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Le congé-éducation payé se modernise

Depuis 1985, le congé-éducation payé permet aux travailleurs, du secteur privé principalement, de se former en journée ou en horaire décalé, tout en conservant leur salaire. Ce système, régionalisé en 2015, devrait être réformé à partir de l’année académique 2023-2024 en Région de Bruxelles-Capitale. L’objectif : le moderniser et l’ouvrir à un maximum de bénéficiaires.

Le congé-éducation payé, qu’est-ce que c’est ?

Le congé-éducation payé garantit au travailleur le droit de se former tout au long de sa carrière, que ce soit pour développer son savoirfaire sur le marché de l’emploi, apprendre une langue, se réorienter professionnellement ou encore favoriser son épanouissement personnel. La formation choisie ne doit pas forcément temps partiel : toutes les personnes effectuant un quart-temps ou plus pourront en bénéficier facilement. être en lien avec le job exercé. Les absences du salarié (pour assister aux cours ou étudier) sont compensées auprès de son employeur par Bruxelles Economie et Emploi, sur base de certains critères. Résultat : au niveau de sa rémunération, ça ne change rien !

Un droit ouvert à tous “De nombreuses règles touchant au congé-éducation payé dataient toujours de 1985. Il était temps de dépoussiérer le système pour qu’il soit plus en phase avec notre société actuelle !”, souligne Thomas Mahieu, le coordinateur de la cellule congééducation payé au sein du Service public régional de Bruxelles. Dès la rentrée prochaine, les mesures vont s’assouplir afin d’encourager un maximum de citoyens à se lancer dans une nouvelle formation. L’accès au congé-éducation payé sera élargi aux travailleurs à temps partiel : toutes les personnes effectuant un quart-temps ou plus pourront en bénéficier facilement, ce qui implique aussi un meilleur accès au dispositif pour les travailleuses. De plus, la formation pourra se dérouler sur le lieu de travail, en ligne ou de manière hybride. “Nous visons plus d’inclusivité, en pensant notamment aux personnes en situation de handicap ou encore aux parents solos qui doivent déjà jongler entre de multiples obligations et qui n’ont pas toujours l’occasion de suivre une formation en présentiel”, détaille Thomas Mahieu.

Une offre étoffée

Aujourd’hui, certaines formations sont reconnues automatiquement comme donnant droit à un congé-éducation payé : le réseau d’enseignement de promotion sociale, les bacheliers et masters en horaire décalé, … Les autres doivent passer par la Commission d’agrément qui analyse chaque programme avant de donner sa décision. Bonne nouvelle : dès le mois de septembre, la liste des organismes reconnus d’office devrait s’agrandir afin de réduire les démarches administratives et alléger le boulot des formateurs. De plus, tous les travailleurs pourront bénéficier d’une majoration d’heures de formation couvertes dans le cadre du congé-éducation payé. “Par exemple, un salarié temps plein qui pouvait obtenir 80 heures pour son cours de langue en recevra 130 heures, dans certains cas, dès l’application de la réforme”, précise Thomas Mahieu. Les personnes désirant suivre une formation liée à un métier en pénurie pourront également toujours profiter de 180 heures offertes. Le nombre de bénéficiaires du congé-éducation payé varient actuellement entre 6 500 et 10 000 travailleurs par an. Grâce aux changements apportés via la réforme, le gouvernement bruxellois espère augmenter drastiquement le taux de participation à la formation continue.

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Les personnes désirant suivre une formation liée à un métier en pénurie pourront également toujours profiter de 180 heures offertes.

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