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Chantons sous le masque
ACTUALITÉS
TELEX, VOTRE ACTUALITÉ...
Puisque nous sommes partis pour vivre avec, autant chanter. Il y aurait tant à dire. Sur ce qui est bien fait, et surtout mal fait.
RENCONTRE
Puisque la vérité se cache depuis la nuit des temps, dans les conflits d’intérêts et les controverses. Mieux vaut laisser passer l’averse.
PIERRE KIVITS
Médecin psychiatre à l’hôpital Sainte-Marie
LE DOSSIER AVEYRON AU FÉMININ • • • •
FRANÇOISE DESMAS CLÉMENTINE SAINTOUL-COLOMBRES CAMILLE VÉZY MARIE-HÉLÈNE CADARS
PORTRAIT
BRUNO BONHOURE
Le chemin du paradis passe par la chambre des larmes
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L’EDITO
UN NOM... UN LIEU, UN MONUMENT...
CHARLES CARNUS
Nous pouvons battre le pavé, il est tout aussi bien de marcher entre les pierres, pour éviter les préjugés et la morale, le communautarisme et l’islamo-gauchisme, les recommandations qui infantilisent tout au long de la journée. Tout ce qui divise. Toute forme de radicalisme. Pour éviter de marcher sur des œufs, autant marcher sur les joints, en somme. Comme sur un pavé mosaïque, en évitant le blanc et le noir. Sur la pointe des pieds. Comme Gene Kelly dansant sur le trottoir. Ouvrir le parapluie mais pas par tous les temps. D’autant que c’est le printemps. Ouvrir les baleines non par principe de précaution, mais pour en jouer, le refermer et sentir la pluie tombée sur soi. La vie qui s’écoule encore. Car l’incertitude est justement ce qui doit nous faire avancer. Essayer, tomber, se tromper, se relever, puis taper les pieds dans l’eau pour y voir notre avenir, notre condition, notre miroir. Sous la lune et le soleil, exactement comme dirait le beau Serge. Pour nos vies martiennes, comme dirait Etienne. C’est à nous de conter notre existence. La liberté se prend. A nous d’être créatifs. Alors, chantons sous le masque. La rédaction
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ACTUALITÉS
MARS 21 - N° 25
conomie PASSERELLES INDUSTRIES
Face au contexte actuel, France Industrie Occitanie en collaboration avec La Région Occitanie, la DIRECCTE, et les 10 Fédérations professionnelles de l’industrie : Agroalimentaire, Bois, Carrières et Matériaux, Chimie, Industries du médicament, Industries énergies et gazières, Industries nautiques, Métallurgie, Plasturgie et Textile ; vous propose un accompagnement afin de conserver la culture et les compétences industrielles. Concrètement, il s’agit de permettre les « passerelles » pour les salariés qui sont dans des entreprises en difficulté vers des entreprises qui ont des besoins de recrutement / besoins de compétences (soit par un recrutement soit par un prêt de main d’œuvre). Dispositif très opérationnel sur du court terme et dans le contexte de la crise COVID. Renseignements / www.passerellesindustries.com
PLAN « 10 000 JEUNES »
Rejoignez les services du Ministère de l’intérieur en Aveyron ! Les jeunes sont particulièrement impactés par la crise sanitaire actuelle. Afin de les accompagner dans leurs études et leur garantir des perspectives d’insertion, le Gouvernement a élaboré une stratégie fondée sur plusieurs dispositifs visant à les soutenir dans leur scolarité, leurs études supérieures et à faciliter leur entrée dans la vie active. Parmi ces dispositifs figurent le développement soutenu de l’apprentissage ou le service civique. mais plusieurs dispositifs sont proposés Pour postuler : plan10000@aveyron.gouv.fr www.aveyron.gouv.fr
L’OCCITANIE,
« PARTENAIRE OFFICIEL » DE LA COUPE DU MONDE DE RUGBY 2023
« Région hôte » de la prochaine Coupe du Monde de Rugby en France en 2023, l’Occitanie accueillera cinq matchs au Stadium de Toulouse. Elle est également candidate à l’accueil de délégations internationales dans différentes villes de la région. Un partenariat synonyme de retombées économiques et touristiques.
Cinq matchs de la prochaine Coupe du Monde de rugby [1], la dixième du nom, se dérouleront au Stadium de Toulouse : deux matchs des « Brave Blossoms », équipe nationale du Japon, un match des « All Blacks », équipe nationale de Nouvelle-Zélande, un match des « Flying Fijians », équipe nationale des Îles Fidji, un match d’une équipe européenne ainsi qu’un match de préparation du XV de France [2] Une nouvelle réjouissante pour tous les fans de ballon ovale, nombreux dans cette terre de rugby qu’est l’Occitanie. Mais aussi une belle opportunité de valoriser le territoire et bénéficier de retombées économiques comme touristiques. Pour faire de cet événement un succès économique et populaire, profitable à tous, la Région Occitanie en est officiellement « région hôte » depuis la signature en septembre 2019 d’un protocole d’accord avec le Groupement d’Intérêt Public (GIP) France 2023. Son objectif : favoriser le développement du rugby et de la pratique sportive en Occitanie, et postuler à l’accueil de grandes délégations internationales sur son territoire durant la compétition. Toulouse pourrait ainsi recevoir la délégation japonaise, pays avec lequel l’Occitanie partage des liens économiques et institutionnels forts. Des discussions sont également en cours pour permettre à d’autres villes d’Occitanie de devenir Camps de Base officiel de la Coupe du Monde de Rugby en 2023, et ainsi accueillir une ou plusieurs des 20 équipes participantes à la compétition. Bénéfices attendus de ce partenariat : des retombées économiques et touristiques estimées à 63 millions d’euros pour l’Occitanie, avec des emplois directs et indirects notamment pour les secteurs du tourisme, des loisirs, de l’agroalimentaire, en grande difficulté en raison de la crise sanitaire.
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ACTUALITÉS
MARS 21 - N° 25
ulture #CULTUREBOX : CHAINE ÉPHÉMÈRE
Pièces de théâtre, concerts, festivals, opéras, ballets, documentaires, créations urbaines, humour, musées... France Télévisions a lancé au début du mois de février 2021 la chaîne éphémère Culturebox dédiée à tous les arts. Elle est accessible gratuitement sur le canal 19 de la TNT et sur la plateforme france.tv. Demandez le programme ! Plus d’infos : www. urlz.fr/f3ta TROPHÉES POUR LA BIODIVERSITÉ
Depuis le 2 novembre dernier, les inscriptions pour la 2ème édition des trophées de la biodiversité organisés par la Région Occitanie sont ouvertes, et ce jusqu’au 31 mars prochain. Créés en 2018, ces trophées visent à encourager et soutenir les acteurs locaux impliqués dans la préservation et la mise en valeur de la biodiversité. Plus d’infos : www.laregion.fr/trophees-biodiversite #CULTURECHEZNOUS
Archéologie, cinéma, musées, documentaires, spectacles, jeunesse, patrimoine, danse, archives... Dans chacun de ces domaines, le ministère de la Culture et ses opérateurs disposent de ressources culturelles d’une exceptionnelle richesse Ce nouveau site vous propose un voyage artistique à travers toutes les richesses de la culture, en réunissant dans un seul site l’offre en ligne de près de 500 acteurs culturels. Regardez, visitez, lisez, écoutez, jouez, participez... bonne exploration !. Plus d’infos : www.culturecheznous.gouv.fr
L’ASSOCIATION EUTERPE 12 EN CHEMIN POUR CONSTRUIRE « AUJOURD’HUI 2021 » Après une fin d’année difficile en raison des contraintes sanitaires qui ont lourdement pesé sur le déploiement des activités prévues au sein de l’espace KERALA, rue Abbé Bessou à Rodez. De nombreux soutiens et encouragements ont permis d’imaginer le Concert de Noël : « La Musique s’invite chez Vous. » Cette initiative a connu un franc succès avec plus de 2000 connexions dans des structures accueillant des publics dits « empêchés », isolés et/ou confinés, privés de relation directe avec leurs proches. Cette situation délétère a généré une détresse psychosociale importante associée à des troubles dépressifs et une accentuation des syndromes de glissement chez nos aînés. Les nombreux témoignages et remerciements des personnes qui ont visualisé le Concert de Noel ont nourri le désir pour Euterpe 12 d’aller plus loin en imaginant un Canal vidéo spécifique qui pourrait proposer des contenus de tous types et variés. Cette proposition pourrait venir en complément pour susciter le maintien en Éveil et l’ouverture à la curiosité, à l’envie de découvrir le Monde, de maintenir les fonctions cognitives et les habiletés psychosociales. « AUJOURD’HUI 2021 » s’inscrit dans une volonté de continuer à fédérer et à rassembler des ressources pour donner vie à des projets innovants orientés vers l’équilibre et le maintien en Santé à partir de médiations musicales et artistiques, de pratiques psychocorporelles et de rendez-vous pour s’informer, se sensibiliser, se rencontrer, nourrir le Vivant. Plus d’informations : www.euterpe12.org
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PIERRE KIVITS
COVID-19 :
La fragilité morale et mentale n’épargne pas l’Aveyron
En amont des mesures qui pourraient être annoncées bientôt, entretien avec Pierre Kivits, médecin psychiatre à l’hôpital Sainte-Marie d’Olemps. Quel est votre regard sur la situation en Aveyron ? D’abord une observation qui se retrouve au niveau national. Nous constatons une hausse d’environ 25 % des consultations de jeunes patients, sans antécédent, cela nous met en alerte. Ces jeunes souffrent d’une détresse psycho-sociale qui peut être à l’origine de troubles anxieux et dépressifs. Les étudiants souffrent d’isolement, sur fond d’absence de perspectives et de perte de sens de l’avenir. Il y a aussi ces jeunes qui vivaient dans des conditions précaires et qui ont perdu leurs jobs, ce qui accentue leur précarité. La dégradation sociale et financière constitue un facteur de risque supplémentaire. Entretien : André Ruffo Photographie : Patrice Thébault
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RENCONTRE
Comment êtes-vous alerté ? La moitié de ces jeunes viennent d’eux-mêmes ou sont amenés par leur entourage, en raison de troubles du sommeil ou de symptômes anxio-dépressifs, l’autre moitié via leurs médecins traitants. Malgré notre manque récurrent de psychiatres, l’accueil en consultation se fait dans des délais raisonnables, grâce à l’organisation de première ligne dans les CMP (Centres médico-psychologiques répartis sur le territoire) et à l’UADO (Unité d’accueil, de diagnostic et d’orientation de l’hôpital Sainte-Marie). Nous traversons toutefois une difficulté conjoncturelle à Rodez avec la pénurie de médecins généralistes. Nous sommes inquiets car ce sont ces médecins qui sont en première ligne pour prendre en charge la souffrance psychique des patients et nous adresser ceux dont l’état psychique requiert un suivi spécialisé. Parmi ces jeunes que nous voyons en consultation, il y a aussi ceux aussi qui se sont suradaptés, auto-confinés à l’extrême. Et avec le temps, le délitement psychique et relationnel s’accentue, provoquant le basculement anxieux ou dépressif. Notons enfin une grande inégalité pour ceux qui ont peu de soutien social ou familial. Cela vaut pour toutes les catégories de la population : les conditions de solitude et d’isolement rendent les personnes plus vulnérables aux facteurs de stress liés au contexte pandémique. Quels conseils prodiguez-vous ? Il faudrait trouver le juste équilibre entre les mesures politiques visant à maîtriser l’épidémie, à protéger la population du risque infectieux, et le maintien de l’activité globale, sociale, éducative et même culturelle. Il faut éviter de fermer les écoles. On a davantage conscience et de connaissance des effets de la pandémie et des actions à mener localement. Tout en respectant les mesures qui s’imposent, on pourrait par exemple organiser des sorties en groupes de quatre à cinq personnes pour une randonnée ou une activité sportive, voire culturelle si possible, dans le cadre scolaire ou universitaire. Il faut mettre en place des mesures proactives et agir en amont, de façon préventive. Cette prévention pourrait se faire par le biais des associations, des écoles, des universités. Il faut aller vers les personnes plus vulnérables et fragilisées par le contexte, aller à leur rencontre, comme cela a été fait par exemple dans certains EHPAD lors du concert pour les fêtes de fin d’année avec Euterpe 12. Il faut multiplier ces initiatives et développer les cellules d’aides. Les décompensations apparaissent de manière insidieuse, par accumulation de facteurs de stress et de facteurs de risque, dans un contexte d’incertitude persistante concernant l’avenir. Dans ces conditions, les actions de prévention sont essentielles. Nous sommes des êtres de relation et le maintien d’un certain niveau de socialité est fondamental, notamment via l’accès à la culture et à l’éducation. Quelle est votre position sur la vaccination ? Je plaide pour le vaccin même si je comprends une certaine défiance. Pour cela, il faut répondre aux questions, aux doutes, délivrer les bonnes informations. Comme dans d’autres domaines, nous devons peut-être sacrifier un peu de notre liberté et accepter un certain degré d’incertitude pour agir efficacement en faveur de la collectivité. En se vaccinant, on se protège soimême mais aussi les autres. Il faut prendre en compte cette dimension collective.
QUELQUES SOLUTIONS PERSONNELLES • Maintenir une activité physique régulière. • Sortir autant que possible, une petite marche quotidienne c’est déjà bien. • Garder un bon rythme de veille et de sommeil, ce que favorise entres autres une activité physique régulière. • Veiller à une alimentation équilibrée. • En cas de télétravail, se fixer des limites, pour éviter le débordement sur la vie privée et le burn out. • Maintenir autant que possibles les rencontres, les contacts sociaux car le virtuel ne suffit pas. • En cas de confinement ou de mesures plus restrictives, investir une activité pour garder le pouvoir d’agir, en se fixant quelques objectifs : écrire, cuisiner, apprendre une langue étrangère, … réfléchir à ce qui peut être fait pour se préparer de façon positive.
CONTACT : Le service d’urgences psychiatriques au centre hospitalier Sainte-Marie est joignable au :
05 65 67 53 00
Une cellule d’écoute est joignable au :
05 65 77 87 90
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Quand le féminin fait sensation Quatre femmes, quatre univers, quatre métiers différents. Dans leurs parcours, il n’y a pas de point commun entre Camille Vézy, Marie-Hélène Cadars, Clémentine Saintoul Colombres et Françoise Desmas. Mais il y en a un dans leur lecture du monde. Une lecture où la sensibilité est plus qu’une grille d’analyse, elle est une façon d’appréhender le monde dans ce qu’il a de visible et d’invisible. Ces grandes prêtresses ont aussi en commun l’amour de l’être humain quel que soit son âge, ses orientations, ses origines. Loin des revendications féministes « basiques », elles sont pour l’unisson entre les Hommes (et les femmes), toujours en quête d’une harmonie, d’une intelligence encore méconnue du plus grand nombre. Pour cela, elles donnent aux autres, chacune dans son domaine, chacune à sa façon mais toujours sans compter. Dossier réalisé par K. Hina et Jean-François Labit Photographies : P. Thébault
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Aumônier à l'hôpital Sainte-Marie. Un métier atypique, autrefois à 100 % masculin, mais aujourd'hui exercé à 90 %, par des femmes. Elle y apporte sa touche, dans l'altérité et par la musique. Dit-on d'une femme que c’est un aumônier ou une aumônière ? Bien que se sentant éloignée des questions féministes, Françoise Desmas, préfère rester dans le respect de la sémantique. « Je suis chrétienne d'abord. Je relève de l'église catholique. Pour l'hôpital Sainte-Marie, je suis une professionnelle d'abord. Je suis embauchée en CDI », explique l’aumônier. Mais alors qu'est ce qui la différencie d'un aumônier homme ? La question a la faculté de faire sourire Françoise. « Je suis sûre de ce que je suis. Je n'ai pas de revendications féministes. C'est pour cela que je me présente comme Françoise de l’aumônerie de Sainte-Marie. Car avec certains religieux, je sens des tensions particulières. Ils ont renoncé à beaucoup de choses pour devenir aumônier. Ils se retrouvent remis en cause, dans leur engagement, voire dans leur identité. Il faut prendre soin d'eux », confie Françoise Desmas. Si elle réagit avec indulgence, c'est qu'elle sait d'où elle vient et où elle va. Elle sait que « 90 % des postes d’aumôniers sont occupés par des femmes ». Elle sait qu'elle est dans le sens de l'histoire. Cette professionnelle qui a fait une partie de sa carrière en tant qu'assistante sociale et ensuite comme ambulancière cherche l’interaction sociale, avant tout. C’est l’humain qui guide ses pas, ses choix. A certains moments de sa vie, elle s'en est éloignée, pour mieux le retrouver. « Des événements personnels et professionnels m'ont incitée à prendre d'abord une année sabbatique, avant d'en prendre cinq finalement ». 12
LE DOSSIER
La crise de la quarantaine lui a permis de faire une pause, un bilan, d'entamer une réflexion sur le sens des choses. « Je me suis retirée dans un monastère, où il y avait une vingtaine de sœurs. Je voulais sans doute me rapprocher de la religion, en tous les cas d'être dans ce bain », se rappelle-t-elle. C'est d'ailleurs là, qu'elle apprend que des postes d’aumôniers ne sont pas satisfaits. Elle décide de postuler. Elle est engagée à Angers. Sa famille du côté maternelle, installée à Figeac lui fait signe. Elle y répond. « Je veux finir mes jours à Figeac. Nous avons une maison familiale là-bas. C'est un lieu ressource », confie Françoise Desmas. De fil en aiguille, la voilà à l’hôpital Sainte-Marie à Olemps, avec une mission pastorale très précise. « L’évêque nous envoie comme le témoin de la tendresse et de la miséricorde de Dieu à toute personne ». Pour l'hôpital, sa fiche de poste est tout aussi précise. « Je suis LA personne autorisée à entendre le besoin spirituel des patients », dit-elle. Mais Françoise Desmas fait plus qu'entendre. Elle écoute la détresse de ces personnes empêchées, internées...Elle reçoit autant qu'elle en donne. Elle partage
sa passion de la guitare et du chant avec ce public, qui en redemande. Elle fait du sur-mesure, selon les services et les patients. « Le fait d'être une femme n'est pas neutre. Toutes mes relations sont marquées par l'altérité. Il faut se réajuster vis à vis des hommes, car ici il y a un désert sexuel énorme, pour certains », souligne l’aumônier.
En plus de sa guitare, l’aumônier utilise des « outils" subtils comme la confiance et la vigilance pour arriver à une relation apaisée. Françoise est persuadée que la relation humaine est forcément « colorée par le féminin et le masculin ». Elle l'est d'autant qu'elle pense que « chez les hommes il y a une féminité et inversement ». Alors pour travailler, elle fait surtout avec sa sensibilité très personnelle. Elle propose des temps fraternels à travers la musique, pour faire du bien aux soignants et aux patients. Elle leur chante du Cabrel, du Bécaud et du Renaud...
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LE DOSSIER
Clémentine Saintoul est comédienne, metteur en scène et autrice. Elle est directrice artistique de la compagnie la Mezcla. Elle est aussi française, parisienne, aveyronnaise, argentine, un peu Ch’timi...Elle est une femme, une intellectuelle, une artiste...Comment la qualifier alors ? Une question qu'on lui a souvent posée. Jeune elle répondait, « je viens de l’Équateur. On me disait n'importe quoi, c'est une ligne imaginaire ! » Et d'ajouter, « quand j’étais comédienne, je voulais jouer des rôles d'hommes, comme celui d'Hamlet de Shakespeare. Cela me paraissait naturel. Mais je me suis aperçue que ce n'était pas vrai pour tout le monde. J'ai toujours eu envie de déborder de la case, de sortir du cadre », affirme l'artiste. Tout au long de sa vie, elle a été confrontée à cette question identitaire, forcément restrictive. « En Argentine, on me demandait ce que j'en pensais ? A Paris, on me demandait d'où je venais ? ». Autant de questions qui n'intéresse en rien, celle qui embrasse le monde, dans sa globalité, dans ses cultures diverses et colorées…
Enfant précoce intellectuellement, elle s'est toujours demandé « pourquoi, quand on sait que des sujets sont faux, on y croit quand même ? ». Une question philosophique qui la mènera vers une réflexion profonde sur le sens du monde, jusqu’à compiler des connaissances dans le domaine de la physique quantique.
Quels liens me direz-vous avec cette artiste survoltée, jonglant avec ses multiples compétences ? C'est sa sensibilité, bien sûr, dont elle fait une théorie. « Sur une scène, je vois des milliers de choses que personne ne voit. C'est comme si j'étais connectée sur une fréquence radio différente des gens qui m'entourent ». Aucune magie là-dedans. Clémentine Saintoul Colombres croit dur comme fer (même si le fer est poreux selon la physique quantique) que l'éducation occidentale « nous a coupés de nos émotions et de notre sensibilité. L'Occident nous a coupé de nos sensations, il a mis nos perceptions sensibles au placard. Tenez, on en fait tout un truc du cerveau. Mais cela reste un émetteur. Il est vide selon la physique quantique ».
Elle croit en revanche à la communication de la matière où qu'elle soit, à « l'effet papillon ».
Dans la compagnie la Mezcla (mélange en espagnol) qu'elle a créée en 2014, elle souhaite assembler, s'associer « avec des jeunes, des vieux, des noirs, des bleus et des verts, des talents et des envies de travailler ». Des enfants, elle dit qu’ils sont aussi « très tôt coupés de leur sensibilité. Ils sont orientés vers des métiers, des débouchés. Les garçons aussi sont conditionnés pour conquérir le pouvoir, tandis que les filles le sont pour être dociles. D'ailleurs, les hommes sont les premières victimes de cette éducation. Quand on leur demande d'oublier tout ce qui fait leur sensibilité, ça reste ultra violent ! » Prolixe, curieuse et insatiable, Clémentine pointe du doigt l'éducation des filles. « On les a coupées de leurs compétences. Tout se passe comme si opposait sensibilité et compétences ! », s'insurge-t-elle.
Pour autant, l'artiste ne fait pas dans le féminisme primaire. « Je ne dis pas que l'homme est un ours et que la femme est une princesse ». Non, loin des stéréotypes, elle veut écrire le monde avec ses mots et sa propre sensibilité. Celui des « femmes qualifiées de sorcières et qui avaient la capacité de voir le monde invisible. Une réalité condamnée par la Religion ». Le travail de Clémentine Saintoul Colombres est comme une page ouverte qu'elle invite à remplir avec elle. Tout au long de sa carrière, et c'est aussi vrai depuis qu'elle s'est installée en Aveyron (à la Salvetat-Peyralès), elle entend travailler avec tous les publics. « Beaucoup parlent du monde d'après. Mais en Aveyron, j'ai rencontré tellement de talents, que le monde d'après, nous sommes en train de le faire. Il y a une telle énergie circulaire, tellement de manières de faire qu'on va créer de grandes choses », confie-t-elle avec conviction.
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La douceur de sa voix, la couleur de ses cheveux contrastent avec sa détermination. Une détermination qu’on perçoit quand elle vous plante son regard bleu, dans les yeux, comme pour vous accrocher, à son discours. Camille Vezy-Guillot, 35 ans, est infirmière libérale. Un métier qu’elle conçoit comme un vocation, toute tournée vers l’être humain. « Quand on fait ce métier, on rentre dans l’intimité des gens. Je ne fais pas que des gestes techniques. C’est un métier multidimensionnel, où l’on est à l’écoute », explique la jeune femme. C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée comme confidente d’une femme battue, sur le Nord Aveyron, où l’infirmière exerce son métier. « Un jour, 16
j’ai senti que cette dame voulait me parler. J’ai pris un café avec elle. Elle m’a tout dit, sur les violences subies, depuis plusieurs années. Quand elle est allée voir les gendarmes, ils lui ont dit : alors ma petite dame, vous ne l’auriez pas un peu cherché votre mari ? ». Des propos qui résonnent encore dans la tête de la jeune femme. Elle en est encore choquée. Non formée pour le traitement de ces violences, elle a eu le réflexe de l’orienter avec les associations de victime. De confidente, parfois elle passe à exutoire . « Les patients s’énervent contre moi, s’agitent, mais je m’aperçois rapidement, qu’ils veulent parler, tout simplement ». Faute de curés dans les campagnes, elle fait aussi
office de confessionnal. « Des gens me racontent leurs histoires de familles, leurs secrets. Souvent, je ne sais pas quoi en faire. Je reste à l’écoute, tout simplement. Je suis amenée à faire du relationnel entre les personnes âgées, leurs enfants et petits-enfants qui habitent loin, tout en culpabilisant de ne pas être avec leurs parents. Sur le Nord Aveyron, beaucoup de « bougnats » sont rentrés au pays, mais une partie de la famille est restée à Paris. Ces personnes âgées sont donc isolées », ajoute la jeune libérale. « Il y en a qui me traitent comme leur petite fille. Ils me disent que je suis leur rayon de soleil », confie Camille avec un sourire de gratitude.
LE DOSSIER
Malgré les 300 km parcourus par jour, malgré les journées à rallonge (de 6 heures à 22h), Camille Vézy trouve le moyen de s’engager, encore plus. C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée avec Christine Corail et Sylvie Vézy, deux autres soignantes à monter l’association Cœur de soignant 12. Durant le confinement et par la suite, elle et ses consœurs ont vécu des mois extraordinaires de solidarité et de fraternité. Elle projette d’ailleurs de continuer à œuvrer pour les Ehpad, les MAS, les IME...avec l’aide du réseau des couturières indépendantes. Elles continueront aussi la collecte de jouets pour les offrir aux enfants défavorisés par la vie. Elles ont bien d’autres projets en cours,
dans leur hotte de Mères Noël. Mère de deux enfants, Camille Vézy donne son compter. Car ce qui l’anime, c’est de « laisser une trace, la plus lumineuse possible. Je veux donner le meilleur de moi, avant de partir », se projette la jeune femme. A 35 ans, elle se sait mortelle. Alors elle vit intensément. L’énergie de son âge et de ses convictions lui font accomplir des miracles. C’est humanisme et avec son intuition qu’elle va vers les gens, « les humains », comme elle les appelle affectueusement. Elle est toujours dans un élan, à la recherche d’un pacte d’alliance pour soigner les blessures visibles et invisibles.
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Hildegarde de Binger est la quatrième femme Docteur de l’Église. Un titre impressionnant. Mais Marie-Hélène Cadars, admire cette sainte pour la philosophie qu’elle a développée. « Je suis fascinée par le monde sensoriel. Je suis dans la quête de l’essence des choses. Je suis fascinée par la complexion de l’être humain et toutes les interactions exercées avec la nature », confie Marie-Hélène Cadars. Après avoir offert le gîte, à des milliers de visiteurs, dans son auberge à la Vialette (Camjac), aujourd’hui, elle veut tourner la page. Inspirée par Hildegarde de Bingen, elle travaille actuellement sur l’ouverture d’un domaine où tout un chacun pourra se retirer pour être en symbiose avec la nature. Ce sera « le premier centre de soins spirituel, en exploitation bio ». L’idée est suffisamment originale pour que la Chambre d’agriculture accepte de l’accompagner dans cette démarche de « tourisme spirituel de ressourcement ». Résolument chrétienne, Marie-Hélène Cadars proposera sa vision du monde, dans son domaine. Une vision entièrement empreinte de la mystique Sainte Hildegarde. Cette religieuse, moderne, pour son époque (Moyen-Age), douée pour les lettres, savantes et chercheuses en médecine populaire est une vraie mine d’inspiration. Pour Marie-Hélène Cadars qui a travaillé ses écrits durant 18 ans, avant de sauter le pas, « c’est la représentante totale de toutes les virtuosités ». Tombée malade, Marie-Hélène Cadars a tout arrêté. Durant cinq ans, elle ne pouvant rien faire d’autres que réfléchir. De fil en aiguille, elle s’est mise à la couture de vêtements. « Mes créations ont plu. Cela a permis de financer mon centre. Je voulais communiquer les écrits de Hildegarde. Je voulais partager. En étant malade, j’étais comme en retrait. Tout cela m’a fait sauter le pas vers la création d’un domaine où l’on peut se retirer, tout en étant dans la nature, et au contact avec les animaux », souligne Marie-Hélène Cadars. Elle compte donc prochainement partager ses recherches. Elle veut lever le voile sur « le mouvement de l’univers et de l’ombre ». Traduire l’invisible. Expliquer pourquoi, « il y a des lois éternelles sans lesquelles on ne peut pas vivre » . Et d’ajouter, « Nous ne sommes conscients qu’à 20 %. Le reste, on ne le connaît pas. C’est pourquoi, il faut aller le chercher au fond de soi-même ». Et toute chrétienne qu’elle est, Marie-Hélène Cadars rejette l’église des Hommes. Celle qui a dévoyé le message de la religion. « L’église a exercé une domination, et un pouvoir sur les Hommes. Hildegarde a remis la position divine a sa place », résume-t-elle. Tout comme cette visionnaire mystique, Marie-Hélène Cadars s’est dit « à 60 ans, je veux terminer avec ce que je suis ». Autrement dit, le langage de la vérité et de l’honnêteté avec soi-même d’abord et avec tous ceux qui voudront rejoindre son domaine de spiritualité. A l’ouverture du domaine, en plus des séjours, Marie-Hélène Cadars proposera également des ateliers (aromathérapie, art du vitrail, homéopathie, iconographie...), mais également des stages d’enseignement.
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PORTRAIT RENCONTRE
A priori, lorsqu’on est « né dans une famille de petits paysans du Carladez » comme dit Bruno Bonhoure, longue semble la route qui conduit au chant lyrique dit « courtois », dans un domaine aussi ciblé que l’époque médiévale, occitane également, avec ses chants liturgiques, sa musique baroque et ses troubadours.Et surprenant aussi, peut-être, de voir le bonhomme devenu ténor et musicologue co-diriger un ensemble dévolu au dit domaine, rébarbatif pour le Terrien moyen. Pourtant, à certains détails, on pourrait se dire que le parcours de Bruno Bonhoure, au bout d’un demi-siècle d’existence, n’est pas si incroyable que cela. Il y a ce « piano dansla salle à manger, tout désaccordé », qui vous donne des images de salles de concert, de cantatrices ou d’opéras. Il y a aussi ces « histoires contées et ces chants dans les repas de famille ». Et ce patois occitan, langue morte, qui faisait bien sûr, sous nos latitudes, partie de la tablée. Alors oui, fort de cette empreinte qui existait finalement dans le Carladez de son enfance, Bruno est parti à la ville, Clermont puis Paris, se plonger dans le chant au conservatoire et dans les études de musicologie entre autres. Jusqu’à co-créer en 2005, avec le « metteur en espace » Khaï-Dong Luong, la Camera delle Lacrime, un ensemble musico-lyrique dévolu à la musique baroque, médiévale et occitane. Après avoir exploré et interprété en concert et sur piste le répertoire des troubadours, ses chants historiques et ses musiques baroques, la Camera delle Lacrime et Bruno Bonhoure vont monter tout ce répertoire en spectacles, notamment avec des pièces fortes de l’œuvre littéraire du Moyen-âge. Car Bruno est un féru et un passionné non seulement de la musique, mais de toute cette période entre le XIe et le XIIIe siècle, et à l’entour. Et c’est tout naturellement encore qu’à partir de 2017 jusqu’à aujourd’hui, Bruno Bonhoure et les différents protagonistes de cette « chambre des larmes » vont se pencher sur Dante Alighieri à travers son œuvre phare, la Divine comédie, écrite sous la forme d’une trilogie : L’Enfer, Le Purgatoire et Le Paradis. Pourquoi naturellement ? Parce que « La Camera delle Lacrime, c’est dans un texte qu’a écrit Dante à Béatrice, la dame de ses pensées ». C’est cet amour puissant qui va inspirer Dante pour la Divine comédie, sorte de voyage initiatique de l’Enfer et ses neuf cercles au paradis et ses neuf sphères, en gravissant la montagne du Purgatoire. Ceci dit en résumant on ne peut plus succinctement ce monument littéraire et philosophique. « Dans sa quête, Dante cite parfois les musiques qu’il entend, en musique liturgique comme en chants de troubadours, précise Bruno. Il y a énormément de troubadours auxquels il rend hommage. Il y a même une partie du Purgatoire qui est rédigé en occitan. À chaque fois qu’un chant est cité, ou une musique, on est parti à sa quête, tout en restant attentif sur la source des documents. » Mais outre sa vocation à présenter les musiques que les moins de 700 ans au bas mot ne peuvent pas connaître, l’autre travail de la Camera delle Lacrime est « de trouver un moyen spectaculaire de présenter les musiques de cette époque. C’est une démarche qui se veut populaire, même à partir d’une base très pointue ». Pour l’œuvre de Dante, « ça se construit comme une narration. Une enquête policière. La Divine comédie, ça pourrait être tout autant un film qu’un jeu vidéo. Dante nous invite à nous mettre en action poétique, il nous amène à nous interroger, à nous changer, et donc à changer le monde et les choses tout autour. On essaie de trouver les ressources pour que ce soit aussi agréable pour nous comme pour l’auditeur. Et rendre l’énergie qu’il y a dans ces chants poétiques. » Racontant, chantant, jouant, dansant, la Camera delle Lacrime a terminé sa transcription musicale en fin d’année dernière, en sortant la dernière étape de cette trilogie, Paradiso, nous promènant au milieu des sphères ou cieux, des planètes, des saints et des âmes lumineuses. Un travail forcément dantesque mené durant plus de trois ans, et littéralement tambour battant, par Bruno Bonhoure et ses compagnons, pour passer de l’enfer au paradis par la chambre des larmes. Ou spiritualité et fantastique s’embrassent pour donner un spectacle vivant. Plus vivant largement que l’époque où nous vivons, où nous semblons faire le voyage inverse de celui de Dante. Comme dit une des premières phrases de Paradiso, il serait peut-être « temps de mettre de côté tous nos vains fantômes ». Laurent ROUSTAN
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13 Avenue de Bourran 12000 RODEZ 05 65 68 77 92
36 Place de l’Étoile 12450 LA PRIMAUBE 05 65 61 20 88
MARS 21 - N° 25
UN NOM... UN LIEU, UN MONUMENT...
Un scientifique, un enseignant et un prêtre Charles Carnus, né le 30 mai 1749 à Peyrinhac près de Salles-la-Source, est le cinquième d’une famille d’agriculteurs de huit enfants. Dès le plus jeune âge, ses prédispositions scolaires le conduisirent au Collège Royal de Rodez. Il continua son parcours en 1769 à Paris au Collège des Trente-Trois puis à celui de Navarre. En 1773, il fut ordonné prêtre. L’année d’après, il décida de revenir à Rodez où il enseigna la théologie et la physique. Passionné par la science, il était à l’affut de toutes les innovations de l’époque. Il fut la quatrième personne au monde à fabriquer une montgolfière avec l’aide de ses élèves. Le 6 aout 1784, Il tenta avec succès, un envol sur une montgolfière, baptisée « Ville de Rodez ». Elle partit de la place Foch à Rodez jusqu’au hameau de Caumels sur la commune de Flavin. Véritable prouesse technique, elle a parcouru 13,64 kilomètres. Progressiste, il revendiqua la liberté de conscience avec la force de conviction qui le caractérise. Cela lui couta son poste. Il refusa de prêter serment à la Constitution civile du clergé. Arrêté et incarcéré, il fut exécuté le 3 septembre 1792 lors des massacres de septembre. Quatre autres prêtres aveyronnais furent aussi tués au cours de la Terreur. Il est béatifié en octobre 1926. En 1993, un nouveau lycée sur Rodez au nom de Charles Carnus dans le quartier de Bourran est inauguré. Trente-huit ans après, il s’est spécialisé dans l’enseignement supérieur. Il propose un panel de formations allant jusqu’au bac + 3. Elles sont ciblées sur l’industrie, le tertiaire, le paramédical et le second œuvre du bâtiment. Aujourd’hui, c’est approximativement 250 étudiants qui ont choisi d’y poursuivre leurs études. Texte : Fabien Lafon
Pour plus de renseignements sur le Lycée Charles Carnus, : www.carnus.fr
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LA RECETTE DU MOIS
MARS 21 - N° 25
FILET DE BOEUF WELLINGTON
15, Avenue Cabrol 12300 DECAZEVILLE
05 81 46 91 11 Préparation : 20 mn cuisson : 20 mn
Pour 5 personnes • 700 g de bœuf préparé • 50 g d’huile végétale • 150 g de champignon • 50 g d’oignon • 1 cuillère à soupe d’origan • 1 jaune d’oeuf • Herbes de provence • 300 g de pâte feuilletée
Etape 1 : Saler et poivrer le filet des 2 côtés. Le cuire à la poêle, 5 min de chaque côté. Laisser refroidir.
Étape 2 : Faire revenir les oignons grossièrement hachés, les champignons en morceaux et les herbes dans de l’huile. Ensuite, hacher finement le mélange en duxelles.
Étape 3 : Étaler la pâte feuilletée en une abaisse de 3 mm. Répartir la moitié de la duxelle de champignons, poser le filet dessus, puis le recouvrir du reste de duxelle. Refermer la pâte feuilletée sur le filet ( souder les bords avec de l’eau ), dorer avec un jaune d’oeuf battu.
Étape 4 : Mettre à cuire à four chaud (250°) pendant 15 à 20 min, selon la cuisson désirée.
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NOS COUPS DE CŒUR
MARS 21 - N° 25
LIVRE
SPECTACLE
CHRONIQUE DE LA FIN DU MONDE
RECONVERSION
EXPOSITION VIRTUELLE
JOAN MIRO
EXPOSITION VIRTUELLE
NOIR & BLANC UNE ESTHÉTIQUE DE LA PHOTOGRAPHIE
Laurent Roustan Mars 2020 : une chappe de plomb sanitaire s’est abattue sur le monde, mettant la plus grande partie du cheptel humain de la planète au placard. Une pandémie mondiale vue par le petit bout de la lorgnette, depuis un village perdu perché sur des rochers, au dessus de la vallée des larmes. La stupeur, la colère, le blues, l’envie de trouver des causes, des coupables, le dépit, l’autre qui devient virtuel, les ausweis, la solitude, l’ironie, de la vie, du confinement, des mots, le rire jaune, fragile ou franc, et tout autour, la nature éclatante du printemps : l’écrin idéal pour prendre le maquis. Durant cette parenthèse temporelle, Laurent Roustan nous offre une série de chroniques via sa page Facebook et nous fait partager ses questionnements, état d’âme et son regard sur la situation depuis Rodelle (Aveyron) ou il est confiné.
De plus en plus de centres villes se désertifient et se meurent. Les magasins ferment les uns après les autres et plus grand monde ne s’y ballade. C’est une triste réalité mais est-ce une fatalité ? N’est-ce pas au contraire l’endroit rêvé pour tout imaginer à nouveau ? C’est ce qu’AWAC se propose : de tout recommencer et de vous amener dans une folle reconversion ! Partir de la situation du territoire pour impliquer petit à petit tout un chacun dans ce projet utopique. Imaginer de nouveaux possibles en n’ayant pas peur de bousculer la réalité. Jouer avec tous les codes du marketing, du coaching, du storytelling (parodier toutes ces choses en « ing » qui nous promettent des vies meilleures), tout en réfléchissant concrètement et sincèrement avec les habitants à leur métier/vie rêvée, fantasmée. Un projet de territoire à l’échelle du quotidien !
N° ISBN :979-10-96472-08-6 Format : 21x 21 cm Nb de Pages : 52 Prix : 12,50€
RECONVERSION
Le 23 juin 1961, Joan Miró exposait pour la première fois le triptyque Bleu I, Bleu II et Bleu III à la galerie Maeght de Paris. 59 ans plus tard, le Centre Pompidou célèbre cet anniversaire en consacrant sa première exposition en réalité virtuelle à ces trois Bleus, œuvres emblématiques de la collection du Musée national d’art moderne. Une nouvelle lecture vous est proposée pour tout comprendre de l’origine et l’importance du triptyque Bleu I, Bleu II et Bleu III dans l’histoire de l’art moderne et contemporain. Plongez dans l’univers onirique des Bleus, et dans la pratique artistique ouverte vers l’infini de Miró !
Suite à l’impossibilité d’ouvrir l’exposition « Noir & Blanc : une esthétique de la photographie. Collection de la Bibliothèque nationale de France » au Grand Palais proposons des visites virtuelles pour pouvoir profiter de l’expo en ligne • Une visite virtuelle autonome avec audioguide (tarif 4 €, accès immédiat : chaque période réservée dure du mercredi au mardi suivant) où vous circulez à votre rythme, de salle en salle, à travers plus de 300 tirages dont 33 œuvres bénéficiant de contenus audioguide. • Une visite guidée (1h) en direct commentée par un conférencier de la Rmn – Grand Palais (tarif 8 €) qui permet de découvrir l’exposition en une heure grâce aux commentaires éclairés du guide conférencier.
https://urlz.fr/f3qS
https://urlz.fr/f3q1
12580 Villecomtal
samedi
27 Mars. 2021
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