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Prévenir plutôt que guérir les médecins nous conseillent

Les températures baissent et les maladies hivernales font déjà leur retour. Entre la toux, la fièvre et les maux de gorge, il n’est pas évident d’éviter les virus. Voici plusieurs conseils de médecins pour éviter de rester cloué au lit cet hiver.

L’hiver revient et il sera difficile d’échapper aux traditionnelles maladies qui l’accompagnent. Rhumes, grippes et laryngites sont habituelles en cette période de l’année. Heureusement, il existe différents moyens de les éviter. « Un esprit sain dans un corps sain : moral et physique ensemble au mieux de leur forme », explique le docteur Luc Herry, viceprésident de l’ABSyM, l’Association Belge des Syndicats Médicaux wallons. « Pour aller bien physiquement, il faut aller bien dans sa tête. »

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Mais comment faire lorsque l’on manque de soleil et, donc de vitamines D. « Faire une cure de vitamines n’est absolument pas anormal en cette période de l’année », poursuit-il. « Vous pouvez prendre des vitamines sous différentes formes. Vous en trouverez facilement chez votre pharmacien. »

Lors d’une conférence de presse en septembre, des experts, dont Aurore Girard, vice-présidente de la Société Scientifique de Médecine Générale (SSMG) ont rappelé l’importance de la vaccination. En Belgique, les plus de 65 ans ne sont “que” 59 % à être vaccinés contre la grippe. Un chiffre bien trop bas, puisque nous devrions atteindre les 75 % pour que la couverture vaccinale soit suffisante. « La vaccination concerne toute la population, et pas seulement les plus fragiles », explique la SSMG. « La grippe cause jusqu’à 1000 décès chaque année », rappelle le Dr. Herry. « Pour les personnes plus faibles, le vaccin permet de stimuler les défenses immunitaires et d’éviter que la maladie ne se développe trop. » La SSMG partage de nombreux conseils afin de garder la santé sur le site mongeneraliste.be : pratiquer une activité physique régulière, mais aussi soigner son alimentation et, comme le dit si bien l’adage « mieux vaut prévenir que guérir », être attentif aux symptômes qui pourraient nécessiter une consultation.

Bien manger, bien boire, continuer à appliquer un maximum les gestes barrières, mais aussi s’habiller chaudement restent les conseils les plus adéquats. La crise énergétique va pousser beaucoup de Belges à réduire la température du thermostat, mais ce n’est pas pour autant que le nombre de rhumes va augmenter. « Une température de 19° dans les pièces à vivre est suffisante et 15 ou 16 dans les chambres », poursuit le Dr. Herry. Avec un bon pull, de grosses chaussettes et une bonne couverture, le risque de tomber malade diminue. »

Pensez à porter de gros pulls, à avoir une alimentation variée et à vous rendre chez votre médecin pour une cure de vitamines.

Une température de 19° dans les pièces à vivre est plus que suffisante.

— Luc Herry, vice-président de l’ABSyM

Des lunettes autofocales pour contrer la presbytie par simple pression sur un bouton

Les lunettes multifocales sont une solution pratique pour ceux qui ont des problèmes de vision liés à l’âge. Mais cette technologie présente certaines limites : distorsions et vision en largeur réduite. Les lunettes autofocales offrent un plus grand champ de vision et un meilleur confort visuel.

Toutes les personnes âgées de plus de 40 ans seront tôt ou tard confrontées à la presbytie. C’est partant de ce constat que le Dr Jelle De Smet (imec et UGent) à mis au point une application de la lentille commutable qu’il avait développée pendant son post-doctorat: une paire de lunettes de haute technologie pour ceux qui, en plus de leurs troubles oculaires ordinaires, souffrent de presbytie. Avec son collègue Paul Marchal, le Dr De Smet a fondé Morrow Eyewear en 2016. Aujourd’hui, l’entreprise technologique gantoise lance la commercialisation de ses lunettes autofocales comme alternative intéressante aux solutions progressives classiques.

La presbytie fait partie du processus naturel de vieillissement, explique le Dr De Smet. « Notre œil abrite une petite lentille qui change de forme pour faire la mise au point sur des objets ou des lettres proches. À partir de 45 ans en moyenne, cette lentille perd de sa souplesse, rendant la vision de près plus difficile. »

La solution d’entrée de gamme pour ceux dont la vision est par ailleurs bonne est la simple paire de lunettes de lecture. Mais ceux qui souffrent déjà d’une déficience visuelle ont alors besoin de deux paires de lunettes : une pour voir loin et une autre pour voir de près. « Aujourd’hui, les verres dits ‘progressifs’ ou ‘multifocaux’ offrent un remède discret aux deux affections oculaires en un seul verre. Les visions lointaine, intermédiaire et de lecture sont réparties de haut en bas. Vous voyez avec netteté selon l’endroit où vous regardez dans le verre. » L’avantage est qu’il ne faut plus constamment changer de lunettes : one size fits all. Mais en raison du large gradient de dioptrie entre le haut et le bas du verre, sa surface présente une distorsion visible sur les bords. « Tant en vision de loin qu’en vision de lecture, cette distorion rétrécit le champ de vision. La montée des escaliers, par exemple, pose souvent problème. Et un texte n’est lisible que sur une longueur de ligne limitée. C’est pour cela que les porteurs de lunettes progressives bougent souvent la tête quand ils lisent. »

Pour éviter cet inconfort, la technologie des lunettes autofocales imite autant que possible le fonctionnement d’un cristallin sain, explique le Dr. De Smet. « Au bas du verre se trouve une petite lentille électriquement commutable, faite d’une sorte de film contenant des cristaux liquides : le même matériau utilisé dans les téléviseurs LCD. En appuyant sur un bouton, un courant est appliqué au film. La position des cristaux change et la lentille agit alors comme une loupe. » Même en mode off, la lentille réduit la différence de dioptrie entre les parties supérieure et inférieure du verre. Ce qui diminue considérablement la distorsion caractéristique des verres progressifs, explique le Dr. De Smet. « Les porteurs de lunettes autofocales bénéficient d’une vision meilleure et plus large à presque toutes les distances. Le passage aux lunettes autofocales est également moins radical et le processus d’ajustement plus agréable qu’avec des lunettes progressives. »

Sur le plan esthétique, les lunettes autofocales font le moins de compromis possible. « Bien sûr, il faut ménager de la place pour l’électronique, mais les lunettes doivent aussi être belles. Nos montures sont imprimées en 3D. Nous proposons actuellement environ 160 variantes dans différents modèles et couleurs. Et nous comptons intensifier notre coopération avec les fabricants de montures et les bureaux d’études spécialisés. »

La première version des lunettes autofocales a été lancée à l’été 2021. Depuis, le produit a passé la phase pilote, confirme Jelle De Smet. « D’ici la fin de l’année, la plage de prescription aura été étendue aux prescriptions de -6 à +4, soit 95 % de l’ensemble. » En ligne avec le prix des lunettes progressives haut de gamme, il faudra compter entre 1 000 et 1 500 euros pour une monture incluant les verres. Un investissement de confort visuel offrant un retour indéniable, selon le technologue.

Les distorsions optiques des lunettes progressives réduisent le champ de vision, tant en vision de loin qu’en vision de lecture.

Jelle De Smet

Founder & CTO Paul Marchal

CEO

Morrow Eyewear a vu le jour en 2016 en tant que spin-off de l’imec et de l’université de Gand. L’entreprise technologique gantoise a été fondée par Paul Marchal et Jelle De Smet, deux pionniers flamands dans le domaine des nanotechnologies et de l’électronique. Morrow Eyewear développe des lunettes autofocales basées sur une technologie révolutionnaire de cristaux liquides. Les lunettes autofocales garantissent aux utilisateurs atteints de presbytie un champ de vision plus large et une expérience visuelle plus agréable que les solutions multifocales classiques.

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