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GHAZA

Une agression visant à établir le fait accompli de l’occupation israélienne

LakoomInfo Mensuel d’information générale - N° 35 - Juin-Juillet - 2014 - Prix: France 2• - Algérie 200 DA

Un homme, une femme

Deux ministres algériens pionniers du

changement Férial BENTCHIKOU FURON

Présidente du mouvement FARR

« Notre mouvement est le lien entre les deux rives »

L’été au Maghreb Il y a le soleil, la mer et... le Ramadhan

Le Djurdjura vous accueille dans un cadre lounge kabyle ô musiques douces des montagnes du Djurdjura…

Couscous Tajines Carte de grillades Méchoui tous les week-ends OUVERT 7/7 Chez Mr OUKOUKES Said 370 place du Barlet 59500 Douai France Tél 03 27 88 74 65

Devant l’impuissance arabe, musulmane et mondiale

L’immense malheur du peuple palestinien

Mohammed CHOUAKI

M

algré les innombrables manifestations à travers le monde, Israël n’a pas cessé de semer la mort à Ghaza. Doté d’une grande force de frappe, soutenu, directement ou indirectement par les puissances mondiales, Israël a tué, une nouvelle fois, des centaines de Palestiniens dont de nombreuses victimes civiles.

Le Hamas, le mouvement politico-militaire palestinien a fait, quant à lui, des dizaines de victimes militaires israéliennes. Cette opération militaire israélienne dépasse donc celle de 2009 qui avait également apporté tant de malheur aux habitants de Ghaza. Cette fois, le nombre de blessés parmi la population palestinienne se comptent par milliers.

1650 Palestiniens ont été tués et plus de 7.000 blessés en 26 jours d’offensive israélienne sur la bande de Ghaza, un bilan qui continue de s’alourdir par le pilonnage de Chajaya. La plupart sont des civils, selon l’ONU, qui a estimé à plus de 100.000 le nombre d’habitants de Ghaza déplacés.

Un soldat israélien a été déclaré disparu, et son enlèvement a été revendiqué par le Hamas.

Un porte-parole de l’armée israélienne a dit que l’homme, qui faisait partie d’un groupe de sept soldats dont le véhicule blindé a explosé dans le quartier de Chadjaiya, est présumé mort.

Il s’agit d’Oron Shaul, 20 ans.

Les brigades Ezzedine Al-Qassam avaient affirmé détenir un soldat s’appelant «Shaul Aron», donnant son numéro de matricule, ce qui veut dire qu’ils disposent au moins de son uniforme ou de ses plaques militaires.

Tandis que le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni en urgence dans la nuit, a exprimé sa «grave préoccupation devant le nombre croissant de victimes» du conflit dans la bande de Ghaza, Israël poursuit ses attaques. Ainsi un hôpital et une école ont été touchés par des tirs.

En mauvaises termes avec le Hamas, l’Egypte a tenté une médiation entre le mouvement islamiste palestinien et Israël, mais sans succès. La ligue arabe est apparue totalement impuissante et incapable d’une quelconque initiative au moment où les Palestiniens se font tuer.

C’est le cas aussi de tous les autres pays musulmans qui peinent terriblement à avoir, en commun, une démarche politique.

Ainsi le peuple palestinien semble vraiment seul puisque les slogans des uns et des autres, dans les journaux ou encore les réseaux sociaux, ne l’aident pas vraiment.

Soutenus par l’aviation et l’artillerie, les soldats israéliens ont aussi pour objectif de détruire les tunnels construits à Ghaza. D’une façon ou d’une autre, Israël a une forme de soutien des pays occidentaux, à l’instar de la France ou des USA qui ont laissé faire les choses.

Ce cinquième conflit en moins de dix ans à Ghaza montre la survie difficile de la population palestinienne. Pour rappel, c’est la première intervention terrestre de l’armée israélienne depuis l’opération « Plomb durci» en décembre 2008 et janvier 2009, qui avait fait près de 1500 morts côté palestinien. Le Hamas a exigé pour l’instauration d’une trêve, une levée du blocus de Ghaza, l’ouverture de la frontière avec l’Egypte, et la libération de plusieurs détenus. Le Hamas a tiré de nombreuses roquettes en direction des grandes villes israéliennes, dont TelAviv. Ce qui a poussé des compagnies aériennes dont Ait France a annulé leurs vols vers cette ville.

En France, ce conflit meurtrier a suscité de nombreuses polémiques et autres dérives. Dans son éditorial du mardi 22 juillet, le quotidien le Monde, a souligné que « le droit de manifester est un droit ». Cela en réaction à une interdiction d’une marche de soutien au peuple palestinien à Paris. Cette marche interdite avait drainé une grande foule avant de déraper et de se transformer en émeute. Résultat : une journée après cet éditorial, le gouvernement français autorise une marche à Paris pour soutenir le peuple palestinien dans son immense malheur. De nombreuses marches ont eu lieu à travers de nombreux pays mais cela n’a pas abouti à l’arrêt du massacre des Palestiniens.

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Sommaire

www.lakoom-info.com

L’été au Maghreb Il y a le soleil, la mer et... le Ramadhan

FRANCE 06 - La majorité, comme l’opposition, traversent des difficultés 07 - Enquête sur la Société générale 07 - Démantèlement d’un réseau de faux papiers pour immigrés à Marseille 08 - Le retour de Nicolas Sarkozy est remis en question 11 -Relations algéro-françaises La société civile comme recours

Lire également 15 Délicieux f’tour au bord de la mer 16 Le tourisme algérien en quête d’originalité 20 Oran, locomotive de la destination Algérie 22 Maroc... l’heure des festivals pour contrecarrer

l’islamisme 24 L’Office tunisien du tourisme fait du pied à l’Algérie

Un homme, une femme 12 - Férial BENTCHIKOU FURON « Notre mouvement est le lien entre les deux rives »

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Deux ministres algériens pionniers du changement La nomination du gouvernement actuel n’est pas passée inaperçu comme cela a souvent été le cas. Le départ de certains ministres a fait pousser un ouf de soulagement, non seulement parmi les fonctionnaires des départements concernés, mais aussi parmi les citoyens désireux de voir de nouvelles têtes. Deux ministres; un homme et une femme ne tarderont pas à sortir du lot.

EUROPE 14 - Turquie, Erdogan en campagne pour la présidentielle promet un «nouveau départ» pour le pays 14- Espagne, une collision évitée de justesse entre deux avions à Barcelone

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Lakoom Info Revue d’Information Générale

Mensuel d’information générale - N° 35 - Juin-Juillet 2014

www.lakoom-info.net

CHRONIQUE 29- Mohamed Aïssa pourra-t-il ?

VIRTUELLEMENT VÔTRE 30- Vahid, Gaza… et le Ramadhan !

D’ICI ET D’AILLEURS 33- L’Algérien face aux gardiens de sa morale…

MAGHREB ALGERIE 34- 118 morts dans le crash du vol d’Air Algérie au Mali

ANALYSE 43- Une agression visant à établir le fait accompli de l’occupation israélienne

ECONOMIE 44- Dubaï veut construire le plus grand centre commercial du monde 44- 56 milliards de dollars pour 150 Boeing 45- Réserves en Or, l’Algérie au 24ème rang mondial avec 173,6 tonnes à fin juin 45- Chute de plus de 19% des importations des véhicules durant le 1er semestre 2014

SANTE 46- Alzheimer, dépistage grâce à une simple analyse de sang?

47- Cancer de l’œsophage, le tabac en est aussi la cause

34- Oran, une mosquée moderne de 15000 fidèles TUNISIE 35- Jusqu’à 6000 Libyens fuient en Tunisie 35- La Tunisie s’apprête à fermer ses frontières avec la Libye 35- Marzouki accepte la démission du général Hamdi MAROC 36- Le métro de Casablanca tombe à l’eau...

36- Le Maroc espionné par la NSA ?

LIBYE 38 -De nombreux ressortissants étrangers évacués 39 - Les pays voisins de la Libye sont le «maillon fort» du processus de règlement de la crise

AFRIQUE 40 - Le Soudan du Sud menacé de famine dans les prochaines semaines 40- Ebola fait déjà 729 morts

MOYEN-ORIENT Agression israélienne contre Ghaza 41- 1.374 Palestiniens tués en 24 jours

42-Abbas demande à l’ONU de placer la «Palestine sous protection internationale» 42- Navi Pillay: «L’Etat hébreu a violé le droit international à Gaza»

SOCIETE 48- Islam de France ou Islam en France?

CULTURE 49- «Femmes, Islam et Occident»… plaidoyer pour le dialogue 50- Laurence Biava vient de publier un somptueux roman, « Amours Mortes » 51-Les belles créations de Mohamed Arab Ait Kaci 52- Les bénévoles du Festival Hip-hop 2014 de la Seine Saint Denis 53- Institution du Grand prix Guerrouabi de la chanson Châabi algérienne 54- Mohamed Abdelwahab, l’enfant terrible d’Oran est de retour 54- «Welcome To New York», les images fuitent sur Internet 55- Abderrahmane BELHADJ, un guide à perdre la raison…

SPORT 56- Mondial, l’Algérie dans la cour des grands

DETENTE 58

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Revue Mensuelle d’Information Générale 14/11, avenue du Président HOOVER 59000 Lille – France Tél. : 00 33 3 20 60 67 51 Fax. : 00 33 3 20 50 35 06 contact@lakoom-info.com www.lakoom-info.com Fondateur Directeur de la Publication Mohammed CHOUAKI chouaky@lakoom-info.com chouaky@gmail.com Directeur Général Directeur de la Rédaction Hafid CHIBANE hafid.chibane87@lakoom-info.com Hafid.chibane87@gmail.com Rédacteur en Chef Youcef ZIREM yzirem@lakoom-info.com Actualité France Paris Mohamed DJADI m.djadi@lakoom-info.com Nabil ABBES N.abbes@lakoom-info .com Mohamed Bedrani dbedranister@gmail.com Lille Jean Marc DANIELI Jm.danieli@lakoom-info.com Marseille Samir FERHAT samir@lakoom-info.com Toulouse Abdelmadjid KHAOUAH majid@lakoom-info.com Ile de la Reunion Dr FawZia MEKKI Actualités Algérie Amirouche EL HADI, Chahredine BERRIAH, Brahim AHMED, Ghalem BOUHA, Ahmed Saïfi BENZIANE Actualités Mauritanie b.gueye@lakoom-info.com Actualités Maroc Mountassir HAMADA m.hamada@lakoom-info.com Rachid BEDAOUI r.beddaoui@lakoom-info.com Actualités Tunisie Sabrina ELYAS s.elyas@lakoom-info.com Actualités Suisse Sara ZIDANE s.zidane@lakoom-info.com Mohamed CHABOU m.chabou@lakoom-info.com info@incoswiss.ch Diffusion France et Maghreb Analyse Habib KHARROUBI Chronique Kamel DAOUD Lakoom-info France 14/11, avenue du Président HOOVER 59000 Lille Bureau Algérie 5, rue Aspirant Ahmed MOUAED ex : Miraucheaux Miramar 31000 Oran Abonnements France : 14/11, avenue du Président HOOVER 59 000 Lille Tél. : 00 33 3 20 60 67 51 Fax. : 00 33 3 20 50 35 06 Algérie : 5, rue Aspirant Ahmed MOUAED ex Miraucheaux Miramar 31 000 Oran Tél. : 00 213 7 70 35 98 44 Fax. : 00 213 41 40 82 26 Publicité Algérie ANEP Unité Régie Publicitaire 1, avenue Pasteur Alger Tél. : 00 213 21 73 76 78 Anep-regie@wissal.dz Impression Imprimerie Eddiwan – Alger Lakoom-info est édité par Les Editions Chouaky

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35 FRANCE Actualité Près de 84% des Français ne font pas confiance aux partis

La majorité, comme l’opposition, traversent des difficultés Après le relatif échec de la troisième conférence sociale de ce début juillet 2014, suite au boycott de ce rendezvous par 4 importants syndicats, le chef du gouvernement, Manuel Valls, a annoncé que « la loi de finances pour l’année 2015 organisera une baisse de l’impôt sur le revenu dans classes moyennes ».

Le chef du gouvernement, Manuel Valls

Paris Nabil Abbas

L

e premier ministre n’a cepen dant pas donné de détails sur le financement et l’ampleur de cette baisse. Cette « mesure ciblée soutiendra le pouvoir d’achat et la croissance » a-t-il toutefois promis. Le gouvernement français a réussi à voter par l’Assemblée nationale le budget de la sécurité sociale malgré la fronde de certains élus socialistes. En revanche, dans la journée du 8 juillet, les sénateurs ont rejeté le projet de loi de finances rectificative qui prévoit 4 milliards d’euros d’économies. Les voix des sénateurs communistes se sont jointes à celles de la droite pour voter contre la première partie du texte qui porte sur les recettes. Cela aura suffit à bloquer le texte, bien que socialistes et les écologistes aient voté pour.

Le première partie du texte étant rejetée, c’est l’ensemble du projet de loi qui devra donc être repris. La dé-

cision du groupe communiste n’est pas une surprise puisqu’il a fait échouer au Sénat tous les textes budgétaires présentés depuis l’arrivée de Hollande à la présidence. Le PS, majoritaire à l’Assemblée, ne l’est pas au Sénat, et le gouvernement a besoin de toutes les voix de gauche pour faire passer ses textes.

Au moment où la majorité éprouve des difficultés dans son exercice du pouvoir, l’opposition elle aussi n’est pas mieux lotie. Ainsi le principal parti d’opposition, l’UMP, risque de subir de graves conséquences après toutes les affaires qui le traversent.

Ainsi la dette de l’UMP s’élève à 74,5 millions d’euros selon un récent audit.

Ambiance malsaine C’est un chiffre faramineux qui ne cessera pas de gêner cette structure partisane durant les prochaines années. Dans son édition du 9 juillet 2014, le Canard enchaîné a pu consulter une partie des annexes de cet audit. Ainsi, précise l’hebdomadaire satirique, les quatre plus proches collaborateurs de Jean-François Copé, Eric Cesari, Jérôme Lavrilleux,

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Fabienne Liadze et Pierre Chassat «coûtaient en charges et en salaires pas moins de 600 000 euros par an», soit une rémunération moyenne de 10 000 euros mensuels. Les avantages étaient légion pour les proches du chef du parti. Ainsi, JeanFrançois Copé disposait de trois téléphones portables représentant un coût de 8 000 euros annuels. Un montant inférieur aux dépenses en téléphone de l’eurodéputée Rachida Dati, dont la facture s’élevait à plus de 10 000 euros par an. L’une de ses collaboratrices était par ailleurs rémunérée 7 000 euros par mois par l’UMP. C’est dans cette ambiance malsaine, que de nombreux Français ne croient plus en la politique, en tout cas, telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui. Ces différents comportements font, selon les observateurs, le jeu du FN qui continue à dire que tout le monde est pourri, sauf lui, bien sûr. Dans un récent sondage publié par le Journal du dimanche, on apprend que près de 84 % des Français ne font pas confiance aux partis politiques. C’est dire que la pratique actuelle de la politique en France doit être remise en cause.

Actualité

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

FRANCE

Après des plaintes de Kerviel

Enquête sur la Société générale

Une information judiciaire pour faux, usage de faux et escroquerie au jugement a été ouverte à la suite de plaintes de l’ex-trader Jérôme Kerviel contre son ancien employeur, la Société générale, a-t-on appris le 11 Juillet 2014 de sources proches du dossier.

L

a saisie d’un juge d’instruc tion fait suite au dépôt de deux plaintes avec constitution de partie civile, a-t-on précisé, confirmant une information du Monde. La plainte avec constitution de partie civile permet de déclencher l’action publique en s’adressant au doyen des juges d’instruction quand une plainte simple devant le procureur a été classée ou n’a pas reçu de réponse. Estimant que les faits en question «n’ont manifestement pas été commis», le parquet avait demandé à ce qu’il n’y ait pas d’ouverture d’information judiciaire dans cette affaire. Mais le juge est passé outre, selon ces sources. «Le juge d’instruction avait le choix de suivre les réquisitions du parquet. Il ne l’a pas fait», a souligné Me David Koubbi, avocat de Jérôme Kerviel.

Jean Veil, conseil de la Société gé-

nérale, a de son côté dit «n’avoir aucun doute» sur le fait que l’enquête dans le cadre de laquelle la Société générale sera «en toute logique entendue» aboutirait à un nonlieu. Dans un communiqué, il précise que la banque vient de décider de déposer une nouvelle plainte en dénonciation calomnieuse. Jérôme Kerviel, condamné définitivement à trois ans de prison ferme en mars dernier pour une perte record en 2008, a toujours soutenu que la Société Générale savait qu’il prenait des positions vertigineuses non couvertes. Outre ses plaintes pour faux, usage de faux et escroquerie au jugement, il a également porté plainte pour subornation de témoins, volet pour lequel le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire en mai dernier. La Société Générale, condamnée en 2008 par la commis-

sion bancaire à une amende de 4 millions d’euros pour défaut de contrôle, a reconnu des «défaillances» -qu’elle dit avoir réparées- dans son système au moment des faits mais a toujours nié avoir fait preuve de négligence fautive. Jérôme Kerviel purge sa peine à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne). Libérable au plus tard en septembre 2016, il a déposé une demande d’aménagement de peine et espère être placé sous surveillance électronique. Sa demande sera examinée le 29 juillet prochain à Evry.

Marseille

Démantèlement d’un réseau de faux papiers pour immigrés

L

a police aux frontières a déman telé un réseau qui fournissait dans la région parisienne et dans le sud de la France des faux papiers à des immigrés clandestins capverdiens, a annoncé le parquet de Marseille. Un atelier de fabrication a été démantelé à Nemours (Seine et-Marne), où les policiers ont saisi plusieurs centaines de faux documents, deux cents supports vierges, des imprimantes thermiques et des ordinateurs contenant des matrices pour fabriquer des «faux d’excellente qualité». Neuf personnes, principalement des Cap-Verdiens en situation régulière, ont été mises en examen à Marseille et six d’entre elles écrouées entre mai et juin. «Douze personnes détenteurs de faux permis ou de fausses cartes d’identité portugaises ont été interpellées à Marseille fin 2013. Toutes ont indiqué avoir acheté leurs

papiers par correspondance dans la région parisienne pour des sommes allant de 200 à 350 euros», a indiqué Brice Robin, le procureur de la République de Marseille. Un total de 47 personnes ont été placées en garde à vue depuis le début de l’enquête, qui se poursuit. Ces faux ont permis des escroqueries à Pôle Emploi, qui chiffre provisoirement son préjudice à 110.000 euros, mais ont aussi d’ouvrir des comptes bancaires et de contracter des crédits sous de fausses identités. Mis en examen pour «fabrication de faux documents administratifs et usages» ainsi qu’«aide au séjour irrégulier», les faussaires encourent 10 ans d’emprisonnement, 20 pour l’un d’entre eux, un chef d’entreprise cap-verdien de la région parisienne déjà condamné pour les mêmes faits et en état de récidive légale.

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Jérôme Kerviel, l’ex-trader de la Société générale

FRANCE

Actualité

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

Situation politique

Le retour de Nicolas Sarkozy est remis en question

Depuis de longs mois, la droite n’arrive plus à trouver ses marques. La mise en examen pour, entre autres, corruption active, de l’ancien président, Nicolas Sarkozy, accentue encore plus son malaise.

Paris Nabil Abbas

C

’est la première fois que cela arrive en France : la garde à vue, suivie d’une mise en examen pour «corruption active», «trafic d’influence» et «recel de violation de secret professionnel» d’un ancien président de la République. Au moment où il s’apprêtait à revenir dans la scène politique, Nicolas Sarkozy est rattrapé par une affaire qui risque de lui porter durablement préjudice.

Auparavant, son avocat, Me Thierry Herzog, et le haut magistrat Gilbert Azibert, avocat

général près la Cour de cassation, avaient eux aussi été mis en examen. Le délit de corruption active est le plus grave. Le code pénal prévoit jusqu’à 10 ans de prison pour cela. Mais on n’en est pas encore là.

L’avocat de Thierry Herzog, Me Paul-Albert Iweins, a précisé que l’écoute d’une conversation entre M. Herzog et le bâtonnier, chef de l’Ordre des avocats, avait été utilisée. « C’est la première fois au monde qu’on essaye d’utiliser une écoute entre un avocat et le bâtonnier. Donc nous allons nous battre », a-t-il ajouté.

Un autre protagoniste, Patrick Sassoust, également avocat gé-

néral à la Cour de cassation, a été présenté aux juges d’instruction, mais aucune charge n’a finalement été retenue contre lui, selon son avocat. Les enquêteurs soupçonnent un réseau d’informateurs au sein de la justice et de la police de l’avoir renseigné sur les procédures judiciaires le visant. Le premier ministre, Manuel Valls a souligné « que la situation et les faits sont gaves ». En revanche, Alain Juppé qui a des ambitions présidentielles pour 2017, a estimé que Sarkozy est « présumé innocent » et espère que « sa défense montrera son innocence ». Nicolas Sarkozy a passé dix-huit heures de garde

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à vue. C’est une dure épreuve pour l’ancien président qui sait réagir aux conditions difficiles lesquelles lui donnent la volonté de se battre. Mais on estime déjà que son retour en politique est remis en question.

Le financement libyen

C

eux qui mènent leurs in vestigations dans la plus grande discrétion, enquêtent sur un réseau d’informateurs susceptible d’avoir renseigné les proches de Sarkozy, ou l’ancien président de la République lui-même, dans les procédures judiciaires pouvant le menacer, en particulier le dossier Bettencourt.

Actualité

C’est à la faveur de l’enquête sur un possible financement libyen de la campagne présidentielle victorieuse de Sarkozy, en 2007, que des interceptions téléphoniques opérées en janvier et février 2014, ont révélé des faits troublants : l’ex-président et son avocat semblaient ainsi très renseignés sur l’avancée des travaux de la Cour de cassation, alors saisie de la procédure Bettencourt.

Par ailleurs, il apparaît aussi que les deux hommes se savent placés sur écoute, au point de se procurer en toute discrétion, sous un nom d’emprunt, des téléphones portables. D’où l’incrimination de « violation du secret de l’instruction ». Si le contenu des écoutes téléphoniques entre Sarkozy et Me Herzog est extrêmement embarrassant pour les deux hommes, leur implication n’est pas la même. L’ancien président apparaît comme le « donneur d’ordres », bénéficiaire final des informations obtenues, son avocat jouant davantage les intermédiaires.

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

Sarkozy, mais elles révèlent aussi « l’entrisme » pratiqué par l’ancien président ou ses proches pour obtenir des informations sur les procédures susceptibles de le menacer.

Ainsi, révèle le quotidien le Monde, le patron du contre-espionnage français, Patrick Calvar, avait confirmé aux juges que Sarkozy lui avait ainsi personnellement téléphoné, en juin 2013, pour se renseigner sur les avancées de l’enquête liée à l’éventuel financement libyen de sa campagne présidentielle, en 2007.

Les soucis judiciaires de Nicolas Sarkozy s’ajoutent aux soucis que connaît l’UMP après la misse à l’écart de Copé suite à une incroyable affaire de facturation de prestations, justement en relation avec la campagne présidentielle de 2012. C’est dans ce climat malsain que de nombreux militants de l’UMP craignent la disparition de leur parti.

Au même moment, à la radio et à la télévision, des animateurs de ce parti d’opposition, ne sont pas vraiment venus à la rescousse de Nicolas Sarkozy.

Un climat malsain

I

l est à rappeler que les écou tes téléphoniques opérées par les juges Serge Tournaire et René Grouman dans le dossier libyen n’ont pas seulement révélé cette affaire de trafic d’influence.

Elles ont surtout mis en lumière l’existence d’un réseau d’informateurs, au sein de l’appareil d’Etat, notamment dans les institutions policières et judiciaires, dévoué à Nicolas

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FRANCE

Le seul homme politique qui défend ouvertement Nicolas Sarkozy c’est Christian Estrosi, le maire UMP de Nice qui avait décidé le 30 juin dernier de prendre un arrêté « interdisant l’utilisation ostentatoire de tous les drapeaux étrangers » dans la ville. Pour les observateurs, cet arrêté est destiné, à vrai dire, pour les Franco- algériens et pour les Algériens.

Cet arrêté a également reçu l’accord du préfet. Auparavant, la joie des supporteurs de l’équipe de football algérienne avait suscité beaucoup de commentaires, ici et là.

Ainsi Marine le Pen a plaidé pour « la déchéance de la nationalité française » ; tout comme elle a parlé de ce concept honteux de « la nationalité à points ».

Le FN profite ainsi des débordements regrettables de certains supporteurs pour produire un discours politique haineux qui ne fait pas grandir la France des Lumières.

Ce discours était largement toléré et entretenu durant la présidence de Nicolas Sarkozy qui avait libéré la parole xénophobe.

Actualité

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

FRANCE

Relations Algéro-françaises

La société civile comme recours

Contrairement à ce qui s’écrit, ici et là, les relations entre la France et l’Algérie sont toujours à la recherche de l’excellence. Les deux pays ont entrepris des démarches communes, à tous les niveaux, a France est souvent le depuis de longues années.

Paris Nabil Abbas

L

premier partenaire algé rien au niveau économique ; le reste vient naturellement eu égard au long passé commun aux deux pays. En revanche, quand on regarde les relations entre les peuples, entre les sociétés civiles des deux pays, on constate qu’il y a beaucoup de travail à réaliser. Si dans les années 1980, les Algériens pouvaient venir en France, en toute liberté, sans aucun visa, aujourd’hui la circulation entre les deux pays pose problème.

Toujours dans la même optique, il y avait plus de relations culturelles entre les deux pays, dans les années 1980, que maintenant.

Il est donc clair que les relations entre les peuples algérien et français sont encore à faire évoluer dans le sens d’une meilleure complémentarité, dans tous les domaines.

C’est dans ce cadre que les associations en France et en Algérie peuvent s’avérer performantes et efficaces. Ces associations peuvent s’appuyer sur les binationaux pour aller de l’avant.

Construire des ponts inamovibles entre les deux rives

D

e multiples associations ont été créées de par le passé, dans ce but ; mais, elles ne sont pas arrivées à concrétiser leurs objectifs pour plusieurs raisons.

Parfois les lourdeurs administratives, d’un côté comme d’un autre, ont été fatales à ces associations. Dans d’autres cas, la faute s’est nichée au niveau même des responsables de ces associations qui n’ont regardé que leurs

intérêts personnels avant toute chose. Et ce n’est pas la bonne méthode.

Les nombreux Franco-Algériens passionnés d’une bonne entente entre leurs deux pays espèrent des regroupements autour de vraies valeurs pour construire réellement des ponts inamovibles entre les deux rives. C’est ce qu’ambitionne le Mouvement franco-algérien Républicains rassemblés (FARR), initié par Mme Férial Bentchikou Furon, une franco-algérienne qui veut faire entendre la voix des franco-algériens républi-

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cains dans le débat public. Cette femme passionnée et volontaire espère également défendre un modèle laïc républicain et humaniste conformément aux valeurs républicaines françaises, agir conformément et dans le respect des droits de l’Homme et des principes fondamentaux des lois de la République française et surtout consolider et dynamiser les relations entre la France et l’Algérie. C’est dire que c’est un vaste programme qui attend le FAAR. Nous lui souhaitons bonne chance dans son effort qui vaut assurément le détour.

FRANCE

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

Actualité

Férial BENTCHIKOU FURON, Présidente du mouvement Franco-Algériens Républicains Rassemblés

« Notre mouvement est le lien entre les deux rives » Le mouvement Franco-Algériens Républicains Rassemblés (FARR) a été lancé il y a cinq mois.

Une démarche initiée par Mme Férial BENTCHIKOU FURON, une franco-algérienne qui nous explique dans cet entretien le but et l’objectif de ce mouvement.

Paris Entretien réalisé par Mohamed Djadi Présentez-vous aux lecteurs de la revue Lakoom-info.

Je suis franco-algérienne, docteur en pharmacie et diplômée de l’ESSEC et j’exerce dans la communication scientifique. Je conduis et préside le mouvement FARR (Franco-Algériens Républicains Rassemblés) qui a été lancé le 06 février 2014 au Pavillon Dauphine devant près d’un millier de participants. Ce mouvement issu de la société civile rassemble des citoyens qui ont un lien affectif et originel avec l’Algérie quelles que soient leurs opinions et sensibilité politique.

Quel est l’objectif de votre mouvement ?

Les objectifs de notre mouvement sont de : -Faire entendre la voix des franco-algériens républicains

dans le débat public -Défendre un modèle laïc républicain et humaniste conformément aux valeurs républicaines françaises -Agir conformément et dans le respect des droits de l’Homme et des principes fondamentaux des lois de la République française -Consolider et dynamiser les relations entre la France et l’Algérie Votre mouvement vient d’enrichir la scène associative en France.

Quelle est la différence entre votre mouvement et les associations franco-algériennes déjà sur le terrain ?

Toutes les associations francoalgériennes sont légitimes et travaillent dans différents domaines: culturel, économique et

social. FARR est très investi dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement. Nous souhaitons apporter de la connaissance sur notre histoire et sur notre culture algérienne d’origine pour une meilleure compréhension de ce que nous sommes. Quand on sait d’où l’on vient, on sait où l’on va et on peut se construire positivement. L’identité franco-algérienne est complexe et a beaucoup souffert de par les différents événements de l’Histoire.

Nous souhaitons la promouvoir dans un esprit de rassemblement et d’adhésion à la communauté nationale.

Mais l’originalité du mouvement FARR est de vouloir interpeler l’ensemble de la classe politique française et d’être une force de proposition pour résoudre les problèmes que rencontre notre communauté en France.

Le mouvement FARR commence à grandir à

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travers la France. Quel est le secret de cette réussite, alors que le mouvement en est à cinq mois d’existence seulement ?

Effectivement notre mouvement se construit doucement, mais surement. Nous voulons l’inscrire dans la durée et en faire un mouvement représentatif de référence. Nous privilégions pour cela la qualité et une large diffusion de nos messages et actions à travers les médias communautaires pour l’instant et les réseaux sociaux.

Nous sommes satisfaits des moyens de communication de notre mouvement.

Nous avons ainsi pu convaincre nos compatriotes et nous avons aussi réussi à ouvrir plusieurs antennes dans les plus grandes villes françaises dont un bureau dans le Nord de la France géré par notre ami Chouaky Mohammed et d’autres dans le Sud de la France.

Actualité Deux sujets vous tiennent à cœur : les assisses des banlieues et le forum économique. Pourquoi le choix de ce thème ?

Au travers de nos assises des banlieues, nous souhaitons poser la problématique des cités et réaliser un rapport avec des professionnels à l’instar de l’institut Montaigne pour un état des lieux des problématiques et proposer des solutions en s’appuyant sur l’expérience des acteurs locaux.

Nous travaillons sur des projets dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement.

Nous souhaitons réaliser des conventions d’échanges entre lycées français et algériens et œuvrer dans le domaine des formations techniques types IUT pour aider des talents à récupérer des filières longues.

Nous souhaitons tirer notre communauté vers le haut, vers l’excellence.

Le forum économique aura pour objectif de favoriser l’esprit d’entreprise sur cette base de revitalisation de la fierté de qui nous sommes et d’aider les porteurs de projets à un accès à des financements.

Pensez-vous qu’il n’y aura pas de divergences entre les différents membres de votre mouvement adhérents au sein des partis politiques français ?

Au sein de notre mouvement, nous avons plusieurs membres engagés politiquement à l’UMP, à l’UDI, au PS et à EELV. C’est précisément cette diversité d’engagement qui fait l’originalité de notre mouvement. C’est ce qui permet d’affirmer que FARR est un mouvement citoyen résolument au-dessus du clivage gauche-droite.

Nous avons constaté lors du lancement de votre

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35 mouvement la présence de l’ancienne ministre de l’UMP Nathalie Kosciusko Morizet. Seraitelle la parraine de votre mouvement en quelque sorte ?

C’est une question récurrente qui me fait sourire. Au lancement de notre mouvement, nous avons pris grand soin d’inviter des personnalités politiques de gauche et de droite pour équilibrer la représentativité politique des intervenants tels que Jean Pierre Chevènement, Anne Hidalgo, Nathalie Kosciusko Morizet et Valérie Pécresse. Seule Madame Nathalie Kosciusko Morizet nous a fait l’honneur de sa présence alors que les autres personnalités se sont excusées. Nous espérons qu’à notre gala de 2015, les représentants des partis de gauche répondront favorablement à notre invitation.

Donc votre objectif premier c’est surtout de réunir toutes les sensibilités politiques françaises autour de votre projet.

Nous considérons avoir atteint une partie de nos objectifs le jour où nous rassemblerons autour des évènements que nous organisons l’ensemble des sensibilités politiques. Nous pourrons dire alors que notre mouvement est bien écouté.

plique dans tous les évènements qui touchent à notre communauté en France ?

En effet, dernièrement nous avons été partenaire du FCL de Longjumeau qui a organisé un tournoi international de football U12 et nous avons accueilli nos petits joueurs algériens durant tout un week-end. Nous avons été présents également au salon international des solidarités.

Par ailleurs, je tiens à signaler que FARR s’est mobilisé contre les manipulations de l’extrême droite à l’encontre de notre communauté franco-algérienne. Nous avons lancé une pétition dénonçant les propos de Madame Le Pen sur la suppression de notre bi-nationalité.

Cette pétition rencontre un grand succès et nous avons eu un retour positif du président de la République. Cette pétition est sur notre site internet www.farr-asso.fr. Nous invitons tous ceux qui veulent être entendus sur ce sujet à la signer. Par ailleurs, FARR a déposé un dépôt de plainte contre X auprès du tribunal de grande instance de Paris pour injures et incitation à la haine raciale sur des sites internet et réseaux sociaux.

Ne pensez-vous pas que votre mouvement pourrait inquiéter les autorités françaises ?

Bien au contraire, nous voulons fédérer notre communauté autour des valeurs républicaines. De plus nous souhaitons travailler avec les « autorités françaises », qui je le rappelle sont nos autorités, en tant que citoyens Français.

Votre mouvement s’im-

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FRANCE Nous sommes et serons toujours présents pour défendre l’image de notre communauté en France.

Nous vous laissons le soin de conclure notre entretien Tout d’abord je remercie les responsables du magazine mensuel Lakoom.com pour l’intérêt qu’il porte à notre mouvement et je profite de l’occasion pour lancer un appel à toutes les personnes qui souhaitent rejoindre notre mouvement. Vous pouvez découvrir notre site internet www.farr-asso.fr et notre page Facebook FARR. Tous ceux qui se reconnaitront dans nos messages seront les bienvenus.

Je ne terminerai pas sans féliciter notre équipe nationale de football qui nous a fait rêver durant tout son parcours au mondial du Brésil. Au nom de tous les membres de notre mouvement, nous les félicitons et nous leur disons que nous serons derrière eux pour la prochaine coupe d’Afrique des nations qui aura lieu au Maroc au début de l’année prochaine et bon ramadhan à tous les algériens de France et tous les musulmans.

EUROPE Turquie

Erdogan en campagne pour la présidentielle promet un «nouveau départ» pour le pays

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, candidat à l’élection présidentielle d’août prochain, a lancé sa campagne en promettant à ses partisans qu’il serait un chef d’Etat doté d’un pouvoir fort capable d’engager la Turquie dans «un nouveau départ».

N

ous faisons le premier pas vers un nouveau départ», a déclaré M. Erdogan devant une foule de partisans au cours de son premier meeting électoral à Samsun (nord). «

M. Erdogan, qui a annoncé le 1er juillet sa candidature à la présidentielle, a été acclamé par les partisans de son Parti de la justice et du développement (AKP) agitant des drapeaux turcs et des banniè-

res du parti, selon l’AFP. M. Erdogan a organisé à Samsun son premier meeting électoral car c’est dans ce port de la mer Noire que le fondateur de la Turquie moderne, Mustafa Kemal Ataturk

Espagne

Une collision évitée de justesse entre deux avions à Barcelone

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Actualité

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

e personnel de l’aéroport de Barcelone-El Prat a tremblé, il y a quelques jours au moment de l’atterrissage d’un Boeing 767 en provenance de Moscou qui a failli s’encastrer dans un Airbus. Au moment où l’avion encore en vol s’apprêtait à se poser, un Airbus A340 s’est en effet engagé sur la piste juste devant lui pour lui barrer le passage.

Lorsque l’on découvre les incroyables images tournées ce week-end à l’aéroport de Barcelone-El Prat, on se demande encore comment la tour de contrôle a pu autoriser cet Airbus à s’avancer sur la piste de décollage alors qu’un autre avion tentait au même moment d’y atterrir?

Heureusement pour tout le monde, le drame a été évité de justesse grâce au sang-froid exemplaire du pilote de ce Boeing 767 de la compagnie UTAir, qui en voyant qu’il allait percuter cet

avion au sol a eu la présence d’esprit de remettre les gaz. Au cours de cette procédure d’urgence d’interruption d’atterrissage d’un avion aussi appelée «Go Around», la remise des gaz consiste pour le pilote à tirer sur le manche pour faire lever le nez de l’appareil, mettre la puissance moteur au maximum et pousser le réchauffage du carburateur si l’avion en possède un. Exactement ce qu’a fait le commandant à bord de l’appareil qui a ainsi réussi à se poser quelques minutes plus tard sans encombre. Des instructions mal comprises ?

Repérée par le site Business Insider, cette vidéo a fait depuis sa publication le 6 juillet, le tour du web. Bien que l’accident n’ait pas eu lieu, nombreux sont ceux qui se demandent toutefois comment deux pilotes expérimentés ont pu mettre ainsi en péril leurs propres vies et celles de leurs passagers?

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a engagé la guerre d’indépendance de la Turquie contre les puissances étrangères en 1919.

«95 ans plus tard, nous entamons la campagne pour la présidentielle à Samsun, un nouveau pas pour une nouvelle Turquie», a dit le Premier ministre.

Le Premier ministre islamoconservateur, auquel ses adversaires reprochent de vouloir imposer ses valeurs religieuses islamiques au détriment du régime laïque du pays, reste l’homme politique le plus populaire et devrait remporter facilement le premier tour de la présidentielle le 10 août.

M. Erdogan a rappelé qu’il entendait renforcer les pouvoirs du président, qui sera élu en août pour la première fois au suffrage universel, alors que cette fonction, exercée par le président sortant Abdullah Gul, était jusque-là principalement honorifique.

«Nous avons prouvé que nous étions au service du peuple», a encore assuré M. Erdogan promettant que le nouveau président exercerait pleinement ses pouvoirs, alors que sa volonté de les étendre a suscité des inquiétudes dans le pays. Considéré par ses partisans comme l’homme qui a assuré la stabilité dans le pays, M. Erdogan, 60 ans, a également dû faire face à un scandale de corruption touchant des proches du régime et à une forte contestation, marquée par des manifestations, ses adversaires lui reprochant son «autoritarisme».

Aps

L’été au Maghreb

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

ALGERIE

Il y a le soleil, la mer et... le Ramadhan DOSSIER

Délicieux f’tour au bord de la mer Une nouvelle fois, le mois du ramadhan empiète sur la saison estivale. Le phénomène observé depuis 2010, alors que le jeûne avait coïncidé avec le mois d’août, n’est pas sans conséquence sur l’activité estivalière qui se trouve ralentie.

Oran Amirouche El Hadi

C

ependant, cela ne semble pas gêner certains qui sont prompts à tirer de chaque instant de la vie sa sève. Ainsi et alors que le ramadan tire à sa fin, il serait hors de question pour certains accrocs des plages de se passer de la mer et du sable fin. Pour ceux-là et puisque le soleil est au beau fixe, il n’y a aucune raison pour ne pas profiter des beaux jours en flânant à la plage. En effet, il n’est pas rare de rencontrer des jeuneurs qui déferlent avec armes et bagages sur les plages.

Ainsi, malgré le Ramadan, les plages des côtes algéroises ou oranaises sont plus au moins prises d’assaut. Le ramadan est bien présent mais les plages ne se vident pas pour autant ! Chaque féru semble trouver une alternative pour profiter de la plage en ces heures caniculaires. Concilier la chaleur estivale avec les

longues journées ramadanesques est, pour certains, une agréable gymnastique à laquelle ils s’adonnent avec une joie certaine. Cependant, cela ne fait pas pour autant le bonheur des tenants des établissements touristiques qui voient leurs activités en stand by, en attente que passe sans dégâts ce mois de l’abstinence et des privations épicuriennes.

Cette attente se vérifie particulièrement sur les activités des établissements touristiques qui ont pignon sur les larges avenues des côtes balnéaires.

L’impact est certainement plus marqué sur les performances des hôtels et des restaurants, habitués à recevoir une forte clientèle, synonyme de pouvoir d’achat et, donc, de renflouement des caisses. Les données récoltées, depuis ces dernières quatre années, montrent clairement que les touristes se font quelque peu rares puisqu’ils auront adapté leur période de vacances aux exigences du mois sacré. Ce ralentissement des

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Ph: F. Mehdi

activités de l’été se répercute notablement sur les recettes des mécènes de la saison estivale qui accusent des manques à gagner sensibles. Néanmoins, ces pertes financières sont, souvent, amorties la nuit avec l’afflux de certains férus de la grande bleue pour qui les nuits ramadhanesques sont, également, synonymes de virées sur les plages. Et il se trouve même des «têtes brûlées» qui, quelques temps avant le ftour, partent à l’assaut des plages, avec marmailles et marmites pour rompre le jeun au bord de la mer. Et faire durer la villégiature et le plaisir jusqu’à l’heure du shour. Pour Fadéla, cadre dans une société, la chose est simple et incontournable : «depuis quatre ans, nous dira-telle, on ne trouve, mon mari et moi, aucun inconvénient à se diriger vers la plage afin de rompre le jeûne là-bas. C’est comme un genre de f’tour à emporter», dit-elle en souriant.

Des exemples comme Fadéla sont nombreux. Surtout pour les familles qui vivent dans la promiscuité et l’humidité. Alors, bon Ramadhan - ou bonnes vacances - pour tout ce beau monde ! Et ne vous déshydratez pas !

ALGERIE Il y a le soleil, la mer et... le Ramadhan

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

L’été au Maghreb

Lors du salon international du tourisme, des voyages et des transports qui s’était tenu, en avril au Centre des Conventions d’Oran, une centaine d’opérateurs, dont des agences touristiques et des tour-operators ont tenté de mettre en valeur leurs produits pour vendre efficacement la destination Algérie.

Le tourisme algérien en quête d’originalité

Vue magnifique sur Alger la blanche

Oran Amirouche El Hadi

P

our les responsables de ce secteur qui peut, s’il était réellement pris en charge, constituer une inestimable alternative aux hydrocarbures, «l’avenir est à la réflexion sur la destination Algérie qui ne doit pas être réalisée sur le copier-coller des autres expériences. Ce n’est que de cette manière que l’on peut avoir des touristes qui sont à la recherche du produit original et ce n’est qu’ainsi que l’on peut concurrencer les offres des autres pays».

Exprimant plus largement leur vision sur l’avenir du tourisme algérien, ces responsables ont souligné «qu’une destination touristique ne se mesure pas au nombre d’hôtels qu’elle a réalisé mais à la diversité des offres qu’elle propose aux clients. Nous avons 1.200 km de côtes dont 70% sont vierges, à nous de faire en sorte de les fructifier, selon nos propres initiatives originales ». Plus loin, un représentant du ministère précisera que l’Algérie a, désormais, gagné la bataille de la quantité : «maintenant que le parc hôtelier s’est étoffé et s’est diversifié, il faut passer à l’étape qualitative en améliorant

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l’accueil et les autres prestations de services et cela ne peut se faire qu’avec la formation ». Evoquant les nouveautés proposées en 2014, ce représentant mettra en valeur les facilitations fiscales consenties par le gouvernement en direction des opérateurs du secteur, citant, en premier, l’impôt sur le bénéfice des sociétés : « la prochaine Loi de finances, annoncera-t-il, axe sur le tourisme réceptif et se propose de consentir des abattements fiscaux, de 14 à 27%, au profit des opérateurs qui interviennent pour donner un coup de fouet au tourisme interne. «Nous sommes en train de revoir la loi sur les agen-

L’été au Maghreb

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

ALGERIE

Il y a le soleil, la mer et... le Ramadhan

ces touristiques pour les mettre à niveau avec leurs homologues mondiales».

Pour sa part, le directeur de l’Aménagent touristique, auprès du ministère du tourisme annonce que la particularité de la saison estivale 2014 est le lancement, à travers les 13 wilayas du littoral, d’une opération nationale pour promouvoir la culture du camping familial. Un gros budget a été consacré à cette action dans l’objectif de mettre en place 2.600 lits au profit des bourses moyennes.

20.000 lits seulement aux normes internationales Selon les chiffres fournis par le ministère du tourisme, 20% seulement des 97.000 lits dont dispose le pays sont aux normes internationales, la qualité des prestations des services laisse réellement à désirer. C’est pour cela qu’il faut aller vers la formation.

Seulement, si pour construire un hôtel, il faut 24 mois, pour former un manager, il faut quatre longues années. C’est pour cela que les futurs investisseurs doivent, dès maintenant, « commander » leur personnel de management ».

Pour mieux répondre aux exigences du bon accueil et de meilleurs services, il est envisagé la réception, au cours de l’année prochaine, d’une grande école de formation hôtelière qui est en réalisation à Ain Béninan : «Ce sera une grande école d’autant qu’elle sera gérée par la fameuse école hôtelière de Lausanne qui est la meilleure au monde », assure-t-on au ministère. En plus et outre les 4 écoles de formation existantes,

dont l’ENST, l’Ecole de TiziOuzou et son annexe de Tlemcen, celle de Boussada, il existe 181 établissements de formation, dont 141 CFPA et des privés... «C’est très peu et c’est, entre autres, pour cela que la qualité des prestations de service laisse à désirer. Il faut absolument aller vers une densification des écoles pour former de vrais managers, de vrais hôteliers, de vrais réceptionnistes et autres restaurateurs...» Tout le monde se donne, de ce fait, le mot pour contribuer à valoriser la culture touristique et mettre en valeur la Destination Algérie. Disons, plutôt, les destinations- Algérie, car dans ce domaine, il existe autant de vecteurs qu’il existe de produits originaux. Tourisme balnéaire, climatique, thermal, saharien... des destinations touristiques algériennes auxquelles il faut redonner leurs vrais volumes pour construire, en fin de parcours, une vraie destination d’excellence du tourisme algérien. Pour le ministère, «l’Algérie n’est pas encore une vraie et grande destination car malgré les énormes potentialités dont dispose le pays et les excellentes variantes de tourismes qu’il recèle, on en est encore loin ». D’où la

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mise en place d’une vraie stratégie nationale de développement et d’aménagement touristique ou Schéma directeur d’aménagement touristique(SDAT), à l’horizon 2030, qui passe nécessairement par cinq dynamiques : Plan de destination, mise à niveau, développement des investissements, financement et accompagnement et, enfin, les articulations de la chaîne touristique : «Ces dynamiques participent obligatoirement à la construction d’une véritable industrie touristique et donneront la vraie image de la futur Destination Algérie». Selon le ministère, en dessous du SDAT, il y’a les schémas directeurs de wilayas ou SDATW : il s’agira de commencer par le commencement, en l’occurrence, permettre à chaque wilaya d’avoir sa propres stratégie touristique, en fonction de ses caractéristiques propres et de ses potentialités.

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ALGERIE Il y a le soleil, la mer et... le Ramadhan

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

Pour le moment, il y’a seulement trois wilayas qui ont « finalisé leurs SDATW alors que 8 sont en cours de lancement, 36 au stade de l’élaboration et une qui n’a pas été inscrite. A partir de ces repères, tous les ingrédients pour construire une industrie touristique d’excellence peuvent être réunis.

Quant aux sources de financement, six banques sont prêtes à faciliter les financements de tout projet touristque viable. Même la BADR se propose de

financer les projets en milieu rural.

2,5 millions de visiteurs étrangers à l’horizon 2015 Selon le ministre, les chiffres fournis par les différents services aux frontières font état, la saison estivale écoulée, de 2.700.000 entrées en Algérie, dont 1.700.00 émigrés. C’està-dire qu’en matière de tourisme étranger (d’affaires, de loisirs ou autres), nous n’avons reçu, cette année-là, qu’un petit million. L’objectif est donc de viser, au moins, 2,5 millions de visiteurs étrangers à l’horizon 2015. Mais, il faut avoir de bonnes choses à leur offrir, entre autres, l’accueil, l’hébergement, la restauration, les services...

Comme autre nouveauté, il est annoncé pour la saison estivale 2014, la réalisation de camping familiale pour ceux qui ne peuvent avoir accès aux

L’été au Maghreb

hôtels et autres bungalows: «Nous allons vers un camping d’excellence et des camps de 1 à 3 étoiles pour faire le tampon avec les déficits en offre et permettre aux familles à moyen revenu de se payer des vacances. » A ce propos, il a été mis en exergue l’expérience réalisée par un opérateur à Sidi Bel Abbes qui fait dans le «glamping» (Camping glamour) et qui propose des kheimas avec des équipements luxueux et tous les confort des hôtels 5 étoiles.

Autre nouveauté, la formule «séjours chez l’habitant» devrait être mieux explorée, cette année, pour offrir un autre produit de substitution aux grands hôtels et éponger les déficits en lits dans certaines régions. A charge pour le ministère de servir de relais entre locataire et propriétaire en leur offrant gracieusement une page électronique pour faire connaître leurs offres et leurs prix. De surcroît, les propriétaires ne seront soumis à aucun impôt.

A propos de l’expansion des zones touristiques, on annonce que dans une première étape, 130 projets à l’intérieur de ces ZET ont été libérés : «mais, préviendra-t-on, il n’y aura aucun projet dans les ZET qui sont dépourvues de viabilisation.

Cependant, nous encourageons, au maximum, les investissements réversibles car la vision en vogue, à l’heure actuelle, eu égard au peu de disponibilité du foncier touristique, est qu’il faut sortir du béton pour utiliser d’autres formules de construction.».

A.E.H.

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A RETENIR L’algérie possede 1.200 km de côtes dont 70% sont vierges 20% seulement des 97.000 lits dont dispose le pays sont aux normes internationales 2.700.000 entrées en Algérie, dont 1.700.00 émigrés en 2013 L’objectif : 2,5 millions de visiteurs étrangers à l’horizon 2015 Nouveauté pour la saison estivale 2014: - la réalisation de camping familiale d’excellence et des camps de 1 à 3 étoiles - la formule «séjours chez l’habitant» pour offrir un autre produit de substitution aux grands hôtels et éponger les déficits en lits dans certaines régions.

ALGERIE

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L’été au Maghreb

Pôle d’excellence touristique Nord-Ouest Il y a le soleil, la mer et... le Ramadhan

Les perspectives touristiques à l’Ouest du pays s’annoncent prometteuses Ainsi, un programme dénommé Pôle d’excellence NordOuest qui va de Chlef à Tlemcen en passant par Mostaganem, Tiaret, Sidi Bel Abbes, Témouchent etc est en cours d’élaboration.

Oran,

locomotive de la destination Algérie

Oran Amirouche El Hadi

D

ans cette région «de haute facture», Oran qui pilote déjà ce pôle, a tout pour être la locomotive du décollage de la destination Algérie, notamment, dans le tourisme d’affaire. Oran c’est déjà « haut-rang», d’autant que ce pôle touristique offre, dans sa partie côtière, 136 plages dont 91 sont autorisées à la baignadeW: C’est un atout à prendre en considération! . Pour le parc hôtelier existant dans cette région, il existe 319 structures offrant 27.000 lits. Oran, à elle seule, dispose de la moitié de cette offre avec 154 hôtels de 14.000 lits, dont 65 urbains et 59 balnéaires, 50 ayant adhéré au plan de redressement touristique pour présenter des offres de qualité. Pour ce qui est des perspectives, il est cité 180 projets (67 pour la wilaya d’Oran) qui donneront 20.000 lits en plus, soit 10.000 emplois, sachant que dans la profession, il est de

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notoriété qu’un lit offre un demi-emploi. A Oran, il existe, également, 75 agences de voyages, 9 ZET, 34 plages ouvertes aux baignades, le fameux complexe des Andalouses qui se met déjà dans le tourisme réceptif pour accueillir, à partir de cette année, en collaboration avec l’organisme français «Selectour », des centaines de touristes étrangers par semaine. Par parenthèses et selon les informations fournies par M.HassanBahlouli, le DG de ce complexe qui se dit lui aussi, « pur produit du secteur », il est attendu la réalisation d’un hôtel de thalassothérapie aux Andalouses.

L’Algérie dispose de tout pour être une grande destination euro-méditerranéenne, mais elle manque de communication car nos responsables communiquent très mal dans ce domaine qui, pourtant, exige de l’information en continue en direction de l’étranger ! La capitale de l’ouest est un véritable pôle touristique, mais, au delà de son balnéaire, elle axe surtout sur le tourisme d’affaires.

L’été au Maghreb

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ALGERIE

10 milliards pour la saison estivale

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our mieux répondre à la prise en charge de la saison estivale actuelle, la wilaya d’Oran est en entrée de plein pied dans les préparatifs, dégageant une première enveloppe de 10 milliards de centimes au profit des communes côtières, apprend-on de sources à la wilaya. Cette première dotation financière a été consacrée à l’aménagement des plages et à la réalisation de différents équipements, notamment les toilettes et les douches, ainsi que les allées menant aux plages.

Une commission de suivi a été mise en place pour contrôler et superviser cette importante opération de préparation de la saison estivale.

Pour sa part, le directeur de wilaya du tourisme annonce, pour cette année, un budget de 30 milliards de centimes pour des travaux d’aménagements.

D’autre part, l’opération de concession des plages a été lancée, à travers toutes les communes. Au total, 34 plages ont été autorisées à la baignade à Oran. Pour achever l’opération de concession, dans les délais, des instructions ont été données pour mettre à la disposition des concessionnaires des cahiers des charges qui stipulent, clairement, la mise en concession de 30% de la superficie globale de la plage, les 70% restants sont censés être d’accès libre pour la population.

Il y a lieu de rappeler qu’une commission interministérielle, composée de représentants de di-

vers ministères, s’était rendue, à Oran, le mois dernier, pour lancer les préparatifs de la saison estivale.

A.EI Hadi

Prévisions du futur parc national d’hôtellerie -713 projets sont agrées, donnant 82.000 lits et générant 38.000 emplois. Sur ce Nombre, 484 projets sont prévus en milieu urbain alors que le reste se partage entre les stations balnéaires, thermales, climatiques, sahariennes, rurales...pour un coût global de 240 milliards de dinars.

-405 projets sont en cours de réalisation, soit 50.000 lit -56 projets sont achevés mais non livrés, soit 5000 lits et 2000 emplois.

-130 projets n’ont pas été lancés pour diverses raisons, soit 15300 lits.

-122 projets sont à l’arrêt, faute de financement, mais ils devraient reprendre prochainement avec l’aide de six banques qui se proposent pour les financer.

- 37 concessions thermales dont 29 nouvelles sont encours de réalisation ou de réaménagement. A.EI Hadi

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MAROC

Maroc…

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

L’été au Maghreb

l’heure des festivals pour contrecarrer l’islamisme

Depuis le choc des attentats terroristes du 16 mai 2003 qui a frappé la capitale économique du Maroc, Casablanca, le pouvoir marocain a ouvert un grand projet sociétal qui vise à contrecarrer les projets des islamistes de toute sorte, que ce soit le courant de l’Islam politique ou celui des djihadistes.

Rabat Mountassir Hamada

C

’est dans ce contexte his torique, que le Maroc vit depuis une décennie à l’heure des festivals de tout genre (musique, cinéma, théâtre, arts contemporain et populaire, danse, bande dessinée, rire.. etc.), on peut même stipuler que les festivals sont parvenus à devenir un véritable dispositif en matière de médiatisation et de régionalisation des politiques culturelles du pays.

Et vu l’engouement de l’opinion publique à l’encontre de cette politique, on remarque, d’une manière ou d’une autre, que ces festivals rencontrent un succès croissant, et ils ont même contribué à la démocratisation de la culture.

Désormais, si nous prenons l’exemple de la musique, les répertoires de toutes les régions du Maroc sont présentés sans exclusive. C’est en d’autres termes, un grand moment de reconnaissance

médiatique et artistique. Difficile donc de cerner les grandes lignes de toute une liste que connait le Maroc, du nord au sud, de l’est à l’ouest, surtout que durant l’année 2013, la scène culturelle marocaine a connu un éventail de festivals touchant tous les secteurs de la culture. Pour cette raison, on s’arrête, en guise d’exemple, à deux festivals qui ont eu lieu récemment.

Oujda…

La capitale de Musique gharnatie

L

a ville d’Oujda, la ville maro caine la plus proche de l’Algérie, a abrité du 11 au 14 juillet 2014, la 23e édition du Festival de la musique gharnatie, organisé sous le Haut patronage du Roi Mohammed VI, par la direction régionale du ministère de la Culture de l’Oriental.

L’organisation de cette manifes-

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tation annuelle, qui émane d’une prise de conscience de la nécessité de valoriser ce patrimoine artistique ancestral, constitue l’occasion de reconnaitre l’œuvre des précurseurs et des artistes ayant œuvré à la préservation de la musique gharnatie, a souligné le directeur régional de la Culture, Lahcen Charafi, en affirmant que cette édition, consolide une expérience de plus de deux décennies, et inspire fierté à l’égard de cet art séculaire qui traduit la richesse et l’authenticité du patrimoine culturel et artistique de la région.

Ce Festival tend également à familiariser les différentes composantes de la société avec ce genre artistiques en accueillant des groupes musicaux qui partagent la même passion pour la musique gharnatie, a-t-il dit, relevant que la ville d’Oujda et Telemsan (Ouest de l’Algérie) constituent le berceau de ce patrimoine musical. Ainsi, la cérémonie d’ouverture de ce Festival, initiée sous le thème «La mu-

L’été au Maghreb sique Gharnatie, état des lieux et perspectives» a été marquée par un hommage rendu à deux figures de renom qui ont contribué à la préservation de cette musique, à savoir Idriss Zaid et Elhaj Mohamed Meftah, mais également aux associations «Maousili» pour la musique Gharnatie d’Oujda, et l’Association «Ennour» pour la musique andalouse de la ville de Mila (Algérie).

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35 teur où toutes les cultures du monde sont les bienvenues. En témoignent les deux premiers jours de cette manifestation.

Sur les trois scènes du festival, Place Al Amal, Théâtre de Ve r d u r e o u e n c o r e P l a c e Bijawane, le public a eu droit à une vingtaine de concerts de musique inédits. Ont été au rendez-vous les artistes Saâd Lamjarred, venu tout droit de Rabat pour enchanter le public

accueilli également Nasr Mégri, issu de la famille des artistes Frères Mégri, une formation phare de la musique marocaine depuis les années 70, le talentueux rappeur tangérois Muslim et le groupe Noumidia d’Al Hoceima ou encore Aït Maten de Tiznit. Agadir, ville hôte de l’évènement, a été représentée par l’ex-leader d’Amarg Fusion, Ali Faïq, Hicham Massine and Guests, Rayssa Naïma, Mehdi

de cette édition, Cheb Douzi, l’ambassadeur du raï marocain en Belgique, Maya Kamati, lauréat de la quatrième édition du Prix musiques de l’océan Indien, Juan Caramoun, le grand chanteur et guitariste espagnol, installé en France. Sans oublier la diva Karima Skalli, l’icône de la musique amazighe Rayssa Tislatine et les troupes folkloriques notamment Rogba de Zagora, et Aïn Orma du Moyen Atlas.

Les trois scènes de l’évènement, Théâtre de Verdure, Place Al Amal et Place Bijawane, ont

Nassouli et Rayss Anddam. Il y avait aussi Fuzz Anaruz de Khémisset et Al Ansar de Houara.

Pour conclure, la politique des festivals au Maroc durant cette dernière décennie remplit un rôle moteur dans le processus de création d’artistes et est devenu désormais un véritable centre pour leur production et accompagnement. Lieu également propice où se créent les mouvements qui déterminent le marché de l’art et l’espace de circulation des œuvres à l’échelle nationale et internationale.

Agadir…

Carton plein pour le festival de la tolérance

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ans l’autre bout du royaume, et plus précisément, dans la capitale touristique, et dans une ambiance bon enfant, faite de musique, de tolérance, de partage et d’ouverture. De l’Afrique, des Amériques, de l’Asie, de l’autre rive de la Méditerranée, des autres régions du Maroc, la ville d’Agadir a vécu au rythme du onzième édition du festival «Timitar, signes et culture», entre le 18 et 21 juin 2014.

Les artistes invités lors de cette édition ont émerveillé le public avec des prestations scéniques bien travaillées. De quoi répondre à tous les goûts, même les plus exigeants. Du rap au rock en passant par le chaâbi, la pop, le reggae, le raï, la fusion, la musique des Rwayes, tous les styles ont été au rendez-vous.

Cet évènement qui est le fruit d’une étroite collaboration entre les différentes composantes de la région de Souss- Massa et les autorités locales, a surtout témoigné d’une vision artistique et culturelle originale: du microlocal à l’universel et vice-versa.

Pour la population locale, les Gadiris, et les touristes étrangers, comme pour les festivaliers venus en grand nombre de toutes les régions du Royaume, le festival a réussi à renforcer son image d’évènement fédéra-

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MAROC

TUNISIE Il y a le soleil, la mer et... le Ramadhan

L’été au Maghreb L’Office tunisien du tourisme fait du pied à l’Algérie LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

«Main dans la main pour un tourisme commun»

Oran Amirouche El Hadi

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n octobre 2012, l’Algé rie et la Tunisie ont si gné des conventions touristiques qui ont été ratifiées par les hauts comités des deux pays en vue de travailler la main dans la main pour relancer le tourisme commun». C’est ce que nous apprendra M. Bassem Ouertani, représentant de l’office tunisien du tourisme (ONTT) en Algérie qui rappelle que son pays se donne pour objectif de vendre encore mieux l’image de la Tunisie touristique à ses clients algériens. Ces conventions visent à uniformiser les législations, la formation et, surtout, à organiser des circuits touristiques communs dans les deux pays, à l’exemple du circuit St. Augustin dont l’héritage est commun aux deux pays... Le représentant de l’ONTT a fait pour nous un tour d’horizons des offres tunisiennes en direction des Algériens où il a fait part des remises et autres facilitations que consent la Tunisie à ses touristes algériens, précisant que «par rapport au Maroc ou encore à la Turquie, le séjour en Tunisie revient à nos voisins de l’Ouest deux fois moins cher. Une différence de l’ordre de 40% est remarquée sur tous nos produits, du billet d’avion au séjour dans les hôtels ». La Tunisie qui participe régulièrement au salon du tourisme d’Oran, se fait de plus en plus agressive pour vendre sa destination, allant même jusqu’à chasser sur les terrains des agences touristiques algériennes : «Notre

Le représentant de l’ONTT a fait pour nous un tour d’horizons des offres tunisiennes en direction des Algériens où il a fait part des remises et autres facilitations que consent la Tunisie à ses touristes algériens.

succès, dira, M. Bassem, provient des tarifs préférentiels que nous consentons à nos amis algériens ». Et d’expliquer ce choix par une sorte de renvoi d’ascenseur « car, dira M. Bassem, la Tunisie n’oublie pas qu’en 2011, lors de la révolution du jasmin, les Algériens ne nous ont pas laissés tomber puisqu’ils ont continué à visiter le pays, contribuant au maintien de nos ressources financières. Ainsi, cette année-là et malgré les risques sécuritaires, nous avons enregistré l’entrée de plus de 700.000 touristes algériens ».

Opportunité Avec les améliorations du contexte sécuritaire, le nombre est allé en augmentant pour atteindre 950.000 en 2013 : « Mais, dira M. Bassem, nous comptons, pour cette année 2014, dépasser de 25% le chiffre de référence de l’année 2010 qui était un record, atteignant 1 million 60 mille touristes algériens. L’année 2014 est consi-

dérée comme une vraie opportunité pour un important flux touristique de la part de nos amis algériens».

La Tunisie compte sur l’autoroute est-ouest et, surtout, sur une nouvelle formule pour cette année : le« earlybooking » pour doper ce flux : «Nous avons prévu pour cette année, à l’exclusive intention de nos amis algériens, une nouvelle formule, dite « earlybooking » qui consiste à réserver d’avance afin de bénéficier de nombreuses et importantes remises par rapport aux autres touristes ».

Toujours sur le chapitre de l’agressivité commerciale, la Tunisie a prévu, cette année, d’organiser une grosse campagne publicitaire en direction des médias algériens( TV, journaux, affichages muraux, habillage de bus...) pour mieux vendre son tourisme : «Nous avons obtenu le feu vert du ministère pour lancer l’appel d’offres en direction des agences de communication algériennes.

Ce sera, désormais, à elles de

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nous proposer leurs meilleurs formules de publicité pour commencer la campagne ».

Pour sa part, Air Tunis se dit prête à consentir d’autres rabais pour les Algériens et, également, d’augmenter les fréquences de ses vols «en cas de demande », précise le responsable du transporteur. A noter que si l’Algérie est considérée comme 2eme fournisseur de touristes, après la Libye et avant la France, de la Tunisie, notre pays ne bénéficie que parcimonieusement de l’apport tunisien.

Le flux dans le sens TunisieAlgérie ne se vérifie pas puisque selon l’orateur, seuls quelques « 400.000 Tunisiens ont visité l’Algérie ». Et encore, ce n’était pas principalement des touristes.

C’est dire que beaucoup reste à faire pour que l’Algérie atteigne le niveau d’agressivité de son voisin de l’Est. A relever que pour cette année, la Tunisie axe sur la thalassothérapie et le tourisme esthétique.

Algérie

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

MAGHREB

Un homme, une femme

Deux ministres algériens pionniers du changement La nomination du gouvernement actuel n’est pas passée inaperçu comme cela a souvent été le cas. Le départ de certains ministres a fait pousser un ouf de soulagement, non seulement parmi les fonctionnaires des départements concernés, mais aussi parmi les citoyens désireux de voir de nouvelles têtes.

Deux ministres; un homme et une femme ne tarderont pas à sortir du lot.

Alger Brahim Ahmed

Aissa Mohamed le ministre des affaires religieuses étonne par sa franchisse et sa tolérance. Avec une rhétorique savante, il affirme par exemple qu’il ne peut solliciter la police pour arrêter quelques non-jeûneurs dans une wilaya qui compte le plus grand nombre de mosquée dans le pays. Il se distinguera aussi en rappelant qu’il y a en Algérie des citoyens non musulmans.

Pour clouer le bec aux obscurantistes, il affiche sa disponibilité à rouvrir les lieux de cultes des juifs.

Nouria Benghebrit la ministre de l’éducation nationale essuie dès son installation un feu de barrages de la part des islamobaathistes qui refusent que la lumière brille sur le secteur de l’éducation. Malgré les graves accusations dont elle fait l’objet, elle s’astreindra au silence pour ne pas descendre au niveau de ses détracteurs.

A ceux qui ont douté de ses origines, elle rappelle juste qu’elle est la fille d’El Hadj Benghebrit,

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le fondateur de la mosquée de Paris dans les années 20.

Malgré ses preuves, il se trouve encore des pêcheurs en eaux troubles qui continuent à chercher des poux sur la tête d’un chauve.

La ministre de l’éducation veut réanimer un secteur moribond et cela n’arrange pas les incompétents qui grippent tous les rouages du secteur.

Elle veut réaliser une véritable Révolution.

MAGHREB

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

« Je suis le ministre de toutes les religions »

Algérie

Mohamed Aissa

I

l est encore jeune ce mi nistre au crane dégarni qui tient à avoir une bonne présentation. Il ne quitte jamais son costume cravate.Aissa Mohamed est natif de Rouïba. Il est âgé de 50 ans. Il obtient sa licence en sciences islamiques en 1986, son master en 1993 et son doctorat en 1998. Les personnes qui le connaissent, parlent de lui comme d’un homme moderne qui a un discours « cool ». « Ca me rappelle Mohamed El Ghazali que Dieu ait son âme. El Ghazali invitait les ingénieurs, les pharmaciens et les médecins à ne pas perdre leur temps en étudiant le Coran et les hadiths. Ils les incitaient par contre à faire des recherches pour libérer la Ouma musulmane de la dépendance à l’étranger en matière de technologie et de soins », dit un étudiant en

qu’il mérite : « Nous n’allons pas décréter contre eux une Fetwa ou solliciter les forces de l’ordre pour les arrêter ».

A ceux qui ont l’habitude nager en eaux troubles, il assène : « Savez-vous que la wilaya de Tizi-Ouzou compte le plus grand nombre de mosquées en Algérie à savoir 850 et le plus grand nombre de Zaouïas et d’écoles coraniques ».il osera même casser un tabou en annonçant qu’il est disposé à ouvrir les synagogues fermées dans les années 90.

L’homme est conséquent avec lui-même et n’a pas peur de choquer les obscusciences islamiques qui a eu veulent ramener l’Algérie rantistes, car il a des arguc o m m e p r o f e s s e u r A i s s a des siècles en arrière qu’il ments à leur opposer. Le Mohamed. est le ministre des affaires ministre veut une interprér e l i g i e u s e s . tation juste, tolérante et hu« Je suis le mi- maine de la religion musul« Je suis le ministre de toutes nistre de toutes mane. les religions. Il y a en Algérie les religions. Il Il faut rappeler que le des catholiques, des protestants y a en Algérie ramadhan en Algérie est sad e s c a t h o l i - cré. De tout temps, ce mois et des juifs » ques, des pro- est consacré au jeûne et à testants et des la prière. Certes, 40 ans en Il tient toujours un discours juifs », avait ‘il déclaré lors arrière, on pouvait encore clair et limpide et s’éloigne de son passage lui aussi au t r o u v e r d e s r e s t a u r a n t s de toute démagogie. Il se ouverts durant la période du distinguera en répondant avec une franchisse décon- « La citoyenneté n’est pas re- j e û n e . C ’ é t a i t certante, qu’il ne va pas connue aux seuls musul- l’époque où les oulémas qualidécréter de Fetwa spéciale mans »... « En Algérie le Djihad fiaient les noncontre ceux qui ne respectent pas le jeûne durant le est endossé par le Ministère de jeuneurs de musulmans nonRamadhan. la défense nationale » pratiquants.

Il a été interpelé par des Aujourd’hui journalistes affligés par l’atles choses ont évolué et titude de ceux qui mangent forum de Liberté. durant le ramadhan. « Cha- Sollicité à se prononcer sur l’école salafiste a fait son cun est libre de faire ce qu’il les « mangeurs de ramadhan chemin et réussi à endoctriv e u t » , a - t - i l r é p o n d u . à Tizi Ouzou », il aura la sa- ner plus de 80% de la poMieux encore il a tenu à gesse de ne donner à l’évé- pulation. Celui qui oserait rappeler à ces esprits qui nement que le peu d’intérêt un discours différent de ce-

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Algérie lui des ouilles endoctrinées est bien considéré comme communiste, laïc ou athée.

Il faut reconnaitre que le ministre des affaires religieuses vient de donner une leçon de tolérance dans un pays où cette vertu n’existe plus. Comme il est le premier responsable du secteur, personne ne peut le taxer d’être un ennemi de la religion.

L’ e x i s t e n c e d ’ a l g é r i e n s non musulmans est l’autre tabou que vient de casser.

Aissa Mohamed. Il a osé dire que l’Algérie est une République où « la citoyenneté n’est pas reconnue aux seuls musulmans ». Mieux encore il se présente comme le ministre qui protégera les citoyens algériens quelles que soient leurs religions. Il rejette aussi l’idée que se font certains qui pensent que le temps du Djihad est arrivé. « En Algérie le Djihad est endossé par le Ministère de la défense nationale ».

Quant à l’interprétation de la religion musulmane, il ne cache pas son adhésion à l’islam tel que l’ont vécu nos aïeux en Afrique du nord. Il reconnait que plusieurs mouvements sectaires tentent de s’implanter en Algérie comme le salafisme, le wahhabisme, l’ahmadisme et le takfirisme. « Tous ces mots se terminant par (isme) signifient azma (crise en arabe », ne cesse t-il de rappeler.

Ce sont tous ces tabous qu’il a osé cassés qui font de lui un homme du renouveau. Il a su comment susciter un débat dans le calme et la sérénité dans une Algérie où les citoyens ont oublié qu’il faut vivre sa religion tout en respectant celles des autres.

B.A.

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

MAGHREB

Noria Belghabrit

La Dame courage au secours d’une «école sinistrée»

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e pense que la langue lent à la Ministre, ont recours sait le grand poètes El arabe doit être loin de ensuite à l’armement lourd. Mutanabbi. En réalité, les détoute démagogie et idéo- Les islamo-baathistes font cir- tracteurs lui en veulent à logie. Je suis dans un poste de culer la rumeur selon laquelle mort, car elle a osé déclarer ministre chargée d’une mis- la nouvelle Ministre serait à haute voix ce que tout le sion et il faut respecter les cri- d’origine juive. Jamais de tel- peuple sait et dit tout bas : tiques et l’avis « l’école est sinistrée ». Le des autres. Le premier qui a osé faire une « Si les critiques et les insultes telle déclaration, c’était plus important est de réaliser portées contre moi émanent de Mohamed Boudiaf en 1992. les program- personnes viles, c’est la preuve Les islamo-Baathistes font tout mes et les ob- de ma grandeur » pour continuer à faire mainjectifs », asbasse sur l’école algérienne, sène t’elle à ses devenue avec le temps le ladétracteurs qui l’ont critiquée les armes de destructions mas- boratoire des expériences des sur ses supposées difficultés sives n’ont été employées con- obscurantistes. à s’exprimer en arabe. En ce tre un ministre de l’Algérie « J’avais senti de l’injustice qui concerne ce chapitre ; indépendante. Tout le monde et je crois que ma famille a c’est la Présidente de la fédé- veut sa tête coûte-que-coûte. eu le même sentiment », a ration nationale des parents Pour sa part, elle ignore ses déclaré la Ministre lors de d’élèves Madame Khiar qui son passage au vient à la rescousse. « MaForum du quotidame la ministre maitrise la « J’avais senti de l’injustice et dien Liberté du langue arabe. Habituée à tra- je crois que ma famille a eu le 15 juillet dernier. vailler dans l’ombre, elle n’a Elle avait tenu à même sentiment » pas encore l’aisance de parpréciser qu’elle ler facilement en public. n’a à aucun moQuand elle reçoit notre asso- détracteurs et refusent de ment quitter son pays, y ciation, c’est dans un arabe prendre en considération compris durant la décennie classique qu’elle s’exprime », leurs aboiements. « Si les noire. Après cette mise-autémoigne la présidente de la fé- critiques et les insultes por- point personnelle, elle s’attèle dération des parents d’élèves. tées contre moi émanent de à démontrer que la situation Vu que cette attaque n’a pas personnes viles, c’est la de l’école algérienne est peu fait mouche, ceux qui en veu- preuve de ma grandeur », di- reluisante.

«

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MAGHREB

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«L’échec relève moins de la du secteur et arrêter la thérapie réforme de l’éducation elle- susceptible de le réanimer. même que de la manière dont Elle invitera les enseignants à ont été mises en œuvre certai- l’aider dans sa mission. Elle afnes de ses dispositions. Cette fichera son opposition à certairéforme a souffert de manque nes attitudes devenues la règle : de communication», assène « Un enseignant doit préparer ses t’elle. Elle va plus loin en cours et non venir chaque ans’étonnant devant un phénomène illogique : l’édition « Un enseignant doit préparer de livres scolaires ses cours et non venir chaque mais pas de guides année réciter la même chose pour les ensei- devant de nouveaux élèves » gnants. La sociologue a opté pour rendre à l’école la place qui est née réciter la même chose desienne dans un pays moderne : vant de nouveaux élèves ». Elle la formation des citoyens de ne va pas par 4 chemins pour demain. Elle a décidé de mettre dénoncer une autre réalité : « Des fin au « seuil des révisions » et enseignants qui ne sont pas en s’étonne qu’une telle aberration mesure de terminer les programait pu se reproduire durant 7 ans mes et qui poussent les élèves, sans interruption. Elle préconise de l’année terminale notamment, de s’adapter aux situations : «. aux mois de février et mars à Plutôt s’adapter au terrain et in- manifester dans les rues pour renover. Le cas échéant il faut em- vendiquer qu’on leur fixe un seuil ployer une des méthodes péda- des cours pour le passage des gogiques adaptées aux classes à examens ».

40 élèves au lieu de persister à Les enseignants à la retraite appliquer des méthodes conçues applaudissent cette dame et l’expour 20 ». Sans se soucier de hortent a remettre l’école algéla cabale montée contre elle, elle rienne sur rail. « Ceux qui ont a décidé d’organiser les assises pris l’école Algérienne en otage, nationales de l’éducation. Pro- ne l’ont pas fait pour bien forgrammées pour les 20 et 21 juillet mer les futures générations, non derniers, ces assises ont un seul ils sont des rapaces attirés par but : faire un diagnostic précis les avantages qu’offrent les pos-

Algérie

tes les compétences. Ils sont nombreux à demander que l’école cesse d’être un lieu de lutte politique et idéologique.

C’est justement cette lutte menée par les arabobaathistes dans les années 80 qui a privé l’école algérienne des rares compétences formées par l’Ecole Normale de Bouzareah durant la période coloniale. Comme les nouveaux gourous de l’école sont des littéraires formés dans les écoles coraniques, ils ont décidé que toutes les sciences peuvent s’apprendre sans moyens et sans préparation. Les laboratoires sont tes de responsabilités », affirme fermés dans les lycées et un ancien directeur d’école même à l’université.

Les élèves se contentant écarté car il ne maitrisait pas l’arabe. « Aujourd’hui tous les désormais de cours magisenseignants qui le peuvent se bat- traux prodigués par des unitent pour aller enseigner à l’école versitaires qui ne savent pas internationale algérienne de Pa- ce que pédagogie veut dire. « ris. Regardez cette affectation, En demandant à des univerj’ai été muté comme directeur sitaires sans compétences en dans une école primaire à Nan- pédagogie et en psychologie tes. Je devais rejoindre mon de l’enfant, c’est comme si poste le 1er septembre 1962. on invitait à un biologiste de Comme j’étais dans les rangs de soigner les gens », affirme un l’Organisation civile/FLN, j’ai professeur de mathématiques décidé de rester. Même si des à la retraite. coopérants techniques moins Ce dernier interlocuteur deformés que moi avaient un mande à la ministre d’avoir le meilleur salaire, j’ai continué à courage d’œuvrer pour que enseigner et à former des ensei- les disciplines scientifiques gnants », témoigne le même en- soient enseignées en arabe à seignant. Malgré ses 85 ans, il l’université : « dans le cas contraire, nous devons faire « En demandant à des universitai- comme les autres res sans compétences en pédago- pays arabes à savoir enseigner les gie et en psychologie de l’enfant, sciences en lanc’est comme si on invitait à un bio- gue étrangère ».

Sur le terrain, logiste de soigner les gens » les enseignants attendant avant n’a pas honte de pleurer, car il de juger la révolution promise continue à se considérer comme par la nouvelle ministre. Ils une victime de ses rapaces qui sont déjà certains qu’elle n’est étaient terrés comme des hyè- pas de nature à faire des connes avant que leurs instincts cessions pour avoir la paix. Elle grégaires ne les rendent nom- ne cesse de rappeler que le plus breux pour s’en prendre à tou- important reste l’enfant. B. A.

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Algérie

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Chr onique Chronique

MAGHREB

Mohamed Aïssa pourra-t-il ?

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Kamel Daoud

ohamed Aïssa. Le nouveau mi nistre des Affaires religieuses.

Ce ministère, soporifique et trouble et douteux depuis presque l’indépendance, retrouve une étrange jeunesse depuis la nomination de cet homme. Bien vu par les « anciens », les nouveaux, les islamistes dont il était très proche et les gens, de plus en plus.

La nouveauté ? Simplement des évidences : l’Algérie est une république, les cultes sont les bienvenus dans le cadre de la loi, la pratique est une question intime, les juifs algériens existent et sont patriotes, le salafisme est un danger qui persiste et attend, les mosquées sont à encadrer et les imams à former autrement que durant le 16ème siècle, la surveillance policière n’est pas la bonne méthode et le référent algérien doit être le canon. A lire lors de son passage à Liberté ou en entretien avec un journal électronique, hier.

Surprenant d’entendre un ministre des cultes, en Algérie, avoir plus de courage que les autres ministres, élites religieuses, parfois bigots, conservateurs ou discrets. L’homme tranche et explique et se défend. Il dessine les contours de la « solution » aux guerres des idéologies et des sectes qui minent le pays pendant que le régime surveille les anti-Bouteflika et leur marche dessus. Car la question du référent religieux est grave et la nécessité de rappeler le caractère républicain et non d’émirat de l’Algérie est une urgence vitale. On l’a payé avec 200.000 morts quand l’Algérie importait des cheikhs d’Egypte et des livres de l’Arabie saoudite. On peut le payer encore plus aujourd’hui avec les satellites wahhabites qui murmurent aux oreilles des familles, des femmes et des jeunes Algériens.

Le discours de Aïssa Mohamed est étonnant pour ceux qui voient ce pays sombrer dans le califat politique en haut et le califat comme culture populaire en bas. Voilà un homme qui ose comprendre, essaye du moins, et qui voit que le danger pour le pays vient d’abord de là, de ses idéologiques et des doctrines envahissantes : la main étrangère est à remonter vers

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l’Est plus que vers le Nord.

Le rappel du caractère républicain mais aussi de la fonction de ministère des cultes et pas des zaouïas, des confréries et des collectes de dons à se partager et des passeports de hadj, est primordial. On l’a oublié, on ne s’en souvient pas et cela étonne même les jeunes générations. La propagande anti-juive au nom de la Palestine a fait le reste, jouant sur l’affect gommant le principe de tolérance qui a fait la force des empires d’autrefois et des Andalousie(s) fantasmées. Le renfermement du pays, son basculement dans l’islamisme horizontal et les compromis du régime ont fait le reste de la talibanisation douce. Mohamed Aïssa en parlera avec aisance, expliquant les raisons, comprenant les émotions et demandant à ce que la société en prenne conscience sans tomber ni dans la « harwala » ni dans les intégrismes de rues et des têtes à propos des synagogues.

Admirable donc le bonhomme dans un ministère sclérosé et mort depuis longtemps, dans un pays figé dans les postures de la violence et face à des élites religieuses peureuses ou des sectes étrangères féroces.

Bien sûr, on trouvera à redire : le scepticisme, souvent justifié, algérien ne lui donne pas longtemps à vivre, en ministre, face à la maffia des religieux, des sectaires ou des affairistes du culte. Il représente aussi un ministère obsolète et qui est une contradiction dans une république selon certains. Il incarne la longue tradition de la répression des consciences au nom de l’unanimité et du « devoir-croire ».

Mais passons.

Lorsqu’un salafiste, un cheikh à pendre ou un prêcheur se lève pour insulter notre humanité et qu’on lui réponde, ils sont des milliers à le soutenir. Dans la lutte, je préfère soutenir un Aïssa algérien, qu’un El Djazairi saoudien ou un salafiste des rues ou un Cheikh Chemssou assis ou un Belhamar rusé ou un prédicateur libidineux et haineux. Le choix d’une religion est de l’ordre de l’intime, mais le choix d’une solidarité avec un homme qui essaye de penser et de l’ordre de la stratégie de lutte contre les temps obscurs.

VIRTUELLEMENT VÔTRE Vahid, Gaza…

LAKOOM Juin-Juillet 2014 - N° 35

L’Algérien est interactif et… à croire qu’il ne vit que dans attrait pour les deux extrêmes…

mentions j’aime

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Mondial brésilien et l’humiliation de la Seleçao par l’ogre allemand (1-7), Raids répétés et inexorables de l’armée israélienne contre la population de Gaza (le nombre de morts dépasse les 600), le départ de Halilhodzic vers d’autres horizons, cherté des produits en ce mois sacré… autant de sujets qui ne laissent pas indifférents les internautes algériens… « Pendant que les arabes et tous ceux qui se disent musulmans jubilent aux victoires des autres nations en football; des enfants, des femmes et des vieillards se font déchiqueter par les bombes sionistes en Palestine. Vivez et appréciez, votre tour viendra ! » écrit sur Facebook, Amor de Jijel. Une semaine auparavant, le même Amor postait, après la qualification de l’Algérie en huitièmes de finale « 1,2,3 viva l’Algérie… et le reste je m’en balance! » Plus expansif que Amor, il y en a peu sur la toile… Même si à proprement parler, le vocable « versatile »

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irait mieux à notre concitoyen jijelien.

Le désormais ex coach des Fennecs, parti pour driver une équipe en Turquie pour, semble-t-il, trois fois le salaire qu’il touchait en Algérie, baptisé « Halilo » avec des you you, le lendemain de la victoire contre La Corée du Sud (4-2), puis le match nul (1-1) contre La Russie nous assurant la qualification au 2ème tour, s’est vite métamorphosé, comme par magie, en « homme cupide et ingrat n’ayant respecté ni le peuple algérien, encore moins les hautes autorités de l’Etat qui l’avaient prié de continuer sa mission avec le Verts.

Il a mis l’argent au-dessus de tout… voilà un entraineur inconnu qui s’est fait un nom grâce à l’Algérie… » Oui, bien entendu, cette phrase ne peut sortir que de la bouche d’un chauvin, compatriote de Amor.

L’autre polémique, c’est le défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées qui a eu son lot de dénigrements acerbes « Il

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et le Ramadhan ! l’instantané. Il est aussi interculturel… tout en ayant un

Par Chahredine Berriah ne manquait plus que ça… faire la fête avec l’ennemi d’hier, en associant nos soldats, dignes héritiers justement de ceux qui ont combattu la France coloniale d’autrefois… » rage le Martyr, un pseudo dont la photo du profil est l’emblème national.

Mais, sur le même sujet, les critiques sont parfois teintés d’humour « Où est la honte si nos soldats défileraient à Paris ? Ce serait une occupation de la France par l’Algérie, même si c’est pour quelques heures seulement ? » commente Adila.

Le Ramadhan, en dépit de ses contraintes, peut-être source d’inspiration pour une catégorie d’internautes.

D’ailleurs, au ton utilisé dans les commentaires, l’on peut aisément deviner si le le post a été publié pendant la journée ou après la rupture du jeûn. Les psychologues ne trouveraient pas mieux d’essayer une expérimentation sur le (ou les) tempérament (s) algé-

rien (s) en cette période de l’année. « Nous n’avons de musulmans que le nom ; pas de lait, ni de pain parce que des charognards s’en sont emparés tôt le matin et en grande quantité. Tout de même quelques sachets feront leur réapparition en fin d’après midi avec des prix doubles. Que le diable vous emporte… » « Blasphème » Aïssa de L’Ouest, c’est comme cela qu’il se définit. Notre même Aïssa refera surface en début de soirée avec ces termes « Saha Ftourkoum, que Dieu nous pardonne et mette sur le bon chemin ceux qui dévient… » C’est Aïssa le jour et Aïssa le soir. Un Algérien, deux tempéraments.

Mais tout cela, sans la moindre rancune. Aïssa, Amor, Adila et les autres ne disent pas souvent ce qu’ils pensent. Ils sont les maitres de l’instant seulement. C’est fou ce qu’ils peuvent être interactifs, expansifs et « je m’en foutistes »…

C. B.

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LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

D’ICI ET D’AILLEURS

Ils veulent instituer des plages islamiques

L’Algérien face aux gardiens de sa morale…

Par Amirouche El Hadi

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es illuminés veulent des concessions de plages, avec ou sans chaises longues et parasols, c’est quoi ça? ». Ainsi, s’interrogent beaucoup de citoyens sur les réseaux sociaux à propos des informations parues sur certains journaux algériens proches des Islamistes faisant état de la création prochaine de plages pour…Musulmans. Sousle slogan «des plages islamiques avec des valeurs algériennes» , cette singulière initiative émanerait de jeunes des quartiers populaires, notamment des jeunes habitants de Bab-El-Oued ou de Raïs Hamidou.

Ces défenseurs de la «hechma nationale» seraient même en train de constituer des «commissions chargées d’imposer la pudeur et le respect sur les plages». Ce qui a, déjà, donné naissance à une «fédération des comités des quartiers du littoral» qui vient d’être créée pour s’occuper, dans une «première étape, de l’organisation des choses dans une quinzaine de plages islamiques.

Selon le président du comité de la «hechma», le bien nommé Salim Rakhiss, l’initiative serait « encouragée par les imams des mosquées, les forces de sécurité et les agents de la protection civile». Cette campagne pour la «pudeur et le respect», qui prohibe le bikini chez les femmes et le maillot, chez les hommes, au delà de originalité et de son « incongruité», serait-elle exactement ce qui nous manque actuellement pour être heureux en Algérie ? Les opinions varient autant que divergent les «positionnements » idéo-politiques des citoyens. D’une part, il y’a

«Ainsi, les «gardiens de la Révolution», qui n’a jamais et n’aura jamais lieu en Algérie, vont venir dire à ma femme, à ma fille, à ma sœur, à ma mère comment s’habiller à la plage, s’il faut y aller ou pas, où et avec qui s’asseoir !

ceux qui, déjà,font les louanges de l’initiative, croyant y percevoir une noble campagne destinée à nettoyer les plages «des signes ostentatoires de nudité et de drague». Dans le lot, il y’a les inconditionnels de la nébuleuse islamique, dont les jeunes des comités de mosquées et, bien évidemment, des imams qui trouvent dans cette formule une bonne idée pour « rééduquer les jeunes aux valeurs de l’Islam,combattre les fléaux sociaux, la promiscuité, le port d’habits impudiques ainsi que la diffusion de musique et de chants à haut volume qui incommodent les familles». De l’autre côté, il y’a les indécrottables défenseurs des libertés individuelles qui voient dans cette initiative une redoutable porte ouverte pour forcer les Algériens à «entrer dans un moule

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qui n’a rien à voir avec nos valeurs algériennes et qui, surtout, brime les droits et les libertés des Algériens qui sont appelés par ces nouveaux gardiens de la morale, de moutonner dans des directions très dangereuses pour la société ».

Dans le lot, on y trouve les démocrates, les laïcs et même de paisibles musulmans qui refusent d’associer la religion « à tout ce qui passe par la tête de nos nouveaux gourous». Selon des informations distillées par les «représentants des comités des quartiers du littoral», leur fédération vient, déjà, de signer des contrats avec la protection civile pour employer des jeunes des quartiers populaires pour la mise en œuvre et, surtout, le gardiennage des plages islamiques.

On aura tout vu !

Des femmes voilées savourent la fraicheur de la mer

MAGHREB

Algerie

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

118 morts dans le crash du vol d’Air Algérie au Mali

L’avion pris en tenaille entre deux orages

Le vol d’Air Algérie a été pris en tenaille entre deux orages avant de s’écraser, selon les informations de France 3, jeudi 31 juillet.

L

a première boîte noire de l’appareil commence à livrer ses secrets, et les enquêteurs ont notamment analysé les données de l’altimètre.

Quelques minutes avant le crash, l’avion est confronté à un orage très violent. Il tente de l’éviter en faisant demitour, mais derrière lui, un

orage tout aussi puissant s’est déjà formé. L’appareil est pris en tenaille entre les deux turbulences, et fait des soubresauts, avant de s’écraser à la

vitesse de 1 000 km/h.

Une perte totale de contrôle de l’appareil «Il est tombé en trois minutes, ce qui est vertigineux compte tenu de la masse de l’appareil», commente le général Gilbert Diendéré, chef d’état-major particulier de la présidence du Burkina Faso. »Ces orages sont l’un des deux phénomènes les plus dangereux pour le transport», explique Pierre-Michel Candau, ancien commandant de bord, qui évoque »des vibrations telles que vous ne pouvez plus lire les instruments».

Les enquêteurs privilégient donc la perte totale de contrôle de l’appareil. Ils évoquent une altération de la dérive de profondeur, qui permet de stabiliser l’avion.

Mosquée Ibn Badis d’Oran

Une mosquée moderne de 15000 fidèles L a nouvelle mosquée Abdelhamid Ibn Badis dont les travaux d’achèvement sont prévus pour fin mars 2015 et ce, après un arrêt forme d’une dizaine d’années.L’arrivée de l’entreprise Tur-que Bilyap à été bénéfique pour cette région Oranaise et ses milliers de fidèles d’autant plus que la main d’œuvre est Algérienne.

Cette entreprise met tout en œuvre, pour parachever ce projet tant attendu permettant d’accueillir en Avril 2015 une première cérémonie pour ces 15 000 fidèles.

Les façades extérieures sont composées par des éléments architectonique importés à cause du facteur temps mais à l’intérieur, un protocole serait respecté de la part de cette entreprise qui favorise et gère l’artisanat.

Pour sa part, l’Architecte Franco-Libanais Julien Farhat de l’agence ARCREA studio veuille à ce que l’architecture et la décoration de l’édifice s’harmonise autour de

thèmes Arabo-andalous, interprétés par des matériaux et des techniques modernes. Le mois d’avril de l’année prochaine, la mosquée Ibn Badis accueillera ses milliers de fidèles en présence certainement du président de la république Abdelaziz Bouteflika avec toutes ses commodités qui comportera des salles de cours, une bibliothèque,

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un centre de conférence et un grand jardin.

Son Minaret culmine à une hauteur proche des cents mètres. Il est à noter que les autorités locales seront à la recherche d’une solution soulageant la mosquée ainsi que le bâtiment de la nouvelle sous- préfecture.

Djadi Mohamed

Tunisie MAGHREB Marzouki accepte la démission du général Hamdi

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

MAGHREB

Jusqu’à 6000 Libyens fuient en Tunisie

L

e président de la République provi soire Moncef Marzouki a reçu, jeudi 31 juillet, le général Mohamed Salah Hamdi dont il a accepté la démission de sa fonction de chef d’Etat major de l’armée de terre.

Selon un communiqué de la présidence de la République, Moncef Marzouki a affirmé, lors de l’entretien, la détermination à soutenir l’armée tunisienne moralement et matériellement «en lui fournissant, dans les plus brefs délais, les équipements nécessaires pour combattre le terrorisme et en réparant la marginalisation dont elle a été victime durant l’ancien régime». Le président Marzouki a, également, souligné la confiance qu’il place en le général Hamdi et en l’ensemble des hauts responsables militaires «chargés, dans des conditions difficiles, d’affronter des groupes terroristes cherchant à semer le chaos et la peur, et voulant donner des excuses pour retarder les élections et ainsi faire échouer la phase de transition et le projet d’édification d’un Etat démocratique et d’une société pluraliste», rapporte le communiqué.

Conformément aux dispositions légales, le président de la République a demandé au chef du gouvernement et au ministre de la défense de lui présenter une liste de hauts officiers capables d’assurer le poste de Chef d’Etat major de l’armée de terre.

Moncef Marzouki a, en outre, appelé à «respecter les spécificités des institutions militaire et sécuritaire et à ne pas les induire dans les tiraillements politiques». Le ministère de la défense avait indiqué, dans un communiqué publié la veille, que le général Mohamed Salah Hamdi, Chef d’Etat major de l’armée de terre, a présenté sa démission le 23 juillet «pour raisons personnelles».

Le chef d’Etat major adjoint assure actuellement la direction de l’armée de terre sur proposition du ministre de la défense nationale et comme convenu entre le président de la République et le chef du gouvernement, et ce jusqu’à désignation d’un nouveau chef d’Etat major de l’armée de terre.

DI avec TAP

J

usqu’à 6000 personnes ont fui la Libye jus qu’en Tunisie voisine au cours des derniers jours, a affirmé le ministre tunisien des Affaires étrangères, représentant l’affluence de déplacés le plus important depuis la guerre civile en Libye en 2011.

Cela reflète l’escalade de violences, alors que des milices rivales s’affrontent

pour le contrôle de l’aéroport de Tripoli.

Les combats qui perdurent depuis une semaine sont les plus violents dans la capitale depuis 2011.

Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Monji Hamdi, a affirmé qu’entre 5000 et 6000 personnes avaient traversé la frontière avec la Libye au cours des derniers jours, et que la ca-

dence s’accélérait. Il a déclaré que la Tunisie ne pouvait pas absorber un nombre aussi important de réfugiés et a averti que son gouvernement pourrait décider de fermer la frontière.

«Notre priorité absolue est la sécurité et la stabilité de la Tunisie, et nous fermerons la frontière si nécessaire», a-t-il exprimé devant les médias à Tunis.

La Tunisie s’apprête à fermer ses frontières avec la Libye

L

«

es frontières de la Tunisie avec la libye pourraient être fermées en cas d’aggravation de la situation sur le territoire Libyen», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, appelant les ministres des affaires étrangères des pays voisins avec la Libye à trouver une solution commune pour faire face à la détérioration de la situation sécuritaire en Libye.

Lors d’une conférence de presse tenue, au siège du ministère, Hamdi a indiqué que le consulat tunisien à Tripoli sera fermé, si la situation sécuritaire se détériore davantage en Libye.

«Un centre consulaire au niveau du post frontalier Ras Jedir devra faciliter l’accès de la communauté tunisienne venant de Libye», a-t-il ajouté. Le ministre des affai-

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res étrangères a affirmé que la situation économique en Tunisie ne lui permet pas d’accueillir les réfugiés fuyant la Libye, suite à la montée de la violence. «Il n’y a pas lieu de reproduire le scénario de 2013, a-t-il dit.

Il a relevé que la Tunisie pourrait être un point de passage des réfugiés de différentes nationalités venant de Libye, pour rejoindre leur pays d’origine, précisant que la Tunisie poursuit ses efforts visant à mettre fin aux affrontements armés en Libye et à organiser un dialogue libyen.

Le ministre des affaires étrangères a ajouté qu’une cellule de crise a été mise en place pour examiner l’impact de la situation sécuritaire en Libye et l’afflux massif des réfugiés en Tunisie, et prendre les mesures adéquates.

DI avec TAP

MAGHREB

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Maroc

Le métro de Casablanca tombe à l’eau...

Jugé trop onéreux, le projet de construction de métro à Casablanca a été abandonné au profit d’un déploiement plus important du tramway, dans cette mégalopole de 5 millions d’habitants.

Rabat Assanatou Baldé

A

lors que beaucoup l’at tendaient avec impa tience, la ville de Casablanca a décidé d’abandonner son projet de métro aérien, jugé trop onéreux, au profit de la construction de quatre nou-

velles lignes de tramway, a rapporté le quotidien marocain L’Économiste. Selon le journal, la capitale économique du royaume, mégalopole de cinq millions d’habitants, confrontée à de sérieux problèmes de circulation automobile, devait se doter, d’ici fin 2018, d’un métro aérien de 15 kilomètres, pour

un coût de neuf milliards de dirhams (800 millions d’euros).

Les études techniques du projet devaient même être prêtes au printemps, selon le maire, Mohammed Sajid, soulignant que le « montage financier tardait à voir le jour et le conseil de la ville a décidé, lundi, d’en-

Le Maroc espionné par la NSA ?

D

’après un docu ment secret ré vélé par le «Washington Post», la NSA aurait espionné le Maroc.

Ce qui a longtemps été considéré comme une rumeur est en train de se confirmer. Le Maroc, à l’instar des grandes puissances européennes, aurait été victime d’espionnage de la part de la National Security Agency (NSA), selon des révélations du Washington Post. Le tabloïd américain a publié des documents classés top-secrets, fournis par l’ancien employé de la NSA actuellement en exil, Edward Snowden, dans lesquels il figure que le Maroc est classé parmi les 193 pays dont la NSA a reçu l’autorisation d’espionner par l’administration améri-

caine. Le document ne précise pas si les espionnages concernent le Palais ou l’exécutif, ou les deux. Ces révélations confirment celles du magazine allemand Der Spiegel qui avait, sur la base de confidences d’Edward Snowden, établi que 122 chefs d’Etat étaient espionnés par la NSA.Pour l’heure, le Maroc ne s’est toujours pas exprimé au sujet de cette affaire de présumé espionnage. Outre le Maroc et les puissances européennes, parmi les 193 pays concernés figurent des institutions internationales telles que l’ONU, la Banque mondiale, le FMI, l’Union européenne, la Banque centrale européenne ou encore la Banque africaine de développement.

Fouâd Harit

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terrer le projet, jugé trop coûteux. A la place, quatre nouvelles lignes de tramway, d’une longueur de plus de 80 km ». « Gaspillage financier » Selon le maire, ce choix doit être officiellement entériné par un vote du conseil, dans le courant du mois. Cité par l’hebdomadaire Tel Quel, un élu casablancais, Mustapha Rahine (sans étiquette selon le journal), a de son côté dénoncé un « gaspillage financier. Près de 10 millions de dirhams (environ 900 000 euros) ont été dépensés dans les études de faisabilité du projet de métro aérien », a-t-il déploré. Casablanca dispose déjà, depuis fin 2012, d’une première ligne de tramway de 31 km, réalisée par le groupe français Alstom, pour un coût de 600 millions d’euros.

Inaugurée par le roi du Maroc Mohammed VI et le Premier ministre français de l’époque, Jean-Marc Ayrault, elle devait contribuer à décongestionner l’agglomération. Mais cette ligne n’a pas réduit les tracas de circulation dan la mégalopole marocaine, même si 20 millions de passagers l’ont empruntée l’an dernier. « La ligne n’a pas résolu le problème, car l’offre est insuffisante.

Aujourd’hui, le tramway n’arrive même pas à absorber la croissance de trafic générée durant sa période de construction », seloncet expert en mobilité urbaine qui s’est confié à L’Economiste. En clair, la fréquentation de cette première ligne de tramway est insuffisante pour permettre, à ce jour, de rentabiliser son exploitation.

Au Maroc, la capitale politique Rabat compte déjà deux lignes de tramway. Des projets sont à l’étude à Marrakech (Sud) et Fès (Centre).

MAGHREB

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Libye

Situation chaotique

De nombreux ressortissants étrangers évacués La situation en Libye s’est fortement dégradée ces derniers jours, notamment autour de l’aéroport de Tripoli où de violents combats opposant des milices rivales ont déjà fait une centaine de morts amenant plusieurs Etats étrangers à évacuer leurs ressortissants ou personnel diplomatique du pays.

L

a capitale Tripoli reste menacée par un incen die qui ravage un immense dépôt d’hydrocarbures, provoqué par des roquettes tirées lors d’affrontements entre milices rivales. Les opérations se poursuivent pour tenter de maîtriser cet incendie alors que les autorités craignent «une catastrophe humaine et environnementale».

Les combats, les plus violents en près de trois ans à Tripoli, ont fait depuis leur déclenchement le 13 juillet dans le sud de la capitale et en particulier autour de l’aéroport, une centaine de morts et 400 blessés, selon des estimations officielles. L’aéroport est fermé depuis.

Les opérations d’extinction du feu avaient été interrompues par moments en raison des combats qui ont éclaté après une attaque menée par des groupes armés et d’ex-rebelles de la ville de Misrata (est de Tripoli) qui

tentent de chasser de l’aéroport leurs anciens compagnons d’armes originaires de Zenten (ouest).

La semaine dernière, le gouvernement libyen avait mis en garde contre «l’effondrement de l’Etat». En effet, les combats ont quasiment paralysé la capitale, où banques et administrations sont fermées. Des pénuries de carburant et d’électricité ainsi que des coupures d’eau empoisonnent la vie quotidienne des habitants.

Escalade à Benghazi Parallèlement au chaos qui règne à Tripoli, la ville de Benghazi connaît de nouveaux troubles: Après plusieurs jours d’affrontements dans cette ville de l’est du pays, berceau de la révolte contre le régime Maamar El-Gueddafi, une coalition de groupes armés «le Conseil de Choura des révolutionnaires de Benghazi» s’est emparé mardi soir du quartier

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général (QG) des forces spéciales.

Cette brigade de l’armée régulière a annoncé il y a quelques mois son soutien aux opérations du général dissident Khalifa Haftar, sans toutefois se placer sous son commandement. Ce général à la retraite mène depuis le 16 mai une offensive contre les groupes armés, qu’il qualifie de «terroristes», à Benghazi.

Une source militaire a confirmé la chute de la base dans cette deuxième ville de Libye, aux mains de ces groupes, dont « Ansar Asharia ».

Le Croissant rouge libyen a annoncé avoir retiré 35 corps de soldats de la base, affirmant qu’il y avait plus de cadavres mais sans pouvoir donner un bilan global précis.

Les combats entre milices et forces armées dans plusieurs secteurs de Benghazi dont celui de la base ont fait quelque 90 morts, parmi lesquels les 35

Libye

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MAGHREB

victimes dont les corps ont été retirées mercredi, selon un bilan provisoire fourni par des sources médicales locales.

Mais dans la soirée de mercredi, des dizaines de manifestants ont réussi à chasser pacifiquement les membres du +Conseil de Choura des révolutionnaires de Benghazi+ de l’hôpital Al-Jala de Bengahzi qu’ils contrôlaient, selon des médias.

Réunion d’urgence du nouveau parlement libyen Face à l’anarchie qui règne dans le pays où les autorités peinent à contrôler les dizaines de milices formées d’ex-rebelles qui font la loi, le nouveau Parlement issu des élections du 25 juin dernier a décidé de se réunir d’urgence samedi à Tobrouk, avançant de 48 heures la séance inaugurale prévue le 4 août à Benghazi, selon le député Abou Bakr Biira.

Mais le président du Congrès général national (CGN), le Parlement sortant, Nouri Abou Sahamein, a maintenu l’invitation de la nouvelle Chambre des représentants à une première réunion le 4 août, cette fois-ci à Tripoli au lieu de Benghazi en raison de la situation qui y prévaut. En réaction à cette confusion, M. Biira a indiqué que les élus tenaient à se réunir samedi, «sans prendre compte de l’invitation du président du CGN dont le mandat a expiré».

La communauté internationale a appelé à plusieurs reprises le nouveau Parlement à se réunir rapidement, dans l’espoir de remettre de l’ordre dans les institutions de l’Etat et former un nouveau gouvernement.

Par la voix du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, l’Algérie a appelé l’ensemble de la communauté

internationale à se mobiliser face à la détérioration de la situation en Libye, et à aider ce pays à «relever tous les défis qui l’assaillent». «L’Algérie mène des consultations avec les autres pays voisins de la Libye en vue de la conjugaison des efforts pour aider l’Etat et les forces patriotiques à faire prévaloir les intérêts supérieurs du peuple libyen frère dans ces circonstances décisives de son Histoire», a souligné mercredi M. Lamamra dans une déclaration à l’APS. Départ en masse de ressortissants étrangers

En raison de l’insécurité dans le pays, surtout dans la capitale, plusieurs Etats étrangers, notamment occidentaux, ont évacué mercredi leurs ressortissants ou personnel diplomatique. Ces dernières 24 heures, une cinquantaine de Français et de Britanniques ont été évacués par bateau du fait du chaos qui règne dans la zone de l’aéroport de Tripoli.

Paris avait déjà demandé lundi à ses ressortissants en Libye, moins d’une centaine, de quitter le pays devant la détérioration de la situation sécuritaire.

Plusieurs autres pays euro-

péens, dont l’Allemagne, les Pays-Bas l’Italie et Malte, ont également enjoint à leurs ressortissants de quitter le pays.

Les Etats-Unis, dont l’ambassade est située sur la route de l’aéroport, ont évacué leur personnel diplomatique samedi par voie terrestre, sous une couverture aérienne.

Face à ces départs, le ministère libyen de la Santé a mis en garde contre une pénurie de personnel médical, notamment après l’annonce des Philippines de l’évacuation de leurs ressortissants, dont 3.000 médecins et infirmiers.

Les pays voisins de la Libye sont le «maillon fort» du processus de règlement de la crise

L

e ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a affirmé à Alger que les pays voisins de la Libye constituaient -en sus du peuple libyen lui-même - le «maillon fort» du processus de règlement de la crise dans ce pays.

«La diplomatie algérienne est parvenue, de manière effective, à convaincre tout un chacun que le maillon fort du processus de règlement de la crise en Libye consistait -en sus du peuple libyen lui-même - en les pays voisins qui sont les mieux placés pour comprendre la culture et l’histoire de ce pays et qui sont directement concernés par les incidences de la situation interne sur leurs frontières», a souligné M. Lamamra lors d’un entretien accordé à la chaîne de télévision «Ennahar TV».

Pour M. Lamamra, «l’échec des initiatives in-

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ternationales, mises en œuvre ces trois dernières années, est dû au fait que le seul souci résidait dans la mise en place des institutions élues au détriment des institutions militaires et sécuritaires et sans compter suffisamment avec l’aide des pays voisins».

Dans ce contexte, le Chef de la diplomatie a passé en revue les efforts que consent l’Algérie pour convaincre les différentes parties libyennes de s’engager sur la voie de la réconciliation nationale, mise en œuvre en Algérie et dans d’autres pays africains et arabes, partant du fait qu’»il n’existe point d’alternative».

M. Lamamra a fait savoir que l’Algérie menait des contacts avec toutes les parties libyennes, et appelait au respect de la volonté du peuple libyen qui aspire à la paix et à la réconciliation.

AFRIQUE

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Actualité

Famine

Le Soudan du Sud menacé de famine dans les prochaines semaines (ONG)

Le Soudan du Sud risque d’être frappé par la famine dans les toutes prochaines semaines si une aide massive n’est pas mobilisée, ont alerté, des agences humanitaires.

«

S

i le conflit au Soudan du Sud continue, et que l’aide n’augmente pas, alors il est probable que d’ici août des régions localisées du

Soudan du Sud sombreront dans la famine», a affirmé dans un communiqué le Comité d’urgence britannique pour les catastrophes (DEC), qui cha-

peaute 13 ONG. Des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes, ont été tuées et plus de 1,5 million de personnes ont été déplacées depuis que la

Afrique de l’Ouest

Ebola, déjà 729 morts

L

e bilan de l’épidémie de fiè vre hémorragique en grande partie due au virus Ebola en Afrique de l’Ouest ne cesse de s’aggraver avec plus de 1.300 cas et 729 morts au 27 juillet, dont 57 entre les 23 et 27 juillet, a indiqué ce jeudi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Entre les 23 et 27 juillet, «un total de 122 nouveaux cas (confirmés, probables et suspects) ainsi que 57 décès ont été notifiés en Guinée, au Liberia, au Nigeria et en Sierra Leone», a précisé l’Organisation mondiale de la santé dans un communiqué.

Par ailleurs, le Kenya et l’Ethiopie, qui abri-

tent deux des plus importantes plates-formes aéroportuaires d’Afrique, ont annoncé le jeudi 31 juillet avoir renforcé leurs mesures pour éviter l’entrée du virus Ebola sur leur territoire.

Le Centre national de gestion des catastrophes (NDOC) du Kenya a indiqué dans un communiqué que «le Service de santé portuaire (également compétent dans les aéroports) est sur le qui-vive, et (que) la surveillance est accrue aux postes frontières afin d’éviter et de contenir toute possible menace de maladie».

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guerre a éclaté à la mi-décembre 2013 dans le plus jeune Etat du monde.

L’ONU ne dispose pour l’instant que de 40% des fonds nécessaires pour l’aide humanitaire: il manque encore plus d’un milliard de dollars (760 million euros). «Il y a un risque très réel de famine dans certaines régions», a indiqué le responsable de la coalition DEC, Saleh Saeed. «Des millions de personnes font face à une crise alimentaire extrême», a-t-il averti.

Selon les experts de l’ONU, les pluies devraient être cette année dans la moyenne ou légèrement en-dessous.

La crise alimentaire est provoquée par les combats et leurs répercussions, notamment sur les activités agricoles, non par des conditions climatiques extrêmes.

Le Comité d’urgence britannique pour les catastrophes, qui compte notamment Oxfam et Save the Children, «a moins de la moitié de l’argent nécessaire pour aider à empêcher que la crise alimentaire qui se développe au Soudan du Sud ne vire à la catastrophe», a souligné M. Saeed. Les combats qui ont éclaté à la mi-décembre 2013 entre l’armée loyale au président Salva Kiir et les troupes du chef rebelle Riek Machar ont été émaillés d’atrocités et de massacres.

Les belligérants ont conclu le 10 juin un troisième accord de cessez-le- feu et se sont engagés à former un gouvernement de transition dans les 60 jours, mais les discussions de paix sont à l’arrêt et les combats continuent dans ce pays fondé en 2011.

APS

Actualité

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MOYEN-ORIENT

Agression israélienne contre Ghaza

1.374 Palestiniens tués en 24 jours

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es raids aériens ont tué deux hommes dans la localité de Deir alBalah, dans le centre du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, a précisé le porte-parole des services d’urgences Achraf al-Qodra.

Deux personnes dont une femme ont péri dans des raids sur la localité de Rafah (sud) et six Palestiniens, dont une femme, ont trouvé la mort dans des frappes sur Khan Younès (sud), selon lui.

Trois Palestiniens, dont un journaliste, ont en outre succombé à leurs blessures infligées lors d’attaques ces derniers jours, a-t-il précisé.

En outre, quinze Palestiniens réfugiés dans une école de l’ONU dans le nord de la bande de Ghaza ont été blessés à la suite d’une attaque de l’aviation israélienne contre une mosquée située à proximité, selon les services d’urgence.

Mercredi 30 juillet, la journée la plus meurtrière ...

Ces frappes sont survenues au lendemain de l’une des journées les plus meurtrières du conflit déclenché le 8 juillet, avec plus de 100 morts dans une série de frappes et de bombardements sur le minuscule territoire enclavé entre Israël et l’Egypte et soumis à un blocus israélien depuis 2006.

Deux tueries ont marqué cette journée, une dans un marché bondé de Chajaya qui a fait 17 morts et une autre dans une école de l’ONU à Jabaliya où s’étaient réfugiés des civils fuyant les hostilités. Au moins 16 personnes y ont été tuées.

Israël a mobilisé 16.000 réservistes supplémentaires et va

L’agression des forces de l’occupation israéliennes se poursuit au 24e jour contre la bande de Ghaza, ou dix palestiniens ont trouvé la mort, portant à 1.374 le bilan total des martyres palestiniens, dont une majorité de civils.

recevoir de nouvelles munitions américaines, ne donnant jeudi aucun signe de répit dans sa guerre contre Ghaza.

Cet ordre de mobilisation a pour but de permettre aux combattants «de reprendre leur souffle», a expliqué le porteparole de l’armée Moty Almoz, qui n’a pas précisé si les renforts allaient être effectivement engagés dans les combats.

Pour la suite des combats contre Ghaza, l’armée a obtenu un accord de Washington pour un réapprovisionnement en munitions, le Pentagone répétant l’engagement américain à «garantir la sécurité d’Israël».

Condamnation internationale de l’offensive israélienne Après le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, la HautCommissaire de l’ONU aux Droits de l’Homme Navi Pillay a condamné les attaques tou-

chant des maisons, des écoles, des hôpitaux et des centres de réfugiés, qui «semblent être un acte de défi délibéré vis-à-vis des obligations résultant du droit international».

La Bolivie a placé Israël sur sa liste d’Etats terroristes pour protester contre les opérations militaires israéliennes dans la bande de Ghaza.

Le président bolivien Evo Morales a déclaré: «nous déclarons (Israël) Etat terroriste», indiquant que l’offensive sur Ghaza «démontre qu’Israël n’est pas un garant des principes de respect de la vie et des droits élémentaires qui régissent la coexistence pacifique et harmonieuse de notre communauté internationale».

Après le Brésil et l’Equateur la semaine dernière, le Chili et le Pérou ont rappelé mardi «pour consultations» leur ambassadeur en Israël en raison de la recrudescence des opérations militaires israéliennes

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dans la bande de Ghaza.

Le Chili a également qualifié ces opérations de «châtiment collectif à l’encontre de la population civile de Ghaza», selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Le même jour, le Pérou voisin a pris la même décision, regrettant «profondément», dans un communiqué du ministère étrangère, «la violation du cessez-le-feu avec la reprise des opérations militaires d’Israël à Ghaza». D’autres pays d’Amérique latine ont rompu depuis plusieurs années leurs relations diplomatiques avec Israël, comme le Venezuela et la Bolivie en 2009, après une précédente opération meurtrière à Ghaza, ou Cuba, en 1973, après la guerre du Kippour. Au moins 1.374 Palestiniens, en majorité des civils dont plus de 250 enfants selon l’Unicef, ont péri dans ce conflit, et quelque 7.700 ont été blessés, selon un dernier bilan fourni par M. Qodra.

APS

MOYEN-ORIENT Palestine

Abbas demande à l’ONU de placer la «Palestine sous protection internationale»

Le président palestinien Mahmoud Abbas a demandé à l’ONU de placer l’Etat de Palestine sous la «protection internationale » des Nations unies à la suite de la détérioration de la situation dans la bande de Gaza, a annoncé le 13 Juillet 2014 l’OLP.

L

e président Abbas a remis une lettre au coordinateur de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, adressée au secrétaire général Ban Ki-moon, afin de «placer officiellement l’Etat de Palestine sous le régime de protection internationale de l’ONU», a précisé l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). M. Abbas réclame aussi la création immédiate d’une commission d’enquête, selon un communiqué.

«La direction palestinienne est déterminée à prendre des mesures concrètes pour faire face à la situation horrible à Gaza», a souligné Hanane Achraoui, membre du comité exécutif de l’OLP, dans ce texte.

Le président Abbas a déjà demandé à la Suisse, dépositaire de la 4ème Convention de Genève sur la protection des civils en temps de guerre, de réunir les parties contractantes à cette

Palestine

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

convention de 1949 afin de leur demander de sanctionner Israël en tant que «puissance occupante» et donc responsable de la sécurité des civils.

Leur accession au rang d’Etat non membre à l’ONU a déjà permis aux Palestiniens de signer plusieurs conventions internationales, dont les Conventions de Genève. Ils se réservent le droit de poursuivre leur adhésion à d’autres conventions et traités internationaux.

Parmi les obligations de la puissance occupante, spécifiées dans l’article 49 de la Convention, figurent l’interdiction des transferts forcés et des déportations de masse ou individuelles, celle de la destruction des biens mobiliers ou immobiliers, sauf si celle-ci est rendue «absolument nécessaire par les opérations militaires» et celle de la modification du statut des fonctionnaires ou des magistrats.

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Navi Pillay: «L’Etat hébreu a violé le droit international à Gaza»

L

ors d’une conférence de presse, la Haut-commissaire de l’Onu aux droits de l’Homme, Navi Pillay, a condamné les attaques menées par l’armée israélienne à Gaza.

La Haut-commissaire aux droits de l’Homme, Navi Pillay, a accusé Israël d’avoir «délibérément violé le droit international» dans la bande de Gaza, qualifiant de «crime de guerre» le bombardement d’hôpitaux et d’écoles de l’Onu. «L’armée israélienne a violé les principes de proportionnalité et de précaution et ses attaques contre les hôpitaux et les écoles de l’UNRWA peuvent être considérées comme des crimes de guerre», a déclaré Navi Pillay.

Selon Navi Pillay, «il est absolument incontestable que les principes de proportionnalité et de précaution ont été ignorés» par Israël.

Elle a, également, dénoncé «l’éventuel recours» du mouvement Hamas aux écoles, mosquées et établissements hospitaliers pour stocker des roquêtes, une démarche qu’elle considère comme une violation du droit international.

Toutefois, a-t-elle relevé, «cela n’absout pas Israël de ses propres obligations de respecter le droit humanitaire international»...

Navi Pillay, dont le mandat prend fin à la tête du Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, a affirmé qu’«il n’est pas possible de tolérer l’impunité» pour les crimes commis à Gaza depuis le début de l’offensive de l’armée de l’occupation israélienne.

Elle a rappelé les conclusions du rapport Goldstone, établi à la suite de l’opération «Plomb durci» en 2008-2009 et montrant du doigt Israël pour crimes de guerre, regrettant que jusqu’ici la communauté internationale n’ait pas réussi à en assurer la mise en œuvre.

Palestine

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MOYEN-ORIENT

Analyse Une agression visant à établir le fait accompli de l’occupation israélienne

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’agression Israélienne en cours contre la bande de Ghaza n’a pas été déclenchée en représailles après l’assassinat et l’enterrement des trois adolescents Israéliens, ni en réplique aux tirs de roquettes lancées sur le territoire de l’état sioniste. Les deux faits n’ont été que le prétexte déclencheur.

L’opération a été décidée et planifiée indépendamment de la survenue de ce prétexte. Le cabinet Israélien l’a ordonné en réaction à l’échec des négociations de paix dont il porte la responsabilité et vaut à Israël un isolement international sans précédent et aussi parce qu’il a suscité une dynamique dans les rangs Palestiniens qui a conduit les factions du mouvement de résistance à sceller leur réconciliation et permis à Mahmoud Abbas de former un gouvernement d’Union Nationale s’exprimant légitimement au nom du peuple Palestinien.

L’agression a pour but de créer une situation d’urgence dont la résolution imposerait à la communauté internationale de taire ses accusations sur le comportement de l’Etat Israélien dans les négociations de paix et à accepter le fait accompli de leur échec sans s’en tenir à sa responsabilité dans sa survenance.

C’est à quoi les acteurs agissants de cette Communauté Internationale conviendront cyniquement en contre partie d’un cessez le feu qu’Israël acceptera de signer après avoir semé mort et désolation dans la bande de Ghaza.

S’il est vrai que l’urgence du moment est l’arrêt du carnage qui se déroule à huis clos à Ghaza, la Communauté Internationale ne peut

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Kharroubi Habib

sous peine de forfaiture innommable s’en tenir à ce résultat qui ne mettra pas fin au cycle des agressions israéliennes contre le peuple Palestinien. Monsieur Mahmoud Abbas l’a mise au pied du mur en lui demandant de placer le peuple Palestinien sous protection internationale Le fond du problème dans le conflit Palestino-Israélien est l’occupation Israélienne des territoires Palestiniens qui est source de résistances et de répressions. Le refus d’Israël d’honorer les clauses de l’accord d’Oslo dont l’application aurait conduit à la création progressive de l’Etat Palestinien souverain à ses cotés est à la base des dramatiques développements les relations Palestino-israéliennes. Un cessez le feu, le énième qui interviendrait entre l’état sioniste et des acteurs de la résistance palestinienne, n’y mettra pas un terme tant qu’Israël ne sera pas placé devant l’exigence non négociable de reconnaitre que la solution du conflit est celle de deux états dont la condition préliminaire est la fin de son occupation des territoires palestiniens aux frontières reconnues internationalement pour être celles d’avant 1967.

Imaginez que l’on puisse désormais relancer le processus de paix entre Palestiniens et Israéliens sans qu’Israël ne change de vision sur le conflit reviendrait à l’encourager dans la violation de la légalité internationale et à s’abriter derrière la prétendue menace que ferait peser sur sa sécurité nationale la résistance palestinienne.

ECONOMIE

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

Emirates

Gigantisme

Dubaï veut construire le plus grand centre commercial du monde

Déjà considérée comme une capitale du shopping, la ville-émirat de Dubaï a annoncé vouloir construire le plus grand centre commercial du monde, une véritable ville reliée à des rues Commerçantes couvertes pour échapper à la chaleur.

L

e «Mall of the world» (Mall du monde), qui s’étendra sur une superficie de 743.000 mètres carrés, sera relié à un réseau de rues

commerçantes dont la température sera contrôlée, a annoncé le gouvernement de Dubaï dans un communiqué samedi soir. Le complexe du Mall

du monde comprendra également «le plus grand parc d’attractions à thème couvert du monde» ainsi qu’un quartier culturel abritant des théâtres, et

56 milliards de dollars pour 150 Boeing

L

e constructeur américain Boeing a annoncé mercredi 09 Juillet 2014 avoir finalisé le contrat avec Emirates portant sur l’acquisition de 150 long-courriers 777X d’une valeur de 56 milliards de dollars au prix catalogue. Cette commande avait été annoncée au salon aéronautique de Dubaï en novembre 2013 et était depuis en attente de finalisation. «Composée de 115 Boeing 777-9X et de 35 Boeing 777-8X, cette commande est assortie de droits d’achat portant sur 50 appareils supplémentaires lesquels, s’ils sont exercés, porteront la commande d’Emirates à environ 75 milliards de dollars au tarif catalogue», précise l’avionneur. Boeing a précisé qu’avec ces nouveaux avions, Emirates totalise désormais 208 Boeing 777 en attente de livraison.

«Aujourd’hui, un 777 sur dix que construit Boeing est exploité par Emirates. Nous exploitons 138 de ces appareils efficients pour desservir le monde entier, vers l’Ouest, jusqu’aux Etats-Unis et à l’Amérique latine et, vers l’Est, jusqu’à la Nouvelle Zélande et le Japon», a commenté le PDG d’Emirates, Tim Clark, cité dans le communiqué.

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sera relié à une centaine d’hôtels et appartements meublés.

«Les promenades de sept kilomètres de long qui relieront tous les bâtiments resteront ouvertes pendant l’hiver et seront couvertes l’été» pour échapper à la chaleur de l’émirat, où les températures frôlent les 50 degrés de juin à septembre . Le gouvernement n’a pas précisé à quelle date les travaux doivent débuter pour ce projet, dont est chargé Dubai Holding, appartenant au souverain de Dubaï, cheikh Mohammed ben Rached Al Maktoum. «Nous avons des ambitions plus larges que celles d’avoir un tourisme saisonnier. Nous voulons faire des Emirats une destination touristique tout au long de l’année », a expliqué le souverain, cité dans le communiqué.

Dubaï espère par ce projet gigantesque attirer 180 millions de visiteurs par an. En raison de la crise de la dette en 2009, l’émirat avait dû renoncer à plusieurs projets pharaoniques, mais il est depuis parvenu à restructurer la montagne de dettes pesant sur ses sociétés et son économie a retrouvé le chemin de la croissance. Dubaï abrite déjà l’un des plus grands centres commerciaux du monde, le Dubai Mall, et s’est imposé en centre touristique régional, profitant des bouleversements qui secouent le monde arabe. L’émirat dont les ressources pétrolières se sont taries a fait le pari de concentrer son économie sur les services et a obtenu d’organiser l’Exposition universelle de 2020, où il espère attirer 25 millions de visiteurs.

Algérie Réserves en Or

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

ECONOMIE

L’Algérie au 24ème rang mondial avec 173,6 tonnes à fin juin

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n termes de réserves en or, l’Algérie occupe la 24ème place dans le monde, précise le rapport du CMO qui puise ses données du Fonds monétaire internationale (FMI) pour établir ses rapports annuels.

Seuls les pays qui ont communiqué leurs avoirs en or au FMI durant les six derniers mois figurent dans ce classement. Toujours selon le même rapport, les avoirs en or de l’Algérie ont représenté à fin juin 3,5% des réserves officielles globales du pays à l’étranger.

Le CMO a expliqué à ce titre qu’il n’autorisait pas le calcul de ce pourcentage en valeur car plusieurs pays n’actualisaient pas leurs données sur leurs réserves de change.

Les réserves de change de l’Algérie se sont chiffrées à plus de 194 milliards de dollars (or non compris) à fin décembre 2013, selon la Banque d’Algérie (BA).

Globalement, l’Algérie s’est taillée une bonne place dans ce classement qui compte 100 pays. A la tête de ce classement, figurent les Etats Unis avec 8.133 tonnes suivis de l’Allemagne et du FMI en tant que grand détenteur de réserves en or dans le monde.

Mais ses avoirs sont restés stables depuis plusieurs années, selon un autre rapport du CMO sur les changements intervenus dans les réserves en or des banques centrales à travers le monde depuis 2002.

La BA privilégie en effet l’accumulation des réserves de change (devises) sur celle des

Les réserves en or de l’Algérie sont restées stables à fin juin 2014 s’établissant à 173,6 tonnes, selon le dernier rapport du Conseil mondial de l’Or (CMO).

avoirs en or pour renforcer la position extérieure de l’Algérie.

L’or considéré comme une valeur refuge par les investisseurs risque des fluctuations de prix sur les marchés internationaux qui pourraient corrélativement engendrer une volatilité des avoirs extérieurs du pays, avait déjà expliqué Mohamed Laksaci gouverneur de la BA à ce propos.

Actuellement, seules les réserves de change (devises) sont considérées par la Banque d’Algérie comme un critère d’appréciation de la résilience de l’économie face aux chocs extérieurs.

«Si nous intégrons l’or dans l’appréciation de la résilience de l’économie nous pouvons avoir une volatilité des avoirs extérieurs corrélativement à la volatilité des

prix de l’or. En réalité nous n’avons pas besoin d’ajouter l’or dans nos réserves officielles pour dire que la position extérieure est appréciable», avait-il déclaré fin août 2012 en marge de la réunion des banques centrales africaines. La BA communique régulièrement ses avoirs officiels à l’étranger en devises mais ne rend pas public ses réserves en or.

APS

Chute de plus de 19% des importations des véhicules durant le 1er semestre 2014

L

a valeur des importations des principaux concessionnaires automobiles qui activent sur le marché algérien durant le 1er semestre 2014 a atteint 256,47 milliards (mds) de DA (3,21 mds de dollars) contre près de 312,17 mds de DA (3,97 mds de dollars) à la même période en 2013, en baisse 19%, a-t-on appris auprès des Douanes algériennes.

Le nombre de voitures importées par une quarantaine de concessionnaires, a également,

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connu la même tendance baissière, mais plus prononcée, soit 25%, passant ainsi de 322.058 à 240.931 véhicules, durant la même période de comparaison, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes. Après une année 2012 exceptionnelle où les importations de véhicules avaient dépassé les 600.000 unités, les professionnels ont prévu la poursuite de la baisse des importations des véhicules pour 2014 et qui a été entamée en 2013.

LAKOOM- Juin-Juillet - Avril 20142014 - N°-25 LAKOOM N° 35 SANTE Environ 5% de la population Alzheimer âgée atteinte d'Alzheimer Dépistage en Algérie

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nviron 5% de la population âgée est at teinte d'Alzheimer, maladie neuro-dégénérative et démentielle la plus fréquente en Algérie, a indiqué, dimanche à Alger, le Dr Mohamed Mihoubi, président de l'association des malades atteints d'Alzheimer.

"L'Alzheimer est une maladie dont la fréquence est en réelle augmentation en Algérie, étant donné que pas moins de 5 % de la population âgée souffre de cette pathologie neurologique", a-t-il précisé, lors d'un après-midi d'étude sur la maladie.

L'Alzheimer, une maladie qui atteint la population âgée généralement de plus de 65 ans, se caractérise par des pertes de mémoires et une baisse des facultés intellectuelles. Il a expliqué que cette affection neurologique débute par une dépression puis évolue en démence caractérisée par des pertes de mémoire.

Pour sa part, le Pr. Smail Daoudi, neurologue au CHU de Tizi-Ouzou, a insisté sur l'intérêt du diagnostic précoce de cette pathologie chronique à travers l'administration de traitements à même de ralentir son développement. Il a également abordé les facteurs de risque et aggravant de cette atteinte neurologique, citant comme exemple l'obésité, l'hypertension artérielle, la sédentarité et le diabète.

Le spécialiste en neurologie a appelé à la création de centres d'accueil pour les personnes atteintes d'Alzheimer et à la généralisation des "consultations de mémoires" qui seront prises en charge par de neurologues, psychiatres, généralistes et psychologues sur l'ensemble du territoire national.

De son côté, Gérard Mick, médecin à l'hôpital Voiron, en France, a souligné l'importance de la stimulation intellectuelle des malades, par de la lecture, les jeux de société, le tricotage pour les femmes et l'exercice physique. Il a indiqué que l'environnement et l'entourage du malade sont très importants pour l'intégration sociale des personnes souffrant d'Alzheimer, relevant, par ailleurs, que des recherches étaient en cours pour le développement de nouvelles molécules thérapeutiques en vue d'assurer la guérison potentielle des patients.

Les différents spécialistes en neurologie se sont aussi accordés à dire qu'une bonne hygiène de vie associant, une activité physique régulière, une bonne alimentation et une activité culturelle soutenue réduirait considérablement les risques d'apparition de l'Alzheimer.

APS

Actualité

grâce à une simple analyse de sang?

C

’est une découverte d’impor tance dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer. Une équipe de chercheurs britanniques a annoncé mardi 08 Juillet 2014 avoir isolé dix protéines du sang capables de prédire l’apparition de cette pathologie neurodégénérative actuellement incurable. Des travaux qui représenteraient une véritable avancée en terme de prévention. En effet, elle pourrait permettre, à terme, d’aboutir sur un test sanguin capable de dépister et anticiper de manière fiable les risques de développement de la maladie, bien avant que les symptômes ne se soient manifestés. Il aura fallu aux scientifiques de l’université d’Oxford et du Kings College près de dix ans pour en arriver à de tels résultats. Leurs tests menés sur 1.148 individus indiquent qu’il est possible de diagnostiquer avec une fiabilité de 87% les risques de développer la maladie d’Alzheimer lorsqu’un patient souffre de troubles de la mémoire. L’objectif de ce protocole de dépistage, est d’identifier au plus vite les prémices de la maladie avant qu’il ne soit trop tard. «La maladie d’Alzheimer affecte le cerveau plusieurs années avant que les patients soient diagnostiqués et beaucoup de nos essais cliniques échouent car au moment où

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les patients reçoivent les médicaments, leur cerveau est déjà trop durement affecté», explique dans un communiqué Simon Lovestone, professeur à l’Université d’Oxford. Grâce aux recherches menées, les scientifiques ont constaté que la maladie commençait à se développer plus de 10 ans avant l’apparition des premiers signes. Un facteur qui freine grandement l’efficacité des traitements. C’est pourquoi détecter la maladie le plus tôt possible est un enjeu crucial pour les médecins et chercheurs. «Un simple test sanguin pourrait nous aider à identifier les patients à un stade beaucoup plus précoce et les faire participer à de nouveaux essais cliniques dans le but de développer de nouveaux traitements », poursuit Simon Lovestone. Néanmoins, davantage d’essais doivent être effectués avant de pouvoir valider ces conclusions. Les chercheurs envisagent de tester leur protocole de dépistage sur un échantillon de 5000 à 10.000 personnes. Mais ils ne sont pas les seuls à plancher sur la possibilité d’un test sanguin de dépistage. Récemment, des chercheurs américains ont également annoncé avoir identifié des biomarqueurs qui pourraient permettre de repérer précocement la maladie.

Actualité Cancer de l’œsophage

SANTE

LAKOOM- Juin-Juillet - Avril 20142014 - N°-25 LAKOOM N° 35

Le tabac en est aussi la cause

L’Ile de la Réunion : Dr Fawzia Mekki

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’œsophage est un tuyau souple, si tué entre le pharynx et l’estomac. il permet d’acheminer les aliments. Il parcourt le thorax de haut en bas. Puis, il l’aboutit dans l’estomac avec lequel il communique par l’intermédiaire du cardia.

Dans 80 % des cas, ce sont des hommes, âgés de plus de 55 ans. 90 % des cancers de l’œsophage sont dus à la consommation de tabac et/ou d’alcool, l’action de deux se renforçant mutuellement. Plus les consommations ne sont importantes et ne prolongées, plus le risque de cancer augmente. L’absorption de boissons encore

brûlantes, comme le thé, en quantités importantes et régulières, peut entraîner des microtraumatismes de l’œsophage susceptibles de favoriser le cancer.

Certaines lésions chroniques de l’œsophage. Tel que les lésions secondaires à un reflux Castro-œsophagien chronique.

Symptômes: Le cancer de l’œsophage ne donne pas de signes cliniques au début. Il peut être découvert de façon fortuite. Le signe le plus important est la dysphagie (une sensation de gêne lors de la déglutition).

Les autres signes apparaissent généralement plus tardivement.

• Douleurs thoraciques, derrière le sternum • Epi gastralgies (douleurs situées au-dessus du nombril) • Altération de l’état général (fatigue, amaigrissement) • Hématémèse (vomissements de sang) • Dysphonie (changement de tonalité des sons émis).

Le diagnostic repose sur: • L’endoscopie qui permet de faire des biopsies afin de préciser le type histologique du cancer.

• Le transit baryté œsophagien permet de déterminer le siège et l’étendue de la lésion.

• Le scanner thoracique évalue l’extension éventuelle aux organes de voisinage et les métastases pulmonaires • L’écho endoscopie, en visualisant les couches de la paroi de l’œsophage, permet un bilan plus précis de l’extension que le scanner.

Au terme de ce bilan, le cancer peut être classé en différents stades selon la classification T.N.M. La lettre «T», pour tumeur; la lettre «N», pour onde (adénopathie ou ganglion lymphatique augmenté de volume) la lettre «M» désigne les métastases.

Cette classification permet de déterminer le traitement qui sera le mieux adapté au malade.

Traitements: Le traitement du cancer de l’œsophage repose avant tout sur la chirurgie. L’intervention est une oesophagectomie, consistant à retirer la tumeur et les portions de l’œsophage adjacentes. Le rétablissement de la longueur du tube digestif est obtenu en faisant remonter l’estomac dans le thorax. Quand il existe une contre-indication à l’intervention chirurgicale, le traitement comporte une destruction de la tumeur par utilisation du laser ou du plasma argon, ou la mise en place d’une prothèse œsophagienne, ou encore des dilatations de l’œsophage par endoscopie et la radiothérapie, la chimiothérapie ou leur association.

Conslusion: Malgré les progrès réalisés, le pronostic du cancer de l’œsophage reste mauvais, avant tout en raison de son diagnostic tardif. Aux stades précoces, la chirurgie radicale seule procure des taux de guérison de l’ordre de 60 a 70%. La surveillance clinique doit être prolongée et régulière pour dépister une éventuelle récidive de la maladie. Le malade est revu tous les 3 mois pendant 2 ans, puis tous les 6 mois.

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SOCIETE

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

Islam

Polémique

Islam de France ou Islam en France ?

Ce n’est certainement pas en maintenant l’amalgame entre les différentes connotations issues de l’Islam dit « de France » que l’on arrivera à amoindrir les effets du djihadisme terroriste.

Par Ahmed Saïfi Benziane

O

n risque en effet d’oublier en chemin que la France s’inscrit dans une dynamique régionale appelée Union européenne et qu’il faudra bien se passer d’attribuer une nationalité à une religion présente dans un ensemble géographique, qui a bien du mal à lutter contre la violence sous toutes ses formes et elles sont nombreuses ; particulièrement en temps de crise sérieuse. Pourtant les lois française sont une référence à l’échelle planétaire, les débats qui précèdent leurs promulgations nourrissent les chroniques les plus attendues et elles répondent à des préoccupations réelles. Seulement le djihadisme obéit à une autre logique qui fait fi des lois terrestres, du moins en apparence.

Il s’appuie sur des doctrines très

peu connues en Occident et même chez n grand nombre d’intellectuels des pays musulmans, souvent par difficulté de maîtriser la langue arabe. La question du djihad est devenue l’affaire de spécialistes et il est rare d’en voir de vrais occuper les médias. Très généralement et particulièrement lors d’évènements douloureux, l’opinion publique doit se contenter de quelques propos et autres analyses pour le moins statiques et orientées objet. Entre temps les organisations terroristes évoluent, changent de main et de chefs, trouvent des sources de financement diversifiées, s’autonomisent en matière de communication et recrutent dans tous les milieux et pas seulement les plus pauvres comme on a trop tendance à le croire. D’ailleurs n’est-il pas temps de réviser les concepts de lutte contre le terrorisme en évitant de leur

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adjoindre à chaque fois, celle de la lutte contre la pauvreté ? N’est-il pas temps aussi de réviser les concepts mêmes de la lutte contre le terrorisme qui occulte des questions porteuses de risques politiques pour les croyances occidentales ? On a bien vu ce que « le printemps arabe » a enfanté dans les quelques pays arabes touchés par le phénomène. Sitôt le dispositif de démocratisation amorcé les premiers bénéficiaires du changement n’étaient pas ceux qui l’ont réclamé, dans l’espoir de plus de liberté mais bien les mouvances islamistes qui ont attendu pour cueillir les fruits du pouvoir. Il est intéressant d’entendre aujourd’hui ceux qui ont défendu « les révolutions arabes » nous dire ce qu’ils en pensent. Leurs silence est assourdissant. Le drame c’est que même les mouvances dites « islamistes modérées » prenant exemple sur la Turquie d’Erdoghan et qui sont arrivées par la voie d’élections libres ; même ces mouvance sont dépassée par la revendication djihadiste qui réclament plus de durcissement des lois divines et un retour de plusieurs siècles en arrière. Cela facilite les affaires et garantit l’impunité. En s’engageant au Mali, la France a un fait un choix délicat contre l’avis même de ses alliés traditionnels. Du moins au début. La Tunisie fragile et sans moyens, ni expérience en paie le prix. La Libye est un champ de bataille et un arsenal dangereux pour tout le Maghreb, l’Egypte se débat comme elle peut et les peuples ne savent plus de quoi demain sera fait. Dans les sphères politiques françaises on continue à rechercher dans un « islam de France » des réponses à des questions qu’on n‘ose pas poser ou qu’on ne sait peut-être pas formuler.

Littérature Maroc

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

CULTURE

«Femmes, Islam et Occident»… plaidoyer pour le dialogue

Rabat Mountassir Hamada

T

els sont les combats de la chercheuse marocaine Asma Lamrabet qui pose ici, en toute légitimité, le problème de la réforme de la pensée islamique pour que la femme musulmane occupe pleinement dans la société la place qui lui revient de droit, c’est un état des lieux et un plaidoyer pour le dialogue. Ce livre est né d’une longue réflexion initialement focalisé sur la question des femmes en islam, mais qui en cours de route s’est enrichie de rencontres ici et là, de débats, de questionnements et de ô combien de remises en question aussi!

La thématique «femmes, Islam et Occident» semble cristalliser aujourd’hui à elle seule l’essentiel de nos contraintes contemporaines qu’elles soient identitaires, politiques ou culturelles. Si islam et occident sont identifiés par certains comme étant deux pôles idéologiques de confrontation, la question des femmes se positionne quant à elle aux frontières des deux autres. Déconstruire toutes ces imbrications n’est pas une chose aisée et ce n’est certainement pas le but de ce livre.

Ce livre se veut avant tout, comme un moment de rencontre et de débat. D’abord, avec soi, par le biais d’une autocritique sans complaisance, mais aussi avec l’Autre, afin de tenter de réduire toutes ces forteresses idéologiques crées autour de nos identités respectives et qui font que souvent on se croise sans vraiment se rencontrer.

Combien de stéréotypes, de craintes, de suspicions, fortement,

Respecter les identités et les cultures. Refuser les discriminations sociales, ethniques, religieuses. Accompagner le nécessaire mouvement du monde des femmes de tous continents. puisés dans des contentieux historiques, dans des imaginaires identitaires refoulés mais aussi dans une crise mondiale multidimensionnelle, peuvent être aplanis, voire dépassés, dès que l’on décide de vraiment se parler.

Mais pour y arriver, il faudrait d’abord avoir une certaine «confiance en soi», celle qui ne peut être possible qu’après avoir initié une profonde quête identitaire et une véritable réflexion autocritique.

C’est à ce dialogue et à cette réflexion qu’invite ce livre publié par une chercheuse qui a tant jugé qu’il faudrait nuancer et savoir garder en tête le fait que le statut de la femme musulmane n’est pas le même dans le monde musulman, et qu’il existe aussi des différences entre les musulmanes d’un même pays, entre la citadine et la rurale, entre l’intellectuelle et l’ouvrière, et malgré tout cela il reste flagrant que la femme musulmane et ce quelque soit son statut social, professionnel ou géographique, souffre d’un ensemble de discriminations, à des degrés variables certes, mais qui resteront tous plus ou moins cautionnées par le religieux.

Dialoguer avec les autres mais aussi avec les siens et tenter une réflexion à travers cette thématique, islam, femmes et occident, à partir d’un enracinement culturel particulier mais dont les finalités aspirent toujours à l’universel. Universel et particularisme ne sont-ils pas les deux faces, d’une même réalité: celle de la diversité humaine?

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Médecin hématologiste à l’hôpital d’enfants de Rabat au Maroc, Asma Lamrabet est une intellectuelle musulmane engagée dans la réflexion sur la problématique de la femme en islam, elle a donné de nombreuses conférences sur la femme dans l’islam dans plusieurs pays d’Amérique latine ainsi qu’en Europe, au Canada et au Maroc, et préside le Groupe d’Etudes et de réflexion sur les femmes et l’Islam (GIERFI) et elle est aussi directrice du Centre des études féminines en Islam (CEFI).

CULTURE

Littérature

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

Elle vient de publier un somptueux roman, « Amours Mortes »

Les mots captivants de Laurence Biava Deux femmes tombent amoureuses de deux écrivains, deux histoires captivantes et douloureuses, un seul livre pour les raconter avec des mots qui accrochent.

Paris Youcef Zirem

I «Amours Mortes» est un livre à lire, à relire, un roman à offrir pour tous ceux qui attendent l’été pour plonger dans l’océan salvateur des mots.

Et ils ne seront certainement pas déçus.

l est, comme ça, des ro mans qui savent nous faire aimer la littérature. « Amours Mortes » qui vient de sortir aux éditions Ovadia, de Laurence Biava en fait partie. C’est à Tunis qu’Elvira Belhaj, lycéenne, tombe sous le charme du romancier Valentin Paar qui va de pays en pays pour présenter ses créations. Valentin Paar n’ignore pas Elvira, mais c’est un être complexe qui semble vivre dans une autre planète.

Pour lui, Elvira vient s’installer en région parisienne et entame un cycle universitaire en architecture. Elvira Belhaj qui a des origines guinéennes habite chez Agathe Klaer, une femme qui est également en relation avec l’écrivain Valentin Paar. En plus de nombreux malentendus, la passion pour le même homme va

virer au drame. C’est alors une célèbre avocate qui prend la défense d’Elvira. Au moment même où elle est défendue, la jeune étudiante est malade ; elle est atteinte d’une pneumonie.

Dans ses plaidoiries, l’avocate cite les écrits de la jeune fille : « J’écrirais pour expliquer cette envie muette, ces moments, ces métaphores, ces soumissions, afin de traduire ce vide, ce coup d’épée dans l’eau, ces phrases types de l’homme trentenaire, cette crainte, cette plainte, la plainte dans ce relatif manque de profondeur, ce dialogue éternel de ceux qui se fouettent le sang et qui s’évaluent, mesurant les champs des possibles ». Elvira avait aussi des désirs d’écriture, les mots étaient ses plus fidèles compagnons. C’est le cas de Clarisse Klarté, lectriceblogueuse, qui s’éprend de l’écrivain Oracle Ballan. « L’amour n’a pas de prix » est

le titre du roman que Clarisse klarté tente d’écrire avec Oracle Ballan. Mais cette aventure amoureuse, entretenue par l’exaltation littéraire se termine dans le drame. La célèbre avocate, Maître Goetsch, va faire l’effort de sauver Clarisse. En défendant les deux femmes, l’avocate plaide pour le roman, pour la littérature, y compris le livre numérique. Les dernières découvertes dans le domaine de la communication sont fortement présentes dans cette fiction de Laurence Biava qui donne un cours de littérature à son lecteur, en parsemant son texte de références littéraires diverses. A bien des égards, « Amours mortes » est un livre à lire, à relire, un roman à offrir pour tous ceux qui attendent l’été pour plonger dans l’océan salvateur des mots. Et ils ne seront certainement pas déçus.

Festival international de Gabès

Ahlam Mostghanemi et Wassiny Laâredj présents Les romanciers Ahlam Mosteghanemi et Wassiny Laâredj participeront à la 31e édition du Festival culturel international de Gabès (sud de la Tunisie) prévu du 19 juillet au 7 Août, annonce-t-on dans la presse locale.

Les deux écrivains algériens animeront des rencontres littéraires avec nombre de leurs homologues tunisiens à l’instar du philosophe Fathi Triki.

Ahlam Mosteghanemi est considérée comme l’une des plumes féminines les plus talentueuses de la littérature arabophone.

Son roman «Mémoires de la chair», publié en 1993 a obtenu le Prix Naguib Mahfoud en 1998.

Wassiny Laâredj est également considéré

comme l’un des romanciers majeurs de son temps par le lectorat arabophone. Son roman «Le Livre de L’Emir»(2004), a obtenu le Grand Prix des écrivains (Algérie, 2006). L’auteur a également reçu le prix Cheikh Zayed de Littérature en 2007.

Ses nombreuses œuvres, dont Le Portail Bleu (Chroniques d’une douleur, 1980), La septième nuit après la millième, Le Parchemin Oriental (2002), ont été traduites dans une dizaine de langues européennes.

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Créé dans les années 1980, le Festival de Gabès a pour objectif de promouvoir le développement de la littérature en Tunisie et dans les pays arabes.

APS

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35 Littérature Il a traduit, entre autres, Albert Camus, en langue berbère

CULTURE

Les belles créations de Mohamed Arab Ait Kaci Paris Youcef Zirem

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’ai toujours aimé la nouvelle, ce genre littéraire assez difficile à réussir ; dire l’essentiel, avec un fil conducteur dans le récit, en plus d’une certaine magie nécessaire pour pallier l’absence d’une intrigue improbable, s’avère, dans bien des cas, un exercice périlleux. Au mois d’avril de l’an 2000, j’avais publié un recueil de 10 nouvelles, « L’âme de Sabrina », racontant l’Algérie de la guerre contre les civils ; je fus moimême étonné par le succès de ce petit livre.

C’était l’une des toutes premières productions des éditions Barzakh.

Nouvellement créées par Selma Hellal et Sofiane Hadjadj, les éditions Barzakh cherchaient des textes. Pour l’histoire, c’est l’écrivain et journaliste Hmida Ayachi qui m’avait présenté Selma et Sofiane ; entre nous, le courant était vite passé. Après avoir écrit, pendant quelques mois de l’année 2007, une chronique en langue arabe, à partir de Paris, dans l’hebdomadaire El Mouhaqaq, de mon ami Habet Hannachi, je me suis mis à lire sérieusement en langue berbère. L’exil sait nous faire voir les richesses du pays des origines.

Nouvelliste de talent, Mohamed Arab Ait Kaci est l’auteur d’un recueil de « tulissin » (nouvelles en berbère), intitulé « Tatabatata », agréable à lire, plein d’humour et de vérités. Publié aux éditions Mehdi, basées à Tizi-Ouzou, « Tatabatata », est le livre à lire pour entrer dans le monde des jeunes auteurs kabyles : tout y est, l’imagination sans frontières, l’ironie indispensable pour affronter le quotidien souvent amer, la richesse du verbe qui du coup nous fait aimer cette langue amazighe qu’il est urgent d’officialiser, d’encourager, et

Le pays de la nouvelle ce n’est pas la France. Il y a trois ans, les éditeurs parisiens avaient tenté de faire du printemps la saison de la nouvelle. Mais, comme en Kabylie, pour paraphraser Mouloud Mammeri dans son sublime long poème qu’est la Colline oubliée, ce printemps n’a pas duré.

surtout ce regard lucide et serein face à toutes les exactions interminables d’un régime autoritaire. Installé à Paris, Mohamed Arab Ait Kaci, a toujours le sourire au coin des lèvres ; il saisit au vol chaque jour qui passe, chaque instant de quiétude, qu’il considère comme un miracle de la vie. « Tatabatata » est dédié au grand poète et chanteur, Slimane Azem, mort et enterré loin de son pays natal qu’il n’a jamais cessé d’aimer. « Tislit », « amakrad », « Aqjun », « Tatabatata », « Znezla », « Tufga taneggarut » et « Asufri », sont

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les titres des nouvelles qui forment ce livre qui vaut vraiment le détour.

Mohamed Arab Ait Kaci a déjà traduit en langue amazighe, « L’Etranger » d’Albert Camus ( qu’on peut lire gratuitement sur internet ) et « Le Vieil homme et la mer » d’Ernest Hemingway, tout comme il possède également d’autres textes qui vont paraître incessamment. A bien des égards, il est sorti de cette période faite de slogans, il emprunte désormais le chemin escarpé de la création ; un chemin qui transmet tant de valeurs sûres.

CULTURE

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

Musique

Le Festival Hip-hop 2014 de la Seine Saint Denis

Bénévoles, tous des Bénévoles La reconquête de la dignité passe par les chemins le plus ardu tel fut la position adoptée par ces jeunes désireux de s’exprimer afin de prouver leur bravoure en sacrifiant des heures et des heures de leur temps dans un entrainement intense pour maitriser le moindre geste qui rend cet art possible, et quel art !

Paris Mohamed Bedrani

L

e Hip-hop ! Cette disci pline née dans la rue parmi les banlieusards de tout bord.

Ce pendant, peut être mal connu par le citoyen ordinaire ; paradoxalement cet art prend sa source son essence et sa naissance parmi les jeunes ordinaires de la rue.

C’est à la fois une dance un sport une discipline qui émerge des entrailles des jeunes et des moins jeunes et contribue à se forger une volonté de fer avec un entrainement corporel et spirituel rigoureux. C’est l’invention de l’art gestuel précis au substrat d’accomplissement musical et chorégraphique

c’est aussi une réponse palliative aux désœuvrements, à l’oisiveté, à la nonchalance et au mal-vivre. Dans ce festival de la Seine-Saint-Denis qui a fait salle comble à telle enseigne que le public s’agglutinait dans le hall hors scène.

Cet Art connait de plus en plus un engouement énorme grâce aux bénévoles, tous des bénévoles qui ont démontré que les banlieusards admirent respectent et chérissent toutes formes de cultures, précisément une culture universelle qui rassemble et unifie.

La diversité multicolore tant évoquée (tout comme le drapeau Français) multiculturelle dont la différence se dissout dans le solvant des origines, des races, des ethnies et des reli-

gions pour faire corps unique et solidaire contre l’adversité conjoncturelle et conjecturale un exemple vivant dans notre société Française qui parfois stigmatise les minorités, aussi un exemple évident pour nos responsables politiques ! A eux de s’en inspirer d’en prendre exemple et éviter la logomachie anesthésiante et fallacieuse sans résultat effectif.

Ce festival est une réussite silencieuse, tranquille, efficace, presque innée de l’intégration, or ces jeunes issus de la diversité sont tous bénévoles mais enthousiastes, animés par une flamme ardente qui a pour devise : accepter autrui tel qu’il est, comme on s’accepte soimême dans les tréfonds de sa propre conscience. Ainsi, ré-

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gnera une harmonie naturelle entre les peuples, dénuée de toute forme de préjugés et de xénophobie.

L’affirmation de soi-même est inéluctable dans une société aux préjugés irrationnels, ce qui rend la tache plus ardue.

Sans aucune aide, ses jeunes marginalisés franchissent avec une grande difficulté les écueils établis par la barrière sociale dans une société élitiste. Or, ailleurs, dans d’autres sociétés qui permettent au Self-mademan doté de bon sens de réaliser ses rêves ; contrairement à la notre qui bride, dédaigne les talents innés jusqu’à l’extinction et l’anéantissement de toute initiative, ainsi s’évaporent toutes ambitions ;et avec le talent de la créativité.

Musique

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

Chanson Châabie algérienne Talib Kweli Greene rappeur Institution du Grand prix américain, e grand prix El-Hachemi Guerrouabi de la chanson L renonce à chaabie a été institué, en homchanter en Israël mage à ce chantre du chaabi et

T

alib Kweli Greene rappeur américain a fait savoir, le 2 juillet 2014 , sur son compte Tweeter, qu’il annulait son concert en Israël, prévu mi-août. « Bien que j’aimerais me produire en Israël, j’ai décidé d’y renoncer en solidarité avec les Palestiniens qui n’auront pas accès à mon concert. Après plusieurs jours de discussion avec plusieurs personnes, j’ai décidé d’essayer de visiter Israël et la Palestine avec ceux qui luttent pour mettre fin à cet état d’apartheid », a précisé la légende du rap américain sur son compte Twitter. Talib Kweli Greene était censé participer aux côtés de son compatriote Wyclef Jean et du groupe israélien J. Views et Shantel à un festival de musique international de hip-hop à Hedara, au nord d’Israël, à la mi-août.

en vue d’encourager les jeunes talents excellant dans ce style musical. L’institution de ce prix, qui sera remis annuellement à la plus belle voix chaabie lauréate du concours qui sera organisé par l’association ElHachemi Guerrouabi, s’inscrit dans le cadre des démarches visant à préserver le patrimoine musical de ce grand chanteur de la musique chaabie et à encourager les jeunes talents, a affirmé Chahira Guerrouabi, veuve du chanteur et président de l’association éponyme du chanteur. Organisé en coordination avec le ministère de la culture, la première édition de ce concours se tiendra du 15 au 17 juillet, avec la participation d’une vingtaine de jeunes (des deux sexes), âgés entre 18 et 33 ans. Les sélections se dérouleront les deux premiers jours, tandis que la cérémonie

CULTURE

El-Hachemi Guerrouabi

de clôture, prévue le 17 juillet, date du décès d’El-Hachemi Guerrouabi, sera sanctionnée par la remise de prix symboliques aux lauréats. Le vainqueur remportera le premier prix et participera au festival de la chanson chaabie, organisé chaque année par le ministère de la culture. Le jury sera composé de célèbres figures du chaabi dont Noureddine Saoudi, Sid Ali Driss et

Abderrahmane Aissaoui. Créée en 2012, l’association ElHachemi Guerrouabi aspire à créer une école d’enseignement du chaabi pour les enfants, les jeunes et les adultes, a indiqué Mme Guerrouabi. Décédé en 2006, El-Hachemi Guerrouabi est l’un des doyens de la musique chaabie. Il avait réussi, par sa belle voix et son talent, à enchanter plusieurs générations d’Algériens.

Festival de Timgad

Plus de 40 artistes à la 36e édition

L

a 36e édition du Festival international de Timgad aura lieu du 2 au 9 août dans la ville archéologique de Timgad avec la participation de plus de 40 artistes nationaux et étrangers, a-t-on appris auprès du commissaire du festival Lakhdar Bentorki.

Une pléiade d'artistes algériens prendra part au festival, notamment les chanteuses Souad Asla et Houria Baba, la troupe El Rahaba, Massinissa outres des troupes étrangères du Maroc, de Tunisie, de Palestine, de Syrie, du Liban, du Portugal et de l'Inde. Les organisateurs du festival international de Timgad ont également convié aux festivités les artistes Carole Samaha du Liban, Farah Youcef de Syrie, Mohamed Assaf de Palestine, Zahra Ledjnef de Tunisie, Mister You du Maroc, la chanteuse française d'origine algérienne

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Indila et Lucenzo du Portugal.

Un programme récréatif inédit sera organisé dans la ville de Batna pour marquer le lancement de cette 36e édition du festival de Timgad avec la participation de troupes locales.

CULTURE

Cinéma

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

Mohamed Abdelwahab

L’enfant terrible d’Oran est de retour L’auteur de la pièce de théâtre « le voile et le vin » (Elkhamr oua El Khimar) revient à Oran avec une nouvelle casquette de producteur de la série NASS KIFNA (des gens comme nous) composée d’une vingtaine d’épisodes.

Oran Ghalem Bouha

A

près avoir tourné une dizaine d’épisodes en France, le voila en Algérie entre Oran et Alger pour

réaliser le reste.

Avec son humour à la fois corrosif et incisif, Mohamed Abdelwahab tout en utilisant le rire nous amène à réfléchir sur nos propres défauts et tares.

Loin de tout discours académi-

que et par des mots et des idées simples sans être simplistes, il fait mouche à chaque fois pour dénuder notre paraitre souvent faux et révéler notre être qui peut être meilleur si l’on sait être honnête et modeste.

M. Abdelwahab est ce qu’on appelle un producteur indépendant, il est aussi scénariste et comédien dans la série. Donc c’est en cassant sa tirelire et en puisant dans les bas de laine qu’il finance en ce moment sa production non sans mal.

Cette production est destinée à être diffusée à la télévision nationale publique et privée.

Pour rappel, M. Abdelwahab a quitté l’Algérie cela fait une dizaine d’années où il a galéré mais en même temps il n’a pas perdu son temps car actuellement il est devenu un auteur aguerri et prolixe.

«Welcome To New York»

Les images fuitent sur Internet

N

ews Ciné-Séries.Les premières ima ges du film sur l’affaire DSK par Abel Ferrara avec l’acteur français incarnant l’ancien patron du FMI circulent sur Internet.

Un montage nerveux sur un morceau du dernier album de Depeche Mode...

Une porte close, des «no !» qui en émanent... New York, des flashs qui crépitent, du champagne, du sexe... Voici ce que promettent les premières images du film «Welcome To New York», le fameux long métrage réalisé par Abel Ferrara avec Gérard Depardieu dans le rôle de Dominique Straus-Kahn ou tout du moins un personnage censé représenter l’ancien patron du FMI accusé de viol par une femme de chambre de l’hôtel Sofitel à New York en mai 2011.

Des images que l’on a pu voir sur quel-

ques sites de partage de vidéo avant qu’elles ne disparaissent à la demande de Wild Bunch, le distributeur.

Interrogé par l’AFP, Wild Bunch, dénonce une «fuite», ces images constituent «un

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matériel de pré-vente destiné à être montré aux acheteurs étrangers potentiels» au marché du film de Cannes, «et non au grand public».

Mountassir Hamada

Portrait Abderrahmane BELHADJ

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

Un guide

à perdre la raison…

A La quarantaine, et cela fait déjà une bonne quinzaine d’années qu’il accompagne les touristes en provenance des quatre coins du monde à la conquête du rêve des grands déserts.

Durant cette période, notre guide a due accueillir plus de 1000 touristes. Transmis de père en fils, c’est avec son père et son grand oncle qu’il a appris à communiquer avec les mers de sable. Les étoiles comptent beaucoup pour lui, et les soirées en sa compagnie ne manquent pas d’originalité. Car en fait, en plus de son activité, se jeune guide a le don de conter les histoires et les légendes d’autrefois. Pour lui, connaître les mentalités des peuples qui forment la société du AHAGGAR.

TOURISME

u pays des silences émerveillés, le AHAGGAR en l’occurrence, la pas sion du désert et la transhumance des enfants de la région se sont transformée en véritable source de vie pour eux. En effet, en dépit des 50 guides touristiques agréés récemment par le Ministère du Tourisme, les circuits dans le vaste grand sud algérien sont devenus une des activités les plus vitales pour les communautés locales. Les enfants de Tamanrasset ont convertis leurs passions favorites, à savoir, l’évasion et les bivouaques en source d’emploi et de vie. Leur travail se fait par équipe de deux à une dizaines de personnes qui se chargent de toutes les commodités et les besoins des ôtes de leur cité. De la cuisine et du thé traditionnels, aux campings et bivouaques, la découverte du désert se fait grâce à la maîtrise de ces hommes bleus des pistes et des itinéraires. Ces gens là ne s’aventurent jamais dans des pistes qui leurs sont méconnues, et leurs conseils prodigieux jaillissent souvent de se que disent les vieux de se qui génère des expériences des ancêtres. C’est le sentiment que l’on peut percevoir du guide Abderrahmane BELHADJ. Cela fait déjà une bonne quinzaine d’années qu’il accompagne les touristes en provenance des quatre coins du monde à la conquête du rêve des grands déserts. Durant cette période, notre guide a due accueillir plus de 1000 touristes.

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Transmis de père en fils, c’est avec son père et son grand oncle qu’il a appris à communiquer avec les mers de sable. Les étoiles comptent beaucoup pour lui, et les soirées en sa compagnie ne manquent pas d’originalité. Car en fait, en plus de son activité, se jeune guide a le don de conter les histoires et les légendes d’autrefois. Pour lui, connaître les mentalités des peuples qui forment la société du AHAGGAR. Cuisinier, poète, sportif et animateur, Abderrahmane n’hésite pas à se surpasser pour répondre aux besoins des touristes. Les principes de sa communauté et l’éducation de ses parents l’appellent au dévouement et l’hospitalité. Ce qui fait la particularité de notre guide, c’est le système de communication qu’il emploi. Pour se faire comprendre, Abderrahmane n’hésite pas à sortir tous les mots dans toutes les langues qu’il a maigrement emmagasiné depuis qu’il est guide, soutenu parfois de ses gestes, au bout de quelques futiles heures en sa compagnie, on se rend compte qu’on se comprend et on fini par s’adapter à son style. Exemple : Pour dire c’est l’heure du goûté, on entend PETIT SOIR. C’est logique, puisqu’au matin c’est le petit déjeuner…

A la fleur de son age, Abderrahmane aspire à créé sa propre agence de voyage et à marcher sur les pas de Djibril Akh Mohamed, le guide le plus célèbre dans la région, décédé en 1981 après plus de 31 ans passés au service du Sahara Algérien…

Hanane Essaissi

SPORT

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

Football

Coupe du Monde de Football 2014 au Brésil

L’Algérie dans la cour des grands Pour sa quatrième participation de son histoire à une coupe du monde de football, l’Algérie a créé la surprise en se qualifiant au second tour à l’occasion de la 20ème édition qui s’est déroulée du 13 juin au 13 juillet 2014 au brésil.

Paris Mohamed Djadi

C

onsidérés, comme l’équipe la moins redoutable du groupe H, derrière la Russie et la Corée du Sud, l’équipe d’Algérie a prouvé à ses détracteurs qu’ils ont leur dernier mot dans cette compétition qui a connu plusieurs surprises. L’Algérie de 2014, a impressionné la planète de la balle ronde.

Les camarades de M’Bolhi ont débuté cette 20eme édition avec une défaite face à la Belgique, mais ont

fini par faire trembler les Allemands au huitième de finale. En effet, la date du 30 juin 2014, restera gravée dans la mémoire du public du stade Porto Allègre et des sportifs algériens et allemands ?

Dans la grisaille et dans le froid de l’hiver du Sud du Brésil. Porto Allègre accueillant son dernier match de la coupe du monde 2014. Mais pour ce huitième de finale Algéro-Allemand inédit des verts, les supporters algériens n’avaient pas besoin de chaleur. La prestation des Ghoulem, Belkalem et Mandi leur a donné du boum au cœur. Contre

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toute attente, les fennecs ont bousculé les hommes de Joachim Lom jusqu’à la prolongation. Pourtant lors de la conférence de presse d’avant match, le coach allemand disait « On doit régler le problème dans les 90 minutes et ne pas aller aux prolongations. Nous allons être agressifs ». Mais les algériens vont devoir prouver qu’ils méritaient d’être parmi les 16 équipes du second tour.

Les encouragements de Bouguerra, de M’Bolhi (élu l’homme du match ), et la phrase lancée par Feghouli au coup d’en-

Football

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

SPORT

IL A FAIT SOUFFRIR JOACHIM LÖW

I

l a donné des sueurs froides à Joachim Löw et neutralisé la machine infernale allemande. L’histoire retiendra qu’il a fait souffrir les Allemands. Mais à force d’entendre les causeries de Rabah Saadane et de Rabah Madjer; à force de subir des conférences de presse aux accents théologiques, il a préféré partir. Et il a raison. Youssef Zerarka

voi « on sait que ça sera très dur, mais on fera tout pour y arriver les gars », ont eu raison de booster le groupe à tenir bon et surtout à démontré aux allemands le contraire de ce qu’ils attendaient de cette « petite » équipe des Fennecs.

Les verts se montraient sans complexes et les allemands qui ont atteint les demi-finales lors des trois précédentes coupes du monde, semblaient méconnaissables.

Pourtant le coach allemand déclaré lors d’une conférence de presse » que la coupe du monde est un marathon » et que la « qu’une bonne équipe doit être capable de monter en puissance », tel n’a pas été le cas malheureusement de ces futurs champions du monde.

Les applaudissements des supporters algériens et les « one, two, three viva l’Algérie ! » du public du stade porto allègre acquit totalement aux Fennecs, ont permet à Feghouli, Brahimi Lacen à tenir bon jusqu’aux dernières minutes des prolongations, permettant ainsi à Djabou de réduire le score (21).

Si l’Allemagne a gagné son ticket pour la suite de la compétition, les fennecs pouvaient rentrer chez eux comme les héros.

Enfin, l’Allemagne a gagné la coupe du monde l’Algérie gagnera peut-être la coupe d’Afrique en 2015, c’est tout le mal qu’on lui souhaite.

Une Qualification historique

U

ne folle ambiance dans les rues parisiennes a accompagné, la qualification historique de l’Algérie aux huitièmes de finale de la coupe du monde 2014 au Brésil, à l’issue du match nul (1-1) face à la Russie de Poutine au stade d’Aréna de Curitiba au Brésil.

Feux d’artifice, youyous, chants à la gloire des Fennecs, klaxons et à tout

rompre : La fête est totale tant en France qu’en Algérie ou encore au Brésil. L’Algérie grâce à son chasseurbuteur, Islam Slimani, est « rentrée dans l’histoire », à l’occasion de sa quatrième participation à un mondial, en atteignant pour la première fois de son histoire les huitièmes de finales d’une coupe du monde. Le rêve tant attendu des algériens.

M. Djadi

A retenir de cette XXème édition de la coupe du monde L’Allemagne, sacré championne du monde face à l’Argentine, finit le tournoi avec la meilleure attaque avec 18 buts.

Q L’Allemagne gagne ainsi sa 4eme Coupe du Monde (après 1954, 1974 et 1990), seul le Brésil en compte davantage (5). Elle rejoint l’Italie avec 4 étoiles.

Q Le Costa Rica finit meilleure défense avec 2 buts encaissés seulement.

Q 171 buts ont été marqués lors de cette Coupe du Monde 2014.

Q La demi-finale Brésil-Allemagne (1-7) fut le match plus prolifique de la Coupe du Monde 2014 avec 8 buts. Il fallait remonter à Allemagne-Arabie Saoudite (8-0) en 2002 pour voir un match de Coupe du Monde si prolifique.

Q Lionel Messi, capitaine de l’équipe d’Argentine a été élu Ballon d’or, soit le meilleur joueur du tournoi.

Q Le Colombien James Rodriguez est le meilleur buteur avec six buts.

Q Manuel Neuer a été élu meilleur gardien.

S. Barça Q

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DÉTENTE

LAKOOM - Juin-Juillet 2014 - N° 35

Horoscope du mois

Mots Croisés 1

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Bélier

Lion

Sagitaire

I II III IV V VI VII VIII IX X HORIZONTALEMENT I. Arbre des cours d’école. II. Perte de mémoire.

III. Petit verre. Agence française pour la recherche.

IV. Perfectionnées. V. Largeur. Jeu de construction.

VI. Particule. Précède le colon. VII. Col rouge.

Fruit...défenseur. VIII. Manière. Un cheval volant, ça vous laisse complètement médusé ! IX. Académie.

Appétit pour la bonne chair. X. Bijoux. Condition.

VERTICALEMENT 1. Il a la folie des grandeurs. 2. Insécable. Serpentaire.

3. Erre. Trousseau. 4. Petite voie. Ecot. 5. Qui s’y frotte s’y pique. On l’a sur le bout de langue. 6. Devant la Vierge. Têtes prêtes à exploser. 7. L’article de la mort.

8. Rein en capilotade. Variation. 9. Irlande. Armée secrète. 10. Eprouvent.

Sodoku 6 5

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Une personne que vous avez perdue de vue va vous manquer si vous ne cherchez pas à la retrouver.

Vous ressentez cette séparation comme une frustration que vous ne supportez pas vraiment. Faites les démarches pour cela et vous connaîtrez la joie de son retour.

Une affaire importante pourrait se traiter. Tout dépend de la façon dont vous évaluerez les choses.

Soyez sur vos gardes. Votre jugement ne doit faillir. La prudence est recommandée en de telles circonstances.

Vous vous sentirez particulièrement enthousiaste à une proposition agréable. Ne laissez pas retomber ce merveilleux sentiment à la vue d’une personne que vous aimeriez mieux ne pas rencontrer dans ces circonstances. Dites-vous que c’est votre tour de prendre ce bonheur.

Taureau

Vierge

Capricorne

On pourrait avoir des réactions violentes à votre égard. Vous feriez bien de faire attention à tout ce que vous allez pouvoir dire. Préparez-vous à faire preuve de compréhension. Sachez modérer vos affirmations. La situation va évoluer très lentement vers un heureux dénouement.

Avant de prendre une décision importante prenez soin de demander un avis à quelqu’un à qui vous pouvez faire confiance. Cela pourrait vous être très utile car si vous vous trompez vous aurez fait beaucoup d’efforts pour rien.

Heureusement la forme est là !

Des préoccupations personnelles bien particulières vous importunent quelque peu. Vous trouvez la parade incontournable à une attaque personnelle de quelqu’un que vous n’aviez pas vu venir.

Vous avez la chance pour vous et c’est vous qui gagnez.

Gémeaux

Balance

Verseau

Vous faites un peu trop confiance à quelqu’un qui tient jamais parole mais vous ne serez pas déçu car vous vous attendiez à cette défection du dernier moment.

Vous prenez d’autres dispositions qui vous aideront à obtenir satisfaction.

Ne vous forcez pas à répondre à une invitation qui ne vous intéresse pas beaucoup. Ce n’est pas votre genre d’accepter une rencontre sans réfléchir, alors restez chez vous ou bien organisez-vous un rendez-vous qui soit plus dans vos goûts.

N’ayez aucune crainte, on conserve une très bonne image de vous. Vos inquiétudes relatives aux sentiments d’une personne proche de vous ne sont pas tout à fait fondées. Vous aurez sans doute votre mot à dire quant à une attitude incertaine face à une situation parti-culière.

Cancer

Scorpion

Poissons

Nul doute à avoir, à propos d’une affaire qui vous revient, vous saurez parfaitement négocier cette opération qui nécessite pourtant énormément de compétences. Votre bonne humeur et votre allant vous conduisent énergiquement dans la bonne direction.

Vos finances sembleront menacées par des influences négatives extérieures de votre contrôle.

Tout ce que vous pouvez faire c’est préparer un plan dans l’éventualité où le pire pourrait arriver. Restez ferme sur vos positions et cela risque de bien s’arranger

Vous vous sortez d’une situation inhabituelle que vous connaissez pour l’avoir déjà vécue. Vous retrouvez peu à peu vos points de repère. Vos grandes capacités vous permettent de bien cerner le problème à résoudre.

Vous agirez avec beaucoup de facilités et de détermination.

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CONNAISSEZ-VOUS...

Lakoom Info ?..

Lakoom-Info est une revue mensuelle , éditée par Les Publications et Éditions Chouaky, depuis le mois de juillet 2007.

Désormais, elle est présente dans les kiosques en Algérie et bientôt au Maroc.

Une publication comme il en manquait dans le paysage médiatique français, pour : S’INFORMER UTILEMENT, S’EXPRIMER SANS COMPLEXE, COMMUNIQUER EFFICACEMENT !

CARACTÉRISTIQUES: De format A4 et de 60 pages, elle est tirée en quadrichromie sur papier glacé brillant 135 gr en couverture et 90 gr intérieur. Pour ses trois premiers numéros, la revue a été tirée à 22.000 exemplaires.

DISTRIBUTION : Distribuée prioritairement dans le dé-partement du Nord, en grande partie à Lille, la publication est également présente dans les grandes villes de France, mais aussi dans quelques villes d’Espagne et de Belgique ainsi que dans les capitales et les villes im-portantes du Maghreb. C’est là un ré-seau dont la densification est appelée à évoluer.

S’agissant de la typologie des lieux de dépôt de la revue, on la trouve, à Lille et dans les autres gran-des villes de France et des 2 autres pays d’Europe (Belgique, Espagne), en priorité dans les lieux générale-ment fréquentés par les populations d’origine maghrébine, à savoir : ma-gasins d’alimentation, boucheries, taxiphones, salons de thé, restau-rants, salons de coiffure, cafés, bras-series…En France, et dans les 3 pays du Maghreb, la revue est également envoyée, par voie postale, à un grand nombre de personnalités, politiques et autres, d’administrations et établisse-ments publics, entreprises économi-ques et différents organismes. Dans cette dernière partie de notre réseau de diffusion, figurent aussi les repré-sentations diplomatiques et économi-ques des pays maghrébins, africains et arabes, les compagnies aériennes et maritimes françaises et maghré-bines ainsi que celles des pays ara-bes et africains, enfin les chambres de commerce franco maghrébines et franco arabe.

LIGNE ÉDITORIALE ET LECTORAT CIBLE : Cette distribution correspond aux grands axes constitutifs de la ligne éditoriale de la publication.

1 / Faisant siennes les idées d’inté-gration citoyenne dans le respect des cultures et des traditions d’origine, la revue se propose de refléter le po-tentiel très fort d’enrichissement de la culture républicaine française que représentent, dans tous les domaines de la vie sociale, les énergies et les ressources créatrices portées par les citoyens français issus de l’immigra-tion, travaillant seuls ou en collectifs.

S’adressant donc, pour l’essentiel, à un lectorat constitué de Françaises et de Français d’origine maghrébine, africaine et des autres pays arabes, la publication s’investit dans le compte rendu d’activités et d’initiatives créa-trices ou innovantes, de parcours et d’itinéraires exemplaires.

2 / La publication se propose égale-ment de mettre en exergue les oppor-tunités d’échanges et les avancées positives enregistrées dans le do-maine de la coopération économique et celui des relations politiques entre la France et les autres pays du bassin méditerranéen et africains, mais aussi au plan des échanges entre les socié-tés

civiles et les secteurs culturels et artistiques respectives.

Compte tenu de cette démarche, nous intégrons dans notre réseau de diffu-sion un grand nombre d’organismes décideurs et de structures, étatiques et citoyennes, travaillant en direction de l’étranger.

INSERTIONS : Vous êtes entrepreneur, commerçant.

Votre activité et votre démarche pren-nent en compte l’intérêt que repré-sente, en termes de consommation et d’impact pour l’image de marque de votre enseigne ou de votre label, la part importante des communautés is-sues de l’immigration dans le marché national français.

Vous n’ignorez pas que l’expansion de votre entreprise est étroitement liée au développement des relations interna-tionales, à une bonne connaissance des opportunités d’investissement et d’échanges et de repérage réciproque de partenaires potentiels. Plus que partie intégrante de votre expansion, la communication sur vo-tre activité et votre démarche pour la promotion de votre produit, en est un facteur dynamique essentiel.

Dans cette perspective, Lakoom-Info, de par son contenu et son lectorat cible, présente toutes les garanties requises pour être, dans le cadre de votre stratégie de communication, vo-tre partenaire d’excellence.

Profiter de nos tarifs promotionnels d’insertion, c’est, pour vous, l’assu-rance d’un message efficace.

Lakoom info 14/11, av. Président HOOVER 59000 Lille Tél./Fax : 00 33 3 20 50 35 06 contact@lakoom-info.com / chouaky@gmail.com www.lakoom-info.com