Le journal du cannabis depuis 1985
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Pourquoi les cultivateurs de cannabis américains veulent un label comme celui du champagne pour leur herbe Il existe des labels pour le champagne, pour le vin, pour le roquefort, pour des fromages faits dans certaines régions mais pourrait-il y avoir un label Humboldt Haze pour la marijuana? Pour Kristin Nevedal, les Super Silver Haze ne sont pas toujours les mêmes Super Silver Haze. C'est la même idée que le concept de "produit du terroir" du secteur alimentaire. Elle et de nombreux autres cultivateurs pensent que les caractéristiques des plantes de cannabis dépendent fortement de leur environnement local.
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OG KUSH
"Il y a des différences évidentes entre, disons, une Super Silver Haze qui a été cultivée à une altitude de 200 mètres et une Super Silver Haze cultivée à 700 mètres comme dans le comté de Humboldt", dit Nevedal, une activiste du cannabis et ancienne cultivatrice. Une appellation contrôlée pour le cannabis – une des dispositions de la régulation de Californie qui est entrée en vigueur cette année – pourrait garantir que certaines variétés, par exemple la Mendo Purps, qui a d'abord été cultivée à Mendocino en Californie – ne puissent être cultivées que dans certaines régions et pas seulement basée sur l'origine de la plante qui est ensuite cultivée ailleurs. En outre d'apporter une information utile pour le consommateur qui peut "vouloir un produit spécial destiné à des occasions spéciales ou juste pour se soigner lui-même", les appellations permettraient de protéger les petits agriculteurs contre les "gros de la marijuana", dit Dale Sky Jones, chancelier de l'Université cannabique Oaksterdam à Oakland, Californie. Cela permettrait de garantir aux cultivateurs d'une région spécifique qui ont bâti le prestige de cette région en produisant des variétés de très haute qualité, des droits exclusifs pour la vente de ces produits. La
sensimilla de Santa Cruz ou la Blue Dream cultivées à Bodega ne pourront ainsi plus venir que des ces régions en particulier. "C'est comme ça que les petits business peuvent faire face aux gros de la marijuana", dit Jones. "Et c'est pourquoi c'est extrêmement important… L'appellation contrôlée est un premier processus dans la stratégie de défense." Avec la légalisation de la marijuana médicinale, l'Etat a vu une forte hausse des investissements et des entrepreneurs qui ont inondé le marché et on en attend encore plus quand les électeurs statueront sur
l'usage récréatif de la marijuana l'automne prochain. Le système de l'appellation est "un moyen de protéger le patrimoine exceptionnel de la Californie et sa position dominante dans ce secteur", dit Hezekiah Allen, directeur général de la California Growers Association, un groupe de sensibilsation et de lobbying national. Allen dit qu'il y "a des communautés isolées de cultivateurs de cannabis dans chaque coin de l'Etat dont chacun a une culture unique". Mais le huis clos qui protége leurs activités illégales est aujourd'hui un obstacle à la concurrence. Allen ajoute qu'il voit le système d'appellation comme quelque chose qui peut aller au-delà des régions en y incluant des pratiques durables, des règles sur l'utilisation de pesticides et d'autres "valeurs" qui seraient en "relation avec les standards de la communauté". Alors que les nouvelles lois californiennes en matière de cannabis sont entrées en vigueur le 1er janvier, l'Etat est loin d'accepter un système d'appellation contrôlée ou encore de remplir avec la régulation complexe en matière de marijuana médicinale qui pourrait devenir un modèle pour une légalisation d'un usage récréatif dans l'Etat. Certains avocats s'attendent à ne pas voir l'entrée en vigueur de cette loi avant 2018. Source: Theguardian.com