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III. Situation et environnement

TUNIS

DJERBA

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MEDENINE Situation

Djerba est une île baignée dans la Méditerranée, elle se situe au Sud-Est dans la partie méridionale de la Tunisie littorale, plus précisément dans le golf de Gabes. Elle est très proche du continent, Ajim n’est qu’à 2.5 km du Jorf où elle est reliée par bac. La chaussé romaine de 7km de long complète la liaison à la terre. Sa superficie est de 514 km². Elle constitue un territoire insulaire unique et exceptionnel et un écosystème particulier et fragile

HOUMT SOUK

AJIM MIDOUNE

Figure 3 : Emplacement de l’île de Djerba, Source auteur

Divisée en trois communes : Houmt Souk – Midoune – Ajim, l’île est connue pour son artisanat (laine, filage, tissage, orfèvrerie, poterie …), son agriculture dont deux tiers de ses terres sont encore agricoles (production typique pommes, oliviers, dattes …), ses activités touristiques et son paysage architectural et urbain unique.

Climat

Par son insularité et sa proximité au Sahara, son climat résulte d’une double influence maritime et saharienne qui donne toute son originalité à son climat. En effet, celui-ci est de type méditerranéen avec une tendance semiaride qui fera d’elle ‘une terre si différente de toute autre terre africaine’ 3

Son climat est d’une douceur exceptionnelle mais subit également les contraintes de l’aridité et de l’irrégularité pluviométrique et les risques de désertification et de salinisation dus à sa position géométrique, Ainsi Djerba peut être scindée en cinq catégories d’écosystèmes : Zones dunaires littorales sebkha et Zones marécageuses, palmerais oliveraies et enfin régions steppiques et région pierreuse. Ces écosystèmes offrent des espèces diversifiées.

Précipitations

Les pluies sont peu abondantes et tombent irrégulièrement durant la saison hivernale. Le total pluviométrique atteint en moyenne 250 mm par an. Avec une faible pluviométrie et sans sources, ni rivières, Djerba aura toute son histoire imprégnée par le manque d’eau.

Température

Djerba connaît des températures modérées. L’été y est moins chaud et l’hiver est plus doux que les régions intérieures de même latitude. Cette particularité a permis une grande diversité de cultures.

4. La faune et la flore

Les conditions climatiques et la position géographique de l’île de Djerba ont conditionné la présence d’une faune et d’une flore particulière issue d’un écosystème formé entre le monde marin et le monde terrestre. Créant ainsi un environnement naturel harmonieux sur la globalité de son territoire.

La faune : A Djerba elle est répartie en deux catégories ; Les espèces sauvages et les espèces domestiquées.

La flore :

Il y’a trois types de végétations sur l’île : La flore cultivée qui comprend principalement les palmeraies, les oliveraies, les pommiers, les figuiers et les céréales. La flore spontanée qui joue un rôle essentiel pour la vie économique et quotidienne : le tronc servait pour la construction, les palmes servaient pour la pêcherie fixe etc.

Et enfin La flore introduite comprenant des espèces forestières telles que les arbres d’alignement : l’eucalyptus, l’acacia, le tamarix et le ficus et celles ornementales comme les rosiers, le jasmin etc. On retrouve aussi les aloès, cactus et les agaves qui constituent une barrière végétale naturelle comme le montre la photo si dessous, qui viennent fixer et ornementer les limites foncières ou ‘’Tabia’’.

Figure 4 : Photo explicative d’une Tabia, source auteur

SYNTHESE

La proximité de Djerba avec le désert lui a conféré un climat semiaride, et l’a soumise à un stress hydrique endémique, aggravé par l’absence d’oueds permanents et de plans d’eau douce. Son insularité et sa position stratégique en Méditerranée, sa topographie plutôt plate, la facilité d’accès ont largement contribué à façonner son paysage. Tous ces facteurs historiques et naturels réunis ont constitué un défi pour la survie des habitants qui ont dû faire preuve de créativité et d’ingéniosité dans la conception de leur mode de vie, de gestion et d’occupation de l’espace produit par un découpage original et ingénieux et une gestion rationnelle des ressources qui ont suffi pour apporter des réponses fonctionnelles à leur mode de vie, aux besoins de subsistance et d’adaptation à ce milieu hostile ainsi qu’à l’impératif de défense.

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