Mots d'esprit | Avril 2011

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LE EJ JOURNAL NAL DE D L’HÔPITAL L LOU LO L LOUIS-H. OUI OU UIS IS-H IS-H.. LAF LA L LAFONTAINE AFO AF FON FO ONT ON NTA NT TAIN TAI TA AIN INE NE

VOLUME 02 NUMÉRO 02

LA NATURE HUMAINE : SANTÉ MENTALE AU FÉMININ Forum citoyen en santé mentale

AVRIL 2011


Agrément confirmé ! 03

NATURE HUMAINE: LA SANTÉ MENTALE AU FÉMININ

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Concours Énergia Le génie québécois récompensé

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Le défi des plans d’intervention interdisciplinaire

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Forum citoyen en santé mentale à l’Hôpital Louis-H. Lafontaine

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Journée « Cause pour la cause » de Bell - Plus de 3 millions de dollars amassés !

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Intervisions cliniques : un programme de formation médicale continue

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De choses et d’autres

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70 000 $ au profit de la Fondation

La santé mentale est un domaine en constante évolu on : la défini on des pathologies se précise, les prévalences se transforment, de nouveaux traitements voient le jour, etc. En ce sens, une organisa on comme la nôtre doit, quo diennement, travailler à améliorer l’offre et la qualité de ses services, à s’assurer qu’ils soient adéquats et, surtout, accessibles. Conjuguer santé, sécurité, efficacité et accessibilité s’inscrit alors comme notre principal défi ! En décembre dernier, nous recevions la visite d’Agrément Canada. Ce e organisa on externe venait, comme tous les trois ans, évaluer l’excellence des soins et services offerts par notre organisa on. Notre cer fica on nous a donc été décernée pour une nouvelle période de trois ans et la websérie vidéo Clé 56 (www.cle56.com) a été officiellement reconnue comme une pra que exemplaire en termes d’innova on et de créa vité dans la presta on des soins de santé au Canada. Voilà un bilan qui a de quoi nous réjouir et nous encourager à poursuivre dans ce e lignée. À la lecture de ce e édi on du Mots d’esprit, vous constaterez que notre établissement est animé par de nombreux projets axés sur le développement de l’exper se et du partenariat, l’améliora on de l’accès aux services et la lu e aux préjugés. Parce que… la santé mentale demeure un domaine en constante évolu on ! Bonne lecture !

Jean Lepage Adjoint au directeur général, communica ons Courriel : communica ons.hlhl@ssss.gouv.qc.ca Coordina on : Service des communica ons Direc on ar s que : Marcel Bélisle * 514 251-4000, poste 2275 Photographies : Sylvain Ratel * 514 251-4000, poste 2686 Concep on de la grille graphique : Quatuor Communica on * quatuor.ca Impression : Presse Papiers Dépôt légal : Bibliothèque na onale du Québec * ISSN 1920-1656 Mots d’esprit est publié quatre fois l’an par le Service des communica ons de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine. Les opinions exprimées dans ce journal n’engagent que leurs auteurs. © Hôpital Louis-H. Lafontaine


Deuxième journée scien fique de la Chaire sur la santé mentale des femmes et des hommes des IRSC

NATURE HUMAINE : la santé mentale au féminin

Catherine Dion Agente d’informa on – rela ons médias

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es hommes et les femmes ne se ressemblent pas. Ils sont évidemment bien différents au plan physiologique mais également dans leur manière de penser. Actuellement, un nouveau champ de recherche met en évidence les différences importantes entre les hommes et les femmes au niveau de la fréquence et de l’expression des troubles majeurs de santé mentale. Les impacts biologiques et sociologiques de même que la progression de ce phénomène ont été l’objet du symposium « Nature humaine : la santé mentale au féminin » qui s’est tenu le 14 janvier dernier à l’Hôpital Louis-H. Lafontaine.

« Nous savons que le taux de prévalence de dépression majeure et de troubles anxieux est deux fois plus élevé chez les femmes », déclarait Adrianna Mendrek, hôte du symposium et chercheure au Centre de recherche Fernand-Seguin de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine. « Malgré ces différences évidentes, il n’y a toujours qu’un très pe t nombre de chercheurs s’intéressant à l’influence du genre en santé mentale », d’expliquer madame Mendrek qui est également chercheure au Département de psychiatrie de l’Université de Montréal. « Conséquemment, la majorité des modèles et des traitements sur les troubles psychiatriques se base uniquement sur les découvertes provenant de l’étude de sujets masculins ». Ce e journée scien fique, organisée en collabora on avec la Chaire sur la santé mentale des femmes et des hommes des IRSC, avait pour but de sensibiliser les gens à ce e situa on. Afin de mieux soigner les femmes aux prises avec des problèmes de santé mentale, ces dernières doivent être considérées dans les études et les essais cliniques. Des experts provenant de divers champs de recherche y ont présenté leurs plus récentes découvertes sur des sujets tels que :

• l’impact du genre sur l’évolu on de la schizophrénie ; • les états dépressifs chez les adolescentes ; • les différences entre les hommes et les femmes en toxicomanie ; • les prédisposi ons géné ques ; • les troubles de l’alimenta on ; • la violence conjugale ; • les stéréotypes des genres. Cet événement était financé par l’Ins tut de la santé des femmes et des hommes des IRSC et par la Chaire sur la santé mentale des femmes et des hommes des IRSC. Pour consulter le programme et les présenta ons de ce e journée, visitez le www.stresshumain.ca

Gagnants de la séance d’affiches scientifiques 1er prix – Marie-France MARIN, Centre d’études sur le stress humain, Centre de recherche Fernand-Seguin de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine (Reading Nega ve Emo onal News Increases Stress Reac vity and Remembrance in Females But Not Males) 2e prix – Isabel FORTIN, Centre d’études sur le trauma, Centre de recherche Fernand-Seguin de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine (In mate Partner Violence and Psychological Distress Among Young Women: Analysis of the Modera ng Effect of Social Support) 3e prix – Josiane BOURQUE, Centre de recherche Fernand-Seguin de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine (Gender Iden ty and Processing of Nega ve S muli by Schizophrenia Pa ents)

Dans l’ordre habituel : Jonathan Metzl, Université du Michigan, Tonia Nicholls, Hôpital de psychiatrie légale de Port Coquitlam, Dre Mary Seeman, Université de Toronto, Wendy J. Lynch, Université de Virginie, Andrianna Mendrek, Centre de recherche Fernand-Seguin, Sonia Lupien, Centre de recherche FernandSeguin et Howard Steiger, Ins tut universitaire en santé mentale Douglas.

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Concours Énergia

Le génie québécois récompensé

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e 2 février dernier, l’Hôpital Louis-H. Lafontaine obtenait un prix spécial, celui de l’Agence de l’efficacité énergé que (AEE) du concours Énergia 2010 lancé par l’Associa on québécoise pour la maîtrise de l’énergie (AQME).

Céline Morin Directrice des services administra fs

En misant sur l’énergie renouvelable et sur la récupération, notre institution vient légitimer les valeurs avantgardistes qu’elle prône depuis plusieurs années déjà !

Parce que « virage vert » et « efficacité énergé que » ne se limitent pas à des mots, le projet d’op misa on énergé que de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine a permis des retombées importantes pour notre ins tu on. Nous sommes fiers que notre ini a ve ait retenu l’a en on du jury de l’AQME et souhaitons partager avec vous ce e récompense digne de men on : le prix Énergia.

Un concours qui récompense le génie québécois Chaque année, l’AQME lance un défi à tout le Québec pour améliorer la maîtrise de l’énergie. Ainsi, le concours Énergia met en valeur les projets novateurs dans le domaine du transport, des procédés industriels ou encore du bâ ment. Dans la catégorie « bâ ment existant », le projet de l’équipe de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine et de ses partenaires, BPR et Honeywell, s’est démarqué, tant par sa nature et sa performance énergé que que par ses retombées économiques et sociales.

Avec des sources d’énergie diversifiées (gaz, électricité, mazout), les pertes de chaleur, la vétusté de certains appareils et les périodes de surconsomma on, il a fallu faire preuve d’innova on. Les thermopompes géothermiques d’une puissance de 150 tonnes étaient considérées comme étant l’une des plus grosses et audacieuses installa ons au Canada en termes de capacité en 2007. La réu lisa on du réservoir de 100 000 gallons comme stockage pour l’eau chaude domes que est ingénieuse puisqu’elle cons tue une forme de « recyclage » de ressources existantes et disponibles, mais auparavant non u lisée.

Un système optimisé et durable Depuis 2007, grâce à quelque 26 mesures, notamment l’améliora on de l’étanchéité des fenêtres, l’u lisa on de thermopompes géothermiques à des momentsclés pour le chauffage des espaces ou de l’eau chaude domes que, ou encore le remplacement de l’éclairage, il a été possible de réduire la consomma on d’énergie totale de manière significa ve, soit de 21 %, et des coûts reliés de près de 30 %. En ma ère de réduc on de gaz à effet de serre sur l’environnement, l’AQME rapporte que cela correspond à ce que reje eraient 905 véhicules chaque année ! L’impact de ce projet dépasse largement les objec fs de réduc on des coûts et d’améliora on de l’efficacité. En misant sur l’énergie renouvelable et sur la récupéraon, notre ins tu on vient légi mer les valeurs avantgardistes qu’elle prône depuis plusieurs années déjà !

Richard Piche e, Marie-Ève Bergeron (AEE), NIcolas Perron, Céline Morin, Michel Méthod, René Daviault et Jack Kafesdjian

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Le défi des plans d’interven on interdisciplinaires

Travailler ensemble pour faciliter l’appropriation du pouvoir par l’usager

Julie Couture Agente d’informa on

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a psychiatrie a évolué de façon significa ve depuis les trente dernières années. Du développement des connaissances médicales et professionnelles, en passant par l’appari on d’une pharmacologie spécifique et efficace, les personnes aux prises avec un problème de santé mentale ont vu leurs possibilités de rétablissement et de retour à une vie normale se décupler.

Au-delà de ces grandes percées, la psychiatrie a aussi vécu une importante avancée au niveau des approches cliniques. En effet, ce qui était autrefois du ressort du psychiatre et d’une équipe purement médicale est maintenant confié à une équipe traitante mul disciplinaire au sein de laquelle des exper ses diversifiées s’allient dans l’objec f de faciliter le rétablissement global de l’u lisateur de services.

La mise en place systématique d’un plan d’intervention interdisciplinaire, pour tous les utilisateurs de services qui le requièrent, suppose un autre changement organisationnel important : la place laissée à l’usager dans l’élaboration de son propre plan d’intervention.

Actuellement, plusieurs disciplines sont mises à contribu on et gravitent quo diennement autour de l’usager. Comment s’assurer que les soins et services de tous ces professionnels soient cohérents, complémentaires et s’arculent en toute logique pour le bien-être de l’u lisateur de services ? Par la mise en place systéma que de plans d’interven on interdisciplinaires. Un plan d’interven on interdisciplinaire, communément nommé PII, c’est avant tout un ou l clinique. Résultant d’une démarche de collabora on et de planifica on des services, il se traduit par la planifica on rigoureuse et conjointe des interven ons des différents professionnels œuvrant auprès d’un usager. Iden fié par la Direc on des services clinique et celle des services d’intégra on sociale comme l’une des mesures de liaison et de coordina on clinique à prioriser, le PII s’imbrique, peu à peu, dans les façons de faire de l’organisa on. Au sein des équipes qui l’ont intégré, les professionnels en reconnaissant les retombées posi ves : améliora on du travail d’équipe, clarifica on des responsabilités professionnelles et reconnaissance accrue des compétences propres aux différentes disciplines. Au-delà des impéra fs et des retombées liés à la coordina on et à la coopéra on des différents professionnels,

la mise en place systéma que d’un plan d’interven on interdisciplinaire, pour tous les u lisateurs de services qui le requièrent, suppose un autre changement organisa onnel important : la place laissée à l’usager dans l’élabora on de son propre plan d’interven on. Qui de mieux placé pour orienter les objec fs et défis de l’u lisateur de services sinon l’u lisateur lui-même ? Convaincue, li érature à l’appui, que la réappropria on du pouvoir de l’usager passe par sa par cipa on au processus de rétablissement, l’organisa on priorise, via l’implanta on systéma que des PII, un travail collabora f entre équipe traitante, usager et, lorsque per nent, ses proches. L’u lisateur de services est donc, dans le cadre du plan d’interven on, au centre de la démarche. Les professionnels qui gravitent autour de lui sont appelés à l’accompagner dans la défini on et la poursuite d’objec fs réalistes, adaptés à sa condi on. Guider les u lisateurs de services, grâce à leur écoute, à leur engagement et à leur exper se, s’inscrit comme le défi principal des professionnels dans une telle démarche. D’un rôle de leader assumant seul la direc on que devait emprunter le traitement, l’équipe traitante est maintenant conviée à une responsabilité de sou en, d’accompagnement et de prise de décision partagée. L’implanta on des plans d’interven on interdisciplinaire est donc bien plus que la somme de l’exper se des différents professionnels. La démarche s’ar cule autour des no ons de respect, de travail d’équipe et d’approche interdisciplinaire. Ac on concertée caractérisée par le dialogue, l’échange et la valorisa on des diverses exper ses, le PII vient, dans les faits, instrumentaliser la réappropria on du pouvoir par l’usager.

L’utilisateur de services en contrôle de son traitement

Un u lisateur de services témoignait, lors d’un colloque tenu l’automne dernier à l’Hôpital Louis-H. Lafontaine, de l’importance qu’avait eu ce e prise de posi on dans l’orienta on de son traitement. « Lorsqu’on m’a demandé ce que je voulais, j’ai été déstabilisé : c’était la première fois qu’on me demandait mon avis, que j’avais mon mot à dire. » Plus tard, dans sa présenta on, il u lisa une image fort per nente pour illustrer comment le PII l’avait aidé dans son cheminement. « J’étais dans la voiture et c’est moi qui conduisais ! J’avais tous les experts assis à côté et derrière moi pour m’aider, me dire de ne pas rouler trop vite, d’arrêter me re de l’essence et me suggérer des raccourcis mais, ul mement, j’avais l’impression d’être en contrôle, d’avoir le choix. »

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Forum citoyen en santé mentale à l’Hôpital Louis-H. Lafontaine

Pour une psychiatrie sans frontières

Linda Fortier Adjointe à la direc on des services cliniques

Ce Forum a permis d’approfondir le partenariat entre les utilisateurs, les proches, les gestionnaires et les cliniciens.

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ollec vement, comment pouvons-nous soutenir le rétablissement des personnes aux prises avec un problème de santé mentale ? Comment favoriser leur par cipa on sociale et faire en sorte qu’ils soient reconnus comme des citoyens à part en ère ? Voilà autant de ques ons abordées, le 11 novembre 2010, lors du « Forum citoyen en santé mentale : pour une psychiatrie sans fron ères ». Ce forum, alimenté du témoignage d’invités na onaux et interna onaux de marque, a convié 200 personnes, des professionnels du milieu hospitalier, des partenaires, des u lisateurs de services et leurs proches, mais aussi divers acteurs de la communauté, à réfléchir au concept de la psychiatrie dite « citoyenne ».

Ce e concep on de la psychiatrie vit de beaux et d’inspirants succès. Alors que Dr Jean-Luc Roelandt, psychiatre et directeur du Centre collaborateur OMS de Lille, a présenté les assises conceptuelles de la psychiatrie citoyenne, Dr Nicolas Bergeron, président de Médecins du monde, a partagé des exemples d’ac ons citoyennes observées lors de ses missions humanitaires. Grégoire Ahongbonon, fondateur de l’Associa on Saint-Camille de Lellis, a, pour sa part, témoigné de la façon dont les communautés du Bénin et de la Côte-d’Ivoire ont relevé le défi et réussi à faire du rétablissement des personnes ayant un problème de santé mentale un projet collec f et communautaire. Évidemment, la réflexion entourant le rétablissement et la psychiatrie citoyenne et surtout la façon dont ces concepts influencent les pra ques et les ins tu ons québécoises sont encore au stade embryonnaire. L’objec f de la journée était précisément de rendre ces no ons tangibles, mais aussi, et surtout, accessibles.

Les retombées Ce Forum a permis d’approfondir le partenariat entre les u lisateurs, les proches, les ges onnaires et les

cliniciens. Il a également offert l’opportunité d’accentuer la collabora on avec les acteurs locaux et les autres instances gouvernementales qui ne sont pas spécifiques à la santé mentale. La par cipa on de la mairesse d’arrondissement, Mme Chantal Rouleau, cons tuait une première. Cet événement lui a permis de mieux connaître le réseau de la santé mentale et d’échanger sur la situa on de son arrondissement qui compte une concentra on importante de ressources d’hébergement en santé mentale. Des liens ont également été établis avec l’a achée poli que de la députée Nicole Léger, Mme Suzanne Tremblay. Ce e journée a aussi permis à Mme Marguerite Orban, du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, de manifester son inten on d’approfondir les échanges pour favoriser un arrimage plus étroit entre le réseau de la santé et des services sociaux et celui de l’emploi et de la solidarité sociale. Elle a également démontré une ouverture à adapter ses services aux besoins des personnes qui présentent un problème de santé mentale. Ce Forum a aussi généré des retombées au plan de l’enseignement. En effet, la Direc on de l’enseignement de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine travaille à la réalisa on de stages avec les maisons d’enseignement et le déploiement de forma ons avec l’Associa on Saint-Camille de Lellis, en Afrique. La Société québécoise de la schizophrénie a fait connaitre son programme de sensibilisa on à l’embauche de personnes a eintes. Il s’agit d’un projet fort per nent et des collabora ons seront accentuées avec les services de sou en à l’emploi de l’Hôpital. Des échanges se poursuivront également avec le programme Clé en main.

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La psychiatrie citoyenne en France

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ne déléga on de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine s’est rendue en France, du 4 au 10 décembre 2010, pour par ciper à des ac vités en lien avec la psychiatrie citoyenne. Seize personnes, parmi lesquels trois u lisateurs de services et deux proches (parents), ont non seulement été « voir ce qui se passe ailleurs » mais ont vécu une expérience de groupe s mulante et enrichissante.

Dans un premier temps, la déléga on a par cipé au colloque interna onal sur la psychiatrie citoyenne, à Besançon. Le colloque visait à « enrichir, avec les par cipants, une proposi on pour une vision renouvelée d’un système offrant des soins meilleurs aux hommes et aux femmes souffrant de troubles psychiques ». Ce e proposi on sera ensuite soumise aux acteurs poli ques français, afin d’instaurer des condi ons sociopoli ques plus favorables à la dés gma sa on et à l’inclusion sociale des personnes a eintes de troubles mentaux.

Le comité organisateur avec des parƟcipants à la journée.

Il a été entendu qu’il y aurait une suite à ce premier forum. Le rendez-vous a été donné en octobre 2011. Ce premier colloque ayant permis de briser la glace, un comité organisateur, formé de représentants des organismes communautaires, d’élus municipaux, de proches, d’u lisateurs de services, de représentants des CSSS, des milieux du logement et de l’emploi seront associés à la prépara on de ce prochain événement. Notons enfin qu’au terme de ce colloque, Jean-François Pelle er, chercheur, Denise For n, directrice générale adjointe, et Dr Jean-Luc Roelandt ont signé une demande conjointe de subven on à tre de cochercheurs auprès des Ins tuts de recherche en santé du Canada (IRSC). Ce financement perme ra de développer une structure et une culture de recherche par cipa ve centrée sur le pa ent / u lisateur de services et ini ée par celui-ci.

D’autre part, deux jours ont été consacrés à la visite de l’équipe et des partenaires du docteur Jean-Luc Roelandt, à Lille. Pendant ces deux journées, les travaux de recherche en cours ont été présentés et les par cipants ont visité des ressources telles un groupe d’entraide mutuelle, une unité d’hospitalisa on du secteur, un appartement supervisé et une résidence, un service d’aide par le travail et le Service d’ac vité d’inser on et de soins intégrés dans la cité. Ils ont aussi eu l’occasion d’assister à un conseil local de concerta on, où sont réunis, entre autres, le maire, des citoyens, des membres d’associa ons et des représentants des équipes de santé mentale. Ce e représenta on a bénéficié du sou en financier de la Direc on des affaires intergouvernementales et de la coopéra on interna onale du ministère de la Santé et des Services sociaux et de la subven on de recherche de M. Jean-François Pelle er, chercheur au Centre de recherche Fernand-Seguin de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine. Notons également que la Fonda on de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine a assumé les coûts associés à la par cipaon des u lisateurs de services et des proches. Les membres de la déléga on comptent bien partager leur expérience et poursuivre leur réflexion. Ils préparent, entre autres, des conférences et la diffusion de capsules-vidéo qui seront bientôt disponibles.

Le pouvoir social des employeurs

L’

automne dernier, la Société québécoise de la schizophrénie (SQS) a publié deux nouveaux ou ls de sensibilisa on des nés tout par culièrement aux employeurs. Ils ont pour but d’a rer l’a en on des entreprises et responsables des ressources humaines sur l’incroyable bassin de personnes a eintes qui sont avides de travailler !

D’abord, la SQS a élaboré une vidéo d’une durée d’un peu plus de dix minutes qui alterne les témoignages d’employeurs sa sfaits des employés référés par l’organisme Arrimage, et ceux de personnes a eintes heureuses de pouvoir se réaliser par le travail. Ensuite, une brochure a été conçue à l’a en on des employeurs, in tulée Le pouvoir social des employeurs – comprendre, accueillir, inves r. La préface, signée par Mme Julie

Boulet, ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, souligne à quel point ce document apporte un éclairage sur l’importance de soutenir les personnes a eintes dans leurs démarches vers l’emploi. Au niveau de l’emploi, les personnes a eintes d’un trouble sévère de santé mentale sont ne ement défavorisées. À peine 15 à 20 % d’entre elles occuperaient actuellement un emploi, alors que plus de 60 % seraient en mesure de travailler.

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Si vous souhaitez en apprendre plus sur ces nouveaux ou ls de sensibilisa on ou connaissez des employeurs qui pourraient en bénéficier, visiter la sec on documents et la zone vidéos du www.schizophrenie.qc.ca


Journée « Cause pour la cause » de Bell

Plus de 3 millions de dollars amassés !

Jacques A. Bouchard Agent d’informa on Édimestre

66 079 236

messages texte et appels interurbains plus tard, Bell a annoncé qu’un montant addi onnel de 3 303 961,80 $ sera dédié à la cause de la santé mentale. En effet, l’entreprise canadienne s’était engagée a verser 5 ¢ pour chaque appel interurbain et texto acheminé par ses clients le 9 février dernier. Depuis septembre 2010, 50 millions de dollars, dont 1 M $ à la Fonda on de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine, ont été inves s pour soutenir la santé mentale à l’échelle du pays.

La journée Bell Cause pour la cause invitait les Québécois et Canadiens à se joindre à la conversa on en vue d’éliminer la s gma sa on entourant la maladie mentale. Répondant à l’appel de la porte-parole Clara Hugues, la popula on a fait des appels et envoyé des messages texte, et ce, plus que le jour où un autre athlète olympique, le hockeyeur Sidney Crosby, a marqué le but qui procurait l’or au Canada aux Jeux d’hiver de 2010 à Vancouver. Cet événement a été soutenu par une campagne de promo on na onale axée sur le célèbre sourire de Clara Hughes, six fois médaillée olympique olyympique du Canada, C qui a relaté sa propre expérience dépression au nce de de la dépress dépress cours de la campagne. ne. L’équipe communicape du u Service des commu comm mu ons d dee l’H l’Hôpital Louis-H. Hôp pitaal Louis-H H. Lafontaine LLaa a suivi le rythmee dee son partenaire so on pa p en créant un événement c éant événe en sur la plateforme platefformee de réseautage réseau réseaau social Quelques sociaal Facebook. Faccebook. Quel Queel

milliers de personnes ont donc été invitées à causer pour la cause via leur profil personnel. De plus, le site de microblogage Twi er a été mis à profit : pour preuve, la spécialiste en stratégies Web Michelle Blanc a pris plaisir à en parler sur son fil ainsi que sur son blogue. L’Ini a ve en santé mentale de Bell est un programme de bienfaisance pluriannuel axé sur la promo on de la santé mentale au Canada. Il s’incarne dans la campagne de lu e contre la s gma sa on Cause pour la cause, dont le point culminant était ce 9 février, et dans le sou en accordé pour favoriser les soins communautaires, la recherche en santé mentale et l’adop on de pra ques exemplaires en milieu de travail. Cet inves ssement sans précédents sur plusieurs années s’a aque au problème de santé le plus répandu et, pourtant, le moins financé auquel font face les popula ons canadienne et québécoise. Les quatre piliers d’interven on sont la lu e contre la s gma sa on, l’accès et soins aux communautés, la santé au travail et la recherche. Pour poursuivre la conversa on : cause.bell.ca Courriel : santementale@bell.ca Twi er : twi er.com/Bell_Cause

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Journée « Cause pour la cause » de Bell Un programme de forma on médicale con nue

Intervisions cliniques

Jean Lepage Adjoint au directeur général, communica ons

Quelques chiffres • Six rencontres sont organisées par année • De 2008 à 2010, 28 personnes ont par cipé à l’une ou l’autre des forma ons • De 7 à 14 personnes par cipent aux rencontres • De façon générale, deux cas cliniques sont discutés

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e nombreuses études ont déjà fait le constat que le rôle des médecins omnipra ciens est primordial dans la presta on des soins de santé mentale pour le suivi des troubles mentaux courants et graves. Ces médecins sont d’ailleurs les professionnels de la santé les plus souvent consultés par les personnes présentant un problème de santé mentale. Afin de soutenir les omnipra ciens auprès de ce e clientèle, des psychiatres du Programme des troubles anxieux et de l’humeur ont mis sur pied les forma ons Intervision. Entrevue avec les docteurs François Borgeat, Alain Lesage et Christo Todorov.*

Quelle est l’origine de cette initiative ? D Borgeat : J’avais déjà connu une expérience similaire, à Lausanne en Suisse, où des rencontres de forma on avaient permis d’accentuer les liens entre les médecins des équipes de première ligne et les psychiatres. Le contexte au Québec et à l’Hôpital Louis-H. Lafontaine s’y prêtait bien aussi. Notre établissement venait d’opter pour une organisa on de services par programmes spécifiques et cela aurait pu provoquer un éloignement entre les services de 1re ligne et de 2e ligne. En début d’année 2008, nous avons donc implanté le programme Intervisions cliniques. r

Dr Todorov : Certains préjugés persistent selon lesquels les omnipra ciens ne démontrent pas d’intérêt à l’égard de la psychiatrie et qu’ils ne souhaitent pas assurer le suivi de personnes qui présentent un problème de santé mentale. Ces rencontres cliniques nous ont permis de constater jusqu’à quel point ils en font beaucoup. Le programme Intervisions cliniques permet à la fois de créer des voies de communica on et d’échanges privilégiées entre omnipra ciens et psychiatres, mais aussi de favoriser une connaissance mutuelle… D’ailleurs, nous avons aussi beaucoup à apprendre des médecins omnipra ciens. Ils ont une connaissance étendue de la globalité de la personne.

Comment se déroulent ces formations ? Dr Todorov : L’ac vité proposée, qui s’inscrit dans un contexte de forma on médicale con nue, consiste en des rencontres bimestrielles de 2 à 3 heures et portant sur des cas proposés par les omnipra ciens présents. Les thèmes abordés ne sont pas prédéterminés : ils peuvent concerner le diagnos c, la rela on thérapeu que, les op ons thérapeu ques médicamenteuses ou psychothérapeu ques, l’organisa on des services, etc. Dans le développement de soins partagés en santé mentale, les contacts

directs entre omnipra ciens et psychiatres perme ent une connaissance mutuelle et un regard croisé et interac f sur un territoire clinique partagé.

Comment ces formations ont-elles été accueillies par les médecins omnipraticiens ? Dr Lesage : De nombreux médecins omnipra ciens ont déjà exprimé le souhait d’avoir accès à l’opinion des psychiatres, de valider leurs interven ons et de gagner de l’assurance en regard de leurs interven ons en santé mentale. Ces forma ons répondent à ces besoins. Mais il serait faux de penser que la rela on se fait à sens unique. Pour les psychiatres, ces forma ons favorisent une meilleure connaissance des besoins de la 1re ligne, une prise de conscience de la réalité des omnipra ciens. Aussi, ce contact direct permet assurément une réduc on des préjugés entre eux.

Le Plan d’action en santé mentale propose que des psychiatres agissent comme médecins répondants spécialistes en santé mentale auprès des équipes de 1re ligne. Quand cette mesure sera effective, le programme Intervision aura-t-il toujours sa pertinence ? Dr Borgeat : Certainement ! Ces deux mesures sont complémentaires. L’un des rôles du médecin répondant spécialiste en santé mentale est de donner des avis sur des problèmes psychiatriques qui requièrent une experse spécialisée. Ce e fonc on est tout à fait complémentaire aux objec fs poursuivis par notre ini a ve. Dr Lesage : Un ar cle, notamment signé par Catherine Briand, du Centre de recherche FernandSeguin de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine, sera bientôt soumis à ce propos à la Revue canadienne de psychiatrie. L’ar cle dresse un bilan posi f de ces forma ons bien qu’il énonce également que les soins partagés en santé mentale posent encore des défis. Bref, voilà une heureuse ini a ve qui contribue assurément à améliorer la force des liens ! *

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Dre Angela Geloso, du Programme de gérontopsychiatrie, par cipe également régulièrement à ce e ac vité.

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Catherine Briand reçoit le Prix schizophrénie 2010

La Fondation Gamelin : un partenariat riche de 35 ans et de plus de 1,2 M $

F

élicita ons à Catherine Briand, récipiendaire du Prix schizophrénie 2010 remis par l’Ins tut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies des IRSC et par la Société canadienne de schizophrénie.

Ce prix ajoute un complément de 25 000 $ à une subven on déjà accordée par les IRSC pour le projet in tulé « Les enjeux d’implanta on et d’intégra on des meilleures pra ques de réadapta on au Québec pour les personnes a eintes de schizophrénie et autres troubles mentaux graves ». Madame Briand est chercheure au Centre de recherche Fernand-Seguin de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine, responsable du Centre d’études sur la réadapta on, le rétablissement et l’inser on sociale (www.cerrisweb.com) et professeure au Programme d’ergothérapie de l’Université de Montréal.

Léo Fortin nommé directeur du soutien à l’intégration sociale Il s’agit en fait d’une confirma on de son mandat puisque M. For n assumait déjà ces fonc ons sur une base intérimaire depuis l’automne dernier. Cela fera bientôt un an que M. For n agit à tre de directeur adjoint par intérim à la Direc on des services de réadapta on et d’hébergement dans la communauté (aujourd’hui Direc on du sou en à l’intégra on sociale). Avant de se joindre à nous, M. For n était à l’emploi du Gouvernement du Québec où il a occupé différentes fonc ons de ges on. Mais c’est en quelque sorte un retour au sein de notre établissement qu’a effectué M. For n, puisqu’il avait coordonné l’opéra on de réintégra on dans la communauté de quelque 400 personnes présentant une déficience intellectuelle à la fin des années 80. M. For n possède une maîtrise en psychologie clinique de même qu’un diplôme d’études supérieures en administra on publique.

Crachez avant de craquer

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elon Sonia Lupien et Robert-Paul Juster du Centre d’études sur le stress humain de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine, votre sang et votre salive pourraient révéler si vous êtes sur la voie de l’épuisement professionnel. Les niveaux de cor sol, une hormone de stress qu’on retrouve dans la salive, sont souvent élevés chez les personnes qui souffrent de dépression alors qu’il tend à être bas dans les cas d’épuisement professionnel. Ainsi, quand il est ques on de santé mentale et physique, un surplus de cor sol pourrait être aussi nocif qu’une insuffisance. De plus, le stress chronique et des niveaux déséquilibrés de cor sol peuvent exercer une sorte d’effet domino sur les systèmes biologiques reliés. Grâce à un échan llon de sang, on examine différents facteurs comme l’insuline, le sucre, le cholestérol, la tension artérielle et l’inflamma on. On peut ainsi établir l’indice de charge allosta que, qu’on u lise ensuite pour détecter les problèmes avant qu’ils ne surviennent. La charge allosta que fait référence aux problèmes physiologiques de l’usure qui résultent de ces différents systèmes et qui sont reliés aux risques de diabète, de maladie vasculaire cardiaque et de problèmes immunitaires. Ce e recherche a été publiée dans Psychoneuroendocrinology et était financée par les Ins tuts de recherches en santé du Canada (IRSC). Renseignements : www.nouvelles.umontreal.ca

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u cours des 35 dernières années, la Fonda on Gamelin, de la Congréga on des Sœurs de la Providence, a donné plus d’un million de dollars à l’Hôpital Louis-H. Lafontaine. Ces sommes ont été affectées à la réalisa on de nombreuses ac vités pour les pa ents ainsi qu’à l’améliora on de leur qualité de vie. La Fonda on Gamelin a été créée en l’honneur de Mère Émilie Gamelin, des Filles de la Charité Servantes des Pauvres, aussi appelées Sœurs de la Providence. C’est Mère Gamelin qui, en 1873, par cipa à l’avènement de l’Hôpital St-Jean de Dieu. Jusqu’en 1975, les religieuses de ce e congréga on ont dirigé et animé l’établissement qui, par la suite, devint l’Hôpital Louis-H. Lafontaine. Notons que ce e année, deux religieuses bien connues à l’Hôpital Louis-H. Lafontaine sont décédées. Il s’agit des sœurs Marie-Paule Levaque et Lilianne Mailhot. Sœur Mailhot a œuvré à l’Hôpital Louis-H. Lafontaine de 1935 à 1979. Véritable pionnière de la réadapta on, elle a été responsable, de 1951 à 1979, du Service d’occupa on thérapeu que. Sœur Levaque, une femme perspicace, généreuse et d’une grande vivacité d’esprit, a, quant à elle, été administratrice de la Fonda on Gamelin de nombreuses années. Nous exprimons nos condoléances aux membres de leur communauté et à leurs proches.

Agrément du Département de médecine dentaire Félicita ons aux membres du Département de médecine dentaire de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine ! En effet, suite à sa visite, l’Ordre des den stes du Québec leur a accordé l’Agrément pour une période de cinq ans. Ce résultat illustre bien tout le travail réalisé au cours des dernières années. Les évaluateurs ont d’ailleurs noté le climat de collabora on qui prévaut actuellement au sein du département de même qu’avec la direc on. Bravo et félica ons au docteur Claude Roy, chef du département, et à son équipe !


Le Dr Pierre Leichner expose à l’Hôpital Louis-H. Lafontaine

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u 12 au 26 novembre dernier, l’Hôpital Louis-H. Lafontaine accueillait les œuvres de Pierre Leichner, psychiatre et ar ste interdisciplinaire, sous le thème Le DSM IV, re-revisé et autres livres détournés.

MISSION : réduire notre consommation de papier !

Pour le Dr Leichner, l’u lisa on du Manuel diagnos que et sta s que des troubles mentaux (DSM) incite les cliniciens à se comporter comme des fonc onnaires et les pa ents à être traités comme des objets inscrits dans une rentabilité économique. C’est le souhait de dénoncer ce e situa on qui a suscité, chez cet ar ste mul disciplinaire, la créa on d’une série d’œuvres réalisées à par r d’exemplaires du DSM et autres livres reliés, taillés, minés et sculptés de leur contenu. Il les a transformés en paysages, en visages et autres objets. Tout au long de l’exposi on, les visiteurs ont pu observer des photos montrant des mots et des phrases découvertes par ces sculptures et excava ons à même les livres et ont pu entendre l’ambiance sonore de sa créa on.

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’avènement de l’informa que et d’Internet devait sonner le glas du papier… Près de 30 ans après ce e curieuse prédic on, le papier est, plus que jamais, présent dans nos vies ! Pour une organisa on comme l’Hôpital Louis-H. Lafontaine, le papier est un ou l de travail indispensable. Des dossiers aux menus des repas des usagers en passant par les réquisi ons et les ordres du jour des réunions : le papier est partout ! Heureusement, des pra ques alterna ves et novatrices viennent, peu à peu, transformer (retransformer) notre quo dien. Comment concilier réduc on de la consomma on de papier, préserva on de l’environnement, variable économique et la confiden alité : voilà le défi que se pose l’Hôpital en ce début de 2011.

Au cours des 30 dernières années, Dr Pierre Leichner a travaillé comme psychiatre à travers le Canada dans le domaine des troubles de l’alimenta on et des troubles de la personnalité. Depuis 2002, il se consacre à sa carrière d’ar ste mul disciplinaire, après avoir fait des études à l’Académie Émily Carr à Vancouver et à l’Université Concordia à Montréal.

Préoccupé par la consomma on annuelle de l’organisa on dépassant les cinq millions de feuilles, le comité de développement durable a convaincu la direc on de se fixer un objec f : réduire, d’ici un an, sa consomma on de papier de 10 %. Sensibilisant les employés de différents secteurs d’ac vité aux retombées que peuvent avoir de pe ts gestes quo diens, « l’escouade verte », un commando environnemental formé de deux membres du comité de développement durable, est en ac vité depuis février. Leurs mots d’ordre : privilégier les formats électroniques, limiter les impressions, opter pour le recto-verso et réu liser.

Visites des unités de soins

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oël est une de ces célébra ons qui se vivent en musique. Enfant, l’appren ssage des can ques ajoute à l’excita on, adulte ils confèrent aux célébra ons l’atmosphère fes ve recherchée et pour nos proches plus âgés, c’est souvent avec nostalgie qu’ils les entonnent, se rappelant les fêtes de leur propre enfance. L’hiver dernier l’Hôpital Louis-H. Lafontaine n’a pas voulu échapper aux tradi ons. Le 21 décembre, une vingtaine d’employés, membres de la chorale de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine, ont visité les unités de soins pour présenter, aux u lisateurs de services hospitalisés, le répertoire de Noël.

Organisée par la Fonda on de l’Hôpital et la responsable du projet chorale, madame Isabelle Frene e, la tournée, qui aura duré près de six heures, s’est arrêtée dans 15 unités. Habillés de noir et coiffés d’un chapeau rouge à pompon pour l’occasion, les chanteurs du Chœur de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine accompagnés de leur chef de chœur, monsieur Yvan Sabourin, ont été reçus chaleureusement par le personnel et les usagers. Alors que certains observaient, impressionnés par le groupe de visiteurs, d’autres tapaient des mains et fredonnaient en souriant. Un usager s’est même improvisé choriste, joignant sa voix à celle du chœur pour la durée de la presta on. L’expérience, qui fût décrite comme posi ve pour la clientèle par le personnel soignant, aura aussi touché les membres de la chorale : « Les choristes qui ont par cipé à ce e journée ont vécu un moment magique ! De pouvoir partager leur passion devant un public si récep f fut des plus s mulant et valorisant » explique, ravie, Isabelle Frene e.

LES VOIX HUMAINES Donner une « voix humaine » à la maladie mentale

Déjà, des services emboitent le pas et me ent sur pieds des ini a ves vertes. Le Service des approvisionnements et le Service de développement et de forma on sont de ceux qui ont adopté un virage vert en priorisant, d’un côté, du papier composé de 30 % de fibres recyclées pour l’ensemble de l’organisa on et proposant, de l’autre, des « poche es d’accueil » informa sées aux nouveaux employés.

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u printemps dernier, Michel Blais, membre du groupe « Reprendre pouvoir » ainsi que le personnel et les pa ents de l’unité 406 de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine ont par cipé au tournage d’un épisode de la série Les voix humaines présentée à ARTV.

Pendant 48 heures, l’auteure-compositriceinterprète Jorane s’est greffée au quo dien de personnes a eintes de troubles de santé mentale pour s’imprégner de leur univers. Inspirée par ce e expérience et ces rencontres marquantes, l’ar ste a créé une chanson inédite. Le résultat : un documentaire touchant et une chanson bouleversante. Ce documentaire a été présenté sur les ondes de ARTV le mardi 29 mars. Vous pouvez écouter en exclusivité la chanson « Sourire » de Jorane au artv.ca/emissions/les-voix-humaines.html

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Bien qu’il nous faudra plusieurs mois pour apprécier les réelles retombées de ces premières ac ons de sensibilisa on, nous pouvons déjà témoigner de la sensibilité des employés et médecins face aux enjeux environnementaux. EN 2009-2010, NOUS AVONS UTILISÉ 5 225 000 FEUILLES (8,5 X 11). Si nous empilions les feuilles, nous ob endrions une tour de 530 mètres de hauteur; soit une tour plus haute que la tour Eiffel. La produc on de ces feuilles nécessite 107 tonnes de bois, 254 092 kWh, 170 528 livres de Co2 et 2 439 118 litres d’eau ou, si vous préférez : 750 arbres, l’énergie consommée par 10 maisons unifamiliales pendant un an, la produc on de Co2 de 15 voitures pendant un an et l’équivalent de 47 piscines hors-sol résiden elles !

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70 000 $ recueillis

Can’t Buy Me Love, Yesterday et Let It Be en vedettes pour notre Fondation !

Carole Morin Directrice générale de la Fonda on de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine

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e 23 février dernier se tenait un hommage au fameux « Fab Four » à l’Hôtel Hya dans le cadre du spectaclebénéfice Beatles Story au profit de la Fonda on de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine. Sous la présidence d’honneur de monsieur Richard For er, président et chef de l’exploita on de Desjardins sécurité financière, près de 300 invités ont démontré leur sou en sincère à la cause de la santé mentale et ont permis d’amasser 70 000 $.

La soirée a débuté avec les remerciements marqués de monsieur François Castonguay, président du conseil d’administra on de la Fonda on et président et chef de la direc on d’Uniprix. Ce dernier a réitéré l’importance de s’engager envers la Fonda on : « Il est essenel de démys fier la maladie mentale et de soutenir l’avancement de la recherche en santé mentale. » Par la suite, Richard For er, de Desjardins, s’est adressé aux convives ; il a insisté sur l’importance de leur présence : « Vous êtes tous et toutes animés par l’espoir de perme re aux personnes aux prises avec un problème de santé mentale de se rétablir, l’espoir de voir le développement de nouveaux traitements grâce à la recherche et celui de bannir les préjugés à l’égard des problèmes de santé mentale. » Le président d’honneur a aussi rappelé que la cause de la santé mentale est une histoire de cœur, d’engagement et de passion pour Desjardins Sécurité financière. En effet, le Mouvement Desjardins adhère aux valeurs de la coopéra on et vise, tous les jours, à ce que la personne soit au cœur de ses ac ons. Ainsi, ce leader de la communauté des affaires québécoises croit fermement à la nécessité d’inves r dans le bien-être des personnes a eintes de troubles de santé mentale, dans le développement des ac vités de recherche de pointe et dans les ac ons visant à changer la percep on des maladies mentales.

Bourse « Millésimée Desjardins » Pour une sep ème année consécu ve, Richard For er a remis la bourse « Millésimée Desjardins ». Ce e année, la récompense a été a ribuée à Catherine Briand du Centre de recherche Fernand-Seguin de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine. La chercheure consacre ses travaux à la concep on et l’évalua on de programmes de réadapta on pour les personnes a eintes de troubles mentaux graves. Madame Briand, qui dirige le Centre québécois de référence à l’approche IPT et le Centre d’études sur la réadapta on, le rétablissement et l’inser on sociale, a tenu à remercier chaleureusement la Fonda on et Desjardins Sécurité financière de leur sou en : « Si le travail que je fais au quo dien permet à des gens de retrouver leur vie et de laisser une trace posi ve dans la société, ça vaut la peine que je m’y inves sse comme personne et qu’une organisa on telle que la vôtre s’y associe. » Elle a aussi profité de l’occasion pour souligner la présence de Philipe Tessier, Michel For n, Clovis Bédard, Eduardo Rivas et Alexis Échavarria, cinq jeunes hommes en rétablissement d’une maladie mentale, des citoyens ar stes, qui ont repris le pouvoir sur leur vie.

Que la fête commence avec les Beatles ! Après un copieux souper et un rage de prix des plus diver ssants, quelques succès enfilés les uns après les autres ont suffi à faire déhancher les invités ! C’est ainsi que les donateurs s’en sont donnés à cœur joie sur le plancher de danse, au grand plaisir du quatuor de Liverpool qui a remercié la foule avec deux rappels ! Avec tant de succès, ces jeunes « Bri sh » ont un avenir glorieux devant eux, tout comme la Fonda on !

Dans l’ordre habituel : Richard ForƟer, président d’honneur de la soirée, Dr Luc Nicole, chef médical du Programme troubles psycho ques et directeur de l’enseignement de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine, Sonia Lupien, directrice du Centre de recherche Fernand-Seguin de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine, Catherine Briand, lauréate et François Castonguay, président du conseil d’administra on de la Fonda on.

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