FÉVRIER 19
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ACTUALITÉS
TELEX, VOTRE ACTUALITÉ...
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RENCONTRE
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LE DOSSIER
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LES COULISSES
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JEAN-LOUIS GRIMAL Président des Maires de l’Aveyron
TRANSITION ÉCOLOGIQUE, L’AVENIR DE L’AVEYRON GENIE DES EAUX...
DANS LES COULISSES D’EDF HYDRO EN AVEYRON
PORTRAIT
WALLY
« Une pensée profonde peut côtoyer un gag de surface »
LA RECETTE DU MOIS
BŒUF CAROTTE
UN NOM... UN LIEU, UN MONUMENT...
LA RUE FRANÇOIS CABROL NOS COUPS DE COEURS
L’EDITO Auto flagellation... « Arrêtez d’emmerder les Français ». Des hommes politiques, et pas des moindres, ont exprimé vertement l’idée que l’Etat devait arrêter de nous prendre pour des gamins prépubères. Pourtant, à grands renforts de campagnes de communication onéreuses, les gouvernement se sont appliqués à culpabiliser les Français en les désignant comme des mauvais élèves de l’écologie, des perceurs de couche d’ozone. Or, en préparant ce dossier sur la transition énergétique, nous avons découvert que la France dégage très peu de CO2. Elle ne représente que 1,2% des émissions mondiales selon Marc Fontecave, directeur du laboratoire de Chimie des processus biologique au Collège de France et figure parmi les pays les moins pollueurs de la planète. Cela ne doit pas inciter au gaspillage énergétique, mais à être encore plus économes et trouver des solutions malines pour faire mieux. Ceux qui nous gouvernent auraient dû considérer ce chiffre et en conclure que la France prend déjà plus que sa part dans la lutte contre le réchauffement climatique. Cela leur aurait évité de nous emm...er avec des décisions inconsidérées comme la taxation du diesel ou l’obligation du compteur Linky qui ont déclenché une colère jaune.
La rédaction
EXPOSITIONS, SPECTACLES... LES BONNES ADRESSES
COMMERCES, ARTISANS... ATTENTION : en raison des vacances scolaires, le prochain numéro sortira le 7 MARS !!!
Le RUTHENE Magazine - Magazine gratuit mensuel - DIRECTION DE LA PUBLICATION : Stéphane Sichi - RÉDACTEUR EN CHEF : O-P Verkisto - RÉDACTION : O-P Verkisto, M. Ricci - redaction@ruthene-magazine.com - PHOTOS : Patrice Thébault - PUBLICITÉS : Bertrand Dugue-Boyer ( 06 23 01 36 25 ) - CONCEPTION/RÉALISATION : La Nauze Audiovisuel - IMPRESSION : Mérico (Bozouls) - TIRAGE : 8 000 ex - DIFFUSION : ADS organisation ÉDITION : AS 3 Editions - Route de Trinquiès - 12330 SOUYRI - N° siret : 480 863 638 00023 - DÉPÔT LÉGAL : 2610-0398
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ACTUALITÉS
FÉVRIER 19 - N° 9
Notre résolution pour 2019 : Prendre du poids ! GILETS JAUNES : CELLULE DE CRISE CCI AVEYRON
La CCI AVEYRON a activé une cellule de crise afin d’informer l’ensemble des chefs d’entreprise, dirigeants et commerçants des possibilités d’accompagnement pour toutes les questions liées aux conséquences des manifestations sur leur trésorerie, leur logistique, la perte de chiffre d’affaires ou encore leurs éventuelles demandes d’activité partielle . Vous pouvez contacter cette cellule de crise : 05 65 77 77 00 GILETS JAUNES : MESURES GOUVERNEMENTALES
Le Gouvernement, par la voix du ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Lemaire a annoncé six mesures d’accompagnement mobilisables directement par les entreprises confrontées à une baisse de chiffre d’affaires, une interruption d’activité ou à des travaux de réparation à la suite aux dégradations occasionnées lors des manifestations. • • • • • •
Etalement des échéances fiscales et sociales, Mesures de chômage partiel, Ouverture complémentaire le dimanche, Indemnisation par les assurances, Besoins de financement de court terme, Octroi ou maintien de crédits bancaires. Contact : www.bpifrance.fr
LES RENCONTRES PARTICIP’ACTIVES : LE PROGRAMME 2019 !
Fort du succès rencontré en 2018 : 41 conférences, ateliers ou réunions avec 829 entreprises présentes et 1 406 participants, la CCI AVEYRON propose un programme très complet pour 2019. Pour toute information : Tél. 05 65 77 77 00 E-mail : lesrencontres@aveyron.cci.fr
Dès ce numéro, Ruthène Magazine augmente sa pagination de 8 pages pour répondre à l'impératif d'équilibrer publicité et rédaction et laisser de la place à une nouvelle rubrique : les coulisses et d’autres qui s'ajouteront prochainement. Mais notre volonté reste inchangée : apporter une information claire, indépendante et originale sur des sujets d'économie, de culture et de société qui nous concernent tous.
conomie
UDSMA :
UN DÉMÉNAGEMENT STRATÉGIQUE ET DES PROJETS L’UDSMA Mutualité Française Aveyron a installé son siège social dans des nouveaux locaux au Parc d’activités de la Gineste et développe ses activités au rond point de la Gineste.
L’UDSMA Mutualité Française Aveyron est l’une des principales entreprises sanitaires et médico-sociales du territoire. Le transfert de son siège social dans ses nouveaux locaux du quartier Bourran marque ses nouvelles ambitions. Le bâtiment flambant neuf est construit sur quatre niveaux de 500 m2, dont trois niveaux de bureaux. Il a été conçu dans une démarche de développement durable (LED, climatisation réversible, détecteur de présence...). Ces locaux sécurisés rassemblent les services administratifs, ceux de l’hospitalisation à domicile et de l’E-santé Formation. En parallèle, dans un autre bâtiment situé au rond-point de la Gineste, l’UDSMA développe un projet expérimental de services polyvalents d’aide et de soins à domicile dans le cadre d’une convention signée avec l’ARS et le Conseil départemental de l’Aveyron. Il doit assurer les missions d’un service de soins infirmiers à domicile et d’un service à domicile sur le secteur du Ruthénois. Ce nouveau bâtiment abritera l’hospitalisation à domicile, un centre de santé Infirmier, un centre de santé dentaire ; un projet de cabinet pour des professionnels de santé est dans les cartons. L’association UDSMA Services à Domicile s’est quant à elle installée Place Emma Calvé pour répondre à un besoin de proximité. Plus d’informations : www.udsma.tm.fr
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ACTUALITÉS
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nvironnement TÉLÉPHONIE : 24 NOUVEAUX PYLÔNES EN AVEYRON
L’’État a conclu en 2018 un accord avec les opérateurs de téléphonie mobile et l’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes) visant à généraliser dès 2020 une couverture mobile de qualité sur l’ensemble du territoire. En Aveyron, 24 nouveaux pylônes ont été ou sont en cours d’installation et 14 nouveaux sites sont en cours d’identification par l’État et le Conseil Départemental en lien avec les opérateurs de téléphonie mobile. STATIONNEMENT : NOUVELLES ZONES BLEUES À LA GARE ET AU FAUBOURG
A la demande des commerçants du quartier, la Ville de Rodez a matérialisé de nouvelles zones bleues près de la gare SNCF et au Faubourg situées avenue du Maréchal Joffre en rive du terre-plein central face à la gare SNCF, avenue du 8 Mai 1945 au droit du magasin SPAR, avenue Tarayre et avenue Durand de Gros. Celles-ci limitent le stationnement à deux heures gratuites. Elles permettent ainsi d’éviter les voitures « ventouses ». Des disques de stationnement sont à disposition chez les commerçants riverains et auprès de la Police municipale, utilisables dans toutes les zones bleues de la ville. SALON ECO-ENERGIE DU 15 AU 17 FÉVRIER
La commune de Luc-La-Primaube donne une suite au Salon Eco-Energie dont la première édition a eu lieu l’an dernier. Les organisateurs espèrent attirer une trentaine d’acteurs des différentes filières de l’énergie renouvelable, chauffage, photovoltaïque, isolation ainsi que des nouvelles mobilités, véhicules électriques, hybrides, hydrogène et l’environnement au sens large, tri, éclairage public, alternatives aux phytosanitaires, circuits courts. Espace animation de Luc-Le-Primaube
UNE SOLUTION AVEYRONNAISE POUR LES DÉCHETS Le Syndicat Départemental des Ordures Ménagères de l’Aveyron (SYDOM) a décidé de confier le traitement des ordures ménagères à une société dédiée, via un contrat de délégation de service public.
Depuis le 1er janvier, les ordures ménagères de l’Aveyron sont traitées en totalité dans le Tarn, depuis la fermeture de l’installation de stockage de Solozard, près de Villefranche de Rouergue. Avec cette fermeture et le non-aboutissement des recherches d’un nouveau site d’enfouissement, le SYDOM Aveyron souhaite mettre en ouvre une nouvelle solution de traitement conforme aux exigences de la loi de transition énergétique. Ainsi, le SYDOM va lancer un appel à projet aux entreprises privées sur la base d’un contrat de délégation de service public (DSP). La DSP permet au Syndicat de garantir la concurrence de tous les opérateurs économiques intéressés, de participer à la recherche d’un site, de négocier les conditions d’exécution, de maîtriser les coûts du projet, de participer au financement des travaux, et d’être, in fine, propriétaire de la solution de traitement. La construction d’une unité de valorisation et de traitement des déchets devra optimiser leur potentiel énergétique et réduira au maximum les tonnages de déchets à enfouir. Le montant prévisionnel du projet est de 40 Millions d’euros. On peut supposer que l’entreprise Sévigné qui porte le projet SOLENA d’usine de traitement à Viviez, répondra à cet appel à projet. Pour les déchets d’emballages (« poubelle jaune »), le SYDOM a également décidé de moderniser le centre de tri de Millau et permettre le passage à l’extension des consignes de tri à l’ensemble des emballages plastiques, ce qui simplifiera le geste de tri des habitants de tout le département. Plus d’informations : www.sydom-aveyron.com
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ACTUALITÉS
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ulture LES TALENTS DE L’AVEYRON 2018
Le concours des Talents d’Aveyron, organisé par le Conseil départemental a permis depuis 4 ans d’encourager les expériences artistiques, d’accompagner les artistes professionnels dans leur créativité, de récompenser un établissement scolaire dans un projet culturel… Le palmarès 2018 a ainsi vu attribuer : Catégorie Prix Littéraire : Le Prix des documentaires à Pierre Siquier pour son « Histoire illustrée de la cathédrale Notre-Dame de Rodez » (1 000 €) et le Prix littérature à Elsa Dauphin pour son roman « La compagnie des vaches » (1 000 €). Le Prix Création artistique contemporaine a été décerné à la compagnie La Mezclapour, à Onet-le-Château et Rieupeyroux pour la création du spectacle « La voyageuse » (2 000 €). Le Prix Action d’éducation artistique et culturelle a été décerné au collège Amans Joseph Fabre de Rodez pour son projet photographique « Fenêtres sur cour » (500 €). Le Coup de coeur du jury est allé à l’association « Le livre perché » de Mostuéjouls pour l’organisation de la fête du livre de jeunesse (500 €). PREMIÈRES RENCONTRES DE L’HABITAT À OLEMPS
Les 2 et 3 mars prochains se tiendront à Olemps, salle George Bru, les premières Rencontres de l’habitat. Elle rassembleront les professionnels d’une large palette des activités liées à l’habitat : Décoration, aménagements intérieurs, chauffage, isolation, huisseries, toitures... Ouvert au public, entrée gratuite de 10h00 à 19h00. Restauration sur place. Contact : ADS - 06 25 18 80 45
CATHÉDRALE DE RODEZ SOURCE D’INSPIRATION Entre 2008 et 2010, le peintre Paul Armesto a inséré dans une œuvre colossale de 50 mètres de long, une représentation de la façade de Notre Dame de l’Assomption. Paul Armesto se décrit comme un « peintre catholique et classique » ; il est l’auteur d’œuvres murales dans neuf églises aux États-Unis et au Costa Rica. À San Diego, la plus grande église du Costa Rica, il a peint une œuvre colossale de 50 mètres de long après avoir exécuté une coupole à tambour et d’autres peintures murales adjacentes de grandes proportions. La Cathédrale de Rodez y est représentée pour illustrer la ville de Jérusalem dans cette scène. Paul Damian Armesto, né à Boulogne-Billancourt, a exécuté d’autres peintures murales et des tableaux pour des hôtels et des particuliers, cherchant toujours à préserver les valeurs classiques de l’art occidental. Le reportage : www.youtu.be/6dFfCB3aJnE
800 MILLIONS POUR LES MONTAGNES D’OCCITANIE Le plan Montagne d’Occitanie Terres de Vie doit améliorer la vie quotidienne et l’économie d’une population qui représente plus de la moitié des habitants de la Région. Adopté à la session plénière du 22 décembre, ce plan a été mis sur pied par la Région et l’État, avec les contributions des départements et collectivités, de la Caisse des Dépôts, du Ceser et d’une équipe de l’Université Toulouse-Jean Jaurès. Il concerne plus d’un million d’habitants de la chaîne des Pyrénées, des Cévennes, du Massif central, Aveyron et Lozère compris. Quarante actions ont été identifiées. Elle doivent favoriser la vie culturelle et associative, l’accès à la santé et aux services - au numérique et commerce de proximité - organiser l’offre de formation de proximité, développer la bi-qualification pour les saisonniers et demandeurs d’emploi, soutenir l’élevage de montagne et les filières bois et pierre, les unités industrielles de montagne, développer les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, expérimenter pour les mobilités du quotidien, le tourisme… Ouvert sur la période 2018-2025, ce Plan est estimé à près de 800 M€. La Région mobilisera ses dispositifs classiques, plus des moyens dédiés pour soutenir des expérimentations ou des événements ponctuels.
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JEAN-LOUIS GRIMAL
PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION DES MAIRES DE L’AVEYRON IL Y AURA DE NOUVELLES INTERCOMMUNALITÉS EN AVEYRON »
«
Le maire de Curan et président de l’Association des maires de l’Aveyron prévoit qu’après les élections municipales de 2020, le département va connaître une nouvelle vague de regroupements de communes. Il a attiré l’attention d’Emmanuel Macron sur le problème de l’intercommunalité lors de sa venue à Souillac.
Entretien : O-P Verkisto Photographies : Patrice Thébault
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RENCONTRE
L’Aveyron a connu nombre de fusions et de regroupements de communes, quel est votre avis sur ce mouvement ? Depuis 2015 ce mouvement s’est accéléré. Cela répond au phénomène de désertification des territoires ruraux où l’on trouve des communes de 100 ou 200 habitants qui n’ont plus aucun service public. Une loi de 2015 a donc favorisé le regroupement de plusieurs petites communes afin de créer des communes nouvelles d’une taille de 1500 à 5000 habitants qui permet de conserver, voire de ramener des services publics. C’est le cas de Sévérac d’Aveyron, 4000 habitants, formée avec Buzeins, Lapanouse, Lavernhe, Recoules-Prévinquières et Sévérac-le-Château. Dans ce cas, les maires des communes deviennent des maires délégués, cela leur permet d’exister au sein de l’intercommunalité. D’ailleurs aujourd’hui il n’y a plus de communes isolées en Aveyron. Il y avait 36 intercommunalités en Aveyron en 2014, elles sont aujourd’hui 19 si l’on compte le Grand Rodez, pensez-vous que ce chiffre va encore diminuer ? Pas en 2019 mais après les élections je pense que l’on assistera à de nouveaux regroupements d’intercommunalités pour arriver à 10 ou 12. Il y aura aussi des communes nouvelles, toujours dans le but de pouvoir se faire entendre au sein des intercommunalités. On a entendu, lors du congrès des l’Association des maires de France, que les élus sont fatigués, on pourrait connaître de nombreuses absences de candidatures pour les prochaines élection municipales en 2020. Ce qui se passe au niveau national on le retrouve sur l’Aveyron. Les élus qui l’ont été pour gérer une commune sentent que les décisions leur échappent. Toutes les décisions sont prises au niveau de l’intercommunalité et pas toujours au bénéfice de la commune. Au congrès des maires de France il a aussi été rappelé que nous souhaitons des recettes propres, afin d’avoir un budget que l’on contrôle. Ce n’est pas le cas. De plus, nous continuons d’accomplir des tâches régaliennes de l’Etat et l’Etat continue de diminuer nos dotations de fonctionnement, raison supplémentaire qui explique la lassitude des élus. Il faut ajouter un phénomène d’âge, il y a beaucoup de retraités parmi nous... Le principale grief des élus locaux vis à vis de l’Etat c’est la baisse, depuis des années, de la dotation de fonctionnement. Est-ce que cette baisse n’oblige pas les maires a être plus malins et plus économes des deniers des citoyens qui voient leur impôts passer dans des réalisations onéreuse pas toujours utiles ? Il est clair que parfois certains ont pu faire n’importe quoi, j’accepte la remarque. Malgré tout, nous sommes tenus par la loi d’avoir un budget équilibré. Les communes ne sont responsables de la dette de l’Etat que pour 10%. Alors quand l’Etat réduit les dotations des collectivités pour atteindre les 3% de déficit autorisés par l’Europe, nous avons un peu le sentiment d’être la variable d’ajustement. Nous continuons d’assumer un certain nombre d’obligation de l’Etat, comme la délivrance des cartes d’identités et des passeports, il est normal que ces services soient payés. Quel est votre espoir pour les communes aveyronnaises ? La généralisation de la fibre optique pour l’internet et la téléphonie haut débit. C’est ce qui permettra l’accueil de nouvelles entreprises. Je compte aussi beaucoup sur le développement de l’agroalimentaire. Je crois également que le nouveau Parc Régional de l’Aubrac va suivre le chemin de celui du PNR des Grands Causses, dans le domaine de la préservation de l’environnement c’est très positif. Chaque partie de notre territoire a ses chances, mais nous sommes tiraillés entre Toulouse, Clermont-Ferrand et Montpellier qui attirent nos jeunes...
ANATOMIE DES COMMUNES DE L’AVEYRON Les 286 communes du département se répartissent en : - 10 communes de plus de 3500 habitants - 52 communes de 1000 à 3500 habitants - 224 communes de moins de 1000 habitants dont les 2/3 de moins de 500 habitants.
Les 8 communes les plus récentes : - Druelle-Balsac (2699 hab.) - Palmas d’Aveyron (1027 hab.) - Sévérac d’Aveyron (4234 hab.) - Laissac-Sévérac-l’Eglise (2148 hab.) - St Geniez D’Olt & d’Aubrac (2221 hab.) - Conques-en-Rouergue (1758 hab.) - Argences-En-Aubrac (1794 hab.) - Le Bas-Ségala (1694 hab.)
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En Aveyron, la transition écologique n’est pas une nouveauté, l’histoire du bassin minier de Decazeville en témoigne encore. Loué pour ses forêts, ses eaux et la qualité de son air, notre département recèle en grandes quantités les énergies de l’eau, du vent, du soleil et du bois qui devront remplacer celles du pétrole et du charbon d’ici 30 ans. Un tour d’horizon s’impose... Dossier : Entretiens : O-P Verkisto Photographies : Patrice Thébault
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L’urgence de lutter contre le changement climatique pass du pétrole vers les énergies naturelles renouvelables (EN ces énergies. Les énergies renouvelables (solaire, éolien, hydroélectricité, biomasse) représentent, en moyenne, 19 % de la production électrique nationale. Ce chiffre progresse plus lentement que chez nos voisins européens, car nous bénéficions d’une énergie décarbonée de première importance, celle de l’atome, qui a sans doute freiné le mouvement vers les ENR. La France avait pour ambition de réaliser 23 % de sa consommation finale brute d’énergie issue des énergies renouvelables en 2020. Il y a peu chance que le but soit atteint, c’est pourquoi la loi sur la transition énergétique de 2015 a fixé un second objectif de 32 % de la consommation énergétique pour 2030. Théoriquement, ce dernier chiffre est atteignable... sous des conditions draconiennes. L’association NégaWatt, très présente en Occitanie, a conçu un scénario qui prévoit une électricité issue entièrement d’énergies d’origine renouvelable en 2050. Ce scénario est cependant conditionné à trois facteurs : la réduction de la consommation d’électricité ; l’augmentation des capacités de production des énergies renouvelables ; le développement de solutions de stockage d’électricité. C’est donc un défi énorme qui se pose à tous les consommateurs, aux ménages comme aux entreprises et aux collectivités. Il ne peut réussir que par l’accroissement du rythme de rénovation énergétique des bâtiments ; des gains d’efficacité énergétique des appareils électriques ; la régulation des usages énergivores ; le développement des
Photographie : Denis Poracchia
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LE DOSSIER
se, entre autres, par une transition des énergie carbonées NR). Notre département présente une palette complète de modes de transport doux ; l’augmentation des circuits économiques locaux et du tourisme local ; le développement du recyclage ; la lutte contre le gaspillage alimentaire.
Stocker l’électricité : LA solution La difficulté technique à stocker l’électricité limite la performance des ENR. Car si l’énergie du vent, des cours d’eau et du soleil est présente en grandes quantités, elle est mal répartie tout au long de l’année : l’hydroélectricité atteint son apogée au printemps et en été mais diminue en hiver ; l’éolien chute du printemps à l’automne ; le solaire ne produit évidemment pas la nuit. Un système électrique fiable doit être capable de pallier l’intermittence de tous les systèmes de production. Il faut aussi regarder du côté d’autres systèmes d’approvisionnement en électricité efficaces qui existent mais sont peu employées, comme la conversion d’électricité en gaz ; les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) comme à Montézic, ou le stockage par air comprimé. Des solutions technologiques nouvelles sont en train de bouleverser l’industrie. C’est un enjeu mondial de première importance, car résoudre le problème du stockage de l’électricité ouvrirait la voie à la généralisation des énergies renouvelables. sources : www.negawatt.org
Des ENR inégales
La source d’énergie qui a crû le plus rapidement ces dernières années dans l’Hexagone est le photovoltaïque. Il demeure cependant à un niveau faible, loin derrière la première des ENR, l'hydraulique, elle-même suivie à bonne distance par l'éolien. La filière bois représente une ressource mineure au niveau national, mais bien adaptée à l'Aveyron.
31% de l’électricité consommée en France est renouvelable Près d’un tiers de l’électricité consommée par les Français lors du deuxième trimestre 2018 était d’origine renouvelable. Ce taux record a été atteint grâce à la combinaison de trois facteurs : - Une production des barrages hydrauliques en hausse grâce aux fortes pluies du printemps représentant 21 % de la consommation française à eux seuls. - Une forte progression des filières éolien, solaire et biomasse qui atteignent 10% de la consommation nationale. - Une demande moins élevée que pendant les mois d’automne et d’hiver.
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L'ATOUT MAÎTRE L’Aveyron et ses barrages c’est une histoire commencée dans les années 1930 qui se poursuit aujourd’hui. Les ouvrages des bassins du Lot et de la Truyere au nord, du Tarn et de l’Agout au sud ainsi que les retenues du Lévezou sont vitaux pour le pays et fournissent la première des énergies renouvelables.
20% DE L’OCCITANIE
Le parc éolien EDF de Salles-Curan a longtemps été le plus puissant de France. L’énergie du vent n’est pas une nouveauté en Aveyron qui compte aujourd’hui 140 machines installées développant 300 Mw, soit 20% de l’éolien de l’Occitanie qui « pèse » 10% de l’éolien national.
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LE DOSSIER Hydraulique L'hydraulique est la seule énergie capable d'une réponse instantanée aux pics de consommation. Elle vient compenser les baisses intermittentes des autres énergies renouvelables et supplée une éventuelle chute de production du réseau nucléaire. En cas de black out * l'usine de Brommat participerait directemment au retour de la tension sur le réseau par sa ligne de 400 000 volts. « Notre patrimoine en Aveyron, dit Eric Ladegaillerie, directeur d'Edf Hydro Lot et Truyère, ce sont 21 barrages et 15 centrales hydroélectriques qui cumulent une puissance de 2300 MW, soit deux réacteurs nucléaires. Le département est ainsi le 3ème producteur français et fournit 25% de l'hydroélectricité d'Occitanie. » Ces chiffres ne doivent pas cacher un aspect moins connu de l'hydraulique, à savoir la gestion des retenues créée pour faire fonctionner les barrages. Par ces réservoirs, EDF Hydro gère l'étiage des cours d'eau, la production d'eau potable, l'irrigation et favorise le tourisme qui prend de plus en importance dans l'économie locale suivant l'adage anglais « No water, no business ». Au plan économique, le fonctionnement et l'entretien des barrages ainsi que les taxes perçues par les communes sont loin d'être négligeables : Sur le seul périmètre de la vallées LotTruyère EDF Hydro verse à peu près 25 millions d'euros par an aux collectivités locales ; l'entreprise fait appel à de nombreux partenaires locaux pour les travaux d'entretien et de maintenance. « Nous travaillons avec ces vallées depuis 40 ans, dit M. Ladegaillerie, en apportant notre connaissance de la ressource aquatique et de ses usages. Notre façon d'aborder le changement climatique c'est de nous concerter avec le territoire, nous souhaitons continuer dans cette logique. » * Rupture générale ou partielle de l’alimentation électrique
Le Pouget et Brommat : les musclés Le plus puissant groupe de production de France est celui de la centrale hydroélectrique du Pouget, sur le Tarn, avec 285 MW. Elle possède également un groupe pompe dont la conception est unique en Europe qui remonte l’eau du Tarn vers le barrage de Saint-Amans. En 1975 a été ajouté à la centrale souterraine de Brommat un groupe de production de 240 MW, deuxième plus puissant de France.
Les
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Les
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- Immédiateté et puissance de la ressource - Impact économique
- Impact paysager définitif - Evolution limitée
Eolien Cette attractivité ne s’explique pas seulement par les régimes de vent en Aveyron, comme l’explique Mathieu Cabrol, responsable locale de la société EDPr : « Grâce au progrès technologique on peut adapter des machines à peu près partout. D’autres facteurs entrent en jeu, comme la présence d’un habitat diffus, des facilités d’intégration paysagère, le respect de l’environnement qui nous ont fait choisir l’Aveyron. L’énergie éolienne est compétitive, quasiment pas émettrice de CO2, maille le territoire, et elle est bien intégrée au mix énergétique. » Disposant de bons régimes de vent répartis sur son territoire, la France a pourtant manqué son virage industriel dans les années 1990. Si bien qu’aujourd’hui l’industrie éolienne génère peu d’emplois directs : « En Occitanie, où il y a beaucoup de développeurs exploitants, l’éolien représente directement 1500 emplois, dit M. Cabrol. Il y a également un tissu d’acteurs qui interviennent sur toutes les phases, EDPr travaille avec trois bureaux d’études environnementales aveyronnais, comme Exen à Vimenet ; pour la construction nous faisons appel à des entreprises de BTP locales, à Flavin c’est Sévigné ; pour l’entretien et le terrassement nous travaillons avec Mathou TP à Gages... » Malgré les efforts des exploitants pour travailler en bonne intelligence avec les communes, le problème majeur de l’éolien est son acceptation sociétale médiocre qui ralentit les implantations.
EDPr, un grand nom de l’éolien Filiale de Energias de Portugal, EDPr est le 4ème exploitant éolien terrestre et off shore au monde. La société possède un bureau d’étude en Aveyron où elle exploite quatre parcs, le dernier construit est celui de Flavin qui comprend 5 machines.
Les
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Les
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- Intégration efficace au mix énergétique - Absence d’émission de CO 2
- Médiocre acceptation sociétale - Impact paysager
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MARGINAL MAIS ACCEPTÉ L’énergie solaire rattrape son retard par des prix compétitifs et une dimension environnementale appréciée des élus et des habitants. Exemple à Pessens, près de Rodez. PRODUCTEUR DE BOIS ENERGIE
Trois plateformes en Aveyron • Camarès • Naucelle • Pont-de-Salars
De la forêt au sciage de bois. www.sylva-bois.fr
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COMPÉTITIVITÉ EN CIRCUIT COURT Autour du bois énergie s’est construit une filière industrielle dynamique qui développe cette ressource en circuit court, avec des atouts écologiques, économique et sociaux non négligeables.
LE DOSSIER Photovoltaïque Les friches industrielles laissent la place aux centrales solaires. Une reconversion qui a le double avantage de faire disparaître des verrues environnementales et de donner sa chance à une technologie éprouvée, fiable, qui n’emet aucun CO2. A Plessens, le projet porté par la société « Générale du Solaire » arrive à son terme, comme l’explique Romain Succo, responsable du pôle construction : « La centrale est construite sur site d’extraction de barytine abandonné. Sa puissance est de 3,8 Mwc*, elle produira chaque année environ 5900 Mw. C’est une petite installation qui commencera à produire à l’été 2019. Elle sera équipée de trackers qui orientent les panneaux dans une direction optimum pour bénéficier de la lumière du soleil le plus longtemps possible. Nous installerons une haie arborée de façon à la masquer à la vue des riverains. » L’une des particularités de ce projet est son financement participatif ouvert aux citoyens de l’Aveyron et des départements limitrophes afin de les inviter à faire un placement « écologique » locale. Ce financement a atteint et même dépassé l’objectif fixé de 40% des fonds propres nécessaires à la construction du projet. « Nous avons été étonnés du succès de cette opération, il est vrai qu’une centrale éolienne présente peu d’impact sur l’environnement, ce qui lui donne une bonne acceptation sociale. » Le photovoltaïque se prète bien aux projets commerciaux et industriels d’autoconsommation : en octobre dernier, le magasin Biocoop de Saint-Affrique a inauguré sa centrale solaire réalisée à partir des 120 panneaux installés sur son toit. Toute sa production peut être partagée avec les entreprises voisines.
* Mwc : Megawatt crête. Mesure de la puissance instantanée des panneaux photovoltaïques.
Les grandes centrales photovoltaïques plus compétitives que les éoliennes terrestres En novembre 2018, le ministère de la transition écologique a publié les résultats d’un appel d’offre mettant en concurrence les filières photovoltaïque au sol et éolien terrestre sur 16 projets représentant une puissance installée de 202,5 Mwc. Grâce à une baisse de prix, le photovoltaïque a emporté la totalité des lots ; les projets retenus valoriseront l’électricité produite à un prix moyen de 54,94 €/MWh, soit le tiers du prix demandé en 2016
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- Economique - Bonne acceptation sociétale
- Intermittence - Usure des panneaux
Bois énergie Financée par l’ADEME, la Région Occitanie, l’Europe et le Conseil départemental, l’Association Aveyron Energie bois représente les professionnels de la filière. Stéphanie Cazor, animatrice du réseau, a la charge de faire connaître cette énergie et ses atouts aux entrepreneurs et aux collectivités et de les accompagner dans leur démarche. « Il s’agit d’une énergie écologique renouvelable puisque son utilisation contribue à la diminution des rejets de Gaz à Effet de Serre. Le bois énergie ne provient pas de la déforestation, nous n’utilisons que 20% de l’accroissement de la ressource de la forêt qui est de l’ordre de 1 000 000 de M3 chaque année. Les performances des chaudières bois sont très satisfaisantes et émettent peu de rejets, les rendements dépassent les 80%. » En Aveyron la filière est forte de plusieurs centaines d’emplois locaux non délocalisables. De plus, comme le dit Stéphane Foury, président d’Aveyron Energie bois « Le bois énergie est la ressource la moins chère du marché, son prix est stable et ne dépend pas des crises géopolitiques comme c’est le cas pour le pétrole et le gaz. » Le bois énergie serait-il la solution idéale ? « Il est destiné en priorité aux entreprises et aux équipements publics parce qu’il réclame un gros investissement au départ » dit Stéphanie Cazor « Une chaudière bois est trois fois plus chère à l’achat qu’une chaudière conventionnelle mais ensuite on s’y retrouve, avec des factures divisées par deux ou trois par rapport aux autres énergies... C’est un investissement qui se rentabilise vite, même chez les particuliers. Si les ingénieurs de Bosch ont choisi notre système pour l’usine d’Onet le Château c’est qu’il est vraiment compétitif. » Plus d’infos : www.aveyron-energie-bois.fr
COGRA, poids lourds du bois énergie Entreprise lozérienne et pionnier européen, la société COGRA a installé en 2013 à Sevérac-le-Château, une usine capable de produire 70 000 tonnes/ an de granulés de bois à partir de plaquettes de bois, sciures et écorces issus des forêts d’Aveyron, du Tarn, du Gard et de Lozère. Ce combustible peut alimenter des poêles à bois comme des chaudières.
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- Combustible économique et écologique - Filière économique locale
- Emission de CO2 - Important investissement initial
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LES COULISSES...
Comme les forges de Laguiole, la ganterie de Millau ou les houillères du bassin minier, les barrages de l’Aveyron sont une part d’un patrimoine industriel commun. Nous avons parfois tendance à l’oublier tant ils font partie de notre quotidien. Ces immenses constructions, nées de la volonté de relever le pays après la guerre, sont le fruit du génie de concepteurs de haut vol, souvent polytechniciens, réalisées par des milliers d’ouvriers qui ont mis au point des méthodes de travail parfois plus proches de l’acrobatie que des travaux publics pour vaincre des obstacles que l’on pensait insurmontables.
La direction d’EDF Hydro nous a ouvert les portes immenses des retenues de la Truyère et des usines de Montézic et Sarrans, lieux emblématiques. Dans les entrailles de ces géants, nous avons rencontré des hommes et des femmes qui veillent à la sécurité de la structure et au bon fonctionnement de ces machines étonnantes capables d’injecter, en quelques minutes, une puissance électrique considérable afin de répondre aux pics de consommation des particuliers et des entreprises sans émission de gaz carbonique. Pour cette première édition de notre nouvelle rubrique « Les coulisses » nous tenions à remercier EDF Hydro de la confiance accordée à Ruthène Magazine. Textes : O-P Verkisto Photographies : Patrice Thébault Avec le soutien de :
Depuis notre drone, vue sur le barrage de Sarrans construit sur la rivière de la Truyère et mis en eau en 1934 : avec 105 mètres de haut, il est le 8e barrage le plus haut de France. Sa retenue de près de 1000 hectares contient 300 millions de m3 d’eau.
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En haut à gauche : Depuis la salle des machines de Montézic, vue sur le tunnel d’accès à l’usine souterraine. Long de près d’1 kilomètre, il a été creusé à même le granit en 1976. En bas à gauche : Dans le barrage de Sarrans, Sébastien Alliot, agent d’exploitation à Brommat-Sarrans, monte les escaliers qui le mènent des fondations jusqu’à la galerie située en dessous de la crête du barrage, 100 mètres plus haut. Tous les 15 jours, les agents d’EDF Hydro auscultent le barrage à l’aide de différents dispositifs de mesure.
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En bas à droite : Le même agent dans la salle des robinets sphériques de l’usine de Sarrans donne la mesure de l’équipement. Page de droite : Dans l’usine de Montézic, voici les transformateurs de mesure de tension du poste d’évacuation d’énergie 400 000 volts.
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Photo page de gauche : Thibault Albaret et Victor Mallet, agents d’exploitation de Montézic, déposent l’ensemble des capteurs installés sur l’arbre turbine du groupe de production n°1. Cette jeune génération d’agents va vivre pour la première fois le démontage complet de la machine, occasion pour les anciens de transmettre leur savoir-faire.
Ci-dessus : Salle des machines de la station de transfert d’énergie par pompage (STEP) de Montézic (1982) implantée dans le granit à 400 mètres sous terre . L’excavation réalisée pour loger les 4 groupes de production est immense : 142 mètres de long, 25 mètres de large et 35 mètres de haut. On distingue la « voûte étoilée » bien connue des visiteurs, , rencontrés sur la Route de l’énergie. Avec 920 mégawatts de puissance installée, cette centrale est la 2e plus puissance de France. 25 agents travaillent au sein de cette usine.
Ci-dessus : Gilette Guidet, chargée de communication pour EDF Hydro, explique le fonctionnement de la salle de commandes de la centrale de Montézic.
4ème de couverture : Entrer dans la salle des machines de Sarrans (1934 et 1981), c’est se plonger dans l’épopée industrielle et humaine de la construction des grands barrages de la Truyère. Avec une puissance installée de 183 mégawatts, la production annuelle de l’usine équivaut à la consommation résidentielle annuelle de 115 000 habitants..
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WALLY
UNE PENSÉE PROFONDE PEUT CÔTOYER UN GAG DE SURFACE » «
Entretien : O-P Verkisto Photographies : Gillian Diez
Inclassable. Le mot qualifie autant l’homme que ses créations, comme s’il refusait d’être mis en boîte et catalogué. C’est ce qui donne leur personnalité à ses spectacles qui marient humour, chansons, jeux de mots, absurde pour créer l’émotion. Rançon de la gloire, Lillian Derruau se produit peu en Aveyron, beaucoup de scènes le réclament. Son prochain passage à La Baleine à Onet le Château sera l’occasion de présenter le « Projet Derli », sa dernière création musicale. En attendant, voilà Wally. Pourquoi Wally ? C’est un surnom que j’ai attrapé comme ça quand j’étais gamin à Viviez. On regardait un dessin animé qui s’appelait Walygator, le gator est tombé, Wally est resté.
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PORTRAIT RENCONTRE Wikipedia vous range dans la catégorie auteur-compositeur-interprète et humoriste. Comment cela vous est-il venu ? Je fais de la scène en professionnel depuis 30 ans, mais en fait j’ai commencé quand j’avais 13 ou 14 ans. Tout est partie de la guitare et de Brassens ; à cet âge les gamins écrivent des poèmes, moi j’écrivais des chansons, je ne les écrivais pas seul, c’était la création d’un groupe, et ça continue toujours... Chez Brassens les mots m’ont tout de suite autant intéressé que la musique ; ceux que je ne comprenais pas j’allais les chercher dans le dictionnaire. Plus tard ça a été Boris Vian, Graeme Allwright, Leforestier, Font et Val... De l’humour potache, pas agressif. A cette époque à Decazeville il y avait pas mal de groupes de rock, et donc on voyait qu’il était possible de se produire sur scène. Tout a vraiment débuté lors d’un grand radio-crochet des fêtes de Decazeville quand Philippe Lebrun à chanté « Ma ville ». Là j’ai vraiment réalisé que l’on pouvait écrire ses paroles, les chanter, et s’adresser à un public. Comment êtes vous passé au spectacle d’humour ? Ça c’est fait beaucoup plus tard mais très naturellement parce que j’ai toujours pratiqué l’autodérision. Si l’on veut faire rire les autres il faut d’abord pouvoir rire de soi, apporter un certain détachement à ce que l’on peut raconter. Et je note que beaucoup de gens qui se disent humoristes ne supportent pas qu’on se moque d’eux... L’autodérision serait la recette de l’humour que vous pratiquez, jamais méchant, jamais grinçant... Je le crois. Mais je ne me considère pas comme humoriste ; ce n’est pas une discipline comme le théâtre ou la musique et c’est là où on confond tout aujourd’hui... Il y a des gens qui sont humoristes comme ils seraient plombiers... Dans mon spectacle « Destructuré » j’utilise toute la palette de l’humour, les jeux de mots, les gags visuels, le non sens, l’humour noir, les chansons courtes. Et surtout, je propose un rire populaire. Avez-vous une inspiration aveyronnaise ? J’habite en Aveyron, mais ces racines ne sont pas aussi importantes que ça. Mon inspiration vient de l’observation et de l’écoute des gens, et donc des Aveyronnais. Je me refuse à faire du régionalisme, les sujets que j’aborde sont généraux, j’utilise tous les matériaux du rire qui passent à ma portée. Qu’est-ce que/qui vous faire rire? L’humour involontaire. Les approximations, les trouvailles, les aphorismes, les brèves de comptoir, cette pensée un peu ramassée. Et vraiment les gens ont du talent. J’en ai fait une chanson d’ailleurs. Au cours de vos spectacles vous recherchez le contact avec le public, vous l’apostrophez, est-ce que c’est important ou bien est-ce une technique de scène ? Un peu les deux. La réussite du spectacle tient souvent à la façon dont on entre en scène, comment on se présente à des gens qui vous voient souvent pour la première fois. Avec le temps c’est ce que j’ai appris, ensuite, tout peut se passer. Ce métier est une escroquerie... Il faut donner l’impression aux gens que l’on fait ça pour la première fois alors que c’est la trois centième... Mais je fais quand même ce métier pour rencontrer le public, le rapport frontal avec lui est essentiel, il faut établir cette liaison et celle-là elle est bien réelle.
A LA BALEINE LE 12 MARS Le « Projet Derli » est un spectacle musical fait de chansons d’humeur crées spécialement. Accompagné de cinq musiciens sur scène, cette aventure fait la part belle à des chansons où le sourire l’emporte sur le rire, où l’humeur prend le pas sur l’humour, où la musique est primordiale. Infos :
www.wally.com.fr
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UN NOM... UN LIEU, UN MONUMENT... La chronique de Monique RICCI
Autrefois rue de la Paume, depuis 1882 la rue François Cabrol joint la place de la Madeleine à la rue du Bal. Né en 1792 à Rodez, François Gracchus habite le quartier, ses parents ont un commerce Place du Bourg. En 1810 il choisit une carrière militaire, avec une formation à Polytechnique. Après l’épisode Napoléonien, il est basé à Toulouse, mais ne voit pas là d’avenir, et obtient un congé sans solde à l’été 1925. A cette époque, Decazes poursuit un projet novateur et ambitieux : ayant acquis des concessions à la Salle et à Firmy, il créée en juin 1826 « La Société des Houillères et Fonderie de l’Aveyron » misant sur le canton d’Aubin alors sous-exploité. En mai 1827, François Cabrol est nommé directeur. Il choisit l’emplacement des futurs hauts fourneaux sur la Forézie, s’adjoint des spécialistes anglais et belges. Partant de rien, les débuts sont difficiles, mais les évolutions vont bon train. L’agglomération où logeaient cadres et ouvriers s’est développée, le nouveau village est appelé Decazeville ; Cabrol doit faire régner un bon ordre entre une population venue de divers horizons. Il sollicite le préfet pour que Décazeville soit érigée en commune. Les statuts sont rédigés en juillet 1832. La même année, le rapport d’un des administrateurs, Pillet-Wills, loue les qualités exceptionnellement concentrées sur la personne de François Cabrol, mais relève toutefois des revenus insuffisants et demande une réforme radicale. Cabrol de tempérament impétueux, démissionne en 1833. François Gracchus CABROL (Rodez 1792 - Paris 1882)
Obsèques à Decazeville 9 juin 1882, inhumation dans le mausolée familial. (sculpteur Gayrard)
Elie CABROL (Rodez 1829- Paris 1905) Il est chargé de contrôler les dernières volontés de son père, rente annuelle à verser aux pauvres, en nourriture, médicaments, vêtements. Lui-même écrivain fonde un prix qui porte son nom, et charge la Société des Lettres sciences et art de l’Aveyron, de le décerner chaque année.
Il met son temps à profit, et dépose des brevets d’invention : en 1835 un système de préchauffage de l’air de combustion soufflé dans le haut fourneau, permet de limiter la consommation de charbon de bois (le système est expérimenté à Alès et appliqué à Decazeville en 1838). Il réintègre la direction du site. En 1852 il étudie la structure d’un pont avec arche centrale métallique d’une portée de 44 m, sous laquelle passe l’Ady ; l’ensemble de la structure de pierre est sur 155 m, plusieurs arches relient les culées aux flancs des montagnes. Le viaduc de l’Ady est construit dès 1855 pour acheminer le minerai de fer venant de Montdalazac vers Firmi. Une notice descriptive sur le Viaduc, est éditée en 1891, par Elie Cabrol, en hommage à son père. Dès 1846 François Cabrol s’est lancé dans la politique, motivé par l’intérêt de ses concitoyens, toujours préoccupé de la situation de ses ouvriers. « Vous avez la bourse aussi généreuse que le cœur » cette appréciation d’Élie Decazes est parfaitement justifiée.
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2 et 3 MARS
OLEMPS ENTRÉE GRATUITE : 10H-19H
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RENCONTRES DE L’HABITAT
Salle Georges Bru - Olemps Renseignements / Res. : 06 25 18 80 45 ASSOCIATION
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LA RECETTE DU MOIS
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BŒUF CAROTTE
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05 65 61 20 88 Préparation : 25 min Cuisson : 120 à180 min
• 800 g de bœuf à braiser (type gîte ou paleron) • 6 belles carottes • 3 à 4 oignons • 1 gousses d’ail • bouquet garni • sel, poivre
Etape 1 Parez la pièce de bœuf et coupez-la en morceaux grossiers. Faites-les revenir dans une poêle à revêtement antiadhésif sans apport de matière grasse, jusqu’à ce que la viande soit colorée. Etape 2 Épluchez, lavez et coupez en rondelles les carottes. Faites revenir les oignons et l’ail. Incorporez-y les carottes. Salez, poivrez et ajoutez le bouquet garni. Etape 3 Déglacez le tout avec de l’eau, attendre que le mélange frémisse. Puis couvrez d’eau jusqu’aux carottes. Etape 4 Laissez mijoter 2 à 3 heures. Le bœuf carotte est cuit lorsque la viande est tendre.
Enregistrement Audio Duplication (CD, DVD, Clé...) Réalisation Audiovisuelle Films Entreprises Création Multimédia Logo /Entité graphique Edition / Print / Pub
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NOS COUPS DE CŒUR
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EXPOSITION
THEATRE
DANSE
ÉVÈNEMENT
PIERRE SOULAGES OEUVRES SUR PAPIER
L’HEURE BLEUE
QUINTETTE
SALON ECO-ENERGIE
Les Comédiens au Chariot
Cie BurnOut
Le musée Soulages présente son ensemble de 118 «peintures sur papier», des brous de noix, gouaches, encres, quelques fusains (100 de la collection permanente – 18 dépôts du peintre). De dimensions variables, issues en majeure partie de la donation exceptionnelle de Pierre et Colette Soulages, elles ont été récemment reconditionnées en conservation préventive, et encadrées. Les oeuvres seront replacées au sein du musée dans les salles d’exposition permanente et dans la salle d’exposition temporaire. En complément, dans la salle d’exposition temporaire, les papiers s’accompagneront d’une sélection de photographies et de films sur l’artiste ainsi qu’un espace documentation présentant les dernièrs enrichissements du musée (acquisitions, dons, dépôts).
Les Comédiens au Chariot présentent «L’heure bleue», une adaptation de l’oeuvre de Jules Renard «Pain de Ménage».
Le Théâtre des 2 points/MJC de Rodez propose un spectacle de danse de Jann Gallois avec la Cie Burnout. Pièce extrêmement musicale au croisement du hip hop et de la danse contemporaine.
Deux couples d’amis partagent quelques jours dans le charmant chalet de l’un d’eux. Que se passe-t-il lorsque Marthe et Pierre se retrouvent seuls alors que leur conjoint respectif s’est absenté ? « L’heure bleue » est ce moment intime où tout peut basculer... lorsque le jour se glisse délicatement dans les plis de la nuit...
«Au sein d’un couple ou à l’échelle des nations, l’union et la séparation semblent obéir à un cycle sans fin». Sur quoi se fonde ce perpétuel mouvement d’alliance et de rupture ? Cette question, la jeune chorégraphe Jann Galois, fort d’un parcours de musicienne, a souhaité la mettre en corps, en danse et en musique à partir des travaux de Steve Reich. Quintette met dès lors en jeu les possibilités d’union et de désunion de 5 corps.
Pour cette seconde édition, une trentaine d’acteurs référents de la filière : des fournisseurs de matériels et solutions, des experts ingénierie, des structures publiques. Tous se mettront à la disposition des visiteurs afin d’aider le public (mais également les gestionnaires de l’espace public) à faire les bons choix pour l’aménagement de l’habitat (chauffage, photovoltaïque, isolation, réglementation, accompagnement, financements…), de nouveaux modes de mobilité (véhicules électriques, hybrides, hydrogène, vélos électriques…) et l’environnement au sens large (traitement des déchets, tri, éclairage public, alternatives aux phytosanitaires, circuits courts, alimentation…) Un programme de conférences et présentations sera élaboré à l’attention des visiteurs curieux.
Tarifs Individuel tout public : de 15 € à 25 €
MUSÉE SOULAGES - RODEZ Toutes les infos :
SALLE PAUL ASTRUC
Avenue de l’Europe 12000 rodez
Dec au 31 mars 19
1 rue St Cyrice 12000 Rodez
ESPACE D’ANIMATION LUC - LA - PRIMAUBE
Toutes les infos :
www.musee-soulages.rodezagglo.fr
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MJC DE RODEZ www.mjcrodez.fr
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15 février 2019
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05 février 2019
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