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NOVEMBRE 20
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Cinquante nuances de rouge
ACTUALITÉS
TELEX, VOTRE ACTUALITÉ... RENCONTRE
ALAIN VIEILLESCAZES Président de l’ordre des médecins de l’Aveyron
LE DOSSIER TERRES DE VINS • LE MARCILLAC
DU LOCAL À L’INTERNATIONAL...
• LES CÔTES DE MILLAU
LES INCONTOURNABLES DU SUD AVEYRON
• LES VINS DU PAYS D’ESTAING L’AOC LA PLUS PETITE DE FRANCE
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PORTRAIT
JEAN-HENRI MEUNIER le maquisard du 7ème art
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L’EDITO
UN NOM... UN LIEU, UN MONUMENT...
JACQUES PUEL
LA RECETTE DU MOIS
QUAND ST JACQUES RENCONTRE LE POTAGER
Encore mon bon Horace, épicurien, stoïcien, amoureux du vin qui vient nous sauver (et savourer) après octobre morose. L’auteur de la locution Carpe diem devenue hymne, slogan, art de vivre, célèbre les joies que procure le nectar à nos âmes. Si 2020 est un cru au goût amer dans nos vies, cela sera une bonne année pour le vin. Et on en a besoin ! Car pendant ce temps, la Méditerranée, berceau de l’humanité, pleure et demeure une mer de sang. Sur sa rive d’orient, le Liban est dans le chaos. Sur notre littoral, la tempête s’est déchaînée. Et la seconde vague du coronavirus est en train de nous submerger, amenant chaque jour son lot d’événements néfastes et son florilège de contradictions. Sans parler de vouloir accélérer le temps avec l’arrivée de la 5G…Ecouler plus vite la sensation des jours nous rendra-t-il plus heureux ? Il est nécessaire d’en douter. Depuis le temps que la fracture sociale, politique, économique, financière, est évoquée, qu’attendons-nous ? Il en va aussi de l’épidémie, du réchauffement climatique, des morts que nous comptons, les êtres comme des chiffres. Au point de porter le masque. A quand les œillères ? « Tout le bonheur du monde est dans l’imprévu » disait Jean d’Ormesson. Le malheur aussi. On pense au panache de Cyrano, à la lenteur célébrée de Giono « où tout est à la mesure de l’homme en lui laissant le temps. » L’ennui n’est pas la nuit et la lumière est dans l’oisiveté lettrée. La vie est un puits de science et d’amour, non sans fond. Il y a une fin à tout mais on peut allumer la lumière, il suffit d’écouter son cœur. Rallumer la flamme. Nous sommes les gardiens de la galaxie. Commençons par percevoir l’éclaircie. Elle est là, à chacun d’ouvrir les yeux. Et d’agir. On peut prévenir pour guérir. Mettre les actes et employer les mots où et quand il faut. « La caricature n’est pas un crime, c’est tuer qui est un crime » rappelle Kamel Daoud à l’heure du procès de l’attentat de Charlie. Nous sommes les gardiens de Charlie. De la vie. De l’envie. Et du vin aussi contre l’oubli. Alors célébrons novembre écarlate, la rate qui se dilate, le choix dans la date, et surtout une bonne santé de fer… Servadou !
La rédaction
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ACTUALITÉS
NOVEMBRE 20 - N° 23
conomie ETUDE SUR LES COMPORTEMENTS D’ACHAT DES MÉNAGES EN AVEYRON
La CCI AVEYRON a présenté, lundi 19 octobre, l’étude sur les comportements d’achat des ménages aveyronnais, réalisée par le réseau des CCI d’Occitanie au travers de l’Observatoire Économique (OBSéco). Cette étude permet, après analyse : - d’évaluer le potentiel de consommation des ménages, - de mesurer les parts de marché des circuits de distribution, - d’identifier le niveau d’activité des pôles commerciaux, - de connaître l’opinion des consommateurs sur les pôles commerciaux fréquentés. Elle va aussi renforcer les capacités de la CCI AVEYRON pour l’accompagnement des porteurs de projets en enrichissant encore sa connaissance des marchés locaux, de leurs zones de chalandise et des comportements d’achats. • Pour visualiser la présentation réalisée par M. MAGNAND FOUREY : https://urlz.fr/e8RG
• Pour télécharger la synthèse de l’étude : https://urlz.fr/e8RN Renseignements : www. aveyron.cci.fr LE CONFINEMENT DANS L’AVEYRON
Le 28 octobre 2020, le président de la République a décidé de prendre des mesures pour réduire à leur plus strict minimum les contacts et déplacements sur l’ensemble le territoire métropolitain. Le département de l’Aveyron est donc concerné par des mesures de confinement du 30 octobre au 1er décembre minimum. Pour avoir un point régulier de la situation : https://urlz.fr/e8Sf Renseignements : www.aveyron.gouv.fr
HUGO GASTON NOUVEL AMBASSADEUR
ABEYRON !
Hugo Gaston a récemment fait étape à la boutique ruthénoise d’Abeyron, 3 rue Monteil, où il a été chaleureusement accueilli par les deux fondateurs de cette marque de vêtements Daniel Montillet et Dominique Alaux, ainsi que par les deux charmantes employées Monique et Stéphanie.
Après, en particulier, Joris Segonds (23 ans), originaire de Decazeville et demi d’ouverture du Stade français en Top 14, Pierre Bardy (28 ans), né dans le chef-lieu aveyronnais et capitaine de Rodez en Ligue 2, et, plus récemment, Lucie Christophe (14 ans), qui fréquente certes les bassins de son club de Narbonne (17ème nageuse française !) mais native de Rieupeyroux, Abeyron vient d’agrandir la famille de ses ambassadeurs taille triple XL. Et, après, le rugby, le football et la natation, une quatrième discipline est ainsi à l’honneur, en l’occurrence le tennis. Fondateurs en 2012 (ça ne s’invente pas !) de cette marque de vêtements, dont le signe de reconnaissance est donc une abeille, Daniel Montillet et Dominique Alaux (Alexis Galéas, le troisième associé, ne pouvait pas être de la fête) ont accueilli, voilà quelques jours, Hugo Gaston (20 ans) dans leur boutique du 3 rue Monteil à Rodez (il y en a une deuxième à Laguiole). Révélation de Roland-Garros, éliminé en 8ème de finale par l’Autrichien Dominic Thiem, 3ème mondial, en cinq manches disputées, après avoir sorti au tour précédent le Suisse Stan Wawrinka (vainqueur de trois tournois du Grand Chelem), le jeune sociétaire du club de Blagnac et nouvelle coqueluche de la balle jaune française avait le sourire : « La moitié de ma famille, du côté de ma mère, est de Rodez et ma grand-mère vit toujours ici. C’est donc une double fierté pour moi de porter désormais les couleurs d’Abeyron ». Plus d’informations : Abeyron RODEZ 3 rue Monteil 12000 RODEZ www.abeyron.fr
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ACTUALITÉS
NOVEMBRE 20 - N° 23
ulture CITOYENS, VOTEZ POUR CONSTRUIRE L’OCCITANIE DE DEMAIN
Les 100 citoyens de la Convention Citoyenne Occitanie ont présenté 52 propositions prioritaires pour bâtir une Occitanie plus juste et durable. Jusqu’au 6 novembre, afin de compléter leurs conclusions, tous les citoyens d’Occitanie peuvent voter pour fixer leurs priorités. Le résultat de ce travail collectif viendra alimenter le plan de transformation et de développement régional, le Green New Deal. Plus d’infos : https://laregioncitoyenne.fr FOND EXCEPTIONNEL DE SOUTIEN AU MONDE ASSOCIATIF
Le Département de l’Aveyron participe à la guerre contre le COVID-19 et les services du Conseil départemental tiennent toute leur part dans ce combat. Au-delà de ses compétences obligatoires la collectivité souhaite prendre des mesures d’urgence en soutien au monde associatif. Plus d’infos : www.aveyron.fr
UN SITE POUR LA PROMOTION DES CIRCUITS COURTS
Le Conseil départemental de l’Aveyron et la Chambre d’agriculture proposent aux producteurs locaux un référencement gratuit sur un plateforme dédiée monproducteur.aveyron.fr afin de pérenniser les différentes initiatives mises en œuvre pendant cette période de crise sanitaire et offrir une meilleure visibilité de l’offre aveyronnaise aux consommateurs.
Reprise du confinement, la nostalgie des grands espaces vous gagne... La Nauze Productions et Denis Poracchia ont decidé de vous aider à passer ce moment difficile en offrant la diffusion du film d’EAU et de LUMIÈRE gratuitement sur la plateforme vimeo accessible depuis votre smartphone, tablette, PC ou TV connectée... Sortie en 2018 au cinéma, ce film retrace le road-movie d’un grand-père qui fait découvrir à ses deux petits enfants les enjeux de l’eau à travers un périple qui débutera par la vallée du Lot - Aveyron, en passant par le plateau de l’Aubrac et une Boralde. Une balade sur et sous l’eau qui les emmènera à Espalion et au musée du scaphandre. Pour profiter de cette offre GRATUITE, rendez vous sur le site : www.eau-lumiere-lefilm.com En espérant que vous passerez un moment agréable...
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NOVEMBRE 20 - N° 23
ALAIN VIEILLESCAZES « « OUI,
JE CROIS À UN VACCIN CONTRE LE CORONAVIRUS »
Alors que la Covid-19 submerge le pays avec une deuxième vague et que la grippe est attendue, entretien avec Alain Vieillescazes, président de l’ordre des médecins de l’Aveyron pour entrevoir un peu de lumière. A quoi peut-on s’attendre en Aveyron ? La Covid-19 s’est installée en mars, après une accalmie cet été, et fait son retour à l’automne. La Covid est un révélateur de situation qui a mis au grand jour l’inégalité aux soins : l’absence de médecins, d’infirmières, d’aides-soignants, l’accès aux médecins spécialistes, le problème de l’accueil en centre hospitalier avec des urgences saturées. La situation est la même partout en France. Ces difficultés conduisent à l’inorganisation du système de soins, victime des politiques administratives qui l’ont affaibli.
Entretien : André Ruffo Photographie : Patrice Thébault
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Pourquoi n’a-t-on pas pris des dispositions cet été ? Il faut du personnel et ce n’est pas en trois mois qu’on peut former. Il y a 3800 lits en réanimation, on monte à 5000, on promet 12000 mais il faut du personnel pour les faire fonctionner et il manque des infirmières en réanimation, cela demande du temps. La pénurie est diffuse et constante. On ne peut pas la combler. Pour la première fois cette année, des modifications de
RENCONTRE
postes ont été pratiquées mais il faudra attendre 11-12 ans avant d’en sentir la hausse sur le terrain au quotidien. Comment faire face à cette situation ? Il faut faire arriver à tenir les équipes qui sont épuisées car ce sont les hommes et les femmes qui font fonctionner le système de soins. Un scanner est un outil mais la base est l’humain. La Covid-19 est révélateur de l’inaccessibilité aux soins. Je suis alerté régulièrement par les gens, les politiques sur la situation bien que l’Aveyron soit plus actif qu’ailleurs. Nous sommes mieux lotis avec le travail mené par le conseil Départemental avec les Maisons de santé et les maîtrises de stage en lien avec Toulouse pour accueillir de nouveaux médecins. C’est un bon travail de fond mais qui n’a pas été fait pour répondre à ce genre de situation. Comme l’a dit le Président, nous sommes en période de guerre, il faut gérer l’urgence et l’administration n’a pas cette capacité à gérer l’imprévu. Il faut donc protéger les hommes et les femmes entre l’administration et l’exigence citoyenne, c’est compliqué, il y a de grosses tensions. Il faut faire de la prévention pour diminuer notamment l’apparition des cas de grippe, continuer les gestes barrières pour éviter la diffusion de la Covid, renforcer les mesures dans les Ehpad. Dans la population, c’est compris malgré les théories complotistes. Vous évoquez les Ehpad, quand celui de Sévérac a été touché, vous aviez annoncé que d’autres établissements de ce genre connaîtraient le même sort en Aveyron. Vous aviez, hélas, raison… Je ne cherche pas à avoir raison. Sévérac a été la première situation aigue mais elle a mobilisé les réflexions et les énergies donc c’est positif. De nombreux Ehpad ont pris conscience et ont développé des mesures qui s’avèrent efficaces comme, par exemple, en transformant du temps partiel en temps plein. Nous avons mis en place un bulletin d’information, Flash Covid, qui a permis de lancer un appel à la solidarité entre les Ehpad. On est mieux préparé, on fait une vraie avancée. Il faut écouter les solutions du terrain. L’administration n’a pas le même temps, là, il s’agit de vie, de mort, on n’a pas le temps d’aller demander à Paris. Il faut faire confiance à l’intelligence du terrain. Que pensez-vous du traitement de la chloroquine ? Je n’ai pas l’expertise, il faut demander aux infectiologues. Est-ce qu’un vaccin peut être trouvé ? Oui je crois hautement probable le fait de trouver un vaccin contre la Covid. C’est l’histoire de la médecine dans ses fondements avec ses contradictions. On cherche, on teste. La médecine n’est pas un dogme, ce sont des connaissances qui s’approprient. Par contre, la société médiatique ne comprend pas, elle est binaire, c’est noir ou blanc, elle simplifie. Combien de siècle a-t-il fallu pour démontrer que la terre était ronde ?... Quel message souhaitez-vous transmettre en cette période difficile ? Il faut de la solidarité entre professionnels sinon nous n’avancerons pas. Je parle aussi de la médecine scolaire, la médecine sociale…C’est ensemble que nous gagnerons.
L’ORDRE DES MÉDECINS... QU’EST CE QUE C’EST EN FAIT ?
En France, le Conseil national de l’Ordre des médecins est un organisme professionnel, administratif et juridictionnel de défense et de régulation de la profession médicale. Conseil départemental de l’Ordre, quand à lui l’ interlocuteur naturel des pouvoirs publics locaux, ainsi que des organismes de protection sociale, le Conseil départemental tient à jour le tableau des médecins inscrits, contrôle leur indépendance professionnelle en vérifiant les contrats de ces médecins, statue sur certaines demandes d’installation, vérifie la bonne maîtrise de la langue française des médecins postulant à l’inscription au Tableau. Le Conseil régional de l’Ordre des médecins a un rôle essentiellement administratif et de régulation des soins médicaux, nécessairement en phase avec les autres structures administratives régionales (Agence régionale de santé, O.R.S., Union régionale des professionnels de santé représentant les médecins, conseil de gestion des UFR de médecine, caisse d’assurance retraite et de la santé au travail...) et l’organisme gestionnaire du développement professionnel continu. Il a un rôle important d’information et d’action de représentation de la profession dans toutes les structures régionales, qu’elles soient relatives à la santé publique, à la formation médicale universitaire, ou administratives. Il aura par ailleurs à décider du sort des médecins devenus temporairement médicalement inaptes à l’exercice, ou dont les compétences médicales semblent insuffisantes au regard des exigences actuelles.
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Le vin et l’Aveyron, c’est une histoire en mouvement. Depuis des siècles, les vignerons y cultivent la vigne, elle est l’un des plus anciens vignobles du sud-ouest. Des cépages uniques et typés en sont la marque de fabrique et la fierté d’un territoire. A l’image des hommes qui le cultivent, des vins d’expressions et d’émotions entre tradition et modernité y voient le jour. Passée dans une nouvelle dimension dans les années 1960, la filière s’est diversifiée et s’est tournée vers la qualité. Aujourd’hui, le département tire son épingle du jeu avec cinq nectars de caractère reconnus par tous. Les AOP de Marcillac, d’Entraygue le Fel, d’Estaing, les Côtes de Millau et un IGP. Bienvenue à tous dans la découverte de quelques fragments de l’histoire du vin en pays aveyronnais. Dossier réalisé par F. Lafon Photographies : P. Thébault
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NOVEMBRE 20 - N° 23
Le Marcillac, c'est la rencontre entre des hommes et un territoire. 48 vignerons sur 200 hectares de vignes pour plus de 7500 hectolitres produits en 2019 et un million de bouteilles chaque année, c'est ça le Marcillac ! Sa singularité s'est construite sur des paysages atypiques. Le vallon a une altitude moyenne de 450 mètres. Il est au carrefour des zones climatiques continentales, océaniques et méditerranéennes, c'est des conditions uniques pour un vin de caractère. Véritable terreau d'un vin griffé Aveyron, il s'est affirmé comme incontournable au cours des années. La culture de la vigne en terrasses, à flancs de coteaux souvent abrupts, sur un sol nuancé entre grès rouge et calcaire, lui donne une volupté authentique comme son terroir. Son identité provient aussi de son cépage, le mansois. Il permet de produire des vins typés, riches et structurés, avec des arômes allant de la groseille à la mûre. Ils sont souvent dominés par le cassis avec des notes épicées. En bouche, il est frais, agréable et léger au goût fruité. Jeune, il dispose de tannins puissants et s’arrondit en vieillissant. Il est parfait pour une cuisine du terroir. Depuis 1990, il est dans la cour des grands avec la labellisation AOC. Il s'inscrit dans la même lignée que le Cahors, le Jurançon, le Madiran ou le Corbière. Véritable vin « fach aqui », il est devenu une référence pour les cavistes, les épiceries fines, les restaurants ou encore dans les foires aux vins. 70 % de sa production est distribuée à l'échelle régionale. A Paris, il connait un succès croissant du fait des aveyronnais qui s’y sont installés. Depuis plusieurs années, il a pris une dimension internationale. Une partie d'Aveyron touche désormais le Japon, le Canada, les USA et beaucoup de pays européens grâce au vin de Marcillac. En fait, le vin du vallon, c'est le sceau de l'excellence aveyronnaise au niveau local, régional et mondial ! 12
LE DOSSIER
LES ORIGINES : L'abbaye de Conques L'itinéraire du vin dans le vallon de Marcillac commence à prendre de l’envergure autour de l’an mille. Le cartulaire de l’abbaye de Conques dispose de chartes faisant mention d’achats, de ventes, de donations et de l’existence de vignes dans le vallon de 918 à 1027. Très vite, le vignoble prospéra. Il se couvrit de ceps, les paysans les cultivèrent pour les religieux. Une partie de la production était destinée au ruthénois. Rodez était une cité prospère, il y avait beaucoup d’échanges commerciaux.
LE VALLON, le triomphe de la monoculture Dès le dix-septième siècle, la bourgeoisie marchande ruthénoise fit construire de nombreuses demeures dans le vallon. Elles étaient souvent attenantes à un domaine viticole. Ces derniers étaient reconnus pour leurs raisins avec leur cépage idoine, le Mansois appelé aussi fer servadou. Ils donnaient un vin de qualité. En 1793, la confiscation des biens du clergé entraîna la vente des vignes. Celles-ci trouvèrent des acquéreurs rapidement sur Rodez. En 1831, le vallon devient quasiment une monoculture. On y comptait 2000 hectares de vignes pour 1684 récoltants. En comparaison, il y avait seulement 400 familles qui vivaient de la culture du blé. Le vin de Marcillac était populaire dans les milieux aisés. Les ouvriers du bassin decazevillois l'appréciaient aussi beaucoup. Ces derniers ont stimulé la demande ce qui engendra un essor des plantations.
LES CALAMITES qui s'enchainent sur le vignoble À la fin du dix-neuvième siècle, les riches propriétaires terriens vont se désintéresser de la vigne. Le vin va traverser une période difficile avec l'apparition de maladies qui vont semer les doutes chez le vigneron. C'était l'époque de l'oïdium, du mildiou, du black-rot ou encore du phylloxéra. Pour en venir à bout de ce dernier, les viticulteurs du vallon arrachèrent les vignes et utilisèrent des portes greffes américains. Désormais, elles étaient plantées sur des gradins étroits et peu accessibles, cela rendait difficile leur exploitation. En 1956, la vigne fut victime des caprices du temps avec un hiver très froid qui en détruisit presque la moitié. Le vin allait trouver grâce au près des mineurs decazevillois qui l'appréciaient. Celui-ci passait d'un vin bourgeois à celui de prolétaire.
Du retour en grâce jusqu'à l'AOC Quelques vignerons refusèrent ce déclin et s’engagèrent sur la voie de la reconnaissance. Ils créèrent une coopérative et replantèrent sur les terrasses. En 1965, l'obtention du label vin de qualité supérieure (VDQS), c'est un coup de peps à la viticulture dans le vallon. Les vignerons décidèrent de réaménager le vignoble pour mécaniser à minima les travaux en créant des terrasses étroites. En 1990, ils obtinrent le Graal avec l'appellation d'origine contrôlée (AOC). Le Marcillac après des années de lutte pouvait tourner les yeux vers l'avenir pour jouer dans la cour des grands.
À mi-chemin entre Conques et Rodez, au cœur du vallon, le domaine de la Carolie à Cougousse, c'est plus de huit hectares de vignes. Joël Gradels, viticulteur, exploite cette propriété. Depuis 1678, l'histoire d'un vignoble et d'une famille se conjugue mutuellement sur ce lieu sans plus se quitter. Un itinéraire bercé par la passion, le savoir-faire et l'amour d'un terroir s'affirme pour un vin made in Marcillac. Joël Gradels a planté son vignoble sur des terrasses exposées plein sud /sud-ouest et à flancs de coteaux. Le Mansois, cépage local par excellence, y pousse sur un sol calcaire. Il confie « ce territoire si particulier donne toute sa finesse et sa particularité à mon vin ». Il avoue « l'arôme de fruits noirs avec une finale de mûres et de griottes lui confère un goût de cassis qui le différencie des autres. Beaucoup sont plutôt orientés vers des saveurs tournées sur les fruits rouges ». Trois cuvées du domaine sont devenues des références. Les côtes de Gradels, « c'est de la vieille vigne, elle se caractérise par de la rondeur et de la finesse. Elles accompagnent les moments importants de la vie » affirme Joël Gradels. Il déclare « quant au Combauzits, il est marqué par une dominance de fruits noirs, il s'adapte à tous les repas du quotidien ». La cuvée Tradition, « elle exprime un sentiment de fraicheur, c'est le vin idéal pour les journées estivales » témoigne-t-il. 22 000 bouteilles sont tirées chaque année pour que plaisir rime avec vin et Aveyron. En résumé, c'est une exploitation à visiter et à connaître pour mieux comprendre le patrimoine viticole marcillacois. Des passionnés au grand cœur, vous accueilleront pour vous accompagner à la rencontre de la vigne, de la cave voûtée et déguster ce nectar incontournable en Aveyron. Le domaine de la Carolie, c'est l'estampillage vallon en mode tradition et vin. Assurément, à ne pas manquer !
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Des paysages façonnés pour un vin Dans le millavois, la viticulture s’est développée au Moyen Âge sous l’impulsion de l’église féodale. Au dixième siècle, les premières caves de stockage de conservation ont été construites dans l’enceinte de Compeyre. Toute la vallée venait y entreposer son vin sous la double protection des murailles et des caves. Les premières traces du vignoble sont des donations de parcelles de vignes au clergé dès le onzième siècle. Les paysans réalisèrent des travaux de défrichement et de terrassement qui vont façonner le paysage. Des centaines de kilomètres de terrasses bordées de murets en pierres sèches ont vu le jour sur les rives du Tarn.
Les Côtes de Millau, le vin des Papes En 1327, le cardinal de Mostuéjouls, originaire du millavois, introduisit le vin de la vallée du Tarn à la cour pontificale d’Avignon. L’essai fut un succès, il fut apprécié. On le dénomma le Gamet du Pape en référence au cépage Gamet de l’époque. Au quinzième siècle, la vigne constituait le principal revenu agricole localement. Un siècle après, les producteurs se libérèrent des loyers onéreux des caves de Compeyre. Ils construisirent des villages de caves qui leur permirent une meilleure conservation du vin. Au dix-huitième siècle, la vigne c’était plus de 10000 hectares pour près de 300000 hectolitres.
Les ennuis commencent À la fin du dix-neuvième siècle, le vignoble est ravagé par le phylloxéra. Ainsi, en 1907, il est reconstitué, il couvrait 5000 hectares pour une production de 175 000 hectolitres. En 1956, c’est l’hiver qui va faire des siennes avec des températures sibériennes allant jusqu’à -28°c. Le moral des vignerons était au plus bas. En 1957, le vignoble ne fait plus que 300 hectares.
Le début de renouveau En 1958, c’est le début du renouveau. Les vignerons font preuve d’innovation avec l’implantation de parcelles expérimentales, la réalisation de contrôle de maturité ou encore de vinifications séparées par cépage, ... La Syrah et le Cabernet Sauvignon sont introduits pour donner une nouvelle impulsion au vin. Après avoir pris la dénomination Gorges du Tarn, les producteurs se voient attribuer en 1981, la dénomination vin de pays Gorges et Côtes de Millau. En 1994, les Côtes de Millau sont reconnues en appellation d’origine vin délimité de qualité supérieure (AOVDQS). Les efforts pour les améliorer au quotidien sont reconnus par les spécialistes.
AOC et vin biologique pour préparer demain En 2011, c’est les lauriers pour les Côtes de Millau, elles ont obtenu AOC. La reconquête peut commencer pour ce bastion viticole. Les vins rouges (75%) y représentent le volume le plus important, avec les vins rosés (20%), tandis que la production de vins blancs est plus confidentielle. En 2017, le domaine du vieux noyer à Boyne se lance dans les vins biologiques. Le seul certifié AB de l’appellation AOC Côtes de Millau. Les Côtes de Millau, c’est un passé mais c’est surtout un avenir en marche.
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LE DOSSIER
Éric Portalier et Ludovic Bouviala sont deux vignerons qui ont le vin dans la peau. Leur instrument de travail, le domaine du Vieux Noyer à Boyne, c’est leur tanière familiale. Spécialisés dans la vente directe de vin bio, ils veulent offrir un vin de qualité supérieure à leurs clients. Pour y arriver, l’intégralité des activités du domaine se fait en interne : culture, vinification, production et vente. Ils y cultivent 32 hectares de vignes pour 150 000 bouteilles par an. Ils souhaitent y affirmer une identité et un savoir-faire « pour faire un Côté de Millau puissant, souple et savoureux » confie-t-ils. Ces passionnés proposent des vins rouges, blancs et rosés pour ravir toutes les papilles et les préférences. Les blancs associent Mauzac et Chenin, les rouges et les rosés allient la fraîcheur du Gamay à l’ardeur de la Syrah pour créer des vins de caractère avec l’empreinte Gorges du Tarn. Engagés dans une dynamique de qualité depuis dix ans, ils ont orienté leur production sur le bio. « En matière de crédibilité, cette démarche, nous est apparue indispensable par respect pour les consommateurs et pour donner à nos vins un cachet qui les différencie des autres » témoigne Ludovic Bouviala. Claude Serra, un des meilleurs œnologues français, les accompagne dans ce sens. Une sélection parcellaire des vins a été mise en place pour marquer leur authenticité. «Elle permet de valoriser la production, d’identifier son terroir et l’appellation» affirme Ludovic Bouviala. Pour diversifier ses activités, le domaine a initié une brasserie artisanale. Il y est fait des apéritifs comme le Calistou ou le Vignola, du vinaigre, de l’alcool, du vin de mirabelles et du vin doux. En début d’année, le domaine est passé en mode e-commerce. Les Côtes de Millau version digitale, c’est le vœu de s’affirmer comme une alternative aux vins régionaux et de s’inscrire dans la continuité.
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NOVEMBRE 20 - N° 23
Le vin des Comtes d’Estaing La vigne en pays estagnol a été implantée par les Comtes d’Estaing au dixième siècle. Elle s’étendait sur les pentes de la vallée du Lot autour d’Estaing. En 1659, Il y en avait 140 hectares. Les cépages dominants y étaient le Négret et le Mansois. En 1659, Colbert encouragea la plantation de vignes. En 1835, elles étaient de 228 hectares pour 4500 hectolitres avec un vin léger en alcool se conservant mal. Il était échangé ou vendu aux habitants de la Viadène, de l’Aubrac, du Cantal et de la Lozère.
Oïdium, black-rot, phylloxéra : les ennuis arrivent ! En 1850, les ennuis arrivèrent avec l’oïdium. En 1862, 227 hectares de vignes sont exploités pour 8172 hectolitres. En 1884, c’est le phylloxéra qui frappa à la porte. La crise phylloxérique anéantit le vignoble et détruit l’équilibre de l’économie de la vallée. La misère s’installa et conduit à un exode massif. En 1884, la récolte est nulle à Estaing alors qu’elle représentait la moitié du revenu des petites exploitations. En 1896, il y a 60 hectares de vignes pour 800 hectolitres. En 1887, le mildiou et le black-rot s’ajoutent à cette situation catastrophique. En 1956, un nouveau coup dur surgit avec les gelées de l’hiver. Elles détruisent la quasi-totalité du vignoble.
Des vignerons en mode combat En 1890, le vignoble est réhabilité par l’abbé Belloc, curé du Monastère de Cabrespine. Il rechercha les meilleures solutions techniques afin de le replanter. Il trouva des porte-greffes résistants qui s’adaptèrent au sol. Il introduit les cépages Cabernet Sauvignon et Pinot Noir pour donner de la finesse et de la qualité au vin. En 1900, les premiers soubresauts apparaissent avec 100 hectares pour 3000 hectolitres. En 1913, 145 hectares de vignes sont recensés autour d’Estaing pour 4 350 hectolitres. En 1965, l’appellation d’origine vin délimité de qualité supérieure (AOVDQS), vins d’Estaing, redonnent de l’espoir. En 1997, une cave coopérative émerge à Estaing. Elle regroupe 10 viticulteurs sur 18 hectares classés en AOVDQS Estaing. En 1999, la production labellisée atteignit les 686 hectolitres. En 2006, une Maison de la Vigne du Vin et des Paysages d’Estaing, gérée par les Vignerons d’Olt, est créée. C’est un lieu de production, de commercialisation et une vitrine pour le vignoble. En 2008, 20 hectares sont exploités par une douzaine d’exploitants. Le volume récolté de 600 hectolitres se répartit entre 2/3 de vin rouge, 1/4 de vin rosé et 10 % de vin blanc.
En route vers l’AOC En 2011, après un demi-siècle de travail acharné par deux générations de vignerons, l’appellation d’origine contrôlée (AOC) « Estaing » est reconnue. En 2019, le vignoble s’étendait sur 18 hectares pour 600 hectolitres. Elle est la plus petite appellation d’origine contrôlée en 2020. Signe de reconnaissance, c’est un véritable accessit pour l’avenir.
Les Vignerons d’Olt et leur Maison de la Vigne à Coubisou, c’est l’univers du vin en Nord Aveyron. Bienvenue dans le plus petit vignoble d’origine contrôlée en direct d’une des plus petites coopératives de France. Elle regroupe les producteurs de Sébrazac, Estaing et Coubisou. La vigne a toujours été une richesse en pays estagnols. Elle croisse sur des terrasses à flanc de coteaux. « Ce vignoble au relief sinueux avec ces terrasses exposées sud / sud-ouest et sa multiplicité de sols font un vin de caractère » confie Christine Miquel. Avec ses 65000 bouteilles par an, il a des particularités gustatives uniques. Il est partagé entre des blancs secs et minéral avec des arômes de fleurs blanches (la cuvée Amiral), des rosés secs avec des notes d’agrumes (la cuvée des Brumes) et des rouges à dominance de fruits avec quelques notes d’épices (les cuvées : Coustoubis, Prestige, St Jacques et Elégance Vigneronne). Les vignerons d’Olt produisent également des apéritifs, le Ratafia et l’O’Brac à base de gentiane et d’écorce d’orange. Ils ont souhaité également créer un vin pétillant travaillé en méthode traditionnelle appelée Fest’aing en sec et demi-sec. Bref, une visite de la cave s’impose pour rencontrer un vin made en Aveyron ! Dégustation, visite et vente sont au programme !
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LE DOSSIER
CHRISTINE MIQUEL
une femme et une viticultrice pour un vin de qualité En 2014, cette ancienne infirmière a fait le choix atypique de
reprendre l'exploitation de son mari à Estaing. Elle souligne « ces magnifiques paysages en pleine nature ont été un véritable coup de cœur ». Elle ajoute « la possibilité de créer un produit du terroir était un challenge haletant et une fierté pour moi ». L'une des rares femmes chef de domaine dans l'Aveyron est épanouie dans son métier. Avec les autres viticulteurs, ils ont entrepris une démarche qualitative pour un vin qui se veut typé comme son terroir. Elle témoigne « malgré nos 22 hectares, nous sommes réunis autour de la volonté de faire connaître nos vins et de les démarquer ».
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PORTRAIT RENCONTRE
Nous sommes en terres najacoises, mais les habitants de Sourbins qualifient l’endroit de « commune libre ». Il y pousse des yourtes, d’anciennes porcheries y ont été réaménagées en habitations, on y prête une vie culturelle… Parmi l’enchevêtrement de petites routes qui y serpentent, un chemin cabossé s’échappe au pied de la maison du maire de Najac pour s’enfoncer parmis les champs et les bois. Au bout, nous arrivons au Pontal, une propriété perdue rachetée quelques années plus tôt à des Anglais par le cinéaste Jean-Henri Meunier, avec quelques amis. Plutôt que Paris ou Toulouse, ce sont les terres najacoises qui lui parlent plus, et qu’il raconte le plus. Parmi les près de 25 films qu’il a tournés en tout autant d’années, depuis 1975 et « L’adieu nu », avec Maria Casarès et feu Michael Lonsdale, les Aveyronnais se souviennent de la fameuse Trilogie najacoise, dont le troisième volet fut même présenté à Cannes. Mais plus encore que les strass et les paillettes du 7e art, « JH » Meunier préfère la simple malice et l’humanité de ses acteurs locaux. Et c’est au fond des bois que son cinéma s’égrène, aujourd’hui plus que jamais en maquisard. Il s’y voit contraint aussi par un état de santé capricieux. « En 2016, dit-il, ma vie a basculé dans un accident de mobylette. » Plusieurs côtes fracturées plus la clavicule, mais surtout, les médecins lui font savoir environ un an plus tard que son coeur ne fonctionne désormais qu’à 30 % de ses capacités. Mais pour autant, Meunier ne va pas dormir dans son maquis. Et les films s’enchaînent. Avec « Sad hill » sorti en 2017, un hommage au film « Le bon, la brute et le truand » tourné en 2015 en Espagne sur les lieux du tournage de ce western-monument. Suivra « LSD » (pour « Lente séparation douloureuse ») l’année suivante, puis « Tous ensemble » en 2019, et cette année « La tête cachetonnée », sorti « en avant-première mondiale et planétaire » le 15 juillet dernier au camping des Etoiles voisin, en attendant « Nif Naf », tourné qu’avec des actrices. Les héros de ses films ? Ce sont des connaissances qui sont venus le voir en lui disant « tu ne veux pas tourner un film sur moi ? » Pour « LSD », c’est Jean-Do Bernard, un ami biographe de Neil Young, pour « Tous ensemble », c’est un garçon trisomique qui lui demande : « Je voudrais entrer dans la peau d’un acteur. Comment je fais ? ». Et pour « La tête cachetonnée », c’est Charlie, un autre jeune qui a « pété les plombs suite à une histoire d’amour » et qui a suivi diverses cures médicamenteuses qui l’ont laissé exangue, Ou presque. « Tout est lié chez moi, la vie et les films », dit Jean-Henri. Quant au Pontal c’est devenu le studio d’Hollywood de JH : les acteurs et actrices viennent y tourner, ainsi que les musiciens, comme R-Wan ou encore Lionel Suarez, qui a signé la musique de « La tête cachetonnée ». Et le tout, pour un budget qui ne dépasse pas les 1500 euros, est bluffant. Parce que ce qu’aime par dessus tout JH, c’est le montage. « Je peux passer 15 heures par jour à monter, je suis fan. Mais la promo, ça me fatigue. Je n’ai plus beaucoup de temps à vivre, je préfère faire ce que j’aime. Si mes films doivent vivre, ils vivront. » Aussi, il propose ses films en lecture gratuite sur Viméo. Chaque jour, 30 à 40 personnes visionnent ses films. Pendant le confinement, c’était dix fois plus. « Et c’est vu dans 150 pays, même le Vatican ! » Allo Saint-Pierre ? Ici Najac : depuis son maquis du Pontal, pour Jean-Henri Meunier, c’est la vie comme elle va, comme il en a toujours été pour lui, toujours en images, toujours en histoires, et où le réel garde sa part de rêve et de poésie. Laurent ROUSTAN.
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UN NOM... UN LIEU, UN MONUMENT...
l’excellence à tous les niveaux
Centre Hospitalier à Rodez
Texte : Fabien Lafon
C’est en septembre 1949 que Jacques Puel est né sur le Piton. Elève au lycée Ste-Marie, scout de France, rugbyman au stade ruthénois et pour finir cardiologue, c’est l’itinéraire d’un homme intellectuellement, physiquement et moralement hors pair. Chef de service du pôle cardio-vasculaire de l’hôpital Rangueil à Toulouse, il fut reconnu internationalement comme un spécialiste de cardiologie interventionnelle. Il a été le premier médecin à implanter une endoprothèse coronarienne («un stent») en 1986. Cet humaniste s’est battu pour démocratiser la prise en charge en urgence des personnes souffrant d’infarctus du myocarde. Reconnu unanimement pour ses valeurs professionnelles, son état d’esprit a fait l’admiration de tous. Il incarnait le dévouement, la simplicité, la courtoisie associée à ses talents d’orateur. Pierre Cohen, ancien maire de Toulouse confiait « c’était un homme d’exception, par sa modestie et par son génie. Il était connu pour son dévouement, pour son attachement à la cause qu’il défendait avec ardeur, la cardiologie ». En décembre 2008, après trois mois de travaux sur la colline de Bourran à Rodez, l’hôpital Jacques Puel est inauguré. Il prend le relais de celui de Combarel. Pôle d’excellence, au fil des années, il a diversifié son offre de soins, amélioré l’accompagnement des patients et s’est doté d’un plateau technique ultra-performant. Inscrit dans une dynamique d’innovation avec ses 440 places pour une surface de 550 000 m2, il s’affirme comme l’un des pivots du système de santé en Aveyron. Il est choisi pour être le centre d’impulsion du groupement hospitalier de territoire du Rouergue en 2016. Douze après sa création, son histoire reste en marche avec une kyrielle de projets pour rester au contact des besoins de santé des aveyronnais.
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LA RECETTE DU MOIS
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QUAND ST JACQUES RENCONTRE LE POTAGER
15, Avenue Cabrol 12300 DECAZEVILLE
05 81 46 91 11 Préparation : 30 mn
Pour 4 personnes • 150 g de petits pois • 20 cl de crème liquide
Etape 1 : Broyer les petits pois avec la crème
Étape 2 :
• 4 noix de St Jacques avec corail / par
Cuire les St Jacques environ 40 s de chaque côté. Faire griller le lard à la poele et mettre sur une brochette
personne
Étape 3 :
• 4 tranches de lard
Disposer les St Jacques sur la crème de petits pois
• 4 gressins (pain italien)
Étape 4 : Poser le gressin en diagonal sur l’assiettes.
Étape 5 : Décorer avec persil, cerfeuil ….
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Photographe professionnel depuis 1997, il se consacre aux sujets portant sur la relation entre l’homme et son environnement. Ses reportages sont diffusés pour la presse nationale et internationale par les agences CIRIC - GROUPE BAYARD et l’agence ONLYFRANCE . Parallèlement, il collabore avec le monde de l’entreprise, la communication et l’édition.
REPORTAGE ENTREPRISE
PILOTE DRONE AGRÉÉ PHOTOGRAPHIE & VIDÉO
06.85.90.63.43
patrice.thebault5@wanadoo.fr
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PARTAGEZ VOTRE POUVOIR, DONNEZ VOTRE SANG* !
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Centre hospitalier de Bourran
. R. Av Mail de Bourran
Établissement français du sang
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EFS RODEZ Hôpital Bourran - Avenue de l’hôpital
Lundi > 11h30 - 13h30 • 14h30 - 19h Vendredi > 9h - 13h30 • 14h30 - 17h Samedi > 9h - 13h / 5 samedis par an Bus : Ligne B, E, ou F - Arrêt Mail Ligne L - Arrêt Hôpital
Contourner l’Hôpital par la droite en voiture. Parking réservé aux donneurs. *Don de sang avec ou sans rdv
dondesang.efs.sante.fr
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REPORTAGE ÉVENEMENTIEL
www.thebaultpatrice.com
NOVEMBRE 20 - N° 23
NOS COUPS DE CŒUR
LIVRE
EXPOSITION VIRTUELLE
BALLADE D’UN PEINTRE DANS LE VIGNOBLE DE MARCILLAC
SOLOMON R. GUGGENHEIM MUSEUM AND FOUNDATION
Guy SOUNILLAC peintre aveyronnais connu et reconnu a fait de très nombreuses expositions dans des endroits prestigieux. Peindre les vignes et les cabanes du vallon de Marcillac, en faire un livre d’art et y associer les vignerons en leur demandant d’écrire chacun une anecdote sur la vigne. C’est ainsi qu’est née « balade d’un peintre dans le vignoble de Marcillac ». Un ouvrage remarquable dans tous les sens du terme. Guy Sounillac a donné libre cours à ses nombreux talents, peintre bien sûr mais aussi peintre en lettres qui a été pendant de très nombreuses années son métier à Rodez. Il a fait la mise en page, ainsi que la typographie des textes très originale avec ses enluminures rappelant l’enracinement de la vigne depuis le Moyen Âge sous l’égide des moines de Conques.
Confinement oblige, nous vous proposons une visite virtuelle depuis votre ordinateur :
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Le musée Solomon R. Guggenheim ou Solomon R. Guggenheim Museum est un musée d’art moderne situé sur la Cinquième avenue dans l’Upper East Side à New York, aux États-Unis. C’est le plus connu des différents musées créés par la fondation Solomon R. Guggenheim. Aussi il est souvent appelé simplement le Guggenheim. Il compte en 2005 environ 6 000 œuvres dont 3 % seulement sont exposées1.
Découvrez l’histoire, l’art, la science, la nature, et plus encore, par des expositions virtuelles provenant de musées et organismes patrimoniaux canadiens. La plus grande source numérique d’histoires et d’expériences partagées par les musées et les organismes patrimoniaux du Canada
Le musée JACQUEMART-ANDRÉvous proposer cette visite virtuelle 360° de l’exposition consacrée à Turner. Vous y découvrirez 60 aquarelles et quelques 10 peintures à l’huile provenant de la Tate Britain de Londres. Pierre Curie, co-commissaire de l’exposition et conservateur du Musée Jacquemart-André, ainsi qu’une vingtaine de personnalités vous accompagnent lors de ce parcours.
https://urlz.fr/c9rX
www.museevirtuel.ca
https://urlz.fr/e8R2
N° ISBN : 979-10-96472-07-9 Format : 25 X25 CM Nb de Pages : 80 Prix : 39 €
EXPOSITION VIRTUELLE
LE MUSÉE VIRTUEL CANADIEN
New-York , USA
EXPOSITION VIRTUELLE
TURNER
PEINTURES ET AQUARELLES
Musée Jacquemart-André
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Photo : Franck Hamel - Marques et modèles déposés.
Authentique couteau de vigneron
le-liadou.com Atelier et boutique 17 quai du Cruou - 12330 MARCILLAC-VALLON 05 65 67 15 12