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L’immobilier à l’étranger un vrai bon plan ?

Investir à l’étranger pour se constituer un revenu supplémentaire, prolonger ses vacances ou se rapprocher du beau temps en hiver ? Fantasme ou bon plan ? Une chose est sûre : un achat à l’étranger ne s’improvise pas, loin de là… Nous avons posé la question à des spécialistes.

Se constituer un portefeuille d’investissement encore plus diversifié en achetant un bien à l’étranger, s’offrir un pied-à-terre où, l’été venu, se réunira toute la famille, posséder quelque chose qui, s’il ne vous mène pas plus près des étoiles, vous rapprochera quand même un peu plus du soleil…

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« Mais il faut rester prudent et modéré », affirme d’emblée Bruno Colmant, Professeur de Finance à la Solvay Business School de l’ULB. « De manière purement fiscale, il y a peu d’avantages à acheter à l’étranger, exception faite de droits d’enregistrement réduits, mais le gain est ténu. Parallèlement à cela, il ne faut pas oublier que le revenu cadastral d’une résidence secondaire, quelle qu’elle soit, de la maison à l’appartement, est payable au taux belge. Bref, les règles ont beaucoup été resserrées. »

Et Bruno Colmant de se faire visionnaire dans la foulée: « Je pense que nous allons de plus en plus vers un monde de location, en fait. Nous sommes tous, jeunes et moins jeunes, de plus en plus mobiles. Des institutions comme le Club Med’ ont bien tenté de vendre des chambres selon le système du “time sharing”. Mais avec un succès mitigé. » avantageux qu’on le pense, peut répondre à d’autres aspirations ! Comme le fait de posséder un piedà-terre où accueillir les enfants et petits-enfants. Mais là, pas question de perdre de vue que les billets d’avion bon marché devraient bientôt figurer au rang des souvenirs: « Ryanair a en effet déjà annoncé une augmentation de ses tarifs », précise Bruno Colmant.

« De fait, ceux qui comptaient sur le low-cost pour faire des aller-retours entre leur résidence à l’étranger et leur domicile en Belgique ont appris que les tarifs plancher n’allaient pas durer », confirme Diego Angelini, Conseiller à l’ UFBE, l’Union Francophone des Belges à l’Etranger. Angelini. « Les gens préparent leur départ en moyenne deux ou trois ans avant leur pension. Après, s’il n’existe plus vraiment d’incitants fiscaux en tant que tels qui pousseraient des gens à investir à l’étranger, il n’en reste pas moins que la vie quotidienne peut être meilleur marché ailleurs. »

Au final, qu’il s’agisse d’un investissement suivi d’une expatriation ou pas, une chose est sûre : investir à l’étranger se prépare. Bref, pas question de se lancer tête baissée. Et nos deux interlocuteurs sont unanimes sur un point essentiel: « Si on se sent bien à l’étranger durant quelques semaines de vacances, y vivre au quotidien n’est pas nécessairement pareil. Il faut le savoir… »

De manière purement fiscale, il y a peu d’avantages à acheter à l’étranger.

— Bruno Colmant, Professeur de Finance à la Solvay Business School de l’ULB

Comment une bonne gestion de son patrimoine peut avoir un impact favorable sur l’impôt successoral

Les droits de succession, dus lors du décès d’un résident belge, sont progressifs. Cela signifie qu’ils peuvent rapidement grimper de 30  % en ligne directe et même à 80  % dans d’autres cas. La planification successorale vise à réduire, voire à éviter, cet impôt sur la succession.

«C haque cas de succession est unique », affirme Paul Bonroy, responsable du département Vie technique individuelle Belgique et Pays-Bas chez Allianz. « Cela dépend notamment de la composition du patrimoine - biens mobiliers ou immobiliers, par exemple - et des objectifs poursuivis. S’agit-il de conserver le droit de gérer les actifs donnés, de continuer à bénéficier des revenus de ces actifs, de pouvoir disposer des actifs eux-mêmes et/ou de percevoir la plus-value en cas de vente des actifs transférés, etc. La planification successorale combinée à l’assurance-vie peut être une solution ou une alternative pour répondre à ces enjeux. »

Solutions sur mesure

Dans le cadre d’une transmission de patrimoine, le contrat d’assurance-vie présente plusieurs avantages. « L’une de ses caractéristiques apparue relativement tard est son utilisation dans le cadre d’une transmission patrimoniale», explique Fabrice Heuts, responsable commercial Vie et Santé. « Son émergence s’explique en grande partie par un système fiscal ayant tendance à pénaliser les transferts d’actifs. C’est probablement dans ce domaine que les professionnels de l’assurance, de la gestion de patrimoine et du conseil financier ont une réelle plusvalue afin de présenter des solutions faites sur mesure qui rentrent dans le cadre légal. »

Payer les primes de manière flexible

L’assurance-vie peut aussi être une alternative au testament, et cela pour plusieurs raisons. «Par exemple, les contrats d’assurance-vie offrent une grande flexibilité, dans la mesure où il n’est plus nécessaire de rédiger un testament », précise Paul Bonroy. « La clause bénéficiaire peut être modifiée avec peu de formalités, la somme d’argent à transférer peut déjà être ‘mise de côté’ du vivant de l’assuré, des primes supplémentaires peuvent être payées de manière flexible si le titulaire souhaite augmenter le ‘don’ au fil du temps, et un rachat partiel peut être effectué si le titulaire a l’intention de réduire le montant à transférer ».

La clause bénéficiaire d’un contrat d’assurancevie peut être modifiée moyennant peu de formalités.

Report à une date ultérieure

Mais alors pourquoi choisir l’assurance-vie plutôt qu’une donation ? « Contrairement aux actes de donation traditionnelle, l’assurance-vie permet de reporter à une date ultérieure le transfert effectif des actifs au(x) bénéficiaire(s) désigné(s) par le titulaire », explique Paul Bonroy. Cela permet au titulaire, selon les termes de son contrat d’assurance, de continuer à disposer librement des actifs versés dans le contrat et des revenus qu’ils génèrent. Il peut aussi percevoir les plus-values réalisées en cas de vente de tout ou partie de ces actifs. À tout moment, il peut changer l’identité du bénéficiaire de la police. Enfin, en cas de donation de ce contrat d’assurance-vie, il peut également empêcher le donataire de disposer immédiatement de la somme donnée, de sorte que lui-même puisse continuer à percevoir un revenu régulier - même si l’argent a été donné au préalable. »

Couverture des coûts fiscaux

En résumé, grâce à sa grande souplesse, l’assurance-vie répond à la plupart des objectifs d’une planification patrimoniale. « En termes de droits de succession, la donation de biens mobiliers est un outil efficace pour transférer le patrimoine à des taux réduits », conclut Paul Bonroy. « La souscription d’un contrat d’assurance peut être un excellent moyen de réaliser ce type de don. Mais il peut aussi être utilisé pour couvrir le coût fiscal d’un héritage - ce que l’on appelle l’assurance des droits de succession. »

Paul Bonroy

Head Of Technical Life Indivisual Belgium & Netherlands

Fabrice Heuts

Commercial Director Life & Health

Allianz est un leader mondial de l’assurance et des services financiers, avec une présence dans plus de 70 pays et plus de 150 000 employés au service de 100 millions de clients. En Belgique, Allianz Benelux offre des solutions en matière d’investissements, de gestion d’actifs et de constitution de retraites, en mettant l’accent sur l’innovation et la durabilité. Grâce à la solution LifeCycle, un produit innovant en matière de planification des retraites, Allianz Belgium a récemment reçu le prix de l’innovation 2022 de Decavi.

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