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Le canal, non loin, répand ses brumes sur ce quartier de Sevran, d’ordinaire si animé d’enfants et d’adolescents. Corot aurait aimé cette matinée déserte où le voile humide adoucit toutes les aspérités. Une aire de jeux accueille les enfants après l’école, à droite, dont les plus anciens bâtiments datent des années 1920. Des familles juives y furent enfermées avant de partir pour les camps. A gauche, une cage pour les jeux de ballons qu’il faut protéger des voitures, à moins que ce soit l’inverse. Au-delà, un grand terrain, les friches Kodak où travaillaient 1300 personnes venues des communes alentours. A l’angle, transformé en pavillon à vivre, un ancien café qui ne devait pas désemplir avant la fermeture de ce poumon économique. Malgré la modernité des lieux, cette brume matinale évoque le passé. Ce ciel mouillé, peut-être des larmes de terreur de la guerre ou de nostalgie d’une époque de plein emploi, est bien joli tout de même … et puis les enfants vont à l’école et les ados jouent au ballon …
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