Ruthene Magazine N°31

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Le RUTHENE Magazine - Magazine gratuit mensuel - DIRECTION DE LA PUBLICATION : Stéphane Sichi - RÉDACTEUR EN CHEF : Stéphane SICHI - RÉDACTION : A. Ruffo, F. Lafon, L. Roustan, Salima Ouirni, J.F. Labit - redaction@ruthene-magazine.com - PHOTOS : Patrice Thébault - PUBLICITÉS : 06 23 01 36 25 - CONCEPTION/RÉALISATION : La Nauze Audiovisuel - IMPRESSION : Mérico (Bozouls) - TIRAGE : 6 000 ex - DIFFUSION : ADS organisation ÉDITION : AS 3 Editions - Route de Trinquiès - 12330 SOUYRI - N° siret : 480 863 638 00023 - DÉPÔT LÉGAL : 2610-0398 05page TELEX,ACTUALITÉSVOTRE ACTUALITÉ... 08page JEAN-LUCRENCONTRE CALMELLY Monsieur tourisme en Aveyron page16 JULIENPORTRAITBARTHÉLÉMY Président de l’association Grands Causses Cinéma 23page LA RECETTE DU MOIS POULET CRÉMEUX À L’AIL ET AU CITRON page21 UN NOM... UN LIEU, UN MONUMENT... LA JOCONDE EN AVEYRON page10 LE DOSSIER À LA DÉCOUVERTE DES CAUSSES • SA GÉOLOGIE... • SA FAUNE... • SA BIODIVERSITÉ... 24page DANS LES COULISSES LE TOUROULIS...

L’EDITO

3 SOMMAIRE AVRIL 22

Avec l’arrivée du printemps et la li bération sans le pass sanitaire ni le masque, nous pensions doucement piétiner l’herbe. Découvrir le causse Comtal et le Larzac autrement. En écoutant à l’oreille des touroulis. His toire de remettre l’homme à sa place, dans la nature, au milieu des autres espèces. Mais après le pass sanitaire et maintenant la guerre, les êtres en quête de pouvoir vont-ils mettre en place un pass humanitaire ? Choisir nos migrants pour faire du cash. Tou jours plus. Toujours plus bas comme un puit sans fond. Nous tombons de Charybde en Scylla. Il n’y a ni monde d’avant ni celui d’après, tout est toujours en mouve ment. Cela s’appelle la vie. Avec la ma mort dedans. Elle fait partie de nous, il ne faut pas s’en offusquer, la craindre, mais l’apprivoiser. Comme le renard du Petit Prince de St-Exupé ryu, cela signifie « créer des liens » Tissons ce lien. Ne craignons pas l’autre. Faisons un pas de côté. A re brousse-poil comme les plumes et le chant du touroulis. Une invitation au voyage à poursuivre sur les écrans, de cinéma, pour voir la vie en grand. Cette nature dont nous sommes un habitant. L’Oedicnème criard, tel est l’autre nom du touroulis, est bruyant. Contrairement à l’homme, il ne fait pas beaucoup de bruit pour rien. En attendant, partons à la rencontre de ces nourritures terrestres (et cé lestes) qui nous enrichissent où je est multiple. Consentir à être ce que nous sommes. Tomber s’il le faut, mais se relever, lever la tête où vole le touroulis, pour s’élever. Comme Jonathan Livingston. Les pieds bien sur terre avec nos racines dans le ciel.

L’étymologie de l’enthousiasme c’est Dieu est en nous. Soyons curieux et enthousiastes et nous redécouvrirons l’univers et les dieux.

Le Contrat d’Engagement Jeune s’inscrit dans la continuité du plan “1 jeune, 1 solution” mis en place en juillet 2020, une mobilisation en faveur de l’emploi des jeunes qui a permis à près de 4 millions d’entre eux de trouver une so lution : un emploi, une formation ou un parcours d’insertion. À partir du 1er mars 2022, un parcours entièrement personnalisé qui peut durer de 6 à 12 mois en fonction du jeune, pour l’aider à définir son projet professionnel et à trouver un emploi.

Plus d’informations www.laregion.fr:

Dans le contexte social et économique que nous traversons, les entreprises, les jeunes, les demandeurs d’emploi et salariés en reconversion ont plus que jamais be soin de solutions opérationnelles, accessibles, pour recruter et accéder à l’emploi, gage de pouvoir d’achat et d’inclusion dans la société. Il faut à la fois sécuriser les parcours professionnels et le développement de nos entreprises, petites et grandes. C’est tout le sens du Pacte pour l’embauche en Occitanie que souhaite mettre en place la région et une quarantaine de partenaires. Ce Pacte, c’est 40 solutions très concrètes destinées à lever les freins à l’accès à l’emploi, dans tous les territoires. Mobilité, logement, garde d’enfants, qualité de vie au travail, confiance en soi : pour chaque frein, une solution sera proposée afin que personne ne soit laissé sur le bord du chemin de la reprise et que nos entreprises puissent attirer et trouver les talents dont elles ont besoin pour se développer.

LE CONTRAT D’ENGAGEMENT JEUNE, TOUS MOBILISÉS !

En signant le Contrat d’Engagement Jeune, le jeune bénéficie :

5 ACTUALITÉSAVRIL 22 - N° 31 conomie

Depuis 1er novembre 2021 les consignes de tri évoluent. De nou veaux emballages tels que les pots, boîtes, barquettes, films plastiques, petits métaux et bien d’autres rejoin dront nos poubelles jaunes pour une consigne encore plus simple : tous les emballages et papiers se trient ! www.trionstouslesemballages.fr:

LE PACTE POUR L’EMBAUCHE EN OCCITANIE

Renseignements www.aveyron.gouv.fr: UN GESTE DE TRI SIMPLIFIÉ POUR TOUS

Après une série de rencontres sur le terrain et de temps de concertation, la Ré gion Occitanie, le Conseil départemental de la Haute-Garonne et 40 partenaires lanceront le « Pacte pour l’embauche en Occitanie », le mercredi 23 mars. Mobilisation inédite à l’échelle d’une région, ce Pacte a vocation à changer profon dément la façon de lever les freins à l’emploi et à proposer, aux entreprises, aux demandeurs d’emploi et aux salariés en reconversion, des solutions concrètes pour trouver un emploi et recruter, dans tous les territoires, et en particulier sur des métiers en tension et d’avenir. .

• d’un accompagnement par un conseiller dédié qui le suit tout au long de son parcours et jusqu’à ce qu’il trouve un emploi ; D’un programme intensif de 15 à 20 heures par semaine composé de diffé rents types d’activités ; D’une allocation pouvant aller jusqu’à 500€ par mois sous conditions. LES AVEYRONNAIS

Renseignements

C’EST ÉMERVEILLERDENOTREDANSNATUREVOUS À 15 minutes du Viaduc de MillauA75 SORTIE 44-1 déposémodèlesetquesMa-HamelkF:Photoancrs A uthentique couteau de vigne r o n l e -l i adou . co m Atelier et boutique 17 quai du Cruou - 12330 MARCILLAC-VALLON 05 65 67 15 12

Observez la transformation des paysages, des animaux et des végétaux présents sur le parc qui nous offrent à la fois leur beauté, leur singularité et un spectacle permanent.

UN CONSEIL CITOYEN DÉPARTEMENTAL Composée de 36 membres issues de la société civile aveyronnaise, l’assem blée pour l’Aveyron est une instance citoyenne consultative dont la mission est d’éclairer les travaux des élus dé partementaux et produire des avis sur les politiques mises en œuvre par le Département ou les sujets à fort impact pour la vie des Aveyronnais.

Découvrez une exposition photographique immersive et laissez-vous bercer par le rythme des saisons.

HÔPITAL DU SUD-AVEYRON A l’occasion de la venue du Premier mi nistre dans le Tarn-et-Garonne, Carole Delga a annoncé, la participation de la Région à la construction du nouvel hôpital du Sud-Aveyron. Elle soutien dra le projet grâce à une aide de 9 M€. Implanté sur le site de Vergonhac, cet équipement de santé sera plus que majeur et structurant pour le territoire aveyronnais. Il permettra d’améliorer les conditions de travail des personnels de santé et aux habitants de disposer d’un hôpital équipé des dernières technolo gies. Pôle d’attractivité, il facilitera le re crutement de médecins sur le territoire.

Un véritable témoignage du passage d’une saison à l’autre. Car sans avoir conscience, l’évolution au fil des saisons est omniprésente dans notre quotidien, il suffit simple ment de prendre le temps de l’observer... Plus d’informations www.micropolis-aveyron.com:

LA ROUTE DU CINÉMA À ESPALION Producteur avec sa société Terra ciné mas basée à Espalion, Pascal Galopin tournera l’an prochain une série de six épisodes de douze minutes qui écumera le département. Fred Sau rel pourrait bien être de l’aventure et Edouard Baer a été contacté. A noter que Pascal Galopin a aussi réalisé un documentaire sur Claude Pinoteau qui sera présenté pour la première aux Etats-Unis dans le cadre du festival du film français à Richmond fin mars.

Renseignements www.aveyron.fr:

MICROPOLIS - AU FIL DES SAISONS

7 ACTUALITÉSAVRIL 22 - N° 31 ulture

Les photographies ont été prises à divers moment de l’année à Micropolis, par le photographe Patrice Thébault amoureux de la nature.

Entretien

AVRIL 22 - N° 31 8

André Ruffo

On peut dire qu’on fête ses 40 ans cette année. Le déclic a eu lieu l’été 1982. Cette période fut déterminante. Il y a eu la première traversée d’Henry’s (alias Henri Réchatin décédé en 2013, NDLR), funambule, qui a traversé le canyon, à pied, à moto, battant cette année-là le record mondial de survie sur câble au milieu du trou. Ce même été, Hanz Vleugels a tenu sa première exposition de peinture et nous avions eu aussi le premier concert de Bel Canto. Tout cela a amené à une prise de

Petit retour en arrière d’abord, pour quelles raisons vous êtes-vous engagés en politique ?

Comment s’est développé le tourisme à Bozouls ?

En réussissant le pari de faire de Bozouls, une terre d’attractivité et une carte postale, Jean-Luc Calmelly, maire, est devenu Monsieur tourisme en Aveyron. A l’aube d’une nouvelle campagne publicitaire qui dépasse la région, un entretien s’impose naturellement. : Photographies : Patrice Thébault

Je me suis toujours investi dans la vie associative. Quand j’étais adolescent (Jean-Luc Calmelly est né en 1955, NDLR), j’ai créé le premier club des jeunes au centre social qui a donné ensuite le club théâtre. Je jouais au foot aussi. Il y a eu le comité des fêtes, le syndicat d’initiative devenu office de tourisme, tout cela est venu naturellement avec l’envie de m’investir pour Bozouls, pour mon village où je suis né, et les autres aujourd’hui. Tout est lié.

JEAN-LUC CALMELLY

Il faut qu’il reste un petit peu secret avec sa notion des grands espaces au milieu des genévriers. C’est devenu un endroit de balades fabuleuses pour se ressourcer. Il faut maintenir cet équilibre comme à Bozouls avec un déve loppement mesuré où nous continuons à améliorer le cadre de vie pour être attractif. Je compte beaucoup sur les initiatives qui participent à la qualité de vie.

Et vous, où partez-vous pour vous ressourcer ?

9 RENCONTRE

Le covid a fait réaliser le tourisme de proximité. Nous sommes pile dans la cible. Affichages, vidéos, tous les supports sont utilisés pour aller jusqu’à Bordeaux, Toulouse, Lyon. Il faut donner envie aux gens de revenir. On peut même imaginer à Paris avec tous les cafés tenus par les aveyronnais, de diffuuer sur leurs écrans des images d’Aveyron, vous imaginez les retombées ! Le covid a eu du bon pour l’Aveyron, une destination plébiscitée pour se ressourcer.

Le but est de mener des actions transversales sur l’ensemble des commissions du département (Jean-Luc Calmelly est à ce titre, président délégué au Département, NDLR). On va inventer avec les partenaires, c’est du partage. Nous serons plus présents au marché de Bercy à l’automne, comme nous le serons davantage au salon de l’agriculture l’an prochain. Il y a une prise de conscience à l’échelle départementale. L’image a changé. Il y a quinze ans, l’Aveyronnais était senti comme pas accueillant. Aujourd’hui, c’est l’inverse. Nous sommes plébiscités pour l’accueil, le confort, le conseil...Je viens justement de tomber sur une lettre d’une dame installée à Roquemaure (Gard, NDLR), venue en vacances, qui a notamment écrit sur les sourires des aveyronnais. L’avenir va se jouer sur le tourisme. Il faut plus de présence pour donner envie d’entreprendre, de s’installer, promouvoir une image dynamique de l’Aveyron.

Pour ce faire, comment se déroule cette nouvelle campagne publicitaire ?

Bozoulais, que représente pour vous le causse Comtal ?

conscience du potentiel du site. Le comité des fêtes et l’office de tourisme ont alors travaillé main dans la main. La greffe a pris et les activités se sont succédé. C’est le jour où le cadre de vie a été mis en valeur que le tourisme a suivi. Il faut de l’attractivité. Cet été, par exemple, nous créons un centre de loisirs, cela participe aux services aux familles pour bien vivre dans la cité. Car le tourisme est une économie. C’est pour cette raison que l’agence du tourisme prend le nom d’Aveyron Attractivité ? Oui. Nous regroupons les services tels que Aveyron Recrute en charge de l’emploi, Aveyron Vivre vrai, le Fabriqué en Aveyron, etc. et même Mission Véto car nous sommes aussi en pénurie sur ce point. Nous passons ainsi de vingt à quarante salariés au sein d’Aveyron Attractivité en travaillant avec les communautés de communes pour faire re monter les besoins. Le tourisme est transversal. Il faut donner envie d’Aveyron. On a besoins de nouveaux arrivants, il faut des actifs. C’est une démarche ciblée et le défi est à relever. Le tourisme n’est pas automatique, l’attractivité n’est pas automatique. Tout le monde doit travailler le cadre de vie, j’en reviens. Il faut donner du sens, nous menons un travail d’accompagnement.

Je vais passer quelques jours à Mèze sur l’étang de Thau. On y est vite de chez nous.

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Le Parc régional naturel des Grands Causses constitue un formidable terrain de découverte naturel : steppe calcaire, plateaux immenses balayés par les ventes mais aussi chaos rocheux aux formes étranges. Un des plus célèbre dans notre région est bien évidemment Montpellier-le-Vieux.

Au sein de ce parc, de multiples activités permettent de découvrir le riche patrimoine naturel. Une flore de plus de 2 000 espèces. L’aridité caussenarde n’est qu’apparente. Au-dessus des falaises, des vautours et notamment le grand vautour fauve, réintroduit depuis 1981, font de ce parc régional un grand espace de liberté. Toutes ces richesses font l’objet d’une protection et d’une valorisation permanente dans le cadre du parc régional naturel des Grands Causses. Ste ppe calcaire, chaos rocheux aux formes étranges … ce sont les grands causses.

11 Dossier réalisé par K. Hina Photographies : P. Thébault & D. Poracchia

Dans cet ensemble, il faut distinguer sept sous-ensembles. Dans le département de l’Aveyron, on en compte Sept. Il s’agit du Causse Comtal, du Causse de Séverac, du Causse Rouge, du Causse de Sauveterre, partagé avec la Lozère, le Causse Noir partagé avec le Gard et la Lozère, le Larzac (Aveyron, Lozère).

Les Grands Causses, souvent et abusivement appelés « les Causses », désignent en réalité un ensemble de hauts plateaux calcaires, de vallées et de gorges situés au sud du Massif central. Ils s’élèvent de 700 à 1 200 m d’al titude. Ces éléments s’inscrivent donc dans l’étage dit « montagnard ». On parle communément de site de « moyenne montagne » calcaire.

Le socle géologique des Grands Causses et de leurs « avant Causses » est constitué de roches sédimentaires calcaires déposées par la mer à l’ère du Jurassique. Ils ont une délimitation claire. Quatre situations géographiques forment une frontière naturelle.

Le septième causse se situe en Lozère : le Causse Méjean.

Sur le Nord de ce territoire, l’Aubrac et de la Margeride, sur l’Est par les Cévennes, sur le Sud par le seuil Bédarieux-Le Vigan, et à l’Ouest par le Léve zou et le Saint-Affricain.

D’autres sous-ensembles forment les Causses, à côté des sept causses majeurs, il s’agit des Causses de Mende, Causse-Bégon, Causse de Blandas. Des gorges profondes séparent les différents systèmes.

12 AVRIL 22 - N° 31

Car contrairement aux régions montagneuses, où les massifs calcaires sont plus réduites, à cause de leur frag mentation tectonique, contrairement aux autres régions karstiques de l’Hexagone où les formations de couver ture jouent un rôle important dans le paysage, les Grands Causses sont secs (en surface, du moins). Ils sont le paysage karstique par excellence !

Entre les monts Aubrac et la Margeride Enchâssés entre les Monts d’Aubrac et la Margeride au Nord, les Monts du Lévezou et de Lacaune à l’ouest et les Cévennes à l’ouest et au sud-est, l’ensemble des Grands Causses forme des hauts-plateaux arides dont l’altitude varie de 560 à 1247 mètres. Ils sont traversés par des rivières ayant formé d’impressionnantes gorges qui déli mitent leurs frontières.

Côté climat, il est montagnard, aux hivers rudes. Le sol perméable, ag¬grave la sécheresse de la période estivale.

Le calcaire est une roche très perméable qui laisse s’infiltrer l’eau. Ainsi, l’érosion, le vent et le gel pendant les millénaires qui ont suivi ont conti¬nué de ronger les plateaux, sculptant les roches et entraînant la for¬mation d’avens et de grottes.

Mais la nature, dans sa rudesse, n’a pas oublié de nous émerveiller : les paysages sont à couper le souffle, tandis que les trésors cachés enfouis sous terre n’auront jamais fini de dévoiler leurs mystères.

13 LE DOSSIER

Des paysages karstiques

Ces Causses se sont formés à l’ère secondaire, période pendant laquelle la région qu’ils occupent actuellement était recouverte d’une vaste mer. En se retirant 70 millions d’années plus tard, la mer laissa des dépôts et des sédiments, calcaires et marnes, et de nombreux fossiles de coquillages. A l’ère tertiaire, la table calcaire a été soulevée par le plissement des Alpes et les mouvements des plaques tectoniques qui ont fendu le plateau d’un grand nombre de failles, à la base de leur relief actuel.

Les Grands Causses se caractérisent par une aridité, d’autant plus importante qu’elle est accentuée par la large étendue de leurs plateaux et l’enfoncement profond des vallées.

14 AVRIL 22 - N° 31

L’anémone pulsatille, belle et toxique

La Cardabelle, de son vrai nom Carline à feuille d’Acanthes, est une plante sauvage qu’on retrouve dans le sud de la France, sur le pourtour méditerranéen et bien évidem ment sur les Causses. Cette plante de la famille des chardons a pour particularité de capter la lumière du soleil en s’ouvrant et à se protéger de l’humidité en se refermant. Ainsi, elle servait de baromètre aux paysans des Causses. Elle est aussi réputée être un porte bon heur. On la retrouve encore séchée et accrochée à la porte des maisons, des granges et des étables. Comes tible, on mangeait aussi son cœur, qui a un goût proche de celui de l’artichaut, tandis qu’on consommait sa racine considérée comme remède. Aujourd’hui, la plante est protégée. Il est donc interdit de l’accueillir au détour d’un chemin.

La fleur est reconnaissable à ses pétales violets foncés et son cœur jaune d’or. La face externe de ses pétales, ainsi que ses feuilles, sa tige et ses bou tons sont velus. Avant d’éclore, le bouton est lui aussi très velu, au couleurs gris-vert avec des petites touches violette à son extrémité. Elle affectionne les terrains calcaires d’altitude. C’est pour cela qu’on la retrouve en grand nombre sur les Grand Causses. Comme la cardabelle, elle s’ouvre au soleil et se referme quand le temps devient pluvieux, mais contrairement à elle, elle est hautement toxique. Elle garde un secret. Ses pétales séchés sont parfois utilisés pour leurs qualités calmantes et analgésique, à certaines doses.

15 LE DOSSIER

La cardabelle ou la carline à feuille d’Acanthes

UNE BIODIVERSITÉ EXCEPTIONNELLE :

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Un intérêt patrimonial Difficile d’inventorier tous les habitats naturels d’intérêt des Causses et par conséquent toute cette faune qui la peuple, tant sa biodiversité est grande. Cependant, nous pouvons donner quelques exemples, en plus des brebis véritables emblèmes et du cheval Przewalski.

Le Touroulis, un oiseau criard en voie de disparition ? Le touroulis, un œdicnème criard, est une espèce emblématique de la faune locale des Causses. Bien connu des anciens, notamment dans le Sud Aveyron, ils le repéraient facilement grâce à ses yeux et pattes jaunes. Bien que très discret le jour, les aïeux pouvaient parfois voir son nid, construit à même le sol sur les pelouses sèches, les prairies temporaires du Causse ou entre deux rangées de maïs ou de luzerne. En septembre, cet oiseau curieux et attachant offre un spectacle des plus éton nants ! Au crépuscule, des dizaines d’individus se regroupent pour préparer mi gration vers l’Afrique. On pouvait apercevoir ces oiseaux s’activant à la recherche de nourriture (insectes, escargots, petits reptiles ou petits rongeurs). Une vie de groupe s’organisait sous les yeux attentifs, des habitants des Causses. Hélas, cette image reste attachée au passé. Le touroulis est en voie de disparition, dans l’Aveyron.

Les derniers comptages annuels de la LPO dressent un bilan alarmant : une chute de près de 40 % des effectifs est constatée en moins de 10 ans. Alors que 210 oiseaux étaient recensés en septembre 2010 sur les sites habituels où les oiseaux se regroupent, les effectifs n’ont fait que décroître. On assiste à une lente disparition de l’espèce en Aveyron, un des rares départements où sa présence est encore signalée. A cela, plusieurs explications possibles : la disparition pro gressive de son habitat (urbanisation, fermeture des causses lié à l’abandon du pastoralisme), l’utilisation des pesticides, la baisse des populations d’insectes dont ils se nourrissent, sans compter les dérangements répétés lors de la nidification.

17 LE DOSSIER

Un animal emblématique sur les Causes : la brebis Les brebis sont les animaux d’élevage emblématiques de la région des Grands Causses. Habituées au sol calcaire, pauvre en eau et donc en herbage, elles ont le physique pour vivre au sein de cet environnement si particulier. Depuis des millénaires des bergers possèdent des troupeaux sur ces Causses. Ces traces sont encore disséminées aux détours des chemins : jasses, cazelles, clapas ...Au tant de patrimoine désormais classé à l’Unesco et qui forge l’identité des Grands ActuellementCausses., de nombreux troupeaux habitent encore les plateaux. Les éle veurs fabriquent leur propre fromage de brebis, ou bien fournissent le lait aux différentes laiteries des environs. Au Massegros se trouve la plus grande laiterie de transformation de lait de brebis au monde. La Grèce s’invite en Aveyron avec la fabrication de la « feta », ou encore le Lou Peyrac. Une partie de lait bio va à la fabrication du Lou Passou Bio. Le cheval de Przewalski, dernier cheval sauvage! Il est reconnaissable à son aspect massif, sa forte encolure et sa robe isabelle. Il ressemble aux chevaux préhistoriques peints sur les parois des grottes. Long temps désigné comme le dernier cheval sur terre n’ayant jamais été domestiqué, une récente étude émet l’hypothèse qu’il aurait été domestiqué il y a 5 500 par la culture Botaï avant de retourner à l’état sauvage. Aujourd’hui, il existe un programme de sauvegarde international. En France, l’association Takh (nom du cheval de przewalski en mongol) œuvre pour la pré servation de ses équidés et leur réintroduction dans leur milieu naturel depuis le début des années 1990. Des individus en provenance de divers zoos ont été placés en semi-liberté sur le Causse Méjean, au Villaret où il se sont préparés à la vie sauvage. En 2004 et 2005, l’association Takh en a réintroduit 22 dans la zone tampon du parc national de Khar Us Nuur, à Khomyn Tal à l’Ouest de la Mongolie.

Les Causes reflètent la diversité et l’intérêt patrimonial des formations semi-naturelles, c’est -à-dire créées et entretenues par l’action de l’Homme et de ses troupeaux.

Un exemple, les pelouses à Brome. Elles représentent les milieux les plus diversifiés de la végétation européenne. Certaines stations abritent, en plus, des populations exceptionnelles d’orchidées. Ce qui leur donne le rang d’intérêt communautaire prioritaire. Ce même statut concerne également les pelouses à Orpins, qui sont le lieu de reproduction de l’Apollon, un papil lon très rare.

D’autres habitats d’intérêt sont liés à des zones humides (ex : gazons à Jonc des crapauds, gazons méditerranéens amphi bies…). Ce sont des milieux particulièrement affectés par l’intensification des pratiques agricoles. N’oublions pas non plus les milieux forestiers (ex : hêtraies calcicoles, peupleraies sèches à Peuplier noir…) ou des milieux souterrains à l’exemple des grottes non exploitées par le tourisme qui peuvent constituer des refuges pour certaines espèces animales (abris pour de nombreuses espèces de chauves-souris en hibernation). Les falaises à l’exemple des falaises calcaires qui sont présentes en bordure des causses, le long des gorges de la Vis et de la Lergue. Invertébrés, familles des chauves-souris, plusieurs espèces d’oiseaux, amphibiens… Les différents sites des Causses offrent un trésor naturel à préserver. Restons vigilants !

AVRIL 22 - N° 31 18

Grands

Julien Barthélémy préside l’association Grands Causses Cinéma qui a pour objectif de faire de l’Aveyron, une terre de tournage du 7ème art. Silence, ça parle Comment! est né ce projet ?

19 RENCONTREPORTRAIT

Où en est l’association ? Nous avons gardé le nom de Grands Causses Cinéma mais nous mettons en avant l’ensemble du dé partement pour accueillir des tournages de cinéma mais aussi de télévision, notre premier projet fut « Crime dans le Larzac » tourné à Saint-Affrique. Nous accueillons toutes formes de création comme des documentaires, court-métrages et clips comme ce fut le cas il y a deux ans avec Julien Doré venu tourner sa chanson « Clip » avec les intérieurs à Millau et les extérieurs sur le Larzac. Nous venons de créer un site internet pour gagner en visibilité et nous disposons d’une base de données de 1500 décors sous forme de thématique. On a fourni un gros travail dans l’ombre, nous sommes une ving taine de bénévoles (lui-même est directeur du centre social de Saint-Affrique, NDLR) mais nous avons besoin de passer à l’étape supérieure. Quels sont vos besoins ? Il faudrait créer a minima un demi-poste de coordinateur pour commencer, de façon à être réactif pour répondre. Nous demandons des subventions aux politiques car on a un super outil qu’il faut faire vivre, sans coup de pouce cela va devenir difficile. D’autant que nous intervenons dans des écoles et nous accompagnons des classes en option cinéma à Millau avec la Drac Occitanie pour sensibiliser et donner l’opportunité de rencontrer des professionnels en lien avec la filière cinéma tographique et audiovisuelle. Nous proposons aussi des événements, comme le festival de St-Garb d’Or dont nous sommes cofondateur ou en organisant des avant-premières comme ce fut le cas ré cemment à Millau pour le film « Zaï zaï zaï zaï » qui a été tourné en partie en Aveyron grâce à Aporia Culture. Un court-métrage est aussi à venir. Justement, y a-t-il des tournages prévus cette année en Aveyron ?

cinéma : PingPong Cowork 21 rue du Pont de Fer – 12100 MILLAU Contact au 06 76 71 07 90 contact@grands-causses-cinema.fr Entretien : André Ruffo Photographie : Patrice Thébault

Il y a deux gros projets à l’international mais c’est trop tôt pour en parler, l’un est pour une série qui se situera dans les années cinquante avec un acteur américain, l’autre devrait se dérouler à Villefranchede-Rouergue à la demande d’une entreprise américaine également. Causses

Nous sommes un noyau d’amis, essentiellement du Sud-Aveyron, qui sont partis du constat que l’Aveyron est très peu exploité alors que nous disposons de nombreux paysages et un riche patri moine. Des régions comme Rhône-Alpes et la Nouvelle Aquitaine sont bien structurées, chez nous, Occitanie Films est une structure d’accueil qui est aujourd’hui dépassée à Montpellier recevant entre dix-quinze projets par semaine. Nous avons répondu à un appel à projet participatif « Montagne et terre d’innovation » du parc naturel régional des Grands Causses, et nous avons été retenus, béné ficiant de subventions de la région. Notre parrain de l’association est Fred Saurel (acteur dans une trentaine de films dont « Donne moi des ailes » de Nicolas Vanier et à la télévision dans près d’une cinquantaine de séries ou téléfilms comme « Baron Noir, Saison 3 », NDLR) qui nous accompagne depuis le début, c’est un bon relais. Il a monté sa société de production depuis cinq ans en Aveyron.

Pour Camille de Montalivet, propriétaire de Loc Dieu, cette destination avait dû être repérée par un gardien-chef du Louvre originaire de Villefranchede-Rouergue. En effet, son église permettait de stocker tous les tableaux et son accès était facile. De nombreuses possibilités de logements pour les gardiens, conservateurs dont André Chamson et René Huyghe ainsi que leurs familles ont facilité ce choix.

En août, leur premier réflexe est de les déplacer en direction de Chambord.

UN SÉJOUR DE TROIS MOIS EN AVEYRON !

Fin septembre, il apparaît évident que Loc Dieu est trop humide. Face à ce danger pour l’intégrité des peintures, il est décidé de les évacuer dans un autre endroit. Un nouveau périple commença en direction du musée Ingres de Montauban. Ces œuvres y restèrent deux années. Après l’invasion de la zone libre en 1942, Pétain donna son aval pour le transfert de ce charge ment hors normes vers le Lot. Finalement, la Joconde n’aura fait étape en Aveyron que trois mois !

En mai 1940, les Allemands sont à quelques kilomètres de Paris. Hitler et les nazis sont des amateurs d’art invétérés. Les conservateurs du Louvre, conscients du danger imminent qui guettait une partie de ses richesses, décidèrent d’évacuer des milliers de peintures dont La Joconde.

21 AVRIL 22 - N° 31 Découverte de la flore et du patrimoine de l’Aubrac Guide d’identification des plantes (plus de 650 plantes référencées) des itinéraires Découverte de l’Aubrac... Pour le commander : • Dans toutes les bonnes librairies • A la Maison de l’Aubrac - 12470 Saint-Chély-d’Aubrac • sur notre site Internet : www.lanauze.com UN NOM... UN LIEU, UN MONUMENT... QUAND LA JOCONDE A ÉLU DOMICILE EN AVEYRON !

DE CHAMBORD À LOC DIEU

Face à la débâcle de l’armée française, ils décident d’enfoncer le clou et d’envoyer ce trésor dans un lieu d’exception : l’abbaye de Loc Dieu à Martiel en Aveyron.

Fabien Lafon Photos : Wikimedia Commons

UNE DESTINATION REPÉRÉE PAR UN GARDIEN CHEF DU LOUVRE

En plein Exode, la tâche n’a pas été aisée avec des routes encombrées et des camions énormes pour transporter des tableaux gigantesques et fra giles. Dans cet univers chaotique, le convoi arriva à l’abbaye entre les 5 et 17 juin, la Joconde eu droit à une voiture particulière. Elle arriva en premier suivie de près de 3500 tableaux qui seront entreposés dans l’église.

UN CONVOI SUR LA ROUTE DE L’EXODE

Texte :

Préparation : 35 mn Cuisson : 25 mn Etape 1 :Dans une grande poêle, faire chauffer de l’huile d’olive. Dorer les blancs de poulet pendant quelques minutes à feu vif. Retirer du feu et réserver. Étape 2 : Eplucher et émincer les échalotes puis les mettre dans la même poêle que le poulet. Faire revenir 2 minutes. Ajouter l’ail haché et le paprika, mélanger et laisser cuire sans faire brûler l’ail. Saler et poivrer.

POULET CRÉMEUXÀ L’AIL ET AU CITRON Pour 4 personnes • 480

• 1/4

12300 DECAZEVILLE 05 81 46 91 11

23 AVRIL 22 - N° 31 LA RECETTE DU MOIS

• Persil

15, Avenue

Étape 3 : Ajouter le jus de citron et le bouillon. Remettre le poulet dans la poêle. Porter à ébul lition puis baisser le feu et laisser cuire quelques minutes à couvert. Étape 4 : Ajouter la crème et le persil. Porter de nouveau à ébullition et laisser cuire 5 minutes à feu doux. Déguster le plat chaud.. g de blanc de poulet litre de bouillon de poulet 210 g crème fraîche 6 cl de jus de citron gousses d’ail échalotes haché et pincée de paprika Cabrol

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24 AVRIL 22 - N° 31

Stéphane Sichi et Denis Poracchia viennent de signer un documentaire aux images à couper le souffle. « Touroulis, voyage entre le Larzac et le Causse Comtal » est un film faunique et floristique, sur les traces du touroulis, un oiseau en voie de disparition, dans le Sud Aveyron. Ce volatile criard sert de fil conducteur à la découverte des paysages aveyronnais et ses spécificités façonnées par le temps et par la main de l'Homme.

Après le documentaire D'eau et de lumière dédié à la nature aveyron naise, voilà Touroulis, voyage entre le Larzac et le Causse Comtal. Ce documentaire, sortant le 30 mars, dans les salles de cinémas, est réalisé par Denis Poracchia et Stéphane Sichi. Ils avaient déjà travaillé ensemble sur D'eau et de lumière. Aujourd'hui, les deux amis s'inté ressent au touroulis, un œdicnème criard, de la famille des burhinidés. Cet oiseau migrateur n'est pas en voies d'extinction. « Mais en Europe, en France et ici, sur le Larzac et les causses aveyronnais, il disparaît. Il en resterait quelques centaines à y vivre », note Stéphane Sichi, coréalisa teur du film et producteur. Pour sensibiliser à son existence et à son environnement naturel, Sté phane Sichi et Denis Porrachia ont en fait un fil conducteur, prétexte à la découverte des magnifiques paysages aveyronnais. Filmant cet oiseau lors de sa traversée du département, l'équipe de tournage l'a pisté entre le Larzac et le Causse Comtal. Pour les spectateurs, c'est l'occasion de découvrir, les magnifiques paysages aveyronnais. Des vallées ou gorges qui les dessinent ( dont les gorges de la Vis, les vallées de la Dourbie...) mais aussi sa faune qui l’habite avec les vautours, les castors, les insectes... et sa flore qui l’habille, la cardabelle, fleur emblématique des causses mais aussi les orchidées...Que de merveilles à découvrir.

25 LES COULISSES...

Pour raconter ces paysages fantastiques, les producteurs ont fait appel à la famille Le Moal (Lara, Léa et Frédéric). Cette famille de spéléologues et d'aventuriers sert aussi de fil conducteur grâce à ses compétences et sa curiosité. Elle mène le spectateur sur les aspérités des paysages que sont les dolines, les gorges de la Jonte, du Tarn et de la Dourbie, le canyon de Bozouls, les cascades de Salle-la-Source. Si le film survole ces sites naturels, dans une magnifique réalisation, il n'en oublie pas de nous amener dans une aventure souterraine. L'équipe n'a pas hésité à réaliser une plongée de 55 m de profondeur dans les eaux bleu turquoise des gorges de Gourneyras. Des prouesses techniques, le film en contient plus d'une. Il faut déjà imaginer la patience inépuisable dont a fait preuve Denis Poracchia pour filmer le touroulis nichant à même le sol. Craintif, il ne se laisse pas approcher. Et que dire de ces images à vous couper le souffle de l'empuse pennée, la rainette méridionale ou encore du vautour ? Le documentaire donne à voir également des images extraordinaires de la flore, dont le fameux sabot-de-Vénus, une orchidée endémique dans le Sud Aveyron ou la cardabelle, fleur des terres des causses.

Texte de K. Hina

26 AVRIL 22 - N° 31

Une frappe artistique de choc pour magnifier le documentaire Pour donner corps aux images très construites et travaillées, Stéphane Sichi a fait appel à une équipe de choc dont la frappe artistique n'est plus à démontrer. Au niveau musical, Nicolas Dru a composé la musique originale du film. Stéphane Sichi et Denis Poracchia auraient pu se contenter d'une musique quelconque. Mais non, les réalisateurs ont souhaité une musique originale pour parfaire le documentaire. Sur cette musique et ces images époustouflantes, c'est Rémi André, le monsieur météo de Sud Radio qui fait la narration. Une narration dont le texte est écrit, nous dirons même ciselé par Laurent Roustan. Le journaliste, chroni queur, nouvelliste et écrivain donne un relief particulier à ce documentaire. À voir et revoir sans modération donc, dès le 30 mars, où il sera lancé au CGR de Rodez d'abord et à travers la France, ensuite.

27 LES COULISSES... La résurgence de Gourneyras L’empuse pennée Le sabot de Vénus Une doline du causse Comtal Enregistrement de la voix off Toutes les infos : www.touroulis-lefilm.com Date de PROJECTION /RENCONTRE : 29 mars - 20h30 : Cinéma CGR de Rodez 31 mars - 20h30 : Les cinémas de Millau 06 avril - 20h30 : Salle AtmosphèreCapdenac Gare 14 avril - 20h30 : La Strada - Decazeville... un film de Denis PORACCHIA & Stéphane SICHI une musique de Nicolas DRU Narrateur Remi ANDRÉ avec la participation de Laura, Eléa & Frédéric Le MOAL

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