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Interview : Alexander Alonso

Alexander Alonso

« Une refonte fondamentale du système est nécessaire »

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« Dans notre pays, les soins de santé reposent sur une base solide. Mais nous avons intérêt à nous armer pour faire face aux grands défis à venir », déclare Alexander Alonso, président de la Fédération belge de l’industrie des technologies médicales (beMedTech). Et pour ce faire, nos atouts majeurs sont l’innovation et les soins axés sur la valeur.

Notre pays continue de vieillir. Le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans va atteindre près de 3 millions d’ici 2030. Lors de la pandémie de coronavirus, notre système de santé a souffert du manque de lits et de personnel : des manquements qui ne sont toujours pas résolus aujourd’hui. Les fondements de notre système de santé sont-ils assez solides ? « Les défis que vous énumérez sont bien réels, mais nos soins de santé reposent sur des bases solides. Notre pays possède des acteurs de grande qualité dans le secteur des soins de santé. La liste des meilleurs hôpitaux internationaux comprend invariablement plusieurs hôpitaux belges. Parmi nos médecins spécialistes, nous comptons quelques noms qui sont véritablement de classe mondiale dans leur domaine. Notre pays est leader en cardiochirurgie ou en chirurgie robotique, par exemple. La Belgique est un pays très innovant, avec de nombreuses start-ups et des universités de renom. En outre, notre position stratégique fait que les plus grands acteurs du secteur des soins de santé veulent s’y établir. Cela nous offre une large vitrine pour commercialiser les innovations. »

Les systèmes de financement de notre pays ne motivent pas toujours l’investissement dans l’innovation.

Les apps permettent de traiter davantage encore les personnes dans leur environnement domestique ou de se rétablir en dehors de l’hôpital.

On devine malgré tout poindre un ‘’mais’’ derrière vos propos… « Il y a en effet un bémol. Dans notre pays, les systèmes de financement ne motivent pas toujours les acteurs et partenaires médicaux à investir dans l’innovation. Actuellement, les subventions et les incitants vont principalement aux activités individuelles dans le processus médical. Ils ne stimulent pas encore suffisamment les innovations qui favorisent l’efficacité de l’ensemble de la chaîne. Une opération de la hanche, par exemple, comporte des risques très différents selon la condition du patient. Une personne obèse de 80 ans est beaucoup plus susceptible de présenter des complications qu’une jeune personne athlétique. Pourtant, relativement peu d’incitants sont encore consacrés aux solutions préventives ou, par exemple, aux applications de données pour la prédiction des risques. La prothèse de la hanche et la chirurgie sont financées, mais pas les innovations sousjacentes qui contribuent à un résultat positif. »

Comment un mode de financement différent pourrait-il soulager la pression sur les soins de santé ? « Au final, le calcul est simple : plus un patient passe de temps en revalidation à l’hôpital, plus le coût final et la pression sur les soins sont élevés. Chaque euro investi doit générer un gain maximal de santé et de qualité de vie pour le patient individuel et pour la société. Cela nécessite de repenser fondamentalement le système. Les incitants doivent privilégier la penser à l’IA, aux logiciels d’aide à la décision clinique ou aux applications mobiles qui permettent d’économiser des heures de travail et de réflexion. »

qualité plutôt que la quantité. Je crois aux soins intégrés et axés sur la valeur, où les technologies médicales font partie de la solution. Le projet autour du patient prend une toute autre dimension si nous investissons davantage dans l’efficacité, la prévention et les thérapies sur mesure. Ce n’est qu’alors que nous mettons vraiment en avant la valeur des soins pour le patient. »

Quelle est la place des technologies médicales dans ces soins axés sur la valeur ? « Les solutions développées par le secteur des technologies médicales sont extrêmement diverses. Elles vont du très simple au très complexe et de la prévention, du diagnostic et du traitement à la gestion intégrée des maladies. Les technologies médicales ne visent pas seulement à améliorer la santé des patients. Elles soutiennent également les prestataires de soins et rendent nos soins de santé plus résilients et durables. Nos chercheurs belges mettent déjà sur le marché des applications fantastiques. Notre pays est perçu comme étant une pharma valley, mais en réalité, nous avons tout ce qu’il faut pour devenir également une medtech valley. »

Quelles technologies intéressantes voyez-vous se développer aujourd’hui ? « Je suis toujours étonné par la puissance d’innovation du monde des applications. Les applications permettent de traiter encore davantage les personnes dans leur environnement domestique ou de leur permettre de se rétablir en dehors de l’hôpital. Aujourd’hui, une multitude d’outils sont disponibles pour diagnostiquer ou soutenir l’observation des patients. Les diabétiques ou les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, par exemple, peuvent monitorer des données importantes depuis leur domicile. En outre, des innovations passionnantes sont en cours dans le domaine de la chirurgie robotique, entre autres. Il est désormais prouvé que la chirurgie robotique accélère la revalidation des patients et réduit les complications. Mais les technologies et dispositifs médicaux ne visent pas nécessairement à améliorer uniquement la santé. Parfois, on peut aussi les utiliser pour des gains purement liés au processus. Il suffit de La récente période de crise a fait apparaître de nombreux défis supplémentaires. Voyez-vous l’avenir de manière positive ? « Absolument. Aussi difficile qu’ait pu être la situation, je crois que nous avons maintenant une réelle opportunité de faire les choses différemment. Pendant la crise du coronavirus, les innovations ont été mises sur le marché avec une rapidité et une rigueur sans précédent. Il y a trois ans, le test de grossesse était à peu près le seul test d’auto-évaluation largement accessible. Il est véritablement révolutionnaire que nous puissions aujourd’hui nous autotester pour le coronavirus. Le test PCR pour le coronavirus que nous avons mis au point chez BD, la société de technologie médicale dont je suis le directeur général, est arrivé dans les laboratoires en quelques mois. Auparavant, une telle procédure prenait 5 à 10 ans. Ce sont des exemples dont nous devrions nous inspirer pour accélérer les choses dans d’autres domaines également. Un retour à l’ancienne normalité n’est pas une option pour moi. Il faut que ce soit un point de départ pour faire encore plus, plus vite et mieux à l’avenir. »

Smart Fact.

Travailler dans le domaine des soins de santé était-il pour vous une vocation ? « Ce n’était peut-être pas une vocation, mais c’est devenu une passion après une expérience personnelle. Lorsque mon petit garçon avait 4 ans (il en a 9 aujourd’hui) je me suis retrouvé aux urgences avec lui. Il a été mal diagnostiqué à trois reprises, pour finalement être traité pour une méningite bactérienne deux semaines plus tard. Soit juste à temps. Je me suis alors demandé comment c’était possible dans un pays comme la Belgique. Cela n’a fait que me motiver davantage dans mon travail. Je me rends compte que je peux vraiment faire la différence. » Disease management Le ‘‘disease management’’ (gestion de la maladie) est le système d’interventions de soins cohérentes pour un patient souffrant d’une maladie spécifique. Cette approche structurelle se concentre sur l’ensemble du continuum de soins pour améliorer les résultats de manière mesurable. Les patients eux-mêmes jouent un rôle actif grâce à la psychoéducation et aux stratégies d’autogestion. Prévenir ou minimiser les effets d’une maladie permet de réduire le coût des soins.

Numérisation de la prise de décision clinique Il est parfois difficile pour les professionnels de la santé de détecter une détérioration de l’état des patients dans le cadre de la routine normale. Un système d’aide à la décision clinique (SADC) peut les y aider en combinant les valeurs vitales d’un patient depuis différents appareils. Si la pression sanguine systolique baisse, s’il y a trop de globules blancs ou si la fréquence respiratoire augmente, le système donne le signal d’intervenir.

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