Ruthene Magazine N°29

SEPTEMBRE 21

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Par les temps qui courent ACTUALITÉS

TELEX, VOTRE ACTUALITÉ...

RENCONTRE

DIDIER PERROT

Directeur des établissements Sainte-Marie en Aveyron

LE DOSSIER PATRIMOINE RELIGIEUX • • • •

LE COUVENT DE MALET L’ABBATIALE SAINTE-FOY DE CONQUES L’ABBAYE DE LOC DIEU NOTRE-DAME DE CEIGNAC

PORTRAIT

MICHEL WOLKOWISTSKY Directeur du festival et du centre européen de Sylvanès

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L’EDITO

UN NOM... UN LIEU, UN MONUMENT...

LOUIS ARMAND

LA RECETTE DU MOIS

SAUMON GRAVLAX

Le temps, on en parle tant et tant qu’on a l’impression de tourner en rond. Quel temps fait-il est toujours la question qui amorce une discussion. Le temps c’est la mort disait mon prof de philo. Le temps est abstrait, ce n’est pas la durée. La durée use et nous fait perdre notre temps, comme on espère tourner la page de la pandémie. Quatrième vague, sixième sens, énième variant, avec le temps, va, tout s’en va, comme chantait Léo Ferré.

Car face au temps, on combat l’oubli.

Selon les chercheurs, on garde en mémoire en remontant trois générations de notre arbre généalogique. Cela fait bien peu de branches auxquelles se raccrocher. Mieux vaut cultiver son carpe diem.

Un proverbe chinois, comme quoi de là ne vient pas seulement le Covid, dit : « Hier est derrière, demain est un mystère mais aujourd’hui est un cadeau, c’est pour cela qu’on l’appelle présent. » Par les temps qui courent, cultivons ces secondes qui vagabondent, elles sont sacrées. Il faut rendre le temps sacré. Celui pour soi, se recentrer pour s’élever et partager. Du cycle de la vie, un frère partageait sa pensée sur le temps en le comparant à un ressort, tournant certes, mais pas sur lui-même. Il y a des hauts, des bas, le mouvement de la vie, l’énergie.

Au bout, il y aurait l’amour. C’est même une certitude, en tout cas, l’horizon. Des grands hommes, et des femmes évidemment, comme Joséphine Baker qui entre enfin au Panthéon, ont élevé la fraternité au rang de l’art. Tout en restant dans l’ombre, dans les couloirs du temps, on peut ériger l’amour au rang de l’art. Une règle d’or qui n’a pas de prix et fait donc, fi du temps.

Dans ce nouveau numéro, Sainte-Marie fête ses 90 ans. Au millénaire précédent, les sœurs soignaient les maux, aujourd’hui cultivons nos idéaux. Reste donc à consacrer cette rentrée au (bon) temps, comme le dit si bien Gretchen Rubin : « Septembre, c’est l’autre janvier. » Alors bonne rentrée et bonne santé !

NOS COUPS DE COEURS

EXPOSITIONS SPECTACLES...

Le RUTHENE Magazine - Magazine gratuit mensuel - DIRECTION DE LA PUBLICATION : Stéphane Sichi - RÉDACTEUR EN CHEF : Stéphane SICHI - RÉDACTION : A. Ruffo, F. Lafon, L. Roustan, Salima Ouirni, J.F. Labit - redaction@ruthene-magazine.com - PHOTOS : Patrice Thébault - PUBLICITÉS : 06 23 01 36 25 - CONCEPTION/RÉALISATION : La Nauze Audiovisuel - IMPRESSION : Mérico (Bozouls) - TIRAGE : 8 000 ex - DIFFUSION : ADS organisation ÉDITION : AS 3 Editions - Route de Trinquiès - 12330 SOUYRI - N° siret : 480 863 638 00023 - DÉPÔT LÉGAL : 2610-0398

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TRANSMETTRE EN S’AMUSANT EST DANS NOTRE NATURE A75 SORTIE 44-1

À 15 minutes du Viaduc de Millau

ACTUALITÉS

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conomie UN GESTE DE TRI SIMPLIFIÉ POUR TOUS LES AVEYRONNAIS

A partir du 1er novembre 2021 les consignes de tri évoluent. De nouveaux emballages tels que les pots, boîtes, barquettes, films plastiques, petits métaux et bien d’autres rejoindront nos poubelles jaunes pour une consigne encore plus simple : tous les emballages et papiers se trient !

Une grande campagne de sensibilisation sera faite par le SYDOM. Un courrier d’information accompagné du mémo-tri sera également distribué dans toutes les boites aux lettres des foyers aveyronnais fin octobre...

Renseignements : www.trionstouslesemballages.fr ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRENEURS

Le Président de la CCI AVEYRON, Dominique COSTES, et Christophe BOSSON, Directeur Général de la Banque Populaire Occitane, ont signé le 8 septembre dernier une convention de partenariat, visant notamment à renforcer l’accompagnement des entrepreneurs de l’Aveyron lors de la création d’entreprise, et à toutes les étapes de la vie de l’entreprise. La Banque Populaire Occitane a également renouvelé sa convention avec la Platefome Initiative Aveyron Renseignements : www.cci-aveyron.fr ACCOMPAGNEMENT DES AIDANTS

Il ne reste plus que quelques places dans la 3ème session du parcours-découverte pour prendre soins de Soi spécialement imaginé pour les AIDANTS Aveyronnais Renseignements : www.euterpe12.org

LA RÉGION ET LIO PARTENT À LA RENCONTRE DES USAGERS DU TERRITOIRE

Du 16 au 22 septembre 2021 aura lieu la 20ème édition de la Semaine européenne de la mobilité. Son objectif ? Inciter les citoyens à adopter une démarche écocitoyenne en privilégiant les mobilités alternatives et durables. À cette occasion, la Région Occitanie et liO partent à la rencontre des usagers sur l’ensemble du territoire afin d’échanger autour de leurs expériences et des solutions de mobilité existante.

Pour la 20ème année consécutive, la Semaine européenne de la mobilité met à l’honneur les modes de déplacement durables, innovants et responsables. En Occitanie, la Région se mobilise en proposant aux usagers des solutions adaptées à leurs besoins, aux particularités du territoire ainsi qu’aux enjeux du réchauffement climatique : développement de l’intermodalité, aide à la mobilité douce, création de dessertes, tarification plus juste et plus lisible...

Durant toute la semaine, les équipes régionales liO, en lien avec SNCF Voyageurs, seront sur le terrain afin de présenter au grand public les offres et solutions de mobilité proposées par la Région via son réseau liO : abonnements pour les lignes de car ou de train, offres adaptées aux activités de loisirs ou encore présentation des nouvelles tarifications mises en place en cette rentrée, notamment pour les jeunes de moins de 26 ans...

Plus d’informations :

https://lio.laregion.fr/Semaine-Mobilite-2021

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ACTUALITÉS

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ocial PASS’SPORT

La pratique d’une activité sportive régulière est essentielle pour la santé et le bien-être des enfants. C’est pourquoi, dès cette rentrée, l’État a mis en place le Pass’Sport pour favoriser l’inscription de 5,4 millions d’enfants dans une association sportive à la rentrée scolaire 2021.

Les 3,3 millions de familles éligibles au Pass’Sport ont reçu cet été un courrier, avec en-tête du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, les informant qu’elles bénéficient de cette aide de 50€ par enfant.

Elles devront présenter ce courrier avant le 31 octobre 2021, au moment de l’inscription dans l’association sportive de leur choix, pour bénéficier d’une réduction immédiate de 50 € sur le coût de l’adhésion et/ou de la licence.

Renseignements : www.sports.gouv.fr/pass-sport FOIRE EXPOSITION DE DECAZEVILLE!

Ce sont plusieurs milliers de personnes qui se croisent dans les allées de la Foire Expo qui se tient tous les 2 ans dans les salles du Laminoir.

Véritable vitrine du commerce et de l’artisanat, ce salon est l’occasion de faire de bonnes affaires et d’échanger avec les professionnels de domaines variés : l’automobile, le bricolage, le mobilier, l’équipement de la maison, les voyages ou la gastronomie.

Les animations sont elles-aussi présentes pour apporter un côté aussi convivial et festif à l’événement.

La prochaine édition est prévue pour les 8, 9 et 10 octobre 2021 au Laminoir à Decazeville, l’entrée sera toujours gratuite et les contraintes sanitaires respectées.

Renseignements & inscription : ADS - 06 25 18 80 45

LE CENTRE HOSPITALIER SAINTE-MARIE DE RODEZ FÊTE SES 90 ANS 2021 est une année anniversaire pour les Établissements Sainte-Marie Aveyron et plus particulièrement pour le Centre hospitalier Sainte-Marie de Rodez. En 1931, il y a 90 ans, débutait sa construction sur les terres du domaine de Cayssiols, racheté par les sœurs de la congrégation Sainte-Marie de l’Assomption au conseil général de l’Aveyron..

Pour célébrer cet anniversaire, Sainte Marie organise une journée ouverte au grand public dans le parc arboré de l’hôpital (lieu-dit Cayssiols 12510 Olemps) samedi 18 septembre 2021.

Dans l’esprit des kermesses d’autrefois, cette journée en plein air se veut familiale, intergénérationnelle et conviviale.

Visites guidées, conférences, expositions, performanceartistique, concert, point info, buvette, espace gourmand...

Accès libre et gratuit sur présentation du pass sanitaire. Port du masque obligatoire.

Plus d’informations :

www.ahsm.eu

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DIDIER PERROT DIRECTEUR DES ÉTABLISSEMENTS SAINTE-MARIE EN AVEYRON Entretien : André Ruffo Photographies : Patrice Thébault

A 90 ans, Sainte-Marie se veut une fenêtre ouverte pour le public comme les patients.

Entretien avec Didier Perrot, directeur des établissements Sainte-Marie en Aveyron, à l’occasion du 90ème anniversaire du centre hospitalier qui sera célébré samedi 18 septembre lors des Journées européennes du patrimoine.

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RENCONTRE

Comment est né l’hôpital Sainte-Marie ?

La loi de 1938 oblige de créer un asile dans chaque département pour les troubles du comportement. Cet asile voit le jour à Parayre à Rodez où la chapelle en est le dernier vestige. Devant l’accroissement et la nécessité de rénover, un rapprochement est établi avec la congrégation des sœurs de Sainte-Marie qui rachètent la ferme de Cayssiols au Département en 1931. L’autorisation de fonctionnement est autorisée par le préfet de l’époque qui est alors Jean Moulin. Le premier transfert de patients a lieu, comptant deux cent femmes. En 1952, les huit pavillons côté femmes sont terminés et le premier contingent d’hommes est accueilli. Les trois derniers bâtiments côté hommes ouvrent en 1955. L’établissement comptera jusqu’à 1200 malades en 1968 qui diminuera avec la mise en place de la sectorisation de la psychiatrie adulte en Aveyron par arrêté préfectoral en 1974. Aujourd’hui, l’hôpital accueille 165 patients à Cayssiols sur une surface de 175 hectares (25ha en bâtiments, 150 en prairies, forêts, champs) et d’autres structures voient le jour dans le département avec des centres médico-psychologiques, hôpitaux de jour, centres d’accueil thérapeutiques à temps partiel, appartements relais ou encore les équipes mobiles.

Quel est l’objectif du centre hospitalier de nos jours ?

L’objectif est d’arriver à faire sortir de l’hôpital des prises en charge au long cours en pratique l’étayage. C’est pour cette raison que les équipes mobiles ont été mises en place ainsi que des appartements relais. Il s’agit de donner un rythme de vie plus approprié pour répondre aussi aux attentes des usagers de s’ouvrir, de disposer de l’autonomie au sein de la cité. Il est développé des équipes mobiles géronto-psychologiques en accentuant les interventions dans les EHPAD, faire de la prévention pour évaluer l’hospitalisation et nous menons des travaux de rénovation architecturale comme c’est le cas depuis deux ans au pôle médico-psychologique de Decazeville. Les unités d’accueil ont aussi pour but de gérer en amont les situations de crise. Ainsi, le centre hospitalier de Cayssiols abrite 165 patients car 85% est réalisé en ambulatoire avec une rencontre annuelle.

Quels sont les points sensibles ?

Les difficultés apparaissent au niveau des centres médico-psychologiques car le problème social a été accentué par la crise sanitaire. Il y a un mal-être des jeunes, malheureusement on a de l’avenir avec cette problématique. Nous connaissons aussi des problèmes de recrutement comme l’ensemble de la démographie médicale.

Qu’attendez-vous de cet anniversaire ? * Nous organisons des visites guidées, conférences, expositions, déjeuner, apéro-concert pour déstigmatiser la psychiatrie. Il faut que les gens écoutent et voient ce qu’on fait, casser les idées reçues pour montrer l’intérêt, que l’on n’est pas déconnecté de la société et faire en sorte que la maladie mentale ne soit pas une prison. C’est une journée aussi pour les patients qui exposeront et joueront avec par exemple le concert de « Les squatteurs du blues ».

SAINTE-MARIE EN CHIFFRES : 2 secteurs d’activités en Aveyron : sur le plan sanitaire avec un centre hospitalier qui assure le service public de psychiatrie générale adulte pour 4 des 5 secteurs géographiques (Rodez, Espalion, Villefranche-de-Rouergue, Decazeville) ainsi que des soins psychiatriques sans consentement.

8 hôpitaux de jour en Aveyron, 8 centres médico-psychologiques, 9 centres d’accueil thérapeutiques à temps partiel, 2 équipes mobiles.

L’autre secteur d’activité concerne le médico-social avec 1 EHPAD, 1 Maison d’accueil spécialisée, 1 établissement et service d’aide par le travail (ESAT), 1 centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie, 1 service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés.

230 médecins au sein des établissements Sainte-Marie qui appartiennent à l’association hospitalière Sainte-Marie fondée en 1974 dont le siège est à Chamalières. Ce groupe réunit 40 établissements sur 8 départements employant 5600 personnes dont 900 en Aveyron.

* Le programme est disponible page 7 de ce magazine

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Un département d’exception pour un patrimoine religieux exceptionnel !

Dossier réalisé par Fabien Lafon Photographies : Patrice Thébault

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L’Aveyron est marqué par l’empreinte de l’église catholique sur son territoire, les témoignages patrimoniaux en sont l’illustration. De nombreux sites parcourent tout le département avec des églises, des abbayes, des chapelles, des couvents ou encore la cathédrale de Rodez. La diversité de ces édifices religieux, épousant la sobriété de l’art roman à la somptuosité de l’art gothique, offre un patrimoine d’exception aux aveyronnais et un semblant d’éternité.

L’équipe de rédaction de Ruthène magazine a choisi d’emporter ses lecteurs dans une balade intemporelle à travers le couvent de Malet, l’abbaye de Conques, de Loch Dieu et Notre-Dame de Ceignac. Bienvenue à tous dans cet univers grandiose !

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LE DOSSIER

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proximité de Saint Côme d’Olt, en plein cœur de la vallée du Lot, le couvent de Malet siège avec fierté sur les traces mythiques et mystiques du GR 65. Lieu de refuge et de spiritualité pour les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle et les religieuses des Ursulines, son passé a marqué le Rouergue.

En 1152, le seigneur de Calmont cède ce qui était le mas de Malet à la communauté des moines hospitaliers d’Aubrac créée pour l’accueil et la protection des pèlerins. Ils construisirent de vastes bâtiments, défrichèrent les terres avoisinantes, plantèrent des vignes, … Ils furent des leviers de développement.

En 1792, devenu un domaine, il fut vendu comme bien national. Racheté par monsieur Guichard, celui-ci décida d’y établir une école. En 1806, une institutrice prit la décision d’y fonder une congrégation d’Ursulines. Le couvent de Malet commençait son histoire.

En 2004, les sœurs se lancèrent dans sa rénovation. Une activité hôtelière commença à s’installer durablement sur le site où sont encore présentes quatorze sœurs. Il devint un lieu de passage incontournable sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle.

Fort de sa richesse patrimoniale on y voit encore l’œuvre des moines avec un portail d’entrée de style Henri II, un magnifique escalier de pierre d’époque, les armoiries du Cardinal Georges d’Armagnac, Dom d’Aubrac de 1546 à 1585, … C’est aussi un cadre unique avec ses jardins splendides et bucoliques, un endroit hors du temps, emprunté par des pèlerins et curieux toujours plus nombreux !

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LE DOSSIER

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n ne présente plus l’abbatiale Sainte-Foy de Conques, c’est une église atypique en Aveyron. Chef-d’œuvre architectural de l’art roman, lieu mystique et repaire des pèlerins du chemin de Compostelle, elle a acquis une renommée internationale.

Fondée entre 790 et 795, c’est le premier monastère bénédictin créé par Dadon. Le roi Louis le Pieux la prit sous sa protection.

En 866, les moines de Conques réussirent à s’emparer des reliques d’une jeune fille martyrisée au IIIème siècle à Agen, Sainte Foy. Dès lors, elle devint un lieu de pèlerinage pour de nombreux croyants.

L’abbé Odolric a initié sa reconstruction à partir de 1041. Elle a duré plus de quarante ans. L’abbaye connaît son apogée au XIème siècle. Elle a subi des dommages pendant la Révolution française. Le trésor qu’elle abritait est sauvé mais le cloître est détruit. Il constitue l’un des cinq grands trésors européens d’orfèvrerie médiévale. Depuis 1873, elle est occupée par une communauté de Prémontrés.

L’abbatiale, c’est tout simplement le reliquaire de Sainte Foy en bois couvert d’or et de pierre précieuses, le tympan du Jugement Dernier, un intérieur avec ses 250 chapiteaux romans, les 104 vitraux de Pierre Soulages… Elle réserve au curieux encore de nombreuses surprises.

Son inscription au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO et son classement aux monuments historiques font d’elle une destination inévitable. Bref, une visite s’impose !!!

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LE DOSSIER

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vec son cadre enchanteur et romantique, tel un bijou aux portes de Villefranche de Rouergue, l’abbaye fortifiée de Loc Dieu est un édifice incontournable en Aveyron.

En 1123, près de Martiel, treize moines fondèrent, l’abbaye cisterienne de Loc Dieu, littéralement « le lieu de dieu » dans une période troublée par le brigandage. En 1409, lors de la guerre de 100 ans, les partisans du roi d’Angleterre l’incendièrent. Elle est rebâtie en forteresse tout en gardant ses fonctionnalités d’abbaye.

Loc Dieu, c’est l’histoire d’un bijou au cœur du Rouergue. À la Révolution française avec la constitution civile du clergé, les bâtiments servirent de granges pour le domaine agricole qui avoisinait les 200 hectares.

En juin 1940, elle abrita la Joconde et plus de 3100 toiles du Louvre accompagnées d’environ quatre-vingts personnes. Ils fuyaient l’avancée des avions et des tanks allemands. Quelques mois après, ils évacuent tous les lieux pour Montauban.

Depuis le XIXème siècle, elle s’est transformée en parc autour des bâtiments monastiques intégralement conservés et familialement habités depuis deux siècles par la famille Montalivet. Elle possède une des premières voûtes gothiques sur base romane de l’Occitanie, celle-ci est connue pour son acoustique. Cela lui permet d’accueillir fréquemment des concerts de musique vocale.

La visiter, c’est découvrir le domaine et son évolution, le château, le cloître, la salle du chapitre, l’abbatiale ainsi qu’une variété d’essences singulières !

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N

otre-Dame de Ceignac, basilique sur les monts du Ségala, à proximité de Calmont de Plancatge, c’est un concentré d’architecture de plus de 800 ans. Elle est devenue un endroit incontournable pour tous les chrétiens aveyronnais.

La légende raconte que St Martial y a fondé le sanctuaire. Il y aurait fait don d’un morceau du voile de la vierge. Malade, un dignitaire de la cour de Hongrie, s’y était mis sous la protection de la vierge. Il guérit alors de sa cécité visuelle.

Au XIIIème siècle, elle naît de l’union de l’église consacrée à Ste Marie-Madeleine et de la chapelle Notre-Dame des Monts dédiée à la vierge. Les traversées romanes datent de cette époque. Au milieu du XVème siècle, un chevet gothique est réalisé et le clocher est reconstruit dans le style roman inspiré de celui de l’abbaye de Conques.

Placée sous la protection de la famille d’Arpajon, elle en fit sa nécropole. En 1936, le pape Pie XI, élève l’église au rang de basilique mineure.

Lieu de pèlerinage prisé, les chrétiens y venaient demander l’intercession de Marie pour tous les maux. En 1652, les consuls de Rodez épargnés par la peste s’engagent à s’y rendre annuellement en pèlerinage. En 2016, après une période difficile, des pèlerinages sont relancés par le Père Christian Batut. En 2019, la fête patronale de Notre-Dame de Ceignac est réactivée le 8 mai. Les pèlerinages sont le 15 août et le 8 septembre ou le dimanche le plus proche.

Chaque année, des centaines de pèlerins sont toujours au rendez-vous !

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PORTRAIT RENCONTRE

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Entretien : Laurent ROUSTAN. Photographie : Stéphanie PEZÉ

horal- Sans encore ouvrir la bouche pour chanter en chœur, le terme signifie une histoire, une aventure. « Se dit d’une œuvre dont les différentes intrigues finissent par se rejoindre pour former une unique trame », dit le Larousse. L’histoire aussi de destins, de chemins de vie et d’êtres différents qui se retrouvent pour conter au final la même histoire. La trame, c’est celle de Sylvanès. Cette abbaye perdue au fin fond du Sud-Aveyron. Un lieu né au XIIème siècle, mais qui après 150 ans de rayonnement s’étiole face au temps et à l’oubli des hommes, devant jusqu’en 1970 comme un bâtiment agricole, avec une bonne partie de ses pierres revendues ici et là. Mais ensuite, la mairie de Sylvanès la rachète, mais ensuite encore, l’abbé dominicain André Gouzes s’en empare, non pour en être possesseur, mais pour lui redonner une histoire, celle que l’outrage des temps lui avait volée. En 1975, l’abbaye de Sylvanès commence à être restaurée, par une foule de bénévoles qui viennent y relever là une pierre de leur destin, pierre qui deviendra commune d’une superbe aventure tout autant commune, ainsi que d’une superbe résurrection patrimoniale. Dans le giron d’André Gouzes, par ailleurs compositeur de musique liturgique, parmi d’autres, il y avait Michel Wolkowitsky. « J’avais 17 ans et j’étais lycéen à Toulouse, se souvient-il. Je chantais dans la chorale chez les dominicains que dirigeait André Gouzes. De la bande, j’étais l’un des plus jeunes. » Entre le maître et l’élève, une amitié naît, et Michel, qui « voulait faire une carrière de musicien et de chanteur », se laisse embarquer dans l’aventure Sylvanès. Mission : faire renaître un lieu, une abbaye, une spiritualité, un chant. Michel Wolkowitsky y participe, relevant les pierres dans cette vallée perdue comme y élevant la voix, chorale évidemment. Jusqu’en 1977, où l’idée vient à l’abbé d’y faire un festival, peut-être pour trouver quelques finances afin de poursuivre les travaux de restauration. « Les premières manifestations, ce n’était que quelque concerts, grâce à des amis musiciens, des connaissances… On ne pouvait pas imaginer que cela allait donner un festival comme aujourd’hui. » Car 44 ans plus tard, le Festival des musiques sacrées et musiques du monde de Sylvanès est devenu un rendez-vous incontournable, fédérateur, c’est-à-dire choral, rejeton d’une aventure commune pour un final qui ne cherche pas de fin. Ici, les religions se mêlent et chantent et dansent ensemble. On y vient des coins du monde. Et grâce à ce festival, l’abbaye a retrouvé sa superbe, et au-delà, le village et le Sud-Aveyron.

L’endroit est aujourd’hui Grand site de Midi-Pyrénées, et centre européen de rencontre. Les villageois de Sylvanès ont lié leur destin à celui lumineux de leur vieille bâtisse cistercienne, l’exploitation agricole d’en face est devenue un restaurant nourrissant ces nouveaux pèlerins de la culture musicale, quant à Michel Wolkowitsky, il a lié les pierres de son destin à celles relevées de l’abbaye comme à celles de son nouveau terroir. Directeur du festival et du centre européen, il entame son troisième mandat de maire. Et tout se lie. « je ne dissocie rien, conclut-il, ce patrimoine appartient à la commune et aux habitants. Nous avons consolidé le passé et aujourd’hui, cela joue sur l’attractivité du territoire et sur le rayonnement économique culturel pour le village et au-delà. » Et si la pandémie de Covid ne permet pas au festival d’écouter « des musiques pas aussi exotiques que les années précédentes, on a tenu la route ». Sylvanès et son festival n’a jamais arrêté depuis 1977, et mieux, en 2021, « on est en train de retrouver un rythme de croisière ». En quelque sorte un destin choral où le monde finit toujours par chanter de concert.

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UN NOM... UN LIEU, UN MONUMENT...

Une pépite lozérienne découverte par un aveyronnais Texte : Fabien Lafon

Louis Armand est né le 23 août 1854 à Parrache près de Saint-Affrique. Ce sud aveyronnais, serrurier de formation, décida de s’expatrier au Rozier en Lozère où il s’installa comme forgeron.

Sa rencontre avec Édouard Alfred Merle, l’un des pères de la spéléologie, donna une nouvelle envergure à son quotidien. Il lui confia des travaux pour équiper ses prospections souterraines. Il s’aperçut de sa dextérité et de la qualité de son travail. Il l’enrôla dans son équipe en 1889. Il devint l’ami d’Édouard Alfred Merle et son fidèle second pendant près de vingt ans.

Jusqu’en 1907, il l’accompagna dans ses aventures. Le Rouergue, le Gévaudan, l’Ardèche, le Vaucluse,les Calanques, le Verdon, les îles Baléares,…

Louis Armand

Ces lieux ont été les témoins des expéditions de ce duo intrépide. En 1897, ils découvrent un puits naturel sur le Causse Méjean qui deviendra plus tard le célèbre Aven Armand.

Celui-ci fut inauguré le 11 juin 1927, trente ans après sa découverte, alors que Louis Armand était mort en 1922. Le même jour, à Mostuéjouls, un monument fut érigé en son honneur par le sculpteur Joseph Malet.

L’Aven Armand, c’est une descente en funiculaire dans une forêt blanche de 20 millions d’années, d’albâtre et de cristal unique au monde composée de plus de 400 stalagmites. C’est un haut lieu du tourisme en Occitanie, il est l’un des sites les plus visité de Lozère.

Grotte de l’Aven Armand

L’année 2022 promet d’être spéciale à l’Aven Armand avec le centième anniversaire de celui qui l’a découverte, une visite s’impose !

Enregistrement Audio Duplication (CD, DVD, Clé...)

Réalisation Audiovisuelle Films Entreprises Création Multimédia Logo /Entité graphique Edition / Print / Pub

Route de Trinquiès

Souyri 12330 SALLES LA SOURCE Tel. 05

65 60 70 55 08 54 46 95

Port. 06

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LA RECETTE DU MOIS

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SAUMON GRAVLAX

15, Avenue Cabrol 12300 DECAZEVILLE

05 81 46 91 11 Préparation : 15 mn Cuisson : - -

Pour 6 personnes • 1 filet de saumon frais de 1,20 kg • 200 g de sucre semoule • 200 g de gros sel ou fleurs de sel • 1 bouquet d’Aneth

Etape 1 : Mélanger sucre, sel et Aneth hachée.

Étape 2 : Mettre le saumon sur le mélange côté chair.

Étape 3 : Mettre une feuille de papier sulfurisé dessus et une plaque avec des poids dessus pour bien plaquer le filet sur le mélange.

Étape 4 : Laisser mariner 24 h et servir avec des toasts.

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NOS COUPS DE CŒUR

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MUSIQUE

EXPOSITION

FESTIVAL

ÉVÈNEMENT

LA FLOR EN PARADIS ENSEMBLE TASTO SOLO

TRACE LISA GERVASSI

FESTIVAL - RIRE ONET

JOURNÉES DU PATRIMOINE EN AVEYRON

La fleur, synonyme de beauté, évocation de la pureté et allégorie de Dieu, est le fil conducteur d’un voyage musical qui débute dans le monastère royal de Las Huelgas et nous emmène vers les somptueux palais des monarques d’Aragon et de Catalogne. Le Codex de Las Huelgas (Castille-et-León) témoigne de l’extraordinaire pratique musicale des religieuses lors des différentes cérémonies royales du début du 14e siècle. La cour catalano-aragonaise, regorge de manuscrits de polyphonies à la gloire des monarques et à leur lignée.

Sa chapelle royale, composée de musiciens français, flamands, mais aussi castellans et catalans, deviendra l’une des institutions les plus florissantes de toute l’Europe, à tel point que le pape Benoît XIII demandera à « emprunter » ses chantres et instrumentistes, pour la célébration du concile de Perpignan en 1408.

L’ensemble de musique Renaissance Tasto Solo est en résidence au Château de Bournazel.

Traces emmène le spectateur dans une expérience sensible du temps, sonde la relation entre la photographie et ce sujet insaisissable, indéfinissable, profondément humain.

Conçue comme un voyage sans début ni fin, sans ordre défini, Traces questionne l’attachement, la mémoire et enfin la permanence à travers le contact de l’humain avec la nature.

Il y a les images de la campagne aveyronnaise, nous plongeant dans une saison qui semblerait être sans fin, où le temps et la vie apparaissent en suspension ; puis la mise en évidence du processus d’effacement à travers différentes constructions de photographies qui, tels des fossiles de souvenirs humains, ponctuent ce parcours d’apparitions résiduelles sur différents supports naturels ou fabriqués par l’homme, permanents ou éphémères.

Pour sa 12ème édition, le festival d’humour Rire Onet revient au théâtre La Baleine !

Le public y rencontrera les noms de la nouvelle génération de l’humour pour le retour à la vie culturelle (annoncés prochainement). Trois soirées pleines de rire se succéderont avec Le Point Virgule fait sa tournée, la Compagnie du Pompon et l’humoriste Constance.

Après une année marquée par la fermeture des établissements accueillant du public partout en France et en Europe, les Journées Européennes du Patrimoine célèbreront la réouverture des établissements patrimoniaux et offriront à tous une occasion de se rassembler.

Le thème de cette édition « Patrimoine pour tous », porte l’ambition fédératrice de l’événement. Son esprit inclusif invite chacun à fêter la richesse de notre patrimoine national. Un focus particulier sera mis sur le patrimoine ferroviaire, témoin de l’histoire du rail dans notre pays.

Plus que jamais en cette année particulière, le ministère de la Culture et ses partenaires se mobilisent pour donner à chacune et chacun l’occasion de se retrouver, de partager, d’apprendre et de s’émerveiller ensemble.

EGLISE DE BOURNAZEL

GALERIE SAINTE-CATHERINE

LA BALEINE

12390 Bournazel

www.chateau-bournazel.fr

sam.

09 oct. 2021 - 20h

5, place Sainte-Catherine 12000 Rodez

du

01 au 30 octobre 21

Le programme : Mer. 22 septembre, à 20h30, Le Point Virgule fait sa tournée.

Jeu. 23 septembre, à 20h30, 100% Marianne, la Compagnie du Pompon.

Ven. 24 septembre, Constance.

à

20h30,

Plus d’informations : la-baleine.eu

25 place des artistes 12850 Onet-le-Château

du

22 au 24 septembre

www.journeesdupatrimoine.fr

du

18 au 19 septembre

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