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Grâce à la génération Z, les soins de santé mentale s’améliorent et deviennent plus transparents. Une évolution fondamentale par rapport aux milléniaux (25-40 ans).

Les “professeurs de bonheur” Dirk De Wachter et Lieven Annemans constatent aussi une amélioration : « Nous apprenons des générations précédentes. »

La génération Z, née entre 1995 et 2010, gèrerait mieux sa santé mentale que les milléniaux. Dirk De Wachter, psychiatre et professeur à la KU Leuven, appuie l’hypothèse d’une amélioration sociétale : « La génération précédente, confrontée à de nombreux dysfonctionnements ces dernières années, se trouve au cœur d’une transition sociétale. Elle cherche un nouvel équilibre, ce que les nouvelles générations semblent pouvoir faire plus spontanément. Elles veulent un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle et une égalité de genre. Nous apprenons des générations précédentes. »

L’équilibre travail/vie privée est l’un des défis majeurs pour les jeunes travailleurs. « Cette génération veut pouvoir trouver un compromis, ce qui manque à beaucoup de milléniaux », explique Dirk De Wachter. « Certains s’investissent à 200 % dans leur carrière et se perdent. D’autres s’en désintéressent complètement. Il faut pouvoir nuancer et faire preuve de flexibilité. »

« Évitons la déshumanisation »

« La digitalisation est à double tranchant », précise le professeur. « C’est un outil incroyable, mais la technologie doit compléter la communication actuelle et non la remplacer. Si nous accordons une trop grande confiance au digital, nous courons un risque de déshumanisation ». Lieven Annemans, professeur et chercheur à l’UGent, partage cet avis : « Le téléphone fait gagner du temps, mais il ne faut pas oublier l’importance de l’interaction humaine. Beaucoup de jeunes sont devenus accros à leur smartphone et aux réseaux sociaux. Le digital devrait nous aider à améliorer notre quotidien, mais beaucoup vont trop loin ». Dirk De Wachter serait favorable à un système hybride, où la technologie servirait d’intermédiaire avant des rencontres en présentiel. « Le contact personnel est beaucoup plus efficace que la communication digitale, en particulier pendant les périodes difficiles. Les digital natives de la génération Z doivent rester vigilants à cet égard. »

Connexions profondes

L’Enquête nationale du bonheur, menée par l’UGent, révèle que la génération Z profite de tous les développements technologiques, mais souffre aussi davantage de solitude affective. « Ces jeunes sont à l’apogée de leur vie sociale, mais 30 % d’entre eux se sentent seuls », affirme Lieven Annemans. « Ils éprouvent plus de difficultés à tisser des liens profonds, ce qui favorise la baisse du bonheur chez les jeunes ». C’est aussi cette génération qui ressent le plus d’anxiété financière. « Ils font leurs premiers pas dans le monde du travail et sont confrontés à l’inflation, la crise énergétique et une guerre qui ont ébranlé la société européenne. Un tableau peu réjouissant mais, en réalité, les crises ne sont pas un phénomène récent. Nous en traversons à intervalles réguliers et les surmontons toujours. Les anciennes générations ont appris à vivre avec ces fluctuations. »

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