Slash Snowboard Magazine Issue #10 Français

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# 10

www.slashmagazine.ca

LNP // Tailpress Photo // Bob Plumb Spot // SLC

I

NTERVIEW SSUE

David MELANÇON Frank APRIL Will LAVIGNE Phil JACQUES Seb TOUTANT


R: SOL L P: BLO ORS T L: NOR TO WAY





COLE BARASH PHOTO

J P WA L K E R / J O E S E X T O N / C H R I S G R E N I E R / J O H N N Y M I L L E R / S I M O N C H A M B E R L A I N / C H R I S B R A D S H AW / S C O T T S T E V E N S M A R I E F R A N C E - R O Y / J O N K O O L E Y / N I M A J A L A L I / B E N B I L O C Q / M A R K K U K O S K I / T Y L E R F L A N A G A N / S TA L E S A N D B E C H


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COL. TJ SCHNEIDER

K.I.A. 9|07|63 EXHUMED 08|23|21 STATUS: REACTIVATED COMMENTS: SNOWBOARD REALMS INTERNET OPERATIONS

INDOOR SURVIVAL FK DEPLOYMENT: TRUE TWIN FREESTYLE SpecOps: ENHANCED PARK

T E N

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Slash Magazine 425, Gérard-Moriset, suite 8 Québec, Qc, Canada, G1S 4V5 www.slashmagazine.ca pat@slashmagazine.ca Directeur de publication et ventes publicitaires : Pat Burns Directeur photo et contenu éditorial : Oli Gagnon Direction artistique : Claudia Renaud, Claudia Simon Contributeurs aux photos : Julien Sallenave, Dom Gauthier, Oli Croteau, Scott Serfas, Alexis Paradis, Jeff Pearlman, Sarah Wettleson, Ashley Barker, Mike Yoshida, Eddie Wall, Mike Azevedo Contributeurs aux textes : T. Bird, Mike Page, Etienne Gilbert, Etienne Tremblay, Sebastien Desmarais, Louif Paradis, Phil Paré, Alex Cantin, Guillaume Brochu, Max Henault Le magasine Slash (ISSN 1913-8385) est publié 3 fois par année. La rédaction n’est pas responsable des textes et des photos publiés, qui engagent la seule responsabilité de leurs auteurs. Les constributions sont les bienvenues, toutefois, vous devez fournir une enveloppe pré-affranchie pour le retour. Toute reproduction sans l’accord de l’éditeur est interdite. Imprimé au Canada : ISSN 1913-8385

SOMMAIRE VOLUME 4.1 Spécial Entrevues

14 David Melançon 22 Frank April & Phil Jacques 30 Seb Toutant AKA Seb Toots 42 Will Lavigne 46 Gallerie Photos 54 Art Check Out 70 Photographe Check Out 72 Musique Check Out 74 Longue vie à l’imprimé

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JF Fortin // Fs 720 Photo // Julien Sallenave Spot // Whistler

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Longue vie à l’imprimé (.com) Par T. Bird Nous sommes à « l’ère digitale » pas vrai ? La rumeur qui circule veut que les médias imprimés soient sur le point de vivre la plus grosse transformation de leur histoire.Une restructuration aux proportions gargantuesques qui menace de détrôner la première forme matérielle de communication et de divertissement. Les experts affirment que les modèles d’affaires devront changer radicalement et que les anciennes pratiques devront êtres abandonnées au profit du modèle « en ligne » qui s’impose de plus en plus aux lecteurs via les e-readers (ex : IPad). C’est bien comme cela, je ne suis pas un hater. Il n’en reste pas moins qu’en tant que journaliste de snowboard, j’ai envie d’exprimer mon opinion à ce sujet. C’est mon droit de le faire et j’oserais même dire que c’est également mon devoir. Il est impossible de nier que la révolution digitale fait des petits à un rythme supérieur à un lapin dopé au Viagra. Nous sommes entourés de « e-ci » et de « i-cela » et semblons oublier que la d-évolution est parfois nécessaire en temps de progression rapide. Peut-être qu’il faudrait simplement qu’on ralentisse un peu les choses. Soit dit en passant, je ne suis pas immunisé à tout cela. Comme beaucoup d’autres, je me rends au boulot, m’assieds à mon bureau et tape candidement sur mon clavier d’ordinateur afin de visiter mes blogues favoris, site webs, vidéos, courriels, Facebook et autres niaiseries. Cela rend accro et cette dépendance ne fera qu’empirer à mesure que les avancées technologiques vont continuer de nous mener vers un futur incertain. Cependant, mon travail est de composer et de mettre sur pied ce produit, duquel nous sommes très fiers, dans le but qu’un jeune le trouve sur la tablette, s’installe confortablement et se plonge dans une lecture qui lui fera oublier tout le reste pendant un instant. Un magazine est une sorte d’échappatoire, comme une immense carte postale qui dit « Wish You Were Here ». Il ne se brise pas si on l’échappe, sèche après avoir été mouillé, peut être archivé dans une boîte à chaussures et redécouvert plus tard, en plus d’être facilement roulé et glissé dans un sac pour vous suivre partout où vous irez. Je crois qu’il ne faudrait pas oublier ça. Je n’ai rien contre le web. C’est un aspect nécessaire et même vital pour n’importe quel magazine qui se respecte. Le côté mise à jour hebdomadaire libère des pages dans la version imprimée. La publication en ligne d’informations, par exemple, les résultats des X-Games, quelques minutes après l’événement rend complètement inutile l’impression plusieurs semaines ou mois plus tard. Néanmoins, je crois personnellement que la toile nous rend plus idiots. Quand nous ignorons une chose, nous la « googlons ». Si notre mémoire fait défaut, alors nous n’avons qu’à nous rappeler comment retrouver l’information en « googlant ». C’est plutôt absurde. En plus de réduire notre capacité à rechercher de l’information, cela diminue notre capacité à être attentif de façon exponentielle. Je le perçois chez les jeunes, mais aussi chez mes parents et certainement en moi-même. Si j’accède à une page qui ne me captive pas immédiatement ou du moins dans les 20 premières secondes, je la quitte et m’enfonce dans les sables mouvants de l’information à l’infini. Cela n’a pas toujours été comme ça. Sans vouloir tomber dans le discours philosophique, je dois dire que ce sentiment d’urgence n’est pas le même lorsque je tiens un magazine de 180 pages et plus (oui je suis optimiste) qui déborde de photos magnifiques, de publicités comiques et de textes originaux en plus d’avoir une odeur et une texture bien à lui. En ce moment, il y a une campagne publicitaire que l’on peut voir dans les magazines à travers le monde qui dit : “We surf the Internet. We swim in magazines. The Internet is exhilarating. Magazines are enveloping. The Internet grabs you. Magazines embrace you. The Internet is fleeting. Magazines are immersive. And both media are growing.” (On surf l’Internet. On nage dans les magazines. L’Internet est exaltant. Les magazines sont réconfortants. L’Internet vous saisi. Les magazines vous embrassent. L’Internet survole. Les magazines plongent. Et les deux médias sont en expansions.) C’est vrai. Ces deux médias continuent de se développer et ils ont besoin de le faire ensemble. Le mot clé est « ensemble ». Cela doit être une relation complémentaire nourrie par les forces et les faiblesses de l’un et de l’autre. Il ne faut pas oublier que l’imprimé ne peut pas mourir. Alors, la prochaine fois que vous vous trouverez devant un présentoir de magazines, faites-vous plaisir et prenez une copie de votre publication favorite. Vous ne le regretterez pas. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, je dois aller mettre ce texte en ligne sur mon blogue.

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Rider // Louif Paradis Photo // Alexis Paradis

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d i v Da

n o c lan

Me

E U V E R ENT

ENTREVUE Que ce soit une soiree au bar, dans une line à Kyber pass ou lors d’une journée de tournage dans le backcountry, Dave est toujours content et il est celui qui a le plus grand des sourires dans la face. Il est très versatile. Il prend autant de plaisir à chasser seul dans les forêts du Nord qu’il aime être entouré de ses 1000 potes. Passez une journee avec Dave et vous vous en rappelerez pour toujours, alors imaginez la chance que j’ai de l’avoir comme ami pour la vie. Merci Dave. Il n’y en a pas deux comme toi ! Voici un résumé complet de sa carrière incroyable. -Mike Page 22 // slash snowboardmag


Photo // Dom Gauthier

1980 : J’ai commencé à faire du ski à la station de ski Vallée du Parc près de Shawinigan. Je me rappelle que mon père m’y a conduit souvent…C’est là que j’ai commencé à apprécier l’hiver et à beaucoup m’amuser sur la neige. 1988 : Je me souviens de ma première descente sur une planche sans carres Black Snow avec mon voisin Dezo. Nous étions vraiment excités quand nous avons vu, au Canadian Tire, cet objet inconnu et sur lequel on pouvait se tenir debout et glisser. Nous nous sommes dit qu’il fallait absolument aller l’essayer sur une pente ! C’était vraiment difficile parce qu’il n’y avait pas de carres mais nous faisions tout de même des virages et des grabs.Plus tard cet hiver-là, nous avons vu quelqu’un avec un EDGE SNOWBOARD et ça a complètement changé notre façon de rider. Au printemps, il y avait une démonstration de ski et on pouvait y essayer plusieurs types de skis. Il n’y avait qu’un snowboard disponible, mais j’ai finalement eu la chance de le prendre pour faire quelques descentes. Essayer un vrai snowboard (un K2) était

un immense changement et ça allait tellement vite ! Malheureusement, je me suis cassé le poignet à ma première descente. J’ai terminé la saison de ski avec un plâtre. 1989 : J’ai pris la meilleure décision. J’ai décidé d’arrêter le ski et mon père m’a acheté un Gnu Kaos pour Noël. Durant l’été suivant, j’ai appris une nouvelle discipline très près du snowbaord : le skateboard!! Je me rappelle d’avoir essayé de comprendre comment faire un ollie. C’était l’fun ! 1990 : Le skateboardque j’ai fait durant l’été m’a beaucoup aidé avec le snowboard. Mon niveau s’est rapidement amélioré. Cette année-là, j’ai commencé à faire plusieurs compétitions à la grandeur de la province de Québec. Ma mère nous amenait, mes amis et moi, avec tout notre équipement. Ceux qui faisaient du snowboard à l’époque n’étaient pas aussi nombreux qu’aujourd’hui. C’était bien de rencontrer d’autres gens qui faisaient la même chose que nous. slash snowboardmag // 23


Cliff drop Photo // John Scarth Spot // Whistler

Switch Bs180 Photo // Oli Gagnon Spot // Whistler

Mélançon est comme le dernier boyscout ! Depuis que je connais Dave, (1992-1993) qu’il en donne. Sérieux y doit être sponcé depuis 1994 ! Si tu veux trouver une ligne sur Whistler c’est le gars que tu veux appeler. Melançon, c’est un bon vivant et un bon chum! 24 // slash snowboardmag

- Sebastien Desmarais


1991 : Il y a eu l’apparition de la première demi-lune dans l’Est du Québec et j’adorais ça ! Nous faisions des sauts sur le bord des pistes et nous avons commencé à construire des quarter pipes. 1992 : Les pionniers du snowboard de la station (Lauzier et les autres) ont construit une demi-lune à la main et à la pelle. Il n’y avait que les snowboarders qui avaient le droit de la rider. Nous ne pouvions descendre que dans une seule piste…tellement de plaisir ! 1993 : Cette année là, il y avait un nombre grandissant de snowboarders sur les pentes et les skieurs ont commencé à s’en plaindre. Ils se plaignaient du fait qu’on prenait beaucoup de place, qu’on faisait de grands virages et de tout le reste de ce que nous faisions. Cette saison-là, mes amis ont créé l’équipe « Destroy against ski patrol ». Les snowboarders qui voulaient descendre plus de pentes en avaient assez de se faire couper leur billet par le patrouilleur Blanchette. Alors après beaucoup de plaintes, ils ont finalement décidé de nous ouvrir les pentes l’année d’après.

beaucoup de compétitions cet hiver-là. Quand la saison s’est terminée, j’en voulais encore. Nous avons donc monté la montagne à pied pour profiter du peu de neige qui restait dans la piste centrale. Mike Page m’a montré à faire des cab 540 ! 1995 : Ce fut mon premier voyage à Whistler, la plus grande station de ski que je connaissais. C’est l’hiver où j’ai découvert quelque chose d’extraordinaire : rider dans la poudreuse. Mon voyage s’est transformé en séjour à long terme et j’ai beaucoup progressé à rider la Peak chair et les zones abruptes. 1996 : Je participais toujours à de nombreuses compétitions et j’habitais à Whistler tout en travaillant dans différents restaurants. De plus en plus de commanditaires m’approchaient et j’ai commencé à rider pour Airwalk. J’ai rencontré Gaetan Chanut et j’ai commencé à beaucoup voyager. J’ai également fait la connaissance du reste de l’équipe et j’ai finalement laissé tomber mes boulots dans les restos. J’ai commencé à filmer avec les gars de Treetop, j’ai eu quelques clips dans « Fanthom » et j’ai passé l’été à travailler au Camp des Champions.

1994 : J’ai eu mon premier commanditaire par la boutique locale. Cela m’a aidé à avoir de l’équipement pour moins cher. J’ai participé à

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Génie ou Jésus, à vous de décider. Melançon est le seul que je connaisse à avoir tué un couguar de ses mains. Il est un des premiers et un des derniers de ma génération a rider comme si il n’y avait pas de lendemain... Une espèce en voie d’extinction !!

- Etienne Gilbert

1997 : Il y avait tellement de neige à Whistler cet hiver-là, c’était complètement malade ! Ce fut ma première année sur l’équipe nationale canadienne de snowboard. J’ai voyagé avec les gars du 418 et fait plusieurs compétitions. J’ai vu de nouveaux endroits, j’ai bien mangé et je me suis fait de nombreux amis partout où je suis allé. Pendant mes temps libres, j’essayais de filmer des trucs pour un segment dans le vidéo « Momentum ». 1998 : J’ai participé à plusieurs Coupes du monde à la grandeur du globe. J’ai travaillé avec l’équipe d’Alterna et filmé pour le vidéo « Struggle ». J’ai fait plusieurs road trips avec Carlo Wein, que de bons moments ! 1999 : J’ai beaucoup voyagé aux États-Unis : Montana, Utah et Californie. J’ai aussi commencé à rider pour DROP. J’ai filmé pour un segment dans “Still Struggling” et “The Gathering”. 2000 : J’ai fait du snowboard toute l’année et plusieurs démos et spectacles avec mes commanditaires. Nous sommes allés au Japon, en Corée et partout en Europe. Je travaillais toujours au Camp des Champions. J’ai aussi participé aux événements de la tournée Molson Jam, tout en essayant de me tailler une place sur l’équipe Canada pour les Olympiques de Salt Lake City en 2002. Je suis allé en Amérique du Sud avec toute l’équipe : Bret Carpentier, Guillaume Morisset, Mike Michealchuck, Maelle Ricker and Jasey-Jay Anderson. Nous avons ridé à Valle Nevado. C’était un endroit génial.

David Melancon ENTREVUE

2002 : J’ai été repêché par Helly Hansen et Jane Mauser, le team manager, m’a beaucoup aidé pour être sur l’équipe internationale. J’ai tranquillement cessé de faire des compétitions et je me suis concentré sur ma nouvelle priorité : le tournage de segments vidéos pour Standard Films, Alterna et The Gathering. Ils m’ont aidé à acheter une nouvelle motoneige, une Yamaha triple pipe mountain max 700cc. Rien de moins ! 2003 : J’explorais le back country de Whistler en motoneige, accompagné de Shin Campos, Brian Savard, Johan Olofson et Gabe Langlois en arrière de la caméra pour Standard films. Ils m’ont appris à être prudent dans ces endroits-là. J’étais entre de bonnes mains pour mes premières années dans la poudreuse et c’était complètement différent de ce que je connaissais dans les stations de ski. C’est beaucoup plus dangereux et il est important de savoir ce que l’on fait. J’ai découvert de nouveaux terrains et un nouveau style de snowboarding. J’ai vraiment senti que je pouvais repousser mes limites personnelles dans cet environnement. 2004 : Je filmais avec Justin Hostynek pour le vidéo «POP » de Absynthe films et nous suivions les tempêtes de neiges à la grandeur de l’Amérique du Nord. J’ai ridé de la poudreuse toute la saison et je me suis élancé dans les airs sur les sauts avec les meilleurs au monde : Travis Rice et Romain De Marchi. Un grand moment, merci les gars ! 2005 : Ce fut ma première fois à Haines en Alaska. J’ai eu de bonnes montées d’adrénaline en dévalant les lignes les plus abruptes. J’étais bien content d’avoir Axel Pauporte comme guide. Il me faisait toujours remarquer des trucs à propos des lignes que je choisissais. Il me disait des choses du genre : « Tu sais comment sortir de là ? », « Vois-tu la crevasse dans le bas ? », « Fais attention dans le milieu et reste loin de ton sluff ». Je dirais que ce type de snowboarding est assez extrême. 2006 : Je me suis rendu en Alaska en voiture avec Trouble Andrew, Kurtis Croy (photographe) et Brad McGregor (caméraman). J’ai aussi beaucoup travaillé avec les gars de Sugarshack. Nous étions comme une grande famille. De bons amis, de bonnes sessions et de bons souvenirs. Je m’ennuie de vous les gars.

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Ollie to rock ride Photo // Oli Gagnon Spot // Whistler

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2007 : J’ai passé moins de temps en voyage et plus dans la montagne. Le budget de voyage avait été réduit, alors il y en a eu moins pour rider de la poudreuse. J’ai tout de même trouvé que mon niveau freestyle/ freeride ne cessait de s’améliorer. J’ai commencé à travailler sur la construction durant l’été car mon bon ami Sébastien Beaulieu m’a trouvé du boulot. C’était bien d’apprendre quelque chose de nouveau. 2008 : Je n’ai pas beaucoup filmé cette année-là mais j’ai beaucoup ridé la montagne avec mes amis de Whistler. 2009 : Se balader dans les hors-pistes de Whistler pour le plaisir avec mes amis et améliorer mon niveau en freeride était devenu ma nouvelle routine. Je profitais de la neige et j’ai commencé à travailler pour le programme de snowboard à l’école internationale avec le camp CORE. 2010 : J’ai ridé de la poudreuse comme un débile ! Il est tombé 13,5 mètres de neige à Whistler. J’ai continué à travailler sur le glacier de Blackcomb au Camp des Champions et Arena snowpark m’a aidé en me donnant un boulot en été comme en hiver. En ce moment, je 28 // slash snowboardmag

m’occupe de l’entretien dans le parc et je ride avec les meilleurs gars, tout en continuant d’apprendre de nouveaux trucs. J’ai aussi travaillé sur la demi-lune pour les Olympiques et j’ai eu la chance de l’essayer en premier. Rider dans cette parfaite demi-lune fut l’un des meilleurs moments de ma saison. Après plusieurs blessures, la vie continue. À Whistler, les gens arrivent aussi rapidement qu’ils repartent et parfois je me dis qu’un jour, je me réveillerai et que ce rêve sera terminé. Je veux également passer plus de temps avec ma famille. Les dernières quinze années ont passé très rapidement, j’ai réalisé certains de mes rêves et je sais que ce n’est pas terminé. J’aime toujours autant ridé la poudreuse à Whistler et j’ai très hâte à l’hiver prochain, mais je crois que c’est le temps que ça change. Je crois que je vais aller au Québec et y passer plus de temps. Le snowboard va toujours être une grande partie de ma vie parce que j’aime trop ça. En ce moment, je travaille à temps plein pour IH snowboard school program (CORE camp) à Whistler pendant l’hiver et j’ai hâte de vivre de nouvelles expériences. À tous ceux qui lisent ceci…Merci !


Bs 720 Photo // Julien Sallenave Spot // Whistler

Frontside air Photo // Scott Serfas Spot // COC

Il y a tellement de bons souvenirs pour en souligner seulement qu’un, mais ce qui me revient toujours en tête est le début de saison qu’on a passé dans Singing pass à filmer une partie vidéo pour Bandwagon. C’était juste des pillows, probablement le riding le plus l’fun au monde ! Chaque journée passée à rider avec Melancon est mémorable, you’re the man Dave!

- Etienne Tremblay

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Par Pat Burns

Photo // Oli Croteau

Frank April & Phil Jacques Drôles, intelligents, bons vivants…Phil Jacques et Frank April sont des riders du Québec qui ne font pas exception à la règle: ils sont des “street killers” et leur talent est reconnu sur la scène internationale.Si certaines personnes aiment insinuer qu’être grand est un handicap de style en snowboard, ouvrez vos TV et comme on dit si bien : watch n learn ! À en juger par les parties vidéos impressionnantes qu’ils ont produites dans les dernières années, les trucs de ces deux géants restent toujours clean et semblent ne pas nécessiter d’effort.Voici une conversation que j’ai eu avec eux cet été. 30 // slash snowboardmag


ENTREVUE

Photo // Alexis Paradis

Pat : Pour ceux qui ne vous connaissent pas, parlez-moi un peu de vous. Frank : À la base, moi je viens de Rivière du Loup, mais il y a quelques années mes parents avaient loué un chalet à Stoneham. Donc, à force d’aller rider là, j’ai fini par rencontrer Will Lavigne, LNP, Ben Bilocq, Louif Paradis, Alex Cantin, Nic Sauvé et le reste du crew. À la fin de l’hiver, les boys m’avaient demandé si je voulais me joindre à eux pour aller passer un été à Whistler et j’ai dit oui. Phil : Moi je viens de Québec, je ridais déjà à Stoneham depuis quelques années avec mes chums du secondaire, lorsqu’un

jour j’ai commencé à faire les «mercredi metal» organisé par Emmanuel Camirand. Si je me souviens bien, c’est avec Louif que j’ai commencé à parler en premier et à partir de là, je me suis mis à rider avec le crew et à faire des street sessions avec eux. Cela m’a mené à des tricks dans le film Bandwagon et j’avais des shots dans la part de Louif (ma première apparition dans un film). Pat : L’an dernier, j’ai vu ta partie vidéo dans le film Time Is Now de la production Broters Factory et tu semblais avoir du succès avec eux, pourquoi as-tu décidé de filmer avec un nouveau crew l’hiver passé ?

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Phil Jacques // Switch bs nosepress Photo // Oli Croteau Spot // Quebec

Phil Jacques // Handplant Photo // Oli Croteau Spot // Quebec

Phil Jacques Phil : Bien évidemment, je me disais que si j’avais une opportunité en or (passer au niveau international), j’allais changer de crew, simplement parce que je me voyais rendu là. Dans cette aventure, il faut dire que Louif m’a beaucoup aidé en montrant ma part aux gars de Videograss. Malheureusement, puisqu’ils avaient déjà plusieurs riders dans leur prochain film “Bon voyage”, ils m’ont dit que cela ne pourrait pas fonctionner. Ce qui est cool c’est que par l’intermédiaire des gars de Videograss, mon footage c’est finalement ramassé chez TransWorld, dans les mains de «Joe Carlino «. Bref TWétait bien d’accord pour que je filme avec eux sur leur nouveau projet In Color (le titre de leur nouveau film). Mais avant de m’y mettre sérieusement, comme toujours, j’ai commencé ma saison à Sto !

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Frank : Oui, on commence toujours la saison à Sto et au mois d’octobre, parfois même septembre, on va aussi faire des petits rails à Lévis. Pat : Presque toute votre gang est devenu pro, et pourtant vous allez encore vous pratiquer sur les petits rails d’aréna en début d’année ? Frank : Ahh ça, pour les petits rails d’aréna, on a encore toujours du temps et surtout beaucoup de gros fun...haha ! Pat : Ok mais concrètement, après les petits rails d’aréna, quels sont les moments forts de votre saison ?


Frank : Moi, lors de la saison dernière, j’ai filmé avec BF pour le film «Next Level». C’est la troisième année consécutiveet ca va bien. Je n’ai pas fait trop de contests durant l’année, je préfère garder toute mon énergie pour les shots video. Je fais ça à mon rythme comme on dit ! L’hiver passé, je suis allé à Montréal, deux fois en Gaspésie, au New Brunswick, à Philadelphie et à Washington pendant quelques semaines avec Phil. J’ai aussi passé beaucoup de temps à Québec, car Québec c’est juste trop fou ! Tout le monde sait que les rails ont tous déjà été trop abusés, mais selon moi, Québec ça reste la meilleure place et il y a encore tellement d’autres possibilités de street à développer...

Phil : Un de mes bons voyages de la saison dernière a été à Washington vers la fin de l’année et cela c’est vraiment bien déroulé pour le peu de jours qu’on a filmé. Je suis vraiment content de ce voyage et je me suis ramassé un first try sur un front side 720. En gros, à Washington on était juste moi, Gary le filmeur et Pat McCarthy. Pat était dans TW l’an passé, il est vraiment expérimenté dans le backcountry de Baker car il ride cette montagne depuis plus de 15 ans, donc il m’a beaucoup aidé. Sérieusement, j’étais content d’avoir un gars comme lui pour me dire à quelle vitesse arriver lorsque je faisais face à des situations que je n’avais jamais vécues. Je dois avouer que parfois j’ai eu la chienne, mais Pat était là, et étant donné que c’est moi qui filmait, il me demandait toujours si je voulais le first try ou si je voulais qu’il y aille en premier pour tester le terrain. Vraiment cool ! Sinon, j’ai bien aimé aller à Whis cet été au Camp des Champions pour la semaine TW. slash snowboardmag // 33


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Frank April // Tailpress Photo // Alexis Paradis Spot // Quebec

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Phil Jacques

Gap to tailslide 270 out Photo // Oli Croteau Spot // Quebec

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Switch frontboard Photo // Jeff Pearlman Spot // Montreal

Frank : Moi pendant la saison morte, j’ai décidé de recommencé à travailler dans une auberge à Rivière du Loup. En vrai, ça fait sept ans que je suis là pendant l’été car j’apprécie vraiment travailler là-bas et l’hiver,je prends du chômage. Pour moi c’est la formule gagnante pour pouvoir accorder 100% de mon temps au snowboard pendant l’hiver. C’est vraiment comme un rêve qui se réalise à chaque hiver! Pat : Ok et après ?

n’est pas ce que j’ai envie de faire. Je ne sais pas ce que cela va m’apporter mais c’est ce que je feel... Frank : C’est vrai que parfois, certains riders qui ont connu du succès viennent qu’à prendre ça un peu lousse au lieu de continuer à pousser leurs limites pendant qu’ils sont à leur meilleur. Mais, une chose est sûre, c’est que nos amis ne font pas ça. Louif, Alex, Nic, Ben, Laurent, ce sont des gars de feu qui sortent les meilleures parts à chaque année.

Frank : Je ne sais pas ce qu’il va se passer à moyen terme, mais une chose est sûre , je suis encore motivé à fond pour une autre grosse saison de snow. Faire ce qui me tente est ce qu’il y a de plus important pour moi et pour l’instant, ça va rester du filmage et des rails.

Pat : Si vous aviez carte blanche avec vos commanditaires cette année pour voyager, selon votre style de riding, où iriez-vous ?

Phil : J’ai l’impression que j’ai eu une bonne saison l’hiver passé et je ne voudrais pas m’asseoir là-dessus. On en voit du monde qui ont eu unebonne partie vidéo et qui décide de stagner. Ils ne font que ramasser le cash sans jamais remettre d’effort. Moi, ce

Pat : Hahaha WTF...Tu choisirais d’aller à Québec si tu avais carte blanche pour voyager? Me niaises-tu ?

Frank : Moi ça serait Québec !

Frank et Phil : hahaha

Frank April 38 // slash snowboardmag


Ollie out to lipslide Photo // Alexis Paradis Spot // Quebec

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Bs 50-50 bs180 mellon out Photo // Jeff Pearlman Spot // Quebec

Phil : Moi si j’avais carte blanche je voudrais aller au Japon, rider des rails mais surtout, rider de la neige à ne plus finir ! Pat : Changeons un peu de sujet et parlons de la vie en général. L’entrevue qu’on fait en ce moment sera publiée dans un magazine papier, mais aussi sur notre version web magazine (sujet de notre intro pour ce 10e issue). Moi je suis totalement pour cette nouvelle technologie. Et vous, que pensez-vous de notre version web ? Phil : Je pense que les technologies sont devenues indispensables à notre vie de tous les jours. L’idée d’un mag électronique n’est pas nouvelle mais je crois qu’elle se doit d’exister, car imprimer une revue ou n’importe quelle source de lecture papier nécessite énormément de matières premières et je crois que dans l’ère où nous vivons, nous n’aurons pas le choix de faire le transfert vers des supports visuels plus doux pour l’environnement. Concrètement, pour moi, toutes ces nouvelles technologies sont essentielles. Il me serait difficile de rester en contact avec mon entourage sans mon cellulaire et Internet, que maintenant, tout le monde utilise. Frank : Tout est plus accessible avec Internet. Que ce soit avec notre ordinateur ou bien avec notre téléphone Iphone par exemple, nous avons accès à tout ce que l’on veut savoir, comme sur le snowboard par exemple ! Pat :Parlant de Iphone, je vous pose une question en lien avec la musique, car personellement, j’aime autant la musique que le snowboard. Et vous ? Je suis curieux de savoir quel est votre top 5 musical? Frank : 1- Positive vibraton / Bob Marley 2- Mon texte mon savon / Akhenaton 3- Wild world / Cat Stevens 4- It’s a beautiful thing / La coka nostra 5- Road to zion / Damian Marley feat NAS

Phil : 1- Satan’s finest / Graveyard 2- Sleeping stars / Wintersun 3- Swim to the moon / Between the buried and me 4- The hollow / Darkest Hour 5- Paint it black / The Doors Pat : Ahh Phil je suis content d’apprendre que tu aimes les Doors, Jim Morrison est probablement ce qui joue le plus dans mes oreilles à longueur de journée ! Parlons un peu de l’actualité: On vit dans un monde et à une époque où nous avons l’opportunité de choisir. On vit dans un monde extraordinaire mais malheureusement, trop souvent on entend des mauvaises nouvelles qui se passent partout sur la planète. Par exemple, l’événement avec BP au printemps dernier... Suivez-vous un peu ce qui se passe dans le monde ? Si oui, quelle nouvelle internationale vous a le plus marqués dans la dernière année (bonne ou mauvaise) ? Phil : C’est sûr que le déversement de pétrole a été très médiatisé et est épouvantable en soi. J’essaie de suivre un peu, je lis parfois les journaux et j’essaie de me renseigner autrement qu’en regardant les nouvelles à la télé parce qu’ils nous disent bien juste ce qu’ils veulent qu’on sache. Mais je ne suis pas un gars qui lit le journal à chaque jour, je prends les infos quand elles passent. Frank : Moi je vais t’avouer que je ne suis vraiment pas à jour au niveau de l’actualité, j’écoute pas vraiment la tv et je ne lis pas le journal... mais l’actualité de skate et snow je suis ça tous les jours sur Internet (twsnow.com, twskate.com, theberrics. com, etc....) Pat : Hey les boys, ça fait 30 minutes qu’on est assis ensemble à parler de snowboard et là, on vient de commencer sur la politique...hahaha, en vrai j’ai déjà assez de stock pour l’entrevue et il se fait tard. Toi Frank tu as une longue route à faire pour retourner à Rivière du Loup donc on va s’arrêter là. Merci de votre temps les boys !

Phil jacques « L’idée d’un mag électronique n’est pas nouvelle mais je crois qu’elle se doit d’exister, car imprimer une revue ou n’importe quelle source de lecture papier nécessite énormément de matières premières et je crois que dans l’ère où nous vivons, nous n’aurons pas le choix de faire le transfert vers des supports visuels plus doux pour l’environnement. »

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ENTREVUE

Par Pat Burns Photo // Oli Gagnon

Sebastien Toutant Sébastien Toutant AKA Seb Toots. Sébastien a eu la chance de briser ses skis à l’âge de 9 ans. Ses parents l’ont donc obligé à prendre le vieux snowboard de son frère. Il ne s’en est pas réjoui sur le coup, mais il remercie aujourd’hui sa mère de l’avoir introduit au snowboard. Seb est l’un des athlètes les plus talentueux que je connaisse. Il se démarque dans tout ce qu’il fait. Il aime les sports et les défis en tous genres. Il repousse constamment ses limites pour s’améliorer et mieux performer la prochaine fois où il sera mis au défi. Son jeu favori est une partie de S.K.A.T.E. Il applique ce jeu à tout; snow, skate, wake, trampo et autres… Il combine une alimentation saine, un entraînement encadré en plus de beaucoup de motivation. Cela a fait de lui le grand athlète qu’il est aujourd’hui. J’espère que d’autres jeunes suivront ses traces.

-Max Henault

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2010

Fs 900 Photo // Oli Gagnon Spot // Mammoth slash snowboardmag // 43


2010 Tu es présentement au top des meilleurs compétiteurs au monde et cela t’amène à voyager beaucoup. Peux-tu nous dire où tu es allé dans les 24 derniers mois ? Dernièrement, je suis allé à Whistler au Camp des Champions, mais dans les 24 derniers mois, je suis allé au Colorado, en Californie, quelques fois à San Francisco et Las Vegas, au Japon, en Suisse, en Australie, à Berlin, à Zürich... Présentement, je reviens de la Nouvelle-Zélande. Voyager me fait rencontrer beaucoup de personnes différentes et me fait réaliser à quel point la terre est remplie de choses que je n’ai jamais vues. J’ai regardé la liste des compétitions internationales que tu as gagnées et je réalise que tu n’as pas chômé lors de tes nombreux voyages... 2008 : · 1er au Billabong Snowstock · 2e au Burton Canadien Open, 2009 : · 1er au Quiksilver Showdonw · 1er au Ride Shakedown · 1er au Freestyle de Berlin · 1er au Burton New Zealand Open Slopestyle · 2e au US Open à Stratton, · 3e au US Open Quarter pipe à Stratton · 1er au Wars Slopestyle en Australie · 2e au au Freestyle Big Air à Zurich 2010 : · 1er au Canadian Championship Slopestyle de Tremblant · 3e au US Open Slopestyle de Stratton · 2e au Ride Shakedown de Montréal et finalement · 1er au Billabong Ante up Big Air à Whistler. WOOOOOWla liste est impressionnante, big up à toi ! Pour ne pas parler seulement de compétition, racontenous deux anecdotes de voyage. Une bonne et une mauvaise ! Bonne : Il y a quelques années, j’étais en Suisse et je n’avais jamais ridé une vraie journée de poudreuse.Lors d’une soirée,je l’avais dit aux autres riders avec qui j’étais et comme par magie, lors de la journée de la compé... grosse tempête de neige ! Résultat: la compé n’a pas eu lieu et j’ai eu la plus belle journée de poudreuse ever! Mauvaise : Lors de ma première compé de quater pipe, au O’neill Evolution, j’avais réussi à me qualifier premier. Malheureusement, je suis tombé malade et je n’ai même pas pu faire la finale ! haha On a tous déjà rencontré un individu qui nous a marqué énormément. Toi, qui t’a le plus influencé au point de vu du snowboard (en dehors de ta famille) ? Max Henault, mon Team manager pour O’neill. Il m’a beaucoup influencé dans ma carrière en snowboard. Il m’entraîne sur des trampolines et sur la montagne. Grâce à ses tricks, j’ai pu avancer plus vite dans mon évolution. Je n’ai jamais vraiment compris l’idée d’avoir un entraîneur en snowboard. Explique- moi en quoi consiste ton entraînement avec Max ? Max m’entraîne sur sa trampoline. Ça consiste à apprendre de nouvelles façons de spiner et à apprendre de nouveaux double cork pour éventuellement les faire en snow. La trampoline est aussi une bonne façon de rester en forme. 44 // slash snowboardmag

Où en es-tu avec l’école ? Je ne suis plus à l’école depuis 2 ans déjà. Présentement, le snowboard est une passion et un travail, ce qui veut dire que j’aime mieux me concentrer sur une chose à la fois. Si j’ai besoin d’aller à l’école plus tard, je vais y aller. Plusieurs personnes te classent souvent comme un rider de contest. That’s it ! Pourtant, l’an dernier on a pu te voir dans la production «Black winter» de Standards Films. Selon moi, ce n’est pas rien car peu de Québécois ont eu l’opportunité d’avoir une partie vidéo dans un film aussi reconnu. Cette année, as-tu encore filmé avec eux ? Ouais. Je fais beaucoup de contest, mais j’aime aussi filmer. L’an dernier, je me suis cassé la cheville en début de saison au Air and style en Autriche et je n’ai pas pu rider pendant


Bs 720 Photo // Ryan Hughes Spot // Keystone, CO

3 mois. Ça m’a donc empêché de filmer. Je vais quant même avoir une couple de shots de fin d’année dans le nouveau film de Sandbox. Je devrais filmer cette année, mais je n’ai pas encore décidé avec quelle compagnie. Filmer est vraiment important pour moi parce que c’est un monde différent des contests et en fin de saison, quand tu as un bonne video part, c’est toujours le fun ! Qu’est-ce que tu aimerais le plus qu’il t’arrive durant les prochaines années ? Il y a beaucoup de choses que j’aimerais haha... mais mon rêve depuis que je suis jeune est d’avoir une médaille au X-games. J’aimerais aussi continuer à évoluer tout en apportant des nouveaux tricks au snowboard.

Ce n’est pas une médaille au X-Games mais bon...Le Gala Maestro est le premier gala dédié exclusivement à la pratique des sports d’action au Québec. Un peu avant l’hommage à DCP, tu as été nommé snowboarder de l’année lors de cette soirée. Peux-tu nous en parler ? Le trophée que j’ai gagné au Gala Maestro est un bel hommage pour moi et je suis content que ma famille et mes commanditaires se soient déplacés pour m’encourager pour cette importante soirée. L’entrevue est déjà terminée, merci à toi Seb !

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ENTREVUE

Par Alex Cantin

Will

Quand Pat m’a demandé d’écrire l’introduction pour l’entrevue de Will, j’ai tout de suite accepté. Par contre, le faire a été plus difficile. Chaque fois que je m’y mettais, un certain stress s’installait en moi, j’écrivais une phrase ou deux, effaçais tout et fermais mon « laptop » en me disant que j’allais y revenir. Comme si je sentais une pression de faire la chose à la perfection, de trouver les idées parfaites. Finalement, aujourd’hui, bien passé le « deadline », j’ai décidé que j’allais m’inspirer de Will pour faire son intro. « Pose-toi pas trop de questions» qu’il dirait. En effet, de ce que je connais de Will, il préfère passer son temps à s’amuser et apprécier la vie plutôt que de chercher les complications. Proposez-lui n’importe quel jeu et c’est sûr qu’il accepte, que ce soit une « game » de S.K.A.T.Eou une partie d’échecs, en plus, il y a beaucoup de chances qu’il vous batte! Il devient bon rapidement dans tout ce qu’il entreprend. Il est même dur à battre au roche-papier-ciseau! À part ça, Will est un gars très positif et toujours présent pour aider quand on a besoin. Dès que les choses sont trop sérieuses, il est là pour briser la tension avec une farce, souvent de mauvais goût, mais c’est encore plus drôle comme ça! Intro par Louif Paradis

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Photo // Oli Gagnon

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Switch Tailpress Photo // Oli Croteau Spot // Quebec

Will Hey will! Comment va la vie? Je suis relax de ces temps-ci. Je fais pas mal de bike, je joue au golf, un peu de pêche, du skate, je vois mes amis, bières/bbq… c’est l’été!

Je sais que tu as voyagé beaucoup la saison dernière. Explique-moi un peu comment ta saison s’est passée? J’ai commencé la saison dernière vraiment tôt. Mon premier jour était le 7octobre à Loveland dans le Colorado. Je suis resté au Colorado jusqu’à Noël, à Breckenridge. Je suis revenu au Québec pour filmer des rails pendant le mois de janvier. Je ridais avec Jason et Ryan (standard) filmait, c’était molo. Au début février, je suis allé faire un trip super rapide dans le coin de Philadelphie pendant trois jours. Par la suite, ce fut mon meilleur trip de l’année, j’ai passé deux semaines au Japon. La combinaison snowboard et découverte d’un nouveau pays était sick. Je suis revenu avec de bonnes shots et j’ai appris de leur culture. Par contre, je suis tombé malade comme un chien à mon retour. J’ai attrapé un virus qu’on n’a pas dans notre coin et mon corps est devenu vraiment faible pendant une semaine… une semaine que j’ai passé dans mon lit à dormir. Dès que je me suis senti un peu mieux, j’ai quitté pour la France (le 8mars). Nous étions en trip de poudreuse. Le crew était cool, j’étais avec Bjorn et Lucas Debari. Nous avons constaté assez vite que les conditions de neige étaient vraiment mauvaises. Nous avons donc pris une journée pour se diriger vers Montafon en Autriche. C’était un peu mieux, mais le trip en général s’est avéré beaucoup moins bon que celui du Japon. Ensuite, je me suis retrouvé à Munich en Allemagne pour une semaine, sans caméra, j’ai chillé. Fin mars, je suis retourné au Colorado pour Breck et Silverton. Silverton est une montagne de backcountry vraiment sick, j’ai pris quelques shots dans la poudreuse. Au début avril se déroulait le Shakedown à St-sauveur. Puis, pour le reste de ce mois, c’était les park shoots/ team shoot out. En ce moment, je chill à Québec et je vais aller au Camp of Champion à Whistler à la fin juin. Pour ce qui suit, ça reste à voir. C’est une version vraiment accélérée de ma saison, j’en aurais pour trois jours à tout raconter.

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Switch Bs Lip Photo // Oli Croteau Spot // Quebec

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Switch Bs 50-50 swtich Fs 360 out Photo // Oli Croteau Spot // Quebec

Will


Il y a des rumeurs que Rome travaille sur un autre film qui va sortir l’année prochaine (automne 2011)?En effet, jusqu’à maintenant nous avons fait deux trips pour le film. Deux semaines au Japon et deux autres semaines en Europe. Les choses vont bien. Le but était de commencer la saison prochaine avec quelques shots. Les meilleures shots sont gardées et les autres seront sur le web ou dans d’autres films. Pas mal tout le team avait un autre projet en même temps pour avoir une part qui sort cet automne. Chaque personne est venue sur un des deux trips. Le film est sur deux ans, mais la première année nous avons passé du temps sur autre chose en même temps. L’année prochaine va être différente, on va être à 100% dans le projet. On te voit souvent dans le street, mais je sais très bien que tu es capable de sauter. Et quand je dis sauter, ce

sont des jumps là....hahah. Penses-tu passer du temps dans le backcountry cette année?J’ai l’objectif d’en faire de plus en plus. C’est difficile de quitter les rails et de passer à autre chose, on en veut toujours un peu plus. Le temps sur les rails empiète toujours sur le temps sur les jumps. Le fait de débuter la saison avec quelques shots de rails devrait m’aider à aller plus vite vers les jumps. Mon but serait d’être dans le backcountry vers la fin janvier. La tête en bas deux fois, tu penses quoi de ça?Je suis pour les double flips, mais je n’aime pas le «hype» qu’il y a autour du «double Cork». Les gens s’arrachent la tête quand ils en voient un... Ça fait parti de l’évolution, c’est normal que ça arrive. Nous allons en voir de plus en plus, c’est certain. Je ne me vois pas vraiment en faire dans le park. J’aimerais en faire plus, ça va venir.

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Quand les gens en font, on voit souvent les mêmes grabs «melon,indy». Ce serait cool de développer avec des nouveaux grabs du genre stale ou nose...J’aimerais ça voir revenir les double front, haha. Imaginez un immense double front bien grabé! Je vais travailler là-dessus... J’ai cru apercevoir un nouveau sticker sur ton board? Tu rides pour Empire maintenant?Selon moi, un shop sponsor est plus une histoire de chums. J’ai toujours ridé pour le shop dans mon coin à Victoriaville, mais cette année le propriétaire du shop a vendu et est parti. Je n’avais plus vraiment de raison de rester avec eux. J’ai passé le mois de janvier à filmer avec Ryan. Il s’occupe des riders Empire. Il ma «hook upé». On s’entend bien, les boys sont cool. On n’a pas beaucoup ridé ensemble cette année. Cela te manques-tu de rider le park avec tes chums?J’ai commencé ma saison à Breckenridge avec Louif, Nick Sauvé, LNP, et toi «Mi Carta». Je suis resté là-bas jusqu’au 22 décembre avant de revenir au Québec pour filmer. On a passé un mois dans le parc. Ça vaut de l’or, du gros gros fun. J’aimerais passer plus de temps dans le parc avec mes chums, mais c’est vraiment dur de prendre du temps off de filmer.

Ce serait surement bon moralement, physiquement, mentalement... mais je prends rarement le temps de le faire. Quoi de mieux que de rider le parc avec ces chums en disant de la merde... On a coaché ensemble encore cet été au Camp des champions. C’était notrehuitième été à Whistler ou quelque chose comme ça? Je suis allé pour la première fois à Whistler en 2001,j’avais 14 ans. Depuis ce temps, j’y vais tous les étés. Au début, je ridais le parc public. Je l’ai ridé pendant trois étés, de 14 à 16 ans. On «snakait» dans le Camp des champions parce qu’ils avaient un meilleur parc. Quand j’ai commencé à rider pour Rome, ils m’ont eu une passe pour rider le parc les après-midis, c’était complètement malade. On remontait à pied les rails toute la journée jusqu’à la fermeture. Puis, depuis deux ans, je coach. J’aime rider dans la slush avec le soleil et les chums. C’est la meilleure place pour passer l’été. Tu rides jusqu’à 14h30 et ensuite tu vas te coucher sur la plage en bas. Tu peux faire du bike, pêcher, aller driver des balles, paintball...Il y a une raison pour sortir presque tous les soirs, les filles... On boit une petite bière ce soir?J’imagine, pour faire changement...

Will et moi sommes amis depuis un bon moment déjà. Cela doit faire environ cinq ans. Quand il est entré sur l’équipe Rome, Greg, lui et moi avons beaucoup voyagé ensemble. C’est lors de ces voyages que j’ai appris à le connaître. Il est le gars le plus drôle que je connaisse, on peut toujours compter sur lui pour passer un bon moment. Je me suis tordu de rire à maintes reprises avec ce clown là. Il est également capable de rider n’importe quoi. Il est habile dans tous les styles de snowboard. Il adore les jumps, ce que je ne comprendrai jamais. En voyage, il est toujours soit le premier soit le dernier au lit, ça m’a toujours fait rire. Alors en conclusion de cette terrible citation, je dirais qu’il est l’un de mes meilleurs amis, un mec tordant et tout un snowboarder. Continue de même Midiwill ! - LNP

Melon to boardslide Photo // Alex Paradis Spot // Quebec

Will

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Matel

Par Pat Burns Photos Renaud Gagnon Trop sick de pouvoir regarder des photos de Matt dans un nouveau magazine, sérieux ça pourrait être des shots de cette année! Du gros style en snow et autant de style dans ce qu’il crée, que ce soit de nouveaux caractères d’art, de nouvelles tuques ou encore de nouvelles toiles, Matt a vraiment une imagination très en santé.... Big up Mat tu es le meilleur ! -Phil Paré

2001 // Gap to Boardslide Spot // Quebec

Tu travailles depuis quelques années pour IFOUND et dernièrement pour YES snowboard qui est selon moi, la crème de la crème à tous points de vue. Dis-moi, quel rôle joues-tu dans ces deux compagnies ?Premièrement pour Ifound, je fais la direction artistique entière. Mon ami Guillaume Brochu venait de se fracturer le bassin en snowboard. Suite à une intense réflexion, l’idée de cie de tuques se révéla être la meilleure chose à faire. Utilisant ses ressources, il a proposé l’idée à son frère JP (philosophe), Ezekiel (DLXshop) et moi. On a parti le projet il y a 5 ans et je crois que c’est une des meilleures décisions qu’on a pu faire. Jusqu’à ce jour tout le monde est heureux et on continue d’avancer. Il ne faut pas oublier Yohan Sheetz, 5e membre en règle qui apparut plus tard dans l’histoire.Deuxièmement, pour YES, depuis le départ de Jim Zbinden, qui a parti la cie avec David, Romain et JP Solberg, YES se retrouvait sans support du côté graphisme. David m’a proposé de les aider et j’ai accepté voyant un nouveau défi se pointer. À vrai dire, ce qui est bien c’est que ce sont trois riders qui sortent de l’empire “Burton” donc, les trois savent exactement où ils vont et de quelle façon. On développe les pubs, boards, accessoires et autres ensemble, c’est du gros travail d’équipe. On a tous dans nos vies des évènements qui nous ont marqué profondément. En lien avec l’art, peux-tu parler d’un des tes meilleurs moments (réalisation, projet, etc.). Raconte-nous une anecdote drôle ou bad, peu importe laisse-toi aller! Il y a quelques années, j’ai dessiné les séries “Solution” et “Flag” pour Rome snowboards. Après quelque temps, je reçois un mail de leur art director qui me met en contact avec un dude. Suite à ce mail, je contacte la personne en question, qui m’explique qu’il a un Solution et qui veut se faire tatouer les personnages du board. Pour cette ligne j’avais créé un bestiaire d’environ 50 personnages unicellulaires. Je lui envoie des jpeg et un mois après, le mec a tout l’avant-bras tatoué, sick merci! Tout reste comme ça pendant un an. Un matin je regarde mes mails et ce mec me dit qu’il est rendu en Angleterre. Il m’envoie alors une photo de son westfalia et me demande s’il peut faire des die-cuts vinyles pour son camion. Pas de trouble, je me dis qu’il va faire de petits trucs bien simples. Une couple de semaines après, il m’envoie des photos de son camion, un sticker job all over fait à la main, crazy shit! C’est drôle, car à force de travailler à créer des images et tout, on s’en lasse rapidement et on tourne la page, mais de voir que tu peux rejoindre quelqu’un avec de simples graphiques et lui faire feeler quelque chose que toi-même tu n’as même pas connu, ça ne fait que te motiver à pousser ton shit le plus possible. Thanks Rich!

www.mrmatel.wordpress.com www.ifound.ca www.yesnowboard.com

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« L’institition » Acrylique, Aerosol & Marker sur canvas 4 pieds x 4 pieds


« Mat a toujours ete un exemple pour moi, c’est un gars qui garde ca “real” et travail fort pour vivre de ses passions. Peu importe le defit que tu lui offre, il va le realiser. » -Guillaume Brochu

Matel et son frère Frit qui filment pour Sugarshack 1. 2003 // Switch Fs board Spot // Quebec

À l’été 2010, on a pu voir Trimatel, ta 3e exposition (solo) à la galerie Morgan Bridge. Qu’est-ce qui t’a inspiré à faire les œuvres de cette expo?Je ne sais jamais trop comment m’exprimer à ce sujet. Disons qu’il y a des toiles dans cette expo qui ont été un cauchemar à produire, faute d’inspiration et de motivation. J’essaie de ne jamais trop définir un message ou un sens plus qu’un autre dans une toile, je ne veux que proposer une idée de départ mais le reste se traduit selon chacun. Je voulais y aller dans un trip de grands formats qui dominent l’espace, une présentation minimale mais colorée.

Si tu avais carte blanche pour un projet artistique, vers quoi t’enlignerais-tu? Qu’est-ce que tu rêves d’accomplir un jour, ce qui te ferais vraiment tripper?Il y a quelques projets qui me viennent en tête en ce moment. Probablement que la première chose serait de donner vie à mes personnages. Je suis un grand fan de la vinyl culture. Je créerais une sorte de parc extérieur avec des créatures de 20 pieds dissimulées dans l’environnement. Un peu comme la forêt enchantée dans les foires ou autres trucs du genre. Définitivement je ferais passer mon travail du 2D au 3D. Commencer à placer mes bestioles dans un environnement réel serait comme les voir pour la première fois.

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COWER

Par Jarad Hadi

Photo // Sarah Wettleson

Pourquoi Cower fait de la musique ? Essayez-vous de livrer un message ? Pour les jeunes, le fric et les filles. Nous sommes spirituels et non religieux. Nous essayons de propager un message de paix et d’amour, et ce, de la manière la plus brutale possible, le métal. Tu es le bassiste, qui sont les autres membres de Cower ? Logan Shattuck se déchaîne sur la batterie, l’idole d’un peuple Nick Vicario mène le bal et l’enfant prodigue Evan (Franz) est tout simplement né dans le monde de Cower. Avant, il errait vainement dans une existence mondaine. Comment s’est passé votre soirée de lancement d’album ? Super. Nous avons vendu 30 copies et « Thou » m’ont fait chier par terre. Est-ce que vous allez partir en tournée ? Où irez-vous ? Nous prévoyons repartir en tournée cet hiver après avoir lancé un deuxième album qui devrait sortir bientôt. Nous voulons nous diriger vers la côte Ouest des États-Unis et ensuite vers la côte Est. J’ai entendu dire que Cower est le meilleur groupe de Portland. Comment cela est-il arrivé ? Un mode de vie sain constitué d’activités physiques, du moins d’heures de travail possible et de beaucoup de fumage de pot. Forest Park (Portland) est également un endroit inspirant. En passant, Red Fang sont meilleurs. On boit une bière ? Ok www.myspace.com/cowerhatesthewarondrugs

Photo // Sarah Wettleson

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Eddie Wall

Par Oli Gagnon Comment es-tu arrivé à la photographie ? Cela remonte à quand j’ai commencé à voyager pour faire du snowboard. Nous allions partout dans le monde et je voulais avoir quelque chose pour me rappeler toutes les places folles où nous allions. Je me suis dit que puisque je voyageais toujours en compagnie de photographes professionnels, ils pourraient m’aider à apprendre. Au cours des années, il y a Ian Ruther qui m’a beaucoup aidé. Ce n’est pas tous les jours qu’on voyage avec un photographe professionnel, alors j’en ai profité. Avec quoi fais-tu de la photo ? -Une caméra 1978 grand format SX-70. C’est pour les Polaroids. C’est bien parce que ça se plie et c’est compact. Le film à utiliser est le Time-Zero et il permet de prendre des photos qui ressemblent à de véritables peintures si l’on veut. -Nikon FM2. 35mm, SLR. Ces caméras sont faites comme des chars d’assaut alors elles sont parfaites pour les voyages. C’était LA caméra qui servait pour faire de la photo de skateboard dans le temps et c’est ce qui m’a donné envie d’en avoir une. -Hasselblad 501. Film 120. Je désirais avoir une caméra vraiment traditionnelle. Pour commencer à la base en fait. Je ne veux pas faire le téteux mais… la caméra est pure et simple. Il n’y a pas de petites sonneries, de batteries ou autres gadgets. C’est de la photographie à l’état pur. -Leica D-Lux 3. C’est une caméra digitale point-and-shoot simple et de bonne qualité. C’est cool parce que elle entre dans une poche

donc c’est facile à trimballer partout et en plus elle prend des photos en format RAW. C’est la caméra que j’utilise le plus parce que c’est si simple et je peux sauvegarder les photos sur mon ordinateur. Préfères-tu le digital ou l’argentique ? C’est un dur choix. Évidemment, utiliser le film c’est extraordinaire. Selon moi, c’est ça la photographie. Le digital ne donne pas le même « feeling ». D’un autre coté le digital permet de faire les meilleures photos possibles parce que l’on n’a pas besoin d’attendre pour voir si l’appareil était bien ajusté et si la photo était bien cadrée. La récompense vient instantanément. Je ne sais pas. L’aspect qui me rebute le plus du digital est que maintenant avec les retouches possibles, c’est devenu plus important d’être bon avec Photoshop que d’être bon en photo. Qu’est-ce qui t’inspire et qui te donne des idées quand tu fais de la photo ? Absolument tout. J’essaie de ne pas me mettre dans une catégorie comme « photographe de paysage » ou « photographe de portrait ». Je fais toutes sortes de photos. Je vois plein de photos dans ma tête quand je marche dans les rues de toutes ces villes. J’aime le côté urbain de tout ça, mais je crois que je serais tout aussi content de faire une photo d’un paysage au Montana ou quelque chose du genre. Est-ce que tu penses parfois à faire de la photo de snowboard ? J’y ai pensé. La transition serait facile dans quelques années parce que je connais l’industrie. Je connais les riders, les filmers, les compagnies, etc. Je me trouverais facilement une place. J’ai appris les angles qu’il faut prendre pour faire paraître les jumps plus gros et aussi pour que les kinks aient l’air plus à pic. Je crois qu’il y aurait une place pour moi parce que les photographes qui ne connaissent pas le snowboard n’ont aucune idée des efforts qu’il faut mettre pour faire une photo dans le backcountry ou sur un rail à trois heures du matin et à une température de -20 degrés. J’aime aussi beaucoup l’art photographique. Les histoires que les gens prennent en photos à propos de la vie urbaine ou de voyages. Je me rends compte que c’est également ce que 99% des photographes tentent de faire. C’est ce qui rend difficile de gagner sa vie en tant que photographe artistique. Est-ce que tu te vois faire de la photo à temps plein dans le futur ? Je ne suis pas certain. Je joue et je compose pas mal de musique et j’aimerais bien continuer sur cette voie dans le futur. J’aime tout de même la photographie. Peut-être que je serai un musicien qui voyage et qui prend des photos. Ha. Qui sait ? Pas moi ! : )

Eddie Wall

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Eddie Wall

Eddie Wall

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