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Marchés Européens:Suisse

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SUISSE

PORTUGAL Par Fabien Grisel

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ESPAGNE

FRANCE Alors que la saison

ROYAUME-UNI hivernale touche à sa fin,

ALLEMAGNE on peut dire qu’en Suisse

ITALIE la situation est plutôt réjouissante. Bien que très sèche, du point de vue des affaires la saison fût une grande réussite. Voyons pourquoi…

Premièrement, comme je le disais en préambule, l’hiver fût sec… certes, mais avec les précipitations de décembre plus quelques chutes de neiges çà et là, l’enneigement a suffi pour assurer des pistes en bon état durant toute la saison. Ensuite, il faut noter que pratiquement tous les weekends ont été ensoleillés ainsi que toutes la majorité des semaines de vacances. Du coup, les montagnes ont été prises d’assaut par nos compatriotes.

En plus, nous avons finalement pu compter sur l’arrivée (massive) de nos chers touristes anglais, néerlandais et belges, ce qui a évidemment ravi nos magasins de station qui, pour le coup, enregistrent une année record. Les locations, les ventes mais aussi les activités annexes sont toutes en augmentation. Les visiteurs ont répondu présents et n’avaient visiblement pas trop de soucis de portemonnaie ou, du moins, n’étaient pas aussi regardants que d’habitude quant au coût de leurs activités et de leur séjour.

Les magasins citadins affichent, eux aussi, un bilan positif ; la fréquentation a été bonne et, une fois encore, il semble que les activités outdoor soient de plus en plus en vogue. Comme déjà évoqué comme une des conséquences probables de la pandémie et de ses confinements, ce qui était auparavant considéré comme une activité accessoire pour la plupart de la population suisse semble aujourd’hui avoir une tout autre importance. L’appel du grand air est devenu une nécessité et l’équipement associé n’est plus un luxe mais un besoin. Ajoutons à cela, les “économies” que certains ont pu faire par manque d’offre de divertissements (souvent couteux) pendant la pandémie, un pouvoir d’achat qui, pour un bon nombre de Suisses, n’a pas trop diminué, et on observe un comportement d’achat très différent: beaucoup plus axé sur le besoin immédiat que sur la recherche du meilleur prix.

Par contre, on peut noter que cela s’est fait dans la douleur. En effet, comme pour d’autres secteurs, par peur de ce qui allait arriver, les patrons ont décidé de faire appel à moins de main d’œuvre ; ainsi, les employés de magasins et, particulièrement ceux se trouvant en station, en ont pris pour leur grade, les clients sont arrivés en nombre alors qu’eux étaient moins nombreux pour les accueillir. Ajoutons à cela le manque de personnel pour cause d’arrêt maladie et de quarantaine, et vous comprendrez aisément l’état d’épuisement dans lequel se trouvent nos saisonniers ou employés de magasin. Beaucoup font le même constat, la fréquentation a été continue et, en rigolant (jaune), on dit que cette saison le creux de janvier a commencé mi-mars… c’est dire à quel point cela a été intense.

En ville, la vie reprend aussi ses droits, les gens sortent et, comme dit précédemment, hésitent moins avant de passer à l’achat. L’hiver ayant été clément, il a favorisé la pratique du skateboard pour lequel les ventes n’ont pratiquement jamais flanché ou, du moins, ont repris très vite.

Aujourd’hui, on se réjouit de voir le printemps pointer le bout de son nez, synonyme de repos pour les acteurs du business alpin et de début de saison pour ceux qui sont actifs dans le secteur nautique. Ne reste plus qu’à espérer que l’achalandage se fasse plus ou moins correctement et on devrait avoir renflouer les caisses pour un moment.

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