L'enseignant n°81 décembre 2011

Page 1

ISSN 1241-7823

N°81 - NOVEMBRE-DECEMBRE 2011

0,76 

Tirage : 1 600 exemplaires

ÉDITO

SOMMAIRE

Des enseignants au plus mal

● ● ● ● ● ●

E

nquête après enquête, la situation des enseignants français apparait toujours plus sombre. En septembre dernier, l’OCDE pointait les différences considérables de salaire entre les enseignants français et leurs collègues européens. En novembre, c’est l’étude consacrée à « la qualité de vie au travail dans les lycées et collèges », due à Georges Fotinos et José Mario Horenstein, qui livre un constat inquiétant.

● ● ●

Selon cette analyse, le climat scolaire est jugé mauvais dans pas moins d’un établissement sur quatre. C’est particulièrement le cas dans les lycées professionnels ou polyvalents, encore plus que dans les collèges. Pour les auteurs, le « burn-out » est plus fréquent chez les enseignants que dans les autres professions. Il serait lié à la multiplication et la complexification des tâches, dans un contexte où ils rencontrent de plus en plus d’élèves pour qui venir, réussir à l’école n’a pas de sens. Nos collègues se plaignent principalement de n’être ni considérés, ni suffisamment formés. Moins de la moitié a l’impression que son opinion est prise en compte. La moitié s’estime mal formée pour le métier actuel. Enfin la moitié juge que les conditions matérielles ne permettent pas un travail convenable. Pire, 60% ne s’attendent pas à une amélioration.

● ● ● ● ● ●

● ●

Dans ce contexte, la destruction de la formation initiale et le rétrécissement de la formation continue opérés par le gouvernement apparaissent proprement criminels. Tout comme le report de l’âge de départ à la retraite qui frappera aussi des collègues fatigués et en souffrance. Ou l’instauration d’un jour de carence pour les fonctionnaires, présentés comme des tire-au-flanc abrités derrière leur statut. Enfin les déclarations présidentielles opposant salariés du privé dont il faut s’occuper et fonctionnaires qui n’ont pas à se plaindre, ne contribueront pas à donner le sentiment que le gouvernement est à l’écoute de ses agents.

Élections professionnelles .....................2 Élections ACAD .................................... 2 Vos élus ................................................ 3 Résultat des élections ........................... 4 Histoire des Arts au collège .................. 5 Menace sur l’enseignement professionnel ........................................ 5 Contrats d’objectifs ............................... 6 Heures de vie de classe ....................... 6 Comité d’hygiène et de sécurité académique ........................................... 7 Calcul de mathernelles…...................... 7 Eclair : du discours à la réalité ............. 8 Un pti coin d’paradis ............................. 8 Budget de l’Éducation .......................... 8 Le CPRDFP nouveau est arrivé ! ..........10 Soldes à la DAFOP le 16 novembre !... 10 Contre le fanatisme et les intégrismes . 11 Haro sur les fonctionnaires : ça suffit ! ............................................. 11 Le SE contre les discriminations ! ............ 11 Le 6 octobre 2011, les retraités ont manifesté massivement pour défendre ! .... 11 A vous d’agir !!! ..................................... 12 Revue trimestrielle Directeur de publication : Céline RIGO N° CPPAP : 0610 S 06652 IMP. SCIE 62800 LIEVIN

Le malaise enseignant n’est pas récent et tient pour beaucoup à un problème de définition de la place de l’école dans la société. Mais force est de constater que l’actuelle majorité aura fait à peu près tout ce qu’elle pouvait pour l’aggraver. Pour le SE-UNSA, plus que jamais : il faut que ça change ! Marc Christofeul Céline Rigo

Pour en savoir plus : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/09/130911-ocde.aspx http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/11/28112011_Fotinos.aspx

Exigez la cohérence Section académique de LILLE 32, BD J.-B. LEBAS 59000 LILLE TEL. 03.20.62.22.84 FAX. 03.20.62.22.88 e-mail : ac-lille@se-unsa.org Web : www.se-unsa.org


Élections professionnelles : l’UNSA progresse au plan national L'UNSA obtient 4 des 15 sièges au Comité technique ministériel (CTM) et reste la deuxième organisation de l'éducation pour négocier. Rappelons que désormais, il faudra que 50% des représentants syndicaux votent pour qu'un projet soit appliqué. La FSU passe de 10 sièges sur 20 à 7/15 et perd la majorité absolue! Le SGEN, FO, la CGT et Sud ont 1 siège. Sur l’ensemble des corps enseignants et d’éducation, la représentativité du SE-Unsa progresse de 10 % par rapport au scrutin de 2008. Avec 25,3 % des suffrages aux élections à la CAPN des professeurs des écoles, le SE-Unsa améliore son score de 2,4 points et bénéficie de la plus forte progression dans les écoles. Dans le second degré, le SE-Unsa renforce son implantation : avec 8,9% des suffrages, il devient la troisième organisation représentative chez les certifiés, il se maintient chez les agrégés à 4,4%, et poursuit sa progression (+2,5) chez les CPE à 19,7%. Chez les PLP, l’alliance avec Action et Démocratie permet d’entrer dans la CAPN avec 1 siège (10,4% des suffrages, +3,1). Enfin, le SE-Unsa reste la deuxième organisation chez les professeurs d’EPS. Hélène Corre

Élections ACAD : vive nous ! Malgré les nouveaux scrutins, élections électroniques « simplifiées » mais néanmoins sécurisées (avec votre identifiant et votre NUMEN, vous pouvez récupérer votre mot de passe en ajoutant les 6 et 7ème chiffres de Sécu, vous ajoutez vos âges probables de départ à la retraite (au mois près) avant et après la réforme et vous pouvez voter …) ...nous avons progressé! C’était sans compter : – l es indéniables compétences pédagogiques des militants du SE-UNSA (réussir à expliquer la procédure sécurisée du vote électronique au plus récalcitrant des réfractaires à l’usage de l’informatique, non titulaire du B2i) – leur force de persuasion (facile vu qu’on est les meilleurs et qu'on a trop souvent raison!) – l eur patience à toute épreuve (oh joies de l’informatique et de l’internet, de l’obsolescence programmée et du bug imprévu, de la saturation des sites et de la connexion aléatoire…) – leur dévouement sans faille (« On gratte avec une pièce ou avec son ongle ? »). Bref, toutes les qualités requises pour être un bon professeur! C’est pourquoi, en dépit d’une participation en baisse (tiens donc ?), tous les efforts mis en œuvre lors de ces élections ont porté leurs fruits : L’UNSA-Education devient la première fédération de l'Éducation nationale dans l’académie de Lille suite aux élections au CTA (Comité technique académique, voir plus haut) : • UNSA : 5 sièges (+ 2), • FSU : 4 sièges (- 1), • CFDT : 1 siège. Pour le second degré, nous gardons 2 élus certifiés, 1 PEGC et 2 directeurs de SEGPA, nous passons de 1 à 2 élus chez les CPE, nous passons de 1 à 3 chez les PLP. Mais toujours pas de siège chez les agrégés ni les profs d’EPS. Et comme pour nous, l'École ne se limite pas au collège et au lycée, en bonus, les résultats de nos copains dans le 1er degré : • Nord : SE-UNSA = 5 sièges, • FSU = 4 sièges • SGEN = 1 siège. • Pas-de-Calais : SE-UNSA = 7 sièges, • FSU = 2 sièges • FO = 1 siège. Alors, merci qui ? Merci vous ! Hélène Corre

MERCI et nos MEILLEURS VŒUX pour 2012 ! 2


3


Résultat des élections : il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir… Après le résultat des élections professionnelles 2011, certains ont encore des cauchemars en voyant le nom de l’UNSA en tête au comité technique académique. Du coup, ils se livrent à de savants méandres intellectuels pour nier leur responsabilité.

modalités de vote étant les mêmes que pour tout le monde, ils ont peut-être plus voté parce qu’ils sont plus convaincus par leurs syndicats ? - Quant aux professeurs des écoles, au SEUNSA, nous pensons que leurs voix comptent autant que celles des professeurs du 2nd degré. La FSU a quand même une vision très particulière, plus qu’étroite, de ce qu’est un professeur. Là-aussi, il y a 2400 votants qui seront « contents » de l’apprendre. - Pour finir, ce n’est pas le SE-UNSA mais l’UNSA qui aura 5 sièges. Pour notre part, nous faisons la différence entre un syndicat et une fédération, c’est peu-être parce que nous ne trouvons pas dévalorisant que les enseignants parlent aux autres personnels.

Ainsi, certains syndicats font des calculs biscornus sur leur représentativité. La FSU a une notion élastique du second degré, elle fait l’effort de compter les voix des PEGC mais pas celles des directeurs de SEGPA (chez eux, ce sont deux catégories d’enseignants qui ne peuvent pas se syndiquer avec les certifiés…). Les professeurs d’EPS comptent, qu’ils soient en collèges, lycées, voire lycées professionnels mais les professeurs de lycée professionnel, eux, ne comptent pas (message transmis aux 148 PLP qui ont voté pour cette fédération, le SE-UNSA est fier d’être le premier syndicat des LP, en alliance avec A&D). A priori, les CPE comptent mais pas les assistants d’éducation… Et pour les enseignants contractuels, ce n’est pas sûr qu’ils comptent, on n’a pas bien compris.

Au lieu de chipoter sur nos résultats, « certains » feraient mieux de se demander pourquoi ils ont moins de voix au CTA qu’en additionnant toutes leur voix en CAPA, perdant près de 400 voix par rapport aux seuls votes des enseignants alors que l’UNSA en gagne près de 1400 ! Il est vrai qu’en plus des enseignants du 1er degré, des inspecteurs et des chefs d’établissement, l’UNSA a aussi eu beaucoup de voix chez les personnels administratifs, dont « certains » ne parlent même pas et, d’ailleurs, n’avaient pas trouver plus d’une place à leur donner parmi leurs candidats. Si l’UNSA est en tête dans l’académie de Lille, c’est certainement parce que c’est une vraie fédération, où tous les avis comptent, même les avis de ceux qui ne sont pas enseignants mais ont leur mot à dire sur ce qu’est l’Éducation Nationale. La fédération UNSA-Éducation, ce n’est pas un assemblage hétéroclite de syndicats qui n’ont pas les mêmes idées, où certains sont plus égaux que d’autres et qui ne se retrouvent que pour les élections. Quand un personnel vote pour un syndicat de l’UNSA, il sait qu’il vote à la fois pour un syndicat et pour une véritable fédération et donc il n’oublie de voter ni pour l’un, ni pour l’autre. Pour l’UNSA, l’Éducation Nationale n’est pas la propriété exclusive des enseignants du second degré de l’enseignement général, agrégés de préférence.

Cette addition conditionnelle a pour effet de se placer à plus de 50% dans le second degré, au lieu de 45%, et de placer l’UNSA en 4e position au lieu de la 2e place. Visiblement, leur avance, dans le seul second degré, n’était pas assez confortable… ou ne les console pas de devoir s’accommoder de plus mauvais résultats chez les autres personnels. Parallèlement, pour la 1ère place de l’UNSA au CTA de Lille (il est des phrases qui font plaisir à lire… Allez ! On se la remet après la parenthèse), pour la 1ère place de l’UNSA au CTA de Lille, la FSU écrit « Le SE-UNSA aura donc 5 sièges, alors que ses voix sont essentiellement issues des corps de chefs d’établissement (455 voix), d’inspecteurs (67), et de professeurs des écoles (4249) ». Pour les chefs d’établissement et les inspecteurs : quand on clame faire plus de 50% des voix dans le soit-disant « 2nd degré » (soit plus de 4500 voix), il est bizarre de s’attarder autant sur à peine plus de 500 voix… La FSU parle même de « surreprésentation » avec 80% de votants contre une moyenne de 40%. On a fait le calcul (ce n’était pas trop compliqué) : s’ils avaient voté comme les autres, cela aurait fait un peu plus de 250 voix (sur 7000). Leur surreprésentation, elle est plus dans la tête de certains que dans les chiffres. Par ailleurs, les

L’UNSA est bel et bien la seule alternative crédible au syndicalisme de blocage, d’éructation et d’arrangement de couloir. Laurent Charlemagne 4


Histoire des Arts au collège : du flou artistique au champ de contraintes La circulaire n° 2011-189 parue au BO le 3 novembre 2011, pose un nouveau cadre à l'enseignement d'histoire des arts au collège et à son évaluation orale en classe de troisième pour le DNB. http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=58238

Notre avis : le SE-Unsa soutient les ambitions de ce nouvel enseignement interdisciplinaire permettant aux élèves de développer leurs capacités à l’oral, leur culture artistique sur des sujets interdisciplinaires, tout en dénonçant le manque de moyens pour le mettre en œuvre dans les établissements : temps de concertation et de travail commun pour les enseignants et avec les élèves. Cette nouvelle circulaire pose des contraintes encore plus importantes.

On passe du grand flou à un cadrage serré : • une épreuve orale à définir en conseil pédagogique et à voter en CA en juin pour la session 2013 avec des modalités à présenter aux élèves et aux familles à chaque rentrée • les épreuves la semaine suivant les conseils du 3ème trimestre, sur des heures libérées • une mention dans les bulletins trimestriels, avec le cas échéant, une note chiffrée • la préparation et le suivi des élèves assurés par tout professeur avec le "cahier personnel d'HDA" qui peut être dématérialisé • en 3e, l'élève qui le souhaite peut constituer un dossier d'objets d'étude (œuvre, édifice ou monument, ensemble d'œuvres, problématique, etc.) à présenter à l'oral • lors de l'oral, les candidats présentent une liste de cinq objets d'étude reliés à plusieurs thématiques transversales et présentent de manière facultative le dossier d'objet d'étude, remis au jury au moins 5 jours avant. Le jour de l'oral, le jury choisit l'objet d'étude parmi les cinq sur lequel portera l'exposé • les élèves peuvent toujours passer en groupe (pas plus de trois) mais la notation est individuelle. L'épreuve dure toujours 15 mn, en deux parties, exposé et entretien • une grille d'évaluation nationale indicative fournie dans le BO, associant barème chiffré à une répartition de compétences • pour la composition du jury, deux professeurs : un au moins doit enseigner une discipline artistique, lettres ou histoire, l'un au moins ne doit pas avoir accompagné le candidat dans sa préparation.

Les avancées • un cadre d’évaluation au niveau national en lien avec les items du socle commun • la liberté laissée aux élèves dans le choix des objets d’étude dans un champ de travail interdisciplinaire au bénéfice des compétences et connaissances. Les points qui fâchent • l’introduction dans le bulletin oblige à de nouvelles concertations et évaluations partagées, de la 6e à la 3e ! Pédagogiquement, elle norme des cadences d’enseignement et oblige à des réalisations et à des évaluations trimestrielles • comme une épreuve du bac, avec le choix d’un objet d’étude sur cinq le jour de l’épreuve, avec un accompagnement digne d’un TPE. Modalités absurdes au collège : surcharge de travail et logique de sanctionner un bilan... vrai bachotage. Avec en plus la possibilité de « faire réagir le candidat à une œuvre inconnue de lui » • les établissements improvisent sur leurs moyens pour régler les problèmes de mise en œuvre. Rappelons que cette circulaire est parue au journal officiel le 10 novembre pour présenter le projet au plus tard en décembre, avec de nouvelles règles du jeu ! Quid du travail déjà engagé ? Quelle considération pour ce travail ? D’autre part, sous l’apparence d’une liberté pédagogique, la méthode relève une nouvelle fois d'une normalisation et “contractualisation” qui peuvent au final scléroser les ambitions initiales. A quand la prochaine circulaire ?

Menace sur l’enseignement professionnel…encore ! Le 18 octobre, en déplacement dans un lycée professionnel de Nice, le président Sarkozy a déclaré : « Je voudrais que Luc Chatel réfléchisse à ce que durant les trois années du bac pro, on envisage qu’une année se fasse en apprentissage ». Après avoir supprimé une année de formation dans le cursus de formation des bacheliers professionnels, une telle mesure remettrait en cause l’existence même de nombreux lycées professionnels et se traduirait par des suppressions massives de postes d’enseignants. Le SE-Unsa tient à rappeler que les formations professionnelles sous statut scolaire sont des formations à la qualité reconnue, qui font une large place aux périodes de formation en entreprise (jusqu’à 22 semaines). Il serait temps que le chef de l’Etat en prenne acte plutôt que de donner à croire que les lycées professionnels seraient coupés du monde extérieur et ne feraient pas de l’insertion professionnelle réussie de leurs élèves leur objectif central. Les lycées professionnels assurent l’égalité d’accès de tous à la formation professionnelle, contrairement à l’apprentissage. On sait en effet que compte-tenu de certaines pratiques discriminatoires, tous les élèves n’ont pas les mêmes chances de signer un contrat d’apprentissage. De plus, les entreprises sont plus intéressées par des apprentis de niveau post-bac que par ceux qui préparent un CAP ou un Bac Pro. Derrière les discours officiels qui affichent la volonté de faire de la voie professionnelle une voie d’excellence, on constate qu’elle est surtout considérée comme un gisement d’économies budgétaires, que ce soit par la réduction du temps de formation, la restructuration de l’offre ou l’encouragement au développement de l’apprentissage hors du service public d’éducation. Encore une fois, ce sont les élèves les moins favorisés et les plus fragiles qui paient la note des choix budgétaires du gouvernement. Pour le SE-Unsa, c’est inacceptable. 5


Contrats d’objectifs : Tu me tiens par la barbichette ! Au détour des « progrès » initiés par notre Rectrice pour rendre notre académie enfin efficiente, se trouve la contractualisation entre les établissements et elle-même par le biais des contrats d’objectifs.

qualitatifs, que l’évaluation ne prévoit pas les moyens (contrairement à d’autres académies !)… Le contrat d’objectifs vous obligera d’abord à rationnaliser, à démontrer comment l’établissement gère la pénurie des personnels et des moyens qui n’existeront plus. A l’heure de la précarisation, nous pourrons donc expérimenter et utiliser nos maigres moyens pour remplir des missions qui étaient avant nationales, légales et républicaines.

Pour commencer, elle précise que notre académie est la dernière à contractualiser ! Et que « vous pouvez aller voir sur les sites des autres académies, les contrats des autres EPLE sont en ligne, libres d’accès ». Et comme nous prenons toujours les choses dans le bon sens chez nous (vous vous souvenez de la validation des compétences en fin d’année dernière …), nous allons faire un contrat avec des axes, des objectifs et des indicateurs à partir d’un diagnostic et d’un projet d’établissement, même si les réécritures s’imposent (bref pas le temps de dépoussiérer).

Le contrat d’objectifs établit un diagnostic, des objectifs et des indicateurs d’évaluation correspondant aux axes retenus. Ce magnifique outil de la politique de projets arrive malheureusement à l’heure où les valeurs et le sens du service public se perdent, où, au nom de la RGPP et des ratios, des hommes et des femmes ont pour obligation de justifier plus que de donner.

En d’autres termes, le contrat qui engage l’établissement, même s’il n’est signé que par son chef, vous procure une obligation d’engagement, si ce n’est de résultat. Vous possédez dès lors un formidable levier de pilotage qui peut mettre en branle l’équipe de direction, les conseils d’enseignements, le conseil pédagogique, le conseil d’administration…

Le contrat, c’est normalement une convention où les parties s’engagent à respecter certaines choses. Nous nous engageons à servir la jeunesse, ils s’engagent à lui faire mal.

Ben voyons ! Relevons juste que les attentes sont différentes entre le Nord et le Pas-de-Calais, que les indicateurs sont surtout quantitatifs et peu

Nicolas Penin

Heure de vie de classe : croyez-vous votre Ministre ou votre Rectrice ? Le ministre a dit (JO Sénat du 11/02/2010) « Les heures de vie de classe (…) peuvent être animées par différents intervenants : professeurs principaux, autres professeurs de la classe, documentalistes, conseillers principaux d’éducation, personnels d’orientation, de santé scolaire... (…) relèvent des obligations de service des personnels concernés et donnent lieu à une rémunération en heures supplémentaires effectives (HSE) dès lors qu’elles sont assurées en dépassement de leur temps de service obligatoire. »

par an. Le professeur principal a la responsabilité de l’organisation de ces heures, mais il peut faire intervenir d’autres personnes pour l’animer. Elle doit être inscrite à l’emploi du temps des élèves. Quant à l’ISOE et sa part modulable, elle ne prévoit pas l’heure de vie de classe mais simplement une « tâche de coordination » : article 3 « … La part modulable est allouée aux personnels enseignants désignés à l’article premier ci-dessus, qui assurent une tâche de coordination tant du suivi des élèves d’une division que de la préparation de leur orientation, en liaison avec les conseillers d’orientation-psychologues, et en concertation avec les parents d’élèves. L’attribution de cette part est liée à l’exercice effectif de ces fonctions.»

Et la Rectrice dit (Circulaire du 27/09/2011 aux chefs d’établissement) « …Je vous précise que les HVC relèvent des obligations de service des personnels concernés et ne donnent lieu à aucune rémunération supplémentaire. »

Devrions-nous coordonner (en HSE) les communications ministérielles et académiques ?

Les textes ne sont pas ambigus : l’heure de vie de classe existe pour tous les niveaux de la 6e à la terminale dans les voies générale, technologique et professionnelle à raison d’au moins 10 heures

Soutenons notre Ministre, demandons des HSE à notre chef d’établissement ! 6


Comité d’hygiène et de sécurité académique : Bilan d’activité 2009-2010 Les règles d’hygiène et de sécurité sont mieux appliquées dans les établissements, mais certains points sont à améliorer, notamment la mise en œuvre des nouveaux CHS-CT (Conditions de Travail) en 2012. En 2009-2010, seuls 20 établissements ont été visités par l’unique ACMO académique (Agent Chargé de la Mise en Œuvre). Seuls 28% des établissements qui avaient complété l’enquête, ont mis en place le « document unique d’évaluation des risques professionnels » !

- des groupes de travail sur les mutations, comités médicaux, commission de réforme, études de postes pour handicapés, réunions de la MGEN et différentes réunions de formations. Pour l’UNSA, ils ont du mérite d’effectuer un tel travail alors que leurs moyens sont en diminution constante ! En janvier 2012, le décret sur les CHS-CT entrera en vigueur, mais on ne nous annonce toujours que 3 médecins pour 60 000 agents dans l’académie ! La convention entre MGEN et Ministère pour établir un bilan de santé des agents compensera la difficulté pour recruter des médecins qui s’inquiètent de l’avenir de leurs missions, et dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail. Nous réclamons aussi une politique d’aménagement de fins de carrière. L’UNSA-Éducation avait déjà alerté le Rectorat sur les risques psycho-sociaux encourus par les collègues, en particulier les TZR, vacataires ou contractuels, dans leurs conditions d’exercice, charge de travail, situation face aux violences et incivilités.

Pour l’UNSA, ce document est contraignant et sa réalisation impose une responsabilité accrue aux chefs d’établissement qui ne sont ni les employeurs directs des personnels, ni les responsables des matériels et des bâtiments. Une formation est nécessaire. 45% des EPLE ont mis en place le « registre spécial de danger grave et imminent ». 91% présentent le « registre d’hygiène et de sécurité », mais pas toujours visible et accessible en cas de problème ! 83% réunissent la Commission d’Hygiène et Sécurité irrégulièrement, alors qu’elle devrait avoir lieu une fois par trimestre ! 55% ont mis en place le « Plan Particulier de Mise en Sûreté » (PPMS) qui doit être remis à jour chaque année et seul un exercice le valide sous la responsabilité du préfet. Dans l’académie, les 3 médecins de prévention ont assuré : - 2087 consultations, principalement à la demande des collègues ; - 368 visites médicales obligatoires dans le cadre de la SMR (surveillance médicale renforcée); - le suivi de 78 agents possiblement exposés aux poussières d’amiante.

Bilan des formations dans le domaine de l’hygiène et de la sécurité : Secourisme au collège, Prévention et secours Civique de niveau 1 (PSC1), défibrillateur, Sauveteur Secouriste du Travail en LP, PPMS, Enseigner la santé et la sécurité au travail (prévention, risques biologiques et électriques, risques liés à l’activité physique, ergonomie). L’UNSA regrette l’annulation des formations des membres des CHSA et CHSD et le manque d’animation des CHS dans les EPLE. On attend toujours la formation sur le document unique ! Le matériel de secourisme est maintenant disponible dans des centres répartis dans toute l’académie. L’UNSA se félicite de l’ouverture d’un centre à Maubeuge, réclamé depuis 2 ans, mais il faudrait former tous les enseignants aux premiers secours et qu’un moniteur par établissement soit également formé au PSC1.

Pour l’UNSA, c’est un dossier en progrès, mais trop tard pour les anciens collègues ; - le suivi des enseignants sollicitant des postes adaptés de courte durée ou de longue durée ou un allègement de quotité de service.

Jacques Laurent

Calcul de mathernelles … Dans la série « les mathématiques c’est rigolo quand c’est fait par des enfants », nous avons le plaisir de retrouver le petit Luc Chatel, qui a, une nouvelle fois, fait étalage de toute sa maîtrise des calculs. La sénatrice de Gironde Françoise Cartron avait déposé un projet de loi qui proposait d’abaisser de 6 à 3 ans le début de la scolarité obligatoire. Comme l’UNSA, elle voudrait protéger l’école maternelle des suppressions de postes. Comme, aux questions sur la baisse des moyens en école maternelle, M Chatel répond invariablement qu’elle n’est pas obligatoire, ces inquiétudes paraissent pour le moins fondées. D’autant que le gouvernement ne cesse d’encourager les « jardins d’éveil », payants et sans garantie éducative. Le gouvernement a semblé s’inquiéter que cette loi soit votée au Sénat puisqu’il l’a bloquée au dernier moment en invoquant des raisons budgétaires. M. Chatel a déclaré « Son adoption entraînerait la scolarisation de 700 000 à 750 000 élèves de plus, avec un coût pour l’État de 1,3 milliard. »

il est raisonnable de déduire qu’il ne reste que 1% de nonscolarisés. Puisqu’un ministre ne saurait mentir ou faire de grosses erreurs de calcul, ces 700 000 élèves représentent donc 1% de l’effectif. L’effectif total, en pré-élementaire, serait donc de 100×700 000 élèves soit… 70 millions d’élèves de 3 à 6 ans qui ne seraient pas scolarisés en France !!! À ce stade, il nous faut conclure : - soit la population française est beaucoup plus importante que nous ne le croyons (puisqu’il naîtrait plus de 20 millions d’enfants chaque année en France, les Françaises feraient plus de 2000 fois plus d’enfants qu’une Indienne ou une Chinoise) ; - soit l’immigration est très largement sous-estimée, même par le Front National ; - soit, il nous faut bien l’écrire, malgré notre devoir de réserve (de fous rires), notre ministre fait une « petite » erreur ou une énorme manipulation… Nous pourrions aussi nous intéresser aux 1,3 milliards d’euros clamés par le ministre mais, pour 70 millions d’élèves, ce n’est pas si cher payé. Laurent Charlemagne

(texte intégral : http://www.senat.fr/cra/s20111103/ s20111103_4.html#par_629). Attaquons maintenant la partie « mathématiques amusantes » : sachant que 99% des enfants de plus de 3 ans sont scolarisés, 7


Éclair : du discours à la réalité Beaucoup d’affichage et peu de changements concrets selon l’Observatoire des zones prioritaires dans l’enquête menée auprès des coordinateurs et enseignants-référents dans douze académies. Ceux-ci devaient être remplacés par les «préfets des études» aux missions plus diversifiées et largement recentrées sur le suivi éducatif des élèves, mais ils sont toujours en place et des contrats de réussite ont de nouveau été signés, comme si de rien n’était. Sur le plan éducatif et pédagogique, les Éclair s’inscrivent donc dans la continuité des Rar...sauf pour la gestion des personnels et en particulier leur affectation. Heureusement, la rareté des volontaires limite de fait le pouvoir des chefs d’établissement. Alors, ballon d’essai de la dérégulation ou communication politique ? Quoi qu’il en soit, le SE-UNSA restera vigilant.

Un ptit coin d’paradis… Nous connaissons tous la volonté destructrice voire guerrière de notre Président de la République lorsqu’il s’agit de défendre le ciment de la communauté nationale, c’est-à-dire la laïcité. Il déclarait encore il y a quelques semaines que « la loi islamique ne s’appliquera nulle part ». Et pourtant…Ce petit coin de France, ce nouveau et dernier département en date qu’est Mayotte connaît une drôle de Laïcité. Certes, les mariages polygames sont interdits depuis le 1er janvier 2005, les juges musulmans (cadis) perdent le droit de justice même s’ils sont toujours consultés par les juges sur l’application du droit local et la lapidation (des humains) qui est interdite depuis le décret du 1er Juin 1939. Il reste que cette polygamie réservée « aux mahorais et musulmans de religion » est encore à combattre, que le juge musulman est en fait assisté d’un officier d’état civil républicain et de deux témoins, que la répudiation de l’épouse perdure (la femme et épouse est la seule à posséder la maison), et que le mariage des filles est fixé à 15 ans… En fait, le Mahorais peut choisir entre un droit commun qui relève du Code Civil français et un droit local (majorité des choix) inspiré du droit coranique et du droit coutumier local. Devons-nous et pouvons-nous donner des leçons de laïcité aux pays du Maghreb ? Arrêtez-vous aussi mes chers collègues sur la situation de l’Alsace-Moselle où notre belle République continue à déroger à ses principes. Aujourd’hui, le Vatican reçoit de nouveau la

France comme « fille aînée de l’église », l’Eglise catholique de France délivre des diplômes d’Etat, l’enseignement catholique souhaite être un laboratoire d’idées pour l’école (cassée) de demain, le fait religieux doit être enseigné avec « précision », l’origine de l’Homme sera dans les prochains temps contestée et l’Europe écrira dans sa constitution sa tradition chrétienne. Le travail pour l’école libératrice est encore rude. Nous ne portons pas simplement les revendications d’une corporation ; nous sommes de par notre vision de l’école, de la maternelle au lycée, les hérauts d’un projet de société qui sera au croisement d’une refondation de l’école, c’est-à-dire de la République. Claude Lelièvre explique régulièrement à travers ses écrits que toucher à la conception de la formation de notre jeunesse, c’est affirmer une vision du lien et des rapports sociaux. Privatiser et autonomiser cette formation de la jeunesse, c’est affirmer une société purement individualiste où la règle protège ceux qui peuvent déjà faire. Le SE-UNSA ne défend pas simplement la laïcité parce qu’elle ferait partie d’un corpus idéologique. Le Latran et l’Arabie Saoudite sont des alliés de ce pouvoir qui veut être donneur de leçons ! En fait, notre syndicat combat cette laïcité dite positive qui veut simplement donner bonne conscience à tous ceux qui la bafouent. Nous devons continuer à combattre les adversaires de la Laïcité, de l’Ecole, de la République. Nicolas Penin

Budget de l’Éducation : 5 ans de cadeaux pour le privé Le budget 2012 permet de vérifier la constance du gouvernement à favoriser les écoles privées. La règle tacite des 20% de moyens accordés au privé pour les créations de postes, fond étrangement à 10% pour les suppressions. Ainsi, en 5 ans, les écoles privées n’auront rendu qu’environ 8000 emplois au lieu du double équitable et malgré des chiffres de scolarisation remarquablement stables. En cette période de crise et de dette publique, le CNAL* appelle les parlementaires à faire, sans ambiguïté, le choix de l’École publique et à s’interroger sur la pertinence des 7 milliards octroyés généreusement chaque année aux écoles privées, finançant ainsi une concurrence déloyale. Le CNAL condamne aussi l’amendement Censi qui siphonne 2 millions d’euros prévus pour le public et transférés aux « crédits de l’enseignement supérieur privé associatif », favorisant ainsi les instituts catholiques. Enfin, le CNAL refuse que les écoles privées soient présentées comme le modèle idéal. La concurrence exacerbée, le consumérisme scolaire et les pratiques managériales ne peuvent en aucun cas être des références. C’est le contraire du service public. Il faut aider, encourager et promouvoir l’École publique pour qu’elle réalise son ambition citoyenne et humaniste. Laurent Escure, Secrétaire général du CNAL * Le Comité national d’action laïque est composé des DDEN, de la FCPE, de la Ligue de l’Enseignement, du SE-UNSA et de l’UNSAÉducation. 8


Opérations

corps

Actions

dates

avancement

tous

groupe de travail

29/11/2011

9h30

mouvement INTRA

tous

groupe de travail barème

13/12/2011

9h00

avancement d’échelon

Certifiés

CAPA

09/01/2012

14h30

avancement d’échelon

PEPS

CAPA

12/01/2012

9h30

avancement d’échelon

CPE

CAPA

12/01/2012

14h30

mouvement INTER

tous

groupe de travail priorités médicales

17/01/2012

14h00

avancement d’échelon

PLP

CAPA

18/01/2012

10h00

mouvement INTER

tous

groupe de travail barème

23/01/2012

14h00

mouvement INTER

PEPS

groupe de travail barème

23/01/2012

15h00

mouvement INTER

tous

groupe de travail barème

24/01/2012

9h00

mouvement INTRA

tous

groupe de travail note de service

10/02/2012

9h00

liste d’aptitude

PEPS

CAPA

15/03/2012

9h00

liste d’aptitude

Certifiés

CAPA

20/03/2012

14h30

tous

groupe de travail

20/03/2012

9h00

Agrégés

CAPA

22/03/2012

9h00

PEGC

CAPA

18/04/2012

10h00

tableau d’avancement mouvement INTRA mouvement INTRA mouvement INTRA mouvement INTRA notation (administrative) CFP notation (suite) notation-CFP-postes adaptés notation-CFP-postes adaptés tableau d’avancement notation -CFP- postes adaptés tableau d’avancement tableau d’avancement+CFP+PALD notation-CFP-postes adaptés tableau d’avancement tableau d’avancement + notation mouvement INTRA mouvement INTRA

Agrégés tous tous tous tous Certifiés tous Certifiés PLP PEPS PEPS CPE CPE Certifiés Agrégés PLP PEGC PEPS CPE

CAPA groupe de travail priorités médicales groupe de travail sur les postes spécifiques groupe de travail barème groupe de travail barème CAPA groupe de travail CFP CAPA CAPA CAPA CAPA CAPA CAPA CAPA CAPA CAPA CAPA FPMA-CAPA FPMA-CAPA

19/04/2012 19/04/2012 07/05/2012 10/05/2012 14/05/2012 21/05/2012 15/05/2012 22/05/2012 24/05/2012 29/05/2012 29/05/2012 30/05/2012 30/05/2012 31/05/2012 31/05/2012 05/06/2012 08/06/2012 11/06/2012 11/06/2012

9h00 14h00 14h00 14h00 9h00 14h00 9h00 9h00 14h00 9h00 9h00 9h00 9h00 9h00 14h00 14h00 10h00 9h00 14h00

mouvement INTRA

certifiés, agrég

FPMA-CAPA

11/06/2012

mouvement INTRA

certifiés, agrég

FPMA-CAPA

12/06/2012

mouvement INTRA

tous

groupe de travail révisions d’affectation

22/06/2012

9h30

titularisation

Certifiés

CAPA

27/06/2012

9h30

titularisation

Agrégés

CAPA

28/07/2012

9h00

PACD-PALD liste d’aptitude notation-CFP-postes adaptésavancement échelon

9

heures


Le CPRDFP nouveau est arrivé ! Le Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles (CPRDFP) vient d’être adopté. Ce document-cadre est le fruit d’un travail commun de près d’un an entre l’État, le Rectorat, les branches professionnelles, les partenaires sociaux et les syndicats, dont l’UNSA. Il propose une politique d’orientation et de formation tenant compte des réalités régionales. Un milliard d’euros sera débloqué par la Région, l’État, Pôle emploi et un second milliard d’euros viendra du privé (branches professionnelles, chambres de commerce).

- Dynamique de l’alternance * Promouvoir les parcours de formation en alternance * Améliorer la qualité de la formation en CFA et en entreprise - Anticipation des mutations et accompagnement des évolutions socio-économiques * Soutenir les PME et TPE dans leurs ressources humaines et les démarches de gestion prévisionnelles des emplois et des compétences (la GPEC) - Emergence des activités et des métiers de demain * U ne synergie entreprise/innovation/formation par la dynamique impulsée notamment par les Pôles de Compétitivité et les Pôles d’Excellence économique * Sensibiliser dès l’école, les jeunes à l’esprit d’entreprendre, de construire des projets (micro-entreprise)

Le diagnostic : 35% des habitants de la région ont moins de 25 ans. 40% des plus de 19 ans ont un niveau V, tandis que le taux d’accès au bac est de 62%. L’illettrisme concerne plus de 350 000 personnes. Plus de 30% des jeunes actifs sont au chômage, soit 10 points de plus que la moyenne nationale ! La région a connu une forte recomposition du tissu économique à cause d’un recul du secteur industriel et d’une forte tertiarisation. La visibilité de l’industrie régionale est renforcée par la présence de 7 pôles de compétitivité, mais s’accompagne d’une faiblesse de la culture entrepreneuriale. L’apprentissage demeure limité (20600 apprentis).

- Transformation écologique et sociale et développement durable * dynamiser les métiers de la croissance verte * Relocaliser un certain nombre d’activités pour limiter les émissions de gaz à effet de serre * Développer des « circuits courts », le commerce de proximité… * Promouvoir les coopératives, mutuelles, associations qui représentent déjà 143 000 emplois

Les grandes orientations : - Attractivité des métiers, information et orientation *Un service public d’orientation plus lisible et plus accessible, notamment via des plates-formes téléphoniques gratuites *Développer les relations éducation/entreprise *Un accompagnement personnalisé des élèves de la voie professionnelle pour éviter l’absentéisme et le décrochage.

Quelques objectifs chiffrés : - En 4 ans, faire passer le nombre de places en apprentissage de 36 000 à 42 000. - Mener 25% des bacheliers professionnels en BTS (21,2% aujourd’hui). - Réduire le taux d’orientation vers les lycées professionnels en 2 ou 3 ans, pour atteindre la moyenne nationale de 38%. - Atteindre l’objectif de 80% d’une classe d’âge au niveau IV et de 50% au niveau III, par la rénovation de la voie professionnelle, puis de la voie technologique. Un des moyens d’y parvenir reposerait sur la mise en réseau des établissements. Jacques Laurent

- Formation et qualification tout au long de la vie *O ffrir une formation professionnelle initiale et continue ambitieuse, équilibrée et accessible sur tout le territoire * Garantir à tous un socle de connaissances et de compétences * Miser sur la VAE, et développer les conditions de la mobilité des publics * Renforcer l’accès à la formation des publics handicapés

Soldes à la DAFOP le 16 novembre ! On brade.... - 20% de journées stagiaires au PAF (Plan Académique de Formation) Par contre, + 50% de journées stagiaires en FIL (Formation d’Initiative Locale) Bilan positif ? Pas vraiment : il y a presque 2 fois plus de stagiaires au PAF qu’en FIL… Alors pourquoi ??? Le PAF est inefficace, car cela ne donne pas de résultats dans les EPLE. (sous entendu : les collègues n’essaiment pas...). Mais pire ! le coût est trop important (Ratio sur les frais de déplacements). Les FILs, c’est mieux, car les enseignants restent dans leur établissements, et surtout elles engendrent une dynamique de groupe. La DAFOP voudrait créer des « formations de proximité », calquées sur les FILs, mais qui répondent à un cahier des charges. Pour les formateurs (dont je fais partie), les conditions de travail sont beaucoup plus difficiles dans les établissements : en PAF, les collègues sont volontaires (parfois désignés par leur chef en FIL) et dans certains PAF, une notion de confidentialité est nécessaire…et impossible en FIL ! Il faut donc garder les deux systèmes de formation, et les développer, plutôt que de les réduire. Mais à la DAFOP, ils parlent de formation à distance, en utilisant des plates formes électroniques, après les conférences en Visio, avec les chefs d’EPLE. La logique économique continue... Eric MAMPAEY 10


Contre le fanatisme et les intégrismes

Le 6 octobre 2011, les retraités ont manifesté massivement pour défendre

Le SE-Unsa condamne les actes intégristes qui ont frappé coup sur coup la liberté de création et la liberté d’expression. Après les attaques contre la pièce de théâtre intitulée « Sur le concept du visage du fils de Dieu » et contre le journal satirique Charlie Hebdo, la fédération Unsa Éducation rappelle que la France est une république laïque, incompatible avec l’enfermement communautariste dans lequel on voudrait emprisonner des citoyens libres et égaux. La laïcité, comme la République, est indivisible et exige l’intervention des pouvoirs publics pour empêcher ces groupes fanatiques de nuire.

la prise en charge de l’aide à l’autonomie par : •u ne prestation universelle de compensation de la perte d’autonomie quel que soit l’âge ou le handicap. • l a prise en charge par la solidarité nationale, dans le cadre de la Sécurité sociale  leur pouvoir d’achat par : •u ne augmentation significative des retraites, en particulier pour les basses retraites • un minimum de pension au niveau du SMIC • une nouvelle modalité d’indexation Les organisations syndicales de retraité(e)s du Nord et du Pas-de-Calais : condamnent le gouvernement qui renvoie aux calendes grecques une réforme de la prise en charge de la perte d’autonomie promise par le Président de la République en 2007 et 2011 laissant les familles face au reste à charge qui ne cesse de s’accroître. A la dégradation de la situation des retraités, pensions, pouvoir d’achat, santé, autonomie, vont s’ajouter les effets du pacte européen d’austérité (pacte Euros +) mis en place par le Conseil européen pour faire face à la crise économique, politique et sociale actuelle. Ce pacte, refusé par l’ensemble des organisations syndicales européennes de la Confédération Européenne des Syndicats, fait peser de nouvelles menaces sur la retraite et la protection sociale, dénonce une trop grande protection de l’emploi en France, prône une modération du salaire minimum, dessinant une nouvelle dégradation de la situation des salariés et des retraités déclinée au travers du plan anti-déficit annoncé par le Premier Ministre le 24 Août. 

Haro sur les fonctionnaires : ça suffit ! L’UNSA s’élève contre l’instauration de jours de carence pour les fonctionnaires qui contrevient au statut général et ne permettra aucune rentrée de fonds pour l’assurance maladie puisque c’est l’employeur qui encaissera les journées déduites Face au refus des députés concernant la baisse des indemnités journalières en cas de maladie, le gouvernement a sorti le refrain populiste sur la fraude à l’arrêt de travail et ainsi justifié un jour de carence supplémentaire dans le privé … que le Premier ministre est prêt à annuler à condition qu’une nouvelle mesure sur les fonctionnaires permette de retrouver l’économie recherchée : 200 millions d’euros ! L’Unsa était présente dans les rassemblements organisés le 13 décembre contre ces mesures d’austérité qui vont une nouvelle fois frapper les plus faibles.

Le SE contre les discriminations ! La Semaine de Recherche et d’Action contre les Discriminations (SRAD : voir vidéo de 2010 http://fr.amiando.com/SRAD2011. html?uid=HaPSQL91xtIT9L94) a réuni des Français et des Québécois pendant les vacances de la Toussaint. Le mardi, le séminaire portait sur les discriminations dans le système scolaire, ce qui nous a permis de comparer les deux organisations... Edifiant ! Ainsi les élèves québécois sont gratifiés, dès la maternelle, d’une étiquette leur permettant, officiellement, de bénéficier d’aides supplémentaires tout au long de leur scolarité... Ça vous rappelle quelque chose ? Le hic, c’est que cette stigmatisation regroupe aussi bien des élèves avec des difficultés d’apprentissage, un handicap... et les familles monoparentales maternelles... Pot pourri qui mène à des culs-de-sac! Voilà le bilan après quelques années d’utilisation, autant par les professionnels de l’éducation que de la justice...C’est pourquoi nous nous empressons de le copier en France ! Le vendredi, lors la plénière, les institutionnels français (acse) nous ont rappelé que politiquement c’était vraiment difficile d’agir dans la LCD –pas de budget- et que les victimes devaient se regrouper pour lutter … (sans commentaires !). Les discussions entre jeunes, chercheurs et travailleurs sociaux du Québec allaient bon train : « Ca fait plaisir de voir des syndicalistes qui pensent aux élèves ! » ou « Ah oui ! L’intervention de la prof ! Ça a permis d’orienter vers un sujet non anticipé : comment faire passer le discours sur l’égalité et la liberté d’expression dans nos propres structures ? ». L’UNSA se félicite d‘avoir, grâce à son syndicat des enseignants SE-UNSA, contribué à nourrir et orienter les débats dans la semaine. Alors comme ont dit les jeunes : pour trouver des pistes d’améliorations, « rêvons notre vie ! » Si cette problématique vous intéresse, vous pouvez vous adresser à Béatrice Ray : beatrice.ray@unsa.org

Les retraités qui représentent l’un des moteurs de la société, refusent d’être encore aujourd’hui uniquement considérés comme un coût en plus d’être sanctionnés sur la possibilité d’accès aux soins et dans leur droit à pouvoir vivre leur retraite dans de bonnes conditions. Les retraités, comme tous les citoyens, attendent du gouvernement des décisions justes et équitables et rejettent tout impôt sur la santé au même titre que les organisations syndicales nationales de salariés, CFE-CGC, CFDT, CFTC, CGT, Force Ouvrière, FSU, UNSA et la Mutualité Française qui appellent solennellement le gouvernement et le parlement à renoncer au doublement de la taxe sur les contrats santé solidaires et responsables. Cela exige des réponses nouvelles priorisant l’emploi, la cohésion sociale, la réduction des inégalités, tenant compte des attentes et exigences sociales qui sont urgentes à prendre en compte et à satisfaire. Motion envoyée le 4 novembre au Premier Ministre, au Préfet et aux élus du Nord-Pas de Calais Chantal DEFAUQUET-CAPELLE, UNSA-retraités Si vous souhaitez avoir des infos en ligne, n’hésitez pas à me faire connaître votre adresse mail en nous adressant un courriel à ac-lille@se-unsa.org en indiquant en objet : fichier électronique retraités 11


A VOUS D’AGIR !!! On s’bouge en 2012 !

Santé et droits des femmes : vous pouvez agir !

Nous vous proposons une agora autour des enjeux éducatifs et de nos propositions autour des 12 leviers pour que ça change dès 2012, dispositif participatif afin de lancer un débat éducatif. Chaque numéro de l’Enseignant de janvier à avril comportera un dossier spécial avec l’interview d’un grand témoin (disponible aussi en vidéo sur le blog), augmentée de vos participations : questions, réflexions sur les différents thèmes abordés en amont via Internet : - sur le blog,http://ecolededemain.wordpress.com/ - sur notre page Facebook, - sur Twitter @ecolededemain avec la balise #bouge2012 Lancement fin novembre pour notre premier grand témoin : Claude Lelièvre, sur le thème « Quelle École faut-il construire pour la réussite de chacun ? » tenez-vous prêts ! Stéphanie de Vanssay

Le SE-UNSA s’associe à l’appel MGEN-LMDE pour la santé et les droits des femmes parce que « le droit et la liberté de choix des femmes en matière de santé et de contraception [qui sont] inscrits dans les lois [...] ne le sont plus suffisamment dans les faits ! » L’appel insiste notamment sur les remises en cause, pour des raisons de réglementation, de moyens ou d’organisation du système de santé à l’accès à des centres de planification, au droit à l’IVG. Comme les deux mutuelles, la fédération UNSA Éducation considère que « le combat de tous pour le droit des femmes en matière de santé et de contraception est un combat majeur pour la défense des droits fondamentaux ». Elle est ainsi fidèle à son histoire depuis 1966 et la campagne nationale pour la maternité volontaire lancée par le Syndicat national des instituteurs. C’est pourquoi la fédération UNSA Éducation décide de s’associer à cet appel et demande à l’ensemble de ses militantes et militants, et au-delà aux personnels relevant de son champ de responsabilité, de signer cet appel et de le relayer.

ISSR et TZR… informons et réclamons ! Le Rectorat se décide ENFIN à donner les documents nécessaires au paiement des frais de déplacement (note du 15 novembre, reçue le 22 dans les établissements). Attention, c’est certainement fortuit ou alors il cherche encore à économiser sur le dos des enseignants (barrez la mention inutile), les délais sont très courts ! Avant le 16 décembre pour les dossiers septembre/octobre Avant le 13 janvier pour les dossiers novembre/ décembre

Pour signer : http://www.mgenrm.net/sante-droits-des-femmes/

Contre l’illettrisme : dites OUI avec l’UNSA

Mobilisons-nous pour que la lutte contre l’illettrisme soit considérée comme grande cause nationale pour 2012. Dites OUI sur le www.illettrismegrandecause2012.fr Aujourd’hui en France, 3 millions de personnes sont en situation d’illettrisme après avoir été pourtant scolarisées en France. Chaque jour de leur vie, elles sont en difficulté avec l’écrit pour faire face à des situations simples au travail, en famille, en société. Parler de l’illettrisme est essentiel pour agir et leur permettre d’en sortir. Nous avons besoin de vous pour faire de l’illettrisme la grande cause nationale 2012.

Vous êtes concerné(e) si : - vous effectuez un service partagé entre deux établissements (ou plus) dans des communes non limitrophes (et hors résidence familiale) ; - vous êtes TZR effectuant un remplacement à l’année. Sinon, faites passer le message aux collègues dans votre établissement, en particulier, auprès des TZR qui n’ont pas l’habitude d’être remboursés pour cela ! Le SE-UNSA avait déjà fait une campagne d’information l’an dernier auprès des TZR mais c’est vous, les collègues sur le terrain, qui êtes les mieux placés pour leur faire comprendre qu’ils ont des droits et qu’ils peuvent les revendiquer.

Dès aujourd’hui apportez votre soutien et faites-le savoir autour de vous !

Les Entretiens de l’Excellence… avec le Se-UNSA ! Nous étions le seul syndicat lors de la présentation des filières d’excellence à des élèves de la 3ème à la Terminale à Baggio samedi 10 décembre. Ceux-ci avaient choisi 2 ateliers (métiers de l’ingénieur, commerce, information, santé, droit, politique…et enseignement) où ils rencontraient des professionnels qui avaient « réussi » dans leur secteur malgré une origine étrangère ou socialement défavorisée. Bouffée de confiance, petites astuces et bons créneaux, mais surtout un réseau sur lequel s’appuyer…il était utile d’être présent avec notre discours syndicat pour, notamment, répondre à la question de Yanice, impétueux futur prof d’EPS : « Mais quand est-ce qu’on apprend à tenir sa classe ? »… Si vous souhaitez y emmener vos élèves l’année prochaine, contactez-nous ! Béatrice Ray et Virginie Deleu 12


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.