catalogue nouveautés rouergue jeunesse - janvier / février 2022

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ROUERGUE JEUNESSE

nouveautés janvier > février 2022



Née en 1987, Marine Rivoal vit actuellement à Lyon. Elle décroche son diplôme d’illustratrice à l’École Estienne en 2008 et poursuit sa formation d’illustrateur à Strasbourg aux Arts Décoratifs, dans un bac d’acide de l’atelier de gravure jusqu’en 2011. Elle publie son premier album jeunesse en 2012, Trois petits pois.

Magma

MARINE RIVOAL

Magma est une boule de feu « assoupie » au centre de la terre. Il s’éveille et sort de son lit pour promener son corps et son regard curieux à la surface du globe. Il façonne le paysage selon sa fantaisie, se glisse à la surface, prend un bain de soleil, « casse une petite croûte », se déplie en interrogeant le monde dans tous ses changements, jusqu’au jour où un je-ne-sais-quoi vient perturber son aire de jeu... Magma va alors nous montrer de quel bois il se chauffe !

Dès 3 ans 23 x 31 - 48 pages - 16 € ISBN : 978-2-8126-2228-1 En librairie le 16 février 2022

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albums



La visite MARIE BOISSON

Dès 5 ans 20,7 x 18 - 48 pages - 15 € ISBN : 978-2-8126-2301-1 En librairie le 9 février 2022

9:HSMILC=[WXUVV: Née en 1994, Marie Boisson est illustratrice, diplômée de l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg. Après avoir voyagé en Finlande puis en Irlande, elle vit et travaille actuellement à Paris. Elle alterne sa pratique du dessin entre albums jeunesse, bandes dessinées, peinture et projets de microéditions. La visite est son premier album publié au Rouergue.

La famille Papillon s’agrandit, il est temps de trouver une nouvelle maison ! Ce matin le rendez-vous est fixé rue des petits pois, pour visiter la maison de Monsieur Roger. Monsieur Roger a le sens de la formule, il fait le tour du propriétaire et vante les qualités de chaque pièce de la maison. Mais la visite prend un tournant inattendu, Monsieur Roger a des comportements aussi farfelus que les espaces qu’il fait découvrir. Le parcours de la maison se fait de plus en plus délirant... mais les visiteurs sont sous le charme. À la bonne heure ! C’était ce qu’attendait Monsieur Roger... Car lui aussi trouve cette maison formidable mais c’est tellement mieux de l’entendre de la bouche des autres.

albums


> dacodac

Né en 1967 au Liban, Olivier Ka est écrivain pour la jeunesse et scénariste de bande dessinée. Il se produit également sur scène où il raconte des histoires dont il est l’auteur. Il a déjà publié plusieurs romans au Rouergue, dans la collection doado ou dacodac, dont la série des Chroniques d’Hurluberland et Journal d’un chien de campagne, paru en juin 2021.

Nez rouge et dent cassée OLIVIER KA À partir de 9 ans 14 x 19 - 176 pages - 11,50 € ISBN : 978-2-8126-2293-9 En librairie le 9 février 2022

9:HSMILC=[WW^X^: Le papa de Gaby a un secret. Quand il est seul, il aime s’habiller en clown. Pas pour faire rire les autres ni pour faire un spectacle, seulement parce que ça lui fait du bien. Un jour, Gaby le surprend dans le salon habillé comme ça. Pour son père, c’est le déclic, à partir de maintenant ce sera sa tenue de tous les jours et que ce soit au travail ou à la boulangerie, il gardera ses vêtements de clown. Mais ce simple choix va bouleverser le quotidien de toute la famille. Dans le village, les moqueries et les menaces pleuvent, la tension monte très vite, l’ambiance devient toxique. Heureusement, Gaby et les siens ne sont pas tout seuls, la résistance s’organise et les nez rouges fleuriront ! Journal d’un chien de campagne, Rouergue 2021. Les chroniques d’Hurluberland, tomes 1, 2 et 3, Rouergue.

romans


> extrait

nez rouge et dent cassée Olivier Ka Normalement, je n’aurais pas dû être là. Et papa non plus. De mon côté, il était prévu que j’aille passer le début de semaine chez mon cousin de Montauban, mais il était tombé malade et maman était venue me chercher la veille au soir pour me ramener à la maison. Quant à papa, à cette heure-là, il aurait dû être au travail. Maman avait peut-être oublié de le prévenir. Il était rentré tard, après que je me suis couché, je ne sais pas, peut-être qu’elle lui avait dit et qu’il ne s’en souvenait plus. En tout cas, je n’étais pas censé être présent dans la maison, et je n’étais pas non plus censé voir ce que j’ai vu. Il devait être neuf heures. Je suis descendu. Ça arrive souvent, pendant les périodes de vacances, que je petit-déjeune tout seul. Maman dort en général jusqu’à neuf heure et papa, comme je l’ai déjà dit, part tôt pour aller travailler. Avant, maman s’obligeait à se lever, mais depuis l’année dernière elle ne se force plus à le faire. Elle dit que je suis assez grand pour me débrouiller tout seul et que ça lui fait du bien de dormir le matin, que c’est son rythme naturel. J’ai neuf ans et demi. Je n’ai besoin de personne pour me servir un bol de céréales. Je suis donc descendu, en pyjama, les yeux encore gonflés par le sommeil. Je suis entré dans la cuisine, j’ai ouvert le frigo, je suis resté devant un instant sans penser à rien. Et puis j’ai pris la bouteille de lait, un bol, mon paquet de céréales et, bras chargés, je suis allé dans le salon. J’aime bien petit-déjeuner dans le salon. Dans la cuisine, c’est ordinaire, c’est le petit-déjeuner des jours d’école. Quand je suis en vacances, j’occupe la table basse. Je pousse les revues, la télécommande de la télévision, je me fais une place et je m’installe là, assis par terre sur le tapis. Je n’ai pas été jusqu’à la table basse, ce matin-là. À peine entré dans le salon, je me suis arrêté. Papa était là. Debout, au milieu de la pièce. Déguisé en clown. Ça m’a fait un choc. Pas un gros choc, pas au point de tout lâcher et de pousser un cri, non. Mais tout de même, j’ai presque sursauté. Parce que je ne l’ai pas reconnu tout de suite. Je ne l’avais jamais vu comme ça, déguisé en clown. Je ne m’attendais pas à voir quelqu’un dans le salon, surtout accoutré comme ça. Il portait une perruque jaune sur la tête, des cheveux frisés. Un nez rouge, évidemment. Une chemise orange à pois verts. Un large pantalon gris, à bretelles. Et des chaussures immenses, on aurait dit deux grosses brioches dans lesquelles il aurait fourré ses pieds.


> doado

Élise Fontenaille vit en Auvergne, au cœur des volcans. Longtemps journaliste à Paris, elle se consacre aujourd’hui à l’écriture. Elle publie principalement ses romans jeunesse au Rouergue dont le dernier, paru en mars 2021, La Sourcière. En adulte, elle publie ses romans chez Grasset, Stock et Calmann-Levy.

La Malinche ÉLISE FONTENAILLE À partir de 12 ans 14 x 20,5 - 80 pages - 9,50 € ISBN : 978-2-8126-2292-2 En librairie le 5 janvier 2022

9:HSMILC=[WW^WW: Derrière chaque grand homme, il y a une femme dans l’ombre. On se souvient de l’homme, entré à grand fracas dans l’Histoire, mais la femme, on l’efface, on l’oublie... Elle disparaît dans la pénombre. La Malinche est une de ces femmes. Présentée comme traductrice ou simple intermédiaire, La Malinche ou Malintzin fut bien plus que ça. Ancienne noble réduite en esclavage, vendue et passée de main en main, donnée aux Espagnols dont elle apprit la langue, elle parvint à survivre dans cet environnement par ses seules force et intelligence. Elle s’imposa rapidement aux côtés d’Hernan Cortès, le célèbre conquistador, et participa activement à la chute de l’Empire aztèque. Diplomate et espionne, sans elle, Cortès n’aurait jamais conquis le Mexique. Sans elle, il serait mort en chemin, tout simplement. Symbole de la trahison, mère du peuple mexicain moderne, icône féministe, La Malinche fut et sera toujours une des figures les plus fascinantes de l’Histoire.

romans


> extrait

la malinche

Élise Fontenaille

Je m’appelle Juan de Orteguilla. À ce jour, je suis le plus jeune membre de l’expédition Cortès ; j’avais douze ans quand nous avons abordé la côte sud du Mexique, en venant de Cuba. Sur le bateau, on m’appelait le mousse ; à terre, on me nomma petit page : j’étais le seul enfant de l’expédition. À Cuba, Cortès m’avait pris en affection : j’étais son porte-bonheur. - Avec tes cheveux d’or et tes yeux bleus, tu vas faire un malheur parmi les Mexicas… Telle était la raison de ma présence à ses côtés. Si j’avais eu les yeux noirs et les cheveux sombres, comme la plupart des Espagnols, je serais resté à Cuba, et je n’aurais jamais connu Malina. C’est son histoire que je veux raconter ; c’est elle qui me l’a demandé. Le jour, j’écris le codex de Tenochtitlan, avec mon ami Topiltzin, à la demande de Cortès… La nuit, nous rédigeons tous deux - en cachette - le codex de Malina. Ces ouvrages sont destinés à sa majesté le roi d’Espagne, curieux des mœurs de ces fabuleux guerriers, que nous avons vaincus par miracle, alors qu’ils avaient l’avantage du nombre et de la férocité. Mais ce miracle a un nom : la Malinche… J’écris, et Topiltzin réalise les dessins, avec des encres colorées, qu’il crée lui-même, avec des plantes sauvages qu’il broie dans un mortier. Rouge sang, bleu océan, vert jungle, orange-mangue… Les couleurs de la vie ! Topiltzin doit la vie à Malina, c’est lui qui a insisté pour illustrer mes écrits. À deux, ce sera moins douloureux d’évoquer celle qui a disparu. Sans laisser de traces : comme une pierre qu’on lance dans l’eau noire. Le soir où elle nous a dit au revoir, elle portait son plus beau manteau de plumes - bleu comme l’azur - et les branches de la forêt se sont refermées sur elle. Comme si elle n’avait jamais existé. Depuis sa disparition, Cortès n’en parle jamais : à croire qu’il l’a effacée de sa mémoire. Sans Malina, notre expédition aurait été un désastre. Sans elle, nous serions tous morts à l’heure qu’il est, le cœur arraché, au sommet du Templo Mayor… dépecés, accommodés avec du piment. Il s’en est fallu de peu : sans Malina et ses talents d’interprète et de diplomate, les membres de l’expédition auraient tous fini en ragoût. Mais je le sais déjà : la grande histoire oubliera la Malinche, il n’y en aura que pour l’illustre Cortès et ses hommes. Malina n’est qu’une femme, pire encore : une Indienne… Topiltzin et moi rédigeons ce codex pour qu’elle laisse une trace en ce monde, celle qu’elle mérite.


> épik

Mylène Mouton est poète et romancière. Après avoir longtemps enseigné, elle se consacre désormais à ses livres. Elle anime également des ateliers d’écriture pour toutes sortes de publics. La rencontre de l’autre et de ses différences est au centre de ses romans. Si ses récits prennent racine dans le réel, le fantastique finit toujours par surgir où on ne l’attend pas…. Elle aime se servir des mythes pour mieux leur tordre le cou. Elle vit en Chartreuse, où elle puise une bonne partie de son inspiration.

Dolpang MYLÈNE MOUTON À partir de 12 ans 14 x 20,5 - 288 pages - 14 € ISBN : 978-2-8126-2294-6 En librairie le 9 février 2022

9:HSMILC=[WW^Y[: Au royaume du Dolpang, depuis des générations, se transmet la légende du migoï, le yéti, aussi sacré que cruel, gardien du territoire des dieux. Rares sont ceux qui l’ont croisé et en sont revenus vivants. Le père de Tao, comme d’autres avant lui, a été une de ses victimes. Alors, quand un migoï enlève la Kumari, la jeune déesse vénérée de tous, nul ne sait comment s’y prendre pour la retrouver. Et personne ne semble en avoir le courage. Personne, sauf Tao, un Danseur-Combattant du Monastère. Seul, il part sur ses traces et lie à jamais son destin avec celui de la déesse et de la bête. Au milieu des sommets, dans une nature aussi hallucinante qu’hostile, va se jouer une tragédie entre trois êtres que tout semble opposer mais dont les fils de vie sont depuis longtemps entremêlés.

romans


> extrait

DOLPANG

Mylène Mouton

Un œil jaune luit dans la pénombre. Une ombre se tourne et se retourne sur sa couche, simple amas de branchages entrelacés posés à même le sol. Le fracas assourdi de la cascade se mêle aux ronflements du grand mâle, mais tout est tranquille. La prunelle brillante fixe le plafond nu de la caverne. À cette heure de la nuit, les chauves-souris sont en chasse. Dans l’obscurité s’élèvent deux longs bras. Ils brassent l’air à la recherche de quelque chose - de quelqu’un, plutôt. Mais ils n’étreignent que le vide. La femelle fouille entre les branches. Elle brise un rameau et arrache les jeunes feuilles, l’une après l’autre. Les feuilles virevoltent, hésitent avant de rejoindre le sol. De ses doigts velus, elle effleure les longues cicatrices qui sillonnent sa poitrine ; puis elle croise les bras sur ses mamelles gonflées et douloureuses. Saisissant son téton entre le pouce et l’index, elle pince le petit bout de chair brune, dur et doux à la fois, porteur de tant de promesses non tenues. Un minuscule filet de lait jaillit entre ses doigts ; le lait retombe en fines gouttelettes sur sa toison dorée. Elle donne quelques coups de langue dessus, réprime une grimace. Cette nuit, la maternité a le goût du sang. La femelle se lève. Elle enjambe le grand mâle, qui ronfle toujours. Après avoir contourné l’éboulement central, elle gagne sans bruit le seuil de la grotte. D’un bond, sans jeter un seul regard en arrière, elle franchit la cascade et disparaît dans les ténèbres.


Olivier Pillé (romans jeunesse) Les Éditions du Rouergue / Actes Sud 47, rue du Docteur Fanton BP 90038 13633 Arles Cedex olivier.pille@lerouergue.com

Relations libraires : Bénédicte Marre / 04 13 11 14 71 benedicte.marre@lerouergue.com Relations presse : Raphaëlle de la Rosa / 01 55 42 65 11 raphaelle.delarosa@lerouergue.com

www.lerouergue.com - facebook.com/rouerguejeunesse - instagram.com/rouergue_ jeunesse

© couverture / Marie Boisson, La Visite, rouergue 2022.

ÉDITEURS Olivier Douzou (albums et direction artistique) da@lerouergue.com


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