MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ECOLE POLYTECHNIQUE D’ARCHITECTURE ET D’URBANISME
Laboratoire Ville, Urbanisme et Développement Durable (VUDD) Atelier de recherche :
Performances Urbaines Equitables par un aménagement intelligent Rapport de Master
La contribution des fermes urbaines à la réduction des contraintes carbones de la ville algérienne. Membres du jury : DR. SRIR. Mohamed PRO. MESSAOUDENE Maha
Dirigé par : DR. AZOUI. Ouafida Mme. ABDELATIF. Isma Présenté par : MANAA. Sarah EPAU 2020.2021
REMERCIEMENT : Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué à la réussite et qui m’ont aidé lors de la rédaction de ce rapport. Je voudrais dans un premier temps remercier, mes encadreurs de master Mme. O. AZOUI et Mme I. Abdellatif, enseignantes d’atelier à l’EPAU, pour leur patience, leur disponibilité et surtout leurs judicieux conseils qui m’ont aidé à alimenter mon attention. Je tiens à remercier mon amie S. A. BOUKERMA pour son soutien constant durant cette expérience personnelle et son aide et sa disponibilité à tout moment.
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RESUME : Les villes d’aujourd’hui se renouvellent, évoluent et changent en fonction du développement des nouveaux besoins et des nouvelles technologiques. Cela les mets face aux différents défis architecturaux, climatiques et même sociaux culturels. Le réchauffement climatique est un enjeu majeur pour la durabilité de la qualité de vie et la protection de l’environnement naturel. Les principaux acteurs de l’aménagement urbain et les décideurs s’associent aux chercheurs pour trouver des solutions au réchauffement climatique notamment par la réduction de l’empreinte carbone des villes. L’une des solutions préconisées et expérimentées dans de nombreuses villes du monde est la création de ferme urbaine au sein même du tissu urbain les plus denses. Au-delà de l’assurer une certaine indépendance et sécurité alimentaire des populations citadines, les fermes urbaines formes de véritables lieux de sociabilités qui contribuent par leur proximité à réduire les émissions des gaz à effets de serre et à dépolluer l’air des villes par le phénomène de photosynthèse. A l’instar des autres villes, la ville algérienne par l’importance de sa population et les activités économiques polluantes qu’elle abrite est aujourd’hui obligée de trouver des solutions innovantes pour réduire son empreinte carbone qui menace sa qualité de vie et sa durabilité. Dans ce rapport nous nous sommes intéressés à mieux appréhender les fermes en tant qu’équipement qu’on pourrait insérer dans le tissu des villes algériennes. L’état de l’art sur le sujet et l’étude d’exemple nous on permit d’identifier la condition de la réussite fermes urbaines dans leur rôle de réducteur de l’empreinte carbone à savoir la présence de circuit court entre le producteur et le consommateur. La proposition de création d’une microferme à proximité du jardin d’essai nous permet d’avancer que le tissu algérois peut contenir ce type d’équipement en satisfaisant la condition du circuit court.
ملخص مما يضعهم وجها لوجه مع مختلف.مدن اليوم في تجدد وتطور وفقا لتطور التقنيات الجديدة واحتياجات سكانها أين يعد االحتباس الحراري من أحد القضايا الرئيسية الستدامة نوعية الحياة.التحديات المعمارية والمناخية واالجتماعية .وحماية البيئة استنتج الباحثون والمختصون في التخطيط الحضري أنه بإمكاننا،وبهدف إيجاد حل لظاهرة االحتباس الحراري التخفيض والتحكم من الظاهرة السابقة من خالل تقليل البصمة الكربونية للمدن والتي تعد من أحد الحلول الموصي بها والتي إلى،تم اختبارها في العديد من المدن حول العالم عن طريق إنشاء مزارع حضرية ضمن النسيج الحضري األكثر كثافة حيث تشكل المزارع الحضرية أماكن حقيقية اجتماعية تساهم في الحد،جانب ضمان استقالل معين وأمن غذائي لسكان المدن .من انبعاثات غازات االحتباس الحراري وتنقية الهواء في المدن فإن المدينة الجزائرية من حيث عدد سكانها واألنشطة االقتصادية الملوثة التي تحويها ملزمة،مثل المدن األخرى اليوم بإيجاد حلول مبتكرة لتقليل انبعاثات الكربون التي تهدد نوعية حياتها واقتصادها ومن خالل هذا التقرير سوف نعمل .على فهم وتطوير نموذج للمزارع الحضرية بهدف إدخالها في نسيج المدن الجزائرية سمحت لنا أحدث التطورات في هذا الموضوع والدراسة النموذجية بتحديد شرط نجاح مما يتيح لنا. أي وجود دائرة تجارية قصيرة بين المنتج والمستهلك،المزارع الحضرية ودورها في تقليل البصمة الكربونية .اقتراح إنشاء مزرعة صغيرة بالقرب من حديقة التجربة
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TABLE DES MATIERES : REMERCIEMENT RESUME LISTE DES FIGURES LISTE DES TABLEAUX INTRODUCTION 1- DEFINITION DES MOTS CLES
2 3 5 5 6 7-9
1-1 Ferme urbaine 1-2 Empreinte carbone… 1-3 Circuit court
7-8 8-9 9
2- PROBLEMATIQUE 3-HYPOTHESES 4-OBJECTIFS 5-METHODOLOGIE 6-TYPOLOGIES DES FERMES URBAINES
9-10 10 10 10-11 11-16
6-1 Fermes urbaines spécialisées 6-2 Fermes périurbaines 6-3 Micro-fermes urbaines
13-14 14-15 15-16
7-FONCTIONS ET ROLES DES FERMES URBAINES
16-18
7-1 Fonctions alimentaires et sanitaires 7-2 Fonctions sociales 7-3 Fonctions environnementales et paysagères 7-4 Fonctions économiques 7-5 Synthèse
16 16-17 17 17 18
8-CIRCUITS COURTS ET EMPREINTES CARBONE 9-ANALYSE DES EXEMPLES
18-19 19-24
9-1 Ferme urbaine à Séoul 9-2 Université de Thammasat, Bangkok 9-3 Synthèse de l’étude des exemples
19-21 21-24 24
10-POSSIBILITE DE CREATION DES FERMES URBAINES A ALGER
24-33
10-1 présentation du site d’intervention Localisation Caractéristiques climatiques 10- 2 Marchés à proximités/ circuits possibles 10- 3 Simulation de localisation et de conception 10-4 Synthèse
25-27
CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE
33 34-35
28 29-33 33
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LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX : Figure N°1 -Une serre sur toit à MontréalFigure N°2 -La plus grande ferme en toiture d’EuropeFigure N°3 -Une serre dans le quartier centre-sud de MontréalFigure N°4 -L’émission carbone moyenne d’un français par anFigure N°5 -Les facteurs de l’empreinte carbone de l’agricultureFigure N°6 -Schéma explicatif du concept des circuits courtsFigure N°7 -Serre sur toit à BangkokFigure N°8 -Serre sur toit à BrooklynFigure N°9 -Schéma expliquant les différentes formes d’agriculture urbaineFigure N°10 -Schéma introduisant les types des fermes urbainesFigure N°11 -Les différentes fonctions de l’agriculture urbaineFigure N°12 -Schéma expliquant les différents systèmes techniquesFigure N°13 -Schéma introduisant les types d’entrepôts de stockage dans les fermes spécialiséesFigure N°14 -Schéma montrant les types des micro-fermes urbainesFigure N°15 -Stanislas d’AbovilleFigure N°16 -Ferme urbaine collective de la CondamineFigure N°17 -Avantages de l’agriculture urbaineFigure N°18 -Les circuits longs moins émetteurs que les circuits courts dans le cas des fermes en dehors des zones urbainesFigure N°19 -Bilan carbone d’un circuit court et un circuit longFigure N°20 -Ferme verticale et jardin botanique à Séoul, vue 1Figure N°21 -Ferme verticale et jardin botanique à Séoul, vue 2Figure N°22-3D expliquant les composantes et départements de la ferme verticale à SéoulFigure N°23-Vue en haut sur l’Université de ThammasatFigure N°24-Schéma expliquant les avantages du Green Roof de l’Université de Thammasat Figure N°25-Photo montrant le déroulement d’une journée de récolte à l’Université de ThammasatFigure N°26- Vue aérienne qui montre le site d’interventionFigure N°27- Carte de localisation du site d’interventionFigure N°28- Carte des circuits et marchés à proximitésFigure N°29- Cartes qui résument l’analyse du siteFigure N°30- Schéma d’organisation niveau 1 Figure N°31- Schéma d’organisation niveau 2Figure N°32- Schéma d’organisation des niveaux supérieursFigure N°33- Vue aérienne de la simulation de la micro-ferme urbaineFigure N°34- Vue en 3D N°1 de la simulation de la micro-ferme urbaineFigure N°35- Vue en 3D N°2 de la simulation de la micro-ferme urbaineFigure N°36- Vue en 3D N°3 de la simulation de la micro-ferme urbaineTableau N°1 -Différents lieux d’implantations des fermes spécialiséesTableau N°2 -Différents lieux d’implantations des fermes périurbainesTableau N°3 -Différents lieux d’implantations des micro-fermes urbainesTableau N°4 -Tableau climatique Alger Centre-
7 7 7 8 9 9 10 10 11 12 12 13 14 16 17 17 18 18 19 20 20 21 22 23 24 25 26 28 29 30 30 31 31 32 32 33 13-14 15 15 27
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INTRODUCTION : La ville n’est pas un objet figé mais c’est plutôt un corps en perpétuel mouvement et changement vis-à-vis de l’évolution du temps et des besoins de ses occupants. Elle est toujours en développement, changement et même renouvellement en fonction de l’évolution des technologies et des modes de vies des populations. Les villes sont en traines de vivre des évolutions spatiales et fonctionnelles suite à l’urbanisation rapide des territoires ainsi qu’a l’évolution accélérée de la technologie. Elles sont appelées à faire face à plusieurs défis tels-que la densification urbaine et la bonne gestion du sol, le réchauffement climatique et ses impacts sur la planète, l’épuisement des ressources naturelles, l’augmentation des exigences et des besoins de ses occupants tout en pensant à leurs conforts, mode de vie et en leurs assurant une certaine autonomie alimentaire. (PACCIONI GABRIEL,2020). En prenant le cas des villes algériennes, les altérations de la densification et la mauvaise gestion urbaine et la qualité architecturale de ses édifices affectent aussi bien le paysage urbain, la qualité environnementale que la qualité du cadre de vie. Désorganisation des quartiers, saturation des routes, densification non contrôlée qui aggrave plus la situation, raréfaction des espaces verts, chertés de la vie et notamment les produits agricoles sont des caractéristiques communes à la majorité des grandes et moyennes villes algériennes d’aujourd’hui. La ferme urbaine est une des solutions préconisées à travers le monde pour faire face à la crise alimentaire et aux déséquilibres environnementaux constatés dans les agglomérations urbaines. Elles peuvent participer aux développements environnementaux et sociaux des villes, cela se fait par la création des ilots de verdure et de biodiversité, qui contribuent à la suffisance alimentaire tout en verdissant les toits et en réutilisant la matière organique issue de la consommation alimentaire. (ERIC DUCHEMIN, 2018). Elles contribuent de manière directe ou indirecte à réduire la pollution et notamment à minimiser l’impact carbone pour une meilleure qualité de vie. En effet, que ce soit par le phénomène de photosynthèse, par la réduction des déplacements nécessaires à l’approvisionnement de la ville par les produits agricoles, ou encore par le rafraîchissement naturel des zones urbaines denses ou encore la production de l’énergie par le compostage des déchets, elles réduisent la production des gaz à effets de serre. Les fermes urbaines se présentent sous plusieurs formes y parmi : les espaces productifs interstitiels, jardins collectifs où même micro fermes urbaines. En tant que future architecte et à travers ce travail modeste, je cherche à comprendre le bon fonctionnement des fermes urbaines et leurs intérêts environnementaux mais également, sociétaux et spatiaux, pour une meilleure planification qui répondra aux exigences du développement durable des villes algériennes.
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I- DEFINITIONS DES MOTS CLES : I- I-FERMES URBAINES : Les fermes urbaines désignent toutes exploitations agricoles qui se situent dans un périmètre urbain plutôt qu’une zone agricole faisant une production alimentaire « légumes, fruits…etc. » ou horticole, mise en vente par un système de distribution, elle peut être sous forme d’une entreprise, d’un organisme ou même individuelle. (ERIC DUCHEMIN, 2018).
Figure N°1 -Une serre sur toit à Montréal- Source -Shutterstock, theconversation.com -.
Figure N°2 -La plus grande ferme en toiture d’Europe- Source -ledevoir.com-. Figure N°3 -Une serre dans le quartier centre-sud de Montréal- Source - vertbitune.wordpresse.com-.
Ces nouvelles typologies de fermes participent au différents développements, environnementaux et sociaux des villes, grâce à la création des îlots de verdure et de biodiversité. La ferme urbaine est aussi un système de production agricole qui s’intègre dans les paysages périurbains. C’est une agriculture multifonctionnelle (alimentation, loisirs, apprentissage, bien-être) qui s’inscrit dans une perspective de développement durable pas ses caractéristiques économiques, environnementales et sociales, elle joue rôle dans la création d’un système alimentaire durable qui répond aux attentes sociétales vis-à-vis de l’alimentation, la préservation de l’environnement et participe à ma transition écologique des villes. (DICO AE, 2021). L’aspect agricole et village dans la ville que procure la ferme urbaine par la culture de plantes comestibles, des végétaux horticoles ou d’élevage des animaux en ville, représente un moment de repos et de quiétude par rapport au mouvement continuel que connait l’espace urbain.
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Elle est ainsi également un lieu de sociabilité et de détente pour les populations urbaines dont l’extrême utilité a été confirmé par la crise sanitaire qui touche le monde et qui à entrainer le confinement des populations urbaines dans des petits appartements.
I-2- EMPREINTE CARBONE : L’empreinte carbone désigne le volume de CO2 émis par un objet, un être humain ou une entreprise dans sa durée de vie ou de fonctionnement. (Now_you_know_project.com, 2021). L’empreinte carbone mesure la quantité d’émission de dioxyde de carbone d’une activité, d’une organisation ou d’une population. À terme elle permet d’estimer la pression environnementale exercée par une population, un secteur, une construction en fonction de son niveau de vie. L’empreinte carbone prend en compte les émissions directes et indirectes liées à la production et à l’acheminement du produit ou du service sans se limiter au fonctionnement. Ainsi dans le cas du calcul du bilan carbone d’un produit, il est nécessaire de prendre en compte l’ensemble de son « cycle de vie » : de la recherche, développement jusqu’à la fabrication finale du produit en incluant son conditionnement jusqu’au recyclage final, ou encore de l’étude, à la mise en œuvre jusqu’à l’exploitation. (EMMANUEL WATRINET, 2020).
Figure N°4 -L’émission carbone moyenne d’un français par an- Source - globethik.com-.
Certains auteurs considèrent l’empreinte carbone comme un indicateur qui vise à mesurer l’impact d’une activité sur l’environnement en général et plus particulièrement les émissions de gaz à effet de serre liées à cette activité. Il est souvent exprimé en dioxyde de carbone équivalent au CO2 (gCO2eq/kWh). Elle peut s’appliquer à un individu « selon son mode de vie », à une entreprise « selon ses activités » ou même un territoire. (GLOBETHIK,2020).
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Figure N°5 -Les facteurs de l’empreinte carbone de l’agriculture- Source - culturesetcompagnies.fr-.
I-3-CIRCUIT COURT : Dans le cas des fermes urbaines le circuit court représente le système de commercialisation des produits agricoles qui se fait soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte avec au minimum, un intermédiaire. (Ministère de l’agriculture français, 2014). Mode de commercialisation où la proximité géographique, relationnelle et marchande entre le producteur et le consommateur est garantie. (ERIC DUCHEMIN, 2018).
Figure N°6 -Schéma explicatif du concept des circuits courts- Source - beursschouwburg.be, modifier par MANAA Sarah, 2021-
Le circuit court est un modèle de marketing. Il peut avoir de différents lieux d'échanges physiques ou institutionnels, appelés « équipements », ainsi qu’aux modes comme : marché libre, vente à la ferme, point de vente collectif ou même panier. (GILLES MARECHAL, 2019).
2-PROBLEMATIQUE : Les villes d’aujourd’hui sont en évolution continue dans l’ensemble des domaines à l’exemple de son système alimentaire, l’agriculture en périmètre plein urbain est à l’origine du
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nouveau concept « villes nourricières », qui se rapporte à toute ville qui assure à ses résidents l’accès aux aliments frais et sains, grâce à l’introduction de nouvelles méthodes et logiques d’agriculture et même l’élevage des animaux en milieu urbain. (Demain la ville, 2013).
Figure N°7 -Serre sur toit à Bangkok- Source -urbain-trop-urbain.fr-. Figure N°8 -Serre sur toit à Brooklyn- Source popupcity.net-
Dans le cadre du présent travail nous cherchons à mieux comprendre le concept de ferme urbaine et surtout son intérêt pour la réduction de l’empreinte carbone des villes algériennes, la recherche s’articule autour d’une question fondamentale : Est-ce que la mise en place des fermes urbaines dans des tissus urbains, contribue systématiquement à la réduction de l’empreinte carbone des villes ? En effet notre interrogation émane du fait que la recherche de l’augmentation de la productivité pour une plus grande suffisance alimentaire, qui peut parfois se faire aux dépens des biens faits environnementaux de ces installations.
3-HYPOTHESE : L’hypothèse de départ de notre recherche est posée comme suit : C’est par l’effet du circuit court que les fermes urbaines contribuent à la fois à garantir les besoins alimentaires des occupants de la ville ainsi que la réduction de l’impact carbone des villes et non pas seulement par le phénomène de photosynthèse qui exige la présence intensive d’arbres pour avoir un impact réel sur l’absorption du CO2.
4-OBJECTIF : Au-delà d’une meilleure appréhension du concept de ferme urbaine qui selon de nombreux auteurs, est considérée aujourd’hui comme un équipement public aussi nécessaire qu’un parc ou encore un marché mais qui malheureusement non intégré dans les grilles d’équipement des villes, les objectifs de cette recherche se résument à : -
Identifier le modèle de ferme urbaine le plus efficace en termes de réduction de l’empreinte carbone. Et de comprendre le fonctionnement des fermes urbaines et leurs impacts sur l’émission carbone et même la vie quotidienne des citadins.
5-METHODOLOGIE : Afin d’élaborer ce master et d’arriver à une simulation de la proposition d’une ferme urbaine, on a suivi une démarche logique qui s’organise en deux parties principales :
- Partie théorique :
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Il s’agit de faire l’Etat de l’art sur le sujet, pour maitriser les concepts clés et trouvés des réponses à nos questions. Elle s’est basée sur une recherche bibliographique et documentaire variées : (ouvrages, articles, mémoires, sites internet, article de journaux) qui nous a permis de rédiger les premières parties du présent mémoire. L’examen bibliographique des différents types de fermes urbaines nous a aidés à identifier les avantages enregistrés aux différentes échelles urbaines et notamment en ce qui concerne l’impact sur la réduction de l’impact Carbonne.
-
Partie analytique/ conceptuelle :
Dans un premier temps, on s’intéresse à vérifier les biens faits des fermes urbaines et l’utilité du circuit court pour la réduction de leur empreinte carbone et cela à travers l’examen de deux exemples internationaux de projet de ce type d’équipements, ce qui nous a permis de valider notre hypothèse. Enfin nous avons vérifié la possibilité de développer de projet similaire à Alger par la simulation d’un projet à proximité du jardin d’essaie.
6-TYPOLOGIES DES FERMES URBAINES : L’agriculture urbaine inclut dans son champ de définition une grande diversité de projets. Elle est souvent localisée dans les intra-urbains des mégapoles, comme elle peut se située dans les péri-urbains dans le cas où les services et produits sont à la destination de la ville et de ses citadins. (RAFIEI FATEMEH, 2012). La majorité des projets d’agriculture urbaine naissent dans les interstices de ville ou dans des espaces que certains acteurs tels que : collectivités, acteurs économiques, associations ou même citoyens décide de conserver, protéger ou de concevoir spécifiquement pour développer cette fonctionnalité en milieu urbain. Ce type d’agriculture est devenu depuis une dizaine d’années une composante principale dans la planification des mégapoles et métropoles afin qu’elles répondent aux besoins alimentaires des citadins et pour réduire l’impact environnemental du secteur agricole en réduisant le transport des marchandises. (ERIC DUCHEMIN, 2018). L’agriculture urbaine couvre un champ très large de projets, tout dépend de sa localisation dans la ville, ses fonctions et systèmes techniques adoptés. Il existe une multiplicité de typologies possibles et de nombreuses formes d’hybridation. Nous identifions principalement cinq types de projet, différents par leurs modalités d’installation, les acteurs impliqués et le modèle économique choisis :
Figure N°9 -Schéma expliquant les différentes formes d’agriculture urbaine- Source - cerema.fr, 2019-.
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En ce qui concerne les fermes urbaines, sujet de notre recherche, elles englobent différentes catégories, comme l’illustre le schéma au-dessus (figure N°9). Dans notre cas d’étude en s’intéresse aux fermes urbaines en général et aux micro-fermes urbaines en particulier.
Figure N°10 -Schéma introduisant les types des fermes urbaines- Source - MANAA SARAH, 2021-.
Certes, l’impact de l’agriculture urbaine sur la qualité de vie et de l’environnement urbain dépend largement de l’envergure, de la localisation et de l’accessibilité des espaces productifs. Néanmoins, les nombreux bénéfices de l’agriculture urbaine sont de plus en plus liés à la nature du circuit de production, stockage et vente des produits, un circuit long et complexe t risque de déséquilibré la balance des biens fait de ces fermes de par les effets négatifs : transport polluant des produits, couts supplémentaire du produit du au transport et stockage et location des points de vente dans les divers marchés, les populations des quartiers riverains vont réduire leur participation à la ferme du fait qu’il risque de ne pas pouvoir bénéficier en priorité des produits issus de ces fermes… .
Figure N°11 -Les différentes fonctions de l’agriculture urbaine, d’après Duchemin, 2008-.
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6 -I Fermes urbaines spécialisées : L’activité principale des fermes urbaines spécialisées est la production agricole, qui génère leurs revenus. Elles sont peu accessibles au grand public, cela fera la différence entre elles et les micro-fermes urbaines. On les retrouve surtout en Asie et l’Amérique du Nord mais très peu aux pays d’Europe. Ces dernières ont la capacité de produire une gamme de fruits et légumes plus au moins large, en fonction des systèmes techniques utilisés, la surface exploitable et les espèces cultivés. Les systèmes techniques les plus utilisés dans ce type de ferme sont l’hydroponie en premier ainsi qu’autres dérivés tels que : la bioponie, l’aquaponie et l’aéroponie. Ce type de ferme occupe une surface exploitable environ 1000 m² et 1500 m², où on peut rajouter des locaux de stockage, bureaux, vestiaires…. (Bureau d’expertise en agriculture urbaine, 2019).
Figure N°12 -Schéma expliquant les différents systèmes techniques- Source -MANAA SARAH, 2021-.
Les fermes spécialisées peuvent occupées différents lieux d’implantations, le tableau cidessous les résume :
Au sol
Serres horticoles qui peuvent être installées sur une surface imperméabilisée ou bien un sol avec des dispositifs de culture hors-sol.
En toiture terrasse
Serres horticoles conçues par des spécialistes, tout en prenant en considération le système technique ainsi qu’aux caractéristiques du bâtiment comme : la forme, la hauteur, accessibilité, portance….
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En milieu fermé
Souvent utilisé dans le type de production qui ne nécessite pas de lumière, tels que : les champignons et endives, ce système de production est appelé « LowTech »
En bâtiments spécialisés
Bâtiments conçus et construisent spécialement pour la production agricole, souvent se développe verticalement.
Tableau N°1 -Différents lieux d’implantations des fermes spécialisées- Source - MANAA SARAH, 2021-.
Ce type de ferme, bénéfice des lieux, extensions de stockage. Nous distinguons deux types de stockage possible, le stockage en vrac et le stockage sur palettes. Le plus utilisés souvent est celui sur palettes, ce dernier garantit le contrôle de l’air, température et l’humidité entre les allées de palettes grâce aux systèmes de ventilation. (Service de plans Canada).
Figure N°13 -Schéma introduisant les types d’entrepôts de stockage dans les fermes spécialisées- Source- MANAA SARAH, 2021-.
Il apparait ainsi que les fermes urbaines spécialisés contribue efficacement à réduire les nuisances carbones. Elles utilisent des méthodes de productions écologiques qui réduisent la consommation d’énergies par la réduction des moyens mécaniques, mais également par le fait que sur les terrasses et sur les façades, ces plantations peuvent contribuer à la régulation thermique des espaces intérieurs. Le stockage se fait sur place sans le recours au transport polluant. Néanmoins, nous constatons que l’absence de point de vente sur place nécessite le déplacement des stocks pour leur commercialisation parfois très loin et à travers des intermédiaires, ce qui remets en cause la logique du circuit court et ces biens fait écologiques.
6-2 Fermes Périurbaines : Souvent appelées, fermes urbaines productives en plein terres, se sont des exploitations agricoles spécialisées en maraîchage, qui se situent dans un contexte urbanisé. Elles se trouvent en zones périphériques de la ville, cela les rend plus écologique et économique, elles se basent aussi sur des systèmes de commercialisations tels que la vente en circuit courts, cueillette à la ferme, production des légumes originaux comme le bio. Leurs surfaces minimums d’installation est comprise entre 10 000 m² et 100 000 m², tout dépend des contraintes d’aménagements, le
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modèle de production choisi et les souhaits des porteurs de projet. (Bureau d’expertise en agriculture urbaine, 2019). Les fermes périurbaines peuvent occupées différents lieux d’implantations, le tableau cidessous les résume : Reprise d’une exploitation agricole à l’intérieur ou à proximité de la ville. Sur un agri-parc imaginé par une collectivité. Sur des friches agricoles ou les interstices des aires urbaines. Tableau N°2 -Différents lieux d’implantations des fermes périurbaines- Source - MANAA SARAH, 2021-.
Par conséquent, il apparait que les fermes périurbaines sont efficaces en termes de réduction de l’empreinte carbone en milieu urbains, grâce aux méthodes de production et de commercialisation purement écologique.
6-3 Les Micro-Fermes Urbaines : Les micro-fermes urbaines sont des fermes urbaines polyvalente, le plus souvent participatives, qui proposent une diversité d’activités et s’appuient sur le bénévolat afin d’assurer son bon fonctionnement. Situées en milieu urbain, elles disposent leurs propres points de vente, ou la vente des produits se fait de manière ponctuelle surplace, ou encore dans des épiceries de quelques marchés de proximité, elles disposent également des sites web qui leur permettent d’intégrer le E-commerce qui se traduit par la distribution des paniers hebdomadaires. Elles sont gérées par des associations, elles peuvent bénéficier d’aides « subventions, mécénats… » justifiées par les bénéfices qu’apporte leur projet au territoire. C’est un espace qui est donc nécessairement accessible à un public externe. La surface minimale à prévoir pour l’implantation d’une micro-ferme urbaine est comprise entre 1000 et 1500 m², surface nécessaire à sa viabilité, même si celle-ci dépend davantage de la combinaison de ses différentes activités que de la surface cultivée. (Bureau d’expertise en agriculture urbaine, 2019). La plupart des micro-fermes urbaines utilisent des techniques de production « classique », c’est-à-dire basées sur un substrat fertile : culture en pleine terre, en bacs, sur buttes, sur tables de culture avec substrat. Toutefois, des systèmes plus techniques peuvent apparaître (aquaponie, bioponie, hydroponie, cultures en milieu clos avec lumières artificielles etc.). (Demain la ville, 2013). En ce qui concerne les lieux d’implantations de ces fermes, le tableau suivant résumera ces lieux : Au sol, aussi bien en plein terre qu’hors sol. Sur toiture terrasse. En sous-sol. Sur des multisites dans un quartier, Dans un bâtiment spécialisé. Tableau N°3 -Différents lieux d’implantations des micro-fermes urbaines- Source - MANAA SARAH, 2021-.
On distingue plusieurs types qui se diffèrent selon l’activités secondaires pratiquées. Elles ont toutes en commun la production agricole mais en proportion variable vis-à-vis des autres activités pratiquées. Le schéma si dessous explique les différents types de micro-fermes urbaines :
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Figure N°14 -Schéma montrant les types des micro-fermes urbaines- Source - MANAA SARAH, 2021-.
Les micro-fermes urbaines ont un grand rôle en ce qui concerne la diminution de l’empreinte carbone, grâce aux méthodes de production écologiques qui réduisent la consommation d'énergie en diminuant les moyens mécaniques, aux plantes qui régulent les températures intérieures et extérieures des espaces et à l’introduction du concept du circuit court renforcé par un point de vente en plein milieu urbains.
7-FONCTIONS ET ROLES DES FERMES URBAINES : Les fermes urbaines ont des fonctions liées à plusieurs domaines urbains, nous les résumons comme suit :
7- I- Fonctions alimentaires et sanitaires : Les fermes urbaines en générales contribuent déjà à nourrir les citadins des villes d’aujourd’hui, elles représentent une bonne partie de la production alimentaire mondiale (SMIT & COLLAB, 1996). L’apport en aliments issus de l’agriculture urbaine permet de réduire les dépenses alimentaires des ménages, mais également d’augmenter la consommation de fruits et légumes frais, notamment chez les enfants en faveur d’une meilleure santé urbaine. En plus de cette fonction alimentaire, la pratique du jardinage est considérée comme une activité physique modérée ayant des impacts positifs sur la santé. En combinant l’activité physique et la consommation de fruits et légumes, le jardinage contribue à l’adoption de saines habitudes de vie. (Agro_paris_tech, 2019).
7- 2- Fonctions sociales : Les jardins communautaires et collectifs sont souvent des lieux d’intégration sociale et de responsabilisation. C’est des espaces d’urbanité et de sociabilité au même titre que les espaces
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publics en villes. Les jardins collectifs offrent des conditions favorables au renforcement des capacités d’agir des personnes (Courville, 2008) et à l’expression d’une citoyenneté active (Boulianne, 1999). Ce sont également des lieux d’éducation et de sensibilisation à la préservation de notre environnement, à l’horticulture et à l’alimentation saine et équilibrée (Legault, 2011 ; Boulianne et collab., 2010). La présence d’un jardin communautaire dans un quartier pourrait améliorer la perception qu’en ont ses résidents et leurs sentiments d’appartenance (Gorham et collab, 2009).
7- 3- Fonctions environnementales et paysagères : Les jardins contribuent à l’amélioration du cadre de vie (Reyburn, 2006) et du paysage urbain (Irazabal et Punja, 2009). Ils peuvent aussi être des éléments importants dans la mise en place de trames vertes à l’échelle de la ville. Grâce à leurs sols perméables, à leur biodiversité et à leur qualité paysagère, les fermes peuvent contribuer à la gestion écologique des eaux de pluie et des déchets organiques ainsi qu’à la lutte contre les îlots de chaleur urbains. Plus encore, la production alimentaire urbaine contribue à la lutte contre les changements climatiques par la réduction des émissions de gaz à effet de serre liées aux transports des aliments, pour la plupart consommés sur place.
7- 4- Fonctions économiques : L’agriculture urbaine contribue à l’économie locale. C’est par exemple le cas lors de la création d’entreprises de production, d’aide à l’installation, d’expertise etc. L’AFAUP, pour Association Française d’Agriculture Urbaine Professionnelle, a vu le jour en 2016 pour faire connaitre les métiers et rassembler les acteurs de l’agriculture urbaine. L’économie locale créée peut apporter une sécurité contre la fluctuation des prix internationaux des denrées alimentaires et générer des emplois directs et indirects (Amstrong,2000). Dans les pays du Nord, la recherche de modèle économique pour les exploitations d’agriculture urbaine demeure un enjeu important.
Figure N°15 -Stanislas d’Aboville- Source - planete.lesechos.fr -.
Figure N°16 -Ferme urbaine collective de la Condamine- Source - slowmontpellier.com -.
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7- 5-Synthèse : Afin de simplifier la compréhension des différents avantages que procurent les fermes urbaines et qui touchent des niveaux différents, nous établissons le schéma suivant qui les résument :
Figure N°17 -Avantages de l’agriculture urbaine- Source - cueilletteurbaine.com-.
8- CIRCUIT COURT, Une condition de la réduction de l’empreinte carbone des fermes urbaines : Aujourd’hui les circuits courts répondent à une aspiration de créer une proximité avec les agriculteurs. Cela permet par la même occasion de réduire l’empreinte carbone des sites de production. La crise sanitaire a accéléré cette tendance en faveur de l’approvisionnement locale. (Margaux Cantenot, 2019). Selon l’ADEME l’agence (Agence de l’environnement et de la maîtrise d’énergie) …, les circuits courts offrent un réel potentiel de consommation durable et bas-carbone ainsi qu’un levier puissant pour encourager l’évolution du système alimentaire (année de l’ADEM). Dans ce qui suit nous présentons quelques exemples et études qui comparent et expliquent le rapport entre les différents circuits « longs et courts » et l’empreinte carbone. (Greenly.earth, 2020).
Figure N°18 -Les circuits longs moins émetteurs que les circuits courts dans le cas des fermes en dehors des zones urbaines- Source - Terragricole de Bretagne-.
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A partir des schémas et graphes précédents, nous remarquons que dans certains cas les circuits courts émises plus de carbone que les circuits longs, surtout dans le type de circuit de vente directe à la ferme et la cueillette libre contrairement au type de marché de producteur et vente directe sur internet. La simple raison qui peut justifier ce résultat est la distance. En effet lorsqu’individuellement les acheteurs se déplacent aux sources de productions hors agglomérations urbaines, le circuit court devient polluant avec la multiplication des consommateurs individuellement. Dans le cas des circuits longs, le produit est ramené à la ville réduisant le nombre de déplacement des individus et leur empreinte carbone. Ainsi il parait que le facteur distance est déterminant dans le choix des types de circuit et de production proposée qui favorise la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Dans le cas des fermes urbaines malheureusement nous avons pas retrouvé une étude sur l’évaluation de la qualité carbone du circuit,, la source de production existe à l’intérieur du périmètre urbain et par conséquent les déplacements individuels peuvent se faire à moyen d’une mobilité douce, peu polluante. L’ADEME nous confirme cela : « Le circuit court doit se faire en vente directe avec un seul intermédiaire entre le producteur et le consommateur tout en respectant une distance inférieure à 100 km entre la production et l’assiette. Si cette distance maximum n’est pas respectée, l’impact carbone de son achat en circuit court devient supérieur à celui d’achats plus traditionnels en grande distribution, dit « circuits longs » ». (Les avis de l’ADEME, 2017).
Figure N°19 -Bilan carbone d’un circuit court et un circuit long- Source - mdpi.com -.
9- ANALYSE DES EXEMPLES : Afin de vérifier la justesse de ce qui précède nous avons procéder à l’analyse de quelques exemples de fermes urbaines sur la base d’une recherche bibliographique.
9- I- Ferme verticale à Séoul : Un projet au plein centre-ville de Séoul, il est essentiellement chargé d’assurer les besoins vitaux des citoyens du centre-ville. Par son aspect paysager, il tente d’humaniser l’échelle urbaine, qui se caractérise par une forte densité. Il crée et distribue de l’électricité tout en exploitant les ressources éoliennes et solaires abondantes et inexploitées de la ville de Séoul. Le projet répond au besoin d’air pur, d’eau propre, d’aliments frais cultivés localement ainsi qu’à la création d’un espace de partage et de création de liens sociaux.
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Figure N°20 -Ferme verticale et jardin botanique à Séoul, vue 1- - Source zaa.archi -.
Figure N°21 -Ferme verticale et jardin botanique à Séoul, vue 2- Source zaa.archi -.
Le projet en cours de réalisation, est constitué d’une tour agricole qui cultive toute sortes de légumes et qui dispose d’un système de production réduisant les déchets, la pollution et les émissions carbones. En outre le projet comportera une galerie, un marché, des restaurants et des magasins, une académie et des laboratoires biologiques. Le projet est censé être construit en respect de la technologie de la construction verte, la production et l’utilisation efficaces des aliments, d’eau et d’énergie. Ce dernier illustre en particulier l’aspect avantageux du circuit court puisqu’il regroupe à la fois sur le même site la production, la vente, le loisir, en faveur d’une mixité fonctionnelle qui réduit les distances et optimise les déplacements : les personnes se déplaces pour y travailler, consommer, acheter et se détendre en centre-ville. La ferme verticale s'appuiera uniquement sur des techniques d'agriculture biologique hydroponique, ce qui signifie l’absence des pesticides, d'engrais synthétiques et pas de pollution injectée dans les cours d'eau. L'eau pour l'irrigation proviendra vraisemblablement de l'eau de pluie traitée, de l'eau grise ou noire. Et la consommation d'eau peut être considérablement réduite en recyclant l'eau et en utilisant et en réutilisant efficacement l'eau à l'intérieur de la ferme. Elle aura de nombreux avantages écologiques à la fois pour la région environnante et pour la planète. Elle sera conçue pour fournir un espace pour une recherche durable et des espaces de vie écologiques pour les travailleurs permanents et les visiteurs. (Price_waterhouse_Coopers, 2019).
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Figure N°22-3D expliquant les composantes et départements de la ferme verticale à Séoul- Source - zaa.archi -.
9- 2- Université de Thammasat, Bangkok : Bangkok et les villes d’Asie du sud-est sont parmi les plus vulnérables au monde par rapport aux impacts climatiques, victimes de leurs propre développement rapide, de l’urbanisation, de l’industrialisation incontrôlées sur les sociétés rizicoles. Pour cela, une nouvelle solution intégrative à l’université de Thammasat a émergé pour créer une résilience climatique. Il s’agit de la réalisation de la plus grande ferme urbaine sur toit de l’Asie, les 22 000 m². Le toit
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vert de l’université de Thammasat s’attaque aux impacts climatiques en incorporant l’architecture de paysage moderne à l’ingéniosité agricole traditionnelle. La forme du bâtiment est développée à partir du plan d'étage en forme de H, rendant l'élévation qui ressemble à une grande montagne avec un espace vert massif de jardin couvrant la partie supérieure .En imitant les rizières en terrasses traditionnelles, le toit vert d'agriculture urbaine de l'Université de Thammasat est devenu une solution tout-en-un - en tant qu'espace vert public, source d'aliments biologiques urbains, système de gestion de l'eau, maison énergétique et salle de classe en plein air.
Figure N°23-Vue en haut sur l’Université de Thammasat- Source -dezeen.com -.
Afin de restaurer la biodiversité, les souches de plantes indigènes cultivées à la ferme créent un microclimat et attirent les espèces d'oiseaux et d'insectes pollinisateurs. Lors de fortes pluies, une masse de sol abondante et des nutriments peuvent être perdus avec le ruissellement. Mais grâce au système des couches de jardinières en cascade, les plantes du toit vert de l'Université de Thammasat maintiennent le sol ensemble et ralentissent le ruissellement. En adoptant non seulement l'intention de l'agriculture biologique, mais aussi régénérative, elle garantit une source de nourriture bénéfique à la fois pour la santé des humains et de la nature. Le toit vert de l'Université de Thammasat propose une agriculture biologique comme modèle de gestion durable du paysage pour passer d'une agriculture dépendante des produits chimiques à la fois pour la santé durable des personnes et de l'environnement, ainsi que pour l'économie. En plus d'empêcher la pollution des eaux de ruissellement de pénétrer dans les systèmes de drainage, et plus tard dans les rivières, les lacs et les océans, les terrasses végétales du Toit Vert filtrent également l'eau de pluie, qui transporte souvent des polluants atmosphériques dans les plans d'eau, à travers plusieurs couches de plantes et de sol avant site et atteint les sources d'eau résidentielles et les écosystèmes marins. Les plantes aident également à éliminer les polluants nocifs de l'atmosphère. (Deezen, 2020). Bangkok peut simplement atteindre jusqu'à 40 ° C car le béton absorbe la plupart des rayons du soleil et réfléchit la chaleur à son environnement. Le projet utilise son vaste espace comme une source infinie d'énergie propre,
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Profitant de l'abondance de soleil que la Thaïlande reçoit, le toit vert de l'Université de Thammasat exploite l'énergie solaire facilement disponible à un coût de production nul et produit 500 000 watts par heure qui sert à pomper de l'eau pour l’irrigation, et à générer de l'électricité à l'intérieur du bâtiment. Placés du côté sud de l'architecture, les panneaux solaires du toit vert de l'université de Thammasat couvrant le total de 3 565 m². Cette orientation garantit une exposition au soleil toute la journée. Le toit vert refroidit l'air à l'intérieur et à l'extérieur du bâtiment, réduisant les émissions de gaz à effet de serre et les dépenses d'énergie, principalement de la climatisation. De même, il peut également améliorer l'isolation pour conserver la température de refroidissement. En utilisant l'ingéniosité traditionnelle des riziculteurs sur les pentes des collines et des montagnes d'Asie du Sud-Est, la ferme peut produire jusqu'à environ 135 000 repas de riz chaque année pour nourrir la communauté. (Damien Holmes, 2020).
Figure N°24-Schéma expliquant les avantages du Green Roof de l’Université de Thammasat- Source worldlandscapearchitect.com, 2020-.
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Figure N°25-Photo montrant le déroulement d’une journée de récolte à l’Université de Thammasat- Source worldlandscapearchitect.com-
9-3-Synthèse de l’étude des exemples : Les deux exemples présentés ci-dessus, par leur ampleur et leur diversité dénote de l’intérêt grandissant des aménageurs pour développer ce type d’équipent en zone urbaine. Même, s’ils sont au stade de projet, ils confirment les biens fait des fermes urbaines constatées dans la partie théorique. Ils mettent en avant surtout leur aptitude écologique et leur capacité à réduire l’empreinte carbone de site de leur localisation à savoir, les villes.
10- POSSIBILITE DE CREATION DES FERMES URBAINES A ALGER : Pour finaliser notre recherche, on propose de vérifier la possibilité de créer une ferme urbaine en milieu urbain qui s’appuie sur les circuits courts. Une simulation de micro-ferme urbaine sur Alger est envisagée au alentour du site du Jardin d’essai. Ce site d’intervention est privilégié du fait de sa localisation stratégique en plein centre-ville, entouré de quartiers résidentiels et à proximité de nombreux marchés. Il se situe dans la commune du Hamma qui est concerné par un grand projet de renouvellement urbain (PDAU, 2016) ce qui permet d’envisager de programmer des annexes logistiques pour la ferme urbaines (chambres froides, stockage en sous-sol, annexes de la ferme en terrasses et sous-sols …). L’ensemble de ces atouts favorisent les circuits court. Comme on a résumer dans les parties précédentes, l’efficacité et l’utilité d’une micro-ferme urbaine dépend de sa situation et sa distance d’influence, où une micro-ferme urbaine peut être considérer efficace dans la réduction des émissions de serre de carbone si la distance entre le producteur et le consommateur est de 100 km. Dans ce cas, la simulation qu’on propose aura un rayon d’influence de 100 km. Le Jardin d’Essaies a été créé en 1832 avec une surface initiale de 5 Hect, cette dernière s’étendra jusqu’à 18 Hect durant la direction du lieutenant de Vaisseau Barnier et le commandant
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Bérard avec une pépinière centrale du gouvernement qui fournira des espèces arborescentes et herbacées d’origine européenne « noisetiers, érables, orangers… ». A partir de 1842 jusqu’à 1866, Auguste Hardy prendra en charge la direction du jardin, il améliora la fertilité des sols et régleront les problèmes d’assainissements. La superficie passera de 18 Hect à 58 Hect tout en rajoutant la Villa Abd El Tif comme annexe. Suivi par l’intervention de plusieurs fameux botanistes comme Martin, Trabut, Karl Marx. Une opération d’agrandissement se fera entre 1914 et 1945 où le jardin sera conservé comme un lieu de promenade et de détente avec un ensemble de laboratoires organiques qui se basent sur l’étude de production et propagation des espèces végétales. Pour cela un concours d’architecture paysagiste sera organisé, par la suite l’ouverture de l’école horticulture et ménagère en 1918 et le musée des beaux-arts en 1930 qui va ornementer le paysage de la partie supérieure du jardin. Après l’indépendance le jardin sera pris en charge par le Centre Algérien de la Recherche Agronomique et en 1966 par l’Institut National de la Recherche Agronomique « INRA » faisant de cet espace une station de recherche. La fermeture du jardin de 2001 jusqu’à 2009 en raison de travaux, la réouverture de ce dernier en 2017. (Babzman.com) Sa riche histoire, sa polyvalence en termes de fonction, la qualité du microclimat qu’il crée dans son environnement, sa biodiversité et son attractivité pourrait constituer de véritables atouts pour la création d’une future micro ferme à Alger et notamment sur le site du Hamma qui est en plein reconversion. On avait pensé à localiser la ferme à l’intérieur du jardin d’essai, mais le considérant comme un patrimoine à préserver, nous avons préféré un site à proximité, juste en face et qui offre à la future micro ferme la possibilité de profiter des atouts du jardin d’essaies.
10- I- Présentation du site : - Localisation : Notre site d’intervention se situe à Alger Centre, plus précisément la commune d’El Hamma sur la Rue Hassiba Ben Bouali, délimité par la N11 et le chemin ferroviaire en Nord, parking du côté Est, l’Hôtel Sofitel et en face du Jardin d’Essaies en Sud et du côté Ouest l’Hôpital EPHIDB. Avec une surface exploitable de 7000 m² (170 m sur 42 m).
Figure N°26- Vue aérienne qui montre le site d’intervention- Source – Google Earth, 2021-.
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Figure N°27- Carte de localisation du site d’intervention- Source - MANAA SARAH, 2021-.
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- Caractéristiques climatiques : Selon The Climate-Data.ORG, Alger centre a un climat tempéré chaud, avec une pluviométrie plus importante en hiver qu’en été. La température moyenne annuelle est de 18.2°C et une précipitation annuelle moyenne de 61.5 mm.
Temp Moyenne °C Précipitations mm Humidité %
Jan.
Fév.
Mar.
Avr.
Mai.
Juin.
Juillet.
Aout.
Sep.
Oct.
Nov.
Déc.
11
11.2
13.4
15.7
18.9
23.2
26.4
26.7
23.7
20.5
15.1
12.2
87
71
65
62
47
7
1
8
29
61
94
83
76%
74% 73%
72%
71%
62%
58%
60%
66%
68%
73%
75%
8
6
6
4
1
0
1
4
5
9
8
7.8
8.9
10.0
11.1
12.4
12.4
11.5
10.2
9.0
7.5
7.0
Jours de pluie 9 jrée Heures de 7.0 soleil H
Tableau N°4 -Tableau climatique Alger Centre- Source - fr.climate-data.org-.
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10 - 2- Marchés à proximités/ circuits possibles :
Figure N°28- Carte des circuits et marchés à proximités- Source - MANAA SARAH, 2021-
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10 - 3- Simulation de localisation et de conception : Suite aux analyses précédentes nous proposons une simulation d’une micro-ferme urbaine, qui se base sur la cultivation agricole tout en utilisant la technique d’hydroponie. Cette dernière se développera sur un gabarit de R+6 et comptera un marché, des laboratoires agronomiques, des entrepôts de stockage, ateliers de formation ouverts aux publics et des sols de cultivation qui varient entre 1000 et 1500 m.
Figure N°29- Cartes qui résument l’analyse du site- Source - MANAA SARAH, 2021-
Schéma d’organisation spatiale et fonctionnelle : Le premier niveau comportera un marché principal avec l’ensembles des locaux techniques, entrepôts de stockage et le parking. Suite au deuxième niveau nous retrouvons un espace de consommation, ce dernier comportera des services de restauration avec des magasins d’outils d’agriculture, avec les ateliers de formations, laboratoires agronomiques et la direction générale de la ferme. Dans le reste des niveaux, nous trouverons les services de cultivations, qui se divisent sur trois, un pour les légumes, le deuxième pour les fruits et les plantes aromatiques et le dernier est plutôt secondaire pour la cultivation saisonnière.
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Figure N°30- Schéma d’organisation niveau 1- Source - MANAA SARAH, 2021-.
Figure N°31- Schéma d’organisation niveau 2- Source - MANAA SARAH, 2021-.
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Figure N°32- Schéma d’organisation des niveaux supérieurs- Source - MANAA SARAH, 2021-.
Figure N°33- Vue aérienne de la simulation de la micro-ferme urbaine- Source - MANAA SARAH, 2021-.
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Suivant les schémas d’organisation spatiale et fonctionnelle, nous reproduirons l’ensemble de la ferme, nous pouvons identifier la tri-division du projet, partie 1 locaux techniques et parking, partie 2 entrepôts de stockage et l’ensemble des laboratoires agronomiques ainsi qu’aux ateliers de formations et pour la dernière partie nous retrouvons un marché avec un espace de consommation et une ferme urbaine au dernier niveau qui s’étend sur l’ensemble de la surface d’occupation.
Figure N°34- Vue en 3D N°1 de la simulation de la micro-ferme urbaine- Source - MANAA SARAH, 2021-.
Figure N°35- Vue en 3D N°2 de la simulation de la micro-ferme urbaine- Source - MANAA SARAH, 2021-.
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Figure N°36- Vue en 3D N°3 de la simulation de la micro-ferme urbaine- Source - MANAA SARAH, 2021-.
10-4-Synthèse : Les nombreuses friches, est zones urbaines à reconvertir disponibles au centre-ville algérois représentent autant d’occasion de création de micro-fermes urbaines qui contribueraient non seulement à la réduction de l’empreinte carbone en ville, mais également à améliorer la qualité de vie des algérois. Elles assureront des espaces de sociabilité, de loisirs, de pratiques sportives et agraires. Le circuit court étant assuré, le seul inconvénient qui pourrait freiner ce type de projet et la disponibilité du transport propre (piste cyclable, …)
CONCLUSION : En concluant notre recherche par une simulation de localisation d’une ferme urbaine, nous pouvons dire que l’introduction des fermes urbaines en villes algériennes répondra à la diminution de l’empreinte carbone tout en respectant les principes des circuits courts et avec une bonne analyse du site renforcé par une bonne étude de localisation et un choix précis du système technique, nous choisissons à la fin le meilleur types de ferme urbaine pour notre ville. Le déroulement du processus méthodologique engagé dans la présente recherche nous a offert l’opportunité de mieux appréhender le concept de ferme urbaine de manière générale et de manière particulière, d’identifier la condition qui lui permet de devenir un élément déterminant dans la réduction de l’empreinte carbone validant du coup l’hypothèse émise en amont à savoir : « C’est par l’effet du circuit court que les fermes urbaines contribuent à la fois à garantir les besoins alimentaires des occupants de la ville ainsi que la réduction de l’impact carbone des villes et non pas seulement par le phénomène de photosynthèse qui exige la présence intensive d’arbres pour avoir un impact réel sur l’absorption du CO2. Le présent travail mérite d’être développé, notre projet de fin d’étude pourrait être une belle occasion pour un exercice empirique sur le sujet qui pourrait soldé par une proposition d’un projet de ferme urbaine.
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