Focus Innovation

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FOCUS

U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A R T M E D I A

I N N O V A T I O N

INNOVATION

BREVETS

MICRO16

40 ans du PX Group

AOÛT 2016

Université de Neuchâtel

Salon des microtechnologies

Interview

RUEDI NOSER

Président du Conseil de fondation de Swiss Innovation flowbox

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Canton de Berne, Suisse O

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Les montagnes, la vision, le succès. Le canton de Berne est un espace économique important appelé, par son bilinguisme, à servir de trait d’union entre les régions alémaniques et francophones de la Suisse. Il abrite de nombreuses grandes entreprises internationales, en particulier dans l’industrie de précision, l’horlogerie et le génie médical. www.berneinvest.be.ch

Membre du:

Münsterplatz 3 CH-3011 Bern


U N S U P P LÉMEN T T H É M AT I Q U E D E S M A R T M E D I A

2 Editorial Contenu

De science au marché - perspective entrepreneuriale pour les chercheurs universitaires EPFL Innovation Park a mis au point d’un programme de formation d’entrepreneuriat « Business Concept » pour aider les chercheurs et les étudiants universitaires à transformer leurs idées innovantes à des projets d’entreprise viables Les chiffres parlent d’euxmêmes: Cette année, en l’espace de 6 mois, 270 millions de Francs Suisses d’investissement ont été levés par les start-ups de l’EPFL Innovation Park, et plus de 100 postes de travail ont été ainsi ouverts. Le succès de ces jeunes entreprises, issues pour la plus part des laboratoires de recherche de pointe à l’EPFL, démontre non seulement l’intensité des activités d’innovation dans la région, mais également l’efficacité de ces cher-

cheurs - entrepreneurs à matérialiser leurs innovations à travers des produits et services. A l’heure actuelle, moins de 10 % des chercheurs universitaires ont la possibilité de poursuivre une carrière académique. Seul 1-2% des chercheurs lancent leurs propres startups et la plupart s’orientent vers les industries. Comment faire bénéficier à l’économie locale de ce formidable vivier de ressources humaines hautement qualifiées et de leurs résultats de recherche? Comment leur fournir un ensemble minimal d’outils de gestion d’entreprise pour leur faciliter la transition du monde académique au monde d’affaire? LAN ZUO GILLET Directrice du programme Suisse Romande Directrice adjointe EPFL Innovation Park

Sous mandat de la Commission pour la Technologie et l’Innovation (CTI), l’EPFL Innovation Park a mis au point un concept innovant « CTI Business Concept » en Suisse romande destiné aux étudiants, doctorants, chercheurs postdoctoral et professeurs y compris. Le programme démarre avec un Boot Camp où les participants sélectionnés de différentes villes en Suisse romande se réunissent pour participer au concours d’idées enfin de former des équipes et de définir une première stratégie de développement de leurs projets. Par la suite durant les séances d’entrainement hebdomadaire, deux entrepreneurs chevronnés sont engagés comme formateurs pour aborder différents thèmes liés à la création d’entreprise, en partageant leur propre expérience. En parallèle, chaque projet est suivi par un coach professionnel et/ou un mentor dans le même domaine. L’accent de ce programme Business Concept est mis sur le processus de

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validation du marché. Les participants doivent réaliser au moins 30 entretiens avec des clients potentiels et des experts de secteurs concernés, afin de valider leurs hypothèses de départ. Ce processus d’itération s’avère très formateur: de nombreuses équipes ont pivoté leurs modèles d’affaire suite au retour de leurs clients potentiels. En ce faisant, ils ont également amélioré la technique de présentation et leur capacité d’aborder un client ou un investisseur. A ce jour, une année et demi après le démarrage de ce programme, environ 360 personnes ont été formées en Suisse romande et 100 projets d’entreprises ont été testés et développés. Selon le sondage à la fin du programme, la majorité de participants ont l’intention de se lancer dans un futur proche. Pour ceux qui vont finalement travailler dans une entreprise existante, ils seront sans doute des «intra-preneurs» et des innovateurs plus avertis et efficaces. n

06 Berne, capitale économique

et industrielle

08 Interview

Ruedi Noser

10 Expert Panel 11

Micro16

12

Être flexible pour innover

13 Transformation digitale 14 Les multiples facettes

de l'innovation

Bonne lecture! Cyrille Daverdisse Chef de projet

FOCUS INNOVATION Chef de projet Cyrille Daverdisse cyrille.daverdisse@smartmediaagency.ch

Country Manager Jeroen Minnee Equipe éditoriale SMA Design Smart Media Agency S.A. Canal de distribution PME Magazine, Août 2016 Impression Swissprinters

Smart Media Agency S.A. Gerbergasse 5, 8001 Zurich, Suisse Tel. 044 258 86 00 E-Mail jeroen.minnee@smartmediaagency.ch Web www.smartmediaagency.ch

Contact: business.concept@ epfl-innovationpark.ch

Réaliser un business plan

Un espace professionnel dédié aux sociétés de services

Des conseils et un accompagnement

05 Propriété intellectuelle

Partager des bureaux avec d’autres entrepreneurs ?

Une solution de crédit indépendante des banques

Développer mon projet, mon entreprise

04 L'innovation disruptive

Acheter du stock et une nouvelle machine ?

Financer ma campagne marketing ?


Reference Story DataHub SA

Un rêve professionnel devient réalité Pour le datacentre le plus sûr et le plus moderne de Winterthur, la société DataHub SA fait confiance à la solution d’infrastructure globale de Schneider Electric. Ces entrepreneurs savent de quoi ils parlent. Ils font partie des planificateurs de centre de calcul les plus expérimentés de Suisse. Plus de dix, c’est le nombre de centres de calcul qu’Hans Jörg Rütsche a construit avec son entreprise DC ONE SA. Il fait partie

globale est la clé du succès. Schneider Electric est le seul fabricant de technologie à proposer une offre complète, du système moyenne tension jusqu’au logiciel de surveillance, en passant par les ASI, racks et le refroidissement». Lindo Grossert, Key Account Manager chez Schneider Electric, a apporté son soutien à la société DataHub pour l’élaboration de leur solution d’infrastructure individuelle: «Notre système d’allées chaudes fait figure de point central, car il permet d’économiser environ 30%

clients, d’après P. Gorini: «La bataille fait rage sur le marché, dans la région de Zurich. C’est avec une infrastructure de pointe que nous nous démarquons de manière déterminante de la concurrence.» DataHub SA Cette Start-up de Wallisellen est un fournisseur full-service de prestations TIC. Fin 2015, elle a mis en service le centre de calcul DataHub Winterthur d’une surface de 1‘100 m2. Cela correspond au standard

« Nous savons par expérience, qu’un fournisseur de solution globale est la clé du succès. Schneider Electric est le seul fabricant de technologie sur le marché à proposer une offre complète, du système moyenne tension jusqu’au logiciel de surveillance, en passant par les ASI, racks et le refroidissement » Hans Jörg Rütsche, fondateur et propriétaire de la société DataHub SA

des stratèges de datacentres les plus en vue de Suisse. Le centre de calcul DataHub Winterthur a permis à H.J. Rütsche et à son partenaire Peter Gorini de concrétiser un rêve, de manière imprévue. Au départ: un simple contrat de l’Ecole ZHAW de Winterthur, cliente de longue date de DC ONE. «La ZHAW nous a mandaté pour des vérifications du site destiné à un nouveau datacentre», se souvient P. Gorini. «Puis le client nous a demandé, si nous ne voulions pas le construire nous-mêmes.» Ils ne se sont pas longtemps fait prier. «Avec la ZHAW, il s’agissait d’une opportunité unique.» Schneider Electric, fournisseur global Après une analyse détaillée des risques, H.J. Rütsche et P. Gorini ont décidé de construire leur premier datacentre dans un ancien bâtiment industriel de Winterthur. Les investisseurs, pour ce projet de 15 millions, ont été vite trouvés. Puis, le tandem a endossé le double rôle de planificateurs de DC ONE et de propriétaires de la Société DataHub SA, toute nouvelle. «Un bâtiment existant apporte des exigences accrues», déclare H.J. Rütsche. «Avant tout, pour la pose des conduites et de la coordination de l’électro et du froid.» En ce qui concerne l’infrastructure physique, le choix était facile. Et H.J. Rütsche d’ajouter «Nous savons par expérience, qu’un fournisseur de solution

Aperçu des avantages • Solution d’infrastructure globale issue d’un seul fournisseur (avec redondance 2N) • Peu d’interfaces et donc réduction des risques • Efficacité énergétique élevée (30% d’économie d‘électricité) • Prêt pour le High Performance Computing – investissement sûr • Evolutivité aisée grâce à la structure modulaire

d’énergie par rapport aux systèmes de refroidissement traditionnels.» Compétitif grâce à une efficacité énergétique élevée Le but de DataHub est d’atteindre l’efficacité énergétique maximale. «Chaque kWh non consommé représente une économie pour nos clients», explique P. Gorini. Grâce aux dispositifs de refroidissement InRow de Schneider Electric, et au nouveau concept FreeCooling, avec refroidissement du générateur dans la boucle de retour, on atteint ici un PUE excellent de 1,3. C’est un argument solide dans la recherche de nouveaux

Produits utilisés • Alimentation sans interruption (ASI) Galaxy 7000 • Tableau de distribution Okken avec mesure énergétique intégrée • Système Hot Aisle Containment (confinement des allées chaudes) • Racks NetShelter SX • Systèmes de refroidissement InRow • Canalisations électriques Canalis • Struxureware Data Center Expert (logiciel DCIM)

TIER III et dans certaines parties, au standard TIER IV. Il est exploité selon les normes ISO 27001 (sécurité de l’information) et ISO 50001 (gestion de l’énergie). Un autre datacentre est déjà en phase de planification en Suisse romande.

www.schneider-electric.ch


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4 Innovation disruptive

L’innovation disruptive, ça s’apprend! A l’heure où la numérisation a investi tous les secteurs de l’économie, l’innovation de rupture est synonyme de nouveaux défis pour les entreprises. La HEG-FR leur propose une formation postgrade spécifique pour apprendre à s’y préparer et à les relever. TEXTE ANNE WICK

Ils se nomment Uber, AirBnB ou ZipCar et font partie des symboles d’innovation qui ont récemment bousculé leurs marchés… en un temps record. Car si par la passé, plusieurs années pouvaient s’écouler avant qu’une idée innovante ne soit commercialisée, la numérisation a accéléré ce processus. «L’innovation disruptive est aujourd’hui fortement liée à la digitalisation», confirme Rico Baldegger directeur de la Haute Ecole de Gestion de

Fribourg (HEG-FR). Un contexte qui demande aux entreprises d’être capables de s’adapter de plus en plus rapidement aux changements, mais également de quitter leur zone de confort et de réfléchir «out of the box». «Au-delà de l’avancée technologique ou de l’apport de solutions nouvelles, cette capacité à penser autrement, à combiner plusieurs disciplines entre elles—à l’exemple de la rencontre des nouvelles technologies et de la finance dans le cas de la Fintech— sont aujourd’hui des points décisifs en matière d’innovation disruptive», souligne-t-il. DES IDÉES À ACCOMPAGNER Si les entreprises suisses sont loin de manquer d’idées innovantes, elles ont encore du mal à les développer et à les amener jusqu’à l’étape finale de mise sur le marché. «La Suisse est très bien placée en matière de dépôts de brevets»,

note Rico Baldegger. «Mais les PME, qui sont la colonne vertébrale de l’industrie en Suisse, manquent encore de temps, de ressources et d’outils stratégiques pour développer et commercialiser les idées innovantes susceptibles d’avoir un impact notable sur la société.» C’est pour les y aider que la Haute Ecole de Gestion de Fribourg propose depuis peu une formation baptisée «Managing Disruptive Innovation». Destinée aux entrepreneurs, aux cadres ou aux responsables de l’innovation, elle s’étend sur 6 mois(1) et leur propose d’acquérir de nouvelles compétences stratégiques, mais également des outils permettant d’identifier les éléments disruptifs au sein de leur propre société. PRIORITÉ AU CONCRET «L’enseignement donne la priorité à l’étude de cas pratiques et

à l’application des modèles et des instruments fournis », souligne le directeur de la HEG-FR. Les participants –20 par session— sont invités à présenter un projet individuel et à développer des solutions au cours de la formation, qui pourront ensuite bénéficier à leur entreprise. » Original, le programme de la formation associe des cours en face à face avec des experts—parmi eux, Elmar Mock, le co-fondateur de Swatch ou Jean-Claude Biver, CEO de Tag Heuer—un apprentissage en ligne, ainsi qu’un voyage à Boston ou dans la Silicon Valley, à la rencontre des entreprises les plus innovantes du monde. Pour en savoir plus : http://www.heg-fr.ch/FR/ Formation/Formation-postgrade/ Pages/cas-managing.aspx

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Propriété intellectuelle 5

Propriété intellectuelle et de l’innovation L’Université de Neuchâtel à la pointe Dans un monde où l’innovation est omniprésente, les questions liées à la propriété intellectuelle revêtent une importance capitale. Consciente de ces enjeux, l’Université de Neuchâtel se profile comme un pôle de compétences incontournable. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

La faculté de droit de l’Université de Neuchâtel fourmille d’activités. Engagée dans l’enseignement mais aussi dans la recherche, elle se spécialise dans les thématiques liées à la propriété intellectuelle et l’innovation. Des points clés si l’on considère qu’aujourd’hui, l’innovation constitue un véritable moteur économique. «Dans ce sens, nous proposons des enseignements orientés vers la propriété intellectuelle, soit la manière de breveter un produit, de protéger une marque ou encore d’aborder les questions

liées au droit d’auteur, détaille Daniel Kraus, professeur extraordinaire et titulaire de la chaire de droit de l'innovation à l’Université de Neuchâtel. Par ailleurs, nous formons également les étudiants aux problématiques de la fiscalité de l’innovation, c’est-à-dire sur les moyens qui permettent de la stimuler fiscalement. Enfin, nous proposons aussi, dans le cadre d’un programme de Master avec orientation Innovation – Propriété intellectuelle – PME, des cours orientés vers le droit des sociétés. Il s’agit par exemple de connaître quelles sont les structures idéales pour les entreprises innovantes, mais aussi de savoir comment obtenir le financement pour développer leurs projets.» Outre l’enseignement, l’Université de Neuchâtel s’implique également dans la recherche, et notamment dans le domaine du big data, avec le soutien du Fonds national suisse (FNS). «Et depuis peu, nous menons

également un nouveau projet de recherche à propos des aspects juridiques et socio-économiques de la lutte contre les contrefaçons pharmaceutiques. Pour cette thématique, qui constitue un problème de santé publique international touchant aussi à l’innovation, nous avons mis en place une approche inter facultaire et travaillons avec des sociologues.» Si l’université s’investit autant dans ces thématiques,

c’est parce que la demande et l’intérêt, tant du côté académique que professionnel, s’avèrent forts. En Suisse, pays reconnu pour être l’un des plus favorables à l’innovation, la démarche fait sens. En ce qui concerne la recherche, Daniel Kraus invoque même la responsabilité sociétale des hautes écoles et universités. «Nous avons un rôle important à jouer dans la sensibilisation et la formation des jeunes générations. Dans cette

optique, nous organisons aussi des colloques sur la protection des données.» Prochainement, l’Université de Neuchâtel proposera également un nouveau programme de Master inter facultaire en innovation, qui abordera des aspects économiques, sociologiques et juridiques. Une approche pluridisciplinaire importante, notamment soutenue par les autorités politiques, les entreprises et les autres universités et hautes écoles.


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6 Berne

Berne, capitale économique et industrielle Le canton de Berne est surtout connu pour sa capitale politique. Pourtant, la région constitue également une place industrielle et économique qui porte l’innovation et attire de nombreuses entreprises. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

Lorsque l’on évoque le canton de Berne, on pense directement à la capitale politique du pays et à son fameux Palais fédéral, une place qui attire de nombreux touristes tout au long de l’année. Parallèlement à cet aura politique et touristique, Berne s’avère aussi une importante place économique et industrielle qui favorise l’innovation au sens large. D’ailleurs, le canton, avec celui de Zurich, n’est autre que le plus grand de Suisse en considérant son industrie. En effet, l’intense activité industrielle bernoise draine quelques 85'000 emplois à travers

ses multiples entreprises, actives dans les secteurs de l’horlogerie, des machines, des medtech et biotech ou encore de l’IT. Concernant le domaine horloger, le canton est le deuxième plus important du pays, derrière celui de Neuchâtel et devant celui de Genève. Le fort positionnement économique et industriel de Berne attire d’ailleurs de nombreuses entreprises suisses et internationales. Dernièrement, CSL Behring, active dans le secteur des biotech, a entrepris la construction d’un large campus sur une surface de 120'000 m2 à Lengnau. Le site, dont les travaux avoisinent les 400 millions de francs, représentera quelques 300 emplois. Le groupe américain Walgreens, qui évolue dans le secteur pharmaceutique, vient également de s’installer à Berne et occupe 80 personnes hautement qualifiées. Georg Fischer va par ailleurs investir 120 millions de francs pour concentrer ses acti-

vités de développement et de production de machine à Bienne avec quelque 250 emplois à la clé. Si le canton attire ainsi les groupes et acteurs industriels loin à la ronde, c’est notamment en raison de son emplacement géographique idéal. Situé sur la frontière entre la Suisse romande et alémanique, il permet de bénéficier d’une main d’œuvre nombreuse et polyglotte. En outre, le Canton met tout en œuvre afin de favoriser l’innovation et de soutenir les PME et start-up qui s’y établissent. En effet, la ville de Bienne accueille par exemple le Switzerland Innovation Parc, un site du réseau de la fondation suisse du même nom qui compte parmi ses sites l’EPFL, l’EPFZ, ainsi que Bâle et l’Argovie avec l’institut Paul Scherrer. En cour d’agrandissement, le complexe héberge déjà de nombreuses start-up et s’apprête à accueillir une institution de soutien destinée aux PME innovantes.

Prochainement, Bienne accueillera également le nouveau campus de la Haute Ecole Spécialisée Bernoise des métiers techniques. Situé derrière la gare, le centre académique permettra de regrouper toutes les branches de la HES sur un même site. Dans le secteur des medtech, on trouve également l’Institut Artorg, rattaché à l’Université de Berne, qui porte le projet Sitem-Insel, un nouveau centre sur le site de l’hôpital universitaire de Berne qui favorise et facilite la mise sur le marché de nouveaux produits et dispositifs médicaux et pharmaceutiques. Toujours dans cette optique de soutien à l’innovation et de renforcement des liens entre milieux académiques et professionnels, on peut encore citer l’antenne de l’Empa située à Thun qui travaille notamment sur les nouveaux matériaux de l’industrie horlogère et de précision. On l’aura compris, au-delà de la Berne fédérale, il y a aussi et surtout la Berne économique et industrielle.


POSITIVE COATING... UNE LONGUEUR D'AVANCE Fondée en 2004, Positive Coating SA se distingue par le développement de solutions innovantes dans le domaine des traitements de surfaces basés sur les technologies PVD (Physical Vapor Deposition) et CVD (Chemical Vapor Deposition). L’activité principale repose sur les revêtements de type décoratifs pour les articles de luxe (métallique, céramique, en verre et en plastique). La société compte aujourd’hui plus de 20 collaborateurs qualifiés sur son site de production et une infrastructure à la pointe de la technologie. Soucieuse d’un service professionnel, elle place la proximité, la réactivité, la flexibilité et la qualité au cœur même de son activité. Elle jouit d’une réputation de partenaire fiable et dynamique auprès des plus grandes marques horlogères et des sociétés leaders dans le domaine du luxe. Sa capacité de production industrielle, soutenue

par un département engineering orienté vers l’innovation, lui permet d’offrir son savoir-faire à une large clientèle issue principalement du secteur horloger, mais aussi d’autres marchés tels que la maroquinerie, la bijouterie, les instruments d’écriture et le médical. Placée au cœur d’une industrie microtechnique prestigieuse, Positive Coating SA contribue à l’élaboration de produits technologiques d’excellence qui font la renommée mondiale de l’Arc jurassien.

I N N O VAT I O N Evoluant dans un milieu concurrentiel et en lien direct avec les tendances des marchés, Positive Coating SA est sans cesse à la recherche d’innovation. Son département R&D s’efforce de rester à la pointe de la technologie et de conserver une longueur d’avance sur la concurrence. Afin d’offrir à sa clientèle une qualité et une variété de services irréprochables, de nouveaux traitements, de nouvelles technologies et de nouveaux savoirfaire sont continuellement développés. Hormis le développement des traitements rouges, oranges et jaunes (procédés brevetés), notre département R&D a notamment contribué au

développement d’un traitement BLANC (Beluga-Like Advanced Nanotec Coating). Ce dernier fut présenté en juin 2015 lors de

la 14ème édition du salon international EPHJ réunissant les professionnels européens de l’horlogerie et de la joaillerie.

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8 Interview Ruedi Noser

«Nous n'y arriverons pas sans redoubler d'efforts.» La Suisse a une réputation de pionnière en matière d'innovation. Mais mérite-t-elle vraiment cette réputation? Pas à tous les égards, comme nous le montre Ruedi Noser, conseiller aux Etats radical et président du Conseil de fondation de Swiss Innovation. En effet, en matière de numérisation – l'une des principales tendances du moment – la Suisse est à la traîne.

Il est très fructueux. D'après une étude réalisée par l'association professionnelle ICT Switzerland en collaboration avec la Banque nationale suisse, il a généré une croissance annuelle de 5% au cours des dernières années. C'est énorme. En outre, ce secteur est un véritable vivier de start-ups qui contribue de manière décisive à générer et à mettre en œuvre de nouvelles idées. Néanmoins, j'ai un doute concernant la numérisation.

Connaissez-vous un exemple d'entreprise suisse qui mette en œuvre intelligemment la numérisation? Tout à fait. Nestlé fait partie de ces modèles avec son produit Nespresso. Elle a su améliorer un modèle d'affaires déjà en place, à savoir la vente de café, par un modèle numérique – et ça fonctionne. Roche a, elle aussi, réussi sa transformation numérique avec son diagnostic. Il s'agit avant tout d'allier business et informatique, un principe avec lequel la Suisse a du mal. En Suisse, la plupart de nous ne sommes pas des leaders mais des suiveurs.

Pour quelle raison? Désormais, aucun modèle commercial n'échappe à la numérisation, qu'il s'agisse de produits ou de services. On parle partout d'Industrie 4.0 ou d'«UBERisation des services». Autrement dit, la numérisation pénètre au cœur de l'économie suisse. Elle concerne aussi bien les produits d'excellente qualité que l'ensemble des services. Reste à savoir si les entreprises suisses en ont bien conscience et si elles sont prêtes à en exploiter le potentiel. Elles ont certes conscience

Comment cela s'explique t-il? Nous ne sommes pas encore vraiment prêts à accepter que les données soient l'or de demain. Il suffit de voir le tollé public généré par la collecte des données clients par les CFF: Le contrôleur de protection des données considérait que la conservation des données de mobilité collectées via le SwissPass était disproportionnée. Depuis, les CFF ont annoncé qu'ils allaient supprimer ces données et ne pas les utiliser pour optimiser leurs

TEXTE MATTHIAS MEHL

Monsieur Noser, vous présidez le Conseil de fondation de Swiss Innovation. Quels sont les projets de l'organisation? La fondation est l'organisation faîtière du parc d'innovations suisse. Elle compte cinq sites à Lausanne, Bienne, Bâle, Villigen et Zurich. Avec Switzerland Innovation, nous contribuons au développement et au renforcement du positionnement de la Suisse comme premier pays d'innovation au monde. Pour un petit pays sans matières premières comme le nôtre, l'innovation est un élément clé de notre prospérité. C'est pourquoi Switzerland Innovation s'est fixé pour objectif de lever des fonds privés supplémentaires pour la recherche et le développement dans notre pays et de les conserver au sein du territoire. Ainsi, nous assurons à la Suisse le savoir-faire et les meilleurs talents et pérennisons sa force d'innovation. Le secteur informatique est toujours cité comme l'un des principaux facteurs d'innovation de la Suisse. Comment le secteur se porte-t-il?

des besoins importants qui en découlent, par exemple avec la numérisation des secteurs profondément ancrés en Suisse, tels que le secteur pharmaceutique, les finances et la biotechnologie. Néanmoins, la mise en œuvre constitue un défi car ces modèles d'affaires numériques imposent une exposition internationale.

services. C'est à la fois démesuré et paradoxal: Les clients d'aujourd'hui sont plus que disposés à se dévoiler à moitié nus sur les réseaux sociaux, mais quand il s'agit d'utiliser leurs données à des fins commerciales, ils sont ultra-sceptiques. Je le répète: les données sont l'or de demain. Et si nous n'explorons pas cette voie, d'autres le feront pour nous. Le public devrait plutôt s'offenser que les CFF suppriment les données puisque cela empêchera toute possibilité de générer des recettes supplémentaires. Et les «victimes» seront les citoyens, qui paieront ce manque à gagner aux CFF via les impôts et des prix de billets plus élevés.

Dans quels autres domaines y a-t-il nécessité d'agir? Nous devons améliorer le cadre administratif des start-ups financières. Les diverses procédures d'autorisation prennent ici beaucoup trop de temps. Les Etats-Unis et l'Angleterre ont largement simplifié ces procédures. La FINMA a compris qu'elle devait agir elle aussi dans ce domaine. La volonté y est mais la mise en œuvre risque de prendre du temps. Il y a un autre sujet qui préoccupe ICT Switzerland: la pénurie de personnel qualifié. À juste titre. La pénurie de personnel qualifié est un problème démographique sur lequel nous devons nous pencher. Et c'est ce que nous avons fait par le passé: chaque

STATUT NEI : UNE OPPORTUNITÉ POUR LES INVESTISSEURS ET LES START-UP Le canton du Jura encourage fiscalement les investissements privés dans l’innovation, grâce à une imposition séparée particulièrement attrayante. La start-up bénéficie, entre autres, d’une exonération fiscale.

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Découvrez le statut NEI lors de notre événement le 31 août 2016 à 17h00 à Delémont. Avec la participation de Pascal Meyer, CEO de Renseignements et inscription : www.jura.ch/eco LE CANTON DU JURA SOUTIENT L’INNOVATION. CONCRÈTEMENT.


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Ruedi Noser Interview 9 année, la branche a augmenté les taux de formation. Par ailleurs, plusieurs initiatives ont été lancées avec pour objectif de conserver ou de réintégrer les plus de 50 ans sur le lieu de travail. Le secteur prend son rôle très à cœur en matière de promotion de la main d'œuvre qualifiée. Mais c'est un fait que la Suisse ne peut pas couvrir à elle seule ses besoins en experts informatiques. Ce n'est pas un hasard si nous avons attiré, grâce à la libre circulation, trois fois plus de personnes dans le secteur informatique que dans toute autre branche. Sans cette main d'œuvre étrangère, nous ne serions pas en mesure de maintenir le statu quo – sans parler de la numérisation.

Compte tenu de tous ces défis: où réside selon vous le plus grand potentiel pour la branche? Il y a beaucoup de points positifs. Par exemple, le transfert technologique fonctionne très bien en Suisse. La recherche, le développement et la mise en œuvre s'emboîtent l'un dans l'autre. Et le vivier de start-ups, qui sont par ailleurs très orientées à l'internationale en Suisse, présente une grande force

d'innovation. Néanmoins, si nous voulons exploiter davantage ce potentiel, nous devons agir maintenant. Tout d'abord, nous devons améliorer les conditions-cadres des start-ups. L'impôt actuel sur la fortune vient tout simplement tuer tout succès. Ensuite, nous devons également autoriser la collecte et l'utilisation des données, par exemple par les CFF. Autrement, nous ne pourrons pas améliorer nos produits et nos services, et nous en paierons tous le prix au final. Nous devons dès maintenant prendre la numérisation à bras-lecorps. Nous avons déjà perdu la première mi-temps de ce match. Nous devons nous rattraper à la seconde.

Compte tenu du contexte que vous nous avez décrit, pensez-vous que ce soit réaliste? Oui, je suis malgré tout confiant. La Suisse a beaucoup

d'affinités pour les technologies, que ce soit dans le secteur pharmaceutique, la biotechnologie ou les finances. Il s'agit ici des compétences clés de la Suisse et jusqu'à présent, nous avons toujours su les préserver et les renforcer. Cependant, nous devons être conscients que nous ne pourrons pas y arriver sans redoubler d'efforts. La numérisation doit devenir le maître-mot dans toutes les entreprises, elle ne doit pas simplement se cantonner aux services informatiques. Plus aucune entreprise ne peut désormais prétendre ne pas être concernée par les technologies modernes, l'informatique et Internet. Aujourd'hui, il n'y a plus de séparation entre la finalité de l'entreprise et l'informatique – les deux vont de pair.

Portrait Ruedi Noser est un homme politique (PRD, Conseil des Etats du canton ZH) et un entrepreneur. Né en 1961, M. Noser a débuté sa carrière comme ingénieur électricien. Dans les années 80, il monte avec son frère une entreprise de logiciels, qui devient bientôt le Groupe Noser – un groupe d'entreprise qui compte plus de 450 salariés. Depuis 2006, M. Noser est membre de la direction d'ICT Switzerland, l'association faîtière de la branche TIC, qu'il préside depuis 2009. En outre, il est membre de l'Industrial Advisory Board du département Informatique de l'EPF Zurich et du comité directeur d'Economiesuisse.

Grand prix de l’innovation de l’EPHJ 2016 Une innovation d’AJS Production a été mise en lumière lors du dernier salon professionnel de l’horlogerie: Le Modularium, un système de planche additionnelle adaptable sur mouvement automatique. Il offre aux marques horlogères une nouvelle vision de la complication horlogère, un grand choix de complications que les designers peuvent disposer sur plus d’un million de configurations afin de créer de nouveaux designs d’affichages exclusifs. L’astuce réside dans la conception de mécanismes polyvalents que l’on pourrait qualifier de LEGO horloger, une manière de se différencier sans relancer de nou-velles conceptions de mouvement parfois couteuses. AJS Production est une manufacture horlogère jurassienne créée en

1998 par la famille Saunier, l’innovation fait intégralement partie de la stratégie de cette société, plusieurs autres innovations ont été présentées lors de l’EPHJ cette année: La Projection Structurale: un nouveau procédé de décoration en couleur fait sur la base d’une peinture spéciale usinable au laser, pouvant alors recréer à l’identique aussi bien des décors horlogers traditionnels qu’innovants de manière extrêmement industrielle et répétable. La gravure laser 3D permettant, sur base d’une simple photo, de recréer en haute résolution une version de celle-ci en 3 dimensions. À l’image de cette lune miniature plus vraie que nature présentée lors du salon. Nos recherches et développements vont au-delà de l’innovation affirme le Directeur Anthony Saunier: Nos projets ne sont dévoilés que lorsqu’ils sont éprouvés et industrialisables dans l’immédiat.

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10 Expertpanel

Que représente pour vous l’innovation?

Que fait votre entreprise en termes d’innovation?

Quels sont les besoins actuels de vos clients qui vous poussent à innover?

Quels produits/ services offrez-vous donc à ces clients?

Pierre-Albert Steinmann

Philippe Chave

Guillaume Dubois

Jérôme Favoulet

Président / Directeur Positive Coating

CEO – Métallurgie PX Group SA

Vice president Industrie Schneider Electric Suisse

Directeur fondetec

L’innovation est vitale pour la pérennité de l’entreprise. Elle permet de se profiler et de se distancer par rapport à la concurrence. Elle découle d’une stratégie d’entreprise avec une vision à moyen et long terme. Miser sur l’innovation, c’est dessiner l’avenir de la société.

A la fois un état d’esprit et une démarche continue, à appliquer à tous les niveaux de l’entreprise. L’objectif étant d’accroître notre compétitivité, mais aussi d’offrir en permanence des solutions plus performantes et sur mesure pour nos clients.

Pour moi, sont vraiment innovants les produits et services qui ne contiennent pas seulement une nouveauté ponctuelle ou superficielle mais surtout une idée générale dans laquelle le client reconnaît de nouvelles possibilités.

L’innovation est plus souvent synonyme d’amélioration que de révolution. Elle constitue l’élément essentiel à la création ou la restructuration d’entreprise. Chaque source de différenciation génère une opportunité de marché et de création d’emplois.

Elle développe en continu de nouveaux services et de nouveaux savoir-faire, de nouvelles technologies, de nouveaux traitements. Elle prend des mesures d’amélioration continue dans le but d’augmenter ses performances et son efficience.

Grâce à la complémentarité de nos différentes entités et notre savoir-faire, nous sommes en mesure d’innover en matière d’alliages spécifiques, procédés de fabrication, développement de nouveaux équipements, ou encore partenariats exclusifs.

Chez Schneider Electric, l’Innovation a lieu à tous les niveaux: d’un logiciel intelligent d’automatisation de l’infrastructure électrique et de gestion d’énergie en passant par des solutions de Cloud, des solutions analytiques ou des applications de gestion.

Tendances, amélioration et transposition sont les bases de notre processus d’idéation. Aujourd’hui, on co-développe. Cela permet d’augmenter les ressources, de partager les coûts et de travailler sur des idées que l’on n’aurait pas eues.

Les clients, notamment horlogers, sont friands de solutions apportant une diversification des produits. La couleur, élément de différenciation par excellence, répond parfaitement à cette préoccupation et à ce besoin. La recherche de nouvelles couleurs constitue l’essentiel de notre effort d’innovation.

Nos clients sont à la recherche de performance, qualité et exclusivité. Nous devons sans cesse repousser nos limites ainsi que celles de la technique, et être force de proposition pour offrir des solutions inédites.

La numérisation est actuellement le plus grand facteur de changement chez nos clients. Cela nous amené à développer des concepts globaux et à redéfinir l’automatisation et la gestion de l’énergie dans de nombreux domaines.

Les entrepreneurs ont besoin d’outils permettant de réduire le temps consacré aux taches qui ne génèrent pas de valeur ajoutée, mais aussi d’outils de pilotage. On doit les accompagner dans les processus de différenciation et d’accès au marché.

De nouveaux procédés de traitements de surfaces compatibles avec tous types de matière et de forme sont régulièrement proposés à nos clients. Le positionnement de Positive Coating SA en termes de qualité de fiabilité est reconnu par les plus grands acteurs du marché de l’horlogerie.

Parmi les innovations les plus récentes, les verres métalliques (alliages ultra-performants permettant la miniaturisation de composants) ou encore un service de prototypage rapide. Nous avons aussi une équipe R&D pour les développements les plus exigeants.

En bref: nous permettons à nos clients la transformation numérique de leurs solutions déjà existentes et l’installation des outils et logiciels permettant le contrôle en réseau de ces informations.

Nous proposons aux entreprises basées ou souhaitant s’établir en Ville de Genève, des financements ou des locaux, ainsi que des prestations de conseils et communication, à des conditions préférentielles. Ce soutien de la Ville leur permet de créer ou maintenir des emplois.


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Micro16 11

Micro16:

l’événement microtechnique à ne pas manquer La microtechnique fait son show Du 8 au 10 septembre, Neuchâtel accueille micro16, un évènement dédié à la microtechnique. Cette année, la manifestation s’articule autour du thème de la transition industrielle. Conférences, expositions mais aussi ateliers sont prévus. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

Organisé par des institutions motrices de Microcity, le pôle d’innovation neuchâtelois, l’évènement micro16 ouvre prochainement ses portes aux professionnels de la microtechnique ainsi qu’au grand public. Organisée tous les deux ans, la manifestation abordera la complexe thématique de la transition industrielle. Objectif: valoriser les capacités d’action, les savoir-faire ainsi que les technologies émergentes de la région, dont l’ADN technique s’avère

emblématique. Pour les professionnels du secteur, plusieurs conférences sont prévues. Elles permettront d’approfondir de nombreuses questions centrales liées à l’évolution de notre tissu industriel et les défis qui attendent les acteurs de l’infiniment précis. «Durant ces conférences, l’idée consiste à anticiper sur les enjeux et les conséquences de ce nouveau contexte technologique et industriel, évoque Florence Jordan, Chargée de la communication de micro16. Dans un monde de plus en plus connecté, il s’agit d’analyser la manière dont les entreprises et les acteurs industriels vont pouvoir s’adapter, notamment en ce qui concerne les moyens de production, la vente, le service après-vente ou encore le recyclage. Alors que la thématique de l’industrie 4.0 devient centrale dans ce nouvel environnement

Smart Facts Microcity est le pôle neuchâtelois d’excellence et d’innovation dans les micro-nanotechnologies, la micro-fabrication et les processus d’industrialisation. Microcity regroupe en un réseau unique des acteurs spécialisés dans l’infiniment petit, provenant tant des domaines scientifiques, académiques qu’économiques. Cette proximité entre instituts de recherche et tissu industriel régional génère non seulement un foisonnement d’idées nouvelles, mais elle permet en outre de transformer des idées en produits en un temps record. www.microcity.ch

technique et économique, les intervenants s’intéresseront également aux usines du futur. A quoi ressembleront-elles? Comment la robotisation sera-t-elle conciliée avec les emplois de demain? Comment former les jeunes à des métiers qui n’existent pas encore? Autant de questions qui méritent clairement d’être abordées afin d’anticiper au mieux sur cette nouvelle donne.» Pour le grand public, micro16 prévoit également un riche programme. Il y sera question de technologie solaire, d’objets connectés, d’impression 3D, de Big Data et de drones. Des conférences et des expositions permettront de découvrir les différents domaines d’application de la microtechnique, par exemple en observant ces nouveaux objets volants en action. Quant aux plus jeunes, ils auront la possiblité de participer à des ateliers ludiques et pourront notamment s’initier à la construction de robots. A travers ces différentes activités, micro16 offre un moyen d’aller plus loin dans la connaissance et la compréhension de ces nouvelles technologies et des métiers qui les entourent. A noter également: toutes ces activités destinées au grand public sont gratuites.


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12 Être flexible pour innover

Miser sur la flexibilité pour innover Les solutions de mobilité d’entreprise permettent de nouvelles possibilités intéressantes. Les sociétés prêtes à se lancer et à intégrer ces solutions peuvent alors mieux innover. Cela implique parfois également un changement de culture d’entreprise, en décidant de miser notamment sur une plus grande flexibilité. Aperçu. TEXTE SANDRA HILDEBRANDT

De nouvelles méthodes de travail émergent, s’appuyant sur des technologies novatrices. L’époque actuelle offre aux firmes des possibilités fantastiques. Il n’a jamais été autant facile d’intégrer rapidité et productivité à son activité professionnelle, tout en l’effectuant

depuis n’importe quel endroit. Au sein d’un environnement sécurisé, qui plus est. La flexibilité obtenue est immense. Si bien que la mobilité est aujourd’hui au centre de nombreuses stratégies d’entreprise et le marché des produits liés à celle-ci est en constante évolution. De plus en plus de sociétés intègrent la mobilité à leur ligne informatique. Les solutions fournies sont très variées, allant de l’utilisation des mails ou des contacts, en passant par l’organisation des tâches à la gestion et aux finances. Elles peuvent aussi couvrir l’analyse ou les ressources humaines. Certaines sont axées autour du travail en équipe. Quoi qu’il en soit, il existe des solutions performantes et simples d’utilisation adaptées à bien des domaines d’activité.

Les solutions de mobilité offrent aux sociétés de nombreux avantages. Tout d’abord, la collaboration, qu’elle soit entre employés de différents sites ou même d’autres secteurs. En ayant recours au cloud computing, il est possible de travailler à distance sur des projets communs, tout en ayant une version semblable du programme, ainsi que l’occasion pour tous de voir et partager des informations simultanément. Le contact entre participants s’en trouve facilité. Si cela permet d’éviter des déplacements inutiles et induit un réel gain de temps – et par conséquent une meilleure rentabilité – les tablettes et autres dispositifs mobiles sont également une solution intéressante. Ainsi chacun peut travailler en tout temps, où

qu’il se trouve. Les collaborateurs ne sont plus limités par leur environnement, bénéficiant d’appareils et de solutions adaptés aux nouveaux modes de fonctionnement et de partage des informations. Lorsqu’ils sont couplés à une culture d’entreprise ouverte et basée sur la flexibilité, les collaborateurs se retrouvent moins stressés, plus satisfaits et donc également plus productifs. Des avantages sont alors perçus en termes de sécurité et de coûts, la main-d’œuvre est plus engagée et l’expérience client est d’avantage interactive et moderne. Ces solutions à la pointe sont bénéfiques pour les entreprises puisque de nombreuses études montent que la flexibilité favorise l’innovation.


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Transformation digitale 13

Accompagner la transformation digitale En pleine mutation, les technologies et services de l’IT nécessitent un bon accompagnement afin d’être correctement maîtrisés. Dans ce sens, les professionnels du secteur s’adaptent aux spécificités des demandes de leur clientèle. L’informatique est maintenant une affaire de service sur-mesure. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

La transformation digitale touche aujourd’hui les entreprises et acteurs industriels de tous les secteurs. Afin de répondre à cette importante diversification de la demande, les entreprises spécialisées dans l’informatique doivent adopter une approche d’accompagnement et de d’écoute des besoins de leur clientèle. En tenant compte de leurs domaines d’activité et de leurs spécificités, il convient de mettre en place des solutions, services et technologies individualisés et élaborés sur-mesure. «Notre clientèle, essentiellement basée en Suisse romande, est active dans de nombreux secteurs, com-

mente Michel Perrin, directeur d’UDITIS, une société spécialisée dans l’IT issue du Centre suisse d'électronique et de microtechnique de Neuchâtel et établie à Peseux (NE). Notre rôle consiste à leur proposer les solutions les plus adaptées en fonction de leur taille, de leurs infrastructures et bien sûr de leurs attentes. Dans ce que j’appelle la ‘mécanique informatique‘, nous proposons des solutions de stockage, avec un datacenter situé à Genève, de réseau et de téléphonie. Parallèlement, nous développons également des logiciels spécialement pour les besoins de nos clients et sommes aussi très actifs dans l’innovation.» Bien établie auprès des régies immobilières, UDITIS a par exemple développé un logiciel utilisé pour effectuer l’état des lieux lors des départs et arrivées de locataires. Utilisé sur tablette, le logiciel est connecté avec les infrastructures informatiques des régies. Ainsi, les informations fournies durant l’état des lieux sont directement transmises au sein de leurs agences.

L’entreprise est également active dans le domaine de l’internet des objets. Au sein d’un consortium rassemblant trois autres sociétés neuchâteloises, UDITIS planche sur la création d’un écosystème qui permettra de mettre l’internet des objets à longue distance et à bas débit à disposition des entreprises de toute la région. «Notre engagement dans l’innovation se concentre sur des moyens

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For more information: www.heg-fr.ch

permettant de transmettre de l’information avec la plus faible consommation énergétique possible.» UDITIS mène par ailleurs différents projets de recherche en lien avec certaines Hautes écoles spécialisées, notamment dans le domaine des «serious games», des jeux interactifs conçus dans le cadre de formations complémentaires. «Dans l’innovation au sens large, il

y a d’innombrables bribes d’idées. Le défi consiste à parvenir à les convertir en business model. Et pour cela, le travail d’équipe s’avère essentiel. Nous avons mis beaucoup de soin dans la sélection de nos collaborateurs, pour former une équipe efficace qui évolue dans un cadre bienveillant et solidaire afin de réussir à tisser des liens de confiance avec nos partenaires et nos clients.»


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14 Multiples facettes de l'innovation

Les multiples facettes de l’innovation Développement de nouveaux alliages, mise en place de processus de fabrication novateurs ou encore miniaturisation poussée à l’extrême, l’industrie horlogère et le secteur de la microtechnique se renouvèlent sans cesse. Si l’innovation concerne les nouvelles technologies, elle englobe également d’autres aspects, comme le marketing ou la diversification de l’offre. Une donne que connaît parfaitement l’entreprise PX Group, qui fête ses 40 ans cette année. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

«La miniaturisation des composants constitue un impératif toujours plus présent dans l’industrie de précision, constate Philippe Chave, directeur de PX Group. Qu’il s’agisse du secteur horloger, médical ou encore dentaire, les entreprises recherchent des solutions dont la miniaturisation peut parfois être poussée à l’extrême.» Etabli à La Chaux-de-Fonds et présent en France, Espagne, Allemagne ainsi qu’en Malaisie, le groupe rassemble plusieurs sociétés spécialisées dans l’habillement horloger, les semi-produits à fonction réalisés sur mesure, les métaux précieux et non-précieux et l’outillage sur mesure. Si l’entreprise innove dans le domaine de la miniaturisation, elle le fait également dans les matériaux. En effet, PX Group élabore depuis quelques années de nouveaux alliages – les verres métalliques – destinés notamment au secteur horloger. Ces nouveaux matériaux

présentent d’intéressants avantages, notamment en termes de résistance mécanique et d’élasticité. Des propriétés qui peuvent sembler paradoxales à propos d’un même matériau mais qui sont réunies dans un verre métallique. En outre, il peut être travaillé comme un verre, tant il devient «mou» lorsqu’il est chauffé, tout en garantissant un matériau plus résistant que les métaux traditionnels une fois terminé. Dans cette optique, PX Group, en collaboration avec Supercool Metals, une jeune spin-off américaine issue de l’Université Yale, a breveté un nouveau processus de fabrication appelé thermoformage. Ce procédé permet de travailler à l’échelle du micron – un millième de mm – afin de produire des pièces mécaniques miniatures, telles que des composants de mouvement. Des prototypes ont déjà été fabriqués aux Etats-Unis, démontrant ainsi la maturité de la technologie,

et PX Group compte développer et industrialiser cette technique de production en Suisse ainsi qu’en Europe. «Notre objectif consiste à identifier et faire connaître les différents domaines d’application de ces composants miniatures, poursuit Philippe Chave. Et nous comptons également étendre ce processus de fabrication à d’autres secteurs.» Mais l’innovation s’exprime également dans d’autres domaines que le développement de nouvelles technologies. C’est pourquoi PX Group innove par ailleurs avec de nouveaux produits emblématiques. En effet, depuis peu, la société propose

des petits lingots d’or personnalisés (également appelés «lingotins»). «Pour nous diversifier, nous avons décidé de vendre ces produits d’investissement, généralement proposés par les banques, en apportant un contenu émotionnel.» Ainsi, sur les lingotins, destinés aux touristes de passage dans notre pays, la collection «Swissitude» propose plusieurs motifs mettant en valeur le patrimoine suisse: la Poya, des chiens Saint-Bernard ou encore le pont de Lucerne y sont représentés. Pour les entreprises ou les marques qui le souhaitent, les lingotins peuvent également être personnalisés à la demande.


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