SC HILLINGER
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SURPLOMB Aux portes de Paris, la ZAC Masséna a accouché de deux géants qui se contorsionnent tout au long de leurs 50 mètres et de leurs 16 et 13 étages. Il faut imaginer les regards posés des 188 logements embalconnés sur l’extérieur. C’est ce que j’ai voulu montrer : un nouveau point de vue à Paris 13ème où aucun autre bâtiment n’avait culminé à une telle altitude. Mes photos sont donc prises en plongée : elles montrent le panorama des futurs «villageois» où les humains paraissent fourmis et les éléments décor du Play Mobil. Puisque beaucoup d’éléments passeront pour du détail, ils verront surtout, évidentes et magnifiées, les géométries et les lignes, fuyantes, horizontales, verticales et les directives, celles du code de la Route. Je me demande si les habitants des tours peuvent penser comme les autres. Que peut leur laisser ce long surplomb dans la tête ? Une pensée pour Jacques Tati?
TRAFIC Les 30 glorieuses ont accouché d’un parc automobile conséquent. Chaque famille possède un véhicule, si ce n’est deux ou trois. L’accessoire indispensable de nos vies est devenu partie intégrante du décor urbain. Comme une broche sur un vêtement, l’automobile se post’it sur les trottoirs, le long des façades, attestant la proximité humaine. Depuis quelques années, Paris tente de se débarrasser de ces insectes métalliques et nauséabonds. A coups de papillons, de réductions de places de stationnement, de parkings payants, réussira t-on à endiguer leur prolifération?
EN MARCHE
M O U VA N C E J’envisage une étude sur les corps en mouvement, les corps dansant dans le cadre des boîtes de nuit. Plaisir de danser ? Pas souvent. Danse/ socialisation, danse/drague, danse/m’as-tu-vu, danse/état de présence, danse/solitude, danse/ alcool, danse/stupéfiants, danse/indécence …. Chaque week-end, et même la semaine, les 171 boîtes de nuit parisiennes se remplissent de la jeunesse qui « s’amuse » occasionnellement ou régulièrement. Les corps parlent de ce déclin.
CONTEMPL ATIONS Le romantisme ? de beaux paysages, les charmes de la nature ? Ou le regard porté sur le monde ? Ce bâtiment ruiné, ce colosse de béton armé presqu’à terre, cette agonie de ciment n’a rien des magnifiques vestiges grecs. Il évoque cependant une époque révolue, la fin d’un siècle industrieux et prospère. Ce temple érigé en 1968 pour ensemencer Paris et sa banlieue de milliers de bâtiments en barres cèdera sa place à de nombreux logements, comme si le dieu Chronos se faisait manger par ses enfants. Un encensoir géant nimbe le sacrifice de vapeurs d’eau puis … tout deviendra poussière..
BOBIGNY
ATTITUDES
SEVRAN-LIVRY
URBAN