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Enthusiastic magazine
Et si on revisitait le Bw ?
Le retour du barber 01 12.2016
L’équipe de Shiny a le plaisir de vous offrir ce petit cadeau de Noël. Un nouveau magazine tout beau, tout neuf, tout frais. Véritable concentré d’enthousiasme, de belles histoires et de belles rencontres. Mais que voici une belle idée pour terminer 2016 ! Parce que nous avons souvent tendance à aller chercher ailleurs, ce qui se fait de mieux tout près de chez nous, Shiny a décidé de revisiter le Brabant wallon. Nous parlerons de lui, d’elle, d’eux et surtout de vous. Bref. Un magazine pour la promotion de l’esprit d’entreprise et des bonnes idées made in Bw. Ça manquait, non ? Nous vous donnons rendez-vous quatre fois par an, au fil des saisons. Prochaine sortie, fin mars, pour fêter le retour du printemps. Nous vous souhaitons une bonne lecture,, Luc Pieltain
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Et si on revisitait le Bw ?
Shiny. Un nouveau magazine. Un de plus me direz-vous ? Ou pas ?
Chaussures hommes et femmes Rue Haute 16 1300 Wavre Tél : 010 43 57 49
Chaussée de Bruxelles 165 1410 Waterloo Tél : 010 43 57 42
Square des Papeteries 1332 Genval Tél : 010 48 80 40
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Thierry de Coster
homme artiste et
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Thierry de Coster, on le connaît tous, même sans le savoir ! Impossible d’être passé à côté de son personnage de Jeff dans les pubs TV pour la Kriek Bellevue, ni de n’avoir jamais entendu sa voix dans un des 3.000 spots radios à son actif ! Excellent improvisateur, vous avez peut-être déjà ri grâce à lui et ses co-équipiers dans les Souffleurs aux Gradins ou plus récemment dans Motamo. Acteur télé et ciné, comédien sur les planches de théâtre, sa bouille ne peut que vous dire quelque chose ! Egalement producteur, réalisateur et auteur, Thierry de Coster est un artiste 100% pur belge pleinement et délibérément polyvalent ! Retour sur un artiste wavrien qui vaut assurément le détour. Sortir d’une heure passée en compagnie de Thierry de Coster, c’est comme sortir d’une heure de cure d’optimisme, de sérénité, d’envie et de joie de vivre. L’homme dégage une force tranquille, on le sent bien dans ses bottes, ancré dans ses racines. Ouvert et généreux, il est plein de lucidité, d’expériences, de sensibilité, d’humanité.
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Son parcours professionnel démarre en 1980 avec des études en réalisation à l’IAD, d’abord parce qu’il a très envie de voyager et de faire des reportages à l’étranger. Mes études m’ont permis de découvrir tout un univers qui finalement m’a fortement plu. Par bonheur, les années 80 c’était l’explosion de l’audiovisuel et donc j’ai eu la chance de commencer à bosser avant même d’avoir terminé. C’était génial, j’ai pu avoir les mains dans le cambouis immédiatement. Deux années à bosser pour le JT de la RTBF, et ensuite Thierry part travailler comme documentariste en Afrique, une expérience inoubliable : L’aventure du Cameroun en 1986, où je suis parti plusieurs mois dans un nouveau continent, à la découverte d’une culture si différente, a été une révélation extraordinaire. SHINY 8
Elle m’a accompagnée toute ma vie, dans le bon sens du terme. D’abord sur l’ouverture d’esprit internationale, interculturelle, ensuite sur ma propre curiosité du monde - j’ai toujours adoré voyager et je continuerai à le faire ! - et sur la joie de vivre aussi, même si l’Afrique c’est très dur quand ça ne va pas, et qu’il y a des choses terribles qui s’y passent, il y a aussi dans l’adversité une joie de vivre qu’on perd beaucoup chez nous. Entre 1986 et 1988, il réalise une quarantaine de pubs pour la télévision et le cinéma. Début des années 90, il intègre la société Saga Films dont il devient responsable de la production documentaire. Il produit notamment « Le Rêve de Gabriel » de Anne-Lévy Morelle qui restera plus de 17 mois à l’affiche, remportera le Prix de la Critique et se vendra dans
plus de 26 pays. En 97, il crée sa propre société, Sokan, avec laquelle il produit en 6 ans une trentaine de documentaires et deux longs-métrages (Prison à domicile et Hop). Parallèlement, il développe ses talents d’acteur et intègre progressivement le giron professionnel en accumulant les expériences tant à la scène qu’à l’écran. En 2003, afin de se consacrer entièrement à sa vie d’acteur et comédien, il met un terme à ses activités de production. La comédie a toujours été en moi, mais en étant convaincu que c’était un secteur beaucoup trop difficile pour en vivre. J’ai toujours eu une main dessus, fait rire, vécu des situations publiques où je me suis amusé, mais sans jamais, et certainement pas dans ces années-là, avoir la
projection d’en faire quelque chose de professionnel. Ca, c’est vraiment venu à la fin des années 90, une fois que j’ai fait de l’impro, qu’on m’a repéré et qu’il y a eu les pubs sur la Kriek Bellevue. Cette campagne a été tellement spectaculaire et tellement appréciée, qu’on est venu me chercher après pour d’autres choses. L’improvisation, le fil rouge dans la vie d’artiste de Thierry de Coster. Au départ, une bande de potes qui font ça pour le plaisir, et qui gagnent dès leur première participation, le championnat amateur. Thierry intègre ensuite l’équipe nationale, championne du Monde en 1995 et 1996. Selon moi, c’est une discipline qui est vraiment galvaudée, parce qu’avec l’expérience que j’en ai maintenant, je trouve que c’est la plus extraordinaire de l’art vivant. Au théâtre il y a bien sûr des choses extrêmement intéressantes à explorer quand il y a des grands auteurs ou un bon rôle à porter, mais à un certain moment, quand tu connais ton texte, tu deviens un très bon fonctionnaire du théâtre. En impro, c’est le risque permanent, tu es chaque fois remis en question. Cela a un effet thérapeutique extrêmement puissant, qui permet de libérer les émotions, de partager, de comprendre la communication en partant de rien. Cela permet d’entrer dans l’inconscient de manière prodigieuse, et de s’ouvrir totalement à la création. Thierry quitte la ligue nationale, car le compétition lui enlève la saveur première de l’impro. Il crée en 1996 « Les Souffleurs aux Gradins », un spectacle d’improvisation, différent chaque soir, qui connaîtra plus de 800 représentations en 15 ans. Depuis 2015, il a mis sur pied un nouveau spectacle interactif : « Motamo » (voir encadré page suivante). En 1999, il est choisi pour interpréter le savoureux personnage de Jeff, dans les spots souvent hilarants pour la Kriek Bellevue … au plus que tu la goûtes, au mieux que ça te goûte ! Un tremplin évidemment, et un rôle auquel il n’a humblement jamais eu peur de rester associé : on s’est inquiété pour moi en me disant
« tu n’as pas peur qu’on te catalogue tout le temps là-dedans ? », mais non ! Je n’ai pas fait de conservatoire ni d’école de théâtre, je débarque dans un milieu où des centaines de comédiens qui ont été formés rêveraient de se retrouver. Donc non, au contraire, ça a été une clé inouïe. Comme de la même manière, dans la foulée on est venu me chercher pour faire des voix pour la publicité. Et à partir du moment où Thierry a été repéré en voix que les annonceurs et les studios ne l’ont plus lâché : j’ai été dans les 5 voix les plus utilisées en francophonie, et 18 ans plus tard, j’ai encore cette place ! Avec cette expérience et l’impro, j’ai eu l’occasion d’explorer des tas d’accents et de personnages, et aujourd’hui je peux tout faire. C’est vraiment une très grande chance parce que c’est devenu une clé économique fondamentale, qui me permet d’oser développer d’autres projets dans des secteurs qui sont beaucoup moins rentables. Si selon lui il y avait, dans le passé, davantage de créativité, de qualité et de moyens pour de chouettes campagnes pub, le comédien retire encore beaucoup de plaisir à cet exercice, et s’amuse toujours avec ses amis comédiens-voix dans la quinzaine de studios pour lesquels il travaille. Quand on fait la voix-off sur le produit, on est souvent seul, mais ça va vite, c’est bien payé, et même avec l’expérience je suis parfois surpris face à un texte difficile de me jeter dedans et qu’au final ça fonctionne. Il y a quelque chose de jouissif à être devenu « un expert ». Je donne d’ailleurs pour la 4è fois un stage de voix-pub à l’IHECS, et c’est très agréable de se sentir incollable sur un sujet. Mais c’est un métier pas facile, et ceux qui veulent y accéder sont nombreux. Ca nécessite une grande oreille musicale, et une grande disponibilité. En 2006, sa rencontre avec la comédienne Odile Matthieu est déterminante. Ensemble ils écrivent et interprètent trois spectacles qui vont enthousiasmer les
foules : « Sincères Complaisances » (2006), « Charges Comprises » (2008) et « Burn Out » (2015). La première pièce écrite avec Odile est révélatrice : je pouvais écrire, alors que je pensais que c’était inaccessible. Ca a été une vraie révélation qui a mis aujourd’hui l’écriture sur le podium de mes envies. Mais elle a aussi ses difficultés : la solitude qui lui est liée, et son ingratitude quand on doit se discipliner alors qu’elle ne vient pas bien. Ses écrits, qu’ils soient pour le théâtre ou des projets plus personnels, vont toujours dans le portrait de société. Un portrait dans lequel il s’inclue le premier, avec valises et erreurs de parcours : il n’est pas question de dire que les autres se trompent, ou d’avoir la prétention de se croire plus malin. Depuis 2012, Thierry s’est également remis à la réalisation avec 3 courts-métrages de fiction : « Merci d’éteindre en partant », « Les oubliées » et « Prrreüte » qui font le tour des festivals. Je me suis rendu compte qu’ils ont eu un impact fort malgré des moyens dérisoires, et j’ai réalisé qu’il y avait une expérience dormante qu’il fallait que je ressorte du placard. Réalisateur, producteur, comédien, acteur, auteur … Thierry de Coster est un artiste qui aime et se nourrit de la polyvalence : il refuse de choisir entre les cordes de son arc. Ses journées sont toutes différentes, il évite la répétition, choisit le challenge et prône la diversité. J’aime tout, je ne peux pas choisir, mais ça dépend aussi beaucoup des personnes avec qui on bosse. Ce sont vraiment les deux clés importantes pour moi : le choix des gens avec qui je travaille et le fait de n’être dépendant de personne. Cette chance-là, je la sens. Ceux qui ne font que du théâtre, sont à la merci des directeurs de théâtres. Idem au cinéma. Je l’ai vu en tant que producteur, à un certain moment on est dépendant de quelques personnes qui font de vous ce qu’elles veulent. Et je n’aime pas cette dépendance, même si cette liberté peut être fragilisante à cause de l’absence de certitudes. SHINY 9
Motamo, c’est nouveau, c’est frais, c’est fou, c’est chouette, c’est drôle, c’est époustouflant, c’est pour tout le monde, et ça fait du bien par où ça passe! Chaque spectateur est invité à écrire un seul mot sur une jolie carte postale. Pas de temps de réflexion, pas de temps mort : inspirés par ces simples mots, les comédiens se jettent immédiatement dans une aventure improvisée et sont maîtres du temps. La présentatrice sollicite régulièrement le public pour rendre le voyage encore plus croustillant et parfois pour pousser la chansonnette! Avec : Thierry Decoster, Odile Matthieu, Christelle Delbrouck, Thomas Demarez et François-Xavier Fiévez. A voir très bientôt au Bouche à Oreille, à Etterbeek : Mercredi 28/12 à 20h30 Jeudi 29/12 à à 14h00 (speciale enfants!) Jeudi 30/12 à 20H30 Toutes les infos : www.motamo.be SHINY 10
Et c’est justement là où la polyvalence lui permet de se rassurer : je pourrais très bien si je n’étais plus assez sollicité comme je le suis, décider de donner des cours, ou tout autres projets. S’il faut absolument que je fasse de l’argent, je peux en faire. Je ne dis pas que c’est facile, mais je peux me concentrer là-dessus et y arriver. Même si ça n’a pas été trop souvent ma priorité (rires). Je prends des risques, je vis bien. Je suis comme les hommes préhistoriques, je suis un chasseur-cueilleur : tant qu’il y a du mammouth pour tout le monde, je ne m’inquiète pas. Une polyvalence qui, selon Thierry, est indispensable pour les artistes ‘art vivant’ qui veulent vivre de leur métier aujourd’hui : ne pas attendre, être constamment dans la pro-activité, s’investir dans différents projets, travailler beaucoup et développer une réelle créativité. Passer d’un secteur à un autre lorsque l’ennui guette, être disponible et disposé à mettre certains projets en pause lorsqu’on vient nous chercher. Une diversité pour s’en sortir financièrement et ne pas tourner en rond artistiquement. Il y a beaucoup de gens très bien dans le milieu. Un homme qui a pu traverser ça toujours avec la même candeur, c’est Benoît Verhaert. Je l’admire énormément parce qu’il touche à tout dans le théâtre, et il est parvenu à se faire respecter partout. Il écrit, met en scène, fait de l’intergénérationnel, travaille avec des comédiens réputés et amateurs. Et il a toujours la pêche, c’est remarquable ! Parce que par ailleurs il y en a qui abandonnent, alors que ce sont de très grands comédiens … Des artistes comme Olivier Massart et Philippe Résimont, par exemple, ont eu parmi les plus beaux rôles au théâtre, mais se sont rendu compte qu’ils touchaient déjà le plafond quant à ce que la Belgique leur proposait. En termes de reconnaissance
à la fois financière et d’image, tant qu’on ne passe pas un certain moment par Paris … Eux sont les révélateurs de la difficulté de vivre comme artiste ‘art vivant’ en Belgique. Au milieu de tous ses métiers et de sa vie bien remplie, Thierry a également une épouse complice et trois beaux enfants de 20, 22 et 24 ans. Je me suis régalé à être beaucoup plus disponible quand j’ai arrêté la production et que je suis devenu comédien : j’étais plus libre pour les enfants et j’ai donc été très présent pendant leur adolescence. J’ai beaucoup aimé ça. Je me rendais compte aussi que ça faisait partie de l’essentiel : à quoi bon faire des enfants si tu ne passes pas du temps avec eux ? On a beaucoup partagé ! Les filles, je leur ai lu 5 « Harry Potter » en entier, en faisant les voix de tous les personnages – pour m’exercer ! – elles ont adoré ça, par tranche de 40 pages par soir ! Une vie sociale aussi bien remplie, parce qu’avant tout, c’est le principal : vivre ! Beaucoup de fêtes, d’amis, de mouvement, de plaisir de vivre. Particulièrement depuis mes 40 ans, je vis extrêmement bien. En n’étant pas pour autant protégé financièrement, parce que je dépense ce que j’ai, mais j’aime cette idée d’avoir vécu déjà pleinement. Ca, on ne me l’enlèvera pas. Je suis très optimiste pour la suite. Les enfants sont grands, les deux aînés sont partis, je suis plutôt dans un mood où j’ai besoin à nouveau de liberté, de me retrouver, de pouvoir voyager, de retrouver une aisance financière qui permette de le faire. Avoir plus de temps pour tout ça. Aujourd’hui, au milieu de toute son actu et ses projets, il y a une œuvre en gestation qui lui tient particulièrement à cœur. Un projet très personnel sur la liberté. Un témoignage sincèrement profond où je mets mes tripes sur la table, sans détours, avec tout le plaisir de mon âge et
de ce que j’ai pu observer sur ma propre évolution depuis que je suis enfant. Sur ma manière de me réapproprier les réalités, les liens humains, ce qui a encrassé ma tête au niveau de la société et de la culture, et au contraire ce que j’ai aimé. Partager ça sans donner de leçons ni de réponses. Une œuvre cinématographique, un documentaire de création, qui usera d’une très grande palette dans la mise en scène, et dont la réalisation débutera fin 2017 en fonction de l’avancée du financement, parce que Thierry préfère avoir les moyens nécessaires pour le faire bien. C’est le projet d’une vie, oser parler de mon point de vue à moi. Je trouve que c’est une période formidable de la vie, à 54 ans, sur base de tout ce que j’ai pu brasser, de partager, de transmettre. Pas du tout dans l’idée de donner des leçons ou de dire des vérités, mais simplement mon point de vue sur les réalités de ce que j’ai découvert par la religion, mes parents, la société, par la création à laquelle j’ai eu accès depuis 30 ans comme réalisateur, voyageur, documentariste, philosophe, écrivain. Je trouve que c’est un chouette aboutissement. Et donc ça marine bien ! Thierry de Coster, un artiste libre et optimiste, un beau vivant qui cultive la folie du quotidien, un homme heureux. Oui. J’ai cette chance. Et non seulement j’ai cette chance, mais j’en connais les raisons, et donc j’y veille. Ca ne m’empêche pas d’avoir des moments de mélancolie, de up and down comme tout le monde, mais ils sont intégrés et identifiés. Je suis heureux. Je fais un boulot que j’aime, et je continue à évoluer, à changer, à me questionner. Je pense que pour être heureux, il faut se sentir bien avec soi. Et comme je me sens bien avec moi-même, je me sens bien avec les gens. Et c’est tout le bien qu’on lui souhaite ! Emilie Colle
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Les Racing Queens vont tout déchirer à Francorchamps !
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Elles sont des mamans et belles-mamans comblées. Elles se connaissent depuis les Humanités et sont pleinement épanouies professionnellement. Ces 4 quadras pleines de peps se sont lancées un défi de taille: participer aux 24H 2CV de Spa-Francorchamps édition 2017! Un projet que ces sacrées nanas dans le vent prennent très à cœur, d’autant plus qu’elles conduiront leur bolide 2CV au profit de l’association Androïd 34 de Cédric Lescut, handigolfeur professionnel.
Piloter pour la bonne cause ! Elles aiment faire la fête, quoi de plus logique que leur nom d’équipe s’inspire tout droit de la Dancing Queen de Abba ! En octobre 2017, Corinne (alias Coco, 40 ans), Françoise (alias Fanfan, 42 ans), Laurence (alias Lolo, 41 ans) et Sophie (alias Sosso, 42 ans) conduiront leur 2CV durant 24 heures sur le mythique circuit de Spa-Francorchamps au profit d’Android 34. L’objectif de l’association est de pouvoir faire bénéficier aux enfants amputés ou présentant des déficiences de membres, d’un équipement prothétique de qualité, leur permettant d’être actifs tout simplement ! Ce sera une grande première pour Fanfan, Lolo et Sosso... Mais déjà une troisième participation pour Coco qui connaît par cœur les courbes de ce beau circuit! La naissance du projet «L’idée nous est venue en assistant aux 24h 2CV cette année au mois d’octobre, nous sommes allées soutenir l’équipe du mari de Corinne», explique Sophie Lambert. «Il y avait une super ambiance et c’est là que l’idée a commencé à germer...Et pourquoi pas nous?» «La 2CV a un capital sympathie, et le vintage revient très à la mode, commente Corinne, et puis se lancer dans un tel projet toute une année, sans le faire au profit d’une bonne action, ce
n’est pas la même chose, si on peut véhiculer une association comme Android 34, c’est vraiment important pour nous.» La rencontre avec Cédric C’est via le frère de Sophie et sa nièce qui jouent tous les deux dans le club de Cédric, au Golf de l’Empereur, à Genappe, que les premiers liens se sont tissés. «C’est comme ça que nous avons entendu parler de l’association, précise Sophie. Le contact s’est immédiatement bien passé. Cédric est super motivé dans ce qu’il entreprend et l’envie d’aider l’association en finançant les prothèses de ces enfants qui en ont besoin, a été immédiate. Il y a en Belgique 237 enfants qui nécessitent une prothèse pour leur permettre de pratiquer un sport. Notre objectif est de pouvoir récolter 5.000 euros minimum, ce qui permettrait d’offrir une prothèse à un enfant, de lui donner le sourire, ainsi qu’à Cédric !» Comment soutenir cette Team de choc? Pour faire leur course, il faut aux Racing Queens un budget de 15.000 euros: «Rien que l’inscription à Francorchamps, c’est 4.500 euros, explique Corinne. A côté de ça, il y a plein de choses que nous devons accomplir: le partage d’essence notamment, l’équipement... Car oui, même si nous roulons en 2CV, nous devons être équipées comme de vrais pilotes (casques, vêtements ignifugés, etc)».
Voilà pourquoi cette équipe de charme et de choc est en demande de sociétés qui pourraient la sponsoriser! «Il y a bien sûr la contribution financière de ceux qui le souhaitent, et nous les en remercions d’avance, mais il y a aussi d’autres types de sponsoring, comme nous prêter une salle pour organiser une soirée, par exemple». «Tout ce qui sera surplus de cet argent sera entièrement reversé à Androïd 34!» Une préparation d’enfer ! Avant la course proprement dite, nos super women doivent passer la licence afin de pouvoir courir sur le prestigieux circuit de Spa-Francorchamps. Cette licence se passe sur le circuit de Zolder. Après l’avoir passée, elles devront se soumettre à un examen théorique: «Nous devons connaître tous les comportements à adopter sur un circuit, d’où le passage obligé par le test théorique. S’en suivra un examen pratique : comment prendre nos virages, comment faire nos accélérations, comment évaluer nos trajectoires, etc.» Ensuite, idéalement, les Racing Queens devront faire trois ou quatre entraînements à Spa, afin de connaître au mieux le circuit. Concrètement, comment va se passer la course ? «Alors, il y a un départ... et puis nous roulons pendant 24h si tout va bien (rires). Plus sérieusement, idéalement SHINY 13
«Nous avons par pilote un maximum de 2h30 de conduite acceptée par la direction de course.» Bien entendu, Sophie, Françoise, Laurence et Corinne alterneront la conduite, le jour et la nuit: «Tenir 2h, c’est déjà énorme, car ça demande beaucoup de concentration et de résistance physique». Les filles se passeront ainsi chacune la main, durant 24 heures. Proches, chéris, enfants : tous seront là pour les soutenir! Cela va de soi, les proches seront tous d’un précieux soutien pour l’équipe des Racing Queens en octobre prochain. Ils les encourageront de toutes leurs forces afin de leur permettre de réaliser ce défi hors du commun qu’elles entreprennent. «A côté de notre famille et de nos amis, nous inviterons évidemment nos sponsors sur place, ainsi que nos partenaires et puis, comme nous aimons bien faire la fête, nous en profiterons aussi!», sourit Sophie. Pour Android 34, l’équipe espère pouvoir bénéficier d’un siège passager dans leur 2CV. L’idée est de pouvoir faire un petit tour de circuit avec les enfants qui le souhaitent (et non pas un tour de course, ce qui est interdit) «Pouvoir emmener ces enfants faire un tour de circuit avec nous durant les entraînements, pour le fun, ce serait vraiment chouette. Si nous pouvons le faire, nous le ferons!»
l’équipe doit être là dès le jeudi avant la course, nous arriverons avec la totale: mobilhomes, barbecue, saucisses et bonne ambiance évidemment! (Au passage, pour les mobilhomes et les tentes, nous cherchons aussi des gens qui peuvent nous aider, précise Corinne !) Nous allons loger quatre jours sur place avec notre voiture qui se trouvera sur une remorque.» Le vendredi matin, les responsables du circuit ouvriront les grilles du circuit et toute l’équipe pourra alors investir le circuit, s’installer, monter les tentes et mettre la voiture dans les paddocks! Des tours d’essais seront alors organisés le vendredi. La voiture des Racing Queens, tout comme celles des autres concurrents devra passer au contrôle technique, nos quatre pilotes devront aussi passer au contrôle leur équipement. Ensuite, place aux tours de qualification, soit le vendredi après-midi, soit le samedi matin. Et logiquement, le départ a lieu à 12h30 le samedi pour finir... à 12h30 le dimanche! SHINY 14
De nombreux concurrents, mais... ça ne leur fait pas peur ! En tout, une septantaine de concurrents sera en compétition durant ces 24 heures. Bien sûr, il existe plusieurs catégories: la classique, dans laquelle les Racing Queens vont rouler; la catégorie améliorée, la catégorie hybride, et la prototype. «Tout le monde roule en même temps sur le circuit», commente Corinne, chacun est classé par catégorie. En fonction de ces catégories, nous roulons à des vitesses différentes, c’est ce qui fait aussi l’adrénaline de la course ! En 2CV classique, nous ferons des pointes de maximum 120-130 km/h, et nous serons évidemment dépassées par nos hybrides qui eux feront 140-150 km/h.» Leur objectif? «Passer la ligne de départ tout d’abord! (...) Disons que sur 24h de course, il peut se passer tellement de choses ! Entre les problèmes techniques, les abandons... Si nous passons la ligne d’arrivée, ce sera déjà super!», sourit Sophie. Ann-Laurence Dehont
Site web : www.racingqueens.be Courriel : 4racingqueens@gmail.com Facebook : https://www.facebook.com/racingqueens Twitter : https://twitter.com/4RacingQueens Instagram : https://www.instagram.com/4racingqueens/
Des ambiances aux couleurs chaleureuses, sources d’inspiration … vous attendent sur 1500 m²
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Après avoir frôle la mort il y a 5 ans, Cédric Lescut est aujourd’hui un autre homme. Suite à un grave accident de moto en 2011, ce professionnel de golf a dû subir l’amputation de sa jambe droite. Deux années d’hospitalisation et de rééducation ont été nécessaires. Aujourd’hui, la philosophie de vie de ce nivellois de 37 ans n’est plus du tout la même. Il a décidé de faire de sa vie un partage pour les autres, pour les enfants handicapés avant tout, autour de sa passion pour le golf. Grâce à sa rage de vaincre et son envie irrépressible d’avancer, Cédric est actuellement le meilleur Handigolfeur européen et vise comme prochain objectif des JO de Tokyo en 2020 ! Chaque jour, il se bat au profit de son association Androïd 34, et de son magnifique projet Octopus. Son but est de montrer que tout est possible, malgré le handicap !
Le sport pour les personnes à mobilité réduite L’objectif de l’association Androïd 34, qui aura bientôt 3 ans, est de permettre aux enfants amputés ou présentant des déficiences de membres, de pouvoir bénéficier d’une prothèse de qualité afin qu’ils puissent rester actifs. L’association propose aussi aux enfants et aux adultes des cours de golf adaptés afin de leur permettre de se reconstruire et de reprendre confiance en eux par la pratique de ce sport. « Nous souhaitons faire connaître le Handigolf à un maximum de personnes, commente Cédric. Le golf est le meilleur sport en situation de handicap car il permet d’être au grand air toute la journée, et chacun peut le pratiquer à son rythme. Il permet aussi aux moins valides, d’être aussi bon qu’un valide, ce qui n’est pas le cas au tennis, par exemple. Cela met les joueurs dans une autre dimension, et ça aussi c’est génial ! ». Grâce à des règles adaptées, la personne handicapée peut ainsi se confronter aux valides, sans que ces derniers ne soient frustrés.
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Apportez votre aide aux enfants handicapés en soutenant l’association Androïd 34 ! Le projet «Octopus» soutient les enfants handicapés Le nouveau challenge de Cédric et son équipe est de pouvoir appareiller un maximum d’enfants de prothèses actives, qui leur permettront de pratiquer leur sport avec leurs camarades «valides». « Il faut savoir qu’en Belgique, actuellement, les mutuelles ne remboursent que la prothèse dite de marche, qui malheureusement ne permet pas de courir et pratiquer la plupart des sports. A travers notre projet Octopus, nous souhaitons offrir aux enfants un équipement prothétique de qualité, leur permettant d’être actifs, de courir, et de pratiquer le sport qu’ils souhaitent. Nous nous sommes donc lancés le défi un peu fou d’équiper plus de 230 enfants en attente d’une prothèse active » Aidez l’association à relever ce défi ! Créez vos Group of Heroes ! Aujourd’hui, grâce à l’argent récolté lors de tournois, et aux premiers groupes formés, le projet Octopus a déjà permis d’équiper 6 enfants : Mathis, Aline, Daan, Mona, Giano et Marouane.
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Que vous soyez patron d’une PME, collègues, membres d’une même famille ou un groupe d’amis, vous pouvez créer votre «Group of Heroes» et suivre l’appareillage et l’évolution d’un enfant sur une ou plusieurs années ! Concrètement, comment cela fonctionne? Pour la première année, il vous faudra réunir la somme de 5.000 € pour la création complète de la prothèse, et ensuite 2.500 €/an si vous désirez poursuivre le parrainage de l’enfant. « Les enfants grandissent vite et des adaptations sont à faire continuellement. L’objectif est de constituer un flot de prothèses qui sont interchangeables en fonction de la croissance des enfants », précise Cédric. « Quand on change un enfant, on change la famille Ce qui est merveilleux, c’est évidemment le retour des proches, de la famille de ces enfants nouvellement appareillés qui peuvent reprendre leur sport. J’entends souvent : « Vous ne vous rendez pas compte, le bien que vous nous avez fait, à nous, à tous nos proches ! Ces enfants sont tous passés d’une position de repli à une liberté magnifique, la joie se lit dans les yeux des parents face à leur gamin qui court, qui s’éclate ». L’objectif est de faire des émules ! Ainsi, l’association a par exemple signé récemment avec Ginion Motors. « Là, ce qui est génial c’est que le groupe a décidé de créer des Group of Heroes dans chaque concession afin de stimuler les points de vente. Du coup, les vendeurs se boostent pour pouvoir atteindre tel chiffre et pouvoir dégager 5.000 euros du budget pour appareiller un enfant ! C’est vraiment ce que nous cherchons. Nous sommes en passe de signer avec de grands groupes, et cela nous réjouit ! » Vous aussi, vous pouvez rejoindre cette superbe aventure en vous engageant aux côtés de Cédric et de son association. Créez dès aujourd’hui vos Group of Heroes ! Autre projet : les écoles de Handigolf Android 34 offre également des entraînements de Golf à toute personne à mobilité réduite ! Ainsi, tous les samedis, pendant trois heures, une session est ouverte à toutes les personnes handicapées. L’accès est entièrement gratuit, tout le matériel est mis à
leur disposition (balles, clubs, etc) : « Nous sommes les premiers à avoir créé ça en Belgique. Nous avons commencé au Golf de l’Empereur car c’est mon club d’entraînement. Ils ont d’ailleurs fait des conditions extraordinaires d’accès. Toutes les personnes qui viennent le samedi pour ces sessions ouvertes viennent de partout en Belgique : d’Anvers, de Marche, etc. Ils font parfois 2h de route pour venir jouer. Ces personnes étant limitées dans leur déplacement, nous avons voulu ouvrir d’autres pôles sur le territoire », commente Cédric. Voilà pourquoi, dès le mois de mars 2017, quatre écoles de Handigolf vont être créées : à Beveren (Anvers), à Oudenaerde (Gand), à Anderlecht et Sterebeek (Bruxelles) Grâce à une machine exceptionnelle appelée paragolfeur, la personne paralysée, peut pratiquer le golf, tout en restant assise dans sa chaise et faire son transfert toute seule. « En fait, le joueur est soutenu au niveau des tibias et de la ceinture abdominale. Son joystick lui permet de se mettre en station debout. Son sac de golf est quant à lui posé d’un côté de la machine. Certains tétraplégiques arrivent à être totalement autonomes pour jouer au golf avec cette machine, c’est extraordinaire de les voir jouer aussi bien que des valides ! » Participez à la soirée de gala d’Androïd 34 ! Cette année, la soirée de gala a lieu le samedi 27 mai au Château du Lac à Genval en collaboration avec les Bons Plans de Lili (Pierre-Olivier Tulkens) Au programme : un tournoi de golf (PROAM) au golf de L’Empereur, une somptueuse soirée avec des animations à couper le souffle, un concert avec plus de 40 artistes sur scène,… N’hésitez pas à visiter le site et à vous inscrire à la newsletter afin d’être tenu au courant de toutes leurs activités ! Ann-Laurence Dehont
Androïd 34 Chaussée d’Alsemberg, 65 1420 Braine-L’Alleud. Pour tout contact : Un numéro de GSM : le +32 477 74 56 46 Une adresse mail : info@android34.be www.android34.be SHINY 19
Le r u o t e r du er b r a B
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Barbier. Toute une histoire L’entretien de la barbe et des cheveux est un rituel vieux de plusieurs siècles, voire de plusieurs millénaires puisque les premiers visages d’hommes que l’on trouve sur les murs des cavernes, sont rasés. Ceux qui savaient dessiner disposaient d’outils tranchants leur permettant de se couper la barbe, la moustache, les cheveux et les ongles. Plus qu’un souci esthétique, il s’agissait surtout d’un aspect pratique : la barbe et les cheveux longs étaient gênants par la prise qu’ils offraient lors des combats corps à corps. Le premier instrument de l’entretien de la pilosité date de l’âge du bronze, mais le métier de barbier n’apparaît qu’à l’Antiquité, en Egypte et en Grèce. Les barbiers étaient chargés de raser la barbe et de couper les cheveux des hommes, parfois des femmes. Les soldats avaient la barbe rasée pour la même raison que leurs ancêtres, mais, chez les Grecs et les Romains, elle revêtait également un aspect plus esthétique qui amena les barbiers « tonsors » à travailler leur style. En France, le métier de barbier fut inscrit au Registre de Taille au 12è siècle. A cette époque du Moyen-Age, la chirurgie était condamnée par l’Eglise, alors que les actes chirurgicaux ne manquaient pas et se devaient d’être pratiqués. Les membres du clergé (dont la majorité des médecins faisaient partie) furent explicitement défendus de pratiquer la chirurgie, ce qui détacha celle-ci de SHINY 20
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la médecine pour de nombreuses années, et conduisit d’autres professions à réaliser les petites interventions telles que saignées, arrachage de dents, pose de ventouses ou de pansements. C’est ainsi que naquit le métier de barbier-chirurgien, qui vécut pendant 500 ans au fil des remous de l’histoire de mésamour entre la médecine et la chirurgie. Les deux professions furent officiellement séparées en 1691, mais il fallut encore presque un siècle pour que la distinction soit complète dans toutes les villes et villages. Le métier de barbier-perruquier se limita alors à la fabrication de perruques (jusqu’à la fin de leur succès au début du 19è), aux soins capillaires et au rasage de la barbe. SHINY 22
Le coiffeur du 20ème siècle Dans la seconde moitié du 19ème siècle, on trouve des coiffeurs dans toutes les petites et grandes villes, le métier récupérant prestige et succès. Au sein des salons, la pratique du barbier à l’ancienne se perd peu à peu avec l’arrivée du rasoir de sûreté et du rasoir électrique. La profession requiert des savoir-faire différents pour les hommes et les dames, ce qui provoque la création de salons unisexe. Fin des années 1970, la mode masculine change beaucoup : les jeunes se retrouvent avec les cheveux longs, des permanentes parfois, qui relèvent de techniques de soin que les coiffeurs hommes ne savent pas toujours suivre. S’en suit, au milieu des
BArbiere
années 80, l’avènement des salons mixtes et surtout des grandes chaînes, qui offrent un tout nouveau concept : la mode stéréotypée, bon marché, pour tout le monde et sans rendez-vous. Un grand coup de balais dans le paysage des coiffeurs indépendants, auquel beaucoup ne survivent pas. En effet, le travail dans les salons de chaînes se fait rapidement pour des coupes faciles et communes à un prix minimum, tandis que le coiffeur spécialisé prend le temps et adapte son travail à chacun de ses clients, avec un tarif conséquent. Les coiffeurs pour hommes disparaissent alors au profit de salons mixtes qui se désintéressent des vraies coupes et barbes masculines parce que la mode homme – souvent inventée et imposée par les chaînes elles-mêmes ! – s’est féminisée. Ce genre de coupe n’est pas rentable et fréquemment reléguée aux stagiaires. Résultat : les années passent, le fossé se creuse, et les professionnels qui détiennent encore le bon savoir-faire deviennent rares. Les hommes quant à eux finissent par ne plus s’y retrouver, perdus, contrariés et malheureux dans des salons pour dames, au milieu des colorations, brushing et commérages, avec à la clé des coupes de cheveux qui ne correspondent pas ou peu à leur volonté de retourner à des codes esthétiques plus masculins. Le retour du coiffeur pour hommes Le retour du barbier auquel nous assistons depuis plusieurs années, c’est avant tout celui du coiffeur pour hommes. Un endroit où ils peuvent retrouver ce qu’ils avaient perdu et ce qui leur manquait : être coiffés comme des hommes, en toute liberté de leurs envies et de ce qui leur convient vraiment, par des professionnels
de la coupe et de la barbe masculines. Au-delà de la taille, les hommes viennent chez le barbier pour le concept global : un lieu où ils se retrouvent entre eux, dans une sphère masculine préservée, pour profiter d’un moment de tranquillité et de convivialité au milieu d’une vie souvent frénétique. Un moment de détente pour prendre soin de soi et se faire choyer. Et c’est bien là toute la force de nos hommes de maintenant : ils reviennent avec goût et besoin à la masculinité, tout en assumant l’envie de prendre soin d’eux et de se faire soigner avec de bons produits. Et quoi de plus viril que d’assumer sa part de féminité ? Des barbiers à l’ancienne Respectivement installés depuis 3 ans à Waterloo, et depuis 3 mois à Wavre, les salons Dim’s Barbershop et Dandy’s Barbershop sont des coiffeurs barbiers à l’ancienne : des salons où l’on ne coiffe que les hommes, avec un service totalement personnalisé de coupes de cheveux, rasages et tailles de barbes. Un accueil et un travail selon la manière traditionnelle : chez Dimitri Servais et Camille Drouet, on a le temps de recevoir ses clients et de prendre soin d’eux. Plongés dans une déco old-school, bercés par une ambiance décontractée et décalée, choyés avec un verre de whisky ou de rhum, les hommes qui viennent ici sont de tous styles et de tous âges : du gamin de 7 ans à son grand-père, de l’artiste tatoueur au cadre bcbg, du classique au déjanté. Si les barbiers des salons ont leur propre style, ils n’en imposent aucun. Chez Dim’s, 4 personnes travaillent à temps plein, pour offrir leurs services à une trentaine de clients quotidiens. 70% d’entre SHINY 23
Le barber pole
L’usage du poteau de barbier remonte au Moyen-Age. A l’époque, les barbiers s’occupaient du rasage et de l’entretien de la barbe, des moustaches ou des rouflaquettes, mais également de petites chirurgies, saignées ou arrachages de dents. Il était d’usage de donner aux patients un bâton bleu, à serrer très fort de manière à rendre leurs veines saillantes. Les bandages ayant servi à recueillir le sang étaient ensuite déposés sur les bâtons afin d’être séchés, le tout exposé à l’extérieur. Avec le temps, la composition tricolore (bleu pour le bâton, blanc pour les bandages et rouge pour le sang) s’est stylisée pour devenir un signe distinctif et une enseigne à part entière.
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eux viennent uniquement pour les coupes de cheveux, les autres pour prendre soin de leur barbe dans toutes les tailles, formes et styles possibles. Chez Dandy’s, Camille assure seule le service. Les outils traditionnels sont de rigueur : mousse montée au blaireau à partir d’une crème spécifique, coupe-chou, serviettes chaudes, baumes, lotions, huiles et wax adaptés et confidentiels. Sans oublier le rasoir électrique, pour ceux qui préfèrent. Dimitri a obtenu sa formation de barbier au sein de son cursus de coiffeur pour homme. Un apprentissage qui a disparu lors du jumelage des formations de coiffure hommes et femmes, et qui oblige aujourd’hui les barbiers à transmettre leur savoir d’homme à homme, de maître à apprenti. Sorti de l’école en 1988, il a du faire face à l’avènement des grandes chaînes de salon de coiffure mixte, et se résigner à travailler pour plusieurs d’entreelles, dont une quinzaine d’années chez Olivier Dachkin, au terme desquelles il est devenu responsable de formation. Une période pendant laquelle il a constaté le malaise général des hommes, et qui a donné toute sa raison d’être à son projet. Installé dans le centre de Waterloo, à proximité immédiate du ring de Bruxelles, le Dim’s Barbershop accueille des clients de partout du Nord au Sud de la Belgique. Les samedis et les soirs de semaines sont généralement complets 3 semaines à l’avance ! La jeune Camille a été formée pour la coiffure à Londres, dans la maison mère de Tony & Guy. Pour la barbe, elle a tout appris sur le terrain, avec une belle expérience chez le barbier Bayer & Bayer, place du Sablon à Bruxelles. Lorsqu’un de ses clients réguliers lui propose de s’associer pour ouvrir son salon pour hommes, l’opportunité est trop belle pour refuser. Le Dandy’s Barbershop voit le jour rapidement, au rez-de-chaussée de Temple Tatoo (le tatoueur wavrien présent depuis 10 ans) avec gros succès au rendez-vous ! Quand on leur demande ce qu’ils préfèrent dans leur métier, Camille n’hésite pas : je préfère nettement le relationnel avec les hommes, de manière tout à fait platonique ! On parle de tout, c’est plus drôle, plus authentique. Et au niveau technique, une coupe homme est beaucoup plus compliquée et minutieuse, il faut être davantage perfectionniste, et ce challenge m’intéresse beaucoup plus ! Pour Dimitri, c’est pareil et sans détours : le relationnel ! On se marre toute la journée. On apprend des choses, on discute, oui c’est vraiment les échanges avec les gens. Et tiens, chez les hommes, ça parle comme chez les femmes ? On parle sur la vie, mais il y a beaucoup moins de plaintes que quand je faisais la coiffure dames ! On discute football, bagnoles, dernier film au ciné, de temps en temps on râle sur sa femme (rires). Comme si on était entre potes !
Le retour des barbershop, c’est avant tout la renaissance du salon de coiffure pour homme : un lieu où on peut le coiffer, le raser ou tailler sa barbe comme un homme. Un endroit où il aime aller, aux auras rétro ou rockabilly, à l’atmosphère détendue et conviviale, et duquel il ressort heureux. Des hommes bien dans leurs bottes, qui s’affichent masculin en revêtant à nouveau les attributs classiques de la virilité ; des hommes beaux, bien coiffés et qui sentent bon … de tous bords, nous on dit « oui ! ». Emilie Colle
Dim’s Barbershop (Dimitri Servais) chaussée de Bruxelles 190, 1410 Waterloo 02/354.15.96 et sur FB
Dandy’s Barbershop (Camille Drouet) rue des Brasseries 12, 1300 Wavre 010/84.46.60 et sur FB www.dandysbarber.shop
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Olivier Grenson Auteur bien de chez nous
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Olivier Grenson est un dessinateur bien de chez nous ! Né à Charleroi, il a fait sa scolarité dans un pensionnat binchois, vécu 30 ans à Bruxelles, et migré récemment à Lasne, dans le Brabant wallon. Révélé par la série Carland Cross, il est surtout connu pour son héros, Niklos Koda, ainsi que ses deux diptyques La Femme Accident et La Douceur de l’Enfer. Zoom sur le parcours d’un auteur plein d’humilité, et sur un métier rigoureux. Olivier nait en 1962, et vit successivement à Montigny-le-Tilleul, Marcinelle et dans un village proche du Barrage de l’Eau d’Heure. Charleroi est son ancrage, la ville dans laquelle il aime aller, et qui influencera beaucoup son parcours artistique à venir. Dès son plus jeune âge, il aime dessiner, et développe ses connaissances et sa passion pour la bande dessinée grâce au magazine Spirou, qu’il lit chez son grand-père et dont il recopie les personnages. Un jour, j’ai réalisé trois dessins l’un à côté de l’autre, ce qui a donné un strip, et j’ai réalisé que je pouvais moi aussi raconter mes histoires, pour m’amuser. Dans la foulée, j’ai reçu le guide Marabout « Comment on devient créateur de bande dessinée » où l’on retrouve les interviews de Franquin et Jijé. Quand j’ai lu ce bouquin, j’ai réalisé que ça pouvait être un vrai métier, et j’ai annoncé à mes parents que je voulais en faire le mien ! Ses parents, plutôt sceptiques, insistent pour qu’il fasse des secondaires classiques avant de se tourner éventuellement vers l’art et la BD. Ses seuls liens avec l’artistique pendant ces années sont alors ses cours de dessin à l’académie de Châtelet, avec Vittorio Leonardo : j’attendais avec impatience de finir ma rhéto, pour avoir la liberté de réaliser ce que je voulais vraiment faire.
à avancer. Etre confronté à des problématiques différentes, ne pas m’enfermer dans une bulle utopique, créer des contacts. En marge de cela, il continue à faire ses propres dessins et à sonner aux portes des éditeurs, avec beaucoup de refus à la clé. Parallèlement, il devient professeur à l’ERG en 1988. Un métier grâce auquel il peut partager, transmettre, communiquer et surtout … continuer à apprendre ! Je crois qu’au début, j’apprenais plus que les élèves ! Quand je corrigeais leurs dessins, cela me renvoyait à mon travail et à mes propres erreurs. C’est toujours le cas aujourd’hui, grâce au décalage, à leur culture et leurs références. Je garde un réel enthousiasme pour l’enseignement. Parce que oui, cela fera bientôt 30 ans qu’Olivier enseigne la BD aux élèves de l’école dans laquelle il s’est formé ! En 1989, il démarre une expérience télé dans l’émission ClipClap diffusée sur RTL, dans laquelle il anime une séquence BD jusqu’en 1995. Il y invite l’éditeur Claude Lefrancq, qui lui propose un projet avec le scénariste Michel Oleffe : la série Carland Cross. C’est un truc dingue, parce que je suis dans le circuit BD pour présenter mon travail, et finalement c’est en étant dans un autre métier et milieu que je rencontre les bonnes personnes ! C’est ça aussi qui est chouette dans la vie : se mettre à gauche à droite pour susciter les rencontres. La série aura 7 tomes réalisés entre 1990 et 1998, et sera dérivée en un dessin animé de 26 épisodes, diffusés sur TF1 et Canal+.
Au départ, il prévoit d’aller à Saint-Luc en BD, mais on lui conseille de démarrer à l’ERG (Ecole de Recherche Graphique) en guise de formation préparatoire. Il y reste finalement jusqu’au bout, et avec succès, de 1981 à 1985 : à l’ERG il n’y avait pas de BD et donc j’ai trouvé un équilibre en prenant des cours du soir avec Eddy Pappe : d’un côté je me formais d’un point de vue général, de l’autre je restais dans la BD, parce que c’était vraiment ça que je voulais faire !
Entre-temps, Olivier rencontre le scénariste Jean Dufaux, et tous les deux manifestent l’envie de travailler un jour ensemble. Ce sera chose faite cinq ans plus tard, avec leur nouvelle série Niklos Koda, dont le premier tome paraît en 1999. Aujourd’hui, à l’instant même, je suis en train de terminer la page 60 du tome 15, qui sera le dernier. Jamais je n’aurais imaginé, quand on s’est vus la première fois pour parler de nos idées, que cela durerait 17 ans ! Je n’étais même pas sûr que le projet soit accepté : rien n’est jamais joué en bande dessinée, on peut toujours être surpris de la réaction des éditeurs. Un dernier album pour le mystérieux espion séducteur et une vraie fin bien anticipée par ses auteurs, qui tourne une sacrée page dans le parcours de notre dessinateur.
Olivier publie ses premières planches dans le Journal de Tintin en 1984, alors qu’il est encore aux études. Mais une fois sorti de l’école, ce sont les années galère qui commencent : j’ai cru qu’une fois qu’on publiait quelques planches, tout s’enchaînait naturellement, mais en fait il faut écrire des histoires intéressantes à chaque fois, et confirmer son dessin. C’est une chose de publier des histoires courtes qui font bouche-trou dans un journal, c’en est une autre de publier un album pour devenir un auteur.
En parallèle, à l’aventure Koda, Olivier réalise deux projets, deux diptyques. La Femme Accident, scénarisée par Denis Lapière (2008/2009), revient sur la vie secouée d’une jeune femme alors qu’elle est en prison dans l’attente de son procès. J’y ai amené l’ancrage de Julie dans une ville sur le déclin qui ressemble très fort à Charleroi. C’était ma manière de me rapprocher du personnage que j’allais faire vivre. Décrire son enfance, c’était aussi une façon de retrouver la mienne.
Des années difficiles avec beaucoup de remises en question, pendant lesquelles Olivier multiplie les petits jobs. Pour gagner sa vie, il fait la sono de soirées les week-end, et sur le plan artistique accepte tout ce qu’on lui propose : étiquettes pour vêtements, agences de pub, dessins pour imprimeurs, revues, caricatures, etc. Tout ce que j’ai pu appendre là sur le terrain m’a aidé
Un projet important qui lui permet de mettre le pied à l’écriture, ce dont il avait envie depuis longtemps. Arrive ainsi La Douceur de l’Enfer (2011/2012), qui nous entraîne dans les arcanes de la guerre de Corée, à travers le voyage d’un jeune américain dont le grand-père est tombé au front, 60 ans plus tôt. Un travail nouveau pour Olivier, qui pour la première fois devient un artiste SHINY 27
complet (scénario, dessin et couleur). C’est le plaisir de dessiner en écrivant, et d’écrire en dessinant. Quand on travaille avec un scénariste, on doit se fondre dans sa vision de l’histoire, savoir se laisser mener, faire confiance, se laisser emporter par des choses qu’on n’aurait pas nécessairement écrites, tout en positionnant sa vision. Quand on est seul, on livre vraiment sa personnalité. Mais c’est surtout le plaisir de pouvoir gérer l’histoire, de la construire, de faire vivre les personnages et de se laisser embarquer par eux. Une expérience qui lui a donné le goût de continuer : deux scénarios et leurs carnets de croquis ne sont pas très loin de sa table à dessiner. De temps en temps, il les reprend, relit, rajoute un petit plus, mais ils devront encore attendre, car dès la fin de Niklos Koda, Olivier se lancera dans un nouveau projet : le dessin du dernier album de la série XIII Mystery, avec Jean Van Hamme SHINY 28
au scénario. J’ai hâte de me remettre à mes projets solo, mais quand Jean te propose de faire le dessin du dernier Mystery, tu ne réfléchis même pas ! C’est un challenge et un cadeau, un projet éditorial particulier et culte. Même si tous les jours, je me demande comment je vais le dessiner ! Un album dont la sortie est prévue fin … 2018 ! Généralement, il lui faut 10 mois pour dessiner un Koda, et quelques semaines à l’éditeur pour l’imprimer et le commercialiser, mais ici, Olivier ne sait pas ce qui l’attend, du coup il prévoit large : je me suis laissé le temps de ne pas être dans l’urgence, je dois m’imprégner de l’univers, des personnages, me documenter, me mettre dans l’ambiance en faisant des croquis. Y prendre du plaisir, pour que ce ne soit pas un travail de commande vite-fait. Il faut vraiment ressentir les personnages de l’intérieur, ce n’est pas que du dessin !
Olivier Grenson fait partie des membres fondateurs de la revue graphique belge 64_page, avec Philippe Decloux, ancien échevin de la culture de la Ville de Bruxelles, Vincent Baudoux, un des fondateurs de l’ERG, et Robert Nahum, éditeur chez 180° Editions. Une super initiative, forte actuellement de 8 numéros, qui consacre la moitié de sa pagination à des jeunes auteurs qui y présentent des récits complets, sans limite de techniques ou de sujets. L’autre moitié de la revue est consacrée à la présentation de trois auteurs ayant déjà publié : un auteur découverte, un auteur phare et enfin un auteur patrimoine. Depuis la disparition de quasi tous les hebdomadaires de bande dessinée, il manquait un maillon essentiel entre les écoles de BD ou d’illustration, et la carrière professionnelle. 64_page offre un tremplin aux jeunes auteurs, souvent pétris de talent mais livrés à euxmêmes. Un lieu pour se tester, affûter ses armes et se confronter aux lecteurs. Une revue qui présente une remarquable qualité graphique, et qui offre une véritable chance aux jeunes dessinateurs !
www.64page.com
Lorsqu’on s’imagine la vie d’un auteur au quotidien, on visualise facilement le dessinateur dans son antre, rivé 10 heures par jour sur sa planche à dessin, plongé dans ses univers parallèles et mené à la baguette par ses personnages. Mais ça, selon Olivier, ce serait plutôt la journée idéale ! Ma journée type c’est une journée où je jongle avec les aléas de la vie de tous les jours, les nombreuses sollicitations par téléphone ou email, les heures de cours que je donne, les festivals BD, les séances de dédicaces, mon implication dans la revue 64_page, les demandes de dessins pour des œuvres ou des galeries, et mes dessins. Un rythme qui lui a permis d’acquérir la faculté de savoir s’interrompre pendant quelques heures tout en sachant directement se remettre au boulot ensuite, même pour peu de temps. Une nécessité pour utiliser son temps le plus efficacement possible ! Les festivals, c’est chouette, mais ça prend du temps et c’est très fatigant. J’essaie que ce soit un plaisir, et du coup je le prends comme un exercice où je vais dessiner sans trop me répéter, en m’amusant aussi avec des crayons de couleur, des marqueurs et des aquarelles. Et puis prendre le temps de rencontrer les gens, les libraires, les lecteurs et les copains ! Dans certains festivals on peut faire des battles, des concerts dessinés, des fresques, qui obligent à sortir de la planche et à se mettre sur d’autres problématiques de dessin, et ça c’est très sympa. Quand on lui demande ce qu’il préfère dans son métier de dessinateur, Olivier retourne sur son expérience d’auteur complet : construire une histoire, faire des recherches, mettre en place les dessins, être avec ses personnages au fond de soi, vivre avec eux. Ce qu’il aime le moins, c’est ce qui lui échappe le plus : les décalages d’impression, la différence entre le dessin original et le dessin imprimé, qu’il s’agisse d’une erreur à l’impression ou d’un rendu autre que celui qu’il imaginait. Heureusement, ce n’est pas systématique, mais c’est une source de stress.
Olivier fait partie de ces auteurs qui gagnent leur vie grâce à leur talent : j’ai beaucoup de chance de ne pas être concerné par la difficulté du métier aujourd’hui. Peut-être que je récolte ce que j’ai semé pendant pas mal d’années, même si je sais que certains sèment toute leur vie sans obtenir grand-chose en retour. Sa polyvalence l’a clairement aidé, et c’est peut-être bien la clé pour tout artiste : cela m’a beaucoup servi ! Je faisais souvent trois choses en même temps, et je n’ai jamais eu de problèmes dans les trois simultanément. Quand l’une n’allait pas, je pouvais me raccrocher aux autres, et survivre financièrement. Un métier magnifique qui lui permet de tout oublier lorsqu’il dessine, mais un métier sans recette magique, qui dépend aussi beaucoup de rencontres, de bons moments et de la chance. Une chance qui doit pouvoir se chercher, se susciter et se provoquer pour maximiser les opportunités. Un métier difficile aussi, qui nécessite, comme tout sportif, endurance, forme physique et discipline : faire de la BD c’est physique, il faut arriver à être toujours en forme, sinon on dessine mal. C’est une course de fond qu’il faut pouvoir mener sur la longueur, et surtout, avec rigueur. Quand on demande à Olivier Grenson s’il est heureux, il répond que oui, après une année assez difficile : je suis heureux parce que je me rends compte que j’ai une chance dingue d’avoir pu construire tout ça sur la longueur. J’ai bien conscience que rien n’est jamais acquis, que tout peut capoter tout à coup, et que plus tu as, plus tu as à perdre ! J’ai beaucoup de chance parce que j’ai réalisé mon rêve en continuant à construire avec Sylvie un projet de vie. Ce n’est pas que la BD, c’est un ensemble de choses, la vie que tu partages avec la femme que tu aimes, la maison et le cadre dans lequel tu évolues. Là maintenant, je suis vraiment heureux ! http://www.oliviergrenson.com
Emilie Collle
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Il était une fois… les Tartes de Françoise C’est l’histoire d’une cuisinière Saint-Gilloise qui aimait les choses simples et douces, comme les tartes au citron et les moelleux au chocolat qui sortaient de son four. Françoise (c’est son nom) était douée pour les plaisirs sucrés. Tellement douée que ses amis et les restos du quartier, épatés, lui glissèrent un jour une idée à l’oreille : il serait bon d’en faire profiter les autres ! Alors, en 1994, un atelier ouvre ses portes à Ixelles. Ce n’est pas une pâtisserie, c’est plutôt un endroit où sont préparées de grandes tartes salées ou sucrées joyeuses, festives et généreuses que Françoise partage avec ses amis, ses copains, ses collègues ou sa famille. Immédiatement, c’est le succès.
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Les années suivantes, les Tartes de Françoise (c’est leur nom) vivent une intéressante période de tests et d’expérimentation. La recette de la tarte au citron meringuée est affinée, les quiches apparaissent, la tarte au fromage blanc sur lit de spéculoos devient la spécialité de la maison. En 2001, le challenge s’intensifie pour les Tartes de Françoise. L’enseigne emménage dans une ancienne boulangerie située près des étangs d’Ixelles (un atelier qui fut longtemps le seul lieu où l’on pouvait se procurer les délices de Françoise), et devient fournisseur officiel d’Exki. Une belle victoire. La production double mais la qualité ne change pas. D’année en année, la demande se fait de plus en plus soutenue, notamment grâce au bouche à oreille et en 2005, les Tartes de Françoise vont dire bonjour à la Flandre. Un atelier ouvre ses portes à Gand. Aujourd’hui, les Tartes de Françoise sont appréciées aux quatre coins du pays, dans pas moins de 15 ateliers qui en assurent la vente à Waterloo, Anvers, Gand La Hulpe, Uccle, Stockel... Si 150 personnes travaillent pour l’enseigne, l’esprit d’origine est resté le même : celui de tartes faites à la SHINY 31
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main, comme à la maison, qui se partagent dans le bonheur. La formule d’un travail bien fait n’a donc pas changé. Le souci du détail, le soin, le savoir-faire, un goût de plus en plus prononcé pour le bio et pour les produits de saison sont les marques de fabrique des Tartes de Françoise. Pas besoin d’être pâtissier toutefois pour travailler pour l’enseigne : « Nos tartes sont fabriquées artisanalement dans nos ateliers. Ce ne sont pas des professionnels de la pâtisserie qui les réalisent, simplement des personnes consciencieuses qui aiment le travail bien fait et qui suivent les recettes à la lettre, précise Jean Baisier, l’un des directeurs des Tartes de Françoise. Le prochain challenge ? Ouvrir de nouveaux points de vente en Belgique. « Nous en aurons d’ailleurs 17 à brève échéance », continue le directeur général. Après la conquête du territoire belge, les dirigeants de l’entreprise aimeraient exporter les délices de Françoise vers d’autres pays. Découvrez la gamme complète des Tartes de Françoise sur www.tartes.be. Le mercredi, profitez d’un tarif avantageux sur la gamme salée (quiche Duo 7 €, Petite quiche 11 € & Grande quiche 16 €). Service livraison à Gand et Bruxelles du lundi au vendredi inclus. www.tartes.be
Melissa Collignon
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Louison Renault : au coeur de la culture brabançonne Professeur au Conservatoire Royal de Bruxelles, conseiller communal à la Ville de Nivelles et Président du Centre culturel du Brabant wallon (CCBW), Louison Renault est également un musicien hors pair. Rencontre avec cet amoureux de la culture qui a décidé de mettre ses compétences au service des autres.
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1963. Louison Renault a cinq ans. Dans son esprit, une certitude qui, depuis quelques temps déjà, a tracé son chemin : il veut faire carrière dans la musique. Issu de l’immigration française, Louison se lance sur les traces de son grand-père et commence l’apprentissage de l’accordéon, puis du piano, de la percussion et de la flûte. « C’est une chance d’avoir une vocation, » explique-t-il. « Je suis rentré dans la musique comme d’autres entrent dans les ordres, c’était une évidence. » Après des études générales à Nivelles, Louison entame des cours de percussion au Conservatoire de Bruxelles, un instrument qu’il considère alors comme en pleine évolution, capable d’aborder des styles aussi différents que le jazz, le rock ou la musique classique… S’ensuivent deux décennies de professorat dans les académies d’Ath et de Saint-Ghislain, ainsi que quelques années (de 1995 à 1999) au Conservatoire Royal de Liège. Aujourd’hui, Louison est (entre autres) professeur de percussion au Conservatoire Royal de Bruxelles. Une fonction qu’il affectionne, et dans laquelle il met son expérience au service de la création de ses élèves. « J’ai la chance de travailler avec des jeunes gens motivés. Je dis toujours qu’un vieux pommier ne donne pas de vieilles pommes. Mon expérience, je la mets au service des jeunes, afin qu’ils puissent développer eux-mêmes leurs créations. Je ne leur impose rien, je leur donne simplement des outils pour qu’ils puissent faire leur chemin. » Des grands noms de la musique Si Louison Renault enseigne la musique, il la pratique, avant tout. Vibraphoniste, pianiste et accordéoniste (en plus de ses talents en percussions), il multiplie les collaborations avec l’Orchestre National de Belgique, la RTBF, l’Opéra de la Monnaie, l’Orchestre royal de chambre de Wallonie, avec les ensembles baroques ‘La Petite Bande’ et ‘L’Ecurie du Roy’. Il joue également avec de grands noms tels que Scorpion, Gilbert Montagné, Vaya con Dios, SHINY 37
Henry Dès, Claude Barzotti, Aaron, Mud Flow, An Pierlé… et part en tournée en Europe, en Colombie, au Liban, aux Etats-Unis… Aujourd’hui, même s’il travaille encore avec la France et compose pour le théâtre et la danse, Louison Renault voyage moins. « Mes occupations politiques, aussi bien dans l’action que dans la réflexion, font que j’ai des priorités qui sont un peu différentes. » Au service de la culture Passionné, Louison Renault l’est. Par la musique avant tout, mais aussi par la culture et par les gens. C’est d’ailleurs son intérêt pour l’art qui l’a poussé à se lancer en politique. Nous sommes en 2012. Militant actif au niveau culturel et politique au sein du Parti socialiste, Louison Renault s’inscrit sur la liste communale. Il est élu. Ses chevaux de bataille ? La culture et l’enseignement. « Politiquement, il est essentiel d’avoir une réflexion autour de ces deux socles, en parallèle évidemment avec les autres domaines. Je pense que la culture, comme l’enseignement sont importants pour rendre les rendre les gens heureux, pour faire évoluer la société actuelle. » Président du CCBW Son intérêt pour la culture, Louison Renault l’a également mis au service du Brabant wallon, en acceptant la présidence du CCBW (le Centre culturel du Brabant wallon). Une fonction non rémunérée dans laquelle il s’investit beaucoup : « Mon rôle est de participer à la réflexion sur les enjeux culturels de la Province. Le BW est une région riche, mais dont la proximité avec Bruxelles fait qu’il est essentiel d’inciter les gens à rester, en leur proposant notamment une offre culturelle multidisciplinaire, de qualité et de proximité. » SHINY 38
Pour atteindre cet objectif, le CCBW travaille notamment au développement d’un lieu qui donnera l’occasion à différentes troupes (de théâtre, de cirque, etc) d’y répéter leurs créations. « Une marque de fabrique du CCBW, dans la mesure où ce lieu défendra un accès à la culture pour tous. » Autre enjeu important pour Louison Renault : faire découvrir des nouveautés en matière de culture. « Il faut oser monter des spectacles de nouveaux créateurs, favoriser les disciplines novatrices. Il est nécessaire de montrer de temps à autre une sonate de Beethoven, de la faire découvrir aux jeunes, mais il faut jouer sur la mixité des découvertes. » Une mixité essentielle pour ce musicien qui a toujours été à la pointe de la création de la musique contemporaine.
Un accomplissement quotidien Louison Renault semble être un homme heureux. Accompli. Et il s’en défend : « J’ai eu un cheminement qui a toujours été celui que je voulais, et qui fait de moi quelqu’un d’heureux. J’ai parfois certains doutes sur le chemin emprunté par notre société, des craintes pour mes enfants et la place qu’ils vont occuper dans le monde, mais il faut rester positif, donner un message positif, non seulement aux jeunes mais aussi à tous les gens qu’on rencontre. En somme, mettre en place ce qu’il faut pour que les gens aient une chance d’être heureux. » Et sur cette voie, Louison Renault semble bien engagé. Melissa Collignon
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HEROES GALLERY
Une galerie pour les icônes
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Michel C. Desmit
La Heroes Gallery à Waterloo fait la part belle à l’univers vintage automobile et … à l’impression de qualité professionnelle. Installée depuis le 13 octobre dans le showroom du Petit Le Mans, le spécialiste des icônes américaines et européennes, la Heroes Gallery est à sa place ! Elle offre aux regards de ses visiteurs les plus belles images de huit artistes belges, professionnels et talentueux, qui ont immortalisé des voitures exceptionnelles, des courses inoubliables et des moments rarissimes. Les plus beaux dessins et clichés des héros du volant, certains ayant été pris dès les années 50, agrandis et imprimés sur des supports en plexiglas ou aluminium d’une grande qualité. Derrière la galerie, on retrouve Michel C. Desmit, un passionné de voitures et professionnel de l’impression qui a voulu allier sa passion à son métier. D’abord pour redécouvrir de magnifiques images liées à l’univers vintage du monde automobile, les valoriser et les faire revivre sur les murs. Ensuite, pour montrer que l’avancée des évolutions technologiques permet aujourd’hui l’impression sur plexi ou alu à des prix accessibles pour les particuliers.
Et c’est cela qui fait la particularité de la Heroes Gallery : toutes les images qui sont présentées dans la Galerie et sur son site web peuvent être imprimées sur le support et au format de son choix ! Encore mieux : on peut également faire imprimer ses propres photos avec cette même qualité, en quelques clics seulement. Si la Galerie présente exclusivement à ce jour des images automobiles, il est tout à fait envisagé qu’elle se tourne également vers d’autres sports pour le plus grand plaisir des amateurs. D’icilà, les passionnés et les curieux s’en donnent à cœur joie, promenés entre les courses de légende comme les 24h du Mans et le Grand Prix de Francorchamps, et les pilotes d’exception tels que Mario Andretti, Jacky Ickx, Niki Lauda ou Emerson Fittipaldi. A travers ces images, huit artistes sont mis à l’honneur dont trois dessinateurs et cinq photographes : Nicolas Cancelier spécialisé dans différentes techniques de peinture ; Clovis dessinateur des voitures de la bande dessinée « Michel Vaillant » ; Pierre Englebert
illustrateur ; Jacques Breuer inventeur de la pictographie automobile qui mélange savamment photo, dessin et nouvelles technologies ; Jean Bellemans auteur de très belles photos d’ambiance pendant les GP ; Thierry Borremans et Christine Van Eeckhoudt tous deux photographes automobiles ; et Maurice Louche qui a réuni pour l’occasion de magnifiques et exclusives photos prises lors de courses et rallyes. Le concessionnaire Petit Le Mans est ouvert depuis mars 2015. Amoureux des belles voitures anciennes, Tino Ceniti et son épouse Julie ont transformé leur hobby en business : on y retrouve un showroom pour old timers destinées à la vente (Mustang, Corvette, Jeep, Porsche, Bentley, … ) mais aussi un espace de rencontres relax idéal pour l’organisation d’événements … espace sur les murs duquel on retrouve la nouvelle Heroes Gallery ! Emilie Colle
Heroes Gallery / Espace Petit Le Mans Chaussée de Bruxelles 36 1410 Waterloo www.heroes-gallery.com www.petitlemans.com
La CCI du Brabant wallon Au service des entreprises Association regroupant des entreprises de toute taille et de tout secteur, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Brabant wallon (CCIBW) a pour vocation de venir en appui à ses membres, dans le développement de leurs activités, leur croissance et leur pérennité.
« Je dis toujours que la CCI est une vieille dame », commence Céline Squelart, directrice, « car en Belgique, les chambres de commerces trouvent leurs origines dans les guildes de commerçants, au cœur desquelles l’esprit d’entreprise et la promotion des intérêts communs existaient déjà. Et même si elle trouve ses origines il y a plusieurs siècles, cette vielle dame est aussi et surtout une grande et dynamique association, qui évolue avec son temps. » Considérée comme l’un des grands acteurs économiques oeuvrant sur l’ensemble du territoire provincial, la CCIBW propose des produits et services adaptés aux besoins du tissu économique de la province. Sa particularité ? Sa neutralité. Comme toutes les Chambres de Commerce et d’Industrie de Belgique, elle est privée et fonctionne grâce aux cotisations de plus de 600 entreprises membres, ses partenaires, ses recettes et quelques projets subsidiés. « Notre statut privé nous garantit une neutralité politique et économique. C’est ce qui nous permet d’avoir une indépendance et une impartialité par rapport à toutes les instances qui nous entourent. C’est
important pour nos membres entrepreneurs de savoir qu’ils peuvent venir chercher un conseil neutre, et que nous pouvons porter leur voix de manière indépendante. »
magazine, qui aborde une série de sujets éclairés par le témoignage d’acteurs de terrain, est également une vitrine du savoir-faire brabançon wallon.
Une vaste gamme de services Parmi les services proposés à ses membres, la CCI du Brabant wallon propose une aide dans la création et le développement d’une entreprise. Via son Guichet d’entreprise, elle accompagne les entrepreneurs dans les étapes clés de la vie de leur entreprise et les épaule dans les phases de création, croissance ou difficultés passagères.
C’est le rôle d’une chambre de commerce de mettre en réseau les divers interlocuteurs économiques de son territoire, de les aider à se faire connaître. Dans cette optique, la CCIBW met en place des activités de réseautage au cours desquels ses membres peuvent rencontrer de nombreux chefs d’entreprises du Brabant wallon.
La CCI du Brabant wallon mise également sur l’internationalisation. Elle encourage les entreprises à développer leurs contacts internationaux, les assiste dans les nombreuses formalités liées à l’export et apporte les réponses indispensables à leurs projets d’exportation, grâce à sa mission de Secrétariat d’Intendance à l’Exportation soutenu par l’AWEX. C’est une longue tradition pour la CCI du Brabant wallon de conserver le lien avec ses membres via son mensuel. Version papier ou numérique, le
Dans un environnement économique en constante évolution, il est indispensable pour toute entreprise de s’interroger sur l’apprentissage et le développement. La CCI du Brabant wallon propose à ses membres des formations, des infos sessions d’actualités, et des clubs de partage d’expérience. La CCIBW c’est aussi quelques service annexes tels que la prévention contre les retards de paiements, la certification numérique sécurisée pour vos interactions E-Gov, la location d’une salle de réunion, les infos faillites, indice des prix, etc.
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« Nous venons également de construire une chambre de médiation, en collaboration avec les avocats du Barreau de Nivelles, » ajoute la directrice. « Il s’agit d’un espace neutre où les entrepreneurs peuvent venir chercher des informations sur ce processus de règlement alternatif des conflits et entreprendre une médiation. Nous pensons que la médiation est un processus essentiel pour assurer la pérennité des relations commerciales et la sérénité des relations de travail en cas de conflits. » L’entreprenariat dans le Brabant wallon Favorisé par sa proximité avec Bruxelles et traversé par des axes importants, le Brabant wallon jouit d’une situation géographique idéale pour son activité économique. Selon Céline Squelart, la dynamique fulgurante de la province tire d’ailleurs l’économie de la Belgique vers le haut. « Le Brabant est une terre de service qui bénéficie de l’apport indéniable des startups. » Cerise sur le gâteau : « L’entreprenariat féminin s’y développe plutôt bien. » Et à la question du principal enjeu futur pour les sociétés brabançonnes, la directrice répond : « Le numérique. Aujourd’hui, nous commençons à en être conscients, mais je pense que peu d’entreprises entrevoient l’impact de l’enjeu et la rapidité avec laquelle il va falloir réagir. Heureusement, je dirais que dans le Brabant wallon, les infrastructures sont prêtes. » Melissa Collignon
CCIBW Avenue Robert Schuman 101 à 1401 NIVELLES Tel : 067 89 33 33 Web : www.ccibw.be
Porsche Panamera
Quand le sport et le luxe s’allient
La Panamera s’est fait un prénom dans la gamme Porsche. La berline de luxe entame maintenant sa seconde jeunesse. La 2e génération lancée en 2016 suit la philosophie de la marque de faire toujours mieux… La nouvelle Porsche Panamera nous fait de l’œil avec ses courbes qui rappellent parfois l’incontournable 911. Certes, le gabarit est bien différent. On parle ici d’une berline 4 portes frôlant avec les dimensions de limousine. Selon les modèles, la Panamera mesure 5,05 m ou, en Executive, 5,2 m de long. Des dimensions qui apportent l’espace vital nécessaire pour installer 4 personnes très confortablement à bord. Connectée Le cockpit est immanquablement Porsche avec le comptetours qui trône au centre des cinq cercles de l’affichage numérique. La console centrale respecte aussi les standards de la marque. Mais en mieux : moins de boutons, des SHINY 46
commandes tactiles et une tablette du plus bel effet. Les ingénieurs allemands ont imaginé son interface « Porsche Advanced Cockpit » à écrans à LED en s’inspirant des smartphones. Le téléphone portable est d’ailleurs un allié de la Panamera. Connectée, certaines de ses fonctions se surveillent ou se contrôlent à distance. Cocoon Les sièges sont conçus pour être confortables sur les longues distances. Ils assurent aussi la bonne tenue du corps sur circuit lorsque les virages s’enchaînent à rythme effréné. Et tout cela peut se faire en musique avec le système de sonorisation 3D High-End Surround Sound System de Burmester®. Porsche promet un son tridimensionnel et puissant avec ses 1455 W et 21 haut-parleurs dont un caisson de basses de 400 W. Les passagers arrières sont tout aussi bien lotis. Ils peuvent même se connecter en Wi-Fi au Porsche Communication Management (PCM). Ou bien regarder leur série préférée sur les 2 écrans tactiles 10 pouces du module de divertissement.
Agile La Panamera porte le confort au pinacle. Et pourtant, elle est une vraie sportive. Son châssis a été soigné aux petits oignons sur une nouvelle plateforme. Tel le tapis volant des 1001 nuits, le système électronique PASM (Porsche Active Suspension Management) ajuste en continu l’amortissement de chaque roue en temps réel. Les plus exigeants pourront compter sur une transmission intégrale et les 4 roues directrices. Voire même aux disques de frein carbone céramique. V6 et V8 Impossible de parler d’une Porsche sans regarder sous le capot (avant dans ce cas-ci). Et il y a du choix. La toute nouvelle Panamera V6 turbo ouvre la marche avec ses 330 ch en propulsion ou transmission intégrale. La 2e motorisation, c’est le V8 Diesel de 422 ch de la Panamera 4S Diesel. La Panamera 4S a droit à un V6 biturbo de 440 ch. Toujours plus puissante, la Panamera Turbo est animée par un V8 biturbo de 550 ch ! PDK Tous ces moteurs sont associés à une boîte PDK (Porsche Doppelkupplung) à double embrayage et 8 rapports. Les 6 premiers rapports ont un tempérament sportif alors que les 7e et le 8e rapports sont plus longs pour augmenter l’autonomie lors des sorties Grand Tourisme. Libre au conducteur de préciser à sa monture s’il veut qu’elle soit sobre ou fougueuse. La gestion de la PDK adaptera alors sa logique de fonctionnement. Il peut aussi activer le Launch Control pour décoller au démarrage. La Turbo est ainsi capable de passer de 0 à 100 km/h en 3,6 s avec le Pack Sport Chrono…
Hybride rechargeable Mais on a oublié une motorisation : celle de la Panamera 4-E-Hybrid. Il s’agit de la déclinaison hybride rechargeable de la berline de luxe. Après avoir rechargé sa batterie sur une borne ou sur une prise, elle dispose d’une réserve de 50 km en conduite électrique grâce à son électromoteur de 100 kW (136 ch). Elle est même capable de faire cet exercice jusqu’à une vitesse de 140 km/h. Le V6 2.9 l biturbo de 330 ch est toujours prêt à prendre le relais ou à l’épauler. Au cumul, cette Panamera dispose ainsi de 462 ch et, surtout, d’un couple maxi de 700 Nm. Toute cette artillerie est transmise aux 4 roues sous le contrôle d’une PDK à 8 rapports. La Panamera est ouverte à toutes les expériences sur route : de l’Autobahn à la petite route des Alpes en passant par le circuit de Francorchamps. Essence, hybride ou Diesel, ses moteurs sont à la fois souples, onctueux et très dynamiques. Ils ont pour allié un châssis réglé soigneusement. Bref, tout ce qu’on attend d’une Porsche. www.porsche.com
Olivier Duquesnne
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! t n e ! t g n n e a g n a m m e e s s i i u u q q s e s in e r r e in v r r s e e L v t s Do Ea Le
La start-up wallonne « Do Eat » a réussi à relever un pari atypique, celui de concilier paresse, économie, écologie et fun ! Ce qui n’est pas rien, à l’heure où la plupart des initiatives écologiques demandent de modifier nos habitudes de manière plus ou moins contraignante. Plongée dans l’univers d’un produit 100% belge qui semble bien avoir zéro défaut.
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L’idée était toute simple : créer de la vaisselle qui se mange ! Et comme Hélène Hoyois et Thibaut Gilquin ne savaient pas que c’était impossible … ils l’ont fait. Le duo a en effet conçu et commercialisé des verrines qui se mangent avec leur contenu, déclinées à ce jour en 3 types : le Lotus, la Tulipe et la Pirogue. Des verrines fabriquées entièrement en matières naturelles, à savoir uniquement de l’eau et de la pomme de terre. Une recette secrète simple et assurément saine : aucun additif, ni sel, ni sucre, ni matière grasse, pas de fruits à coque, de gluten ou de lactose, peu de calories.
Et puisqu’il est naturel, le produit est également totalement compostable et biodégradable (il se dissout sous la pluie !). Bien entendu, l’écologie du concept ne s’arrête pas là puisque les contenants mangeables offrent une consommation sans déchets. Même l’emballage (prévu pour 25 verrines min) est fait en grande partie de carton recyclé. Enfin, le produit est économique, puisqu’il évite l’utilisation d’eau pour la vaisselle ! Dans son utilisation, la verrine mangeable ne présente également que des avantages : le goût neutre (elle prend celui de son contenant), la grande facilité d’emploi, l’adaptation à tous types de nourriture, la durée de conservation de 12 mois, l’originalité des formes, SHINY 49
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la cuisson (facultative) au four, à la friteuse ou au micro-ondes pour un effet craquant différent, et pour les pros, la possibilité d’intégrer un logo grâce aux encres comestibles. La fécule de pomme de terre utilisée pour réaliser la pâte des verrines est issue d’entreprises agro-alimentaires bio belges. Le processus de reconditionnement est réalisé par une usine hollandaise, qui a notamment pour mission de minimiser les déchets de production. Le montage et l’imperméabilisation des verrines sont ensuite réalisés en Belgique, par les Ateliers de Tertre, une entreprise de travail adapté œuvrant à l’insertion professionnelle de personnes handicapées. « J’aurais voulu y avoir pensé, les idées les plus simples sont les meilleures ! », et c’est le grand chef du restaurant étoilé « L’air du temps », Sang Hoon Degeimbe, qui le dit ! Mais au fait, elle est venue comment cette idée ? Hélèné et Thibaut étaient étudiants aux ARTS2, l’école supérieure des arts de Mons (master en arts numériques pour elle, en design et architecture pour lui). Au départ, l’idée est née d’un moment de paresse, de ceux qui nous font rêver à la merveilleuse machine qui nous transportera du canapé au lit. Ce soir-là, c’est à la disparition magique de sa vaisselle que Thibaut pense. Il se met à imaginer pouvoir manger son assiette, et sans le savoir, lance les prémices de sa future start-up ! Dans le cadre d’un travail étudiant, ils conçoivent ensemble l’assiette mangeable en pâte de pomme de terre (après avoir testé le blé et la banane !) mais abandonnent l’idée pour allier leurs compétences dans le lancement d’une entreprise de design global. A l’époque, le couple écume les vernissages d’expos et y constate l’utilisation massive de verrines, ainsi que toute la logistique qui en découle. Les conte-
nants en plastique ou en carton sont jetés, ceux en verre ou en céramique sont lavés : dur pour l’économie, l’écologie et la facilité d’emploi ! L’idée d’une vaisselle mangeable refait alors surface : au départ, la conception des verrines à manger c’était pour le fun, on ne pensait pas vraiment à en faire une société. Et puis nous avons appris l’existence de Nest’up et on s’est dit « pourquoi pas ?! ». On a lancé notre candidature, et c’est là que l’aventure a commencé ! Nest’up est un programme d’accélération et d’accompagnement de start-ups. Deux à trois fois par an, 6 à 9 sociétés sont suivies intensivement pendant 3 mois à temps plein, afin de faire de leur idée un projet concret. On n’avait aucune base de tout ce qui était entreprenariat et on y a tout appris ! Business plan, plan financier, études de marché, définition du produit, de la communication, recherche des partenaires et fournisseurs, comment pitcher sa société, etc. Nos premières commandes sont arrivées en septembre 2013, deux mois après avoir terminé le programme. Au niveau financement, Do Eat a obtenu la bourse Boost’up de la Région wallonne, et un investissement du fonds privé Lean Fund, spécialisée dans les start-up nouvellement créées. Elle a également tenté le crowfunding avec une campagne Kickstarter en 2015, qui n’a malheureusement pas abouti. Enfin, elle a fait appel à un crédit bancaire pour l’acquisition de deux machines qui permettront la fabrication automatique des verrines (actuellement réalisées à la main). Un peu plus de trois ans après les débuts de leur start-up, et 750.000 verrines vendues, les affaires tournent plutôt bien : on a des partenariats avec de grosses sociétés qui offrent nos verrines en cadeau, plusieurs commandes assez importantes, beaucoup de revendeurs en Belgique et en France. On est présents dans certains Delhaize, chez Alice De-
lice, dans beaucoup de petits magasins et traiteurs et bientôt chez Carrefour. Plusieurs grands chefs nous font également confiance ! Depuis 2015, Daphné Mathy a rejoint l’équipe, pour soulager Hélène et Thibaut dans la prospection et le développement. Aujourd’hui, ils vivent tous les trois de leur emploi à temps plein, et sont à la recherche d’un deuxième commercial. Pour la suite, Do Eat se penche naturellement sur l’évolution de ses produits, et offrira bientôt des emballages mangeables pour sandwich et gaufres ! A long terme, l’équipe souhaite développer l’assiette et le gobelet comestibles. Et pourquoi pas, cette fois-ci, des contenants aromatisés ? C’est dans notre idée de développement, mais ça ne sera pas pour tout de suite, car cela demande beaucoup de travail ! On fait notamment une recherche de goût pour le gobelet, on aimerait qu’il apporte réellement quelque chose. Par exemple, en festival on a toujours un gobelet de bière mais on a souvent mauvaise haleine après … si on mange son gobelet et que celui-ci a un goût de menthe, ça ferait un peu l’effet chewing-gum ! Beaucoup de travail mais surtout de plaisir pour les trois jeunes de 25 et 27 ans : on a du boulot, on ne peut pas se plaindre ! On est encore une petite équipe donc on est très polyvalents et sur tous les fronts. Chaque jour est différent et amène son lot de nouveautés. On est contents, c’est une chouette expérience ! Do Eat, une jeune start-up de l’industrie créative qui n’a pas fini de nous surprendre grâce à son imagination et sa pâte de pomme de terre. L’équipe mise sur l’écolo-fun où tout se mange et rien ne se perd, et c’est bien là toute sa force : modifier notre comportement en matière de déchets en nous rendant la plus vie plus simple ! http://www.doeat.com
Emilie Colle
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A l’origine, la technique de conservation satisfait les populations éloignées des côtes. A l’époque Muromachi (1392-1573), on découvrit que le riz fermenté produit de l’acide lactique favorisant la conservation des aliments : le riz de sushi n’était qu’un moyen de conserver les morceaux de poisson: On alternait des couches de carpes et de riz dans des jarres fermées par un couvercle, puis on le laissait fermenter jusqu’à un an. On mangeait alors le poisson et on jetait le riz ! Vers 1640, les habitants d’Edo - aujourd’hui Tokyo eurent l’idée d’ajouter du vinaigre de riz afin d’accélérer encore plus vite le processus de fermentation. Les gens prirent goût à l’association poisson-riz-vinaigrette. Ainsi naquit le sushi. Au commencement, il y a eu le sushi. La méthode de conservation du poisson dans le riz, qui allait devenir le sushi, a été mentionnée pour la première fois en Chine au deuxième siècle A.D. La méthode disparut de Chine vers le septième siècle, mais avait fait son chemin vers le Japon.. Les Japonais, ont alors fait évoluer le concept, mangeant le riz avec les poissons . Au 17ème, cependant, Matsumoto Yoshiichi d’edo (maintenant Tokyo) commençait à assaisonner le riz avec le vinaigre de vin de riz, et à en faire le commerce.
Sushis story La traduction du mot sushi est : riz vinaigrette accompagné de poisson cru, cuit ou marinée, de crustacés, de légumes ou d’oeufs. Sil était au départ un plat d’accompagnement, il est peu à peu devenu un repas. Il faudra attendre l’époque d’ Edo pour qu’on commence à le classer en catégories comme le chirashizushi, le nigirizushi, l’oshizushi, l’inarizushi, le futomaki, l’hosomaki, ou encore le temaki.
Au 19ème la présentation des sushis évolua. Le poisson ne fut plus enveloppé dans le riz, mais placé au - dessus d’un agglomérat de riz pressé oblong. C’est ce que nous appellons le nigiri sushi, littéralement sushi préssé à la main, devenu manière commune de manger les sushis. À ce moment-là, le sushi était servi dans la rue, comme casse-croûte, une sorte d’ancêtre du fast food... Il est ainsi devenu rapidement extrêmement populaire, et se répandit dans tout le japon. A la suite de la Deuxième Guerre mondiale, les ventes de sushi ont été plus règlementées, et les ventes dans la rue furent remplacées par des échoppes et restaurants. Par la suite, cette façon originale de consommer le poisson a été rapidement adopté par les cultures occidentales. Et aujourd’hui , après s’être emparées du sushi, les influences occidentales les ont aussi fait évoluer. California rolls, ajouts d’ingrédients comme la mayonnaise. L’histoire des sushis est longue, au moins 1.800 ans mais la demande des sushis augmente et semble continuer à évoluer. A côté des restaurants traditionnels de sushi, classiques ou convoyeurs, viennent les restaurants «fusion» ou les sushis font partie intégrante des innovations culinaires. (source wikipedia) SHINY 53
Tsuk
Le Tsuki, entre Japon et fusion
Implanté aux portes de Waterloo, à l’orée de la Forêt de Soignes, le restaurant Tsuki prodigue des plaisirs culinaires à la mode japonaise, remplies de légèreté et d’originalité.
Tsuki signifie lune en japonais. Un nom poétique pour une cuisine qui l’est tout autant. Car si au Pays du soleil levant, la cuisine est un art, celle du Tsuki brille par sa singularité. À l’image de l’astre de nuit, elle puise son inspiration au cœur des saveurs et des parfums envoûtants des cultures asiatiques, mélangeant plats traditionnels de l’Extrême-Orient et gastronomie contemporaine. Ouvert depuis il y a un peu plus d’un an, le restaurant propose une carte dont l’élaboration a nécessité un long travail de création en amont. « Cela faisait deux-trois ans que nous réfléchissions à l’idée d’un restaurant de sushis un peu plus élaboré, » explique Grégory Gregetcaro, le gérant de l’établissement. « Nous voulions moderniser la cuisine japonaise. Pendant des mois, nous avons travaillé avec le chef, Remy, les plats, cherchant les meilleures alliances entre les produits. » Ainsi est né le concept du Tsuki qui allie la légèreté des plats japonais et la mixité de la cuisine internationale.
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La tendance asiatique Si aujourd’hui, la cuisine de l’Extrême-Orient a plutôt le vent en poupe dans le Brabant wallon, depuis la nuit des temps, elle est réputée pour sa finesse et son goût. Subtiles et délicates, les saveurs japonaises apportent à chaque plat le charme et le raffinement de l’Asie. Grégory Gregetcaro explique : « Ce que veulent les gens, c’est la saveur, la qualité et la fraicheur. C’est justement notre force. » Car au Tsuki, tous les produits sont issus du marché et donc, frais du jour.
Grégory Gregetcaro
En plus de ses nombreux plats tels que le BBW (black burger de wagyu), le Yakitori de cuisse de poulet, poireau fris, émulsion amère, soja orange ou encore le merveilleux à la crème au thé matcha comme dessert (et bien d’autres découvertes), le Tsuki propose des Bentos, ces lunch box, très prisées au japon (pour 14,50eur).
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© K-pture
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Le Tsuki chez vous Très prochainement, le Tsuki proposera un service traiteur adapté aux goûts, humeurs et budget de ses clients. Pour vos événements (enterrements de vie de jeune fille, banquets entre employés, cocktails dînatoire, réceptions, etc.), la cuisine du Tsuki se déplacera… jusqu’à chez vous ! Lunch trois services est à 17,70 Eur. Sushis, makis et sashimis à emporter. Terrasse en été.
Restaurant le Tsuki
Chaussée de Bruxelles 41a à 1410 Waterloo Ouvert tous les jours sauf le dimanche 02/351.39.09 info@tsuki.be www.tsuki.be SHINY 59
Méloman : Music is my live ! Ce n’est pas une surprise : dans l’histoire de la révolution numérique, le premier secteur à avoir été brutalement touché est celui de la musique. En 2014, pour la première fois, la vente de musique numérique rapportait autant que le commerce de disques. Une augmentation de 42% en 5 ans ! Alors qu’on pourrait croire à la mort annoncée de la musique matérielle, une poignée d’irréductibles disquaires résistent toujours, voire plus que jamais ! , à l’envahisseur. Si la vie n’est pas toujours facile pour ces passionnés de musique, ils sont tous convaincus de la force de leur métier. Nous sommes allés à la rencontre de l’un d’eux : Benoît Jacquemart, gérant du tout nouveau magasin « Meloman », dans le centre de Wavre. Benoît a 35ans. L’âge où l’expérience de vie et la fougue de la jeunesse permettent de réaliser des paris un peu fous. La musique s’est forgée en lui dès ses 9 ans, grâce à Queen et JeanJacques Goldman. Elle a continué son chemin avec la radio, les concerts et les amis. A la fin des secondaires, il part vivre en Australie, une année durant laquelle il s’est complètement ouvert : J’y ai découvert les Beatles, les Smith, plein de groupes anglais et américains. J’ai commencé à vraiment m’intéresser, j’ai acheté plein de CD, j’allais aussi chez des disquaires de seconde main. Je trouvais ça fabuleux, c’était génial d’avoir de bons disques à petits prix. Par la suite, j’ai commencé une collection de vinyles. A un anniversaire, j’ai reçu 3 disques, que j’ai toujours, et c’est là que ça a commencé.
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Ensuite, pendant 4 ans il étudie la communication à l’UCL et trouve un premier job en tant que disquaire, chez feu « Side Music » dans le zoning de Wavre. Quelques années très chouettes mais une fermeture précipitée due au déclin du CD, suivies de diverses formations et expériences. Un dernier boulot qui ne lui plaisait vraiment pas et puis c’est le déclic : je me suis dit ‘allez, je vais suivre mon rêve, pourquoi pas !?’ Je m’étais toujours bloqué en pensant à l’argent, et finalement, je me suis lancé ! « Meloman » a ouvert ses portes le 3 septembre dernier. C’est un magasin multitâches : j’essaie d’avoir une sélection à la fois en CD et en vinyles la plus variée et la meilleure possible, je n’avais pas du tout envie de me spécialiser dans un genre musical. Il y a un mélange à la fois de nouveautés, de rééditions et d’occasions. J’ai également des platines, à un meilleur rapport qualité/prix possible. L’idée est de proposer un bel espace chaleureux. A l’arrière, il y a un salon qui permet d’accueillir des concerts. J’ai aussi envie d’y projeter des documentaires sur la musique, de pouvoir faire des expositions de photos, et des moments jeux de société avec le jeu Vynyly. Et ce n’est pas tout, car à l’étage du magasin, s’est installé le collectif TintamArt géré par Sophie Bayet, sa compagne musicienne : elle donne des cours de musique, de flûte, de piano et de violon, et elle fait de l’éveil musical pour les tout-petits. Un magasin qui s’adresse à tous les amateurs de musique, et qui accueille des clients de styles et d’âges très différents : des jeunes qui s’offrent leur première platine, aux parents qui achètent pour leurs enfants et pour eux-mêmes, aux personnes plus âgées qui veulent redécouvrir certains disques. Des gens qui ont vendu toute
leur collection et qui s’en refont une, d’autres qui commencent. Il y a de tout et c’est ça qui est génial. Tout le monde d’ici et des environs vient dans le magasin, et il n’y a pas de cible particulière. C’est très gai d’avoir cette diversité. Seuls manquants : les toutjeunes, ceux des écoles secondaires du centre-ville : je pensais sincèrement que j’allais en avoir, j’avais adapté ma sélection, mais au final il y en a très peu : c’est toute une génération beaucoup plus rivée sur son téléphone avec le téléchargement. Mais Benoît est confiant, ils y viendront plus tard ! Le choix de Wavre n’est pas anodin pour notre disquaire : la Ville promeut la diversité et la spécificité de ses commerçants avec un beau dynamisme. Une ambiance de petit village avec des clients ouverts et une formidable entraide entre les commerçants. Mais l’enthousiasme d’une ville ne fait pas tout, et l’on imagine vite un parcours du combattant semé d’embûches pour lancer son entreprise et ouvrir un magasin de disques aujourd’hui. Pourtant, pour Benoît, tout s’est passé très vite et très bien ! En décembre 2015, j’ai été voir le CREDAL à Louvain-la-Neuve et j’y ai fait un accompagnement à la création d’entreprise jusqu’au mois de juin. J’ai été guidé par des formations, des ateliers en groupe, et suivi de près pour préparer les deux gros morceaux : le business plan et le plan financier. J’ai eu la chance de travailler avec un bénévole, juge à Nivelles, et spécialiste de la finance, qui est venu avec moi voir deux banques afin de donner davantage de crédibilité au projet. Et les deux m’ont dit oui ! Tout ça s’est fait très rapidement : en septembre j’ouvrais le magasin. Depuis le début des années 2000, la grande distribution et la digitalisation de la musique ont semblé coulé défini-
tivement le disquaire indépendant, devenu peu rentable voire même ringard. La faillite internationale de Virgin Megastore, et chez nous celle de Sonica/ Extrazone et Free Record Shop n’ont pas aidé à garder confiance. La Fnac et Media Markt proposent toujours CD et vinyles mais assurent un service minimum d’offre-diversité-conseil et, surtout, survivent en réalisant leur profit ailleurs. Dans ce contexte, ouvrir son propre magasin de disques semble relever de la folie. Selon Benoît, qui se fait ici la voix de tout un métier, le pari n’est pas si risqué. Par rapport à la grande distribution, c’est clair, je ne sais pas rivaliser au niveau des prix, mais bien sur tout le reste ! « Meloman » a un stock en produits neufs qu’on ne retrouve pas dans les grandes surfaces, et les disques d’occasion rendent les gens heureux. Le magasin se veut un lieu d’échanges, de découvertes, et de plus en plus de monde a envie de revenir à ce genre d’endroit et d’interactions. Un espace de conseil où on peut trouver quelque chose qu’on ne cherchait pas, écouter de la musique, être relax, discuter, faire partie d’un tout plus simple et chaleureux. La musique numérique ne lui fait pas vraiment peur non plus : il y a un vrai regain d’intérêt pour l’objet, les gens reviennent à quelque chose de plus concret et palpable. Et pour les amateurs, la qualité du son d’un vinyle est sans pareille. D’autant plus qu’il n’est pas forcément question de choisir, les deux méthodes étant aisément complémentaires : acheter un disque et le télécharger (et payer pour ça si possible !) ou découvrir en ligne et acheter les albums qui plaisent. Plusieurs labels ont d’ailleurs su rebondir dans ce sens en offrant avec leurs disques, un code de téléchargement pour en obtenir la version numérique, et l’écouter là où une platine ne peut pas toujours être.
Quand on lui demande ce qu’il préfère dans son nouveau métier, Benoît n’hésite pas : l’échange, la rencontre, le contact, la joie de faire des habitués et le plaisir de conseiller. Le moins drôle reste l’inquiétude financière, comme dans tout nouveau business, mais il sait que son magasin est né il y a trois mois seulement et reste très confiant en l’avenir, au vu du retour extrêmement positif de ses clients et visiteurs. Tous les jours, on lui dit combien cela manquait, comme cette cliente arrivée pendant notre interview : je trouve ça génial que vous ayez décidé d’ouvrir un magasin de disques, j’attendais ça depuis que je suis arrivée l’année passée. Beaucoup de messages fabuleux de gens qui formulent leur besoin de retrouver ce genre de concept, beaucoup de monde aux concerts aussi, qui lui confirment avoir eu raison d’oser ce rêve. Et nous aussi, on le croit, quand sur le temps d’une heure, un maussade mardi matin, 7 personnes sont entrées chez Meloman. Dont un Saint-Nicolas paniqué de ne plus retrouver son CD à l’aube de ses premières prestations, et un gentil monsieur souriant venu donner une vingtaine de vieux CD dont il n’avait plus besoin. Heureux, Benoît ? Je suis très heureux, je suis passé par des phases vraiment plus difficiles, et là je suis bien dans ce que je fais. Je suis heureux de me lever le matin pour aller travailler, je ne sais jamais ce qui va se passer, qui va venir dans le magasin. Les gens sont contents quand ils entrent ici, c’est communicatif, et c’est très très agréable. Oui, je suis heureux. Très heureux même. Emilie Colle
Meloman, Music Store TintamArt, Ateliers créatifs et musicaux Courte rue des Fontaines 75 1300 Wavre 010/22.81.71 et sur FB !
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PUBLI-REPORTAGE
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Le Feng-Shui et entreprise : améliorez le bien-être au bureau Discipline parallèle à la médecine traditionnelle chinoise, le Feng Shui est un art ancestral basé sur la notion de bien-être et d’harmonie en lien avec l’environnement. Certains grands architectes chinois, tels ceux qui ont bâti la Cité interdite à Pékin ou la Grande Muraille de Chine, se sont d’ailleurs inspirés de ses principes pour donner à leur construction le souffle harmonieux nécessaire à leur intégration dans la nature. Littéralement composé des mots vent (Feng) et eau (Shui), le Feng Shui, image de mouvement et d’équilibre entre ce qui disperse et ce qui retient, consiste à rééquilibrer les énergies yin et yang afin de créer une harmonie entre un lieu et les personnes qui y vivent ou y travaillent. Car c’est prouvé, à la maison comme au sein d’une entreprise, la manière d’aménager son environnement extérieur et intérieur en partant de la relation directe entre l’espace, le corps et la psyché a des influences sur nos énergies. Si aujourd’hui, cette discipline rencontre un grand succès à travers le monde (au niveau professionnel), en Belgique, peu de gens pensent au Feng Shui en entreprise. Et pourtant… Aménager l’intérieur des bureaux pour une meilleure performance Apporter des changements dans un environnement professionnel peut avoir un effet direct et positivement durable sur l’activité d’une entreprise. Il existe évidemment plusieurs niveaux d’aménagements Feng Shui dans des bureaux, du plus simple au plus complexe (l’idéal étant d’ailleurs une étude Feng Shui personnalisée de chaque salarié) mais les entreSHINY 64
prises ne le réalisant pas, il est possible jouer simplement sur la nature, la forme et la couleur des meubles, leur positionnement dans la pièce et leur orientation dans l’espace, la propreté, le rangement, l’aération des pièces… Il se créera une énergie bienfaisante dont les nombreux bénéfices auront un impact direct sur la qualité du travail. C’est d’ailleurs l’objectif principal et quasi unique du Feng Shui New Age (à ne pas confondre avec le Feng Shui traditionnel). Le Feng Shui New Age, dérivé du Feng Shui authentique s’est créé dans les années 80 pour satisfaire une mentalité occidentale à la recherche d’aménagement concret et rapide. Il en a perdu l’essence même du Feng Shui, équilibre harmonieux du Yin et du Yang. Selon les adeptes de ce type de Feng Shui New Age, un conseil serait par exemple de faire place nette sur votre bureau en éliminant les dossiers inutiles. La circulation des énergies et de la motivation serait ainsi favorisée. Ceci tient toutefois du bon sens : qui peut garder les idées claires dans le désordre ? L’importance de l’extérieur Selon Bernadette Harvengt, conférencière, auteure et experte en Feng Shui traditionnel, la priorité revient d’abord à la configuration extérieure d’une entreprise, qui compte pour 70% dans l’analyse d’un lieu. C’est dire si le respect des principes Feng Shui est important dans le choix d’un lieu. Elle nous livre ici quelques précisions sur la configuration extérieure idéale pour une entreprise, partant de l’exemple d’un fauteuil de bureau, composé d’un dossier et d’un repose-tête au moins aussi haut que la tête, d’accoudoirs à gauche et à
droite. « Dans ce style de fauteuil, vous êtes confortable et stable. Imaginez que vous n’ayez plus de dossier, la fatigue et la tension se mettront dans le corps pour rester droit, l’équilibre et l’instabilité risquent à tout moment de vous faire quitter le fauteuil. Idem si vous perdez les accoudoirs, vous n’avez plus de soutien sur les côtés, vous êtes donc en déséquilibre également. Vous n’imaginez pas travailler toute une journée sur un tabouret ! Prenons la maison ou l’entreprise. Est-elle protégée derrière et sur les côtés ?» Et Bernadette Harvengt de préciser que pour une entreprise, l’arrière représente la stabilité et la santé financière, la droite (en sortant de l’immeuble) représente les relations internes et externes et la communication (se faire connaître), tandis que la gauche (en sortant) symbolise la prospérité et la renommée de l’entreprise. Enfin, le devant, représente le développement de l’entreprise. » Elle ajoute : « Le Qi, cette énergie vitale, doit circuler autour du bâtiment et se nourrir d’un environnement favorable et de bonne qualité pour pénétrer dans l’entreprise. S’ensuit une analyse approfondie des emplacements et directions occupés par les dirigeants de l’entreprise et enfin une activation des meilleures énergies afin de booster la prospérité de celle-ci. » Analyses extérieures et intérieures sont donc complémentaires et peuvent s’additionner à des coachings adaptés au sein de la direction et/ou de l’équipe, qui augmenteront les chances de réussite de tous les acteurs de l’entreprise. Melissa Collignon
Jobs : m a e r D y M – ToonYou faire r u o p e é s li a n n perso n o ti a c li p p a e n u s !
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et p x u a s r ie t é m découvrir les
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En tant que parents et proches d’enfants, nous ne trouvons pas toujours les bons mots pour expliquer à nos chérubins tous les métiers qui existent sur la planète, ou pour leur montrer les côtés valorisants de professions à l’image plus ingrate. Rassurez-vous : voilà une application fraîchement débarquée, qui s’attache à expliquer 70 métiers aux enfants de 2 à 6 ans, à la façon d’un « livre dont vous êtes le héros ». Plongée dans l’univers magique de la plateforme YouToon et de sa première série éducative « My Dream Jobs ». Le site et l’application ‘YouToon – My Dream Jobs’ permettent de découvrir 70 épisodes de 3 minutes, tous consacrés à un métier spécifique : chocolatier, gardien de zoo, astronome, facteur, magicien, archéologue, avocat, plombier, président et beaucoup d’autres ! C’est l’enfant qui raconte, avec un pitch de départ toujours identique : cette nuit, j’ai rêvé que maman, elle était … , et hop ! nous voilà partis dans son rêve. Les mots et les expressions utilisés sont ceux d’un enfant, les métiers évoqués sont abordés de manière précise et ludique, les scénarios allient subtilement réalité et situations rocambolesques, et tout cela mis ensemble, maintient l’attention fragile des petits enfants. Les personnages sont réalisés en papier imprimé plié (papertoy) sur lesquels des visages sont collés. Les épisodes sont produits en stop motion (animation à l’image par l’image) et complétés par des effets spéciaux sophistiqués. Bref, une chouette série animée, diffusée notamment dans le programme OufTivi de la RTBF.
Mais là où YouToon met toute sa spécificité et son savoir-faire, c’est dans la possibilité pour tout un chacun de personnaliser ces épisodes en remplaçant les visages des héros par ceux de sa propre famille ! En quelques clics, le petit garçon prend les traits de votre enfant, et vous ceux de ses parents. Un tour de passe-passe réalisé notamment grâce au développement d’un moteur de personnalisation, qui permet de donner 90 expressions différentes à un visage, à partir d’une seule photo ! Les parents deviennent alors les personnages centraux de l’épisode, ce qui mobilise davantage l’attention de l’enfant et rend le produit éducatif encore plus fort. Une attention supplé-
mentaire due à un réflexe neurophysiologique qui fait que tous les enfants reconnaissent la combinaison unique qu’il y a entre les yeux, le nez et la bouche de leurs proches. Le projet My Dream Job a fait l’objet d’une vraie réflexion, basée sur plusieurs études qui ont montré, d’une part, une demande claire du public pour la personnalisation et d’autre part, le souhait pour la majorité des enfants de passer plus de temps avec leurs parents. C’est à Alexandre Touret et sa start-up Contentinuum, basée au Creative Spark de Mont-Saint-Guibert, que l’on doit l’origine de ce concept novateur.
Une entreprise qui emploie aujourd’hui 6 personnes issues des secteurs de l’audio-visuel, des TIC (technologie de l’information et de la communication) et de la production. La plateforme a remporté jusqu’à présent 5 prix, dont le prix du jury au MIP Junior et le prix Crossmedia de la SACD, et a récemment été élue « appli de la semaine » par le journal français Le Monde. Les apports financiers de l’entreprise sont variés : actionnariat privé, partenariat avec la RTBF, bourses remportées lors de plusieurs concours, ainsi que plusieurs préachats à l’étranger. La jeune société, qui vise clairement le développement international, a ainsi mandaté Lagardere Entertainement Rights pour vendre ses produits dans d’autres pays. A la fois série animée et application dont nous sommes tous les héros, ToonYou – My Dream Jobs s’attache à accompagner les enfants de manière ludique et adaptée dans leur compréhension du monde. Voir leurs parents réussir des missions professionnelles aventureuses permet aux enfants de réaliser que tous les métiers sont possibles et valorisants, et qu’ils peuvent eux aussi créer l’admiration. On a hâte de découvrir ce que Contentinuum nous réserve pour la suite ! http://www.toonyou.com
Emilie Colle
Appli gratuite sous iOS, Android et Windows Phone. Visionnage des épisodes gratuit sur l’appli et le site web. Personnalisation payante : 0,99 €/2 épisodes ou 1,99 €/4 épisodes ; ou abonnement mensuel de 2,99 € pour 7 épisodes/mois.
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Le désir au rythme des saisons
Saviez-vous que chaque saison appelle une manière différente de mettre ses sens en éveil ? Rencontre avec Carine Depotter, sexologue, qui nous parle du désir.
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Les fêtes de fin d’année approchent. Il va falloir briller. Sortir sur son trenteet-un. Être sexy. Aller d’une fête à l’autre. Dépenser de l’énergie. Boire et manger. Pas facile quand on a envie d’hiberner… Car si l’on écoute le rythme des saisons et de la nature, l’hiver est synonyme d’hibernation et de repli sur soi. Ce qui ne veut pas dire négligence, loin de là, mais cela signifie simplement qu’il faut prendre le temps de mieux respecter la pause, de se ressourcer. C’est d’ailleurs ce que fait la nature. En décembre, les animaux hibernent. Les feux ouverts s’allument, les cheminées fument. Tout nous invite à rester bien au chaud. « Se mettre au diapason des saisons est essentiel », commence Carine Depotter, sexologue travaillant (notamment) la thématique du désir avec des couples. « Alors qu’en hiver on devrait pouvoir prendre soin de soi et faire une pause, mettre son corps en veille, l’environnement nous pousse à une contrainte sociale qui ne répond pas forcément à un besoin individuel corporel. Et ce rythme effréné va influencer notre désir. » Désir de soi Car le désir pour autrui commence par le désir de soi. Selon la sexologue, il faut se sentir en harmonie avec soi-même pour avoir du désir, parce qu’après tout, si l’on ne s’aime pas, comment l’autre pourrait-il nous désirer ? « Slow life, slow food, c’est comme si aujourd’hui, tout devait rythmer nos vies. Or, le rythme le plus naturel est celui des saisons. Mais actuellement, les saisons sont elles-mêmes influencées par un marketing social duquel il est difficile de s’extraire. Le tout est donc de trouver un certain équilibre pour
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profiter des événements de saisons et de la nature. Trouver un certain compromis qui puisse nous faire socialement exister, mais sans cette culpabilité qui nous morcelle. » Car finalement, se respecter est essentiel : nous n’avons accès à notre désir que si nous nous écoutons. Les sens créent le désir. L’essence crée le désir. Et la sexologue de préciser : « Au-delà de l’image de soi, tout ce qui nous entoure va également influencer notre désir. » Posez-vous la question : dans cette saison, qu’est-ce qui va stimuler mes sens ? Quelles sont les odeurs, les textures ou les couleurs qui vont éveiller mon désir ? En hiver, est-ce les mandarines ? L’odeur du feu ? De la cannelle ? Est-ce la prédominance de la couleur rouge ? Le doré ? L’argenté ? Le son des clochettes ? Celui de la musique de Noël ? Le désir passe par différents canaux. Chacun mobilise ses sens de manière différente, chacun a ses propres souvenirs qui vont éveiller en nous le désir de s’ouvrir… Puis viennent le printemps, l’été, l’automne… Alors qu’en hiver, on ferme ses fenêtres pour mettre son corps en veille, au printemps, on balaie devant la porte. Si on a bien profité de cette période de repli et d’attention, tout sera prêt pour la montée de la sève. Le printemps est une sorte de retour à la vie au cours duquel le corps demande naturellement un effort pour émerger. S’il n’a pas eu son temps de récupération, c’est plus difficile. Au printemps, le rythme s’accélère et les envies ressurgissent : on a
envie de reprendre contact avec le monde, ressortir les jupes, retourner au sport… En quelque sorte, il est l’heure de préparer le terrain de l’été ! Car l’été est une période solaire, possédant une certaine énergie : celle de l’ouverture. Pendant les mois de l’été, la recherche ne sera plus intérieure, mais liée à la rencontre, aux tenues légères. Le côté toucher, kinesthésique, va être plus développé, les gens seront davantage tournés vers la séduction. « Notre corps est comme de la musique, comme des notes que l’on doit jouer, accompagnés par la vie. Par moments, la partition est plus soutenue, à certains moments, c’est comme une caisse de résonance. » Et quand on a connu ce déploiement, on revient à l’automne. C’est un moment charnière où l’on redescend, un moment de transition au cours duquel on voudrait encore profiter du peps de l’été. Mais ce temps de préparation est nécessaire pour préparer la profondeur de l’hiver. « Au fil d’une année, nous allons visiter toutes ces parts de lumière et d’ombre que nous avons en nous. C’est comme une fleur qui ne peut faner que si elle a éclos. C’est un cheminement qui exige que nous passions par toutes les tonalités. Quoiqu’il en soit, il est essentiel que chacun se demande où se situe le désir dans son corps. Quelle couleur a-t-il ? Quelle odeur ? Quelle forme ? Quel son ? Poser la question, c’est donner la responsabilité aux gens d’utiliser leurs ressources. »
Shiny Magazine est une publication de Xpresseo sprl Rue de l’Evêché 3 - 1400 Nivelles Editeur responsable Rédacteur en chef Luc Pieltain Rédaction Ann-Laurence Dehont Emilie Colle Melissa Collignon Olivier Dusquesne Photographes Emilie Colle Ivan Verzar Luc Pieltain Responsable commerciale et publicité Shiny Magazine : Josianne Lhote : 0497 499 284 josianne.shiny@gmail.com Contact rédaction : Luc Pieltain : 0475 42 83 46 luc.shiny@gmail.com Adresse de la rédaction : Rue de l’ Evéché 3 - 1400 Nivelles Distribution : La magazine Shiny est distribué gratuitement dans tout le Brabant wallon. Vous le trouverez dans : • Les centres culturels • Les business Centers • Les Offices de Tourisme • Les hôtels • une grande sélection de commerces et restaurants Avertissement : Nous déclinons toute responsabilité pour le contenu des publicités. Le contenu des articles n’engage que les personnes interrogées. Aucun article ne peut être reproduit même partiellement sans l’autorisation expresse de la rédaction.
Melissa Collignon
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En janvier et février dans le Bw Au Centre culturel de Rixensart Au Centre Culturel de la Vallée de la Nethen (Beauvechain) FILM : Exploration du monde | « Les Shetlands » - 8 février 2017 - 20H Les Shetlands, des îles si étroites qu’on se croirait toujours en mer, où les vents emportent autant la pluie que le soleil. Les Shetlandais, pêcheurs, éleveurs, conjuguent traditions et modernité sans ambiguïté…
THEATRE | « Est-ce qu’on ne pourrait pas s’aimer un peu ? » - 10 février - 20H30 C’est l’histoire d’une série de personnages dont les destins n’arrivent pas à se croiser. Tout ça sous les yeux d’un pianiste, silencieux et impuissant, qui va pendant une heure être le témoin de mille incidents, aventures, rencontres, disputes ou courses poursuite… Par le Théâtre Loyal du Trac. Infos et réservation : 02/653 61 23 info@ccrixensart.be
Au Centre culturel de Perwez THEATRE : « Contes coquins d’Algérie » Samedi 18 février - 20H - Dès 16 ans Récits d’hommes et de femmes, ces contes pour adultes sont épicés, colorés, drôles, coquins et doux à croquer. Issus de la tradition orale, ils éclairent nos désirs et nos fantasmes. Ils nous embarquent dans un voyage amoureux… Par Fahem Abes - 12€/10€/8€ Infos et réservation : 081/23 45 55 info@foyerperwez.be
Un film de Jean-Claude Forestier. Au Relais Saint-Martin - 10€/8€. Repas possible à 18H30, inspiré du thème de la soirée. Infos et réservation : Centre culturel de la vallée de la Néthen : 010/86 64 04 – reservations@ccvn.be
Au Centre culturel de Waterloo THEATRE : « Chacun sa place » 18 janvier - 20H
Au Centre culturel de Braine-l’Alleud CINEMA : « Kerity, la maison des contes » 1er février 2017 - 15H - dès 4 ans
Au Centre culturel du Brabant wallon (Court-St-Étienne) THEATRE | « Ficelles » 6 janvier 2017 - 16H - dès 3 ans
Natanaël a bientôt 7 ans mais il ne sait toujours pas lire. Lorsque sa tante Eléonore lui lègue sa bibliothèque contenant des centaines de livres, Natanaël est déçu et pourtant chacun de ces contes va livrer un merveilleux secret…
Au début, rien, ou presque, mais les petits sont rassurés : il ne fera jamais noir ! Les secrets de fond de tiroirs se révèlent. De nouveaux univers se créent, surgissent de nulle part, habités de petits bouts de rien, de petits bouts de ficelles qui s’animent, deviennent êtres vivants, malicieux et créatifs…
Un film d’animation sur la transmission et l’imaginaire, avec les voix de Jeanne Moreau, Julie Gayet & Pierre Richard.
Une pièce de la compagnie ‘Les Pieds dans le Vent’, dans le cadre de Noël au Théâtre.
Au Centre culturel de Bl’A - 80’ - 6€ / 5€ / 4€. Infos et réservation: 02/384 24 00 SHINY 70
Au Foyer populaire du CCBW. 8€/6€ goûter compris. Infos et réservation : 010/61 60 15
Bénédicte, Clara et Laurent. Un frère et deux sœurs. Bénédicte, l’ainée est mariée et mère de famille. Clara, née au milieu, est prof de gym et célibataire. Laurent, le petit dernier est homosexuel et vit avec son compagnon. Une pièce de Véronique Gallo. A la Salle Jules Bastin de Waterloo. 4€/16€/18€, Infos et réservation : 02/354.47.66
Au Centre culturel de Tubize ATELIER-FAMILLE | « De fil en aiguille » 15 janvier - De 10H à 13H «De fil en aiguille», un conte de Christine Andrien qui nous plonge au cœur d’une famille recomposée… L’histoire s’accompagne d’un échange autour de la thématique de la famille. Ateliers-stages destinés aux enfants/ados et familles. Infos et réservation : ema@tubize-culture.be