Ruthene Magazine N°26

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L’EDITO

Nuancier printanier

ACTUALITÉS

TELEX, VOTRE ACTUALITÉ... RENCONTRE

CÉLINE CAMMARATA Présidente du club de la presse en Occitanie

LE DOSSIER COMMENT LES AVEYRONNAIS S’INFORMENTS ? • • • •

LA TÉLÉVISION LA PRESSE ÉCRITE LA RADIO LE PODCAST

PORTRAIT

CYRIL HATT Photosculpteur par agrafes

UN NOM... UN LIEU, UN MONUMENT...

JOSEPH VAYLET Un majoral du Félibrige

LA RECETTE DU MOIS

GIGOT DE 7 HEURES NOS COUPS DE COEURS

EXPOSITIONS SPECTACLES...

Où est la vérité ? A l’heure des infox, le chemin semble encore plus obscur. Or ce n’est pas le but mais bien le chemin qui compte. La Semaine de la presse vient de passer comme une ombre. Elle était là pour éclairer. Comme tout le reste. Pris de vitesse. Le flux et le reflux d’infos. Il faut lever la tête et figer le temps pour capter la pensée. Prendre le temps de vérifier. Prendre le temps tout court pour développer l’esprit critique. Multiplier les canaux d’informations. Séance de rattrapage dans ce numéro avec la présidente du club de la presse d’Occitanie. Nos lointains ancêtres passaient deux heures par jour au travail, le reste du temps, ils dansaient, chantaient, méditaient…A méditer, donc. Où en est la laïcité ? On vote des lois mais ce qui nous lie entre frère se perd. Et la crise sanitaire ajoute des barrières. Alors que les dix petits nègres deviennent blacks, politiquement correctement aberrant, et des noirs refusent que des blancs traduisent leurs écrits, idéologiquement radicalement absurde. Les races n’existent pourtant pas, ni le communautarisme. Nous ne sommes qu’une espèce de primates originaire d’Afrique, genre Homo. Alors monsieur Patate perd son titre aussi et l’homme perd la tête. On refait l’histoire et l’on oublie d’où l’on vient pour construire demain. A méditer, encore. Est-ce que le discernement nous ment ? Il est juste là, en équilibre, entre théorie du complot et lanceur d’alerte, caché derrière l’éducation et la raison, ellesmêmes oubliées pour des tas déraisons. A qui profite le crime alors ? A méditer, toujours. De la méditation à la rêverie, il n’y a qu’un voile léger. Comme les voiles de fumée pour réchauffer les vignes du gel avant les saints de glace. Comme il y faut distinguer les écrans de fumée au milieu des vaccins, fakes news, (dé) raisons d’Etat et gels hydroalcooliques. Tout est dans la nuance. L’univers, la nature, donc nos vies, rien n’est binaire. A quelques jours de la profusion colorée du printemps, sachons profiter de ce que Gaston Bachelard parle dans sa poétique de l’espace, « la joie d’habiter ». Qui plus est confiné ! La rédaction

Le RUTHENE Magazine - Magazine gratuit mensuel - DIRECTION DE LA PUBLICATION : Stéphane Sichi - RÉDACTEUR EN CHEF : Stéphane SICHI - RÉDACTION : A. Ruffo, F. Lafon, L. Roustan, L. Thébault- redaction@ruthene-magazine.com - PHOTOS : Patrice Thébault - PUBLICITÉS : 06 23 01 36 25 - CONCEPTION/RÉALISATION : La Nauze Audiovisuel - IMPRESSION : Mérico (Bozouls) - TIRAGE : 8 000 ex - DIFFUSION : ADS organisation ÉDITION : AS 3 Editions - Route de Trinquiès - 12330 SOUYRI - N° siret : 480 863 638 00023 - DÉPÔT LÉGAL : 2610-0398

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ACTUALITÉS

MAI 21 - N° 26

conomie EXPÉRIMENTATION D’UNE PLATEFORME TERRITORIALE : LE PARI D’UN COMMERCE LOCAL EN LIGNE

En mars 2020, le confinement lié à la crise sanitaire sans précédent a mis en péril les commerces, et notamment ceux qui ne disposaient pas de boutiques en ligne. Forte de ce constat et dans le cadre de sa compétence en matière de développement économique, la Communauté de Communes Aubrac, Carladez et Viadène a noué un partenariat expérimental avec une filiale du groupe La Poste pour proposer la plateforme de vente en ligne « Ma Ville, Mon Shopping » sur l’ensemble du territoire intercommunal. L’objectif de cette action communautaire ? Permettre aux commerces de détail, prestataires et entreprises du territoire de créer leur boutique en ligne, de développer la vente en « click and collect » ou en livraison à domicile, d’offrir de nouveaux services à leurs clientèles locales et extérieures et d’inciter la population et les clientèles de passage à « consommer local en ligne ». Renseignements : www.ccacv.fr PRIX DU PATRIMOINE 2021

Le Département de l’Aveyron lance le Prix départemental de la mise en valeur du patrimoine aveyronnais ouvert, suivant les catégories, aux collectivités locales, aux associations et aux particuliers. Ce concours a pour but d’encourager les initiatives de restauration et de mise en valeur du patrimoine ainsi que la création contemporaine. Les dossiers de candidature sont à envoyer avant le 30 septembre 2021 Pour postuler : www.aveyron.fr

LE VÉLO

UN MODE DE DÉPLACEMENT D’AVENIR Le programme AVELO s’appuie sur une convention-cadre liant l’État, l’ADEME et les financeurs. Cette convention définit les objectifs du programme et ses modalités de mise en œuvre (financement, rôles, engagements et responsabilités des parties prenantes, gouvernance, procédure…).

Cet appel à projet est lancé dans le cadre du programme de Certificats d’économie d’énergie (CEE). Le développement du vélo est au cœur des objectifs du Gouvernement avec un objectif de triplement de la part modale pour atteindre 9% de l’ensemble des déplacements réalisés à vélo d’ici 2024[1]. A l’horizon 2030, la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) fixe quant à elle, une part modale à 12%. Le vélo est un mode de déplacement particulièrement efficace puisqu’il contribue à l’amélioration de la qualité de l’air, à la santé, à l’attractivité des territoires, à la transition écologique et énergétique, à l’accès à la mobilité pour tous ou encore à l’emploi. AVELO 2 mobilise 25 millions d’euros pour faire du vélo un mode de déplacement du quotidien dans les territoires péri-urbains et peu denses. 4 AXES SONT PRÉVUS :

Axe 1 : la construction d’une stratégie de développement d’aménagements cyclables Axe 2 : l’expérimentation de services vélo Axe 3 : l’animation et la promotion de politiques cyclables intégrées Axe 4 : le recrutement de chargé.es de mission vélo au sein des territoires

Le dépôt de candidature est ouvert jusqu’au 16 juin 2021. Pour plus d’information : https://urlz.fr/fsCn

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ACTUALITÉS

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ulture FRANCE RELANCE

Le Gouvernement a présenté le plan France Relance. D’un montant de 100 milliards d’euros, il a pour but de redresser durablement l’économie française et de créer de nouveaux emplois. Ce plan s’articule autour de 3 priorités : • l’écologie • la compétivité • la cohésion sociale et territoriale Toutes les informations sur France Relance sont disponibles sur le site internet du Gouvernement. Plus d’infos : www.gouvernement.fr/france-relance #CULTURECHEZNOUS

Archéologie, cinéma, musées, documentaires, spectacles, jeunesse, patrimoine, danse, archives... Dans chacun de ces domaines, le ministère de la Culture et ses opérateurs disposent de ressources culturelles d’une exceptionnelle richesse Ce nouveau site vous propose un voyage artistique à travers toutes les richesses de la culture, en réunissant dans un seul site l’offre en ligne de près de 500 acteurs culturels. Regardez, visitez, lisez, écoutez, jouez, participez... bonne exploration !. Plus d’infos : www.culturecheznous.gouv.fr

TALENTS D’AVEYRON 2021

Pour, la 8ème année consécutive, le Conseil départemental, dans le cadre de sa politique culturelle, a décidé de primer des talents d’Aveyron et de mettre en lumière les initiatives individuelles ou projets associatifs développés dans le domaine des arts et de la culture Plus d’infos : www.aveyron.fr

OPUS 16/3

UNE CRÉATION MUSICALE INÉDITE ET ORIGINALE, LE FRUIT D’UNE AVENTURE HUMAINE MUSICALISÉE ET DE COLLABORATIONS CROISÉES. Le Centre de Réhabilitation Psychosociale Sainte Marie à Rodez (CRPS) s’inscrit dans les innovations en termes de leviers thérapeutiques pour accompagner les personnes sur le chemin tortueux et difficile de la Réhabilitation. Le Groupe les Squatteurs du blues, créé en 2016 pour imaginer une Fête de la Musique sur la petite place dans la rue Combarel à Rodez, a rencontré à plusieurs reprises le public ruthénois avec un immense plaisir à chaque fois renouvelé. Les années passant, les expériences musicales se succédant, ce groupe a souhaité aller plus loin et découvrir les immenses possibilités qu’offre la musique assistée par ordinateur pour la co-composition. C’est ainsi qu’une dizaine « d’acteurs sonores, vocaux et musicaux » va rencontrer Francis Estève, dit Cisco, intervenant en qualité de médiateur artistique versus actions à visées thérapeutiques et musicien compositeur dans le cadre d’un atelier « Création musicale assistée par ordinateur » au côté d’Olivier Rabereau, infirmier psy. référent de l’atelier musique au CRPS. Un projet « Culture et Santé » co-financé par la DRAC, l’ARS, le Centre Hospitalier Sainte Marie de Rodez, l’association ProDiGes élaboré par l’équipe de ProDiGes, du CRPS et le Dr Pierre Kivits. L’idée de la création d’un CD « OPUS 16/3 » émerge tout doucement au fil des séances. Il s’agit bien là d’un processus naturel liée à une envie de sculpter une empreinte témoin d’un instant de rencontre humaine et de créativité, de Vie, de plaisir à partager et faire ensemble de la Musique. Ce projet dessine une entrée singulière des possibles en réhabilitation psychosociale. Très sensibilisée au développement de la Musicothérapie dans divers contextes en termes de proposition thérapeutique innovante, l’Association Euterpe 12 a décidé d’offrir l’espace KERALA aux Squatteurs du blues pour venir y présenter et dédicacer leur album OPUS 16/3. Cet évènement s’inscrit dans les projets Aujourd’hui 2021.

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CÉLINE CAMMARATA

Le journalisme est un pilier de la démocratie

Entretien avec la présidente du club de la presse en Occitanie depuis 2016, pour porter un regard sur ce métier autant aimé que décrié. Etat des lieux sur le quatrième pouvoir, ou contre-pouvoir tout simplement en cette période tourmentée. Pour quelles raisons avez-vous choisi cette voie ? J’ai choisi le journalisme pour écrire. Mon premier poste fut pour « L’éveil hebdo » dans une rubrique politique. Aujourd’hui, en Occitanie comme ailleurs, la presse est en perte de vitesse avec des différences marquées entre zone rurale et zone citadine. Il m’a semblé intéressant de se structurer, de s’appuyer sur l’intelligence collective, et cela correspond à ce que je suis. Le club (fondé en 1984, NDLR) est un révélateur. Il y a une raison d’être d’informer pour la liberté d’expression, c’est la liberté de la presse. C’est un lieu de partage, de défense de la profession et de réflexion. Entretien : André Ruffo Photographie : Olivier Darock

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RENCONTRE

Quelles sont les missions du journalisme ? Le journalisme est un pilier de la démocratie. Notre action phare est de développer l’esprit critique. Par exemple, au lendemain des attentats de Charlie Hebdo, nous avons travaillé avec d’autres clubs de la presse sur le mode d’emploi et mis en place un programme d’action intitulé « jeunes, médias et citoyenneté ». La liberté d’informer, le droit à l’information, est un droit inaliénable. Pour reprendre la tuerie de Charlie Hebdo, cela montre qu’il faut se battre pour ne pas perdre nos acquis. Autre exemple, nous avons mis en place une cellule de veille contre la loi de sécurité globale car des journalistes ont été agressés. L’infox (fake news en français, NDLR) est le cœur de cible, décoder pour dénoncer les théories du complot. Il faut prendre le réflexe de vérifier. Rester vigilant, attentif, curieux, avoir l’esprit critique bien aiguisé. Les informations se multiplient, cela demande de faire plus le tri. Par exemple, pendant la période des Gilets jaunes, nous sommes restés actifs pour informer, choisir, éclairer et multiplier l’information à travers les angles et les supports à disposition. La pandémie avec confinements à répétition et couvre-feu ajoutent à cette complexité, comment se passe l’exercice de l’information ? Nous constatons une phase de réduction de la voilure. On se plie bien sagement aux règles établies. Il y a une défiance de la population. La période est compliquée. Il y a une remise en cause, on est des dinosaures, il faut évoluer. Nous proposons des formations pour accompagner les outils digitaux. Nous travaillons sur un certain nombre de problématiques, on reste connecté. Cela passe par l’intelligence collective. Le club essaie d’être un initiateur car nous avons tous la tête dans le guidon. Notre reproche est qu’on ne parle pas assez car le club est tenu par des bénévoles ce qui demande du temps et de l’énergie. Mais nous agissons. Nous avons par exemple créé une commission « photographes » dans le but de réaliser un livre sur la Covid pour faire travailler les pigistes et les soutenir en cette période difficile qui accentue la précarité. Nous les accompagnons à travers des formations et des actions. Il existe d’autres pistes. Nous avons créé une commission sur la visibilité des femmes, seulement 3% des sportives sont interviewées. Si nous développons le sport féminin, cela ouvre un nouveau lectorat. Nous sommes ainsi partenaire du collectif Sororistas qui s’adresse aux femmes. Quel message adressez-vous à ceux qui cherchent la vérité ? Il est important de ne pas subir, d’avoir l’esprit critique. Au sein du club de la presse, chacun peut être force de proposition. C’est notre force. Il est important pour les journalistes, conscient qu’ils ont comme tous la tête dans le guidon, d’être force de proposition. On s’adapte. Il est important de maintenir le lien, d’être au courant des besoins.

• 1000 adhérents • 280 pigistes Siège à Montpellier : 1 place du Nombre d’or Tel. 04 67 65 39 09

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Depuis l’avènement du numérique (une vingtaine d’années aujourd’hui) et les réseaux sociaux, c’est bien sûr ces derniers qui arrivent en haut du podium. C’est d’autant plus vrai pour les jeunes. Les réseaux sociaux sont le premier moyen d’information des 15-34 ans. Ils les utilisent quotidiennement pour 71% d’entre eux, selon une étude de Médiamétrie commandée par le ministère de la Culture (en 2019). En règle générale, les études successives de médiamétrie montrent une baisse de la confiance plutôt « vertigineuse » dans les médias. Allumer la télévision n’est plus un réflexe, sauf dans les moments de crise nationale et les mouvements sociaux, notamment les Giles Jaunes. Ces derniers ont boosté l’utilisation des réseaux sociaux. Les « complotistes » n’ont jamais été aussi nombreux, depuis. En terme de supports, les Français se connectent davantage sur leur smartphone que sur leur ordinateur, quand les podcasts made in France sont en plein essor ! En Aveyron, département riche en supports médiatiques, on retrouve les mêmes tendances. A ceci près que la population vieillissante continue de faire confiance aux journaux papiers. Les Aveyronnais restent fidèles à leur télévision locale, France 3 Quercy Rouergue et aux radios locales. Dossier réalisé par K. Hina et F. Torralba Photographies : P. Thébault

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LE DOSSIER

La télévision régionale France 3 cultive une ligne éditoriale de proximité. Elle profite de ses nombreux journaux pour aborder l'actualité nationale et internationale, dans son programme du 19-20. Mais son ADN s'inscrit résolument dans la proximité qu'elle offre à ses téléspectateurs. Pour cela, la télévision offre des émissions régionales. Ce qui la différencie des autres télés du groupe France Télévision, c'est également son décrochage local, et ce sur toute la France. Ce journal qui balaye l'actualité départementale dure 7 minutes. Il débute à 18h53 ! En Aveyron, France3 Quercy Rouergue réalise son décrochage pour le Lot et l'Aveyron. « Nous avons une équipe rédactionnelle à Cahors, une autre à Millau et deux autres équipes à Rodez », explique Corinne Lebrave, rédactrice en chef adjointe. Basée à Rodez (Quartier de Bourran), la journaliste manage ses équipes à Rodez, tout en restant en lien direct avec la rédaction en chef à Toulouse. Tous les jours, les journalistes calent une conférence de rédaction « pour sélectionner les dossiers dans l'actualité et d'autres de proximité. Comme les autres médias, nous choisissons des sujets d'actualité locaux, tout en gardant un œil sur les dossiers au long court. En ce moment, nous surveillons bien évidemment les dossiers de Bosch ou encore la SAM », ajoute Corinne Lebrave. Forte de ses équipes à Cahors, Rodez et Millau, rien n'échappe à l’œil de France 3 Quercy Rouergue. C'est d'ailleurs ce qui plaît aux téléspectateurs fidèles. « On n'imagine pas le nombre de personnes qui nous écrivent. Que ce soit des élus, des décideurs, des particuliers ou des associations, nous prenons le temps de leur répondre pour leur expliquer la façon dont on travaille. Souvent, ils nous comparent à la presse écrite », confie Corinne Lebrave. Cette dernière tente alors de faire comprendre la différence entre les deux médias, notamment en termes de besoin d'images. « C'est pour cela que nous ne couvrons pas systématiquement les conférences de presse, sauf exception », déclare la rédactrice en chef-adjointe. Avec l'arrivée du numérique, France3 Quercy Rouergue doit sans cesse s'adapter, même si l'antenne peut compter sur un public aveyronnais très fidèle. « On le voit d'autant mieux que maintenant des Aveyronnais nous écrivent sur nos sites depuis l'étranger ! », se félicite Corinne Lebrave. Pour contenter les téléspectateurs fidèles et les expatriés, France3 offre la possibilité de voir et revoir ses émissions préférées en replay L'une des plus anciennes chaîne locale - France3 Midi-Pyrénées a commencé à émettre le 15 décembre 1957 (depuis le Pic du Midi) - ne cesse de s'adapte à l’évolution des médias et surtout aux nouvelles façons de s'informer. La télévision locale est aujourd'hui sur la toile, bien évidemment, mais aussi sur tous les supports via des applications (tablettes, smartphone et les réseaux sociaux y compris Twitter…). Et si la presse écrite fait des vidéos, France3 écrit ses articles et ses reportages, sur ses sites... Quercy Rouergue reste aux aguets de l'information et sur tous les fronts !

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Le groupe la Dépêche du Midi constitue un mastodonte de l’information régionale et de proximité. Au niveau national, il se classe quatrième, dans sa catégorie. Déjà présent en Aveyron, il est devenu incontournable depuis le rachat des Journaux du Midi en 2015. Concurrent direct des titres Midi Libre et de Centre Presse, depuis qu’ils sont tombés dans l’escarcelle du groupe dirigé par Jean-Michel Baylet, le monopole de la Dépêche est avéré, dans le département. Par ailleurs et en Occitanie, le groupe contrôle également l’Indépendant, Midi Olympique, La Nouvelle République des Pyrénées, Le Petit Bleu d’Agen, Dépêche News (agence de presse créée en 2003), le Villefranchois-du-Rouergue, La gazette du Comminges (à Saint-Gaudens), Le journal de Millau. Le groupe détient également des sites internet d’informations régionales ou spécialisés (la Dépêche interactive, Rugbyrama.fr) etc. En dehors de l’information, la Dépêche s’intéresse à l’événementiel (via Dépêche Events). Elle est force de proposition sur de grands événements culturels et sportifs, dans toute la région Occitanie. Le groupe se déploie aussi dans la région via ses régies publicitaires grâce notamment à l’Agence, O2 Pub ou encore Midi Media. Sa diffusion cumulée et des plus importantes lui assure là aussi une hégémonie dans le domaine de la publicité et de l’événementiel. En Aveyron, la concurrence tente régulièrement de s’implanter, mais sans grand succès. Sur Rodez, l’hebdomadaire le Ruthénois n’a pas tenu longtemps. Tout récemment, le site Digital News s’est essayé à son tour, en vain, quand Le Petit journal et l’Hebdo font de la résistance. Aujourd’hui, si personne ne se lance sur le papier, d’autres ont fait leur place au soleil sur le net. Il s’agit, par exemple, de Media 12. Ce média sur la toile est spécialisé dans l’actualité économique en Aveyron. Au sein du groupe la Dépêche du Midi en Aveyron, c’est sans conteste le journal Centre Presse qui arrive tout en haut du podium (en termes de diffusion). Il est aussi classé n°1 au niveau national (en tant que quotidien d’information générale, à l’OJD, source syndicale Alliance). Ce quotidien historique est intimement lié au département. Il rayonne principalement sur Rodez et le Nord Aveyron, sur le bassin decazevillois, le Villefranchois et beaucoup moins dans le Sud du département. Le quotidien dont l’ADN est la proximité avec ses lecteurs se targue d’un taux d’abonnement record. Et comme tous les médias du département, Centre Presse a pris aussi le virage numérique en 2013, en créant un site numérique (www.centrepresseaveyron.fr), ainsi qu’une application Ipad et androïd. Le quotidien a également lancé une nouvelle version, de son supplément l’Aveyronnais du dimanche. Ce supplément hebdomadaire s’adressait aux Aveyronnais de Paris. Il avait été supprimé après 2008 (quand Sud-Ouest avait acheté les Journaux du Midi). C’est donc fort d’une rédaction de journalistes professionnels basés au siège à Rodez et de centaines de correspondants que le journal Centre Presse continue sa mission d’informations auprès de ses lecteurs. Ce maillage de l’Aveyron permet au quotidien d’aborder l’actualité dans quasiment tous les petits villages et bourgs, tout en offrant une couverture sportive, politique et nationale.

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LE DOSSIER

L’Empaillé est né d’un constat : «... partout c’est le même cas. Ici comme ailleurs, on a des gros groupes de presse, tenus par des grandes fortunes. Conséquences, il manque des voix discordantes, il manque du pluralisme, des relais, pour parler, entre autres, des luttes sociales...». Nous dit Simon Grysole membre cofondateur de l’Empaillé. Nous sommes en Occitanie, et le point de mire est le groupe La Dépêche. L’Empaillé est né en 2016 dans le vallon de Marcillac. Une terre riche d’associations et une zone d’accueil pour un retour à la terre, à l’autogestion et aux marginaux du système libéral. Qui se retrouvent pour vivre une autre vie, dans l’entraide, la solidarité, le moins consumérisme et un besoin vital de démocratie, la vraie, celle où la souveraineté émane du peuple. A l’origine du journal, quatre ou cinq personnes. Le titre : L’Empaillé. En terme populaire, s’empailler c’est de disputer, débattre avec passion, sans courtoisie. Le choix un journal papier, qui attendra le lecteur sur les présentoirs, sans faire du bruit : un peu inerte, autrement dit empaillé. «...c’est un journal local d’infos, d’enquêtes, de contre informations. Un journal indépendant, sans actionnaire ni publicité, avec une ligne politique claire, du côté des luttes sociales, du monde militant et syndical. C’est sûr qu’il y a un partie pris que l’on ne cache pas si on lit le journal...». Barre à gauche toute. L’Empaillé se voulait trimestriel, mais finalement il paraît de façon informelle. La faute au gros «travail» de rédaction, et de relecture de certains articles, par des concepteurs qui sont tous bénévoles. Des bénévoles pas forcément disponibles, puisque tous ont des activités ou des professions à côté. En cinq ans, huit numéros de L’Empaillé sont sortis dans les kiosques. Au début, L’Empaillé a tiré à six ou huit mille exemplaires et était lu en Lozère, dans le Lot et l’Aveyron. Le journal s’intéresse à tous les débats qui traversent la société. Et en premier, en bon adversaire, au groupe La Dépêche. La Dépêche à laquelle il reproche ses choix éditoriaux, son manque d’enquêtes et son soutien actif à la Macronie. Le dernier numéro de L’Empaillé évoque l’histoire de ce journal, ses compromissions avec le gouvernement actuel. Souvent mal perçu par ses lecteurs. L’Empaillé, rend compte de dossiers locaux, comme les luttes de l’Amassada, le projet de stockage de déchets, mais aussi, des sujets nationaux ou internationaux, qui amènent à d’autres analyses que celles transmises par la presse en général et incite aux débats d’idées. Ecologie, agriculture, culture, en fait rien n’est étranger à L’Empaillé. Fort de son courrier de lecteurs et de ses abonnés, le dernier numéro de L’Empaillé s’ouvre à l’Occitanie. Le journal - dorénavant trimestriel - est présent dans douze départements pour secouer l’information traditionnelle. Le numéro de Mars a été tiré en 29000 exemplaires. «... on sort du journal militant où l’on aurait une ligne un peu stricte. On peut accueillir des gens qui ne sont pas sur notre «ligne politique», mais qui écrivent des papiers qui nous intéressent ...» Après cinq ans d’existence, L’Empaillé a quatre cent cinquante abonnés, dont cinquante ont adhéré dans les dernières semaines. Une preuve sur l’envie ou la volonté d’information des citoyens, à la recherche d’une presse libre, conçue comme un contre-pouvoir.

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Radio Saint-Affrique Elle a démarré en 1981, « autour d’un thème fédérateur : la liberté d’expression dans la région ». 
Quarante ans plus tard, le média associatif conserve cet esprit. Des animateurs bénévoles proposent différentes émissions et chroniques. Une équipe de salariés, techniciens, animateurs, journaliste complète la grille des programmes

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LE DOSSIER Les Aveyronnais s’informent aussi via les radios. Ce média qui a traversé les temps sans prendre une ride, s’est aussi adapté au numérique. Plusieurs radios locales ou très locales se partagent les fréquences et les auditeurs aveyronnais. La plupart sont nées en 1981, grâce au mouvement des radios libres et la fin du monopole de l’État.

Parmi les radios les plus écoutées en Aveyron, citons : CFM. Elle a vu le jour à Caylus, dans le Tarn-et-Garonne, en 1981. CFM est portée par des bénévoles passionnés. Elle diffusée dans trois départements. Elle compte environ 10 000 auditeurs. Sur sa grille figure une bonne vingtaine d’émissions de variétés ou magazines musicaux, et des programmes d’informations. Elle est teintée d’une ambiance tournée vers « le pays, le rock et l’info », selon ses propres slogans. Elle fonctionne en réseau, mais réalise des émissions de proximité dans chaque région. À Rodez, le studio s’est installé en plein centre-ville et propose chaque matin une matinale 100% aveyronnaise et ruthénoise : infos-services, agenda de la journée, météo, point-emploi... À midi, place aux associations et acteurs économiques et culturels qui font l’actualité départementale.

Radio TEMPS RODEZ Créée en 2008 dans les locaux du lycée Louis-Querbes à Rodez, Radio-Temps se définit comme une « radio sociale de proximité ». Locale et généraliste, elle est ouverte à tous, toutes les cultures et toutes les musiques. Le média propose des flashes infos, des magazines, des reportages, du sport et des programmes jeunes. C’est aussi une radio qui permet aux jeunes et moins jeunes de se former à ce média.

Radio Totem Radio Totem est à la fois régionale et départementale. Elle est basée dans l'Aveyron, tout en étant leader du Sud Massif-Central. Elle couvre notamment tout le Quercy-Rouergue jusqu'à la Corrèze, la Haute-Loire mais aussi l'Hérault, le Gard et la Lozère. Fidèle à son slogan "Totem, tous les tempos de la radio", le média propose un large spectre musical et tire son épingle du jeu, dans son traitement de l'actualité locale et ses émissions spécifiques. Son site Internet (très bien conçu !), permet de retrouver facilement les podcasts et les différentes infos.

Radio Larzac La radio est très ouverte et associative. Elle ne diffuse pas de publicités. L’idée de cette radio est née en 2003, dans le cadre de la lutte du Larzac et pour le rassemblement anti OGM. Un événement historique organisé par la Confédération Paysanne et son porte drapeau José Bové. Mais en réalité, la radio a furtivement préexisté à cet événement. Car c’est dans le cadre de la lutte historique du Larzac, qu’elle avait émis de façon clandestine, durant ...deux jours ! Aujourd’hui, comme hier, la radio se situe clairement dans une dynamique sociale. 17


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Parmi les supports médiatiques alternatifs, on trouve le Podcast. C’est un contenu audio numérique que l’on peut écouter n’importe où, n’importe quand, grâce à la technologie du flux RSS. C’est le journaliste britannique Ben Hammersley qui, a inventé, par hasard le mot podcast (contraction d’iPod et de broadcast : diffusion) dans un article du journal The Guardian en 2004. Depuis, les jeunes urbains se sont emparés de ce média, soit pour en réaliser des contenus, soit pour les consommer. Dans l’Aveyron, c’est la journaliste Lola Cros qui s’est saisie de ce média alternatif. « Avant de me lancer en free-lance, j’étais journaliste dans le groupe Midi-Libre. Avec le podcast, je veux archiver les voix de l’Aveyron où il y a une tradition de l’oralité importante. Mon projet coïncide aussi avec une époque où les gens ont une appréhension vis à vis des journalistes. Il y a une défiance certaine car beaucoup pensent qu’il y a une manipulation de l’information », ajoute la jeune professionnelle. Et d’ajouter « avec le podcast, il y a un peu de montage, mais on tend le micro. C’est un format qui peut atténuer la méfiance vis à vis de la manipulation de l’information ». Grande consommatrice et très friande de podcasts, Lola Cros lance alors sa propre émission. Elle l’appellera « Finta ». Elle l’a diffusé régulièrement sur son sa page Facebook. Ce média est plutôt écouté par des jeunes (25-35 ans). Lola Cros espère le développer en milieu rural. Pour ce faire, elle sillonne la campagne aveyronnaise à l’affût de reportages pertinents. Les hommes et les femmes sont au cœur de ses sujets. Ils racontent leur bonheur, leurs aventures d’installation dans des exploitations alternatives, leur satisfaction de faire aboutir leurs projets, dans des productions agricoles, des restaurants solidaires ou la fabrique des lois, pour les députés. La jeune journaliste ruthénoise fixe ainsi une image sonore du département, à longueur de reportages. « J’ai des retours très positifs de mon travail. Le podcast permet d’aller chercher des Aveyronnais expatriés. Je leur apporte l’accent aveyronnais là où ils se trouvent. Certains m’ont envoyé des posts de New York ou de la Nouvelle Calédonie », confie Lola Cros, avec un sourire. La jeune journaliste, indépendante, espère valoriser son travail plus tard. Aujourd’hui, elle continue à arpenter l’Aveyron pour sa collecte de podcasts. « Qui sait ? Un jour je pourrai restituer ces entretiens sur papier ? Ou peut-être réaliser une exposition sonore ? », s’interroge la journaliste, qui n’en est qu’à ses débuts pour l’exploration du podcast et ses multiples possibilités.

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LE DOSSIER

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PORTRAIT RENCONTRE

Un skate sous les baskets, le doigt sur le clic d’un appareil photo, c’est l’image d’un Cyril Hatt lycéen telle qu’il l’a développée au fil des ans. Il ne souhaite certes pas que cela devienne un cliché, mais malgré tout, c’est très révélateur de son cheminement artistique. La photo surtout, qui lui a tapé dans l’œil à ce moment-là. « Je suis depuis toujours fasciné par la photographie, dit-il, qui attrape quelque chose et qui la fige dans le temps. C’est une sorte d’objet mystérieux. » Ruthénois installé aujourd’hui à Saint-Jean-de-la-Blaquière dans l’Hérault, Cyril photographie à tout va depuis ce temps-là, toujours, en mode argentique, en format 10x15, celui de la carte postale. Une vraie boulimie, comme il dit, des clics en séries, et quand vient le numérique, il l’utilise, sans lâcher le support initial, la bonne vieille photo papier, gardant même les photos ratées, les épreuves, les essais. « Ce qui m’intéressait, c’était le matériau plus que l’image. Les combinaisons des deux, c’était magique. » L’image maîtrisée, il lui fallait à présent dompter le papier. « Je peignais sur les photos, je jouais avec la transparence, je fouillais dans les poubelles des photographes, j’allais jusqu’à attaquer l’image physiquement, la déchirer, la froisser… J’essayais d’aller dans la matière. » Quelque chose devait forcément naître de ce triturage de papier mat ou brillant autant que de méninges, mais Cyril se tapait (doucement) la tête contre le mur de l’Eurêka à la manière du héros qu’il a incarné tout à fait confidentiellement, dans cette période, dans un long-métrage réalisé avec un appareil photo. Aussi un homme en quête d’un but. Mais le mur de l’Eurêka finit par tomber comme à Jéricho, et la lumière vint, de tout près. : « Un copain qui me voyait chercher m’a dit d’essayer de faire un objet en trois dimensions. » Le déclic. Une agrafeuse vint rejoindre l’appareil photo, et la première création vit le jour. Cela aurait pu être un skate-board, mais ce fut… une paire de baskets. L’évidence aussi : « Depuis, je répète l’opération de manière systématique. Et cela dure depuis 15 ans. » De photographe, « je surfe un peu sur tous les genres, photographe, sculpteur, mais c’est aussi de l’architecture avec des photos. » Et pourquoi pas aussi avec la chirurgie, façon Frankenstein, et recréant une chose avec des bouts de chair ou de papier. Prendre l’objet sous toutes les coutures, le défaire dans l’abstrait, et lui redonner vie par la suite. Idem, mais autrement. « Je n’interprète pas beaucoup les choses, je les copie, mais je ne suis pas dans la reproduction, je les traduis, je leur donne un deuxième regard. » Depuis la première paire de baskets, des milliers d’objets sont nés à nouveau sous l’agrafeuse de ce chirurgien photosculpteur. Peut-être des dizaines de milliers : l’une de ses derniers ouvrages, par exemple, consiste en un banc… de 3000 sardines. Des objets, des animaux mais aussi des hommes et des lieux : masques, corps humain quasi-grandeur nature avachi dans un abri, ou encore minotaure, exposé au château de Goutelas dans la Loire. Ou encore le comptoir du café de la Paix, qui est revenu dans son berceau ruthénois après avoir été créé… en banlieue parisienne. « J’aime bien téléporter les choses, des lieux familiers que je recrée ailleurs. Comme la grotte de Lascaux par exemple : l’originale est fermée et on ne visite que la copie. Il y a l’ambiance, il y a l’esprit, même si ce n’est pas la véritable. » Cyril Hatt est prêt à « photagrafer » beaucoup encore, semble-t-il… Laurent ROUSTAN

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MAI 21 - N° 26

UN NOM... UN LIEU, UN MONUMENT...

Un majoral du Félibrige

Texte : Fabien Lafon

Joseph Vaylet, c’est un nom qui résonne chez les occitanistes en Aveyron. Collectionneur, écrivain et poète, il a toujours eu un amour inconditionnel pour la langue et la tradition occitane en Rouergue. Ce nord aveyronnais, né en 1894 à St Geniez d’Olt, fit ses études au collège d’Espalion. Personnage atypique à la fois complexe et attachant, il se distingua par sa véhémence à défendre la lenga nostra. Il créa notamment le Grelh Rouergat en 1921 avec ses amis Bouissou, Henri Mouly, Jean Boudou ou encore Georges Girard. Il devint félibre en 1933 puis grand majoral en 1955. Son engagement pour la langue d’oc lui permit d’obtenir la Cigale d’Or. Auteur prolixe, fort d’une vingtaine d’ouvrages en français ou en occitan, il était devenu un acteur incontournable du giron occitaniste. Curieux et passionné d’histoire, il récupéra toute sa vie des objets issus de rencontres et de partages témoignant de la vie et des coutumes en Aveyron. En 1974, Joseph Vaylet installa définitivement son musée à l’ancienne église St Jean Baptiste à Espalion. Dans un intérieur traditionnel rouergat du XIXème siècle, une collection de bénitiers de chevet et des objets de la vie quotidienne d’autrefois collectés par lui sont les témoins de la richesse du patrimoine local. On peut y trouver aussi la collection du scaphandre qui plonge les visiteurs dans un voyage fabuleux au cœur de l’univers sous-marin. Sa statue en granit gris réalisée par le sculpteur ruthénois Chauchard est exposée dans le jardin du Vieux Palais à Espalion. Il décéda à l’âge de 88 ans. Son musée est l’un des joyaux de la ville et sa notoriété s’étend dans tout le département et au-delà.

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Photo : Franck Hamel - Marques et modèles déposés.

Authentique couteau de vigneron

le-liadou.com Atelier et boutique 17 quai du Cruou - 12330 MARCILLAC-VALLON 05 65 67 15 12


LA RECETTE DU MOIS

MAI 21 - N° 26

GIGOT DE 7 HEURES

15, Avenue Cabrol 12300 DECAZEVILLE

05 81 46 91 11 Préparation : 20 mn Cuisson : 7 h

Pour 6 personnes • 1 gigot d’agneau environ 1,5 kg • 120 g de carottes • 180 g d’oignons • 300 g de tomates pelées • 1 bouquet garni ( thym, burier, romarin ) • 1 bouillon volaille ( 1 cube ) • 6 cl d’huile d’olive • 6 cl de cognac

Etape 1 : Saler et poivrer Saler et poivrer le gigot, le faire revenir dans l’huile chaude.

Étape 2 : Déposer le gigot dans une cocotte, mettre carottes, tomates, oignons et bouquet garni, cognac et vin blanc..

Étape 3 : Faire cuire 7 heures à 120°/ 140° - thermostat 4/5

Étape 4 : Surveiller la cuisson et rajouter de l’eau si nécessaire. Rectifier l’assoisonnement.

• 30 cl de vin blanc • sel et poivre

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MAI 21 - N° 26

SORTIE

EXPOSITION VIRTUELLE

SORTIE NATURE ET DÉCOUVERTE

EXPOSITION VIRTUELLE

EXPOSITION VIRTUELLE

LE PALAIS DES DOGES

VISITES VIRTUELLES EN OCCITANIE

CORPS EN MOUVEMENT MUSÉE DU LOUVRE

Le Palazzo Ducale est le symbole même de Venise, sur la place Saint-Marc, à proximité du célèbre Ponte dei Sospiri. Chef-d’œuvre de l’architecture gothique, le palais des Doges est une structure impressionnante composée de couches d’éléments de construction et d’ornements, de ses fondations originales des XIVe et XVe siècles aux importantes adjonctions maniéristes de la Renaissance et opulentes.

Les visites virtuelles invitent à une découverte interactive du patrimoine de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée.

Pénétrez dans les salles du musée, contemplez les façades du palais et admirez la vue ! Le Louvre vous invite à une visite virtuelle.

Place des Carmes à Toulouse, Abbatiale de St Savin, Village de Najac, Tour des rois d’Aragon à Millau, Les jardins de Tarbes..

le musée du Louvre invite un art vivant : la danse. À travers différents matériaux et techniques, comment les artistes ont-ils relevé le défi de la représentation du mouvement ?

https://urlz.fr/ftHA

https://urlz.fr/cfrA

https://urlz.fr/ewC9

LE PUY DE WOLF Certains prendraient le Puy de Wolf pour un ancien volcan, d’autres pour un terril issu de la mine toute proche tant sa couleur rouille et sa forme dénotent avec le paysage ambiant. Pourtant le Puy de Wolf n’est ni l’un, ni l’autre. Sa roche aux jolis reflets verts, la serpentinite, est une rareté géologique qui chamboule la vie des plantes. La végétation y est discrète et capable de résister à la toxicité du sol et au vent qui balaye souvent cette étrange colline... Les habitats naturels, la flore et la faune du Puy de Wolf sont si rares et sensibles qu’il est protégé au niveau Européen via le réseau Natura 2000 ! A l’occasion de la Fête de la Nature, la communauté de communes de Decazeville et le CPIE du Rouergue vous invitent à découvrir ce site exceptionnel ! Prévoir vêtements adaptés et chaussures fermées.

NOS COUPS DE CŒUR

LE PUY DU WOLF 12300 Firmi

samedi

23 Mai 2021

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