Après des mois d’incertitude sur l’avenir du cannabis en Thaïlande, le gouvernement a publié une proposition visant principalement à restreindre son usage à des fins sanitaires et médicales.
Publié en septembre, peu après l’entrée en fonction du nouveau Premier ministre thaïlandais
Paetongtarn Shinawatra, ce nouveau projet de loi n’interdit pas explicitement l’usage récréatif de l’herbe et ne confirme pas les projets antérieurs de reclassification de la substance en stupéfiant, ais il prévoit des amendes et des sanctions pour ceux qui vendent ou consomment du cannabis à des fins non prévues dans le projet de loi.
Après les élections générales de l’année dernière, la Thaïlande est passée sous une nouvelle gouvernance en septembre 2023. Le gouvernement de coalition conservateur est à l’origine des appels à réprimer l’usage du cannabis, qui est mal réglementé depuis sa légalisation. Pheu Thai a fait campagne sur l’interdiction de l’usage récréatif de la marijuana, affirmant qu’elle présente des risques pour la santé et pourrait entraîner des problèmes de toxicomanie chez les jeunes.
Anutin Charnvirakul, ancien ministre de la Santé qui a supervisé sa légalisation dans le précédent gouvernement militaire, a été promu au poste de vice-Premier ministre lors des élections de 2023. Il est le chef du parti Bhumjaithai qui fait partie de la coalition gouvernementale actuelle.
En soutenant la légalisation concernant le cannabis en 2022, il a déclaré que cela permettrait de réduire la surpopulation dans les prisons thaïlandaises et de stimuler l’économie rurale. Le jour
L’HERBE EST-ELLE TOUJOURS LÉGALE EN THAILANDE?
CE QUE LES TOURISTES DOIVENT SAVOIR DES REVIREMENTS DU GROUVERNEMENT
de la légalisation, plus de 3.000 détenus accusés pour cannabis ont été libérés. En un an, l’industrie du cannabis du pays valait déjà 28 milliards de bahts thaïlandais (728 millions d’euros) et d’ici 2030, elle devrait atteindre 336 milliards de bahts (8,7 milliards d’euros). Anutin avait promis que le cannabis ne serait autorisé que pour un usage médical, mais dans la pratique, le marché était quasiment non réglementé.
Depuis la légalisation du cannabis, plus de 1,1 million de Thaïlandais se sont inscrits pour obtenir une licence de culture et plus de 6.000 dispensaires ont vu le jour dans tout le pays, dont beaucoup ne font l’objet que de peu de contrôles de qualité. La Thaïlande étant le premier pays d’Asie à légaliser le cannabis, elle a également donné naissance à une industrie touristique florissante autour du cannabis, que beaucoup craignent difficile à maîtriser. Lors de la campagne électorale de 2023, tous les principaux partis, y compris le Bhumjaithai, ont promis de limiter le cannabis à un usage médical.
Avant la légalisation du cannabis en Thaïlande en juin 2022, le pays disposait de certaines des lois les plus sévères au monde en matière de drogue. La possession de cannabis pouvait vous conduire
en prison pour une durée allant jusqu’à 15 ans. La tristement célèbre prison centrale de Bang Kwang, surnommée ironiquement le Bangkok Hilton d’après une série télévisée australienne décrivant ses conditions de vie sordides et surpeuplées, constituant un obstacle majeur pour les touristes. En attendant le résultat des changements, les magasins de cannabis sont toujours ouverts à Bangkok et au-delà. Cependant, certaines règles sont déjà en place pour restreindre l’usage du cannabis. Il est interdit de fumer ou de vapoter dans les lieux publics. Provoquer une “nuisance publique” - y compris par l’odeur de l’herbe - peut entraîner une amende de 25.000 bahts (650 €).
Les détails de ce qui constitue une “nuisance” sont obscurs et peuvent être exploités par la police. À Bangkok, les policiers sont connus pour faire chanter et extorquer des touristes pris en flagrant délit.
Les extraits contenant plus de 0,2 % de THC sont toujours classés légalement comme des stupéfiants, mais certains magasins vendent des produits plus forts, ce qui pourrait causer des ennuis aux acheteurs - à moins qu’ils n’aient obtenu une autorisation officielle à des fins médicales.
Les touristes ont également été avertis que le cannabis est toujours illégal dans les pays voisins et ne peut pas être transporté au-delà des frontières. À Singapour, qui a l’une des politiques les plus strictes au monde en matière de drogue, un citoyen peut être arrêté en dehors de pays comme s’il avait consommé à la maison.
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Sweet Zenzation
La Reine de la serre
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Interview avec Yann Bisiou
La prohibition est une lutte sans fin et sans espoir
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D’étranges cannabis
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10 astuces pour faire germer les graines de cannabis
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Le HLVd est-il present dans votre local de culture?
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Sweet Zenzation la Reine de la serre
Nous recherchions une variété ayant une production élevée et une résistance aux températures élevées qui surviennent en été en raison du changement climatique. A cette occasion, nous avons cultivé deux spécimens féminisés photosensibles de Sweet Zenzation dans deux serres différentes. La différence des conditions dans les serres ont produit des plantes présentant des différences notables.
Germination et croissance
Les Sweet Zenzation ont germé à la mi-avril. Elles ont eu une période de croissance d’environ deux mois avant d’être repiquées en juin dans de grands pots d’environ 400 L. Pendant la période de croissance, elles passaient la nuit sous une lumière de seulement 9V pour les maintenir simplement éveillées et en croissance.
Un spécimen a été transplanté dans une serre où il a été peu exposé au vent et à une lumière un peu moins directe pendant la première moitié de la journée. L’autre spécimen a poussé dans une autre serre, à un endroit où il recevait plus de vent et malheureusement aussi des acariens et de la poussière, mais aussi la lumière directe du soleil tout au long de la journée. Cette différence des conditions de croissance a produit des résultats sensiblement différents dans les deux plantes.
Quant aux engrais, nous utilisons de Root Juice de Bio Bizz et Rhino Skin d’Advanced Nutrients pendant la phase de croissance. Ensuite, de la mélasse, de l’eau de mer et de l’eau de coco pour la phase de floraison, ainsi que du Brutal Buds à raison de 0,6 g à 0,8 g par litre toutes les deux semaines. La température était stable pendant la phase de croissance (moins de 30ºC), mais a atteint des maximas très élevés pendant les canicules estivales, 40ºC à plusieurs reprises. Cela a généré un stress notable chez plusieurs plantes qui ont produit quelques graines et des têtes très grosses.
Floraison et lutte contre les pathogènes
La plante qui poussait dans des conditions plus protégées n’a pas eu beaucoup de mal à devenir un buisson dense et a commencé à fleurir fin juin. Même si elle a subi un certain stress dû aux canicules, elle a pu terminer son cycle en montrant une plus grande résistance que les autres plantes. Le spécimen que nous avons cultivé dans l’autre serre a dû faire face à de plus grands défis, mais il est également devenu vigoureur et productif.
L’augmentation des déséquilibres de température et d’humidité a causé des champignons racinaires à certaines des autres plantes de cette serre. La Sweet Zenzation n’en a pas souffert. Avec l’augmentation de la sécheresse, nous avons constaté une augmentation extrême de la brume et des vents dans la deuxième serre. À cause de ça, nous avons eu une attaque d’acariens contre laquelle nous avons dû lutter
farouchement pendant plusieurs semaines pour sauver les plantes. Nous avons utilisé du savon de potassium avec de l’huile de neem et du Spider Mite Control.
La Sweet Zenzation qui se trouvait sur ce champ de bataille, malgré le fait que sa floraison ait été légèrement retardée par rapport à l’autre spécimen, en raison des acariens et du stress environnemental, a montré une incroyable résistance à tous les agents pathogènes. Alors que d’autres plantes étaient affaiblies, elle a continué à croître jusqu’à dépasser les deux mètres de hauteur en juillet.
Des résultats étonnants
La plante dans la serre la plus protégée a terminé sa floraison fin août. Ses têtes étaient assez denses et très résineuses. L’espace internodal était réduit, avec des branches vigoureuses et épaisses. Ses feuilles, abondantes et résistantes, ont pris diverses couleurs vers la fin de la floraison. C’était un très beau spectacle. Sa hauteur était de 1,50 mètres et elle a produit un
Le début de la formation de fleurs chez le spécimen que nous avons cultivé dans une serre moins exposées aux éléments et à la lumière directe.
Vers la fin de la floraison, la Sweet Zenzation nous a offert un beau spectacle multicolore.
total de 160 g sec, environ 225 g humide. Le spécimen exposé à de plus grandes difficultés dans l’autre serre a mis plus de temps à commencer à fleurir, tout au long du mois de juillet, tandis qu’il a continué à croître jusqu’à atteindre plus de 2 mètres de haut, touchant
presque le maillage de la serre situé à 2,20 mètres. En raison de cet étirement, la distance internodale était plus grande que chez les autres plantes. Et comme elle était loin derrière les autres, couplée au stress du vent et de la chaleur, je n’avais pas beaucoup d’espoir
pour elle. Cependant, il a mieux résisté aux agents pathogènes, tels que les acariens et les champignons des racines, que ses autres compagnonnes de serre. Son tronc devint épais et ferme, pratiquement un arbre coupe-vent. Après avoir coupé les autres plantes, à la mi-septembre, ses branches, bien que chargées de têtes, ne semblaient pas continuer à prendre beaucoup plus de poids.
Nous avons continué à attendre quelques semaines et quand, après avoir observé les trichomes, nous avons décidé de la couper, nous avons eu une grande surprise. Malgré l’apparente distance entre les têtes, due à la
et aide à soulager les tensions et douleurs musculaires. En même temps, elle est puissante sur le plan psychoactif et génère une agréable stimulation mentale.
Cette variété est fortement recommandée si vous recherchez une plante résistante, capable d’atteindre de grandes dimensions et de donner une production élevée de fleurs dans le temps.
Elle est idéale si vous vivez dans un endroit avec des étés longs et que vous n’êtes pas trop pressé, afin que la plante puisse prendre son temps et vous offrir une récolte de classe mondiale.
Les fleurs denses et très résineuses ont continué à libérer toutes sortes d’arômes sucrés au fur et à mesure de leur maturation dans les pots.
taille de la plante et à la grande quantité de résine, elle nous a donné une récolte de 413g sec, plus de 550g humide. C’était la plus grande quantité par plante cette année-là, et pendant plusieurs années, la Reine des serres!
Un effet puissant et aromatique
L’effet de la Sweet Zenzation commence dès que vous la reniflez, car l’arôme doux et légèrement citronné de ses terpènes inonde vos sens et vous transporte ailleurs avant même de l’inhaler. C’est probablement dû à la douceur fruitée de sa mère génétique Zkittlez.
Vaporisée ou fumée, son effet est de nature indica car sa génétique est à 70 % indica. Elle produit des sensations de relaxation corporelle
Si vous êtes pressé, vous pouvez provoquer une floraison plus précoce et contrôler sa taille, obtenant ainsi aussi d’excellents résultats.
Le spécimen le plus exposé aux éléments a formé un arbre, dépassant les 2 mètres de hauteur. Sur cette photo il est en pleine floraison.
Le spécimen le plus protégé et avec une lumière moins directe a formé un buisson, vigoureux et dense.
Actualités
Texte : Markus Berger
États-Unis : un incendie en Californie menace l’industrie du cannabis
Les dégâts jusqu’à présent ont été gérables
Des incendies de forêt incontrôlables font à nouveau rage en Californie, provoquant potentiellement des difficultés majeures pour l’industrie florissante du cannabis. Par exemple, dans le comté de Los Angeles, certaines entreprises de cannabis agréées sont confrontées à divers défis pour maintenir leurs activités pendant cette crise dévastatrice. Les premiers fournisseurs refusent également d’envoyer du cannabis dans les zones touchées. Et pour cause.
Selon les informations du Département des Forêts et de la Protection contre les incendies, plus de 10 000 bâtiments ont été détruits dans la région de Los Angeles et 13 personnes ont déjà perdu la vie dans les incendies (à la mi-janvier). Comme beaucoup d’autres entreprises, les exploitants de dispensaires de cannabis dans les zones touchées doivent s’adapter aux circonstances résultant des incendies. Heureusement, presque tous les détaillants de cannabis sont situés en dehors des zones côtières précédemment touchées, c’est pourquoi la catastrophe a été jusqu’à présent légère pour la plupart des entrepreneurs. Mais pas pour tout le monde.
L’un des principaux problèmes auxquels sont confrontés les dispensaires de cannabis situés à proximité des incendies est la décision de leurs fournisseurs de ne plus vouloir livrer de marchandises pour le moment. La raison en est la crainte tout à fait justifiée concernant les produits sensibles, qui risquent de se perdre. L’annonce publique de zones d’évacuation obligatoires a contraint divers dispensaires, comme le 99 High Tide à Malibu, mais aussi d’autres, à fermer complètement leurs activités dans un premier temps.
La société Mammoth Distribution, qui possède son propre portefeuille de marques et opère en tant que grossiste de produits à base de cannabis, a eu de la chance. Mammoth a son siège à North Hollywood, à environ 16 km au nord du Sunset Fire qui a éclaté dans les collines d’Hollywood le 8 janvier. Les pompiers ayant pu l’éteindre un jour plus tard, les exigences d’évacuation ont été supprimées et les opérations ont pu se poursuivre.
Une directive du Département du contrôle du cannabis (DCC), le plus haut organisme de réglementation du cannabis de l’État, adaptée aux incendies, a également initialement posé des problèmes aux exploitants de dispensaires. Les titulaires de permis touchés par les incendies doivent informer le CDC avant de déplacer leur inventaire de cannabis vers un autre endroit afin de les protéger des incendies. En cas de doute, cela aurait coûté un temps précieux aux entrepreneurs. Cependant, la CDC a par la suite corrigé les exigences et permis le déplacement rapide des produits à condition qu’ils soient stockés dans un endroit sécurisé auquel seuls le titulaire de permis et ses employés et entrepreneurs ont accès. Ce n’est qu’à ce moment-là que le DCC doit être informé du déménagement du cannabis - et les employés du DCC doivent également avoir la possibilité d’entrer et d’inspecter le nouveau lieu de stockage. Les titulaires de licence peuvent également demander des secours en cas de catastrophe auprès des autorités.
La California Cannabis Industry Association (CCIA) n’avait reçu aucun rapport faisant état de dommages causés par un incendie aux installations de culture de cannabis au moment de la publication, mais avait eu connaissance de perturbations opérationnelles dues aux incendies. Cela inclut des interruptions spontanées des chaînes d’approvisionnement ainsi que l’exode des employés. En outre, le bilan émotionnel des employés des magasins en question est important, notamment ceux qui ont dû être évacués ou ont perdu leur logement.
Dans ces 7 villes néerlandaises, les coffeeshops doivent toujours refuser les touristes
Un bref historique du “cannabis pass”
Qu‘est-il advenu des „wietpas“ néerlandais et de l‘interdiction des coffeeshops pour les touristes? Douze ans après l‘introduction de cette mesure controversée, seules quelques villes appliquent encore cette interdiction. Qui sont ces derniers des Mohicans?
Tout d‘abord, un peu d‘histoire. L‘idée d‘interdire l‘accès aux coffeeshops aux touristes provient de la province néerlandaise la plus méridionale, le Limbourg. Il y a plus de 15 ans, à Maastricht, huit municipalités limbourgeoises possédant des coffeeshops ont présenté une réclamation commune concernant les nuisances causées par les visiteurs étrangers dans les coffeeshops.
L‘une des mesures qui a été proposée était la suivante: „Accès réservé aux résidents des Pays-Bas“. À partir du 1er janvier 2010, l‘accès aux coffee shops limbourgeois a été soumis à l‘obtention d‘un „weed pass“. Et ce laissezpasser n‘était accessible qu‘aux résidents des Pays-Bas.
Cette proposition a donné lieu à une longue bataille juridique avec les coffeeshops. Ces derniers considéraient le „weed pass“ comme une discriminatoire et donc, en violation de l‘article 1 de la Constitution. Le gouvernement néerlandais entré en fonction en octobre 2010 comptait dans ses rangs le plus grand ennemi des coffeeshops depuis leur création dans les années 1970: le ministre de la justice Ivo Opstelten. Inspiré par l‘approche limbourgeoise, il a élaboré un plan pour établir un laissezpasser national pour le cannabis. Pour ce faire, il a élaboré deux nouveaux critères pour les coffee shops: le critère de la résidence et celui du „club fermé“.
Ces nouveaux critères devaient entrer en vigueur le 1er mai 2012, mais uniquement dans les trois provinces méridionales du Limbourg, de la Zélande et du Brabant. Peu avant cette date, le gouvernement s‘est effondré, mais l‘introduction du laissez-passer pour le cannabis se poursuivra comme d‘habitude, a assuré le ministre Opstelten aux journalistes : « Nous commençons au sud des grands fleuves, puis nous avançons au nord des fleuves ». Cette proposition envisageait que ces deux critères s‘appliquent à l‘ensemble des Pays-Bas à partir du 1er janvier 2013. Heureusement, il n‘en a rien été.
Le nouveau gouvernement qui a pris ses fonctions fin 2012 a supprimé le critère du „club fermé“. Dans le Sud, cette obligation d‘enregistrement a provoqué un désastre; presque plus personne ne fréquentait les coffeeshops et le marché noir a prospéré. Le critère de résidence a été maintenu, mais les municipalités ont été autorisées à faire du „surmesure local“.
Elles ont été autorisées à choisir ce qu‘elles voulaient faire du critère de résidence. La plupart des municipalités n‘ont pas eu - et n‘ont toujours pas - à souffrir des nuisances causées
Manifestation contre le wietpas devant la mairie d’Amsterdam, le 20 avril 2012.
par les visiteurs étrangers dans les coffeeshops. Elles étaient heureuses de ne plus devoir imposer cette règle discriminatoire. Avance rapide jusqu‘à 2024. Le groupe des municipalités qui appliquent encore le critère de résidence est de plus en plus restreint. Certaines municipalités ont tenu bon pendant longtemps; Goes, en Zélande, n‘a cessé de l‘appliquer de manière permanente qu‘au mois d‘août. Il n‘est pas facile de répondre à la question de savoir dans quelles villes les touristes se voient encore refuser l‘entrée
des coffeeshops. Le cabinet d‘études Breuer & Intraval étudie les coffeeshops depuis des décennies. Son dernier Coffeeshop Monitor (2023) comprend un tableau indiquant le nombre de municipalités qui ont ou n‘ont pas inclus le critère de résidence dans leur politique et qui le contrôlent avec une priorité faible ou élevée.
Sur la base de ces chiffres, on pourrait dire que 34 municipalités contrôlent toujours activement le critère de résidence. Mais la réalité est
différente. Les 30 municipalités qui contrôlent avec une faible priorité disent qu‘elles ne contrôleront que s‘il y a une nuisance causée par le tourisme de la drogue. En fait, seules quatre des 102 municipalités font réellement des contrôles basés sur la résidence:
MAASTRICHT (14 COFFEESHOPS)
SITTARD-GELEEN (4 COFFEESHOPS)
HEERLEN (3 COFFEESHOPS)
TERNEUZEN (1 COFFEESHOP)
BREDA (8 COFFEESHOPS)
DORDRECHT (5 COFFEESHOPS)
ZWIJNDRECHT (1 COFFEESHOP)
Au total, 36 coffeeshops sont concernés sur les 564 cafés que comptent les Pays-Bas, soit 6,4 %. Espérons qu‘à l‘avenir, ces derniers des Mohicans seront également autorisés à accueillir à nouveau toutes les personnes âgées d‘au moins 18 ans et plus et qu‘ils n‘auront plus à discriminer leur clientèle.
Manifestation contre le wietpas devant la mairie d’Amsterdam, le 20 avril 2012.
Manifestation contre le wietpas devant la mairie d’Amsterdam, le 20 avril 2012.
Par Bon Vivant
La culture sans eau, un retour aux sources
Face à la raréfaction de l’eau et aux défis climatiques croissants, les agriculteurs doivent explorer des approches innovantes pour maintenir leur productivité tout en préservant les ressources naturelles. La culture sans eau, ou dry farming en anglais, revient au premier plan comme une solution durable et adaptée à ces enjeux. Cette méthode, qui vise à se passer totalement d’irrigation artificielle, permettrait même de produire des récoltes d’exception tout en valorisant les cycles naturels et les spécificités du terroir. Cette pratique ancestrale, enracinée dans des régions aussi diverses que Humboldt en Californie, les plaines arides d’Afghanistan ou les terres du bassin méditerranéen, permet à des cultures emblématiques telles que le Cannabis, l’Olivier, la Vigne et les céréales anciennes de révéler toute leur richesse. Ce mode de culture prend sa source dans les pratiques agricoles des régions arides. Ces méthodes
Province de Laghman, en Afghanistan. Ici, les agriculteurs se servent de “Karezes”, un ancien système de gestion communautaire de l’eau, utilisant des tunnels souterrains pour acheminer l’eau par gravité, sans énergie externe (photo de S.Sgt. Samuel Morse).
traditionnelles reposent sur les précipitations naturelles et l’utilisation exclusive de l’humidité résiduelle des sols. Elle nécessite également des climats où les précipitations hivernales sont suffisantes pour recharger les réserves naturelles, ainsi que des variétés adaptées, capables de tolérer des conditions plus rudes et un stress hydrique important.
En contraste avec les méthodes modernes dépendant de systèmes d’irrigation massifs, le dry farming repose sur une gestion minutieuse permettant de préserver les nappes phréatiques. Cette approche, en exploitant un manque d’eau contrôlé, aurait pour point fort d’intensifier la production de composés organoleptiques, permettant de révéler des arômes étroitement liés au patrimoine agricole et au climat spécifique de chaque région. Le stress hydrique peut-il accentuer la concentration de certains composés naturels ?
En Afghanistan, les pratiques agricoles traditionnelles mettent en valeur des cultures adaptées aux zones de forte sécheresse. Le blé khorasan, une céréale ancienne, illustre parfaitement cette résilience. Cultivé dans certaines régions sans irrigation et dans des sols pauvres, il produit des grains riches en nutriments, une caractéristique intrinsèque de sa résilience et de son adéquation aux conditions environnementales locales. De même, certaines cultures de Cannabis s’inscrivent dans une tradition reposant sur un climat aride.
Dépourvus d’irrigation, ces cultures favorisent la production d’une résine dense et riche, idéale pour la fabrication de hash. Les hivers rigoureux ont joué un rôle déterminant, incitant les cultivateurs à transformer leurs récoltes pour en assurer une meilleure conservation. Cette interaction entre climat, pratiques agricoles et sélection génétique a façonné des variétés parfaitement adaptées à la production de résine dans un terroir exigeant.
À Humboldt, la culture sans eau est utilisée pour cultiver du cannabis tout en adaptant leur gestion des sols aux exigences arides. Certains cultivateurs adoptent des techniques pour éviter l’arrosage, comme le léger labour de la surface du sol. Cela crée une texture fine et meuble, aidant les racines à absorber l’humidité remontant des couches profondes, même pendant les journées les plus chaudes. En hiver, un couvert végétal riche est planté, puis mélangé à des amendements secs au printemps pour enrichir naturellement le sol. Cette pratique réduit la pression sur les réserves et habitats aquatiques, un enjeu crucial pour la survie des espèces vulnérables comme les saumons coho.
Chez la vigne, une culture aride peut effectivement accentuer la concentration de plusieurs composés naturels, mais cela peut également impacter la qualité des produits finaux. La culture sèche stimule la concentration en polyphénols et anthocyanes, des composés clés pour la structure des vins rouges. Dans certaines conditions, elle peut également donner naissance à des arômes distinctifs, tels que la figue ou la noix de coco (Pons et al., 2011).
Ces éléments confèrent une typicité unique aux vins issus de vignes en stress hydrique. Ces avantages ne sont pas sans inconvénients. La diminution de la taille des baies et des rendements, associée à une baisse de l’acidité, peut provoquer des déséquilibres gustatifs, une astringence plus prononcée et une dégradation de la qualité
globale, en particulier pour les vins rouges. Pour mieux comprendre et atténuer ces effets, des initiatives comme le projet LACCAVE, coordonné par l’INRAE, jouent un rôle clé. Ce projet réunit des chercheurs pour explorer des solutions adaptées, telles que la sélection de variétés résistantes à la sécheresse et l’amélioration des pratiques culturales.
Ce type de culture, tout en étant respectueuse des réserves naturelles, impose plusieurs contraintes. La préparation des sols joue un
rôle crucial dans ce processus. Les agriculteurs doivent les enrichir à l’aide d’amendements organiques, afin d’améliorer leur rétention d’eau et d’assurer un apport durable en nutriments. Cela exige une gestion proactive et une compréhension approfondie des cycles hydriques locaux, où des sécheresses prolongées ou des précipitations insuffisantes peuvent compromettre une production entière. Toutefois, les rendements du dry farming restent souvent inférieurs à ceux de l’agriculture intensive, ce qui pose un enjeu économique majeur pour les petites exploitati-
ons, contraintes de rivaliser avec des méthodes plus productives.
La culture sans eau, en renouant avec des pratiques agricoles ancestrales, propose une alternative durable face aux limitations climatiques et à la raréfaction des ressources hydriques. Bien que exigeante, elle valorise les spécificités et caractères du sol, stimule la qualité des productions et révèle des saveurs uniques. Une approche résolument tournée vers une agriculture résiliente et respectueuse des cycles naturels.
La Vigne, capable d’extraire l’eau des couches souterraines du sol, est une des rares cultures à pouvoir s’adapter à des conditions de stress hydrique aussi importantes (photo de Aquilatin).
Actualités cannabiques françaises
Par Olivier F
CANNABIS NEWS
LES PROPOSITIONS DE LFI POUR LA LÉGALISATION
Avec le gouvernement Bayrou, la légalisation n’est pas à l’ordre du jour. Le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau et le Ministre de la justice Géral Darmanin détestent la cannabis Mais les partis de gauche, à l’exception des communistes, se sont timidement prononcés en faveur de la légalisation.
La France Insoumise a publié récemment son plan de lutte contre le narcotrafic et la légalisation fait partie de ce plan. LFI veut « couper l’herbe sous le pied des trafiquants en dépénalisant les usages simples et en légalisant le cannabis sous encadrement de l’État »
Le parti insoumis veut créer un monopole d’état pour la production et la vente de cannabis : « Créer un établissement public administratif pour l’encadrement et le contrôle des produits et des usages auquel sera confié le monopole des agréments et des contrôles de la production et la distribution ainsi que les licences accordées pour la vente au détail de cannabis… »
Le marché du cannabis, selon LFI ne devra pas être trop libéral. L’objectif est de « favoriser les formes d’organisation économique non capitalistiques pour le développement de l’ensemble de la filière, de la production à la vente en passant par la transformation et distribution… » L’âge minimum pour accéder au cannabis sera fixé à 18 ans. La publicité sera interdite et l’usage dans les lieux publics, en intérieur et en extérieur ne sera pas autorisé.
LFI veut « maintenir les infractions de conduite sous l’emprise de la drogue dans le code de la route, mais adapter les dispositifs de contrôle, comme en Allemagne. » Bonne nouvelle : les Insoumis veulent dépénaliser l’autoculture de cannabis avec une limite de 5 plants par foyer.
La légalisation du cannabis n’est pas la seule mesure de LFI pour lutter contre le narco trafic. Les Insoumis veulent intensifier la lutte contre le trafic d’arme, le blanchiment d’argent et la corruption. Pour mettre fin au trafic de drogue et à ses dérives, la parti veut créer le statut de repenti.
LE PRÉSIDENT D’UNE ASSOCIATION TAHITIENNE POURSUIVI POUR EXERCICE
ILLÉGAL DE LA MÉDECINE
Karl Anihia est le président de Tahiti Herb Culture (THC), une association qui défend les usagers thérapeutiques. Karl Anihia produit et fournit de l’huile de cannabis à des personnes malades. Dans
une vidéo postée sur la page Facebook de son association, Karl Anihia dit avoir été placé en garde à vue pendant 4 jours.
Il serait poursuivi avec 10 chefs d’inculpation dont transport, usage, cession et offre de stupéfiants et exercice illégal de la médecine et de la pharmacie. « C’est une enquête qui a commencé apparemment en octobre 2023. Ils m’ont mis sur écoute.
Ils m’ont suivi durant mes directs pendants 6 mois et, aujourd’hui, j’ai 10 chefs d’accusation » a expliqué Karl Anihia dans sa vidéo. Plusieurs perquisitions auraient été menées par les gendarmes, notamment chez son employeur : « Du coup, je me retrouve sans emploi »
Le président de l’association THC a déjà été poursuivi pour avoir planté un pied de cannabis devant l’Assemblée de Polynésie française. Il a été relaxé en appel en 2021, son acte étant considéré comme militant.
Karl Anihia cesse ses activités associatives et ne produira plus d’huile de cannabis pour le moment. « Ça va être difficile pour moi de trouver un emploi, mais je suis toujours preneur pour essayer de me sortir de la situation que je vis aujourd’hui. »
Histoire de la variété Barney’s Farm
Texte Green Born Identity – G.B.I.
LEMON DRIZZLE UNE EXPÉRIENCE DE JACKPOT ÉPOUSTOUFLANTE
Tout ce qui se trouve dans la gamme de graines de Barney’s Farm et portant le nom “Lemon” et testé par The Doc jusqu’à présent l’a grandement enthousiasmé - Lemon Tree, Amnesia Lemon et Strawberry Lemonade. Lorsqu’une autre variété de Barney’s au citron est apparue récemment sur la scène appelée “Lemon Drizzle”, il a été immédiatement enthousiasmé par celle-ci et, bingo, en un clin d’œil, un paquet de trois graines a été commandé. La souche était trop excitante et attrayante : rien de moins que les célèbres parents élites Super Lemon Haze et OG Kush l’ont engendrée, deux vraies légendes dans le monde des variétés de cannabis.
L’amalgame de ceux-ci a conduit à un méga hybride nettement penché du côté sativa, à 85 %. Cela se traduit par un effet stimulant et exaltant en conséquence, grâce à un taux élevé de THC de 20 à 25 %, très intense et durable. De même, l’arôme de Lemon Drizzle est intense et les deux parents ont contribué à leurs saveurs caractéristiques : le cœur d’agrumes doux et acidulé caractéristique de Super Lemon Haze rencontre la forte terrosité résineuse d’OG Kush, ce qui, selon Barney’s, déclenche une véritable explosion de saveurs.
Avec son potentiel de rendement généreux pouvant atteindre 550g/m², la variété récompense les cultivateurs non seulement qualitativement mais aussi quantitativement. Même avec un temps de floraison assez court puisque la floraison ne prend que 60 à 65 jours, vraiment rapide pour une variété aussi dominante en sativa. En termes de hauteur également, Lemon Drizzle a une nature modérée, les plantes ne dépassant pas 1 à 1,2 mètres.
Branchement vigoureux en phase de végétation
Comme d’habitude, The Doc a inscrit un duo dans la course à la culture, et les deux graines féminisées semées ont rapidement éclos de leurs trous dans le sol, à peine 3,5 jours s’étaient écoulés lorsque les plantules se tenaient déjà debout sous la lumière LED.
Les deux Lemon Drizzles se sont également dépêchés de se brancher, The Doc a été surpris de voir à quel point les branches latérales nombreuses et vigoureuses sortaient tôt des axillaires en trois semaines de croissance végétative. Ce qui, au moment où la floraison a été initiée, avait abouti à un schéma de croissance buissonnant robuste avec des hauteurs
de 25 et 27 cm. Étant donné leur pedigree fortement orienté vers la sativa, un tel degré élevé de compacité a surpris The Doc mais il était certain que les plantes montreraient un fort étirement en phase de floraison.
Un grand spectacle de floraison convaincant
C’est exactement ainsi que les choses se sont passées au cours des cinq premières semaines de floraison, avec les deux plantes Lemon Drizzle exhibant une propension au branchage jusqu’à ce qu’elles aient presque triplé en hauteur. Cependant, c’était un fort étirement à la fois vertical et latéral de sorte que les plantes conservaient leur habitude compacte.
La formation précoce de grappes de fleurs tubéreuses était un prélude à un grand spectacle de floraison convaincant qui allait bientôt commencer... les plantes ont ouvert leurs portes de résine très tôt, libérant des quantités abondantes de trichomes qui, au cours de la floraison, ont afflué sur les bourgeons qui enflaient rapidement jusqu’à ce que même les feuilles à cinq doigts soient largement recouvertes de glandes de résine.
À la fin, après neuf semaines de floraison, The Doc a rapporté : “C’est absolument génial ! Ces bourgeons de Lemon Drizzle sont de véritables bijoux. La givre de trichome totalement massive sur leurs calices et feuilles est un pur régal pour les yeux, je peux voir l’éclat argenté des bourgeons déjà de loin.
Un autre point culminant intrigant, les plantes sont resplendissantes avec un nombre étonnant de 16 et 18 sommets latéraux respectivement, certains d’entre eux étant aussi grands que le bourgeon principal !
Tout ce scénario semble et se sent comme un formidable jackpot d’une loterie de bourgeons, vraiment écrasant. Le parfum des fleurs extrêmement douces et épicées est tout aussi envoûtant, reflétant les caractéristiques énoncées par Barney’s - il y a à la fois cette typique puissance épicée de Kush résineux et une bonne touche de citron.
Sucrée avec une note de miel forestier, c’est un mélange riche et fascinant qui attire fortement mon sens de l’odorat.”
Il a fallu 64 et 67 jours à ces magnifiques bourgeons de Lemon Drizzle pour être bien cuits. Les plantes mesuraient 74 et 80 cm de haut à la fin.
Un rendement impressionnant de bourgeons avec un arôme parfaitement maîtrisé
Le résultat de rendement sec s’est révélé être supérieur à la moyenne quelques semaines plus tard, supérieur également au standard de The Doc, qui est d’un niveau plus élevé que celui du cultivateur moyen - ses Lemon Drizzles avaient produit un total généreux de 122 et 131 grammes !
Comme toujours, au cours du séchage et du curing dans les bocaux, l’arôme des bourgeons était encore plus concentré et parfaitement maîtrisé, avec un jeu subtil des trois principaux éléments, pin, citron et miel, résultant en un parfum corsé qui a donné à The Doc une expérience en plein visage lorsqu’il a ouvert l’un des bocaux pour en sortir un bourgeon pour sa première séance d’échantillonnage.
La séance d’échantillonnage : Lancement de fusées...
Quand ce bourgeon de 0,5g s’est évaporé dans son vaporisateur Venty, Lemon Drizzle a lancé une fusée de saveur dans la bouche de The Doc qui a explosé sur son palais et, perçue au moins, l’a recouvert d’un film aromatique qui, de manière la plus délicieuse et intense, a transmis les trois aspects de saveur saillants de Lemon Drizzle, épicé, doux et acidulé, à son sens du goût - “le plaisir gustatif a un nom : Lemon Drizzle !”, a phrasé The Doc avec délice.
Tout comme le goût, l’effet l’a frappé comme une fusée : Lemon Drizzle a pleinement exprimé son caractère sativa, dès la première bouffée, il a perçu une sensation de picotement doux dans ses bras qui, après la troisième, est devenue si électrique dans tout son corps
qu’il était temps de bouger - comme si The Doc avait reçu un ordre de marche de son cerveau, il a bondi du canapé et s’est dirigé rapidement vers le supermarché à proximité car il avait une fringale, alors il s’est acheté une pizza plus quelques friandises sucrées et épicées.
Ce qu’il a fait avec une gaieté insouciante car Lemon Drizzle ne lui avait pas seulement donné un stimulus irrésistible pour bouger, mais aussi un puissant coup de pouce mental positif.
“C’est une sorte de marijuana si agréable pour élever l’humeur et activer !”, s’est-il extasié sur la nouvelle création de Barney’s Farm. Pour ne pas devenir paresseux et rester coincé dans le canapé après son copieux repas, il a pris trois autres bouffées de vaporisateur qui l’ont comme catapulté à la fête de son quartier à laquelle il avait été invité.
Tout se transforme en or vert…
Une fois de plus, une variété de Barney’s au citron s’est avérée extrêmement digne de récompense - la série gagnante de Barney’s Farm dans ma salle de culture ne s’arrête tout simplement pas, c’est une méga variété après l’autre.
Tout ce sur quoi les sélectionneurs de Barney’s posent leurs mains douées se transforme en or vert pour une bonne raison, l’enthousiasme de The Doc pour une variété de Barney’s ne connaissait pas de limites.
Green Born Identity – G.B.I. Traduction française Mister Weedax
Génétique Lemon Drizzle (Lemon Haze x OG Kush)
Croissance 21 jours (après germination)
Floraison 64+67 jours (60-65 jours en général)
Moyen Soilmix Bionova Bio
PH 6.4-6.7
EC 1.2-1.6
Lumière Croissance : 2 x Sanlight EVO 5-100, commuté au niveau 2 sur 3 Floraison : 4 x Sanlight EVO 5-100, commuté au niveau 2 sur 3
Données de culture :
Température 18-29°
Hydrométrie 40-60%
Arrosage Manuel
Fertilisant Sol Bionova Supermix, plus PK 13-14 en floraison
Additifs/Stimulants Bionova Silution, The Missing Link, Vitasol et X-cel
Outils CleanLight Pro en prévention des moisissures
Hauteur 74+79cm
Rendement 122+131g
Culture
Par William Texier, co-fondateur de Terra Aquatica
Culture hydroponique de chanvre CBD en intérieur : Ma méthode
Qu’est-ce que la culture hydroponique ? En quelques mots, il s’agit d’une méthode de culture de plantes dans un substrat inerte tel que fibre de coco, billes d’argiles expansées, pouzzolane, ou simplement racines nues. La nourriture est fournie aux plantes par une solution nutritive, aucune ne provient du substrat ; on contrôle donc complètement le régime nutritionnel de la plante. Pour que cette pratique donne son maximum, il est nécessaire d’utiliser des systèmes dynamiques, fonctionnant en circuit fermé pour économiser l’eau. En assurant une oxygénation maximale dans la zone racinaire, les techniques hydroponiques accélèrent grandement la croissance et la maturation des plantes. L’un des nombreux avantages de la culture hydroponique est que les plantes poussent très vite, mais cet avantage peut parfois devenir un inconvénient.
Si vous cultivez une graine en intérieur, sous lampe, la plante sera beaucoup trop grande lorsqu’elle atteindra l’âge de la floraison ; Elle aura envahi tout l’espace vertical. C’est encore plus vrai dans les tentes de culture, qui n’offrent pas la même hauteur qu’une pièce. La lumière artificielle perd beaucoup de son efficacité avec la distance, il est donc préférable de garder la lampe le plus près possible des plantes, d’où l’intérêt des petits spécimens. Pour la culture en intérieur, les grandes plantes sont plus un handicap, car toutes les parties de la plante qui ne sont pas directement exposées à la lumière donneront une récolte sans valeur, tant en termes de quantité que de qualité. Pour profiter pleinement des avantages de la culture hydroponique, il faut adapter la culture à cette situation : lorsque vous commencez votre culture en faisant germer une graine, la plante qui en sort n’est pas destinée à produire des fleurs.
LE CYCLE DE CULTURE PAS À PAS
Prenons l’exemple d’une zone de floraison de 1m2 (une seule lampe). Nous commencerons par une graine, en choisissant une variété adaptée à la culture en intérieur, c’est-à-dire qui ne poussera pas trop haut et ne fleurira pas sur une très longue période, un cycle de floraison de 6 semaines maximum. La graine est placée dans un substrat qui permet aux racines d’être facilement lavées. Fibre de coco, perlite, terreau très léger ou tout simplement eau, tous ces substrats marchent bien.
PLANTE MÈRE
Lorsque que la racine c’est bien développée, que la plantule a environ deux séries de vraies feuilles, déterrez-la avec précaution, en veil-
lant à ne pas endommager les racines. Vous pouvez utiliser pour cela une cuillère et retirer la plante avec un peu de substrat plutôt que de tirer dessus. Rincez soigneusement les racines dans un grand verre d’eau, puis placez la plante dans le système hydroponique. À ce stade, j’utilise volontiers un système Cultimate, qui offre un bon volume pour les racines et la protection des billes d’argile contre les variations de température. Je la place sous un faible néon Turbo avec un cycle lumineux de 18 heures. Cette plante ne fleurira jamais ; c’est une « plante mère », c’est-à-dire une source pour les boutures, qui elles produiront ensuite les fleurs. Lorsque la plante mère atteint 80cm -1 M, je fixe de petits néons au cadre de la tente pour éclairer les parties inférieures qui ne sont pas en contact direct
avec la lumière. Il ne sert à rien de mettre une lampe plus puissante au-dessus de la plante, cela ne ferait qu’augmenter la différence de qualité entre le haut et le bas. Si la plante se trouve dans une tente de 1,2X1,2, elle occupera rapidement tout l’espace. C’est le moment de faire des clones.
CLONES
Ce processus a été décrit à plusieurs reprises ; Je n’y reviendrai pas ici en détail. Les boutures seront transplantées dans un système hydroponique, il est donc préférable de les enraciner sans substrat ou avec un substrat facile à nettoyer. Personnellement, j’utilise l’HydroCloner® Spinner 72 de Terra Aquatica, un système à vortex qui n’a pas son pareil en termes de taux de réussite et de temps d’enracinement. Nous allons fleurir de petites plantes, donc nous avons besoin d’un grand nombre par M2. Selon le système de culture et les préférences personnelles, on peut utiliser 20 à 30 plantules par M2. Mon système de production est un GrowStream® 20 de Terra Aquatica parfaitement adapté à une tente 1,2X1,2. J’ai besoin de 20 boutures saines, mais je préfère en enraciner beaucoup plus, au moins le double, et choisir les meilleures. Le mot clé pour réussir à cultiver de cette manière est l’uniformité. Vous devez avoir des plantules similaires en taille et en qualité de racine. Choisissez des plantes qui ont des départs de racines tout autour de la tige, qui ont une masse racinaire touffue et des poils latéraux sur les racines. Avec un peu d’expérience, vous reconnaîtrez facilement les meilleurs clones. Cette phase de bouturage dure une quinzaine de jours dans de bonnes conditions, parfois plus…ou moins. Si vos plants sont enracinés dans un système
hydroponique, vous serez surpris de les voir grandir avant même qu’ils n’aient des racines. Pendant tout ce processus, vos plantes se développeront et à la fin de l’enracinement, elles ne ressembleront plus à ce qu’elles étaient au début. C’est un autre avantage de la culture hydroponique, il n’y a pas un instant de perdu.
PRÉ-FLORAISON
Nous allons maintenant transplanter nos boutures enracinées dans la zone de floraison, sous une lampe de 600 W ou plus. Particularité : on commence directement avec 12 heures de lumière ; dans cette méthode, il n’y a pas de phase végétative à proprement parler. Les plantes poussent très vite et avoir un cycle végétatif serait commettre la même erreur que de faire fleurir une plante à partir de graines ; on obtiendrait des spécimens beaucoup trop grands, qui pousseraient vers les lampes ; avec un tel nombre de plantes par m2, on obtiendrait une jungle ingérable, foyer d’agents pathogènes ou d’insectes.
Lorsque vous placez les plantes dans la zone de floraison, elles semblent très petites et ne remplissent certainement pas tout l’espace de culture, mais il y a une période d’environ quinze jours dans le cycle de vie de la plante appelée préfloraison pendant laquelle elles grandissent et modifient leur structure pour accueillir les futures inflorescences. À la fin de cette période, elles occuperont tout l’espace et atteindront une taille d’environ 50 cm. La durée du cycle pré-floral et la taille finale peuvent varier en fonction des variétés. Pendant ce cycle, il faut continuer à nourrir les plantes avec une solution végétative, au moins
pendant la dernière semaine de préfloraison (ne pas faire l’appoint) afin de ne gérer qu’un volume minimum de liquide.
FLORAISON
Après environ 15 jours, avec l’apparition des premiers pistils les plantes montrent des
pendant les 10 premiers jours, puis c’est l’œil et l’expérience du cultivateur qui jugeront du moment opportun pour changer de solution. Dans tous les cas, lorsque les premiers pistils apparaissent, il est impératif de passer à une solution de floraison. Pour ce faire, il faut vider le système et préparer une nouvelle solution. Pour faciliter cette opération, vous pouvez laisser baisser le niveau du réservoir
signes évidents de floraison. Les jeunes plantes remplissent maintenant tout l’espace de culture. À partir de ce moment, elles pousseront encore un peu, mais dans des proportions bien moindres que durant la première phase. Il est temps de leur donner de l’air. Avec une telle concentration de plantes, une bonne ventilation est nécessaire. Coupez également toutes les branches qui ne sont pas directe-
ment exposées à la lumière, essentiellement toutes les branches basses. Là encore, faites preuve de discernement, certaines branches basses montent rapidement et ont un bon potentiel. Après cela, il n’y a pas grand-chose à faire pendant plusieurs semaines, juste rajuster les paramètres (pH, EC, température, humidité) et s’assurer qu’aucune moisissure ne vienne flétrir les fleurs. C’est la méthode de culture que j’utilise et que je recommande pour l’hydroponie. Vous n’obtiendrez pas le plus grand nombre de grammes par watt avec cette technique, mais le fait qu’il n’y ait pas de phase végétative rend le cycle très court. De plus, l’accélération phénoménale de la croissance et de la maturation qu’offre
un système hydroponique réellement actif raccourcit encore le processus. On gagne environ 2 semaines sur le temps de floraison indiqué sur le paquet de graines. On réalise un cycle en moins de deux mois, de 6 à 7 semaines selon les variétés, avec la possibilité de 5 récoltes par an (et un mois de vacances). Cette technique a été développée pour la production commerciale, elle apporte un rendement très élevé en M2/an. Avec un rendement minimum par récolte de 500g/M2, facilement réalisable, on produit un minimum de 2,5 Kg par M2 et par an.
Idéalement, l’espace devrait être divisé en trois parties. Une pour la plante mère, une pour le bouturage et une, de loin la plus grande, pour la floraison. Une plante mère qui donne suffisamment de boutures pour 2 à 3 m2 de floraison, occupe moins de 1m2. Personnellement, je n’ai pas d’espace de bouturage, j’utilise l’espace « plante mère ». Je ne garde pas la plante mère, libérant l’espace, puis je sélectionne le meilleur clone pour en faire la nouvelle plante mère de la génération suivante. Cela permet d’économiser de l’espace et de l’électricité, et le nouveau clone aura la taille parfaite lorsqu’il sera temps de reprendre les boutures. Chaque clone a le même âge que sa mère. En clonant, on ne remet pas l’horloge à zéro, la plante vieillit, chaque génération est plus âgée que la précédente.
Je vous encourage à essayer cette méthode de culture. Même si vous ne souhaitez pas vous lancer dans cinq récoltes annuelles, ce qui demande du temps et du travail, la technique du bouturage reste intéressante pour une ou deux récoltes consécutives.
Il y a ce qu’on appelle la « vigueur du clone » ; c’est étrange, mais une bouture est plus vigoureuse que la plante dont elle est issue, ce qui est un avantage supplémentaire. La culture en intérieur est coûteuse, surtout aujourd’hui avec le prix élevé de l’électricité ; tout ce qui permet d’accélérer le processus se traduit par de grandes économies.
Interview
Par Olivier F
YANN BISIOU : « LA PROHIBITION EST UNE LUTTE SANS FIN ET SANS ESPOIR »
Yann Bisiou est maitre de conférences en droit privé et sciences criminelles à l’université de Montpellier et spécialiste du droit de la drogue. Il est l’un des rares experts favorables à la légalisation à intervenir régulièrement dans les médias. Yann Bisiou a écrit de nombreux articles et a participé à l’écriture de plusieurs livres sur le sujet.
SSFR : Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs qui ne vous connaissent par encore ?
Yann Bisiou ; Je m’appelle Yann Bisiou. Je suis maître de conférences à l’Université Paul Valéry de Montpellier. Je travaille sur le droit de la drogue depuis 1989. J’ai écrit 50 ou 100 articles dans des revues juridiques. J’ai participé à une vingtaine de livres.
Vous avez fait une thèse sur le monopole des drogues dans les colonies françaises…
Ma thèse concernait la régie de l’opium en Indochine, la régie de l’opium à Tahiti et la régie du kiff et des tabacs au Maroc. Avec ma thèse, je faisais le tour du monde de l’administration française vendant de la drogue.
Vous avez travaillé pour l’implémen-
tation des conventions globales sur là drogue à Vientiane, la capitale du Laos au sein de l’office des drogues et de la criminalité. En quoi consistait ce travail ?
J’ai travaillé pendant un an pour les Nations Unies, plus précisément pour le programme de lutte contre la drogue de l’ONU. J’ai donc travaillé pendant un an pour la prohibition avant de me rendre compte de l’échec phéno-
ménal du dispositif et de partir pour l’université. Au Laos, un pays situé dans le « Triangle d’or », c’était essentiellement la question de l’opium et celle de l’application des conventions internationales que le pays avait signées.
C’était assez surréaliste ! Le Laos avait peu d’administration et les zones concernées étaient difficiles d’accès. Il faut savoir que la question de l’opium est beaucoup plus facile à gérer que celles du cannabis ou de la coca.
Pour un paysan, l’opium, c’est beaucoup de travail. Le rendement est relativement faible. Quand les têtes sont mures, il faut passer deux fois dans les champs, une fois le matin pour inciser les têtes et une fois l’après-midi pour récupérer l’opium goute par goutte.
La culture du cannabis ou de la coca demande moins de travail et permet de gagner beaucoup d’argent. Pour l’opium, c’est un travail titanesque. C’est donc plus facile de proposer aux producteurs des alternatives à la culture du pavot. Au Laos, la culture du piment rapportait plus que le pavot.
Mais il faut avoir les infrastructures, les flux commerciaux. L’opium, c’est la sécurité. Les dealers payaient d’avance.
Que vous a appris cette expérience ?
Je ne suis resté qu’un an. J’ai démissionné. C’était une véritable usine à gaz, une bureaucratie sans nom et qui tourne à vide avec une efficacité extrêmement limitée. Déjà à cette époque, dans les années 90, le trafic arrivait à s’adapter. Quand on avait mis le premier scanner à l’aéroport, les trois premiers jours, les saisies étaient de plusieurs kilos. Puis, au bout de trois jours, il n’y avait plus aucune saisie. Les trafiquants avaient trouvé une autre route. Ils s’étaient adaptés en 72 heures. On voyait déjà à cette époque que la prohibition était une lutte sans fin et sans espoir. Au mieux, ça ne sert à rien et au pire, ça aggrave les choses.
Quand vous êtes-vous positionné pour la légalisation ?
Dés l’origine. Dans ma thèse, il s’agissait en fait de réfléchir sur la légalisation. Je viens d’une filière du droit pénal qui été très réservé sur l’efficacité de la sanction. J’ai été formé par Mireille Delmas-Marty. On sait que la prohibition ne marche pas. La répression n’a pas toujours les effets qu’on en attend. Dés l’origine, j’étais pour la légalisation.
Vos étudiants sont-ils eux aussi favorables à la légalisation ?
Ça dépend. Dans ma fonction d’enseignant, j’ai très peu de cours sur la drogue car ce n’est pas un thème majeur dans la formation des étudiants. Je vais intervenir de façon ponctuelle. Ce n’est pas à moi de demander le point de vue des étudiants. J’expose mes arguments et chaque étudiant peut les contester, en discuter.. Ça dépend beaucoup des filières aussi.
Quand vous intervenez en psycho, les étudiants sont très préoccupés par les risques liés à la consommation. Ils vont être confrontés à des gens en souffrance ou en difficulté à cause de leur usage de drogues. Dans d’autres secteurs, ils vont être beaucoup plus tolérants sur la consommation. Il y a trois masters pour lesquels j’interviens sur le sujet des drogues : social, psycho et géopolitique.
Vous êtes à la fois universitaire et militant pour la légalisation. Cela vous a t-il déjà posé des problèmes ?
On a un énorme privilège en tant qu’enseignant à l’université. On a une totale liberté
d’expression sur nos champs de compétence. Je n’ai jamais été mis en cause par un quelconque membre du gouvernent pour mes positions. Par contre, on a pu me dire qu’on n’était pas d’accord avec moi. Pendant plusieurs années j’ai même été membre du conseil scientifique de la MILDT, devenue la MILDECA (NDR : Mission interministérielle de lutte contre la drogue et les tendances addictives). J’ai également été membre du conseil scientifique de l’OEDT (NDR : Observatoire européen des drogues et toxicomanies).
Et je n’ai jamais été critiqué pour mes positions. Je n’ai aucun problème si on me dit que je suis à la fois un scientifique et un militant. Je remarque que les gens qui défendent la prohibition sont aussi des militants. Et généralement, on ne leur fait pas remarquer. Le discours de Gérald Darmanin est un discours militant.
En tant que scientifique, la règle est celle de la reproductibilité. Lorsque j’affirme quelque chose, il faut que je le justifie. Et ce n’est pas le cas de Darmanin. J’apporte des éléments à chaque fois. J’ai des références et des pièces. On peut juger sur pièces et on peut me contester ou contester la lecture que j’en fais. Mais je donne mes sources et je donne mes références.
Y a t-il d’autres chercheurs qui sont sur la même ligne que vous ?
Sur la question des drogues, nous sommes très peu nombreux. En gros, il y a moi et Renaud Colson.
Quelle est votre principal argument en faveur de la légalisation ?
Ça ne peut pas être pire que la prohibition. C’est le principal argument. Il y a encore eu un mort et un blessé grave cette nuit à Montpellier. On est face à un désastre. On ne peut pas se satisfaire de cette situation. C’est un désastre démocratique, un désastre social et un désastre politique. Personne ne peut être satisfait.
La liberté individuelle est aussi un argument pour la légalisation…
C’est une vraie question. Un de mes collègues chercheur et historien qui a travaillé sur la première loi française sur la prohibition en 1916, qui interdisait non pas l’usage simple mais l’usage en société, a retrouvé les documents de l’époque.
Et le ministre avait noté en marge du document ; « Je doute que cela soit légal. » La question de l’atteinte à soi même et l’infraction contre soi-même est une question qui se pose. Les juristes l’ont résolu de deux façons, une mauvaise et une plus intelligente.
Au moment du vote de la loi de 1970, on avait dit que c’était une contrepartie pour la sécurité sociale.
Le deuxième argument qui a été avancé, notamment dans la convention européenne des droits de l’homme, était que la consommation de drogue pouvait générer un risque de commission d’infraction. L’argument est fragile. Tout dépend du type de drogue. Les
effets sont très différents. Les risques pour la société ne sont pas les mêmes.
Êtes-vous favorable à la légalisation de toutes les drogues ?
Je suis favorable à un principe de légalisation globale des drogues. Par contre, attention à
traitait des drogues licites, comme l’alcool le tabac et les médicaments.et des drogues illicites, les stupéfiants. Francis était alors mon professeur et il avait accepté de m’accompagner pour ma thèse que j’ai soutenu en 1994. J’ai ensuite participé à l’écriture de la 2eme édition. Beaucoup de choses avaient changé. Après sa carrière de prof, Francis est devenu
ce que ça veut dire. On ne fait pas la même chose pour tous les produits. Je sui favorable à une prohibition ou à un interdit quand ça marche. Et je rappelle toujours qu’il y a plus de 400 stupéfiants classés en France et on a un problème avec une dizaine d’entre eux. Ça veut dire que pour 390 stups, la prohibition fonctionne. Sur les 10 qui restent, la question est de savoir si on peut contrôler ou pas leur consommation.
Il y en a 6 sur lesquels on ne contrôle rien. On est complétement dépassés. L’interdit ne fonctionne pas. On ne va pas légaliser de la même façon le cannabis et l’héroïne. Il y a un programme de légalisation de l’héroïne qui existe en Suisse depuis plus de 20 ans et qui fonctionne très bien.
Mais ce n’est pas la même chose qu’une éventuelle légalisation contrôlée du cannabis comme au Canada. C’est un système beaucoup plus contraignant avec un enregistrement et un suivi thérapeutique.
Vous avez participé à l’écriture de la 2eme édition du Dalloz sur le droit de la drogue avec Francis Cabarello, qui nous a quitté récemment…
Le précis Dalloz est le livre de base pour les étudiants. D’habitude, ils concernent les domaines plus classiques du droit. Francis Caballero a eu l’idée en 1989 de sortir un précis Dalloz sur le droit de la drogue dans lequel il
avocat. Il était spécialisé dans la défense des consommateurs de cannabis.
Parmi les pays qui ont légalisé le cannabis, quel est selon vous, le meilleur modèle dont la France pourrait s’inspirer ?
Pour moi, c’est le modèle québecois car c’est un monopole d’état. C’est le modèle le plus équilibré. Les gens peuvent consommer un produit de qualité et il permet en même temps de préserver la santé et la sécurité publique. Je suis très intéressé par le modèle québécois.
Mais au Québec, l’autoculture n’est pas autorisée pour les usagers récréatifs…
En effet, c’est la grande lacune du modèle québécois. L’autoculture de cannabis est un enjeu clé pour la légalisation. Elle permet de protéger la société. Elle permet aussi d’éviter la fiscalisation du produit. Dans les monopoles des colonies françaises, l’autoculture était interdite. Ce qu’ils voulaient, c’était de l’argent. Le problème, avec les drogues, et on le voit avec le tabac et l’alcool, c’est qu’il est très tentant pour un état d’aller taper fiscalement sur les consommateurs.
En autorisant l’autoculture, vous cassez ce modèle économique et fiscal et vous restez sur un modèle de santé publique.
Cultivez avec Ed Rosenthal
Ed Rosenthal
LE JARDIN D’APPELLATION D’ORIGINE PROTÉGÉE DE CALIFORNIE
des Caraïbes.
Les indications géographiques (IGP) et les appellations d’origine protégées (AOP) sont des systèmes de propriété intellectuelle reconnus à l’échelle internationale qui offrent d’importantes possibilités pour protéger les traditions et les ressources génétiques précieuses pour les peuples du monde entier.
Une indication géographique protégée est un sigle utilisé sur des produits qui ont une origine géographique spécifique et possèdent des qualités ou une réputation venant de cette origine. Les appellations d’origine protégées sont un type particulier, ou sous-ensemble, d’indication géographique, dans le sens où les liens qualitatifs entre le produit et le lieu sont plus forts que ceux des IGP.
Dans le cas d’une appellation d’origine protégée, la qualité ou les caractères distinctifs du produit doivent découler essentiellement ou exclusivement de son origine géographique. Le terme de “terroir” est couramment utilisé pour décrire la combinaison de facteurs tels que le sol, le climat et l’ensoleillement qui confèrent à un produit son caractère distinctif.
Ces systèmes réglementaires fondés sur des normes servent à codifier les connaissances et les pratiques agricoles traditionnelles, ainsi qu’à protéger les ressources génétiques. Elles permettent l’harmonisation des normes, des valeurs et des technologies et la propriété intel-
lectuelle respectives entre les pays participants dans le commerce des produits d’AOP.
COMMENT CES SYSTÈMES
POURRAIENT-ILS S’APPLIQUER AU CANNABIS?
Reconnu par les agriculteurs comme une plante très adaptable, le cannabis est grandement influencé par l’environnement dans lequel il est cultivé. À mesure que les graines de cannabis se sont répandues dans le monde entier, la plante a été cultivée pour différentes utilisations et adaptée à une multitude d’environnements naturels, conduisant au développement d’innombrables cultivars avec des variations distinctives. Il existe de nombreuses régions connues pour leurs cultivars uniques qui produisent des inflorescences de haute qualité et des caractéristiques distinctives, attribuées en partie à l’environnement d’origine dans lequel elles ont été cultivées et breedées.
Cela inclut les régions géographiques connues pour le breeding moderne du cannabis, telles que le Triangle d’émeraude de Californie ou certaines régions d’Espagne, mais surtout, les nombreuses régions d’Asie centrale et du SudEst où la plante a évolué.
Cela inclut des pays comme l’Afghanistan, le Bhoutan, l’Inde, le Népal, la Thaïlande et le Vietnam, ainsi que de nombreuses régions d’Amérique centrale, d’Amérique du Sud et
Malgré des décennies d’interdiction internationale de la marijuana, les variétés les plus connues de ces régions ont acquis une reconnaissance mondiale auprès de maladies, de consommateurs divers et du grand public. À mesure que la reconnaissance régionale s’est accrue, la demande de produits à base de cannabis provenant de ces régions a également augmenté.
Cependant, à mesure que la renommée régionale s’est accrue et que la valeur des produits a augmenté, le nombre de produits et de marques portant des noms régionaux mais cultivés ou fabriqués en dehors a également augmenté. Développement des premiers programmes mondiaux d’IGP et d’AOP pour le cannabis En 2015, près de 20 ans après l’adoption de la “loi sur l’usage compassionnel”, la législature californienne a établi la loi sur la réglementation et la sécurité du cannabis médical (MCRSA). Le MCRSA a créé un cadre étatique pour réglementer le cannabis médicale et a établi deux programmes d’indication géographique protégée très importants pour le cannabis: le comté d’origine et la dénomination d’origine.
En 2019, une législation ultérieure a été adoptée, renforçant le statut d’appellation d’origine. En 2020, la législature californienne a adopté le projet de loi 67 du Sénat, qui a élargi le programme du comté d’origine pour y inclure les
indications d’origine de villes et de comtés en fonction des frontières politiques. Elle autorise de donner au cannabis et aux produits à base de cannabis fabriqués à 100% dans des limites géographiques déterminées, le nom du comté, de la ville ou de la ville et du comté.
De plus, et peut-être plus important encore, le projet de loi 67 du Sénat a établi des normes basées sur la notion de terroir pour le California Appellate Program (CAP), un label d’origine qui n’est donné à une variété de cannabis que si elle cultivée en pleine terre, sans pesticides et sans éclairage artificiel, même d’appoint, pendant la floraison.
Manières d’établir une appellation d’origine protégée pour le cannabis de Californie Pour établir une appellation d’origine, un groupe de producteurs agréés situés dans la région d’appellation proposée doit préparer et soumettre une demande au Département de l’alimentation et de l’agriculture de Californie pour examen et approbation.
Conformément aux appellations d’origine pour des produits tels que le vin, le champagne et le fromage, le programme d’appellation d’origine protégée du cannabis de Californie exige que le demandeur, entre autres, fasse ce qui suit:
1. Apporter des preuves de l’utilisation historique du nom.
2. Décrire chacune des caractéristiques géographiques qui influence le cannabis produit dans la zone géographique de l’appellation d’origine proposée, notamment:
• Des informations climatiques, qui peuvent inclure la température, les précipitations, le vent, le brouillard, l’orientation solaire et le rayonnement.
• Des informations géologiques, qui peuvent inclure des formations sous-jacentes, des reliefs et des phénomènes géophysiques tels que des tremblements de terre, des éruptions et des inondations majeures.
• Les caractéristiques du sol, qui peuvent inclure la microbiologie et les séries de sols ou les phases d’une série de sols.
• Les caractéristiques physiques, qui peuvent inclure une topographie plate, accidentée ou montagneuse, des reliefs, des plans d’eau, des bassins versants et des ressources hydriques.
• Les caractéristiques culturelles, qui peuvent inclure les frontières politiques associées à une histoire ou à une réputation, la distribution d’un ensemble spécifique de pratiques culturales et les caractéristiques anthropiques.
• Les élévations minimales et maximales.
Happy Day Farms cultive à la fois du cannabis commercial et des légumes dans le cadre du label d’appellation d’origine protégée californien Bell Spring, situé dans le nord du comté de Mendocino. Photo: Amber O’Neill à Happy Day Farms.
3. Fournir des preuves substantielles que la zone géographique est distinctive par rapport aux zones situées en dehors des limites proposées et à d’autres zones pertinentes qui produisent du cannabis destinée à la vente.
4. Fournir une explication de la manière dont l’élément géographique est considéré comme intrinsèque à l’identité ou au caractère de la zone par des moyens autres que ceux requis par la loi, la réglementation ou l’ordonnance de l’État.
5. Fournir une description de la qualité, des caractéristiques ou de la réputation du cannabis venant essentiellement ou exclusivement des caractéristiques géographiques, y compris une explication de la façon dont la caractéristique géographique fait que le cannabis a cette qualité, cette caractéristique ou cette réputation.
6. Identifier au moins une norme, une pratique ou une exigence de culture spécifique qui vise à préserver le caractère distinctif de l’élément géographique, en maintenant sa pertinence pour la marijuana produite dans la région d’appellation.
7. Planification et mise en place d’un site de culture avec une appellation d’origine protégée.
LE CANNABIS DOIT ÊTRE CULTIVÉ EN PLEINE TERRE
La plantation de cannabis en pleine terre garantit qu’il est produit dans la région de l’appellation d’origine, qui est influencée par le sol et la microbiologie indigènes de chaque région de l’appellation d’origine. Plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour cultiver en pleine terre, comme le labourage, le paillage de feuilles et la création de butes. Certains types d’amendements ou d’additifs autorisés et la ou les méthodes de plantation doivent être conformes aux normes et/ou aux pratiques pertinentes établies par l’appellation.
de couvertures pour se protéger des conditions naturelles telles que le gel précoce, la pluie et/ou les particules de fumée des incendies de forêt à proximité.
LE CANNABIS DOIT ÊTRE CULTIVÉ
SANS ÉCLAIRAGE ARTIFICIEL, MÊME D’APPOINT
d’appellation. Dans certaines régions bénéficiant d’une appellation d’origine, les conditions environnementales naturelles éliminent complètement le besoin d’irrigation, ce qui permet aux agriculteurs d’utiliser des techniques de culture sèche.
Les plaines inondables telles que la région de Holmes Flat dans la vallée de la rivière Eel, dans le nord de la Californie, où les cycles d’inondation historiques ont déposé des couches de limon et de paillis forestier sur le fond de la vallée et la nappe phréatique naturellement haute, créés des conditions parfaites pour l’agriculture en terres sèches pour une multitude de cultures agricoles, dont celle le cannabis.
D’AUCUNE STRUCTURE
LE CANNIBIS DOIT ÊTRE CULTIVÉ SANS L’UTILISATION
Le cannabis produit dans la zone d’appellation d’origine doit être cultivé à l’extérieur, sans serres, ni tunnels, ni ombrières ni aucune structures susceptibles d’altérer l’environnement naturel de la zone d’appellation d’origine.
L’utilisation de techniques de privation de lumière est également interdite, car cette technique manipule non seulement l’environnement dans lequel la marijuana est produite, mais modifie également les heures de lumière naturelle du soleil que la plante recevrait autrement.
La production de cannabis sans l’utilisation d’une structure interdit également l’utilisation
Bien que l’éclairage artificiel ou supplémentaire puisse être utilisé pour soutenir la croissance des plantes mères et pour d’autres activités de breeding, l’éclairage artificiel ou d’appoint ne peut plus être utilisé dès que les plantes mesurent plus de 46 cm de hauteur ou de largeur. Cette norme de base garantit que la marijuana est cultivée en utilisant la lumière naturelle du soleil et est soumise aux heures et à l’intensité de la lumière naturelle du soleil de la région d’appellation.
EAU D’ARROSAGE ET SOURCES D’EAU
En plus des normes basées sur le terroir énoncées dans le programme d’appellation du cannabis de Californie, l’eau utilisée pour irriguer la culture doit provenir de la région d’appellation et sous sa forme d’origine, “non traitée”. Les sources d’eau autorisées comprennent les eaux de surface, telles que les ruisseaux, les rivières et les sources, ou les eaux souterraines comme un puits ou une nappe phréatique, ainsi que les eaux de pluie captées et stockées dans la région
LES AVANTAGES DES LABELS IGP ET AOP POUR LES CONSOMMATEURS
Les labels d’indication géographique et d’appellation d’origine protégées offrent aux consommateurs la possibilité de vérifier l’origine des produits qu’ils achètent, ainsi que de soutenir directement l’économie des communautés locales.
Les produits avec une appellation d’origine offrent aux consommateurs des opportunités supplémentaires, comme la possibilité de vérifier les normes de production, ainsi que l’opportunité unique de découvrir le goût d’un lieu et les différences subtiles entre un cultivar produit dans différentes régions du monde.
Rapport de culture
Avec Stoney Tark
MELONADE RUNTZ DE DUTCH PASSION
Banque de semences: Dutch Passion
Variété: Melonade Runtz
Taille du pot: 10 litres
Substrat: Coco + Worm Delight
Éclairage: 2 x SANlight Gen 2
Nutriments: Gamme Atami NRG + Bloombastic
Durée de croissance veg (18/6): 4 semaines
Température veg: 24,5 degrés Celsius
Humidité veg: 76%
Durée de floraison (12/12): 9 semaines
Température floraison: 23 degrés Celsius
Humidité floraison: 43%
J’ai reçu un paquet de Melonade Runtz féminisée de Dutch Passion. La génétique est Melonade (Lemon Z x Lemon Tree) x Runtz. C’est l’une des variétés les plus recherchées en Europe et aux États-Unis. Comme d’habitude, j’ai planté une graine directement dans un pot de 10 litres avec de la fibre de coco et du Worm Delight. La période de croissance végétative prévue est de 4 semaines et de floraison, de 9 semaines.
Phase de croissance végétative - 28 jours La tente de culture 1.2 affiche une température de 24,5 degrés Celsius et une humidité de 76 % avec les lampes allumées. La température sans lampe est de 20 degrés Celsius, avec un taux
d’humidité de 61 %. Le semis de Melonade Runtz est sorti du mélange de fibre de coco et de vermicompost après 48 heures.
J’ai augmenté les engrais le jour 14 pour passer de 2 ml par litre à 5 ml par litre et j’ai remarqué que les racines poussaient déjà hors du fond du pot. Le pot est arrosé avec un mélange de Root-C, Growth-C, Alga-C, Cal-Mag et ATAzyme.
Après 21 jours, la Melonade Runtz mesurait 44 cm de haut, avec un espace court entre les nœuds et des feuilles de petite taille. Au 28e jour de la phase végétative, la concentration en nutriments reste la même, 5 ml par litre, et le minuteur a été réglé sur 12/12.
Phase de floraison - 63 jours
La plante est maintenant en floraison. La température est de 23 degrés Celsius et l’humidité de 50 % avec les lampes allumées. Pendant les 2 premières semaines, je leur donne du Growth-C, Alga-C, Cal-Mag, ATAzyme, Flower-C et Bloom-C à raison de 3 ml par litre.
J’en profite également pour recouvrir le pot d’une couche de 1 cm de Worm Delight. Cela garde la microbiologie en bonne santé et garantit que mes plantes restent saines et pleines de nutriments.
Le 28e jour, la Melonade Runtz est couverte de nombreuses pré-fleurs et de quantités importantes de trichomes sur les feuilles, recouvrant les bords comme des tacos de résine, ce qui est toujours bon signe. Sa hauteur est de 102 cm de haut et 42 cm de large, donc près de 60 cm d’étirement depuis la floraison. Les pistils sont serrés les uns contre les autres et semblent d’un blanc éclatant. Le 35e jour, j’ai à nouveau recouvert le pot d’une
Les têtes sont denses et résineuses pendant la rinçage.
couche de 1 cm de Worm Delight et jusqu’à présent, elle a un aspect incroyable avec ses feuilles et ses têtes toutes givrées. L’humidité est abaissée à 43 % pour s’assurer que les têtes ne moisissent pas, et il y a un ventilateur oscillant qui souffle en haut et en bas de la canopée.
Maintenant, je lui donne du Growth-C, Alga-C, CalMag, ATAzyme, Flower-C et Bloom-C à raison de 5 ml par litre. J’ai également utilisé de Bloombastic à raison de 2 ml par litre deux fois au cours de cette semaine. En inspectant et en sentant les têtes, l’arôme est un mélange de bonbons, d’acide, de gaz avec une touche tropicale. Les têtes ont une teinte verte, rose et violette brillante recouverte de trichomes.
Au 49e jour du 12/12, il est temps de rincer avec l’ATAzyme à raison de 20 ml par litre. La floraison durera encore 14 jours et permettra aux plantes de faire une dernière poussée et de se faner avec des feuilles aux couleurs de l’arc-en-ciel. Je récolte le 64e jour et une dernière mesure montre une hauteur de 105 cm de haut et 42 cm de large. Elle a une structure touffue et des têtes lourdes, des feuilles en éventail avec des rails de résine qui poussent dessus.
Je laisse la plante pendre pendant 14 jours dans une tente de séchage avec un filtre à charbon réglé à 15 degrés Celsius et 60 % d’humidité relative. Le profil de résine de cette dame a quelque chose d’impressionnant et se démarque
vraiment dans ma tente parmi les autres plantes que j’y fais pousser.
Dégustation et fumée
Après un séchage de 2 semaines dans une tente, les têtes de la Melonade Runtz sont prêtes à être fumées et placées dans leurs bocaux d’affinage. Les têtes sont compactes, grasses et très piquantes. L’arôme est un mélange d’aigre, de gaz et de fruits tropicaux très complexe. Lors de la fumée, la saveur est très audacieuse et tropicale, avec un effet qui vous frappe presque immédiatement et vous maintient high pendant des heures. Chaque joint forme un gros anneau d’huile qui coule sur le papier et la saveur intense reste jusqu’à la dernière bouffée.
Mes dernières réflexions sur la Melonade Runtz Dans l’ensemble, j’ai été extrêmement impressionné par cette variété et je comprends tout le battage médiatique autour des hybrides américains. C’est une artiste solide avec une excellente structure de croissance qui n’a eu besoin d’aucun type de manipulation ou de soutien.
Une véritable machine à résine! Rien n’a été gaspillé dans la récolte de la Melonade Runtz, ce qui signifie que chaque feuille était recouverte de trichomes et méritait d’être conservée pour fondre du bubble hasch plus tard. Si vous voulez essayer quelque chose de nouveau et d’exotique, qui a une saveur incroyable et du punch, je vous recommande vivement d’essayer cette variété !
Cannabis news
Par Olivier F.
Cannabis à usage médical : les patients vont-ils être abandonnés ?
La généralisation du cannabis à usage médical aurait du être mise en place depuis longtemps.
Après plusieurs prolongations, l’expérimentation pourrait s’arrêter le 1er juillet 2025.
Le gouvernement a demandé aux patients qui participent à l’expérimentation de se sevrer dans les 6 prochains mois.
L’expérimentation a commencé en en 2021 et devait durer seulement 2 ans. Après un bilan positif, la généralisation aurait du suivre l’expérimentation.
Mais les défenseurs du cannabis médical comme Nicolas Authier ont du faire face à certaines difficultés.
Le ministère de l’intérieur et la MILDECA (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et les conduites addictives) sont opposés au cannabis médical.
Comme l’année précédente, l’expérimentation du cannabis à usage médical n’était pas inclus dans le projet loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS).
Un amendement a donc été déposé par deux députés du groupe Ensemble pour la république, le parti présidentiel, en collaboration avec l’association Santé France Cannabis.
L’expérimentation devait s’arrêter définitivement le 31 décembre 2024 mais rien n’a été prévu pour la suite.
En novembre dernier, l’Union des industriels pour la valorisation des extraits de chanvre (UIVEC), une dizaine d’associations et une quinzaine de médecins ont envoyé un courrier au ministère de la santé :
« Derrière ces délais, ce sont des milliers de patients trahis qui voient s’éloigner leur espoir de bénéficier de nouveaux traitements. Ce sont les malades, déjà en souffrance, qui sont contraints d’en subir les conséquences. » Si rein ne change, l’expérimentation devrait
donc être prolongé de seulement 6 mois et les patients devront donc se sevrer si ils ne peuvent pas trouver d’autres solutions.
Les patients qui bénéficient de l’expérimentation sont tous en impasse thérapeutique et le cannabis est donc indispensable pour un grand nombre d’entre eux.
Il y aurait 1200 personnes actuellement an traitement. Les nouveaux patients ne peuvent plus s’inscrire pour participer à l’expérimentation.
Les fleurs de cannabis ne sont plus prescrites dans le cadre de l’expérimentation.
Elles étaient consommés en vaporisation et les résultats étaient satisfaisants.
« Je pense qu’il faut étudier cette voie de cannabis thérapeutique parce que ça couvre un champ de douleurs rebelles qui ne sont souvent pas soulagées par d’autres médicaments » a finalement déclaré Yannick Neuder, le ministre délégué à la santé du nouveau gouvernement, le 1er janvier dernier.
« Arrêtons les amalgames. Il est possible d’une part de lutter contre le trafic de drogues à condition d’y adjoindre une prévention systémique des usages, des risques et dommages associés et d’autre part de donner accès à des médicaments avec des substances actives, comme le THC ou le CBD » a déclaré Nicolas Authier sur X.
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Interview
Par Fabrizio Dentini / Crédit photo WIPO
L’Ambassade du Cannabis face au centenaire de la prohibition
L’Ambassade du Cannabis (nom officiel : « Legatio Cannabis — 大麻 大使馆 — سفارة القنب ») est une plateforme mondiale non-lucrative de lobby citoyen en défense des droits des personnes liées au cannabis, notamment usagers et cultivateurs. Aujourd’hui, à l’aube de 2025 et face au centenaire de la naissance du prohibitionnisme, nous parlons de son travail avec une vieille et estimée connaissance de notre journal : l’activiste et chercheur Kenzi Riboulet-Zemouli.
Comment et avec quel but est née l’Ambassade du Cannabis ?
Remontant à 1998 (lorsque le premier militant cannabique se rendit au « sommet mondial anti-drogues » de l’ONU le plus répressif de l’histoire) et, officiellement proclamée en mars 2024, l’Ambassade du Cannabis se présente comme un « État indépendant, sans territoire », visant à promouvoir, protéger et garantir les droits et la dignité des personnes usagères ou cultivatrices de cannabis, systématiquement stigmatisées, marginalisées et criminalisées par leurs gouvernements.
C’est à cause de cette répression, qui a nié les droits fondamentaux de ces personnes pendant un siècle, que l’Ambassade du Cannabis s’est constituée comme un État indépendant sans territoire (un statut existant en droit international). Non seulement l’administration d’aucun pays n’aurait accepté d’enregistrer l’Ambassade du Cannabis en tant qu’ONG, mais en plus, le statut d’État indépendant permet à l’Ambassade de remplir, pour toutes les personnes cannabiques, le vide en termes de droits humains laissé vacant par leurs États.
L’Ambassade du Cannabis vise donc à offrir un complément de citoyenneté, pour que chaque personne discriminée par son État pour cause de cannabis puisse faire valoir ses droits et recouvrer sa pleine dignité.
En pratique, l’Ambassade est organisée en un Ministère des Affaires Internes (animant un réseau de membres, avec diffusion d’information et renforcement des compétences) et un Ministère des Affaires Externes (articulant les actions militantes et la recherche, essentiellement aux Nations Unies, d’où émanent les traités de prohibition mais aussi sur les droits humains).
L’année 2025 marque le centenaire de la naissance de la prohibition mondiale du cannabis. Dans quels domaines cette politique globale a-t-elle causé le plus de dégâts ?
La prohibition mondiale du cannabis, initiée en 1925 avec l’ajout du « chanvre indien » dans la Convention sur l’Opium, à la demande de l’Égypte et l’Afrique du Sud, a causé des ravages inégalés dans une multitude de domaines. Avant tout, c’est grâce au détournement de la science et à la mauvaise foi politicienne, baignée de racisme et de préjugés coloniaux sans fondements, que cette politique a vu le jour
Et malheureusement, en un siècle, la prohibition du cannabis a été un vecteur majeur de diffusion du racisme et du (néo)colonialisme. En termes de dégâts directs, les violations des droits humains (à la santé, vie privée, libertés religieuses, droits environnementaux…) sont particulièrement notables.
D’un point de vue environnemental également, la répression a entraîné des dégradations écologiques en poussant à la culture indoor, en faisant la chasse aux land races traditionnelles mieux
adaptées aux écosystèmes, en remplaçant les usages industriels du cannabis par des alternatives synthétiques, et même parfois en éradiquant les cultures de cannabis avec du glyphosate ou d’autres herbicides dévastateurs.
De plus, l’impact économique a été significatif, favorisant un marché illicite hyper-hiérarchisé, aux profits concentrés entre peu de mains, et défiscalisés… tout en fomentant l’une des machines à corrompre l’État et à déstabiliser le tissu social des plus puissantes de l’histoire humaine. La liste est longue.
Au niveau mondial, comment évaluez-vous la cause de la liberté du cannabis ?
Depuis le début de nos activités en 1998, la cause de la liberté du cannabis et des personnes associées à cette plante a gagné énormément de terrain.
Grâce au développement de la recherche scientifique (indépendante des financements et intérêts étatiques), des mouvements sociaux et de l’activisme, il y a eu une prise de conscience accrue des bienfaits du cannabis et une certaine reconnaissance des échecs de la prohibition (bien
qu’encore trop limitée). Cependant, les perceptions ont essentiellement évolué surtout dans les domaines des usages médicaux et des avantages économiques. La liberté de se soigner en utilisant du cannabis, et la liberté d’entreprendre en lien avec cette plante, se sont énormément normalisées.
Pourtant, il reste du travail à accomplir pour faire réaliser que le cannabis implique aussi d’autres libertés : dans le champ des usages adultes et de la liberté de disposer de son corps, mais aussi dans le domaine des droits et libertés culturelles, en particulier des cultivateurs de cannabis dans les zones traditionnelles, souvent membres de peuples autochtones.
En 2025, pour le « Centenaire de la Prohibition du Cannabis-Année Mondiale de l’Histoire Cannabique » nous appelons la planète à un sursaut, pour se réveiller de ce cauchemar et travailler, pendant le siècle à venir, non seulement à démanteler ce qui reste de prohibition, mais aussi à s’attaquer aux réparations et compensations des dégâts causés.
2025.cannabisembassy.org
Interview
Par Fabrizio Dentini
EXPÉRIMENTATION DU CANNABIS MÉDICAL EN FRANCE : MONTE LA COLÈRE DES PATIENTS
Dernier grand pays européen à vouloir mettre en place un système d’accès au cannabis thérapeutique, la France a du mal à ne pas se faire peindre en teintes grotesques lorsqu’on aborde le thème de l’expérimentation de cette plante dans le domaine médical. Aujourd’hui, après une énième nouvelle déconcertante (extension de la distribution de cannabis pour faciliter le «sevrage» des participants) nous avons contacté Fabienne Lopez de l’Association des patients Principes Actifs pour faire le point.
Elle n’a pas été trop mal organisée ni menée, par contre, et nous en avions parlé lors de nos auditions, elle était trop restreinte en nombre de pathologies et la communication auprès des médecins et spécialistes n’a pas été suffisante, ce qui a fait que beaucoup de médecins ou spécialistes n’ont pas voulu participer.
Combien entre vos adhérents ont-ils participé à l’expérimentation ?
Aucun, soit parce que leur médecins n’étaient pas convaincus, soit il n’y avait pas de centre anti-douleurs ou les services hospitaliers concernés qui entraient dans l’expérimentation.
Nous en avions parlé à l’ANSM [Ndr. Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé], mais cela n’a rien changé.
Que pensez-vous de la manière dont cette expérimentation historique a été menée ?
Pour l’ouverture à d’autres pathologies, on nous avait dit que cela pourrait se faire après l’expérimentation, mais on voit bien que cela risque d’être assez compliqué, alors que dans beaucoup de pays où le cannabis thérapeutique est autorisé, il y a beaucoup plus de pathologies et on n’est pas sur cinq critères comme en France [Ndr. les douleurs neuropathiques réfractaires aux thérapies accessibles, certaines formes d’épilepsie sévères et pharmacorésistantes, les symptômes liés au cancer ou à ses traitements, les soins palliatifs et enfin les douleurs liées à la sclérose en plaques et à d’autres maladies du système nerveux central].
Il y aussi un autre problème : l’état des lieux de la médecine en France, et ça l’ANSM ni Nicolas Authier [Ndr. médecin psychiatre au CHU de Clermont-Ferrand et président du comité scientifique de l’ANSM sur le cannabis théra-
peutique] y peuvent grand-chose, on l’a vu après l’épidémie de Covid, les difficultés pour trouver un médecin ou même un rendez-vous à l’hôpital.
Quelles conséquences a eu le fait qu’autant de citoyens continuent à se soigner avec du cannabis en dehors de l’expérimentation ?
C’est une situation politique très compliquée, on a un ministre de l’Intérieur qui a décidé d’être dans la continuité de son prédécesseur : leur fameuse “place nette XXL” et leur guerre aux usagers, donc pour eux il n’y a pas de place pour un usage thérapeutique.
D’ailleurs, en Polynésie il y a l’association THC (Tahiti Herb Culture) et son président Karl a passé 4 jours en garde à vue, avec 10 chefs d’inculpation dont incitation, et exercice et pratique illégal de la médecine et pharmacie, alors qu’il n’a fait que soutenir des malades gratuitement et qu’aucun d’eux ne s’est plaint, ils étaient même pour beaucoup envoyés par leur médecin.
Il y a aussi Philippe du SCP (Syndicat du Chanvre Polynésien) qui lui aussi a été en garde à
vue. Ils ont été traités comme des terroristes ou chefs de cartels : c’est n’importe quoi, on voit bien que c’est délirant, sachant en plus qu’il n’y a pas eu d’expérimentation en Polynésie alors que c’est la France...
Après diverses prolongations, l’essai devrait se poursuivre jusqu’en juillet prochain, afin de permettre aux patients de trouver des solutions alternatives ou de ne pas subir de conséquences négatives du point de vue du «sevrage».
Comment évaluez-vous cette décision ?
Nous sommes furieux car parler de «sevrage» alors que les malades étaient sous opiacés pour la plupart, des traitements qui n’étaient plus efficaces et dont il fallait augmenter les doses à cause tout simplement d’une addiction, c’est ne pas savoir de quoi on parle.
Il est incroyable que la MILDECA (Mission interministérielle de la lutte contre les drogues et les conduites addictives) puisse donner son avis, ces gens ne savent pas de quoi ils parlent, pour eux le cannabis est aussi addictif que les opiacés.
Nicolas Authier a fourni des comptes-rendus dans lesquels il était fait mention du fait que les patients qui avaient été inclus dans l’expérimentation n’avaient pas eu de problème avec une addiction au cannabis.
Et sur le fait que les fleurs de cannabis ne font plus partie de l’expérimentation ?
Ce qui se passe en France est très grave : c’est un ministre de l’Intérieur ainsi que la Mildeca qui ont pris la décision de retirer les fleurs sans aucune explication, comment peut-on accepter une telle ingérence de la part de l’Intérieur, sachant comme l’ont dit les patients, Nicolas Authier et l’ANSM, que les fleurs vaporisées étaient très efficaces, surtout en matière de douleurs : l’immédiateté de l’efficacité, contrairement à l’ingestion qui demande un peu plus de temps du fait de l’assimilation.
Cultivez
Avec Jorge Cervantes jorge@marijuanagrowing.com
D’ÉTRANGES CANNABIS
EXCENTRICITÉS ET MUTATIONS
Les plantes de cannabis mutantes sont amusantes à cultiver et intéressantes à regarder, mais ne vous attendez pas à un rendement élevé de fleurs denses et puissantes. Les plantes mutantes sont plus courantes aujourd’hui car de nombreuses personnes font des croisements génétiques instables. Par exemple, en 2021, trois variétés mutantes sont apparues dans le jardin de 20 plantes de mon ami. Il a acheté toutes les graines sur le marché légal. Un autre ami breeder de l’Oregon cultive lui 60.000 plantes et a finalement trouvé deux plantes mutantes. Une génétique stable produit des plantes stables.
Une recherche rapide sur “acheter des graines de cannabis mutantes” vous permettra d’accéder à des pages d’entreprises proposant ce type de graines. Le terme “mutant” est utilisé par certaines banques de semences comme un mot fourre-tout qui décrit une variété qu’elles proposent. La plupart des plantes mutantes font de très mauvais reproducteurs et doivent généralement être éliminées.
Mais quelques entreprises telles que https:// kalyseeds.eu/ se spécialisent dans ces variétés mutantes. De nombreuses banques de semences proposent des cultivars relativement stables d’Australian Bastard, de Ducksfoot et de Freakshow. Oregon CBD Seeds envisage même de
commercialiser une variété ornementale fasciée. Les méthodes de culture incohérentes et le stress peuvent entraîner une croissance étrange qui n’est pas le produit de la génétique. Par exemple, les fluctuations de température peuvent provoquer l’étirement des tiges.
Dans des environnements humides, des racines peuvent se former le long des tiges. Les têtes “pop-corn” et les fleurs légères et vaporeuses sont causés par le stress. La revégétalisation d’une plante peut entraîner une croissance irrégulière des feuilles. Le changement de la photopériode de 12 heures de nuit et de jour à 6 heures de nuit et 18 heures de jour après quelques semaines perturbe les plantes de cannabis.
La plupart des croissances étranges sont causées par des déséquilibres hormonaux et du stress, des maladies, des parasites, une exposition à des produits chimiques ou encore, des températures extrêmes. Les mutations sont, elles, une fonction de la génétique. Un petit pourcentage de plantes présentant des mutations génétiques sont bénéfiques, mais très difficiles à intégrer dans un programme de breeding. Le plus souvent, il est préférable de jeter et de détruire les plantes mutantes, bizarres et excentriques.
Selon Seth Crawford d’Oregon CBD, les plantes albinos sont très efficaces en photosynthèse et si on les met à l’ombre, elles deviennent vertes.
Les plantes intersexes (alias hermaphrodites) héritent de gènes qui déclenchent la production à la fois des fleurs mâles et femelles sur la même plante. Le stress environnemental favorise ces caractéristiques intersexes plus prononcées chez certaines plantes. Cependant, l’intersexualité est le produit de la génétique et se transmet d’une génération à l’autre. Le cannabis peut présenter un degré élevé ou faible d’intersexualité. Le rapport entre les fleurs mâles et femelles varie en fonction de la constitution génétique. Dans certains cas, l’intersexualité est très prononcée; de nombreuses fleurs mâles et femelles poussent sur la même plante. D’autres fois, seules quelques fleurs mâles poussent sur une plante à prédominance femelle. Il est parfois difficile de trouver les quelques fleurs mâles sur une plante intersexe. Une seule fleur mâle peut polliniser les fleurs femelles et produire de très nombreuses graines. Les plantes intersexes sont un très mauvais choix pour un programme de breeding. Les plantes intersexes sont souvent appelées “hermaphrodites”.
Le cannabis albinos ou bigarré provient d’un manque de chlorophylle dans tout ou une partie des feuilles. Chez le cannabis albinos, des feuilles entières manquent de chlorophylle. Chez le bigarré, certaines parties des feuilles manquent de chlorophylle. Le pigment vert d’une feuille vient de la chlorophylle qui est le produit de la photosynthèse. Sans photosynthèse, le cannabis ne peut pas convertir la lumière du soleil en énergie, en nourriture. Le cannabis souffrant d’albinisme total meurt de faim et meurt tout court. Une plante avec quelques feuilles bigarrées peut bien pousser. Les parties blanches et jaunâtres des feuilles ne produisent pas de chlorophylle.
Cette plante hermaphrodite est pleine de vie! Elle regorge de fleurs mâles et femelles. Les cultivateurs laissent rarement les plantes intersexes progresser jusqu’au stade où elles peuvent libérer du pollen et fertiliser les fleurs femelles voisines.
Les Duckfoot (pied de canard) sont des variétés qui produisent des feuilles palmées originaire d’Australie. Les feuilles sont jointes le long de la base plutôt que de se développer au pétiole. Même si les bords des feuilles sont dentelés, la forme étrange ne ressemble pas à la feuille de cannabis classique. La caractéristique des feuilles palmées est dominante et se transmet à la progéniture lorsqu’elle est croisée. En raison du faible profil cannabinoïde des Duckfoot, elles sont généralement croisées avec des variétés plus puissantes disponibles dans le commerce.
La fasciation, également appelée cristation, est relativement rare. Elle se manifeste par une croissance de tissu supplémentaire sur une fleur femelle allongée, généralement à l’extrémité (méristème apical) de la fleur la plus haute. Plusieurs fleurs se développent collées les unes autres en s’aplatissant et s’allongeant pour former un épais ruban plat ou une forme contorsionnée en forme de “crête”. Les fleurs sont généralement plus lourdes que la normale avec un nombre exagéré de stigmates. La fasciation peut se produire dans n’importe quelle partie de la plante: feuilles, tiges ou racines.
Causée par un déséquilibre hormonal dans les cellules, une infection et bien sûr une mutation génétique. Le stress environnemental, notamment les températures froides, les maladies et les attaques de parasites, provoque également une fasciation. Elle peut survenir dans n’importe quel jardin sous n’importe quel climat. La bonne nouvelle est qu’elle n’est pas mortelle.
Les fleurs sur les feuilles, également appelées bourgeons foliaires et bourgeons piggyback, sont une mutation relativement courante. Les bourgeons floraux poussent à la base des limbes des feuilles où ils se connectent au pétiole. Bien qu’intéressantes, ces fleurs sont extrêmement petites et difficiles tailler. Vous trouverez peut-être plus facile de supprimer les feuilles mutées afin que les plantes puissent se concentrer sur la croissance de grandes fleurs.
Des fleurs filandreuses séparées les unes des autres se forment le long des tiges. Le cultivar bien connu “Dr. Grinspoon” est le meilleur exemple de fleurs filandreuses. Des variétés sativa originaires d’Asie du Sud-Est lentes à mûrir. Leur production est faible et les taux d’intersexualité sont élevés. Les qualités aromatiques et psychoactives amusantes valent la peine qu’on les cultive.
Les plantes trifoliées sont assez courantes. Trois ensembles de feuilles et de branches poussent au lieu de deux ensembles opposés. Elles apparaissent occasionnellement lors de la croissance de graines instables. Les mutations trifoliées doivent être éliminées du jardin car elles ont une très forte tendance à donner des plantes mâles et des plantes à fleurs intersexuées (à la fois mâles et femelles).
Une vue de dessus de cette plante vous montrera la tige principale feuillue. Essayez de trouver une fleur!
Cette variété nommée Magnus croise ses tiges. Le résultat de la libération d’une variété de graines avant qu’elle n’ait été complètement testée et éprouvée. La croissance sporadique des feuilles produit de petites fleurs.
Le Dr John McPartland (Hemp Diseases and Pests) appelle ces plantes une “chimère morphologique”. Une chimère est une plante qui contient des cellules de deux ou plusieurs plantes. Les cellules contiennent l’ADN de deux ou plusieurs plantes. Les breeders professionnels s’intéressent aux mutations chimériques pour développer des plantes ornementales. La plupart des cultivateurs éliminent ces plantes car elles produisent de petites fleurs pleines de feuilles avec de faibles niveaux de cannabinoïdes. Je les élimine toujours.
Cette plante est apparue spontanément dans mon jardin du nord de la Californie. Comme vous pouvez le voir, sa ramification est très dense, tout comme la formation des feuilles. La plante n’a jamais produit de fleurs décentes. Elles étaient toutes petites, peu résineuses et difficiles à récolter mêlées dans le feuillage.
Cet article est soutenu par la Cannabis Encyclopedia, GRATUITE en 11 langues: Tchèque, néerlandais, anglais, français, italien, japonais, allemand, portugais, russe, espagnol et ukrainien sur www.marijuanagrowing.com.
Interview
TOUT CE QU’IL FAUT SAVOIR SUR L’HYDROPONIE
INTERVIEW DE BILL SUTHERLAND
Les cultivateurs amateurs voulant obtenir un meilleur rendement à chaque nouvelle récolte, surtout en ces temps économiques difficiles, j’ai pensé que ce serait une bonne idée de rencontrer Bill Sutherland, un expert de l’hydroponie avec 40 ans d’expérience. Au cours de cette interview, j’ai demandé à Bill tout ce que je pouvais sur la culture hydroponique et ce qu’un cultivateur habitué à la terre qui se lance dans l’hydroponie devrait savoir!
Qu’est-ce que l’hydroponie et en quoi est-elle différente de la culture en terre?
L’hydroponie se définit par deux mots. Le premier, “hydro”, qui signifie “eau” et le second “ponie” qui signifie “travail”. C’est l’eau qui travaille pour vous! La terre est mouillée par la pluie ou par l’eau qui tombe sur le sol, de sorte que les minéraux du sol s’y infiltrent. C’est l’eau que les plantes utilisent et non le sol lui-même. Plus la composition du sol est bonne, mieux vos plantes poussent, mais la culture hydroponique permet de dissoudre des nutriments supplémentaires dans l’eau.
Changer la solution nutritive revient à donner à vos plantes un nouveau sol.
Quel est le meilleur système hydroponique pour un cultivateur débutant?
Je pense que c’est le système de goutte à goutte car il permet de voir physiquement l’eau qui goutte sur le substrat de culture. Et il est facile à installer. Un petit seau empilé sur un autre seau ou encore, un seul seau et un système de pompage qui y fait revenir l’eau car elle peut être recyclée pour retourner dans les racines de la plante.
Pouvez-vous expliquer les avantages de la culture hydroponique?
Oui, la culture hydroponique présente de nombreux avantages. Par exemple, la possibilité de cultiver beaucoup dans un petit espace comme une tente de culture ou un placard à vêtements reconverti. Vous n’avez pas besoin d’arroser les plantes manuellement, ce qui peut vous faire gagner du temps et vous éviter de les soulever et de les manipuler constamment. Les factures d’électricité et la consommation de nutriments
peuvent être réduites car des périodes de croissance végétatives courtes sont suffisantes (7 à 10 jours). Cela évite également que les plantes ne deviennent trop grandes et s’entassent. Le principal avantage, celui qui attire la plupart des cultivateurs est l’augmentation spectaculaire des rendements et le délai de production qui est plus rapide.
Quel système nécessite le plus d’entretien et de compétences?
C’est l’aéroponie qui est le plus difficile et il faut des pompes assez puissantes pour créer de la pression, de sorte qu’une brume se forme et recouvre les racines. La pompe génère beaucoup de chaleur et réchauffe l’eau. Et un autre problème majeur est de garder les ouvertures exemptes de tout débris. Les trous nécessaires pour vaporiser la solution nutritive sont très petits
et peuvent se boucher avec des morceaux de racines qui se cassent.
Qu’est-ce que le pH et pourquoi est-il si important dans l’alimentation des plantes de cannabis?
Le potentiel hydrogène (pH) est une mesure de l’alcalinité ou de l’acidité de votre solution nutritive. Les plantes peuvent tolérer un pH compris entre 4.5 et 7.9. En dehors de ces plages, la plante meurt. Le pH optimal pour la culture du cannabis se situe entre 7.0 et 5.5 pour la floraison.
Dans cette plage, une plus grande quantité des minéraux dont elles ont besoin sont accessibles. Si le pH de votre solution nutritive descend en dessous de 5.0, vos plantes seront attaquées par des agents pathogènes. En partant du principe que la solution nutritive continue d’augmenter par rapport au pH défini, vous saurez quand vos plantes sont heureuses et pousseront ardemment.
Quelle est la meilleure façon pour un cultivateur d’ajuster le niveau de pH d’une solution nutritive?
Pour ajuster le pH, utilisez une solution d’hydroxyde de potassium, car cela réduit les sels au minimum et fournit aux plantes du potassium supplémentaire. Pour faire baisser le pH de la solution nutritive, utilisez de l’acide nitrique qui contient de l’azote que les plantes peuvent vraiment utiliser pendant la croissance végétative.
Vous pouvez également utiliser de l’acide phosphorique pour la floraison car il contient du phosphore qui donnera un apport supplémentaire à la plante. Le phosphore est la plus sûre de ces 2 options pour réduire le pH et peut être utilisé en toute sécurité pendant la croissance et la floraison.
Pouvez-vous expliquer comment mesurer correctement la concentration des nutriments?
Vous devez utiliser la conductivité électrique (CE) comme mesure qui convertit les ppm en une autre valeur lisible. Il est préférable d’utiliser un stylo numérique, car chaque minéral a une certaine conductivité dans l’eau permettant à un courant électrique de le traverser.
En mesurant ce courant, nous pouvons avoir une idée de la concentration de la solution nutritive. Si elle est trop faible, les plantes ne recevront pas les minéraux dont elles ont besoin, et si elle est trop forte, elles risquent de ne pas pouvoir en extraire ces précieux minéraux.
Alors, que se passe-t-il si vous nourrissez vos plantes avec les mauvais niveaux de CE?
Si vous utilisez la mauvaise CE, vous risquez de
Une installation SOG en hydro pour la meilleure des récoltes.
Stoney Tark
sous-alimenter ou de suralimenter vos plantes ce qui peut donner des résultats désastreux: 1,2 à 2,8 sont des valeurs sûres pour les plantes. Cependant, les plantes ont meilleur goût avec de faibles niveaux de CE mais elles auront un rendement plus important avec une CE plus élevée.
Existe-t-il une manière appropriée de mélanger les nutriments et si oui, que faut-il prendre en compte?
Oh oui! Assurez-vous d’avoir tous les produits que vous souhaitez incorporer dans votre eau sous la main. Ajoutez d’abord ceux qui contiennent beaucoup de phosphore puis, rincez toute
solution restante dans l’équipement de mesure et la bouteille précédente. Ou utilisez un équipement de mesure pour certaines bouteilles et un autre pour d’autres. Les solutions à l’intérieur de ces bouteilles ne sont pas toujours compatibles entre elles si les concentrations sont différentes sauf quand elles sont diluées. Le mélange est très important et il faut parfois de nombreuses bouteilles différentes!
Quelle devrait être la température optimale de l’eau d’un réservoir ou d’une
solution nutritive?
Pour l’eau, 25,5 degrés Celsius est la température
idéale. Cette température permet aux racines d’absorber plus de nutriments. L’inconvénient est que les bactéries se développent plus rapidement, c’est pourquoi la plupart des cultivateurs essaient de maintenir une température de 20 degrés Celsius. L’utilisation d’un chauffage pour aquarium est le moyen le plus pratique de contrôler la température de votre eau.
Quelle méthode de culture indoor produit les meilleurs résultats et les plus gros rendements?
Ma méthode préférée depuis toujours est le Sea of Green. De nombreuses petites plantes espacées d’environ 10 cm dans toutes les directions. Quand les semis mesurent environ 3 et 12 cm, faites les fleurir. La fin de la croissance végétative se détermine en fonction de votre capacité à bouturer et de la variété.
Cette méthode tire parti du fait que les plantes sont petites et qu’aucune lumière n’est gaspillée ou du moins, moins de lumière. Une plante plus grande signifie qu’il y a de l’espace entre les branches. Avec la méthode Sea of Green, les plantes sont espacées les unes des autres, gaspillant ainsi moins de lumière.
Que doit savoir un cultivateur avant d’utiliser la laine de roche comme substrat de culture?
N’oubliez pas d’ajuster le pH de la laine de roche, car si vous ne le faites pas, celui de votre solution nutritive sera toujours trop élevé et les plantes ne pourront pas s’adapter à ce substrat de culture. Manipulé correctement, la laine de roche est le substrat de culture le plus simple à utiliser car elle retient beaucoup d’oxygène et d’eau contenant des nutriments.
Combien de temps faites-vous pousser des plantes de cannabis sous 18/6 en culture hydroponique?
Au Canada, nous avons le droit d’avoir 4 plantes par foyer, c’est pourquoi nous cultivons de très grands plantes. Les sont mis en floraison après 6 semaines sous 18/6. Cela nous donne de plus gros rendements et le gouvernement n’a jamais précisé combien de lumière nous pouvions utiliser. Habituellement, 7 à 10 jours à partir de la graine ou du clone fonctionnent bien. Cependant, si vous faites une plante mère, laissez-lui indéfiniment 18 heures de lumière allumée et 6 heures éteintes.
Est-il plus avantageux d’utiliser des systèmes goutte à goutte quand on travaille à une échelle commerciale?
Pas vraiment. Quand il y a trop de lignes goutte à goutte, il devient difficile de savoir lesquelles sont bouchées ou non. Le mieux est d’utiliser des raccords Ebb and Flow très larges pour que l’eau puisse circuler librement. Il suffit d’avoir des volumes plus importants ou de raccourcir vos systèmes de culture afin de réduire le besoin en eau pour remplir la zone. Maintenant, il peut s’agir d’Ebb and Flow ou d’un système de type radeau flottant, à condition que les racines des plantes pendent dans la solution nutritive.
Quel système serait le meilleur pour un petit espace de culture et quelle génétique est la mieux adaptée?
Je recommanderais fortement un jardin goutte à goutte à double seau car vous pouvez y faire pousser de grandes plantes. Vous aurez besoin de moins de plantes. Quatre plantes dans une tente de 1,5 x 1,5 x 2,30 m pour que tout fonctionne à merveille, mais je sens que vous ne voulez pas des plantes trop grandes.
Je pense que les variétés de cannabis Indica qui permettent une période de floraison plus courte sont plus facile pour les débutants, de même que les hybrides indica.
Quelle est selon vous la meilleure façon de rincer les plantes de cannabis cultivées en hydroponie?
La beauté de la culture hydroponique est que vous avez un contrôle total sur les nutriments fournis aux plantes et que vous pouvez en augmenter ou en diminuer la concentration à différents moments de la croissance. Commencez par une faible dose et augmentez-la à mesure que les plantes grandissent. Vous pouvez commencer à réduire la concentration à mesure que vos plantes mûrissent. Puis, donnez-leur simplement de l’eau ordinaire au pH ajusté pendant les 3 à 7 derniers jours.
N’oubliez pas qu’une nourriture végétale fortement concentrée donne de plus gros rendements mais peut aussi nuire au goût des têtes. Une solution nutritive plus faible donne des rendements inférieurs, mais les plantes auront un bien meilleur goût beaucoup. Une concentration trop faible par contre, vous fera perdre aussi bien en rendement qu’en goût. Observez la couleur des plantes et rappelez-vous que si les plantes sont vert clair, il faut augmenter les nutriments A et B. Si elles sont trop vert foncé, réduisez-les.
Et enfin, Bill... quels sont vos meilleurs conseils pour ceux qui débutent dans la culture hydroponique?
Allez-y et cultivez! C’est la seule façon d’apprendre. N’écoutez pas vos amis, ils sont tous des experts, mais certains n’ont jamais mis une graine en terre! Sur un chantier de construction, vous avez des charpentiers, des plombiers et des électriciens. Pouvez-vous imaginer tous les défauts d’un bâtiment si le charpentier demandait à l’électricien comment faire son travail?
Parlez avec les gens du magasin de culture que vous aimez et suivez ce que dit une personne, au lieu d’essayer de déterminer qui a raison.
Posez plus de questions si elle ne peut pas y répondre ou cherchez simplement un autre magasin. Avant, je pouvais vous dire dans quel magasin vous faisiez vos courses simplement en fonction de la façon dont vous cultivez une plante! Apprenez avec les vidéos en ligne sur l’hydroélectricité, consultez des livres et des blogs et cherchez toujours plus d’informations que possible.
Gardez une salle de culture stérile, un équipement propre et des bouteilles de nutriments, et soyez toujours très prudent avec l’électricité et l’eau.
Merci, Stoney et Soft Secrets, et bonne chance à tous les lecteurs !
Un exemple de système qui demande peu d’entretien.
Des petits clones peuvent devenir de gros producteurs avec un système hydroponique.
L’autre plante du mois
Par Hortizan
Romance Parasitaire : Les Secrets du Gui
Le Gui, Viscum album, suspendu dans l’imaginaire collectif entre tradition romantique et botanique étrange, représente bien plus qu’un simple ornement de fête. Cette plante est une hémiparasite : capable de photosynthèse, elle dépend néanmoins d’un hôte pour puiser eau et nutriments. Ses ressources, le Gui les capte via une structure spécialisée appelée haustorium, ancré directement dans le système vasculaire du végétal porteur. Depuis les rituels druidiques jusqu’au baiser sous le Gui, cette plante a marqué mythologies et traditions. Chez les Celtes, elle représentait la fertilité et le renouveau, tandis que dans la mythologie nordique, elle fut associée à la mort tragique de Baldr. Les Romains, pour leur part, la considéraient comme un symbole de paix et de protection. Aujourd’hui, sa coutume la plus emblématique reste celle du baiser sous le Gui, popularisée en Angleterre au XVIIIe siècle, un rituel empreint de romantisme et de superstition.
Il existe une grande diversité d’espèces de Gui à travers le monde. En Europe, le Viscum album, avec ses feuilles ovales et ses baies blanches translucides, est le plus répandu. On y retrouve également le Viscum cruciatum, présent en Espagne et dans les régions méditerranéennes, qui se distingue par ses baies rouges éclatantes et ses feuilles disposées en croix. En Amérique du Nord, le Phoradendron leucarpum, appartenant également à la famille Viscaceae, se distingue par ses feuilles plus larges et ses baies regroupées en grappes plus grandes. Dans les régions tropicales, des espèces exotiques comme celles de la famille cousine des Loranthaceae prolifèrent, notamment en Australie, où elles présentent une grande variété de formes et de couleurs.
Le cycle de vie du Gui commence avec la dispersion de ses semences, largement facilitée par les oiseaux. Ces derniers consomment ses baies collantes, puis déposent les graines sur les branches d’arbres en les excrétant ou en les essuyant de leur bec. La viscine, une substance adhésive entourant les graines, joue un rôle crucial en les fixant fermement à l’hôte. Une fois en place, la graine germe et développe son haustorium. Le Gui sécrète alors des enzymes pour dégrader l’écorce, exerce une pression mécanique pour la traverser, puis se connecte aux tissus vasculaires de l’arbre (xylème et phloème) pour y puiser eau et nutriments. D’abord autonome grâce à la photosynthèse, le Gui devient progressivement dépendant de son hôte, parfois jusqu’à l’affaiblir
gravement, réduisant sa croissance et, en cas d’infestation sévère, provoquant sa mort.
Le Gui agit comme une “espèce clé de voûte”, c’est-à-dire une espèce jouant un rôle crucial dans le maintien de la structure et de la santé de son environnement. Ses branches forment souvent des structures denses, qui servent de refuge ou de sites de nidification, notamment dans les forêts tempérées. En fournissant des baies nourrissantes en hiver, il soutient de nombreuses espèces d’oiseaux, de mammifères et d’insectes.
Les oiseaux comme la Grive draine (Turdus viscivorus) ou le Merle noir (Turdus merula, cf.pic1) en Europe et le Coucou à bec jaune (Coccyzus americanus) en Amérique du Nord, dépendent et jouent un rôle central dans la reproduction du Gui. Mais paradoxalement, cette interaction limite souvent la domination excessive de certaines espèces d’arbres. Certains oiseaux frugivores, attirés par ses baies, visitent également d’autres plantes, et participent aussi à la dispersion de leurs graines. En équilibrant les populations végétales et en encourageant les interactions écologiques, il favorise la biodiversité de son écosystème.
Le Gui est à la fois plante toxique et source de remèdes. Ses baies et feuilles contiennent de la tyramine et de la viscotoxine dont les effets, similaires à la phoratoxine (chez le Phoradendron), provoquent troubles digestifs, cardiaques, voire neurologiques. La toxicité varie selon les espèces : Viscum album (Europe) est plus toxique que Phoradendron leucarpum (Amérique). Pourtant, cette plante a été employée en médecine traditionnelle pour traiter l’hypertension, l’arthrite ou les fractures en Asie du Sud. Aujourd’hui, des extraits de Gui sont étudiés pour leurs propriétés anticancéreuses, notamment leur capacité à stimuler le système immunitaire, induire l’apoptose (mort programmée) des cellules tumorales, et améliorer la qualité de vie des patients en complément des traitements classiques.
Le Gui représente bien plus qu’une simple décoration de Noël : il illustre une dynamique captivante entre parasitisme et contribution écologique. Cette plante, parfois nuisible pour ses supports, est également un acteur clé de la biodiversité, fournissant ressources et abris à de nombreuses espèces. À la fois parasite et médicament, il illustre bien la complexité des interactions écologiques de notre Planète.
Ce peuplier est largement colonisé par le Gui Viscum Album, (photo par Ralf Mohrs)
Les oiseaux tel que ce Merle Noir participent grandement à la dissémination des graines de Gui (photo par Adege).
Terpènes
Par Olivier F
Les nombreuses utilisations du Myrcène
Le myrcène ou beta-myrcène, est un monoterpène que l’on trouve en grande quantité dans de nombreuses plantes dont le houblon et le cannabis. Le myrcène est utilisé dans le domaine de la parfumerie. C’est un composant de nombreuses huiles essentielles Il est aussi utilisé comme additif alimentaire, en tant qu’agent aromatisant. Il possède également des propriétés thérapeutiques. Le myrcène est un terpène qui agit en synergie avec les cannabinoïdes.
Les terpènes sont des hydrocarbures que l’on trouve dans de nombreuses plantes. Les terpénes et les flavonoïdes définissent le gout et l’odeur de la weed. Le cannabis a des terpènes en commun avec un nombre important de végétaux. Les terpènes seuls ont des propriétés particulières. Mais ils participent aussi aux effets du cannabis en agissant en synergie avec les cannabinoïdes. Les terpènes composent les huiles essentielles extraits de plantes.
Le myrcène est l’un des terpènes les plus connus et les plus abondants dans le cannabis. Il est également présent dans plus de 200 plantes. Il peut être extrait avec le c02 supercritique. Une fois extrait ou synthétisé, il se présente sous la forme d’un liquide jaunâtre. Le myrcène a un arôme terreux et épicé. Le myrcène existe sous deux formes isomères, beta-myrcène et alpha-myrcène. Le plus
courant est le beta-myrcène que l’on appelle simplement myrcène. Ce terpène a une odeur considérée comme agréable. Une fois extrait de plantes ou synthétisé, il est utilisé dans la parfumerie et dans l’alimentation.
Il est également à l’origine d’autres terpènes comme le hashishene, un terpène issu de son oxydation, que l’on trouve uniquement dans le haschisch. Il est possible de synthétiser du myrcène avec la pyrolyse du beta-pinene.
PLANTES QUI CONTIENNENT DU MYRCÈNE
Le houblon contient du myrcène et c’est donc ce terpène qui donne son gout à la bière. La grande majorité des bières est aromatisé au houblon même si il existe toutes sortes d’arôme, notamment du chanvre. La teneur la
plus élevée en myrcène a été trouvée dans le houblon. Le myrcène n’est pas seulement présent dans le cannabis et le houblon. Au moins 200 plantes contiennent du myrcène. On peut citer entre autres la menthe, la sauge, le thym, le basilic, le persil, l’estragon, le gimgembre…
La mangue est un fruit tropical qui contient du myrcène. Certains consommateurs mangent des mangues avant de fumer du cannabis. L’effet du cannabis serait alors augmenté, ce qui n’a jamais été prouvé scientifiquement. Sur l’ile de la Réunion, le cannabis est souvent cultivé à coté des manguiers.
VARIÉTÉS DE CANNABIS QUI CONTIENNENT DU MYRCÈNE
Le myrcène a pour particularité d’agir en synergie avec des cannabinoïdes comme le
THC et contribue aux effets du cannabis.Il s’agit d’un des terpènes les plus courants dans le cannabis et il est donc impossible de faire une liste complète des variétés qui contiennent du myrcène. Selon le site Leafly, 1398 variétés auraient pour terpène dominant le myrcène.
Des variétés classiques comme la White Widow, la Nothern Lights, la Lemon Haze, la AK 47 contiennent du myrcène en quantités importantes… Des variétés plus tendance comme la Blue Dream ou la Permanent Marker en contiennent également.
Le myrcène est présent en particulier dans les variétés à dominante indica. Les variétés avec une teneur en myrcène supérieur à 0,5 ¨% provoquent un effet plus sédatif, souvent attribué aux variétés à dominante indica, que celles avec une teneur moins importante. Cela signifie que ces variétés ont tendance à vous « scotcher » à votre canapé. Inversement les variétés avec moins de 0,5 % de myrcène provoquent des effets plus énergétiques.
PROPRIÉTÉS THÉRAPEUTIQUES
Le myrcène possède des propriétés thérapeutiques intéressantes. Il posséde des effets analgésiques, anti-inflammatoires anti-bactériens, antispasmodiques, antidiabétiques, antipsychotiques, anticancéreux …
Les agents antioxydants sont responsables de la prévention du vieillissement et des maladies dégénératives telles que l’athérosclérose, les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète et les maladies neurologiques.
Certains monoterpènes ont été étudiés pour leurs capacités antioxydantes, qui peuvent être attribuées à la présence de doubles liaisons conjuguées qui créent une activité antioxydante de rupture de chaîne. Le myrcène étant un composé antioxydant efficace, il pourrait jouer un rôle protecteur contre le photovieillissement cutané humain induit par les UVB.
LE MYRCÈNE EST-IL DANGEREUX ?
Le myrcène a des propriétés thérapeutiques mais il reste sous surveillance en raison d’un risque cancérigène présumé chez l’être humain. Des études menées aux Etats-Unis par le National Toxicology Program ont révélé une incidence accrue de néoplasmes rénaux et hépatiques chez les rongeurs, La FDA (Food and Drug Administration) a interdit en 2018 l’utilisation du myrcène comme additif alimentaire.
Aux USA, une loi fédérale interdit l’approbation par la FDA de tout additif alimentaire provoquant le cancer chez l’homme ou l’animal. La FDA a du appliquer la loi tout en précisant que l’utilisation du myrcène comme additif alimentaire ne présentait aucun risque de sécurité pour la santé publique.
De plus, il existe de nombreux produits qui contiennent naturellement des taux importants de myrcène.
Les mangues, comme le cannabis, contiennent du myrcène.
Par Olivier F / olivier@softsecrets.nl
SOFT SECRETS SELECTION
KID LOCO MEETS SOUL SUGAR : KRAFT DUB WERK ALBUM DE REPRISES DU GROUPE KRAFTWERK
Le groupe allemand Kraftwerk, fondé en 1970 par Ralf Hütter et Florian Schneider, fait partie des pionniers de la musique électronique. De nombreux artistes ont déjà remixé, samplé ou repris les morceaux de Kraftwerk, un groupe très influent dans le domaine de la new wave et de l’electro.
Dans les années 80, Kraftwerk s’est aussi fait connaitre dans le monde du hip-hop et de l’electro-funk, grâce au DJ et rappeur Afrika Bambaataa qui a samplé Trans Europe Express sur son titre Planet Rock.
Les morceaux de Kraftwerk se distinguent par leurs sons futuristes. Mais ils sont aussi très mélodiques. On se souvient notamment de l’album de reprises latino de Kraftwerk par Senor Coconut, sorti en 2000.
d’artiste de Guillaume Metenier, organiste dans le style de Jimmy Smith, claviériste et spécialiste des claviers vintage avec des influences reggae, dub, jazz et soul.
Pour cet album, les musiciens ont ressorti leurs synthés analogiques pour reconstituer les morceaux enregistrés pour la plupart dans les années 70. Kraftwerk utilisait à l’époque des synthés analogiques comme le Mini Moog, le Prophet 5 ou le Arp Odissey.
Les reprises sont assez proches des morceaux originaux. On trouve dans cet album les grands classiques comme Radio Activity, Trans Europa Express ou The Robots. Kid Loco et Soul Sugar amènent une touche de dub, un style qui a lui aussi beaucoup influencé la musique électronique.
Kid Loco meets Soul Sugar : Kraft Dub Werk (Echo Beach)
MR CANUCKS GROW
UNE CHAINE CANADIENNE SUR LA CULTURE INDOOR
s’intitule « Comment faire une once de hasch (28 g) en 20 minutes. »
« Salut les gars, je suis Matt et il s’agit d’une chaîne éducative de culture indoor qui présente les pratiques de jardinage en intérieur et met en valeur l’équipement de culture. Ce sont des vidéos hebdomadaires sur le jardinage biologique. J’adore réaliser de vidéos depuis un certain temps et j’ai décidé de filmer et de partager mes expériences de culture légale en intérieur. La chaîne est uniquement destinée à des fins éducatives et de divertissement » nous explique le youtubeur.
Chaine YouTube : @MrCanucksGrowGuide
TONTON
DAVID, LE PRINCE DES DÉBROUILLARDS
UNE BIOGRAPHIE DE LA STAR DU REGGAE FRANÇAIS
Tonton David, de son vrai nom David Grammont, était l’une des stars du reggae français. Il a disparu tragiquement en février 2021 à l’age de 53 ans. Le chanteur a été victime d’un AVC à la gare de Metz.
Kraft Dub Werk n’est pas un album de remixes. C’est un album de reprises. Tous les morceaux ont été rejoués par les deux musiciens.
Kid Loco, de son vrai nom Jean-Yves Prieur est un DJ et musicien français connu entre autres pour son album de trip-hop, A Grand Love Story, sorti en1997. Soul Sugar est le nom
Il existe de nombreuses chaines YouTube sur la culture du cannabis. Avec 1,13 millions d’abonnés, Mr Canucks Grow fait partie des chaines les plus appréciées. Ce grower canadien est spécialisé dans la culture organique en indoor. Le cultivateur est connu pour ses techniques de culture et pour la qualité de ses vidéos avec un montage travaillé et sur lesquelles il ajoute des musiques.
Mr Canucks a publié 144 vidéos sur la culture en sol vivant, la fabrication du bubblehash, de fresh frozen et de rosin. Une de ses vidéos
Issu de l’école de la rue et spécialiste de la débrouille, Tonton David a connu le succès, puis la descente avec des problèmes financiers. Mal conseillé et harcelé par le fisc, il a du vendre sa maison en région parisienne. Originaire de l’ile de la Réunion, David a commencé à chanter à la fin de l’année 1988 pour le High Fight Sound System avec des artistes comme Nuttea, Féfé Typical ou Don Lickshot. Le titre Peuples du monde, extrait de la compilation Rapattitude est le premier tube de Tonton David. Les paroles des chansons de son premier album « Le Blues des Racailles » s’inspirent de son vécu. .
Celui que l’on surnomme Vidda a ensuite connu une période difficile. Le chanteur a été blacklisté des plateaux TV et radios. « David est à bout de souffle, nerveusement parlant, et les caisses sont vides. Il a dépensé tout son argent et bien plus encore comme si le flot de liquide était intarissable. Les relations qu’il entretient avec une partie des équipes de Delabel et Virgin sont difficiles pour ne pas dire exécrables.»
Tonton David s’est ensuite installé en Lorraine avec sa famille pour repartir à zéro. Il était en train de travailler sur un nouvel album et devait faire son grand retour. Un financement participatif devrait permettre à ses enfants de terminer et sortir cet album posthume.
L’auteur de cette biographie est un spécialiste du reggae, fondateur du site Reggae.fr. Il aussi est l’auteur d’une biographie de Bob Marley intitulée » Bob Marley, un héros universel » et de Reggae Ambassadors.
Alexandre Grondeau : Tonton David, le prince des débrouillards, 230 pages, 25 €
Tonton David a été l’invité de nombreuses émissions TV et a même participé au concert des Enfoirés. Il a joué avec les meilleurs musiciens comme le bassiste Manudigital et le guitariste Kubix. La chanson Chacun sa Route, qui faisait partie de la bande originale du film « Un Indien dans la Ville », a connu un grand succès.
Interview
Par Olivier F
Gad le Mexicain : du football au cannabis
Gad Messika aka Gad le Mexicain est journaliste pour le magazine spécialisé dans le football So Foot et d’autres magazines du groupe So Press. Il a créé sa propre société de production audiovisuelle, Wagwan, avec laquelle il réalise des reportages à travers le monde sur le cannabis, diffusés sur YouTube. Gad le Mexicain a tourné des reportages au Maroc, à Barcelone et en Thaïlande… Il présente également le Journal du Hash, un programme court sur l’actualité du cannabis…
SSFR : Comment es-tu devenu journaliste chez So Foot ?
Gad le Mexicain : Je suis rentré chez So Press, le groupe de presse qui publie entre autres So Foot, Society et So Film, après un stage de 3eme. Devenir journaliste sportif était mon rêve et j’ai tout fait pour le réaliser. Après mon stage, je venais régulièrement après les cours pour apprendre. Je suis passionné par le foot depuis que je suis enfant. J’ai fait des études de langues étrangères appliquées pour apprendre l’anglais et l’espagnol. Et depuis l’âge de 18 ans, je travaille en tant que pigiste chez So Foot.
Quelle équipe soutiens-tu ?
Je soutiens la meilleure équipe du monde, l’Olympique de Marseille ! Je suis un parisien pure souche mais je suis supporter de l’OM en souvenir de mes vacances passées dans le sud quand j’étais petit et aussi pour la rivalité avec mon frère qui était pour le PSG…
Y a-t-il beaucoup de fumeurs dans les tribunes ?
La culture du cannabis dans le football est une institution, que se soit au Vélodrome, au Paris Saint-Germain et dans tous les stades de France, d’Europe et même du monde. Un stade, c’est fait pour bédave, en fait. Ce n’est plus le cas dans certains stades en Europe mais le stade Vélodrome est un bon exemple de ce que peut être le cannabis dans le football.
Dans l’univers des supporters, notamment des « ultras », c’est quelque chose d’important. En général, je vais dans la tribune des ultras et il m’est arrivé de discuter produits à la mi-temps, d’échanger des morceaux de hasch avec les supporters. Le stade est un bon endroit pour observer ce que font et pensent les gens. On voit des petits jeunes ou des anciens fumer.
C’est un lieu ou les fumeurs peuvent se retrouver autour de la passion du football. Mon dernier exemple en date est le stade de Zurich. J’y suis allé pour le Derby de Zurich, une rencontre entre le FC Zurich et le Grasshopper Club Zurich. Et je me suis rendu compte que tout le monde craquait son spliff au milieu des spectateurs comme si c’était normal. Au stade, le cannabis est quelque chose d’accepté ou au moins toléré, bien plus que dans les rues de France ou d’Europe.
C’est vraiment un endroit où les gens viennent profiter, boire un coup, fumer un spliff, regarder leur équipe favorite, être entre potes. Et surtout, même si ils viennent tout seuls, ils peuvent s’en
faire. Le football comme le cannabis, sont aussi des bons moyens de se faire des potes.
Les stades sont des lieux en plein air où, contrairement aux concerts, il n’est pas interdit de fumer du tabac… La plupart des stades sont en plein air. Il y a énormément de place. Les stades où il est interdit de fumer même des cigarettes sont rares. L’exception est le Parc des Princes, un lieu totalement aseptisé. Il y aura toujours l’odeur du hasch et de la weed dans les stades que ce soit en première ou en seconde division ou en division amateur. Ce sont de véritables réunions de fumeurs en division amateur.
Connais-tu des joueurs qui consomment du cannabis ou du CBD ?
Le cannabis et le football, c’est un tabou. Il y a surement des joueurs qui fument. Bernard Lama,
le goal de l’équipe de France, a été testé positif en 1998. On a toujours soupçonné aussi Fabien Barthez de fumer. Mais aucun joueur n’a jamais fait son coming out de la weed.
Peux-tu nous présenter ta société de production Wagwan ? Wagwan signifie what’s going on en patois jamaïcain. J’ai trouvé ce nom après mon voyage en Jamaïque en 2016 pour So Foot. J’ai monté ma société de production de vidéos pour faire des interviews et des reportages notamment sur le cannabis. Nous sommes au total une dizaine de personnes. C’est un travail passionnant.
Quel sont les différents programmes sur le cannabis ?
« Tanger Danger » est un reportage en trois parties avec El Professeur sur les plantations de cannabis dans le riff marocain. J’ai rencontré El Professeur au Maroc et c’est devenu un ami. C’est
un passionné de hasch qui a été un peu mon guide dans le milieu.
« Barcelone: nouvelle capitale européenne de la weed ? » est un reportage à la Spannabis 2024. Nous avons également fait des reportages dans les cannabis social clubs de Barcelone et à la Canna French Cup. Nous avons également le Journal du Hash, un programme court mensuel sur l’actualité du cannabis.
Votre dernier reportage a été tourné en Thaïlande…
Notre dernier reportage tourné en Thaïlande et intitulé « Welcome to Thailifornie » est divisé en 5 parties de 30 minutes. Il est diffusé ce mois de février sur YouTube.
On a parlé avec des spécialistes du cannabis, des médecins, des activistes, des growers… On a parlé avec tout le monde !
Gad le Mexicain avec les Strain Hunters.
Per aspera ad astra* : Grow & Seeds en France
THE POT COMPANY DIJON 31 rue Guillaume Tell 21000 DIJON
03.80.56.47.16 Du Lundi au Samedi 10H00 - 20H00 THE POT COMPANY BESANÇON 3 rue Proudhon 25000 BESANCON
03.81.81.14.37 Du Lundi au Samedi 10H00 - 13H00 et 14H00 - 19H00 THE POT COMPANY NANTES 77 Boulevard Victor Hugo 44200 NANTES 02.28.20.21.65 Du Lundi au Mercredi : 14H00 - 19H00 Du Jeudi au Samedi 10H00 - 19H00 thepotcompany.fr
Lundi/vendredi 9h/19h non stop Samedi 10h/19h non stop Tel: 0388765573
10 ASTUCES POUR FAIRE GERMER LES GRAINES DE CANNABIS
Vous venez de recevoir vos graines de cannabis par la poste et que vous avez hâte de les faire germer? Alors cet article est fait pour vous. Vous trouverez ci-dessous 10 astuces qui vous assureront un taux de germination de 100 % et donneront à vos plantes le meilleur départ possible dans la vie!
Astuce # 1: Faites germer les graines dans l’obscurité
Ce conseil s’applique quand vous faites germer les graines dans une tasse d’eau ou dans deux assiettes avec du sopalin humide. L’endroit idéal est un placard de cuisine ou un tiroir de bureau pour vous assurer qu’elles restent à l’abri de la lumière du soleil. Idéalement, il faut un espace frais et sombre où la température et les niveaux d’humidité restent constants.
Astuce # 2 : Changez l’eau toutes les 24 heures
Pour ceux qui aiment mettre les graines dans une tasse d’eau et les laisser reposer pendant 48 à 72 heures sans les déranger, un conseil de premier ordre consiste à changer l’eau de la tasse toutes les 24 heures. Cependant, vous devez faire très attention à ce que les graines ne débordent pas du bord quand vous remplissez le récipient ou ne tombent pas quand vous le videz. Évitez de laisser les semis reposer dans de l’eau stagnante pendant plus de 48 heures et veillez à toujours leur apporter de l’eau fraîche.
Astuce # 3 - Ne saturez pas trop le papier essuie-tout
Pour cultivateur débutant, il peut être difficile de savoir à quel point il faut humidifier le papier qui sert de lit aux graines. S’il est trop sec, les graines n’auront pas la quantité d’humidité nécessaire. En revanche, si le sopalin et l’assiette sont trop humides, les graines ne germeront pas et vous risquez de vous retrouver avec de mauvaises bactéries dans le papier. Mon conseil ici est d’utiliser du papier essuie-tout de bonne qualité, car il est plus épais et retient mieux l’humidité que le papier hygiénique.
Astuce # 4: Utilisez de l’eau en bouteille
Cette astuce est une excellente solution pour les cultivateurs qui n’ont pas accès à une eau du
robinet de bonne qualité et ne veulent pas utiliser d’eau avec un niveau d’EC élevé. Achetez simplement de l’eau potable en bouteille dans votre supermarché local et utilisez-la pour la phase de germination et pour pulvériser les feuilles des semis quand ils sortent du sol.
Astuce # 5: Évitez le froid
Vous constaterez que les graines de cannabis germent sans problème quand les températures et l’humidité sont équilibrées. Si vous utilisez une tasse d’eau ou des assiettes avec du papier essuie-tout, évitez les environnements froids et envisagez d’utiliser un tapis chauffant pour augmenter la température et garder les graines bien au chaud. La plage optimale se situe entre 22 et 25 degrés Celsius.
Astuce # 6: Plantez-les directement dans la terre
L’une de mes méthodes préférées pour faire
germer les graines de cannabis est de les mettre simplement en terre. Cette méthode permet de gagner du temps. Tant que le sol est bien aéré et bien drainé, il n’y a aucune raison pour que les graines ne germent pas 4 à 5 jours après la plantation. Mon conseil ici est de faire un point d’entrée à l’aide d’une allumette et d’insérer la graine à 1 cm du niveau de la surface. Assurez-vous que la graine est bien insérée dans le sol et intorduisez-la toujours avec la pointe vers le bas.
Astuce # 7: Les vieilles graines prennent plus de temps
Une chose que j’ai apprise au cours des 15 dernières années de culture, c’est que les vieilles graines peuvent nécessiter beaucoup plus d’encouragement et de temps pour germer que les jeunes. Il existe des moyens de pousser les vieilles graines tenaces à germer et l’un d’entre eux consiste à gratter l’extérieur de la coque avec du papier de verre. Une fois que vous parvenez à faire germer
les graines, soyez patients et rappelez-vous que les vieilles graines peuvent prendre presque deux fois plus de temps pour germer.
Astuce # 8: Les mycorhizes
Il existe un moyen simple et très efficace d’augmenter la masse racinaire de vos graines en germination: utiliser un inoculant aux mycorhizes. La raison pour laquelle ces champignons bénéfiques sont si utiles est qu’ils produisent une relation symbiotique harmonieuse entre les racines et le sol. Considérez-les comme les petits assistants de la nature et donnez à vos précieux semis toute l’aide et le soutien dont ils ont besoin.
Astuce # 9: Étiquetez vos pots
Ce conseil est uniquement destiné aux cultivateurs qui plantent plusieurs graines féminisées à la fois. Mon conseil ici est d’acheter des étiquettes autocollantes, d’écrire les noms des variétés que vous cultivez et de les coller sur les pots. Vous seriez surpris du nombre de fois où j’ai entendu un cultivateur mélanger ses semis et ses clones parce qu’il ne les avait pas étiquetés! Garder vos plantes étiquetées vous facilitera également la vie plus tard quand vous prendrez des clones et vous permettra d’être plus organisé.
Astuce # 10: Bacs à semis
Un moyen simple de créer un espace sécurisé dont la température est sous contrôle consiste à utiliser des bacs à semis en plastique et une bande LED ou fluorescente compacte à faible puissance. Vous pouvez facilement vaporiser l’intérieur pour augmenter le taux d’humidité si nécessaire et mon meilleur conseil ici est d’utiliser un hygromètre numérique qui peut être placé à l’intérieur du bacs en restant visible à tout moment. Une fois que les graines ont germé, vous pourrez les faire pousser sous un faible éclairage et les arroser légèrement.
Un sac de graines féminisées prêtes à germer.
Ce cultivateur estime que cette température et cette humidité sont parfaites pour la germination.
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Co-Authors
Chief Scientific Officer, Dr. Gary Yates
Stefan Meyer
Table of Contents
• Cannabis Botany
• Life Cycle of Cannabis
• Cannabis Seeds & Seedlings
• Plan Your Garden
• Grow Room Setup
• Twelve-week Garden
• Harvest, Manicuring, Drying, Curing & Storage
• Diseases, Pests & Problems
JORGE CERVANTES
Author Marijuana Horticulture.
Legendary Jorge Cervantes, published in eight languages sold over a million copies worldwide.
Cultivez
Par Stoney Tark
LES AVANTAGES D’UNE RÉCOLTE PERPÉTUELLE
INDOOR
Nous aimerions tous avoir une réserve illimitée de cannabis cultivé à la maison et avec les bonnes connaissances, c’est facilement réalisable. Si vous débutez dans la culture indoor, vous ne connaissez peut-être pas le terme de récolte perpétuelle et tous les avantages qui y sont associés. Dans cet article, je détaille ce qu’implique une récolte perpétuelle, ce dont vous avez besoin pour vous préparer, les différentes options, les avantages, mes meilleurs conseils et toutes les raisons pour lesquelles vous devriez envisager des cycles de culture perpétuels à l’avenir.
Que signifie une récolte perpétuelle?
La plupart des cultivateurs laissent végéter leurs plantes sous 18/6 pendant 4 à 6 semaines, puis fleurir pendant 8 à 9 semaines et répéteront ce processus. Cela fait un total de 15 semaines et avec une variété à longue floraison, cela pourrait durer beaucoup plus longtemps. Malheureusement, attendre 4 à 5 mois entre les récoltes n’est pas pratique pour de nombreux fumeurs et est une manière inefficace de cultiver indoor. Une récolte perpétuelle résout ce problème en vous permettant de cultiver la prochaine série de clones ou de semis pendant que votre culture actuelle est en floraison. Dès que la tente de floraison est récoltée, vous y placez les plantes en végétation et les laissez fleurir. Pendant ce temps, vous avez déjà la deuxième série de clones ou de graines prêtes à végéter pendant les 7 à 10 semaines suivantes, en fonction de la période de floraison associée à la variété. Pour vous simplifier la vie au maximum, travailler avec des plantes qui partagent la même période de floraison facilitera grandement la planification.
De quoi aurez-vous besoin pour la mise en place?
• Tente de culture / placard aménagé.
• Lumière à spectre optimal pour la croissance
(bleu 6400k)
• Minuterie réglée sur 18 heures de lumière et 6 heures d’obscurité.
• 22-25 degrés Celsius et 75-80 % d’humidité.
• 4 à 9 pots et de la terre selon le nombre de plantes.
• Nutriments pour la période de croissance.
• Clones ou graines de cannabis féminisées.
Les différentes options pour l’espace de culture Si vous êtes enthousiaste à l’idée d’avoir des récoltes consécutives et que vous vous demandez de quoi vous avez besoin pour commencer, vous trouverez ci-dessous les 3 options qui s’offrent à vous. Deux de ces options peuvent être réalisées avec un budget limité en utilisant de petites quantités d’électricité, de nutriments et d’entretien, ce qui les rend idéales pour les cultivateurs à domicile qui sont conscients des factures d’énergie élevées chaque mois.
OPTION 1
Cette option vous permet de cultiver des plantes de petite taille qui peuvent être confortablement maintenues en vie dans un petit espace de culture ou une tente. L’objectif est d’utiliser uniquement des pots de petite taille et de fournir un éclairage faible et une solution nutritive douce. Au moment de la récolte de la tente de floraison, les plantes mesureront environ 30 à 45 cm de haut.
• Bande lumineuse LED/CFL de faible puissance (50-100 W)
• Tente/espace de 60 cm x 60 cm x 60 cm
• Pots de petite taille (3 L)
• Plantes de 30 à 45 cm de haut
• Solution nutritive faible
OPTION 2
L’objectif de l’option 2 est de faire pousser des plantes de grande taille qui, une fois en fleur, deviendront des productrices massives. Cultiver des plantes de cette façon nécessite un éclairage HID compris entre 600 et 1 000 W et une tente de 1,2 mètre carré. Vous nourrirez les plantes avec un CE élevée et vous viserez à remplir des pots de 15 à 20 litres et à faire pousser des plantes aussi hautes que 75 à 100 cm.
• Lampe de culture MH/HPS/LED haute puissance (400-1000w)
• Tente/espace de 1,2 x 1,2 x 1,2 mètre
• Pots de grande taille (15L-20L)
• Plantes de 75 à 100 cm de haut
• Solution nutritive à concentration élevée
OPTION 3
Cette option combine les options 1 et 2 et est idéale pour les cultivateurs qui souhaitent garder les clones/semis relativement petits mais en utilisant une tente de 1,2 mètre ou un grand espace de culture. Les pots à utiliser seront de 7,5 litres,
ce qui permettra de maintenir les plantes entre 45 et 60 cm au moment où elles seront prêtes à être rempotées et fleuries. L’EC de la solution sera douce et utilisera 2 ml par litre à chaque alimentation.
• Lampe de culture LED/CFL à faible puissance (50 W-100 W)
• Tente/espace de 1,2 x 1,2 x 1,2 mètre
• Pots de petite taille (7,5 L)
• Plantes de 45 à 60 cm de haut
• Une solution à faible teneur en nutriments
Mes meilleurs conseils pour une récolte perpétuelle
Avant de commencer à planifier votre récolte perpétuelle en intérieur, voici quelques conseils à prendre en compte, vous permettant d’être aussi efficace que possible et de ne jamais manquer de têtes de haute qualité.
Astuce #1 - Investissez dans une tente de séchage
Si vous pouvez vous le permettre, mon meilleur conseil est d’acheter une tente munie d’un filtre au charbon destiné uniquement au séchage de vos cultures. Une troisième tente garantira que la tente de floraison reste immédiatement disponible et que vous n’aurez pas à attendre 14 jours supplémentaires de séchage entre les rotations.
Astuce #2 - Nourrissez légèrement ou arrosez uniquement
Quand l’objectif est de garder les plantes petites et de les faire pousser lentement, l’utilisation d’eau plate avec de la terre fera l’affaire. Vos plan-
tes pousseront toujours saines et dynamiques, avec une bonne base racinaire et vous n’aurez pas à vous soucier que les plantes deviennent trop hautes ou dépassent des pots.
Astuce #3 - Prenez des clones avant la floraison
Prendre des clones est un excellent moyen de produire une réplique génétique de votre meilleure plante et d’en avoir toujours en stock. L’utilisation de graines de cannabis féminisées fonctionnera également bien, mais de nombreux cultivateurs préfèrent utiliser des clones bien établis et matures.
Un exemple de l’option 1 qui utilise 20 W de lumière LED.
Les plantes à l’intérieur de cette tente seront immédiatement remplacées après la récolte.
Cultivez
Par Mr. José info@mrjose.eu
info@mrjose.eu
Le HLVd est-il present dans votre local de culture?
Le viroïde latent du houblon (HLVd) peut être comparé au COVID-19 des plantes de cannabis. Bien qu’il représente une plus grande menace pour les producteurs commerciaux, sa propagation dans les cultures domestiques ne doit pas être négligée. D’où vient le HLVd, que fait-il, comment peut-il être identifié et quelles mesures pouvez-vous prendre pour protéger votre culture et vos plantes?
Découvrez-le dans l’article qui suit.
DÉCOUVERTE DU VIRUS HLVD ET TRANSMISSION AU CANNABIS
Le HLVd a été identifié pour la première fois en Espagne, en 1987, dans des variétés commerciales de houblon. Jusqu’à récemment, on le connaissait uniquement comme un pathogène du houblon et des plantes apparentées, comme le houblon japonais. Cependant, en 2019, le HLVd a été détecté pour la première fois dans du cannabis en Californie, où il a provoqué ce que l’on appelle aujourd’hui la “maladie du ratage”. Ce terme décrit les principaux symptômes visibles de l’infection par le HLVd, notamment un retard de croissance et d’autres changements morphologiques, que nous aborderons plus en détail.
Le viroïde a été initialement détecté dans une culture de cannabis indoor. La question demeure: comment est-il arrivé là, sachant que le HLVd n’était auparavant connu que pour infecter le houblon? Le HLVd peut se propager par des moyens mécaniques ou via des graines et des clones. Sa transmission par voie aérienne ou par les insectes n’a pas encore été confirmée. La contamination peut avoir eu lieu par l’intermédiaire d’outils de jardinage ou de vêtements qui avaient déjà été utilisés en contact avec du houblon infecté.
Une autre possibilité est que la transmission se soit produite lors d’une culture en extérieur, le viroïde ayant été introduit dans des installations indoors par l’intermédiaire de clones ou de graines obtenus à partir de plantes extérieures infectées.
Le HLVd réduit considérablement la production de résine, affectant directement la qualité et la teneur en cannabinoïdes.
Des concentrations élevées de HLVd ont été détectées dans les racines des plantes, où il peut être identifié peu de temps après l’infection. Cela soulève la possibilité que le viroïde ait été introduit dans des installations intérieures via des substrats de culture contaminés ou des matériaux compostés. On sait également qu’il se propage par les systèmes d’irrigation, en particulier ceux à recirculation. Même si cela n’a peut-être pas été la voie initiale d’infection, cela joue sans aucun doute un rôle important dans la propagation rapide du viroïde au sein des établissements.
La propagation du viroïde parmi les cultivateurs et sa dissémination des États-Unis vers pratiquement tous les pays producteurs de cannabis peuvent être attribuées à la distribution de clones et de graines infectés parmi les cultivateurs commerciaux et amateurs. Des clones des États-Unis ont été achetés par des producteurs à grande échelle au Canada, en Europe et en Asie. Compte
La forme active du HLVd provoque des changements morphologiques importants chez les plantes, notamment un retard de croissance, des tiges cassantes et des branches à croissance horizontale.
tenu de l’immense popularité des variétés californiennes et du fait que la présence du viroïde est passée inaperçue pendant un certain temps, il devient clair pourquoi cette maladie est devenue si répandue.
SYMPTÔMES
DU VIRUS HLVD DANS LE CANNABIS
Le HLVd est un viroïde, ce qui signifie qu’il est incroyablement petit. Pour illustrer sa taille, si une bactérie avait la taille d’une pastèque, un virus aurait à peu près la taille d’un raisin et un viroïde serait comparable à une graine de pavot. Le HLVd peut rester latent pendant une période prolongée, sans provoquer de symptômes visibles.
Cela signifie que vous pourriez l’avoir dans votre salle de culture ou votre jardin sans rien remarquer d’inhabituel. Cependant, une fois actif, il provoque un retard de croissance caractéristique. Les feuilles deviennent plus petites, les plantes poussent lentement et l’espacement internodal est considérablement réduit. Ces symptômes peuvent également être attribués à une mauvaise nutrition ou à des conditions environnementales sous-optimales, ce qui rend un diagnostic précis essentiel.
Un symptôme particulièrement visible est la fragilité de la tige. Les plantes ne poussent pas très haut et les branches principales et latérales se courbent, semblant incapables de supporter
cannabinoïdes. Si vous n’êtes pas sûr que vos plantes sont infectées et que vous souhaitez le confirmer, vous pouvez les faire tester. En règle générale, un petit échantillon de racine est suffisant et les laboratoires spécialisés dans la détection du HLVd peuvent effectuer le test. Le coût est relativement faible, généralement inférieur à 40 € par échantillon. Si vous avez des plantes mères et que vous propagez des clones à partir d’elles, il est fortement recommandé d’investir dans ces tests.
PRÉVENTION ET PROTECTION
Comme mentionné précédemment, le HLVd est extrêmement petit et très résilient. Une fois qu’il aura trouvé son chemin dans votre salle de culture, il sera difficile de l’éliminer. La prévention est donc essentielle. Une règle fondamentale est de ne jamais introduire de matériel végétal dans votre espace de culture qui n’a pas été testé au HLVd. De nombreux vendeurs de semences proposent désormais des lots qui ont été examinés pour cette infection. Il en va de même pour la culture à partir de clones.
Si vous prévoyez d’utiliser des clones de quelqu’un d’autre pour établir vos propres plantes mères, faites-les toujours tester pour le HLVd et conservez-les en quarantaine, séparés de vos autres plantes, jusqu’à ce que les résultats confirment qu’ils sont exempts d’infection. Dans les opérations commerciales, il est essentiel d’effectuer des tests réguliers et répétés tout en
leur propre poids. Les branches latérales ont tendance à pousser horizontalement et se détachent facilement de la tige principale. Un autre indicateur possible est le jaunissement des nervures des feuilles. Cependant, ce symptôme n’est pas exclusif au VHLd et est souvent causé par d’autres problèmes. Il est donc important de ne pas tirer de conclusions hâtives uniquement sur la base de cette observation.
Le problème le plus critique causé par la forme active du HLVd est son impact sur la production de trichomes, entraînant une réduction des métabolites secondaires comme les cannabinoïdes et les terpènes. Lorsque tous ces symptômes sont combinés, les plantes infectées sont plus petites, plus faibles, produisent des fleurs plus petites qui génèrent moins de résine.
La production de cannabinoïdes peut chuter de 30 à 50 %, ce qui représente une perte importante. Ce déclin se produit parce que le HLVd perturbe les processus génétiques et métaboliques de la plante, entraînant une diminution de l’activité des enzymes responsables de la biosynthèse des
soigneusement tout l’espace de culture et tous les outils. Ce processus nécessite des efforts et le résultat dépendra entièrement de la diligence avec laquelle la stérilisation sera effectuée.
SENSIBILITÉ DES DIFFÉRENTES VARIÉTÉS
Le HLVd sous sa forme latente n’affecte pas la croissance ou la production des plantes. Cela signifie que vous pourriez l’avoir dans votre salle de culture pendant des années sans remarquer aucun symptôme. Cela peut également être dû au fait que vous cultivez des variétés plus tolérantes à la maladie.
Ce phénomène est courant chez le houblon, l’hôte originel du HLVd. Cependant, en raison de la valeur élevée du cannabis, le HLVd constitue un problème bien plus important pour les producteurs de cannabis que pour les producteurs de houblon. Dans le cas du houblon, le viroïde peut entraîner une diminution de l’amertume ou des rendements inférieurs, mais les pertes financières ne sont pas aussi importantes que celles subies par les producteurs commerciaux de cannabis.
D’après mon expérience, j’ai rencontré des formes latentes et actives du HLVd. L’infection active la plus grave que j’ai observée a eu lieu lors d’un essai expérimental avec la variété à faible puissance *-”Eletta Campana”. Malheureusement, je n’ai pas pu trouver de photos d’archives illustrant clairement les problèmes morphologiques.
Une autre variété fortement infectée était une variété CBD, où le symptôme le plus notable était une réduction significative de la production de résine. D’autre part, j’ai observé une infection HLVd latente à long terme dans la variété “Euforia”
de Dutch Passion. Même après une exposition prolongée à un environnement avec des plantes infectées, les tests n’ont révélé qu’une infection minimale dans cette variété.
Le HLVd est là pour rester dans le monde du cannabis et nous pouvons nous attendre à ce que les variétés présentant une résistance plus élevée à ce pathogène deviennent plus importantes dans les salles de culture des breeders. Dans un avenir proche, nous pourrions voir des variétés moins affectées par le HLVd, ce qui rendrait le viroïde moins problématique pour les cultivateurs.
LE HLVD PEUT-IL ÊTRE ÉLIMINÉ?
Une fois introduit, le HLVd est extrêmement difficile à éradiquer d’un espace de culture. La stérilisation et les mesures préventives peuvent aider à prévenir sa propagation, mais il n’existe aucun moyen de guérir le viroïde dans une plante infectée.
La seule méthode efficace est la “culture de tissus méristématiques”, un processus qui consiste à isoler et à cultiver les méristèmes apicaux de la plante en laboratoire. Les méristèmes apicaux sont moins susceptibles de contenir le viroïde et le processus est souvent complété par une forme de thérapie chimique pour éliminer toute trace résiduelle de HLVd.
Cette procédure est coûteuse et prend du temps, et elle n’est utile que dans des cas exceptionnels où un cultivateur doit préserver une variété irremplaçable.
Je souhaite que vos plantes restent en bonne santé et que vos efforts de culture soient couronnés de succès!
mettant en œuvre des normes et des procédures d’hygiène strictes. Cela minimise le risque d’introduction d’agents pathogènes et garantit une détection précoce en cas d’infection.
L’étape la plus critique est la stérilisation régulière des outils, des pots, des sécateurs et de tous les composants des systèmes d’irrigation. L’alcool seul n’est pas fiable pour éliminer le virus. Une solution efficace est le “NaClO (hypochlorite de sodium)”, présent dans des produits comme le Savo. La stérilisation par lumière UV-C est également très efficace, mais elle doit être effectuée en l’absence de personnes, d’animaux ou de plantes. Les méthodes de stérilisation courantes, telles que l’autoclavage, l’eau bouillante ou la vapeur chaude pendant au moins 10 minutes, sont également efficaces.
Surveillez de près la santé et la morphologie de vos plantes. Si vous soupçonnez que vos plantes sont infectées par la forme active du HLVd, effectuez un test sur au moins une plante. Si la présence du HLVd est confirmée, la meilleure solution consiste à éliminer toutes les plantes et à stériliser
Histoire du cannabis
Par Olivier F
Harry J. Anslinger (1892-1975)
Harry J. Anslinger était l’un des pires ennemis du cannabis que le monde ait connu. Il a été à la tête du Federal Bureau of Narcotics pendant 32 ans. Harry J. Anslinger a lutté toute sa vie contre la marijuana en pratiquant la désinformation.
Harry Jacob Anslinger est né le 20 mai 1892 à Altoona dans l’État de Pennsylvanie aux USA. Il a d’abord travaillé dans la police ferroviaire pour la compagnie Pennsylvania Railroad. Il a ensuite été commissaire pour la prohibition de l’alcool avant d’obtenir le poste de premier commissaire au Federal Bureau of Narcotics en 1930.
Il est à l’origine du Marijuana Tax Act de 1937, une loi qui n’interdisait pas totalement la plante mais taxait fortement tous les acteurs de la filière du chanvre.
Harry J. Anslinger était en lien avec la compagnie Dupont de Nemours qu fabriquait des produits chimiques utilisés dans la préparation de pâte à papier à partir de cellulose de bois. L’entreprise a aussi breveté le nylon en 1939. Dupont de Nemours était donc, avant le Marijuana Tax Act, concurrencé par les producteurs de fibre de chanvre qui bénéficiaient à l’époque de l’automatisation des récoltes. C’est probablement l’une des raisons pour laquelle le cannabis a été interdit aux Etats-Unis et que des centaines de milliers de personnes ont été injustement incarcérés.
Anslinger détestait la marijuana et il était également raciste. Selon lui, les fumeurs de marijuana étaient des noirs et des mexicains. Il détestait également le jazz qu’il considérait comme de la musique satanique créé sous l’influence de la marijuana. Anslinger a harcelé la chanteuse Billie Holiday, qui consommait alors de l’héroïne. On lui a retiré le permis qui lui permettait de se produire sur scène à New York.
Il a propagé des fake news sur le cannabis avec l’aide du patron de presse William Randolph Hearst qui a publié de nombreux articles anti-marijuana. Dans ces fausses histoires, les fumeurs de weed devenaient violents et commettaient des crimes atroces. Anslinger considérait alors que le cannabis était plus dangereux que l’héroïne ou la cocaïne.
Voici quelques une des pires citations de Harry J. Anslinger. sur la marijuana
« Certains entreront dans une rage folle, seront momentanément irresponsables et pourront commettre des crimes violents. D’autres riront de manière incontrôlable. Il est impossible de dire quel sera l’effet sur tel ou tel individu. »
« Malgré le fait que les médecins et les scientifiques ne soient pas d’accord sur les propriétés de la marijuana et que certains soient enclins à minimiser la nocivité de cette drogue, les archives offrent de nombreuses preuves qu’elle a un effet désastreux sur bon nombre de ses utilisateurs. »
« Vous fumez un joint et vous risquez de tuer votre frère. »
« Le cannabis fait croire aux noirs qu’ils sont aussi bons que les hommes blancs. »
« On ne peut que supposer combien de meurtres, de suicides, de vols, d’agressions criminelles, de braquages, de cambriolages et d’actes de folie maniaque cela provoque chaque année, surtout chez les jeunes… Personne ne
sait, lorsqu’il porte une cigarette de marijuana à ses lèvres, s’il deviendra un joyeux fêtard dans un paradis musical, un fou insensé, un philosophe calme ou un meurtrier. »
« La marijuana est une drogue addictive qui produit chez ses utilisateurs la folie, la criminalité et la mort. La principale raison de l’interdiction de la marijuana est son effet sur les races dégénérées. »
« Nous avons ici une drogue qui n’est pas comme l’opium. L’opium a tout le bien du Dr Jekyll et tout le mal de M. Hyde. Cette drogue est entièrement le monstre Hyde, dont l’effet nocif est incommensurable. Certaines personnes entrent dans une rage délirante, deviennent temporairement irresponsables et peuvent commettre des crimes violents. D’autres personnes rient de manière incontrôlable. Il est impossible de dire quel effet cela aura sur un individu. Les chercheurs qui l’ont essayé ont toujours été sous contrôle. Ils ont toujours insisté là-dessus. C’est dangereux pour l’esprit et le corps, et particulièrement dangereux pour les criminels, car cela libère toutes les inhibitions. »
« Cette drogue est aussi vieille que la civilisation elle-même. Homère a écrit qu’elle faisait oublier aux hommes leur foyer et les transformait en porcs. En Perse, mille ans avant Jésus-Christ, un ordre religieux et militaire fut fondé, appelé les Assassins, et leur nom venait de la drogue appelée haschisch, aujourd’hui connue dans ce pays sous le nom de marijuana. Ils étaient connus pour leurs actes de cruauté, et le mot “assassin” décrit très bien cette drogue. »
« La marijuana mène au pacifisme et au lavage de cerveau communiste. Elle est dangereuse pour l’esprit et le corps, et particulièrement dangereuse pour le type criminel, car elle libère toutes les inhibitions. »
« L’usage du cannabis, qu’il soit fumé ou ingéré sous ses différentes formes, donne sans aucun doute lieu à une forme d’addiction, qui a de graves conséquences sociales (abandon du travail, propension au vol et au crime, disparition de la capacité de reproduction). »
Harry J. Anslinger en 1930.
Consommation
Par Robert B.
COMMENT CONSERVER ET PRÉPARER CORRECTEMENT LE CANNABIS? N’OUBLIEZ PAS LA DÉCARBOXYLATION
Quand ça touche au cannabis, beaucoup pensent qu’il ne s’agit que du tétrahydrocannabinol (THC) responsable de l’effet psychoactif. Pourtant, de nombreux autres cannabinoïdes et terpènes sont essentiels à la qualité de son effet. Si vous parvenez à mettre la main sur du dronabinol, par exemple, vous aurez un médicament qui ne contient que du THC comme principe actif. Les variétés de coffeeshops, très sélectionnées, ont souvent une teneur en THC extrêmement élevée, tandis que d’autres cannabinoïdes, comme le cannabidiol (CBD), sont présents en plus faible concentration. Ceux qui en consomment de fortes doses n’aimeront pas son high, pourront devenir temporairement paranoïaques et développer la “psychose du fumeur de cannabis” jusqu’au lendemain.
Les cannabinoïdes sont dissouts dans le beurre et absorbés par les intestins.
Divers cannabinoïdes et terpènes ont une influence significative sur le high ou l’effet médicinal de la marijuana ou de ses extraits et préparations. En particulier, le CBD, mentionné ci-dessus, qui rend les doses élevées de THC plus agréables.
De nombreux consommateurs ne sont pas intéressés par une marijuana à teneur extrêmement élevée en THC. Ils préfèrent une marijuana plus équilibrée et plus facile à gérer.
En ces temps de “politique du dégel”, nous prenons davantage conscience de ces concepts de base. Nous pouvons rechercher et échanger des informations plus facilement, mais cela rend parfois les choses plus complexes.
Le THC a différentes versions moléculaires. Ces molécules sont en partie assemblées dans la plante de cannabis. Le THCA, qui n’est pas psychotrope, se forme avant le delta 9 THC psychoactif et a un effet médicinal. À ce stade préliminaire (précurseur), la molécule est convertie en Delta 9 THC dans la plante ou par chauffage. Si vous fumez le Delta 9 THC ou le vaporisez sous la langue, vous ingérerez du Delta 9 THC. Mais pour le manger, il faut le dissoudre en acides gras.
Pour ce faire, on peut préparer du beurre de chanvre à utiliser dans des pâtisseries. Il est alors absorbé par l’intestin via les acides gras ou un support rendant le cannabinoïde hydrosoluble. Le foie le métabolise ensuite en 11-hydroxy THC. Une partie de la substance : Les “comestibles” vont envahir le marché dès leur légalisation.
Ne vous attendez cependant pas à des informations trop approfondies dans ce court article.
THCA, DELTA 9 THC ET 11 HYDROXY THC
active est alors décomposée mais le 11-hydroxy THC est plus puissant et le processus s’équilibre.
Dans certaines maladies comme le cancer, le Delta 9 THC ne doit pas être inhalé mais ingéré, car le 11-hydroxy THC est plus efficace pour lutter contre le cancer; des recherches
peut pas être humide. Le hasch et les extraits ne doivent pas non plus être exposés à l’humidité. Et ce n’est pas tout! La marijuana, le hasch et les extraits contiennent des terpènes. À eux seuls, ils n’ont probablement aucun effet, mais ils influencent l’effet des cannabinoïdes. Apparemment, plusieurs terpènes se complètent. Cependant, ils sont très volatils.
humidité ne s’est formée dans le sac, sinon les fleurs devront être séchées à nouveau.
LA BONNE PRÉPARATION
Après avoir exposé ces bases et la stratégie de stockage appropriée, passons maintenant à la bonne méthode de préparation. Dans les
sont encore en cours à ce sujet. Après un joint, un malade peut avoir un meilleur appétit et supporter ses douleurs tumorales. Avec des biscuits au beurre de haschisch, il peut également lutter contre son cancer. Il ne faut bien sûr pas interrompre d’autres thérapies, car quelques biscuits au haschisch ne suffiront pas!
D’autres cannabinoïdes sont également présents dans les fleurs de cannabis à un stade précurseur ainsi qu’à un stade actif. Le Delta 9 THC a cependant la particularité de s’oxyder quand il est exposé à l’air et n’a alors plus d’effet. C’est pourquoi, par exemple, le hasch en brique devient noir vers les bords et non à l’intérieur. Alors que le delta 9 THC s’oxyde à l’air, le THCA, lui, ne s’oxyde pas. Quand il est exposé à la chaleur pendant la fumée ou la cuisson, il se transforme en delta 9 THC avec effet. Cela signifie que même les fleurs de cannabis stockées à l’air libre auront toujours un effet.
Si vous recherchez un effet psychotrope, ne conservez pas vos têtes, votre hasch ou autres extraits à l’air libre. Mettez-les au moins dans un sac fermé par une pince. Le mieux, c’est de les emballer sous film alimentaire, sous vide ou dans une boîte fermée hermétiquement. L’idée n’est pas d’ouvrir et de fermer sans cesse la boîte mais d’avoir une boîte pour le stockage et une autre pour la consommation quotidienne.
Les tête, le hasch ou les extraits doivent toujours être conservés à l’abri de la lumière, dans des bocaux ou des bouteilles en verre brun. En outre, la marijuana à conserver ne
Certains terpènes se volatilisent déjà à température ambiante. La marijuana perd son goût et son effet n’est plus harmonieux.
Pour cette raison, il ne faut pas conserver les fleurs sous un toit l’été, mais plutôt dans une cave sèche. De nombreux consommateurs congèlent leurs fleurs. Lors de la décongélation, il est important de vérifier qu’aucune
fleurs de cannabis, les cannabinoïdes sont présents au stade précurseur non actif et dans les composés moléculaires actifs. Quand ils sont chauffés, les précurseurs se transforment, par exemple, en delta 9 THC, qui s’oxyde à l’air. Ceux qui s’intéressent à l’effet du delta 9 THC ou du 11 hydroxy THC doivent attendre la décarboxylation peu de temps avant de le consommer. La décarboxylation est un
terme technique pour la conversion du THCA en delta 9 THC par la chaleur. Cependant, avec une chaleur trop forte et trop longue, le delta 9 THC se décompose à nouveau.
Les précurseurs d’autres cannabinoïdes peuvent être transformés par la chaleur en composés efficaces, puis éventuellement se décomposer à nouveau. Différents cannabinoïdes nécessitent d’autres durées et températures pour arriver à ce résultat, mais les fleurs ne peuvent être traitées que dans l’un de ces ensembles de paramètres.
Par conséquent, le choix entre une décarboxylation plus volatile ou plus intensive dépend de la variété et du processus spécifique appliqué. Aucune formule empirique ne peut être définie. La référence de base est 20 à 120 minutes à 80 à 140 °C . Il faut plus de temps à des températures plus basses et moins à des températures plus élevées. Cependant, à des températures plus élevées, il ne restera pas beaucoup de terpènes.
Si vous souhaitez fumer un joint ou un bong, faites chauffer vos fleurs dans un vaporisateur ou utilisez du beurre de chanvre pour la cuisson. La chaleur produira un effet et déclenchera automatiquement la décarboxylation. De nombreux consommateurs disent que le chauffage avant la consommation ou avant le traitement produit un effet plus important à un stade ultérieur. Dans ce cas, cependant, la marijuana doit être chauffée moins longtemps ou moins intensément.
En revanche, ceux qui transforment leur marijuana en pommade, la mettent dans de l’alcool ou la transforment en gouttes ou en extraits qui sont consommés sans chauffage gaspilleront tout son THCA. Il serait alors judicieux de placer les fleurs dans un four convenablement chauffé avant de les traiter.
Dans ces situations, la décarboxylation est particulièrement importante, car un bon tiers des cannabinoïdes présents dans les fleurs de marijuana peuvent être présents sous forme de précurseurs inefficaces.
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Cannabis
Texte: Derrick Bergman / Gonzo Media
LA MARQUE DE CANNABIS MONOGRAM DE JAY-Z, UN ÉCHEC ONÉREUX
Quand Jay-Z, probablement le rappeur le plus célèbre au monde, a lancé sa propre marque de cannabis en 2020, lui et ses partenaires commerciaux étaient très confiants. Monogram dominerait le marché californien. Plus de 4 ans plus tard, l’entreprise et les 575 millions de dollars investis semblent être partis en fumée.
“L’orgueil précède la chute”, dit le dicton, et il s’applique parfaitement à Monogram, un nom que Jay-Z aurait lui-même inventé. Prenez la mission, comme elle est toujours indiquée sur le site web: “Monogram marque un nouveau chapitre dans le cannabis, défini par la dignité, le soin et la cohérence. Il est issu d’un effort collectif pour vous apporter le meilleur et d’une humble quête pour découvrir ce que meilleur signifie vraiment.”
“Nous allons dominer le marché”
De belles paroles mais il s’agissait surtout de dollars. Derrière Monogram se trouvait The Parent Company, généralement abrégée en TPCO, une fusion de trois sociétés de cannabis.
En 2020, TPCO possédait vingt marques de cannabis, de Mirayo de Carlos Santana à Marley Natural, plusieurs installations de culture et un réseau de coffeeshops en Californie. Michael Aurbach, membre du conseil
d’administration, a déclaré en 2020: “Nous allons dominer et consolider le marché. Il sera difficile pour n’importe quel petit acteur de rivaliser avec nous.”
Des 575 millions de dollars que TPCO possédait en espèces à l’époque, il ne reste plus rien, a rapporté le site d’information californien SFGate début décembre 2024. TPCO a fusionné avec une autre société de cannabis, qui est également en difficulté financière. Le site web de Monogram indique que ses produits à base de cannabis sont en vente dans 8 magasins en Californie et un magasin en Arizona. Mais aucun de ces 9 magasins n’a de Monogram au menu, a révélé SFGate. Douloureux.
Rouleurs de joints artisanaux
Dans les reportages sur Monogram, un produit revient sans cesse: un joint pré-roulé à 50 $ (48,58 €). Ce “OG Handroll” contient 1,5 gramme d’herbe et est - selon Monogramroulé à la main par des “rouleurs artisanaux bien formés” qui émiettent l’herbe à la main. Pour rouler les joints, ils utilisent “une technique ancestrale spécialement conçue par l’ambassadeur de la culture de Monogram,
DeAndre Watson”. Les variétés de cannabis de Monogram, à la Chanel, n’ont pas de nom, mais des numéros: No01, No03 et No96. Ces trois variétés coûtent le même prix: 40 $ pour un pot de deux grammes (19,50 € le gramme) ou 70 $ pour un pot de quatre grammes (17,06 € le gramme).
Ce sont des prix élevés. Surtout en Californie où le prix des produits à base de cannabis est soumis à une forte pression et où les fournisseurs illégaux détiennent toujours une part importante du marché. Seulement 40% des municipalités californiennes autorisent les magasins de vente au détail.
La Weed Factory de Jay-Z
Quiconque tente de vendre de l’herbe à près de 20 dollars le gramme et des joints à plus de 48 dollars chacun sur un tel marché est voué à l’échec. En 2021, le magazine GQ a visité “l’usine à weed de Jay-Z” à San Jose, en Californie.
Une installation de plus de 92.000 mètres carrés, avec une production annuelle d’environ 5.000 kilos de cannabis. La journaliste est accompagné de DeAndre Watson, qui prend l’avion de Los Angeles à San José chaque
semaine pour vérifier l’état des plantes. Quand la journaliste lui a avoué que son Handroll OG avait l’air plutôt bosselé et continuait à s’éteindre après quelques secondes, Watson lui a assuré que c’est précisément sa qualité.
Les feuilles sont “froissées individuellement à la main afin qu’elles brûlent plus uniformément” et l’herbe n’est pas finement moulue, mais divisée en “mini perles”. Cela fait de fumer un joint “une expérience prolongée et tranquille où vous l’allumez, l’éteignez et le rallumez”, explique Watson.
Marque de célébrité
Cela ressemble un peu à la promotion d’un steak froid et dur comme étant une découverte culinaire où vous expérimentez une nouvelle expérience gustative grâce à une mastication améliorée et à des températures plus basses. La disparition de Monogram, bien qu’elle valait un demi-milliard de dollars et que Jay-Z soit le rappeur le plus célèbre de la planète, prouve que les marques des célébrités ont leurs limites. Et peut-être aussi que les consommateurs de cannabis ne peuvent pas se laisser tromper par de beaux discours ni par des produits médiocres vendus à des prix exorbitants.
Le site web de Monogram est toujours en ligne à la mi-janvier 2025. Monogram et Jay-Z ont quitté TPCO, a rapporté SFGate: “En décembre 2022, Monogram s’est officiellement séparé de TPCO et appartient désormais à une société publique distincte”, selon les informations boursières de Gold Flore.
Cette société détient toujours le droit exclusif de vendre les produits Monogram en Californie. On ne sait pas exactement quand Gold Flora a cessé d’être vendu. La société n’a pas répondu aux questions de SFGate.
Jay-Z a d’autres choses en tête maintenant. Une femme de 38 ans l’a accusé début décembre 2024 de l’avoir violée en 2000. Par l’intermédiaire de son avocat, Jay-Z a nié cette accusation. Pour se détendre, le rappeur peut fumer sa propre herbe ou boire un verre de Sir Davis, le whisky que sa femme Beyoncé a lancé l’année dernière.
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Rédaction en chef: Cliff Cremer
Ont collaboré a ce numéro : Jorge Cervantes, Ed Rosenthal, Olivier F, Stoney Tark, Fabrizio Dentini, Hortizan, Mr José, Markus Berger, Matth, William Texier, Derrick Bergman/Gonzo Media, Yakandi, Robert B et autres
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