Galerie de portraits par Anne Percin
la brune au rouergue
Paul Gauguin
Avec lui, on est gâté, les autoportraits ne manquent pas... Paul Gauguin, époque PontAven (comme en témoignent le Christ jaune derrière lui et le pull de marin). Il est "le sauvage en chef", le mystérieux "Goguin" du livre, un maître à dé-penser en rond.
Madeleine Bernard
Madeleine Bernard, 17 ans, sœur d’Eugène. Portrait par Paul Gauguin, qui en était tout foufou et lui a couru après pendant un été, avant que les parents de la jeune fille ne se saisissent de l’affaire et la condamnent à ne jamais revoir ce dangereux coureur de jupons. Elle épousera le peintre Charles Laval et suivra son frère en Egypte, où elle mourra à 27 ans de tuberculose.
Charles Laval
Charles Laval, qui suivit Gauguin en 1886 dans sa première échappée exotique : ils étaient partis pour vivre de peinture et d’eau fraîche, mais trimèrent comme des forçats sur le chantier du canal de Panama avant de rejoindre la Martinique où Laval faillit mourir de dysentrie (malgré les soins de Gauguin qui croyait à l’homéopathie). Revenu à Pont-Aven avec Gauguin, il rencontra Madeleine Bernard, l’épousa, la suivit en Egypte. Ils moururrent là-bas. Tous les deux. Le mec qui fait les mauvais choix, quoi. Cet autoportrait a été réalisé pour Vincent Van Gogh, l’été 88.
Emile Bernard
Emile Bernard, le frère de Madeleine, donc. Il a 19 ans quand il part pour Pont-Aven, quittant l’atelier de Cormon à Paris (où il avait pour condisciples d’illustres inconnus qui seront ses amis, Vincent Van Gogh, Toulouse-Lautrec et Eugène Boch). Un petit malin, trop malin pour son âge, qui tournera brutalement le dos à ses recherches avant-gardistes. Pour certains, il est "le Rimbaud de la peinture moderne".
Vincent Van Gogh
Autoportrait de Vincent dit "en bonze" réalisé en 1888 pour Paul Gauguin et envoyé à son destinataire alors à Pont-Aven. Le pendant de ce portrait est l’autoportrait de Gauguin en "Misérable" qui est sur la couverture du livre.
Anne Boch
Anna Boch, peinte le pinceau à la main par son ami pointilliste Van Rysselberghe. Peintre et collectionneuse d’art, c’est la "cousine Anna" dans le roman - elle aimait (vraiment) beaucoup Vincent Van Gogh, au point d’acheter une de ses toiles au prix de 400 francs. C’est LA SEULE toile vendue de son vivant...
Eugène Boch
Eugène Boch, petit frère d’Anna (le "cousin Eugène" du roman) - il était peintre aussi, lié à Emile Bernard et Van Gogh, qu’il alla rejoindre à Arles avant l’arrivée de Gauguin (quand tout allait encore relativement bien, en somme...) Van Gogh, qui peignit de lui ce portrait appelé "Le Poëte" (avec des trémas, oui) - visible à Orsay.
Henri Toulouse-Lautrec
Henri Toulouse-Lautrec, plutôt pas mal arrangé par un ami peintre (on le peignait toujours assis, charitablement). Pour une fois, pas de grimaces. Dans le roman, c’est "Henri" celui qui rit toujours.Il paraît qu’on l’appelait "le bas-du-cul" affectueusement (sic).
Paul Sérusier
Paul Sérusier, alias "Céruse" dans le roman (mais le surnom est authentique). Ici, peint en habit Nabi par son ami Paul Ranson, il a l’air un peu plus vieux et plus sérieux que dans le livre... À noter qu’à Orsay il existe un tableau d’un Nabi dont je ne me rappelle plus le nom, qui a peint tous les Nabis réunis : Sérusier est au premier plan et arbore une barbe rousse de toute beauté.
Jacob Meyer De Haan
Jacob Meyer De Haan, dit De Haan, tout court. Court, il l’était, tout comme Toulouse-Lautrec (=1,49 m au garot). Peintre hollandais, ami de Théo Van Gogh qu’il alla rejoindre à Paris pour "apprendre l’impressionnisme". Découvrant chez le galeriste les toiles de Gauguin, il a tout lâché pour le suivre en Bretagne. Dans le roman, c’est "l’Amoureux"…
James Ensor
James Ensor, peintre ostendais, et son joli bibi qui prouve assez sa fantaisie. Dans le roman, il est le mentor de Tobias. D’une malice et d’une originalité trop folles pour son époque, son génie qui préfigure le surréalisme ne sera jamais vraiment reconnu. Dans le roman, on le voit beaucoup manger des huîtres.
Anna Klumpke
Anna Klumpke, dite "Miss K" dans le roman : l’amie d’Hazel, qui la surnomme aussi "la girafe" ou encore "l’Américaine". Portraitiste, elle n’a jamais fait son autoportrait... Elle partira vivre avec Rosa Bonheur dont elle deviendra l’héritière testamentaire et la biographe. Son nom est cité dans le roman Bonheur Fantôme paru en 2009.
Marie Henry
Marie Henry, "la belle aubergiste" de mon héros Hugo. Elle tenait l’auberge du Pouldu où ont vécu Gauguin et De Haan, qui fut son amoureux, dont elle eut un enfant qu’il ne vit jamais, et qui peignit ce beau portrait Maternité. (le bébé dans ses bras est la petite "Mimi" du roman).