Observation d'un espace public : L'avenue McGill College

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OBSERVATION D’UN ESPACE PUBLIC :

L’AVENUE MCGILL COLLEGE TRAVAIL PRÉSENTÉ À MR. MALO JUAN XAVIER URB 2322 : DESIGN URBAIN UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL LE 16 FÉVRIER 2011

Équipe 10 Cottaz Philippe 1 COTP25057904 Donacin Hans 1 DONH30078107 Francois Karl 1 FRAK05087700 Lozeau Samuel 1 LOZS09018805


TABLE DES MATIÈRES Situation géographique 3 Évolution historique 4

La vie

Ambiance piétonne 5 Ambiances saisonnières 7

L’espace

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Vitrines commerciales 8 Aménagement paysager 9 Mobilier urbain 10 Éclairage 11 Oeuvres d’art 12 Transport 13

Les Bâtiments

Encadrement 14 Façades & Matériaux 15 Conclusion 16 Bibliographie 17


SITUATION GÉOGRAPHIQUE

L’avenue McGill College se situe dans l’arrondissement Ville-Marie de la ville de Montréal, dont fait partie le centre-ville et sa concentration des activités. D’une implantation nord-sud, elle est délimitée par deux grands pôles à ses extrémités, à savoir l’Université McGill et la Place Ville-Marie, mais aussi par les rues Cathcart et Sherbrooke. Entrecoupée par des axes majeurs (Sainte-Catherine, Maisonneuve, Sherbrooke), l’avenue McGill College est encadrée par une importante diversité de bâtiments et de formes qui lui confèrent une ambiance particulière, tout le long de ses 450 mètres. Figure 1.2 Localisation de l’avenue Mcgill College dans le centre-ville de Montréal

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3 Cottaz+Donacin+Francois+Lozeau

Figure 1.1 Plan de l’avenue Mcgill College


ÉVOLUTION HISTORIQUE Figure 1.3 Vue de l’avenue McGill College vers le sud en 1869

En 1952, l'architecte français Jacques Gréber soumet un plan directeur à la Ville de Montréal comprenant la proposition d'élargir l'avenue Mcgill College, créant ainsi un axe visuel fort entre le site de la gare et le campus de l'Université McGill. À la fin des années 1950, le CN confie le développement de sa propriété au promoteur américain William Zeckendorf. La conception de l'axe de Mcgill College/Place Ville-Marie relève quant à elle de l’architecte Ieoh Ming Pei et de l’urbaniste Vincent Ponte.

L’avenue est annexée par une tour emblématique en forme de croix, des édifices qui ceinturent un espace public piétonnier et des galeries souterraines. Leur projet inclut également une esplanade surélevée de la place Ville-Marie et de son belvédère dans l'artère Mcgill College, qui mène à la montagne. Cet aménagement urbain respecte l'idée globale du plan de Gréber et c’est au début des années 1980 que le projet d'aménagement de l'avenue Mcgill College se finalise. Aujourd’hui, l’avenue assume un rôle commercial, institutionnel et touristique. Malgré sa vocation multifonctionnelle, la préservation de la perspective sur la montagne ressort comme un élément à valoriser et à préserver.

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4 Figure 1.4 Vue du chemin menant à l’Université McGill en 1869

L’avenue McGill Collège a été fondée le 16 février 1856 et fut tracée dans l'axe de l'allée centrale qui mène au pavillon des arts de l’Université McGill, érigé en 1843. Au XIXe siècle, on retrouvait sur le site de la Place Ville-Marie une somptueuse demeure de style néo-Renaissance, entourée de jardins anglais. L’effort, pour mettre en valeur les qualités esthétiques et paysagères de la perspective, prend racine durant les années 1910 et en 1927, la résidence ainsi que son domaine, disparaissent pour faire place à une importante tranchée servant à relier le tunnel creusé sous le Mont-Royal à la gare Centrale. Pendant une période de 30 ans, l’espace excavé du Canadien National ne sera pas développé.

Figure 1.6 L’avenue McGill College en 2010

Figure 1.5 L’avenue McGill College en 1972


LA VIE Ambiance piétonne Au cœur de Montréal et plus particulièrement de son centre-ville, l’avenue McGill College se veut représentative d’une certaine qualité en termes d’aménagement, soulignant ainsi l’importance qui lui a été accordée en tant que lien entre les deux grands pôles que sont l’Université McGill et le Place Ville-Marie, à partir de laquelle il est possible d’admirer le Mont-Royal dans toute sa splendeur. Réaménagée à la fin des années 1980, l’avenue s’est transformée pour proposer une meilleure harmonie entre les différentes manières de se déplacer, accordant notamment une place plus importante aux piétons.

Cottaz+Donacin+Francois+Lozeau

De larges trottoirs dallés de béton ont été construits (8 à 10 m) pour permettre le passage de nombreuses personnes, comme c’est quotidiennement le cas aux heures de pointe. Il est au demeurant vraiment agréable de marcher sur ces trottoirs, tant l’impression de sécurité en lien avec la largeur est importante. Le piéton se sent loin des automobiles et occupe un espace bien à lui, sans avoir le sentiment de le partager. La flânerie devient donc possible pour les quelques boutiques de l’avenue, d’autant qu’un réel effort a été consacré à l’aménagement paysager, qui vient ajouter un embellissement visuel primordial pour le piéton.

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Figure 2.1 Perspective de l’avenue McGill College vue à l’échelle du piéton

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Stimulé visuellement par la présence d’une grande variété de volume, le piéton l’est également par la variété de mobilier urbain dont dispose l’avenue McGill College. Des couleurs des enseignes de magasins aux œuvres d’art, en passant par le mobilier plus usuel, le piéton accroît son bien-être et donc son appropriation de l’espace. Toutefois, l’avenue McGill College semble proposer des ambiances différentes selon les moments de la journée, mais surtout selon les saisons, avec l’apparition ou la disparition de mobilier urbain tels que des bancs, des expositions photo ou encore des aménagements floraux. Figure 2.2 Une échelle piétonne accueillante

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Figure 2.4a & 2.4b Affichage destinée aux piétons

Figure 2.3 L’avenue McGill College en soirée

Si son achalandage peut être important à certaines heures de la journée, par exemple le matin, vers midi et à la sortie des heures de travail dans l’après-midi, l’avenue McGill College affiche un visage très différent en soirée. Désertée par les nombreux travailleurs et les flâneurs issus des autres rues commerçantes avoisinantes, elle semble se reposer des différents flux qui l’ont traversée, illuminée par une multitude de lumières éclairant un calme parfois déconcertant.


LA VIE Ambiance saisonnière

Figure 2.8 L’avenue presque déserte pendant une journée d’hiver

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Figure 2.9 Plan de l’implantion du Festival Mode & Design

Figure 2.6 & 2.7 L’importance des terrasses & de la végétation durant l’été sur l’avenue Figure 2.5 Expositions du musée McCord

Le caractère de la rue est sensiblement différent en été et en hiver, essentiellement par le fait que la végétation y est présente, dense et fourmille de couleurs. Les feuilles et les fleurs ajoutent un élément esthétique plaisant pour le promeneur et dès le printemps, l’arrondissement ajoute des aménagements composés de plusieurs sortes de fleurs et d’herbes aux pieds des arbres qui se dressent sur l’avenue. Ce caractère visuel est d’autant plus dynamique la première semaine du mois d’août, lorsque l’avenue McGill College accueille le festival Mode & Design. Elle est alors transformée de la rue Maisonneuve à la rue SainteCatherine en piste de défilés pour les modèles représentant les plus grands créateurs de la mode montréalaise.

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Cottaz+Donacin+Francois+Lozeau

Selon les saisons, l’achalandage sur l’avenue McGill College semble être fluctuant. En hiver, elle est quelque peu délaissée pour la chaleur et la facilité d’accès du Montréal souterrain, que les usagés quotidiens peuvent emprunter pour accéder aux commerces majeurs que l’on retrouve sur l’avenue, tels que le Centre Eaton et la place Montréal Trust. Toutefois, lorsque le printemps arrive, l’avenue retrouve tous ses attraits. Des terrasses sont aménagées devant plusieurs restaurants, notamment entre les rues Cathcart et Sainte-Catherine. Aussi, lors de la période estivale, des expositions sont organisées par le musée McCord et l’avenue se retrouve alors parsemée de panneaux relatant divers sujets et diverses époques, à travers des photographies d’archives. Ces activités amènent de nouvelles formes de mobilier urbain temporaire telles que des panneaux, des terrasses et des bancs, qui permettent de créer un lien plus fort entre le piéton, la rue et les façades. Ce nouveau mobilier devient alors un outil important, facilitant la communication physique entre les individus, mais aussi entre les commerces et les clients potentiels. Les commerces donnent ainsi pignon sur rue à leur clientèle et leur font partager une ambiance plus urbaine, faite de passages, de soleil, mais aussi de bruit.


L’ESPACE Vitrines commerciales

Figure 3.1 Vitrine de l’entrée du centre commercial Eaton

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Il existe de nombreux espaces commerciaux sur l’avenue McGill College, répondant aux besoins d’une clientèle très diverse. Au rez-de-chaussée et quelques fois en étage, les commerces affichent le plus souvent de belles couleurs et de grandes vitrines pour attirer les chalands. Accueillantes, elles se composent souvent d’unités moyennes avec des détails, des couleurs et parfois des odeurs. Cependant, l’importante largeur des trottoirs peut causer une distance avec le piéton, ne lui permettant pas toujours d’avoir ce rapport de proximité avec la vitrine.

Figure 3.2 Vitrine du complexe Montréal Trust à l’angle des rue Sainte-Catherine et McGill College

La lumière tombée, les vitrines éclairent l’avenue d’une belle lueur complétant celle des autres sources de lumière et créent une ambiance plus intime que certains semblent rechercher. Cependant, certains vitrines de grandes enseignes sont ennuyantes, de part leur grandeur et leur faible niveau de détails n’apportant aucun confort visuel au piéton et donc, aucune attirance. Figure 3.4 Vitrine commerciale ennuyante

Figure 3.5 Vitrine commerciale active


L’ESPACE Aménagement paysager Un soin tout particulier a été accordé à la place de la végétation au cœur de l’avenue. Sur le terre-plein central se dressent des pommetiers, arbresemblèmes de la ville de Montréal et qui de part leur petite taille, contrastent avec les autres arbres présents, des érables, situés à proximité des voies, loin des façades. Entre Sainte-Catherine et Maisonneuve, certains arbres sont implantés dans un bloc bétonné de 50 cm de hauteur venant rompre la linéarité des aménagements et pouvant servir, le cas échéant, de banc pour se reposer.

Au cours du printemps et de l’été, de nombreux bacs à fleurs bétonnés viennent colorer l’espace urbain, conférant au piéton une expérience visuelle et sensorielle agréable lui permettant de se promener sur les larges trottoirs de l’avenue. Figure 3.8 Les érables devant les facades des bâtiments

Figure 3.7 Pommetiers du terre-plein central

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9 Figure 3.6 Plan de localisation des arbres

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L’ESPACE Mobilier urbain

Les fumoirs sont parsemés à de nombreux endroits sur l’avenue, mais se retrouvent essentiellement devant les immeubles commerciaux ou les bureaux dans lesquels, de nombreuses personnes travaillent et s’octroient de temps à autre une pause, le temps d’une cigarette. Les fumoirs sont donc un lieu rassembleur où, été comme hiver, les gens viennent se regrouper et échanger quelques mots, conférant ainsi une certaine convivialité à la rue et une présence d’individus, qui, selon la période de la journée, peut faire cruellement défaut. Leurs formes et leurs matériaux sont très variés, s’adaptant parfois à l’image véhiculée par les édifices qu’ils représentent. Des fumoirs muraux gris devant le Centre Eaton aux traditionnels bacs à sable sur le sol et autres boites métalliques, l’avenue McGill College est également dotée de fumoirs noirs visuellement bien intégrés, au style très classique, venant rappeler les bornes lumineuses du terre-plein central.

Figure 3.9 Diversité du mobilier urbain

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L’avenue McGill College se veut être les petits Champs-Élysées de Montréal et lors de sa réfection au cours des années 1980, elle fut réaménagée de belle manière avec un mobilier urbain ne cessant de se compléter au cours des années suivantes. On retrouve donc une variété d'éléments composant ce mobilier telle que les poubelles, les boites aux lettres, les bornes fontaines ou encore les panneaux publicitaires.

Figure 1.1 Coupe typique de l’implantation du mobilier urbain

Figure 3.11 Diversité des types de fumoir

Figure 3.10 Croquis d’une poubelle typique


L’ESPACE Éclairage

Figure 3.14a L’ambiance lumineuse créée à la tombée du jour

Figure 3.14 Un lampadaire le soir

Figure 3.12 Détail des lumières d’un lampadaire

L’avenue McGill College a bénéficié d’une attention toute particulière en ce qui concerne l’éclairage. Elle est mise en valeur sur tout son long par des lampadaires noirs très sobres, au style ancien, implantés régulièrement sur les trottoirs de manière à créer une ambiance agréable à travers un éclairage continu. Certains d’entre eux portent d’ailleurs les feux de signalisation, aux intersections. Sur le terre-plein central, de petites bornes lumineuses noires se font également remarquer entre les pommetiers pour guider la circulation, accentuant la séparation entre les deux voies routières et renforçant l’éclairage déjà très présent sur les trottoirs. Cette abondance de lumières n’est pas un hasard et se veut une ligne directrice pour la mise en valeur du cadre bâti, mais également pour diriger le point de vue d’une manière quelque peu linéaire en direction du Mont-Royal et sa croix, qui se dressent comme point de repère très important en faisant partie des symboles de la ville de Montréal.

Figure 3.15 Borne lumineuse

Figure 3.16 & 3.17 Croquis des deux types de lampadaire retrouvés sur l’avenue

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Figure 3.13 Croquis en plan des lampadaires typiques

En période hivernale, les pommetiers au centre de l’avenue sont enveloppés de guirlandes lumineuses multicolores évoquant le temps des fêtes. Elles confèrent au lieu une atmosphère particulière, agréable, voire festive, et prennent le relais de la lumière déclinante au cours de cette période de l’année.


L’ESPACE Oeuvres d’art

Implantée en juin 1986 sur l’esplanade du 1981 de l’avenue McGill College, la désormais célèbre œuvre d’art La Foule illuminée de Raymond Mason interpelle les passants par la présence arrogante de ses 65 personnages, mais aussi par ses dimensions peu communes (3,14 m de haut, 8,60 m de long et 3,20 m de large). Symbolisant la dégradation de la race humaine, cette représentation en résine de polyester stratifié avec traitement de polyuréthane est une des deux grandes œuvres d’art, avec Le banc du secret, de l’avenue McGill College. Elle contribue par ailleurs à son prestige auprès de la population locale, mais également auprès des nombreux touristes.

Figure 3.18 Plan de localisation des oeuvres d’art

Sculpture de l’artiste canadienne d’origine tchèque Léa Vivot, Le banc du secret suscite toujours la curiosité des passants. Depuis 1988, cette œuvre en bronze se situant à proximité de la rue du Président Kennedy et plus précisément sur le trottoir ouest de l’avenue McGill College, est une des attractions visuelles importantes du secteur. Représentant un jeune garçon chuchotant à l’oreille d’une jeune fille, cette œuvre s’intègre parfaitement dans l’espace urbain et donne l’impression, de plus loin, d’assister à une scène réelle du quotidien. Comme l’œuvre d’art La Foule illuminée, elle contribue à la notoriété de l’avenue McGill College et à son embellissement, mais créer également un endroit d’intimité au sein d’un espace urbain achalandé.

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12 Figure 3.19 Sculpture de la foule illuminée

Figure 3.20 Sculpture du banc du secret


L’ESPACE Transport

Figure 3.22 Entrée du stationnement souterrain du centre Eaton

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Comme le souligne l’absence de mobilier urbain en relation avec le transport public (abribus, panneaux d’horaires…), il ne passe aucun autobus sur l’avenue McGill College, sans doute à cause de sa courte longueur (450m) qui ne saurait justifier un passage en son sein. Toutefois, nous notons la proximité des stations de métro McGill et Peel sur la ligne verte, mais également la présence d’une importante desserte d’autobus sur les grands axes qui lui sont perpendiculaires, à savoir Sherbrooke, Sainte-Catherine et Maisonneuve, cette dernière possédant par ailleurs une importante piste cyclable allant d’est en ouest.

Figure 3.21 Entrée du stationnement souterrain de la place Ville -Marie

Figure 3.23 Circulation sur l’avenue McGill College

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Cottaz+Donacin+Francois+Lozeau

De par son emplacement, l’avenue McGill College est davantage une voie de transit qui collecte quelques petits flux automobiles des grandes artères qui la traversent. Le trafic routier n’est donc pas très important et se compose pour l’essentiel des véhicules de personnes venant travailler sur l’avenue ou à proximité, mais également de véhicules de badauds souhaitant accéder à un stationnement souterrain, comme celui du Centre Eaton ou celui de la Place Ville-Marie. L’avenue comprend deux larges voies de chaque côté (7 à 8 m de largeur), séparées par un terre-plein central aménagé et ne possède aucun stationnement parallèle. Il se dégage une impression de grandeur, qui peut toutefois paraître quelque peu démesurée compte tenu de la longueur de la rue et de son faible achalandage.


LES BÂTIMENTS Encadrement

Figure 4.3 Vue de la maquette montrant l’espace public créé sur les parcelles privées

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14 Figure 4.2 Vue de la maquette montrant l’esplanade de la place Ville-Marie Figure 4.1 Vue de la maquette montrant l’encadrement

La création d’une maquette de l’avenue McGill College et de ses alentours nous a permis de constater qu’elle était fortement encadrée, comme cela est souvent le cas dans le centre-ville. Elle est délimitée à ses deux extrémités par des espaces publics, soit le parterre de l’Université McGill et l’esplanade de la place Ville-Marie. Les bâtiments qui se situent à son pourtour possèdent un fort gabarit et plusieurs d’entre eux possèdent également un fort bagage iconique, comme le 1501 McGill College ou encore la place Ville-Marie. Nos nombreuses visites sur le terrain ont toutefois montré que ce fort encadrement n’était pas pour autant écrasant. En effet, la dimension importante des trottoirs ainsi que la séparation en deux des voies de circulation par un terre-plein font qu’à l’échelle du piéton, l’avenue est plaisante et agréable à marcher. De plus, il est important de mentionner que plusieurs bâtiments tels que l’édifice Ultramar possèdent des marges de recul importantes consacrées à l’aménagement d’espaces publics. D’autres immeubles, comme la tour de la Banque Laurentienne, de par leur forme particulière, viennent eux aussi créer des percées publiques à l’intérieur de parcelles officiellement privées. Figure 4.4 Croquis d’un point de vue du piéton face à l’encadrement


Figure 4.6 Usage de la vitre, du métal et du marbre

Les façades jouent un rôle très important dans la perception visuelle du piéton et peuvent influencer le confort ressenti et parfois le changer en inconfort. Sur l’avenue McGill College, il existe de nombreux édifices, très variés, que ce soit en termes de gabarit ou de matériau, chacun venant créer un effet particulier si nous prenons la peine de nous y attarder. Les grands immeubles de bureaux où l’acier et le verre prédominent de manière effrontée, imposent une verticalité linéaire importante perdant le regard du piéton dépassé quelques dizaines de mètres. L’impression peut en premier lieu être écrasante et donner le tournis, mais elle se transforme rapidement en une vision homogène de verre, une uniformité qui fait encore davantage ressortir la monumentalité de ces bâtiments. Le piéton n’a toutefois cette impression qu’à la base des immeubles, en levant les yeux au ciel. À plus grande distance, ces tours de verre apparaissent comme des volumes dont seuls les sommets semblent attirer l’œil.

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Figure 4.7 Importance de la pierre

Pour les autres édifices, l’usage de pierre, de béton et de verre se mélange harmonieusement pour dégager une autre impression, plus confortable. Sans doute est-ce en partie dû à la hauteur nettement moins importante de ces bâtiments, qui, en se rapprochant du champ de vision du piéton, paraissent conçus à une échelle plus humaine et donc plus accessibles. Aussi, il est nécessaire de mentionner que ces bâtiments accueillent souvent des commerces au rez-de-chaussée, des commerces avec enseignes, vitrines et couleurs, accentuant encore, s’il était nécessaire, la perception plus agréable du piéton par des détails, des objets ou des écritures apposés directement au niveau de son regard. L’avenue McGill College se veut résolument moderne et durable dans ses aménagements, avec une utilisation régulière de béton, de verre et de pierre aux formes très diverses, que ce soit pour les trottoirs, les espaces privés devant les édifices ou encore les vitrines en étage. La couleur noire a été choisie dans un soucis de neutralité et d’intégration à l’ensemble de l’avenue, mais aussi pour des aspects de visibilité, qu’ils soient automobiles ou piétonniers. Figure 4.5 Le traitment des matériaux en facade apporte de l’ambience

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Cottaz+Donacin+Francois+Lozeau

LES BÂTIMENTS Facades & Matériaux


CONCLUSION L’avenue McGill College présente de nombreux critères favorables à l’expérience humaine à travers l’aménagement de son espace urbain et de l’ambiance qu’elle suscite auprès de la population. Bien située géographiquement, elle permet une liaison importante entre plusieurs grandes artères très achalandées et justifie amplement le statut que certains peuvent lui attribuer. Bien que sa grande fréquentation dépende de certaines heures de la journée, elle n’en demeure pas moins une avenue empruntée, surtout l’été, au long de laquelle le piéton est invité à marcher en sécurité sur de larges trottoirs, mais surtout convier à une expérience sensorielle très agréable, stimulante pour la vue, l’ouïe et les autres sens. Peu nombreuses, les automobiles ne gênent aucunement le marcheur dans sa randonnée, ce qui lui permet de mieux saisir l’encadrement saisissant de l’avenue, ses volumes et ses textures plus différentes les unes que les autres. Il existe même une sorte de chemin urbain qui oriente le flâneur à suivre des pas multicolores sur le côté ouest de l’avenue, le guidant dans sa traversée vers l’Université McGill. Il est également primordial de parler du belvédère de la place Ville-Marie, qui donne un point de vue tout bonnement extraordinaire au cœur du centreville, avec une orientation visuelle directe sur l’avenue McGill College et sa parfaite linéarité qui mène le regard sur le repère montréalais du Mont-Royal et de sa croix. Le soir, les lumières conduisent également notre vision en direction de la montagne qui se laisse deviner et c’est surtout la quiétude de l’avenue qui vient saisir le piéton, après le tumulte des arrivées et des départs au travail. Cependant, nous sommes en mesure de nous interroger sur le bienfondé de certains aménagements, qui, comme les trottoirs, ne créent pas réellement ce côté de proximité que la présence de commerces peut engendrer, à cause de leur grande largeur, mais aussi à cause d’un flux insuffisant de personnes. Figure 5.1 Trace du chemin urbain

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D’autre part, si le mobilier est dans son ensemble étoffé et répond aux besoins de la population, nous pouvons tout de même constater l’absence de bancs en hiver, ne laissant pas la possibilité aux personnes de s’asseoir une journée moins froide et ensoleillée. Il semble donc que l’avenue McGill College soit considérée uniquement comme un lieu de passage durant la saison hivernale et comme un endroit de destination pour les périodes plus estivales, comme le soulignent d’ailleurs les expositions organisées par le Musée McCord. Malgré l’absence de cabine téléphonique par exemple, nous devons dire que l’avenue McGill College semble contenir l’essentiel du mobilier urbain nécessaire au piéton et à son confort, tout en ajoutant, par la présence de ses deux œuvres d’art, un attrait atypique que certaines autres avenues pourraient lui envier. Nous pouvons donc affirmer que l’avenue McGill College est une expérience réussie pour le piéton, puisqu’il retrouvera un cadre de vie sécuritaire, confortable et plaisant, bien que parfois surdimensionné à son échelle. S’il existe effectivement quelques déséquilibres dans sa configuration, nous devons toutefois reconnaitre que l’avenue est harmonieuse sur de nombreux critères et devrait enjouer ceux, qui pour un panorama ou une ambiance, viendront déambuler sur ses trottoirs. Figure 5.2 Vue d’ensemble de l’avenue McGill College


BIBLIOGRAPHIE Publication FORGET, M. (1990), Les gratte-ciel de Montréal, Les Éditions Méridien, Montréal, Québec. GEHL, J. (2001) New City Spaces, The Danish Architectural Press, Copenhagen JACOBS, A. (1993) Great Streets. London : MIT Press. NA 9053 S7 J23 1993 BENOIT, M. GRATTON, R. (1991), Pignon sur rue: les quartiers de Montréal, Édition Guérin, Québec. LYNCH, K (1960), The image of the city, Massachusetts Institute of Technology, Édition The MIT Press, Cambridge & Londres. PANERAI, P. DEPAULE, J-C. (1999), Analyse Urbaine, Édition Parenthèses, Marseille, France.

VANLAETHEM, F. DOUCET, D (2007), Sur les traces du Montréal et du Domaine de l’Estérel au Québec, Les Éditions CIVA. Bruxelles, Belgique.

Site internet http://www.musee-mccord.qc.ca/fr/ www.imtl.org

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RÉMILLARD, F. MERRETT, B. (2007), L’architecture de Montréal: Guide des styles et des bâtiments, Édition Café Crème, Québec.


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