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I.2- La récitation des lieux, une ère racontée et un rituel pratiqué

I.2- La récitation des lieux, une ère racontée et un rituelle pratiqué

I.2.1- Le mythe, autour de la genèse de lieux

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De tout temps, l’homme s’est intéressé aux récits et mythes. Ce qu’il y a de particulier à l’époque actuelle. Tout mythe serait une combinaison de mythèmes, organisés dans un récit. De cette manière, chaque mythe a des invariants (mythèmes), qui sont disponibles pour de nouvelles dispositions, c’est-à-dire pour les variétés infinies. L’organisation dualiste constitue le mythe fondamental, d’où les histoires originales sont écrites.

Chaque mythe, histoire, récit, a un lieu où se déroule ses évènements. Tout mythe a une origine, une religion, une époque, une ville, un quartier, une rue … un lieu d’appartenance. Définir un «lieu» est une étape clé dans la mesure où cela a un caractère hautement polysémique. Le terme est couramment utilisé dans la vie quotidienne («C’est un bel endroit», «c’est mon lieu d’origine», etc.). « Ce fut donc la découverte du feu qui amena les hommes à se réunir, à faire société entre eux, à vivre ensemble, à habiter dans un même lieu. » (Vitruve, De l’architecture, livre II, trad. Ch.-L. Maufras, Paris, 1847.)

Selon le contexte, le récit s’applique aux différents espaces comme une région, une ville, un quartier, une rue, une maison, une chambre. Il fait référence de ce fait à plusieurs échelles et peut concerner de nombreux environnements réels et virtuels. Pour Marc Augé: le « lieu anthropologique » est la construction concrète et symbolique de l’espace. Les lieux alors selon lui sont : identitaires: la notion d’appartenance, relationnels: on partage avec d’autre l’inscription au sol, historiques: l’habitant du lieu anthropologique vit dans l’histoire, dans un espace où ses ancêtres ont laissé des traces.

Ils doivent donc être considérés comme une alchimie complexe découlant des méthodes de

représentation et de l’expérience des individus dans les parties des espaces qui présentent des caractéristiques à la fois matérielles et symboliques. Les lieux ont des structures, des fonctions - le simple fait d’être un référentiel spatial leur

donne une raison d’être - et des caractéristiques symboliques dont les représentations peuvent varier entre les individus. La spécificité des lieux (telles que la réalité tangible et relative) est largement basée sur la qualité d’entre elles. Pour Yi-Fu Tan, l’un des fondateurs du courant humaniste, les lieux peuvent donc être associés à des valeurs positives ou au contraire à la méfiance ou au rejet.

Sur ce socle, un «sens du lieu» est créé, qui varie, par exemple, selon un caractère quotidien (interne) ou, au contraire, étranger (externe). Ensuite, il est possible de distinguer un sens du lieu authentique. Le résultat d’une expérience directe faite par l’individu, a tenu la signification de la place «artificielle», indirecte et formatée par des conventions sociales ou des stéréotypes collectifs.

Et, en contrepartie, ce lieu aura une spécificité grâce à des récits et à des mythes. Le récit a plusieurs types : sacré, religieux, imaginaire, artistique. On le trouve dans des danses, des pièces de théâtre, dans l’art et dans l’architecture.

Prenons l’exemple des danses saintes qui permettent de communiquer avec le Dieu

divin ou les divinités - si cela est dirigé directement vers lui et prenons certains attributs pour prendre des propriétés bien entretenues à utiliser les qualités sophistiquées qui disent son

histoire et qui payent ses exploits. Il semble que le point commun à toutes ces variantes est la réalisation d’un autre État,

atteignant l'universalité, qui donne au-delà de l’Esprit, la réalisation d’un état mental pour surmonter la réalité dualiste (bon/mauvais, thème/objet, moi/l’autre, etc.): vers une promesse de paix et joie profonde. Selon le moine Matthieu Ricard Bouddhiste, l’art sacré peut être

défini comme «une expérience directe de la paix intérieure, sans attachement à la solidité illusoire de l’ego et du monde phénoménal.»

(Ricard, Matthieu, Moines danseurs du Tibel op. Cil., p. 35)

I.2.2- La récitation des lieux, un rituel pratiqué:

Les termes «rite», «rituel», dont nous venons de dessiner l’origine et que les champs ne sont pas faciles à définir, d’autant plus qu’ils correspondent à un concept transdisciplinaire

situé dans des ethnologues, des sociologues, des psychologues sociaux, des psychologues, des étoiles. Sans parler de bon sens qu'ils utilisent parfois injurieusement.

Pour obtenir une définition légèrement cohérente et spécifique, vous devez d’abord évoquer la signification de ces termes dans ces différentes disciplines, puis montrer ses relations avec plusieurs notions adjacentes, souvent associées aux mêmes processus.

- L’ethnologie et les rituels de sociologie désignent un ensemble (ou un type) de pratiques prescrites ou interdites, liées aux croyances, cérémonies et célébrations magiques et/ou religieuses, selon les dichotomies du sacré et du profane, du pure et impure. Ces pratiques ont causé l’observation et l’interprétation des deux chercheurs français (Durkheim pour LeviStrauss) que les anglo-saxons (de Frazer à Turner) pour ne citer que quelques noms d’un corpus d’œuvres.

- La psychologie sociale se concentre principalement sur la dimension interactive de la ritualité qui fait référence à certains aspects de la vie quotidienne, en se concentrant sur la signification de la vie et le niveau de conscience des conduits dans les acteurs.

- la psychanalyse, malgré la reconnaissance de la fonction collective des rituels, est principalement intéressée par leurs formes et leurs fonctions privées: approche adoptée par

l’individu dans le contexte des situations mondaines dans le cadre d’essais et d’obsessions

plus ou moins névrotiques (au niveau, pour Exemple, régime, inodore ou vêtements).

En donnant l’exemple des danses sacrées tibétaines : Les danses tibétaines sont pleines de symboles.Quand un danseur dans un cerf masque crée une effigie avec l’ utilisation d’ un sabre, il n’est pas un acte violent, mais plutôt l’ éradication de l’ego par l’ utilisation des connaissances. Les danseurs qui sont poursuivis par la couleur charivarie ne sont pas soumis à une « chasse aux démons » . Cependant, ce sont les mouvements

énergétiques qui donnent lieu à une activité mentale dans laquelle notre esprit est toujours agité. La danse silencieuse qui suit symbolise la paix intérieure qui a surgi à la suite de l’ appréhension des pensées discursives. ( d’aprés RICARD, Matthieu, Ibid., p. 35.)

Figure 5: Moines bouddhistes dansant les maitres des cimetières Photographie prise par Matthieu Ricard Source : RICARD, Matthieu. Moines danseurs du Tibet, Paris, Albin Michel, 1999.

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