SnowPro - 2

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N°2 – 2024 | FÉVRIER

04 Vue des sommets

Coaching efficace en sports de neige

12 Spécial

Fart fluoré, sujet de controverse

24 Relais de montagne

L’École Suisse de Ski Mundaun


AIRFOIL 3D

WHAT MAKES YOUR PERFECT DAY? LEKI.CH


03

Chères lectrices, chers lecteurs, Professeur.e de sports de neige puis coach – comment ça marche? Et qu’est-ce qu’un coaching efficace? L’édition actuelle de SnowPro vous dit tout sur le sujet. Je suis ravi de vous accueillir ici. Quel que soit l’état d’une surface, glace ou neige, travailler avec des gens pose les mêmes questions et les mêmes défis, quel que soit le terrain. Mon domaine de prédilection est le curling, et j’ai pu endosser le rôle d’entraîneur et de coach après avoir mis un terme à ma carrière d’athlète dans cette discipline. Au cours des sept dernières années chez SWISSCURLING, j’ai eu l’occasion de préparer des athlètes à de multiples compétitions: championnats du monde, EYOF, YOG, WUG et Jeux olympiques d’hiver de Beijing. Être coach m’a beaucoup appris. Le mot «coaching» est un terme anglais qui signifie notamment «carrosse» et implique l’accompagnement d’une personne du point A au point B. L’enseignant.e classique connaît parfaitement ce cheminement, le dispense à ses élèves et le prépare elle-même ou lui-même le cas échéant, tandis que le.la coach accompagne son coachee pour trouver son chemin de A à B et le suivre. Ce faisant, son rôle est de soutenir, motiver et donner des feed-back réguliers. Un coaching est jugé efficace lorsque le coach et l’athlète se font confiance, s’estiment, savent mettre parfois leur ego de côté et faire preuve de sensibilité selon la situation ou la dynamique. La curiosité et l’authenticité sont deux des principaux facteurs d’une collaboration efficace et donc réussie. S’intéresser à l’autre et vouloir le comprendre est fondamental. On y parvient par des questions plutôt qu’au travers de directives. Toute théorie et tout modèle sont inutiles si moi, le coach, je ne suis pas authentique. Donc restez fidèles à vos valeurs et faites confiance à votre instinct. Pour conclure, je vous souhaite de belles découvertes à la lecture de ce numéro. Et de vous épanouir avec vos élèves. Cordialement, Stefan Meienberg Coach national relève SWISSCURLING

Vue des sommets

04 Coaching efficace en sports de neige

en 09 Recommandations matière d’action

11 Virage court Spécial

12 Fart fluoré: un non controversé

14 Community 17 Instructor’s Insights Mountain Lab

18 Le système Trigger 3D 21 Green goes White Leçon privée

23 Supporter Relais de montagne

24 Mundaun 27 Top 10

Vers un SnowPro numérique Tu préfères le format numérique au format analogique? Pas de problème. Lis SnowPro sur ton portable où que tu sois et découvre l’un ou l’autre complément d’information au magazine.

TABLE DES MATIÈRES

EDITORIAL

Attrait du coaching en sports d’hiver


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VUE DES SOMMETS

Interview avec Jörg Roten

Skieur de compétition puis professeur de ski puis coach

Texte: Mathias Imoberdorf | Photos: màd

Le mot-clé «coaching» est un terme que les professeur.e.s de sports de neige rencontrent régulièrement. Mais que signifie-t-il? Faire des commentaires à son hôte, le conseiller, tenir compte de ses besoins, développer ses compétences et encourager ses progrès – d’égal à égal et sans le regarder de haut. Avec ses diverses casquettes, professeur de ski ou entraîneur, et ses publics variés, enfants ou athlètes de Coupe du monde, Jörg Roten connaît toutes les facettes du coaching. Il dévoile ici quelques pans de son immense expérience.

Swiss Snowsports: Jörg, peux-tu brièvement présenter ton parcours? Jörg Roten: Depuis tout petit, j’ai toujours passé mes hivers sur les skis. Les courses de ski, c’était ma passion – que ce soit comme fan ou skieur de compétition. Lorsque j’ai mis un terme à ma carrière de coureur, j’ai voulu rester actif dans les sports de neige: il m’a paru donc logique de devenir professeur de ski. Au cours de la saison 1998, j’ai terminé la formation, obtenu un diplôme fédéral, et en 2001, celui d’expert. De 2001 à 2007, j’ai occupé le poste de responsable de cours à Swiss Snowsports tout en étant membre du Swiss

Snow Demo Team. En 2007, je me suis lancé un nouveau défi dans le secteur de l’entraînement. À titre de coach, j’ai pu prendre en charge diverses équipes en Coupe d’Europe et en Coupe du monde: Dames, Messieurs et équipes travaillant sur la technique et la vitesse. Depuis trois ans, j’entraîne Henrik Kristoffersen. Un parcours captivant, et qui plus est, toujours sur la neige. Qu’est-ce que le coaching pour toi? Le coaching est une activité très variée. L’objectif principal est d’aider l’athlète à

s’améliorer constamment – c’est-à-dire à constamment améliorer son chrono. J’entraîne l’athlète, je mets l’accent sur la technique, je crée les conditions qui lui permettent de s’entraîner et d’évoluer au mieux. La préparation des pistes, qui assure les meilleures conditions d’entraînement sur la neige, en est un des aspects importants. Je recherche la piste avec la bonne inclinaison, la bonne couche de fond et la bonne longueur. Ensuite, il faut l’arroser, la déblayer et la préparer. Un autre aspect de mon mandat sont mes conseils pour le choix du matériel. Skis, chaussures, fixations et plaques doivent être réglés les uns


en fonction des autres et testés avec l’athlète. Il n’est pas toujours simple de concilier tous ces tests avec l’entraînement à proprement parler. Par ailleurs, il faut encore travailler la technique, varier les entraînements, peaufiner les détails, et avec tout cela, l’athlète doit rester vif et réactif. C’est là le plus grand défi.

Assurer sa sécurité, lui faire vivre des expériences et le faire progresser. Et qu’est-ce que le coaching pour un.e professeur.e de sports de neige? Quand on est professeur.e de sports de neige, il faut accompagner l’hôte pour atteindre trois objectifs: assurer sa sécurité, lui faire vivre des expériences et le faire progresser. La sécurité pour qu’il rentre sain et sauf le soir à la maison, l’expérience pour qu’il garde le souvenir d’une journée réussie et la formation car il est là pour apprendre quelque chose. Qu’est-ce qui t’a incité à passer du secteur de l’école de ski à celui d’entraîneur? J’ai moi-même longtemps été skieur de compétition. En compétition, c’està-dire pendant la course, le but est de faire le meilleur chrono de A à B et de maîtriser les obstacles entre les deux. Après mon retrait de la compétition, je me suis rendu compte que la pratique du ski impliquait davantage que de la vitesse. Ce constat a éveillé mon intérêt, et j’ai opté pour le métier de professeur de sports de neige. Mais avec le temps, j’ai été repris par la fièvre de la course et le besoin de performance s’est fait toujours plus présent. Le désir de travailler avec un ou une athlète pour l’aider à atteindre le sommet s’est réveillé en moi. Aujourd’hui, ma motivation est d’accompagner l’athlète dans sa quête de victoire ou d’une place sur le podium.

Quelles connaissances as-tu pu transférer de la compétition à l’école de ski et réciproquement? J’ai pu transférer mon haut niveau en pilotage, sans d’abord vraiment comprendre ce qui avait fait de moi un bon skieur sur le plan technique. Lors de ma formation de professeur de ski, ou plus tard comme expert, j’ai non seulement appliqué, mais aussi développé ma compréhension des finesses techniques et des mouvements spécifiques. Les cours de formation que j’ai suivis se focalisaient non seulement sur les structures techniques, mais aussi sur les aspects méthodologiques et pédagogiques, aspects auxquels je n’avais pas vraiment été confronté auparavant. C’est auprès de Swiss Snowsports que j’ai appris à comprendre le ski, pas lors de ma formation d’entraîneur. Travailler avec un hôte ou un athlète, c’est au fond du pareil au même. L’objectif est de permettre à l’individu de progresser et de lui transmettre un savoir. Comprendre la technique est à la fois la base et la condition de l’apprentissage. La seule différence est la suivante: pour l’athlète, seule la performance compte, le reste n’a pas d’importance; l’hôte, lui, valorise l’expérience, ce qui ne m’intéresse plus aujourd’hui en tant qu’entraîneur.

les pousser vers le sommet. Avec un seul but, la performance. L’ambiance et l’harmonie sont secondaires. Tout est fait pour activer la performance le jour X et tout est subordonné à cet objectif. En revanche, pour l’hôte, la performance est en général accessoire. Il recherche avant tout l’expérience. S’il parvient en plus à apprendre quelque chose, tant mieux. À travers l’enseignement des sports de neige, nous souhaitons qu’il vive une journée formidable avec un.e

Pour l’athlète, seule la performance compte. [...] l’hôte, lui, valorise l’expérience. Quelles sont les principales différences entre l’enseignement du ski et l’entraînement à un niveau professionnel? Nous sommes bien sûr toujours responsables de la sécurité de l’athlète à l’entraînement mais nous nous attachons surtout à la performance. L’objectif, c’est la rapidité. Lorsque les résultats sont bons, c’est bien. S’ils ne le sont pas, nous avons manqué notre objectif et vécu de belles expériences d’un côté ou de l’autre. Avec les athlètes, tout se passe à un niveau professionnel pour

professeur.e de sports de neige sympathique, apprenne quelque chose sur la région, la station et leur histoire commune, et bien sûr atteigne les objectifs sportifs fixés. Une autre différence est évidemment celle du niveau. Nous travaillons avec les meilleur.e.s athlètes du monde et essayons de les faire progresser. Nous faisons du coaching à un niveau d’élite. Lorsque j’étais professeur de ski, j’ai eu l’occasion d’enseigner à tous les niveaux. De novice à expert, la palette était très large.

VUE DES SOMMETS

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Y a-t-il aussi des points communs? Les différences sont immenses, il est vrai, mais il y a un point commun: que l’on travaille avec des débutant.e.s ou des sportif.ve.s d’élite, l’essentiel est d’identifier les besoins de l’individu, de définir ensemble ses objectifs et de tout faire pour les atteindre.

[...] l’essentiel est d’identifier les besoins de l’individu, de définir ensemble ses objectifs et de tout faire pour les atteindre. Avec les hôtes, on obtient beaucoup par la démonstration. Les enfants sont tout particulièrement réceptifs à un apprentissage par l’observation et l’imitation. La démonstration fonctionne-t-elle également avec les athlètes de Coupe du monde? Avec un ou une athlète, je ne peux utiliser cette technique uniquement dans le cadre de la formation technique de base ou ses variations. Mais il serait arrogant de croire qu’on peut encore démontrer une technique de vitesse à une ou un athlète d’élite. C’est possible jusqu’à un certain niveau, mais ça ne l’est plus après; peut-être encore avec l’entraînement des techniques de base, mais pas davantage. Nous travaillons beaucoup avec la vidéo et la photo. Nous sélectionnons des exemples parlants, parfois produits par d’autres athlètes, et les analysons ensemble. Cela aide l’athlète à se faire une image claire, complète les instructions et les explications, et accompagne la visualisation de la descente optimale. Je fais aussi beaucoup appel à la discussion et au feed-back. Pendant la descente, l’athlète doit s’efforcer de sentir lui-même ce qu’il fait bien ou moins bien. Ensuite, nous comparons sa perception avec l’image extérieure, très souvent à l’aide d’analyses vidéo, et nous essayons alors de tirer le maximum de ces informations. Nous travaillons très souvent à l’aide d’images. Le langage

est parfois inutile et très limité lorsqu’il faut compiler l’essentiel de ces observations. Une image en dit plus que mille mots. C’est une approche universelle, quels que soient les individus à former: enfants, adultes, débutant.e.s ou athlètes de Coupe du monde. Sans trahir quoi que ce soit, fais-tu appel à des méthodes d’entraînement exceptionnelles, dont le succès est garanti? Il n’existe pas de méthode garante de succès, qui dépend beaucoup de l’athlète et de l’interaction au sein de l’équipe. Avant d’être l’entraîneur de Henrik Kristoffersen, j’ai entraîné Carlo Janka pendant des années. Bien qu’ils soient tous deux des athlètes de top niveau, ils ont des personnalités fondamentalement différentes. En fait, ce sont deux athlètes qui ne pourraient être plus différents l’un de l’autre, et pourtant, ils sont ou ont été tous deux capables de gagner une descente. Il faut adapter les méthodes d’entraînement à l’athlète. Quand on est entraîneur, c’est essentiel comprendre son caractère, son parcours, sa façon de penser, et d’intégrer ces paramètres dans la méthodologie. En la matière, j’ai bien sûr mon propre style et mes priorités en matière de formation. Mais je les adapte à l’athlète. Peut-on reprendre exactement la même méthode pour l’école de ski? Absolument. Il y a là beaucoup de parallèles. En Coupe du monde, les résultats sont clairs. C’est le ou la plus rapide qui gagne. Comment gère-t-on les résultats dans l’enseignement du ski? Pour un.e professeur.e de ski, je crois que la plus belle chose qui soit, c’est de revoir un hôte dans son cours l’année suivante. Ou de croiser dans la rue un ancien élève, enfant à l’époque, et d’être reconnu. L’éclat dans ses yeux et la joie de se retrouver sont uniques. Ces beaux moments confortent la professeure ou le professeur dans l’idée d’avoir réussi quelque chose.

Serait-il possible que ton humour ait davantage convaincu que tes qualités d’enseignant? Peut-être, mais l’essentiel est tout de même l’expérience de l’hôte qui a certainement appris quelque chose, sinon il n’aurait pas apprécié la leçon. As-tu encore quelques conseils de coach professionnel à donner à nos professeur.e.s de sports de neige? J’aurais un conseil à donner aux professeur.e.s de sports de neige comme aux entraîneur.e.s: profitez beaucoup plus les uns des autres. Malheureusement, il arrive encore trop souvent que ces deux professions exercent leurs activités en parallèle plutôt que de travailler ensemble. Je suis persuadé qu’elles ont chacune leurs points forts et pourraient bénéficier bien plus l’une de l’autre. Une amélioration de la compréhension mutuelle permettrait de dégager un effet de synergie important, même si elles ne partagent pas les mêmes objectifs.

VUE DES SOMMETS

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FREE THE RIDE

NEW OWEN


Recommandations en matière d’action Sur la base de notre conversation avec Jörg Roten, six recommandations destinées aux professeur.e.s de sports de neige ont été dégagées afin d’offrir à nos hôtes une expérience inoubliable:

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L’enseignement des sports de neige ne se cantonne pas à l’entraînement de la technique. Car c’est de l’expérience dont on se souvient, et lorsqu’on éprouve du plaisir à pratiquer les sports de neige, l’apprentissage se fait tout seul.

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Pour atteindre les objectifs d’une leçon, il faut les avoir préalablement définis avec l’hôte. Si le ou la professeur.e et l’hôte ont le même but, le cours sera réussi.

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Une image en dit plus que mille mots et accompagne la visualisation. Faire une démonstration, prendre en photo ou filmer, discuter ou encore montrer de bons exemples contribuent à améliorer la conscience de soi. L’hôte doit avoir une conscience de lui-même, mais aussi recevoir un feed-back de l’extérieur. La concordance entre son image intérieure et l’image extérieure lui permet de progresser.

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Raconter des faits intéressants pendant la leçon sur la région, la station et leur histoire commune ou sur la faune locale, offre une distraction bienvenue et contribue à créer une expérience inoubliable.

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Les besoins de l’hôte ont la priorité. Son caractère, son parcours et sa façon de penser jouent un grand rôle. Chaque personne fonctionne et apprend différemment. Comme il n’existe pas une seule méthode pour tout le monde, il faut toujours adapter son enseignement aux besoins de chaque individu.

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Profitez les uns des autres. Toutes les personnes travaillant dans les sports de neige ont un point commun: elles communiquent leur passion de la neige sur tous les terrains – snowpark, piste, hors-piste, piste de ski de fond ou parcours de Coupe du monde. Nous sommes toutes et tous spécialistes et pouvons apprendre les uns des autres. Cesser d’apprendre, c’est régresser.

VUE DES SOMMETS

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La vie est plus belle sans accident. Ne vous surestimez pas.

Slope Track

Téléchargez l’appli «Slope Track»

suva.ch/slopetrack-f


Télécharge l’application Happening sur ton portable Sous le slogan «Plein d’amis en montagne», Arosa sera le cœur palpitant des sports de neige suisses du 8 au 12 avril 2024. Sous la direction compétente du comité d’organisation local, composé d’expert.e.s des remontées mécaniques d’Arosa, de l’École Suisse de Ski et de Snowboard Arosa ainsi que d’Arosa Tourisme, le Swiss Snow Happening 2024 promet d’être inoubliable. Alors que les entraînements commenceront le lundi, le vendredi marquera la clôture des compétitions. Le Swiss Snow Happening dure ainsi un jour de

plus que les années précédentes, offrant davantage de flexibilité dans l’élaboration du programme des compétitions. Chaque participant.e et toute personne intéressée trouvera les renseignements nécessaires, tels que la liste des hébergements à prix tout doux, les programmes détaillés et les cartes interactives, sur l’application Happening: https://swiss-snow-happening.lineupr.com/arosa-fr/. Viens te joindre à nous pour clore la saison en beauté!

En forme sur les pistes avec Loïc Meillard

Photo: Marc Weiler Photography

Pour des descentes rapides et maîtrisées, la force et l’endurance du sportif sont décisives. En collaboration avec le sportif professionnel Loïc Meillard, la Suva a élaboré un programme de fitness qui vise à acquérir ces qualités. La pratique du ski et du snowboard exerce sur le corps une sollicitation telle qu’il doit parfois supporter plus du double de son poids. En matière de musculature, les sports de neige sollicitent tout particulièrement le torse et les jambes. Ces sollicitations fatiguent le corps et favorisent blessures et accidents. Pour toute personne qui pratique les sports de neige, se maintenir en forme non seulement renforce sa propre sécurité sur les pistes, mais aussi permet aussi de skier plus longtemps.

La Suva s’est associée au professionnel de ski Loïc Meillard pour composer un programme de fitness individuel. Dans trois vidéos d’entraînement, Loïc Meillard montre comment augmenter sa force et améliorer son endurance de manière ciblée. Les vidéos, disponibles sur le site Internet de la Suva ou l’application Slope Track, peuvent être aisément diffusées depuis un Smartphone sur un écran de télévision. Le sympathique Neuchâtelois y fournit des instructions précises sur la manière de pratiquer les exercices.

En sécurité sur des champs de neige vierges: conseils juridiques et pratiques pour le hors-piste Les montagnes et la glisse hors-piste proposent des expériences uniques, magiques, mais recèlent des dangers qui peuvent s’avérer mortels dans certaines situations. Afin de garantir à nos hôtes un maximum de sécurité et de plaisir en hors-piste, une planification minutieuse tenant compte de tous les aspects juridiques et techniques s’impose. Afin de vous faciliter les préparatifs de vos aventures, nous avons conçu une image interactive avec textes cachés qui résume de façon attrayante et digeste les principales règles et lois sur le sujet. Il vous suffit de scanner le code QR ci-dessous pour

accéder à la page Internet où elle figure. En naviguant à travers les différents boutons, vous aurez une mine d’informations. Pour vous et vos élèves, cette carte est une excellente base pour planifier une journée réussie et inoubliable sur neige poudreuse. Nous vous souhaitons beaucoup de plaisir!

VIRAGE COURT

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Fart au fluor: une interdiction controversée et ses conséquences Un ski bien préparé glisse comme par enchantement sur les pistes – la pièce maîtresse de cette magie? Le fart. Longtemps, le fart au fluor a fait office d’étalon parmi les différents farts, pour les sportif. ve.s professionnel.le.s comme amateur.trice.s. Avec la dernière décision de la FIS visant à interdire les farts contenant du fluor dans le sport d’élite, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre. Afin d’examiner le contexte et les répercussions de cette interdiction, nous avons rencontré un expert en la matière: Daniel Züger, directeur du centre technologique de Swiss-Ski.

Texte: Anna Muff | Photo: Swiss-Ski

SPÉCIAL

Interview avec Daniel Züger

Swiss Snowsports: Daniel, qu’estce que le fluor, et pourquoi est-il utilisé en ski? Daniel Züger: Le fluor résiste à l’eau et à la saleté. Il est utilisé dans de nombreux domaines, de l’habillement à l’industrie de l’armement, en passant par la médecine. En ski, le fluor joue un rôle important, puisqu’il améliore les propriétés de glisse du ski, surtout lorsque les températures sont supérieures à -6 °C. Lorsqu’un ski est enduit de fart au fluor, le sportif amateur ressent-il une différence? Absolument. La différence se fait surtout sentir quand il pleut ou que la neige est mouillée. Qu’est-ce qui rend le fluor si nuisible pour l’environnement? À Saint-Moritz, on a par exemple trouvé des traces de fluor dans les poissons. Un rapport direct avec le ski n’a toutefois pas encore été établi. L’année dernière, on a donc effectué des mesures, notamment à Cortina: les skis des lisseur.euse.s et des ouvreur.euse.s ont été préparés avec du fart au fluor, et les athlètes pouvaient eux.elles aussi farter leurs skis avec ce type de fart. On


SPÉCIAL

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a ensuite envoyé des échantillons de neige dans un laboratoire, sans qu’aucune trace de fluor n’ait été détectée. D’après l’état actuel des connaissances, le problème n’est pas le fluor, mais les vapeurs qui se dégagent lors du fartage. Celles-ci sont nocives pour la santé lorsqu’elles sont inhalées. Mais elles ne sont pas disséminées dans l’environnement. Si le fluor entre malgré tout en contact avec l’environnement, il ne se dégrade que très lentement, ce qui est un problème. L’interdiction de l’usage du fluor en sport de compétition n’a que très peu d’influence sur l’environnement, mais elle protège la santé du personnel d’entretien. Le fluor dans le fart est-il encore autorisé dans le sport de masse? Oui, le fart au fluor reste permis dans le sport de masse et disponible pour les amateur.trice.s. L’interdiction ne concerne que le sport d’élite. Pourquoi trouve-t-on encore du fart au fluor dans les commerces? Une interdiction touchant le sport de masse serait complexe et devrait être examinée sur le plan juridique par l’OFSP ou l’UE. De plus, le fluor est répandu dans de nombreuses industries et ne peut être soumis à une interdiction

généralisée. La rumeur court toutefois qu’il y aura des restrictions pour la saison 2026-2027. Quelles sont les répercussions de cette interdiction sur le sport d’élite? Le plus grand défi, c’est l’élaboration et la mise à l’épreuve d’une alternative – un travail énorme pour les associations et les entreprises. En ski de fond, ceci pourrait représenter une différence pouvant aller jusqu’à 20 minutes pour 50 km. Existe-t-il une alternative écologique tout aussi efficace pour la performance? On revient 30 ans en arrière et on se remet à expérimenter avec la silicone, une substance hydrofuge, utilisée avant l’introduction du fart au fluor. Identifier la meilleure variante de silicone est toutefois complexe. Nous avons constaté qu’il pouvait même y avoir un effet négatif, une adhérence au sol, lorsque le fart en contient trop. Avec le fluor, ces problèmes n’existaient pas. As-tu un conseil à donner aux sportifs amateurs? Aussi longtemps que le fluor sera permis et vendu dans les commerces, il pourra

être utilisé, surtout par temps chaud et pluvieux. Les sportifs soucieux de l’impact environnemental devraient toutefois renoncer au fluor. Si l’on souhaite faire des efforts dans ce sens, il vaut la peine de considérer cette problématique au niveau global, et pas seulement le fart: les chaussures et les vêtements en gore-tex par exemple contiennent eux aussi du fluor. As-tu quelques dernières réflexions à apporter sur l’interdiction du fluor? L’objectif de la FIS, qui est d’agir pour l’environnement, est certes louable, mais l’impact réel du fluor utilisé en ski sur l’environnement est minimal. Une interdiction ancrée dans une loi pourrait amener des changements de grande portée dans le sport de masse. Merci beaucoup pour cet entretien et cet aperçu, Daniel.


COMMUNITY

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Des femmes fortes pour les sports de neige suisses Fränzi Taugwalder reçoit le Schwyzer Tourismus-Award

Fränzi Taugwalder reçoit le prix du tourisme de Schwyz en récompense de son grand engagement autour de l’offre touristique de la région d’Ybrig.

@skischulehochybrig @bikeschulehochybrig

Dans le cadre de la 7e journée schwyzoise du tourisme, consacrée au «Boom de l’outdoor – opportunités et défis», Fränzi Taugwalder d’Oberiberg a reçu le Schwyzer Tourismus-Award (prix du tourisme de Schwyz). C’est la première fois que cette distinction a été remise à une femme. À l’âge de 25 ans déjà, Fränzi Taugwalder faisait preuve d’un esprit d’entreprise impressionnant en prenant la direction de l’école de ski Oberiberg pour en faire la deuxième école de Suisse centrale. En collaboration avec son mari, membre du Comité de Swiss Snowsports, son frère Hannes et Karin, la femme de celui-ci, elle a par ailleurs fondé la Roggenstock Lodge et l’école de vélo Hoch-Ybrig. Son engagement a aussi été décisif

lors du développement du Kabi Bike Park. Ces projets divers ont significativement contribué à rendre attrayante l’offre touristique sur toute l’année de la région d’Ybrig. Connue pour son approche dynamique et innovante, Fränzi Taugwalder se dit ravie: «Cette distinction me fait très plaisir, non parce que je suis la première femme à la recevoir, mais parce qu’elle récompense mon travail dans le tourisme. Elle confirme, et c’est important de le souligner, que nous sommes sur la bonne voie en matière de tourisme.» L’engagement et les performances de Fränzi Taugwalder sont un exemple éclatant de l’effet stimulant qu’une pensée visionnaire et l’esprit d’entreprise ont sur le tourisme. Au nom de Swiss Snowsports, nous félicitons Fränzi Taugwalder pour cette distinction majeure.

@roggenstocklodge

Une école suisse de ski dirigée par une femme

@essvillars

La nomination de Françoise Chable à la présidence marque le début d’un nouveau chapitre dans l’histoire de l’École Suisse de Ski de Villars. C’est la première fois qu’une femme est à la tête de l’une des plus grandes écoles de Suisse. Françoise a rejoint l’organisation en tant que monitrice auxiliaire dès l’âge de 16 ans. Elle a plus de trois décennies d’expérience en tant que professeure de ski. En juin 2023, elle a succédé à Michel Dätwyler, apportant ainsi un vent de fraîcheur dans ce secteur traditionnellement dominé par les hommes. «Je ne vois pas seulement mon nouveau rôle comme un aboutissement personnel», explique Françoise, «mais aussi comme une chance d’ouvrir la voie à d’autres femmes dans les sports de neige». En ce qui concerne l’avenir de l’École Suisse de Ski de Villars,

Françoise souhaite poursuivre le travail fructueux de son prédécesseur tout en poursuivant une vision claire. L’école a déjà élargi son offre au-delà de la saison de ski traditionnelle et prévoit de diversifier encore davantage ses activités. Une attention particulière est accordée au développement d’un programme à l’année, incluant des camps d’été pour les enfants et des camps spéciaux pour les vététistes. Cette orientation stratégique vise à offrir à la clientèle des expériences attrayantes et variées qui vont bien audelà du ski traditionnel, même si le ski reste l’activité principale. Françoise est déterminée à faire de l’École Suisse de Ski de Villars un lieu où l’apprentissage, le plaisir et l’aventure vont de pair, quelle que soit la saison.


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Ludivine Berclaz École Suisse de Ski Crans-Montana Discipline: Ski Anniversaire: 8 mai 2000 Lieu de résidence: Crans-Montana Profession: Graphiste

Quel est le plat qui te réchauffe le mieux après une longue journée dans la neige? Les rösti au chèvre. L’anecdote la plus amusante? Mon premier cours avec des niveaux noirs à 16 ans, sur la première piste je me suis vautrée en intérieur sur une plaque glace. Difficile de garder la face après… Quel engin de sports de neige inventerais-tu si tu le pouvais? Des skis qui glissent sur toute surface.

Jacques Steiner Aymo École Suisse de Ski Grimentz-Zinal Disciplines: Ski & Télémark Anniversaire: 7 juillet 1964 Lieu de résidence: Fontainemelon Profession: Enseignant

Quelle est pour toi la particularité du travail de professeur de sports de neige? Le bonheur de voir les clients progresser et prendre du plaisir à pratiquer une activité qui les rend heureux. L’anecdote la plus amusante? Une cliente qui me signale que le magasin a mal réglé les fixations de son fils car le soulier ne rentre pas dans la fixation, et que son autre fils à exactement le problème inverse. Je lui suggère que chaque enfant essaie les skis de son frère... Elle trouve que c’est une assez bonne idée. Quelle tradition ou quel rituel as-tu créé pour le premier et le dernier jour de la saison? Un moment de silence, seul avec moi-même pour être pleinement reconnaissant de pouvoir vivre cette passion.

Philipp Bohnet Schweizer Skischule Belalp Disziplinen: Ski & Snowboard Geburtstag: 17. März 1999 Wohnort: Naters

Wichtigster Tipp an andere Schneesportlehrpersonen? Sei wie ein Freund, nicht wie ein strenger Lehrer. Was wärmt dich nach einem langen Tag im Schnee am besten auf? Ovomaltine.

Beruf: Student

Welches Schneesportgerät würdest du erfinden, wenn du könntest? Ein Bob, auf dem man auch sicher stehen kann.

Eleonora Lentini

Il consiglio più importante per gli altri istruttori di sport sulla neve? La sicurezza prima di tutto, e la felicità dei clienti.

Scuola Svizzera di Sci Zermatt Disciplina: Sci Compleanno: 29 luglio 1992 Luogo di residenza: Como, Italia Professione: Retail & Financial Manager

Quale attrezzatura per gli sport sulla neve inventeresti se potessi? Una motoslitta automatica appositamente per disabili. Qual è la vostra canzone preferita per il Après-Ski? Marea (we’ve lost dancing) – Fred again..

Présente-toi toi aussi! Nous serions ravis de lire ce que tu as à dire. Participer ne prend que quelques minutes minutes, et, en guise de remerciement, les professeur.e.s de sports de neige sélectionné.e.s recevront 10 % de rabais sur l’offre de cours de Swiss Snowsports!

INSTRUCTOR’S INSIGHTS

Instructor’s Insights


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MOUNTAIN LAB

Connexion directe entre main et bâton de ski

Comment le système Trigger 3D redéfinit le ski

Photos: LEKI

LEKI, connue pour ses bâtons de ski et gants innovants, partage son expertise avec la famille Swiss Snowsports et présente le système révolutionnaire Trigger 3D, une invention novatrice dans l’équipement de ski. La coopération entre LEKI et Swiss Snowsports est exemplaire de l’évolution et de la volonté des deux entreprises d’enrichir leur passion pour les sports d’hiver d’innovations technologiques. Et de rendre la pratique du ski plus sûre et plus fun.

Depuis l’automne dernier, LEKI équipe la famille Swiss Snowsports avec le système révolutionnaire Trigger 3D. Stéphane Cattin, directeur de Swiss Snowsports, décrit ce système comme «astucieux, utile et confortable». La connexion, tout à la fois fiable et aisément déclipsable entre main et poignée du bâton améliore la maîtrise et le contrôle des skieur.euse.s. Le maniement facile du système est convaincant et le déclenchement automatique de la

sécurité en cas de chute contribue à prévenir les blessures. Main et bâton – un tout précis et confortable Christian Zingg, PDG de LEKI Suisse (LOWA Chaussures AG), souligne l’importance de faire du gant et du bâton un tout dans la pratique du ski. Le nouveau système Trigger 3D répond à cette exigence de manière efficace pour

améliorer fondamentalement l’expérience à ski. Ce système, qui a aussi fait ses preuves avec des athlètes de Coupe du monde comme Marco Odermatt, est le compagnon idéal des skieur.euse.s exigeant.e.s. Toutes les dragonnes et les gants Trigger sont compatibles avec tous les bâtons de ski Trigger.


1 Bouton poussoir Trigger

2 Pointe 3D

Un simple déclic sur la dragonne par pression sur le gros bouton poussoir Trigger.

3 Support quatre doigts

Rayon de déclenchement de 220° grâce à la pointe 3D du système Trigger 3D.

4 Système de ressort

Prise confortable grâce à la présence de quatre sillons antiglisse.

Déclenchement en trois dimensions à travers un système de ressort innovant. Réduit le risque de blessures.

MOUNTAIN LAB

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Feed-back du Demo Team

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«Le système des bâtons à clic rend tout déplacement beaucoup plus flexible: clipsage et déclipsage rapides en fonction de la situation et des besoins. Les bâtons sont à la fois légers et robustes. C’est exactement ce dont nous, professeur.e.s de sports de neige, avons besoin. Merci LEKI!» Alexandra Thalmann membre du Swiss Snow Demo Team

Fondée en 1948 à Kirchheim en Souabe, LEKI est synonyme d’innovation et de passion pour tout sport pratiqué dans la nature. L’entreprise familiale s’est fixée comme objectif de proposer les meilleurs bâtons et gants du monde aux fans de sports de neige. En Suisse, la distribution est assurée par LOWA Schuhe AG à Interlaken.

«Le nouveau système Trigger 3D s’avère très pratique quand on enseigne. Je peux rapidement me libérer les mains et je peux utiliser mes mains sans entraves quand je donne des explications. Je renforce donc l’impact de mes commentaires à travers les canaux de perception visuel et tactile!» Yannick Schmid membre du Swiss Snow Demo Team

«Comme je suis très souvent sur la neige, j’apprécie un équipement polyvalent. Les nouveaux bâtons de ski et gants de LEKI pourvus du système Trigger 3D ont considérablement simplifié mon quotidien de professeur de ski. Leur manipulation simple et le système de déclipsage rapide facilitent les réactions dans les situations difficiles et améliorent le contrôle. La qualité du produit, tout comme le confort et la sécurité, m’ont convaincu.» Thomas Meer chef de discipline Télémark


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LEÇON PRIVÉE

Green goes White

Texte: Lisa Zamudio | Photo: màd

Le développement durable, et en particulier le développement durable centré sur l’écologie, figurent parmi les principaux défis que doit relever le tourisme de sports d’hiver aujourd’hui. Dans le cadre de ses recherches, Lisa Zamudio a approfondi ces thèmes environnementaux et élaboré un guide pour les intégrer dans l’enseignement aux enfants.

Les répercussions du réchauffement climatique sur les domaines skiables de basse altitude se font sentir et sont mesurées depuis quelques années déjà. À cet égard, le tourisme revêt un rôle particulier car la relation entre tourisme et changement climatique est ambivalente: le tourisme est à la fois victime et moteur du changement climatique. Grand potentiel pour les écoles de ski Au moment d’assurer la pérennité des sports de neige et de les développer, nous aussi, les Écoles Suisses de Ski, sommes sollicitées. Nous disposons d’un potentiel important pour familiariser nos hôtes avec la durabilité. Les expériences dans la nature en constituent un des piliers. En intégrant dès aujourd’hui les points-clés de la durabilité écologique dans l’enseignement de groupe, nous fournissons une contribution majeure au développement durable. L’objectif du travail de recherche? Rassembler des idées concrètes facilitant l’intégration de divers thèmes liés à la durabilité écologique dans l’enseignement de groupe. Pour y parvenir, les questions suivantes ont servi de fil rouge: - Quels sont les thèmes liés à la durabilité pertinents pour les sports de neige?

Les trois thèmes-clés «Protection des animaux sauvages», «Protection de la nature» et «Gestion des déchets» s’y prêtent particulièrement bien. Pour ce faire, diverses suggestions ont été réunies dans un catalogue s’inspirant de celui de l’École Suisse de Ski Sörenberg. On y trouve des activités telles que des jeux, randonnées-découvertes, expériences ou challenges en équipes. Il est prévu que le projet, actuellement en phase de planification, soit mis en œuvre d’ici la saison 2024-2025. Inspiration pour toutes les écoles de ski Les thèmes-clés peuvent être repris par toutes les stations et écoles de ski. Comme chaque station est unique, il faut adapter les jeux et les expériences au contexte environnemental local et les présenter de façon ludique aux enfants tout en tenant compte des points suivants au moment de les planifier et de les mettre en œuvre: - Pour éviter des tensions au niveau régional, il est conseillé d’inclure dès le départ des partenaires tels que les remontées mécaniques, l’office du tourisme, etc. - La protection du climat est un sujet parfois controversé. Le choix des activités et leur mise en œuvre doivent convenir à tous.tes les prestataires de services et enseignant.e.s impliqué.e.s.

- Comment transmettre ces thèmes avec efficacité?

- Le choix des activités et leur mise en œuvre doivent être crédibles et encouragés par tous les partenaires impliqués.

- Comment les intégrer de manière intéressante, ludique et facile dans l’enseignement?

- Le personnel des écoles de ski doit être formé pour atteindre le résultat souhaité.

Scanne le code QR et télécharge le catalogue d’idées de l’École Suisse de Ski Sörenberg. Il pourra te servir de modèle ou t’inspirer au moment de créer tes propres activités.



Main Partner

Co-Partner

Strategic Partner

Partner

Technical Partner

SUPPORTER

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Texte: Joël Brunold | Photos: màd

RELAIS DE MONTAGNE

École Suisse de Ski Mundaun, domaine skiable d’Obersaxen-Mundaun

Un joyau dans la Surselva La région pittoresque de la Surselva recèle un véritable paradis pour fans de glisse: le domaine skiable de Mundaun-Obersaxen. Sur quatre sommets et quatre zones de remontées mécaniques, de Valata au Piz Terri, ou presque, il comprend 14 installations qui desservent une centaine de kilomètres de pistes.

Les domaines skiables autrefois séparés de Mundaun et d’Obersaxen forment aujourd’hui un seul univers, des pentes nord au pentes sud, du Piz Mundaun au Piz Sezner. La région, d’une diversité impressionnante, représente un défi pour les skieur.euse.s et snowboardeur. euse.s de tous niveaux. Avec sa longue tradition et son profond enracinement dans la région, Mundaun-Obersaxen est considéré comme le deuxième domaine skiable de la Surselva après Flims Laax. L’École Suisse de Ski Mundaun, l’une des trois du domaine, est fière de sa quarantaine de professeur.e.s de sports de neige et de sa vaste palette de formation, qui va de l’enseignement classique du ski et du snowboard aux cours de ski de fond et de télémark. Innovation et fun au jardin des neiges La pièce maîtresse du domaine skiable? Son Kinderland, ou jardin des neiges,

qui a été réaménagé. Jusqu’en 2015, il ne proposait que quelques rares installations vétustes. De plus, des pistes de jonction venaient traverser les siennes. Après d’importants investissements dans sa rénovation, il est aujourd’hui un terrain d’exercice idéal pour enfants et débutant.e.s. Doté de quatre installations, d’un Magic Park, d’un terrain de jeu, d’un «bateau à voile» et d’une hutte, il est la quintessence de l’apprentissage par le jeu. Pour les tout-petits, le transfert en dameuse du télésiège au jardin des neiges constitue un moment très attendu. Une fête des sports de neige Côté cours collectifs, le programme de la Swiss Snow League incite les enfants à progresser. Pour clore la semaine, les skieur.euse.s les plus rapides de chaque classe sont désigné.e.s dans le cadre d’une course âprement disputée. Moment-phare de la manifestation, les

parents peuvent ensuite s’essayer à une descente sur la piste de course plus difficile et affronter un.e professeur.e de ski. En cas de victoire, un «Munggakaffi», un café maison, attend le ou la gagnante au Muntaniala Bar. La course se déroule dans une petite arène comprenant stands de restauration, tribunes VIP, commentateur de la SRF et chronométrage TAG Heuer. Sans oublier l’annonce des résultats accompagnée de la remise des médailles et des bons d’achat, naturellement, un moment toujours fort en émotions. Outre les cours collectifs, il est possible de prendre des leçons privées sous toutes leurs formes et de suivre un entraînement hebdomadaire à la course au ski-club JO MUNDAUN. Communauté et expertise L’école de ski fait preuve d’un fort sentiment de communauté et coopère étroitement avec le restaurant de montagne


Cuolm Sura, le Muntaniala Bar et les remontées mécaniques. Sur les 40 professeur.e.s de sports de neige au total, 13 ont terminé leur cours d’instructeur et sept sont en formation. Dès lors, 50 % des professeur.e.s de l’école disposent d’une formation supérieure à celle de moniteur.trice de ski pour enfants – une proportion notable compte tenu de la

taille relativement petite de l’école. En outre, la collaboration régulière avec toutes les écoles de ski en montagne permet de pallier d’éventuels manques de personnel et de faire profiter tout un chacun de ses compétences. Par exemple lors des spectacles de sports de neige chaque année dans la Surselva, organisés par une des écoles de

ski qui invite les autres à performer et à faire la fête, offrant ainsi une excellente occasion de partager des idées et de parler boutique.

Fiche signalétique Mundaun Directeur d’école de ski

Offres très prisées

Année de fondation

Joël Brunold

spectacles de sports de neige annuels; course hebdomadaire pour enfants et adultes, où les parents ont l’occasion de se mesurer aux professeur.e.s de ski pour remporter un café «maison» au Muntaniala Bar; transport des enfants au jardin des neiges en dameuse

1969, par Ferdi Alig

Nombre d’enseignant.e.s env. 40 professeur.e.s de sports de neige

Nombre de leçons par an 9000

Langues parlées Rapport enseignement aux adultes / enseignement aux enfants 6 % / 94 %

allemand, rhéto-romanche, anglais, français, italien, tchèque et dialecte zurichois

Principaux pays de provenance des hôtes CH, DE, IT

Notre slogan «(Jeune) crazy et sexy!» et «Ohé du bateau»

RELAIS DE MONTAGNE

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Comment gérez-vous l’affluence dans les régions de ski?

1

Je me rends sur les pistes aux heures creuses ou en semaine.

2

Je reporte mon repas de midi à 14 h et profite des pistes vides à ce moment-là.

La haute saison bat son plein dans les domaines skiables, et les fans de sports de neige sont nombreux à remplir les pistes, les téléskis et les restaurants. À vous, lectrices et lecteurs de SnowPro, nous avons posé la question suivante: Comment gérez-vous l’affluence dans les régions de ski?

3

Je consulte les webcams des domaines skiables.

4

Je reste cool et me réjouis du creux de janvier.

5

Je me rends sur les pistes par mauvais temps.

6

Je profite du temps d’attente aux remontées mécaniques pour élargir le répertoire de mes plaisanteries et j›en fais profiter les gens autour de moi.

7

J’écoute de la bonne musique.

8

Je profite de l’affluence pour améliorer mon lancer de boule de neige.

9

J’essaie de me détendre en faisant du snowga.

10

Je joue tout simplement des coudes.

Pour la prochaine édition, votre avis nous intéresse: «Quel exercice, quel rituel ou quel moment fort est incontournable dans ton enseignement? Qu’est-ce que tu répètes encore et encore avec tes élèves?». Saisissez votre portable, scannez le code QR et partagez vos expériences avec nous.

TOP 10

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Impressum

Rendez-vous

SnowPro paraît quatre fois par an: en février, en mai, en juillet et en novembre

08.–12.04.2024

La revue SnowPro est une publication de l’association Swiss Snowsports. Pour les membres de l’association Swiss Snowsports, le montant de la revue est inclus dans la cotisation. Éditeur/Changements d’adresse Swiss Snowsports Arastrasse 6 3048 Worblaufen marketing@snowsports.ch www.snowsports.ch Direction du projet Mathias Imoberdorf (Swiss Snowsports) Nina Stadelmann (Tincan AG) Production Tincan AG Feldpark 17, 6300 Zug www.tincan.ch Rédaction Mathias Imoberdorf (Swiss Snowsports) Anna Muff (Swiss Snowsports) Manuela Scavelli (Tincan AG) Traduction Agata Markovic Translingua SA (Correction) Mise en page/Conception graphique Wesllen Gschwind (Tincan AG) Photos Andreas Baier, Marcel Homberger, Mathias Imoberdorf, Swiss-Ski, LEKI, màd Annonces Mihaela Simic (Tincan AG) m.simic@tincan.ch Impression Jordi AG Aemmenmattstrasse 22, 3123 Belp www.jordibelp.ch Tirage 9’600 exemplaires DE 3’400 exemplaires FR

Swiss Snow Happening 2024 Arosa

19.–21.09.2024 Cours d’automne et Assemblée des délégués SSSA Berne

07.–10.10.2024 Examen professionnel fédéral 2024 Sursee

03.–06.11.2024 Swiss Snowsports Forum 2024 Zermatt


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