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Portrait de Marque Saint Jaques

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L’existence même de la marque française Saint Jacques repose sur la différence ; une approche profondément ancrée dans l’âme de l’entreprise. Le fondateur, Stan Bresson, nous donne des détails sur cette entreprise unique.

Comment a démarré Saint Jacques et quelle était l’idée derrière la marque ?

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Proposer des combinaisons performantes et de qualité tout en créant des designs élégants, qui reprennent les codes des grands classiques de la mode française. Telle est l’essence de Saint Jacques Wetsuits.

Nous étions lassés des combinaisons noires et de ce marché du néoprène ultra standardisé.

Le but était de créer une communauté de watermen - waterwomen passionnés avant tout, où esthétisme et technique ne souffrent pas d’antagonisme.

Le nom “Saint Jacques” est apparu comme une évidence. Il regroupe 3 critères essentiels : la mer / français / haut de gamme.

Quels sont vos produits les plus vendus ?

Saint Jacques propose 3 catégories de produits qui s’équilibrent quasiment en terme de vente sur l’année, et qui touchent des clientèles différentes en fonction de la saison et de la localisation.

- Des tops en néoprène élégants avec lesquels nous avons lancé notre concept du “wet a porter”, notamment la marinière “Noé” et le fameux “Paulo”. - Des combinaisons intégrales techniques pour hommes et femmes, notamment la nouvelle collection en néoprène Yamamoto. - Des accessoires de qualité comme nos ponchos coton, boardshort et lycra.

Dites-nous en plus sur les technologies clés utilisées dans vos combinaisons.

En 2022, nous nous sommes alliés à la maison japonaise Yamamoto, référence mondiale en matière de néoprène, pour créer une ligne de combinaisons intégrales haut de gamme et techniques.

Comme la polyvalence est très importante dans notre concept, nous accordons beaucoup d’importance au patronage pour être confort quelque soit la discipline aquatique : surf, kite, sup, wing, wake... Nous avons également développé un système de compression tubulaire de nos combinaisons, qui limite fortement les entrées d’eau par les chevilles, notamment lors des pratiques de sports de vents tel que le kitesurf ou le windsurf.

Et pour finir, nous avons le souci du détail et de la finition, avec des logos brodés par exemple, et en utilisant des couleurs qui se démarquent de l’offre noire standardisée du marché du néoprène.

Comment le Covid a-t-il affecté votre activité?

Comme tout le monde, nous subissons aujourd’hui les conséquences du Covid : rythme de production plus lent, coûts de transports plus élevés, pénuries de certaines matières premières… Mais la demande est très élevée sur notre secteur d’activité.

Le Covid a permi de consolider la relation de confiance avec nos distributeurs, et d’ouvrir de nouveaux revendeurs séduits par notre concept et notre évolution.

Nous travaillons en précommande avec notre réseau de distributeurs, ce qui nous permet d’anticiper nos délais de production, tout en leur assurant du stock pour la saison.

Je pense que cette période est bénéfique pour une marque alternative comme Saint Jacques car nous sommes encore en mode agile et pouvons nous adapter assez facilement.

Enfin, notre concept de gamme sans millésime prend tout son sens pendant cette période, nous n’avons pas de contrainte de timing sur des sorties produits, et nous proposons nos collections jusqu’à rupture sans les brader.

Comment faites-vous face à la concurrence des grandes marques ?

Notre offre est une alternative aux combinaisons noires que l’on peut voir partout. Nous sommes persuadés que les différences de style et de design ont toute leur place dans les sports nautiques. C’est pourquoi nous sommes tout autant légitime qu’une marque “majeure“ tout en n’étant pas en concurrence directe avec celles-ci, car nos produits n’attirent pas nécessairement la même clientèle.

Nos produits sont développés et testés dans différentes disciplines de sports nautiques, ce qui les rend très appréciés des pratiquants hommes et femmes pour leur technicité et leur design.

Enfin, nous remarquons beaucoup d’intérêt par rapport à notre échelle humaine et notre état d’esprit, différent des majors du secteur.

En tant que marque, comment travaillez-vous à un avenir plus durable ?

L’éco conception de combinaisons est quelque chose de difficile. Les matériaux et les lieux de confection, pour la plupart localisés en Asie, sont difficilement re-localisables, mais nous y travaillons.

Nous utilisons du néoprène à base de calcaire depuis toujours.

Soucieux de notre impact écologique, nous sommes contre la saisonnalité des collections, induisant une fin de stock à brader pour absorber la nouvelle et une surproduction non nécessaire de nouveaux produits. Nous avons pris le parti de proposer des produits durables, qui tiennent dans le temps.

Enfin, nous avons également une campagne de recyclage du néoprène, afin de lui donner une seconde vie, le projet Néocycle.

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