Le rendez-vous printanier 2015 de la Manufacture d'écriture

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La

Manufacture d’écriture Les Bourlens, c’est quoi ? C’est une maison blanche Adossée au Chauvet On y vient de loin, quand c’est le printemps Celui qui vit là, a ouvert sa porte On se retrouve ensemble Après des mois d’ateliers Et l’on vient s’asseoir autour du tilleul Pour écrire s’écrire, jusqu’à la nuit noire.

La Manufacture d’écriture, c’est qui, c’est quoi?

C’est une belle maison Accrochée à nos mémoires Emplie de chaleur, et de bienveillance Celui qui vit là, en a gardé la clé Peuplée de nos histoires De nos rêves partagés Peuplée de lumière et peuplée de fous Elle conjuguera nos mots au futur Merci Bernard…

Ce collectif d'animateurs d'ateliers d'écriture, créé par Yves Béal il y a plusieurs années, a pour but d'associer et partager les savoirs, les pratiques pour une auto formation continue; La Manufacture, c’est vous !

La Salle-en-Beaumont le 30 et 31 mai 2015 Atelier “Habiter”

Discussions

Atelier “En Je collectif”

Atelier “Conclusion”

Samedi 30 mai 2015

Samedi 30 mai 2015

Dimanche 31 mai 2015

Dimanche 31 mai 2015

par Silvana

Les rencontres internationales

Par Hélène et Karen

Par Dominique Page 21

Divers

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LA MANUFACTURE D’ÉCRITURE

PRINTEMPS 2015

DIS MOI OÙ TU HABITES Atelier préparé et animé par Silvana

Atelier de 4 heures environ mais qui peut durer sur une journée Objectif final : écrire un début de nouvelle qui se déroule dans une maison bien spécifique et importante pour le déroulement de l'histoire S'appuyer sur des souvenirs et des émotions personnelles/ Des matériaux de "construction" Le logement n'est pas un bien matériel, ce n'est pas un achat comme les autres. Il est source d'émotions, de projection de soi et d'organisation de vie. Nous aimerons vivre comme ceci mais nous vivons comme cela. Un Atelier autour de la notion d’habitat et de lien à l’espace. S’installer, déménager, accumuler, construire ; écrire et réfléchir à ce qu’on habite et à ce qui nous habite Qu’est-ce qu’habiter un pays, une ville, une maison, une pièce même ? Comment marque-t-on un territoire, comment se l’approprie-t-on, qu’est-ce qui nous abrite et qu’est-ce qu’on y ébruite, quel goût a le logis. Est-ce que, nos mots sont la « seule terre où nous pouvons nous établir » ? Lecture offerte : les escaliers de Perec Tour de table, discussion sur les maisons, la maison, le logement, l'appart… Notre relation à l'espace. Plusieurs types de papier : calque, épais, fin, en couleur, papier à lettres… Pour varier les matériaux, pour la vue et le toucher. 2


LA MANUFACTURE D’ÉCRITURE Texte 1 ½ heure

Texte 2 40 mn

Texte 3 ½ heure

Texte 4 ½ heure

Bilan

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Souvenirs 1) fouiller sa mémoire. Dans son livre intitulé Je me souviens, l’écrivain Georges Perec relate 480 petits souvenirs de la vie quotidienne, tels qu’ils lui reviennent à l’esprit, tout en invitant le lecteur à continuer cet inventaire. Texte de Perec distribué : je me souviens À la manière de Perec On écrit un "je me souviens" autour d'une ou de plusieurs maisons qu'on a connues et on adresse ce texte à une personne précise qui a connu cette ou ces habitations. (Un quart de page environ sur du papier à lettres de couleur) LECTURE Poésie Les matériaux pour la maison : recherche pour construire sa maison il faut des matériaux et des mots Une maison en… (polycopié ci dessous) Un matériau, un site ou une situation, une source de lumière, une catégorie d'habitants. Polycopié avec des mots au milieu qu'on complète ensemble On entoure un élément dans chaque case et écrit à droite du mot de la première case 2 adjectifs descriptifs ou une expression. On passe cette feuille à notre voisin de gauche, il écrit sur la gauche des mots entourés : Un mot du matériel et idéel La feuille continue à gauche : c'est maintenant la vôtre Vous avez 4 mots entourés + 2 adjectifs dans la case 1 et des mots dans les autres cases. (On peut varier et inventer à partir de ce polycopié) Écrivez un quatrain avec ces mots pour évoquer une maison Sur un papier moitié A5 LECTURE Description Dessins de maisons que je distribue (dans des BD ou des livres de Croquis) Dans un calque format A3 qu'on plie en 2 pour former un livre. Distribution de dessins de maisons + penser à des sensations Toucher goût odeurs lumière ombre bruits Les écrire sur le calque en transparence, bien écrire : c'est la couverture de notre livre Sous la couverture on voit la maison dessinée mais opaque Description Décrivez ce bâtiment vu par une femme qui va y retrouver son amant. Ne mentionnez jamais que vous êtes une femme ni ce que vous allez faire Lecture : on récupère en la recopiant (comme on peut, même de travers) une ou deux expressions pendant la lecture des participants Début de notre nouvelle Matériau à rassembler : Je distribue un livre de maisons d'architectes ; on le feuillette et cherche un lieu pour y faire se dérouler notre histoire Avec : (ça peut varier) - 1 souvenir (texte 1)/ 2 emprunts dans la description d'une autre (texte 3)/ toute ou partie de notre quatrain (texte 2) imaginer un début de nouvelle - Frustration : On donne notre lieu à quelqu'un d'autre, qu'on ne choisit pas par hasard cette maison ne nous appartient plus, on l'a donnée. - Extraits de textes sur les maisons : on y prend un max de phrases qu'on surligne On va écrire le début d'une nouvelle Début imposé : on pioche des incipit. Pour l'instant rien ne se passe de l'histoire qu'on imagine : on se contente de planter le décor On peut évoquer sous forme d'indices seulement, ce qui va se produire. (Crime, amour, drame, scène de joie familiale, farce, scène animalière, dispute, repas d'affaires) Suite possible : on échange les débuts de nouvelles pour terminer celle d'un autre participant ; ou même, on reprend notre maison choisie au départ pour poursuivre son histoire. J'ai bien aimé animer cet atelier Le texte 3 a été le plus porteur semble-t-il, je pense le développer Le quatrain pourrait être réécrit en faisant d'autres échanges. 3


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Sylviane Maison de papier Papier blanc de craie Papier froissé Papier velouté Jolie maison de papier

Dora , 4 lettres pour une rencontre, Un corridor : damier argent / or Argent , trop d’argent ! Rien de transparent . Luminaires légers comme des ballons Ballons blancs pour des enfants Toujours blancs pour les innocents Bric à brac de sentiments Rien d’innocent !

Au fond d’une impasse , du pourpier Bric à brac lourds cadenas fermés Chaussures d’agneau tressées. Escalier menant à la buanderie Odeur de propre et de droguerie Goût de verdeur acide sur la langue Goût d’herbes coupées sur la lande . Escalier menant à la chambre Plaque sur la porte , insistante Un seul nom « Dora Findorff » Presque la sonorité de Carl Orff

Blanche comme neige , Dora ? Papier blanc de craie Papier froissé Papier souillé Maison de passe Tout lasse Trop lasse.

Second texte 7eme Etage Noir – blanc Blanc-noir Des carrés- un damier Du noir , trop de noir Mais le blanc est-il la vie ? Blanc comme neige , Pas coupable , jamais coupable. Au fond : une porte Devant la porte : JE Derrière la porte : IL 4 lettres pour une rencontre Une impasse ? Un « brac à bric » de sentiments ? Ombre et lumière sur un passé Lumière et ombre sur l’avenir Des hauts des bas Du transparent Du minéral Miroirs déteints , glace sans tain Opacité ? Solidité ? Urbanité ? Vrai Jeu de dégradés ? En vis-à vis pour la vie … 4

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Sandrine Sur la place trônait de toute éternité, Une chaumière baignée de lumière, Où les cris des enfants, tels une horde de Papous envahissants, Contrastaient avec le lieu saturé d’un silence précieux. Je me souviens de cette petite chambre mansardée au bout de nulle part. C’était une maison silencieuse, comme abandonnée, à la frontière du temps. La fenêtre s’ouvrait sur une odeur de vieilles pierres chauffées au soleil de l’été, une odeur qui prenait de l’ampleur quand touchait l’ombre des grands tilleuls du parc voisins, une odeur de bien-être où perçait cependant comme un relent de moisi provenant de la poubelle oubliée sur le trottoir. Je me souviens de cet escalier de bois qui craquait tandis que les bruits de la vie s’assourdissaient à chaque marche. De cette rampe que j’effleurais du bout des doigts, me guidant jusqu’au grenier, me remontaient des images de volupté. C’était une impasse, un temps suspendu sucré salé, habité par des souvenirs monochromes… Quelle étrange chose que la propriété dont les hommes sont si envieux ! Quand je n’avais rien à moi, j’avais les forêts et les prairies, la mer et le ciel ; depuis que j’ai acheté cette maison et ce jardin, je n’ai plus que cette maison et ce jardin. J’ai voulu les décorer, les aménager, les remplir de souvenirs plus ou moins fabriqués. Mais tout y sonnait faux : les rayons de soleil à travers les persiennes ne jouaient que sur un matelas vide, posé à terre. Jeu de quinconce où ne reste qu’un je sans tu. Le silence oppressant envahissait l’espace de sourdes rancœurs. Alors j’ai supprimé la double porte et abattu les murs. J’ai fait entrer les forêts et les prairies, la mer et le ciel, toutes les vies vécues ou rêvées qui dorment entre les pages… J’ai construit une bibliothèque qui se dresse dans toute la hauteur de la maison et je me suis réfugiée là. Les étagères, les bancs faisaient partie de l’architecture, établissant des liens entre les espaces, tandis que les mots jetaient des ponts entre les imaginaires. La maison est devenue une bulle ouverte sur le monde et le monde l‘habitait. J’aurai pu rester ainsi, dans cette maison au bout de nulle part, à la frontière d’un temps sucré salé, effleurant du bout des doigts la rampe qui me guidait à travers un univers suspendu. Et puis un jour la feuille de verre s’est fissurée. Non, a explosé. Ils sont entrés de force et ont brisé mon bel agencement. Je me souviens de leur entrée fracassante, piétinant le silence de leurs cris impatients, Je me souviens de leurs rires perçants dans le jardin, couvrant le chant de la source, Je me souviens de mon hébétude à voir la vie ainsi me rattraper et le chaos s’installer. Je me souviens, mais cela me semble si loin… Un autre moi, un autre chez moi… Désormais, je se conjugue au pluriel.

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Silvana

C'est un vieux bâtiment à étage planté au milieu de la cour goudronnée. Il est triste et aveugle sur toute la façade au nord. Je le regarde depuis le bow-window de la maison dont je viens d'hériter La grêle a repris et son martellement sur les vitres produit une suffocation. Ici, tout le ciel pourrait bien s'effondrer qu'on se sentirait à l'abri entre ces murs solides et avec cet auvent de gros verre qui maintient à distance le rideau de grêlons. Je m'attable, je songe que tout à l'heure j'allumerai le feu dans la cuisinière, avant de choisir une chambre et de défaire ma valise. Je crois que je vais attendre longtemps. Rien ne bouge. Attendre quoi ? On dirait que le quartier s'est endormi sous un déluge éternel. Une porte claque, je sens un souffle sur mes cheveux. Est-ce l'âme de la maison, est ce l'âme de ce parent inconnu et désormais disparu ? Je n'ai jamais eu de maison où laisser de traces, une maison à décorer. Un lieu où poser mes valises, un port d'attache. Investir? Me sentir chez moi ? Quand le notaire m'a tendu les clefs j'ai eu un recul ; m'installer, ne me concerne pas. (…)

Dominique O. Lettre d'Hunderwasser à sa maîtresse. Ma maison m'étouffe. Comme je désire occuper tout l'espace y compris les murs, j'appose mon pinceau, je colore, j'envahis les dédales d'une mémoire en perdition. Longtemps lové dans ce nid, ce cocon… Partir pour y laisser le vide. Je vais céder la place au regard, pour que l'on ait une perspective, celle d'un volume blanc et froid. Regarder loin la ligne d'horizon. Envahir le rien, épurer mon environnement. Dans ces maisons colorées hier est déjà passé, aujourd'hui plus besoin de se Hâter. Il y a une trentaine de fenêtres et tous les meubles y sont passés. Par-dessus bord ! Je cherche quelque chose à te laisser, une trace qui puisse me survivre. Par colis tu recevras ce collage bout d'utopie architecturale, un bout de mur de ma chambre, un coin de ma folie, un mur que tu regardais effarouchée juste après l'amour. Moi je me réserve la fenêtre du grenier pour voler, me déliter, passer… à travers. De moi ne restera qu'une façade multicolore, un décor qui se décharnera. Mon amour, ma maîtresse aux seins lourds, ma vie n'a été qu'une succession de lignes ondoyantes, une vie à flanc de colline, il me semble vois-tu que je suis toujours resté au bord, à la lisière. Aujourd'hui je ne laisse rien, ma maison, coquille vide sera remplie de végétal, je donne raison à la nature, prégnance des pruniers géants, elle deviendra feuille, tronc, lichen, et toi tu vas rester au seuil. Si je fais ça, c'est pour finir une vie en contrebas, dérive d'un habitat toujours en partance. Mon intériorité prend-la, je te la donne, tu peux garder la clef. Il me semble que je serais toujours bien, là où je ne suis pas… 6

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Christine

Pelotonnée dans le vieux transat aux couleurs défraîchies, je me suis installée contre le mur au fond du jardin. Il me restitue toute la chaleur de la journée. Je ferme les yeux, j’ai faim. Un goût de pain grillé, beurré me vient en bouche. C’est l’odeur fine du premier feu de cheminée de la saison qui me l’évoque ou bien les bruits de casseroles et vaisselle que j’entends un peu plus loin. Le clocher vient de sonner. L’heure est passée. Est-ce le bruissement des feuilles du marronnier ? Est-ce le vent friselis sur ma peau ? Une impatience me vient et froisse mon cœur. Je sens sa cadence s’accélérer, se suspendre, reprendre… Va-t-il s’arrêter, serrer de trop prés, trop loin, pas encore assez prés ? Mais non, il bat, reprend son rythme, vivant, vibrant d’émois, de toi.

L’autre maison Il fait nuit et je viens de me réveiller quelque part dans la maison. Je ne sais plus ce que je fais là, allongée sur le sol froid. J’ai dû m’endormir à bout de fatigue de trop d’attente. Je ne suis plus certaine de savoir où je me trouve. Tout se mélange dans mes souvenirs. Il avait parlé d’une ancienne gare désaffectée. Il avait précisé que je devais laisser ma voiture à l’abri d’un bosquet de petits saules, cinq cents mètres avant le chemin qui mène à la bâtisse. J’avais suivi les rails envahis d’herbe. L’aventure me faisait battre le cœur à chaque fois qu’il me donnait rendez-vous dans un lieu improbable. J’aimais cette dans d’approche. Ce jeu de cache-cache me paraissait un augure pour une nouvelle vie. Est-ce le froid ou bien est-ce un bruit qui m’a réveillée ? Est-ce enfin lui qui est arrivé ? Je tends l’oreille. Au dehors j’entends les vagues brisées du vent qui viennent se cogner dans les recoins des murs. Au-dedans je sens mon cœur qui cogne, affolé. Dans la maison le silence est effrayant. Mon téléphone indique 3 heures, à l’autre bout du fil la sonnerie continue de résonner puis sa voix sur le répondeur « laisser moi votre message, je vous rappelle très vite ». Puis plus rien. Il n’a pas décroché. Lorsque je me lève je ressens une violente douleur à l’arrière de la tête et pendant quelques instants je suis prise de vertige. Je dois sortir d’ici avant que la peur ne me tétanise.

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Jacqueline Variations immobilières mais pas que …. I Au loin, au trentième étage, une terrasse que domine le ciel aux moutons bleus. Ce n'est pas ici que je vais, même si je pourrais y dompter le monde, l'espace… Au-dessous, la maison voisine dont un grand chêne dissimule le rez-dechaussée ; maison vide, maison aux volets fermés. Au fond de l'impasse, l'abri secret ; des colonnes au chapiteau corinthien semblent soutenir un balcon à la balustrade en fer forgé dont les volutes s'entrelacent amoureusement. C'est une maison tranquille, une maison cachette. Derrière la haie, sur le balcon, les volets fermés tiennent fraîche la couche des amants. Le long des briques jaunes, un lierre court d'une fenêtre à l'autre, étouffant les ébats de la femme aux bas nylon et du vieux monsieur. Près de là, dans l'usine aux grandes baies vitrées, les ouvriers n'entendent ni les klaxons de la rue, ni le bruissement de l'arbre, ni le souffle des amoureux.

II A toi qui as été de tous mes habitations. Je me souviens du portail rouillé de la maison blanche, celle de nos grands-parents sur la route de St-Nizier. Je me souviens de ce petit garde-fou peint en blanc qui équipait la fenêtre de la cuisine, dans la maison de l'enfance, rue Jean Jaurès. Je me souviens qu'en emménageant dans les HLM tout neufs, nous avons un temps dormi dans la même chambre. Je me souviens de cet appartement au-dessus de la classe qui fut mon premier poste. Tu venais m'y chercher pour passer le dimanche à la maison des parents. Nous y sommes retournés faire un tour quand les deuils nous ont frappés Je me souviens de la maison de la Croix-Leigne où tu as eu, toi, le temps de vivre pendant quelques années. Je me souviens de la cour de l'école du Pontet que j'avais à portée de fenêtre dans le logement où tu m'as présenté ton amoureuse. Je me souviens du grenier de Malhivert où les filles ne nous permettaient pas d'échapper à leur théâtre, à la fin de votre séjour, juste avant le départ. Je me souviens de cet appartement dans lequel tu as installé mes quelques affaires ; c'est toi qui m'y as ramenée quand je me suis retrouvée seule… A toi qui gis maintenant dans ta dernière demeure.

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III De bric et de broc la maison d'enfance Un grand chêne, un ancêtre à la voix chaleureuse Un service en porcelaine chinoise Au fond d'un placard peint à la bombe. IV Je me souviens de la maison tranquille , au fond de l'impasse. Le long des briques jaunes, un lierre courait d'une fenêtre à l'autre, étouffant les bruits du quotidien. C'est dans cette maison cachette que nous avons longtemps dormi dans le même chambre, toi et moi. C'est là que nous avons grandi ensemble. De bric et de broc, la maison de l'enfance recelait des trésors. Dans la cour un grand chêne rassurant, dans la cuisine, assis sur un banc, l'ancêtre à la voix chaleureuse. Contre le mur, un grand placard dont on sortait de temps à autre, ce fameux service en porcelaine de Chine, souvenir de l'époque coloniale de pépé. Je me souviens aussi de cette nuit où une odeur de suie, odeur âcre et piquante t'a réveillé avant moi. Tu n'as pas très bien compris ce qui arrivait, tu as crié, tu m'as secouée. Comme deux effarés nous nous sommes collés dans les bras l'un de l'autre. J'étais la plus grande et tu es venu pleurer dans mon giron comme dans celui d'une mère. Elle n'était pas là ; ils étaient partis au cinéma, nous laissant seuls, aux bons soins l'un de l'autre...Et cette odeur qui nous prenait à la gorge …. ! Nous avons ouvert la porte de notre niche à deux et traversé le couloir qui menait à la cuisine. Une lueur rouge et jaune , venue du dehors éclairait d'épouvante et de terreur toute la cuisine. Des bruits de voix résonnaient , jaillissant de la maison voisine aux grandes baies vitrées. Nous nous sommes approchés de la fenêtre, derrière le garde-corps blanc rougeoyant , bienveillance paternelle, et un spectacle flamboyant s'offrit à nos yeux larmoyants.

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Nicole Un tapis pour maison En arrivant sur la place on peut apercevoir, si on regarde bien, sur la petite colline, bien cachée dans les arbres, la maison. Je ne dis jamais « ma maison », je dis toujours « la maison » ! J’y vis pourtant depuis de nombreuses années. Les hasards de la vie ont conduit mes pas jusqu’à elle, mais quelque chose me dit qu’elle résiste, qu’elle est réticente. Elle me tolère et peut être même qu’elle m’apprécie, mais c’est tout. Lorsqu’un visiteur y vient pour la première fois, je m’amuse des regards étonnés. Les timides ne disent rien et les plus spontanés font : « Oh ! » ou « Ah, c’est drôle chez vous ! »… Nous sommes en Suisse et un chalet décoré du sol au plafond, de tapis d’Orient, ça fait tâche sur le blanc immaculé de la neige qui s’installe ici, cinq mois par an. Certains jours je m’amuse de leurs airs ahuris mais les jours « sans… » je me demande ce que je fiche au cœur du Valais à des milliers de kilomètres d’un orient fantasmé. Il y a dix ans, alors que j’habitais encore Lyon j’ai décidé d’acheter un tapis pour mon salon. Je me suis rendu chez un spécialiste des tapis dans le quartier de la bourse, à vrai dire par pure curiosité, sachant que ce qui se vendait-là était bien au-dessus de mes moyens. Le vendeur qui m’accueillit était Egyptien, me dira-t-il. Il connaissait tout sur les tapis d'Iran, de Bakhtiari, de Turquie, du Caucase, de Chine, d'Inde et du Pakistan. Lorsque je quittais le marchand il faisait déjà nuit, je n’avais pas vu passer l’après-midi. - « Le tapis bleu est à vous, je sais que vous reviendrez », chuchota-t-il en me tenant la porte. Le tapis bleu était celui qui m’avait hypnotisé, fait de laine et de soie, un décor raffiné de fleurs et de feuilles entrelacées. Je souriais poliment en pensant : « aucune chance que je dépense une telle fortune pour un tapis.» Le soir, je racontais cette rencontre à mon amoureux qui se moqua gentiment : - « Un bon commerçant ton Egyptien ! » Cette nuit-là je rêvais du tapis bleu, mais le tapis se trouvait sous une grande tente blanche, dans le désert et j’étais assise, là, sur ce tapis sirotant une tasse de thé brûlant. Et pendant des semaines, chaque nuit j’ai retrouvé en rêve sous la grande tente blanche les hommes et les femmes du désert et le tapis bleu entouré d’autres tapis tous aussi beaux, lumineux et doux. Un mois passa et un matin je dis négligemment : - « Je crois que je vais acheter ce tapis ! » - « Quel tapis ? », demanda mon compagnon, - « Celui dont je t’ai parlé, le bleu… » Il ne se souvenait de rien. Je retournais le samedi suivant, rue de la Bourse et le marchand me sourit comme à une vieille connaissance. Le tapis bleu avait disparu du mur sur lequel il était exposé la dernière fois. Remarquant ma déception il s’empressa de dire : - Ne vous inquiétez pas, le tapis de vos rêves je l’ai mis de côté, je savais que vous reviendriez. Le tapis de mes rêves… qu’est-ce qu’il pouvait bien savoir de mes rêves ? Dix ans ont passé et d’autres tapis ont rejoint ma collection. Et ici au cœur du Valais Suisse, dans mon chalet sur la colline, je passe pour une originale !

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Ghislaine

Texte 1 A côté des tilleuls familiers, près de la source sourcillés d'ombres basses rue des impasses mes bois de roses froissées briquettés sous le ciment et les enfants éclairs, électriques, insupportables Texte 2 A contretemps, à contresens, l'horreur urbaine s'enfle. Odeur d'amertume Humidité rancie irradiant mon corps. Fatalité, montée soudaine de fatigue. J'imagine la triste promiscuité sous la cire. J'étouffe les cris de l'escalier de bois sombre. Enfermement Déséquilibre Emoi, venue ici, si près, si loin, au coeur de ma nuit. Texte 3 (début d'une nouvelle) Tu l'as cherchée, je l'ai trouvée, cette maison fiancée de porcelaine fière et fêlée. Notre vie tracassante y craquera-t-elle nos rêves? Chaque soir, juste en bas, ils s'y retrouvaient, volets fermés. Chaque soir ils s'inondaient de boissons au goût poivré, ils s'irradiaient de la chaleur des paroles échangées. Enfants dépossédés depuis des temps immémorables, ils s'échappaient de la honte de leurs ancêtres. Tu l'as cherché, je l'ai trouvé ce contretemps qui fait sens quand s'enfle l'horreur de la banalité. L'arbre mature voyait éclore ses dernières graines. Les vieux enfants s'éclairaient et vomissaient leurs insupportables. Une première fois, j'ai osé m'inviter au passage. La porte entrebâillée m'a promis un heureux voyage. Le livre entrouvert sur des textes inédits a su accueillir ma jeunesse, mon innocence, mes fragilités. Les mots courants d'air ont su m'interroger. Je me suis étonnée moi-même, un peu perdue, hors de mes chemins familier, à la rencontre de l'étrangeté et de l'obscur. Une seconde, une troisième fois, une multitude de fois, j'ai franchi la porte qui me ferait finalement passer de l'autre côté, de l'autre côté du regard, du miroir, du trou du cul de mon petit monde. Et toi, suiveur toujours, juste là dans l'ombre, les yeux ouverts. Et toi, rêveur toujours , présent absent à mes côtés.Leur air est devenu le mien. Leurs mains scellées aux miennes, je me sentais en amitié, en complicité, en famille. Peu à peu, rampants du fond du couloir, des dits non dits s'installèrent entre les silences, cachés montrés pour qui aurait su pour qui aurait pu les entendre. Peu à peu...

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La Manufacture D'écriture Objet de la réunion : les rencontres internationales d'écriture à Échirolles Date : 30 MAI 2015 Lieu : LA SALLE EN BEAUMONT Présents : SYLVIANE TEILLARD, JAQUELINE ZERBINI, MARIE LORENZIN, NICOLE LOYNET, SANDRINE MOSCA, CHRISTINE ALLEUGRAUD, SILVANA PERAZIO, DOMINIQUE OSMOND, KAREN CAPOCCIONI, HELENE CLAVREUL, GHISLAINE MORANT Empêchés ? Prochaine réunion ? Tout d'abord : quel lieu et quelle maison ! Des paysages ouverts et des vues imprenables sur le ciel et la montagne et des œuvres d'art accrochées sur tous les murs qui sont tout autant de paysages pour nous nourrir. C'était le lieu rêvé pour un atelier sur la maison Samedi après midi de 15 à 19 heures atelier "dis-moi où tu habites", (Film de l'atelier animé par Silvana) Dimanche atelier animé par Karen et Hellène Le soir après les agapes désormais habituelles la discussion s'amorce sur les rencontres internationales d'écriture à Échirolles. Les idées en vrac : - Qui est l'organisateur : Le GFEN ? La manufacture ? La ville d'Échirolles ? Il faudrait que les choses soient plus claires car on ne sait, qui, fait quoi, donc personne ne fait rien, et attend que l'autre commence. -

Échirolles en a assez d'être le parent pauvre de Grenoble et que ce soit toujours Grenoble qui recueille les éloges des actions qui se passent dans la commune

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Y a-t-il de l'argent pour une telle organisation ?

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Qui va répondre au téléphone pour l'accueil des gens qui doivent venir de beaucoup d'endroits différents ? C’est un travail à plein-temps.

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Il faut commencer à s'y mettre et d'ailleurs c'est peut-être déjà trop tard pour novembre 2016 ?

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La METRO peut aider mais Échirolles ne voudra peut-être pas que la METRO intervienne ?

L'idée principale de la soirée est qu'il faut faire des comptes rendus car "Faire, sans dire qu'on a fait c'est comme ne pas avoir fait …"

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En Je Collectif

Atelier préparé et animé par Hélène et Karen

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Trame de « En Je Collectif »

Les changements effectués la veille pour tenir compte des éléments nouveaux n’apparaissent pas

Préparation des espaces : Espace scène : Tapis rouge (scène) + tissus + 2 chaises longues Malle + accessoires Arbre : les 100 cartes Matériel d'écriture : Stylos + bandelettes couleurs (vert, orange, rouge) Feuilles paper board + marqueurs Scotch Appareil photo + ordi + baffles + rouleau élec + multiprise Rideau + tringle en bois feuilles blanches Espace jeu : 9 chaises Espace pause : 9 verres avec mots jokers

9h30 Accueil du public (K&H) (espace scène + participantes assises par terre + chaises longues) K&H en personnages, K en retard. J'écris, Tu écris ? Il écrit ! Elle, elle écrit... Nous écrivons ! Vous écrivez ? Ils écrivent !....NOUS écrivons ! « En Je Collectif » Vous nous suivez ? vers espace jeu 9h40 Acte 1 : entrée en scène des personnages 1. Jeu du cercle des chaises (K) « que ceux et celles qui... » , « ... » On retire les chaises en fin de jeu 2. Qui c'est « je » ? c'est quoi « nous » ? (K) - Prénom en même temps que geste « collectif » de sa place, puis répété par le groupe au centre - Empilement des prénoms + geste prénom, mémorisation 10h Acte 2 : Ecoutez les mots, devenez compagnies (espace jeu) 3. Ecoute active (H). matériel : DING + stylos + 10 planches de 10 étiquettes - récit d'un évènement heureux, 2min une personne raconte l'autre écoute, puis DING, on intervertit, DING fin des 2 fois 2min - temps de debriefing 2 par 2 de 5 minutes environ (en restant dans une écoute de l'autre, ressenti sur l'expérience d'écouter et être écoutée) DING 4. L'arbre à mots (H) - Vous aller noter un mot par étiquette, de ce que vous retenez de l'histoire de l'autre, mots clés/mots importants de l'histoire que vous avez écoutée, ou comment elle a fait 15


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écho en vous, 1 mot par étiquette. Quand vous avez terminé, vous irez collé une étiquette sur une carte, attention, un seul mot par carte. L'arbre à cartes deviendra ainsi l'arbre à mots, autrement dit, l'arbre à palabre. Vers espace jeu, on suit Karen

10h20 6.

Jeu des paquets (K) - paquet par pointure, par couleurs d'yeux...terminer par taille (H en bout de ligne ou colonne) - Par 3, trouvez un nom de compagnie de théâtre (3 groupes de 3) - Chacun va décrocher 2 mots dans l'arbre

10h35 Acte 3 : 3 Mosaïques de mots en scène (avec Bernard) Matériel : 9 bandelettes de couleur (3 de chaque)+ Stylos 6. Scène du début à l'envers (K&H en personnages, H en retard, K figée) Qu'est ce qu'elle fait ? Hypothèses, idées du public (nommer par les prénoms), bon on lui demande, défigeage de K. « Bienvenues...au théâtre des 100 mots....des 100 voix...des sans voix ? Vous allez mettre en jeu votre corps pour écrire...construire une scène, à partir de mots que vous allez choisir dans l'arbre...combien de mots ? 2 mots chacun. Donc 6 mots par groupe. Et à partir des 6 mots, chaque compagnie va construire ensemble une scène,,,en 2 minutes ! 2 min ? Donc une scène avec 6 mots ...et des accessoires...tout çà en 2min...on essaye ? On récupère les 6 mots. Pendant le temps des 2 min on brieffe les 2 autres compagnies qui devront trouver chacune le titre de la scène ( bandelettes vertes Puis compagnie YYYY, titres sur bandelettes oranges Puis compagnie ZZZZ, titres sur bandelettes rouges 10h55 Chaque compagnie retourne s'asseoir... 8. Et maintenant ?....On aimerait bien revoir les scènes...mais faudrait changer des trucs, voir un peu je sais pas ce que les uns et les autres ont compris de ces scènes... et bien on vous propose de refaire une scène, à partir des titres que les collègues ont donné à votre scène...en 2 min ? en 2 min ! Et cette scène, elle aura un nouveau titre alors ? Et bien les 2 compagnies spectatrices devront se mettre d'accord 11h15 Acte 4 : Ecriture en compagnies (H) Matériel : Stylos, les 18 mots mélangés puis 3 paquets de 6 (un pour chaque groupe), feuilles. 9) « Chaque compagnie va partir en route pour l'écriture de leur texte collectif. Pour cela chaque comédien va aller chercher 9 cartes mots chacun, ce qui vous fera 24 mots par compagnie. Puis vous choisissez votre endroit pour écrire. Une fois que vous serez en place, nous viendrons vous voir pour vous souffler les règles du jeu » on passe sur chaque groupe : rassemblez toutes vos cartes, en voici 6 de plus, mélangez le tout, et quelqu'un distribue 7 cartes à chacun. Le reste des cartes c'est la pioche. Votre inkipit est le 16


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titre de votre dernière scène. Vous avez 20 min pour écrire votre texte collectif, et nous vous informons que ce texte sera découpé par la suite. Pour écrire, chacun choisi à son tour un mot dans son jeu, ou un mot de la pioche. A vous de jouer. Au bout des 20 minutes, on passe dans chaque groupe avec une paire de ciseaux : « découper dans votre texte, 9 expressions ou bout de phrases, et nous vous invitons à une petite pause dans la salle du bas. Hélène va passer récupérer vos bandelettes d'expressions. 11h45 Acte 5 : la pause enfaim méritée (K) 10) Mot Joker dans les verres. Chacun retient le mot dans sa tête Pendant ce temps Hélène installe les chaises sur l'espace de jeu, et scotch les bandelettes sous les chaises 12h Acte 6 : Bouquet final avant le banquet final... 11) Forêt de chaises (K) A la fin du jeu, petit debrief puis, chacun regarde sous sa chaise, récupère ses bandelettes et vient s'asseoir devant la scène. 12h10 12) Ecriture collective (H) Vous avez donc à votre disposition 3 bandelettes chacun. Un paper board. Et 20 minutes maximum pour écrire un texte collectif. Et le mot joker ? Chacun se rapelle de son mot joker ? Vous pourrez utiliser ce mot pour remplacer un mot dans le texte par ce mot joker. Au bout des 20 minutes, nous proposerons à Bernard de lire au collectif le texte. 20 minutes plus tard, (Matériel : appareil photo) Lecture du texte à 2 voix. A la fin de cette lecture, il ne vous restera plus qu'à trouver ensemble un titre et venir sur scène pour représenter, comme tout à l'heure, le titre de cette oeuvre collective...que nous nous permettrons de prendre en photo. 12h45 THE END....Debriefing

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Dernière photo avant la mort Dans ce grand foutoir, pas loin du Mont-Aiguille, nous sommes perdus dans cette guerre . Collectivement happés par nos souvenirs, nous recevons l'écho de paroles pétries de peur. Tous les culs-serrés voyagent, véritables autistes, sans lien avec le monde. Sans joie aucune, ils hurlent de silence, seuls... Nous nous nous rions sous cap de trop de sérieux ; fi des interdits qui concourent au désastre africain !! Jacqueline

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Habiter, l’aiguille du chas… Dispositif préparé et animé par Dominique

Habiter l’aiguille du chat, c’est aussi passer le chas de l’aiguille, quand la chaleur du vin amène à habiter le corps : deux faces d’une même aventure qui se décline selon les humeurs et les rencontres… Sandrine

Habiter l’aiguille du chat c’est la surprise de l’ailleurs fait de simplicité qui dit OUI au bonheur ! Un bien charmant moment Habiter la chas de l'Aiguille C'est ouvrir le rideau de sa maison avec un éclat de rire C'est occulter les éclats du violent soleil sur la scène d'un théâtre d'ombre C'est rendre le questionnement vivant grâce à un verre de vin. Jacqueline Habiter le chas de l’aiguille c’est avoir des tapis pour maison et c’est choisir la Manufacture en partage Nicole

Habiter l'aiguille du chas c'est entrer dans la maison foisonnante, faire jeu de l'air du temps et prendre de l'altitude. Reculer, pour faire un pas de côté. Dominique O.

Bernard


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La Manufacture d’Écriture Mail : manufactureecriture@yahoo.fr

Nouveau !

Blog : http://manufacturecrit.canalblog.com Blog à l’essai et privé. Vos remarques, suggestions et critiques sont les bienvenues …

Participants Prochains rendez-vous * Fin novembre à Grenoble : Date, lieu, animateurs, questions à l’ordre du jour à déterminer * 21 et 22 mai 2016 : La Salle-en-Beaumont, animateurs, questions à l’ordre du jour à déterminer * Préparation « rencontres internationales d’écriture » : Date et lieu à déterminer

Christine Allegraud Karen Capoccioni Hélène Clavreul Bernard Gilman Marie Lorenzin Nicole Loynet Ghislaine Morant Sandrine Mosca Dominique Osmont Silvana Perazio Sylviane Teillard Jacqueline Zerbini


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