Édition Maine-et-Loire
economie
L’Entrepreneur de l’année Cyrille Le Floch
PDG de Qowisio à Angers (réseaux des objets connectés)
Entretien : Clara Gaymard, ex-PDG de General Electric France, co-fondatrice de Raise Dossier : start-up et entreprises traditionnelles sont-elles compatibles ?
Photo Denis Lambert
Palmarès : ceux qui ont déposé des brevets en Maine-et-Loire
Offert par votre journal. Cahier au Courrier de l’Ouest du jeudi 24 novembre 2016.
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ÉDITO - SOMMAIRE
Les valeurs de l’engagement Le Courrier de l’Ouest porte en lui l’exigence et la mission de se tenir au cœur de l’économie du Maine-et-Loire. Il doit la raconter au quotidien ; c’est-à-dire raconter des histoires de femmes et d’hommes, décrire un territoire, identifier des blocages, analyser des échecs, valoriser des succès et s’en réjouir. En publiant, en novembre 2015, une nouvelle version enrichie de son supplément Economie, Le Courrier de l’Ouest s’est inscrit dans cette ambition mais il a également pris un engagement. Il s’est engagé à se tenir davantage encore aux côtés des entreprises de notre département. à suivre, au jour le jour et dans chacune de ses éditions, leurs initiatives, leurs difficultés et leurs succès. Et à publier, un an plus tard, un nouveau supplément consacré à l’économie dans le Maine-et-Loire. Ce supplément, le voici donc. Nous l’avons conçu pour qu’il permette de faire le point sur les grands secteurs d’activité : l’industrie, les services, le BTP, le commerce, l’agroalimentaire. Nous avons aussi voulu qu’il soit l’occasion de prendre le temps de s’interroger sur les profonds changements générés par la technologie et par l’évolution des modes de consommation. Start-up d’un côté et entreprises traditionnelles de l’autre : quand les premières menacent-elles les secondes et quand peuvent-elles toutes, au contraire, travailler ensemble ? Nous consacrons un grand dossier à ces questions.
Nous sommes également allés interroger Clara Gaymard, ex-présidente de General Electric France. Elle s’implique pour promouvoir la place et la vision des femmes et a créé un fonds d’investissement qui accompagne les jeunes entreprises. Le regard qu’elle porte sur l’économie de notre pays est donc tout à la fois moderne, lucide et optimiste. Supplément d’un journal engagé dans ses missions, ce deuxième numéro veut avant tout célébrer l’engagement de celles et de ceux qui font l’économie dans le Maine-et-Loire. Un engagement besogneux parce qu’il faut bâtir pierre après pierre et un engagement courageux parce qu’il faut, parfois, savoir prendre le risque d’échouer pour réussir. Les prix que nous décernons à travers cette publication répondent à cette volonté de rendre hommage aux énergies locales. Les chefs d’entreprise de notre département ont été sollicités ainsi que les internautes du Courrier de l’Ouest. Nous les remercions pour leur participation à nos consultations. à travers les lauréats des quatre catégories retenues (l’Entrepreneur de l’année, le Coup d’éclat de l’année, l’Innovation de l’année, l’Entreprise familiale qui incarne le mieux le Maine-et-Loire), c’est évidemment l’ensemble du tissu économique départemental que nous voulons valoriser. Bruno GEOFFROY Rédacteur en chef
Supplément réalisé par : Chloé Bossard, Olivier Hamard, Fabien Leduc, Vivien Leroux, Martine Vaillant-Prot. Photographes : Josselin Clair, Laurent Combet, Denis Lambert, Michel Durigneux. Coordination : Patrice Guillier. Pré-presse : Stéphane Suard, Isabelle Rousseau. Relecture : Valérie Vignolet. Régie publicitaire : PRECOM – 02 41 25 34 10.
Le grand entretien : Clara Gaymard, 3 cofondatrice de RAISE Conjoncture et tendances : 6 « Une très légère amélioration » le bâtiment 9 vaQuand un peu mieux Industrie : des frémissements 11 encourageants : 13 Commerce mutation en accéléré services à la personne 15 Les en plein essor : 17 Agriculture la triple crise : 18 Agro-alimentaire la Scavo et le Choletais s’en sortent bien 20 Avant / Après : qui, en Maine-et-Loire, 22 Classement dépose des brevets ? L’Entrepreneur de l’année : 25 Cyrille Le Floch (Qowisio) de l’année : 27 Entrepreneur les finalistes 1 Courrier de l’Ouest Éco
de l’année : 28 L’Innovation les semis de Nova-Flore Innovation de l’année : 30 les finalistes Coup d’éclat de l’année : 31 LeBouvet-Ladubay 100% française Coup d’éclat de l’année : 32 les finalistes L’Entreprise familiale emblématique 34 de l’Anjou : Giffard Entreprise familiale emblématique 36 (finaliste) : Brioche Pasquier Entreprise familiale emblématique 37 (finaliste) : Eram 38 L’Anjou vu par ses voisins Choisir l’Anjou : le pari de Faith, 40 Airinov et Corthay : start-up et entreprises tradi43 Dossier tionnelles au carrefour de l’innovation 49 Solidarité et réseaux en Anjou 56 Relocaliser
Une année dans le Maine-et-Loire
La revue n’est pas exhaustive, mais ces temps forts de la vie d’entreprises donnent une tonalité. Entre arrivée, développement, investissement, elle est plutôt tonique. EllE Est arrivéE En anjou
Faith Le groupe japonais Faith, spécialiste de la musique numérique, a choisi Angers pour ouvrir sa première filiale européenne début 2016. A sa tête, Gérald Kwiecien et Romain Mercier développent l’application FaRao Pro qui permet aux professionnels de sonoriser leurs locaux de manière simple et personnalisée. L’objectif : signer plusieurs milliers de contrats en France dès la première année d’activité, avec une dizaine d’emplois à la clé.
Bouyer-Leroux grossit à vue d’œil Le Groupe Bouyer-Leroux de La Séguinière, numéro un français des matériaux de construction en terre cuite, a racheté en mars la société Fermetures Loire Océan (47 salariés), située à Vezins. La SCOP emploie désormais près de 900 personnes pour un chiffre d’affaires d’environ 175 millions d’euros. En octobre 2015, Bouyer Leroux avait déjà fait l’acquisition de l’entreprise bretonne Robert Thébault (produits en béton, 135 salariés). Le groupe Itancia primé pour sa croissance Le groupe Itancia, spécialisé dans la téléphonie d’entreprise éco-recyclée, dont le principal site se situe à La Jubaudière avec 210 salariés sur un total de 330 salariés, a reçu en juin le « Grand Prix des entreprises de croissance 2016 ». Un prix parrainé par le ministère de l’Économie et des finances. L’an dernier, la société, en croissance continue depuis sa création en 1991, a réalisé près de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 40 % à l’export. Son objectif, d’ici à 2018 : atteindre les 150 millions d’euros. Intercosmétiques Avec 31,3 millions d’euros, Intercosmétiques Beaucouzé a augmenté son chiffre annuel de 20% en 2015, comparé à 2014. Depuis 2011, le fleuron beaucouzéen dépend du groupe Alkos. Spécialisé dans la formulation, la production et le conditionnement, il bénéficie de 8,5 millions d’euros d’investissement. Son magasin et ses deux unités de production seront regroupés sur le parc d’activités d’AngersOrgemont, dans l’ex-usine Valéo. Les 250 collaborateurs disposeront bientôt d’une surface de 16 000 m2.
EllE a décroché un gros marché
Documentation CO
EllEs sE sont dévEloppéEs
Gamecash L’enseigne spécialisée dans la vente de jeux vidéo et de produits multimédia d’occasion a inauguré son nouveau siège social, le 8 septembre à Beaucouzé. En fort développement, la PME envisage l’ouverture de huit nouvelles boutiques dans les DOM-TOM et une quinzaine en Belgique dans les prochains mois. D’ici cinq ans, le réseau devrait compter une centaine de magasins, contre 65 aujourd’hui.
Les laboratoires Brothier (Fontevraud) se sont significativement agrandis et modernisés.
Premier Tch Horticulture Premier Tech Horticulture (ex-Faliénor) a annoncé en mars 2016 à Vivy qu’elle va investir 10 millions d’euros (extensions et acquisitions) et qu’elle compte recruter entre 60 et 75 personnes dans les quatre prochaines années. L’entreprise employait 70 personnes à Vivy en début d’année. Elle appartient depuis 2013 au groupe canadien Premier Tech et produit des substrats (terreaux) pour le grand public et les professionnels. En décembre 2015, l’entreprise avait racheté Cenfora Écorces, une société spécialisée dans les paillages (écorces de pin maritime) basée à Aubigné-Racan (Sarthe). Brothier En 2014 et 2015 à Fontevraud, les laboratoires Brothier ont investi 10 millions d’euros dans l’agrandissement (2 000 m2) et la modernisation de leur site de production. Cet investissement a donné lieu au recrutement d’une quinzaine de personnes en CDI, portant au total les effectifs à une soixantaine de personnes. Brothier est spécialisé dans la production de compresses et de mèches destinées à l’usage médical. Bébé confort A Cholet, Dorel, leader mondial de la puériculture, développe les produits Bébé Confort. En juillet, un nouveau laboratoire de tests de Cholet de 2 500 m2 a été inauguré à l’occasion des 80 ans du site. Ce laboratoire, qui a nécessité plus d’un million d’euros d’investissement, est notamment équipé d’une deuxième catapulte de 33 mètres de long (en plus de celle de 23 mètres déjà existante). Ces catapultes permettent de tester la résistance des sièges bébé.
EllE a été rachEtéE
Chassis Brakes International Après une année 2015 difficile, marquée par l’application d’un plan de compétitivité controversé, l’usine Chassis Brakes International de Saint-Barthélemy a connu un net regain d’activité en 2016. Annoncée en juillet, la signature d’un contrat avec Toyota doit permettre au groupe de relocaliser une partie de sa production, partie en Turquie. Il prévoit la livraison de 300 000 freins par an d’ici 2018, destinés au marché anglais.
Bouvet-Ladubay En novembre 2015, la maison de bulles saumuroise Bouvet-Ladubay a changé de propriétaire. Elle était passée en 2006 sous pavillon indien puis britannique en 2013. Avec l’aide d’un pool bancaire et de trois fonds d’investissement, Patrice Monmousseau, président de Bouvet-Ladubay, et sa fille Juliette, directrice générale, ont permis à la société de redevenir une entreprise familiale. Bouvet-Ladubay produit six millions de bouteilles chaque année.
EllE rEcrutE
EllE a déménagé
Michelin recrute en masse
Depuis le début de l’année, Michelin a déjà recruté une centaine de salariés à Cholet (1 250 salariés), surtout pour compenser les départs à la retraite. Mais le manufacturier de pneumatiques pour camionnettes et SUV a annoncé en juillet qu’il allait aussi créer de nouveaux postes, une centaine de plus en CDI, pour la production de mélanges de gommes.
EllEs invEstissEnt
Logisseo La société de logistique, créée en 2011 par Hélène Grellier, vient encore de gagner des mètres carrés. Installée au Marché d’intérêt national d’Angers, l’entreprise a ajouté cet été un entrepôt de 1 400 m² à sa surface exploitée, passant à 5 000 m² au total. Cet agrandissement, rendu nécessaire par le développement de l’activité, devra permettre le démarchage de nouveaux clients. Logisseo a réalisé 1,6 million d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier.
2 Courrier de l’Ouest Éco
Pichard-Balme Cet été, l’entreprise saumuroise Pichard-Balme (groupe Arthus-Bertrand) a quitté ses locaux historiques de la rue Commentry à Saumur et son site de production d’Allonnes pour les regrouper dans une partie de l’ancienne usine Celestica de Saint-Lambert-des-Levées. Pichard-Balme fabrique des médailles, bijoux et objets pour l’industrie du luxe. Elle employait 90 salariés en 2014 et s’était alors engagée à créer 30 nouveaux emplois à Saumur d’ici à 2019.
EllE a été rEprisE
Tanneries Dupire Le Tribunal de commerce d’Angers a ordonné le 24 février 2016 la cession des Tanneries Dupire, basées à Chateauneuf-sur-Sarthe, à la société de commerce en gros de cuirs et peaux Novalpina France, installée en plein Paris et gérée par Gilbert Tavernier. Les Tanneries Dupire avaient été placés en redressement judiciaire le 28 janvier 2015.
EnTRETIEn Clara Gaymard
Clara Gaymard, co-fondatrice de RAISE était récemment encore présidente de General Electric France après une belle carrière dans la haute administration. Mère de neuf enfants, elle a récemment publié un livre dialogue avec sa fille Bérénice : « Faut qu’on parle ! Le monde a changé ».
« Les entreprises agissent plus sur la société que les politiques » Sa foi dans les entreprises l’a poussée à mobiliser son expérience et son carnet d’adresses pour les aider à grandir. Credo d’une marraine de choc. Entretien Chloé Bossard et Patrice Guillier. Photos Philippe Dobrowolska Quelle est la vocation et l’utilité de RAISE que vous avez cofondée, il y a trois ans, avec Gonzague de Blignières ? Clara Gaymard : « RAISE est d’abord née d’un sentiment de reconnaissance : nous avons tous deux réussi en France et grâce à elle. À nous de lui rendre quelque chose. On a alors pris le parti d’accélérer la croissance des entreprises moyennes par le biais d’une action à la fois généreuse, citoyenne et rentable. Elle a pris la forme d’une société d’investissement, avec la moitié du CAC 40 comme actionnaires ou administrateurs. On a pu ainsi lever une somme de 350 millions d’euros, que nous investissons sous forme de participations minoritaires auprès des dirigeants de PME, un “ capital patient “ pour les aider à grandir. Et c’est ce dont elles manquent le plus. » Il n’existe donc pas d’aides adaptées ? « En France, les PME ne grandissent pas assez vite (moins de 5 % des entreprises françaises ont plus de 10 salariés, contre 16 % en Allemagne) et ne sont pas
assez internationales. Cette première mission est celle que conduisent nos équipes Investissement. Mais dès le départ de notre aventure, nous voulions aller plus loin et faire davantage. Nous avons donc décidé que les équipes Investissement renonceraient à 50 % des plus-values réalisées pour les reverser au fonds de dotation pour les jeunes entreprises de croissance. Car si nos PME manquent de partenaires durables, nos jeunes entreprises, elles, souffrent d’un manque criant d’accompagnement. Leur taux de mortalité, entre 3 et 5 ans d’existence, atteint 50 % ! C’est ce qu’on appelle le couloir de la mort. Mais si on les accompagne dès la 2e ou 3e année, par du financement adapté, de l’expertise, ce taux de disparition tombe à 26 %. C’est la seconde mission de RAISE et c’est ce qui fait la spécificité de notre action, une entreprise au service de toutes les entreprises. » La dimension généreuse et citoyenne de votre initiative ne fait pas de doute. Mais vous la qualifiez aussi de rentable…
« Oui, en tant que société d’investissement, nous visons la performance. Mais en annonçant que nous renonçons à la moitié des bénéfices dégagés pour alimenter une fondation “RAISE Fonds de dotation“ tournée vers les entrepreneurs, nous donnons une finalité bienveillante et généreuse à notre performance. Les fonds mis à disposition de la fondation nous permettent de proposer tout un panel d’accompagnement pour les jeunes entrepreneurs pour qui la première contrainte est d’accélérer le temps dans leur développement. Cela peut prendre la forme d’un accompagnement financier avec des prêts d’honneur à hauteur de 100 000 euros sans contrepartie, c’està-dire avec un différé de deux ans et sans intérêt. Personne d’autre ne le fait, ni en France, ni à l’étranger. Mais c’est aussi les aider à ouvrir des portes, à développer leurs réseaux, à leur apporter des compétences périphériques qui deviennent stratégiques pour le développement de leur business. D’ailleurs, demain, nous réfléchissons à créer un fonds d’investissement dans l’immobilier sur le même modèle, pour aider les …
3 Courrier de l’Ouest Éco
EntrEtiEn
« Manager, c’est aussi savoir ne pas refuser aux autres les moyens de prendre part à l’aventure collective ».
entrepreneurs à acheter les murs ou même louer leurs locaux ; cela leur permettrait de concentrer leur liquidité sur les axes prioritaires de leur développement commercial. Ces actions sont sous-tendues par une conviction. La bienveillance est bien plus qu’une attitude : c’est, en soi, un moteur économique. Si l’on aide l’autre, c’est aussi qu’on l’admire. Celui ou celle qui se sent, se sait aidé, voit son envie de réussir décuplée. Aux entrepreneurs qu’on rencontre, j’aime bien glisser ce message : dans les moments de doute, les difficultés que vous rencontrerez, souvenez-vous qu’on vous a fait confiance. » Parlez-nous de votre vision du management. Existe-il un « management de la réussite » ? « Le management est plus que jamais une notion clé. Je prends l’image du navire. Par beau temps, les passagers pensent à profiter de tout, sans se préoccuper du capitaine et de l’équipage. Mais dès que la tempête ou le brouillard se lève, l’équipage et le capitaine deviennent alors le centre de l’attention de tous. Ils sont désormais les seuls points de repère. Les leaders se doivent donc : un, d’être exemplaires ; deux, de ne pas donner l’image de l’impuissance ; trois, d’éclairer, informer ceux qui les entourent. On remet aujourd’hui volontiers en question tous les leaderships… et l’on sait en même temps qu’on n’en a jamais eu autant besoin ! » Comment, alors, un manager peut-il s’affirmer ? « Manager, c’est aussi savoir ne pas refuser aux autres les moyens de prendre part à l’aventure collective. La classe dirigeante, celle qui a le pouvoir et l’argent, est composée presque exclusivement d’hommes, de blancs de plus de 50 ans. Cette élite, malgré (ou à cause) de son expérience, ne sait pas, ne sait plus quel est le chemin à prendre. Elle doit réaliser que ceux qui savent, ce sont les jeunes : eux vivent au cœur du monde, ils en éprouvent directement les enjeux. Nous, les anciens, nous devons nous asseoir humblement avec les jeunes. Et les écouter. Je répète souvent une phrase simple mais qui résume cela parfaitement : l’avenir vient toujours d’ailleurs. »
4 Courrier de l’Ouest Éco
Lorsque vous étiez à la tête de General Electric France, vous étiez la patronne de 14 000 salariés. Vous parveniez à appliquer vos principes de management à un tel effectif ? « General Electric a la taille de l’éléphant mais l’agilité de la gazelle. L’aptitude permanente, à tous les niveaux, à se remettre en question est le secret de cette souplesse. En outre, tout projet était présenté par celui qui l’avait conçu. On vaut par ce qu’on apporte, pas par le grade qu’on détient. J’ajouterai que lorsqu’on s’est astreint à se passer de Powerpoint, des équipes entières se sont trouvées libérées ! On s’est alors aperçu qu’elles passaient leur temps à produire des supports…
repas, etc. Ils sont devenus entrepreneurs de leur vie. Ils n’ambitionnent plus de construire leur carrière, ils cherchent avant tout à se réaliser au travers de projets qui se succéderont au fil de leurs parcours. Le problème, c’est que la société ne reconnaît pas cela. »
Clara Gaymard
Les employeurs donnent-ils à cette jeunesse la place qu’elle mérite ? « Le réveil est brutal. De 2008 à 2013, les entreprises n’ont pas embauché et même les jeunes qui avaient des diplômes se sont retrouvés au chômage. C’est aussi une des raisons pour lesquelles cette génération Y est devenue entrepreneuse. On ne leur offrait pas d’avenir, ils ont inventé le leur. Et aujourd’hui, les jeunes qui entrent dans les grands groupes s’en vont au bout de trois ans, parce qu’ils ont le sentiment qu’on ne les écoute pas. La rémunération n’est plus le moteur de leur existence : tous veulent que leur travail ait un impact sur la société et tous ont envie de changer le monde. »
Enfin, la fraîcheur et une forme de dépouillement favorisent l’innovation. Pressentant depuis longtemps le grand virage numérique, le PDG de GE Jeffrey Immelt a implanté en Californie, où le groupe n’avait rien, un incubateur de solutions innovantes. Là, on a vu débarquer de jeunes concepteurs qui ont bousculé et fécondé de façon spectaculaire l’expertise des anciens. Et parfois dans des domaines qu’ils découvraient ! »
Vous ne croyez pas à l’image d’une génération désabusée ? « Non, c’est faux ! Elle n’a pas envie de rêver notre monde, elle a envie de s’incarner dans un nouveau monde. Ce qu’il faut crier haut et fort, c’est que le chômage des jeunes est certes injuste pour les jeunes, mais c’est surtout une faute lourde pour notre pays. Parce que ce sont eux qui peuvent apporter une vision neuve de notre société. »
Qu’apporte la jeunesse à l’économie d’aujourd’hui ? « On a construit des modèles pour protéger le salarié face à la montée des grandes productions industrielles, mais aujourd’hui ces règles sont totalement dépassées. Les jeunes sont en train de créer une nouvelle économie, plus agile. Car ils n’ont pas attendu qu’on leur trouve des CDI pour se débrouiller. Non seulement ils ne travaillent plus dans la même entreprise toute leur vie, mais en plus ils exercent plusieurs activités en même temps : serveur, conducteur de taxi Uber, traducteur sur Google, livreur de plateaux-
Vous connaissez bien les Américains. Quel regard portent-ils sur les entreprises françaises ? « Quand j’étais à la tête de GE France, nos clients étaient de très grandes entreprises françaises (Total, EDF, Engie, Veolia…), pour lesquelles nous ne pouvions qu’avoir une très grande admiration. Et quand on a fait l’acquisition d’Alstom Energie, Jeff (Jeffrey R. Immelt, NDRL) a manifesté un grand respect pour le savoir-faire, le talent et les valeurs de l’entreprise. Les entrepreneurs français ont souvent un complexe vis-à-vis des entreprises américaines. Mais moi qui l’ai vécu de l’autre côté, je peux vous
« Les jeunes créent une nouvelle économie »
EntrEtiEn dire que ceux qui aiment le plus la France et qui en comprennent les points forts, ce sont les étrangers. » Vous dressez un tableau très positif. La France n’a-t-elle pas des progrès à faire pour encourager l’entrepreneuriat ? « Les talents de la France sont freinés par la surtaxation et la complexité des normes. Etre patron d’une PME, c’est un cauchemar ! Il y a bien eu des simplifications comme le statut d’auto-entrepreneur, mais la réalité c’est que les chefs d’entreprise sont toujours obsédés par la peur de mal faire. Si vous embauchez un septième salarié, que vous vous trompez de personne et que vous allez aux Prud’hommes, vous mourrez ! Il est important de protéger les salariés, mais créer sans cesse de nouvelles règles n’est pas la solution. » Que vous inspire le blocage des négociations sur le TAFTA, le projet d’accord de libre-échange entre les États-Unis et l’Union européenne ? « C’était au départ une négociation de total bon sens. Le principe était de dire aux patrons de PME : à partir du moment où vous respectez les normes européennes, vous pourrez exporter vos produits aux États-Unis sans passer par la réglementation américaine. Mais ça a été très mal expliqué et on a laissé les fantasmes en tout genre s’emparer de ce dossier. On en a fait un enjeu idéologique alors qu’il s’agit simplement d’un enjeu de praticité pour les entreprises. Il ne faut pas oublier que quatre milliards d’euros sont échangés entre les États-Unis et l’Europe chaque année. Plus de fluidité serait bénéfique pour tout le monde. »
« Ceux qui comprennent le mieux nos points forts sont les étrangers » Clara Gaymard Vous avez fait l’ENA, vous avez été haut-fonctionnaire… En quoi ce parcours public vous aide-t-il dans le domaine privé ? « J’ai beaucoup aimé mes 25 ans dans l’administration. Et je pense que je n’ai jamais autant travaillé que pendant cette période où je servais mon pays. Aujourd’hui, ce parcours me sert à plusieurs titres. Dans une entreprise, tous les enjeux tendent vers un seul but : que l’entreprise marche. Ça ne veut pas dire que les choix à faire ne sont pas ardus, mais l’objectif est clair. Quand vous êtes du côté politique, c’est beaucoup plus compliqué. Prenons le travail du dimanche : ceux qui sont contre et ceux qui sont pour le sont tous pour de bonnes raisons. Le management public est extrêmement complexe parce qu’il est fait de compromis et que chaque mesure a des retentissements en cascade. » Dans le dossier Alstom Transport à Belfort, Pierre Gattaz a déploré l’immixtion des politiques. Considérez-vous qu’ils n’ont pas à interférer dans la vie des entreprises ? « Je ne suis pas suffisamment au courant pour commenter ce dossier. Mais il prouve une chose, c’est que l’État actionnaire de grandes entreprises et en même temps acteur de la commande publique, ça ne fonctionne pas. Par ailleurs, je pense que les entreprises jouent elles-mêmes un rôle politique. Au-delà de leurs performances financières, elles travaillent de
« Aujourd’hui, les politiques ne sont plus les seuls à pouvoir sortir le pays de l’ornière ».
plus en plus sur leur performance globale : bien-être des salariés, innovation, environnement… Elles sont des acteurs de la société, beaucoup plus importants que les seuls politiques. J’ai un profond respect pour ces derniers, car ils exercent un métier affreusement complexe. Mais, aujourd’hui, ils ne sont plus les seuls à pouvoir sortir le pays de l’ornière. »
La place et le statut des femmes dans l’entreprise sont-ils, en soi, une fin ? « La présence et la représentation des femmes n’est peut-être pas une fin en soi, mais c’est aujourd’hui une exigence vitale. Il en va, à l’évidence, de la bonne santé, de l’équilibre de l’entreprise. Et c’est vrai aussi de la société. L’entre-soi, même pratiqué et entretenu par des hommes de grands talents, ne marche pas ; ne peut pas marcher. Les entreprises qui sont dirigées par des femmes, ou qui ont plus de mixité, sont plus performantes. C’est ce que nous avons fait chez RAISE, c’est démontré. »
ITINÉRAIRE 1982 : débute sa carrière à la Ville de Paris 1986 : auditeur et conseiller référendaire à la Cour des comptes 1991 : conseiller commercial au Poste d’expansion économique du Caire (Egypte) 1995 : directrice du cabinet de Colette Codaccioni au ministère de la Solidarité entre les générations, puis à la tête de la « Mission PME » au ministère de l’Economie et des Finances 2003 : ambassadeur délégué aux investissements internationaux et directrice de l’Agence française pour les investissements internationaux (AFII) 2006 : présidente et directrice générale de General Electric France 2013 : cofonde RAISE avec Gonzague de Blignières Depuis 2014 : présidente du Women’s Forum for the Economy and Society
Dialogue mère-fille en 250 pages Plon a édité cet été un livre nourri par le tonique dialogue entre Clara Gaymard et sa fille Bérénice. Sous le titre « Faut qu’on parle ! Le monde a changé », la mère et sa fille confrontent leurs visions respectives du travail, de l’écologie, de la famille. Elles explorent ensemble des thèmes aussi exigeants que le genre, le numérique et la démocratie. Deux visions du monde et de ses enjeux, deux approches sensibles appuyées sur des repères forcément différents. Avec pourtant cette même certitude finale : « Ceux qui gagneront dans vingt ans ne sont pas ceux qui savent, ni ceux qui peuvent, mais ceux qui essaient ensemble. »
« Faut qu’on parle ! Le monde a changé ». g Plon. Clara Gaymard et Bérénice Bringsted. 14,90 euros..
5 Courrier de l’Ouest Éco
COnJOnCTURE et teNdaNCe
« Une très légère amélioration » « On note une très très légère amélioration, analyse Eric Groud, qui a achevé début novembre son mandat à la présidence de la Chambre de commerce et d’industrie et auquel a succédé Eric Grelier. Nous sommes bien loin d’être face à une embellie phénoménale. Dans le secteur du bâtiment, par exemple, on enregistre une légère hausse des volumes, liée à des taux d’intérêts très bas, mais les marges ne sont pas encore là. Plus généralement, les entreprises n’investissent pas encore et n’embauchent toujours pas. Elles veulent aussi attendre encore un peu pour changer les véhicules, acheter du matériel informatique, refaire une plaquette de communication ou un site internet. Et cela a un impact, par ricochet, sur les activités de services aux entreprises. Ainsi, les secteurs de la communication, de la maintenance informatique ou encore du nettoyage souffrent toujours.» Pour Eric Groud, malgré ce timide frémissement, « il n’y a pas suffisamment d’indicateurs
Documentation CO - Vincent Michel
La reprise est lente et, cette année encore en Maine-et-Loire, on courbe toujours un peu le dos. qui seraient venus renforcer la confiance des ménages et des entreprises. Il n’y a pas d’éclaircie et on ne voit pas encore ce coin de ciel bleu pour se dire : Allez ! On y va ! » Y aller : sous-entendu, on réinvestit enfin, on réembauche et on contribue à ce que la machine économique se remette peu à peu en branle. Mais ce n’est pas encore le cas.
Davantage d’apprentis
Du côté de l’emploi, en revanche, les apprentis dans les centres de formation sont plus nombreux, ce que l’on peut percevoir comme un signe encourageant. Davantage d’entreprises se disent aussi aujourd’hui prêtes à embaucher des jeunes. Mais tout cela reste fragile et l’année électorale qui s’annonce peut aussi mettre un frein à ce petit redémarrage. « 66 % des entreprises craignent que l’activité ne baisse un peu en 2017, précise Eric Groud, et seul un tiers d’entre elles pense ne pas être affectées. Quant à la refonte des collectivités, elle risque d’avoir un impact grave. La
Eric Groud, de la Chambre de commerce et d’industrie de Maine-et-Loire.
Région aura désormais seule la compétence économique, mais sans dotation supplémentaire. Il n’y aura donc plus de niveau de concertation au plan départemental et c’est dommage, même si nous avons la chance d’avoir conservé en Pays de la Loire une région à taille raisonnable. » Olivier Hamard
Timide regain d'activité L’économie peine encore à sortir de la crise de 2008. Après plusieurs années difficiles, si un léger frémissement se fait sentir, si les carnets de commandes (en particulier dans le secteur du bâtiment et des travaux publics), recommencent à se remplir doucement, l’embellie n’est pas encore là. Depuis le début de l’année, 30 % des dirigeants déclarent connaître une hausse de chiffre d’affaires.
C’est seulement 1% de plus qu’en janvier dernier, 1% des entrepreneurs déclarant de leur côté une baisse de leur chiffre. En revanche, l’état des trésoreries semble s’améliorer en cette fin d’année (3% de sociétés dans ce cas de plus qu’en janvier). Et la part des entreprises en situation « plutôt saine », selon leur dirigeant, augmente de 6 %. Pour l’heure, le niveau d’activité s’est stabilisé. Il a même quelque
Evolution observée au cours des 3 derniers mois du chiffre d’affaires
30%
46%
de l’effectif permanent
9%
76%
de l’intérim, CDD
9%
66%
des investissements
16%
de la trésorerie
18%
des marges
9% Positive
peu augmenté dans le secteur des travaux publics, mais les marges sont encore basses. Ainsi, les entreprises, même si de plus en plus d’entre elles affichent une meilleure situation financière, ne se risquent pas encore à investir. Pour beaucoup, la priorité est avant tout de consolider leur trésorerie, avant d’envisager d’embaucher ou de se lancer dans des investissements.
Evolution envisagée au cours des 3 prochains mois
24% 15%
30%
50%
8%
76%
25%
6%
64%
25%
15%
31%
18%
60%
31%
10%
Stable
Négative
59% 51%
59% 57% 64% Positive
Stable
20% 16% 30% 26% 25% 26% Négative
Source : CCI de Maine-et-Loire, enquête de conjoncture des entreprises de septembre 2016 réalisée auprès de 1 009 entreprises.
6 Courrier de l’Ouest Éco
conjoncturE Et tEndancE Situation financière actuelle de l’entreprise
Conditions d’accès au crédit ces derniers mois
Plus faciles 7%
Très préoccupante 5%
Plus difficiles 18%
Saine 24%
Plutôt préoccupante 21%
Inchangées 75%
Plutôt saine 51%
Casse-tête Le gouvernement l’a annoncé : le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu sera effectif à partir du 1er janvier 2018. À ce jour, peu de précisions ont été apportées sur l’application de cette mesure, mais on sait d’ores et déjà que les entreprises auront en charge ce prélèvement et sa transmission au fisc. Pour l’heure, aucune d’elles ne sait
encore l’organisation nouvelle que ce dispositif va induire, mais beaucoup s’inquiètent déjà des possibles coûts et contraintes supplémentaires : mise à jour du logiciel de paie dans certains cas, application d’un taux de prélèvement différent selon les salariés, période de « test » pour évaluer la validité de la mise en place. Sans parler
Concernant ce changement de système, vous diriez-vous ? Confiant
Inquiet
Si inquiet ou très inquiet, pour quelle(s) raison(s) ?
18%
55% 25%
Ne sait pas
27%
50%
Complexité administrative
30%
Très inquiet
du temps requis pour s’adapter à ce nouveau fonctionnement. Les entreprises devront ensuite reverser elles-mêmes aux services fiscaux les montants prélevés. Pour les plus petites, qui n’ont pas de service ressources humaines, l’adaptation risque bien d’être compliquée.
2017, année d'élections Election présidentielle en avril, législatives en juin, sénatoriales en septembre : l’année 2017 sera marquée par une série d’élections. Or on sait d’expérience que les périodes de scrutin ne sont jamais favorables au dynamisme économique. Ainsi, parmi les entrepreneurs interrogés par la CCI en septembre, deux dirigeants sur trois s’attendent à un ralentissement de leur activité à l’approche des élections, dont un quart fortement. Dans le BTP, les trois-quarts des entrepreneurs prévoient un impact sur leurs marchés, dont 35% de manière importante. Pour beaucoup d’entreprises de ce secteur, en effet, la part de chantiers liés aux investissements publics est souvent conséquente, investissements souvent ralentis les années d’élections. Le regroupement de collectivités en communes nouvelles ou en communautés de communes élargies a, lui aussi, conduit ces entités territoriales à ajourner des projets.
32%
Coûts engendrés Temps nécessaire 12% Autre raison
6%
Craignez-vous un ralentissement de votre activité du fait des prochaines élections présidentielles et législatives ?
Non 34%
Oui fortement 22%
Oui Légèrement 44%
L’impact est davantage escompté dans le secteur BTP (76% dont 35% fortement)
Source : CCI de Maine-et-Loire, enquête de conjoncture des entreprises de septembre 2016 réalisée auprès de 1 009 entreprises.
7 Courrier de l’Ouest Éco
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8 Courrier de l’Ouest Éco
Photo Documentation CO
conjoncturE Et tEndancE
Côté travaux publics, les collectivités, confrontées aux nouveaux enjeux de la réforme territoriale, retardent leurs investissements.
Quand le bâtiment va un peu mieux...
Les taux d’emprunt très bas encouragent l’investissement immobilier, influant sur l’activité du bâtiment. Le secteur enregistre une légère reprise. « Cela va un peu mieux, mais c’est loin d’être parfait, estime Régis Rousseau, président départemental de la Fédération française du bâtiment qui regroupe 400 adhérents. Le marché est reparti et les carnets de commandes se remplissent à nouveau, principalement dans l’ancien. Mais les prix sont encore bas et cela peut être dangereux car, après plusieurs années difficiles, beaucoup ne disposent que de peu ou pas de trésorerie. Il va falloir que les prix augmentent et que nous sachions piloter nos entreprises habilement. » La souplesse des petites entreprises peut les favoriser dans cette période de reprise et chacun semble vouloir se montrer optimiste. « On fait actuellement beaucoup appel à l’intérim qui joue un peu un rôle d’amortisseur, précise Régis Rousseau, mais on ne devrait pas tarder à réembaucher. » Le volume des marchés publics, en revanche, n’augmente pas. Mais comme les taux
devraient rester peu élevés, les investissements privés sont encouragés. Reste une inconnue, l’année 2017 : par tradition, on enregistre toujours une baisse d’activité les années d’élections. Pourtant, le secteur du bâtiment espère négocier avantageusement cette période pour continuer de se relancer.
Ne pas décourager la future main d’œuvre
Dans les travaux publics, on a enregistré en 2016 une très légère amélioration « On sortait d’une crise majeure en 2015 avec une année catastrophique et le démarrage a été très lent en 2016, témoigne Jacques Farizon, président de la Fédération des travaux publics de Maine-et-Loire. Pas mal d’opérations décidées avant l’été sont réalisées cet automne, mais on ne peut pas encore augurer de la suite. Depuis la rentrée, il n’y a plus beaucoup de dossiers et le début de l’année pro-
chaine risque d’être difficile. » Les collectivités retardent en effet leurs investissements, freinés de plus par la création de communes nouvelles ou la redéfinition des communautés de communes. « Les élus ont toutefois pris conscience de la nécessité d’entretenir les réseaux d’eau et d’assainissement, assure Jacques Farizon, dont le taux de renouvellement est inférieur à la durée de vie. Il y a beaucoup de besoins mais les chantiers ne sont pas encore décidés. » Depuis septembre, les travaux publics ont recours à l’intérim mais n’embauchent pas encore. Le risque, à terme, est que les jeunes se tournent vers d’autres secteurs et que des difficultés de recrutement interviennent si la reprise se fait vraiment sentir. Olivier Hamard
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9 Courrier de l’Ouest Éco
conjoncturE Et tEndancE
La Verchéenne écluse les chantiers
La petite entreprise des Verchers, depuis 40 ans, trace son sillon et assoit sa renommée face aux grands groupes de travaux public nationaux et internationaux. Sa carte de visite : un savoir-faire rare qui fait d’elle une experte de tous les travaux en bordure de cours d’eau, sous ou sur l’eau.
Un chantier de trois ans à l’île de Ré
Philippe Nomballais est aujourd’hui à la tête de la société la Verchéenne créée par ses parents en 1974.
chantiers. « Mais même si l’on en vit, on devrait tout de même mieux s’en sortir, confesse Philippe Nomballais, car nos marges restent faibles. Nous avions peu senti la crise, jusqu’en 2015 où l’année a été difficile. En 2016, nous avons tout de même investi et il y a un léger mieux. » La Verchéenne a aussi élargi son champ d’action : en se lançant dans la conception de petites centrales hydroélectriques : Une première a été installée chez des particuliers dans l’Eure. Au bord d’une rivière, bien sûr. Olivier Hamard
Photo La Verchéenne
Elles ne sont qu’une poignée d’entreprises de ce type en France, capables de réaliser des chantiers de réfection, au millimètre près, de portes d’écluses avoisinant les 100 tonnes, de déversoirs ou de digues hors normes. La Verchéenne est de celles-là et tire plutôt bien son épingle du jeu. « Nous restons les artisans de ces travaux spécifiques, explique Philippe Nomballais, qui a succédé à ses parents à la tête de l’entreprise. Ce qui fait notre force, c’est la rapidité et l’adaptabilité dont nous sommes capables pour répondre aux demandes. » Mais également un savoir-faire maison, entretenu grâce à la fidélité de l’équipe et à la formation en interne du personnel. « Nous avons beaucoup de métiers, avec des ingénieurs, des grutiers, des ouvriers en génie
civil, des maçons. La plupart ont été formés chez nous, en complément de leur formation initiale, pour s’adapter à nos chantiers. » Des chantiers toujours particuliers, comme celui de 10,5 millions d’euros qui s’est achevé récemment sur l’Ile de Ré : trois ans de travaux pour refaire à neuf une digue de 780 mètres après le passage de la tempête Xynthia en 2010. « Nous avons dû créer une digue provisoire avant la digue définitive pour protéger le site et travailler hors d’eau, précise Philippe Nomballais. Nous avons appliqué une solution que nous avons nous-mêmes développée. » Comme c’est souvent le cas dans les travaux menés par la Verchéenne, particulièrement lorsqu’il s’agit de remettre à neuf ou de concevoir des écluses, sur la Seine ou d’autres cours d’eau. « Nous réalisons les ouvrages de A à Z, précise Philippe Nomballais : le génie civil, la mécanique, l’hydraulique et les travaux subaquatiques, même si nous travaillons désormais le moins possible sous l’eau, car cela reste très difficile. Nous trouvons donc des solutions pour les réduire au maximum. » Grâce à son expertise, la Verchéenne réussit donc à décrocher de beaux
Photo La Verchéenne
Créée aux Verchers-sur-Layon en 1974, la société familiale de 84 salariés s’est fait un nom dans un secteur des travaux publics bien particulier.
L’entreprise a réalisé l’important chantier de la digue du Boutillon sur l’Ile de Ré.
10 Courrier de l’Ouest Éco
Photo Michelin
conjoncturE Et tEndancE
Le secteur de l’automobile reprend au niveau européen, offrant de nouvelles perspectives localement.
Industrie : des « frémissements » Avec des emplois intérimaires et des offres d’emplois en hausse, l’industrie en Maine-et-Loire semble plus prometteuse que ces deux dernières années. « Il n’y a pas de franche reprise mais des frémissements, notamment dans l’industrie et le BTP », reconnaît Christophe Rousseau, de la Chambre de commerce et d’industrie, qui s’appuie sur une enquête menée auprès d’un millier d’entreprises du Maine-et-Loire. De « bonnes perspectives » pointent le bout de leur nez. Des signaux verts allumés par l’emploi intérimaire notamment. De juin à juillet, la progression a été constante en Maine-et-Loire (+ 8 %), principalement dans l’industrie. Ce regain de l’emploi intérimaire accompagne, çà et là, une embellie de l’emploi tout court. Pour preuve : Valéo Vision, à Écouflant, a converti avant
l’été 45 contrats intérimaires en CDI, portant à 1 100 le nombre de salariés. Même son de cloche à Scania Production, toujours à Écouflant, où une cinquantaine de personnes ont été embauchées depuis le début de l’année, sur un total de près de 600 salariés et de 200 intérimaires. Dans le Choletais, deuxième bassin industriel de la région Pays de la Loire, Pôle Emploi affiche entre juin 2015 et juin 2016 une évolution de près de 30 % des offres d’emplois pour le secteur de l’industrie. La CAIB, spécialisée dans la fabrication de portes et fenêtres en PVC et aluminium, a par exemple annoncé au printemps 80 embauches sur quatre ans dont une trentaine dès
cette année (lire par ailleurs). à Cholet toujours, Michelin (1 250 salariés) a déjà recruté une centaine de salariés pour compenser les départs à la retraite et en recrute actuellement une centaine de plus en CDI. Grolleau (armoires électriques), à Montilliers, peine à pourvoir ses 25 postes en CDI proposés depuis cet été… Même si les élections de l’année prochaine risquent d’induire de l’attentisme, les volumes de commandes sont là et, selon la CCI, « de bonnes progressions de chiffres d’affaires » se profilent malgré tout. Fabien Leduc
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conjoncturE Et tEndancE
La CAIB veut « précéder les tendances » La société choletaise spécialisée dans la fabrication d’ouvertures en PVC et aluminium tire profit de la reprise observée sur le marché des constructions neuves. dizaines d’intérimaires, dépassant la barre des 500 personnes.
Serein jusqu’à fin 2017
Après avoir « souffert en 2014 et 2015 », le patron se dit cette fois serein « jusqu’à fin 2017 », compte tenu du carnet de commande et des mises en chantier programmées. Une lisibilité enviée et due aussi « à une dynamique interne ». « Nous avons musclé l’équipe dédiée à l’innovation avec des ingénieurs. Et les nouveaux produits, plus ergonomiques et esthétiques, génèrent de la croissance. » Si le classique PVC blanc se pare désormais de couleur, l’aluminium permet aussi « des fenêtres plus fines avec des choix de couleurs variés. » Patrice Bondy affiche pour le semestre passé et celui à venir « une croissance à deux chiffres », sachant que son chiffre d’affaires a atteint 77 millions d’euros en 2015. Croissance qui devrait se poursuivre avec des produits mêlant design et domotique (détecteur d’ouverture, automatisation depuis son smartphone…). Des produits à forte valeur ajoutée qui verront le jour « fin 2018,
CAIB
« Le marché du bâtiment va bien, en particulier dans le neuf. Nos clients constructeurs de maisons individuelles ont très bien vendu », se réjouit Patrice Bondy, directeur général de la société CAIB, basée à Cholet et spécialisée dans la fabrication de portes et fenêtres en PVC et aluminium. « En revanche, il y a eu moins de rénovation et les effets du crédit d’impôt pour la transition énergétique ont eu moins d’impact cette année. » Pour autant, la CAIB, membre du groupe familial vendéen Liébot, leader français des menuiseries aluminium, tire mieux son épingle du jeu que ses concurrents. Leur chiffre d’affaires se répartit « en moyenne à 70 % avec la rénovation et 30 % avec le neuf », alors que la CAIB équilibre ces proportions « à 50/50 ». De quoi revoir à la hausse les embauches prévues cette année, de vingt-deux à une trentaine. En tout, sur les quatre prochaines années, l’entreprise devrait recruter 80 personnes. « Il s’agit aussi bien d’ouvriers pour la production que d’informaticiens, de cadres, de personnel pour la recherche et développement. » L’entreprise emploie aujourd’hui 420 personnes et plusieurs
Patrice Bondy, directeur général de la société CAIB.
début 2019 ». La société vient aussi d’investir 500 000 euros sur le digital. Des applications qui permettent notamment aux professionnels de réaliser les devis, les commandes et le suivi, ou bien de visualiser en 3D son chantier et réaliser ses cotes. « Ça nous permet de la fluidité, de la rapidité et des économies d’échelle », résume Patrice Bondy, bien décidé à se positionner « comme un acteur qui va précéder les tendances ». Fabien Leduc
Installée dans la zone du Cormier à Cholet, la CAIB avait déjà procédé en 2012 à un premier agrandissement en construisant un deuxième bâtiment. Déjà à l’étroit quatre ans plus tard, les salariés de la CAIB assistent actuellement à la construction d’un troisième bâtiment qui agrandira de 4 000 m2 le site inauguré en 2012. « On va mettre en place une ligne de production de fenêtres en aluminium, explique Patrice Bondy. La ligne actuelle est saturée et les salariés sont contraints d’y travailler en 3/8. Or, pour la qualité de vie au travail, on ne souhaite pas que nos salariés travaillent de nuit. » Le total des investissements, comprenant également la construction d’un parking de 200 places, le renouvellement de matériels et diverses dépenses dans le secteur du digital, frôle les sept millions d’euros. Les travaux ont débuté en septembre et la mise en production est programmée pour septembre 2017. Sur le site historique, un showroom a également été aménagé. Plein d’allant, Patrice Bondy table sur une augmentation de l’activité de « 25 à 30 % » et n’oublie pas de préciser : « On a de la réserve foncière. » F.L.
12 Courrier de l’Ouest Éco
Photo CO/Etienne Lizambard
Une ligne de production supplémentaire en 2017
La CAIB construit actuellement une deuxième ligne de production, embauche et développe des produits innovants en interne.
Documentation CO/Pauline Le Deus
conjoncturE Et tEndancE
Une clientèle opportuniste et de mieux en mieux informée.
Commerce : mutation en accéléré Dans le domaine du commerce, il est difficile de porter une analyse équilibrée, tant les situations sont variées et tant le secteur connaît un véritable bouleversement. L’arrivée d’internet dans les foyers et le développement de l’e-commerce a totalement changé la donne et fait du commerce un secteur en mutation quasi incessante et accélérée. « Il est très compliqué d’évaluer les types de commerces qui fonctionnent et ceux qui sont plus à la peine, constate Eric Grellier, vice-président de la CCI de Maine-et-Loire en charge du commerce. La vente par internet a, par exemple, beaucoup impacté l’équipement de la personne. »
Un métier multifacettes
Mais, même dans ce domaine, certains tirent bien leur épingle du jeu. « On croise des professionnels relativement contents et d’autres en difficulté dans toutes les branches du commerce. » En Maine-et-Loire, la tendance est donc très
variable, avec dans le centre-ville d’Angers, par exemple, une activité commerciale qui résiste. « Après l’ouverture de l’Atoll et l’agrandissement d’Espace Anjou en moins de 24 mois, analyse Eric Grellier, le commerce du centre-ville, malgré les difficultés, arrive à tenir. La mise en place de la première heure de stationnement gratuite a eu un effet positif. Mais, aujourd’hui, le métier est devenu multifacettes et l’adaptation est parfois difficile pour certain. Il faut apporter le service, la disponibilité, une amplitude horaire, mais aussi être présent sur les réseaux sociaux et sur le web en général. Les nouveaux comportements sociétaux ont compliqué nos métiers ; la clientèle est très bien informée et tout va très vite. Il faut trouver les moyens d’accompagner les gens dans cette mutation et nous incitons les associations
de commerçants à jouer ce rôle-là quand elles le peuvent. » En dehors d’Angers, le secteur est tout aussi contrasté, avec des commerçants satisfaits et d’autres pour lesquels la situation est plus délicate. Pour Eric Grellier, les raisons sont à chercher cette fois, en plus de l’évolution du métier, dans des choix d’aménagement locaux. « On s’aperçoit que les collectivités qui ont bien géré leur urbanisme commercial ont conservé des centres de ville assez forts, à l’image de Chalonnes-sur-Loire par exemple. Dans les communes où l’on a excentré le commerce dans des zones périphériques, la situation est parfois plus difficile. » Olivier Hamard
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Photo Olivier Hamard
conjoncturE Et tEndancE
La configuration de Chalonnes-sur-Loire, avec le charme de son fleuve et la traversée routière de la ville, compte pour Monique Baudouin et Catherine Barthélémy parmi les atouts qui servent l’activité commerciale.
Chalonnes, la cité aux cent commerces Avec 6 500 habitants, Chalonnes-sur-Loire est une petite ville des bords du fleuve qui affiche une étonnante vitalité commerciale. Témoignage. Est-ce la configuration géographique, avec ce passage « obligé » par le centre de la cité lorsque l’on traverse la Loire ? Est-ce encore la tradition de commerce sur la Loire ? L’attractivité, le dynamisme des commerçants, une volonté politique, le cadre bucolique, le souhait de beaucoup d’habitants de consommer sur place ? C’est sans doute un peu toutes ces raisons qui font de Chalonnes-sur-Loire une petite ville où le commerce se porte plutôt bien.
Des clients viennent de loin
Monique Baudouin et Catherine Barthélémy sont à la tête des deux plus anciens commerces de Chalonnes. La première est présidente de l’association locale des commerçants et la seconde élue à la CCI de Maine-et-Loire. Pour elles, le dynamisme du commerce local s’explique par plusieurs facteurs : « Nous n’avons ici que des commerces indépendants, avec des professionnels qui connaissent leurs clients, constate Monique Baudouin. Nous misons sur l’accueil et la qualité. L’axe routier principal passe aussi au 14 Courrier de l’Ouest Éco
cœur de la ville et le stationnement y est facile. De plus, les deux marchés hebdomadaires, le mardi et le samedi, attirent beaucoup d’habitants des communes alentour. » Pour Catherine Barthélémy, la variété de l’offre commerciale, avec une centaine d’enseignes, influe aussi sur cette fréquentation, de même que le choix collectif de ne pas avoir excentré l’activité. « Les commerces sont complémentaires des deux grandes surfaces, accessibles à pied depuis le centre-ville, explique-t-elle. Et la ville a fait valoir son droit de préemption sur certains secteurs, ce qui a par exemple permis l’installation d’une Biocoop. On trouve aussi à Chalonnes tous les services, ce qui attire beaucoup de familles qui veulent venir y habiter. Nous avons un cinéma, une activité culturelle et une gare très fréquentée avec un accès rapide à Angers. Tout cela contribue à conserver un secteur commercial dynamique. » à Chalonnes-sur-Loire, la centaine de commerces existants sont entourés d’une vaste zone de chalandise. Elle s’étend certes aux communes
alentour, principalement celles situées au sud de la Loire, mais la clientèle vient parfois de beaucoup plus loin. « Pour l’alimentaire, les gens viennent d’un rayon de quinze kilomètres environ, affirment les deux commerçantes, mais pour les autres, certains peuvent venir de 50, voire 60 kilomètres. Et tous les jours, on entend des clients nous dire : "Nous, on achète ici !" La population locale est aussi très attachée à ses commerces. » Pour preuve, la récente ouverture d’une librairie, grâce entre autres à un financement participatif, après la fermeture de la maison de la presse en 2014. Enfin, à Chalonnes-sur-Loire, les commerçants ont l’habitude de travailler ensemble. « On s’envoie souvent des clients les uns les autres, explique Monique Baudouin. Et l’association de commerçants est dynamique, avec deux importantes animations par an. Nous avons même un projet de site internet mutualisé. » Olivier Hamard
conjoncturE Et tEndancE
Les services à la personne dopés
Documentation CO/Marie Delage
S’il est un secteur qui a le vent en poupe, c’est bien celui des services à la personne. Le Maine-et-Loire ne fait pas exception à la tendance forte observée nationalement.
Dans les Pays de la Loire, le taux d’utilisation des services est supérieur à la moyenne nationale.
Le vieillissement de la population accroÎt les besoins en termes de portage de repas, d’auxiliaires de vie, de transports ou encore d’aménagement de logements. Parallèlement, les familles font, elles aussi, de plus en plus appel à des professionnels, des secteurs associatif ou privé, pour les gardes d’enfants, le ménage ou le repassage. « Nous avions connu une année 2015 relativement stable, précise Didier Château, élu à la CCI et représentant départemental de la Fédération des services aux particuliers, mais l’année 2016 est en nette hausse, et cela va s’accentuer. L’effet « papy-boom », croissant depuis deux ans, va durer encore longtemps. Le nombre de
centenaires explose et les familles ont de moins en moins envie d’être elles-mêmes employeurs d’intervenants à domicile. Elles se tournent donc vers des prestataires. »
Manque de personnel
En France, le secteur représente un chiffre d’affaires de 20 milliards d’euros et emploie deux millions de personnes, en très grande majorité des femmes. Il est le premier pour les créations de postes depuis deux ans et, dans les Pays de la Loire, le taux d’utilisation des services est supérieur à la moyenne nationale. Avec toutefois un bémol : un manque criant de salariés. « On estime
que 10 à 20 % de l’activité n’est actuellement pas servie faute de personnel, évalue Didier Château. Il n’y a pas assez de vocations dans ce secteur et lorsque le marché de l’emploi reprend, même timidement comme à l’heure actuelle, les gens ont tendance à se tourner vers d’autres secteurs d’activités. » Autre frein à l’embauche, des salaires qui souvent restent bas. « Ils augmentent quelque peu, assure Didier Château, mais pour qu’ils soient plus attractifs, il faudra que les clients acceptent de payer un prix de prestation un peu plus élevé. » Olivier Hamard
15 Courrier de l’Ouest Éco
Photo ADMR
conjoncturE Et tEndancE
Le réseau ADMR intervient dans tout le département auprès des personnes âgées ou handicapées, mais aussi des familles.
L’ADMR, « là où les autres ne vont pas » Créé dès 1947 dans le Maine-et-Loire, le réseau ADMR est l’un des acteurs majeurs dans le domaine des services à la personne. Majeur et singulier puisque associatif. Avec près de 17 000 bénéficiaires dans le département en 2015, le réseau Aide à domicile en milieu rural (ADMR) œuvre auprès de toutes les populations. En campagne, mais également en ville depuis 2010. Réparti en 61 associations locales, il assure donc un maillage particulièrement serré sur tout le territoire.
1 500 bénévoles
Dans le secteur des services à la personne, le réseau ADMR conserve une place à part. Associatif, il fonctionne grâce au travail de plus de 1 500 bénévoles. « Chaque association locale est une entreprise indépendante, responsable de l’emploi et de la répartition du travail, précise Jean-Marie Godet, vice-président départemental en charge de la branche réponse aux besoins. Les bénévoles, formés, peuvent s’appuyer sur des ressources au plan départemental, la fédération leur apportant des services en termes de relations humaines, informatique, juridique ou de formation. »
16 Courrier de l’Ouest Éco
Ces bénévoles assurent la gestion des associations locales qui emploient environ 1 800 personnes, en très grande majorité des femmes. « Nous avons un champ d’action très vaste, précise Renaud de la Ruelle, directeur départemental. Il va de l’aide à la personne pour le maintien à domicile avec les levers, les couchers, la préparation des repas ou les déplacements ; jusqu’à la garde d’enfants. Sans oublier l’accompagnement scolaire, le soutien familial, la téléassistance, le ménage ou le repassage. Nous touchons tous les publics, personnes âgées, handicapées, familles, et nous allons souvent là où les autres ne vont pas, en intervenant tous les jours de l’année. Nous avons même créé des services de nuit dans le Choletais et nous le ferons prochainement dans la région de Doué. » A 75%, le public concerné par les interventions des salariés de l’ADMR a plus de 60 ans. La demande est croissante, le nombre de clients ayant augmenté de 2 % en 2015. « Avec les nouvelles dispositions de la loi sur le vieillissement,
le développement de la médecine ambulatoire, les besoins seront encore plus nombreux, prévoit Michel Robert, vice-président en charge des ressources humaines. Nous devons nous adapter en permanence, mais nous avons du mal à recruter pour des raisons de contraintes horaires ou de moyens de déplacement. Il y a actuellement environ 200 places à pourvoir. » Au sein de l’ADMR, les salariés sont recrutés sur diplôme ou formés en partenariat avec des organismes de formation locaux. Ils ont réalisé 1 630 000 heures d’interventions en 2015 sur le département, soit 30 à 35 000 heures par association locale. Avec un budget de 40 millions d’euros, la fédération angevine de l’ADMR est la cinquième de France et réalise les trois-quarts de son activité auprès d’un public dit « fragile », personnes âgées ou handicapées. Olivier Hamard
conjoncturE Et tEndancE
L'agriculture face à une triple crise
Documentation CO/Laurent Combet
Climatique, sanitaire, économique. La crise dans l’agriculture se décline à la puissance trois, cette année. Avec peu d’éclaircies à l’horizon.
Un contexte déprimé encore aggravé par une météo calamiteuse…
Christiane Lambert n’utilise pas l’expression mais c’est tout comme. 2016 aura été une « annus horribilis ». L’éleveuse de Bouillé-Ménard et première vice-présidente de la FNSEA évoque d’abord les conditions climatiques calamiteuses. « Les inondations de juin ont recouvert 14 500 hectares dans les vallées angevines au moment des foins. Et des zones horticoles, maraîchères, ou dédiées au maïs, ont aussi été noyées. Puis on a subi une sécheresse totale du 1er juillet à la miseptembre, pénalisant notamment ce qu’il restait de maïs et brûlant même les grappes dans pas mal de vignes. » S’ajoute un contexte sanitaire délicat avec la fièvre catarrhale ovine et la grippe aviaire qui, touchant la France, ont conduit certains pays (quatorze dans le cas des volailles) à cesser d’importer les productions concernées. « De quelque département qu’elles proviennent ». La crise est aussi et enfin économique. Le rendement en céréales a reculé de 25 à 35 % par rapport aux moyennes de référence. Mais les récoltes ayant été abondantes dans les autres
régions du monde productrices, les cours ont en plus chuté. Chez nous, la perte financière à l’hectare oscille entre 360 et 420 euros. « Ce manque à gagner, les exploitants l’intègrent en réduisant les investissements, achats de produits, de matériels… » La production laitière est, de son côté, toujours en grande souffrance. « Ici, un producteur devrait recevoir 357 euros par tonne de lait pour juste assurer la viabilité de son activité. Or on s’achemine vers les 280 euros effectivement payés… » Un espoir ? « Léger, avec la remontée actuelle des cours du beurre et de la poudre de lait qui devrait profiter au cours du lait. Mais guère avant début 2017. Les plus fragiles, qui sont aussi souvent les plus jeunes, tiendront-ils jusque-là ? », s’alarme Christiane Lambert.
Seuls les cours du porc….
La filière bovine, caractérisée par une consommation et des revenus déprimés, ne vient pas relever la moyenne. « L’embargo russe est, en plus, très pénalisant. Comme d’ailleurs pour nos
producteurs de pommes. » Le monde horticole angevin n’est pas plus enviable, tourmenté par la question de la TVA, les derniers aléas climatiques, la concurrence étrangère… et la réduction des commandes provenant notamment des collectivités locales. Après cette sombre litanie, la dernière statistique de la MSA choque mais ne surprend pas : 33 % des agriculteurs affichent un revenu annuel inférieur à 4 842 euros. « Oui, j’ai bien dit annuel… », confirme Christiane Lambert Un coin de ciel bleu s’entrevoit néanmoins. « Les cours du porc remontent enfin depuis juillet. Les trésoreries repassent en positif », note Christiane Lambert. Et, pour reparler de la filière bovine, des opérateurs allemands signalent que la Chine devrait bientôt exprimer de gros besoins. « à nous de nous positionner, en faisant valoir la qualité de nos produits et la grande sécurité sanitaire qui les entoure, atouts déjà reconnus largement à l’étranger et jusqu’en Asie ».
17 Courrier de l’Ouest Éco
conjoncturE Et tEndancE
Livrant les boucheries, l’entreprise choletaise se maintient malgré la baisse de la consommation. Le bâtiment flambant neuf devait ouvrir autour du 15 novembre. 1 000 m2 d’extension en tout, sur le site de la Scavo, ZAC du Cormier à Cholet. L’entreprise investit pour assurer une nouvelle activité : la maturation. Il s’agit de conserver les viandes à zéro degré, sans lumière et sans écart de température afin de les attendrir. Cette activité était jusqu’alors réalisée chez les bouchers. Pour Marc Priou, le patron de la Scavo, « c’est une évolution ». La preuve aussi que la société se porte plutôt bien. « Malgré la tendance à la baisse de la consommation de viande, nous maintenons les volumes. » L’agrandissement des locaux va permettre de recruter « une dizaine de personnes » pour faire grimper l’effectif total à 140 salariés et garder le bon rythme d’embauches enclenché ces dernières années.
Viande premium et nouvelles habitudes
Née en 1986, l’entreprise a installé son site à Cholet en 1999 et s’est développée petit à petit. Aujourd’hui, elle compte 830 clients dans le NordOuest de la France. Principalement des bouchers. Car la Scavo travaille sur un segment « haut de gamme ». La viande qu’elle prépare (bœuf, veau, agneau, porc, volailles) provient d’abattoirs et de
Documentation CO
Viande : la Scavo s’en sort bien La viande préparée par la Scavo provient d’abattoirs et de producteurs locaux.
producteurs locaux : des races premium comme la parthenaise, la blonde d’Aquitaine ou la limousine. « Un travail de filière » est mis en place, selon Marc Priou, qui vante les « très bonnes relations » de la Scavo avec les producteurs. L’entreprise mise sur la traçabilité avec étiquetage du nom du producteur et du lieu d’abattage jusqu’aux étals des bouchers. Mais la société emploie aussi ses propres bouchers pour toute la partie « transformation ». Dans ce secteur, les modes de consommation ont changé. Pour le jeune cuisinier moderne, fini les plats mijotés pour accommoder les parties moins nobles de la viande. Les bœufs bourguignons ont laissé la place aux steaks hachés, aux saucisses ou aux rillettes (lire ci-contre). Des produits qui nécessitent une préparation bien moins longue. Ces changements, bien appréhendés par l’entreprise, lui permettent aujourd’hui de confirmer sa belle santé. Une santé que les dirigeants essaient de transmettre aux salariés. « Sur la pénibilité, nous sommes actifs sur beaucoup de dossiers. On essaie d’alléger les charges, avec un accompagnement robotique. Il y a quand même des charges lourdes à porter. »
Le Grand Cormier, marque associée La Scavo propose sa propre marque de produits élaborés et transformés sur le site de l’entreprise. Le Grand Cormier rassemble des préparations à la mode comme les carpaccios, les saucissons (au bœuf notamment, saveur poivre, roquefort), les rillettes, les saucisses de bœuf ou les classiques steaks hachés et brochettes. Pour Marc Priou, « ça permet de continuer à vendre ce type de viande » (les morceaux moins nobles, autrefois destinés à la cuisson longue). Le site internet de l’entreprise précise la démarche : « La commercialisation ne pourra se faire uniquement sur le filet, les entrecôtes ou la poire. [...] Ce principe permet aux bouchers de valoriser l’ensemble de la carcasse. Ils reçoivent d’un côté les muscles nobles et de l’autre les bas morceaux. » Pour produire ces éléments, l’entreprise s’adapte. Les métiers de la transformation ont évolué. « Les équipes de production réceptionnent les carcasses et s’adaptent aux besoins spécifiques de chaque boucherie : mise en quartier, désossage, etc. »
Vivien Leroux
L’agroalimentaire en bonne forme dans le Choletais Mené par les poids-lourds Brioche Pasquier et Charal, le secteur affiche plutôt une belle santé. 2016 aura été une année d’investissement pour l’industrie agroalimentaire du Choletais. La dernière annonce en date concerne le site Lactalis de Saint-Florent-le-Vieil. La laiterie, qui emploie 200 personnes et qui a vécu un été agité marqué par d’âpres négociations avec les producteurs, a indiqué qu’elle souhaite augmenter son activité. Elle entend ainsi construire une ligne de fabrication supplémentaire à partir d’avril 2017. Chez Brioche Pasquier, un programme de réno-
18 Courrier de l’Ouest Éco
vation du siège social des Cerqueux (650 salariés) a démarré l’an dernier. Forte de son succès dans l’Hexagone et à l’international, la structure se modernise.
Dans la viande aussi
Le secteur de la viande haut de gamme n’oublie pas non plus d’investir. Outre la Scavo (lire cidessus), la tendance est prometteuse également au Comptoir des viandes bio, à Maulévrier. Des
travaux sont en cours pour faire passer le site, qui emploie une vingtaine de personnes, de 600 à 1 500 m2, avec sept à dix embauches à la clé. L’entreprise Charal, qui a fêté ses trente ans en 2016 et qui compte plus de 1 000 salariés à Cholet, résiste bien malgré une baisse de la consommation de viande. Pour certaines de ces entreprises, le problème est plutôt de trouver de la main d’œuvre, en boucherie notamment. Preuve que le secteur est dynamique. V. L.
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• Maintenance industrielle • Tuyauterie industrielle • Mécano-soudure • Dépannage industriel • Installation de systèmes de transports de fluides • Conception
Chiffres clés : ■ Effectifs : - 4 personnes ■ CA cumulés 2016 : - 600 000 € ■ Une agence à Angers ■ Implantation dans le Maine-et-Loire ■ Date de création : 2008
MPPI,
La maintenance industrielle dans tous les secteurs Installée à Angers depuis 2008, l’entreprise MPPI, gérée par Régis GUET, propose ses services de maintenance et d’installation aux industriels de la région, quel que soit le secteur d’activité. Que ce soit pour un projet d’aménagement ou de réparation, l’équipe de MPPI peut intervenir rapidement, grâce à ses compétences et ses qualifications techniques certifiées. En soutien aux équipes de maintenance internes, en dépannage industriel (mécanique, tuyauterie ou mécano soudure) ou bien pour l’installation d’un équipement,
MPPI peut apporter des solutions efficacement, puisque l’entreprise crée des pièces sur mesure avec le soutien de son bureau d’étude, avant de les fabriquer dans ses ateliers. La tuyauterie industrielle pour le transport des fluides n’a pas, non plus, de secret pour l’équipe qui intervient pour l’installation, la transformation ou la réparation de ce type d’équipements. Bon à savoir : toutes les interventions respectent des normes en vigueur et celles qui nécessitent un suivi particulier sont validées par le bureau d’études angevin partenaire.
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19 Courrier de l’Ouest Éco
AVAnT/APRèS
leS GraNdS SIteS d'aCtIVIté
Lafarge-Sarret, avenue Besnardière à Angers
Ville d'Angers
AvAnt
APRÈS
20 Courrier de l’Ouest Éco
Au cours du XIXe siècle, plusieurs Auvergnats s'installent à Angers comme marchands de parapluies. La ville devient peu à peu un important centre de fabrication, avec plusieurs entreprises. Au plus fort de l'activité, 1 500 000 parapluies étaient ainsi fabriqués à Angers. Avenue Besnardière, le bâtiment de l'entreprise Lafarge-Sarret a été démoli en 1984. L’emplacement est occupé désormais par une résidence.
aVant / aPrÈS
LES GrandS SitES d'actiVité
L'hypermarché Escale à Saint-Sylvain-d'Anjou
Ville d'Angers
AvAnt
APRÈS
Nombre d'Angevins s'en souviennent encore : le site du Parc des expositions d'Angers, en réalité sur le territoire de la commune de Saint-Sylvaind'Anjou devenue aujourd'hui Verrières-en-Anjou, était autrefois un hypermarché. Sous l'enseigne Escale, créé par le groupe Printemps-Prisunic, il avait ouvert ses portes en septembre 1970. Devenu quelques années plus tard Euromarché, il a été transformé en parc des expositions au cours des années 80. Le site a depuis subi de nombreux agrandissements et modifications.
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21 Courrier de l’Ouest Éco
cLaSSEMEntS
Qui, en Maine-et-Loire, dépose des brevets ? L’Institut national de la propriété industrielle (INPI) compte une délégation régionale dans les Pays de la Loire, basée à Nantes. Elle accueille et accompagne les innovateurs dans leurs démarches de protection. Il faut en effet déposer une demande à l’INPI pour devenir propriétaire d’une marque, d’un brevet, d’un dessin ou d’un prototype. Voici la liste des déposants de brevets du Maine-et-Loire entre 2010 et 2015, fournie par Déposant 1
l’INPI Pays de la Loire (1). En pole position, et de loin, trône Dorel France. Basé à Cholet, le groupe Dorel France, qui gère notamment la marque Bébé Confort, a fait évoluer le site vers un centre européen d’expertise en puériculture, avec notamment un service recherche et développement, ainsi qu’un laboratoire de crash tests pour sièges auto. Suit l’Université d’Angers, dont les capacités créatrices se trouvent ici confirmées, à l’occasion en lien Localisation
Total
Cholet Angers
19
Beaucouzé
7
Le Pin-en-Mauges
5
44
SOCIETE D'ETUDES ET DE CONSTRUCTIONS METALLIQUES DE L'OUEST (SECMO)
45
CONSTRUCTIONS NAUTIQUES NICOL’S YACHT
5
46
CONTROLE INSTRUMENTATION & DIAGNOSTIC ELECTRONIQUES
Cholet
5
47
COOPERATIVE OUVRIERE DE MENUISERIE EBENISTERIE CHARPENTE (COMEC)
St-Sylvain-d'Anjou
4
48
COSCO MANAGEMENT, DOREL France, MUCH LOVE FRANCE SIMPLIFY DELTA USINAGE DENIAU ETABLISSEMENTS DESVAC DIAG GENE, INRA, UNIVERSITE D’ANGERS DOREL France, DOREL JUVENILE DOREL France, FRANCE MUCH LOVE ECOLE SUPERIEURE ELECTRONIQUE DE L'OUEST (ESEO)
3
EVOLIS
4
MATERIALS TECHNOLOGIES
5
NICOLL RACCORDS PLASTIQUES
Cholet
5
6
PLASTI TEMPLE
Angers
7
SOCIETE DE PRODUCTION DE PORTES & FERMETURES (SPPF) CMI DELAHOUSSE & FILS
10
RL SOCIETE DE DESSIN & D'ETUDES POUR L'INDUSTRIE REGION OUEST
11 12 13
EURAMAX INDUSTRIES
14
FIXATOR
15
GECO
16
JF CESBRON
17
KADDOURI MIMOUN
18
OUEST CONVOYEUR & AUTOMATISME OCA
19
PHYSIDIA
20 21 22
SUPIOT MAURICE et PASCAL
23
SOCIETE DE TOLERIE INDUSTRIELLE FRANCAISE (STIF)
24
ACP
25
9
4
St-Barthélemy-d'Anjou
2
49 50 51 52 53 54
Le Fuilet
2
55
St-Sylvain-d'Anjou
2
Angers
2
Mazières-en-Mauges
3
BUAND THIERRY
Cholet
2
CHARAL
Cholet
2
Montreuil-Bellay
2
Montilliers
2
St-Barthélemy-d'Anjou
2
RDMO
Angers
2
SOCREDIS
Trélazé
2
Cholet, Ternan (17)
2
St-Georges-sur-Loire
2
Montreuil-Bellay
1
ACTECH
Beaucouzé
1
26
AGRAUXINE
Beaucouzé
1
27
AMS - ANALYSIS & MEASUREMENT SERVICES
Beaucouzé
28
ASS. POUR LA GESTION DU CENTRE REGIONAL DE REEDUCATION & DE READAPTATION FONCTIONNELLE, CHU ET UNIVERSITE D’ANGERS, PROTEOR
Angers St-Apollinaire (21)
BARRAULT RECHERCHE, EAU ET INDUSTRIE, ELODYS INTERNATIONAL, UNIVERSITE DE BRETAGNE SUD
Avrillé, Plumeliau, Lorient
30
BATISERF INGENIERIE, JOUSSELIN PREFABRICATION, LAN
Fontaine (38), Chazé-Henry, Paris
1
31
BIOGANCE
Champtocé-sur-Loire
1
32
BIRUMORAN, VILMORIN
La Ménitré
1
33
BRIANTAIS LIFE ASSISTANCE
St-Jean-de-Linières
1
34
BY SOLVE DEVELOPMENT
Champ-sur-Layon
35
C B D C INVESTISSEMENTS
36
CASTEL
37
SOCIETE CHOLETAISE DE FABRICATION
38
CIRCOR BODET
39
CNRS, JF CESBRON
40
CNRS, UNIVERSITE D’ANGERS CNRS, UNIVERSITE D’ANGERS, WROCLAW UNIVERSITY OF TECHNOLOGY COMPOSANTS ARCHITECTURAUX INDUSTRIALISES POUR LE BATIMENT
29
41 42
22 Courrier de l’Ouest Éco
Déposant CONSTRUCTIONS MECANIQUES & AUTOMATISATIONS RIVARD
DOREL FRANCE UNIVERSITE D'ANGERS
8
(1) Le tableau ne comporte pas les brevets déposés depuis moins de 18 mois, ceux-ci restant confidentiels jusqu’à la date de leur publication officielle.
43
2
9
avec l’INRA, le CNRS et des universités étrangères. En bonne place aussi, la société Evolis. Implantée à Beaucouzé, elle s’est imposée comme le spécialiste innovant des imprimantes pour badges et cartes plastique (lire par ailleurs).
56
FIJIDIA, PHYSIDIA
57
FIMEC TECHNOLOGIES
Localisation
Total
Durtal
1
Les Ponts-de-Cé
1
Cholet
1
Ste-Gemmes-sur-Loire
1
La Tessoualle
1
Cholet
1
Mûrs-Erigné Longué Pellouailles-Les-Vignes Angers, Paris Cholet Cholet
1 1 1 1 1 1
Angers
1
St-Barthélemy-d'Anjou
1
Le Pin-en-Mauges
1
58
GEPLAST
St-André-de-la-Marche
1
59
GOUBARD
Seiches-sur-le-Loir
1
60
GRAINE INF
Beaucouzé
1
61
SAS GUILLET
Daumeray
1
62
IDEM INNOVATION DEVELOPMENT EQUIPEMENT MANUTENTION
Cholet
1
63
IF TECHNOLOGY
Les Ponts-de-Cé
1
64
INNORTEX
Angers
1
65
INRA, INSTITUT FRANCAIS DU CHEVAL & DE L'EQUITATION
Paris, Saumur
1
1
66
INTEGRATION TECHNOLOGY & CABLAGE ITEC
St-Sylvain-d'Anjou
1
67
IXIA FIXATION
1
68
JETLINE
69 71
JF CESBRON LABORATOIRE SHIGETA, UNIVERSITE D’ GERS MANULATEX FRANCE
72
MONTANIER SOC
73
MUTUALITE FRANCAISE ANJOU MAYENNE
74
NOVEA ENERGIES
75 76
70 1
AN-
Saumur
1
St-Germain-sur-Moine
1
St-Sylvain-d'Anjou
1
Paris, Angers
1
Champtocé-sur-Loire
1
Allonnes
1
St-Sylvain-d'Anjou
1
Beaucouzé
1
NUTRAL
Châteauneuf-sur-Sarthe
1
QOWISIO
Angers
1
77
RENOVAL
Yzernay
1
1
78
ROBINEAU ETABLISSEMENTS
Villedieu-la-Blouère
1
Angers
1
79
SERRES JRC
St-Georges-des-Gardes
1
Saumur
1
80
SIREV
St-Barthélemy-d'Anjou
1
Bégrolles-en-Mauges
1
81
SKF LUBRICATION SYSTEMS FRANCE
Saumur
1
Chemillé Paris St-Sylvain-d'Anjou Angers Paris, Angers Wroclaw (Pologne)
1
82
SOCIETE DE REALISATION D'EQUIPEMENTS ELECTRIQUES (SOREEL)
Cholet
1
1
83
THYSSENKRUPP AUFZUGSWERKE
Angers
1
84
UNIVERSITE D'ANGERS
Angers
1
85
VISIO NERF
Nuaillé
1
Cholet
1
86
WARNER ELECTRIC
87
YES MAISON
1 1
St-Barthélemy-d'Anjou
1
Montreuil-Bellay
1
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DYNAMISM Automobiles BMW - MINI
Chiffres clés :
■ Effectifs : 45 collaborateurs ■ CA cumulé 2015 : 37 Millions ■ 440 BMW neuves ■ 160 MINI neuves ■ 1100 véhicules d’occasion ■ Date de création : 1981 (anciennement GUITTENY)
Une Équipe dynamique Animée par votre Passion ! Depuis janvier 2008, Sébastien Richer a repris les rênes des concessions BMW-MINI d’Angers et Saumur. Passionné d’automobiles depuis toujours, il a fait ses études aux Arts et Métiers d’Angers avant de rentrer chez BMW France en 1990. Au sein de cette entreprise il a occupé différents postes et gravi les échelons jusqu’à occuper, au sein du Comité de Direction, la fonction de Directeur Commercialisation des Services. Il avait à cœur de mettre à profit son expérience au service d’une concession. C’est chose faite aujourd’hui, après 9 ans d’exploitation, la clôture de l’exercice en cours viendra confirmer un CA à plus du double de celui qu’il était lors de la reprise et cela dans un marché chahuté qui a été plutôt stable sur cette même période. En reprenant cette affaire, il a trouvé une équipe sérieuse, enthousiaste et dynamique qu’il s’attache maintenant à motiver et à accompagner avec l’objectif principal de satisfaire et fidéliser la clientèle. La construction, il y a déjà 6 ans, de la Nouvelle Concession au bord de l’échangeur autoroutier de Beaucouzé, emplacement stratégique idéal, a donné l’élan pour développer l’activité. Plus de place pour exposer les véhicules d’occasion, un parking plus vaste pour accueillir la clientèle, un plus grand showroom pour exposer les voitures neuves, un bâtiment dédié exclusivement à la marque MINI et depuis le mois de septembre l’agrément
du Constructeur pour représenter la marque BMW i qui propose des voitures électriques présentées dans un « corner » du showroom BMW. Le développement de l’activité véhicules d’occasion se fait par une stratégie volontaire de toujours proposer un produit à chaque client émettant un souhait et donnant son cahier des charges de la voiture idéale qu’il recherche…Même si, sur les 250 voitures d’occasion en stock, aucune ne correspond à l’attente du client, c’est alors une recherche active qui s’opère par les commerciaux de la concession, directement chez les partenaires de DYNAMISM Automobiles afin de faire une offre systématique à chaque demande formulée par un client ou prospect. Des formules de location permettant de mensualiser son budget auto sont systématiquement proposées que l’achat porte sur un véhicule neuf ou d’occasion. Le développement contrôlé et déterminé de l’activité commerciale et Après-Vente se fait par des investissements à la fois en termes immobiliers où plusieurs projets sont actuellement à l’étude mais aussi par l’embauche de nouveaux collaborateurs passionnés par les marques BMW et MINI comme le sont chacun des collaborateurs de l’entreprise. Selon les propos de Sébastien RICHER : « C’est la passion de nos clients qui nous anime au quotidien et qui nous donne la grande envie de nous surpasser chaque jour afin de toujours leur apporter plus de satisfaction et plus de Plaisir de Conduire ».
8 rue Amédée Gordini, 49070 BEAuCouzé 02 41 31 85 20 1900 route de Doué la Fontaine, DISTRé 02 41 50 10 10 BMW Dynamism Automobiles
Le plaisir de conduire
Dynamism.fr
MINI Store – Dynamism Automobiles
23 Courrier de l’Ouest Éco
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• Complémentaire • Épargne • Prévoyance • Retraite • Prévention
Chiffres clés : ■ Effectifs : 49 salariés ■ 7 agences ■ 48 000 adhérents ■ CA 2015 : 25 millions d’euros ■ Année de création : 1854
Mutuelle La Choletaise,
un partenaire santé à votre écoute Depuis 160 ans, la Choletaise assure particuliers, entreprises, professionnels, associations et collectivités locales. Bien ancrée dans son territoire, la mutuelle travaille au plus près des entreprises locales, suit leur évolution, les accompagne partout en France. Soucieuse des besoins de ses clients, la Choletaise attache une attention particulière à construire avec eux des relations privilégiées. Grâce à cette proximité, la mutuelle réussit à composer des complémentaires santé sur mesure qui s’adaptent non seulement aux besoins des salariés mais aussi aux conven-
tions collectives. La Choletaise va plus loin dans la protection de ses adhérents et propose également des solutions Prévoyance, Épargne et Retraite. Pour faciliter l’accès aux soins et favoriser le lien social, La Choletaise envisage bientôt d’ouvrir à côté de son tout nouveau siège social un ensemble social de santé et de Solidarités qui accueillera des professionnels de santé mais aussi un relais pour l’emploi et une antenne pour la carte inter-entreprises CEZAM. À l’avenir, La Choletaise envisage également d’ouvrir une crèche.
info@mutuellelacholetaise.fr www.mutuellelacholetaise.com - Tél. 02 41 49 16 00
24 Courrier de l’Ouest Éco
L’EnTREPREnEUR
Denis Lambert
de l’aNNée
L’ancien étudiant de l’Ecole supérieure d’électronique de l’Ouest est aujourd’hui le président-fondateur de Qowisio à Angers, l’une des entreprises digitales les plus prometteuses du pays.
Cyrille Le Floch regarde vers le futur Audacieux et passionné, le fondateur de l’opérateur bas-débit Qowisio a remporté haut la main les suffrages de ses pairs angevins. Il est l’Entrepreneur de l’année. En septembre dernier, Le Courrier de l’Ouest a proposé à 2 000 chefs d’entreprise du Maine-et-Loire de désigner les meilleurs d’entre eux, lors d’une grande consultation par mail. Quatre lauréats ont été sacrés parmi les douze finalistes proposés. C’est Cyrille Le Floch, présidentfondateur de Qowisio, qui reçoit le titre d’Entrepreneur de l’année. D’emblée, Cyrille Le Floch affiche sa modestie : « L’histoire de Qowisio s’est construite à cinq, je ne veux pas mettre ma personne en avant. » Aux yeux du monde numérique, cet Angevin de 45 ans incarne pourtant le succès de la start-up spécialisée dans l’internet des objets. Lui, l’ancien étudiant de l’Eseo, est aujourd’hui le présidentfondateur d’une des entreprises digitales les plus prometteuses du pays.
De l’immeuble entièrement vitré où la société a ses quartiers depuis un an, derrière la gare d’Angers, Cyrille le Floch mesure le chemin parcouru depuis la fondation de sa première start-up Acurio en 2003. L’objet connecté n’en était qu’à ses balbutiements. Ce n’est qu’en 2007, alors qu’il vient de vendre son entreprise, qu’un associé tanzanien le sollicite pour l’installation d’un réseau sans fil à faible consommation énergétique en Afrique. « Il s’agissait d’une initiative très innovante, qui nous a lancés sur ce créneau », se souvient l’entrepreneur.
Le monde avant la France
Fort de cette expérience, il fonde Qowisio en 2009 avec son alter ego Guillaume Houssay, rencontré à l’école d’ingénieurs. Trois autres associés, JeanSamuel Reynaud, Xavier Eme et Ahmed Mtajuka, rejoignent à leur tour l’aventure. Ensemble, ils parcourent le monde et décrochent leurs premiers marchés pour des grands comptes, d’abord en Afrique, puis au Moyen-Orient et en Europe de l’Est. « On a conquis le monde avant de conquérir la France », s’amuse le patron. En effet, il aura fallu
six années de recherche et une levée de fonds de dix millions d’euros pour que la société lance, en juin dernier, son propre réseau bas-débit dédié à l’internet des objets. Un des premiers du genre dans l’Hexagone. En plein développement, Qowisio reste solidement ancré à Angers, ville de naissance et de cœur de Cyrille Le Floch. « Ce n’est pas un hasard si nous gardons notre siège ici », sourit l’entrepreneur, très impliqué dans le réseau économique local. Membre fondateur de la Cité de l’objet connecté et labellisé Angers French Tech, il recrute également 70 % de ses ingénieurs parmi les diplômés de l’Eseo. Une manière de ne pas oublier « d’où il vient ». Car, aux yeux de son fondateur, Qowisio conserve un « ADN de start-up » malgré ses 11 millions d’euros de chiffre d’affaires attendus en 2015. Veille technologique constante et remise en cause systématique restent au cœur du fonctionnement de l’entreprise. « Nous ne pourrons nous développer que si nous gardons cet état d’esprit », assure le président. « Nous n’en sommes qu’au début de l’objet connecté, 80 % des usages restent à …
25 Courrier de l’Ouest Éco
L’EntrEPrEnEur dE L’ annéE CYRILLE LE FLOCH BIO EXPRESS 1996 : diplôme de l’Ecole supérieure de l’électronique de l’Ouest (Eseo) 1997-1999 : ingénieur chez Bouygues Telecom, il participe au déploiement du réseau en Bretagne et Centre. 1999-2003 : ingénieur chez T-Mobile, notamment aux Pays-Bas et en Allemagne. 2003 : fonde sa première start-up Acurio, un éditeur de logiciel pour les telecoms.
Photo CO/Laurent Combet
2009 : crée Qowisio avec Guillaume Houssay.
Cyrille Le Floch en compagnie de Guillaume Houssay (g.) et Jean-Samuel Reynaud, directeur technique : « L’histoire de Qowisio s’est même construite à cinq, avec aussi Xavier Eme et Ahmed Mtajuka ».
découvrir », répète-t-il, se disant « chaque jour surpris de découvrir de nouveaux besoins. » Ces usages insoupçonnés, le chef d’entreprise les déniche d’abord en discutant avec les patrons de PME locales. « Je passe énormément de temps avec eux, pour comprendre comment ces entreprises fonctionnent et leur proposer des solutions adaptées », appuie-t-il. Sûr de la pertinence de
son modèle, Cyrille Le Floch a pris le contrepied de ses concurrents en refusant de faire de Qowisio « un opérateur télécom ». Lui mise sur une solution « clé en main » incluant la connectivité dans le prix de l’objet connecté, sans aucun abonnement. « Ce modèle sera la norme à l’avenir », prédit celui qui porte son regard loin vers le futur. Pour ne jamais dévier de son cap, Cyrille Le Floch
QOWISIO CARTE D’IDENTITÉ Création en 2009 Présente dans 40 pays, dont une filiale à Austin (Texas) 6,2 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015 50 salariés
suit à la lettre sa devise : « Audace, proximité, indépendance. » Trois valeurs qu’il compte porter en tant que secrétaire du réseau thématique French Tech « Objet connecté et manufacturing. » Un poste pour lequel il s’est déclaré candidat en septembre. Chloé Bossard
Qowisio, le bas-débit à pleine vitesse La start-up spécialisée dans les objets connectés a lancé cette année son réseau bas-débit en France, et ouvert sa première filiale aux États-Unis. Qowisio, c’est la start-up française qui monte. De trois millions d’euros en 2014, le chiffre d’affaires de cette pépite angevine a atteint 6,2 millions en 2015 et devrait largement dépasser les 10 millions cette année. « Nous avons prévu de doubler notre résultat tous les ans pendant les cinq prochaines années », annonce son président, Cyrille Le Floch. Une réussite insolente, qui surfe sur le développement à grande vitesse des objets connectés. Lancé en grande pompe en juin dernier, son réseau public bas-débit permet de relier des objets à plusieurs kilomètres de distance, avec un coût de connectivité très bas et une faible consommation énergétique. Plus de mille antennes ont été déployées sur tout le territoire national, grâce aux 10 millions d’euros levés en juin 2015. Qowisio s’est ainsi lancée dans la guerre des ondes
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en concurrençant le numéro un du secteur, le Toulousain Sigfox. « Nous sommes les seuls à proposer le réseau, mais aussi la production des capteurs. C’est ce qui nous permet d’avoir des prix très bas », explique le président Cyrille Le Floch.
Des applications multiples
Les applications de cette technologie sont multiples, de la PME qui souhaite localiser ses palettes, au loueur de vélo qui veut savoir combien de cycles sont disponibles dans chaque station. Le bailleur social Angers Loire Habitat l’utilise également pour vérifier et contrôler la température de 600 appartements, en vue de réaliser des économies d’énergie. Pour répondre à cette demande croissante, Qowisio doit s’étendre. Forte de 50 sala-
riés, dont 35 à Angers, la start-up a installé en septembre dernier son nouveau site de production à la Wise Factory, bâtiment qui abrite également la Cité de l’objet connecté à Saint-Sylvain-d’Anjou. Un an plus tôt, c’est le siège de l’entreprise qui quittait le site historique d’Andard pour des locaux flambant neufs, rue Fulton à Angers. C’est d’ici que la start-up intensifie son développement à l’international. Déjà présente dans 29 pays émergeants, Qowisio a ouvert au printemps sa première filiale à Austin, au Texas, et envisage de conquérir les marchés européen et indonésien. Une deuxième levée de fond est en cours pour financer ce projet. Ch. B.
EntrEPrEnEurS dE L’ annéE
Bertrand Baudaire, développeur né A 57 ans, Bertrand Baudaire, le PDG du groupe La Boucherie, continue de développer un concept né en Haute-Savoie il y a plus de 40 ans.
200 restaurants fin 2018
Trente ans plus tard, le groupe La Boucherie compte 135 établissements sous cette enseigne, en France mais également à l’étranger : Maroc, Suisse, Russie, Colombien Thaïlande, Luxembourg... « Nous allons aussi ouvrir en Côte-d’Ivoire et espérons également accrocher une première enseigne La Boucherie en Floride, envisage Bertrand Baudaire. Nous avons aussi racheté deux enseignes nouvelles cette année : Le Bistrot du Boucher et L’Assiette au bœuf. Ce sont des concepts différents mais complémentaires du nôtre qui portent le nombre de nos restaurants à 170 environ. Il y en aura 200 fin 2018, toutes enseignes confondues. à chaque fois, ce dévelop-
pement en franchise est le résultat de rencontres et d’opportunités. » Pour cette montée en puissance régulière, le groupe s’est structuré, avec des cadres formés, des ouvertures de capital, la création d’une usine de découpe à Brive-la-Gaillarde pour alimenter les restaurants français, un centre de formation au siège, à Saint-Barthélemy. S’ajoute ce mois-ci une cuisine industrielle à Saint-Macaireen-Mauges qui embauchera trente à quarante personnes. « Nous continuons notre expansion, précise Bertrand Baudaire, qui reste raisonnée et maîtrisée. Notre métier demeure la restauration et nous apportons des solutions en nous adaptant. Le développement, c’est l’ADN du groupe. Comme un club sportif, nous avons des matches à gagner et un championnat à terminer dans les meilleures conditions, saison après saison. » Le passionné de football qu’est le PDG de La Boucherie a conduit son équipe dans le haut du tableau. Il compte bien y demeurer. Olivier Hamard
Documentation CO/Josselin Clair
En 1974, Jacques Salmon ouvrait à Megève le restaurant La Boucherie avec la viande pour spécialité. Le concept était né et sa rencontre avec Bertrand Baudaire marque le premier tournant dans le développement du groupe. En 1987, ils créent une société de franchisage et déploient des restaurants sur le territoire français.
Bertrand Baudaire, à la tête d’un groupe à l’appétit international.
Didier Château : objectif… Chine En moins de vingt-ans, Didier Château a fait de la Générale des services un réseau national de 46 agences. En 1999, Didier Château crée avec Christophe Delahaye, avenue Pasteur à Angers, la première agence Générale des services. Dix-sept ans plus tard, la société spécialisée dans le service à la personne s’est développée, déployant 46 agences en France. Pour la très grande partie en franchise, elles emploient au total 2 000 personnes.
Documentation CO/Laurent Combet
Bientôt 820 emplois de plus
Angevin « pur souche », Didier Château ne craint pas de se projeter jusqu’à l’Orient lointain.
« Nous allons créer 820 emplois dans les douze prochains mois, annonce Didier Château, avec une quinzaine de nouvelles agences en France. Nous sommes maintenant installés sur à peu près tout le territoire national. Hormis l’Alsace, où nous nous implanterons sans doute prochainement, et Paris intra-muros. Nous réfléchissons aussi à l’adaptation de notre modèle à Agadir, au Maroc, pour une création d’agence en 2017. » L’entreprise a également développé son propre centre de formation, à Angers, avec des relais au Mans et à Lyon. A 45 ans, l’ancien cadre bancaire
angevin « pure souche », passé par les établissements David-d’Angers et Joachim du Bellay, voit encore plus loin vers l’Est... jusqu’en Chine. Lors d’un récent voyage avec une délégation angevine, il a présenté le concept de Générale des services et assure qu’il a beaucoup séduit . « Il y a d’énormes enjeux là-bas dans le domaine du maintien à domicile des personnes âgées, souligne-t-il. Les structures dont disposent les Chinois ne sont plus toutes adaptées aux réalités et notre fonctionnement, avec la professionnalisation des intervenants, le contrôle, la domotique, les intéresse particulièrement. » La société angevine pourrait donc bien franchir les frontières et exporter son savoir-faire loin de ses bases. Son patron en tout cas y croit fermement : « Dans cinq ans, nous serons en Chine », affirme Didier Château. Olivier Hamard
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L’InnOVATIOn
Photo Olivier Hamard
de l’aNNée
Julien Gouy a créé Nova-Flore avec son frère Jérôme en 2003.
Les semis tout-terrain de Nova-Flore La société Nova-Flore, à Champigné, a lancé une gamme de produits originale, « Bio Couv’ », permettant de végétaliser les espaces difficiles.
Créée en 2003, Nova-Flore a bien poussé. Avec aujourd’hui 48 personnes et un chiffre d’affaires qui dépassera cette année les dix millions d’euros, l’entreprise continue d’innover. Pour preuve, cette gamme lancée en 2014 qui ne cesse de s’enrichir. Elle a été récompensée par le prix Inno Vert au Salon du végétal… et vaut à Nova-Flore d’être lauréate de la catégorie « Innovation de l’année » dans le cadre de notre consultation.
Une gamme professionnelle
Depuis 2006, Nova-Flore travaille sur les conditions « agro-limitantes » ; en clair, les lieux hostiles à la pousse des végétaux, les sols plus qu’ingrats. C’est le cas des terrains stabilisés, des pieds de murs ou de lampadaires, et autres emplacements où la pousse ainsi que l’entretien sont compliqués. « Cette année-là, explique Julien Gouy, nous avons développé un mélange de fleurs pour semer sur des terrains stabilisés, puis un mélange " pied de mur ". Les collectivités sont particulière-
28 Courrier de l’Ouest Éco
ment intéressées car elles ont l’obligation de ne plus utiliser de produits phytosanitaires. Il faut qu’elles utilisent d’autres méthodes en supprimant les traitements. En cumul, ce sont souvent des hectares entiers qu’il leur faut entretenir. Nous leur avons alors proposé une alternative. » Et des plantes esthétiques prennent ainsi durablement la place des « mauvaises herbes ». Une découverte effectuée au sein du laboratoire recherche et développement de l’entreprise a permis de créer une gamme complète. Depuis longtemps, on connaît le principe de l’osmose entre champignon et plante, un phénomène nommé mycorhize. Elle favorise le développement de la plante et peut concerner 95% des espèces végétales. « L’éventail des plantes pouvant bénéficier de cette symbiose est donc quasi infinie, précise Julien Gouy. Nous avons développé des formulations spécifiques avec différentes variétés associées à des champignons mycorhiziens, car la quantité de mycorhizes est
différente selon les plantes. C’est une solution 100 % naturelle, alternative à l’utilisation de produits phytosanitaires, qui permet d’envisager des plantations dans des endroits plus hostiles et nécessite beaucoup moins d’entretien. Cela permet à la plante une meilleure captation de l’eau et des capacités nutritives du sol, ainsi qu’un meilleur enracinement. On lui apporte ainsi un statut de plante forte. » Nova-Flore a donc développé toute une gamme sur ce principe et poursuit ses recherches, toutes les variétés étant très loin d’avoir été étudiées. La société propose une formulation quasi spécifique à chaque client. La gamme, commercialisée dans toute la France, demeure très professionnelle, s’adressant aux paysagistes et aux collectivités. Aujourd’hui, la gamme Bio Couv’ de Nova-Flore, continue de s’étoffer avec la création régulière de nouveaux produits. Olivier Hamard
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innoVationS dE L’annéE
Atos-Bull : mille milliards de mille calculs !
Ses 4,5 tonnes concentrent une puissance technologique jamais égalée. Le supercalculateur Bull Sequana, conçu à Grenoble et assemblé sur le site Atos d’Angers, est à ce jour « la machine la plus performante au monde dans son format de densité », affirme Vincent Sarracanie, qui dirige l’usine depuis 2006. Avec un challenge à relever : devenir le premier à atteindre l’exascale, soit le milliard de milliards d’opérations à la seconde, à l'horizon 2020. « Cette perspective ouvre un tas de nouvelles possibilités pour la recherche scientifique », assure Vincent Sarracanie. Meteo France utilisera ainsi le Sequana pour prévoir les phénomènes dangereux sur une échelle terrestre de plus en plus fine. Dans le domaine médical, le supercalculateur pourrait également permettre de « corréler les milliards d’informations récoltées par les hôpitaux, pour aller beaucoup plus loin dans la prévention de certaines pathologies. » Deux exemples parmi d’autres.
Non contente d’afficher une puissance hors norme, la machine se vante également d’être « la plus efficace au monde » d’un point de vue énergétique. Son système de refroidissement hydraulique breveté doit rendre obsolète l’utilisation de climatisations dans les salles informatiques. « Pour les plus grosses configurations », les économies friseraient « les 500 000 euros par an » selon Vincent Sarracanie. à 30 millions d’euros en moyenne, le supercalculateur s’adresse à des clients d’envergure nationale. Voire internationale, comme le Centre de l’énergie atomique (CEA) qui a commandé 29 Sequana pour ses simulations d’essais nucléaires. Les premiers modèles seront livrés début 2017, le temps pour le site d’opérer la transition avec son ancienne gamme. « Si nous atteignons la centaine de machines produites par an, ce serait déjà énorme », avance le directeur. Une chance pour le site d’Angers et ses 230 salariés. Chloé Bossard
Photo CO/Laurent Combet
Assemblé à Angers, Bull Sequana est le supercalculateur le plus puissant du monde. Il ouvre de nouvelles perspectives pour la recherche scientifique.
Vincent Sarracanie : « Atteindre la centaine de machines produites par an serait déjà énorme. »
Bodet Software a rendu la « badgeuse » conviviale
Photo Documentation CO
Spécialiste de la gestion du temps, Bodet Software innove sans marquer de pause. Son terminal interactif Kelio Visio X7 réinvente la badgeuse.
Le terminal Kelio Visio X7 révolutionne le concept de la « badgeuse » sur un mode positif et interactif.
30 Courrier de l’Ouest Éco
Bodet Software pèse aujourd’hui 50 % du chiffre d’affaires du groupe Bodet (Trémentines) et affiche une croissance à deux chiffres. La branche spécialisée dans l’édition de logiciels dédiés à la gestion des ressources humaines touche les dividendes du succès du tout récent logiciel et terminal Kelio Visio X7. Ce système révolutionne le concept de la « badgeuse » en l’élargissant sur un mode positif et interactif. « Au-delà de l’enregistrement basique du temps de présence des collaborateurs, le Visio X7 est doté d’un écran tactile », explique Cédric Lampin, responsable marketing. Car, dans de nombreux domaines d’activité, les salariés ne disposent pas d’un ordinateur sur un bureau individuel. « Le terminal devient ainsi le support d’une variété d’applications, comme la pose de congés, la consultation de messagerie (collective ou personnalisée), la participation à des sondages ou consultations internes… ». Facilité aussi, le
reporting analytique du temps de travail de chacun par types de missions effectuées. Les bornes terminales peuvent aussi intégrer une option « gestion des visiteurs » qui facilite leur accueil et leur orientation dans l’entreprise.
Succès commercial
« Le lancement sur le marché de notre système Visio X7 a rencontré un fort succès commercial, en France comme à l’étranger puisque les applications sont multilingues », note Cédric Lampin. « Le développement a été logiquement un peu plus exigeant pour l’arabe. Mais nos clients, notamment en Afrique du Nord, justifiaient cet effort ». En milieu d’année, Bodet Software annonçait le recrutement d’une trentaine de collaborateurs (développeurs, testeurs, analystes métiers, mais aussi installateurs). « Et nous prévoyons d’embaucher dans la même proportion en 2017. »
LE COUP D'ÉCLAT
Photo CO/Laurent Combet
de l’aNNée
Soutenus par un pool bancaire et trois fonds d’investissement, Patrice et Juliette Monmousseau ont rapidement constitué la holding Ogmius Capital, désormais propriétaire de Bouvet-Ladubay.
La maison Bouvet-Ladubay retrouve sa bulle familiale Patrice et Juliette Monmousseau ont racheté à son propriétaire indien la maison saumuroise dirigée par leur famille depuis 1932. C'est le Coup d’éclat de l’année. Voilà un an que les Monmousseau sont redevenus 100 % maîtres de leur destin. Le 18 novembre 2015, la famille signait à Nantes le rachat de la maison de fines bulles saumuroise Bouvet-Ladubay, qu’elle dirige depuis 1932, après neuf années sous pavillon indien. De nombreux groupes internationaux convoitaient pourtant l’entreprise et ses 6 millions de bouteilles de vin effervescent produites chaque année. Ils n’ont pas fait le poids face à l’Histoire. « Nous ne voulions pas racheter à tout prix, mais quand l’opportunité s’est présentée, nous n’avons pas hésité une seconde », se souvient Juliette Monmousseau, 39 ans, devenue directrice générale. La porte s’est ouverte en 2013, lorsque le groupe indien United Spirits Limited s’est retrouvé sous la houlette de l’empire britannique Diageo, qui souhaitait alors se désengager de l’univers du vin. « On savait qu’on risquait d’être mis en vente et on
voulait éviter l’arrivée d’un intrus dans nos murs », explique Patrice Monmousseau, 73 ans, aujourd’hui président. Soutenus par un pool bancaire et trois fonds d’investissement (Ouest Croissance, CM-CIC Investissements et Unigrains), le père et sa fille ont rapidement constitué la holding Ogmius Capital, désormais propriétaire de Bouvet-Ladubay.
Patrimoine vivant
Au quotidien, le binôme assure que ce rachat n’a « rien changé » dans sa gestion de l’entreprise et de ses cinquante salariés. « Nous avons toujours été considérés comme les vrais patrons de la maison par nos différents propriétaires, Taittinger puis USL », avance Patrice, qui vit sur le domaine depuis l’âge de trois ans. Autant dire qu’il s’est toujours senti « chez lui. » L’opération a surtout eu une portée symbolique dans le monde viticole, traditionnellement atta-
ché aux valeurs familiales. « Le goût se transmet de génération en génération, portant des notions de longévité, de confiance, d’indépendance », avance Patrice. « Après le rachat, nous avons reçu des manifestations de sympathie du monde entier. Nos importateurs au Japon et aux USA ont sauté de joie ! Tout ça nous a un peu dépassés… », se rappelle-t-il, convaincu que la marque de bulles a gagné « un supplément d’âme ». Cette âme, Juliette est fière de la faire partager aux 40 000 visiteurs annuels des caves de tuffeau et des anciens bureaux réhabilités, qui redonnent vie au Bouvet-Ladubay des années 1930. Un patrimoine vivant que les Monmousseau comptent capitaliser, faute de pouvoir accroître encore la production de vin. « Nous devons valoriser notre image de marque familiale », explique la directrice générale, qui caresse un idéal : « Que les gens soient fiers de boire notre vin. » Chloé Bossard
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réuSSitES dE L’annéE
En 2016, le constructeur de Beaucouzé a équipé quelque 500 mairies nipponnes en imprimantes à cartes. Emmanuel Picot n’est pas peu fier. « Qu’un produit conçu, développé, fabriqué et testé à Angers soit retenu par les autorités du Japon, quand on connait le protectionnisme et l’exigence qualitative de ce pays, c’est simplement exceptionnel », s’enthousiasme le PDG d’Evolis, qui emploie 200 personnes à Beaucouzé. Fin 2015, le constructeur d’imprimantes à cartes plastiques a remporté l’appel à projets lancé par le gouvernement nippon pour le déploiement de sa « Juki card ». Cette carte d’identification individuelle, délivrée en mairie, a pour vocation de faciliter les démarches administratives en ligne, grâce à sa puce contenant des données biométriques. Répondant à un cahier des charges très strict, les ingénieurs d’Evolis ont conçu une
Photo CO/Laurent Combet
Evolis embarque pour le Japon
Emmanuel Picot, le PDG d’Evolis qui emploie 200 personnes à Beaucouzé.
machine spécifique, capable d’imprimer la carte, d’encoder des données, mais aussi de scanner le tout pour validation. Un produit très innovant, qui a ouvert à la PME angevine les portes de ce marché prometteur. Deux autres constructeurs ont également été retenus : l’Américain Datacard et le Japonais IDP Canon.
Petit poucet
Depuis, chacun s’attèle à convaincre une à une les mairies nipponnes, laissées libres de choisir leur équipement. « Nous sommes le petit poucet de la course », reconnait Emmanuel Picot, qui s’appuie sur son partenaire au Japon, Cardex, pour démarcher les communes. Une stratégie payante : 500 machines auront été déployées à
fin 2016 et d’autres commandes sont attendues pour le début de l’année prochaine. « Je pense qu’on aura un tiers du marché in fine », prévoit le dirigeant. Pour autant, ce n’est pas le volume qui définit la valeur de ce projet, mais sa portée symbolique. Parvenir à placer ses imprimantes au cœur de l’appareil public nippon est pour le PDG « une reconnaissance forte de l’expertise technique et qualitative mise en place par l’entreprise, ses ingénieurs et ses collaborateurs. » Forte de cette nouvelle notoriété, Evolis ouvrira un bureau commercial à Tokyo dès cette fin d’année, afin de consolider ses activités au Pays du Soleil-Levant. Chloé Bossard
Groupe Bouyer-Leroux : une SCOP au top En 2013, Bouyer-Leroux fait l’acquisition d’Imerys Structure, son principal concurrent. Fin 2015, la société Robert Thébault (produits béton) tombe à son tour dans son escarcelle. Puis vient le tour de Fermetures Loire Océan en mars dernier… qui forme alors un pôle cohérent avec SPPF (coffres de volets roulants) rachetée en 1996. Cet essor par étapes rapprochées fait aujourd’hui de Bouyer-Leroux un groupe employant 900 salariés pour un chiffre d’affaires d’environ 175 millions d’euros. Pourtant, la société coopérative de La Séguinière « ne vise pas les coups d’éclat », assure son PDG (élu !) Roland Besnard. « Nous visons un développement équilibré de nos activités, désormais complémentaires entre le neuf et la restauration ; le gros œuvre, le second œuvre et l’équipement de la maison ; le béton et la terre cuite ». Une manière aussi de ne pas dépendre que du marché, cyclique, de la construction neuve.
Garantir la pérennité de l’ensemble
Avec « équilibré », « durable » est l’autre qualificatif qui définit la stratégie de Bouyer-Leroux. Roland Besnard en parle avec conviction: « Il 32 Courrier de l’Ouest Éco
s’agit de croître raisonnablement, par des choix pertinents consentis à la mesure de nos moyens, pour garantir la pérennité de l’ensemble. » Là, la durabilité économique fait écho à la préoccupation environnementale. Les choix technologiques, les innovations obtenues (comme la brique Costo th+), servent l’éco-performance. Et la valorisation des déchets constitue même un des quatre pôles d’activité du groupe. Le numéro un français des matériaux de construction en terre cuite défend donc son rang avec agilité et sans tapage. « Pendant les dernières années difficiles pour le secteur, nous avons fait le dos rond mais sans lâcher sur les investissements et en en profitant même pour approfondir la formation », indique Roland Besnard. Une gestion de bon père de famille, en somme, pour cette SCOP dont le conseil d’administration est uniquement composé de sociétaires « maison ». Sans doute, mais un « père de famille » très éclairé et assurément entreprenant…
Documentation CO
En rachetant Fermetures Loire Océan en début d’année, le groupe poursuit un développement impressionnant. « Avant tout équilibré et durable », nuance son PDG.
Roland Besnard, à la tête d’un groupe employant désormais 900 salariés déployés nationalement.
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La quatrième génération Giffard est représentée par Edith et Bruno, frère et sœur. La cinquième arrive avec Pierre. Tous partagent les mêmes valeurs.
Giffard, plus de 130 ans d'âge « L’Entreprise familiale la plus emblématique du Maine-et-Loire », a été désignée par les internautes qui ont placé Giffard sur la plus haute marche du podium. La première place décrochée à l’issue de la consultation lancée par Le Courrier de l’Ouest « fait plaisir » à Edith Giffard, directrice générale déléguée. Avec son frère Bruno, elle incarne la quatrième génération à diriger l’entreprise. Liquoriste à Angers depuis plus de 130 ans, Giffard raconte une success-story à la française, fondée sur des valeurs et une envie de perpétuer la tradition familiale tout en continuant à se développer. L’histoire commence dans les années 1880 à Angers. Issu d’une famille de drapiers de Chaudron-en-Mauges, Emile Giffard choisit une autre voie, celle de pharmacien herboriste. Il s’intéresse plus particulièrement aux plantes et aux herbes aromatiques pour ses décoctions et huiles essentielles. « Il effectue des recherches sur les vertus digestives et rafraîchissantes de la menthe », raconte Edith Giffard. Son aïeul sélectionne le plant de menthe poivrée Mitcham qui pousse au sud de Londres. « Hybride naturel
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de Mentha spicata et de Mentha aquatica, cette mentha piperita est à la fois raffinée, forte en goût et dotée d’un pouvoir rafraîchissant. Il met au point une liqueur pure, transparente, et la teste auprès des clients du grand hôtel voisin qui souffraient de la chaleur cet été-là. »
Plutôt la distillerie que la pharmacie…
Le succès est immédiat. Emile Giffard baptise sa liqueur Menthe-Pastille, en référence aux pastilles de menthe très à la mode en cette fin du XIXe siècle. « Il décide alors d’arrêter la pharmacie et de se lancer dans la distillerie. » Il écrit dans son journal : « L’avenir dira si j’ai eu raison ». Le talent et l’audace de cet entrepreneur sont payants. L’homme, marié à Victoire fille de viticulteur de Mûrs-Erigné, avait la réputation d’être curieux et d’aimer les bonnes choses. Mais ce père de trois enfants décède brutalement. René, l’aîné, a embrassé la vocation de médecin. Emilie, elle,
préfère vivre sa vie. Maurice, âgé de 20 ans à la mort de son père, suit une école de commerce et remplace sa mère qui avait assuré la continuité à la tête de Giffard. à 24 ans, il est bien décidé à poursuivre l’œuvre de son père. Avec lui, et surtout plus tard avec son fils Jacques, la marque Giffard acquiert une notoriété dépassant le Grand Ouest. La Menthe-Pastille reste la liqueur emblématique et de nouveaux produits sont créés : crèmes de fruits, liqueurs, guignolets, fruits à l’eau de vie et sirops, « dans le respect de la qualité qui anime la maison depuis l’origine ». La quatrième génération aux commandes aujourd’hui perpétue l’histoire. Pourtant, Bruno et Edith ont « suivi des études qui n’avaient rien à voir ». Le frère et la sœur ont même connu d’autres expériences professionnelles avant de revenir au bercail. « Moi, j’ai été rattrapée par un coup de cœur, quelque chose de l’ordre de
L’EntrEPriSE faMiLiaLE l’affectif pour l’entreprise familiale. Enfant, je baignais dans l’odeur de la menthe », se souvient Edith. « Mon frère évoluait dans un grand groupe, ses motivations étaient différentes. Il avait envie de retrouver une entreprise à taille humaine ». Au fil des générations, les parents successifs ont ainsi laissé les enfants suivre leur chemin. En préférant donner aux vocations le temps de mûrir. Celle de Pierre, cinquième génération, entré l’an dernier, s’est révélée depuis longtemps. « Mais il est parti travailler à l’étranger pour se forger d’abord une expérience. » D’autres enfants — neuf de cette cinquième génération — rejoindront-ils l’entreprise Giffard ? « On n’écrit pas l’histoire à l’avance, mais on les réunit une fois par an pour les tenir au courant de la vie de l’entreprise et recueillir leurs avis. Ils sont tous très impliqués. »
Producteurs locaux privilégiés
Les dirigeants sont bien conscients que plus Giffard grandit et plus la tâche devient complexe. Edith et Bruno forment un duo solide. « On a des caractères, des compétences différents et complémentaires. Chacun a ses missions mais on a une même vision, une même direction et un respect mutuel. On partage les mêmes valeurs. » Justement, l’histoire et le succès de Giffard « reposent sur ces valeurs fortes auxquelles nous ne dérogeons pas depuis plus de 130 ans. De la sélection des matières premières jusqu’à la distribution des produits », souligne la codirigeante. L’en-
treprise s’applique à fournir des produits de grande qualité et à « approcher la perfection ». Le laboratoire recherche et développement s’active afin d’améliorer et innover en respectant « les exigences de qualité et de naturalité ». La menthe Mitcham a été réacclimatée à Chemillé. Le cassis est acheté à 100 % en Anjou.
« Enfant, je baignais dans l'odeur de la menthe » Édith Giffard « Les fruits et plantes sont sélectionnés pour leur goût et leur fraîcheur ». En fonction des variétés, Giffard choisit la provenance, en privilégiant les producteurs locaux ou ceux de la région Val de Loire. Avec un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros par an, 5,5 millions de bouteilles vendus sur tous les continents et dans 70 pays, Giffard continue d’investir et « de parier sur l’avenir ». « Il faut faire les bons choix sans mettre en péril l’entreprise. » L’ancrage dans un territoire et la continuité familiale « sont des atouts reconnus à travers le monde. Nous ne dépendons pas d’actionnaires et notre politique à long terme rassure ». La saga continue… Martine Vaillant-Prot
LES GRANDES DATES Années 1880 : Émile Giffard, pharmacien herboriste établit son officine à Angers à l’angle de la rue d’Alsace et de la place du Ralliement. 1885 : Émile Giffard met au point une liqueur de menthe blanche. Le succès est immédiat. Il transforme sa pharmacie en distillerie en octobre de la même année et baptise sa liqueur « Menthe-Pastille ». Il décède en 1901. Sa femme Victoire assure « l’intérim ». 1904 : son fils Maurice prend les rênes de l’entreprise à 24 ans. 1954 : c’est au tour de Jacques de poursuivre l’histoire familiale. Diplômé en droit et de HEC, il multiplie les innovations et impose Giffard à l’international. 1972 : à l’étroit en ville, Giffard s’installe à Avrillé. 1987 : Édith, la fille de Jacques entre chez Giffard. 1989 : Bruno, le fils de Jacques, la rejoint. Ils codirigent ensemble depuis, Jacques prenant sa retraite. 2015 : Pierre, le fils d’Edith, intègre l’entreprise. Cette année-là est marquée par les 130 ans de la société familiale. 2017 : mise en service de la nouvelle usine à Saint-Léger-des-Bois.
Une nouvelle usine à Saint-Léger-des-Bois Giffard poursuit son développement. Les dirigeants ont fait le choix de rester « ancrés » dans leur territoire angevin. Deux nouveaux bâtiments de 3 500 m2 chacun seront édifiés sur un terrain de 4,7 hectares dans une nouvelle zone d’activités à Saint-Légerdes-Bois, verte et paysagée. L’un sera dédié à la fabrication des sirops et l’autre servira de site de stockage. Giffard, qui louait un espace logistique à Beaucouzé depuis six ans, pourra ainsi rapatrier la marchandise dans le nouveau bâtiment. Le projet global, qui comprend un jardin de 2 000 m2, a été confié à l’architecte angevin Frédéric Rolland. Seront plantés et cultivés là, des fleurs, fruits et plantes qui entrent dans la fabrication des boissons de la célèbre maison. à Avrillé, l’usine ouverte par le père des actuels dirigeants sera réaménagée. Les mètres carrés libérés permettront de développer les liqueurs et la Menthe-Pastille en améliorant les process, d’y maintenir le siège social et l’Espace Menthe-Pastille dédié au public, aux clients et aux visiteurs. L’investissement s’élève à 13 millions d’euros. Les premiers essais de l’usine sont prévus en fin d’année pour une mise en service début 2017. Entre cinq et quinze postes seront créés sur plusieurs années. Actuellement, Giffard emploie 65 personnes.
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Documentation CO/Etienne Lizambard
EntrEPriSES faMiLiaLES
Pascal Pasquier, PDG de Brioche Pasquier après son frère Serge.
Brioche Pasquier, le goût d’entreprendre La famille Pasquier suit une feuille de route qui lui réussit : un ancrage dans le berceau originel des Cerqueux... et partout où le groupe s’implante. Telle une madeleine de Proust, Brioche Pasquier a lancé cette année son Pitch Choco barre : une petite brioche garnie d’une barre de chocolat qui rappelle les « quatre-heures » d’antan. Le goûter fait un malheur. Un nouveau succès me direzvous. Car qui n’a pas mangé un jour de la brioche, des biscottes, des Pitch® et autres viennoiseries de la maison. Pasquier, c’est un nom de famille, une marque, une renommée, une réussite. La politique managériale paie aussi bien en France qu’à l’étranger. Mais quel est donc le secret de cette success-story ?
Autodidactes
Il faut sans doute remonter à l’origine et raconter l’histoire — désormais bien connue — d’un homme. Installé en 1936, ce boulanger des Cerqueux, Gabriel Pasquier, s’est fait un nom et une notoriété avec ses fameuses briochettes. Quand il décède en 1972, cinq de ses fils décident alors de poursuivre l’œuvre paternelle. Deux ans plus tard, Louis-Marie, Serge, François-Xavier et Philippe ont l’idée géniale de commercialiser leurs briochettes dans les grandes et moyennes surfaces. Pascal, le cadet, les rejoindra trois ans plus tard. Serge devient PDG de Brioche Pasquier. Pascal le remplacera à ce poste en 2008, quand Serge et Louis-Marie expriment leur volonté de partir à la retraite. Avaient-ils des aptitudes particulières ? « Tous les cinq, nous étions des autodidactes », reconnaît
36 Courrier de l’Ouest Éco
le PDG. Avec le sens du commerce sans aucun doute. « Et surtout nous nous sommes formés et cultivés. » Il insiste d’ailleurs « sur l’importance que le groupe accorde à la formation continue. La troisième génération a fait son entrée dans le fleuron familial : Pierre à Séoul pour la Corée du Sud et plus largement l’Asie et l’Océanie ; Hugues supervise le site américain et Olivier a pris la direction commerciale de la filiale et de la production en Angleterre. » D’autres enfants Pasquier pourraient rejoindre le staff opérationnel. « Une fois par an, nous réunissons la famille pour l'informer de la vie du groupe. Nous voulons grandir en conservant l’état d’esprit qui nous anime et en restant une affaire familiale. » Des atouts qui ont fait de Brioche Pasquier le leader français dans sa spécialité et maintenant le leader européen. L’autre clé de la réussite du modèle entrepreneurial des Pasquier demeure sa décentralisation en France et à l’étranger. « Nous développons de véritables stratégies d’implantation dans les pays pour mieux saisir les enjeux locaux, mieux comprendre les cultures et s’y intégrer durablement », souligne Pascal Pasquier. Et d’insister : « Nous nous ancrons dans le territoire et nous nous impliquons dans le tissu associatif, sportif, scolaire et économique. » L’identité Pasquier fait partie du paysage aux Cerqueux comme à SaintValéry, Charancieu ou Aubigny. Chaque activité « travaille sur des innovations
et de nouveaux produits via son propre service Recherche et développement ». C’est ainsi que les macarons de Normandie se taillent de belles parts de marché et qu’à Andrezieux (RhôneAlpes), la nouvelle ligne de Grilletine sature un an et demi après son lancement. Quant à la pâtisserie, elle suit le même chemin que la tarte au citron meringuée qui se vend comme des petits pains. à l’étranger, le groupe connaît aussi le même engouement et « ses perspectives sont encourageantes ». La gourmandise n’a pas de frontières. Martine Vaillant-Prot
LE GROUPE EN CHIFFRES 650 millions d’euros de chiffre d’affaires, 23 % réalisés à l’étranger. Plus de 8 millions de brioches écoulées chaque jour dans le monde. Le groupe est présent dans 35 pays. 3 200 salariés dont 347 salariés aux Cerqueux. 18 usines dont 4 à l’étranger (États-Unis, Angleterre et deux en Espagne). 4 filiales commerciales (Italie, Corée, Allemagne, Belgique) 13 sites en France (5 en brioche, 4 en pâtisserie, 4 en biscotte). Un site Agri Pasquier (nutrition animale).
EntrEPriSES faMiLiaLES
Eram : une lignée, une âme, une image Éram se targue de ne « jamais contempler le passé avec nostalgie ». Xavier Biotteau, président du directoire du groupe Eram, souhaite plutôt regarder le chemin parcouru et s’appuyer sur les fondations. Pour « continuer à défendre les valeurs inscrites dans "l’ADN" de cette entreprise ». Et avancer. Il n’oublie pas les hommes et les femmes qui ont construit avant lui l’entreprise familiale. La suite de l’histoire reste à écrire, « sans oublier nos origines, sans perdre notre âme ». Car chaque saison « est un nouveau départ et chaque jour un recommencement ». On l’aura bien compris : pas question de s’endormir sur les lauriers de la réussite.
Un Biotteau cordonnier dès 1846
La saga de la famille Biotteau s’enracine dans le terroir des Mauges et du Choletais. Il faut remonter à l’époque de François Biotteau, recensé comme cordonnier dans le bourg de Saint-PierreMontlimart en 1846. Bien avant que le jeune Albert-René et sa femme Marie-Josèphe créent leur propre entreprise de fabrication de chaussures en 1927. Les Etablissements Biotteau-Guéry deviendront la Manufacture française des chaussures Eram (les deux premières lettres de REné et MArie en verlan !). Que de chemin parcouru si l’on songe au poids du groupe aujourd’hui, devenu
le premier fabricant français de chaussures et un acteur important du secteur habillement et chaussures. Eram c’est aussi Staggy, Texto, Bocage, Tbs, Heyraud, Mellow Yellow , les tropéziennes mais encore Gémo, Tati ou Parade. Au total, douze marques qui génèrent 1,57 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Ce qui distingue tôt Eram, c’est sa politique sociale avant-gardiste : allocations familiales distribuées dès le début de l’entreprise, congés, intéressement aux bénéfices. L’entreprise sait s’entourer de collaborateurs compétents et d’ingénieurs qui « développeront des innovations techniques de toute première importance pour l’essor du groupe », souligne Xavier Biotteau. En 1954, l’usine du Choletais est « la première au monde à fabriquer la chaussure en plastique. L’invention du Plastiflor constitue un procédé révolutionnaire. » D’autant que, bien avant l’aire de la revalorisation, Eram récupère déjà ses déchets plastiques pour fabriquer des tuyaux d’arrosage !
Engagements
La réussite du groupe familial vient sans doute de l’addition de choix stratégiques à la fois visionnaires, novateurs, sociaux, environnementaux et de la capacité à s’adapter sans cesse. Eram a su aussi construire son image grâce à des publicités
Documentation CO
Connu et reconnu. Eram est le premier fabricant français de chaussures et un acteur important dans l’habillement.
Xavier Biotteau, président du directoire de Eram SA, holding du groupe.
qui ont marqué des générations et à des logos qui ont fait évoluer son identité dans le temps. La taille du groupe n’empêche pas la troisième génération Biotteau, Xavier et ses frères Luc et Marc, de suivre la même direction que leurs aînés. « J’ai décidé d’engager notre groupe dans une démarche de progrès en signant cinq engagements à l’occasion de la COP 21 », a déclaré le président. Il mène également une politique RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) en exerçant une vigilance particulière sur ces fondamentaux : sécurité, santé, employabilité, respect des droits humains, égalité hommes femmes, etc. Comment mobiliser l’audace et l’innovation sans les hommes ? Martine Vaillant-Prot
LE GROUPE ERAM EN CHIFFRES 100 % : le groupe est entièrement détenu par la famille Biotteau. 11 000 collaborateurs. 1,57 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Plus de 30 millions de clients. 32 millions de paires de chaussures vendues. 20 millions d’accessoires vendus. 75 millions de vêtements vendus. 12 marques de mode. 10 sites de vente en ligne. 1 500 points de vente en France et à l’international. 2 usines de production en France.
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L’AnJOU VU par SeS VoISINS
Joël Cosme Président-fondateur Charcuterie Cosme Sarthe « La Charcuterie Cosme emploie 150 personnes et réalise 25 millions
Benjamin BarBerot
d’euros de chiffre d’affaires annuel. Notre métier est de valoriser la
Président d’Europlastiques Mayenne
production de porc dans les cent kilomètres autour du Mans, ce qui
« J’ai gardé quelques liens avec l’Ensam d’Angers, où j’ai fait
quelques éleveurs et nos produits sont distribués dans de nombreux
nous emmène notamment dans le Maine-et-Loire. Nous y avons
mes études d’ingénieur. Je reviens au moins une fois par an pour
supermarchés angevins. Je me vois comme « le bon voisin » qui
participer à des événements organisés par l’école. Avec un double
vient trouver une dynamique en Anjou. On y rencontre la même
but : faire la promotion des métiers de la plasturgie auprès des étu-
culture du monde agricole qu’en Sarthe, ce qui nous permet de très
diants et rencontrer d’éventuels candidats à des postes ou à des
bien communiquer sur le côté terroir de nos productions. On a ces
stages. Cette école entretient un grand réseau, ce qui en fait un vrai
mêmes bocages, ces vallons, ces fermes à vaches… Nos valeurs
bassin de recrutement pour nous qui recherchons principalement
épicuriennes nous poussent à aller chercher la qualité, qui se trans-
mayenne
des ingénieurs généralistes. Ils nous sont indispensables pour nous accompagner dans le développement de notre outil industriel.
forme en forte valeur ajoutée dans nos produits. Pour nous, cette
sartHe
D’un point de vue plus personnel, c’est toujours un plaisir de
image est un véritable vecteur. Nous devons absolument continuer à la cultiver ensemble. »
revenir dans cette belle ville, agréable à vivre. J’aime y retrouver des amis de l’époque où j’étais étudiant. D’ailleurs, c’est surtout comme ça que je connais Angers : comme un étudiant ! »
LoireatLantiQue
deuX-sÈVres VendÉe
rémy Foyer Directeur général délégué d’Heuliez Bus Deux-Sèvres
Christophe Germain Directeur général adjoint de l’école de management Audencia Loire-Atlantique
« On retrouve en Anjou le même état d’esprit que dans les autres
« Vendéen d’origine, je suis à Audencia depuis 15 ans,
entreprises et à leur savoir-faire. C’est vraiment une constante
départements du Grand Ouest : des personnes motivées qui savent prendre des risques, mais aussi des gens attachés à leurs
après un passage par La Rochelle. Notre école entretient
que j’observe chez nos partenaires, dans les domaines de la
évidemment des liens naturels et permanents avec
mécanique, de la plasturgie, de la tôlerie, etc. Du fait de notre
le Maine-et-Loire. Des étudiants angevins font leur
implantation dans le nord Deux-Sèvres, nous sommes en relation
cursus chez nous : on en compte ainsi 43 dans le seul programme Grande Ecole. Et, bien sûr, des diplômés Audencia travaillent en Anjou. J’ajoute qu’il existe de très bonnes classes préparatoires en Maine-et-Loire. Je vois votre département comme un territoire aux ressources
eric CouGnaud Président du groupe Cougnaud, construction modulaire industrialisée Vendée
permanente avec des entreprises angevines, comme Euramax à Montreuil-Bellay, qui nous fournit les baies vitrées pour les bus. Nous travaillons aussi beaucoup avec Eolane, important fournisseur pour l’électronique. Par ailleurs, 10 % de nos 450 salariés habitent dans le Choletais. Cet ancrage au cœur du Grand Ouest
et aux talents polyvalents. Son dynamisme s’incarne
« Nous sommes implantés près de La Roche-sur-Yon et, à ce
et à proximité d’un Anjou très dynamique conforte notre position
notamment dans la multiplicité et la variété de ses PME.
titre, nous sommes plus naturellement et géographiquement
de deuxième constructeur d’autobus français. »
J’ai d’Angers l’image d’une ville magnifique. Je le dis en
tournés vers l’agglomération nantaise et la Loire-Atlantique.
connaissance de cause puisque j’y ai obtenu ma maîtrise
Mais nous comptons dans le Maine-et-Loire quelques sous-
en sciences économiques en 1990. »
traitants et des clients importants. Sur les dix plus grosses entreprises de l’Anjou, nous en avons ou avons eu sept comme clients sur ces trois dernières années. Vendéen de sang et de cœur, je considère les Angevins comme des cousins proches et très ressemblants. Nous avons en commun un maillage dense de PME, y compris et notamment en milieu rural, et le poids du secteur agro-alimentaire. Spontanément, si l’on me demande de citer des entreprises majeures de votre département, je mentionne Michelin, Nicoll et Scania. »
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CHOISIR L’AnJOU
Photo Olivier Hamard
IlS témoIGNeNt
Actuellement, le groupe japonais Faith compte trois salariés dans ses bureaux angevins (Laurence de Cintré, Gérald Kwiecien et Romain Mercier). L’effectif pourrait passer à une dizaine d'ici la fin de l'année prochaine.
Le credo angevin du japonais FAITH La société japonaise Faith a récemment installé sa filiale française dans un immeuble de la rue Lenepveu à Angers, d’où elle entend se développer en Europe. Créée en 1992 à Kyoto, la société Faith avait alors acquis sa réputation en développant des sonneries pour téléphones portables. Aujourd’hui propriétaire d’une partie de Nippon Columbia, une importante maison de disques, elle s’est ouverte à d’autres secteurs. Tout en conservant son cœur d’activité : la distribution de musique mariée aux applications digitales.
La musique à la demande
Actuellement, les bureaux accueillent trois personnes, mais Gérald Kwiecien, le directeur de Faith France, compte bien voir l’équipe s’étoffer dès cette fin d’année, pour atteindre un effectif d’une dizaine de salariés à la fin de l’année prochaine. « Notre application est désormais opérationnelle, assure-t-il. Elle a été lancée en juillet et nous avons entamé sa phase de commercialisation. » L’application proposée par Faith France, baptisée FaRao Pro, vise à sonoriser de manière personnalisée des magasins,
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des rues ou des bureaux sans que les professionnels se soucient des droits à payer. « Nous proposons une véritable identité sonore personnalisée, explique Romain Mercier, créateur de programmes musicaux. Le professionnel peut ainsi disposer d’une ambiance musicale selon son type d’espace et de clientèle, le moment de la journée, avec une tablette fournie et une interface très simple. Le contenu de la playlist est conçu chez nous, sur mesure et en lien avec lui. » Les dirigeants japonais de Faith ont choisi Angers comme tête de pont de leur implantation européenne, après une visite en début d’année du directeur général de la société, venu découvrir la Cité de l’objet connecté. « Cela a correspondu à une réflexion du groupe pour s’installer en France, explique Gérald Kwiecien. Nous cherchions une ville-test de taille moyenne et représentative. Angers est un peu la ville idéale pour cela. De plus, nous avons
été particulièrement soutenu par Angers Loire Développement qui a hébergé les locaux au départ et nous a aidés à trouver des bureaux. Angers Loire Métropole a également fait des essais de notre solution dans différents lieux. » Le concept a déjà séduit plus d’un millier de clients au Japon et Faith entend bien le développer, tout d’abord dans l’Ouest, puis rapidement en France et plus tard hors de nos frontières. Pour cela, le groupe japonais envisage de recruter au fur et à mesure de l’évolution de ses marchés sur le vieux continent. « Nous ferons appel à des compétences diverses, précise Gérald Kwiecien : des gens issus de l’univers musical mais également des profils commerciaux ou plus techniques, avec des compétences en terme de déploiement d’applications. » Olivier Hamard
choiSir L’ anjou
Airinov décolle dans le ciel angevin Créée en 2010, la société Airinov a choisi d’installer une partie de ses activités en Anjou en mars dernier. Son PDG n'y voit clairement que des avantages. Airinov s’est imposé en France dans un secteur innovant, celui de l’observation des surfaces agricoles par drone, proposant aux professionnels des conseils pour la gestion de leurs cultures. Avec 90 % du marché hexagonal du drone en agriculture, la société parisienne a fait d’Angers une tête de pont de son activité.
Une variété de cultures idéales
Créée entre le Poitou et Paris, Airinov a misé sur le développement de cette approche encore récente. « Nous avons conçu une technologie permettant une analyse très fine des surfaces cultivées, précise Romain Faroux, fondateur et PDG d’Airinov. Nous analysons les données qui sont transmises aux agriculteurs, leur permettant d’agir beaucoup plus finement sur leurs cultures et de gérer les quantités d’engrais. Nous sommes installés à Paris pour l’ouverture internationale, parce que beaucoup de décideurs sont à la capitale et que nous y trouvons le type de
compétences que nous recherchons. Mais nous voulions aussi être présents en province pour les acquisitions pour notre service recherche et développement, nos essais et les réalisations physiques et opérationnelles des données. » Le choix d’Angers et de sa technopole de BelleBeille s’est presque imposé de lui-même, Airinov y ayant trouvé des atouts de poids. « Les raisons sont nombreuses, affirme Romain Faroux. La dynamique autour du végétal comme des objets connectés y est importante et l’agence Angers Loire Développement nous a beaucoup soutenu dans notre implantation. Nous ne sommes géographiquement qu’à une heure trente de Paris et nous avons déjà, par le passé, tissé des liens avec l’Ecole supérieure d’agriculture. Le Maine-et-Loire dispose par ailleurs d’une variété de cultures et d’une topographie idéale pour nos essais. » Autre argument : la société s’est beaucoup développée dans l’Ouest de la France, en Normandie, Bretagne et Pays de la Loire, où elle enregistre la
moitié de son marché. Aujourd’hui, Airinov dispose d’une flotte d’une centaine de drones sur le territoire, petits engins de 750 grammes équipés de capteurs analysant les cultures de colza et de blé. L’entreprise a formé des pilotes sur tout le territoire. Ils interviennent à sa demande et transmettent les données qui sont ensuite analysées à Paris. Airinov commence à se développer à l’international et assure que la croissance de ses effectifs à Angers suivra son essor. « Nous avons monté un effectif ambitieux avec un plan d’action dimensionné, précise Romain Faroux. 10 % de notre effectif total de 40 personnes est à Angers et en cette fin d’année, nous y transférerons notre pôle support. Plus nous allons nous développer, plus nous aurons de besoins ici. » Olivier Hamard
Julieta Contreras, chargée du support technique à la vente, s’est installée dans le Maine-et-Loire avec plusieurs de ses collègues. Pour son PDG, Romain Faroux (médaillon), qui tenait à une implantation en province, le choix d'Angers et de sa technopole de Belle-Beille s'est presque imposé de lui-même.
41 Courrier de l’Ouest Éco
Photo Olivier Hamard
choiSir L’ anjou
Dans la manufacture de Beaupréau, où est confectionnée la gamme prêt-à-porter, toutes les étapes de la fabrication des chaussures sont exécutées à la main.
Le beau pari de Corthay La manufacture de chaussures Corthay est installée à Beaupréau depuis octobre 2014. Une vingtaine de personnes y travaillent tout en finesse. Qu’ont en commun Rafael Nadal, Leonardo Di Caprio et Elton John ? Ils portent tous les trois des chaussures de marque Corthay, fabriquées en Anjou par une vingtaine de personnes dans la manufacture de l’un des plus prestigieux chausseurs du monde.
« Nous sommes aussi venus pour un état d’esprit »
D’emblée, Xavier de Royère avoue toute la fierté qu’il tire de son entreprise : « Nous sommes reconnus par la plupart des spécialistes comme confectionnant les plus belles chaussures du monde en termes de qualité et de design. » De fait, l’entreprise Corthay ne réalise que 10 % environ de ses ventes en France et est présente dans le monde entier, hors Amérique du Sud, avec des magasins en nom propre en Chine, Corée, à Hong-Kong, aux États-Unis... Au total, la société emploie 90 personnes, dont 42 Courrier de l’Ouest Éco
23 dans un atelier à Beaupréau. C’est là que sont fabriquées depuis deux ans ces chaussures dessinées à Paris. à l’origine de cette implantation, un sacré pari. « Nous avions auparavant une usine en région parisienne mais nous devions nous moderniser, explique Xavier de Royère, à la tête de l’entreprise depuis 2010. Nous avons hésité entre plusieurs sites : la région de Romans, en Isère, où se concentrent beaucoup de savoirfaire dans notre domaine, la Vendée et l’Anjou. Ici, nous avons été très soutenus par le Comité d’expansion économique. Ils nous ont tout d’abord écoutés puis se sont mobilisés pour nous trouver un lieu et réunir des gens. Ils ont fait un boulot remarquable. » La volonté locale de voir s’implanter une entreprise de prestige l’a donc emporté auprès des responsables de Corthay, ajoutée à un ressenti plus subjectif mais particulièrement positif. « Nous sommes aussi venus ici pour l’état d’esprit qu’on y trouve, un entrain,
une envie d’apprendre et l’amour du travail bien fait, affirme Xavier de Royère. Nous avons formé des gens à nos métiers qui avaient des parcours incroyables et qui, pour la plupart, n’étaient pas issus du milieu de la chaussure. Nous avons pris un risque mais nous l’avons pris en confiance. Nous n’avons jamais été déçus par l’enthousiasme de tous et l’investissement personnel de chacun. » à l’engagement humain, Corthay a ajouté un investissement matériel, avec l’aménagement des locaux et l’achat de machines. Désormais sur de bons rails, l’atelier bellopratain ne compte pas s’arrêter là. « Nous allons continuer à former et intégrer du personnel, assure Xavier de Royère. C’est la demande de la clientèle qui nous guidera. » Olivier Hamard
LE DOSSIER
Start-up et eNtreprISeS tradItIoNNelleS
Photo Denis Lambert
Au carrefour de l’innovation
Dans les gênes de chaque start-up : l’innovation.
Depuis quelques années, la fascination des entreprises traditionnelles pour les startup semble sans bornes. Qui sont ces jeunes pousses, prêtes à prendre tous les risques pour bousculer des marchés qu’elles-mêmes pensaient maîtriser parfaitement ? Tels des ovnis, ces pépites de l’économie suscitent l’attrait et la curiosité, mais aussi une certaine crainte. Si tout les oppose, grands groupes, PME et start-up ne peuvent pourtant se passer les unes des autres. Leur point de convergence : l’innovation, désormais brandie comme un totem dans tous les secteurs d’activité. Alors que les premières peinent à l’atteindre, les
secondes la portent dans leurs gênes. Amies plutôt qu’ennemies, beaucoup ont fait leur choix. à Angers, l’écosystème rassemblé autour du label French Tech voit ainsi naître de nombreuses collaborations. Création d’incubateurs, open-innovation, investissement financier, relation commerciale… à chaque entreprise sa stratégie pour capter la fraîcheur et la maitrise technologique des start-up. En retour, elles offrent aux jeunes créateurs un sérieux appui financier et de solides canaux de distribution, indispensables pour se développer rapidement. A priori, une stratégie gagnant-gagnant.
« Pourtant, deux mariages sur trois sont voués à l’échec », avertit Simon Gérard, co-fondateur de l’incubateur angevin WeForge. « La collaboration ne peut fonctionner que si le groupe est prêt culturellement à travailler avec une startup », prévient-il. Peu parviennent à concilier la structure pyramidale inhérente aux entreprises traditionnelles avec l’agilité indispensable à la croissance des jeunes pousses. Un pari risqué… qui peut mener au jackpot. Enquête Chloé Bossard
Incubez, incubez ! Quel grand groupe français ne possède pas encore son propre incubateur de start-up ? Arme ultime des chasseurs d’innovation, ces structures destinées à faire grandir de jeunes entreprises technologiques fleurissent en France. Tour d’horizon. orange Fab : créé en 2013, ce réseau compte dix structures réparties sur quatre continents. Il permet aux jeunes pousses sélectionnées de suivre un programme d’accélération durant trois mois. à la sortie, Orange leur réserve l’opportunité de bénéficier de ses marchés et de ses partenaires. 26 start-up y ont déjà participé. start’inPost : lancé en 2013, cet incubateur met en relation des start-up avec des managers de La Poste. L’objectif est d’accompagner
des projets proches des domaines stratégiques du groupe comme les services de proximité (éco-mobilité, recyclage…) ou les solutions de confiance numérique (coffre-fort électronique, moyens de paiement…) Lafayette Plug & Play : mis sur pied en mai dernier, l’accélérateur du groupe Galeries Lafayette est exclusivement dédié aux métiers de la mode et du commerce. Il propose aux entrepreneurs la mise à disposition de locaux et de services, ainsi que les compétences et contacts liés au groupe. station F : le plus grand incubateur du monde ouvrira ses portes début 2017 à Paris, dans un ancien hall de fret ferroviaire de 34 000 m². Financée par le patron de Free, Xavier Niel, à hauteur de 250 millions d’euros, cette struc-
ture rassemblera des entrepreneurs, des partenaires, des investisseurs et des talents. « Un effet de réseau sans précédent fera levier de la croissance des start-up », promet le site de présentation du projet. Station F fera de Paris la ville la plus attractive d’Europe pour les jeunes pousses. et à angers ? La capitale angevine bénéficie d’un riche écosystème de start-up, notamment dans le domaine des objets connectés. Les incubateurs d’Angers Technopole, de la Cité de l’objet connecté et de WeForge regroupent une centaine de jeunes entreprises. Plusieurs grandes écoles comme l’Essca et l’Eseo possèdent également leurs propres programmes d’incubation.
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« Une start-up doit suivre sa propre voie » Membre fondateur de l’incubateur The Family, Miguel de Fontenay appelle les groupes traditionnels à faire grandir les jeunes pousses sans les étouffer. Quelle est votre définition d’une start-up ?
« Une start-up, c’est d’abord un entrepreneur qui décide de s’attaquer à une problématique, à la différence d’une société classique qui part d’un produit ou d’un service donné. Il a identifié quelque chose qui ne fonctionne pas et décide de le résoudre. Cette prise de risque, extrêmement importante, nécessite une détermination totale du porteur de projet. »
Comment expliquez-vous l’engouement des grands groupes pour ces pépites ?
Photo The Family
« Il correspond à une triple prise de conscience. D’abord, les grands groupes sont de plus en plus confrontés à l’innovation. Ensuite, le développement du digital leur a fait comprendre qu’il fallait faire différemment. Enfin, ils mesurent aujourd’hui la nécessité absolue de créer de nouveaux modèles d’affaires. C’est l’ultime sujet, le plus important. Aujourd’hui, toutes les organisations sont à rendement décroissant : pour réussir à générer du profit, on optimise les charges plutôt que de créer de la valeur. Pour faire simple, chaque nouveau client coûte plus cher que le précédent. Le rendement croissant, ce serait à l’inverse de faire en sorte que chaque client coûte moins cher que le précédent. Les entreprises ont compris que pour arriver à cet objectif, elles doivent s’emparer du modèle startup. C’est pourquoi elles essaient par différents moyens de travailler avec elles. »
Quelles sont les clés pour que de telles collaborations fonctionnent ?
« Les groupes traditionnels ont une clientèle établie, des canaux de distribution, et un certain nombre de process qui peuvent être intéressants pour la startup. Mais on constate énormément de désillusion de la part de jeunes entrepreneurs engagés dans un partenariat, car le jeu de contraintes propre aux grands groupes peut vite enfermer, voir tuer leurs objectifs. Il est extrêmement rare que le rachat d’une jeune pousse par un groupe fonctionne. Une start-up doit suivre sa voie. Je ne dis pas qu’il ne faut pas essayer ! Je suis persuadé que chacun peut se nourrir l’un de l’autre. Mais il faut le faire avec beaucoup de lucidité et d’humilité. »
Que vous inspire l’impulsion politique actuelle vis-à-vis des start-up ?
« En soi, cette impulsion est positive. Le problème c’est que l’entrepreneuriat reste quelque chose d’individuel, et que toute intrusion du politique a tendance à être relativement toxique. On dit à l’entrepreneur : "On va vous aider mais à telles conditions." Ce qui peut vite briser son modèle de développement. » Entretien Chloé Bossard
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Miguel de Fontenay : « Il est extrêmement rare que le rachat d’une jeune pousse par un groupe fonctionne. »
Business angels à la rescousse L’étape du face à face avec les banques se révèle souvent fatal pour les entreprises en herbe, dont les projets à haut risque rebutent les investisseurs. Sans moyens, impossible de passer de l’idée au produit fini. C’est là qu’interviennent les business angels, des chefs d’entreprises prêts à investir une part de leur patrimoine dans des projets innovants, sous forme de participation au capital. De plus en plus nombreux, ces « anges des affaires » animent une centaine de réseaux en France, regroupés au sein d’une fédération nationale. En Anjou, le réseau Atlantic Business Angels Booster (ABAB) a ainsi investi
1,3 million d’euros au premier semestre 2016 dans des start-up prometteuses. Ses 75 membres, qui maîtrisent parfaitement l’art du business plan, accompagnent entre cinq et dix entrepreneurs chaque année. « Nous prenons tous les risques avec eux dès l’amorçage du projet, c’est un véritable pari », avance JeanPierre Dutilleul, vice-président d’ABAB.
Au-delà d’un lucratif retour sur investissement, ces généreux dirigeants s’abreuvent des idées et regards nouveaux portés par leurs protégés. Un dynamisme bénéfique pour leurs propres affaires.
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D’expériences inédites en réalisations concrètes L’Internet des objets offre de nouvelles opportunités aux entreprises. Dans ce domaine, 80% des usages sont à créer. Pour tirer profit de cette dynamique, les PME/ETI cherchent aujourd’hui à promouvoir l’innovation IoT au sein de leurs structures afin d’améliorer leurs produits/services ou leurs process internes. Opérateur de réseau très bas-débit nouvelle génération, Qowisio propose aux entreprises et au secteur public des solutions connectées clé en main qui intègrent l’objet, la connectivité et les applications. Qowisio les accompagne dans leurs processus d’innovation et leur permet de répondre à de nouveaux usages pour lesquels l’utilisation du très bas-débit est parfaitement adapté. Quelques exemples de réalisations : • Supervision de VMC et relevé de températures chez les bailleurs sociaux, • Evaluation de la satisfaction des usages en collectivité via des bornes connectées,
• Localisation de vélos de location pour une entreprise touristique, • Optimisation du coût de collecte des déchets sur l’espace public, • Sécurisation de panneaux de signalisation routière, • Optimisation logistique pour des loueurs de palettes en grande distribution… Un modèle unique sur le marché IoT : - Expertise hardware (gamme de capteurs prêts à l’emploi) et software - Déploiement de réseaux en propre (public & privé) - Logique tarifaire disruptive - Agnostique aux technologies - Market maker Vous souhaitez mettre en place une solution connectée ? Contactez-nous : www.qowisio.com •
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Eolane «sort de sa boîte»
La Cité de l’objet connecté, c’est un peu son enfant. Le directeur général d’Eolane, Thierry Sachot, dirige l’accélérateur industriel depuis son ouverture très médiatisée, en juin 2015 à Saint-Sylvain-d’Anjou. Le principe de ce lieu « unique en France » : rassembler sur une même plateforme le matériel et les compétences nécessaires pour permettre aux start-up de produire leurs premières séries en un temps record. Une trentaine de projets innovants sont actuellement développés dans la structure, financés par dixhuit partenaires industriels.
Avoir la primeur des innovations
« Quand Eric Carreel (l’initiateur du projet) est venu nous trouver, nous avons tout de suite compris l’intérêt d’investir, au vu de la stratégie d’Eolane », se souvient Thierry Sachot. Chiffre d’affaires en baisse à 360 millions d’euros en 2015, suppression de 400 postes la même année… En devenant actionnaire majoritaire de la Cité, le groupe de sous-traitance électronique angevin espérait profiter du dynamisme des start-up pour renouer avec une croissance perdue. « Notre cœur de métier est la réalisation de produits électroniques à la demande », explique le DG. « C’est un domaine extrêmement concurrentiel au niveau mondial, et nos marges se sont beaucoup réduites ces dernières années. » En un mot : la sous-traitance ne rapporte plus.
Photo Chloé Bossard
En dirigeant son propre accélérateur de start-up, le géant angevin de l’électronique espère renouer avec la croissance.
Le directeur général d’Eolane, Thierry Sachot, dirige la Cité de l’objet connecté depuis son ouverture en juin 2015 à Saint-Sylvain-d’Anjou : « Un lieu unique en France » .
à l’avenir, Eolane doit « être capable de développer ses propres produits si nous voulons alimenter nos usines et garder nos 2 000 emplois en France. » Et quoi de plus efficace que de couver de jeunes entrepreneurs pour remporter la primeur de leurs innovations ? Une fois leurs pré-séries réalisées à la Cité de l’objet connecté, les start-up sont habilement invitées à négocier la poursuite de leur processus d’industrialisation chez Eolane. C’est le cas de la station météo connectée Hector, dont 9 000 exemplaires sont sortis cette année des lignes de production du groupe après un an d’incubation à la Cité. « Ce partenariat est le reflet exact de ce qu’on espérait faire. On a la boucle complète », se félicite Thierry Sachot. à horizon « trois ou quatre ans », son investisse-
ment initial de 750 000 euros devrait rapporter à Eolane « un développement important du business sur le marché des objets connectés. » En se frottant au quotidien des start-up, le spécialiste de l’électronique espère par ailleurs faire souffler un vent de fraîcheur sur sa propre organisation. « La Cité nous offre le moyen de nous confronter à cette culture d’agilité et de rupture, qui bouscule nos habitudes de grande entreprise », observe Thierry Sachot. Lui en est sûr : pour avancer, il faut d’abord savoir « sortir de sa boîte. » Chloé Bossard
Eïsox : « Impossible de se développer seul »
Maxence Chotard
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Accroître le confort de chauffage et réaliser des économies d’énergie : c’est l’ambition de la tête thermostatique intelligente Eïsox, qui permet notamment de régler ses radiateurs à distance. Imaginée par Joël Chotard, son fils Maxence et Baptiste Clénet, et réalisé à la Cité de l’objet connecté, ce bijou de technologie aiguise les appétits des grands groupes. « En 2015, nous avons gagné le second prix mondial du concours IPSO Challenge, en Californie », se souvient avec fierté Maxence Chotard, 26 ans. Un événement décisif : « De très nombreuses entreprises sont venues vers nous à ce moment-là. L’explosion des objets connectés est prévue pour 2020, alors elles cherchent à se placer dès maintenant. » S’en sont suivies des discussions, toujours en cours, avec « cinq grands groupes
français, pesant chacun plusieurs milliards d’euros. » Ces mastodontes cherchent « un produit très technologique, qu’ils ne pourraient pas développer en interne avant des années », avance le jeune entrepreneur, qui espère à l’inverse bénéficier de leurs solides réseaux de distribution… et de leur puissance financière. Car le passage à la phase industrielle, prévu pour début 2017, nécessite d’énormes moyens dont ne dispose pas la start-up. « Un simple moule de plasturgie coûte 200 000 euros ! », pointe Maxence Chotard. « Quand on ajoute les dépenses de commercialisation et de communication, on conclut vite qu’il est impossible de se développer seul. » À la recherche de partenaires, Eïsox espère boucler sa première levée de fonds en cette fin d’année. Ch.B.
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Peu habitué aux contraintes des grands groupes, Olivier Demaegdt a préféré prendre le large après le rachat de sa start-up de covoiturage par la SNCF. Le covoiturage n’en était qu’à ses balbutiements lorsqu’Olivier Demaegdt a fondé Ecolutis, en 1999. La start-up angevine, spécialisée dans les trajets de proximité, a depuis lancé de nombreux réseaux pour des collectivités territoriales ou des entreprises afin de faciliter les déplacements quotidiens. Une formule gagnante. Lorsqu’en 2013, la SNCF propose de racheter l’entreprise, son fondateur y voit « un formidable levier de développement ». Le groupe ferroviaire trouve en Ecolutis le moyen d’étendre son offre sur des zones non desservies par le rail. L’affaire est entendue. « La SNCF nous a apporté ses moyens financiers, mais aussi juridiques et commerciaux. Nous sommes rapidement passés de 4 à 25 salariés », se souvient Olivier Demaegdt, resté directeur général. Le lancement de la plateforme de covoiturage IDVroom, en 2014, booste
l’activité de l’entreprise, installée en plein centreville d’Angers. Pourtant, la greffe peine à prendre entre le fondateur d’Ecolutis et ses nouveaux grands patrons, qu’un infranchissable fossé culturel sépare. Olivier Demaegdt ne se fait pas aux contraintes imposées par le groupe. «J’avais l’habitude de me lancer sur un nouveau secteur en me disant : on verra où on arrivera, avançons pas à pas », relate-t-il. « Mais, à la SNCF, l’itinéraire était défini longtemps à l’avance. Il est très difficile d’emprunter des chemins de traverse en cours de route. » L’entrepreneur regrette aussi « de multiples relais » qui découragent la créativité. Difficile pour quelqu’un qui a « toujours fonctionné à l’instinct. » Au bout de dix-huit mois, son choix est fait : il quitte l’aventure. Une décision « personnelle » qu’il dit « ne pas regretter. »
Josselin Clair
Greffe compliquée entre Ecolutis et la SNCF Frédérique Ville, désormais à la tête d’Ecolutis.
« Un challenge au quotidien » La SNCF a retenu la leçon des débuts avec Ecolutis, et placé à sa tête sa propre directrice de l’innovation, Frédérique Ville. « La compréhension mutuelle est un challenge au quotidien », reconnait cette habituée des grands groupes, qui a auparavant travaillé pour Orange et France Telecom. Pour autant, la dirigeante se targue d’avoir préservé « l’esprit start-up » de sa filiale : « Nous avons conservé un circuit de décision court, ce qui nous permet d’adapter notre offre. » Une flexibilité indispensable dans ce secteur très concurrentiel. La plateforme IDVroom regroupe aujourd’hui 150 000 utilisateurs actifs, soit 2,5 fois plus qu’en 2015. Chloé Bossard
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FRANC 47 Courrier de l’Ouest Éco
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Le spécialiste des objets publicitaires s’appuie sur les produits innovants des start-up pour étoffer son catalogue. L’innovation n’est pas réservée aux grands groupes. François Nourrit, PDG de Promocadeaux, l’a bien compris. Le spécialiste du cadeau publicitaire, basé à Beaucouzé, a lancé au printemps dernier une vaste offensive en direction de start-up susceptibles d’alimenter son catalogue en produits technologiques. « Tout le monde sait faire les stylos et les clés USB, nous voulons nous démarquer en proposant des objets utiles et originaux », avance le dirigeant de la PME.
« On vous offre 250 commerciaux »
Des objets comme la station météo connectée Hector, conçue à Angers (lire ci-dessous), qu’il distribue en exclusivité depuis le mois de mai. Son design épuré et son utilisation simple en font « un produit idéal », résume le dirigeant, sincèrement enthousiaste. Une fois le nom d’une marque imprimé sur l’une de ses quatre faces, le petit cube noir devient un support de
Photo Chloé Bossard
Promocadeaux, avide d’innovation
Pour François Nourrit, la distribution de leurs créations sous forme d’objets promotionnels peut servir de test aux jeunes entrepreneurs.
communication efficace. « Le client final doit se dire : "ce produit est génial !"… et se souvenir de la marque qui lui a offert. » Pour dénicher ces pépites, Promocadeaux s’est résolument tournée vers l’écosystème de l’objet connecté cette année. Sillonnant le réseau des villes labellisées French Tech, le PDG est allé luimême démarcher des start-up au sein de divers incubateurs, et se rendra en janvier au prochain Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas. Avec une idée : leur faire prendre conscience que le marché de l’objet publicitaire peut être « un formidable débouché » pour leurs innovations. «Je leur dis : on vous offre 250 commerciaux et 60 agences pour distribuer votre produit sur un marché qui pèse 1,5 milliard d’euros en France », explique-t-il. « La plupart n’y avait jamais pensé. » Leader européen de la promotion par l’objet, Promocadeaux, qui emploie huit personnes, compte jouer un véritable rôle dans le déve-
loppement des start-up. « Nous ne sommes pas un simple référenceur », assure le patron. Pour lui, la distribution de leurs créations sous forme d’objets promotionnels doit servir de test aux jeunes entrepreneurs : « Nous leur faisons part de tous les retours de nos clients, ce qui leur donne la possibilité d’améliorer leurs produits. » Une activité « passionnante », qui lui offre également la possibilité de « moderniser le fonctionnement de l’entreprise. » « Il y a tout à faire autour de la start-up ! », ajoute François Nourrit, passionné. Un vecteur de développement important pour cette PME en pleine croissance, dont le chiffre d’affaires (950 000 euros) a encore bondi de 20 % cette année. Chloé Bossard
Hector soigne d'emblée sa distribution
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« cube multifonction », utilisé pour surveiller la température de caves à vin, l’hygrométrie d’un terrarium, ou aider les voyageurs à prévoir les aléas du climat. Et même… à contrôler le niveau d’humidité dans les murs d’une maison après un dégât des eaux. Le groupe Inter Mutuelles Habitat vient ainsi de commander 400 prototypes d’une version spéciale d’Hector, baptisé TH2O. « La perspective d’un contrat de commercialisation nous permet d’espérer des volumes de production très importants, de l’ordre de 25 000 produits », assurent les fondateurs. En Les deux jeunes Nantais ont retenu l’attention de grandes enseignes. a t te n d a n t , M o rga n , Va l e n tin et les cinq nouveaux membres de l’équipe Gaspard, un système de prévention des escarres… avant de s’attaquer, cette fois, à toute la chaîne de ont écoulé leurs 9 000 premiers cubes cette année, pour un chiffre d’affaires de distribution liée à la e-santé. Ch. B. 250 000 euros. En janvier prochain, ils retourneront à Las Vegas pour présenter leur nouveau produit,
Photo Laurent Combet
« On attend beaucoup de ce partenariat avec Promocadeaux. » Morgan Lavaux et Valentin Roy, les deux créateurs d’Hector, ont passé en mai dernier un contrat d’exclusivité avec la PME de Beaucouzé pour la distribution de leur station météo connectée (lire ci-dessus). Un des premiers débouchés de la start-up, qui a commencé à commercialiser son petit cube noir début 2016 après un an d’incubation à la Cité de l’objet connecté, à Angers. « Nous avons travaillé toute l’année pour étoffer nos canaux de diffusion », explique Morgan. Présents dès janvier au fameux CES de Las Vegas, plus grand événement mondial de la high-tech, les deux Nantais ont retenu l’attention de plusieurs grandes enseignes. « Les contrats ont été signés extrêmement rapidement » avec Nature & Découvertes, les jardineries Truffaut, Leroy Merlin, Boulanger ou encore Amazon. « Vous dites "startup" et "CES", et les portes s’ouvrent comme par magie ! », fait remarquer Valentin. Au fil des contrats de commercialisation, les jeunes entrepreneurs ont découvert des usages insoupçonnés pour leur produit. De simple station météo « déringardisée », Hector est devenu peu à peu un
RÉSEAUx D'EnTREPRISES SolIdarItéS eN aNJou
Ces clubs véhiculent de vraies valeurs Women in the city, Mécène Elite Anjou, Mécènes d’aujourd’hui… Ces associations génèrent du lien, des solidarités et une valeur ajoutée impalpable mais précieuse. WOMEN IN THE CITY Stéphanie d’Eaubonne, fondatrice.
RéseAu Du BellAy Laurent Audouin, président.
LES 100 CRAVATES Jean-François Dutour, président.
ANDRH François Greffier, président (DRH du Courrier de l'Ouest).
« Depuis mai 2013, Women in the City rassemble environ 25 femmes, chefs d’entreprise ou assurant des postes à responsabilités, expertes dans leur domaine professionnel, principalement dans de petites structures. L’objectif est de découvrir et de promouvoir des activités, des savoir-faire, des produits ou des prestations, à travers différents formats de rencontres, ateliers, conférences ou soirées. Ces temps forts sont organisés une à deux fois par mois et nous y faisons intervenir des femmes d’autres régions. Nous mettons en place éga-
lement, chaque année, un événement majeur. Souvent, les femmes chefs d’entreprise ont peu de temps et ont besoin de ce type de rencontres pour promouvoir et développer leur activité. L’intégration dans le club se fait le plus souvent par bouche-à-oreille. Il est demandé à chacune de s’engager sur notre charte. Elle met en avant des valeurs humanistes de bienveillance, de respect et de réciprocité, puisque chacune est tenue de promouvoir les autres. » www.rencontreswomeninthecity.com
« Créé à l’initiative de la Chambre de commerce et d’industrie en 2011, le réseau Du Bellay regroupe dix-huit entreprises du département qui travaillent dans le secteur du luxe. Il s’agit pour nous de mettre en commun nos compétences pour répondre à des besoins éphémères ou récurrents de clients intéressés par nos savoir-faire. Cela nous permet de répondre à plusieurs sur la globalité d’une commande pour satisfaire les demandes de grandes marques et de marchés sur lesquels nous n’aurions pas pu nous positionner seuls. Le réseau regroupe
des entreprises de plus de dix personnes, de secteurs différents, qui n’ont pas leur propre marque mais travaillent comme prestataires dans les domaines du cuir, du textile, de l’emballage ou encore du bois. Ce travail en commun nous a permis de développer des marchés nouveaux, d’inviter des clients à venir en Anjou pour découvrir nos entreprises et nos savoir-faire. De participer aussi à des salons de renommée nationale et internationale. » www.reseaudubellay.fr
« Le club des 100 Cravates, créé en 2009, réunit cent chefs d’entreprises autour d’une même passion, celle du football et plus précisément celle du club Angers-SCO. Nous nous retrouvons à chaque match à domicile, dans un esprit sportif et convivial, et nous arborons la cravate aux couleurs du club. L’objectif n’est pas de faire des affaires, même si cela existe au sein des membres, mais avant tout de nous retrouver entre copains passionnés. Le sport et le football en particulier sont d’excellents vec-
teurs de communication. Certains en profitent pour inviter au match des collaborateurs, des prestataires ou des clients. Les 100 Cravates organisent, en dehors des matchs, trois à quatre événements par an, toujours autour des thèmes du football ou du sport. Nous avons ainsi invité, pour des soirées dîner-débat, Michel Hidalgo, Jean-Pierre Papin, ou encore le manager du SCO Olivier Pickeu et d’anciens joueurs du club. » www.clubcentcravates-sco.fr
« L’Association nationale des directeurs des ressources humaines regroupe, en Maine et Loire, environ 80 personnes, principalement responsables RH dans des entreprises de secteurs d’activité et de tailles différentes. Nous avons pour objectif de créer un réseau entre professionnels pour rompre l’isolement. Il s’agit aussi d’échanger sur nos pratiques et d’informer nos membres sur les évolutions de la législation, telles que la réforme de la formation professionnelle en 2014, ou la mise en place prochaine du prélèvement de l’impôt sur le revenu
à la source. Nous organisons ainsi des réunions mensuelles, sous forme de conférences ou d’ateliers, pour lesquels nous sollicitons des intervenants extérieurs en fonction des thèmes abordés. Nous nous sommes aussi donné pour objectif de nous inscrire dans le paysage économique local en apportant notre expertise et en faisant travailler les entreprises ensemble sur des problématiques, communes : le recrutement, la question du sureffectif ou le regroupement d’entreprises pour l’entretien des espaces verts. » www.andrh.fr 49 Courrier de l’Ouest Éco
réSEauX d'EntrEPriSES uNiesco Sandra Taudon, présidente.
pRoDuit eN ANjou Henri Mercier, président.
MécèNe elite ANjou Pierre Maire, président.
MÉCèNES D’AUJOURD’HUI Jacques Burel, président.
cluB pARteNAiRes Du FestivAl estivAl De tRélAzé René Turcius, président.
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« Créé en mars 2016, Uniesco est un club d’affaires qui réunit actuellement une trentaine de femmes, chefs d’entreprise — codirigeante ou directrice — autour d’une passion commune : le football et particulièrement Angers-SCO. Nous voulons être des ambassadrices pour promouvoir le SCO dans nos réseaux respectifs et donner l’image de l’éthique sportive positive de notre club angevin. à l’image de nos homologues masculins des 100 Cravates, nous assistons au match. Mais à la place de la cra-
vate, nous portons toutes un collier connecté à notre compte, fort de plus de 400 abonnés. Ce collier a été créé par une start-up angevine, Nous organisons également des visites d’entreprises, des soirées pour échanger sur nos activités et envisageons un déplacement pour soutenir le club à l’extérieur. Nous comptons parmi nos membres des femmes issues de secteurs variés, tels que la restauration, l’immobilier la grande distribution, le commerce ou encore l’artisanat. »
« Créée il y a deux ans, l'association Produit en Anjou rassemble 75 entreprises pour environ 150 produits et services. Elle se double d'un GIP, un Groupement d'intérêt public, regroupant des institutions et différents partenaires, dirigé par Arnaud Tézé. L'objectif de la marque Produit en Anjou, qui n'est pas une marque de certification, est de faire connaître l'origine des produits et de services fabriqués ou réalisés sur le territoire. Il s'agit aussi de permettre le travail en réseau d'entreprises très diverses ainsi que
de favoriser le maintien et le développement économique. La marque regroupe aussi bien des artisans isolés que de grandes entreprises. Leurs produits ou services doivent répondre à des critères de fabrication locale et ils doivent s'engager à favoriser, autant que faire se peut, le travail en réseau. Tous ont le droit d'utiliser le logo « Fabriqué en Anjou ». Cette marque est aussi, pour l’acheteur, le moyen d’identifier ce qui est fabriqué sur le territoire.» www.produitenanjou.fr
« Créée il y a trois ans, l’association Mécène Elite Anjou regroupe actuellement une quinzaine d’entreprises du Maine-et-Loire. à l’image de Mécène-et-Loire, elle vise à aider les sportifs de haut-niveau dans leur cursus extra-sportif. Cela permet d’apporter un soutien à de jeunes sportifs en stage ou en formation, d’aider aux aménagements horaires en classe ou à l’université, mais également à des sportifs de trouver des emplois avec des horaires aménagés pour les
entraînements et les compétitions. Ils accèdent ainsi à une autonomie financière. Nous les mettons en relation avec ces entreprises après avoir identifié les contraintes liées à leur sport. Nous travaillons avec les dirigeants de clubs, les managers, et les aidons à conserver leurs joueurs ou à en faire venir de nouveaux. Nous accompagnons également des sportifs ou des entraîneurs dans leur reconversion. » www.meceneliteanjou.fr
« Mécènes d’Aujourd’hui est une association créée en 2010 au sein de la Fondation du patrimoine. Elle regroupe actuellement une quinzaine d’entreprises du département. Nous nous réunissions une fois par trimestre pour étudier des dossiers de restauration de patrimoine auxquels nous choisissons ensuite d’apporter un soutien financier pouvant aller jusqu’à 20 % du montant des travaux. L’engagement est de 4 000 euros par entreprise et par an. Nous
soutenons principalement la restauration du petit patrimoine en aidant les municipalités ou les associations. Nous suivons une dizaine de projets chaque année et avons participé, entre autres, à la restauration de lavoirs, de chapelles, d’églises, de la cheminée du prieuré de Saint-Rémy-la-Varenne, d’un avion ancien au musée de l’Air de Marcé ou du train du PetitAnjou à Saint-Jean-de-Linières. » www.fondation-patrimoine.org
« Créé en 2010, le Club partenaires du Festival estival de Trélazé vise à soutenir une manifestation gratuite qui a réuni plus de 200 000 spectateurs en 2016 ! Le club compte environ 400 entreprises adhérentes, de secteurs et de tailles très variés, qui apportent un soutien financier au festival et participent ainsi au rayonnement de la région. Elles peuvent y convier leurs collaborateurs, leurs prestataires ou leurs clients. Nous organisons également plusieurs événements tout au long de l’année, permettant
aux partenaires de se retrouver et d’échanger. Comme lors des sessions de "business meeting", où chacun peut présenter son activité durant un temps déterminé de deux minutes dans le cadre d’une réunion d’au maximum 49 entreprises. Deux soirées-spectacle réservées aux partenaires sont également organisées en avril et décembre, permettant aux membres d’y inviter des clients, des collaborateurs ou des prospects. » www.clubpartenairestrelaze.fr
réSEauX d'EntrEPriSES
Alizé : le souffle porteur de l’entraide Le réseau Alizé propose à de grandes entreprises d’apporter leur soutien à des PME dans un projet de développement. Exemple probant dans le Saumurois. Le réseau Alizé saumurois est né en 2011 et a déjà permis localement l’accompagnement de 35 projets. « Cela répond à une logique sociétale, explique Bertrand Courquin, directeur du site Merlin Gérin de Saumur, filiale du groupe Schneider Electrics, et président du réseau local. Il s’agit de maintenir et développer l’activité sur place, en apportant une aide financière sous forme d’avance remboursable ou un soutien gracieux et ponctuel en terme de performance industrielle. Nous avons dans nos entreprises des compétences que les PME n’ont pas nécessairement et qui peuvent leur être très utiles. »
Photo Olivier Hamard
170 emplois induits
Trois à quatre fois par an, un comité local étudie les dossiers présentés et retient les plus pertinents. Ceux qui ont été soutenus ces cinq dernières années ont permis la création d’environ 170 emplois. « Il ne s’agit pas de faire à leur place mais de les accompagner. Cette aide technique est également valorisante pour le salarié qui va intervenir en apportant son expertise. Pour notre part, nous avons par exemple apporté des conseils à une entreprise locale pour améliorer son organisation logistique. » à Vihiers, la société Bioénergie a bénéficié du soutien d’Alizé. Quarante-sept agriculteurs locaux se sont lancés dans une belle aventure : l’ouverture au printemps prochain d’une unité de méthanisation en valorisant leurs effluents d’élevage. Un projet de plus de huit millions d’euros pour transformer quotidiennement 150 tonnes de fumier ou lisier et chauffer des établissements publics de la commune. De l’électricité est également produite. Pour défendre le projet porté par les exploitants auprès des banques, AnneMarie Choisne, responsable financière de France Champignon, a apporté son expertise. « Elle nous a permis de négocier avec plus d’arguments », affirme le président de Bioénergie, Jérôme Babin. « Elle a porté un regard extérieur très intéressant
Jean-Noël Girard, Bertrand Corabeuf et Jérome Babin, trois des chevilles ouvrières de Bioénergie à Vihiers, en compagnie de Nadège Lardier, référente du réseau Alizé Saumurois pour la CCI.
sur notre business plan, précise le trésorier, Bertrand Corabeuf, et cela nous a donné de vrais repères. Nous avons aussi bénéficié, grâce au réseau Alizé, d’une avance remboursable de 40 000 euros. » S’ils ont voulu mener leur projet sans partenaires, les agriculteurs vihiersois ont particulièrement apprécié cette intervention externe. « Nous allons peut-être déposer un nouveau dossier auprès du réseau, précise Jean-Noël Girard, le
vide-président de Bioénergie. Nous allons avoir un réel besoin d’expertise dans le domaine de la logistique et de l’organisation de nos transports. » Géré par la CCI, Alizé en saumurois a donné l’idée à d’autres entrepreneurs de mettre en place un réseau du même type. Il a ainsi vu le jour récemment dans la région segréenne et s’intègre parmi les 27 existants en France. Olivier Hamard
« Un projet d'agriculteurs pour des agriculteurs » Le projet collectif Bioénergie, mené par les 47 agriculteurs de Vihiers et des environs, est unique par son ampleur. Et par son caractère novateur puisque porté sans faire appel à d’autres investisseurs que les intéressés eux-mêmes. « Un projet d'agriculteurs pour les agriculteurs, rappellent en cœur les responsables, mené sans partenaires extérieurs car nous voulons maîtriser toute la chaîne. » En avril prochain s'ouvrira donc l'unité de méthanisation qui traitera 55 000 tonnes de matières par an, provenant des exploitations des 47 actionnaires. Distantes d'au maximum onze kilomètres,
chacune participera à hauteur de l'importance de l’élevage. L’électricité et l'eau chaude produites par la centrale servira au chauffage d'équipements publics (collège, hôpital local, maison de santé, piscine). Les résidus -ou digestat- retourneront dans les champs sous forme d'épandage, agréé bio, permettant l'économie d'une grande quantité d'engrais azotés.
Deux unités pour 15 millions d'euros
Un projet similaire à celui du Vihiersois se développe non loin, à Faveraye-Mâchelles, où 31
agriculteurs se sont associés de la même manière dans un projet de méthaniseur du même type, pour un peu plus de six millions d'euros. Au total, près de quinze millions d'euros se trouvent investis dans ces deux unités de transformation, le tout dans un rayon de dix kilomètres. Les deux entités devraient allier leurs forces et mutualiser pour réduire les coûts, particulièrement en terme de transports et, pourquoi pas, de personnel. O. H.
51 Courrier de l’Ouest Éco
seminaires infrastructures d’anjou
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best western Hôtel d’Anjou
Au cœur du centre ville, l’Hôtel d’Anjou et son restaurant la salamandre vous accompagnent et organisent vos réunions, cocktails, soirées de gala ou tout autre événement (séminaire annuel, incentive, lancement de produit, repas de fin d’année, ...). Un établissement de caractère où chaque chambre possède une décoration unique, des salons Art-Déco avec mosaïques, modulables sur une surface totale de 205 m2 et une salle de restaurant à l’effigie de François 1er. Parking privé, Internet sDsL, Wifi et filaire gratuit.
Nombre de salles
• 1 salon Desjardins de 39 m2 • 1 salon Odorico de 66 m2 • 1 salon Jusserand de 100 m2 • 1 salon Reine-Claude de 20 m2
Capacité d’accueil
• De 15 à 200 personnes
Hébergement - Restauration
• 53 chambres avec 25 chambres à lits jumeaux. • Deux catégories de chambres : Charme et Prestige • Restaurant gastronomique La Salamandre ouvert tous les jours excepté le dimanche soir • Le Bistrot des Artistes ouvert tous les jours midi et soir
équipement - Services
• Kit orateur • Ecran 7 m2 • Vidéoprojecteur interactif avec focale courte, Full HD, Haut-parleur intégré • Micro HF et sonorisation • Activités ou animations incentives (pour renforcer la cohésion d’équipe) • Service commercial spécialement dédié à l’organisation de votre événement • Parking privé
CONTACT
Marie-Laure MOREAU 1, Bd du Maréchal FOCH 49100 AngERs Tel. 02 41 21 12 11 commercial@hoteldanjou.fr www.hoteldanjou.fr
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les bAtelIers
Un accueil idéal pour les séminaires
Pour vos séminaires et réunions, plusieurs formules en résidentiel ou en demi-journée et journée d’étude. La plus grande salle (3 au total) peut accueillir jusqu’à 110 personnes en position théâtre. Pour les repas, des menus sont proposés pour les groupes. Les pauses se déroulent dans le lounge, espace dédié au confort et à la relaxation. Les salles disposent chacune de leur propre entrée et sont équipées pour répondre à tous vos besoins : climatisation, wifi, vidéo et rétroprojecteur, TV...
Un hôtel calme et confortable
Labelisé “Logis”, l’hôtel aux 3 étoiles compte 48 chambres classées en 3 catégories : 2 suites, 10 ”supérieures” et 36 ”standard”. 4 chambres sont spécialement conçues pour accessibilité handicap. Toutes les chambres proposent le même équipement haut de gamme : climatisation, wifi gratuit, écran plat, sèche-cheveux... Calmes et insonorisées, ces chambres modernes vous permettront de passer un agréable séjour.
Un restaurant entre modernité et terroir
L’établissement de 80 couverts proposent des produits du terroir. Les produits frais et régionaux sont toujours privilégiés. La carte est renouvelée toutes les 6 semaines. En été, prenez place sur la terrasse ensoleillée pour déguster le plat du jour.
CONTACT Les Bateliers M. Salmon et M. Lepage 328, rue Jean Jaurès 49800 Trélazé 02 41 818 918 www.hoteldeloire.com bateliers@hoteldeloire.com
52 Courrier de l’Ouest Éco
seminaires infrastructures d’anjou
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AUBERGE DU MOULIN
Capacité des salles
• Salle de réunion / Séminaire 40 m2 • 16 personnes en table ”U” • 40 personnes en conférence
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Restaurant panoramique sur une bâtisse du XVe siècle avec une vue imprenable sur le golf.
Endroit insolite à 20 mn d’Angers pour vos séminaires
• Journée et demi-journée étude • Déjeuner au restaurant avec un chef • Possibilité réunion le soir suivi d’un diner ou cocktail • Possibilité initiation golf après une réunion...
Equipement
Matériel à disposition : • Paperboard • Crayon • Ecran de projection • Wifi • Vidéo-projecteur
CONTACT Peggy et Adrien “Moulin de Pistrait” 49320 St Jean des Mauvrets 02 41 66 62 75 www.laubergedumoulin.com
LES 3 LIEUX
2 salles de réunion
• Le Business Corner : Face à la Loire, cette salle peut accueillir de 2 à 12 personnes. Elle est équipée d’un grand écran Led en liaison HMI avec un ordinateur et d’un Paperboard. • La salle atelier : Face à la Loire, cette salle peut accueillir de 2 à 50 personnes. Elle est équipée d’un vidéoprojecteur, d’un écran et d’un Paperboard. • Possibilité de service buffet dans cette salle.
Hébergement
• Sur place La Nuit des 3 Lieux, Hôtel 3*** classé logis d’exception en juin 2015, abrite, dans sa Maison du 19ème siècle et ses Ateliers, 26 chambres et 2 suites.
Restauration
• 2 Types de Restauration suivant votre temps, vos envies, et votre budget : • Le Bistrot : restauration rapide de produits frais • La Table : restaurant Gastronomique
Les 3 Lieux : 3 lieux d’exception en bord de Loire, complétés par un Espace Bien-Être, qui vous permettront d’associer travail efficace, détente et convivialité et convivialité.
CONTACT
10 Port des Noues 49130 Les Ponts de Cé 02 14 03 03 53 accueil@les3lieux.com www.les3lieux.com
Activités Incentives
• Karting Indoor, Escalade en salle, Descente de la Loire en Canoé- Kayak, etc.
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LES JARDINS DE L’ANJOU
Ce domaine arboré de 7 ha est le lieu idéal pour l’organisation de vos réunions, formations, assemblées, congrès, expositions, cockails, soirées de gala… Et pour La réflexion et la communication de vos collaborateurs.
Les plus
Environnement calme, verdoyant et paysager, grands espaces. Plusieurs terrasses donnant sur le parc. 17 salles de réunion (1 salle de + de 1000 m2). Prestations professionnelles et authentiques. Repas en caveau chez le viticulteur avec découverte du terroir et échange avec de vrais passionnés.
Nos services
Une salle de Congrès modulable de 450m2 à 1100 m2 jusqu’à 800 personnes, 16 salles de 25 à 160 m2, toutes équipées, éclairées à la lumière du jour, avec vue sur les extérieurs. Une capacité d’hébergement allant jusqu’à 320 personnes (150 chambres). Une cuisine traditionnelle élaborée à partir de produits du terroir et accompagnée de Vins d’Anjou (salle de restauration de 350 places). Un service traiteur personnalisé.
Nos activités
Venez profitez d’infrastructures sportives de haut niveau sur place (piscine couverte, tir à l’arc, football, basketball, volley, tennis…) pour vos Olympiades, vos challenges toujours très favorables pour renforcer la cohésion de groupe. Sorties vélo sur les parcours de la Loire à vélo avec une halte pour une visite de cave, dégustation, canoë…
CONTACT
Les Jardins de l’Anjou Nathalie CELLIER 9, chemin du Vaujou 49620 LA POMMERAYE Tél. 02 41 35 11 00 - Ligne directe : 02 41 35 11 08 nathalie@jardinsdelanjou.fr - www.jardinsdelanjou.fr
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seminaires infrastructures d’anjou
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AUbeRge dU PoNT de soRges
Capacité de la salle
• Salle de réunion et de séminaire de 50 m2. • 26 personnes en table “U” • 50 personnes en réunion “théâtre”
La ville à la campagne et une facilité d’accès.
• Situé au bord de l’Authion, sur la D952, entre Trélazé et la Daguenière, nous disposons d’une salle au calme, lumineuse, insonorisée et climatisée. Nous mettons à votre disposition : vidéo-projecteur, écran de projection, paperboard, wifi
Prestations sur mesure
• Nous pouvons vous proposer pour vos journées d’étude différentes formules : pause-café ou déjeuner élaborés selon vos envies du moment et de votre budget. Nous sommes à votre disposition pour affiner ensemble votre demande. • Autre que la salle de séminaire, votre repas sera servi dans une salle privatisée (selon effectif du groupe).
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Dans un environnment calme, verdoyant et aux paysages champêtres,ce lieu est idéal pour favoriser la concentration et l’échange avec vos équipes.
CONTACT 32, rue Camille Perdriau 49130 LES PONTS DE CÉ 02 41 69 02 86 auberge.sorges@gmail.com www.auberge-du-pont-de-sorges.fr
L’AUTRe UsiNe
Le Logis d’eLbée
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Capacité d’accueil
• 70 m2 en rez-de-Chaussée • 60 personnes en théâtre • 40 personnes en école • 32 personnes en forme U • Restauration sur place : - 1 salle de 300 m2 (300 pers.) - 2 salles de 50 m2 (40 pers.)
Hébergement
• 29 chambres ** Capacité 64 personnes (chambres pleines)
Equipement
Les multiples services quotidien ou évènementiels que nous vous proposons vous permettront de venir profiter d’un service de qualité dans un cadre à l’architecture originale et chaleureuse • Pochette séminaire • Wifi (gratuit)
L’hôtel restaurant Le Logis d’Elbée est situé à Beaupréau dans le département du Maine-et-Loire et peut accueillir vos séminaire, vos congrès et vos réceptions.
CONTACT
Le Logis d’Elbée Allée Jean Monnet La Loge 49600 Beaupréau 02 41 75 63 75 logis.delbee49@wanadoo.fr
www.logisdelbee.com
Idéalement situé le long du boulevard de La Rontardière et facile d’accès, le complexe de sports et de loisirs l’Autre Usine vous accueille pour tous vos événements professionnels. Séminaire, convention, formation, team building, showroom, exposition mais aussi réception, anniversaire, arbre de Noël …, notre équipe vous propose une offre complète sur-mesure adaptée à vos besoins, alliant temps de travail et animations sportives, avec possibilité de restauration sur place et d’hébergement. Ne manquez pas la nouveauté 2017 : l’escape game ! L’Autre Usine, un lieu atypique et inoubliable pour vos collaborateurs et vos clients.
Nombre de salles
• 4 salles de séminaires modulables et climatisées • Une salle de réception de 550 m2 avec différentes configurations possibles • Bar club house et terrasse privatisables jusqu’à 1000 personnes
Capacité d’accueil
• Jusqu’à 400 personnes en configuration plénière • De 15 à 100 personnes en configuration réunion de travail
Restauration et hébergement
• Possibilité de restauration sur place et service traiteur proposé • Tarifs préférentiels avec les hôtels partenaires.
équipement
• Piste de karting électrique indoor de 400 m, laser-game de 450m2 sur 2 étages, bowling 16 pistes, espace billards et jeux d’arcade, • Trois terrains de foot à 5, 4 terrains de squash climatisés et 2 terrains de padel • Salles de séminaires équipées d’écrans et d’un accès wi-fi
CONTACT L’AUTRE USINE 88 Rue de Bourgneuf CHOLET 02 41 300 300 contact@lautreusine.com www.lautreusine.com
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seminaires infrastructures d’anjou
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Trélazé, la ville de vos événements
L’Arena Loire, les Anciennes Écuries, deux lieux d’exception pour accueillir toutes vos rencontres professionnelles. De la convention d’entreprise au déjeuner d’affaires, de l’assemblée générale au dîner de gala, la ville de Trélazé donne à vos évènements une dimension très privilégier.
L’Aréna Loire
Nos espaces entièrement modulables permettent non seulement d’accueillir tous types d’évènements (séminaires, conventions, conférences, journées professionnelles, concours, spectacles événementiels, démonstrations de produits, défilés de mode, incentives, arbres de Noël, voeux, meeting, corporate ….) mais aussi, de bénéficier de nos points de restauration pour le service : Café d’accueil, pause-café, cocktail, déjeuner de travail, dîner de gala. Nous pouvons également recevoir vos expositions professionnelles dans le vaste et lumineux Hall d’accueil ainsi que dans la salle annexe.
Les +
+ 2 000 participants en plénière + 6 espaces de commissions + 1 000 m² de Hall d’accueil et d’exposition + 1 200 m² de salle de restauration + 2 000 places de parking dont + 1 000 sur site
Les Anciennes Écuries
Vestige du passé industriel de la ville de Trélazé, ce site historique, réhabilité en centre d’art contemporain, donne une dimension toute particulière à vos évènements. Entre les œuvres des expositions du moment et dans un mélange d’ardoises, de briques, d’acier et de verre, vos réceptions deviennent des moments d’exception. Le lieu s’adapte particulièrement aux corporates, assemblées générales, réunions de clientèle, showcase, incentives, démonstrations de produits et toute autre rencontre professionnelle conviviale ...
Trélazé CONTACT SpiC ARENA LOiRE TRELAZE 131 rue Ferdinand Vest 49 800 TRELAZE 02 72 79 80 00 www.arenaloiretrelaze.fr www.facebook.com/lesanciennesecuries/
Les +
+ 350 participants assis + 500 participants debouts + 2 espaces modulables + 1 000 m2 exploitables + 200 places de parking sur site
55 Courrier de l’Ouest Éco
RELOCALISER IlS aGISSeNt
Ils aident les entreprises à relocaliser
Le parti pris est « original » selon le patron, Sylvain Faure. Depuis quatre ans, la société Hutisa, créée à Cholet mais dont les bureaux sont à Nantes, apporte son expertise à des start-up ou des PME françaises ou internationales. La structure travaille « sur deux leviers » selon son fondateur : « le métier d’acheteur et l’expertise technique ». Une partie de ses efforts porte sur la recherche de solutions pour maintenir l’activité en France ou relocaliser. En diminuant, si possible, les coûts.
Bousculer les habitudes
Les seize collaborateurs ont tous des compétences dans des domaines précis (automobile, électronique, bâtiment, etc.) et une solide expérience dans le secteur de l’achat. Ils s’en servent pour conseiller les entreprises dans l’optimisation des coûts de production, le choix des matériaux, les technologies à utiliser... Exemple concret. Un appareil permettant de réaliser des préparations de repas pour bébés
¢ Hutisa
Hutisaœuvreauprèsdes entreprises qui souhaitent maintenir leur activité en France, voire la rapatrier.
Les collaborateurs d’Hutisa conseillent les entreprises dans l’optimisation des coûts de production, le choix des matériaux, les technologies à utiliser...
est fabriqué en Asie, avec une vingtaine de vis. Hutisa va proposer d’en remplacer la moitié par des clips, ce qui impliquera des temps d’assemblage moins longs et des économies. L’idée n’est pas de « tuer les prix », mais de trouver des méthodes plus adaptées en fonction des types de produits et des pays d’origine. D’améliorer aussi des conceptions initiales approximatives. « Dès que c’est complexe, il y a des choses à optimiser. On ne va jamais relocaliser en France la fabrication d’un T-shirt. Mais quand il y a un savoir-faire technologique... » Prenez Devialet, un des clients les plus connus d’Hutisa, qui fabrique des enceintes sans fil très haut de gamme. L’entreprise choletaise lui a fait
faire des économies « significatives ». « Pour tout cela, il faut de l’expertise, juge Sylvain Faure. Ça coûte cher, tout le monde ne peut pas se le permettre. » Hutisa se targue de résultats positifs « 20, 30 ou 40 % » grâce à de meilleures stratégies d’achat. Quitte à parfois bousculer des habitudes tenaces, des façons de fonctionner ancrées culturellement. « Si vous demandez à un ingénieur de Porsche de faire une Logan, il vous fera une Logan à 30 000 euros parce que c’est ce qu’il sait faire. Notre action induit parfois une rupture technico-économique. » Vivien Leroux
NP Créations un peu moins à l’Est
Spécialisée dans la production de parasols et de coussins de plein-air, NP Créations compte 5 à 6 000 références à son catalogue. Elle est une des rares entreprises de France dans ce secteur soumis à la concurrence italienne et espagnole. Son activité, très saisonnière, lui impose un effectif variable. De 54 équivalents temps plein à plus de 130 personnes entre le mois d’octobre et le printemps.
« Pas simple mais pas impossible »
Produire en France, c’est l’un des mots d’ordre de Franck Rizzin, le patron de NP Créations depuis juillet 2008. Certes, la totalité de la fabrication de sa société n’est pas effectuée dans l’Hexagone, mais le responsable de l’entrepri se allonnaise a choisi de rapatrier une partie de sa production, auparavant assurée en Europe de l’Est. 56 Courrier de l’Ouest Éco
Olivier Hamard
à Allonnes, la société NP Créations a choisi de rapatrier une partie de sa production.
Franck Rizzin, le patron de NP Créations.
Depuis quelques années déjà, si le tissu utilisé vient du Pakistan, la teinture et l’impression textile s’effectuent chez des sous-traitants lyonnais, pour des raisons de délais. Et, depuis 2013, la fabrication de chiliennes (chaises longues avec cadre en bois) a peu à peu été relocalisée : « Elle s’effectuait à la fois en Pologne et en Roumanie, explique Franck Rizzin. Pour un problème de réassort, nous avons d’abord trouvé une alternative en Italie pour la fourniture d’armatures en bois. Puis nous avons rencontré un entrepreneur du Cantal, Combel, spécialisé dans le mobilier de puériculture et les chaises hautes, qui cédait
son activité. Nous avons racheté Combel en mai 2015 avec une autre entreprise angevine, Candide. Désormais, Combel fabrique 100 % de nos armatures. Et la confection des toiles, qui était auparavant faite ailleurs, est assurée ici, ce qui représentera trois postes de travail l’an prochain. Les modèles de chiliennes fixes sont toujours produits en Roumanie, mais nous allons peu à peu faire baisser cette production. » Pour le patron de NP Créations, cette relocalisation partielle ne présente que des avantages : « Nous avons plus de souplesse dans nos approvisionnements, surtout dans notre activité très saisonnière. Nous réagissons plus vite et c’est un plus pour notre clientèle. Franck Rizzin considère que la relocalisation devrait pouvoir s’envisager ailleurs. « Si cela se fait dans une activité comme la nôtre où la main d’œuvre est importante, cela doit être réalisable dans des productions plus automatisées. Nous avons l’électricité la moins chère d’Europe et une excellente main d’œuvre. Avec beaucoup d’attention portée à la gestion quotidienne, un bon partenariat avec la distribution et des niveaux de marge raisonnables, on peut fabriquer ici. Ce n’est pas simple, mais loin d’être impossible. » Olivier Hamard
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