Soft Secrets French - 0424

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LE PORTUGAL CULTIVE DES TONNES DE CANNABIS POUR L’EXPORTATION

(MAIS

IL RESTE HORS D’ATTEINTE POUR LES MALADES LOCAUX)

En 2023, le Portugal a exporté 11 tonnes de cannabis mais seuls 17 kg ont été vendus sur son territoire. Les patients locaux doivent avoir recours au marché noir, bien que la plante soit légale dans le pays.

Au Portugal, le cannabis médical a été légalisé en 2018 et réglementé en 2019 – également le premier pays au monde à dépénaliser l’usage récréatif de toutes les drogues en 2001. Les médicaments, préparations et substances à base de plante de cannabis à des “fins médicales” sont légaux.

Alors que des dizaines d’entreprises pharmaceutiques et agricoles ont afflué dans le pays suite à la légalisation du cannabis médical, l’accès reste extrêmement restreint pour les patients portugais. Le seul produit actuellement vendu au Portugal est la fleur de cannabis du producteur canadien Tilray, avec 18 % de THC – le principal constituant psychoactif de la plante.

Les patients peuvent soit fumer les têtes, soit les inhaler avec des vapes. Une boîte de 15 g coûte 150 € – ce qui est bien au-dessus des prix du marché noir – et n’est pas remboursée par l’assurance maladie. De plus, la fleur ne peut être prescrite qu’à des patients souffrant de sept pathologies spécifiques pour lesquels toutes les autres options “chimiques” se sont révélées infructueuses.

Le produit n’est pas stocké chez les trois plus grands fournisseurs pharmaceutiques du pays et, en 2023, seulement un millier de boîtes de Tilray ont été vendues, soit l’équivalent de 17 kg.

La même année, 11 tonnes de cannabis médical ont été exportées du Portugal par la quarantaine d’entreprises implantées dans le pays, dont Somai Pharmaceuticals. Le Portugal est actuellement le deuxième producteur de cannabis de l’UE.

Chaque année, l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) compile la production estimée de substances contrôlées destinées à des fins médicales et scientifiques par pays. En 2024, les autorités portugaises ont déclaré 34 tonnes de cannabis médical, soit un peu moins que l’Espagne avec ses 36 tonnes.

Luis Meirinhos Soares a travaillé au sein de l’organe régulateur médical du gouvernement pendant plus de 25 ans et est désormais consultant pour Cannavigia, un système de conformité pour la transparence du cannabis. Il estime que

la réglementation portugaise se concentre à juste titre sur la sécurité et la qualité, mais regrette le manque d’accès.

Selon cet expert, le Portugal pourrait suivre l’exemple d’autres pays européens comme l’Allemagne, où les pharmacies peuvent vendre des “préparations magistrales » ou des fleurs et extraits préparés sur mesure sur base de prescriptions médicales.

Une autre difficulté au sein de l’UE est le manque de “reconnaissance mutuelle” du cannabis médical. Bien que la médecine “traditionnelle” puisse être vendue dans d’autres pays si elle y est approuvée, les plantes de cannabis ne sont pas incluses dans cette procédure.

En février, la Commission européenne a reçu une initiative citoyenne appelant à un meilleur accès au cannabis médical. “Favoriser l’accès au cannabis médical sur base de preuves scientifiques et de l’expérience des patients, et permettre aux patients de transporter du cannabis (...) dans toute l’UE, afin de garantir la pleine jouissance du droit à la santé”, indique l’initiative, tout en appelant à la légalisation de son usage récréatif –un point refusé par l’UE.

Si la pétition reçoit au moins un million de signatures dans au moins 7 États membres dans les 6 mois suivant son lancement, une législation visant un meilleur accès au cannabis médical en Europe sera examinée par la Commission.

Source: Euronews.com

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La nouvelle Diablo Rojo XL Auto®

Une championne crémeuse de Sweet Seeds®

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Graines de Cannabis vs Clones

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Blue Gelato #41

Les deux sœurs voluptueuses

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Le Thrips

Un petit ravageur aux grands dégâts

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La weed légale de la Côte

Est des USA

Tournée cannabique de la côte Est, 2ieme partie

DITES BONJOUR À NOTRE NOUVELLE GAMME DE PRODUITS : ENGRAIS VEGANIC - VGN

La gamme VGN plonge ses racines dans la philosophie de l’économie circulaire. Nous utilisons des résidus végétaux de haute gamme et nous les transformons en engrais liquide de qualité supérieure. Nos produits, approuvés pour l’agriculture biologique par Control Union, fournissent des nutriments assimilables par les plantes. De plus, les engrais VGN favorisent la vie du sol grâce à leur richesse en molécules organiques. Une terre saine et vivante est la base pour des plantes en bonne santé. Plus la teneur en molécules organiques complexes est forte, plus la vie du sol est riche. Cela permet d’obtenir des plantes plus saines, des fleurs plus odorantes et des fruits plus goûteux. Goûtez et sentez vous-même la différence !

Quels sont les produits de la gamme ?

• VGN 5-2-2 : Pour cultiver des plantes vertes et saines avec un supplément d’azote.

VGN 2-2-4 : Enrichi en potassium pour une croissance renforcée et vigoureuse des plantes.

• VGN 1-4-4 : Enrichi en phosphore et en potassium pour des fleurs éclatantes.

VGN CalMag : Des éléments essentiels pour des parois cellulaires fortes, une production soutenue de cellules et une photosynthèse optimisée.

Vous pouvez combiner les quatre solutions VGN en fonction des besoins de vos plantes ! La gamme VGN sera bientôt disponible dans votre magasin de proximité et vous serez le premier à le savoir grâce à nos réseaux sociaux.

info@wilmalg.de - support@wilmalg.de.

TERRA AQUATICA : STREPTOLOGIC®

StreptoLogic®est un microorganisme bénéfique contenant trois bactéries et un champignon.

En prévention, il aide à prévenir les problèmes liés aux fortes chaleurs.

Il produit également des phytohormones, fixe le fer et stimule le système racinaire pour protéger la plante contre les bactéries pathogènes. StreptoLogic® est simple d’utilisation et économique, nécessitant de faibles quantités et aucun biofiltre.

Il est adapté à l’hydroponie, la culture en coco et en terre. Disponible en conditionnements de 10 et 50g.

www.terraaquatica.com/de/nutzliche-mikroorganismen/streptologic/

Technologie ducting flange de Secret Jardin

Rendez votre tente de culture plus polyvalente. La Ducting Flange de Secret Jardin vous permet de créer des ouvertures n‘importe où sur votre tente et simplifie votre configuration. Grâce à sa conception 100 % étanche à l‘air, vous pouvez facilement y connecter des filtres, des conduits et des extracteurs.

Lorsqu‘elle est utilisée avec le Light Baffle, la Ducting Flange devient également une entrée d‘air complètement étanche à la lumière.

www.secretjardin.com

SUPER COMPACTEUR À FLÈCHE

Super Boom Compactor est un compacteur et finalisateur de poudre pour la phase finale de floraison. Il s‘agit d‘une formule exclusive de Cannaboom SL, une entreprise espagnole historique d‘engrais qui distribue ses produits dans le monde entier sous la marque „La poción del Brujo“.

Super Boom Compactor n‘est pas la „bombe“ minérale potassique classique mais un produit complet avec plus de 40 ingrédients biologiques pour la plupart inédits dans ce secteur (entre autres bêta-carotène, oméga 6, oligo-éléments végétaux, sélénium, leucine etc...).

C‘est un produit qui agit directement sur les verres, les faisant durcir et permettant ainsi au dessus de se compacter et de prendre du poids. En même temps, Super Boom Compactor agit comme un finaliseur, stimulant la plante pour compléter la maturation des trichomes de manière homogène, permettant ainsi de maximiser la saveur et la puissance des fleurs.

De plus, en l‘utilisant en combinaison avec notre More Grams, qui permet aux têtes de perdre moins de poids pendant la phase de séchage, vous obtiendrez des récoltes encore plus volumineuses!

www.cannaboom.es

Beuz:

“Roulez

au naturel”

Découvrez l‘intégralité de la gamme de produits Beuz, disponible en mode Brown non-blanchie, incluant des feuilles à rouler, des filtres, et le grinder en chanvre biodégradable. Beuz, marque bretonne, se distingue par son engagement envers la qualité et l‘innovation.

Elle ne cesse d‘élargir sa gamme de produits pour offrir des solutions toujours plus diversifiées et écologiques. Que ce soit pour rouler vos cigarettes avec des feuilles naturelles ou utiliser des filtres et un grinder respectueux de l‘environnement, Beuz s‘efforce de répondre vos besoins.

www.panoramiks-pro.com

VEED ET PUFFY

Spécialisées dans les produits à spectre complet contenant du CBD et du Delta-9 THC (évidement à un taux inférieur à 0,3 %), Veed et Puffy proposent des gummies, sirops et cookies avec des concentrations allant de 10 à 200 mg. Idéales pour des moments gourmands offrant un effet d’entourage optimal, les créations Veed et Puffy allient plaisir et relaxation.

Découvrez ces nouveautés et laissez-vous séduire par leur qualité exceptionnelle et leurs saveurs délicieuses.

www.planete-sfactory.com

Approuvé pour l’agriculture

biologique par Control Union

Nutriments directement assimilables par les plantes

Riche en micro-nutriments

Facilement dégradable dans la nature

Soutient l’économie circulaire

La gamme VGN plonge ses racines dans la philosophie de l’économie circulaire. Nous utilisons des déchets végétaux de grande valeur et nous les transformons en engrais liquide de la meilleure qualité. Ainsi, au lieu de gâcher cette matière de grande valeur, nous la transformons en des solutions bénéfiques pour vos plantes!

Sweet Seeds

La nouvelle Diablo Rojo XL Auto®

Le chemin vers la gloire est souvent pavé de dévouement et de travail acharné, et notre passion pour la culture du cannabis ne fait pas exception. La détermination et la persévérance d’un grand cultivateur de cannabis et du département R+D+i de Sweet Seeds® sont à l’origine du premier prix remporté par l’une de nos nouvelles variétés, la Diablo Rojo XL Auto® (SWS110), dans la catégorie “Meilleure nouvelle variété” de 2024 à la Coupe du Monde des Autofleurissantes qui s’est récemment tenue à Barcelone. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir l’histoire de cette variété exceptionnelle, du jour de la remise des prix jusqu’aux secrets du succès de sa culture.

En novembre 2023, un cultivateur de cannabis réputé du Portugal, connu sous le nom de GreenForce, a eu le privilège d’avoir accès à quelques graines de diverses variétés que Sweet Seeds® était sur le point de commercialiser début 2024. Ses plantes ont été récoltées début février pour que les têtes soient bien sèches et durcies à temps pour la compétition. L’événement a eu lieu le samedi 16 mars à l’OG Club de Barcelone, lors du salon du cannabis Spannabis.

ENTRAÎNÉE POUR LE CHAMPIONNAT DU MONDE

Pour cette occasion, c’est une seule graine de Diablo Rojo XL Auto® qui a été utilisée. Elle a germé en un temps record de 36 heures entre deux morceaux de papier humide. Le cultivateur a indiqué que la plante avait été cultivée en hydroponie avec trois autres plantes autofleurissantes, dans un espace de 120 x 120 cm. Pendant les phases végétatives et de floraison, les plantes ont été éclairées par un système LED Zeus 465W Pro 2,9 µmol/J de Lumatek. Un mélange de 70 % de fibre de coco et 30 % de perlite a été utilisé comme substrat.

Pendant la majeure partie de leur cycle de vie, les plantes ont été placées à une distance d’environ 60 cm du panneau LED, tandis que le système hydroponique se composait de quatre pots de 11 litres de “The Bucket Company”. Dès les premiers stades de croissance, la Diablo Rojo XL Auto® a fait preuve d’une vigueur remarquable. Environ 30 jours après l’apparition des cotylédons, la plante a commencé à produire des pistils qui, une semaine plus tard, se sont densément regroupés avec les calices pour former les premières fleurs.

C’est à ce moment-là que la Diablo Rojo XL Auto® a commencé à déployer toute sa splendeur, affichant de magnifiques teintes violettes sur les premiers calices. Ces teintes sont inhérentes à la constitution génétique de cette variété autofleurissante et sont exclusivement attribuables aux anthocyanes en forte concentration. Par conséquent, les têtes de couleur rouge vif se développent naturellement, sans qu’il soit nécessaire de les exposer à de basses températures ou à des carences en nutriments.

LA FORCE ET LA RÉSILIENCE D’UNE CHAMPIONNE XL

À mi-floraison, nous avons été particulièrement surpris par la taille remarquable de la plante qui développait un nombre extraordinaire d’épaisses branches latérales, alors que sa hauteur totale était d’environ 110 cm. Chaque branche latérale ressemblait à une seule plante tellement elles

étaient remplies de fleurs. De plus, les arômes dégagés à ce stade étaient vraiment étonnants: doux et fruités, avec des notes de cola remplissant la pièce.

En fin de floraison, même les branches latérales produisaient de grandes fleurs, tandis que le cola principal était constitué de plus de 30 cm de plusieurs fleurs regroupées à l’extrémité de la plante. La Diablo Rojo XL Auto® s’est avérée être un excellent choix pour l’extraction de résine, offrant un magnifique haschich “tamisé à sec” aux couleurs violettes et aux arômes de haute qualité. Au cours de la maturation des fleurs, en plus des parfums sucrés et fruités qui pouvaient être perçus à mi-floraison, de subtiles notes d’agrumes et d’encens ont émergé, enrichissant encore les propriétés organoleptiques de cette variété.

sence des cultivateurs a fait monter le suspens au plus haut. A noter que Sweet Seeds® avait déjà remporté la 1ère place dans la catégorie Best Autoflowering Sativa lors du même événement l’année précédente, en 2023, avec sa Sweet Gelato Auto® (SWS76).

Lorsque les organisateurs de l’événement ont annoncé que la Diablo Rojo XL Auto® remportait la 1ère place de la meilleure nouvelle variété de 2024, une vague de pure joie nous a envahis, évoquant les effets provoqués par cette nouvelle championne. Les joints se sont illuminés pour célébrer tandis que le gagnant a reçu les chaleureuses félicitations de toutes les personnes présentes. Nous avons également eu l’occasion de discuter avec des membres de l’organisation, d’autres lauréats de la Cup et des membres du jury, qui ont unanimement partagé des commentaires très positifs. Voici un exemple :

“Les couleurs et l’apparence des têtes résineuses de la plante sont incroyablement attirantes, mais ce qui ressort vraiment, c’est le parfum intense de ses têtes, qui persiste même après les avoir sorties du pot et conserve toute la richesse de son profil terpénique de première qualité.”

Tout le monde a qualifié l’effet de la Diablo Rojo XL Auto® d’extrêmement agréable et remarquable, même après avoir essayé plusieurs variétés au cours de la journée. Nous avons également reçu des éloges pour la qualité et la puissance exceptionnelles de ses effets, ainsi que pour la manière dont les vibrants pistils orange fluorescent contrastaient magnifiquement avec les teintes violet foncé et rougeâtres de ses calices. C’est clairement une plante que tout cultivateur de variétés auto devrait essayer au moins une fois.

Si vous êtes intrigué par cette lauréate, nous vous invitons à l’admirer dans toute sa spelndeur sur la chaîne Sweet Seeds® de l’application GrowDiaries. Vous y trouverez non seulement le carnet de culture de notre ami GreenForce, mais également une grande variété d’autres carnets de bord présentant les plantes de notre banque de graines.

Les effets de cette variété sont principalement indica, procurant une sensation de bonheur et de détente, tout en stimulant la créativité. Pour plus d’informations, visitez notre site Web www.sweetseeds.com, où vous trouverez toutes les informations concernant cette variété et la collection génétique Sweet Seeds®, y compris une vidéo officielle dédiée à la Diablo Rojo XL Auto®

LA DIABLO ROJO XL AUTO®: CHAMPIONNE DU MONDE 2024

En arrivant à l’Autoflower World Cup, nous avons ressenti une atmosphère incroyable, avec les délicieux arômes de notre plante bien-aimée en arrière-plan. Les échantillons du concours étaient élégamment exposés dans des vitrines en verre, chacun plus exubérant que le précédent. La pré-

Sweet Seeds® tient à remercier de tout cœur tous les cultivateurs de cannabis qui choisissent ses variétés et partagent les produits de leurs douces récoltes dans les Cannabis Cups. Merci beaucoup et que votre fumée et vos vapeurs soient toujours douces!

« …une seule graine de Diablo Rojo XL Auto® a été utilisée, qui a germé en un temps record de 36 heures plus tard entre deux morceaux de papier humide » « Diablo Rojo XL Auto® a commencé à déployer sa beauté, affichant de magnifiques teintes violettes dans les premiers calices » « En effet, ces teintes sont inhérentes à la constitution génétique de cette variété autoflorissante et sont exclusivement attribuables aux anthocyanes… »

Culture maison

BLUE DREAM (00 SEEDS)

Cette génétique de 00 Seeds a une structure de taille moyenne, résistante et robuste, en raison de sa prédominance sativa (60%). Elle produit des fleurs de haute qualité, très compactes et avec une production de trichomes extraordinaire. Il faut également souligner sa résistance à l’oïdium, aux agents pathogènes et aux ravageurs, tels que les thrips et les tétranyques rouges, entre autres.

Cette variété a été créée par le célèbre DJ Short, en croisant les meilleures Blueberry et Haze, deux variétés largement utilisées dans les années 90. En raison de ses propriétés organoleptiques, c’est une variété très populaire et respectée parmi les cultivateurs et les breeders. Ses teneurs élevées en THC et CBG varient entre 20-21 % de THC et 1,5 % de CBG, ce qui se traduit par un effet très rapide et puissant grâce à la synergie entre ces deux particules.

GERMINATION

À première vue, les graines de Blue Dream sont très homogènes en termes d’aspect, avec une forme ronde marquée et une couleur très foncée. Nous avons fait germer 5 graines. La germination a été réalisée dans un environnement hermétique, exempt de spores et d’agents pathogènes susceptibles d’interférer dans le cycle de germination normal de cette génétique. Après 24 heures, on pouvait voir les graines s’ouvrir.

Après les 24 heures suivantes, nous pouvons voir comment la radicule apparaît à la recherche de lumière, avec une grande force et grandissant à pas de géant à chaque heure de croissance. Il est temps de les planter dans des pots de 7L.

Après 72 heures, nous les voyons se frayer un chemin à travers le substrat, un mélange d’humus de vers, de noix de coco, de tourbe noire et de tourbe blonde pour favoriser un bon drainage et une bonne oxygénation.

CROISSANCE VÉGÉTALE

Au cours de la première semaine d’arrosage, tous les trois jours, nous leur donnons une solution de stimulant racinaire dissoute dans

de l’eau osmosée, à raison de 150 à 250 ml par pot. Nous utilisons une lampe LEC de 315w, avec plus de 1m de distance entre la lumière et le substrat, afin de ne pas stresser les plantes. Elles poussent et se développent vigoureusement.

Après la première semaine de vie, les cotylédons mesurent environ 4 centimètres de long, à la recherche constante d’une source de lumière vitale pour leur développement. Pour la fertilisation, nous remplaçons le stimulant racinaire par un engrais de croissance à base organique, facile à assimiler et contenant les macro et microéléments dont les plantes ont besoin pour se développer. Nous augmentons la dose à 300 ml d’eau et d’engrais et abaissons la lampe à environ 75 cm pour stimuler les feuilles et encourager le réseau racinaire de la plante.

Les troisième et quatrième semaines de croissance sont très décisives, puisque c’est à ce moment-là qu’il faut changer le cycle lumineux de 18 heures à 12 heures. Nous changeons les

plantes pour des pots de 11 L et augmentons la dose d’engrais et d’eau à 0,5 L par pot. Pour terminer le cycle de croissance, nous laisserons les lumières à 50 cm de la plante. De cette façon, nous fournissons un faisceau de lumière intense et vigoureux.

FLORAISON

Après quelques semaines d’adaptation au cycle lumineux de 12 heures pour la floraison, des signes de pré-floraison apparaissent avec une prolifération de pistils très marquée. À partir de la troisième semaine de floraison, on voit apparaître les premières formations florales à partir des méristèmes, ainsi que des nuances très particulières et prononcées. Au milieu de la floraison, on peut observer une très grande quantité de trichomes très blancs et brillants, bien qu’ils soient à grain très fin.

Au cours des deux dernières semaines de floraison, on a fait plusieurs rinçages de racines, car ce processus est très important pour diluer les cristaux de sel ou les accumulations d’engrais et de différents composés qui peuvent encore rester dans le substrat.

De plus, la plante apprécie grandement ce procédé, puisque du froid est appliqué pour durcir les fleurs jusqu’à ce qu’elles leur donnent le poids et la densité désirés. Dans cette dernière phase, on

peut voir des fleurs très grandes et compac tes, d’apparence assez longue, de teinte vert très clair et de pistils très blonds.

Dans cette dernière phase, les nuances olfac tives changent complètement et on retrouve des notes de banane mûre, de poivre, de terre humide, de cannelle, de crème...

RÉCOLTE

En neuf semaines, cette variété est prête à être récoltée, avec des fleurs très denses et pleines de trichomes, grâce à l’ajout d’eau froide dans les dernières étapes de la plante. Au moment du séchage, nous utilisons un grillage en plastique sur lequel nous pouvons placer nos fleurs en position verticale pour la première phase de séchage.

Après deux semaines de suspension dans le filet, une légère décoloration et une réduction de taille sont visibles en raison de l’évaporation de l’eau. Enfin, et une fois les fleurs à leur point de séchage optimal, nous les mettons dans des pots de 500gr hermétiquement fermés. De cette façon, les nuances des fleurs sont fixées et toutes leurs propriétés organoleptiques se développent. On découvre alors des notes de banane mûre, de vanille, de poivre et de bois de santal, entre autres.

Cannabinoïdes

Acide tétrahydrocannabinolique (THCA)

Le THCA est le cannabinoïde précurseur du THC. Contrairement au THC, il ne présente pas d’effet psychoactif mais des effets médicaux intéressants.

Le THCA se transforme en THC après la décarboxylation.

Le THCA (Tetrahydrocannabinolic acid en anglais) est présent en quantité variable dans les plants de cannabis. Il s’agit de la forme acide du THC. Il se transforme en THC lorsqu’il est exposé à la chaleur, notamment lorsqu’il est consommé sous forme de joint, de bang ou vaporisateur.

Vous l’avez sûrement constaté en lisant les analyses de cannabinoïdes des laboratoires : le THCA est souvent présent en grande quantité alors que le THC est présent en petite quantité. On additionne alors les taux de THC et de THCA pour définir la puissance d’un échantillon en sachant que le THCA va se transformer en THC pendant la combustion. Le même processus se produit avec le CBDA et le CBD. et de nombreux cannabinoi des. Les cannabinoïdes neutres comme le THC ou le CBD ne sont pas présents dans les plantes fraiches contrairement aux cannabinoïdes sous forme acide.

La décarboxylation commence pendant le séchage et se poursuit lorsque le cannabis est exposé à la chaleur. La décarboxylation se produit lorsque le cannabis est fumé ou consommé sous forme de pâtisserie ou autre aliment après avoir été exposé à la chaleur du four. Pour obtenir une bonne décarboxylation, la température du four doit se situer entre 100 et 120 degrés pour une cuisson d’au moins 30 minutes. Les effets psychoactifs seront alors activés.

Au Maroc, les plantes sèchent souvent au soleil et sont donc décarboxylées. Cela signifie que si vous mangez de la résine de cannabis crue venue du Maroc (ce qui n’est pas recommandé) , vous ressentirez des effets psychoactifs.

Le meilleur moyen de consommer du THCA est d’utiliser des feuilles ou des fleurs de cannabis fraiches.

Propriétés

médicales

L’acide tétrahydrocannabinolique aurait des effets neuroprotecteurs anti-inflammatoires, analgésiques, antiémétiques et antispasmodiques. Une étude de 2017 publiée par la National Library of Medecine a montré que le THCA présentait une puissante activité neuroprotectrice. Ces propriétés méritent

d’être prises en compte pour le traitement de la maladie de Huntington et éventuellement d’autres maladies neurodégénératives et neuroinflammatoires. Le THCA protège les neurones dopaminergiques de la dégénérescence, ce qui pourrait aider à lutter contre la maladie de Parkinson Il pourrait également jouer un rôle dans le traitement du cancer de la prostate.

Jus de cannabis

Consommer du jus de cannabis frais est le meilleur moyen de profiter des bienfaits du THCA sans effets psychoactifs.

Le Docteur William L. Courtney est un spécialiste du THCA, membre de l’Académie Américaine des Cannabinoïdes en Médecine, qui recommande à ses patients le jus de cannabis frais. Ce jus contient du THCA et d’autres cannabinoïdes sous forme acide comme le CBDA ou le CBGA. Le docteur considère le jus de cannabis comme un « super-aliment » qui contient de nombreux nutriments essentiels. Il conseille à ses patients de consommer entre 250 et 500 mg de THCA ou d’autres cannabinoïdes acides par jour.

Pour faire du jus de cannabis, il faut utiliser des feuilles, des buds et même des petites

branches de cannabis fraichement coupées. Le Docteur William L. Courtney conseille d’utiliser un blender ou un extracteur de jus. Le cannabis fraichement coupé peut être conservé au réfrigérateur pendant deux semaines au maximum avant d’extraire le jus de cannabis. Le docteur conseille de nettoyer les feuilles et de les laisser tremper dans l’eau froide pendant 5 minutes. Les plantes qui ont été traitées avec des insecticides ou des fongicides ne doivent pas être utilisées. Pour améliorer le gout, le jus de cannabis peut être mélangé avec d’autres aliments ; yaourt, fruits et légumes, épices et aromates.

Cristaux THCA

Contrairement au jus de cannabis frais, l’objectif lorsqu’on fabrique des cristaux ou diamants THCA est la transformation finale du THCA en THC pour obtenir des effets psychoactifs.

Les cristaux THCA contiennent jusqu’à 99 % de THCA et font partie des concentrés de cannabis les plus puissants avec un aspect unique. Ils sont fabriqués en laboratoire avec du matériel professionnel sophistiqué comme un évaporateur rotatif.

Mr Hide Extarcts commercialise un extracteur de cristaux, le Diamond Miner, qui permet d’obtenir des produits comme le HCFSE (High cannabinoid full spectrum extract) et le HTFSE (High terpenes full spectrum extract).

Le guru de la ganja bien connu des lecteurs de Soft Secrets, Ed Rosenthal propose une méthode très simple et peu couteuse pour extraire des cristaux THCA à partir de live resin. L’objectif est de séparer le THCA des terpènes pour obtenir des cristaux. Le live resin doit être placée dans un pot en verre hermétique à une température comprise entre 32 et 37 degrés. Les cristaux se forment durant une période allant de 2 à 3 semaines. Vous devrez ensuite utiliser une chambre à vide d’air et un tapis chauffant. L’idéal est de dabber vos cristaux avec ou sans terpènes. Le THCA se transformera alors en THC.

Cultivez

GRAINES DE CANNABIS VS CLONES

Le cannabis est une plante merveilleusement diversifiée et résistante qui peut prospérer dans la plupart des conditions. Ce qui rend le travail avec des plantes de cannabis encore plus spécial, c’est le fait que vous pouvez choisir de cultiver soit à partir de graines, soit à partir de clones. Si vous débutez dans la culture et que vous ne connaisez rien du clonage, asseyez-vous et préparez-vous à découvrir tout ce que vous devez savoir sur les graines et les clones de cannabis, les avantages de chacun et ce qu’il faut prendre en compte pour décider quel est le meilleur choix et le plus pratique pour vous.

Les différents types de graines de cannabis

Avant de commencer à comparer les graines, vous devez comprendre qu’il existe différents types de graines de cannabis. Fondamentalement, il y a les graines sexuées classiques qui produisent des plantes mâles ou femelles et des graines féminisées, qui sont génétiquement programmées pour produire uniquement des femelles.

De plus, les graines seront soit photosensibles, ce qui signifie qu’elles ont besoin de 18/6 ou 12/12 pour pousser et fleurir, soit autofleurissantes, c’est-à-dire qu’elles pousseront et commenceront à fleurir automatiquement après 4 semaines, quel que soit le cycle de lumière.

Graines de cannabis classiques ou féminisées?

Les graines classiques ne font pas référence à la qualité des graines ou à la génétique, mais aux graines d’origines, d’avant que les graines féminisées ne prennent le dessus. Vous constaterez que les cultivateurs old school choisissent toujours de cultiver avec des graines sexuées et prennent le temps de retirer les plants mâles pour ne conserver que les femelles.

Vous pensez peut-être que c’est une perte totale de temps, d’espace, de nutriments et de plantes, mais c’est ainsi que fonctionnent les graines ordinaires et c’est ainsi que procédaient tous les cultivateurs avant 1999. Les graines féminisées ont totalement révolutionné la façon de cultiver. Dorénavant, les cultivateurs qui dépendaient de plantes femelles n’avaient plus à s’inquiéter du sexe potentiel des plantes et de la perte d’un pourcentage de la récolte finale.

Les graines féminisées étaient idéales pour les cultivateurs en hydroponie qui pouvaient utiliser tous leurs systèmes sans avoir besoin d’en arracher la moitié plus tard, une fois le sexe identifié. De nos jours, on peut dire que 95 % du marché sont constitués de graines féminisées et que la demande ne fait qu’augmenter de jour en jour!

Autos ou photosensibles?

Les plantes de cannabis photosensibles existent depuis des décennies et sont connues de la plupart des cultivateurs jusqu’à ce que les génétiques autofleurissantes gagnent en popularité. Pour rester aussi simple que possible, les plantes photosensibles cultivées outdoor produiront une plante touffue pendant les mois d’été et commenceront à grandir et à fleurir à mesure que les jours raccourcissent. Les photosensibles dépendent des saisons et, lorsqu’elles sont cultivées indoor, elles nécessitent un cycle de croissance végétative de 18 à 20 heures de lumière par jour puis, pour induire la floraison, de 12 heures de lumière et 12 heures d’obscurité.

Les autos sont différentes des plantes photosensibles car elles fleurissent quelle que soit la quantité de soleil, d’obscurité ou la période de l’année. Si vous pensez à planter des autos outdoor de mars à mai, vous constaterez qu’elles fleuriront et produiront des têtes de grande qualité.

Les autofleurissantes sont extrêmement populaires dans les régions chaudes comme l’Amérique du Sud, l’Europe du Sud et la Californie. Elles sont connues pour être des plantes de plus petite taille, plus faciles à cacher et nécessitant très peu d’entretien.

Les avantages de la culture de cannabis à partir de graines

Il peut y avoir plusieurs raisons de choisir de cultiver du cannabis indoor à partir de graines plutôt que de clones. Certains cultivateurs ne peuvent tout simplement pas s’approvisionner en clones fiables et il est beaucoup plus facile de se rendre au growshop ou de trouver les dernières offres et promotions sur les semences en ligne. Il y a de nombreux avantages à cultiver à partir de graines de cannabis.

De nombreuses plantes femelles différentes dans de la coco pour une chasse aux phénotypes.

• Il existe une incroyable variété de graines de cannabis et de banques de semences.

• Les graines constituent un moyen de culture sûr et exempt de parasites et d’agents pathogènes, par rapport aux clones.

• Il est possible de cultiver plusieurs variétés différentes à la fois en utilisant des graines féminisées.

• Les clones peuvent être prélevés sur un phénotype sélectionné ou cultivé à partir de graines.

• Les graines de cannabis produiront différents phénotypes qui s’exprimeront tous.

• Les breedings avec sélection sexuée nécessitent le croisement de plantes mâles et femelles.

• Les banques de semences proposent des paquets de 3 pour les petits cultivateurs à budget restreint.

• Les graines de cannabis arriveront en toute sécurité et discrètement à votre domicile par la poste.

Qu’est-ce que le clonage et comment ça marche?

Le clonage signifie simplement faire la réplique génétique exacte d’une plante, permettant ainsi de produire une variété en masse, de la maintenir en vie pendant des années comme plante mère et l’utiliser pour des croisements. En lisant ceci, vous devez vous demander pourquoi quelqu’un dépenserait encore de l’argent en graines alors qu’il suffit de cloner? Eh bien, la réponse est peut-être qu’il ne connait pas le clonage ou que par le passé, il a eu la malchance de tomber sur des clones infectés qui ont rempli son local de parasites.

Le clonage est-il facile et de quoi ai-je besoin?

Le clonage de plantes de cannabis est très simple à réaliser, mais certains paramètres spécifiques doivent être pris en compte pour que les boutures forment des racines. Il existe plusieurs façons de cloner, la plus traditionnelle étant d’utiliser une lame, des hormones d’enracinement et des cubes ou la méthode plus complexe avec de l’eau et un bulleur. Le propagateur doit être entre 20 et 24 degrés Celsius avec une humidité élevée de 75 %.

• 1 x scalpel ou lame tranchante

• Hormones d’enracinement

• 1 x propagateur

• Cubes en fibre de coco

Les avantages de cultiver du cannabis à partir de clones

• Les clones sont faciles à faire soi-même ou à se procurer, ce qui permet au cultivateur d’économiser de l’argent sur les semences.

• Le temps de croissance végétative peut être plus court qu’avec des graines.

• Le clonage produit une réplique génétique exacte du phénotype du parent sélectionné.

• Les plantes mères et les clones peuvent être gardés en vie pendant de longue périodes.

Les plantes mâles et femelles destinées aux projets de breeding permettent de gagner du temps et de rechercher des graines.

Problèmes potentiels avec les clones

Malheureusement, cultiver avec des clones de cannabis n’est pas toujours aussi simple et pose souvent des problèmes. Vous trouverez ci-dessous certains des problèmes qui peuvent survenir avec des clones venant de tiers.

Acariens

Si vous avez déjà reçu des clones contenant des tétranyques et que, sans le savoir, vous avez infecté tout votre jardin, vous saurez à quel point cela représente un cauchemar logistique. Les tétranyques sont le pire ravageur, car ils peuvent résister aux pesticides et aux déprédateurs. Vérifiez les clones pour déceler tout signe de dommages causés par les tétranyques sur les feuilles et effectuez des contrôles fréquents.

Mouche blanche

Se débarrasser des mouches blanches n’est pas la fin du monde, comparé aux thrips ou aux tétranyques, mais ils peuvent facilement pénétrer dans votre espace de culture cachés sur des clones. La mouche blanche peut se propager rapidement si elle n’est pas traitée à temps. Laver les feuilles des clones avec une solution de peroxyde d’hydrogène à 3% éliminera les mouches cachées et les œufs potentiels.

Oïdium

Les spores de moisissure s’attachent aux tissus foliaires et y restent. Lorsqu’un clone infecté est transmis à un autre cultivateur, les spores peuvent commencer à infecter d’autres plantes et, si elles ne sont pas traitées, les feuilles se couvrent d’une substance ressemblant à du talc blanc. L’oïdium peut être tué à l’aide de lampes UV.

Viroïde latent du houblon

Ce n’est que ces dernières années que ce viroïde systémique a été découvert dans les plantes de cannabis et s’est rapidement répandu surtout aux USA. Le HLVd est un problème sérieux qui fait encore l’objet de recherches, avec de grands espoirs que le cannabis puisse vaincre le virus. Le pire avec le HLVd est qu’il ne peut pas être détecté à

l’oeil nu. Les plantes produisent des tiges rabougries et cassantes, une production réduite de trichomes, des rendements inférieurs et une chlorose des tissus foliaires.

Des clones qui ne s’enracinent pas

Il y aura des moments où, quoi que vous fassiez, vous ne pourrez pas rooter vos clones. Cela peut se produire pour plusieurs raisons, mais lorsque cela se produit, non seulement cela peut vous retarder dans la rotation des cultures, mais également être un frein important à la confiance, vous obligeant à revenir aux semences. Vous devriez toujours essayer d’avoir un stock de secours en cas d’urgence. Pour ceux qui ne peuvent pas remplacer facilement une table pleine de clones, les clones défaillants peuvent vraiment être la pire des situations.

À quelle période de l’année puis-je planter des clones à l’extérieur?

Planter des graines photodépendantes ou autofleurissantes à l’extérieur est l’une des façons les plus courantes de cultiver du cannabis, mais saviez-vous que vous pouvez également planter des clones à l’extérieur?

Vous devrez attendre d’être plus proche de la mi-août et de début septembre, mais vous pourrez obtenir une récolte de qualité supérieure. C’est souvent ce que font les cultivateurs du sud de l’Espagne, pour éviter la canicule.

Qu’est-ce qui est le mieux pour un cultivateur débutant, des graines ou des clones?

Pour répondre à cette question, vous devrez vous demander en premier lieu si vous pouvez vous procurer des clones, si vous êtes capable de leur faire prendre racine et si vous êtes suffisamment confiant pour compter sur des clones pour maintenir la rotation de vos cultures? Dans tous les cas, vous n’avez pas nécessairement besoin de choisir des clones plutôt que des graines ou vice versa, et rappelez-vous que chaque clone provient d’abord d’une graine.

La question qu’on doit vraiment se poser est dans quelle mesure il est plus pratique de cultiver avec des graines ou des clones? Avezvous des ressources génétiques de secours en cas de problème dans la salle de culture? Mon conseil serait de cultiver à partir de graines et d’apprendre à prendre des clones des meilleures plantes que vous rencontrez. Au fil du temps, vous pouvez conserver une copie génétique et avoir toujours quelque chose sur quoi revenir plus tard, ou si vous avez à cœur la reproduction.

Ma conclusion

Personnellement, je suis un grand fan de graines classiques et je fais de nombreuses recherches de phénotypes. Cela étant dit, j’ai aussi ma part de clones préférés qui ont été testés et ont donné d’excellents résultats. Plus vous avez d’options, mieux c’est, mais méfiez-vous toujours du risque lorsque vous échangez des clones de cannabis avec d’autres cultivateurs. Bonne chance dans votre apprentissage de culture à partir de graines et de clones, et voir ce qui fonctionne le mieux et pourquoi !

Ces clones seront utilisés pour une installation indoor en Sea of Green (SOG) à grande échelle.
Les mêmes clones cultivés tout près les uns des autres et fleuris.

Cultivez

Banque de semences: Dutch Passion

Variété: Banana Blaze

Taille du pot: 10 litres

CULTURE DE LA BANANA BLAZE

Substrat: Coco + Atami Upgrade

Éclairage: 2 x SANlight Gen 2

Engrais: gamme Atami NRG + Great White Myco

Durée de croissance (18/6): 4 semaines

Température croissance: 24,3 degrés Celsius

Humidité croissance: 68%

Durée de floraison (12/12) 8,5 semaines

Température floraison: 22,5 degrés Celsius

Humidité floraison: 42%

Croissance végétative - 28 jours

J’ai mis la main sur un paquet de Banana Blaze féminisée de Dutch Passion, essentiellement une Afghani old school avec un grand potentiel de rendement. Je cultive habituellement de grandes variétés OG et Haze, mais cette fois, ça me changera de cultiver une indica. La graine est plantée directement dans le substrat de culture comme d’habitude, légèrement arrosée et laissée à germer sous deux lampes LED SANlight.

La température de la pièce de culture est réglée à 24,5 degrés et 69 % d’humidité, et pendant la première semaine, la graine de Banana Blaze est arrosée avec une solution douce de 2 ml par litre d’ATA Root-C, Growth-C, Alga-C, Cal mag et d’ATAzyme. Il faut 72 heures pour que la graine émerge avec un aspect vert foncé et robuste.

Au jour 14, j’augmente les nutriments à 3 ml par litre d’ATA Root-C, Growth-C, Alga-C, Cal mag et ATAzyme. La plante mesure maintenant 19 cm de haut et a de grosses feuilles en forme de massue. La température du local de culture est de 24,3 degrés avec 72 % d’humidité, deux ventilateurs oscillants fournissant de nombreux courants d’air frais.

Au jour 28 du stade végétatif, les nutriments sont augmentés à 5 ml par litre d’ATA Root-C, Growth-C, Alga-C, Cal mag et ATAzyme, et la plante mesure 44 cm de haut, avec une apparence courte et trapue, une tige principale épaisse et un espace interne restreint.

STADE DE FLORAISON - 60 JOURS

Le minuteur passe sur 12/12 et j’en profite pour baisser le taux d’humidité à 55 %. Les parties inférieures de la plante ont été taillées pour permettre une meilleure circulation de l’air. Les nutriments sont désormais passés à la quantité maximale de 5 ml par litre de Growth-C, Alga-C, Cal mag, ATAzyme, avec 2 ml de Flower-C, Bloom-C.

Au jour 21, la Banana Blaze s’est vraiment remplie et est devenue une plante courte mais très dense, avec des têtes en forme de batte de baseball prê tes à se former. Je mesure la hauteur de la plante qui est maintenant de 129 cm et il semble qu’elle ne s’étirera pas beaucoup plus.

internodal aussi serré, le rendement semble être très impressionnant pour une plante de si petite taille. Les nutriments sont maintenus à 5 ml par litre de Growth-C, Alga-C, Cal mag, ATAzyme et 5 ml de Flower-C, Bloom-C.

Comme les têtes deviennent plus grosses en se couvrant d’une grande quantité de résine qui déborde sur les feuilles, je m’assure que la température reste à 24,3 degrés avec 40 % d’humidité. Je veux les faire fleurir dans des conditions sèches, ce qui, je trouve, fait vraiment ressortir le meilleur des têtes avec quantités extrêmes de résine.

Au jour 42, je presse légèrement les grosses têtes pour en libérer l’odeur. L’arôme peut être décrit comme terreux, piquant, épicé avec une touche fruitée et florale. Les nutriments sont de 5 ml par litre de Growth-C, Alga-C, Cal mag, ATAzyme et 5 ml de Flower-C, Bloom-C et 2 ml d’ATA Flavor.

Semaine 6, les têtes de Banana Blaze sont grosses, compactes et denses. Les feuilles environnantes sont recouvertes de résine. Même les grandes feuilles sont couvertes d’une quantité impressionnante de trichomes, elles devraient donc faire du bon hasch par la suite.

Jour 46 du 12/12, je commence à rincer la plante pour la récolter dans 2 semaines. Pour le rinçage, je donne seulement 5 ml par litre d’ATAzyme. Trois des branches latérales sont tombées sous leur poids. Je les ai redressées avec du fil de

plante est taillée et suspendue à un crochet métallique à l’intérieur d’une tente à température contrôlée. Après 14 jours à une température ambiante de 15 degrés Celsius et 50 % d’humidité, les têtes sont parfaites.

MA CONCLUSION

Il y a beaucoup de pistils blancs et de sites de têtes qui se forment partout. Avec un espacement

Pour sa facilité et son faible besoin d’entretien, je recommande vivement la Banana Blaze cultivateurs débutants, à ceux qui disposent d’un espace de culture limité et à tous ceux qui recherchent des rendements très importants dans une période de floraison courte. Assurez-vous que vos filtres à charbon fonctionnent correctement, car c’est une variété très piquante et bruyante venant de son héritage afghan. Vous devrez la tuteurer à partir de la cinquième semaine de floraison, pour éviter que les têtes ne touchent les murs ou le sol du local de culture ou de la tente. Je vais utiliser le feuillage de haute qualité pour faire du tamisage à sec, donc je suis très heureux du résultat et des pots remplis d’une indica puissante.

Gros plan de la Banana Blaze.

Histoire de la variété Barney’s Farm

Green Born Identity – G.B.I. Traduction française Mister weedax

BLUE GELATO #41

LES DEUX SŒURS VOLUPTUEUSES

Grace à leurs excellentes relations en Californie, Barney’s Farm à reussi à y intégrer quelques génétiques très populaires de la cote ouest. Blue Gelato 41 est un scoop spectaculaire réalisée par le sélectionneur Barney’s et transformée en une véritable variété de graines. Une bonne nouvelle pour tous les producteurs d’europe qui peuvent maintenant et facilement mettre la main sur ce croisement d’elite. Composée a 60% d’indica et a 40% de sativa la Blue Gelato 41 a été issue de l’icone de variété éternelle Blueberry et de la variété tendance très recherchée Gelato 41 (Thin Mint Girl Scout Cookies x Indica Sunset Sherbet) de la famille cookies au taux de THC qui peut monter à plus de 27%. Les éleveurs étaient surs que marier ces deux as de la génétique allait conduire a quelques choses de très grand. Et c’est ce qui s’est produit. Pour être concret sur les résultats : Une puissance indica qui vous plongera rapidement dans un bassin psychédélique tranquille et puissant comme le dit gentiment Barney’s Farm et peut agir comme un massage anti-douleurs. Mais se fort effet de relaxation ne vous donnera pas de vertige, les consommateurs pourront profitez pleinement de leurs séances de détente sans risques fatal de s’endormir. Les glandes de résine présente en grande quantité sont un élément naturel de cet hybride, et également en termes de rendement. Blue Gelato 41 est un succès, en intérieur elle produit 600 à 700 grammes par m² après 63 à 70 jours de floraison. Des récoltes exceptionnelles en extérieur allant jusqu’à 2,5 à 3 kilos sont réalisable avec un stade de croissance prolongé.

Les plantes muriront entre la 2eme et 3eme semaines d’octobre avec une certitude de récolte intacte car la Blue Gelato 41 possède une très haute résistance aux moisissures. Coté arome, il y a une saveur de base d’agrumes avec un certain coté terreux et une garniture sucrée. Cette variété peut révéler différents phénotypes, avec une probabilité de feuilles et de calices devenant violets à bleuâtres. La règle de base ici est bien entendu que plus les températures de culture seront fraiches plus ces colorations deviendront intenses.

Croissance végétative uniforme exemplaire

Blue Gelato 41 et sa constitution génétique étaient de la musique aux oreilles de The Doc qui depuis un certain temp a contracté une fièvre génétique de la cote ouest. Excité par toutes ces belles choses venant de là-bas, de l’autre coté de l’atlantique vers l’Europe. La course était donc lancée chez lui pour ce joyau de la côte ouest ! Comme d’habitude, avec deux graines féminisées qui ont très bien germé, a peine 2,5 jours se sont écoulés lors-

que les deux plantules se sont manifestées a la surface, s’étirant avec impatience vers la lumière. Il n’a pas fallu longtemps pour qu’une croissance végétative rapide s’installe avec une ramification latérale précoce et vive. Les feuilles vert foncé de la plante se sont révélées plus fine que prévu, penchant davantage sur le côté sativa. Un espacement internodal serré a donné lieu à une croissance compacte et touffue. Lorsque The Doc les a mises en floraison après trois semaines, elles avaient poussé de manière exemplaire ayant formé un excellent échafaudage de branches fortes, idéale pour la floraison. Elles ont impressionné The Doc par leur uniformité générale, également en hauteur avec 30 et 33 cm.

Des têtes si résineuses, comme si une pluie de résine était tombée dessus

Le passage à la floraison s’est produit rapidement, après environ une semaine, la préfloraison femelle est devenue manifeste sur les deux plantes. Dans la période qui a suivi, elles se sont tellement étirés qu’elles ont plus que doublé leur taille. La dominance sativa de Blue Gelato 41 est devenue ici évidente. Peu de temps après que la production de têtes a atteint son plein régime, en un mois de jeunes bulbes de fleurs épais se sont formé le long des branches, dont les calices et les feuilles étaient déjà tapissés de nombreux trichomes. Wow c’est un très bon début ! se dit The Doc. Et cela allait aussi très bien continuer. Dans la seconde moitié de la floraison les têtes se sont transformées en de véritables très gros bourgeon qui suinté de résine. Comme si une pluie de résine était tombée dessus comme le disait The Doc.

Cette somptueuse couche de résine s’étendait sur les feuilles des bourgeons même les plus grandes dépassant les bourgeons avec leurs tiges étaient largement recouverte de trichomes. Les têtes ont fortement gonflé et sont devenues mures après 68 à 70 jours. Tous les bourgeons étaient d’une taille remarquable les têtes étant naturellement imposantes. Comme toutes les plantes de Barney’s Farm que j’ai eues jusqu’à présent, ces deux-là sont de vraies beautés ! Des beautés qui ressemble à des jumelles, on pourrait les appeler les deux sœurs voluptueuses fini par dire The Doc en rigolant.

Des bourgeons scintillants comme des pièces d’argent, bienvenue dans la chasse aux métaux noble !

Les deux sœurs voluptueuses avaient finalement atteint 74 et 77 cm de hauteur, et bien que leurs nombreuses branches étaient chargées de têtes lourdes elles ne pendaient pas, de sorte que The Doc n’avait pas à les soutenir

en intérieur et nécessitant peu d’entretien, il a fait l’éloge de Blue Gelato 41. L’odeur était globalement similaire à la description de Barney’s Farm, un bouquet d’agrumes merveilleusement acidulé, mais au lieu d’être terreux il y avait une note de carburant mélangée au tout complété par une touche de douceur fruitée. Ce qui faisait s’extasier The Doc, un magnifique mélange de saveurs qu’on pouvait renifler pendant des heures. Le processus de séchage a laissé le caractère du bouquet, fondamentalement elles n’avaient pas beaucoup changé dans sa forme sèche. Les bourgeons ressemblaient a des pièces d’argent scintillantes et leurs dureté tombait également dans la catégorie des métaux nobles, ce qui avait un impact sur le rendement :223 grammes

fabuleux ont été placés dans les énormes pots de stockage de The Doc.

Coup de pied instantané : The Doc se sent bourdonné en un rien de temps

Un grand whoaaah !! s’échappa des lèvres du vieux fumeur de haschich après qu’il eut inhalé une première bouffée de son vaporisateur Mighty, car l’herbe Blue Gelato 41 délicieusement épicée et citronnée fit immédiatement effet au moment même ou il expira le gros nuage de vapeur il sentit déjà bourdonné. Ses neurones envoyaient des forts signaux de relaxation et rendaient sa tête aussi légère que du coton. Deux colonnes de vapeurs plus tard sont corp suivit,

avec ses membres et sa nuque un peu raide auparavant se relâchant agréablement.

C’était comme avoir pris un bon bain chaud, soulagement, profonde relaxation physique et mentale, mais pas de paralysie lourde. The Doc aurait pu se lever de sa chaise s’il l’avait voulu, mais il se permis de profiter pleinement de cet effet indica, rêvassant avec un sourire joyeux sur le visage en écoutant de la musique, plutôt défoncé mais pas déconnecté et sans esprit. Cette splendide séances de relaxation a duré environ 2 heures et demie. Les deux sœurs voluptueuses m’ont offert un

cadeau vraiment dorlotant. The Doc a ensuite déclaré en souriant : Cet effet de relaxation mental sans être assommer fourni par Blue Gelato 41 est tout simplement parfait pour se détendre. Cette variété a plus que répondu à mes attentes, elle a coché toutes les cases à la perfection mettant en valeur ses performances de croissance et de floraison, sa durée, son gout parfumé et son effet. La cote ouest recèle certainement de trésors incroyables.

Données de culture

Génétique Blueberryx Gelato41 (Thin mint Girl Scout Cookies x Sunset Sherbet

Stade végétatif 3 semaines après germination

Stade floraison 68/70 jours 63/70 jours en général

Moyen Terreau plagron groxmix, pots 11 litres

PH 6,2 6,6

EC 1,2 1,8

Lumière 12x Sanlight 54W jusqu’à (1680 watts)

Température 19° 28°

Hydrométrie 40% 60%

Arrosage Manuel

Green Born Identity - G.B.I.

Biologie

Le Thrips : un petit ravageur aux grands dégâts

Les thrips, minuscules insectes mesurant entre 0,8 et 2 mm de long, sont bien plus redoutables qu’ils n’en ont l’air. Avec leur couleur brun-jaune et leurs ailes étroites frangées de poils, ils peuvent sembler inoffensifs. C’est ce caractère spécifique qui leur a donné leur nom de thysanoptère (du grec pteron, ailes et thysanos, frangées) ; le terme “thrips” proviendrait également du grec, signifiant “cloportes”. Insectes piqueurs suceurs, ils participent pourtant à de nombreuses pollinisations, mais on les considère comme nuisibles, en raison des larges dommages qu’ils causent aux plantes. Leur capacité de reproduction fulgurante, leur alimentation très diverse, et leur voracité insatiable en font des ravageurs redoutables pour les cultures agricoles et horticoles.

Les thrips se nourrissent du contenu des cellules végétales. Leurs pièces buccales perforent les tissus des feuilles pour aspirer les fluides, les laissant vides et pleines d’air, créant ainsi des tâches argentées (cf pic.1). Sur les fruits, leurs attaques se manifestent par des déformations et des décolorations. En outre, des petits points sombres apparaissent, correspondant à leurs déjections. Ces ravageurs affectent de nombreuses cultures légumières : concombre, tomate,

poivron, aubergine, ... Dans les cultures horticoles, les thrips causent des dégâts aux roses, au cannabis (évidemment), ainsi qu’aux chrysanthèmes, aux gerberas, etc…, entraînant cicatrices et déformations sur les fleurs.

Fait problématique, les thrips sont d’importants vecteurs de pathologies et peuvent transmettre bon nombre de virus d’une plante à l’autre. Le tospovirus, responsable de la maladie bronzée de

la tomate (TSWV) et son parent le virus des taches nécrotiques de l’impatiente (INSV), en sont de bons exemples.

Le cycle de vie des thrips comporte cinq étapes : œuf, larve, prépupe, pupe et adulte. À une température de 20 °C, le cycle complet prend environ 19 jours, tandis qu’à 25 °C, il peut être réduit à 13 jours. Les femelles déposent des œufs dans les tissus des plantes, puis les larves se développent sur les feuilles, les fleurs et les fruits, avant de généralement se nymphoser dans le sol, entre le 3ème et 4ème stade.

Parmi les très nombreuses espèces de thrips, certaines espèces sont tout particulièrement nuisibles pour nos cultures : L’espèce la plus répandue, Frankliniella occidentalis (thrips des petits fruits) (cf pic.2), est originaire d’Amérique du Nord. Désormais présent dans le monde entier, elle envahit diverses cultures, dont le cannabis, les légumes et les plantes ornementales. Le Thrips tabaci (thrips de l’oignon), répandu mondialement, varie son cycle de vie et de reproduction selon la température. Il attaque de nombreuses cultures comme les oignons, le tabac, les tomates et les poivrons. Il propage aussi des virus comme le virus de la mosaïque du tabac (Tobamovirus).

Enfin, le Frankliniella tritici (thrips des fleurs), bien que moins connu, se nourrit de pollen et de pétales. Il cause des décolorations et cicatrices sur les fleurs, affectant certaines cultures ornementales et légumières.

Les solutions de lutte contre les thrips sont multiples. Une bonne approche intégrée de la lutte contre les ravageurs (IPM en anglais) constitue une stratégie durable permettant de gérer les populations de thrips. Cette approche combine plusieurs méthodes de lutte, assurant une gestion efficace tout en minimisant les impacts environnementaux. Une surveillance et détection précoce est cruciale pour repérer les thrips avant

qu’ils ne causent des dommages significatifs. L’utilisation de pièges collants, placés stratégiquement dans les cultures, sont particulièrement efficaces pour surveiller l’évolution des populations. Le nettoyage régulier des serres et l’installation de moustiquaires sur les ouvertures peuvent réduire les infestations de thrips et empêcher ces insectes de pénétrer. Il est également nécessaire de penser à la rotation des cultures et l’élimination des plantes hôtes susceptibles de servir d’abri. Autre atout, la lutte biologique : elle favorise un équilibre naturel et limite l’usage de pesticides.

Contre les thrips, il est recommandé l’introduction de prédateurs naturels comme les larves de chrysope (Chrysoperla carnea), les acariens prédateurs (Amblyseius swirskii ou cucumeris), la punaise prédatrice Orius insidiosus, ou encore les nématodes (Steinernema feltiae). L’utilisation de pesticides (biologiques ou chimiques) peut être nécessaire dans certains cas extrêmes. L’application doit être ciblée et utilisée en dernier recours afin de minimiser l’impact sur l’environnement et les organismes non ciblés.

En conclusion, les thrips représentent une menace sérieuse pour de nombreuses cultures en raison de leur capacité de reproduction rapide et de leur méthode de nutrition destructive. Cependant, une gestion proactive et intégrée peut minimiser leur impact. En combinant la surveillance régulière, les mesures culturelles, la lutte biologique et chimique, il est possible de contrôler efficacement ces ravageurs. La recherche continue sur les interactions écologiques des thrips ouvrira de nouvelles voies pour une gestion encore plus efficace et durable. En intégrant des solutions de pointe telles que les capteurs intelligents et les biopesticides de nouvelle génération, les producteurs pourront anticiper et répondre aux menaces des thrips de manière encore plus précise et respectueuse de l’environnement.

Dégâts de thrips de l’oignon (Thrips tabaci) sur feuille de cannabis, (photo de W.Cranshaw, Colorado State University).
Un thrips des petits fruits (Frankliniella occidentalis) adulte, (photo de D.Cappaert).

L’autre plante du mois

À la découverte du mystique San Pedro

Parmi la très large pharmacopée amérindienne, un végétal très particulier s’étend sur toute la côte ouest sud-américaine. Propagé depuis l’aube des temps, le San Pedro trouve sa place parmi des rites millénaires, et qui pourtant résonnent encore aujourd’hui.

Connu scientifiquement sous le nom de Echinopsis pachanoi (anciennement Trichocereus pachanoi), il appartient à la famille des Cactaceae. Cette espèce, originaire des régions andines d’Équateur et du Pérou, s’étend jusqu’en Bolivie et en Argentine. Ce cactus (du grec « káktos », soit « chardon ») est dit “colonnaire” ou parfois “candélabre”, de par sa forme de colonnes ou de chandelier. Également connu sous le nom de “Grand père”, “Cactus des quatre vents”, “Huachuma” ou “Achuma”, le San Pedro peut dépasser les six mètres de hauteur. Il se distingue par ses tiges vert foncé, exhibant parfois des teintes bleutées, segmentées de quatre à dix côtes. De petites épines jaunes à brunes apparaissent au niveau des aréoles, petites excroissances de la plante d’ou partent épines, poils laineux, feuilles, méristèmes,… Ces zones contrôlent la transpiration, dissuadent les herbivores et régulent la température en capturant l’air ambiant.

Ce cactus peut fleurir après environ dix ans. Ses grandes fleurs blanches et parfumées, d’environ vingt centimètres, s’épanouissent généralement la nuit et sont souvent pollinisées par des chauves-souris et des insectes nocturnes. Le San Pedro est étroitement lié à une autre espèce, Echinopsis peruviana (le San Pedro cimarrón ou “sauvage”), qui partage ses caractéristiques et une histoire d’usage tout aussi ancienne. Autrefois utilisés dans de nombreux rituels à des fins divinatoires, de nombreuses preuves iconographiques tirées de diverses cultures andines anciennes mettent en lumière l’importance culturelle du cactus San Pedro dans leurs rites et coutumes de l’époque.

De nombreuses images sur des poteries et des reliefs lithiques de multiples cultures précolombiennes (Salinar, Nazca, Moche, Lambayeque, Inca,

etc.) montrent que l’utilisation du San Pedro s’est perpétuée à travers les millénaires. Des représentations de la culture Cupisnique, entre 1200 et 400 av. J.-C, montrent souvent ce cactus associé à des félins ou des serpents (cf.Pic.1). A cette époque, le site de Chavín de Huantar (dans les Andes péruviennes) était dirigé par des prêtres qui traitaient principalement avec les élites, tandis que la majorité des fidèles étaient des pèlerins en quête d’oracles. Utilisant l’observation des astres et des saisons, les prêtres organisaient dans des galeries souterraines un spectacle alliant jeu d’ombre, musiques et cocktail de plantes hallucinogènes afin d’établir leur contrôle sur les populations croyantes. Les traces les plus anciennes de l’utilisation de ces cactées démontrent qu’elles figuraient parmi les premiers hallucinogènes employés par les cultures de ce continent. Des fragments végétaux et des concentrations de pollen de son cousin Echinopsis peruviana ont été découverts dans la Cueva del Guitarrero, dans le département d’Ancash, au Pérou. Ces découvertes témoignent de l’usage de ce cactus lors de pratiques rituelles depuis 8600 av. J.-C. (El Cactus San Pedro, Feldman Gracia, 2006).

Les coutumes des maîtres chamans andins, qui se transmettent encore aujourd’hui, accordent une importance primordiale au cactus San Pedro dans les rituels. Il est souvent utilisé lors de “mesa”, des cérémonies de guérison complexes. Ces rites, réalisés aux premières heures des mardis et vendredis, commencent par “levantar”, une phase où l’on inhale du tabac mélangé à de l’alcool, suivie de l’ingestion du San Pedro. Cette consommation permet au chaman de diagnostiquer les maux des participants, de purifier le mal qui les entoure et de “florecer” (revigorer) la personne souffrante. Les guérisseurs modernes, tout en restant fidèles aux anciennes méthodo-

logies, adaptent leurs rituels pour répondre aux besoins de leur communauté, intégrant parfois des plantes comme la liane Banisteriopsis caapi (une base de l’ayahuasca contenant de la DMT), ou les mishas Brugmansia sp., cousin du fameux datura (Datura stramonium, Solanaceae), contenant de la scopolamine. Ces adaptations de rites millénaires réaffirment la connexion intime et évolutive des traditions chamaniques andines avec leur environnement naturel.

Le cactus San Pedro est renommé pour sa richesse en alcaloïdes psychoactifs, dominée par la mescaline, mais comprenant également d’autres composés tels que la dimethoxyphenethylamine (analogue de la dopamine), et la hordenine (un adrénergique : nous poussant à libérer adrénaline et noradrénaline). La mescaline est un enthéogène puissant : une substance permettant d’entrer en “transe” et de connaître des états “mystiques ou extatiques”. C’est cette substance qui est au cœur des expériences spirituelles et curatives vécues lors des cérémonies traditionnelles andines, transmettant des visions et favo-

risant un profond sentiment de connexion avec la nature et le divin. La concentration de mescaline varie selon les cactus, se trouvant principalement sous sa peau, elle peut être influencée par des facteurs environnementaux et des techniques de préparation spécifiques. L’ensemble de ces variables démontre l’importance de l’approche rituelle dans l’utilisation du San Pedro, où la maîtrise et le respect des pratiques ancestrales sont indispensables pour vivre une expérience complète.

Les autres principes actifs présents dans ce cactus agissent de manière synergique, offrant des propriétés neuroprotectrices, antimicrobiennes, et potentiellement curatives pour une gamme de maladies. La science moderne commence à peine à comprendre le spectre complet des effets potentiels du San Pedro. Ces découvertes réaffirment l’importance historique et ethnobotanique de ce cactus et appellent à une réévaluation de son potentiel médicinal pour des applications contemporaines. El « abuelo » San Pedro pourrait dissimuler des bienfaits thérapeutiques pour l’instant encore méconnus.

Floraison d’un San Pedro Echinopsis pachanoi (photo de Natasha G.).

Background Report

Un “entrepreneur du cannabis” américain risque la peine de mort après une tentative échouée de coup d’Etat au Congo

Qui est Benjamin Reuben Zalman-Polun?

Ça ressemble à l’intrigue d’un film d’action invraisemblable: un Congolais réfugié aux États-Unis tente un coup d’État au Congo avec son fils de 21 ans, un trafiquant de cannabis condamné à Washington et une poignée d’habitants du pays. Cependant, leur tentative, retransmise en direct via Facebook, s’est

ga (41 ans) et trois autres personnes ont été tués et le reste du groupe arrêté.

“Président du nouveau Zaïre”

La famille de Christian Musumar Malanga a fui le Congo pour l’État américain de l’Utah en

soldée par un désastre, faisant six morts. Et pourtant, ça s’est réellement produit, le dimanche 19 mai 2024, à Kinshasa, la capitale du Congo. Vers 4 heures du matin, un groupe d’hommes armés a attaqué le domicile du ministre de l’économie Kamerhe.

Deux policiers ont été attaqués mais Kamerhe s’en est sorti indemne. Pendant ce temps, le putschiste Christian Malanga a diffusé des images du Palais de la Nation, siège du président Félix Tshisekedi.

Lui et ses compagnons déambulaient dans les couloirs vides arborant l’ancien drapeau du Zaïre, comme on appelait le Congo jusqu’en 1997 en criant “Félix dégage!” Peu de temps après, l’armée est intervenue. Malan-

1998. En 2006, Malanga est retourné au Congo et a travaillé pour l’armée. Il s’est présenté aux élections législatives en 2011. Il a été arrêté, brièvement détenu et renvoyé dans l’Utah. Sur son site internet, Malanga se décrit comme un homme d’affaires, chef d’un parti d’opposition en exil et “Président du nouveau Zaïre”. L’un de ses partenaires commerciaux et confrères putschistes était Benjamin Reuben Zalman-Polun. Les soldats montrent son passeport après l’échec du coup d’État. Mais qui est cet Américain de 36 ans?

Zalman-Polun est né dans le Maryland et a étudié à l’Université du Colorado et à l’Université de Georgetown à Washington DC, son domicile actuel. Cette université a la réputation d’être une “école d’espions” et un site de recrutement de la CIA. Après ses études, Zalman-Polun a été actif dans le commerce de matières premières et a travaillé comme coursier et chauffeur Uber.

En 2014, il a été reconnu coupable d’avoir vendu illégalement 20 kilos de cannabis. Il a avoué les avoir vendus avec un ami californien à des clients à travers toute l’Amérique. En raison de sa coopération à l’enquête, le procureur a demandé la clémence du juge. On ne sait pas combien de temps il a été détenu.

Zalman-Polun au Palais présidentiel pendant le coup d’État.

Lien avec Israël

En 2022, AfricanIntelligence.com rapporte que Christian Malanga et Zalman-Polun, décrit comme un “entrepreneur du cannabis”, collaborent dans le commerce de l’or au

Le chef du putsch manqué, Christian Malanga, et son fils Marcel dans des temps meilleurs.

Mozambique. Des documents publiés par le chercheur César Chiyaya après le coup d’Etat révèlent que Zalman-Polun “a créé au moins trois grandes entreprises au Mozambique au cours des deux dernières années, toutes liées ressources minières et associées au nom de Malanga “.

Comme si cette histoire n’était pas assez rocambolesque, il semble également y avoir un lien avec Israël. Après le coup d’État, une photo a fait surface de Malanga et Zal-

Benjamin Zalman-Polun pendant le coup d’État, avec derrière lui, le vieux drapeau du Zaïre.

man-Polun au Golan Spy Shop à Tel Aviv. Mais que faisaient-ils là?

Zalman-Polun est-il un agent de la CIA, recruté en échange d’une réduction de peine? Ou travaille-t-il pour le Mossad, les services secrets israéliens? Pour les deux, peut-être? En raison du caractère amateur du coup d’État, les analystes soupçonnent un coup monté.

Quelqu’un a dû inciter Malanga à commettre ce coup, a déclaré l’enquêteur africain Dino Mahtani à l’Associated Press:: “Il est très difficile d’imaginer que 20-30 gars ont pensé qu’en prenant d’assaut un palais présidentiel vide à quatre heures du matin, ils pourraient d’une manière ou d’une autre prendre le contrôle de l’État congolais.” La CIA a-t-elle incité Malanga via Zalman-Polun ou autrement?

Des matières premières précieuses

Ou était-ce une distraction? La reconduction de Tshisekedi à la présidence en décembre 2023 est controversée. Il n’est pas inconcevable qu’il ait fermé les yeux sur le coup d’État ou même qu’il ait permis qu’il soit provoqué afin de détourner l’attention de la population mécontente pour réprimer plus durement les critiques.

Ou était-ce uniquement une question d’argent? Peu de pays africains sont aussi riches en ressources précieuses que le Congo – des diamants et du pétrole au cobalt et au lithium.

Mais cette richesse est plus une malédiction qu’une bénédiction pour les 99 millions de Congolais ordinaires. La corruption et le népotisme y semblent indéracinables.

Un autre faut est que le Congo a demandé aux États-Unis d’alléger leurs sanctions contre le milliardaire israélien Dan Gertler. Les États-Unis accusent Gertler d’avoir abusé de son amitié avec l’ancien président congolais Joseph Kabila pour conclure des transactions minières et pétrolières corrompues.

Ces accords auraient coûté au Congo plus de 1,3 milliard de dollars entre 2010 et 2012. Mais oui, le président Tshisekedi doit sa position à un accord avec Kabila, destiné à bloquer le candidat qui a obtenu 60 % des voix. Tout s’entremêle et le pays continue à se faire piler alors que la population reste pauvre et que les conflits continuent dans l’est du pays.

Peine de mort

Pendant ce temps, le sort de Benjamin Reuben Zalman-Polun reste incertain. Al Jazeera a diffusé des images montrant des soldats exécutant sommairement un participant au coup d’État. Selon le journal britannique The Times, Marcel Zalman-Polun, le fils de Malanga, âgé de 21 ans, et les autres putschistes risquent la peine de mort.

Ils ne seront pas jugés par un tribunal ordinaire mais par un tribunal militaire.

Zalman-Polun et Christian Malanga au Golan Spy Shop à Tel Aviv, Israël.
Soldiers show the passport of Benjamin Zalman-Polun.

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13 MANIÈRES DE CULTIVER LES PLUS BELLES TÊTES INDOOR

Cultiver du cannabis de qualité supérieure est plus facile à dire qu’à faire et peut prendre des années. Pour un cultivateur débutant, avoir conscience des différents éléments de l’équation d’une salle de culture indoor lui donnera un avantage lors de la planification de son projet. Dans cet article, je vais décrire les différentes façons de d’affiner sa culture indoor pour vous permettre de vous démarrer en beauté.

1) Le bon éclairage

Quand je parle de bon éclairage, je ne veux pas dire que votre local de culture doit disposer de la technologie la plus performante et la plus récente. Au contraire, cela signifie simplement qu’il faut une lumière de haute intensité telle que des lampes à sodium haute pression, des halogènes métal de des LED de haute qualité. Évitez les lampes CFL et les lampes LED bon marché de faible puissance. Si vous pouvez, utilisez 600 W de puissance ou plus pour obtenir les meilleurs résultats.

• Évitez les LED bon marché et faites des recherches sur le P.A.R et le PPFD.

2) Températures constantes

Les plantes de cannabis adorent quand les températures sont aussi proches que possible de 24 degrés. Lorsque les lumières sont éteintes, il devrait y avoir une baisse d’environ 4 à 6 degrés Celsius, ce qui signifie que la température sera de 18 à 20 degrés. Au fil des ans, une chose que j’ai apprise, c’est que le cannabis préfère la constance et c’est certainement le cas avec la température. Les salles de culture froides et le stress thermique ont un impact négatif sur la croissance des plantes et la qualité des têtes.

• Les plantes de cannabis poussant en dessous de 16 degrés Celsius ralentissent leur croissance et flétrissent.

• L’ajout d’un radiateur dans les salles de culture froides peut résoudre rapidement le problème de température.

• Les contrôleurs de température peuvent se

toujours le risque d’encourager la moisissure. Les niveaux d’humidité élevés sont le principal responsable de la moisissure et lorsqu’ils sont combinés à des températures élevées, cela peut prendre un peu de temps avant que les têtes ne soient affectées. La meilleure façon de contrôler votre humidité est soit d’utiliser un humidificateur pour ajouter de l’humidité dans la salle de culture, soit d’utiliser un déshumidificateur pour éliminer l’humidité.

• Les niveaux d’humidité peuvent être plus difficiles à contrôler pendant les périodes les plus chaudes de l’année.

• Un petit humidificateur et un ventilateur peuvent facilement résoudre les problèmes liés à l’humidité dans les pièces trop sèches.

• Les déshumidificateurs fonctionnent très bien en hiver et par temps froid et humide.

4) Courants d’air frais

La quantité d’air frais qui circule autour des plantes et de l’espace de culture est essentielle à la

• Les lampes de culture CFL sont idéales pour les semis et les clones, mais pas pour la production de fleurs.

• Les lampes à sodium haute pression de 400 W ne seront pas assez intenses pour produire une qualité supérieure.

• Les LED haut de gamme peuvent produire des têtes étonnantes et garder les espaces de culture plus frais.

connecter aux ventilateurs, aux radiateurs, aux humidificateurs et aux déshumidificateurs.

• À moins que vous n’utilisiez du CO2, il n’y a aucune raison de dépasser 24 degrés Celsius.

3) Niveaux d’humidité

Lorsque l’objectif est de faire pousser des têtes de la taille d’un poing, denses et lourdes, vous courez

santé, à la croissance et à la production de fleurs. Dans la salle de culture, il faut avoir une sensation de fraîcheur légèrement chaude, avec de l’air froid qui souffle pendant que l’air chaud des lumières est aspiré au travers d’un filtre à charbon et d’un extracteur. L’une de mes façons préférées de fournir beaucoup d’air frais consiste à utiliser des ventilateurs oscillants situés à différentes hauteurs et tournant à des moments différents.

Un exemple de plante souffrant de problèmes de nutriments.

• Placer des ventilateurs oscillants sur le sol, au milieu de la tente et sur les parties supérieures est très efficace.

• Vous pouvez utiliser deux ou trois ventilateurs oscillants de plus petite taille plutôt qu’un seul de grande taille.

• Le dioxyde de carbone présent dans l’air est rapidement absorbé par les feuilles des plantes.

• De l’air frais est essentiel pendant les dernières étapes de la floraison, pour prévenir les agents pathogènes.

5) Des racines blanches et saines Nous ne voyons ce qui se passe dans le sol, mais on jette un coup d’œil à l’intérieur, on constate que c’est là que toute la magie opère. L’une des principales causes d’un retard de croissance des plantes ou d’une récolte de fleurs décevante est due à la santé et à la qualité des racines. Le moyen le plus simple de vérifier est de retourner le pot et de laisser les racines exposées. Si les racines sont d’un blanc brillant et ont une structure en arrêtes de poisson, alors vous n’avez rien à craindre, mais sachez que les racines brunes et jaunes sont un signe d’agents pathogènes.

• Les microbes et les champignons peuvent augmenter considérablement la masse racinaire, améliorant ainsi la disponibilité des nutriments.

• Les enzymes lavent les racines et veillent à ce que toute matière organique soit décomposée.

• Les racines brunes peuvent être traitées avec du peroxyde d’hydrogène et inoculées avec des microbes.

6) Extraction d’air efficiente

L’extracteur est chargé d’aspirer l’air de l’espace de culture pour éliminer l’air stagnant et produire un cycle constant d’air frais. Peu importe que vous ayez aménagé le placard d’une chambre ou que

Ce cultivateur utilise des LED pour garder la salle de culture chaude.

Lancer les semis avec cette méthode n’est pas idéal.

vous travailliez avec une tente de 2 mètres sur 2 mètres, l’extraction est l’une des clés du succès.

Lorsque votre salle de culture est cohérente, échangeant de l’air frais provenant d’une source extérieure, les niveaux de température et d’humidité sont beaucoup plus faciles à gérer et la qualité globale des têtes sera excellente.

• Les extracteurs peuvent commencer à perdre de leur puissance et de leur efficacité après un an de culture.

• Les salles de culture avec beaucoup d’air stagnant font augmenter la température et l’humidité.

• Les filtres à charbon peuvent être affectés et ne pas fonctionner correctement si l’extraction n’est pas bonne.

7) E.C, pH et solution nutritive

Il est très important de s’assurer que les niveaux de pH et d’EC des nutriments se situent dans la zone douce, selon que vous cultivez avec des méthodes biologiques ou hydroponiques. L’utilisation d’un stylo numérique E.C et pH à chaque fois que vous préparez une solution nutritive vous permettra de fournir une alimentation bien équilibrée sans craindre de sous-alimenter ou de suralimenter votre culture, garantissant ainsi une disponibilité optimales de nutriments.

• L’utilisation d’un stylo numérique constitue le moyen le plus simple, le plus rapide et le plus pratique d’enregistrer les données.

• Le cannabis biologique nécessite un pH de 5.5 à 7.0, et l’hydro de 5.5 à 6.5.

• Les plantes qui reçoivent de faibles niveaux de C.E. montreront des signes de carence et auront besoin de plus de nourriture.

8) Qu’en est-il du dioxyde de carbone?

Compléter les salles de culture indoor avec du dioxyde de carbone s’est avéré être un moyen très efficace d’augmenter la taille des têtes et les rendements finaux. En intérieur, il est possible de fournir des niveaux de dioxyde de carbone compris entre 1 000 et 1 500 ppm pendant la période de croissance et de floraison. Soyez prudents car

considérablement la saveur et l’expérience de fumage.

• L’utilisation d’enzymes et d’eau pendant les 2 dernières semaines peut accélérer l’étape de rinçage.

• Vos plantes produiront une multitude de couleurs allant du jaune, violet, rose et rouge.

11) Comment séchez-vous vos plantes?

J’ai découvert au fil des années que la façon dont sèchent les plantes fait une énorme différence.

Le local de séchage doit être assez grand et sa température doit être contrôlée afin que les plantes puissent sécher lentement dans un environnement de 15 degrés Celsius avec 50 % d’humidité relative. Il ne sert à rien de cultiver des têtes de haute qualité en utilisant les meilleures génétiques si c’est pour après, les sécher vite fait et gâcher le goût et le parfum de leur fumée.

• Il ne faut pas mettre de ventilateur qui soufflent directement sur les plantes suspendues, car cela accélère trop le séchage.

• Le séchage peut prendre entre 10 et 14 jours, jusqu’à ce que les têtes émettent un claquement clair et audible entre les doigts.

12) La taille des têtes

une pièce de culture chaude combinée à des niveaux d’humidité élevés encourage la moisissure et l’oïdium à infecter les plantes.

• À l’extérieur, les niveaux de dioxyde de carbone sont plus proches de 400 ppm mais à l’intérieur, ils peuvent être beaucoup plus élevés.

• Les plantes de cannabis peuvent rapidement ingérer le CO2, ce qui entraîne des rendements supérieurs.

• Le CO2 ne doit être utilisé que 60 minutes après l’allumage des lumières.

9) Thé de compost biologique

Si vous êtes fan de la culture du cannabis en terre amendée et avec des intrants organiques, pourquoi ne pas envisager de préparer du thé de compost biologique? Les thés bio se préparent en infusant un substrat organique (comme du compost, des vermicompost ou du guano de chauve-souris) dans de l’eau avec une pierre à air et une pompe. Après 24 heures dans l’eau, le nombre de microbes et de bactéries se comptera en milliards, ce qui rend le thé de compost non seulement riche en nutriments organiques, mais également inoculé pour alimenter le sol.

• Il existe différents thés qui peuvent être utilisés pendant la phase de croissance et de floraison.

• Les thés de compost bio sont un excellent moyen de régénérer et d’inoculer les vieux sols.

• Les terpènes et le goût sont améliorés par les thés de compost.

10) Période de rinçage

Les deux principales raisons pour lesquelles il est nécessaire de rincer les plantes de cannabis sont d’éliminer tous les nutriments non dissous qui restent dans le substrat de culture et la deuxième est d’encourager la plante à utiliser tous les nutriments en réserve. À mon avis, lorsqu’il est effectué correctement sur un cycle de 14 jours avec uniquement de l’eau claire ou une solution enzymatique, le rinçage améliore

également collecter ces feuilles pour faire du kif ou du bubblehasch. Ne précipitez pas cette étape de taille après la récolte et n’économisez ni sur le temps et ni sur les efforts supplémentaires que vous leurs consacrez.

• Des petits ciseaux pointus donneront les plus belles têtes et une finition plus propre.

• Les têtes vaporeuses ou qui ne valent pas la peine d’être traitées peuvent être jetées dans la pile des restes.

13) Bonification des têtes en bocal Vous êtes presque arrivé au bout de la culture. Les têtes sont bien sèches et taillées, dignes des photos de magazines et il est maintenant temps de les mettre dans des pots pour la maturation finale sans oublier de les étiqueter. Certains fumeurs et cultivateurs trouvent que les têtes bonifiées sont supérieures et ne font que s’améliorer avec le temps, tandis que d’autres ne sont pas fans des fleurs conservées depuis plus longtemps et les préfèrent plus fraiches. Pour leur conservation, le processus de bonification des têtes en bocal les préserve bien mieux qu’un sac plastique et cela permettra de les aérer facilement 10 minutes par jour pour les affiner.

La façon de tailler et de nettoyer les fleurs déterminera leur aspect qui rendront vos têtes canons ou complétement débraillées. Tailler les têtes doit remplir de fierté. Couper soigneusement chaque petite feuille donnera non seulement à vos têtes un look impeccable, mais vous pourrez

• Étiquetez les pots avec le nom et la date à laquelle les fleurs sont mises en pot.

• Remplissez les pots à 75 % pour laisser de l’es pace et de l’air. Ne remplissez jamais les bocaux jusqu’en haut.

• Gardez vos bocaux à l’abri du soleil, dans un endroit sombre et frais.

Actualités cannabiques françaises

DES NOUVEAUX CANNABINOÏDES

INTERDITS PAR L’ANSM

En attendant l’autorisation du cannabis à usage récréatif, de nombreux consommateurs ne se contentent pas du CBD et recherchent des effets psychotropes tout en voulant rester dans la légalité. C’est pour cette raison que le cannabinoïde semi-synthétique HHC a connu un grand succès avant son interdiction l’année dernière.

Suite à cette interdiction, plusieurs cannabinoïdes synthétiques ou semi-synthétqiues pulvérisés la pluspart du temps sur des fleurs ou la résine CBD sont apparus sur le marché. Certaines marques proposent même des recettes secrètes.

L’ANSM (Aegnce nationale de sécurité du médicament) a donc décidé de faire une mise à jour et d’interdire plusieurs de ces nouveaux cannabinoïdes à partir du 3 juin 2024 : « Cette liste inclut notamment le H4-CBD, le H2-CBD et certains cannabinoïdes de synthèse ayant un noyau chimique appelé benzo[c] chromène, comme le HHCPO, le THCP… » La production, la vente et l’usage de ces cannabinoïdes sont maintenant interdits en France. Cette décision a été prise par l’ANSM suite à une alerte lancée par les centres d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance-addictovigilance (CEIP-A).

« La consommation de ces substances peut entraîner des effets immédiats tels que des vomissements, une perte de connaissance, un coma, des convulsions, une paranoïa, de l’anxiété, une hypertension artérielle, une tachycardie. Ces substances miment les effets du THC, principal composant psychoactif du cannabis, avec des effets graves et plus intenses que ceux ressentis avec la consommation de cannabis. De plus, ces produits risquent d’entrainer une dépendance. » De plus, la compostion des produits ne correspond pas toujours a ce qui est indiqué sur les emballages et les taux de cannabinoïdes ne sont pas toujours connus. Par ailleurs, le taux de certains cannabinoïdes est maintenant limité à 0,3 % comme c’est déjà le cas du THC. Il s’agit des cannabinoïdes THCV, THCVA, CBNA et THCA.

UN CULTIVATEUR INTERPELLÉ AVEC

144 PLANTES RELAXÉ

PAR LE TRIBUNAL DE POITIERS

CANNABIS NEWS

Il existe plusieurs moyens d’obtenir la légalisation, la dépénalisation ou la décriminalisation du cannabis. Certains ont choisi la voie politique et d’autres, la voie juridique. C’est le cas de l’avocat anti-prohibitionniste bien connu des militants, Nicolas Hachet. Cet avocat du bareau de Bordeaux remet en cause la conformité des lois sur le cannabis. Il a posé pour cela des questions prioritaires de constitutionnalité (QPC).

Le 15 fevrier dernier, Nicolas Hachet a défendu un cultivateur interpellé avec144 plantes et un kilo de fleurs de cannabis séchées. Ces quantités relativement importantes n’ont pas empéché l’avocat d’obtenir gain de cause.

Ce consommateur autoproducteur était convoqué devant le tribunal de Poitiers pour avoir fait usage de stupéfiants sur le territoire national entre le 20 et le 26 juillet 2023. L’accusé n’étant pas un vendeur de cannabis, il aurait du selon son avocat payer une amende forfaitaire pour usage de stupéfiants. Son montant a été fixé à 200 euros. Si elle est payé dans les 15 jours, son montant est minoréé à 150 euros.

Selon Nicolas Hachet, toute personne accusé de simple usage

de cannabis devrait être condamnée à une amende forfaitaire et ne pas comparaître devant un tribunal.

La stratégie s’est avérée payante. Le tribunal a refusé de juger cette affaire : « Cette situation contrevient à l’évidence au principe de prévisibilité des peines consacré par la convention des droits de l’homme. De même, dans la mesure où le texte consacre une éventuelle différence de traitement entre les prévenus dont la situation serait similaire, il créé une discrimination. »

La décision devrait faire jurisprudence. Cela signifie que toute personne accusée d’usage de cannabis, devrait pouvoir bénéficier à l’avenir d’une amende forfaitaire quelque soit la quantité saisie, si aucune vente n’a été prouvée,

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Le 21 mai dernier, Nicolas Hachet a défendu un adhérent de NORML France, Aurélien V, devant le tribunal de Lorient. Il était accusé d’usage simple de stupéfiants. L’avocat a plaidé pour la dépénalisation en mettant en avant la contradiction entre le droit français et la Convention européenne des Droits de l’hom me. » Le jugement était attendu pour le 18 juin 2024.

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LES MEILLEURS CONSEILS POUR CULTIVER EN SERRE

Cultiver du cannabis dans une serre présente de nombreux avantages dont celui de protéger les plantes du vent, de la pluie, des animaux et des parasites. Si vous envisagez de cultiver dans une serre cette année, vous trouverez ci-dessous les 6 meilleurs conseils à prendre en compte ainsi que les erreurs à éviter, pour vous aider à obtenir les meilleurs résultats possibles!

Conseil #1 – Une bonne ventilation

Une chose est certaine dans une serre en verre lors une chaude journée d’été: les températures à l’intérieur vont grimper, rendant l’air collant et dur à supporter pour les plantes. Mon meilleur conseil ici est de s’assurer que le flux d’air et la ventilation de la serre apportent de la fraicheur et que vous avez une fenêtre ou deux qui peuvent s’ouvrir pour permettre à l’air chaud de se disperser. Fermer les portes et les fenêtres de la serre est une bonne idée lorsque le temps devient plus froid et humide en hiver, mais gardez toujours un bon niveau de ventilation.

Conseil #2 – Gardez un œil sur la température

Cela peut être se faire avec un thermomètre à l’ancienne, mais par souci d’être aussi professionnel que possible, il est préférable d’acheter un petit hygromètre numérique muni d’une sonde. Mon meilleur conseil ici est de suspendre la sonde au-dessus de la canopée pour vérifier la température de l’espace entre le plafond de la serre et la canopée. Un hygromètre numérique permet également d’enregistrer des données sur les températures les plus élevés et les plus basses sur une période de 24 heures.

Conseil #3 – Arrosez les plantes le soir En arrosant vos plantes de cannabis dans la serre le soir ou dès que le soleil se couche, vous permettrez aux plantes d’utiliser les nutriments et l’eau disponibles sans la pression causée par la transpiration. Mon meilleur conseil ici est

d’éviter d’arroser au moment le plus chaud de la journée et, selon ce qui est le plus pratique pour vous, de les arroser au lever ou au coucher du soleil. Quoi qu’il en soit, la plante réagira bien mieux et sera mieux en mesure de gérer le stress thermique.

Conseil #4 – Les plantes associées Si vous n’avez jamais entendu parler de plantations associées auparavant, ils s’agit de plantes normales que l’on trouve partout et qui aident à camoufler les plantes de cannabis et à les protéger contre des insectes ravageurs. Menthe, basilic, camomille, lavande, tournesol et menthe poivrée, sont toutes des plantes qui peuvent être cultivées dans une serre avec du cannabis pour empêcher les voisins curieux de deviner ce qui s’y trouve.

Conseil #5 – Chauffage la nuit

Selon l’endroit où vous vivez, les températures peuvent chuter considérablement après le coucher du soleil. Pour les semis ou les jeunes plantes, une baisse de température peut causer de sérieux problèmes. Le moyen le plus simple de lutter contre la baisse de la température nocturne est d’utiliser un radiateur quand la température passe en-dessous de 16 degrés et rester aussi près que possible de 20 degrés. Les radiateurs électriques sont idéaux ou si vous n’êtes pas à proximité d’une source électrique, vous pouvez utiliser des canons à chaleur à la paraffine.

Conseil #6 – Surveillez les bestioles

Les insectes ravageur peuvent se propager rapidement et, avant que vous vous en rendiez compte, produire des œufs et des larves qui vont dévorer votre récolte. Mon meilleur conseil est de toujours vérifier la présence d’insectes sur vos plantes et d’inspecter minutieusement le dessus et le dessous des feuilles. Soyez vigilants aux signes de présence d’insectes, tels que des lésions tissulaires ou de minuscules mar-

ques sur la surface des feuilles. Mon meilleur conseil ici est d’investir dans l’achat d’insectes déprédateurs qui peuvent rester dans la serre et combattre les ravageurs en les utilisant comme nourriture. Si vous pensez que vous avez déjà des ravageurs sur vos plantes, cherchez en ligne de quels déprédateurs vous avez besoin et laissez-les se déchaîner jusqu’à ce que les dégâts causés par les ravageurs disparaissent.

Les erreurs à éviter

1. GARDER LES FENÊTRES FERMÉES

Oublier d’ouvrir la fenêtre de la serre avant de partir pour la journée est une erreur stupide que vous vous reprocherez terriblement si le stress thermique est sévère. Assurez-vous

toujours qu’il y a un endroit d’où l’air chaud peut s’échapper.

2. LAISSER ENTRER LES CHATS OU LES CHIENS

Laisser le chat ou le chien vous suivre dans la serre pendant que vous travaillez est la meilleure mauvaise idée, car il y a de fortes chances qu’ils amènent des insectes ravageurs dans la serre, surtout si vous vivez dans une zone rurale où vos animaux sont libres de se promener.

3. PAS D’ESPACE POUR TRAVAILLER

Donnez-vous de l’espace pour vous promener et déplacer les plantes. Évitez de surcharger votre serre de plantes de cannabis au point de ne plus pouvoir vous déplacer et manœuvrer confortablement!

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Interview

Le Docteur Olivier Bertrand sur le cannabis et la santé mentale

Le Docteur Olivier Betrand est médecin généraliste - spécialisé en addictologie et lauréat de la faculté de médecine de Nancy. Installé aujourd’hui dans le sud Gironde, pendent sa vie il a milité en faveur de la réglementation du cannabis à travers le CIRC Nord-Est [Ndr. Collectif d’information et de Recherche Cannabique] et NORML France [Ndr. National Organization for the Reform of Marijuana Laws]. C’est grâce à un rendez-vous sur Youtube organisé par cette association d’inspiration américaine qui nous avons décidé de développer l’entretien suivant en essayent à comprendre avec ce qui signifie parler de cannabis et santé mentale avec sentiment de cause.

En considérant votre parcours de spécialisation médicale, qu’est-ce qui vous a amené à l’activisme du cannabis ? L’obscurantisme et les positions dogmatiques sur le cannabis sont prégnantes en France, donc j’avais besoin d’un challenge et je souhaitais poser les fondations d’un autre discours sur le cannabis et les substances addictives en général, plus scientifique, plus pragmatique et plus empathique envers les usagers.

Comment devient-on addictologue ?

Ce sont les résultats de ma thèse de médecine générale qui m’ont poussé à faire une spécialisation en addictologie. Celle-ci, à travers l’analyse de 978 questionnaires, portait sur les perceptions des médecins généralistes lorrains concernant les dommages et les bénéfices liés à l’usage de cannabis, d’alcool et du tabac. Les résultats ont pu être comparés directement aux perceptions des experts de la FFA [Ndr. Fédération Française D’Addictologie], mais aussi à la population générale et nous avons pu déterminer le facteur principal influençant les perceptions des dommages et des bénéfices liés au cannabis.

Quel était ce facteur déterminant ?

Le positionnement des médecins par rapport à la régulation de la filière cannabis et non, contre toute attente, le genre, l’âge ou le fait d’avoir déjà consommé. Plus les médecins

étaient tolérants à une régulation de la filière, plus leurs perceptions se rapprochaient de celles des experts de la FFA. Ce travail a objectivé la très grande hétérogénéité des perceptions des médecins sur le cannabis alors qu’elles étaient beaucoup plus homogènes pour l’alcool et le tabac, notamment concernant les dommages. Ces derniers pouvaient être perçus pour le cannabis comme quasi nuls, moins dangereux que la TV, ou à l’inverse comme extrêmement importants, perturbant profondément l’identité du sujet et comparables à la roulette russe. Ces résultats m’ont fait prendre conscience de la carence de formation des médecins mais aussi du poids de l’idéologie sur leurs discours et la prise en charge des patients qui en découle.

Quels mécanismes sont à l’origine du développement d’une addiction ? S’agit-il d’un processus purement biologique ou y a-t-il, et dans quelle mesure, une composante sociale ?

Le développement d’une addiction repose sur des processus biologiques complexes que la neurobiologie moderne aidée par l’imagerie fonctionnelle (IRM) explique en grande partie. Schématiquement entrent en jeu trois circuits neuronaux vitaux autours du thalamus (zone profonde du cerveau) en lien avec l’hypothalamus et l’hypophyse (sécrétions hormonales) : le circuit des émotions, notamment l’amygdale, le circuit de la récompense, notamment le noyau accumbens (voie mésocorticolimbique ou circuit du conditionnement) et le circuit de la mémorisation, notamment l’hippocampe (circuit hippocampo-mamillo-thalamo-cingulaire ou circuit de Papez).

Ce dernier circuit est celui de l’apprentissage, ce qui signifie que le risque d’addiction, en partie sous le contrôle du cortex, est modifiable et que l’on peut le prévenir en cas d’usage de produits addictogènes. L’addiction est avant tout sous tendue par l’éducation à l’usage transmise et donc par l’environnement du sujet (éducation familiale) et la place qu’à le produit dans la société (éducation sociétale).

Et sur le plan neurobiologique ?

Sur le plan neurobiologique, l’addiction repose sur le phénomène dit “de tolérance” qui signifie une diminution des effets et du plaisir ressenti en cas de consommation répétée. Elle est liée à une contre régulation de l’organisme face à l’apport régulier de grandes quantités de THC exogènes. D’une part cela induit une baisse de la production des récepteurs CB1 cérébraux entraînant une diminution des effets psychotropes ressentis et de la gratification obtenue (récepteurs CB1 amygdalien) mais cela diminue également la sécrétion cérébrale de dopamine (plaisir) sérotonine (optimisme), opioïdes et cannabinoïdes endogènes (bien être), entraînant une diminution du plaisir global ressenti. Le tout ayant pour but de freiner le comportement d’usage et donc de consommer moins souvent et des quantités moindres, et non de consommer plus pour obtenir le même effet.

Que se passe-t-il lorsque on consomme de plus grandes quantités pour obtenir le même effet ?

Si tel est le cas, le système s’emballe et le mécanisme de l’addiction s’enclenche par l’activation artificielle répétée du circuit de la récompense. A noter que ce circuit est absolument vital pour l’individu puisqu’il fournit la motivation nécessaire à la réalisation de comportements ou d’actions permettant à un être vivant de survivre, notamment boire, manger et se reproduire.

Ne pensez-vous pas que notre société repose dans une certaine mesure sur le développement structurel d’une addiction de masse à différentes substances et modes de vie dont personne ne peut se considérer vraiment libre ?

A moins de vivre dans une tribu animiste survivante en Amazonie ou en Papouasie ou bien encore dans une communauté Amish,

notre société technologique et individualiste occidentale est addictogène à de nombreux égards, notamment en exigeant toujours plus de rapidité et d’instantanéité, mais aussi parce qu’elle allègue une part croissante à la reconnaissance du plaisir individuel tout en s’affranchissant des doctrines religieuses. Surtout, notre société productiviste, libérale et capitaliste, basée sur le profit, est fortement créatrice de besoin qui deviennent rapidement indispensable par mimétisme social puis par effet d’accoutumance. Imaginez-vous vivre en 2024 sans écrans (smartphone, TV, Internet), sans voiture, sans électroménager comme il y a 70 ans ?

Sans électricité, chauffage central et eau courante comme il y a 150 ans ? Si toutes ces technologies disparaissaient subitement, la société serait sans nul doute profondément désorganisée et témoignerait de notre dépendance forte aux progrès. Toutefois, il est nécessaire de dissocier la notion de dépendance qui peut s’appliquer à de nombreux comportements régis par notre mode de vie et la notion de psychoactivité spécifique aux drogues, qui module nos perceptions, nos émotions, nos cognitions et donc notre façon d’appréhender le monde. Les points communs aux addictions de substances et aux addictions comportementales sont le craving, c’est-à dire le besoin impérieux et irrépressible de consommer (sexe, jeux, substances psychoactives...) et la perte de contrôle entrainant la poursuite du comportement malgré la conscience des conséquences dommageables.

Pourquoi il n’est absolument pas scientifique de criminaliser une substance, dans notre cas le cannabis, en tant que telle ?

C’est une évidence scientifique factuelle : la criminalisation d’une substance est non seule-

ment inefficace mais aussi contre-productive pour les usagers comme pour la société. L’interdit pour les adultes n’a pas d’impact significatif sur les consommations car les déterminants de l’usage de substances psychoactives et addictives (SPA) sont avant tout anthropologiques et sociologiques. Depuis la mise en place de l’interdit total en 1970, la consommation des produits interdits n’a eu de cesse d’augmenter (cannabis + 500%, cocaïne + 300%), alors que parallèlement la consommation des produits légaux n’a cessé de diminuer (alcool - 50%, tabac -30%), ce qui laisse suggérer que c’est l’encadrement légal des usages qui permet de réduire les usages problématiques.

Cela signifie-t-il qu’il n’y a pas de corrélation entre un contexte législatif répressif et une baisse de la consommation ? Plus d’une centaine de lois sont venus durcir la prohibition et enrichir l’arsenal répressif initial durant le demi-siècle passé en France et pourtant la consommation des produits stupéfiants a explosé, ce qui prouve l’absence ou la très faible corrélation entre interdit et diminution des usages ; Plus on consomme, plus on réprime; et si la consommation augmente pour des facteurs sociologiques, ce qui est cas durant ces dernières décennies, la réponse publique va être de réprimer davantage, comme dans une sorte de surenchère folle et obscurantiste. La folie, dira Albert Einstein, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent.

D’ailleurs l’interdit pour les adultes n’est pas dissuasif car il est contre nature : vouloir éradiquer une plante de la planète revient à criminaliser la nature. Cette guerre aux drogues non pharmaceutiques a toujours été perdue d’avance et le sera toujours car l’usage de substances psychoactives et addictives répond à un besoin humain immuable et an

cestral décrit par les anthropologues. De tout temps, les hommes se percent, se tatouent et se droguent, c’est donc bien la demande qui crée l’offre et non l’inverse à l’instar des nouvelles technologies.

En tant que spécialiste, comment vivez-vous la dichotomie entre drogues illégales et médicaments légaux sur ordonnance ?

Sur le plan sanitaire aucun argument scientifique ne peut justifier le clivage entre les drogues légales et illégales en termes de dangerosité des produits, particulièrement concernant l’usage de cannabis. C’est probablement ce qui explique en partie l’inefficacité de l’interdit car toute loi, pour être acceptée et respectée, doit être justifiée, comprise et intégrée par la population. Pour rappel, l’éthanol est un toxique cellulaire puissant qui peut entraîner des troubles du jugement et une dépendance physique sévères, avec risque létal en cas de surdosage ou de sevrage brutal et le THC est un antioxydant cytoprotecteur, messager cellulaire, sans risque létal en cas de surdosage, qui entraîne peu de troubles du jugement et une dépendance nettement moins problématique que celle de l’éthanol, avec des fréquences d’addiction similaires concernant 5 à 10 % des usages.

Par ailleurs, il existe depuis 2010 un large consensus scientifique mondial pour s’accorder sur le fait que l’éthanol est la substance psychoactive et addictive qui entraîne le plus de dommages individuels et sociétaux (Nutt et AL, Reynaud et AL), et pour autant, doit-on

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Cultivez

GARDER VOTRE JARDIN AU FRAIS

CLIMAT

Les climats extérieurs peuvent être catégorisés en microclimats situés au sein de types de climats plus vastes. Une recherche sur internet “microclimats de votre région “ pourrait vous fournir les informations nécessaires. Ces sites vous donneront une image plus détaillée des conditions locales. Des agences gouvernementales axées sur l’agriculture existent presque partout pour vous aider dans vos besoins de jardinage. Contactez-les et demandez-leur des recommandations

pour la culture dans votre microclimat spécifique. Collectez également des informations climatiques lors de vos observations quotidiennes. Au cours de l’année, prenez des notes sur le vent, les périodes de gel, les conditions du sol, etc. Compilez ces informations chaque année et exploitez ces données pour améliorer votre culture.

Le paillage refroidit le sol et réduit la consommation d’eau. L’humidité retenue dans le paillis refroidit les plantes, fait baisser la température ambiante et augmente l’humidité. Ceci est extrêmement bénéfique par temps chaud et sec. Laisser le sol se réchauffer avant d’appliquer une épaisse couche de paillis accélére la croissance des racines. Même une fine couche de paillis peut protéger le sol tout en lui permettant de se réchauffer au printemps. Le maraîcher professionnel Steve Rogers conseille: “Je mets une épaisse couche de paille de 8 cm dans un rayon d’au moins 46 cm autour de la plante. Les plantes qui avaient besoin d’une irrigation quotidienne avant le paillage n’avaient plus besoin que d’une irrigation tous les 3-4 jours après une irrigation initiale.

La topographie, les collines, les vallées, les grandes étendues d’eau et les zones urbaines contribuent toutes à créer des microclimats. L’air froid a tendance à descendre dans les vallées et à y stagner, surtout la nuit. L’air chaud monte et a tendance à se répandre sur les flancs et les sommets ensoleillés des collines. Les étangs, les lacs, les mers et les océans modèrent les températures, créant un climat ni trop chaud ni trop froid. Les plans d’eau plus grands ont des effets plus dynamiques. C’est pourquoi on voit des fermes et des serres situées près de plans d’eau. Les zones urbaines génèrent de la chaleur et de la pollution. Les microclimats sont le produit des bâtiments, des arbres et autres végétaux, des étangs, des zones rocheuses, notamment des trottoirs et des routes, des clôtures et des plates-bandes surélevées.

Réduisez les températures à l’extérieur en sélectionnant le site de plantation approprié. Plantez dans des passages couverts naturellement afin que le vent refroidisse les plantes pendant les journées les plus chaudes. Plantez sous des arbres ou à l’ombre d’une structure et pliez les branches. Attacher les plantes dans un

coin ombragé peut être un excellent moyen de les protéger de la chaleur de midi. L’installation d’un filet d’ombrage au-dessus du jardin fera baisser les températures et réduira le stress. Le cannabis préfère l’ombre quand les températures dépassent 29 degrés Celsius et que la croissance s’arrête. Si vous cultivez dans un climat chaud, assurez-vous que les plantes reçoivent une lumière du soleil filtrée pendant les périodes les plus chaudes.

Les doux climats côtiers sont frais et pluvieux. Les précipitations annuelles dépassent souvent 100 L par m3 et peuvent dépasser 250 L par m3. Il gèle rarement sous les climats chauds et frais à influence marine. L’hiver arrive tôt, apportant des pluies glaciales et de faibles niveaux de luminosité dans les zones du nord où les journées sont plus courtes que celles du sud. Cultiver du cannabis dans ces climats peut être difficile car il n’y a pas de gel qui dure plusieurs jours pour tuer les insectes. Ces climats sont en proie à une croissance prolifique et ininterrompue d’insectes. Certaines forêts tropicales côtières fraîches regorgent de feuillages luxuriants et souvent envahissants et la croissance fongique y est favorisée par les conditions froides et humides. Les sols argileux acides sont courants dans ces zones côtières humides.

JARDINS TROPICAUX ET ALPINS, TOLÉRANTS À LA SÉCHERESSE

Les cultures en zones arides, bien que moins productives, sont possibles si la zone reçoit au moins une bonne pluie toutes les une à quatre semaines. Sinon, une irrigation régulière avec une eau vivifiante sera nécessaire. Bien entendu, une épaisse couche de paillis refroidira et protégera le sol et retiendra l’humidité en minimisant l’évaporation.

Dans les zones de plantation marginales, la qualité du sol et la quantité d’eau peuvent étendre l’empreinte de votre jardin. Les plantes puisent l’eau et les nutriments du sol. Un sol acceptable pour la culture du cannabis doit contenir au moins 3 cm d’eau par 30 cm2 de surface et peut faire pousser une plante de 2,1 à 2,4 m de haut avec un système racinaire de 1,5 m de diamètre et 1,8 m de profondeur. En général, les variétés à dominance sativa ont un système racinaire plus gros que les variétés à dominance indica et sont plus résistantes à la sécheresse.

Le cannabis cultivé avec trop peu d’eau dans un sol marginal donne de petites fleurs. Par exemple, une plante de 1,5 cm de haut peut produire seulement 30 à 180 g de fleurs séchées de haute qualité. En revanche, une plante cultivée dans un bon sol avec beaucoup d’eau sera plus robuste et donnera un rendement 2 à 10 fois supérieur à celui d’une plante cultivée dans un sol pauvre. Même si la récolte est maigre, la charge de travail reste la même.

Les climats alpins sont glacials une grande partie de l’année. Les températures glaciales, les sols acides riches en minéraux et le vent figurent en tête de liste des préoccupations des cultivateurs. Les températures estivales en montagne peuvent descendre jusqu’à -1 °C même en été à partir de 600 m d’altitude. Des températures inférieures à 10 °C stoppent pratiquement la croissance et des températures inférieures à 5 °C peuvent endommager les tissus végétaux de certaines variétés. Les basses températures provoquent un stress chez les plantes et une réduction du poids de la récolte. D’un autre côté, les plantes des climats alpins ont tendance à produire 10 à 20 % en plus de résine riche en cannabinoïdes que celles des jardins de basse altitude.

Un moyen simple et peu coûteux de nourrir et d’irriguer les plantes de cannabis en l’absence de source d’eau consiste à percer un trou de 5 mm au fond d’un seau de 20 L rempli d’eau enrichie d’un engrais soluble. Placez un seau près de chaque plante avec le trou près de la tige. Les seaux doivent être remplis tous les 5 à 10 jours par temps chaud. Dans les zones reculées, on peut également utiliser des poches à eau achetées en ligne. L’eau et les nutriments supplémentaires seront vraiment payants au moment de la récolte.

Les premières gelées arrivent généralement entre la fin août et début septembre et les dernières, en mai ou juin. Les mois de printemps et d’automne sont pluvieux avec une période sèche en juillet et août. Les pluies froides de l’automne peuvent provoquer des moisissures. La transplantation de variétés à maturation précoce de 60 plantes et clones cultivés au préalable en intérieur permet de surmonter ces limitations climatiques.

Généralement, les sols minéraux alpins manquent d’humus et il faut leur en apporter. Le vent est plus omniprésent à des altitudes plus élevées, ce qui entraîne un dessèchement rapide des plantes. Pour de meilleurs résultats, plantez dans une terre plus fertile, généralement là où poussent les pâturages. Vous pouvez aider vos plantes à résister au stress climatique en remblayant les trous de plantation avec un mélange de terreau composé de compost, de tourbe, de fibre de coco, de fumier de volailles et de couches d’engrais organique à libération lente.

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Stoner

BOOBA

Dans cette rubrique, nous interviewons des artistes et des personnalités qui consomment ou qui cultivent du cannabis. Ce mois ci, nous accueillons un invité exceptionnel : le célèbre rappeur Booba. Connu depuis longtemps comme un consommateur, le « Duc de Boulogne » lance aujourd’hui sa marque de cannabis internationale, PRT Lab, en collaboration avec le breeder français Julien L. Ses produits haut de gamme seront commercialisés sous forme de fleurs ou d’extractions THC, dans les pays où le cannabis récréatif est légal, et CBD pour la France.

Voici l’interview exclusive de Booba en mode stoner pour Soft Secrets France. Il s’agit de sa première interview sur le cannabis.

SSFR : A quel age et dans quelles circonstances as-tu fumé ton premier joint ?

Booba : J’ai du fumer mon premier joint à l’age de 14 ans. Je ne me souviens plus bien mais comme un bon loubard, j’ai du fumer mon premier joint à côté d’une gare. Et c’était du hasch.

Et ton dernier joint ?

Mon denier joint, c’était hier soir, deux taffes avant de dormir. J’ai toujours fumé pas mal mais plutôt en collectif. Je suis pas un grand fumeur solo qui s’envoie trois joints avant de prendre son café. Je suis sportif, donc plutôt modéré.

Tu ne fumes jamais avant de faire du sport ?

Si, ça peut m’arriver.

Tu préfères, l’herbe, le haschisch ou les extractions ?

Je préfère l’herbe. C’est surtout parce que je n’aime pas le tabac. Je ne fume pas de cigarettes.

Tu es plutôt indica ou sativa ?

Je suis plutôt sativa. Pour ne pas être un mort-vivant ! Quand je fume un truc fort qui m’éteint, ça m’éteint pour de vrai. Je préfère rester vif et fonctionnel. C’est cool de faire une interview de « drogué ». C’’est nouveau pour moi…

Tu préfères les joints traditionnels, les pipes les bangs ou les vapos ?

Les joints traditionnels avec feuille à rouler et filtre en carton. J’ai déjà essayé le bang mais c’est pas trop mon truc. La vape, j’ai essayé aussi mais j’aime bien le rituel feuille à rouler, le briquet, le feu… C’est comme faire un barbecue.. Nous avons créé d’ailleurs nos feuilles à rouler ainsi que d’autres accessoires.

As-tu déjà essayé les edibles ou aliments à base de cannabis ?

J’ai déjà essayé les gâteaux, les bonbons, mais j’aime pas vraiment en fait. J’ai l’impression de ne pas maitriser la quantité que je consomme. L’effet te prend par surprise… C’est pas mon kif !

As-tu déjà cultivé du cannabis ? Non, pas encore.

Consommes-tu également du CBD ou cannabis light ? Non et je n’ai même pas encore testé nos variétés CBD. Mais c’est quelque chose qui m’intéresse. Avant je critiquais beaucoup. Je disais que c’était comme du « Champomy ». Mais avec l’âge et étant donné que je ne suis pas un gros fumeur, je suis curieux de tester notre CBD. Je vais d’ailleurs le gouter pour la première fois au salon à Berlin. Je ne cherche pas forcément à être défoncé et je m’intéresse aussi à l’effet thérapeutique.

Je recherche aussi des effets relaxants que le CBD pourrait m’apporter. Je ne cherche pas à être explosé mais plutôt à être détendu et à trouver de l’inspiration au studio ou quand j’écoute de la musique.

Y a t-il des chansons sur le thème du cannabis que tu apprécies particulièrement ?

J’ai envie de dire que tous les morceaux de rap ou de reggae parlent de ce sujet. Plus ou moins. Dans l’intro de mon dernier album, Ad Vitam Æternam, on entend la voix de Bob Marley qui parle de l’herbe.

Tu es l’un des producteurs et créateur d’une série sur le trafic de cannabis, appelée Ourika, du nom d’une vallée marocaine, et dans laquelle tu es également acteur… La première saison est disponible sur Amazon Prime Vidéo. C’est l’histoire d’une famille qui trafique du cannabis à un haut niveau. Je peux révéler que dans la deuxième saison, ils passent du trafic de cannabis au trafic de cocaïne.

Y a t-il des livres, des films ou des séries sur le cannabis qui t’ont particulièrement marqués ?

Sur la weed, pas particulièrement. Pour la drogue, je pense en particulier au film Requiem For A Dream.

Tu habites à Miami où le cannabis récréatif n’est pas encore légal. Mais y aurait-il un pot shop, un dispensaire, en Californie ou ailleurs,

que tu pourrais recommander ?

Non mais je me souviens être allé à Los Angeles il y a quelques années. On m’avait donné de la Skywalker. Je suis fan de Star Wars. Elle m’a bien éteint celle là. Je suis passé du côté obscur de la force ! Je m’en souviens bien. Tous mes projets de soirée ont été annulés !

En Floride, le cannabis medical est déjà légal. Mais ce n’est pas le cas du récréatif, toujours interdit, contrairement à d’autres États américains. Penses-tu que la situation va évoluer ?

En effet, il y a des dispensaires, notamment à coté de chez moi. Oui, je pense que ça va évoluer. On trouve facilement du cannabis à Miami. Il suffit d’aller à South Beach et on peut sentir l’odeur de la weed.

Pourquoi as-tu choisi de t’installer à Miami plutôt que, par exemple, à Los Angeles ?

Je préfère Miami car je ne suis pas fan de l’Amérique de l’Oncle Sam. Et pour moi ici, ce n’est pas vraiment l’Amérique. C’est plutôt un repaire de pirates, de gens qui ont fui le communisme, de réfugiés politiques…. La première langue, c’est l’Espagnol. Culturellement, je trouve ça intéressant. Il y a le côté européen, le coté latino. Tout est mélangé. Et c’est plus

Une entrée fracassante dans l’industrie du cannabis

Aux États-Unis, des rappeurs comme Whiz Khalifa, Jay Z et bien sûr Snoop Dogg, ou des musiciens comme Carlos Santana ont investi dans l’industrie du cannabis.

En France, certains rappeurs ou chanteurs de reggae, comme Daddy Mory avec sa Mory Kush, ont donné leur nom à des variétés de cannabis créées par des banques de graines. Ces variétés sont uniquement disponibles sous forme de graines de collection. Certains artistes font également la promotion de produits CBD.

Avec PRT Lab (PRT pour Piraterie), Booba est le premier artiste français à investir dans le secteur et à créer sa propre marque de cannabis. Il s’est associé avec le breeder de TH Seeds, Julien L pour ce projet d’envergure. Ce français installé en Espagne a remporté de nombreuses cannabis cups internationales (voir Soft Secrets France 2-2016).

Après plusieurs années de travail dans l’ombre, la marque a été officiellement lancée à l’expo Mary Jane à Berlin. Trois nouvelles variétés THC ont été créées : Mona Lisa, Game Over et 7G. La Mona Lisa, dont le nom fait référence au titre de Booba sorti en 2021, possède un profil terpénique subtil. C’est une variété à dominante sativa, idéale pour rester actif pendant la journée.

convivial. Los Angeles, c’est immense alors qu’ici, tout est un peu regroupé. Stratégiquement, c’est aussi mieux pour le boulot. C’est 6 heures de décalage horaire au lieu de 9. C’est 7 à 8 heures d’avion au lieu de 11 ou 12.

Trouve t-on à Miami les mêmes variétés de weed qu’à Los Angeles ? Oui, il y a par exemple les variétés Cookies. J’aime bien aussi la Yardies. C’est une herbe qui vient de Jamaïque. Une herbe traditionnelle. C’est la naturelle, marron avec des graines. J’aime bien fumer ça aussi.

Tu es à la fois artiste et businessman, notamment dans le secteur de l’habillement. Et tu as donc décidé de lancer ta propre marque de cannabis internationale. Quel est l’objectif sur le long terme ?

L’objectif c’est d’être dans le Top 10 mondial de la weed. Pour la petite histoire, avec Julien, on se connait depuis environ 10 ans. Je sais qu’il est là dedans depuis très longtemps. Il nous fait tester régulièrement ses produits. Il nous a offert notamment des coffrets avec des préroulés dont je mes souviens très bien !

Depuis longtemps, il nous proposait de travailler avec lui. J’ai eu un déclic quand j’ai vu que ça devenait légal en Allemagne. Je me

suis dit que c’était peut-être l’occasion de se lancer. J’ai toujours été à la fois businessman et rappeur et j’ai toujours fait des business qui me correspondaient : les vêtements et maintenant la weed, qui font tous les deux partie de la culture hip-hop.

Si je me lance, c’est parce que je connais Julien. Je sais qu’il est vraiment au top dans son domaine. Je ne me serais pas pas lancé avec n’importe qui et je n’aurais pas vendu de la beuh pour vendre de la beuh. Acheter n’importe quelles graines et juste mettre mon visage dessus, ça ne m’intéressait pas.

Tu avais eu une première expérience dans l’industrie du cannabis avec Silent Seeds…

C’était improvisé. C’était une opportunité mais ce n’était pas très intéressant. C’était juste des graines et tout le monde n’achète pas de graines.

Quel a été ton rôle dans la conception de ces nouvelles variétés ?

Julien sait ce que j’aime. Il m’a fait gouter régulièrement des variétés et j’ai choisi celles qui me plaisaient en tenant compte aussi des gouts des autres. La variété Mona Lisa est bien pour la journée et la Game Over est plus forte. Il y aussi nos variétés CBD pour la France. On aura même une BD. On arrive avec un univers !

Une stratégie efficace a été mise en place. PRT Lab arrive avec des nouvelles variétés déjà récompensées. Elles ont été présentées sous le nom de TH Seeds et récompensées à la IC Mag 420 Cup 2024.

Le but de PRT Lab est d’être présent partout où le cannabis récréatif est légal. Julien a déjà des contacts dans la plupart de ces pays La marque devrait ouvrir deux cannabis clubs en Allemagne et s’implanter notamment aux États-Unis, au Canada et en Thaïlande, si la nouvelle législation le permet.

Les associés veulent proposer uniquement des produits de qualité en contrôlant eux-mêmes tout le processus depuis la culture jusqu’au design des sachets. La marque commercialisera uniquement des fleurs, du hasch et des extractions de cannabis sans solvant. Les graines seront vendues uniquement en édition limitée.

PRT Lab proposera aussi des nouvelles variétés CBD pour le marché français. Ces plantes seront cultivées en France. Les produits CBD sont disponibles sous forme de fleurs, résine, kit vape et recharge full spectrum. Pour compléter l’offre, une gamme d’accessoires au design soignée a été créée : briquets Clipper, porte briquets, cendriers, plateau de roulage, grinders et feuilles à rouler.

Rapport international

Texte & photos: Derrick Bergman / Gonzo Media

LES BONNES INTENTIONS

MÈNENT AU DÉSESPOIR ET UNE MONTAGNE DE 45.000

KILOS DE CANNABIS

TOURNÉE CANNABIQUE DE LA CÔTE EST, 2ÈME PARTIE: NEW YORK

Quel est l’état de la légalisation sur la côte Est des États-Unis? Pour répondre à cette question, Derrick Bergman de Soft Secrets s’est rendu dans les trois plus grandes villes de la côte Est. La deuxième et dernière partie de son reportage traite de la difficile légalisation dans l’État et de la ville de New York. “Soufflez-leur en plein visage, c’est légal!”

Il a fallu beaucoup de temps à l’État de New York, traditionnellement un bastion progressiste, pour légaliser l’usage récréatif du cannabis. Le gouverneur Andrew Cuomo a signé la loi sur la réglementation et la taxation de la marijuana, le Marijuana Regulation and Taxation Act, mais il a fallu attendre décembre 2022 pour que le premier magasin de cannabis légal ouvre ses portes. Au moment où je suis arrivé à New York, fin 2023, un excédent de cent mille livres de cannabis cultivé légalement se trouvait stocké. Une montagne de cannabis de plus de 45.000 kilos.

L’entrepreneur du cannabis Damnien Cornwell dirige le dispensaire de cannabis Just Breathe et est membre de la Cannabis Association of New York. Dans le podcast New York Now, il a décrit avec justesse la légalisation dans son État: “Quand les bonnes idées rencontrent la mauvaise exécution et la réalité.” En raison d’une mauvaise exécution, les bonnes intentions se heurtent à la réalité. Parce que les intentions étaient certainement bonnes. L’État voulait que la légalisation soit équitable, en tenant compte des résidents qui ont le plus souffert de la guerre contre la drogue et en donnant la priorité aux entrepreneurs locaux, petits et moyens.

Pour que la légalisation soit également durable, l’Office of Cannabis Management (OCM) a choisi d’autoriser presque uniquement la culture en extérieur. Les premières licences ont été accordées à des producteurs de chanvre de l’État de New York, dont beaucoup étaient en difficulté car le chanvre ne produisait pas autant qu’ils l’espéraient. Un geste gentil, mais qui n’a pas bien fonctionné. L’État de New York a délivré quelque 280 permis, n’autorisant la culture sous serre que dans une mesure extrêmement limitée. Les producteurs agréés ont récolté une grande

montagne d’herbe outdoor en 2022 et 2023. Mais comme les magasins légaux n’ouvraient que peu, ils étaient à peine en mesure. Les bonnes intentions se heurtent également à la réalité lorsqu’il s’agit de délivrer des licences aux magasins. L’éligibilité à une telle licence était conditionnée à avoir été reconnu coupable d’une infraction liée au cannabis par l’État de New York. Aux États-Unis, cela s’appelle la justice sociale ou l’équité sociale; ceux qui ont le plus souffert de la répression du cannabis ont la priorité dans la légalisation. On estime qu’entre 4 et 500.000 New-Yorkais ont un casier judiciaire lié au cannabis. Mais la deuxième condition pour obtenir une

licence de magasin a considérablement réduit ce groupe; il fallait également avoir dirigé avec succès une entreprise pendant au moins deux ans.

La procédure a donné lieu à une série de procès, ce qui a considérablement retardé l’ensemble du processus. Entre-temps, le nombre de magasins de cannabis illégaux a explosé, notamment à New York. Des Smoke Shops, mais toutes sortes d’autres magasins ont également commencé à vendre de l’herbe, sous le comptoir ou non. J’ai même vu un salon de manucure avec une pancarte indiquant la vente de beuh. Les estimations du nombre de points de vente illégaux varient

entre deux mille et huit mille. Fin 2023, l’État de New York comptait 8,46 millions d’habitants, mais seulement 27 magasins de cannabis légaux. Au grand désespoir de ces quelques magasins légaux, les actions contre leurs homologues illégaux ne sont ni fréquentes ni sévères. Les cultivateurs de cannabis légaux sont encore plus désespérés car ils ne sont pas encore autorisés à transformer leurs excédents en concentré. Plus leur herbe outdoor est ancienne, plus elle est difficile à vendre. Pour les accueillir, l’OMC autorise depuis l’été 2023 les Cannabis Growers Showcases, des marchés ou des magasins où les cultivateurs peuvent vendre leurs produits directement aux clients. Le premier Showcase à Manhattan est le Hell’s Kitchen Cannabis Collective.

Le quartier de Hell’s Kitchen avait autrefois mauvaise réputation et était le théâtre de conflits entre résidents irlandais et portoricains, les Paddy Boys et les Spics. Paul Simon les chante dans The Vampires:

Frenchy Cordero goes down to hell’s kitchen to sell the Irish some weed

So this paddy boy’s mother on the stoop starts bitching about spics is a mongrel breed Now here comes her son, he looks like a ton of corned beef floating in beer

He says: fucking Puerto Rican dope-dealing punk Get your shit-brown ass out of here

La chanson résonne dans ma tête lorsque j’entre dans la boutique. Le directeur général, Patrick Conlin - on ne peut pas faire plus irlandais - me

ConBud dans le Lower East Side à New York: “Le premier et le seul dispensaire au monde géré et exploité par des professionnels anciennement incarcérés.” (Photo: Derrick Bergman).
Made in New York: la Crooklyn Runtz cultivée par Electraleaf (Photo: Derrick Bergman).

souhaite la bienvenue et me parle de la réglementation difficile. Pourtant, la joie et la fierté prédominent, pour le magasin et l’herbe, les vapes et autres produits, tous fabriqués à New York. Patrick me parle de la Piff Haze, un nom typiquement new-yorkais pour désigner une herbe puissante. J’achète un paquet de 3,5 grammes de Piff Haze d’Ithaca Organics. Il coûte 55,62 dollars, soit une cinquantaine d’euros. Ça sent bon, ça a l’air bien pour de l’herbe outdoor, mais ça ne vaut pas 14 euros le gramme. Mon deuxième choix, la Create (Humboldt Dream) de Bud + Boro ne me rend pas particulièrement heureux non plus.

Qualité moyenne à un prix élevé. Les prix sont quand même élevés: 33,90 $ pour dix gummies, des concentrés entre 67,80 $ et

Omar et ses partenaires sont tous originaires du quartier, il y a donc un grand soutien de la part de la communauté locale. Pour sélectionner les cultivateurs et les produits vendus par la Gotham Buds, Omar a visité plus de 100 productions légales. Il me recommande la Crooklyn Runtz, un croisement de Runtz et de Gelato 41, cultivée en serre par Electra Leaf.

Cela a fini par être la meilleure herbe de ma tournée sur la côte Est. Débordante de saveur, parfaitement coupée et conservée, avec un effet de longue durée. Les 3,5 grammes m’ont coûté 56,50 dollars, dont 6,50 dollars vont à l’État de New York, soit 13 pour cent. Converti en euros, la Crooklyn Runtz me coûte 14,85 € le gramme. Le magasin est spacieux et clairement aménagé. La

79,10 $ le gramme et un joint avec 1,5 gramme d’herbe et 0,5 gramme de rosin pour 56,50 $. Un joint aussi extravagant à 50 euros convient parfaitement à New York: tout y est cher et même les choses les plus exclusives y sont disponibles. Lorsqu’on lui a demandé à quel point il fallait être discret lorsqu’on fumait un joint à proximité des flics, Patrick a répondu: “Soufflez-leur la fumée en plein visage, c’est légal !” Même si je ne l’ai pas fait, fumer de l’herbe en public ne semble pas être un problème. Il fait beau et chaud et je suis à Central Park en train de fumer un pré-roll de Georgia Pie. Ils sont emballés par cinq dans une boîte élégante, avec 0,8 gramme par joint.

Ma prochaine destination est Harlem, le quartier Afro-Américains. En face du légendaire Apollo Theater se trouve le Gotham Buds, le premier dispensaire légal pour adultes de Harlem. Les règles en matière de publicité sont strictes : les enseignes en néon, par exemple, sont interdites. Le Gotham Buds contourne ce problème avec une façade entièrement noire avec, au milieu et en lettres jaune vif, le nom de l’entreprise. Omar Tejeda, l’un des fondateurs, me fait visiter. Il estime qu’il vend environ 85 pour cent de fleurs et environ 10 pour cent de produits comestibles. Le reste est constitué de vapes, de concentrés et d’accessoires. À Harlem, la majeure partie de la concurrence vient du marché noir, me dit Omar: les revendeurs se trouvent parfois littéralement à votre porte. C’est un producteur historique, il cultive pour la vente depuis des années: “Je peux cultiver sept variétés les yeux fermés.”

J’opte pour la Pink Certz, de belles têtes bleu-violet. L’emballage indique qu’il s’agit de cannabis médical: “Les médicaments contenus dans cet emballage ont été produits et sont distribués conformément au programme de cannabis médical de l’État de New York. Il peut être légalement détenu par un patient certifié.” Non seulement je n’ai pas besoin de présenter d’ordonnance ou de carte médicale, car c’est l’happy hour, mais je reçois également un pré-roll gratuit. Je paie en espèces et j’oublie de noter ce que j’ai payé, mais c’est moins que dans les magasins agréés. La qualité est bonne, mais cela ne s’applique certainement pas à tous les magasins sans licence.

Pendant ce temps, la situation des producteurs légaux de cannabis dans l’État de New York

de laboratoire et peinent à vendre leur herbe car il y a très peu de magasins légaux. De plus, en raison des coûts de production élevés et d’une réglementation excessive, ils sont difficilement en mesure de rivaliser avec les producteurs illégaux.

Lors de mon dernier jour à New York, je vois une camionnette vert poison garée sur un quai de chargement et de déchargement à Manhattan. Sur les écrans d’affichage apparaissent les mots “UNCLE BUD” et “The Green Truck”. Un petit comptoir est fixé sur le côté, sous une fenêtre par laquelle on peut commander. Comme un marchand de glaces, mais de la beuh. C’est bien l’Amérique! Ma réflexion dominante à la fin de ma tournée sur la côte Est: il n’y a pas de retour en arrière possible. Vous ne pouvez pas remettre

gamme de produits est impressionnante. En plus, l’ambiance est bien plus conviviale et personnalisée que chez Zen Leaf, la chaîne que j’ai visitée dans le New Jersey.

Comme son collègue Patrick, Omar évoque le cannabis illégal contaminé qui entraîne régulièrement des hospitalisations. Il contient toutes sortes de choses: des pesticides, des métaux lourds, des champignons, des terpènes synthétiques et des produits chimiques inconnus. “Heureusement, les gens sont de plus en plus conscients des risques liés au cannabis coupé”, déclare Omar. “Ici, vous avez la garantie d’acheter de l’herbe propre.” La boutique n’est que le début, le Gotham Buds souhaite également lancer un salon de consommation et un service de livraison. Mais pour l’instant, la priorité est la boutique. Un détail révélateur: au bas du ticket de caisse se trouve une adresse à laquelle vous pouvez envoyer des commentaires sur les produits.

Alors que dans la plupart des Smoke Shops il est évident que le cannabis est vendu sans permis, j’hésite en passant devant un dispensaire nommé Moz.

Le magasin se trouve dans le Lower East Side et une grande attention a été portée à son aménagement intérieur. La dame derrière le comptoir explique que son patron n’a pas encore terminé tous les papiers nécessaires. Son père lui a appris à fumer, le cannabis fait partie de sa vie depuis longtemps. Les New-Yorkais sont un peu inquiets avec les variétés indica, me dit-elle: “Ils pensent que vous vous endormirez après une seule bouffée. Je leur explique que ce n’est pas le cas.”

devient de plus en plus désastreuse. “Aidez-nous, nous sommes en train de mourir”, titre un article de Syracyuse.com. De nombreux membres de la Cannabis Farmers Alliance sont à bout de souffle, selon une enquête. “J’ai épuisé mon corps au point que je ne pouvais plus récupérer physiquement”, écrit l’un d’eux. “J’ai l’impression que ma vie de famille a été ruinée par mon choix pour cette industrie.” Les producteurs sont lourdement endettés, paient excessivement cher pour les tests

le dentifrice dans le tube, le cannabis légal est là pour rester. À en juger par les rapports depuis mon retour, New York a réprimé les magasins de cannabis illégaux. Les entrepreneurs légaux bénéficieront de plus d’espace et davantage de boutiques seront ouvertes: il devrait y en avoir 78 d’ici fin février 2024. New York voulait faire les choses différemment de tous les autres États. C’est fait. Cependant, la légalisation à elle seule n’est pas un exemple de bonne politique.

La façade du Gotham Buds, le premier dispensaire légal de Harlem, réservé aux adultes. (Photo: Derrick Bergman).
C’est bien l’Amérique! Un cannabis truck à Manhattan. (Photo: Derrick Bergman).
Presque prêt pour l’ouverture: le Highlife Cannabis Club de New York City.

SOFT SECRETS SELECTION

FRENCHY DREAMS OF HASHISH LE DOCUMENTAIRE SUR FRENCHY CANNOLI AVEC DES SOUS-TITRES EN FRANÇAIS

Ce film documentaire vous fera voyager en Californie dans le Triangle d’Émeraude. Réalisé par Jake Remington et produit par Kimberly Hooks aka Mme Cannoli, il vous permettra de mieux connaître le hash maker Frenchy Cannoli et ses amis cultivateurs.

Frenchy Cannoli, qui nous a quitté en 2021, était devenu l’une des personnalités cannabiques les plus appreciées. Reconnu pour la qualité de son hasch, il aimait transmettre son savoir en organisant des « workshops » qui se terminaient par une dégustation.

Originaire de Nice, Frenchy Cannoli est parti en voyage à l’ge de 18 ans en changeant d’endroit tous les trois mois jusqu’à ce qu’il devienne père. Il se rendait alors tous les ans dans la Vallée de Parvati dans le nord de l’Inde ou l’on fabrique du haschisch. Il s’est ensuite installé en Californie ou il a travaillé avec les cultivateurs locaux.

Dans le documentaire de 1 heure 30 « Frenchy Dreams Dreams of Hashish » sorti après la disparition de Frenchy, nous partons à la rencontre de plusieurs personnalités du Triangle d’Émeraude comme Leo Stone, breeder des Aficionados, Belle, la disciple de Frenchy, Casey O’Neill de Happy Day Farms, le breeder Subcool, les cultivateurs de Mendo Dope, Swami et bien sûr, Frenchy Cannoli lui même.

Très attaché à cette région du Triangle d’Émeraude, Fenchy voulait obtenir une appellation contrôlée pour les plantes cultivées dans ces trois comtés. Le film met en avant l’importance du terroir pour le cannabis comme pour le vin.

« Le cannabis ici en Californie a ce potentiel. Nous découvrons les microclimats environnementaux de la chaine des Highlands. Nous avons de vallées fluviales basses, nous avons des hautes terres côtières Nous avons des plateaux littoraux, notre température du sol, notre température de l’air. Dans les régions côtières, nous bénéficions de la brume marine… »

Frenchy fabriquait du haschisch de type ice o lator avec un rendement de 10 %. Il pouvait produire jusqu’à 90 grammes par jour dans le but d’obtenir « L’expression finale de la génétique. »

Disponible en VOD sur Viméo, 13,66 € pour une semaine

de Sly & Robbie que le duo légendaire lui a proposé de piocher dans son catalogue d’instrumentaux.

Le batteur Sly Dunbar et le bassiste Robbie Shakespeare formaient, avant la disparition de Robbie en 2021, la section rhytmique la plus réputée dans le monde du reggae. Membres du mythique groupe Black Uhuru, ils sont également connus pour leur collaboration avec des artistes pop comme Grace Jones, les Rolling Stones ou Serge Gainsbourg.

Les 13 titres de French Kiss ont tous été enregistrés sur les intrumenatux de Sly & Robbie. Jahill chante en français et en anglais. Plusieurs artistes sont venus faire des featuring sur l’album. La chanteuse italienne Marina P, connu notamment pour ses collaboration avec les Mungo’s Hi Fi, chante en duo avec Jahill sur l’excellent « Miss & Mister Rubadub », un des temps forts de l’album. Joss Bari, Taïro et Nodjock, sur le titre « Parigot », participent également à French Kiss, un album à écouter autant pour la musique que pour les lyrics.

JAHILL : FRENCH KISS

LE NOUVEL ALBUM DE JAHILL AVEC LES INSTRUMENTAUX DE SLY & ROBBIE

Jahill est un chanteur et producteur de reggae français. Actif depuis les années 90 dans le milieu du reggae, il a sorti son permier album « Une Epoque Formidable » en 2008 et son deuxième « Paname Skank » en 2014.

La particularité de Jahill est qu’il est également journaliste muiscal. Il a notamment colaboré aevc la web TV Party Time et le magazine Trax. C’est justement à l’occasion d’une interview

Jahill : French Kiss, disponible en vinyle et digital (Trois Huit / Evidence Music)

LE ROMAN DU CANNABIS UNE SÉRIE D’ENQUÊTES PAR DES JOURNALISTES DU MONDE

Le Roman du cannabis regroupe des articles payants sur le cannabis publiés dans le journal Le Monde. Alors que le cannabis et sa prohibition se retrouvent au cœur de l’actualité, les journalistes ont enquêté sur l’usage de la plante et son histoire : « La France reste l’un des

États où son usage est le plus restreint, mais cette question revient régulièrement dans les débats. Le temps ne serait-il pas venu de se demander vraiment de quoi l’on parle ? »

Ce petit livre à destination du grand public s’interesse à plusieurs périodes qui ont marqué l’histoire récente du cannabis. « Entre 1910 et 1920, 900 000 Mexicains traversent le Rio Grande (ou Rio Bravo, selon eux), fuyant la misère et la guerre civile pour trouver refuge aux Etats-Unis.

Dans leurs baluchons, ils transportent les graines d’une herbe qu’ils fument en cigarettes ou sirotent en infusion. » C’est à partir des années 30 que le gouvernement américain commence à réprimer l’usage de la marijuana.

A partir de années 60, le cannabis devient populaire en occident : « Le cannabis ne cesse de gagner en popularité auprès des artistes et d’une partie de la jeunesse. En France comme aux Etats-Unis, les autorités s’en inquiètent, mais peinent à enrayer le phénomène.

» Dans les décénnies suivantes, le Maroc devient le premier producteur et exporateur de haschisch : « Dans les années 1970 et 1980, la région du Rif, dans le nord du Maroc, s’impose comme une plaque tournante du trafic à destination de l’Europe.»

Le Roman du Cannabis de Simon Piel et Thomas Saintourens, Editions de l’Aube, 104 pages,12 €

LA STAR DU RAP, NICKI MINAJ, ARRÊTÉE DANS UN AÉROPORT

NÉERLANDAIS EN POSSESSION DE JOINTS PRÉ-ROULÉS

L’arrestation d’artistes célèbres pour possession de cannabis n’a rien de nouveau. Pensez à Mick Jagger et Keith Richards en Angleterre en 1967, à David Bowie à New York en 1976, à Paul McCartney au Japon en 1980 et à Snoop Dogg au moins cinq fois dans différents endroits du monde. La police néerlandaise a-t-elle vraiment arrêté une rappeuse de renommée mondiale à l’aéroport de Schiphol pour quelques joints pré-roulés? Ce serait nouveau!

Mais c’est bien ce qui est arrivé à Nicky Minaj le samedi 25 mai dernier, deux jours après sa prestation au Ziggo Dome d’Amsterdam. Minaj (41 ans) est la rappeuse la plus écoutée au monde, avec plus de cent millions d’album vendus. Elle est la première femme à avoir sept chansons dans le classement américain

Billboard Hot 100 en même temps. Elle a travaillé avec Ariane Grande, Elton John, Beyonce, Rihanna, Will.I.Am, Eminem et d’autres stars mondiales. Pour sa tournée mondiale actuelle Pink Friday, elle joue sur les plus grandes scènes d’Europe, devant des dizaines de milliers de “Barbz”, comme on surnomme ses fans.

Minaj est née Onika Tanya Maraj à Por-d’Espagne, sur l’île caribéenne de Trinidad. À l’âge de 5 ans, elle s’installe à New York, où sa mère a trouvé une maison. Au départ, elle voulait être actrice, mais elle a finalement choisi la musique et a sorti sa première mixtape, Playtime is Over, en 2007. Peu de temps après, elle a été découverte par le rappeur Lil’ Wayne et a signé un contrat avec son label Young Money Entertainment. Sa grande percée a eu lieu en 2010 avec l’album Pink Friday. Sa couleur préférée n’est plus une surprise: c’est le rose. Peu d’artistes sont aussi actifs sur les réseaux sociaux que Minaj. Elle a filmé son arrestation à Schiphol et diffusé les

images en direct. On voit plusieurs policiers militaires lui dire qu’elle a été arrêtée parce qu’elle est soupçonnée de transporter de la drogue. Minaj nie immédiatement et demande un avocat. Ce qui est frappant, c’est que la police militaire et Minaj elle-même restent très calmes: ils ne s’agitent et ne crient pas. L’un des officiers de la police militaire dit vouloir l’aider à être à l’heure pour sa prochaine représentation, à Manchester, en Angleterre. Au final, ça ne marchera pas.

Avant et après son arrestation, Minaj a envoyé une série de tweets pour informer ses fans:

15h21: “Ils ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour arrêter cette tournée.”

15h21: “Ils ont pris mes bagages et quand j’ai demandé où ils étaient, ils ont répondu qu’ils étaient dans l’avion. Cela ne peut pas être vrai, je viens juste d’arriver.”

15h22: “Je ne leur ai jamais donné mes sacs. Ils refusent de me laisser voir mes sacs.”

15h25: “Ils sont payés très cher pour essayer de saboter ma tournée. Beaucoup de gens sont en colère parce que c’est un gros succès et ils ne peuvent pas profiter de moi. (…)”

15h44: “C’est comme ça qu’ils mettent les choses dans vos bagages.”

15h45: “Je suis seule dans l’avion.”

15h52: “Au fait, c’est pas à Amsterdam que l’herbe est légale?”

15h54: “Ils essaient de me garder loin de MANCHESTER.”

15h56: “Je suis toujours dans ma voiture. Ils ont pris mes bagages sans autorisation. Ils ont menti et ont dit qu’ils étaient dans l’avion.”

16h25 : “Maintenant, ils disent qu’ils ont trouvé de l’herbe et qu’un autre groupe de personnes doit venir pour peser les joints pré-roulés. Gardez à l’esprit qu’ils ont pris mes bagages sans autorisation. Ma sécurité leur a déjà fait savoir que les joints leur appartenaient. Oh ouais et le pilote veut que je supprime ma publication Instagram.”

Depuis son hôtel de Manchester ce soir-là, Minaj écrit un long article sur X. Elle raconte qu’elle a passé cinq à six heures dans une cellule de prison. Et elle écrit: “Ils ont réussi leur plan de ne pas me laisser monter sur scène ce soir. J’ai pu entrer dans le vif du sujet, en les filmant et en postant tout en temps réel. J’ai tellement de preuves filmées. Vous ne le croiriez pas sinon. À partir de maintenant, je vais laisser les avocats et DIEU s’en charger. S’il vous plaît, veuillez accepter

mes excuses les plus profondes et les plus sincères. Je suis sûre qu’ils savaient exactement comment me faire du mal aujourd’hui, mais cela aussi passera.”

Hormis le concert manqué à Manchester, les dégâts sont limités ; Minaj est condamnée à une amende de 350 €. La police militaire a annoncé via X: “Nous venons de libérer une Américaine de 41 ans que nous avions arrêtée cet après-midi à Schiphol, soupçonnée d’exporter des drogues douces. Après consultation du ministère public, la suspecte a été condamnée à une amende et peut poursuivre son voyage.”

L’A MAL PRIS…

Il est étonnant que le ministère public néerlandais ne dise pas exactement quelle quantité de cannabis a été trouvée. Selon l’attaché de presse, il s’agissait “de moins de 100 grammes, mais suffisants pour infliger une amende”.

Soyons clairs: le cannabis n’est PAS légal aux Pays-Bas, mais il est toléré à des conditions strictes. L’exportation est interdite dans tous les cas. Le concert que Nicki Minaj devait donner à Amsterdam le dimanche 2 juin a été annulé “en raison des événements de la semaine dernière”, selon l’organisateur néerlandais Mojo. Toute personne ayant acheté un billet sera remboursée.

Texte: Derrick Bergman
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Cultivez

L’IoT dans une culture à domicile

Maintenir le bon climat, un programme d’irrigation approprié ou le contrôle de l’éclairage peut s’avérer assez difficile dans la culture du cannabis à domicile. L’intégration de l’IoT dans une salle de culture à domicile représente une amélioration intelligente et relativement abordable vers l’automatisation et l’optimisation du processus de culture. Les nouvelles technologies permettent une surveillance et un contrôle continus de l’humidité, de la température, de l’éclairage et d’autres facteurs, conduisant à une efficacité et des rendements plus élevés. Dans cet article, nous explorerons comment vous pouvez utiliser l’IoT et l’IA pour améliorer votre espace de culture.

L’IoT, ou Internet des objets, est un système d’appareils interconnectés qui communiquent et partagent des données via Internet. Vous pouvez facilement les contrôler à distance via Internet et des applications simples. Il s’agit notamment de commutateurs, de capteurs et d’autres composants électroniques qui surveillent et influencent l’environnement. L’IoT permet non seulement l’automatisation et le contrôle à distance, mais également une surveillance en temps réel et à long terme des conditions de croissance.

CONTRÔLE CLIMATIQUE DES SALLES DE CULTURE INDOORS

Quand j’ai commencé à cultiver du cannabis avec un éclairage artificiel, tout ce dont j’avais besoin était une lampe au sodium, un ventilateur d’extraction et deux minuteries. Je réglais l’extraction d’air pour qu’elle fonctionne pendant 15 minutes puis 15 minutes d’arrêt, ainsi que le programme d’éclairage selon que les plantes fleurissent ou non. Les premières récoltes ont été excellentes, en partie parce que l’emplacement de la salle de culture permettait un refroidissement efficace, même dans des conditions aussi amateurs et un équipement primitif. Cependant, au fil du temps, j’ai constaté que la minuterie n’était pas très fiable. Si la minuterie connectée à l’éclairage restait bloqué en position “on”, cela interrompait la phase de floraison au mieux, et cela pouvait durer quelques jours avant que je ne remarque le problème. J’ai progressivement acheté des interrupteurs dotés de thermostats et d’hydrostats qui pouvaient déclencher la ventilation ou l’humidificateur, en fonction des conditions.

Au fur et à mesure que je m’intéressais davantage aux installations de culture de plus grande taille, aux opérations plus professionnelles et aux projets de recher -

Un capteur de température et d’humidité relative enclenche la déshumidification et le refroidissement.

Une ancienne boîte de jonction utilisée pour un chargement optimal des trois phases.

che, j’ai réalisé que le simple fait d’allumer et d’éteindre les composants électroniques ne suffisait pas. J’avais besoin d’appareils d’enregistrement fiables qui pourraient m’avertir si des paramètres s’écartaient des valeurs définies. Par exemple, un capteur de lumière peut envoyer un avertissement indiquant que la lumière est allumée alors qu’elle doit être éteinte, ou au contraire, qu’elle ne s’allume pas dans le cycle défini. La vérification des regsitres aide à ajuster le cycle de croissance et à améliorer la configuration de l’équipement pour obtenir des conditions optimales. Sans registres, il est difficile de parvenir à une quelconque standardisation de la production car recréer les mêmes conditions de culture est essentielle. Un autre aspect important est que tous les interrupteurs et capteurs doivent faire par -

tie d’un système unique, à partir duquel vous pouvez les contrôler et obtenir les données nécessaires. Un système aussi complet est assez coûteux, mais dans une exploitation commerciale ou un centre de recherche, il est indispensable. Cependant, lorsque l’on souhaite apporter une partie de cette approche professionnelle dans une petite salle de culture, on se retrouve face à un problème. Même les petits systèmes complexes de contrôle de la climatisation et de l’éclairage sont relativement coûteux. Et c’est là que l’IoT entre en jeu.

UNE CLIMATISATION INTELLIGENTE ET BON MARCHÉ

J’utilise des prises intelligentes, des thermostats et des vannes de radiateur connectés

depuis plusieurs années et je dois dire que j’adore ça. Si j’oublie d’éteindre le chauffage en partant, je peux le faire en quelques secondes depuis mon téléphone portable. Dans mon bureau, j’ai des moniteurs et des haut-parleurs connectés à une prise intelligente. Si je pars et oublie de l’éteindre, je peux facilement le faire de n’importe où, économisant ainsi de l’électricité inutile consommée. Je peux ouvrir à distance la porte de l’entrepôt pour les expéditions et vérifier avec la caméra ce qui a été pris. Il serait donc dommage de ne pas utiliser des appareils intelligents pour cultiver!

Si vous cherchez sur internet un système capable de contrôler l’éclairage, l’humidificateur, le déshumidificateur, le refroidissement, le chauffage ou l’irrigation, vous aurez du mal à trouver un système à moins de 200 €. Si vous souhaitez exporter des données et contrôler par internet, le prix est au moins le double mais vous pourrez contrôler la vitesse des ventilateurs ou tamiser l’éclairage. Vous ne pouvez pas encore faire de telles choses avec de simples prises intelligentes mais vous saurez combien d’électricité chaque appareil a consommé et vous pourrez optimiser les futurs cycles de culture en vue d’en réduire les coûts.

Il existe de nombreux fabricants de prises et de capteurs intelligents. Au départ, j’ai essayé Shelly, mais finalement, je préfére la marque Tapo car l’installation est beaucoup plus simple. J’ai commencé par acheter une caméra à 28 €, connectée à internet et dotée d’une vision nocturne. Cela me permet de surveiller les plantes à tout moment et de n’importe où, et même de prendre des photos ou des vidéos. Avec l’appareil photo, je vérifie de temps en temps si les lumières sont allumées alors qu’elles ne devraient pas l’être.

Ensuite, j’ai acheté trois prises Wi-Fi intelligentes, ce qui m’a coûté environ 60 € au total. De quoi connecter un ventilateur d’extraction, un humidificateur ou déshumidificateur et des lampes. J’ai également pris un capteur de température et d’humidité à 18 € et la centrale Tapo H100 à 23 € qui connecte tous les appareils et me permet de mettre en place des actions intelligentes. Le coût

total des équipements de surveillance et de commutation s’élève donc à 129 €. J’utilise un système d’irrigation passif, je n’ai donc pas besoin d’interrupteur pour l’arrosage. Une installation comparable spécialement conçue pour la culture coûterait au moins deux fois plus cher et il faudrait plus probablement sortir environ 400 € de sa poche. Mais voyons maintenant comment fonctionne l’ensemble de la configuration.

CONFIGURATION ET FONCTIONNEMENT DU SYSTÈME

Pour faire fonctionner ce système et le contrôler depuis votre téléphone portable, vous devez télécharger une application. L’application est compatible avec iOS et Android. Je n’ai pas trouvé d’application pour Windows; depuis un PC, vous pouvez uniquement

Dans l’application, je peux effectuer tous les réglages et suivre les données enregistrées.

visualiser le flux de la caméra mais vous ne pouvez pas configurer les appareils. Quoi qu’il en soit, dans l’application mobile, vous pouvez facilement coupler l’unité centrale avec internet et toutes les prises et capteurs

pouvez configurer l’automatisation pour allumer et éteindre les appareils en fonction des valeurs obtenues. Par exemple, vous souhaitez que le déshumidificateur s’allume lorsque l’humidité relative dépasse 60 %. N’oubliez pas de régler également le niveau auquel le déshumidificateur doit s’éteindre; sinon, il fonctionnera en continu une fois déclenché, car il n’aura pas de critère défini pour s’éteindre. Vous pouvez également régler le ventilateur pour qu’il s’allume en fonction de la température. C’est formidable de pouvoir définir certaines conditions qui vont déclencher l’action. Par exemple, allumer le ventilateur si la température dépasse 22 °C et que les lumières sont éteintes. Cela règle le refroidissement de la salle de culture la nuit. Pour la journée, vous pouvez régler le ventilateur pour qu’il s’allume si la température dépasse 26°C lorsque les lumières sont allumées. L’avantage de ces actions conditionnées est qu’elles maintiennent les valeurs définies de jour comme de nuit, quelle que soit la durée de la nuit, ce qui est particulièrement avantageux lors du passage en phase de floraison pour les variétés à jours courts.

Ce que j’apprécie particulièrement, c’est le suivi de la consommation des composants individuels. Je peux suivre la consommation actuelle, la consommation quotidienne, le nombre d’heures de fonctionnement de chaque appareil, toute une série de données utiles qui m’aident à optimiser le processus de croissance et à augmenter son efficacité. De plus, je peux apporter des modifications de n’importe où et à tout moment. Ainsi, lorsque je reçois une notification push indiquant que la température est en dehors

L’INTERNET DES OBJETS ET LES PRISES INTELLIGENTES OFFRENT DE NOUVELLES POSSIBILITÉS À TOUS LES PRODUCTEURS

Tapo disponibles. Nommez chaque prise en fonction de ce que vous souhaitez y connecter, ça ne prend que quelques minutes. Je recommande de mettre à jour immédiatement le firmware des appareils, mais je pense que l’application vous demandera de le faire. Vous pouvez maintenant commencer à paramètrer. Je commence généralement par l’éclairage. Configurer un programme pour allumer et éteindre la prise intelligente est trivial. Cette fonction est disponible sur presque toutes les prises Wi-Fi, le modèle que vous choisissez n’a donc pas beaucoup d’importance. Par rapport aux minuteries traditionnelles, il existe un énorme avantage dans la mesure où la prise a constamment accès à l’heure internet précise. Cela garantit qu’elle ne prend jamais de retard ou ni jamais d’avance. Tous les appareils connectés à un système fonctionnent simplement en même temps.

Vient maintenant le point où se terminent celui des prises de courant ordinaires. L’automatisation entre en jeu en définissant des conditions différentes pour le jour et la nuit afin d’obtenir un contrôle approprié du ventilateur, de la climatisation, du déshumidificateur ou du chauffage en fonction de la température ou de l’humidité relative. Vous

de la plage définie, je peux immédiatement voir si le refroidisseur est activé ou simplement cliquer pour l’allumer et rechercher la raison pour laquelle il ne fonctionnait pas correctement. Je peux également résoudre l’erreur de paramétrage directement depuis le smartphone. En revanche, il me manque toujours un capteur de CO2 sur le Tapo, qui pourrait contrôler son dosage et m’alerter des changements de sa concentration.

QUELLE SERAIT LA TAILLE D’UNE SALLE DE CULTURE INTELLIGENTE?

L’Internet des objets et les prises intelligentes offrent de nouvelles possibilités à tous les cultivateurs. Grâce à l’IoT, vous pouvez contrôler les conditions de croissance. En conjonction avec l’intelligence artificielle, ces systèmes suggérent eux-mêmes des améliorations possibles et des moyens de rendre le processus de croissance plus efficace. Il faut cependant ajouter que la solution décrite dans cet article est particulièrement adaptée aux cultivateurs amateurs. Dans les culturescommerciales, il ne remplacera jamais les systèmes sophistiqués permettant de contrôler les systèmes CVAC professionnels et de mesurer diverses variables avec une précision maximale.

Grâce à la caméra, je peux contrôler les plantes à tout moment.

Reportage

Cannaparade 2024 : on continue le combat !

Comment en suis-je arrivée à écrire cet article ? 2014 : un de mes proches est parti d’un Parkinson précoce et j’ai découvert trop tard que le cannabis thérapeutique aurait pu le soulager... Mon mari, militant et consommateur m’a alors parlé du potentiel de cette plante et bien que non consommatrice, j’ai envie de la faire connaitre aux gens d’où mon « militantisme » un peu différent !

Samedi 25 mai, RDV était fixé à 13h à République par Farid Guehioueche, président fondateur du CSF avec celles et ceux qui souhaitent se faire entendre, réclamant réformes des lois françaises et légalisation de leur plante favorite. On pouvait y voir des slogans demandant la fin de la prohibition, des drapeaux, des masques, des tenues vestimentaires originales et le clown, symbole du CIRC, incarné en chair et en os cette année par un militant survolté !

Cette année, les manifestants ont pu compter sur le soutien de : Anne Souyris, sénatrice écologique de Paris, Marine Tondelier, secrétaire nationale du parti Les Ecologistes, Manon Monmirel du parti LFI. Arié ALIMI, vice-président de la Ligue

des Droits de l’Homme et la présence exceptionnelle de Jean Pierre Galland, auteur de plusieurs grands succès de la littérature cannabique et fondateur du CIRC, désormais géré par Dominique Broc et ses acolytes.

Sous un soleil resplendissant, après la prise de paroles de quelques-unes des personnalités présentes, remerciant les participants et assurant les militants de leur soutien et de leur envie de voir les choses évoluer et changer, le cortège est parti de République vers Bastille au son de la fanfare de Tarace Boulba en empruntant le Boulevard du Temple.

En tête de cortège, j’ai discuté avec Dominique Loumachi qui, depuis des années, à travers son association « Un combat de malade pour les malades » défend les personnes souffrant de pathologies qui pourraient être soulagées avec le cannabis. Après plus d’une heure de trajet festif au son des différents chars présents, la manifestation s’est posée sur la Place de la Bastille où la fête a pu continuer. Jean Pierre Galland a pris la parole devant une foule ravie de le voir de

nouveau présent à la Cannaparade, rappelant la lutte commencée il y a plusieurs décennies et les avancées que nous pouvons observer chez nos voisins européens et concluant en disant son espoir que la France suive rapidement le même chemin.

Farid a profité de ce podium pour remercier les différents sponsors qui ont soutenu la cause encore une fois : Barney’s Farm, Deli Hemp, Lady Long Solo, la Page du Stoner, Newsweed et les associations présentes : AtUp Paris, AIDES, ASUD, CIRC, CSF, Fédération Addiction, La Ligue des Droits de l’Homme, NORML France.

Pour finir en apothéose cette 21eme édition, en plus du son des chars de Koalisons, Erosium x Kleptokone et Etat 2nd, le public de 1500 / 2000 personnes a pu assister à un concert organisé par le CIRC qui avait invité à l’occasion : Billy Ze Kick, Tomawok, Gromans et Yves Hdz qui ont mis le feu pour cette fin de CannaParade !

Jean-Pierre Galland, fondateur du Circ et ses acolytes : Skunk le clown et Dominique Broc (Photo Preix’Canna).
De gauche à droite: Tomawok, D Loumachi (Un combat de Malade pour les Malades), Yves Hdz, Dr Shmout (studio King Size), Gromans, Billy Ze Kick, Miron (Rainbow Family France) (Photo Preix’Canna).
La liberté à la Bastille d’exposer un plant de cannabis lors de ce jour spécial… Espérons que bientôt les balcons soient plus verts en France ! (Photo Kaheuel).
Tête de cortège sur le Boulevard du Temple, suivi des chars. A noter, Dominique Loumachi, fondateur de « Un Combat de Malade pour les Malades », debout sur le char du Circ. (Photo Preix’Canna).

Livres

Histoire du cannabis : les livres de Chris Bennett

Chris Bennett étudie le rôle historique du cannabis dans la vie spirituelle de l‘humanité depuis plus de trente ans. Dans cet article, nous allons nous intéresser à ses deux derniers livres : « Liber 420: Cannabis, Magickal Herbs and the Occult » et « Cannabis: Lost Sacrament of the Ancient World ».

L’historien du cannabis Chris Bennett est auteur et co-auteur de plusieurs livres en anglais (voir son interview dans ce même numéro). Il est l’auteur de Cannabis and the Soma Solution (2010), Liber 420: Cannabis, Magickal Herbs and the Occult (2018) et Cannabis: Lost Sacrament of the Ancient World (2023).

Il est co-auteur avec Lynn et Judy Osburn de Green Gold the Tree of Life: Marijuana in Magic and Religion (L‘Or Vert, l‘Arbre de Vie : La Marijuana dans la Magie et la Religion) publié en 1995 et de Sex, Drugs, Violence and the Bible (Sexe, Drogues, Violence et Bible) avec Neil McQueen, publié en 2001

Il est également l’auteur de nombreux articles et de chapitres sur le cannabis et la spiritualité dans plusieurs livres comme Psychedelics Reimagined (Psychédéliques Réinventés) publié en 1999, The Pot Book (Le Livre du Pot) publié en 2010, Entheogens and the Development of Culture (Enthéogènes et développement de la culture) publié en 2013, Cannabis and Spirituality (Cannabis et spiritualité) de 2016 et Seeking the Sacred with Psychoactive Substances (À la recherche du sacré avec des substances psychoactives) de 2017.

Les livres de Chris Bennett ont attiré l’attention de nombreux médias internationaux dont la BBC, le Guardian, le Sunday Times ou le Washington Post.

LIBER 420 : CANNABIS, HERBES MAGIQUES ET OCCULTISME

Ce livre richement illustré de 790 pages retrace le rôle du cannabis dans la magie populaire et la sorcellerie et son utilisation par des figures alchimiques. Il contient de nombreux documents qui ont été traduits en anglais pour la première fois. Le livre s’intéresse notamment aux franc maçons, aux templiers et aux alchimistes.

« Ce livre se penchera sur les références au cannabis, et à l’occasion à d‘autres herbes magiques, dans des traditions occultes telles que la magie cérémonielle et l‘alchimie, ainsi que son rôle potentiel dans une variété de différentes sociétés secrètes. »

KANEH BOSM : LE CANNABIS DANS LA BIBLE

Selon Chris Bennett, la preuve la plus convaincante de l‘existence du cannabis dans la Bible viendrait viendrait des recherches étymologiques de l’anthropologue Sula Benet sur le mot hébreu « kaneh bosm ».

« Je pense qu‘il est absolument clair que le cannabis était en Terre Sainte. Nous avons des preuves archéologiques datées du 4ème siècle. Il y avait ce fragment carbonisé de cannabis trouvé dans une grotte à Bet Shemesh en Israël. De plus, je crois fermement que kaneh bosm en hébreu était du cannabis, donc je suis absolument convaincu qu‘il était déjà là… » a déclaré le chercheur et historien Dr. Ethan Russo.

FRANÇOIS RABELAIS

François Rabelais est surtout connu pour ses livres « Gargantua et « Pantagruel ». Dans le « Tiers Livre », il décrit une plante nommé Pantagruelion. « L’herbe Pantagruelion a racine petite, durette, rondelette, finissant en pointe obtuse, blanche, à peu de filaments, & pas plus profonde en terre que d’une coudée. De la racine procède une tige unique, ronde, ferulacée, verte au dehors, blanchissant au dedans : concave, comme la tige de Smyrnium, Olus atrum, Fèves, & Gentiane : ligneuse, droite, friable, crénelée, quelque peu à forme de colonnes légèrement striées : pleine de fibres, en lesquelles consiste toute la dignité de l’herbe, aussi bien dans la partie dite Mesa, c’est-à-dire médiane, que dans celle qui est dite Mylasea » .

« La figure médiévale et de la Renaissance la plus intrigante impliquée dans l‘histoire du cannabis est peut-être le moine, alchimiste et titulaire d‘un baccalauréat en médecine du XVIe siècle, François Rabelais, (1494-1553) » nous explique l’auteur dans un long chapitre sur Rabelais.

CANNABIS: LOST SACRAMENT OF THE ANCIENT WORLD

Dans son dernier livre, Chris Bennett continue d’explorer ces sujets. « Peu de gens réalisent que les milliers de connexions avec cette fabuleuse plante polyvalente, remontent à des

dizaines de milliers d’années .Le cannabis a joué un rôle central dans le monde antique, qui n‘a d‘égal que le rôle controversé qu‘il joue aujourd‘hui. » nous explique l’auteur dans son introduction.

LE TEMPLE DE TEL ARAD

En 2020. des archéologues ont fait une importante découverte. De traces de cannabis datant de l’âge de fer ont été découvertes dans un temple en Israël. Le cannabis aurait été utilisé comme de l’encens pour ses effets psychotropes dans des rituels du culte de Juda. « En juin 2020, au milieu d’un monde aux prises et distrait par une pandémie, et les dérives sur Twitter d’un président américain devenu fou, certains titres révélateurs ont fait le tour de l‘actualité mondiale. Compte tenu des implications de ces révélations concernant les origines de certaines des religions les plus anciennes et les plus importantes du monde, ils sont tombées en deçà du type d’impact qu’ils auraient pu avoir dans des périodes moins intenses. »

Liber 420: Cannabis, Magickal Herbs and the Occult, 790 pages, $32

Interview

Interview de Chris Bennett, historien du cannabis

Chris Bennett écrit sur l’histoire du cannabis depuis 1990. C’est un activiste du cannabis, auteur de 5 livres et de plusieurs dizaines d’articles et co auteur de plusieurs autres livres. Il réside actuellement en Nouvelle-Écosse, au Canada.

SSFR : Pourquoi t’es-tu spécialisé dans l’histoire du cannabis ?

Chris Bennett : J‘ai eu une expérience religieuse très puissante en 1990 et, en essayant de comprendre cela, j‘ai commencé à étudier le rôle du cannabis dans la magie et la religion à travers l‘histoire. Je détaille cette expérience dans une vidéo.

Tes livres se sont-ils bien vendus jusqu’à présent ? As-tu trouvé facilement un éditeur ? Quel type de lecteur est intéressé par tes livres ?

Mes livres se vendent suffisamment pour trouver un éditeur et être édités. Mais j’aimerais avoir un lectorat plus généraliste et sortir de la contre-culture du cannabis. Avec mon livre actuel, qui traite d’une grande partie de l’histoire de l’hébreu ancien, j’ai essayé de convaincre de nombreux universitaires dans le domaine de l’histoire biblique et de l’archéologie de l’examiner.

A part écrire des livres, quelles sont tes activités ?

Je passe beaucoup de temps à surfer, à faire de la randonnée et avec ma femme et mes animaux de compagnie.

J‘ai vu une photo de toi avec des fleurs de cannabis sur Instgaram. Es-tu toi-même consommateur ou cultivateur de cannabis ?

Je consomme du cannabis depuis environ 50 ans. J‘en ai cultivé un peu mais je ne me considère pas comme un cultivateur expert.

Quelle est est ta variété préférée ?

Je suis plutôt un amateur d‘indica de la vieille école.

Existe-t-il de nombreux historiens comme toi spécialisés dans le cannabis ?

Il y en a pas beaucoup. J’en connais quelques uns avec qui je discute.

Comment effectues-tu tes recherches ? Tu vas sur le terrain ou tu travailles à distance ?

La plupart du temps, je fais des recherches dans des livres et des articles universitaires. J‘approfondis les références et propose de nombreuses citations.

Es-tu intéressé par toute l’histoire du cannabis ou seulement par certaines périodes ?

Je suis principalement interessé par une période allant de l‘Antiquité jusqu‘au début du 20e siècle.

J‘ai entendu parler pour la première fois de toi dans un article sur l‘huile d‘onction utilisée par Jesus Christ. L’huile d’onction contenait-elle vraiment du cannabis ?

Je pense que oui. Cela remonte à la théorie étymologique de Sula Benet selon laquelle les termes hébreux « kaneh » et « kaneh bosm » identifient le cannabis. La première de ces références se trouve dans Exode 30 :23, où une recette pour une huile d‘onction contenant du cannabis est donnée

En hébreu, celui qui a reçu cette huile était appelé le « Messie », ce qui signifie « Oint » en grec. traduit par « Christ ». Des preuves archéologiques d‘une préparation topique de cannabis utilisée à des fins médicales ont été trouvées sur un site du 4ème siècle de notre ère à Bet Shemesh, Jérusalem, des preuves de l‘utilisation rituelle du cannabis comme encens ont été récupérées sur un site du 8ème siècle avant notre ère à Tel Arad Jérusalem, et cette preuve, comme je le montre dans mon nouveau livre, « Cannabis : Sacrement perdu du monde antique », cette preuve archéologique confirme l‘identification du cannabis comme cannabis.

Le cannabis est-il consommé dans toutes les religions ?

Eh bien, je ne sais pas pour toues les religion mais pour beaucoup en tous cas. Le cannabis a eu un rôle historique dans le bouddhisme, l‘hindouisme, le zoroastrisme, l‘islam, le judaïsme, le christianisme, le shintoïsme, le zoroastrisme, le taoïsme et diverses religions plus petites également.

Quelle est pour toi la période ou l’événement le plus intéressant de l’histoire du cannabis ?

Je pense aux preuves bibliques, non pas parce que je crois en la Bible, mais parce que des milliards de personnes y croient. Le rôle du cannabis et d‘autres enthéogènes dans les pratiques chamaniques du monde antique, qui ont ensuite conduit à la religion, comme on peut le trouver dans les racines de l‘hindouisme, du taoïsme, du zoroastrisme, de l‘islam et pour le monde occidental en particulier dans le récit biblique, pourrait être considéré comme une menace autant pour la religion moderne que la théorie de l‘évolution de Darwin l‘était pour les mythes de la création dans la Genèse.

Dans la mesure où ce que ces informations indiquent est le chamanisme basé sur les plantes au tout début de la religion elle-même. C‘est quelque chose contre lequel les traditions abrahamiques ont toujours lutté, que ce soit avec les cultes païens et gnostiques du début de l‘âge des ténèbres, les sorcières du Moyen Âge ou l‘utilisation du peyotl, de l‘iboga, des champignons et autres sacrements.

L‘Église a supprimé et assassiné les participants du Nouveau Monde et de l’Afrique.

Quels sont tes projets ? Es-tuen train d’écrire un nouveau livre ?

J‘ai écrit la moitié d’un livre sur Aleister Crowley et la scène de la drogue qui a évolué autour de lui. Je pourrais en faire un sur le christianisme, dont j‘ai déjà parlé. Je ne travaille pas actuellement sur grand-chose à part surfer et vivre en ce moment.

Tu vis au Canada où le cannabis récréatif est légal. Qu’est-ce qui pourrait être amélioré dans la législation et en particulier dans la province où tu habites ?

Cultiver plus de 5 plantes serait bien. On devrait aussi avoir la possibilité de vendre plus facilement.

Selon toi, dans quelle province ou ville canadienne peut-on trouver la meilleure herbe ou hasch ?

Probablement Vancouver.

Index Annonce

Soft Secrets est une édition de Discover Publisher BV Galvaniweg 11, 5482 TN  Schijndel, Pays-Bas

Tél: +31(0)73 5498112

E-mail: info@softsecrets.nl Web: www.softsecrets.com

Rédaction en chef: Cliff Cremer

Ont collaboré a ce numéro : Jorge Cervantes, Olivier F, Stoney Tark, Green Born Identity - G.B.I, Hortizan, Fabrizio Dentini, Mr José, Derrick Bergman, Tommy L. Gómez, Matth et autres.

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Préface de l’editeur

Soft Secrets est un magazine bimestriel gratuit publié aux Pays Bas (Highlife), en Allemagne, France, Italie, Espagne, Royaume Uni, Pologne, Tchéquie et Chili. Dans le monde entier, un processus de relative libéralisation de l’usage du cannabis est en cours, que ce soit pour des raisons médicales ou récréatives. Plusieurs pays ont légalisé le cannabis et ont distingué

les drogues douces des drogues dures, comme la Hollande. D’autres pays ont légalisé l’usage médicinal du cannabis, y compris le droit à cultiver des plantes de cannabis pour un usage personnel. L’éditeur soutient ce processus de normalisation de l’usage du cannabis mais cela ne signifie pas qu’il est forcément en accord avec tout ce qui apparait dans les articles et les annonces. Il se distancie par exemple explicitement des déclarations ou images qui pourraient donner l’impression qu’il approuve et encourage la consommation et/ou la production de cannabis.

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