ROUERGUE JEUNESSE
nouveautés janvier > octobre 2024
Diplômée en histoire du théâtre ainsi qu’en linguistique, Victoria Kaario est autrice et scénariste. Parallèlement à son activité d’autrice, Victoria anime des ateliers d’écriture, notamment à Sciences Po Paris et à la Maison de la Poésie. Elle vit à Paris.
Juliette Binet est née en 1984 à Rennes.
Diplômée de l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg, elle a publié son premier livre en 2007 chez Autrement, Edmond. Elle a également publié des albums chez Gallimard Giboulées et Albin Michel ainsi que plusieurs albums au Rouergue.
Ensemble, elles ont publié au Rouergue Le pire Noël de ma vie et Le temps est rond.
L’amour géométrique
VICTORIA KAARIO
ILLUSTRÉ PAR JULIETTE BINET
Dès 2 ans
13 x 10 - 20 pages - 12,90 €
ISBN : 978-2-8126-2557-2
En librairie le 6 mars 2024
Comment l’Amour demeure quand la famille s’agrandit.
Depuis que Céleste va avoir un petit frère, une révolution se prépare à la maison ! C’est le moment qu’ont choisi ses parents pour peindre, ranger, réorganiser l’espace. Céleste s’inquiète de devoir céder sa place à son petit frère, Ernest. Mais cette réorganisation, comme elle le comprendra, ne la privera pas de l’amour de ses parents.
Dans L’amour géométrique, Victoria Kaario et Juliette Binet abordent cette question existentielle pour les tout-petits et explorent avec originalité le rapport texte-image. La réorganisation des formes géométriques des illustrations accompagne l’évolution de l’histoire de Céleste. Les images de Juliette Binet incarnent de façon abstraite le sujet tandis que le texte de Victoria Kaario en est l’illustration concrète.
Gaëtan Dorémus est auteur/illustrateur depuis 1999. Il a obtenu un Award du New York Times Best Illustrated Children’s Books en 2012 et un Ragazzi Award - catégorie Books & Seeds de la Bologna Children’s Books Fair en 2015. Il a enseigné l’illustration jusqu’en 2014 à l’école des Arts décoratifs de Strasbourg. Son album Rosie, publié au Rouergue, a été offert à tous les enfants du département du Val-de-Marne nés en 2021 et Quatre pattes a été sélectionné en 2022 par le ministère des Solidarités et de la Santé pour être offert aux nouveaux-nés des maternités de France dans le cadre de l’opération « Sac des 1000 premiers jours ».
Cette nuit-là
GAËTAN DORÉMUS
Mais où est
passé Toudou ?
Ce jour-là, Toinon joue dans le parc puis s’en va en oubliant sa peluche Toudou… En essayant de retrouver son enfant, Toudou fait l’expérience du soir, de la nuit qui tombe et de la solitude. Dans sa déambulation, il explore le monde nocturne et rencontre des chats, une famille de rats, un boulanger et des personnes qui semblent elles aussi seules, ce qui l’interroge sur sa condition de peluche oubliée. Toudou finit par retrouver Toinon, se glisser dans son lit et embrasser son rôle de compagnon avec soulagement. Un album d’apprentissage aux images expressives accompagnées d’un texte tendre qui nous entraînent progressivement dans la nuit totale. Le jeune lecteur s’identifiera à un doudou, curieux, étonné mais déterminé. Cette nuit-là familiarisera, dès le plus jeune âge, les enfants avec les notions de solitude, d’abandon et la crainte de perdre son doudou.
Dès 4 ans 18,5 x 22,5 - 48 pages - 13 €
ISBN : 978-2-8126-2587-9
En librairie le 3 avril 2024
Né en 1974 à Toulon, Fabien Arca fait des études d’arts du spectacle puis travaille comme comédien. Il se tourne très rapidement vers l’écriture et la mise en scène avec sa propre compagnie de théâtre. Par ailleurs, il écrit des pièces pour la jeunesse et des fictions radiophoniques pour France Inter. Il a publié son premier roman au Rouergue, K/C, en mai 2020 dans la collection doado.
Emma Constant est née le 11 novembre 1997 à Seraing, en Belgique. Après trois années d’études à Saint-Luc dans la section illustration, elle poursuit sa formation et ses recherches à l’Académie Royale des Beaux-Arts. Elle a illustré plusieurs romans jeunesse au Rouergue dont Merci pour la tendresse.
Ernest est à l’Ouest
FABIEN ARCA
ILLUSTRÉ PAR EMMA CONSTANT
Dès 9 ans
14 x 19 - 148 pages - 12,50 €
ISBN : 978-2-8126-2536-7
En librairie le 3 janvier 2024
Comment déclarer son amour quand on est complètement à l’ouest ? Un roman illustré, idéal pour les timides et les grands maladroits qui n’osent pas faire le premier pas lors de la Saint-Valentin !
C’est la rentrée et Ernest a des troubles de l’attention. Ernest bafouille. Ernest bégaye. Ernest dit n’importe quoi. Ernest tombe, se cogne, trébuche. Bref, Ernest est fou amoureux d’Anne L’Or. Maintenant, il lui reste le plus dur à faire : entrer en contact !
Et peut-être un jour parvenir à lui dire quelques mots : trois tout petits mots. On vous laisse deviner lesquels... À l’âge charnière entre l’enfance et l’adolescence, Fabien Arca nous offre une histoire sucrée et drôle sur les premiers émois mais surtout les premières déclarations !
romans
Ernest est à l’Ouest >
Fabien Arca
Cartable sur les épaules, j’avais franchi le grand portail. C’était la rentrée des classes. Après deux mois de fermeture, la cour se remplissait d’élèves. Certains revenaient avec joie d’autres semblaient avoir le moral dans les chaussettes. Moi, j’étais à la fois triste que les vacances soient terminées mais content de retrouver mon copain Constantin.
Quand la sonnerie a retenti, avec tous ceux de ma classe, on s’est mis en rang deux par deux. Tout au bout, Monsieur Kéro nous attendait. Les cheveux gris, la raie plaquée sur le côté, le visage fripé comme une éponge, il semblait sorti d’un film en noir et blanc.
- Pétard, il n’a pas l’air cool ! m’a dit Constantin. Effectivement, Monsieur Kéro avait la réputation d’être un maître hyper sévère. Mon grand frère m’avait mis en garde.
- Avec Kéro, c’est chaud ; faut se tenir à carreau ! Il se vénère pour un rien, fracasse sa grande règle jaune sur sa table alors fais pas l’imbécile ! Surtout le premier jour !
Le message était clair !
Sans un bruit, nous l’avons suivi dans les couloirs jusqu’à notre classe.
- Asseyez-vous par ordre d’arrivée ! nous a-t-il ordonné une fois devant la porte.
Puis, après avoir posé ses affaires sur le bureau, il a sorti une craie avec laquelle il a écrit la date du jour qu’il a ponctué d’un point sec. Crac. La craie s’est brisée en deux. Il s’est ensuite tourné pour faire l’appel et a précisé :
- Comme j’aime bien mettre un nom sur un visage vous vous lèverez pour répondre présent. Est-ce clair ?
D’une seule voix, nous avons répondu : « Oui, monsieur ! »
Myren Duval, après des études en sciences humaines, quitte la France pour l’Égypte qui lui inspirera son premier roman Emmène-moi place Tahrir. Elle y reste quelques années avant de partir pour le Népal où elle partage son temps entre l’enseignement à l’École française de Katmandou et l’écriture.
Né en 1972 à Rennes, Charles Dutertre a fait ses études aux beaux-arts de Cherbourg et de Rennes. Ses grandes passions sont les livres pour enfants et les moutons. Il travaille aussi pour la presse. Il vit aujourd’hui près de Nantes.
Mon chien, mamie et les graines de grenouille
MYREN DUVAL
ILLUSTRÉ PAR CHARLES DUTERTRE
Dès 8 ans
14 x 19 - 64 pages - 8,50 €
ISBN : 978-2-8126-2535-0
En librairie le 7 février 2024
L’héroïne fétiche de Myren Duval revient dans une nouvelle histoire qui propose une réflexion à hauteur d’enfant sur la maladie et la famille sans jamais verser dans le démonstratif et les poncifs habituels, grâce à l’humour omniprésent !
Pauline et sa grand-mère, c’est que de l’amour et de la tendresse. Comme un trait d’union entre la vieillesse et la jeunesse. Mais depuis quelques temps quand sa mamie dit des trucs marrants, personne ne rigole... Les parents disent que les médecins lui ont trouvé une maladie. Que c’est pour ça qu’elle confond les mots et oublie les choses et que c’est aussi pour ça que ce n’est pas drôle. Mais Pauline connaît la vérité vraie : sa mamie fait vraiment des blagues, c’est juste ses parents qui n’ont pas d’humour !
Avec délicatesse, humour et insolence, Myren Duval et Charles Dutertre signent un nouveau roman qui parle de maladie, de déni, d’acceptation mais surtout d’amour avec une bonne dose de blagues en prime !
Mon chien, mamie et les graines de grenouilles
Myren Duval et Charles Dutertre
– Moi ? Jamais ! Peut-être qu’elle et moi on a des problèmes d’audition, pas vrai mamie ?
– Qu’est-ce que tu dis ma chérie ?
– Tu vois ? Elle plaisante ! C’est vous qui êtes tout négatifs.
Et je sors du salon parce qu’ils m’agacent avec leur gravité de grands adultes sérieux de la vie.
Aurélie Magnin est née en 1980 en Suisse. Après ses études de philosophie, elle travaille dans les domaines de la justice et de la police comme spécialiste en éthique. Elle devient maman en 2012. L’envie de se donner une chance comme autrice la pousse à freiner ses mandats en 2019. Dès 2021, elle écrit à plein temps. Nifle et ReNifle, Les manuscrits de Madame Patchouli est son premier roman aux Éditions du Rouergue.
Emma Constant est née le 11 novembre 1997 à Seraing, en Belgique. Après trois années d’études à Saint Luc dans la section illustration, elle poursuit sa formation et ses recherches à l’Académie Royale des Beaux-Arts. Elle a illustré plusieurs romans jeunesse au Rouergue dont Merci pour la tendresse.
Nifle et Renifle
Madame Patchouli n’a plus de limites
AURÉLIE MAGNIN
ILLUSTRÉ PAR EMMA CONSTANT
Dès 8 ans
14 x 19 - 64 pages - 9,90 €
ISBN : 978-2-8126-2577-0
En librairie le 6 mars 2024
La plus incroyable des enquêtes se passant dans une maison de retraite !
Nifle et ReNifle, les chiens enquêteurs adeptes de la sieste, sont de retour ! Ils ont toujours leurs super pouvoirs et aiment toujours autant se la couler douce. Heureusement, leur jeune maîtresse détective privée, Joe, veille au grain et les maintient en forme ! Ensemble ils vont mener une nouvelle enquête particulièrement dangereuse : un vol de nain de jardin dans une maison de retraite. Oui, vous avez bien lu, vous allez devoir être sacrément courageux et vous accrocher bien fort à votre maman, parce que ça va secouer !
Nifle et Renifle
Madame Patchouli n’a plus de limites
Aurélie Magnin
Illustré par Emma Constant
Née en 1979, Alice Brière-Haquet suit des études de lettres avant d’enseigner la littérature et l’histoire de l’art au lycée. Amoureuse des images et des mots, elle se tourne vers l’écriture de livres pour enfants. Contes, romans, poèmes, fictif ou réel, l’essentiel pour elle est que les phrases servent de passerelles entre deux imaginaires. Elle a ainsi écrit plus de soixante-dix ouvrages, traduits dans divers langues, du slovène au thaï. Elle a publié Phalaina au Rouergue en 2020 dans la collection Épik.
Soie
Les orphelins d’Argentan
ALICE BRIÈRE-HAQUET
Dès 10 ans
14,8 x 21 - 260 pages - 14,9 €
ISBN : 978-2-8126-2574-9
En librairie le 3 avril 2024
Des orphelins, de la dentelle, des disparitions et des araignées…
Après la mystérieuse disparition de leur aventurier de père, Lise, son grandfrère Alexandre et le petit Tom sont séparés. Pour Lise, direction l’orphelinat d’Argentan, où l’on forme les enfants à l’art de la dentelle, la plus belle de France ! Mais quelque chose cloche… Est-ce cette impression tenace de se sentir observée ? Ou bien la soudaine adoption de Tom par une comtesse aussi riche que mystérieuse ? Sans parler de l’étrange soie utilisée pour une robe sur laquelle Lise travaille. Une soie brillante, solide, douce mais grise comme une toile d’araignée… Et si tout était tissé d’avance ?
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Soie
Les orphelins d’Argentan
Alice Brière-Haquet
L’araignée l’observait dans son coin. Lise en était sûre, ou en tout cas, voulait le croire. Elle avait toujours aimé ces bestioles à huit pattes, et cette petite présence vivante la rassurait. L’immense dortoir de pierres grises paraissait encore plus grand sans ses pensionnaires. Elles étaient probablement toutes en cours à cette heure. Plus tard, ce soir, les petites filles reviendraient, et alors les murs froids se rempliraient de rires et de cris. Mais pour l’instant, Lise ne pouvait réprimer un frisson devant l’alignement de petits lits tous identiques, sans un pli.
Ici venaient se déposer les petites orphelines d’Argentan, avec leur minuscule vie déjà pleine de vides.
Lise porta son regard sur l’araignée, lui sourit, puis elle respira un grand coup et ouvrit son sac de voyage. Elle avait apporté toutes ses affaires, mais il n’y avait presque rien. Quelques dessous, deux robes en toile solide et épaisse, et une autre un peu plus jolie, pour aller à l’église. C’est sa maman qui les avait cousues, toutes les trois, mais cette dernière avait été faite dans un air de fête. Elles avaient choisi ensemble, longuement, le modèle, puis le tissu moucheté de fleurs bleues et enfin les deux boutons lavande. Lise les caressa du bout des doigts et son cœur se serra. Maman. Ne pas y penser.
Catherine Verlaguet suit des études de théâtre et devient comédienne avant de se consacrer à l’écriture théâtrale. Elle écrit beaucoup pour Olivier Letellier et adapte notamment pour lui Oh boy ! de Marie-Aude Murail, spectacle qui remporte le Molière jeune public en 2010 et est recréé à Broadway en 2017. Depuis 2018, elle est artiste associée au Théâtre de la Ville de Paris et au Théâtre le Forum, à Fréjus. Pour la saison 2019/2020, elle est autrice nationale OCCE. Elle vit dans le Var.
Comment devenir un château fort ?
CATHERINE VERLAGUET
Dès 13 ans 14 x 20,5 - 224 pages - 13,90 € ISBN : 978-2-8126-2538-1 En librairie le 3 janvier 2024
Quand Pierre, 15 ans, Guillaume, 19 ans, et leur père se retrouvent « entre hommes » c’est la révolution ! Pour le (pas) meilleur et (surtout) le pire.
Après le départ de la seule femme de la famille, partie travailler sur un bateau de croisière, les trois garçons doivent apprendre à vivre, ou plutôt survivre, sans elle. Et quand les nouvelles rencontres, le désir et l’amour viennent se glisser là-dedans et parfois même se mélanger, le cocktail devient explosif !
Sans angélisme, Catherine Verlaguet nous propulse dans la tête d’un ado et offre un regard cru, critique sur la masculinité qui résonnera forcément avec les lecteurs mais aussi les lectrices !
Comment devenir un château fort ?
Et voilà, on y est…
La nouvelle maison. Entre hommes.
Catherine Verlaguet
Au moins, ici, j’ai ma chambre. Plus besoin de partager avec Guillaume. Franchement, Guillaume et moi, à choisir entre maman et une chambre individuelle, on aurait choisi maman. Mais bon. Maman s’est fait la malle, alors une chambre individuelle c’est mieux que rien je suppose.
Pour le déménagement, c’est Papa qui a décidé. Il ne se voyait pas continuer sans elle dans notre ancienne maison. Trop de souvenirs qui prennent trop de place.
Avant de partir, maman a dit que quitte à ce qu’on déménage, ce serait bien que chacun ait sa chambre, qu’il était temps. Quand je lui ai demandé de quoi il était temps, elle a répondu qu’à partir d’un certain âge, un garçon a besoin d’intimité. J’ai failli lui répondre qu’en deçà d’un certain âge, un garçon a aussi besoin de sa mère, mais j’ai fermé ma gueule parce que je ne voulais pas la faire pleurer.
Personne ne semblait se soucier de mon changement de bahut en cours d’année - et plus précisément pour mon troisième trimestre de seconde - mais là-dessus aussi j’ai fermé ma gueule, question de priorité.
Ce n’est pas qu’ils se quittent en mauvais termes, les parents. Non ! On dirait des vieux potes. Des vieux potes un peu tristes.
Élise Fontenaille vit en Auvergne. Longtemps journaliste, elle se consacre aujourd’hui à l’écriture. Elle publie principalement ses romans jeunesse au Rouergue dont le dernier, Diane l’ensauvagée, a paru en juin 2023. En adulte, elle publie ses romans chez Grasset, Stock et Calmann-Lévy.
Missak et Mélinée, une histoire de l’affiche rouge
ÉLISE FONTENAILLE
Dès 14 ans 14 x 20,5 - 148 pages - 12,50 €
ISBN : 978-2-8126-2537-4
En librairie le 31 janvier 2024
À mi-chemin entre fiction et Histoire, un roman humaniste autour des figures de Missak et Mélinée Manouchian qui entreront au Panthéon en février 2024.
Ils étaient vingt-trois. Arméniens, polonais, italiens, espagnols, hongrois, français, roumains. Ils étaient communistes, résistants. La plupart étaient juifs ou immigrés. Ils ont fait dérailler des trains, mené une guérilla urbaine contre les occupants et sont allés jusqu’à assassiner un général SS. On a parlé d’eux comme des criminels et des terroristes. Dans les grandes villes françaises, on a pu voir leurs visages défaits sur une tristement célèbre « affiche rouge ». Aujourd’hui, pour avoir résisté aux nazis, s’être battus jusqu’au bout pour la liberté, ce sont des héros. Leur chef s’appelait Missak Manouchian, il était poète. Avec Mélinée, ils résistaient ensemble et s’aimaient passionnément. En février 2024, ils entreront ensemble au Panthéon.
Missak et Mélinée
Une histoire de l’affiche rouge
Élise Fontenaille
La voix d’Hermine résonne dans la pénombre. La flamme vacille, créant des ombres qui dansent sur les murs, d’étranges personnages prennent vie dans l’obscurité. Voici l’histoire de Missak ! Humble orphelin arménien parti de rien, qui connut en France un tragique et fabuleux destin.
Né à Adyamantis, au sud de la Turquie, région de collines et de lacs, célèbre pour ses vergers d’amandiers… En ce printemps 1915, la terre est blanche de pétales.
Missak et son frère Karabet sont à la cime d’un arbre, aux aguets. Leur père, un paysan arménien, est parti se battre dans les montagnes. Avec d’autres, il affronte les soldats turcs, qui veulent les anéantir, lui, eux, et tous les Arméniens.
La neige d’amandier devient rouge sang.
En bas, au village, les frères le sentent, cette fois, leur père ne reviendra pas. Ni lui, ni aucun de ses compagnons ; cette fois, les assassins sont vingt fois plus nombreux.
Il faut s’enfuir… Vite, très vite ! Tout quitter.
Missak, son frère et leur mère partent sans rien, sans argent, juste leurs habits sur le dos.
Ils rejoignent une foule de femmes et d’enfants affolés. Devant eux, les portes se ferment, on leur jette des pierres, ils n’ont rien à manger. Leur ventre est vide, vide, vide…
Une faim atroce les dévore de l’intérieur, comme un loup.
Épuisés, Missak, son frère et sa mère se réfugient dans une grotte, pour y passer la nuit.
Marc Daniau est né en 1964 à Saintes (17) et vit actuellement en Charente-Maritime. Il a étudié à l’académie Charpentier à Paris. Illustrateur et affichiste, il a réalisé de 2003 à 2014 les affiches pour le Théâtre de la Commune, à Aubervilliers (93). Pour l’édition, il a illustré et/ou écrit de nombreux livres chez des éditeurs tels que le Seuil, Milan, Thierry Magnier ou les Éditions du Rouergue.
S’arracher
MARC DANIAU
Dès 13 ans 13,1 x 21 - 64 pages - 9,90 €
ISBN : 978-2-8126-2576-3
En librairie le 6 mars 2024
Un garçon. Une biche. Deux trajectoires comme un coup de fusil.
Asphyxié par l’ambiance chez lui, Lucas a décidé de se perdre dans la nature. Se couper des autres pour essayer de se retrouver. Ce n’était pas prémédité, il a juste pris sa Mobylette et il s’est arraché, loin de sa famille. Enfin, ce qu’il en reste… Au même moment, on donne la chasse à une biche et l’animal sent bien qu’on veut l’arracher à la seule chose qui le relie au monde : la nature. Une course contre la mort entrecoupée d’instants de communion totale avec son environnement. Lucas. La biche. Deux trajectoires comme un coup de fusil. Deux trajectoires qui vont se croiser, se percuter et nous livrer leur vérité.
S’arracher
Marc Daniau
Avant, y avait un grand prés et des bois, l’odeur des hommes annonçait le foin et le grain. C’était paisible, on jouait dans la lumière d’été, à l’abri des clôtures. Seuls les piqueurs volants nous dérangeaient. Alors on secouait nos têtes nos oreilles, alors on bondissait on cabriolait, on se poilait bien nous, les petits de l’année. On a grandi comme ça. À l’automne nous étions des grands. Nos mères ne nous reconnaissaient plus.
Et puis un matin, j’ai vu un chien, de suite j’ai senti l’inquiétude, dedans, dehors.
D’abord ça pue comme l’homme, après c’est plus humide plus charogne. Il arrive la gueule ouverte, la langue qui brinquebale, les yeux joueurs. Dans son regard sûr, il y a une lueur glaçante. Derrière arrivent les hommes porteurs de bâtons. Les grands se resserrent autour de nous les jeunes. Les cous se tendent, les pattes frémissent, les yeux s’agrandissent. Alors lentement chiens et hommes nous poussent vers des barrières de plus en plus serrées, où l’on ne peut plus passer qu’un par un. Refuser d’avancer fait surgir le chien. Sa gueule fendue pleine de dents menace vos arrières. Au bout de ce sentier de fer il y a la cour de la maison des hommes et au milieu un camion. L’air est saturé d’odeurs grasses, d’odeurs de machines, d’odeurs mortes. Flotte aussi le parfum de notre peur. On piétine. Le sol est de pierre. Les hommes crient, choisissent à coups de bâtons ceux qui montent dans le camion et ceux qui partent vers une porte sombre. Moi c’est camion. Je bondis sur le hayon. J’évite le bâton. Mes sabots claquent sur le métal. Je dérape. Un homme rit. J’arrive à me redresser, d’un coup de rein, je me blottis avec les autres. Flanc contre flanc la peur est supportable, nous sommes tous des jeunes de l’année, mâles et femelles mêlés.
© PIERRE BRUNEL
Né en 1974, Sébastien Joanniez est auteur et comédien, il lit à haute voix ses textes et joue sur les scènes des spectacles pour tous les publics. Publiés dans différentes maisons d’édition (Rouergue, Sarbacane, Espaces 34, Color Gang, Théâtrales, Gros Textes, L’Étagère du Bas, Pastel), ses textes alternent littérature jeunesse et adulte, roman, théâtre, poésie, essai, album, chronique de voyage, cinéma, opéra, chanson, marionnettes. Certains de ses textes sont récompensés (Prix J’aime lire au Salon du livre de Montreuil, Prix Collidram, Mention spéciale Prix Vendredi 2022, etc.) et/ou traduits dans le monde entier.
Des jours comme des nuits
SÉBASTIEN JOANNIEZ
Dès 13 ans
13,2 x 21 - 96 pages - 10,90 €
ISBN : 978-2-8126-2575-6
En librairie le 3 avril 2024
« J’étais la fille à Papa, la seule, l’unique, avant. »
Il y a les jours d’avant, le jour où et les jours d’après. Ceux où Manon se souvient de son père, des souvenirs comme des photographies sépia, touchantes, pleines d’un amour à la sincérité bouleversante. Il y a celui où elle trouve son corps. Et puis, il y a ceux d’après… La maison, le collège, le quotidien, la douleur qui se glisse partout, où les jours sont comme des nuits, où elle apprend à vivre avec ce qu’elle a vécu.
Sébastien Joanniez livre un roman puissant sur l’amour et la perte. Avec pudeur et tendresse, il nous rappelle que parfois, la seule chose à faire face à la douleur, ce n’est pas de lui opposer le bonheur, mais juste de la laisser s’exprimer…
Des jours comme des nuits
Sébastien Joanniez
Maman se maquillait toujours avant.
Elle ne faisait jamais des pâtes presque tous les jours.
On n’avait jamais le droit de rester après manger le soir et de se coucher aussi tard.
Ou de boire du lait juste avant d’aller dormir.
C’était une question d’équilibre.
Elle n’était jamais fatiguée avant.
Elle avait toujours quelque chose à faire, elle n’arrêtait pas d’aller dans la cuisine, dans les chambres, elle partait voir une copine, elle revenait avec des fleurs et des légumes, on mangeait de la soupe.
Avant.
Je me levais le matin, il y avait toujours Maman debout qui préparait mon cartable, et Papa qui faisait griller du pain pour mon frère Jérémy qui empilait des céréales dans son chocolat chaud.
Je n’avais pas le droit d’avoir un téléphone.
Je ne pouvais pas déjeuner dans le canapé ou boire le jus d’orange à la bouteille.
C’était avant.
Né à Brest en 1974, Alex Cousseau vit dans le Finistère. Depuis 2004, il se consacre à l’écriture. Au Rouergue, il a publié près de quarante titres, en romans jeunesse comme en albums.
Charles Dutertre, lui, est né en 1972 à Rennes et a fait ses études aux beaux-arts de Cherbourg et de Rennes. Ses grandes passions sont les livres pour enfants et les moutons. Il travaille aussi pour la presse. Il vit aujourd’hui près de Nantes.
Ensemble et au Rouergue, ils ont publié plusieurs albums et romans à quatre mains.
Dès 7 ans
21 x 29,7 - 64 pages - 18 €
ISBN : 978-2-8126-2429-2
En librairie le 1er mai 2024
ALEX COUSSEAU ET CHARLES DUTERTRE
L’histoire bien réelle des indienneurs, ces ouvriers qui imprimaient des toiles à Nantes, monnaie d’échange contre les esclaves africains.
Gaspard est né en 1789, comme une révolution. C’est ici un enfant de 10 ans qui s’est inventé un ami imaginaire : Balthazar. Sa mère blanchit les tissus, son oncle est teinturier, son père sculpte des planches avec des gouges et des burins, tous trois fabriquent des indiennes, ces toiles achetées par de riches négociants qui voyagent à partir de Nantes jusqu’en Afrique pour les monnayer contre des esclaves.
Gaspard appartient ainsi à une famille d’indienneurs et dès lors qu’il comprend le but de cette fabrication, il s’autorise à dessiner en bleu indigo son ami imaginaire sur les tissus produits par les siens. Mais
Gaspard découvre qu’il y a des planches secrètes que façonne son père et qui sont là pour témoigner de la réalité, le monde cruel entre les lignes de l’esclavage, la vraie histoire, monstrueuse. Gaspard va alors inventer des vies à son ami, apportant sa réponse aux violences de l’esclavage juqu’au jour où, enfin, le monde prononcera le mot ABOLITION à voix haute.
Marine Carteron est née en 1972. Elle a suivi des études d’histoire de l’Art et d’archéologie. Actuellement domiciliée en Rhône-Alpes, elle enseigne tout en profitant de sa petite famille et en noircissant du papier pour les Éditions du Rouergue.
Pallas - tome 3
Sous l’œil de l’Olympe
MARINE CARTERON
Dès 13 ans 14 x 20,5 - 448 pages 18,50€
ISBN : 978-2-8126-2602-9 1er mai 2024
Le dernier tome de la saga : la guerre de Troie commence !
Athéna tisse sa toile. Avec patience. Précision. Et une détermination que rien ne semble pouvoir ébranler. Voilà des années qu’elle met son plan en place. Maintenant que la dernière pièce a été posée, la guerre de Troie va pouvoir commencer. Pour Athéna, c’est une chance de pouvoir enfin retrouver Pallas. Pour les autres, ce sera la guerre et tout ce qui vient avec elle : les deuils, la violence et les larmes. Pour une fois, immortels et mortels connaîtront les mêmes douleurs. Pour le dernier tome de sa trilogie, Marine Carteron orchestre un final bouleversant, au plus près des déesses et des mortelles, nous faisant vibrer avec elles tout en livrant une vision inédite d’un des épisodes les plus célèbres de la mythologie.
Pallas
Pallas - tome 1
Dans le ventre de Troie avril 2022
Pallas - tome 2
Sur les flancs de l’Ida novembre 2023
« Épique, poétique et ultra contemporain, le premier tome de cette trilogie consacrée au légendaire conflit laisse augurer un chef-d’œuvre »
« Marine Carteron mêle la beauté classique et puissante des chants lyriques à une langue et une appréhension du monde contemporaines. »
« Une réécriture mythologique moderne et féministe. »
Librairie Le Divan (Paris 15ème)
« Lumineux et actuel, vivement la suite ! »
Librairie-café Le chien qui louche (Rochefort-Montagne)
Né en 1976 , Thomas Gornet vit à Limoges. Il se partage entre le théâtre, (comme comédien et metteur en scène) et l’écriture de livres pour la jeunesse. Il est l’auteur de plusieurs romans à L’École des loisirs.
Clothilde Delacroix est née en 1977. Elle est diplômée de l’université d’Arts plastiques de Paris. Mercredi, c’est sport est sa première publication au Rouergue.
MERCREDI C’EST SPORT NOUVELLE ÉDITION
THOMAS GORNET
ILLUSTRÉ PAR CLOTHILDE DELACROIX
Dès 8 ans
14 x 19 - 64 pages - 9 €
ISBN : 978-2-8126-2603-6
En librairie le 5 juin 2024
À l’occasion des JO de Paris, et si on parlait de ceux qui n’aiment pas le sport ?
Zouz n’aime pas le sport. Vraiment pas ! Mais sa mère ne veut rien entendre.
Le mercredi c’est le jour des activités et Zouz fera du sport, qu’il le veuille ou non. Ce sera le foot ou le hand. Ou la gym. Et pourquoi pas la boxe thaïe ? Mercredi après mercredi, Zouz se demande ce que sa mère va encore inventer. Peut-être une bonne surprise ?
Un roman écrit par Thomas Gornet et illustré par Clothilde Delacroix qui parle avec humour des activités du mercredi après-midi et des garçons qui ont le droit de ne pas aimer le sport !
Mercredi c’est sport
Thomas Gornet
Clothilde Delacroix
Puis Heïdi annonce le premier exercice : « Le tir au but ».
Les enfants se mettent en place en un éclair. Une fille aux longs cheveux lisses et presque gras se place sur le côté, avec une sorte de grand caddie rempli de ballons, et les autres se mettent à la queue leu leu devant les buts. Zouz se retrouve comme un idiot devant eux.
Heïdi fonce vers lui : – ah , ah ? monsieur le nouveau veut essayer le poste de gardien ? Hein ? Quoi ? Mais non, Zouz ne veut rien essayer du tout !
Christian Voltz vit à Strasbourg où il est né en 1967, et a fait ses études aux Arts Décoratifs. Affichiste et illustrateur, il travaille pour la presse et l’édition jeunesse. Toujours rien ?, son premier ouvrage publié au Rouergue en 1997, obtient un grand succès et a été récompensé entre autres par le Prix Sorcières Album 1998. Au Rouergue, il est l’auteur d’une vingtaine d’albums dont le dernier paru en 2022, Et toi, et toi ? À ce jour, ses ouvrages sont traduits en neuf langues (Angleterre, Allemagne, Brésil, Corée, Espagne, Grèce, Italie, Taïwan).
Dès 5 ans
21 x 21 - 48 pages - 14 €
Au travail
CHRISTIAN VOLTZ
Un album éclairant un sujet sociétal au cœur de l’actualité : comment utiliser l’intelligence artificielle ?
Quand Christian Voltz est en panne d’imagination, il interroge l’intelligence artificielle qui voit tout, qui sait tout, qui peut tout : CHAT GÉPÉTÉ ! Le grand CHAT
GÉPÉTÉ a eu la brillante idée de conter la Genèse… sauf qu’il a fait n’importe quoi ! Adam et Ève sont devenu Adam et Nicole, leurs membres sont dans le désordre, le fruit de la connaissance est devenu une carotte et le serpent une queue de diplodocus… Sacrée IA !
Dans Au travail, Christian Voltz questionne avec humour l’utilisation de l’IA et ses limites dans le monde de la création. La confrontation des images bricolées à grand renfort d’objets de récupération et l’IA font émerger une nouvelle imagerie de cette dernière.
ISBN : 978-2-8126-2615-9
En librairie le 28 août 2024
Née en 1978, Sara Donati a étudié l’illustration et l’animation multimédia à l’Institut Européen de Design de Rome. Son activité se partage entre l’illustration, le design graphique et l’éducation artistique. Elle rêve d’une maison de verre dans les montagnes ; elle voue une véritable passion pour les insectes, les choses invisibles, les plus petites à regarder. Elle vit actuellement à Brescia. Au Rouergue, elle a déjà publié Voici l’histoire, Parler avec les arbres et Père Montagne.
A&B, Bons Amis
SARA DONATI Dès 5 ans 18 x 24 - 48 pages - 13 €
La plus grande des amitiés au cœur de la forêt
ISBN : 978-2-8126-2616-6
En librairie le 4 septembre 2024
A et B sont amis. L’un est une grande oie blanche, l’autre un adorable petit hérisson. Ils jouent, se chamaillent et ne sont pas toujours du même avis. Mais surtout, comme tous les amis, ils s’aiment du fond du cœur et sont toujours là l’un pour l’autre… Au cœur de la forêt, les quatre saisons passent. Avec elles, prend vie sous nos yeux le train-train quotidien de nos deux animaux préférés et de leurs voisins les castors, la vieille loutre et la famille de ragondins.
« A pense que certains jours sont de pures merveilles, B pense que d’autres jours, il se sent comme une vieille chaussette. […] Dans tous les cas, c’est toujours mieux avec un bon ami ! »
Sara Donati nous offre une histoire riche en tendresse et générosité, accompagnée de magnifiques illustrations tantôt panoramiques à l’encre de couleur, tantôt sous forme de strip en noir et blanc. Elles nous immergent à la fois dans la forêt et dans les émotions des animaux.
Né en 1959 à Montreuil, Michel Galvin découvre la bande dessinée dans Pilote. Après un passage éclair aux Beaux-Arts de Paris, il découvre l’oeuvre graphique d’Alfred Kubin, des expressionnistes et de Saul Steinberg et décide d’arrêter la bande dessinée qu’il juge trop technique pour se consacrer au graphisme, à l’illustration et à la peinture. Par ailleurs, il travaille beaucoup pour la presse (Libération, Le Monde, Télérama…). Il a publié plusieurs albums au Seuil puis au Rouergue dont le dernier, AMOURs, en 2022. Il a reçu la Pépite du salon de Montreuil, le Grand Prix de l’illustration de Moulins et son album Rouge a bénéficié du soutien du département du Val-De-Marne.
Bleue
MICHEL GALVIN
Dès 2 ans 21 x 29,7 - 64 pages - 16 €
ISBN : 978-2-8126-2642-5
Un album pour éveiller la curiosité des tout-petits...
Caillou et bout de bois : avec ces deux objets élémentaires, véritables trésors de cueillette que l’on retrouve dans les poches de nos chers enfants, Michel Galvin interroge le tout-petit dans son rapport à soi, à l’autre et au monde. Prolongement de Rouge, paru en 2016 et lauréat de l’opération du Val-de-Marne qui traitait de l’inclusion, dans la famille, dans la vie, dans le livre même et dans le jeu, Bleue, une petite bûchette, nouvelle venue dans la troupe, raconte l’exclusion. Celle-ci joue un rôle moteur, renforçant la notion d’identité et d’appartenance à travers la confrontation avec la dissemblance et les affinités… Ainsi, l’enfant apprivoise-t-il le « Je » par l’expérience de la différence. Au fil des pages, Bleue finira par se retrouver dans la diversité hétéroclite d’une communauté plus large où elle devra se réinventer, pour trouver sa place dans ce paysage à hauteur d’enfant.
En librairie le 2 octobre 2024
Thomas Gornet vit à Limoges. Il se partage entre le théâtre (comme comédien et metteur en scène) et l’écriture de livres pour la jeunesse. Il est l’auteur de plusieurs romans à L’École des loisirs. Au Rouergue, il a écrit plusieurs romans dans les collections boomerang et doado dont Mercredi, c’est sport (nouvelle édition en juin 2024) et À bas les bisous.
À l’écoute
THOMAS GORNET
ILLUSTRÉ PAR CLÉMENCE PALDACCI
Dès 8 ans
14 x 19 - 112 pages - 9,90 €
ISBN : 978-2-8126-2622-7
En librairie le 4 septembre 2024
Le journal intime audio de Ilyes 9 ans, accro aux écrans !
Lui, il s’appelle Ilyes, il a 9 ans et un gros problème. Les adultes parlent « d’addiction aux écrans ». Surtout les écrans de téléphones, de tablettes, d’ordis ou de télés. Bref TOUS les écrans. Pour qu’Ilyes réapprenne à « sociabiliser », direction le psy et plus d’écrans jusqu’à nouvel ordre ! Et s’il veut un jour retrouver son iPhone chéri doudou, cela se fera à une seule condition : se faire un copain et l’inviter à dormir chez lui... Ilyes n’a plus le choix, il doit à tout prix se faire un ami ! Mais comment se faire un copain ? Et qui ? Parce que dans sa classe le choix n’est pas facile. Entre la nouvelle, Olia, qui ne dit pas un mot et Boulmir qui ne parle que d’Harry Potter, ça ne va pas être simple. Et si au final, il n’y avait pas qu’Ilyes qui avait du mal à être à l’écoute ?
À l’écoute >
Thomas
Gornet
C’est dimanche après-midi.
Bon alors. Il faut que j’enregistre des trucs, sinon mon psy va me dire que je ne parle pas et adieu mon iPhone. Il paraît que par exemple, si je sais pas quoi dire, je peux présenter ma famille.
OK.
Ça va être vite fait : on est quatre. Plus un chat. Ma mère s’appelle Chantal. Ça c’est un peu la honte alors elle se fait appeler Chanchan. Ce que je ne trouve pas mieux, mais bon.
Moi, évidemment, je l’appelle « maman ». Ce qui n’est pas la honte, sauf quand il y a des gens que je connais pas autour. Dans ces cas-là, je me débrouille pour ne pas l’appeler du tout. Ni « maman » ni « Chanchan ».
Mon père s’appelle Max. Pas Maxime. Max. Mes parents sont vieux. Eux ne se croient pas vieux. Plein de fois je les ai entendus se dire entre eux ou avec des amis à eux qu’ils se sentent encore jeunes. Je ne veux pas être méchant mais il y a une différence entre « être » et « se sentir ».
Ma mère est vendeuse dans un magasin qui vend des trucs pour faire de l’art. Par exemple des pinceaux, de la peinture, des autocollants, des perles, du scotch doré, des papiers à fleurs et tout. Avant j’adorais y aller. Mais maintenant, non. Ça ne m’intéresse plus.
Mon père travaille dans une banque et je n’ai jamais compris ce qu’il y faisait, vraiment. Je sais juste qu’il a un bureau, et qu’il n’est jamais au guichet, à accueillir les clients.
Myren Duval, après des études en sciences humaines, quitte la France pour l’Égypte qui lui inspirera son premier roman Emmène-moi place Tahrir. Elle y reste quelques années avant de partir pour le Népal où elle partage son temps entre l’enseignement à l’École française de Katmandou et l’écriture.
Né en 1972 à Rennes, Charles Dutertre a fait ses études aux beaux-arts de Cherbourg et de Rennes. Ses grandes passions sont les livres pour enfants et les moutons. Il travaille aussi pour la presse. Il vit aujourd’hui près de Nantes.
Mon chien, la luciole et les roulades arrière
MYREN DUVAL
ILLUSTRÉ PAR CHARLES DUTERTRE
Dès 8 ans
14 x 19 - 80 pages - 9,50 €
ISBN : 978-2-8126-2644-9
En librairie le 2 octobre 2024
L’héroïne fétiche de Myren Duval revient dans une nouvelle histoire qui comme d’habitude aborde avec justesse, humour et beaucoup de tendresse un sujet difficile, absent en littérature jeunesse : la fausse couche.
Pauline sait qu’elle devrait être contente mais elle n’y arrive pas : ses parents lui ont annoncé qu’elle allait avoir un petit frère ou une petite sœur… Elle, tout ce qu’elle voulait, c’était un chat ! Elle sait bien que ce sera un enfant en plus, et pas à sa place, mais bon, le favoritisme commence déjà, il n’y en a que pour la grossesse… Et elle dans tout ça ? Les semaines passent et puis l’impensable arrive. La grossesse n’ira pas plus loin. Alors, avec une clairvoyance désarmante, un peu d’humour et beaucoup de tendresse, Pauline essaie de comprendre ce que ça lui fait.
Myren Duval et Charles Dutertre signent un roman ultra-sensible et posent un regard plein de délicatesse sur une épreuve que beaucoup traversent mais que peu évoquent.
Déjà parus :
« C’est tendre, drôle et engagé. La guerre, la barrière de la langue et de la culture... Ce livre a le mérite d’ouvrir le débat avec les enfants.»
« Un récit gai, plein de vie, et d’espoir aussi ! »
« Un sujet difficile abordé avec douceur, poésie et surtout beaucoup d’humour. »
NOUVELLE ÉDITION
Né à Brest, Vincent Cuvellier vit actuellement à Bruxelles. Il a publié son premier roman au Rouergue en mai 2002, Kilomètre zéro, réédité dans la collection dacodac en juin 2016. Depuis, il a publié une soixantaine de livres, principalement au Rouergue et chez Gallimard Giboulées. Ses livres ont reçu de nombreux prix et ont été traduits dans une quinzaine de langues.
Né en 1972 à Rennes, Charles Dutertre a fait ses études aux beaux-arts de Cherbourg et de Rennes. Ses grandes passions sont les livres pour enfants et les moutons. Il travaille aussi pour la presse. Il vit aujourd’hui près de Nantes.
Tu parles, Charles !
VINCENT CUVELLIER
ILLUSTRÉ PAR CHARLES DUTERTRE
Dès 8 ans
14 x 19 - 64 pages - 8,50 €
ISBN : 978-2-8126-2625-8
En librairie le 28 août 2024
Accueilli par une pluie de prix et de coups de cœur lors de sa sortie en librairie, découvrez ou redécouvrez ce roman culte de Vincent Cuvellier et Charles Dutertre, hilarant !
Dans une classe, il y a toujours un type pas comme les autres. Dans celle de Benjamin, il s’appelle Charles. Il a une tête de vieux, des habits de vieux, et quand il n’est pas là, on ne le remarque même pas. Le jour où Charles se casse la jambe, c’est pas de chance pour Benjamin : la maîtresse le désigne pour aller lui porter les devoirs. Mais si Charles, derrière ses lunettes, était en fait un rigolo ? Et peut être même un vrai copain, avec qui Benjamin va pouvoir oublier que ses parents passent leur temps à se compliquer la vie…
Tu parles, Charles !
Vincent Cuvellier
Un sort ou un bonbon ?
Un bonbon ou un sort ?
TRISTAN KOËGEL
CHARLES MAZARGUIL
Dès 8 ans
12 x 17 - 64 pages - 8,50 €
ISBN : 978-2-8126-2643-2
En librairie le 2 octobre 2024
Une comédie qui réussit à faire peur autant qu’elle fait rire !
Des zombies ! Des fantômes ! Des monstres ! Oui, ce soir, c’est bien Halloween et les cris comme les bonbons vont pleuvoir ! Pour Nelly, c’est l’occasion de sortir son plus beau déguisement et de montrer de quel bois elle se chauffe à tous ces bébés costumés. Et elle ne va pas se laisser gâcher la soirée par ce garçon déguisé en vampire qui n’arrête pas de lui coller aux basques ! Vali, lui, se réveille d’une sieste un peu longue et en bon petit vampire, il n’a qu’une idée en tête : manger ! Mais une fois sorti de son cercueil, il ne reconnaît rien, tout a changé sauf... sauf... Cornélia ! Son ancienne amoureuse qu’il devait transformer en vampire. Mais les apparences sont trompeuses, surtout la nuit d’Halloween...
Tristan Koëgel est né en 1980 et vit à Marseille. Après avoir été tour à tour distributeur de prospectus, garçon de café, pizzaïolo, animateur radio, écrivain public, il obtient une maîtrise de lettres et enseigne la littérature et la langue française. Parallèlement à son activité d’enseignant, il écrit des poésies et collabore avec plusieurs revues.
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relations libraires
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Charles Mazarguil est diplômé en biologie et en communication. Après avoir été professeur des écoles, rédacteur web et journaliste, et avoir vécu au Japon et en Turquie, il a décidé de se lancer dans l’écriture de romans destinés à la jeunesse.
Un sort ou un bonbon ?
Un bonbon ou un sort ? >
Tristan Koëgel
Charles Mazarguil
Ah ! Par tous les rats des Carpates ! C’est pas bon de dormir autant, ma mère m’avait prévenu. À chaque fois qu’elle ramenait un fermier au château pour dîner, elle me répétait avant que je lui plante mes crocs dans le cou : — Mange, Vali. Mais ne fais pas trop la sieste après. Sinon un jour, tu n’arriveras plus à ouvrir ton cercueil tout seul !
Elle avait raison, j’ai trop traîné au lit. Et j’ai eu un mal de chien à sortir de ma boîte ! J’ai bien failli rester coincé avec les vers et les cloportes jusqu’à la fin des temps. Quelle idée de m’enterrer aussi profondément ? J’ai dû creuser comme une taupe avant de revoir la lumière de la lune. J’ai les ongles tout sales, maintenant. Je n’aime pas avoir les ongles sales. Sur les mains d’un fermier, c’est pas gênant, mais sur celles d’un jeune comte, ça fait mauvais genre. Si ma mère voyait l’état de ma cape… On dirait qu’on s’en est servi de serpillière pour nettoyer le sol du donjon. Je l’entends d’ici : — Tu fais honte à ta lignée, Vali. Tu m’étonnes, j’ai l’air d’un vieux zombie. Ça a drôlement changé, par ici ! Il y a beaucoup plus de monde qu’avant, on s’y perd entre ces tombes. Comment est-ce que je me suis retrouvé là, moi, dans ce cimetière, au milieu des caveaux des villageois, si loin de mon château ? Ah ! J’ai trop mal au dos pour me rappeler quoi que ce soit. J’ai les os qui craquent, c’est épouvantable. En plus, j’ai la langue toute collée et les canines qui grincent… Oula ! Par le pieu qui cloua mon aïeul ! C’est à moi cette haleine de loup-garou ? J’aurais pas dû bâiller si fort, j’en ai les yeux qui pleurent. Combien de temps j’ai dormi, au juste ? Trois ou quatre cents ans, pas moins, à vue de nez… Sacrée sieste.
Jean-François Chabas est né à Neuillysur-Seine. Il a exercé différents métiers avant de se consacrer à l’écriture. Il est l’auteur d’une centaine de livres qui lui ont permis de rapidement rencontrer le succès et qui lui ont valu de nombreux prix. Considéré comme l’un des auteurs majeurs de la littérature jeunesse contemporaine, il est traduit en quinze langues. Une dizaine de ses livres sont sur la liste de l’Éducation nationale. Au Rouergue, il a déjà publié Laïka est revenue en 2022 et La sorcière et les Manananggals en 2023.
Sorry business
JEAN-FRANÇOIS CHABAS
Dès 13 ans 14 x 20,5 - 224 pages - 16 €
ISBN : 978-2-8126-2623-4
En librairie le 28 août 2024
Un roman à l’ambiance à la croisée d’Into the wild et d’un slasher pour ados avec pour fond un propos profondément anti-colonial et anti-raciste.
L’Australie, ses plages à perte de vue, ses immenses paysages à couper le souffle, sa nature sauvage quasi inhabitée. Dakota et Winter sont bien décidées à vivre toutes les aventures que peut proposer l’île. À commencer par un trek dans l’Outback, la région quasi désertique du centre, idéal pour les adeptes de sensations fortes. Mais quand les deux sœurs sont prises en chasse et kidnappées par des inconnus, les vacances virent au cauchemar. Surtout que, lorsqu’elles reprennent conscience, elles sont seules, sans nourriture, sans eau et sans vêtements en pleine nature dans un coin qu’elles ne connaissent pas. Leur survie va dépendre de leur capacité à s’adapter à l’environnement hostile et des rencontres qu’elles vont faire. Notamment celle de Rodney, un enfant aborigène qui est peut-être leur seule chance de s’en sortir vivantes.
Sorry business
Jean-François Chabas
Après une hésitation, ma sœur a tiré sur la fermeture éclair de sa poche de poitrine pour sortir son appareil.
– Regarde. Rien, même pas une barre.
– Il faut descendre.
– Non. Il est là, derrière.
Ce « il » m’a donné la nausée. Ce « il » qui avait tiré sur moi.
– On est où ?
Dakota a regardé sa montre altimètre.
– 850 mètres. À peu près.
– Alors, il faut continuer à monter, et après, redescendre, euh, euh, de l’autre côté.
– Le sommet est à plus de 300 mètres de dénivelé. Même si on court comme des dingues, avec les sacs, c’est une éternité à découvert.
– Et sans les sacs ?
– Winter… tu veux qu’on parte en courant sans emporter nos affaires ? Dans le désert ? En laissant l’eau ? Avec cette chaleur ? En deux heures on serait mortes. Ce qu’il faut, c’est réfléchir.
– On n’aurait jamais dû désobéir, Dakota. Tu crois que c’est comme une… une espèce de punition ?
– Non, ce n’est pas une punition, Winter. Ils ne nous tirent pas dessus parce que nous avons fait les malignes.
Depuis le début de l’ascension nous n’avions croisé personne, puisque nous avions pris ce sentier malgré les interdictions liées au risque d’incendie. J’avais imaginé un ranger sortant de derrière un buisson pour nous infliger une amende. Pas une chasse à l’homme.
Romuald Giulivo vit en Gironde. Architecte naval de formation, il se consacre désormais à l’écriture et aux musiques improvisées. Il est notamment l’auteur d’une trilogie à l’humeur gothique chez Bayard jeunesse, de plusieurs romans inspirés par l’actualité à L’École des loisirs et d’une BD remarquée, Le dernier jour de Howard Phillips Lovecraft Pur Sang est son premier roman aux Éditions du Rouergue.
Pur sang
ROMUALD GIULIVO
Dès 13 ans 14 x 20,5 - 192 pages - 13,50 €
ISBN : 978-2-8126-2621-0
En librairie le 4 septembre 2024
L’univers équestre comme vous ne l’avez jamais lu, dans un thriller psychologique vénéneux et asphyxiant...
L’excellence, le cheval et l’Italie : voilà, les trois mots qui ont suffi à convaincre les parents de Luca. Le stage qu’ils s’apprêtent à lui payer est certes hors de prix mais c’est un des plus prestigieux au monde. Les meilleurs apprentis cavaliers de toute l’Europe redoublent d’effort pour l’intégrer et ainsi bénéficier de l’enseignement de son fondateur, le maestro Trappola, dit Janus. Ancienne star du spectacle équestre, il a fait rêver des générations de spectateurs avec sa maîtrise hors norme des chevaux. Mais une fois sur place, Luca va découvrir l’autre visage de ce monstre sacré de l’équitation qui ne recule devant rien pour obtenir ce qu’il veut. Dans le corral, au milieu des chevaux, la descente aux enfers va commencer...
Pur sang
Romuald Giulivo
– Ça fait des heures que je n’ai rien avalé ! J’ai tellement faim que je boufferais un cheval entier, ai-je ajouté, à la fois pour lui clouer le bec et aussi être certain que les autres sauraient à quoi s’en tenir avec moi. J’ai obtenu l’effet souhaité, ou à peu près. Tout le monde s’est figé. Nazir derrière son bureau, les élèves devant la table de banquet, et les autres qui attendaient encore leur tour. Sauf que ce n’était pas dans ma direction qu’ils regardaient. Ils regardaient vers la villa, où un homme était apparu. Il était à une bonne centaine de mètres, mais j’avais le sentiment de le connaître. Ce jour-là, j’aurais parié qu’il possédait un corps massif, un cou épais, des mains larges et une figure taillée à la serpe. Je comprendrais par la suite que les choses n’étaient pas si simples avec lui, que tout serait à jamais mouvant, indéfini, un peu comme cette cicatrice sur son visage, une marque qui changerait sans cesse de place dans mon esprit, que je me rappellerais tantôt sur la joue, tantôt sur le menton, et que je croirais à la fin s’arrêter sur le front sans pourtant être en mesure de l’assurer.
– C’est qui ce type ? ai-je demandé en frissonnant dans le vent qui s’était levé d’un coup. – C’est le maestro Trappola. Tout le monde le nomme Janus, ici.
J’ai pris le parti d’en rester là. J’avais assez bousculé les convenances pour aujourd’hui et j’ai attendu en silence que le type ait disparu à l’intérieur de sa villa avant de gagner le buffet.
NOUVELLE ÉDITION
Né à Bordeaux, Guillaume Guéraud vit désormais à Pézenas (34). Au Rouergue, il est l’auteur de quelques albums et de nombreux romans dans les collections doado, doado noir et dacodac mais également dans la brune.
Je mourrai pas gibier
GUILLAUME GUÉRAUD
Dès 13 ans 14 x 20,5 - 64 pages - 9 €
ISBN : 978-2-8126-2624-1
En librairie le 28 août 2024
Découvrez ou redécouvrez le roman culte de Guillaume Guéraud, un roman bouleversant sur la colère et le désespoir adolescent mais aussi sur la grande violence du monde adulte qui ne cesse de se déverser sur les ados.
Mortagne n’est pas un patelin tranquille. Ceux qui travaillent le bois ne peuvent pas encadrer les vignerons et inversement. La haine fouette les murs. Les coups tordus pleuvent sans prévenir. Martial, lui, n’a qu’une envie : fuir. Éviter les incidents. Et échapper à la phrase que tout le monde répète : « Je suis né chasseur ! Je mourrai pas gibier ! » Parce que la chasse, ici, tout le monde pratique. Sauf Terence. Il a la tronche en biais. Il ne sait ni travailler ni chasser. C’est pour ça que Martial l’aime bien. Et qu’il ne supporte pas qu’on se défoule sur lui. Mais les hommes n’en ont pas fini avec lui et plus la violence s’exerce sur Terence, plus la colère et le désespoir montent en Martial, jusqu’au drame…
Je mourrai pas gibier
Guillaume Guéraud
auteur de Je mourrai pas gibier
Il y a des livres qui ne prendront jamais une seule ride et qui ne seront jamais dépassés par les années. Pas seulement grâce à leur qualité littéraire. Aussi grâce aux secousses qu’ils provoquent ou aux questions qu’ils posent. Et, sans faire le malin, je crois que Je mourrai pas gibier en fait partie...
Je l’ai écrit en 2006. Avant la multiplication des smartphones, avant les attentats contre Charlie Hebdo et le Bataclan, avant le confinement et la pénurie de moutarde ou de papier cul dans les supermarchés. Mais même après tout ça, après le COVID, après le réchauffement climatique, après le grand bond en arrière que nous impose le libéralisme, après l’Ukraine ou la pandémie que représente pour moi le RN, après Gaza ou l’I.A., Je mourrai pas gibier tire toujours des cartouches imparables.
C’est une courte histoire ponctuée de déflagrations. Dont les personnages n’ont qu’un travail abrutissant, avec seulement la chasse et le loto pour se divertir. Alors même quand l’extrême droite nous censurera, même quand l’âge de la retraite passera à 87 ans, même quand Tiktok deviendra le professeur principal de tous les enfants, Je mourrai pas gibier sera toujours d’actualité. Parce qu’il témoigne d’une société où la culture et l’ouverture n’ont aucune place et où, par conséquent, seule la violence règne.
Nena Labussière vit en Charente, à côté de son travail de libraire, elle écrit des scénarios pour la bande dessinée. Le sang d’encre est son premier roman, il inaugure une série en deux tomes publiés par les Éditions du Rouergue.
Le sang d’encre - volume 1
NENA LABUSSIÈRE
Dès 13 ans
14 x 20,5 - 560 pages - 20 €
ISBN : 978-2-8126-2620-3
En librairie le 28 août 2024
« Des personnages fascinants de bout en bout, un style fluide et très inventif, un univers à la croisée du Royaume de Pierre d’Angle et de Game of Thrones. Bref, foncez ! »
Marine Carteron (autrice des Autodafeurs, Génération K, Dix et Pallas)
Dans le royaume des Terres-Mêlées, un mal mystérieux frappe la cité de Kaalun : crevasses, gerçures, fissures et écailles recouvrent les corps. Au moindre geste trop brusque, le sang s’écoule, un sang bleu, un sang d’encre. Une épidémie qui frappe au hasard, du plus pauvre au plus riche, du petit mendiant au prince héritier. Olga, fille du peuple et guérisseuse hors pair, est mandatée par le roi pour sauver son fils aîné quel qu’en soit le prix. L’avenir du royaume en dépend car le trône est convoité et de nombreuses familles ne reculeront devant rien pour y asseoir l’un des leurs. Mais alors que l’épidémie flambe et que les complots s’enveniment, le passé légendaire des TerresMêlées se rappelle à certains. Un passé ancien, qui remonte aux origines, un âge où les fées arpentaient ces terres et régnaient en divinités. Un âge où les hommes décidèrent de leur tenir tête.
Le sang d’encre - volume 1
Nena Labussière
Le Sénéchal avança vers son maître.
« Les médecins sont impuissants, sire. Nul n’a jamais rien vu de tel, et ils craignent la contagion. Certains ont déjà quitté la ville, d’autres sont cloîtrés. Leur attitude n’a rien pour nous rassurer. »
Une colère éphémère anima le visage du souverain, sitôt balayée par l’abattement. Sur sa poitrine, l’insigne de fer en forme d’arc, cerclé d’émail pourpre, reflétait les flammes du foyer.
« Mon fils, comment va-t-il ?
– Il somnole. Ma dame est à son chevet actuellement. Elle connaît des chants qui soulagent les nerfs et font divaguer l’esprit. C’est préférable à la souffrance. »
L’œil de Saul se durcit. Il n’aimait pas dame Annwn, son élégance, sa beauté ravageuse, indécente. Son rire lui était une morsure, son sourire, un affront. Elle marchait comme on danse, touchant à peine le sol, le pied toujours serti de cuir teint, impeccable. Ni la boue ni la morosité n’avaient prise sur elle, et sa vue cinglait Saul comme un soufflet. Mais quelque offensante lui fut sa présence, elle était celle qui avait pansé le malheur du Sénéchal, et Saul la laissait aller et venir où bon lui semblait, avec l’assurance d’une maîtresse de logis.
« Et en ville, qu’en est-il ?
– Ceux qui le peuvent prennent des drogues pour supporter la douleur. Certains s’enivrent en insultant la peste dont ils sont victimes. Beaucoup visitent une jeune fille hirsute, une sorte de guérisseuse, qui les soulage paraît-il. Un de nos hommes l’a aperçue, une sauvageonne, m’a-t-il dit, les yeux comme des charbons ardents.
– Peu m’importent ses yeux. Qu’on l’amène. »
ÉDITEURS
Olivier Douzou (albums et direction artistique) da@lerouergue.com
Olivier Pillé (romans jeunesse) Les Éditions du Rouergue / Actes Sud 47, rue du Docteur Fanton BP 90038 13633 Arles Cedex olivier.pille@lerouergue.com
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