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LE BRÉSIL DÉPÉNALISE LA POSSESSION DE CANNABIS POUR USAGE PERSONNEL

Le 25 juin, la Cour suprême du Brésil a voté en faveur de la dépénalisation de la possession de cannabis pour usage personnel. Le Brésil est l’un des derniers pays d’Amérique latine à le faire. Cette mesure devrait réduire massivement sa population carcérale. Les juges doivent encore déterminer la quantité maximale de marijuana qui sera considérée comme étant destinée à un usage personnel quand la décision entrera en vigueur. Tous les juges qui ont voté en faveur de la dépénalisation ont déclaré que la dépénalisation devrait être limitée à la possession en quantités adaptées à un usage personnel. La vente de drogue restera illégale.

En 2006, le Congrès brésilien a approuvé une loi visant à punir les personnes arrêtées en possession de petites quantités de drogue, y compris de marijuana, avec des peines alternatives telles que des travaux d’intérêt général. Les experts estiment que cette loi était trop vague et n’établissait pas de quantité spécifique pour aider les forces de l’ordre et les juges à différencier la consommation personnelle du trafic. La police a continué d’arrêter des personnes transportant de petites quantités de drogue pour trafic et la population carcérale du Brésil a continué d’augmenter. “La majorité des détentions provisoires et des personnes condamnées pour trafic de drogue au Brésil sont des primo-délinquants qui portaient sur eux de petites quantités de substances illicites, arrêtés lors d’opérations policières de routine, sans armes et sans preuve de lien avec le crime organisé”, a déclaré Ilona Szabó, présidente de l’Institut Igarapé, un groupe de réflexion sur la sécurité publique. Le Congrès a répondu aux délibérations en cours de la Cour suprême en proposant de durcir la législation sur

les drogues, ce qui compliquait encore le cadre juridique entourant la possession de marijuana. L’année dernière, un tribunal brésilien a autorisé certains patients à cultiver du cannabis à des fins médicales après que le régulateur de la santé a approuvé en 2019 des directives pour la vente de produits médicinaux dérivés du cannabis. Mais le Brésil est l’un des rares pays d’Amérique latine à ne pas avoir dépénalisé la possession de petites quantités de drogues pour la consommation personnelle.

La décision de la Cour suprême est attendue depuis longtemps par les militants et les juristes dans un pays où la population carcérale est devenue la troisième plus importante au monde. Les détracteurs de la législation actuelle affirment que les consommateurs arrêtés même avec de petites quantités de drogue sont régulièrement condamnés pour trafic et enfermés dans des prisons surpeuplées où ils sont contraints de rejoindre des gangs. Le Brésil se classe derrière les États-Unis et la Chine parmi les pays ayant la plus importante population carcérale, selon le World Prison Brief, une base de données qui suit ces chiffres. En décembre 2023, quelque 852 000 personnes étaient privées de liberté au Brésil, selon les données officielles. Parmi elles, près de 25

% ont été arrêtées pour possession de drogue ou trafic. Les prisons brésiliennes sont surpeuplées et les citoyens noirs-américains y sont représentés de manière disproportionnée, plus des deux tiers de la population carcérale. Dans d’autres pays de la région, comme l’Argentine, la Colombie et le Mexique, l’usage médical du cannabis au Brésil est autorisé, bien que de manière très restreinte.

L’Uruguay a entièrement légalisé l’usage de la marijuana et dans certains États américains, l’usage récréatif pour les adultes est légal. En Colombie, la possession est dépénalisée depuis une décennie, mais une loi visant à réglementer l’usage récréatif de la marijuana afin qu’elle puisse être vendue légalement n’a pas été adoptée au Sénat en août dernier. Les Colombiens peuvent détenir de petites quantités de marijuana, mais la vendre à des fins récréatives n’est pas légale. Il en va de même pour l’Équateur et le Pérou. La distribution et la possession restent toutes deux illégales au Venezuela. La Cour suprême argentine a statué en 2009 qu’il était inconstitutionnel de pénaliser un adulte pour avoir consommé de la marijuana si cela ne porte pas préjudice à autrui. Mais la loi n’a pas été modifiée et les consommateurs sont toujours arrêtés, bien que la plupart des cas soient rejetés par les juges.

L’Uruguay est devenu le premier pays à légaliser la marijuana à des fins récréatives en 2013, bien que cette loi n’ait été mise en œuvre qu’en 2017. L’ensemble de l’industrie uruguayenne, de la production à la distribution, est sous le contrôle de l’État et les consommateurs enregistrés peuvent acheter jusqu’à 40 grammes de marijuana par mois dans les pharmacies.

Source: ABCNews

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Black Muffin F1 Fast Version® et Papaya Zoap F1 Fast Version®

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La guerre de Giorgia Meloni contre le CBD

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13 manières de cultiver les meilleures têtes indoor De Stoney Tark

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La Runtz Un vrai miracle de la Côte Ouest

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Lichens, un lien entre deux règnes De Hortizan

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La formule 5 en 1 représente un stimulateur de racines, de croissance et de floraison ainsi que des micro-organismes, des enzymes et des vitamines dans un seul produit. Grâce à la composition optimale des matières premières et à la proportion élevée d‘azote et de potassium qui en résulte, l‘apport nutritif de la plante est garanti de la germination à la récolte. Ses bactéries, produites localement, favorisent la croissance de la plante en quelques heures. Application : Commencer la culture dès la 1ère semaine avec 20 ml pour 10 litres d‘eau. La dose est augmentée de 10 ml par semaine, en continu jusqu‘à la récolte, mais jusqu‘à un maximum de 100 ml pour 10 litres d‘eau. N’augmentez alors plus la dose. Au cours de la dernière semaine, la plante est arrosée sans ajouter d‘engrais.

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Disponible sur le site GB The Green Brand en formats de 75g, 150g et 500g, Boost PK 50-30 permet d‘augmenter significativement la taille et l‘abondance des récoltes..

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Variétés Sweet Seeds Strain

Texte: Jaypp / Photos: Jaypp et Sweet Seeds®

SWEET FRUITS OF PARADISE BLACK MUFFIN F1 FAST

VERSION® ET PAPAYA ZOAP F1 FAST

VERSION®

En direct de l’Olympe des meilleures variétés de cannabis, nous recevons deux génétiques appétissantes de la célèbre banque de semences Sweet Seeds®. Ces variétés ont certaines choses en commun, mais aussi particularités qui les rendent très spéciales. Aujourd’hui, nous nous promenons dans le paradis du cannabis avec la Black Muffin F1 Fast Version® (SWS111) et la Papaya Zoap F1 Fast Version® (SWS112). Avant de passer aux choses sérieuses, je tiens à préciser ce que Sweet Seeds® entend par le terme F1 Fast Version® dont ils sont les créateurs et les pionniers sur le marché. Pour aller droit au but, il s’agit de génétiques photosensibles avec toute la vigueur hybride car elles sont la première génération filiale et ne fleurissent qu’une fois qu’elles ont reçu un certain nombre d’heures d’obscurité. Elles ne sont pas autofleurissantes et peuvent donc être conservées comme plantes mères ou bénéficier d’une longue période de croissance avant la floraison. La différence avec les versions “normales” réside dans leur floraison accélérée, permettant aux cultivateurs de récolter les plantes une à deux semaines plus tôt. Cela peut sembler une petite différence, mais je vous assure que pour les cultivateurs outdoors qui doivent récolter avant l’arrivée du froid et de la saison des pluies d’automne, c’est un cadeau du ciel. Eh bien, le voici de la part breeders de Sweet Seeds® CULTURE ET DÉVELOPPEMENT

Après avoir terminé une culture indoor avec ces deux belles variétés, je veux partager mes impressions et, à la fin, je vous ferai également description de la dégustation. J’espère donc que vous arriverez à l’épilogue et que vous apprécierez leurs riches arômes avec moi.

J’ai utilisé de la coco comme substrat de culture, des lampes LED de dernière génération et des engrais minéraux, complétés par des bactéries et des enzymes bénéfiques pour garder les racines en bonne santé. J’utilise toujours des pots Airpot en raison de leur capacité à sécher le substrat, ce qui aide non seulement à prévenir les attaques fongiques mais favorise également une plus grande consommation d’eau et de nutriments, ce qui donne des plantes très robustes et bien développées. Dans le cas de ces deux variétés, il est conseillé de leur donner une longue période végétative car une fois qu’elles entrent dans leur cycle de floraison, la croissance s’arrête et les plantes commencent à se concentrer sur la formation des têtes.

Les plantes de Papaya Zoap F1 Fast Version® ont développé une apparence plus ramifiée avec des branches un peu plus fines, mais ont finalement fini par avoir un bon cola central et de belles têtes latérales chargées de trichomes. Tout au long de la croissance, j’ai pu constater la grande vigueur apportée par les parentes utilisées dans le croisement, toutes avec un caractère très américain [Bruce Banner Auto® (SWS91) x Papaya] x (Zkittlez x Zoap). Elles n’ont eu aucun problème d’alimentation et ont atteint la fin de la floraison en ayant

consommé presque 100% de leurs nutriments. Je dirais que cette variété tolère de fortes doses d’engrais, je recommande donc d’utiliser une fertilisation complète à chaque arrosage. D’autre part, la Black Muffin F1 Fast Version® a conservé une structure beaucoup plus Indica, avec des feuilles plus larges, une tige principale et des branches latérales dures, une bonne santé et de la vigueur. Cette variété s’est avérée un peu plus facile à cultiver et est idéale pour les petits espaces car elle s’étire peu en floraison, mais elle se charge de têtes qui finissent par être grosses et denses. Une autre caractéristique très frappante de cette variété est la coloration de ses têtes, qui prennent des teintes violet foncé et rougeâtres, ce qui la rend majestueuse.

Il faut également souligner sa grande capacité de production de trichomes, créant un ensemble visuel rappelant des fruits givrés. Ces caractéristiques proviennent du croisement entre la Red Hot Cookies® (SWS83), également de Sweet Seeds®, et la Black Lemon Auto, deux variétés de couleur violette et à production élevée. Un point important que je recommande est de ne pas suralimenter vers la 6e semaine de floraison, car il y a des individus dans les deux variétés qui ont montré des signes de maturité très rapidement. Toutes les plantes ont été récoltées à la 7e semaine. Par conséquent, au moindre signe d’oxydation du pistil, commencez à rincer le sol.

LA DÉGUSTATION: CE MOMENT TANT ATTENDU

Je suis sûr que vous aviez hâte d’arriver à ce point. Tous les cultivateurs apprécient le processus de culture mais surtout le moment de la dégustation. Quand c’est fait maison, avec beaucoup de passion et de grands efforts, c’est un grand moment.

En ce qui concerne ces deux merveilleuses variétés de Sweet Seeds®, je n’ai que des éloges car, même après tant d’années, on continue à être surpris et à découvrir de nouvelles nuances et saveurs. La Papaya Zoap F1 Fast Version® est une plante vraiment fruitée, aux arômes très exotiques et tropicaux. On y retrouve de la mangue sucrée, avec des touches parfois citronnées et parfois épicées, avec un léger fond terreux qui accompagne le reste des saveurs jusqu’aux poumons. C’est un délice à chaque bouffée et, même si elle est fruitée, elle a beaucoup de corps et est très rassasiante. L’effet est dynamique et très joyeux, avec une finale douce et relaxante qui complète l’expérience de bonheur total. Cependant, elle est forte, donc si vous n’avez pas beaucoup de tolérance, allez-y doucement et choisissez les occasions en conséquence. Dans le cas de la Black Muffin F1 Fast Version® nous trouvons également des saveurs fruitées mais plus citronnées et aigres-douces, rappelant les fruits des bois. C’est une autre expérience qui semble très fraîche en bouche et qui est perçue comme très puissante à chaque bouffée. Ne

sous-estimez pas cette belle dame, car comme la précédente, ces variétés peuvent atteindre jusqu’à 25% de THC. L’effet ici est un peu plus relaxant et se marie bien avec la fin de la journée. Pour compléter l’expérience, j’ai fait un gâteau de cannabis avec les restes après la manucure et je dois dire que le vaporisateur plus un morceau de gâteau ont donné lieu à une agréable réunion que mes amis et moi avons beaucoup appréciée. Alors, enfilez votre tablier et à la cuisine! Merci pour votre lecture! Je vous invite à visiter la page Sweet Seeds® où vous trouverez de nombreuses variétés et un blog avec une grande variété d’articles et de recettes de cannabis.

Douces récoltes!

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Actualités cannabiques françaises

LE MAIRE DE GRENOBLE TOUJOURS FAVORABLE À LA LÉGALISATION

Eric Piolle est le maire écologiste de Grenoble depuis 2014. Ancien cadre dirigeant chez Hewlett-Packard, Eric Piolle a cofondé en 2001 une entreprise de gestion de risque financier. Partisan de la réduction du temps de travail, il a commencé à militer avec le parti Nouvelle Donne avant de rejoindre les Écologistes. La ville de Grenoble est connu pour le trafic de drogues et la violence. Selon les statistiques du ministère de l’intérieur, il y a eu 15 homicides dans le département de l’Isère en 2023.

Eric Piolle n’a jamais consommé de cannabis mais il est depuis longtemps favorable à sa légalisation. En 2016, après un fusillade dans le quartier Teisseire à Grenoble qui avait fait deux morts et un blessé, il avait demandé un débat sur la légalisation sur la radio France Bleu Isère : « Un jeune sur deux a déjà consommé du cannabis. Un jeune sur quatre en a consommé dans le mois, quatre millions de personnes en France consomment de la drogue. Il faut poser le débat, car nous épuisons nos forces de police et de justice dans un combat qui est un échec. »

« Je suis pour la légalisation du cannabis. Nous sommes dans une situation d’échec total : en matière de santé, financière et d’image de la République. Prenons l’exemple de l’Allemagne qui vient d’ouvrir la voie, comme tant d’autres avant » a expliqué Eric Piolle en février dernier sur Instagram. Le dimanche 8 septembre, un agent de la ville de Grenoble a été tué par arme à feu après avoir tenté de retenir un conducteur qui avait provoqué un grave accident. Suite à ce tragique fait-divers, le maire de Grenoble a été pris à partie et accusé de laxisme. Eric Piolle refuse d’armer sa police municipale pour ne pas les exposer à des risques supplémentaires. La ville de Grenoble dispose de 118 caméras sur la voie publique et le maire refuse d’en installer plus : « Mettre une caméra derrière chaque citoyen ne fera pas avancer les chose Je pense que notre sécurité ne peut pas se faire au détriment de notre liberté. »

Eric Piolle a également rappelé dans les médias sa position sur la légalisation du cannabis : « Quand on est en echec en matière de santé, de sécurité et de l’utilisation de nos moyens de police, forces de l’ordre et gardiens de la paix, il faut changer de politique, il n’y a

Produit

POTION BOX

CANNABIS NEWS

pas de secret.. » a déclaré Eric Piolle sur BFM TV. « Je pense qu’il faudrait s’interroger sur le problème de santé publique que représente le développement massif de la consommation de cannabis dans notre pays et, à un degré moindre, aujourd’hui, celle de la cocaïne. Faire de la prévention, c’est aussi agir contre le trafic » a expliqué Eric Piolle au journal La Croix.

« La consommation de drogue explose. Cela touche l’ensemble de la société française, y compris ceux qui disent vouloir lutter contre le trafic : dans les médias, en passant par les cabinets ministériels et jusqu’au Sénat. Parlons sécurité mais aussi santé, c’est lié. » a déclaré le maire de Grenoble sur X (ex-Twitter).

Le maire Écologiste de Lyon Grégory Doucet pense lui aussi que la légalisation du cannabis est la meilleure solution. « Je suis favorable à la légalisation. Le sujet mérite qu’il y ait un débat pour expliquer quels sont les points de vue et les grilles de lecture. » a déclaré le maire de Lyon en septembre 2021 devant son conseil municipal.

Vous débutez dans la culture mais souhaitez cultiver comme un pro? Le sorcier a la solution pour vous! La nouvelle Potion Box de Cannaboom SLU est un kit complet composé de 7 produits qui, en plus des engrais de base, contient les meilleurs activateurs de croissance. La Potion Box garantit à vos plantes tous les nutriments de base mais surtout, d‘en optimiser les résultats grâce à des stimulants professionnels dont chacun a des fonctions spécifiques pour chaque phase de culture.

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ÉCHEC DU MÉDICAMENT CONTRE L’ADDICTION AU CANNABIS

Aelis Farma est une entreprise française de biotechnologie spécialisée dans les traitements pour les maladies du cerveau. L’entreprise a développé un médicament contre l’addiction au cannabis, l’AEF0117. et vient d’annoncer l’échec de l’étude clinique en phase 2B. La société bordelaise a développé des candidats-médicaments pour le traitement dela trisomie 21 (syndrome de Down) à et un médicament contre la dépendance au cannabis ou CUD (cannabis use disorder). Le médicament devait permettre de réduire la consommation excessive de cannabis. Les 333 patients recrutés pour l’étude étaient atteints d’un « trouble modéré à sévère de l’usage de cannabis » et en consommaient au moins 5 jours par semaine quand ils ont commencé à participer à l’étude. 82 % des patients étaient atteints d’un « CUD de grade sévère » Le principal critère d’évaluation est la proportion de participants qui ont réduit leur consommation de cannabis à 1 jour par semaine ou moins. L’étude n’a pas montré de différences significatives entre AEF0117 et le placebo. Des critères d’évaluation secondaires mesurent la proportion de participants qui atteignent l’abstinence complète ou ne consomment du cannabis que 2 jours par semaine ou moins. L’étude n’a pas non plus montré de grandes différences entre AEF0117 et le placebo. Suite à l’échec de cet essai clinique, l’entreprise s’est effondrée à la bourse de Paris. « Aelis Farma continue à étudier les résultats de l’étude afin de déterminer le meilleur plan d’actions stratégique et réglementaire » a annoncé l’entreprise. Après une augmentation de capital de 4 millions d’euros le mois dernier, Aelis Farma devrait pouvoir poursuivre ses activités jusqu’au quatrième trimestre 2026.

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Récit de voyage

LA GUERRE DE GEORGIA MELONI CONTRE LE ‘CANNABIS LIGHT’

L’INDUSTRIE

ITALIENNE FLORISSANTE DU CBD RIPOSTE

La politicienne d’extrême droite Georgia Meloni est Première ministre de l’Italie depuis deux ans. Elle est entrée en conflit avec la grande industrie du “cannabis light” et veut interdire tous les produits à base de cannabis contenant moins de 0,2% de THC. Le secteur riposte et compte sur la protection de Bruxelles.

L’Italie a une riche histoire de culture du cannabis qui remonte à des siècles. C’est peut-être pour cela que l’industrie du CBD a décollé si rapidement. Ce printemps, j’ai voyagé en train à travers l’Italie et dans chaque ville, je suis tombé sur des magasins de CBD et des distributeurs automatiques d’herbe CBD. Pour obtenir de l’herbe dans un tel appareil, il faut scanner la puce de sa carte d’identité, m’a expliqué un Napolitain sympathique. Il m’a permis d’utiliser la sienne pour acheter une boîte de “Gelato”. L’herbe n’avait pas l’air mauvaise, même si elle était trop vieille et sèche à mon goût. À Catane, en Sicile, une gentille dame âgée derrière le comptoir d’un magasin de CBD Urban Haze me conseille de conserver le reçu

de mon herbe. La police locale peut parfois être difficile. La répression s’est intensifiée. Elle me parle du restaurant de produits de chanvre que son fils a ouvert un peu plus loin dans la rue. Le Frenz Hempfood Experience s’avère être un bijou, avec de la bière de chanvre et des pâtes de chanvre, mais aussi des cosmétiques, de l’huile de CBD et de l’herbe CBD. Un exemple frappant de la polyvalence et du potentiel économique de la plante de chanvre.

LOI SUR LA SÉCURITÉ

Mais la première dame de l’Italie ne veut plus en entendre parler. Le gouvernement précédent non plus. Le 1er novembre 2020, l’huile de CBD a été déclarée “stupéfiant” par décret, disponible uniquement sur ordonnance. L’industrie du CBD a réussi à suspendre ce décret un jour après son entrée en vigueur. Une victoire remarquable, mais la guerre contre le cannabis light était loin d’être terminée. En août 2023, le gouvernement Meloni a publié un nouveau décret pour mettre fin à la vente libre d’huile de CBD. En juin de cette

Texte & photos: Derrick Bergman / Gonzo Media

Récit de voyage

Texte & photos: Derrick Bergman / Gonzo Media

année, une autre attaque a suivi, sous la forme d’un amendement à la loi dite sur la sécurité. Si cet amendement est adopté, la vente de fleurs et de dérivés de cannabis contenant moins de 0,2% de THC sera désormais interdite en Italie.

LA HAINE DU CANNABIS?

D’où vient cette haine du cannabis? J’ai posé la question à Enrico Fletzer, journaliste italien et collaborateur de Soft Secrets, spécialiste du cannabis et membre du conseil d’administration d’Encod, l’ONG européenne pour une meilleure politique en matière de drogues. Fletzer: “Le père de Meloni a été arrêté avec 1.600 kilos de haschisch en Espagne alors que la futur Première ministre était très jeune. Elle évoque son aversion pour lui. Mais la question est de savoir si elle est devenue fasciste à cause de la drogue ou à cause d’elle-même.” En Italie, de nombreuses personnes sont emprisonnées pour possession ou trafic de drogue, explique Fletzer. “Environ un tiers du nombre total de prisonniers. La consommation de drogue et la possession de petites quantités

ont été dépénalisées en Italie, mais vous pouvez toujours être sévèrement puni, par exemple en vous retirant votre passeport ou votre permis de conduire.” Le ministre de l’Agriculture du gouvernement Meloni est Francesco Lollobrigida, petit-fils de la diva du cinéma. Fletzer le qualifie de “l’un des ministres problématiques d’une incroyable série de figures dystopiques qui gouvernent le pays”. Lollobrigida est mariée à la sœur de Meloni, qui dirige le secrétariat politique de son parti, Fratelli d’Italia. Fletzer: “Quand on lui a posé la question sur l’interdiction du CBD, il a répondu: si tu en as vraiment besoin, fume un vrai joint.”

Bien que la droite radicale dispose d’une solide majorité au parlement, Fletzer doute que Meloni parvienne à interdire le cannabis light. “Le secteur est légiféré par le règlement européen 1308/2013 sur le cannabis light, qui prime sur les réglementations nationales. Mais cela sera rapidement discuté avec l’UE, car Georgia Meloni veut être reconnue comme un partenaire démocratique au niveau européen.”

CANAPA SATIVA ITALIA

Plusieurs organisations d’entreprises du cannabis ont écrit à la Commission européenne à Bruxelles pour lui demander d’intervenir. Elles soulignent que plusieurs règles de l’UE ont été violées, comme la libre circulation des marchandises et la libre concurrence, et que le projet italien est incompatible avec la politique agricole commune de l’UE. Cette action pourrait donner lieu à une procédure d’infraction contre l’Italie. L’une des organisations signataires de la lettre est Canapa Sativa Italia, qui compte plus de 240 entreprises de cannabis parmi ses membres. Le président Mattia Cusani a déclaré à La Repubblica en juin que la police avait

perquisitionné 60% de ses membres ces dernières années. Dans 80% des cas, ils ont récupéré l’herbe CBD saisie, mais elle ne pouvait plus être vendue. Aucun membre n’a été condamné.

Cusani: “En tant qu’entrepreneurs, nous nous sentons victimes de la bureaucratie et d’une certaine idéologie envers notre secteur.” Le chiffre d’affaires de l’industrie italienne du cannabis light est estimé à cinq cents millions d’euros par an et fournit des emplois à plus de quinze mille personnes. Imaginez à quoi ressembleraient ces chiffres si l’Italie optait pour la légalisation du cannabis au lieu de cette bataille d’arrière-garde inutile.

COUR EUROPÉENNE EN 2020: LE CBD DE L’UE EST LÉGAL

Il y a de fortes chances qu’un arrêt de la Cour européenne de justice mette fin à la guerre de Meloni contre le cannabis light. Le 19 novembre 2020, la Cour a statué dans l’affaire Kanavape que le CBD ne peut pas être considéré comme un stupéfiant et que la vente de produits à base de CBD ne peut pas être interdite s’ils sont produits légalement dans un autre État membre de l’UE. L’arrêt peut être trouvé sur Internet sous le code ECLI:EU:C:2020:938.

LE PÈRE DE LA PREMIÈRE MINISTRE ITALIENNE MELONI CONDAMNÉ À 9 ANS DE PRISON POUR TRAFIC DE HASCHICH

Enrico Fletzer, journaliste spécialisé dans le cannabis et membre du conseil d’administration d’Encod, raconte: “Le père de Meloni a été arrêté en Espagne avec 1.600 kilos de haschisch alors que la future Première ministre était encore très jeune.”

COMMENT CELA S’EST-IL PASSÉ EXACTEMENT? SOFT SECRETS A ENQUÊTÉ

En 1978, quand Giorgia Meloni avait un an, son père Francesco a quitté la famille et s’est installé aux îles Canaries. Il y a ouvert un restaurant, mais les affaires n’ont pas bien marché et Francesco s’est endetté. Pour y remédier, il a décidé de se lancer dans la contrebande de haschisch. En 1995, il a navigué avec plusieurs compagnons sur le yacht Cool Start, qui était enregistré sous pavillon français. Sur la côte marocaine, il a embarqué près de 1.600 kilos de haschisch. Destination finale: l’Italie. Les choses ont mal tourné quand le Cool Star a été arrêté en cours de route dans le port de Mahon (Minorque) et que le quatuor a été

arrêté. Au début, on pensait que le Cool Star avait échappé à une tempête, mais Francesco a donné une autre explication lors du procès.

MAFIA

Le journal espagnol Diario de Mallorca a fouillé dans les archives pour obtenir des détails sur le procès qui a eu lieu en 1996. Francesco a déclaré lors du procès qu’il avait caché le trafic de haschisch à ses compagnons de voyage. En d’autres termes, il a pris toute la responsabilité sur lui. Quand ses complices, parmi lesquels deux enfants d’un mariage ultérieur, l’ont découvert, ils se seraient rendus au port de Mahon. Francesco a déclaré qu’il recevrait une somme d’environ 315.000 euros pour le trafic. Après ses aveux, il a été condamné à 9 ans de prison. Ses compagnons ont écopé de quatre ans de prison. Après sa libération, Francesco a continué à vivre à Majorque et s’est présenté deux fois aux élections au parti communiste. Il est décédé d’une leucémie en 2012. Quand Giorgia Meloni avait onze ans, elle a rompu tout contact avec lui de son propre

Giorgia Meloni.

chef. Dans une interview, elle a déclaré: “Je n’aime pas parler de lui, mais ce n’était pas une bonne personne.” Dans son autobiographie, elle a écrit que la dernière fois qu’elle avait eu des nouvelles de son père, c’était lorsqu’il lui avait envoyé un joyeux anniversaire pour ses 13 ans. Nunzio Perella, un ancien membre de la mafia, a déclaré

plus tard que le père de Meloni avait été chargé de faire passer du haschisch en contrebande par le chef de la mafia Michele Senese, “le fou”. Perella a également déclaré que Francesco faisait cela depuis longtemps, parfois deux fois par mois. Senese purge actuellement une peine de 30 ans de prison en Italie.

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10 RAISONS DE CULTIVER DES GRAINES DE CANNABIS FÉMINISÉES

Les graines de cannabis féminisées dominent le marché des graines et par rapport aux graines sexuées ordinaires, elles présentent de nombreux avantages. Si vous débutez dans la culture du cannabis et que vous n’avez pas encore entendu parler des graines féminisées, préparez-vous à découvrir 10 raisons pour lesquelles vous devriez envisager de les cultiver et comment elles peuvent vous faciliter la vie!

LES 10 AVANTAGES DES GRAINES FÉMNISÉES

1. Chaque plante produit des têtes. Les graines féminisées permettent de cultiver uniquement des plantes femelles. Peu importe que vous cultiviez 4 plantes dans un placard ou une tente de culture, ou que vous ayez une cave avec 99 plantes. L’époque où, après les semis, vous vous retrouvez avec moins de plantes qu’au départ est révolu. Non seulement, cela permet au cultivateur d’économiser de l’espace, des nutriments et du terreau, mais également d’atteindre ses objectifs à chaque coup.

2. Les espaces indoors sont rentabilisés.

Autrefois, la plupart des cultivateurs se retrouvaient avec environ la moitié des plantes semées en raison du sexage. Cela signifiait que l’espace de culture n’était pas entièrement utilisé et entraînait une perte de rendement. Désormais, avec les graines féminisées, votre espace de culture peut être pleinement utilisé. Que vous travailliez avec une seule plante énorme ou en sea of green avec plus de 20 graines, vous pouvez être surs de n’en perdre aucune.

3. Les graines féminisées sont idéales pour les débutants.

Pour un cultivateur débutant, utiliser des graines de cannabis féminisées est l’une des meilleures décisions qu’il puisse prendre. Les graines féminisées produisent des plantes femelles de qualité supérieure, qui donnent généralement d’excellents résultats. Travailler avec des graines est également un excellent moyen de voir comment une plante de cannabis femelle pousse au fil du temps et se transforme d’un semis en une bête fleurie recouverte de résine.

4. Il n’est plus nécessaire de sexer et de jeter les plantes.

Sexer les plantes signifie simplement identifier les mâles et les femelles. C’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire si vous n’êtes pas expérimentés et la seule façon de le savoir est de laisser fleurir vos plantes en croisant les doigts. Ce n’est plus le cas quand vous cultivez des graines de cannabis féminisées. Une fois les minuteries réglées sur 12/12, non seulement vous n’avez plus à vous soucier des plantes mâles, mais vous pouvez dormir sur vos deux oreilles en sachant que vous utilisez tout votre espace de culture et obtiendrez les meilleurs résultats possibles.

5. Les cultivateurs en hydroponie peuvent remplir tous les espaces. La culture hydroponique peut s’avérer couteuse mais elle est rapide et récompense les cultivateurs par d’énormes rendements de cannabis de haute qualité. Les graines féminisées permettant de cultiver et de faire fleurir uniquement des plantes femelles garantissent que chaque site ou chambre de culture soit rempli. L’utilisation de graines féminisées élimine également le besoin de clones de cannabis, qui peuvent ne pas être si faciles à trouver.

6. Vous pouvez cultiver plusieurs variétés en même temps. Tout le monde aime avoir le choix, surtout devant le menu d’un coffeeshop d’Amsterdam! La beauté de la culture de graines féminisées vient aussi du faut vous pouvez cultiver autant de variétés différentes que vous le souhaitez dans le même espace. Il existe une telle gamme d’hybrides hollandais et américains sur le marché, alors pourquoi ne pas cultiver toutes vos variétés préférées en même temps dans le confort de votre propre maison.

7. La chasse aux phénotypes est plus facile avec les féminisées.

Cette chasse se base uniquement sur le nombre de plantes et ne se soucie pas de déterminer les sexes mâles ou femelles. Pour ceux qui sont particulièrement attentifs aux phénotypes, planter un paquet de 10 ou 20 graines féminisées vous donnera l’occasion de trouver les 3 meilleurs phéntoypes.

8. Les graines féminisées garantissent des plantes femelles à l’extérieur aussi. Il n’y a absolument aucun intérêt à cultiver du cannabis à l’extérieur si vous n’êtes pas sûr que les plantes sont mâles ou femelles. Devoir jeter des plantes mâles de grande taille qui ont pris de la place, des pots, de la terre et des nutriments est un gaspillage total d’argent et de ressources. Les graines de cannabis féminisées garantissent que la plante sera femelle, ce qui rend les cultures clandestines plus faciles à réaliser.

9. Les graines femelles sont disponibles en paquets de 3, 5 ou 10. En raison de la popularité croissante des graines de cannabis féminisées, la plupart des banques de semences proposent des paquets de 3, 5 ou 10 graines. Non seulement cela facilite la vie de ceux qui ne cultivent que quelques plantes tous les 4 mois et sont limités par un budget, mais cela facilite également le choix des variétés. Autrefois, vous deviez acheter 10 graines et espérer en avoir

au moins 5 au final. Avec les graines féminisées, vous pouvez acheter une seule graine!

10. Les banques de semences font des offres spéciales et des promotions. Les banques de semences font toutes de merveilleuses promotions de nos jours. Cultiver avec des graines féminisées devient beaucoup plus

excitant et motivant que les graines de cannabis sexuées ordinaires. Un bon conseil est de jeter un œil aux promotions que les banques de semences proposent le 20 avril de chaque année, car c’est généralement à ce moment-là que vous pourrez profiter des bonnes affaires, notamment de nouvelles versions exclusives des breeders.

Les graines féminisées sont parfaites pour une configuration Sea of Green.
Ce cultivateur a plusieurs variétés féminisées dans sa tente de croissance.

Background report

Texte & photos: Derrick Bergman / Gonzo Media

Innexo, terrain d’expérimention légal, travaille sur le futur du cannabis

Quelque part dans la province néerlandaise la plus méridionale du Limbourg, existe une entreprise du cannabis unique en son genre. Innexo mène des recherches pour les principaux acteurs de l’industrie néerlandaise du cannabis et teste leurs produits et méthodes de culture, le tout en toute légalité. Son fondateur

Dominique van Gruisen: “L’horticulture néerlandaise s’est développée grâce à la collaboration. Pourquoi cela ne pourrait-il pas être le cas dans le secteur du cannabis?Quand en 2021,

Dominique van Gruisen (37 ans) a fondé Innexo, il avait déjà un CV impressionnant dans le secteur du cannabis. Élevé dans une famille flamande respectable, il a découvert le cannabis pendant ses études à Anvers. Cette plante est devenue sa passion et sa vie. En 2007, il a fait pousser sa première plante, une Blueberry de Dj Short. Il a passé beaucoup de temps sur les forums de cannabis en ligne et en a appris de plus en plus sur le pouvoir médicinal du cannabis. Il est entré en contact avec Joep Oomen, un activiste néerlandais légendaire décédé en 2016 et fondateur du premier club social belge du cannabis.

Pendant environ deux ans, Dominique a été responsable des cultures de ce club. Le club s’est rapidement développé, mais en 2013, il l’a quitté. “Joep et moi ne nous sommes pas quittés en bons amis”, se souvient-il 11 ans plus tard. “Nous avions pas mal de divergences d’opinion, notamment sur la qualité du cannabis.” Fin 2013, Dominique a déménagé dans le Colorado, où le cannabis récréatif n’était légal que depuis un an. Les photos en

ligne de ses plantes belges ont attiré l’attention des Américains. Mais le Colorado a été une déception. L’entreprise pour laquelle Dominique travaillait voulait faire trop de choses en même temps. “Le problème est alors la concentration. On le voit aussi avec d’autres entreprises de cannabis, y compris les grandes canadiennes. Elles veulent tout faire parfaitement et perdent ensuite leur concentration, le cœur de leur métier. Un producteur de tomates ne va pas se préoccuper de breeding. Reste simplement dans ce que tu sais faire.” Les deux années passées au Colorado ont cependant été instructives. Il a vu beaucoup de choses se passer mal. Par exemple, il a dû faire des entretiens d’embauche pour trouver un maître-cultivateur. “Ensuite, j’aurais trouvé quelqu’un qui convenait et six mois plus tard, on me disait: il ne fait plus partie de l’entreprise, mais nous avons sa génétique! Tant de bonnes personnes ont été maltraitées.”

De retour en Belgique, Dominique a écrit un livre sur la culture à domicile et est devenu conseiller de l’organisation de défense des droits

MedCan. En deux ans, MedCan est passée d’un patient et d’un médecin à 1.000 patients et 500 médecins. Tout s’est effondré à cause de la mauvaise gestion du président. Dominique a commencé à travailler pour Cannovex, une entreprise qui voulait cultiver du cannabis médicinal en Belgique. La pépinière prévue n’a jamais vu le jour, mais le lobbying a permis la création d’une agence officielle du cannabis en Belgique. Et Cannovex a obtenu un permis de recherche aux Pays-Bas. Mais le fondateur a changé de cap et Dominique a décidé de plier bagage. “Cela n’avait plus rien à voir avec ma spécialisation, ma passion et mes connaissances.”

Comme dans ses fonctions précédentes, il a acquis une expérience utile chez Cannovex. “J’ai beaucoup appris sur le fonctionnement de la biotechnologie et de la pharmacie. J’y ai apporté mon expérience du cannabis et j’ai commencé à réfléchir à la manière de créer des ponts entre les horticulteurs et les sociétés pharmaceutiques car ils ne parlent pas la même langue. L’un fabrique des pilules, l’autre cultive des organismes vivants. J’ai pu faire la traduction pour qu’ils puissent communiquer.” Après avoir quitté Cannovex, Dominique a dû tout recommencer. Lors d’une visite dans un centre de tests horticoles dans le Limbourg (Pays-Bas), une idée lui est venue à l’esprit.

Dominique se souvient de ce moment: “Combien de types de plantes, de produits et de technologies différents y étaient étudiés… Je

me suis dit: c’est le Walhalla de l’innovation. Ce serait fantastique pour le cannabis!” Tout ça s’est retrouvé dans l’idée de créer un centre de test du cannabis. Au Colorado, ils ont un jour commandé 40 lampes LED différentes pour trouver celles qui étaient les mieux adaptées à la culture du cannabis. De meilleurs produits et méthodes profitent à tout le monde. Innexo voulait aider les entreprises à améliorer leurs produits et méthodes et à accélérer l’innovation.

Dominique: “Chaque producteur pense qu’il avance. Chacun le fait sur son propre mètre carré, dans sa propre maison. Mais l’horticulture néerlandaise est devenue importante grâce à la coopération. Pourquoi ne pourrait-on pas faire la même chose avec le cannabis ?” De toute façon, il y a trop peu de coopération dans le monde du cannabis, pense-t-il. C’est chacun pour soi, chacun veut de l’argent rapidement. Mais si nous travaillons ensemble, nous pouvons vraiment repousser les limites avec des techniques de culture innovantes et, par exemple, de nouvelles génétiques.” Cela profite au patient, mais aussi au cultivateur et au développeur de technologie. “Si nous parvenons à créer un terrain d’entente entre ces trois groupes, nous pouvons réaliser de grandes choses. Cela peut remettre les Pays-Bas sur la carte mondiale en matière d’innovation.”

Innexo a trois fers de lance: l’agriculture moléculaire, l’efficacité énergétique et le breeding. L’agriculture moléculaire consiste simplement

à cultiver du cannabis pour ses constituants, les molécules que la plante produit. Pour illustrer le deuxième fer de lance, Dominique explique l’empreinte CO2 d’un kilo de concombres ou de tomates: 1,75 kilo. Pour le cannabis cultivé en serre, cela représente 2.300 kilos de CO2 par kilo de produit. “Et pour la culture indoor, on peut doubler ce chiffre. Nous nous concentrons donc sur la façon de consommer moins d’énergie dans la culture et de combiner cela avec une meilleure standardisation de la culture.”

Le troisième fer de lance, le breeding, Soft Secrets le voit de ses propres yeux pendant la visite de l’installation de culture d’Innexo. Dans une serre spacieuse, baignée de lumière LED, se trouvent 7 grandes tables de culture. L’une d’elles est la “Table sativa”. Dominique me montre une plante qu’il a fait pousser à partir d’un sachet de graines soigneusement conservées de Papouasie-Nouvelle-Guinée datant de 1979. Une sativa indigène typique, longue et étirée. Sur cette table, Innexo expérimente un éclairage latéral. Sur les autres tables sont testés des produits de fabricants d’engrais réputés, le développeur de LED Fluence, le producteur de laine de roche Grodan et une grande société de biotechnologie japonaise. Innexo teste également des technologies pour des producteurs internationaux de cannabis médicinal.

Après de nombreux détours dans le monde du cannabis, Dominique peut désormais utiliser de manière optimale sa passion, ses connaissances et son expérience. “L’objectif est de contribuer à offrir au patient le meilleur

produit possible, le plus sûr et le plus abordable. Non pas en le produisant nous-mêmes, mais en travaillant dans les coulisses sur de nouveaux concepts de culture, de nouvelles génétiques, en trouvant les boutons qu’il faut tourner pour exprimer les bons ingrédients.” Toute l’herbe cultivée chez Innexo ne sera pas mise à disposition pour la consommation. Dommage.

Interrogé sur ses projets futurs, Dominique en mentionne deux en particulier. Le premier est l’analyse de la sève des feuilles, qui a été développée par Brightlabs BV et pour laquelle Innexo a créé le protocole d’échantillonnage. L’analyse de la sève des feuilles montre presque en temps réel comment la plante absorbe les nutriments. “Les producteurs sauront enfin si la plante absorbe ou non une substance précise ou quand ils doivent en utiliser un peu moins. Nous verrons certainement cette évolution dans les années à venir.” Le deuxième projet en est encore à ses balbutiements. “J’essaye de voir si nous pouvons utiliser des caméras intelligentes pour détecter le phénotype d’une graine de cannabis. L’une de nos sociétés sœurs a déjà réussi à le faire avec d’autres plantes. Avec des semences de graminées, ils peuvent faire la distinction entre l’herbe haute et l’herbe courte, alors que la graine a exactement la même apparence à l’œil nu.”

Histoire de la variété Barney’s Farm

LA RUNTZ UN VRAI MIRACLE DE LA CÔTE OUEST

Quand une banque de semences aussi prestigieuse comme la Barney’s Farm appose son sceau sur une méga-variété comme la Runtz et l’ajoute à sa gamme de graines, les cultivateurs ont toutes les raisons de s’attendre à trouver le plus haut calibre de qualité et tous les points forts qui ont rendu cette variété de la côte ouest californienne si recherchée dans le monde entier: de grandes quantités (jusqu’à 600 g/m²) de grosses têtes couvertes de trichomes, débordant de terpènes fruités et sucrés et chargées d’une puissance psychoactive considérable grâce à un taux de THC extrêmement élevé de 25 à 29 %.

Cette merveille botanique est créée par des plantes de taille moyenne qui poussent en seulement 55 à 60 jours après la floraison. Et la magie opère également même en extérieur sous la lumière naturelle où la Runtz excelle avec une maturation précoce dans la troisième à la quatrième semaine de septembre et des rendements paradisiaques allant jusqu’à 1,5 kg par plante, poussant de 1,5 à 2 mètres de haut. En accord avec sa nature génétiquement bien équilibrée, à parts égales entre sativa et indica, elle offre un effet qui a tout pour plaire, agissant à la fois comme stimulant mental et relaxant physique.

Elle procure un plaisir maximal grâce à son délicieux goût fruité avec une note acidulée d’agrumes qui persiste longtemps en bouche.

Une croissance uniforme

Ce profil de propriétés très séduisant a amené The Doc, un grand fan de Barney, dans l’arène de la culture. Il était très motiver à tester cette variété et l’a soumise avec enthousiasme à sa routine de culture test avec deux plantes. Les deux jeunes plantes issues des deux graines féminisées à germination rapide ont montré une forte propension à la ramification et une croissance foisonnante, vigoureuse et uniforme avec des feuilles vert foncé de largeur moyenne. Après avoir passé trois semaines en croissance végétative sous 18/6 et atteint 27 et 29 cm de hauteur, The Doc a déclenché la floraison en passant à 12/12.

Un glorieux défilés de grosses pépites pulpeuses dégoulinantes de résine

Les deux plantes de Runtz ont révélé un “étirement sacrément sportif”, comme le dit The Doc, triplant leur hauteur au cours des 4,5 premières semaines de floraison. Mais ce faisant, elles sont restées compactes et solides: “Elles ont une forme idéale”, a loué The Doc. Et elles ont fleuri rapidement. Il a remarqué avec plaisir une floraison accélérée

avec une production précoce de trichomes. Après à peine quatre semaines, les jeunes têtes avaient éclat scintillant et étaient sur le point de prendre une forme arrondie. Le Doc a noté que la couleur des feuilles devenait de plus en plus foncée, les nouvelles feuilles en développement devenaient non seulement vert foncé mais aussi violet foncé par endroits. Le Doc nous dit 6 semaines après le début de la floraison: “Elles ont pris énormément de poids au cours des deux dernières semaines.

Ces belles têtes de Runtz sortent comme de grosses pépites pulpeuses. Ce que j’aime aussi, c’est leur rapport calice/feuille élevé qui fera du travail de récolte un jeu d’enfant. Elles continuent à porduire des glandes de résine en abondance qui se manifestent par un aspect blanc argenté. De plus, les fleurs

répandent un délicieux parfum qui, comme décrit, est fruité, sucré et un peu citronné. Après exactement 60 jours, les deux plantes de Runtz étaient complètement mûres. “Waouh, je ne m’attendais pas à ce qu’elles fassent un si grand bond supplémentaire au cours des trois dernières semaines!

Les tête sont gonflées au maximum et abondamment saupoudrées de cristaux. De nombreux calices dans la zone supérieure et latérale sont devenus violets dans le dernier tiers de la floraison, ce qui est très beau à regarder bien sûr. C’est le glorieux défilé de fleurs auquel je m’attendais! », s’est écrié le Doc. Les hauteurs finales sont de 78 et 82 cm.

Des sentiments de bien-être après le séchage…

Une beauté glacée rayonnait des têtes séchées, accompagnées de nuages de parfums fruités et sucrés si concentrés qu’on pouvant en sentir le high rien qu’en les reniflant: “Ce parfum éveille les sens et évoque des sentiments de bien-être quo donnent envie de les déguster sans attendre…” Le rendement abondant lui a également apporté un sentiment de bonheur, car les deux plantes sont entrées dans la catégorie des +100 grammes avec leurs de 105 et 112 grammes.

Un effet maximal hyper puissant

La première bouffée s’échappant de son vaporisateur Venty (chargé de 0,5 gramme de Runtz) vers sa bouche lui a conféré le type d’expérience gustative haut de gamme auquel il s’attendait: “Une saveur fruitée incroyablement sucrée qui colle au palais chatouille en douceur, avec une touche rafraîchissante de citron - un goût de weed sophistiqué du plus haut niveau!”

Le Doc a pris une seule taffe, longue et profonde, et l’a laissée agir parce qu’il voulait savoir si la Runtz avait ce qu’il fallait pour être une merveille à une taffe... “Et mec, tu peux parier que c’est le cas! Après environ une demi-minute, mon corps a été saisi par une sensation de vibration douce et chaude, tandis que le soleil commençait à briller dans ma tête. La Runtz m’a donné une bonne dose de baume à l’âme”, a-t-il déclaré totalement enthousiaste. Une sensation euphorisante et une relaxation physique qui, après trois autres taffes, a culminé en un effet maximum hyper puissant qui a réussi l’exploit d’étonner profondément le vieux passionné de cannabis et de le maintenir super high pendant plus de deux heures, ce qui l’a fait recourir aux superlatifs: “De ma vie, j’ai rarement consommé une variété de marijuana aussi forte !”

Vivre le rêve Runtz…

Le Doc a résumé son expérience Runtz par un autre hymne: “Une véritable merveille de la Côte Ouest! L’une des variétés de cannabis les plus convoitées de ces dernières années. Cette variété est clairement là pour rester et il ne fait aucun doute qu’elle deviendra une classique emblématique au fil du temps. Après ma fantastique culture test, j’ai une excellente nouvelle pour la communauté mondiale des cultivateurs - Barney’s Farm fournit des graines de Runtz de qualité supérieure permettant à chaque cultivateur de vivre le rêve de Runtz!”

Green Born Identity -

Génétiques Runtz (Zkittlez x Gelato)

Croissance végétative 21 jours (après germination)

Floraison 60 jours / 55-60 jours en général

Substrat Terreau Bionova Bio, pots de 11 litres

pH 6.4-6.7

EC 1.2–1.6 mS

Lampes

Stade veg stage: 2 x SANlight EVO 5-100, réglée sur 2 sur 3

Floraison: 4 x SANlight EVO 5-100, réglée sur 2 sur 3

Température 18-29°C

Humidité de l'air 40-60%

Arrosage manuel

Fertilisation Bionova Soil Supermix, plus PK 13-14 pendant la floraison

Additifs/stimulants Bionova Silution, The Missing Link, Vitasol et X-cel

Outils CleanLight Pro pour la prévention de moisissures

Hauteur 78 + 82 cm

Rendement 105 + 112 g

L’autre plante du mois

Lichens, un lien entre deux règnes

L’origine et l’évolution des lichens est un parfait exemple d’évolution coopérative. Les lichens sont le résultat d’une symbiose entre un champignon accompagnant une algue ou une cyanobactérie. Dans cette association symbiotique, la cyanobactérie (ou l’algue) est qualifiée de photobionte, ce qui signifie qu’elle peut effectuer la photosynthèse en partie grâce à la symbiose. Le champignon, quant à lui désigné mycobionte, le protège : il aide à maintenir l’humidité et agit souvent comme une racine, dirigeant les nutriments vers les cellules responsables de la photosynthèse. Ensemble, le photobionte et le mycobionte constituent le lichen, où chacun contribue à la survie et au fonctionnement de l’autre.

Les théories sur leur évolution suggèrent qu’ils ont évolué à partir de relations parasitaires vers des relations symbiotiques bénéfiques. Cette transition aurait permis aux lichens de coloniser des environnements extrêmes où ni les champignons ni les algues ne pourraient survivre seuls. Leur origine est pourtant compliquée à déceler : les fossiles de lichens sont rares et souvent difficiles à identifier avec certitude.

Les plus anciens datent du Dévonien, il y a environ 400 millions d’années, c’est-à-dire après l’apparition des premières plantes terrestres. Cette absence de preuves soulève des questions sur les premiers stades de l’évolution des lichens et leur rôle dans les écosystèmes préhistoriques.

Les lichens peuvent être trouvés dans une grande variété d’habitats, allant des rochers et des écorces d’arbres aux sols pauvres et aux surfaces artificielles. Cette capacité d’adaptation leur permet de coloniser des environnements extrêmes, des déserts arides jusqu’aux zones arctiques glaciales. Cela explique leur immense diversité, tant au niveau des genres que des familles. La classification des lichens repose sur divers critères tels que la forme, la couleur et le substrat sur lequel ils croissent. Parmi les principales formes de croissance, on trouve les lichens ctustacé, qui adhèrent étroitement à leur substrat, les lichens foliacés, qui ont une structure feuillue, et les lichens fruticuleux, qui sont souvent ramifiés et dressés.

Parmi les genres notables de lichens, Parmelia est connu pour ses larges thalles (corp du lichen) et sa distribution mondiale. A l’inverse, le Cladonia (cf pic1), souvent reconnu par ses structures en forme de coupe ou de trompette, est fréquent dans les régions boréales et tempérées. Usnea, également connu sous le nom de “barbe de vieillard”, est facilement identifiable par ses longues structures pendantes et son aspect buissonnant ressemblant à des cheveux ou des coraux. Ces genres représentent seulement une fraction de la diversité lichénique. Chacun possède ses propres caractéristiques distinctives, offrant ainsi un potentiel unique pour des applications pharmacologiques spécifiques et des études écologiques approfondies.

Les lichens possèdent de nombreuses propriétés médicinales qui ont été exploitées tant dans les pratiques traditionnelles que contemporaines. Utilisés depuis l’antiquité pour traiter divers maux, ils contiennent des composés actifs tels que les acides lichéniques, connus pour leurs effets antibactériens, antifongiques et anti-inflammatoires. Par exemple, l’acide usnique, présent dans le genre Usnea (cf pic2), a montré une efficacité contre plusieurs bactéries pathogènes. On utilise encore aujourd’hui la Cetratria islandica (mousse d’islande) pour de nombreux maux : fatigue générale, anémie, vomissements, troubles gastriques ou encore sueurs nocturnes. Le Buella canescens, quant à lui, dispose de propriétés antibiotiques, il est notamment réputé dans le traitement contre la tuberculose. Certains lichens, disposant de mycosporines anticancéreuses, protègent même contre les mélanomes. Le lichen Parmotrema tsavoense, par exemple, dispose de

cinq extraits cytotoxiques, participant à la lutte contre les cancers du sein, du poumon et du foie (A Review of Anti-Cancer and Related Properties of Lichen-Extracts and Metabolites, 2022). Les lichens ont également trouvé leur place dans la cuisine. De nouveau, la Cetraria islandica est largement utilisée dans des soupes, des ragoûts et même des pains. Les recettes traditionnelles incluent plusieurs techniques de préparation afin de rendre les lichens plus digestes.

Outre leurs propriétés médicinales ou culinaires, les lichens ont été historiquement utilisés pour d’autres applications. Par exemple, certains types de lichens étaient autrefois utilisés comme pièges, en raison de leurs composés toxiques lorsque consommés en grande quantité. Certains récits historiques relatent comment les chasseurs utilisaient des morceaux de viande empoisonnés avec des lichens pour contrôler les populations de loups (CRC handbook of lichenology, M.Galun). Enfin, les lichens sont utilisés dans certaines régions comme bioindicateurs afin de surveiller la qualité de l’air et l’état des écosystèmes en raison de leur sensibilité à la pollution.

Leur capacité à absorber et à accumuler des métaux lourds les rend également utiles à des fins de bioremédiation. Bon nombre d’applications restent encore inexplorées pour ces végétaux qui allient hyphes fongiques au régne végétal. Les composés extraits des lichens trouvent des applications dans les industries pharmaceutiques et cosmétiques, démontrant ainsi leur valeur polyvalente et durable. Il est évident que cette relation symbiotique recèle encore de nombreuses applications à découvrir.

Un lichen Cladonia, reconnaissable à sa forme de trompette, fréquent dans les régions boréales et tempérées (pic by wo dan).
L’acide usnique, contenu dans le genre Usnea, présente une efficacité contre plusieurs bactéries pathogènes (pic by breaksout).

Biologie

La silice, structure fondamentale de notre Planète

La silice, ou dioxyde de silicium (SiO2), est un minéral omniprésent sur Terre. Composant prêt de 95 % des roches connues, la silice existe sous trois principales formes cristallines, dont le quartz. Essentielle à de nombreux organismes vivants, ce minéral est particulièrement abondant dans certaines plantes ainsi que chez divers organismes aquatiques. On la retrouve chez les diatomées, les radiolaires (micro-organismes unicellulaires marins), et même chez les éponges. Deux termes peuvent désigner cet élément : on parle de silice lorsqu’on fait référence à sa forme minérale, tandis que le terme silicium est employé pour désigner l’oligo-élément présent dans l’organisme.

Mais il s’agit bien de la même substance ! Chez le végétal comme le minéral, la silice contribue à la formation de structures de soutien et de protection, facilitant ainsi des fonctions vitales variées. Comprendre la présence et le rôle de la silice dans ces organismes permet de mieux mesurer son importance écologique ainsi que ses nombreuses applications agricoles, industrielles et scientifiques.

La silice, essentiel pour le règne végétal, remplit des rôles structurels et protecteurs. Elle constitue jusqu’à 95% de l’écorce d’un grain de riz, tandis que le bois peut en accumuler jusqu’à 90 kg par hectare. Cet élément participe au renforcement des parois cellulaires des plantes, leur conférant une résistance accrue contre les attaques de parasites et les stress environnementaux.

Dans les prêles (Equisetum), la silice se combine avec des substances glucidiques pour former des complexes silico-organiques. Ces éléments,

une fois observés au microscope, apparaissent comme de petits grains entre la membrane cellulaire et la paroi squelettique. La silice est absorbée du sol par les racines, transportée vers les parties aériennes de la plante, puis déposée dans les tiges et les feuilles. Une fois logée dans les tiges des prêles, le dépôt de silice participe à la création de cristaux appelés raphides. Ces cristaux, sous forme d’aiguilles (constituée de certaines formes de calcium), semblent servir de mécanisme de protection : elles peuvent provoquer des blessures à l’œsophage ou à la gorge des animaux qui les consomment.

Cependant, le rôle de la silice chez les plantes ne se limite pas à la simple protection mécanique. Elle joue aussi un rôle dans la régulation de la transpiration et améliore la photosynthèse en augmentant la réflectance des feuilles. Les dépôts de silice réduisent les pertes d’eau en renforçant les stomates, essentiel pour de nombreux végétaux évoluant dans des environnements arides ou fréquemment soumis

agate est couramment trouvée dans les cavités des roches volcaniques. Elle se forme par le dépôt progressif de cristaux de quartz, issus d’une eau riche en silice. Le minéral est constitué couche après couche parallèlement à la paroi de la cavité, créant ainsi une calcédoine. (pic by photra99).

à des sécheresses. Plusieurs êtres vivants se servent activement de la silice. Les diatomées, algues brunes unicellulaires, l’utilisent dans la création de leur coque siliceuse appelée frustule. La silice est incorporée via une enzyme, formant des structures complexes. Leur capacité rare à transformer la silice les rend importantes pour la biominéralisation et les cycles biogéochimiques de notre planète. Cet atout unique nous permet de les utiliser dans la production de diatomites ,employées à des fins de filtration, d’isolation, ainsi que bien d’autres applications industrielles.

Les éponges, simples animaux pluricellulaires, dépendent de la silice pour renforcer leur squelette interne à travers des structures appelées spicules. Ces structures siliceuses confèrent aux éponges une rigidité et une élasticité qui leur permettent de coloniser divers habitats marins, des fonds sableux jusqu’aux roches. Par exemple, la Hyalonema fabrique de longs spicules qui ancrent l’animal dans les sédiments, lui permettant de filtrer l’eau et d’absorber davantage de silice et d’autres minéraux (cf pic1.). On estime que les éponges fournissent jusqu’à 90 % de la silice dans les sédiments côtiers et séquestrent environ 48 millions de tonnes de silice chaque année, elles jouent en conséquence un rôle crucial dans les cycles biologiques marins.

Au jardin, savoir utiliser la silice peut présenter de nombreux avantages. Cet élément clé renforce la croissance des plantes, améliore leurs défenses contre les pathogènes fongiques, repousse les parasites et peut même augmenter les rendements. Sous le sol, la silice protège les plantes contre les menaces extérieures (microbiennes par

exemple) et booste leur productivité. En effet, l’élément renforce non seulement les parois cellulaires, mais augmente également la résistance des plantes au stress mécanique et osmotique. En ajoutant de la silice au sol, les parois cellulaires deviennent plus robustes, renforçant les tiges et les branches. La silice stimule le métabolisme des plantes, conduisant à une croissance rapide et une production d’énergie efficace, en augmentant les niveaux de chlorophylle et la photosynthèse.

Plus résistantes, elles peuvent acheminer plus efficacement l’eau et absorber plus facilement les nutriments. Enfin, grâce à une barrière cellulaire renforcée, la silice protège contre les maladies et parasites fongiques comme le Pythium et le mildiou, en fortifiant les zones infectées et créant une barrière minérale contre les hyphes fongiques.

La silice joue donc un rôle essentiel pour divers organismes ainsi que dans nos écosystèmes, passant à travers plusieurs formes minérales, végétales et animales. Sa capacité à renforcer les structures biologiques et à former des dépôts minéraux en fait un élément crucial pour de nombreuses espèces. Pour l’homme, son impact s’étend du secteur industriel jusqu’au médical, offrant des perspectives prometteuses pour de nouvelles applications. Il ne faut toutefois pas oublier que la silice est également une source de risques sanitaires : l’exposition à la silice cristalline présente des risques de silicose pour les travailleurs exposés à ses poussières fines.

La recherche continue sur la silice est fondamentale pour explorer ces possibilités et améliorer notre compréhension de ses utilisations variées.

Cette
Éponge hexactinellide (Hyalonema sp.), fermement ancrée dans les monts sous-marins au nord des îles Canaries, Espagne. (pic by Ranger Expedition to the Atlantic Seamounts).

Cultivez avec Ed Rosenthal

CULTURE DE PLANTES GÉANTES DANS LE TRIANGLE

Greenshock Farms et Mendo Dope cultivent des plantes de cannabis massives, de la taille d’un arbre! Elles font la renommée de la côte ouest. Ces fleurs primées ont des parfums riches et une teneur élevée en terpènes, qu’ils attribuent à leur méthode de culture sur un sol volcanique et à un travail assidu dans la sélection de cultivars qui prospèrent dans le microclimat de leur jardin.

Greenshock produit une récolte par an, cultivée au soleil. Les clones et les graines pour la chasse au phénotype sont lancés à l’intérieur en janvier et février sous des lampes fluorescentes de base. Les plantes s’enracinent et restent en croissance végétative à l’intérieur en hiver, puis sont transplantées dans des pots de 4 à 7,5 litres avant d’être placées dans une serre au début du printemps.

En avril, elles sont plantées directement dans le sol. Elles mesurent alors de 0,6 à 1 m de haut. Quand elles sont récoltées en octobre, elles mesurent entre 3,6 et 4,25 m de haut et de large et ont produit en moyenne entre 3,6 et 4,5 kg de têtes séchées chacune.

Chaque système racinaire est planté dans un monticule en forme de volcan qui s’élève à environ 1 m de la surface du sol. Sans ces butes, les plantes ne pousseraient pas aussi sainement ou aussi hautes.

Mark Greyshock de Greenshock Farms explique que cette pratique est courante chez les producteurs de citrouilles géantes, car elle sécurise les racines dans le sol, gère l’humidité et augmente l’oxygène au niveau des racines, tout en empêchant la pourriture des racines et en apportant des nutriments à la plante grâce à des couches d’amendements naturels dans l’écosystème du sol.

Les butes sont formées, amendées et plantées chaque année et tout au long de la croissance et de la floraison de la plante grâce à un enrobage d’amendements secs, notamment de la paille de luzerne, du compost, du fumier, du varech, des guanos, des roches de lave et du sable minéral.

Une fois planté, le sol n’est plus perturbé. L’objectif est de fournir un environnement racinaire sain et propice à la micro-vie pour alimenter la croissance et la floraison massives des plantes géantes. Des graines de cultures

de couverture telles que le trèfle rouge et le trèfle blanc hollandais sont jetées dans les couches supérieures des butes au début de la saison de plantation. Les rangées de plantes sont entrecoupées de plantes indigènes, une technique que Mark Greyshock a apprise dans les années 1990 alors qu’il s’occupait de jardins clandestins dans les montagnes de Santa Ana, dans le sud de la Californie.

À l’époque, mélanger les plantes indigènes dans le jardin était une technique utilisée pour échapper aux forces de l’ordre, mais Mark est tombé amoureux des plantes indigènes et des abeilles, des papillons et des colibris qu’elles attiraient dans le jardin. Il attribue la qualité du produit fini à l’écosystème sain du sol du jardin. Pour cultiver à Mendocino, ils utilisent des pratiques agricoles régénératrices qui ne perturbent pas la forêt de séquoias indigènes et n’endommagent pas les sols locaux. À côté de l’”Avenue des Géantes” de chaque année, où les plantes massives sont cultivées à partir de clones, se trouve un “ patch de phénos” où d’autres butes sont utilisées pour tester les variations de graines-plantes de nouveaux cultivars qu’ils expérimentent.

La ferme Greenshock de Mendocino est un partenariat entre le cultivateur de longue date Mark Greyshock et les frères Daniel et Bryan Eatmon, alias Old E et Bleezy de Mendo Dope. Mendo Dope est connu pour sa musique et ses vidéos YouTube sur la culture et les communautés du Triangle d’Émeraude de Californie. Old E et Bleezy ont commencé à travailler comme tailleurs de cannabis en 2007. Peu à peu, leur jardin familial s’est agrandi, ce qui a abouti à une descente du shérif du comté de Mendocino en 2013. Bien que le jardin soit dans la limite légale de 25 plantes, elles étaient trop grandes, ce qui, selon le shérif, signifiait qu’elles n’étaient plus légales. Le jardin a été détruit.

Peu de temps après la légalisation du cannabis en Californie, ils se sont associés à Mark Greyshock pour produire une gamme de nouveaux cultivars de géantes en utilisant la marque Mendo Dope. Le cultivar le plus populaire du moment est le Tropical Sleigh Ride, lauréat de la fleur à la teneur en terpènes la plus élevée et à la combinaison terpène-cannabinoïde la plus intéressante à l’Emerald Cup 2019. Leur Passion Orange Guava “POG” a raflé la deuxième place.

Parmi les autres favorites de ce jardin, citons la Mendo Dope, une collaboration entre Mendo Dope et le légendaire breeder Subcool, décédé en février 2020. La Mendo Dope est un croisement entre la Querkle et la Locomotion de Subcool. Ils ont également produit plusieurs croisements de Tropical Sleigh Ride: Peppermint Sleigh Ride, Trifle (Tropical Truffle x Tropical Sleigh Ride) et Spumoni Kush, un croisement de Tropical Sleigh Ride et d’une version héritée de Vanilla Kush de la Barney’s Farm que Mendo Dope cultive depuis près d’une décennie.

Ils ont récemment commencé à les reproduire avec des fleurs de CBD. Les résultats comprennent deux cultivars que Dr. Greenshock décrit comme un “ratio parfait 1:1” de THC à CBD, chacun étant d’environ 10% et avec une teneur élevée en terpènes de 3,8 %. La savoureuse G Lime Burst a environ 5% de THC pour 18% de CBD. Ils espèrent que les fleurs cultivées au soleil et riches en CBD serviront d’introduction en douceur au cannabis pour les nouveaux utilisateurs. Le pollen est collecté et stocké pour polliniser les plantes sélectionnées dans le champ de phénotypes à la fin de l’été. Les phénotypes doivent être capables de s’adapter au microclimat spécifique à environ 610 m au-dessus du niveau de la mer, près de Willits

en Californie. À seulement 32 km de l’océan Pacifique, la région se caractérise par une chaîne de montagnes côtière couverte de forêts de séquoias regorgeant de microclimats allant du chaud et sec à l’humide et frais.

Dans le jardin de Greenshock, les étés sont chauds et ensoleillés, mais il arrive parfois que la pluie et même la neige arrivent tôt en automne, ce qui rend difficile la récolte avant que les têtes ne soient endommagées. C’est pourquoi la chasse aux phénotypes se concentre fortement sur les cultivars résistants à la moisissure et pourquoi les problèmes de moisissure sont rares en dehors du champ de phénotypes. Au début du cycle de croissance, les plantes sont arrosées à la main.

Une fois transplantées sur la bute, elles sont arrosées par un système de goutte à goutte qui entoure le sommet des butes et guide l’eau loin des tiges des plantes pour les garder au sec et éviter la moisissure quand elles deviennent aussi épaisses que des troncs d’arbres.

Avant que les plantes ne soient placées en terre, le trou est tapissé de cages métalliques pour empêcher les rongeurs de détruire le cœur de la motte. Un autre avantage de ces

La croissance des plantes indigènes entre les butes est encouragée.

cages métalliques est qu’elles aident le système racinaire à soutenir les lourdes plantes balancées par vent. Des cages métalliques sont placées autour de la plante pour soutenir les branches et les étaler afin qu’elles captent plus de lumière. Au fur et à mesure que les

plantes grandissent, les supports sont ajustés. Pour lutter contre les parasites, ils utilisent des techniques intégrées comme les prédateurs et les pièges. Les pièges Dyna sont utilisés pour lutter contre les chenilles en capturant les mites qui pondent leurs œufs sur les plantes.

Le piège Dyna est doté d’une petite lumière et d’un ventilateur qui attire et attrape les mites et les petits insectes. La récolte commence à mûrir vers octobre et les tiges et les branches sont coupées au fur et à mesure de leur maturation. Les plantes sont séchées dans une

pièce sombre avec des déshumidificateurs et des ventilateurs pour réguler le climat.

Après un séchage d’une à deux semaines, les têtes sont coupées et placées dans une pièce à température contrôlée pour durcir.

Des cages en treilli sont enterrées autour de la motte pour la protéger des rongeurs.

Légalisation en Allemagne

Texte: Markus Berger

LA CULTURE EST-ELLE LÉGALISÉE EN ALLEMAGNE?

Depuis le 1er avril de cette année, le cannabis a été retiré des annexes I et III de la loi sur les stupéfiants (BtMG) en Allemagne. La légalisation qui était prévue s’est transformée en une légalisation partielle et finalement, en une forme de dépénalisation modérée, comportant de nombreux pièges. Il existe même une interdiction de consommation en fonction de l’âge et du lieu, ce qui n’existait pas avant la modification! De plus, les réglementations sur la culture à domicile sont aussi absurdes que possible. Soft Secrets vous explique...

Depuis l’entrée en vigueur de la loi sur le cannabis (la CanG) début avril, chaque citoyen allemand est autorisé à cultiver jusqu’à trois plantes de cannabis à son domicile. Le ton original de la loi parle d’adultes “qui ont leur lieu de résidence ou leur résidence habituelle en Allemagne depuis au moins six mois”. Jusqu’à 5 boutures et jusqu’à 7 graines par personne peuvent être achetées par mois.

Selon le paragraphe 4 de la CanG, les graines et les clones peuvent être obtenues à la fois dans d’autres pays de l’UE et probablement aussi en Allemagne, car la vente de graines et de clones de cannabis en Allemagne se situe toujours dans une zone grise.

Certains magasins allemands qui vendaient des graines et des clones ont reçu la visite de la police depuis les changements dans la loi et leurs produits pour le breeding ont été confisqués. Ce n’est probablement pas ainsi que leurs avocats ont évalué la situation au préalable.

Il n’existe aucune interdiction explicite de vente de graines et de clones pour les magasins allemands.

Les graines et les clones peuvent également être commercialisées au sein des “associations de culture” allemandes (comparables aux clubs sociaux de cannabis espagnols). “Si des

graines et des boutures sont transmises de manière mixte, un maximum de 5 graines et clones peuvent être données au total”, poursuit le texte de loi. En résumé, la possession de jusqu’à 50 grammes de cannabis prêt à l’emploi pour un usage personnel par personne est légale.

Les quantités de 50 à 60 grammes sont un délit et tout ce qui dépasse cette quantité est considéré comme un délit pénal puni de prison comme avant. Ce qui est absurde, c’est que les avocats expliquent que quiconque cultive ne serait-ce qu’une seule plante dépassera tôt ou tard 50 ou 60 grammes par plante (tiges et feuilles comprises!) - et deviendra donc un criminel.

Si les autorités doivent déterminer le poids des plantes dans le cadre d’un contrôle, il faudrait non seulement peser les fleurs séchées, mais aussi la masse foliaire qui en résulte, qui est également déclarée comme bien de consommation, mais qui n’est généralement pas récoltée et consommée (bien que... pour les extraits de résidus de coupe).

Cela signifie que chaque plante de cannabis normale dépasserait rapidement les 50 grammes autorisés - tout cultivateur amateur serait donc automatiquement passible de poursuites. Peut-être sans s’en rendre compte, car le texte de loi autorise jusqu’à trois

plantes femelles! La CanG est tout sauf claire car les responsables n’ont pas demandé conseil, même si de nombreux experts auraient pu être consultés. La culture à domicile restera à faire avec une extrême prudence si le cultivateur ne veut pas entrer en conflit avec la loi. On peut se demander ce que chacun est censé faire avec 5 clones et 7 graines par mois. Là aussi, la nouvelle loi est aussi vague et illogique qu’elle est fondamentalement absurde.

Au pire, quiconque prend la CanG au pied de la lettre court le risque de devenir une cible pour la police et le parquet.

Le législateur allemand n’a manifestement aucune connaissance de son propre appareil juridique: dans les trois premiers mois après la dépénalisation, 50 grammes (à domicile) ou 25 grammes (en public) provenant du marché noir sont spécifiquement autorisés, car les récoltes proviennent de la culture propre ne sont peut-être pas encore disponibles auprès des clubs de culture.

Selon le ministère fédéral de la Santé, la possession de ces quantités pour un usage personnel est “impunie, quelle que soit la teneur et l’origine spécifiques en THC”.

Maintenant vient le grand “mais”: il y a quelques années, la loi sur le blanchiment d’argent

en Allemagne a été radicalement réformée. Dans la mesure où l’acheteur de cannabis sur le marché noir n’est plus coupable au sens de la loi sur les stupéfiants, il est désormais – et c’est bien pire – coupable de blanchiment d’argent et doit donc révéler la provenance de la marijuana ou du haschisch illégal afin de ne pas être reconnu coupable de fraude fiscale ou de dissimulation de délits passibles de poursuites en vertu de la loi sur le blanchiment d’argent! Si l’on évalue la situation de manière subtile, le législateur exige dans ce cas la commission d’un délit.

Au fait – pour boucler la boucle – le cannabis que vous cultivez vous-même ne peut pas être vendu ou donné. Ni à des fins commerciales, ni dans aucune autre circonstance. Le matériel cultivé à domicile ne peut être consommé que par le cultivateur.

Selon la CanG, même les couples mariés ne sont pas autorisés à partager entre eux du cannabis cultivé à domicile. Quiconque enfreint cette réglementation est passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à trois ans ou d’une amende.

Bon ben, joyeuse culture!

Source: www.recht.bund.de; www.bundesgesundheitsministerium.de

4 800 cultivateurs de cannabis graciés par le roi du Maroc

Le roi du Maroc Mohammed VI vient de gracier plus de 4 800 personnes condamnées ou recherchées dans des affaires en lien avec la culture du cannabis.

Premier producteur de haschisch dans le monde, le Maroc est avant tout connu pour ses cultures illégales. C’est dans la région du Rif, au nord-ouest du Royaume que se concentrent les plantations. Le cannabis cultivé sur place est ensuite transformé en haschisch pour alimenter le marche récréatif, principalement en Europe. La qualité du haschisch marocain a beaucoup augmenté ces dernières années. De nouvelles variétés sont cultivées, ce qui permet d’augmenter la qualité et le rendement. Les techniques de fabrication du haschisch ont également été améliorées.

Selon les données de l’AFP de 2019, le canna-

bis illégal ferait vivre entre 80 000 et 120 000 familles dans la région du Rif.

Mais les choses sont en train de changer. Un nouvelle loi adoptée en 2021 autorise la culture du cannabis pour un usage médical et industriel. Le taux de THC pour les produits issus de ces cultures légales est limité à 1 %. Pour superviser ce nouveau marché du cannabis légal, l’Agence nationale de régulation des activités liées au cannabis (ANRAC) a été créée. Plus de 200 licences pour l’importation de semences, la transformation et l’exportation de produits à base de cannabis ont été accordées par l’ANRAC.

294 tonnes de cannabis légal ont déjà été récoltés en 2023. Le Maroc a exporté pour la première fois du cannabis légal en juillet

2024. 100 kilos de résine de cannabis avec un taux de THC inférieur à 1 % ont été exportés vers la Suisse, selon le journal Le Monde. Le haschisch a été vendu entre 1 400 € et 1 800 € le kilo. Ce sont des prix supérieurs à ceux des variétés à fort taux de THC destinées au marché illicite du cannabis récréatif.

Le Maroc serait-t-il sur le chemin d’un véritable légalisation ? Le roi du Maroc Mohammed VI vient d’annoncer la grâce de plus de 4800 cultivateurs, principalement de la région du Rif. Cette grâce a été annoncé à l’occasion de l’anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple.

« Sa Majesté le Roi, que Dieu Le préserve, a bien voulu accorder Sa Grâce à 4.831 personnes condamnées, poursuivies ou recherchées dans des affaires liées à la culture du

cannabis, remplissant les conditions requises pour bénéficier de la Grâce. » a déclaré le roi Mohammed VI dans un communiqué. « Ainsi, outre ses aspects humains, cette Haute Sollicitude Royale permettra aux bénéficiaires de cette grâce de s’intégrer dans la nouvelle stratégie, dans laquelle se sont engagées les provinces concernées, suite à la création de l’Agence Nationale de Réglementation des Activités relatives au cannabis et dans l’impact structurant de son activité aux niveaux économique et social… » (OF)

RÉSOLUTION DES PROBLÈMES PENDANT LA FLORAISON

Cultiver des plantes de cannabis qui ont remporté des prix et qui méritent la une d’un magazine est plus facile à dire qu’à faire. Il peut falloir des années pour trouver la touche magique. En cours de route, il y a de nombreuses leçons à tirer sur la floraison du cannabis. Dans cet article, j’explique certains des problèmes les plus courants auxquels un cultivateur débutant peut être confronté. Il est préférable d’être conscient des dangers potentiels, alors préparons-nous à résoudre les problèmes éventuels.

Des températures trop élevées

Il peut y avoir plusieurs raisons pour lesquelles les températures de votre local de culture indoor sont trop élevées. Le temps extérieur est chaud ou il se peut simplement que votre extraction ne fonctionne pas aussi bien qu’elle le devrait. Les températures élevées provoquent un stress thermique et favorisent la formation de moisissures sur les têtes.

La meilleure façon de gérer les locaux de culture trop chauds pendant la période de floraison est d’investir dans des systèmes d’extraction neufs et de qualité supérieure ou d’allumer les lumières la nuit quand les températures extérieures sont les plus fraîches.

Des températures trop froides

Des locaux de culture trop froids, ça peut arriver souvent, en particulier dans le nord de l’Europe.

Pendant les mois d’hiver, les températures extérieures peuvent chuter très bas, ce qui signifie que le cultivateur va devoir travailler dur. Les locaux de culture trop froids donnent des racines froides, des plantes rabougries et de faibles rendements.

La température de votre local doit être comprise entre 20 et 24 degrés Celsius avec une chute à 1718 degrés quand les lumières sont éteintes. L’utilisation d’un chauffage combiné à un contrôleur de température et à un capteur, vous permettra de programmer et de maintenir une température constante.

Des taux d’humidité irréguliers

Les plantes de cannabis en floraison préfèrent pousser dans un environnement frais et sec avec un taux d’humidité compris entre 40 et 50%.

Maintenir le même taux d’humidité à l’intérieur peut être délicat pendant la saison hivernale, plus humide, ou quand l’été est extrêmement chaud et humide. Un déshumidificateur est le moyen le plus pratique d’éliminer l’excès d’humidité de l’air et de l’évacuer en toute sécurité hors du local de culture.

Des racines qui jaunissent

sont déposées dans le tissu foliaire. Une fois fixé, cet agent pathogène aérien va prospérer et se propager à d’autres plantes. Des taux d’humidité élevés et une mauvaise circulation de l’air sont la principale cause d’un problème grave d’oïdium, alors assurez-vous de créer un courant d’air frais avec des ventilateurs autour des têtes.

Des têtes grises et molles

Quand vous inspectez vos têtes et qu’elles ressemblent à de la barbe à papa toute molle qui déchire dans lesmains, la panique peut s’installer et vous vous demandez ce qui s’est passé. La moisissure peut infecter l’intérieur des têtes de cannabis et, dans le pire des cas, de l’intérieur vers l’extérieur.

En général, les têtes denses où l’air circule mal produisent de la moisissure, mais une fois à l’intérieur du jardin, elle peut se propager d’une plante à l’autre. Maintenez le taux d’humidité aussi proche que possible de 40 % avec plusieurs ventilateurs oscillants autour du milieu et du sommet de la canopée de la plante.

Des toiles d’araignées sur les têtes

Le scénario cauchemardesque ultime auquel je

pense que chaque cultivateur doit faire face à un moment donné de sa carrière de passionné aux doigts verts: des toiles d’araignées autour des têtes et des colas supérieurs qui signifie que vous avez des tétranyques.

Vous pouvez aller voir en ligne et commander des acariens prédateurs, le Phytoseiulus persimilis, pour les combattre, mais le temps est un facteur essentiel. Les tétranyques peuvent être tenus à distance avec l’expérience, mais ils peuvent aussi ruiner une récolte entière s’ils ne sont pas réglés à temps.

Ma conclusion

Tout le monde ne peut pas cultiver des plantes comme les meilleurs cultivateurs sur Instagram ou dans les magazines, mais savoir quels problèmes vous pouvez potentiellement rencontrer vous donnera un avantage. Pour tous les problèmes évoqués ci-dessus, il existe des mesures préventives à mettre en œuvre en premier lieu, et il existe de nombreuses technologies formidables pour aider les cultibateurs indoors à créer leur environnement optimal.

Mon conseil serait d’investir judicieusement dans des contrôleurs de température, des radiateurs, des déshumidificateurs et plusieurs ventilateurs oscillants. Bonne chance pour maîtriser la phase de floraison et soyez bien préparé à tout problème qui pourrait survenir!

Les racines d’une plante de cannabis sont extrêmement importantes et déterminent la santé et la productivité des plantes. Si vous avez remarqué que les racines sur les côtés et au fond des pots sont devenues jaunes, cela peut indiquer qu’elles souffrent des premiers stades de pourriture. Le principal responsable des racines jaunes et raides est l’arrosage excessif du substrat de culture. Cela peut arriver facilement pendant la floraison et si le problème n’est pas résolu, les plantes auront du mal à absorber correctement les nutriments et produiront des têtes de mauvaise qualité.

Une poudre blanche sur les feuilles

En tant que cultivateur débutant, vous pourriez être amené à croire que la couche duveteuse blanche qui se forme sur les feuilles en éventail et les petites feuilles est de la résine. En réalité, cette poudre blanche est constituée de spores qui se

Ce producteur a subi une grave infestation de tétranyques qui a ruiné la récolte.
Cette plante a été traitée avec une solution chimique qui a brûlé ses feuilles.

Interview

Cannabis, santé mentale et le rôle de l’interdit

Dans l’édition estivale, le docteur Olivier Bertrand, spécialiste en addictologie, a commencé à nous raconter ce que signifie aborder, avec des connaissances scientifiques, le thème de la santé mentale en lien avec la consommation du cannabis. Quels sont les mécanismes à l’origine des addictions ? Pourquoi n’est-il pas scientifique de criminaliser une substance en tant que telle ? Quel sens de réalité trouve-t-on à l’antagonisme entre drogues illégales et médicaments d’ordonnance ? Aujourd’hui, dans ce deuxième chapitre, le principal doute qui nous hante est : quel rôle joue l’interdit dans l’évolution des habitudes des consommateurs d’une substance illégale ? Sommes-nous en présence d’un pilier fondamental dans la protection de la santé publique ou plutôt en présence d’un monstre granitique qui, à travers sa rhétorique, stigmatise quiconque se pose en travers de son chemin ?

Docteur Bertrand, nous avons terminé notre première rencontre en parlant du sens de l’interdit, voulons-nous continuer à partir de là ?

L’interdit pour les adultes, de manière contre intuitive, est générateur d’addictions à bien des égards. Pour rappel, l’objectif de la loi française de 1970 pour réduire les usages problématiques était de supprimer l’ensemble des usages tout simplement.

Il fallait donc dissuader la population de consommer, en mettant le plus d’obstacles répressifs possibles entre les citoyens et “la drogue “ et obliger les usagers à se sevrer de ces nouveaux produits non culturels en France. Pour cela, les autorités n’ont pas hésité à

jouer sur les peurs des populations, quitte à détourner la science, en s’appuyant sur deux dogmes fallacieux aujourd’hui largement réfutés : l’usage entraînerait une dépendance forte et immédiate mais il entraînerait aussi une aliénation mentale avec des troubles du jugement rendant l’individu irresponsable.

Cette idéologie dogmatique nie ainsi tout usage responsable des produits stupéfiants alors que ce dernier reste possible pour l’alcool, créant au passage une dichotomie arbitraire incompréhensible.

De plus, l’interdit va précisément à l’encontre des bases fondamentales du soin en addictologie, définies dans les années 2000, où le patient “addict”, volontaire et au centre de la démarche de changement, doit

bénéficier d’une attitude bienveillante et valorisante. C’est pourquoi la répression de l’usage pérennise les addictions par nature en marginalisant davantage les individus, de la privation du permis de conduire jusqu’à la détention pénitentiaire, alors qu’ils ont besoin au contraire de s’épanouir personnellement et de socialiser davantage pour rétablir un équilibre sans consommation problématique et déjouer l’addiction, pathologie du lien. La répression de l’usage n’est pas une mesure complémentaire à la prévention, c’est une mesure concurrentielle.

Quels autres problèmes le prohibitionnisme et la répression anti-scientifique génèrent-ils par opposition à la

simple prévention quand combinée à une information correcte?

L’interdit est infantilisant, ce qui éloigne les usagers de “l’empowerment”, c’est à dire du pouvoir et de la capacité d’agir pour un usage responsable: sur un plan philosophique, il apparait aberrant de vouloir protéger les adultes d’eux même, auquel cas les pratiques masochistes, les scarifications, et bien sûr le suicide, atteinte ultime, devraient être sanctionnés pénalement.

En outre, l’interdit pour les adultes représente un frein majeur à la prévention et au diagnostic des conduites addictives, mais aussi à la connaissance scientifique et à la formation des professionnels de santé, aggravant le défaut de prise en charge des usages problématiques. En effet, il véhicule intrinsèquement un tabou sociétal puissant qui entraîne clandestinité et méfiance, peu propice à la confidence et à la reconnaissance des usage problématiques, mais aussi à l’éducation familiale pour un usage responsable, comme cela est le cas pour l’alcool. Il est difficile d’éduquer la jeunesse à un comportement interdit sans compter sur le fait qu’en parler à ses enfants peut amener à des problèmes judiciaires.

Et quel rôle joue l’interdit pour accélérer l’attention des adolescents à franchir les limites imposées par la société ?

L’interdit expose particulièrement la jeunesse aux usages problématiques et apparaît être incitatif chez les moins de 26 ans qui aiment braver les interdits et qui n’ont pas encore de responsabilités (travail, famille..;) ni le sens des responsabilité. Ce caractère incitatif de l’interdit s’observe, non seulement en termes d’usage, mais aussi de trafic, car cette frange de la population dispose en général de peu de moyens financiers et d’un milieu protégé propice à la distribution de produits.

Il est grand temps de sortir le cannabis des lycées, lieu de vente principal pour les 15-18 ans. L’interdit ne protège pas, au contraire, il expose à de nombreux risques là où une

régulation responsable permettrait de limiter ces risques. Plus un produit représente des risques potentiels, plus son marché doit être encadré par l’État. Criminaliser le commerce d’un produit naturel plébiscité et cultivé dans tous les villages de France est un non sens car c’est renoncer à l’encadrement légal de la filière et au contrôle de la qualité des produits circulants pour des millions de citoyens, mais c’est surtout remettre un marché colossal aux mains de personnes peu scrupuleuses animées uniquement par le profit.

Que recommandez-vous aux législateurs français pour réduire l’impact multi-négatif des interdits ?

Pour réduire les usages problématiques et limiter les dommages sociétaux liés à l’usage de cannabis, la France a tout intérêt à reconnaître et encourager les usages sans dommages mais aussi les usages bénéfiques du chanvre à THC, notamment thérapeutique, plutôt que de gaspiller chaque année de manière aveugle des crédits publics astro-

LA RÉPRESSION DE L’USAGE

N’EST PAS UNE MESURE COMPLÉMENTAIRE À LA PRÉVENTION, C’EST UNE MESURE

CONCURRENTIELLE

Mais encore, l’interdit est délétère pour la société en termes de sécurité, d’emploi, d’économie et de cohésion sociale. La prohibition scinde la population en fonction de l’apéritif choisi, ce qui semble être une mesure discriminatoire inique stupide et teintée de xénophobie. La prohibition du cannabis en France coûte un milliard d’euros par an alors que sa régulation en rapporterait le double à l’État. Alors que la prohibition génère directement le trafic, la criminalité et la corruption associées, la répression l’entretien : quand la police démantèle un réseau, nous observons systématiquement un regain de violence lié au manque à gagner , sans compter sur le fait que les bandes rivales se battent pour reprendre le territoire inoccupé, ce qui donne lieu régulièrement à des bains de sang en pleine rue avec parfois des balles perdues qui tuent de simples riverains. La prohibition se révèle parfois particulièrement meurtrière en lien là encore à une surenchère folle entre trafiquants et forces de l’ordre, comme en Colombie et au Mexique, où les narcotraficants terrorisent la population ou encore aux Philippines où les exécutions extrajudiciaires des usagers sont encouragées par les autorités … Elle tue en France également (325 morts en 2023 liés à des règlements de compte entre trafiquants).

nomiques pour une guerre perdue d’avance. Une telle politique permettrait de codifier les usages responsables et d’édicter des normes qui pourrait, après des décennies, s’inscrire dans l’inconscient collectif de la population et conférer une certaine protection contre le mésusage de cannabis, comme cela est le cas pour l’alcool.

La prohibition des produits stupéfiants, est un jeu de dupe qui consiste à nous faire croire à un mirage, celui du fléau de “la drogue et de la décadence de la jeunesse”, afin de justifier la répression des usagers sans avoir à débattre des intérêts politiques occultes peu avouables : contrôle de la population et des minorités ethniques, contrôle des économies des pays producteurs du sud, financements occultes avec l’argent du trafic de l’OCRTIS (branche française de la police internationale des stupéfiants) et des politiques aux affaires, comme a pu en témoigner Hubert Avoine dans son livre: « L’infiltré» (air cocaine, affaire François Thierry & Sophian Hamdi). Cette politique n’a pas sa place dans un état de droit respectueux de la santé et de la sécurité de ses concitoyens.

Pour revenir à la science après cette approcche du politique,

quand on aborde l’étude de l’interaction entre les êtres humains et les substances, la notion de substance, combinée à celles de SET et de SETTING, devient très importante.

Souhaitez-vous nous expliquer en quoi consiste ce triptyque et pourquoi est-il indispensable quand on parle de drogue et de cannabis en particulier ?

Comme l’a défini Claude Olievenstein dans les années 1970, l’effet des Substance Psycho-Active est le résultat d’interactions entre elles, l’état d’esprit du sujet (SET) et le contexte socioculturel (SETTING) dans lequel se développe la consommation. Chaque partie du triptyque a ses propres caractéristiques et c’est la combinaison qui va déterminer le résultat obtenu en termes de bénéfices et de dommages.

Chaque Substance Psycho-Active a ses spécificités, il en va de même pour les usagers (habitude de consommation, état d’esprit, motivation d’usage, vulnérabilité physique, psychologique ou sociale…) mais aussi pour les contextes socioculturels selon les différentes cultures et législations à travers le monde.

De manière caricaturale, l’usage modéré de THC amplifie les sensations et les émotions, pouvant ainsi entraîner une crise de paranoïa chez un cultivateur français stressé qui vient de se faire cambrioler ou à l’inverse, une crise de fous rires chez un usager Allemand détendu dans une soirée entre amis; tout réside dans le choix du moment et du lieu propice pour consommer, si tant est que ce choix est encore possible sur un plan individuel mais aussi sociétal, c’est à dire pour les usagers non dépendants ou peu dépendants (90% des usagers) et pour les citoyens des pays qui ont au minimum dépénalisé de facto l’usage.

En effet, si l’addiction est par définition une perte de liberté, celle de la capacité à s’abstenir de consommer, la répression de l’usage est par définition une perte de plusieurs libertés fondamentales, celle de la capacité à consommer à moindre risque, mais aussi à cultiver, à se soigner, à s’exprimer, à se déplacer…

Cultivez

JARDINS TROPICAUX, ALPINS ET RÉSISTANTS À LA SÉCHERESSE

La culture en zone aride, bien que moins productive, reste possible si la zone reçoit au moins une bonne quantité de pluie toutes les une à quatre semaines. Sinon, une irrigation régulière est nécessaire. Bien sûr, une épaisse couche de paillis pourra protéger le sol et retenir l’humidité en réduisant l’évaporation.

Dans les zones de plantation marginales, la qualité du sol et la quantité d’eau peuvent augmenter l’empreinte de votre jardin. Les plantes puisent l’eau et les nutriments du sol. Un sol acceptable pour la culture du cannabis retient au moins 3 cm d’eau par 30 cm2 de surface et peut faire pousser une plante de 2 à 2,5 m de haut avec un système racinaire de 1,5 m de large et de 1,8 m de profondeur. En général, les variétés à dominante sativa ont un système racinaire plus gros que les variétés à dominante indica et sont plus résistantes à la sécheresse.

Le cannabis cultivé avec peu d’eau dans un sol pauvre donne de petites fleurs. Par exemple, une plante de 1,5 m de haut peut produire

Les climats alpins sont glacials une grande partie de l’année. Les températures glaciales, les sols acides riches en minéraux et le vent sont en tête de liste des préoccupations des cultivateurs. Les températures estivales dans les montagnes peuvent descendre jusqu’à -1 degré C ou moins en été à basse altitude, vers 600 m. Les températures inférieures à 10 degrés C stoppent quasi la croissance et les températures inférieures à 5 degrés C peuvent endommager les tissus végétaux de certaines variétés. Les basses températures provoquent un stress chez les plantes et une réduction du poids de la récolte. En revanche, les plantes des climats alpins élevés ont tendance à produire 10 à 20 % de résine riche en cannabinoïdes de plus que celles des jardins plus bas.

Un moyen simple et peu coûteux de nourrir et d’irriguer les plantes de cannabis en l’absence d’une source d’eau consiste à percer un trou de 5 mm au fond d’un seau de 20 L et de le remplir d’eau et d’engrais hydrosolubles. Placez un seau près de chaque plante avec le trou orienté près de la tige. Les seaux doivent être remplis tous les 5 à 10 jours pendant les périodes les plus chaudes. Des réservoirs d’eau pour l’irrigation dans les zones reculées sont également disponibles en ligne. L’eau et les nutriments supplémentaires seront vraiment rentables au moment de la récolte.

seulement 30 à 180 g de fleurs séchées de haute qualité. En revanche, une plante cultivée dans un bon sol et bien arrosée sera plus robuste et produira 2 à 10 fois plus que celles cultivées dans un sol pauvre. Même si la récolte est maigre, la charge de travail est tout aussi importante.

Le premier gel arrive généralement entre fin août et début septembre et le dernier, en mai ou juin. Les mois de printemps et d’automne sont pluvieux et juillet et août, sont secs. Les pluies froides d’automne peuvent provoquer des moisissures. La transplantation de variétés à maturation précoce de semis de 60 cm et de clones cultivés en intérieur permet de surmonter ses contraintes climatiques.

En général, les sols minéraux alpins manquent d’humus et il faut leur en apporter. Le vent est omniprésent à haute altitude, ce qui fait que les plantes sèchent rapidement. Pour de meilleurs résultats, cultivez dans le sol le plus fertile que l’on trouve généralement là où poussent les pâturages d’herbe. Vous pouvez aider vos plantes à résister au stress climatique en remplissant les trous de plantation avec un mélange de terreau composé de compost, de tourbe, de fibre de coco, de fumier de volaille et des couches d’engrais organiques à action lente.

Les climats tropicaux sont généralement chauds et humides. Les saisons pluvieuses et sèches varient selon les endroits. La plupart des climats de jungle et tropicaux connaissent des pluies quotidiennes. Protéger les plantes de la pluie avec une serre sans murs augmentera la ventilation et la circulation de l’air et aidera à éviter la moisis-

sure des têtes et d’autres problèmes. Plus on est proche de l’équateur, moins il y a d’écart entre la durée des jours et des nuits. Des heures supplémentaires de lumière artificielle sont nécessaires pour maintenir les plantes au stade de croissance végétative.

Les variétés de sativa tropicales sont souvent à privilégier dans ces régions car elles sont acclimatées, résistantes aux moisissures et aux insectes et développent un grand système racinaire.

Les températures nocturnes et l’humidité peuvent constituer un problème majeur. Les températures nocturnes chaudes ralentissent la croissance des plantes. La croissance ralentit si les températures nocturnes sont proches ou supérieures à 28 degrés C. À cette température et au-delà, la croissance est négligeable. Un refroidissement nocturne peut être nécessaire pour que les plantes poussent bien.

J’ai interviewé Ryan Doran et Dave Feichko de Thailand Organic Cannabis Farms en Thaïlande. Ils cultivent du cannabis sous des lumières artificielles, dans des serres et dans plusieurs grands champs. Vous trouverez ci-dessous un résumé de l’entretien qui se concentre sur le climat, les conditions de croissance et les cultivars tropicaux.

Les climats tropicaux ont généralement une saison sèche et une saison des pluies. Tous les climats tropicaux ont une photopériode de 12 heures. Les zones tropicales peuvent avoir des climats de culture exceptionnels.

Une grande partie de la Thaïlande est assez sèche d’octobre à avril. Les niveaux d’humidité relative (HR) diurne commencent à environ 50 % en

octobre et tombent à un seul chiffre début avril. L’humidité nocturne est élevée, 80 à 90 %. Les journées d’été les plus longues durent environ 13 heures et les journées les plus courtes en hiver sont de 11 heures. La culture des plantes végétatives sous une lumière supplémentaire est essentielle. Les variétés locales, y compris les cultivars de variétés locales du nord de la Thaïlande, sont acclimatées aux tropiques.

Les variétés locales poussent souvent bien avec de longues nuits et des journées courtes. Elles ont tendance à être moins sensibles aux cycles de lumière que le cannabis acclimaté à des latitudes non tropicales.

L’équipement et les intrants de culture sont difficiles à trouver. Quelques magasins de culture sont situés dans les régions tropicales,

notamment en Thaïlande. Mais ces magasins sont conçus pour aider les petits cultivateurs amateurs. Si vous envisagez de cultiver un champ de cannabis de taille raisonnable, vous devez faire preuve de créativité pour vous approvisionner en fournitures ou les commander à l’étranger.

Les maladies et les ravageurs sont omniprésents dans les tropiques. L’absence de températures glaciales permet aux maladies et aux ravageurs d’hiverner et de prospérer. Un environnement propre ainsi que de nombreux jets d’eau et de savon permettent de contrôler la plupart des problèmes.

Couvrir le sol avec du plastique noir aide à tuer les nématodes et autres ravageurs du sol. Des moyens de lutte biologiques, notamment le bacillus thuringiensis (Bt) et le Beauveria bassiana, sont facilement disponibles.

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Histoire du cannabis

LOUIS AMSTRONG (1901-1971)

Louis Amstrong était un trompettiste et chanteur de jazz américain. Il fait partie des jazzmen les plus influents. Louis Amstrong était également un fumeur et défenseur de la marijuana.

Louis Daniel Amstrong est né et a grandi à La Nouvelle Orleans. En 1922, il se rend à Chicago pour jouer avec le Creole Jazz Band. Il se fait connaitre en participant à des concours de musiciens appelés Cutting Contests.

A cette époque, la marijuana était principalement consommé par les mexicains et les musiciens de jazz afro-américains. Un soir, Louis Amstrong a été abordé devant le Savoy Club à Chicago par un arrangeur blanc qui lui a proposé un nouveau type de cigarettes. Louis fumait alors des Camel sans filtre. La marque avait été créée en 1913. « Ma mère m’a toujours dit d’essayer quelque chose au moins une fois », a écrit Amstrong dans son journal. Il a donc tiré sur cette cigarette sans hésiter. Cette première expérience a été concluante et Louis Amstrong a fumé du cannabis pendant presque toute sa vie.

Il a rapidement commencé à acheter sa propre weed, entre 10 et 25 cent le joint. Dans les années 20, la marijuana était consommé dans les clubs de jazz. Les fumeurs de joints se faisaient appeler les vipers. Pour parler de weed, on employait entre autres le mot jive. Les joints étaient alors appelés reefers. Les reefer songs étaient les morceaux sur la marijuana, les ancêtres des ganja tunes.

Entre les années 20 et 40, de nombreux morceaux de jazz ou chansons sur la marijuana ont été enregistrés par différents artistes.

On peut citer Reefer song de Fats Waller, Reefer Man de Don Redman and His Orchestra, Weed Smoker’s Dream de Harlem Hamfats, Wacky Dust de Chick Webb and Ella Fitzgerald, All the Jive Is Gone de Andy Kirk and His Twelve Clouds of Joy, Minnie the Moocher de Cab Calloway And His Orchestra, Viper Mad

de Sidney Bechet et Noble Sissle’s Swingsters. La chanson la plus connue de Louis Amstrong sur la weed s’intitule Muggles. Elle a été enregistrée 1928 à Chicago avec le pianiste Earl « Fatha » Hines. En 1934, il a enregistré Song Of The Vipers avec des musiciens à Paris.

C’est grâce à la weed qu’il fumait avant d’entrer en studio qu’il a enregistré ses morceaux les plus innovants avec différents groupes de musiciens dont les Hot Five.

« Ce nouveau Hot Five sonnait plus doux que son prédécesseur, en grande partie parce que Louis insistait pour que tout le monde fume un peu de cette weed avant de commencer l’enregistrement Au moment où les musiciens jouaient, tout le monde était agréablement défoncé, Louis surtout… Le groupe aurait tout aussi bien pu s’appeler Louis Armstrong and His Vipers » a écrit le biographe de Louis amstrong; Laurence Bergreen cité par High Times.

En 1931, Louis Amstrong a été emprisonné à cause de la weed. Il jouait un soir au Cotton Club de Culver City, en Californie, et a partagé un joint avec le batteur Vic Berton sur la parking du club. Le propriétaire d’un club rival l’a dénoncé à la police. Les policiers ont laissé Amstrong terminer son concert avant de l’emmener. Le cannabis n’était pas encore illégal à l’époque mais les lois compliqués de l’Etat permettaient tout de même d’interpeller les fumeurs. Amstrong a passé 9 jours dans une prison de Los Angeles en attendant son procès. Il risquait 6 mois de prison. Il a finalement été libéré grâce à l’intervention d’un ami.

Après son arrestation, Louis Amstrong a déclaré publiquement avoir arrête de fumer du cannabis mais il a en fait continuer d’en consommer mais plus discrètement. Il étéit connu pour ses joints gros comme des cigares qu’il partageait avec ses amis musiciens. Il considérait que la weed le rendait meilleur

musicalement. Amstrong a réussi à repousser les frontières du jazz. « Une fois que Louis a commencé à utiliser le cannabis régulièrement, il a décidé que cela aidait sa musique, ses performances, tout son état d’esprit.

Les enregistrements qu’il a réalisés avant que la marijuana n’entre dans sa vie démontrent qu’il se débrouillait bien sans elle. Après avoir commencé à fumer, il s’est simplement amélioré » a écrit Laurence Bergreen dans la biographie d’Amstrong.

« Ça te fait du bien, mec, ça te détend et te fait oublier toutes les mauvaises choses qui arrivent à un nègre » aurait déclaré Amstrong au producteur de disques John Hammond. « Cela me laisse vraiment perplexe de voir la marijuana être liée aux stupéfiants, à la drogue et à toutes ces conneries.

C’est mille fois mieux que le whisky, c’est un assistant, un ami. » a déclaré Louis Amstrong.

Photo : Wikimedia commons

Interview

Stoney Tark

INTERVIEW D’UN SUPER BREEDER SOFT SECRETS

A RENCONTRÉ JAMES LOUD

Nous avons rencontré James Loud des États-Unis pour en savoir plus sur son travail de breeding, son podcast, la sortie de son nouveau livre et sa passion pour tout ce qui touche au cannabis. Comme nous, prenez plaisir à connaitre l’un des plus grand nom de l’industrie du cannabis!

Salut James, peux-tu dire à nos lecteurs depuis combien de temps tu travailles dans l’industrie du cannabis?

J’ai commencé à fumer en 1991, à une époque où l’industrie était très différente en Californie. Il n’y avait pas d’industrie légale, tout était clandestin. J’ai commencé à cultiver vers 1994 dans un placard avec une seule lampe et au fil du temps, ça s’est transformé en 8 lampes dans un garage, puis plusieurs garages avec des amis et finalement dans les années 2010, nous avions 50 lampes dans un entrepôt.

Avec le breeding, j’ai commencé au début des années 2000 et je n’ai pas eu beaucoup de succès au début mais suis resté convaincu de son importance. Je n’étais pas un grand cultivateur au début, mais je n’ai jamais abandonné et j’ai constamment travaillé pour m’améliorer.

Comment était la vie en Amérique et comment cela vous a-t-il impacté en tant que cultivateur?

J’ai grandi dans le nord de la Californie, dans la baie de San Francisco, qui était progressiste. Ça a façonné la personne que je suis aujourd’hui. Les Grateful Dead et la culture musicale ont eu un impact important sur les communautés locales. À mon avis, nous avions accès au meilleur cannabis de la planète, car la baie de San Francisco est une plaque tournante et nous en recevions d’aussi loin au nord que l’Oregon et d’aussi loin au sud que San Diego.

La diversité était incroyable. Nous avions des cultivars équatoriaux hyper stimulants (Sativa) et des hybrides de variétés à feuilles larges, plus narcotiques (Indica), et tout ce qui se trouve entre les deux. Nous avions également

une fleur incroyable qui avait un effet excellent et très bon goût mais qui était moche, un peu comme la Dr Grinspoon en Europe. Un truc qui ne passerait pas sur la plupart des marchés récréatifs d’aujourd’hui à cause de son apparence.

Au milieu des années 90, nous avions un truc appelé pisse de chat. C’était la pire fleur de toutes, essentiellement des bractées et des tiges avec une mauvaise structure. Non seulement elle avait un effet super forts, mais aussi une odeur terrible de mouffette et d’ammoniac.

Pouvez-vous nous parler des génétiques américaines les plus classiques et célèbres?

Une grande partie du travail a été réalisée dans les années 1960 et 1970. De nombreuses données sur les lignées et les détails de sélection ne sont pas bien connus. De plus, les graines en sachet sélectionnées involontairement ont joué un rôle crucial dans l’orientation génétique du marché américain.

Par exemple, en 1991, la Chemdog, l’un des cultivars les plus célèbres de tous les temps, est sorti d’un sac de fleurs destinées à être fumées. L’impact de ce moment fortuit peut encore être observé aujourd’hui à travers des croisements populaires comme la Stardawg, la GMO, la Donny Burger. Sans la Sour Diesel, une progéniture de la Chemdog, je ne serais pas là aujourd’hui. La première véritable sélection et

production de graines que j’ai faite était basée et influencée par la Chemdog et la Sour Diesel. Et il n’y a pas que moi! D’autres breeders tels que Skunk VA de Lucky Dog, JJ de Top Dawg, Karma de Karma Genetics doivent tous à la Chemdog la place qu’ils occupent aujourd’hui. Le plus drôle, c’est que nous ne savons pas vraiment ce qu’est la Chemdog.

J’ai entendu des gens parler de Oaxaca x Thaï x Afghan et à tant d’autres versions similaires, mais nous ne connaîtrons peut-être jamais sa véritable lignée. Parfois, le mystère s’ajoute à l’héritage et cela fonctionnait par le passé mais avec la technologie d’aujourd’hui, nous, les bredders, avons l’obligation de faire tout ce que nous pouvons pour préserver son histoire et assurer la transparence pour les générations futures.

C’est incroyable de penser à tout le chemin parcouru, depuis les découvertes accidentelles jusqu’à l’utilisation actuelle d’outils génétiques avancés. La diversité des cultivars que nous voyons aujourd’hui, sélectionnés sur base de ces classiques, reflète non seulement la créativité des breeders, mais aussi la résilience de la plante elle-même. L’avenir de la génétique du cannabis est prometteur et, avec une passion et un dévouement sans faille, nous pouvons garantir que le potentiel de la plante soit pleinement réalisé et apprécié par tous.

Pourriez-vous nous en dire plus sur votre banque de semences et sur certaines des génétiques que vous avez créées?

En ce qui concerne la génétique, nous créons environ 300 croisements par an et nous en mettons un petit pourcentage à la disposition du public via notre site de vente sur internet. Actuellement, je travaille principalement sur des variétés THCA en mettant l’accent sur la couleur. Bien que 20% de ce sur quoi nous travaillons concerne des variétés à floraison longue, des cannabinoïdes rares, le CBD, le CBG et d’autres variétés qui ne sont utilisées que pour breeding et n’ont aucune valeur marchande.

La Banana Z est un mélange de Original Z x (Banana OG et Banana Punch). C’est l’une de mes créations préférées de tous les temps. En 2018, quand j’étais à Saint-Vincent où je travaillais avec le gouvernement et Marlon Asher, nous avons promis au ministre de l’Agriculture que nous reviendrions sur l’île avec des génétiques que nous offririons à la population. Cinq ans plus tard, nous y retournons pour

James dans une pièce remplie de plantes en train de faire ce qu’il aime le plus.

tenir notre promesse. Nous avons créé plus de 80 croisements de Banana Z et nous avons quelques croisements vraiment excellents qui, selon nous, se porteront extrêmement bien sur l’île. Notre plan est de donner la génétique aux gens. Leur économie prospérait autrefois grâce à la production de certaines des meilleures bananes du monde et nous espérons que nos croisements de variétés bananes pourront contribuer au bien-être et à la prospérité des gens.

Qu’est-ce qui vous a inspiré à sortir votre livre intitulé Cannabis Breeding?

Ce livre est l’œuvre de ma vie, mon CV, mon héritage et quelque chose dont le monde avait besoin. Le dernier vrai livre sur le breeding a été écrit en 2000 par Greg Green et le monde avait besoin d’une mise à jour. J’ai passé les 5 dernières années à écrire et à essayer de rassembler autant d’informations que possible pour aider à informer les personnes qui souhaitent en savoir plus sur la sélection. C’est la contribution des efforts de plus de 20 personnes, dont certaines que j’ai en très haute estime, comme Reggie Gaudino, Mojave Richmond, Dale Hunt, Angela Bacca et tant d’autres. Le livre contient tout ce que vous devez savoir sur le breeding, des techniques et concepts de base aux plus avancés, avec certai-

nes des technologies les plus récentes entrées dans le jeu au cours des 5 dernières années.

Quels sont vos meilleurs conseils pour quelqu’un qui s’intéresse au breeding?

Apprenez d’abord à cultiver. Le breeding doit être une transition naturelle de la culture. Si vous ne savez pas cultiver assez bien pour que la plante s’exprime correctement afin de différencier les phénotypes, vous ne pouvez pas sélectionner des plantes de qualité pour la culture, la sélection et les offrir au monde.

Y a-t-il des erreurs à éviter lors du croisement de deux plantes?

La sélection doit être intentionnelle, il doit y avoir un plan dès le départ. Si vous ne collectez pas des données sur la génétique avec laquelle vous travaillez, vous manquerez une grande partie du processus. La plus grande erreur est que les gens vendent des graines non testées. De nombreux traits sont récessifs, à moins que vous ne connaissiez très bien vos lignées, vous ne savez pas vraiment quels seront vos résultats finaux. Si vous avez deux plantes qui semblent être sexuellement stables, elles peuvent toujours avoir des traits intersexués récessifs qui s’exprimeront si les deux parents les ont.

même progéniture sur un ou plusieurs cultivars pour voir ce que le mâle apporte. C’est la meilleure façon de sélectionner un mâle pour le breeding. Une grande partie de ce travail peut se faire à petite échelle en pollinisant une branche à l’aide de sacs à pollen.

Quelle est la meilleure façon de conserver le pollen quand on travaille à la maison?

Le plus important est de sécher le pollen le plus rapidement possible et de le garder au sec. L’humidité et l’eau sont les ennemis. Plus c’est sec, mieux c’est.

Des températures froides sont encore plus importantes. Les dessiccateurs sont efficaces et des conditions stables vous donneront une durée de conservation plus longue. Honnêtement, la meilleure chose à faire est d’utiliser le pollen dès que possible.

Quels sont vos meilleurs conseils pour cultiver les meilleures têtes indoors?

À votre avis, quelle est l’importance de trouver le bon mâle pour la fabrication de graines classiques?

Trouver le bon mâle est essentiel. À bien des égards, la sélection féminisée est beaucoup plus facile, parce qu’on comprend mieux ce qui est apporté par le donneur. La meilleure chose à faire est de tester les graines que vous fabriquez à partir de quelques mâles de la

Trouvez quelqu’un qui sait comment faire pousser des fleurs étonnantes et apprenez de lui. Il y a toujours Internet et les podcasts aussi. Prenez des notes et enregistrez tout ce que vous faites.

De cette façon, vous pouvez revenir en arrière et évaluer les progrès ou examiner les erreurs afin de pouvoir faire mieux la prochaine fois!

One of the reverse females used for breeding lines.
Un réfrigérateur à température contrôlée rempli de graines!
Le livre Cannabis Breeding est disponible en ligne.

SOFT SECRETS SELECTION

DAVID GILMOUR : LUCK AND STRANGE

LE NOUVEL ALBUM DU GUITARISTE DE PINK FLOYD

David Gilmour est le guitariste et l’un des chanteurs du célèbre groupe Pink Floyd dont la musique très planante accompagne des millions de stoners depuis plusieurs décennies. La sortie de ce nouvel album solo est une bonne surprise pour les fans. Son précédent album Rattle That Lock, où il avait samplé le jingle de la SNCF, est sorti il y déjà 9 ans. En 2019, David Gilmour a vendu 120 guitares de sa collection aux enchères chez Christie’s et a reversé l’argent à une organisation environnementale.

Le légendaire guitariste est finalement de retour avec cet album réalisé en famille. Sa femme Polly Samson a écrit les paroles et sa fille Romany Gilmour chante sur le magnifique « Between Two Points ». Pour Luck and Strange, David Gilmour s’est entouré, entre autres, de trois musiciens venus du jazz et de l’electro qui ont su le motiver : le claviériste Rob Gentry, le bassiste Tom Herbert, du groupe Polar Bear et le batteur le Adam Betts, un batteur spécialisé dans la drum and bass qui a joué en live avec Goldie.

David Gilmour a enregistré cet album avec le l’arrangeur d’alt-J Will Gardner et le producteur Charlie Andrews qui lui a demandé plus de voix et moins de solos de guitare. Mais rassurez-vous, il reste encore des solos !

On retrouve en partie sur le disque le son de Pink Floyd et la touche unique de David Gilmour, considéré comme l’un des meilleurs guitaristes au monde. Le légendaire batteur américain Steve Gadd, qui a notamment travaillé avec Steely Dan et Weather Report, participe à l’album.

Les fans de Pink Floyd ne seront pas déçus par ce nouvel album qui marque le grand retour du guitariste. David Gilmour sera prochainement en tournée mais aucune date en France n’a été annoncée pour le moment.

Album : Luck and Strange (Sony)

RICHARD BRAY : HYDROPONIC MARIJUANA

3 MÉTHODES POUR CULTIVER DU CANNABIS EN HYDROPONIE

Richard Bray, l’auteur d’Hydroponic Marijuana, est un passionné de jardinage qui aime produire sa propre nourriture et expérimenter les techniques de culture. Ce livre vous explique comment cultiver de la marijuana en hydroponie avec différentes méthodes. L’auteur, nous explique les principes de la culture hydroponique. Selon lui, le cannabis pousse plus rapidement en hydroponie et les rendements sont plus élevés. Le système est plus facile à entretenir et à contrôler et le produit fini est de meilleure qualité.

Selon l’auteur, la culture hydroponique possède de nombreux avantages. Elle présente tout de même deux inconvénients : le cultivateur doit acquérir certaines connaissances et les couts de l’installation peuvent être importants. L’auteur donne des conseils pour économiser de l’argent et préconise la fabrication de systèmes DIY.

La première partie concerne la culture de cannabis en général. La deuxième partie nous présente les différents système de culture hydroponique que vous avez déjà pu découvrir dans Soft Secrets : Système goutte à goutte (drip system), Nutrient film technique (NFT), table à marée (ebb and flow), Culture en eau profonde, (DWC), système de mèche et aéroponie.

graines et la germination jusqu’à la récolte et les différentes méthodes de culture hydroponique sont clairement expliqués.

Richard Bray : Hydroponic Marijuana, 14,99 $

Trois systèmes de culture hydroponique considérés comme les meilleurs sont mis en avant ; table à marée, DWC et bubbleponics (un

dérivé de la DWC). Le livre nous donne toutes les instructions pour fabriquer, installer et faire fonctionner ces trois systèmes. Ce livre, disponible uniquement en anglais, est idéal pour une personne qui se lance dans l’hydroponie même si elle n’a jamais cultivé de cannabis. Il permet de connaitre les bases de la culture du cannabis, depuis le choix des

CHEECH & CHONG : LAST MOVIE

LE DERNIER FILM DU DUO DE STONERS

Cheech & Chong forment un duo de comiques hippies qui a connu un grand succès dans les années 70 et 80. Cheech Marin et Tommy Chong se sont rencontrés à Vancouver au Canada en 1969 avec comme point commun, un fort intérêt pour le cannabis. Cheech est américain et Chong est canadien.

Le duo est connu outre-Atlantique pour ses sketchs, ses chansons et ses films et pour le cannabis. Up In Smoke, sorti en 1978 et réalisé par Lou Adler, est l’un de leur films qui ont eu le plus de succès. Il est considéré comme l’un des premiers « stoner movies De nombreux films de stoners sont réalisés aux Etats-Unis, ce qui n’est pas le cas en France.

Last Movie est un documentaire sur la carrière de Cheech & Chong réalisé par David Bushell. Le réalisateur a retrouvé de nombreuses images d’archives. On y voit notamment une interview du duo au Playboy Mansion, avec des femmes nues en train de nager. On retrouve également des interviews plus récentes de Cheech & Chong. Last Movie a été présenté en avant-première au festival SXSW et n’est pas encore disponible en streaming.

Cheech & Chong : Last Movie de David Bushell

Cannabinoïdes

Cannabichromène (CBC)

Le Cannabichromène (CBC) est un phytocannabinoïde non psychoactif. Comme le THC et le CBD, il fait partie des cannabinoïdes primaires issus du cannabinoïde sous forme acide CBGA. Le CBC possède des propriétés thérapeutiques particulières.

Les scientifiques ont identifié une centaine de phytocannabinoïdes dans le cannabis. Le THC et le CBD sont les plus abondants et les plus étudiés jusqu’à présent. Mais ce ne sont pas les seuls à présenter des propriétés thérapeutiques.

Le CBC est un cannabinoïde qui présente des propriétés médicales intéressantes. Mais c’est également un amplificateur du THC. Il travaille en synergie avec les autres cannabinoïdes et accentue leurs effets. On appelle ça l’effet d’entourage. Le CBC possède des propriétés analgésiques, anti-inflammatoires, anti-fongiques et antibactériennes. Il pourrait également soigner les symptômes de la dépression. Le CBC favorise la neurogenèse. Il possède aussi des propriétés anticancéreuses.

Le Cannabichromène a été découvert en 1966 par le chercheur israélien Raphael Mechoulam, qui avait déjà découvert le THC en 1964. Le CBC est le troisième cannabinoïde le plus important dans la plante de Cannabis sativa L après le THC et le CBD mais il est présent naturellement en petite quantité comme la plupart des autres cannabinoïdes. Le CBC est extrait de la plante de cannabis grâce au C02 supercritique. Il est possible d’acheter en ligne de l’huile de CBC. Il est également possible de se procurer des fleurs de CBD sur lesquelles ont été pulvérisées du CBC.

Neurogenèse

La neurogenèse désigne le processus de formation des neurones. Les adultes continuent de produire des neurones avec le processus de neurogenèse adulte. Selon les chercheurs, le CBC favoriserait la neurogenèse. Ses propriétés pourraient s’avérer intéressantes pour soigner les maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson ou la maladie de Huntington.

Produit

Propriétés anti-inflammatoires

Les propriétés anti-inflammatoires du CBC sont bien documentées. Il augmente les effets anti-inflammatoires du THC et du CBD mais possède ses propres effets lorsqu’il est utilisé seul, comme le montre une étude de 2010. Inversement, les pouvoirs anti-inflammatoires du CBC augmentent lorsqu’il est consommé avec du THC. Des études sur des animaux in vitro et in vivo ont été réalisées. Ces études ont suggéré que le CBC avait des propriétés anti-inflammatoires bénéfiques pour des maladies inflammatoires de l’intestin et les troubles de la douleur inflammatoire comme la polyarthrite rhumatoïde.

Propriétés anticonvulsivantes

Des études récentes ont montré que les huiles artisanales qui contiennent entre autres du CBC étaient efficaces à des doses de CBD plus faibles que le médicament Epidiolex, qui contient uniquement du CBD purifié, agréé pour le traitement de épilepsie. Le effets anticonvulsivants du CBC ont été testés dans des crises induites par

l’hypothermie dans le modèle murin Scn1a+/− du syndrome de Dravet. Cette étude a également montré que les cannabinoïdes sous forme acide CBCA (acide cannabichroménique) et CBCVA (acide cannabichromevarinique). Mais ce n’est pas le cas du cannabinoïde CBCV (cannabichromévarine).

Antibactérien et antifongique

Plusieurs études ont examiné l’intérêt des cannabinoïdes en tant qu’agents antibactériens et antifongiques. Il est nécessaire de développer de nouveaux agents antimicrobiens à cause de la résistance croissante aux médicaments.

Parmi les cannabinoïdes testés, le CBC a été l’un des plus efficaces. Une étude a montré que le CBC avait une activité antibactérienne similaire à celle de l’antibiotique streptomycine sur les bactéries à Gram positif (Bacillus subtilis et Staphylococcus aureus) et les mycobactéries (Mycobacterium smegmatis) Le CBC s’est avéré inefficace contre les bactéries à Gram négatif (Escherichia coli).

Le CBC serait également très efficace, deuxième après le CBN (cannabinol), pour réduire la croissance des bactéries buccales isolées de la plaque dentaire. Tous les cannabinoïdes testés se sont révélés beaucoup plus efficaces que les dentifrices commerciaux pour réduire la formation de colonies sur des plaques d’agar.

Propriétés analgésiques

Le cannabinoïde CBC pourrait également avoir des effets analgésiques. Une étude a montré que le CBC combiné au THC avait des effets analgésiques puissants. Des études réalisés sur des animaux ont montré que les cannabinoïdes CBD et CBC stimulaient les circuits de soulagement de la douleur. Même utilisé seul, le CBD produit des effets analgésiques légers.

Antidépresseur

Une étude s’est intéressé au potentiel du cannabichromène en tant qu’antidépresseur. Cette étude a montré le CBC réduisait les comportements de type dépressif dans le test de nage forcée chez la souris, à une dose couramment utilisée (20 mg/ kg) Ce dosage de CBC s’est révélé inefficace dans un deuxième modèle de dépression, le test de suspension de la queue. Des doses plus élevées de CBC étaient efficaces dans ce test.

Anticancereux

Nous connaissons déjà les études qui ont révélé le potentiel des cannabinoïdes, surtout le THC et le CBD, pour traiter les cancers. Ces cannabinoïdes peuvent réduire la viabilité des cellules cancéreuses. Une étude de 2023 mené par Gaweł-Bęben et al a examiné les effets du CBC sur la croissance des cellules cancéreuses Les chercheurs ont montré que le CBC avait une activité contre les lignées cellulaires de mélanome similaire à celle d’un médicament anticancéreux, le 5-fluorouracile.

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77 Boulevard Victor Hugo 44200 NANTES 02.28.20.21.65

Du Lundi au Mercredi 14H00 - 19H00

Du Jeudi au Samedi 10H00 - 19H00 thepotcompany.fr

ELIJAH PARIS

123 rue Saint-Maur 75011 PARIS

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5 rue Saint-Jean 42000 Saint-Etienne Téléphone 09 80 800 422 www.elijah.fr

ZEN & GRAINES

33 rue de la Neuve 73110 VALGELON LA ROCHETTE www.zenetgraines.fr

Horaires

Mardi : 10h-12h30 / 15h-19h

Mercredi : 10h-12h30 / 15h-19h Jeudi : 15h-19h

Vendredi : 10h-12h30 / 15h-19h

Samedi : 10h-12h30 / 15h-18h

Lundi/vendredi 9h/19h non stop Samedi 10h/19h non stop Tel: 0388765573

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UN SHOWMAN AUX

JEUX OLYMPIQUES 2024

Le rappeur Snoop Dogg est venu à Paris pour commenter les JO 2024 pour la chaine américaine NBC. Depuis le port de la flamme jusqu’à la cérémonie de clôture, ce grand amateur de cannabis a été omniprésent. C’est durant cette période que Snoop Dogg a par ailleurs inauguré ses deux premiers magasins de cannabis à Los Angeles et à Amsterdam.

SÉCURITÉ MAXIMUM

L’organisation des Jeux Olympiques de Paris a beaucoup été critiquée. Le prix des places pour assister aux différentes épreuves était très élevé. La sécurité était à son maximum et certains habitants avaient besoin d’un QR code pour rentrer chez eux. 30 000 policiers et gendarmes ont été mobilisés chaque jour et le chiffre est monté à 45 000 pour la cérémonie d’ouverture. 15 000 militaires et 22 000 agents de sécurité privée ont également été mobilisés. Un million d’enquêtes administratives ont été réalisées par le ministère de l’intérieur.

LES REPRÉSENTANTS DU CANNABIS

AUX JO

Thomas Jolly le directeur artistique des cérémonies d’ouverture et de clôture a su proposer des spectacles inclusifs où même les consommateurs de cannabis étaient représentés. Il y avait bien sûr Snoop Dogg mais également le rappeur français Rim’K. Membre du groupe 113, il n’a jamais caché sa consommation de cannabis et a sorti plusieurs morceaux sur le sujet. « Mon vrai point commun avec Snoop, c’est la weed » a déclaré Rim’K en 2018 sur la radio Le Mouv. La présence du Chanteur Philippe Katerine dans le plus simple appareil sur la scène de la cérémonie d’ouverture a été très remarquée. Philippe Katerine est lui aussi un amateur de cannabis et l’auteur de la chanson « Stone Avec Toi »

SNOOP DOGG ABSTINENT PENDANT LES JEUX ?

Dès l’annonce de la venue de Snoop Dogg à Paris pour toute la durée des Jeux, nous nous sommes posés la question : le rappeur et son entourage allaient-ils pouvoir fumer de la weed à Paris avec ce déploiement des forces de l’ordre ? Snoop a coupé court au suspense en annonçant lui-même

en tant que porteur de la flamme olympique. Le relais de la flamme olympique est parti le 16 avril 2024 d’Olympie en Grèce s’est terminé à Paris le 26 juillet 2024. Au total, 11 000 relayeurs, anonymes ou personnalités ont participé. De nombreux fans sont venus applaudir Snoop Dogg et la flamme olympique son morceau « Who Am I (What’s My Name)? » a été diffusé.

UN SHOWMAN HORS-PAIR

Snoop Dogg n’est pas seulement un rappeur et un businessman c’est aussi un véritable spécialiste du sport et c’est pour cette raison qu’il a été engagé par la chaine américaine NBC en tant que commentateur des Jeux Olympiques. C’est également ses talents de showman qui ont créé le buzz. Pour certaines épreuves, il s’est transformé en chauffeur de salle. Le président Macron lui-même a partagé une des photos de Snoop le 31 juillet sur le réseau social X (ex-Twitter). « Snoop Dogg, la véritable mascotte des JO de Paris 2024 » a titré le journal Le Monde

CÉRÉMONIE DE CLÔTURE À LA

DOGG

L’été 2024 a été très chargé pour Snoop Dogg qui a également ouvert ses deux premiers magasins de cannabis à Los Angeles et à Amsterdam et lancé une gamme de cannabis en hommage à son ami le rappeur 2Pac.

Le premier magasin de cannabis S.W.E.D (Smoke weed everyday), proche de l’aéroport international de Los Angeles, a été inauguré quelques jours avant le début des JO. On y trouve des fleurs, des extractions ou des joints pré-roulés. Un espace d’exposition est consacré à la carrière de Snoop avec une cabine de DJ qui permet de fumer de fumer du cannabis en toute discrétion en mixant.

Snoop Dogg a ouvert son deuxième magasin S.W.E.D, un coffeeshop situé Marnixstraat 333 à Amsterdam. L’établissement a été inauguré le 1er aout. Snoop Dogg qui était encore aux JO n’a pas assisté à l’inauguration mais son fils Cordell Broadus était présent. Les variétés proposées au menu auraient été choisies par Snoop Dogg

qu’il serait abstinent pendant les JO dans le magazine Time : « Faites-moi confiance, je suis un gars très légal. J’ai l’intention d’y aller et de faire le travail pour NBC. Je serai clean comme un livre ouvert, clean comme les athlètes. Ils peuvent me tester s’ils le veulent. Je vais faire ce que je suis censé faire pour m’assurer de ramener l’or à la maison… »

PORTEUR DE LA FLAMME À SAINT-DENIS

Snoop Dogg a commencé son séjour en France

Après une permière partie au Stade de France avec entre autres des concerts des groupes français Air et Phoenix, la cérémonie de cloture s’est terminé en duplex de Los Angeles, la ville qui accueillera les prochains JO en 2024. Le groupe Red Hot Chili Peppers, Billie Eillish, H.E.R et Snoop Dogg qui faisait sa dernière apparition dans le cadre des JO 2024, se sont produits sur scène à LA. Cerise sur le space cake : Snoop était accompagné du légendaire Dr Dre, connu pour son album cannabique The Chronic.

lui-même. On trouve dans ce coffeeshop au design travaillé un grand choix de variétés californiennes comme la Gelato 41 ou la LA Runtz. On trouve également au menu de ce coffeshop une dizaine de variétés hollandaises classiques dont la Amnesia Haze.

Les prix sont assez élevés. Les variétés hollandaises sont vendues entres 11 et 16 euros le gramme et les variétés californiennes, à partir de 30 euros le gramme.

Mais
LES MAGASINS DE CANNABIS DE SNOOP
Le coffeeshop S.W.E.D. à Amsterdam (Photo Derrick Bergman/Gonzo Media).

Cultivez

info@mrjose.eu

Se préparer pour la récolte

À l’approche de la récolte, la plupart des cultivateurs se concentrent sur la taille, l’odeur des fleurs et la solidité des têtes. Beaucoup pensent qu’ils ne peuvent plus rien faire pour les plantes au cours des deux dernières semaines. Mais c’est le contraire. Avec la bonne procédure, vous pouvez améliorer considérablement la qualité de la récolte.

CE QUI SE PASSE DANS LES PLANTES AVANT LA RÉCOLTE

Au cours des deux dernières semaines avant la récolte, les plantes de cannabis entrent dans la phase finale de leur cycle de vie. Elles se concentrent sur la maturation de leurs têtes et la formation de résine. Ce processus implique un ralentissement de la croissance des nouvelles fleurs et une plus grande concentration sur le grossissement des têtes déjà formées. La résine aux extrémités des trichomes glandulaires, de petits poils à la surface des pétales, signale le temps restant jusqu’à la récolte. Sa couleur passe du transparent au laiteux et enfin à l’ambre, signalant que c’est le moment idéal pour la récolte.

Dans les dernières étapes avant la récolte, il est conseillé de limiter certains nutriments,

notamment l’azote, qui favorise la croissance des feuilles et des parties vertes de la plante. L’excès d’azote à ce stade peut entraîner un ralentissement indésirable de la maturation et affecter le goût et l’arôme du produit final. Le phosphore et le potassium quant à eux sont des éléments clés qui favorisent la formation de fleurs et de résine. Je recommande d’utiliser des engrais complets conçus pour le cannabis, qui sont généralement adaptés aux besoins de la plante à tous les stades de sa vie.

RINÇAGE DU SUBSTRAT DE CULTURE

Le rinçage du substrat de culture est une partie essentielle de la préparation à la récolte. Les discussions entre cultivateurs incluent souvent des questions sur le moment et la durée du rinçage et les produits à utiliser.

Le rinçage consiste à appliquer de l’eau sans ajout d’engrais, souvent à un volume un peu plus élevé que l’arrosage normal. L’objectif peut être d’éliminer les excès de sels accumulés dans le substrat ou simplement d’arrêter l’apport de nouveaux nutriments afin que la plante utilise ses réserves. Le rinçage qui élimine les excès de sels est nécessaire si vous utilisez des engrais minéraux et que

vous remarquez des signes de déséquilibre métabolique dû à la salinisation du substrat de culture. L’accumulation de sels augmente la pression osmotique, ce qui contrecarre à son tour le courant de la transpiration et rend plus difficile pour la plante d’absorber l’eau et les nutriments.

Cette condition, connue sous le nom de blocage des nutriments, signifie que les nutriments sont présents dans le substrat, mais ne peuvent pas être absorbés efficacement par la plante en raison de la pression osmotique élevée.

Si vous cultivez en pots, vous pouvez éviter la salinité en utilisant une couche de drainage suffisante, un engrais et un arrosage correctement sélectionnés, avec environ 15 à 25% de l’eau s’écoulant par le fond du pot. Dans les conteneurs arrosés par le bas, le risque de salinisation est légèrement inférieur à celui d’un arrosage par le haut, car les sels n’ont pas tendance à s’accumuler dans toutes les parties du substrat. Le risque de salinisation peut être complètement évité si vous choisissez de cultiver de manière bio.

Il est important de rincer durant la dernière semaine avant la récolte et arrêter l’apport de

nutriments supplémentaires. Cela permettra aux plantes d’utiliser les nutriments stockés dans le substrat de culture. Si la plante ne reçoit aucun engrais pendant cette période, elle concentrera son énergie sur la maturation naturelle des fleurs, ce qui donne une meilleure saveur, un meilleur arôme et une meilleure qualité globale de la récolte. Si des résidus de nutriments restent dans la plante, cela peut provoquer un goût amer ou chimique dans le produit final.

PRODUITS POUR LE RINÇAGE DU SUBSTRAT DE CULTURE

Il existe sur le marché un certain nombre de produits spécialement conçus pour rincer le substrat de culture et aider les plantes à se débarrasser des excès de sels et de résidus d’engrais. Ces produits, comme le Final Solution d’Advanced Hydroponics of Holland, sont conçus pour améliorer le processus de rinçage et faciliter l’élimination des substances accumulées dans le substrat de culture.

Les produits de rinçage contiennent souvent des dérivés de sucre qui favorisent la libération des sels et des nutriments en augmentant la pression osmotique dans la zone racinaire. Cela stimule les plantes à utiliser leurs propres réserves d’énergie, ce qui améliore la qualité du produit final. Un autre ingrédient clé est l’agent chélate, qui lie les cations métalliques tels que le calcium ou le magnésium et aide à les éliminer du substrat de culture. Cela élimine efficacement les sels accumulés qui

La couleur ambrée de la résine est un signal clair pour la récolte.

Les plantes utiliseront toute l’intensité lumineuse jusqu’au dernier jour.

pourraient entraver la capacité de la plante à absorber les nutriments.

Ils contiennent agélement des enzymes qui aident à décomposer les résidus organiques et à nettoyer la zone racinaire.

Les enzymes agissent comme des catalyseurs biologiques qui accélèrent la décomposition des racines mortes et des résidus d’engrais, améliorant l’absorption de l’eau et des nutriments et renforce les racines dans les dernières étapes de la croissance. Les tensioactifs, en revanche, ne servent pas à décomposer la matière organique, mais réduisent la tension superficielle de l’eau. Cela permet une meilleure pénétration de l’eau dans le substrat et assure une lixiviation plus efficace des sels et des nutriments.

Bien que l’apport en nutriments soit réduit vers la fin du cycle de croissance, il est judicieux de maintenir une intensité lumineuse élevée, car les plantes ont encore besoin de suffisamment de lumière pour une bonne photosynthèse et l’achèvement de la formation de résine et de la maturation des têtes.

Dans les salles de culture plus grandes, où toute réduction de la consommation d’électricité joue un rôle majeur, il est possible de réduire le niveau d’éclairage des trois à cinq derniers jours de 10 à 20% sans affecter de manière significative le poids de la récolte.

N’oubliez pas les terpènes qui sont le principal vecteur de saveur et d’arôme. À des températures supérieures à 26°C, ils s’évaporent. Il est

Faites attention aux pétales desséchés. En règle générale, ils signalent la présence de champignons dans les têtes.

Les agents de rinçage ne contribuent pas à des rendements plus élevés, mais leur utilisation améliore le goût, l’odeur et la qualité globale de la récolte. En éliminant les engrais et les sels résiduels, le risque de saveurs amères ou chimiques est éliminé, comme je l’ai mentionné plus haut.

OPTIMISATION DES CONDITIONS DE CULTURE

donc judicieux de maintenir la température à ce niveau maximum pendant la dernière semaine ou les deux dernières semaines. Plus l’odeur est intense dans la salle de culture, plus les terpènes s’évaporent de vos plantes et quittent la salle de culture par la ventilation. Si réduire l’intensité lumineuse peut aider à atteindre la température de l’air souhaitée, il est absolument pertinent de franchir cette étape.

vers la production de résine.

En plus d’une légère réduction de la température diurne, vous pouvez également essayer une réduction plus importante de la température nocturne. Cette étape peut encourager une production accrue d’anthocyanes, les pigments responsables des changements de couleur intéressants tels que les teintes violettes ou bleues sur les feuilles et les têtes. Ce processus contribue non seulement à

FAITES ATTENTION AUX

réduire l’arrosage au cours de la dernière semaine, réduisant ainsi la quantité d’eau qui s’évapore dans l’espace de culture.

Vous pouvez réduire le risque de moisissure en utilisant des produits appropriés, soit des désinfectants, soit des produits à base de micro-organismes bénéfiques tels que ceux contenant du Bacillus subtilis. Ces micro-orga-

PÉTALES DESSÉCHÉS. EN RÈGLE GÉNÉRALE, ILS SIGNALENT LA PRÉSENCE

DE CHAMPIGNONS DANS LES TÊTES

l’esthétique des plantes, mais peut également affecter positivement leur composition chimique, donc leur goût et leur effet.

Une protection minutieuse des plantes contre l’oïdium fait également partie des efforts visant à obtenir la meilleure qualité possible de cannabis. Réduire l’humidité relative à 4045% est très fiable mais souvent très difficile. Une humidité plus faible permet d’éviter la moisissure et d’autres problèmes d’humidité dans les têtes denses.

Si vous ne pouvez pas réduire l’humidité, assurez au moins une bonne circulation d’air autour des têtes et évitez que les feuilles et les fleurs ne se touchent. Vous pouvez également

nismes peuvent aider à prévenir la croissance de moisissures en formant une barrière naturelle contre ces agents pathogènes.

La gamme de ces produits change constamment, recherchez donc des produits efficaces contre le botrytis (moisissure grise), qui a tendance à être l’un des plus grands risques dans les dernières étapes de la culture.

Évitez absolument les fongicides systémiques ou les fongicides de contact à longue durée de conservation si la récolte est proche. Les résidus de ces produits peuvent être nocifs et ne doivent pas être présents dans les fleurs destinées à la consommation ou à une transformation ultérieure.

En phase de maturation, les plantes non pollinisées canalisent l’énergie

MADAME CANNOLI : « FRENCHY ÉTAIT UN PEU EN AVANCE SUR SON TEMPS »

Frenchy Cannoli était considéré comme l’un des meilleurs hash makers internationaux.

Ce français installé en Californie a longtemps enseigné les méthodes traditionnelles de fabrication du hasch qu’il avait lui-même apprises durant ses voyages en Asie. Frenchy a subitement disparu en juillet 2021 des suites d’une opération.

Kimberly Hooks aka Madame Cannoli, sa femme, a décidé de reprendre les projets que Frenchy n’avait pas eu le temps de finir.

SSFR : Frenchy nous a quitté en 2021, laissant un grand vide dans la communauté du cannabis. Depuis, vous tu sembles occupé à poursuivre ses différents projets en cours. Peuxtu nous parler des différents projets sur lesquels tu as travaillé ou sur lesquels tu travailles encore ?

Kimberly Hooks aka Madame Cannoli : J’ai réalisé deux gros projets avec l’aide de quel-

ques traducteurs bénévoles extraordinaires depuis le décès de Frenchy. Le premier était son film documentaire du cinéaste Jake Remington intitulé « Frenchy Dreams of Hashish ». J’ai organisé la première mondiale dans un cinéma d’art et d’essai historique à San Francisco le 10 juillet 2022. Après, j’ai fait un « road show » pour projeter le film dans l’auditorium de l’école de cinéma de l’UCLA à Los Angeles, dans un cinéma drive-in américain classique en plein air à Chicago et au célèb-

re Angelika Film Center à New York. Un an plus tard, j’ai publié le film sur la plateforme payante Vimeo-On-Demand avec une soirée de visionnage virtuelle qui a commencé en Europe avec des événements à Amsterdam, en Espagne, en Italie et en France, puis s’est déplacée au Brésil, au Canada et aux ÉtatsUnis au cours de la journée. Ce fut vraiment un honneur d’avoir autant de personnes avec moi pour célébrer le travail et la mémoire de Frenchy.

Interview
Par Olivier F
Frenchy Cannoli et la Reine du hash Mila Jansen.

Le deuxième grand projet consistait à créer des sous-titres traduits par des professionnels pour la série de vidéos gratuites de Frenchy sur la fabrication de haschisch en 4 parties. Peu de temps après le décès de Frenchy, l’équipe formidable d’Overgrow Shop au Brésil m’a contacté pour demander la permission de faire les traductions des sous-titres en portugais. Une fois qu’ils ont été terminés, j’ai posté les liens des vidéos sur le groupe Facebook de Frenchy. Il y a eu immédiatement une réaction chaleureuse de la part d’un traducteur espagnol Bubblemelt Kenny et d’un groupe d’Italiens qui ont estimé que si les vidéos étaient disponibles en portugais, elles devaient également être réalisées en espagnol et en italien.

Après ma publication, d’autres volontaires ont rejoint le projet. Les vidéos sont désormais disponibles avec des sous-titres en anglais, portugais, espagnol, français, italien, allemand et arabe. C’est probablement mon projet Frenchy préféré de tous les temps. Cela signifierait beaucoup pour lui de savoir que son travail open source était accessible à tant de personnes grâce aux efforts altruistes de quelques âmes charitables.

Dans le film “Frenchy Dreams of Hashish”, tourné il y a quelques années, nous avons pu faire la connaissance de cultivateurs, d’amis de Frenchy et de personnalités du Triangle d’Émeraude Ils ont partagé leurs difficultés en tant que cultivateurs malgré la légalisation. Leur situation s’est-elle améliorée depuis le tournage ?

Pas du tout. Les choses ont empiré et beaucoup de ces personnes ne sont plus des cultivateurs « légaux » agréés. Le gouvernement californien a entaché la légalisation. Il existe un excellent article en anglais du journaliste Lester Black sur le site sfgate.com qui explique la chute bien mieux que moi.

Que sont devenus les personnages du film depuis le tournage de « Frenchy Dreams of Hashish » ?

Leo et son partenaire, le professeur Q d’Aficionado Frrench Connection travaillent désormais en Colombie. Belle est directrice de la fabrication chez Heritage Mendocino à Ukiah, en Californie. Casey O’Neill dirige toujours Happy Day Farms avec son frère et son père. Subcool, que son âme soit bénie, est décédé le en 2020 des suites de sa longue bataille contre un type génétique d’emphysème.Les Mendo Dope Boys continuent de faire de la musique et de planter des arbres. Swami et Nikki ont renoncé à leur licence de culture et de participation au marché légal cette année. Swami vient d’avoir 80 ans et a gagné un repos bien mérité après le long combat pour la légalisation. Beaucoup d’autres ont également quitté le secteur du cannabis sous licence, car les prix de gros sont désormais inférieurs au coût de production des produits.

Que pourrait-on changer dans la loi sur le cannabis en Californie pour améliorer les choses ?

Le gouvernement était gourmand et a rendu la participation trop coûteuse. Comme le dit

Casey dans le film, si vous voulez vendre des légumes, la licence coûte environ 35 $ par an. Pour le cannabis, la licence coûte plus de 100 000 $ et nécessite toutes sortes de règles compliquées concernant l’approvisionnement en eau, l’endroit où vous pouvez planter, le nombre de plantes que vous pouvez cultiver… etc. Et ils continuent de changer les règles ! À moins d’être une entreprise bénéficiant d’un financement important, il n’y a aucun moyen de participer dans ces conditions ridicules.

Et si vous êtes une grande entreprise, cela signifie que votre objectif est de déplacer de gros volumes de produits à bas prix. Ce n’est pas un modèle commercial axé sur la qualité ou qui verse à l’agriculteur un salaire décent. Frenchy avait l’habitude de dire que si le gouvernement californien ne prenait pas soin de ses anciens producteurs de cannabis, ces agriculteurs iraient ailleurs, et ses paroles étaient prophétiques. Beaucoup des meilleurs agriculteurs ont déménagé dans le Michigan et sur la côte Est ou ont créé des entreprises en Colombie ou en Thaïlande.

Les étudiants de Frenchy étaient souvent des étudiantes.. Préférait-il travailler avec des femmes ?

Frenchy était un peu en avance sur son temps. Il a vu une industrie qui ne laissait pas de place aux femmes pour participer. Alors, il a créé des opportunités pour former certaines femmes à devenir des leaders dans l’industrie comme son apprentie Laura Bell qui est maintenant la principale productrice de haschisch à Heritage Mendocino, un dispensaire à Ukiah, en Californie. Ou l’une de ses étudiantes préférées du Brésil, Alice Reis qui organise elle-même des ateliers au Brésil et en ligne.

Il a enseigné à The Dank Duchess afin qu’elle ait une compréhension plus approfondie du processus de fabrication du haschisch lorsqu’elle a commencé à écrire pour Weed World Magazine en 2014. Une autre étudiante, Lena Burns perpétue les méthodes traditionnelles en travaillant avec des agriculteurs traditionnels du comté de Humboldt.

Qui étaient les étudiants de Frenchy ?

Frenchy a partagé ses expériences sur la fabrication de haschisch apprises auprès de fabricants de haschisch traditionnels dans des pays producteurs comme l’Inde, le Népal, l’Afghanistan, le Pakistan, le Liban, le Maroc…etc. Au cours des 18 années et plus pendant lesquelles il a parcouru le monde pour perfectionner son art.

Il pensait qu’il était très important de transmettre librement les processus et les techniques afin que la prochaine génération n’ait pas à recommencer depuis le début, ce qui leur permettrait de faire avancer l’art plus rapidement. Consultez les flux Instagram des femmes que j’ai mentionnées dans la question précédente pour voir à quel point c’est vrai.

Chacune d’entre elles a suivi les enseignements de Frenchy et a construit son propre style unique, sa propre expression de l’art de la fabrication de haschisch. C’était une belle chose à voir.

Des milliers de personnes ont assisté aux ateliers Lost Art of the Hashishin de Frenchy et beaucoup d’entre elles sont aujourd’hui des fabricants de haschisch à succès. Belle a animé des ateliers avec moi aux États-Unis, au Canada et en Europe. Dank Dutchess a animé des ateliers dans le monde entier.

Et beaucoup d’autres continuent de transmettre leurs connaissances dans leurs communautés locales. C’est incroyable ce que la vision d’une personne peut faire lorsque sa motivation est de diffuser des connaissances sur une plante, dont elle pense qu’elle profitera vraiment à l’humanité comme l’a fait Frenchy.

Il y a toujours beaucoup moins de femmes que d’hommes dans l’industrie du cannabis. Penses-tu que les femmes peuvent trouver leur place dans cette industrie ?

Absolument. Les femmes font un travail incroyable en dirigeant de grandes équipes dans l’industrie. Il suffit de savoir où chercher. Découvrez le travail des amis de Frenchy.

Il ya Heylo Cannabis créé par la scientifique Lo Friesen. Je pense aussi à Cassandra Purdy propriétaire Sweetgrass Botanicals. Les auteurs de livres de cuisine Getmellows et Coreen Carroll ont écrit le meilleur guide de fabrication de produits comestibles intitulé « Edibles: Small Bites for the Modern Cannabis Kitchen » La liste des femmes participant à l’industrie est énorme et ne serait pas complète sans mentionner l’amie de Frenchy et voyageuse du monde Mila Jansen, la « Reine du Hasch ». À l’approche de son 80eme anniversaire, Mila a visité des temples tibétains et organisé son tour du monde cet été. Je recommande vivement à tout le monde de lire son autobiographie « How I become the Hash Queen ».

Elle relate les aventures du sentier hippie de nos jeunes années et comment Mila a prospéré en tant qu’inventrice et entrepreneure dans l’industrie du cannabis.

Est-il possible d’acheter du haschisch fabriqué par les étudiants de Frenchy dans un dispensaire en Californie ou ailleurs et de goûter à ce haschisch légendaire ?

Oui. Découvrez le travail de Belle, l’apprentie de Frenchy, à Heritage Mendocino, 1076 Cunningham St, Ukiah, CA 95482. Tout le monde devrait visiter l’installation lorsqu’il se rend au nord de Mendocino et Humboldt. L’atelier dispose d’une fenêtre en verre pour voir le processus de fabrication !

Es-tu toi-même une consommattrice de cannabis ?

J’ai commencé à fumer très jeune aux ÉtatsUnis dans les années 1970, mais j’ai arrêté au milieu de la vingtaine en Inde lorsque j’ai réalisé que le THC ne convenait pas à la chimie de mon cerveau.

Quel est selon toi le plus bel endroit à visiter dans le Triangle d’Émeraude ou dans le nord de la Californie ?

Le comté de Humboldt. Découvrez la région connue sous le nom de The Lost Coast (Petrolia, Californie).

Suivez ces fermiers de la côte perdue sur Instagram pour découvrir le magnifique terroir du pays du cannabis de Humboldt…

Quels sont vos projets pour les mois à venir ?

Terminer le livre de Frenchy.

Belle et Frenchy à l’Emerald Cup 2016.

Soft Secrets est une édition de Discover Publisher BV

Galvaniweg 11, 5482 TN  Schijndel, Pays-Bas

Tél: +31(0)73 5498112

E-mail: info@softsecrets.nl

Web: www.softsecrets.com

Rédaction en chef: Cliff Cremer

Ont collaboré a ce numéro : Jorge Cervantes, Ed Rosenthal, Olivier F, Stoney Tark, Green Born Identity - G.B.I, Hortizan, Fabrizio Dentini, Mr José, Derrick Bergman,Markus Berger, Jaypp, Matth et autres.

Adresse rédaction:

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Soft Secrets is printed by Coldset Printing Partners, Paal-Beringen, Belgium www.coldsetprintingpartners.be

Préface de l’editeur

Soft Secrets est un magazine bimestriel gratuit publié aux Pays Bas (Highlife), en Allemagne, France, Italie, Espagne, Royaume Uni, Pologne, Tchéquie et Chili. Dans le monde entier, un processus de relative libéralisation de l’usage du cannabis est en cours, que ce soit pour des raisons médicales ou récréatives. Plusieurs

pays ont légalisé le cannabis et ont distingué les drogues douces des drogues dures, comme la Hollande. D’autres pays ont légalisé l’usage médicinal du cannabis, y compris le droit à cultiver des plantes de cannabis pour un usage personnel. L’éditeur soutient ce processus de normalisation de l’usage du cannabis mais cela ne signifie pas qu’il est forcément en accord avec tout ce qui apparait dans les articles et les annonces. Il se distancie par exemple explicitement des déclarations ou images qui pourraient donner l’impression qu’il approuve et encourage la consommation et/ou la production de cannabis.

Ni les publications ni des extraits de celles-ci peuvent être copies ou reproduites, quel qu’en soit le format, sans l’autorisation préalable de l’éditeur ou d’autres détenteurs des droits. L’éditeur ne peut être tenu pour responsable du contenu et/ou des points de vue exprimés dans les annonces. Il ne peut pas non plus être tenu responsable des contributions non sollicitées.

L’éditeur s’engage à joindre tous les détenteurs des copyright des photos et/ou images. Ceux-ci qui pensent cependant en être les détenteurs peuvent contacter l’éditeur à tout moment.

Prochaine édition

Le Novembre 29 2024

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