Empreintes magazine n°44 by Spassion magazine

NUMĂ&#x2030;RO 44

Mode Tendances Tourisme La Bourgogne Rencontre Nadia Aubin Gastronomie Les recettes du printemps 4â&#x201A;Ź

Exposition Paul Gauguin

TimeWalker Extreme Chronograph DLC et Hugh Jackman Crafted for New Heights* Conçu avec des matériaux très résistants, ce chronographe automatique accompagne son propriétaire au quotidien pour contrer les éléments de la vie urbaine grâce au revêtement « diamond-like-carbon » (DLC) de son boîtier en acier et au cuir « extrême » innovant de son bracelet. * Conçu pour déﬁer de nouveaux sommets.

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ÉDITO

« L’apaisement réside en chacun de

nous… »

Dalaï Lama

l doit y avoir dans les mots une merveilleuse puissance d’apaisement… Pour que tant d’hommes leur aient demandé de servir à leurs confessions. Pourtant, dans les moments difficiles, tout semble s’écrouler. Le monde glisse sous nos pieds... C’est dans ces circonstances, là, qu’il faut se projeter vers l’avenir ! Bâtir des rêves ou laisser libre cours à ses aspirations. Sans se laisser sombrer dans les espérances folles, car les déceptions sont parfois cruelles. L’espoir est un apaisement, une lueur, un souhait, proféré par plaisir ou par conviction, qui nous aide à nous relever des coups durs de la vie et avoir confiance dans le futur… Je suis Charlie.

Patrick Bibert Directeur de la publication

Empreintes /3

André Benitah La Brune et la Blonde Christofle Roberto Coin dinh van Eternamé Garaude Isabelle Langlois Susie Otéro

3, petite rue de l’Eglise - Strasbourg

SOMMAIRE

48 60

06 08 12 16 20 22 26 30 34 42 48 50 62 54 60 72 74 78 76 80 82

Mode de vie News boutiques Tendances Mode Grace Coddington Gianfranco Ferre Les 110 ans de Monsieur Dior Brunello Cucinelli Renzo Rosso Charvet Portfolio Les Maillots de Bain Tourisme La Bourgogne Château de Chailly Golf dans les Dolomites Gastronomie Allez-y de notre part Recettes du Printemps Mécanique News moto News auto Rencontre Nadia Aubin Arts et lettres Expo : Paul Gauguin Entre les lignes Agenda

Empreintes N° 44 Régie : Feuille à Feuilles - 204, avenue de Colmar - 67100 Strasbourg - Tél. : 03 88 65 88 65 Contact : empreintes.magazine@laposte.net Directeur de la publication : Patrick Bibert - E-Mail: patrick.bibert@laposte.net Éditeur : ALICK - Imprimé en CEE Rédaction : Valérie Bisson, Catherine Blayac, Clémence Pierre, Alexandre Bibert Crédit Photo couverture : Fabrice Keusch Crédit Photo Bourgogne : Alexandre Bibert, Office du Tourisme Dijon N° ISSN: en cours. Dépôt légal: à parution Tous nos remerciements aux annonceurs qui nous ont accordé leur confiance, ainsi qu’à toute l’équipe qui a permis la réalisation de ce magazine Les pages rédactionnelles sont données à titre d’information sans aucun but puplicitaire. L’envoi des textes et photos implique l’accord des auteurs, la rédaction n’en saurait être responsable. Tous droits de reproduction réservés, la reproduction même partielle est interdite. Les prix indiqués, le sont à titre informatif: ils peuvent être sujets à variation après la période indiquée, de ce fait, ils sont donnés sous toute réserve.

Corps et Âme Concept unique

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Très à la mode

Votre centre d’amincissement et de bienêtre a déménagé et fait peau neuve. Dans ses nouveaux locaux, baignés d’une ambiance sobre et zen jouant de tons bleus et de transparences, Mme Marzo, forte de ses 18 ans d’expérience, continue à vous accueillir et à vous faire bénéficier de son écoute et de son savoir-faire. Grâce aux méthodes uniques en France de deux machines exclusives, le Slim Up Drain et le Slim Up Ultra, vous aurez l’assurance de soins minceurs ciblés, approfondis et durables. Mme Marzo élabore avec vous un plan diététique simple et spécifique, entièrement adapté à votre vie quotidienne. Associé à son savoirfaire, aux machines performantes et aux produits naturels de la Provençale d’aromathérapie, ce programme aura des effets immédiats sur votre silhouette. Tous les facteurs sont pris en compte (stress, type de cellulite, rétention d’eau…) et votre premier bilan est offert. Vous accéderez aussi à des soins classiques, épilation, modelage, pose de vernis et UV à basse pression après calcul de votre capital solaire. Soyez à l’écoute et entrez chez Corps et Âme en toute confiance ; la plus belle manière d’aborder les beaux jours !

La marque Empreinte synonyme de qualité et d’élégance à la française, met son savoir-faire d’artisan corsetier a votre service dans un lieu prestigieux dédié au bien-être des femmes. Ce concept store innovant incarne les valeurs chères à la marque telles : l’élégance, l’innovation, la générosité. L’Atelier lingerie se distingue par son originalité et son unicité avec de confortables et spacieux salons d’essayages, un atelier de personnalisation, une table digitale comme « coach mode »… Tout est mis en œuvre pour vous offrir un moment exclusif avec des conseils avisés et de nombreux services. Le plus : l’Atelier de personnalisation. Empreinte vous invite à transformer votre parure en pièce unique. Chaque femme peut ainsi apporter sa « petite touche personnelle » et repartir avec sa pièce unique. Nœuds, dentelles, broderies, tout est permis…

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/ Empreintes

La boutique High avec ses tons blanc laqué mariant esthétisme et mise en scène originale constitue un espace privilégié pour les femmes qui s’intéressent de près à la mode. Vous y trouverez une sélection de vêtements pointus issus de la collection signée par la célèbre styliste anglaise Claire Campbell créatrice de la marque High. Jeans, vestes, jupes, robes, chemisiers, blousons… Les cotonnades ont la part belle, avec des passages blancs renversants. Les vêtements se caractérisent à travers un style empli d'une fraîcheur "à l'ancienne" dans un élan "néo-vintage". Le coton règne en maître sur cette collection "handmade", qui se décrit comme "façonnée à la main". La féminité se veut "en fleur", les fleurs envahissent les chemises de coton, les gilets rebrodés, le tout dans un style très "teens", des plus délicieux. Vous trouverez également une large gamme d'accessoires, fourmillant de bonnes idées. Cette collection By Claire Campbell promet aux clientes de trouver moult accessoires et éléments dignes d'être associés à leur garde-robe… À découvrir très vite.

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Boutique HIGH

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Mode

Quelles tendances pour les beaux jours ? Le printemps arrive à grand pas, faisant grimper les températures. À l'heure de préparer sa garde-robe estivale, aperçu des nouvelles tendances.

outes en denim ! Comme une plongée dans les années 1990 ou une réminiscence du Grand Ouest américain, le printempsété 2015 se pare de denim, dans un style baroudeuses urbaines. En total look, on mise sur une combinaison, longue ou combi-short, qui était déjà réapparue dans les penderies en 2014. Avec une taille marquée par une ceinture, on féminise cette silhouette grâce à des escarpins ouverts et l'on coiffe sa tête d'un panama en paille. Les rayons des magasins seront fournis cette année en denim, de toutes les teintes, oscillant entre bleu pétrole et jean délavé. On se pare de chemises à pression, de jeans slims ou taillés à la garçonne, et on ressort les salopettes qui étaient tendance dans les années 1980 et 1990. Les plus sceptiques devant une telle profusion de denim peuvent casser ce «total look» en assortissant le denim à un haut en coton fluide ou des pulls en matière sweat. Pour arpenter les rues des grandes villes dans cette tenue chic et décontractée, les amatrices de denim parfairont leur ligne grâce à des baskets blanches impeccables, tendance de l'été passé qui refait son apparition cette année.

/ Empreintes

Marchesa

La mode aime revisiter le passé et les années 1970 ont été riches en créativité. Ce printemps, les vitrines se remplissent de robes longues hippie chic, affichant des joyeux imprimés floraux. Ces fleurs solaires parent les habits et ornent aussi les cheveux lâches, comme les années passées. Pantalons taille haute, mini-shorts et jupes trapèze en daim font également leur grand retour. Associés à des blouses fluides et teintés de beige, ces tenues nous plongent littéralement dans les années Flower Power et célèbrent magnifiquement le réveil de la Nature et le retour du printemps. Autre référence aux années 1970, le crochet, les dentelles et la broderie font également partie des tendances estivales de cette année. Jouissant pleinement d'une après-midi champêtre, on se dresse d'une robe

Emilio Pucci

Bohème chic et Flower Power

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délicatement travaillée au crochet, jouant sur les nuances de blanc et d'ivoire et ornée des plus douces broderies. Pour profiter pleinement d'une soirée romantique, on tente plutôt la séduction avec un look bohème chic et une robe jouant sur la transparence grâce à des superpositions de tissus et finie par des dentelles chics au niveau des épaules ou le long des jambes. Comme à l'époque de ces riches seventies, les sandales plates dans le style gladiateur conviennent autant aux mini-short qu'aux jupes courtes ou encore aux robes longues, pour arborer un look sensuel mais toujours décontracté.

Issey Miya

Déjà proposé dans les défilés l'année dernière, l'imprimé marine continue de tenir le haut du podium. Cette année, il s'affiche sur des pièces graphiques, dans un style sportif chic. Une robe trapèze simple et rayée de haut en bas prépare celle qui la porte aux vacances prochaines au bord de l'océan. On a l'impression de déjà humer les embruns marins en se parant d'un pantalon slim blanc agrémenté d'un top ou un pull marinière. Plus généralement, le style baigneuse rétro est particulièrement en vogue cet été. La palette des bleu est décliné à l'envi, on le mélange, le nuance, le mixe sur des robes fluides et courtes, ou bien avec des matières plus futuristes comme le néoprène, qui permet des coupes graphiques et parfois présentant des découpes dans le dos ou sur les hanches, dessinant subtilement la silhouette et mettant en valeur les atouts de chacune. Déjà en vacances grâce à ce style mutin et estival, rien de tel que des sandales compensées ou à plate-forme, rappelant les folles années 1960. Les fameuses baskets blanches – on peut opter pour un modèle compensé – peuvent aussi contraster avec ce style très féminin et apporter une touche sport mais chic.

Chanel

Prête pour une aventure marine

Des parures à foison Les robes et tenues légères ne suffisent évidemment pas à supporter brises ou vents plus froids. Et le trench est toujours de mise cette année pour parfaire chaque tenue et se préserver des soirées fraîches. Pour jouer sur les formes avec des jupes ou robes plus courtes, on privilégiera un blouson léger, notamment en daim, matière reine de la saison. Côté accessoires, les bijoux sont de mise pour habiller les bras nus, pas forcément encore hâlés par les premiers rayons de soleil. On les associe, collectionnant breloques dorées, bracelets fantaisie, sautoirs hippie chic ou collier de marin assorti aux rayures, bijoux pour cheveux… Les belles saisons apportent chaleur, soleil et énergie… Profitez-en pour rayonner, parées de mille atours !

Calvin Klein

Clémence Pierre

/ Empreintes

Valentino

PRÊT À PORTER / CHAUSSURES / ACCESSOIRES HOMMES & FEMMES

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s Créateur

d o d C i n e g c t a o r

Illustration © Silhouettedskyline

Principale collaboratrice d’Anna Wintour, Grace Coddington a acquis une nouvelle célébrité grâce au documentaire « September Issue », narrant les coulisses de l’édition américaine de Vogue.

/ Empreintes

race Coddington arbore une flamboyante chevelure rousse, un style minimaliste (noir généralement), fait preuve d’une détermination sans faille et une résistance à toute épreuve. Présente au sein de l’édition américaine de Vogue depuis 1988, elle occupe depuis 1995 le poste de Creative Director, directrice artistique du magazine, et a la responsabilité des principaux portfolios de mode. « Si Wintour est le pape, Coddington est Michel-Ange en essayant de peindre une nouvelle version de la chapelle Sixtine douze fois par an », pouvait-on lire dans le Times en 2009. Au fil des décennies, ses shootings, réalisés par les plus grands photographes du moment (Annie Leibovitz, Bruce Weber, Helmut Newton entre autres), sont devenus des éléments phares du magazine : par leur luxe et leurs idées iné-

dites, artistiques sans être provocantes pour autant. Chez Coddington, la photo ne se résume pas à des mannequins qui posent : ce sont d’abord des ambiances, des atmosphères, des histoires opulentes, baroques même, qui se racontent dans des lieux atypiques : elle recrée sous l’œil de Steven Meisel, avec une mine de détails, les cafés bohêmes du Paris des années folles ou, avec Craig McDean, la vie des Noailles dans leur villa de Hyères par exemple. Exigeante en toute circonstance, elle cherche avant toute chose à donner une pleine place aux vêtements ; ceux-ci doivent toujours être mis en valeur et rien ne la hérisse davantage que les portfolios où ils sont relégués au second rang. Aussi longues, aussi complexes soient ces séances, Coddington ne recule jamais, ne perd jamais son calme notamment

Photo Patrick Lichfield – Grace Coddington – Buckinghamshire 1964

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FIRENZE

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FORTE DEI MARMI

ROMA

TRIESTE

CANNES

PA R I S

TRIESTE

CANN

quand tout le monde est épuisé. Des séances de photo elle en connaît tous les aspects, le prix, les efforts, l’endurance que cela réclame ; ayant elle-même été devant l’objectif durant sa jeunesse. À l’aube des années 60, Grace Coddington commence en effet une carrière de mannequin pour fuir une enfance étriquée passée sur l’île d’Anglesey. Elle gagne un concours organisé par le British Vogue, pose pour le coiffeur Vidal Sassoon, défile pour la créatrice Mary Quant ; elle s’immerge à fond dans le Swinging London, fréquente les Rolling Stones, les Beatles, David Bailey et a toujours dans son sac un soutien gorge pigeonnant pour ravoir l’air plus pulpeuse et des bigoudis chauffants ; « posséder ces choses, avouera-t-elle, c’était follement être à la page, à l’avant-garde. Ce que j’étais ». À 26 ans, un accident de voiture met un terme à sa carrière de mannequin. Après cinq opérations chirurgicales et une reconstruction des paupières, elle passe de l’autre côté de l’objectif et entame sa carrière journalistique au sein de l’édition anglaise de Vogue. Elle y restera jusqu’en 1987. Le photographe Norman Parkinson qui l’avait jadis photographié forge sa vision et son style. Il lui apprend à rester en permanence en alerte, « le moindre détail est le début d’une ambiance, d’une idée », retiendra-t-elle. En 1987, elle rejoint Calvin Klein, séduite par son style minimaliste. Elle s’installe à New York et met notamment en scène la campagne pour le parfum Eternity avec Christy Turlington. Un an plus tard, elle rejoint Anna Wintour chez Vogue en qualité de styliste. « September Issue », le documentaire de RJ Cutler sur les coulisses du magazine qui l’a fait découvrir du grand public, l’a présentée comme l’anti-thèse d’Anna Wintour. Face à la blonde, froide, distante, réservée, aimant les couleurs, Grace Coddington est apparue comme la rousse chaleureuse, gentille, bavarde, rouspétant en permanence. Pourtant la relation entre les deux femmes est plus complexe et ne peut se résumer à une simple opposition binaire. « Même si nous nous disputons, nous nous faisons confiance et nous nous respectons », nuance Grace dans le Times avant de compléter dans une autre interview dans le Guardian, « c’est notre façon de travailler ensemble. Elle ne peut pas dire oui à tout. Moi non plus. J’ai juste une façon différente de dire non ». Pour ses 70 ans, Anna Wintour lui a d’ailleurs organisé une fête surprise, déclarant de manière surprenante : « pour moi tu seras toujours le cœur et l’âme du magazine. Depuis que je travaille ici, tu es la personne qui me donne envie d’entrer dans mon bureau tous les matins ». À bientôt 74 ans, Grace Coddington ne compte pas raccrocher. Elle fourmille toujours d’idées et s’émerveille de cette nouvelle popularité qui est la sienne depuis « September Issue ». Ses mémoires dernièrement parues se sont arrachées. On attend avec impatience leur traduction en français.

Grace Coddington, British Vogue september 1973

Grace Coddington, 1966 Photo David Bailey © Pleasurephoto

/ Empreintes

Claire

Campbell

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Boutique HIGH

22 Rue De la MĂŠsange, Strasbourg - T 388 23 08 08 high-everydaycouture.com

s Créateur

Gianfranco F e r ré Gianfranco Ferre incarne l'un des chapitres les plus flamboyants de l’histoire de la maison Dior.

/ Empreintes

a nomination de Gianfranco Ferre à la tête des collections de prêt-à-porter et de haute couture de la maison Christian Dior en 1989 scandalisa le petit théâtre de la mode parisienne. Comment ? Un étranger pour diriger un des fleurons du luxe et du prestige français, italien de surcroît, et encore, pas le plus côté !? La presse s’étonne, les confrères commentent. Marc Bohan, son prédécesseur en poste durant trente ans, n’a pas, il est vrai, été ménagé. On murmure qu’il a été débarqué en vingt-quatre heures à peine. Les ateliers menacent de se mettre en grève, les clientes, s’habiller ailleurs (Caroline de Monaco notamment, qui désormais s’habillera chez Chanel). Le climat n’est donc pas des plus sereins quand débarque cet homme à la silhouette de notable, aux

lunettes rondes, toujours tiré à quatre épingles, au sens propre comme au sens figuré, deux épingles en or offertes par sa mère fixant pour toujours ses cravates. Qui est-il ? Il est né en 1944 ; après avoir entamé des études d’architecture, il bifurque vers le monde de la mode ; dans les années 70, il effectue de nombreux séjours professionnels en Inde, pays pour lequel il conservera toujours une fascination et qui sera une éternelle source d’inspiration par ses couleurs et ses traditions. En 1974, il lance sa propre griffe qui ne tarde pas à prospérer. Son style ? un goût tout particulier pour les chemises blanches au patronage extrêmement élaboré, des modèles à la géométrie soignée et un sens des volumes particulièrement étudié. Bien que ne proposant que des collections de prêt-à-porter sous son propre

ANNETTE GÖRTZ MANILA GRACE PIANURASTUDIO DISMERO DIKTON'S MARC CAIN LUISA CERANO LIU.JO TRICOT CHIC TWIN SET

Vicino Boutique, 6 rue Frédéric Piton, Strasbourg - 03 88 23 19 39 - vicinosarl@gmail.com

nom, Ferre se sent néanmoins légitime pour diriger cette maison légendaire : « Je suis fier d’avoir été choisi. Je suis couturier dans l’âme et je me sens l’héritier de Balenciaga et de sa technique, de Jacques Fath pour son sens du luxe et de la fantaisie, de Coco Chanel pour sa modernité », explique-t-il en arrivant avenue Montaigne. La consigne de Bernard Arnault, le nouveau propriétaire de la maison Dior, est claire « faire du Dior, faire rêver, rendre la marque désirable ». A l’époque, la haute couture vise encore tout particulièrement les clientes. Bien qu’en crise, bien que faisant l’objet de débats récurrents sur sa rentabilité, la haute couture est l’ultime refuge de fidèles en quête de la perfection la plus absolue. Pour répondre à cette attente, Ferré annonce d’emblée qu’il « veut le luxe du luxe ». Ce seront donc des tissus exclusivement tissés main pour la maison, des renards albinos (les plus rares) etc. Malgré ses bonnes intentions, le climat n’est guère aisé pour le créateur : la crise du Golfe prive la maison Dior d’une clientèle américaine qui refuse de se déplacer. Mais Gianfranco Ferre sait y faire : il a de la culture, de l’imagination et de la technique. Dans sa première collection, pour le jour, il propose des variations autour de l’esprit du New Look auquel il insuffle son propre style et son goût pour la blouse aux manches volumineuses et aux poignets travaillés en mousquetaire. C’est chic, enlevé, de bon ton, ultra féminin, parfait pour une lady who lunches. Pour le soir, le maître laisse libre cours à sa démesure. « La fiction se gonfle, s’enfle », note l’historien de la mode Farid Chenoune à son propos. Brocart, perles, passementeries, nœuds d’organza, traînes interminables, bref pompe, faste et luxuriance. Pour mesurer la sophistication, il suffit de se référer à l’intitulé de ce modèle : « Robe longue en organza imprimé de roses champagne sur fond noir de Ratti. 18

/ Empreintes

Jupons en organza gris et rose de Clerici dont un en organza noir de Bianchini bordé de dentelles noir de Sophie. Bustier drapé et bordé de fleurs de pierreries par Lesage. » De la pure poésie. Pour cette première présentation, il emportera un Dé d’or couronnant la meilleure collection de la saison et clouera dans la foulée le bec à ses détracteurs. Durant une quinzaine de saisons, Ferre va rester fidèle au style impulsé lors de son arrivée. Vont se succéder des collections baptisées de noms rêveurs Ascot - Cecil Beaton ; hiver dans une forêt extraordinaire ; images dans le miroir ; dans le secret d’un hiver vénitien ; au vent léger de l’été où les références à Pollock, Titien, Véronèse, Fragonard ou Stael sont évidentes. Pourtant, au fil des saisons, cette somptuosité agace : les américaines, principales clientes du département haute couture, en quête de simplicité et de confort, se détournent et la presse, sous le charme de la déconstruction intellectuelle des créateurs japonais et du minimalisme alors en vogue, le hue. Suzy Menkes, dans l’International Herald Tribune, note, assassine : « La conclusion est que Ferre ne sera jamais un grand couturier même s’il s’est construit une clientèle pour ses tailleurs superbement faits et ses tenues du soir élaborées. » Il n’est pas le seul à subir la vindicte : le statut de Paris comme capitale mondiale de la mode est alors bousculé. « Bien sûr Gianfranco Ferre a des problèmes avec ses grandes robes de bal mais il se retrouve dans le même bateau que les autres couturiers à Paris où la grande robe de bal semble de plus en plus le problème », note le Women’s Wear Daily. Le contrat de 5 ans de Ferre à 2 millions de dollars annuels ne sera pas renouvelé. Officiellement le couturier souhaite se concentrer sur sa propre maison. Chez Dior, John Galliano lui succéde. Quant à Ferre après avoir développé les lignes parallèles de sa griffe, il succombe à une hémorragie cérébrale en juin 2007.

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Nar ci s o Rodrigu e z

Chaque défilé de Narciso Rodriguez est l’occasion d’une leçon de mode new yorkaise où la féminité le dispute à la simplicité.

/ Empreintes

our le grand public, Narciso Rodriguez a surgi de l’anonymat grâce à une photo prise sur le vif à la sortie d’une chapelle sans électricité sur l’ile de Cumberland, au large de la Géorgie, au bord de l’océan Atlantique, le 21 septembre 1996. John John Kennedy, fils de l’ancien président des Etats-Unis et de Jackie venait d’épouser la très distinguée Carolyn Bessett. La mariée portait un fourreau de soie coupé en biais très épuré, un voile de tulle de soie, de longs gants blancs et des sandales Manolo Blahnik. La photo sera affichée dans plus de trois millions de kiosques à travers le monde, fera la une de centaines de magazines et journaux et la robe sera copiée des milliers de fois. Elle était griffée Cerruti, avait été réalisée dans les ateliers parisiens de la maison italienne, avait nécessité trois prototypes et des mois de travail en dépit de son apparente simplicité. Elle était signée par Narciso Rodriguez, alors directeur du style et ami de la mariée. Dans cette robe se trouve déjà tout ce qui caractérisera son style et fera sa réputation et sa renommée : une ligne claire, une coupe asymétrique, quelque chose d’élégant et féminin, de sexy sans ostentation, d’intemporel et d’indémodable ; bref autant d’éléments qu’on retrouve encore aujourd’hui de saisons en saisons dans chacune de ses collections. Cette robe, 18 ans et une tragédie plus tard, n’a rien perdu de son éclat. Aux Etats-Unis Narciso, comme on le désigne le plus simplement du monde sans rajouter son nom tant il est célèbre, a la réputation d’être le créateur le plus couture. Il n’en demeure pas moins un pur produit de cette culture mode américaine, privilégiant simplicité et confort. S’il vénère Cristobal Balenciaga et admire André Courrèges, ses références sont essentiellement américaines. Dans son panthéon on trouve Adrian, couturier hollywoodien qui sut flatter la silhouette de nombreuses actrices par de subtils jeux de couture, de couleurs et de motifs ; Claire McCardell qui simplifia

durant les périodes de pénurie et de guerre l’ornementation au profit de la ligne; Geoffrey Beene dont la maitrise de la géométrie inspira profondément notre créateur. Mais deux personnalités occupent une place toute particulière dans ses références : Donna Karan et Calvin Klein. La première fut l’idole de Narciso Rodriguez adolescent : son rêve était d’étudier à la Parsons School of Design de New York (ce qu’il fera) puis de travailler pour celle qui révolutionna durant les années 80 le vestiaire féminin en le simplifiant par un jeu de sept pièces modulables, permettant aux femmes d’affaires d’être à l’aise aussi bien le jour que le soir. Il travaillera sous son autorité durant quelques saisons chez Anne Klein, une griffe américaine où Karan officia avant de fonder sa propre société. Chez Calvin Klein, Narciso Rodriguez approfondit son goût pour la simplicité et découvre les subtilités du marketing que le maître du minimalisme maîtrise mieux que personne. Reconnu dans le milieu de la mode, on lui confie la direction artistique de la griffe américaine TSE, spécialisée dans le cachemire et il collabore avec Cerruti à Paris. C’est à cette époque qu’il dessine la robe de Carolyn Bessett et devient célèbre dans tous les foyers. Peu de temps après, il lance sa propre griffe tout en assurant un temps la création des modèles de prêt-à-porter de la maison espagnole Loewe spécialisée dans le cuir. A son tour Narciso Rodriguez influence aujourd’hui ses confrères et consœurs : on note chez Phoebe Philo pour Céline, Proenza Schouler ou Prabal Gurung des réminiscences de ce style féminin, fonctionnel, architecturé, dépouillé de toute frivolité. C’est peut-être aussi ce style qui a convaincu Michelle Obama de choisir ce couturier en 2008 pour sa première apparition publique en qualité de first lady ; tel un manifeste de son action future.

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Brunello Cucinelli

Solomeo. Depuis trois décennies, depuis que Brunello Cucinelli y a installé le siège de son entreprise devenue aujourd’hui un véritable empire, ce petit bourg entouré de cyprès et juché sur une colline au cœur de l’Ombrie connaît une nouvelle vitalité.

/ Empreintes

u fil des années, celui que l’on surnomme le « prince du cachemire » a restauré maisons, rues, édifices et créé un complexe appelé Foro delle Arti comprenant un théâtre de 240 places, un amphithéâtre, une bibliothèque, un giardino pensile (jardin de philosophie), et

un centre d’apprentissage aux métiers artisanaux où l’on peut se former à la confection mais aussi à l’horticulture ou à la maçonnerie traditionnelle. Aujourd’hui la griffe de Brunello Cucinelli est distribuée dans le monde entier et 90 boutiques sont présentes dans 55 pays pour distiller ce chic méditerranéen fait de chinos moulants, de blazers aux tons beiges, kaki et gris, de costumes de laines parfaitement coupés, de pièces aux couleurs ocres et beiges qui « rappellent les couleurs de l’Ombrie ». Pourtant sa première réussite, Cucinelli la doit à des pulls en cachemire aux couleurs vives. A l’époque, nous sommes en 1978, il n’a pas un sou en poche, guère de business plan et qu’une vague idée de ce qu’il veut faire. Ce fils d’agriculteur devenu ouvrier de cimenterie est alors, selon ses dires, un glandeur. Il a entamé des études d’ingénieur mais passe davantage de temps au café à parler de femmes, de politique et de religion qu’à étudier ses cours où il ne va guère au demeurant. Quand il n’est pas au bistrot, Brunello lit. Les philosophes antiques, Héraclite et Sénèque ont particulièrement sa faveur, mais aussi saint François d’Assise, Kant ou l’économiste Théodore Levitt. Ce sont les théories de ce dernier qui vont l’encourager, lui qui songe à s’investir dans la maille et le cachemire plus particulièrement, à miser sur le grand luxe. En effet, selon cet économiste, il vaut mieux cibler les produits de luxe pour ne pas être concurrencé par les pays émergents.

CANALI GRAN SASSO SCHNEIDERS FRIEDMAN C U I R S G I M O'S V E R S AC E C O L L E C T I O N

16 rue Gutenberg 67000 STRASBOURG Tél.: 03 88 32 61 49

L'époque est alors aux ras-du-cou marine, noir ou bordeaux. Pour se démarquer, Cucinelli teint 20 kg de cachemire de la meilleure qualité qu’un ami lui a prêtés, dans des couleurs vives et fabrique une cinquantaine de pulls. Ils s’arrachent instantanément. La machine est alors lancée. D’année en année, la griffe va se développer et les lignes parallèles se multiplier. Pourtant l’ensemble reste intégralement fabriqué en Italie et 80 % de la production est plus particulièrement réalisée en Ombrie. S’il se revendique capitaliste, Brunello Cucinelli se veut également humaniste. Sa passion pour la philosophie antique (il a même été élevé au rang de doctor honoris causa en « philosophie et éthique des relations humaines » à l’université de Pérouse en 2011), ses lectures de jeunesse mais aussi le souvenir de son père devenu un ouvrier brimé et humilié par son patron, l’ont encouragé à développer une certaine éthique dans ses affaires et à se soucier de ses employés. Ceux-ci sont payés 20 % de plus que le salaire moyen italien, travaillent de 8 à 17h30, bénéficient d’une pause d’une heure et demie pour déjeuner dans une cantine ne proposant que des produits bio et locaux. Il encourage en outre ses salariés, cadre et artisans, à faire une sieste après déjeuner. « On peut faire du travail sérieux et faire fructifier les affaires, tout en respectant l’humain », résume-t-il. Enfin 20 % des profits financent des activités philanthropiques ou culturelles, notamment la construction d’un hôpital et d’une école au Malawi et la restauration de Solomeo, le village natal de son épouse. Au sujet de ce dernier, il lance que, au final, c’est la meilleure carte de visite pour ses produits : « lorsqu’un client visite Solomeo, il comprend qu’il n’achète pas simplement un pull-over ou une veste en cachemire mais une histoire, une culture, une dignité dans le travail ». Brunello Cucinelli est par moment critiqué, on lui reproche son paternalisme, un certain égo, qui le fait notamment apparaître en Laurent de Médicis lors des reconstitutions historiques qui jalonnent la vie culturelle de Solomeo ou en Christ lors des Passions jouées durant la Semaine sainte. Peu lui importe, il s’en moque se réfère à l’empereur Hadrien « je me sens responsable de la beauté du monde » et continue son chemin salué, en 2009 par le prix Ernst & Young du « meilleur entrepreneur » pour ses actions philanthropiques.

/ Empreintes

FABIANA FILIPPI ARMANI MARC CAIN GRAN SASSO ZAPA

77, rue du Gal Gouraud, 67210 OBERNAI Tél. 03 88 04 00 53 - Mail : boutique.diva@srf.fr

s Créateur

Re nzo Ro s so Renzo Rosso, à la tête de la griffe Diesel, aime défier les conventions et son goût de la provocation a fait son succès.

/ Empreintes

ans le monde des affaires si policé, si guindé, où l’on ne porte que des costumes, de préférence trois pièces, où le cheveu est coupé court, de préférence lustré, et où l’on ne s’exprime qu’à mi-voix, de préférence par périphrase, Renzo Rosso tranche. L’homme, à la tête de la griffe Diesel et du groupe Only The Brave (OTB), ne porte que des jeans, exhibe volontiers ses tatouages (notamment ses initiales tatouées sur son poing), parle fort et ne cherche pas à dompter ses boucles folles. Pourtant en dépit de ce look atypique, cet homme est tout à la fois admiré et redouté dans le milieu des affaires pour avoir su bâtir un empire des plus impressionnants : dans son escarcelle, outre Diesel, on trouve des griffes ultra pointues comme Marni, Viktor & Rolf ou Maison Martin Margiela mais aussi de l’huile d’olive et du vin.

Le parcours de Renzo Rosso est un american dream made in Italy ou comment un fils d’agriculteur, né en 1955 à Brugine dans la province de Padoue en Vénétie et ayant grandi dans le mythe américain des Marlon Brando, James Dean, Coca Cola est devenu rich and famous et un ami du Dalaï Lama. A la base de cette success story se trouve le jean, naturellement. Dans les années 70, il est encore l’uniforme des ouvriers et la tenue par excellence des week-end casual. Rosso, en le malmenant, en le déchirant, va lui donner ses lettres de noblesse et en faire un produit de mode ; il lui fait subir des traitements de choc, le délave jusqu’à la trame avec des pierres et du sable, le troue, le lacère. Au final chaque pièce est unique. Avec une intuition extraordinaire et un culot insensé, il va en faire un produit de luxe, le mélangeant avec du lycra, de la soie, du cachemire, développant des séries limitées, le faisant défiler sur des podiums à une époque où il n’avait pas droit de cité. Chaque saison le mot d’ordre pour ses stylistes est innovation, provocation, anticipation.

D S Q UA R E D 2 PA R A J U M P E R S PHILIPP PLEIN PA U L S M I T H PEUTEREY K R I S VA N A S S C H E RICK OWENS D I A N E VO N F U R S T E N B E R G BARBOUR B L E U D E C H AU F F E SCUNZANI B I J O U X CA T H E R I N E M I C H I E L S KURE BAZAAR VIOLANTI O LV I ’ S ROBERTO COLLINA R O B E R TO D E L CA R L O

P R Ê T- À - P O R T E R • C H AU S S U R E S • AC C E S S O I R E S • B E A U T É 6 rue gutenberg 67000 strasbourg • 03 88 23 61 61

Le style est soutenu par un marketing efficace et une communication redoutable. Les campagnes d’affichage sont provocantes : « comment devenir un vrai homme ? » interroge l’une d’entre elles aux Etats-Unis en montrant, en plein débat sur la question de l’homosexualité dans l’armée et du débat don’t ask don’t tell, deux marins s’embrassant à pleine bouche dans un port en fête ; les publicités sont en outre shootées par les photographes les plus subversifs, de David LaChapelle à Terry Richardson en passant par Rankin. Parallèlement, pour conserver son aura divertissante et controversée, Rosso multiplie les connexions avec le monde artistique, sa collaboration avec Stephen Sprouse, entre autres, fut aussi fructueuse que médiatique. Intuitif et autodidacte, Rosso refuse de suivre les oracles délivrés par des pythies issues des écoles de commerce ; c’est l’idée d’accompagner la clientèle initiale de la griffe qui le pousse à déployer la ligne Diesel Black Gold, plus sage, moins agressive, pour continuer à s’attacher ce public désormais plus âgé. Il multiplie également le cobranding, l’association de Diesel avec d’autres marques pour conquérir de nouvelles clientèles notamment sportives comme ce fut le cas lors du deal avec Adidas. Toujours sur la brèche, il confie la direction artistique de Diesel à Nicolas Formichetti, qui redonna voilà quelques saisons une nouvelle vie à la maison Thierry Mugler ; pour saluer sa venue il se contenta de souligner qu’il était « aussi fou que lui ». Sa folie semble avoir payé. Diesel est présent à travers le monde dans 5000 points de vente et possède 300 boutiques en son nom propre. Mais Renzo Rosso est insatiable et peutêtre un peu complexé : est ce le fait d’avoir bâti un empire sur le denim, étoffe plébéienne s’il en est, qui lui a donné l’envie d’acquérir des maisons à la réputation cérébrale comme Margiela, Marni ou Viktor&Rolf ? Nul ne peut trancher mais il a su donner à ces griffes une stabilité financière leur permettant de poursuivre leurs expérimentations et déployer ainsi leur propre vision du style et de la mode. Mais là non plus la provocation n’est jamais loin, comme il en a fait la démonstration au début de l’automne en nommant le flamboyant et baroque John Galliano à la tête de l’austère et minimaliste Maison Martin Margiela.

Renzo Rosso & Nicolas Formichetti

/ Empreintes

34, RUE THOMANN À STRASBOURG 03 90 22 19 23

ASH / STRATEGIA / ROBERT CLERGERIE / UGG MARC BY MARC JACOBS / AVRIL GAU / EMMA GO TWIN SET / KARINE ARABIAN

WWW.ULTIMA-MODE.COM

Créateur

CHARVET

Au deuxième étage de la maison Charvet, au 28 place Vendôme, dans l’hôtel Gaillard de la Bouëxière, se déploie le légendaire « mur des Blancs ».

/ Empreintes

ans cet espace feutré où tout n’est que murmure et délicatesse, 500 tissus blancs, aux nuances infinitésimales les uns par rapport aux autres, sont offerts au regard et au choix de ceux qui souhaitent se faire réaliser une chemise à leurs propres mesures. Dans la foulée, ils pourront également examiner le « mur des bleus » – là 200 tissus, seulement, sont proposés - ou se pencher sur les quelques 6000 autres références également disponibles. Charvet propose le plus grand choix de tissus fins de chemises au monde. Fondée en 1838 par le fils du conservateur de la garde-robe de Napoléon, qui avait fait le pari d’attirer dans son magasin ses clients au lieu de se rendre à leur domicile comme il était jusqu’alors de coutume, la maison Charvet est rapidement devenue une institution. Tous les élégants, les dandys se sont faits réaliser des pièces chez ce chemisier. Dans le fichier historique de la clientèle on retrouve tous les membres du Jockey Club mais aussi des souverains (le roi d’Espagne Alphonse XII, le sultan Abdülhamid II, le futur

Edward VII alors prince de Galles qui décerna à la maison le prestigieux royal warrant, le diplôme de fournisseur officiel, en qualité de « chemisier in Paris »), des peintres (Manet, Monet), des poètes (Baudelaire), des compositeurs (Offenbach), des écrivains (Proust qui, selon un biographe, chercha longtemps le rose crémeux qu’il allait adopter jusqu’à la fin de sa vie), des escrocs (Bernard Madoff dont une centaine de ses chemises monogrammées furent vendues aux enchères pour tenter de dédommager ses victimes). On repère également des commandes extravagantes (le Maharadjah de Patiala commanda 86 douzaines de chemises), ou tout simplement étonnantes (John Fitzgerald Kennedy passait commande sous un faux nom et faisait enlever toutes les étiquettes). Mais dans l’histoire de cette institution, c’est l’intervention du général De Gaulle qui est la plus stupéfiante. Client légendaire de la maison, il s’inquiéta en 1965 du souhait des héritiers Charvet de vendre l’entreprise à un Américain. Le ministre de l’Industrie chargea Denis

BLOCH-GENSBURGER

Silhouette Armani Jeans

HOMME / FEMME

Armani Jeans ~ Basler ~ Caroline Biss ~ Cinzia Rocca ~ Esth猫me Cachemire ~ Fuchs Schmitt Isabel de Pedro ~ Majestic ~ Nydj ~ P么les ~ Weill ~ Benvenuto ~ Cerruti accessoires Florentino ~ Gardeur ~ Olymp ~ Saint James ~ Van Laack ~ Seidensticker

3 et 5 rue des Boulangers 68000 Colmar / 03 89 41 26 47

W W W. B L O C H - G E N S B U R G E R . F R

Colban, un des principaux fournisseurs de la maison, de trouver un acheteur français. Plutôt que de chercher un investisseur, celui-ci décida d’acquérir lui-même la maison. Sous l’impulsion du nouveau propriétaire eut lieu une série de révolutions : la maison lança des chemises prêtes à être porter (!) mais aussi un espace dédié aux femmes, aux enfants et des vêtements d’intérieur. Pour autant Charvet n’abandonna pas sa tradition du sur-mesure, qui de nos jours, connaît un regain d’intérêt. En effet contrairement à ce que l’on pourrait croire, la clientèle de ce département augmente et rajeunit. Avec le développement des blogs et des magazines spécialisés apparaît un public plus jeune et très au fait de l’élégance. Il contrebalance une clientèle âgée et conventionnelle, en manifestant un intérêt et une connaissance pour les détails techniques que ce soient le thermocollé ou la triplure. Ces nouveaux adeptes savent trancher non seulement la couleur mais aussi les différents cotons (un gossypium barbadense ou un Giza 45 à très © Cyrille George-Jerusalmi

/ Empreintes

longue fibre ? du delta du Nil ou en droite ligne des plantations de la Barbade ou de la Jamaïque ?), choisir la forme de leur col parmi une dizaine proposée, sélectionner la triplure (garniture en ouatine qui donne au col sa souplesse ou sa rigidité), définir l’emplacement des surpiqûres (à un ou 5 millimètres de la bordure du col ?) et la forme des poignets (ronds, biseautés ou mousquetaires ? ). Enfin, comme chaque individu est unique et que l’angle d’une épaule varie d’un individu à l’autre, cette nouvelle clientèle sait qu’elle devra se soumettre à pas moins de 28 prises de mesures (tour de cou, de taille, de bassin, de hanches, de dos, de carrure etc) avant de voir l’ensemble confié aux ateliers de fabrication situés à Saint-Gaultier dans l’Indre. Une trentaine de jours plus tard, la chemise sera enfin prête avec ses boutons de nacre australienne, choisie, faut-il le préciser ?, du côté intérieur de l’huître pour une plus grande solidité et un plus bel aspect. L’excellence et la perfection n’ont pas de limite…

PAUL SMITH · MICHAEL KORS · PINKO · BOSS ORANGE · TWIN-SET · GUESS · SONIA BY SONIA RYKIEL · HIGH

110, Rue du Général Gouraud · 67210 OBERNAI · Tél : 03 88 95 58 94 marylin.boutique@free.fr · www.marylin-boutique.fr

OBERNAI

Chemise KENZO

Série réalisée pour Empreintes Photographe FABRICE KEUSCH Réalisation : ALINE REINA Maquillage et Coiffure : SABINE REINLING Modèle : CLÉMENT@ROCK MEN Remerciements : ALGORITHME, ULTIMA, UNITED LEGEND

Blouson cuir PHILIPP PLEIN

Blouson peau DSQUARED2 T-shirt PHILIPP PLEIN

Costume KENZO T-shirt DOLCE & GABBANA Souliers DOLCE & GABBANA

T-shirt RICK OWENS Jeans PHILIPP PLEIN Basket RICK OWENS / ADIDAS Chapeau PAUL SMITH Bracelet SCUNZANI Collier SCUNZANI

T-shirt VALENTINO Jeans PHILIPP PLEIN Bracelet cuir SCUNZANI

Costume KENZO T-shirt DOLCE & GABBANA

s Mode

Le maillot de bain, pièce maîtresse de l'été Alors que les premiers rayons de soleil réchauffent les jours qui allongent, chacun pense à des escapades futures à la mer, et au maillot idéal qui va accompagner ces premiers bains de soleil. Tour d'horizon des tendances 2015.

Boutique Atelier lingerie

e glamour toujours au rendez-vous La tendance se dessine depuis plusieurs années déjà et 2015 ne fait pas exception : le rétro s'installe dans les collections, avec des maillots de bain glamour, sublimant la femme fatale cachée en chacune de nous. Maillots une-pièce très dessinés, culottes taille haute ou à froufrous, hauts en corbeille révélant des poitrines somptueuses, il s'agit de célébrer la féminité, comme à l'époque des pin-up. Toutes les morphologies conviennent à ce style intemporel qui met en valeur les formes de chacune. Côté couleur, si certaines marques privilégient le noir, l'alliant à des matières modernes et décalées, comme l'imitation cuir ou le lurex, d'autres créateurs jouent sur un style plus bling-bling, proposant des modèles argentés, dorés… Autre pierre angulaire de ce style rétro, les teintes pastels, ornées d'imprimés nous plongeant dans les sixties. On peut encore accentuer le côté vintage en optant pour un modèle fait en dentelle ou en crochet. Certains créateurs proposent aussi un glamour plus moderne avec des modèles aux formes originales. Des une-pièce asymétriques ou à lacer dans le dos, ces maillots s'apparentent plus à des vêtements de plage, qu'on imagine porter accompagnés d'un élégant voile lors de garden parties sur une plage.

Style graphique et couleurs vives Face à l'élégance des années 1950, d'autres misent sur le sport et flashy. Lors des défilés des collections de maillots de bain été 2015, on a ainsi vu sur les podiums des modèles graphiques et très structurés. Les créateurs ont joué sur la ligne même du vêtement, travaillant l'épaisseur et la forme des bretelles ou des culottes.

/ Empreintes

L’Atelier lingerie

10 rue des Chats Bossus 59000 LILLE

L’Atelier lingerie 28 rue du Dôme 67000 STRASBOURG

www.empreinte.eu

L’Atelier lingerie 13 rue Saint-Florentin 75008 PARIS

Boutique Le Boudoir

Le tout imaginé dans un esprit Colorblock, proposant des modèles orange vif, rose fluo, jaune ou, a contrario, mettant en opposition noir et blanc pour construire leurs pièces. Ainsi parées d'un deux pièces au look sportswear, rose vif croisé par de larges bandes noires, ou d'un modèle une-pièce blanc entrecoupé de noir et fermé par une fermeture éclair apparente et très sport, on se prend à rêver d'aller nager au loin dans l'océan. Portés sur une peau déjà légèrement bronzée, ces modèles apportent un rayon de soleil supplémentaire lors de ces baignades estivales et donnent un véritable coup de fouet visuel au moral !

L'indétrônable imprimé

Boutique Le Boudoir

Chaque année, de nouveaux imprimés fleurissent. En 2015, les créateurs tentent de faire sortir l'animal caché en nous, proposant maillots une-pièce ou mini bikinis arborant des inspirés léopard ou zèbre, voire un unepièce fait d'une matière effet peau-de-serpent et imprimé avec des motifs rappelant le reptile. Pour une baignade rugissante, certains proposent des pièces sur lesquelles apparaissent une imposante tête de lion (dans le même style qu'avait affiché la chanteuse Beyoncé l'année dernière) ! Pour un peu de sobriété, de nombreux modèles proposent une alternance imprimé/uni. Cette combinaison cache aussi les petites imperfections de nos corps et met élégamment en valeur chacun de nos atouts. Dans le même temps, cela permet d'opter pour un imprimé plus détonnant. On s'évade avec un bikini aux motifs floraux, rappelant les plus belles plages tahitiennes, ou un une-pièce s'inspirant de la voie lactée. Dans un esprit hippie chic, on tente l'imprimé qui rappelle le crochet des années 1970, ou on se laisse tenter par un haut de bikini agrémenté de franges dans un style ethnique.

Bien choisir ses accessoires

Boutique Atelier lingerie

Habillée d'un sobre deux-pièces rétro-chic, le port d'accessoires est le bienvenu. Bracelets, sautoirs ou blouses transparentes, ces apparats ajoutent au côté femme fatale. Si l'on a opté pour un modèle à la matière plus clinquante, alors la sobriété est préférable. Un simple bijou peut suffire à parfaire cette tenue estivale. Côté chaussures, l'indémodable sandale à semelles compensées reste la reine pour affiner une silhouette. Mais pour répondre à l'appel d'une balade le long de la plage ou pour ne pas se brûler sur les dalles chaudes autour des piscines, mieux vaut jouer la sûreté et se parer de sandales plates qui, de plus en plus, arborent des semelles aux motifs acidulés.

/ Empreintes

Trikini, bikini, une-pièce rétro ou sportifs, 2015 n'est pas en reste en matière de tendances. Élégants, flashys, en crochet ou en lurex… le champ des possibles est vaste. Mais que l'on se rassure : le maillot de bain prend si peu de place dans une valise qu'il n'est nul besoin de se restreindre… Clémence Pierre

Lingerie – Maillots de bain – Lingerie de nuit – Prothèses mammaires 4 rue de l’Outre Strasbourg - 03 88 22 69 83 Facebook: alicelange-le boudoir

Pendentif Amulette de Cartier Petit modèle Or rose Onyx, un diamant Chaîne en or rose Photo © Cartier

Collier Panthère de Cartier or rose, yeux grenat et nez onyx Vincent Wulveryck © Cartier

Montre Tortue moyen modèle en or rose Mouvement mécanique Manufacture à remontage manuel – 430 MC Boîte en or rose Bracelet en alligator Boucle ardillon en or rose Photo 2000 © Cartier 2013

Montre Tank Américaine de Cartier petit modèle or gris cadran serti de diamants Photo 2000 © Cartier

Photo Cartier

Bague Panthère or jaune, yeux émeraude et nez onyx © Cartier

Pendentif Amulette de Cartier Petit modèle Or jaune Nacre blanche, un diamant Chaîne en or jaune Photo © Cartier

Bracelet Juste un clou or rose, diamants, petit modèle Vincent Wulveryck © Cartier

Montre Calibre de Cartier Diver en acier Boîte en acier Couronne à pans en acier ornée d’un spinelle de synthèse facetté Lunette unidirectionnelle en acier recouverte d’ADLC Glace saphir Étanchéité : 300 m Cadran noir en partie azuré avec XII en superluminova Aiguilles en forme de glaive recouvertes de superluminova Bracelet en caoutchouc Boucle ardillon en acier

Bracelet Love de Cartier or rose saphirs roses, diamants Vincent Wulveryck © Cartier

Calibre 1904 MC Mouvement mécanique Manufacture à remontage automatique, petite seconde, quantième Nombre de rubis : 27 Balancier : 28 800 alternances / heure Réserve de marche : 48 heures Photo 2000 © Cartier 2013

12, rue de la Mésange - Strasbourg - 03 88 21 80 00

s Si cette terre bénie des dieux se distingue par le prestige de ses vins d’exception, c’est aussi une riche terre d’art et d’histoire. Partir à sa rencontre se révèle un bien doux plaisir !

Musée des beaux-arts Dijon

/ Empreintes

ymbole d’un art de vivre généreux Constellée de vignobles prestigieux produisant des grands crus parmi les plus chers au monde, la Bourgogne est la région du vin par excellence… Mais aussi celle de la gastronomie, au vu du nombre d’étoiles Michelin qui brillent dans son ciel… Son riche patrimoine témoigne avec brio d’un passé que l’on découvre au fil d’une visite passionnante, comme l'on feuillette les plus belles pages de l'Histoire de France… Pour aborder les secrets de cette région aux innombrables richesses, une escale à Dijon s’impose.

Une ville qui vibre entre passé et présent Capitale de la Bourgogne et des Ducs de Bourgogne, Dijon est aussi la porte d’entrée de cette éblouissante contrée du « bien et du bon vivre ». Connue au-delà des

frontières pour sa moutarde, cette cité, labellisée « Ville d’art et d’histoire », peut en outre s’enorgueillir d’abriter une multitude de trésors culturels témoignant de son riche passé. Son centre recèle une multitude de monuments et de lieux à découvrir. Dans cet écrin culturel, le véritable joyau est le Palais des Ducs de Bourgogne, symbole de la ville. Construit entre le XIVe et le XVIIIe siècles, ce palais dominé par la Tour Philippe-le-Bon abrite aujourd'hui l’Hôtel de Ville et le musée des Beaux-Arts, considéré comme l'un des plus grands et plus beaux de France. Parmi ses chefs-d’œuvre figurent les fameux tombeaux des Ducs de Bourgogne, ornés du cortège des « pleurants » en albâtre. On s’attarde ensuite avec plaisir sur la magnifique Place de la Libération, ancienne place royale, dessinée par Mansart au XVIIe siècle. On se plaît à suivre le parcours

Tourisme

Vivez la Bourgogne autrement !

gauche en formulant un vœu fait partie de la tradition ! De notre côté, nous faisons celui que votre séjour à Dijon soit couronné de plaisir et de joie sans limites… Site Internet : www.visitdijon.com

Le pays de l’Auxois

touristique traditionnel – de préférence lors d’une visite guidée proposée par l’Office du tourisme – qui mène vers l’ancien quartier où de charmantes ruelles piétonnières déroulent une succession de nobles hôtels particuliers en pierre de taille, merveilles de l’art gothique flamboyant, tel l’Hôtel Chambellan, et des maisons à encorbellement et pans de bois des XVe et XVIe siècles. Au passage, vous ferez une halte sympathique aux fameuses Halles (construites sur le modèle de celles de Paris à la fin du XIXe siècle) et son marché coloré. Sans doute, aurez-vous alors envie de déguster un café dans l’un des bistrots légendaires de la fameuse Place du Bareuzai, également connue sous le nom de Place François-Rude, la place préférée des Dijonnais. Vous dirigerez alors vos pas vers l’Église Notre-Dame, la doyenne des églises dijonnaises. Avec sa remarquable façade ponctuée d’un triple rang de fausses gargouilles, son noble beffroi et son jacquemart (le plus ancien et le plus célèbre des automates frappeurs), cette imposante bâtisse fait figure d’exception architecturale. Vous pourrez également admirer la légendaire « Chouette », sculptée sur une chapelle attenante, l’un des symboles et porte-bonheur de la ville. La caresser de la main

Situé au sud de la Côte d’Or, ce canton rural à l’identité préservée se distingue par sa nature généreuse. Traversé par le Canal de Bourgogne, sillonné de lacs et de rivières, ondulé de collines et ponctué de vertes prairies, le pays de l’Auxois se révèle une destination de choix. Cette contrée paisible doit sa réputation à ses châteaux et villages médiévaux, tel Châteauneuf-en-Auxois, classé parmi les plus beaux villages de France. Outre le charme typique de ses ruelles aux maisons datant du Moyen-Âge et de la Renaissance, c’est son château qui fait figure de fer de lance. Haut perchée à la pointe de l’éperon rocheux du village éponyme, cette forteresse médiévale, cerclée de remparts et édifiée autour d’un donjon carré du XIIe siècle, présente une diversité architecturale hors du commun, lui valant d'être classée Monument historique. Propriétés du Conseil régional de Bourgogne depuis 2008, la plupart des bâtiments du château, érigés ou transformés entre le XIIe et le XVIIIe siècles, sont ouverts au public. La vue panoramique à couper le souffle achève magnifiquement cette visite passionnante. Avoir admiré pareille vue vous donnera certainement envie de partir à l’assaut de cette belle campagne, en entreprenant par exemple une balade en bateau-promenade au rythme des écluses du Canal de Bourgogne (départ depuis le port de plaisance de Pouilly-en-Auxois). Ou vous adonnerez-vous au cyclisme ou à la marche sur l’un des sentiers de randonnée… Et, pourquoi pas au jeu de la petite balle blanche au golf du Château de Chailly… Quelle que soit l’activité choisie, le plaisir sera assuré ! Sites Internet : www.cotedor-tourisme.com www.region-bourgogne.fr/chateauneuf/

Une table qui vaut le détour Le restaurant Loiseau des Ducs à Dijon

Loiseau des Ducs mérite à coup sûr sa réputation d'excellence ! Dans un cadre à la noble empreinte historique, ce temple de la gastronomie, créé par Dominique Loiseau (à la tête du Groupe Bernard Loiseau), possède toutes les armes pour séduire les épicuriens. La cuisine moderne et subtile, concoctée par le chef étoilé Louis-Philippe Vigilant (1 macaron Michelin), mérite tous les éloges. Lorsque ce virtuose s’éloigne des classiques de Bernard Loiseau - dont certains figurent à la carte - il teinte alors ses créations d’accents du Sud, dont il célèbre toute la finesse. Mention d’excellence également aux fabuleux desserts de la chef pâtissière Lucile Darosey, qui n’est autre que son épouse. Cette artiste des saveurs sucrées crée de sublimes desserts savamment mis en scène, régalant les yeux et les papilles ! Une cave et une œnothèque remarquables, les conseils avisés du sommelier, un service et un accueil irréprochable ajoutent à la qualité de cette table incontournable située à quelques pas du centre de Dijon. Site Internet : www.bernard-loiseau.com

s Tourisme

Château de Chailly Hôtel & Golf **** Ne choisissez pas entre la vie de château et la passion du green. Dans un cadre prestigieux, cet hôtel vous offre les deux, rien que pour vous…

/ Empreintes

n joyau à l’allure altière

Noblesse oblige

Établi au sud de la Côte d’Or, en Bourgogne, le Château de Chailly bénéficie d’une situation exceptionnelle à la croisée d’une terre d’Histoire et d’une nature généreuse. Ancienne forteresse médiévale remaniée à la Renaissance, le Château de Chailly, classé Monument historique, est aujourd’hui considéré comme l’un des plus beaux et prestigieux château-hôtel de Bourgogne. Il doit cette nouvelle vie à l’industriel japonais Yasuhiko Sata qui l’acquiert en 1987 et le restaure de fond en comble. Par la même occasion, son nouveau propriétaire, passionné de golf et de vins de Bourgogne, fait planter un superbe practice de 75 hectares en parfaite harmonie avec la nature. Dès lors, ce domaine affilié à la chaîne « Hotels & Préférence » constitue un véritable joyau qui ne cesse de séduire les hôtes et les golfeurs des quatre coins du monde.

Dès l’arrivée dans la cour d’honneur, c’est la beauté de l’architecture qui s’offre au visiteur. La noble façade Renaissance ornée de deux tourelles octogonales impose une majesté incontestable. Quant à la façade arrière, tout aussi souveraine, ses tours rondes rappellent l’ancienne forteresse. À l’intérieur du château, ce ne sont qu’atmosphères élégantes et chaleureuses. Les murs épais comme des remparts se couvrent de douces couleurs crème, le sol dallé de pierre de Bourgogne revêt la patine des siècles et les hauts plafonds laissent apparaître leurs poutres de bois pour répondre, dans un jeu subtil de matières, aux boiseries ambrées d’une « grande demeure française ». Dans ce décor harmonieux, le mobilier classique épouse naturellement étoffes soyeuses et tentures florales et des cheminées monumentales reflètent

l’art de vivre bourguignon, feutré et généreux. Aux beaux jours, les salons s’ouvrent sur une belle terrasse et la piscine extérieure permet de poursuivre, en quelques brasses, ce voyage dans le temps. Mais Chailly recèle d’autres surprises… Au sommet d’une des tours, à l’abri du tumulte du monde, se trouve le « Dôme du Cosmos ». Sorte de chapelle œcuménique entre Levant et Occident, ce lieu de méditation est une véritable œuvre d’art signée de la grande artiste néerlandaise Irène Van Vlijmen. Représentant la Création du monde avec les 4 éléments fondamentaux de la vie (eau, feu, air et terre), une mosaïque de deux cent cinquante mille carreaux de pâtes de verre multicolores tapisse murs, sol et plafond. Ce lieu spectaculaire, chargé d’une incroyable énergie positive, fut honoré en 1997 par le Daïla Lama qui s’y recueillit lors d’une mission humanitaire dans la région. Il accueille aujourd’hui de nombreuses cérémonies de mariage.

Nuits de rois Un souffle d’une élégance toute aristocratique berce les nuits passées au château. Réparties entre le bâtiment principal et ses dépendances attenantes, chacune des 45 chambres, dont 8 suites, abrite son propre univers. Dotés d’un confort et d’équipements de haut niveau, ces écrins douillets dévoilent un décor mêlant mobilier contemporain griffé, design prestigieux et pièces de style classique. Les belles salles de bains qui offrent des produits Hermès prolongent cette harmonie radieuse.

Une table gastronomique au diapason Au restaurant L’Armançon, dans un cadre cousu de poésie, les yeux se régalent autant que les papilles. Au cœur d’un décor chic et opulent, une imposante chemi-

née attire tous les regards sans pour autant faire de l’ombre aux précieux ornements qui inondent la salle de leur éclat. Le chef Pascal Vuillemin, un Breton aux fourneaux du Château depuis novembre 2013, se donne tous les moyens pour reconquérir l’étoile Michelin qu’il avait obtenue en 2009 (au Rive Gauche, à Tours), alors qu’il était également distingué par le Gault Millau au titre de « Révélation de l’année ». Sa cuisine raffinée et sincère revisite les grands classiques français et met l’accent sur les spécialités bourguignonnes. Une interprétation des traditions régionales qui se mêle adroitement à sa créativité. Ses assiettes suivent ainsi librement le cours des saisons et alternent produits de la terre, de la mer et du terroir. Son travail est appuyé en salle par un service des plus souriants, courtois et attentifs. À l’instar du personnel, la cave mérite bien des éloges. Chailly dispose en effet de l’une des dix plus belles caves de vins de Bourgogne en France ! Pour vivre d’autres instants gourmands, en toute simplicité, Le Rubillon est l’autre repaire de l’hôtel pour déguster une cuisine pleine de fraîcheur et de vivacité. Le Château de Chailly est une invitation à la détente et au bien-être, aux « green party » et aux balades dans la campagne, à la découverte du riche patrimoine de la région et du vignoble bourguignon, mais aussi aux sports et aux loisirs en tous genres. Outre le golf, l’hôtel dispose d’un tennis, de VTT, d’un espace bien-être intimiste avec hammam et jacuzzi, d’un charmant caveau de dégustation de vins, d’une salle de jeux et même d’un héliport. Craquez, vous aussi, pour cette destination, synonyme d’un séjour d’exception !

Château de Chailly

Rue du Dessous Chailly Sur Armançon 21320 Pouilly-en-Auxois Tél. : +33 (0)3 80 90 30 30 E-mail : reservation@chailly.com Site Internet : www.chailly.com

Empreintes /51

s Gastronomie

allez-y de notre part ... Le Bistrot du Boulanger S’il est à Strasbourg une table gourmande qu’il faut absolument découvrir pour se régaler d’une cuisine subtile et authentique genre bistrot chic, c’est bien le Bistrot du Boulanger à la Krutenau ! C’est une adresse incontournable au cadre feutré et agréable où sont servies de délicieuses recettes traditionnelles. Rien de bien étonnant que Gilles Pudlowski ait sacré ce restaurant à succès « Bistrot de l’année » en 2013, quand on sait que ce sont Patrick Dinel – la grande star de la boulangerie alsacienne avec l’enseigne « Au pain de mon grand-père » – et son fils Bruno qui ont élaboré ce concept original. La cuisine est assurée par le jeune chef Oliver James Sheridan, dont les recettes, pleines de saveurs et de goûts, revisitent avec bonheur la cuisine d’antan et font la part belle aux produits du marché. Et bien sûr, le pain, provenant d'«Au Pain de mon grand-père», est tout simplement excellentissime ! Le lieu possède assurément son caractère et sa carte n’en manque guère. Le service, jeune et souriant, est à la hauteur et l’ambiance y est décontractée, façon atmosphère parisienne. Dès les beaux jours, une superbe terrasse, située à l’arrière du restaurant, vous attend. Vous y serez au calme, au milieu des rosiers en fleur et des plantes odorantes, tels le thym et le jasmin…De quoi passer un moment de détente dans un véritable jardin méditerranéen en plein centre-ville.

/ Empreintes

LE BON PLAN Au déjeuner, le menu inscrit sur l’ardoise – 15 € entrée/ plat/dessert ou 12 € pour entrée/plat ou plat/dessert – est une vraie aubaine qui ravira vos papilles, de même que la judicieuse sélection de vins au verre.

EN EXERGUE La carte inventive évolue au fil du marché et propose des plats savoureux d’une belle fraîcheur. On se régale également de tartines gourmandes et de délicieuses focaccias. Le brunch du dimanche vaut également le déplacement ! Pensez à réserver… LE BISTROT DU BOULANGER 42 rue de Zurich 67000 Strasbourg Tél. : 03 88 37 95 95

La Villa Casella fête ses 20 ans. C’est l’occasion pour elle de faire peau neuve et de se recentrer sur des principes qu’elle a toujours portés en elle : la garantie d’une cuisine résolument moderne. Ancrée dans la pure tradition transalpine, elle s’appuie sur la qualité de ses ingrédients rigoureusement sélectionnés dans les terroirs parfumés, fertiles, généreux et magiques des belles régions d’Italie...

Villa Casella - restaurant italien 5 rue du Paon - 67000 Strasbourg

Un vent de printemps souﬄe sur la Villa, le moment pour nous d’ouvrir nos terrasses pour proﬁter ensemble des premiers rayons de soleil... et l’occasion de savourer notre cuisine, chez vous, avec la ré-ouverture d’Emporio Casella. Retrouvez les menus et les évènements sur notre site www.villacasella.fr, et toutes les nouveautés sur notre page facebook ou en vous inscrivant à notre newsletter.

Du lundi au samedi de 12:00 à 14:30 et 19:00 à 23:30. Fermé le dimanche

Réservations au : 03.88.32.50.50 Retrouvez-nous : www.villacasella.fr

s Gastronomie

La vie est faite de rencontres… Le salon de thé Koenig lance à partir du 23 mars le concept Kafé Koenig, avec une carte de saison et des plats concoctés par le chef étoilé Thierry Schwarz.

uand deux locavores se rencontrent et se découvrent le même amour pour le produit et toutes les richesses du terroir, naît une complicité qui va vite se transformer en amitié, partenariat sucré-salé et envie de partager, de manger entre gourmands. « On se comprend », s'exclament Annabelle & Thierry! C’était en 2012, une belle rencontre, un coup de foudre culinaire pour elle, face à cet homme du terroir qui met en gourmandise les produits sans autre envie que celle de laisser à ces derniers le bonheur de révéler leurs saveurs dans notre palais… C’est le début de l’histoire d’Annabelle & Thierry. Annabelle B. Cardoso est une passionnée. Fille de viticulteur et oléiculteur, tombée dans le chocolat dès l’enfance, une amoureuse des bonnes choses de la vie qui aime s’entourer de produits authentiques autant que simples… comme son cercle restreint d’amis avec qui elle partage ses envies de local, de terre, de terroir, de valeurs et de gourmandises autant que d’évasion par le bon ! Thierry Schwartz fut, en son temps, le plus jeune étoilé d’Alsace. Il est surtout un homme de cœur, de passions et d’émotions, aimant donner et transmettre. Ce tra-

vailleur acharné, cet épicurien alsacien crée des environnements qui s’adaptent à tous les moments de la vie : --Un restaurant pour les gourmets, « Bistrot des saveurs 1* Michelin » à Obernai --Une boulangerie pour les pressés, « Saveur Bretzel » à Obernai --Et maintenant un café pour les gourmets pressés! Bienvenue au KAFE KOENIG, 10 Rue des FrancsBourgeois à Strasbourg, lieu de complicité, accompagné dorénavant par Thierry Schwartz, et mis en scène par Annabelle Barros-Cardoso qui finalise avec une note sucrée, du petit-déjeuner au goûter en passant par le dessert ! La Pâtisserie KOENIG ouvre avec fierté ses portes au Chef étoilé et vous propose dorénavant une nouvelle offre pour le déjeuner, avec une carte de suggestions de saison, un espace restauration dédié aux gourmets locavores ! Annabelle & Thierry racontent : « L’idée, on l’a depuis cet été, et aujourd’hui, on la lance à 100%... Et quel meilleur moment que l’avènement du Printemps ?! » Pour ce nouveau projet, Thierry a travaillé une carte de saison, en apportant «de la nouveauté dans la continuité» de ce que Koenig propose déjà. Ainsi, la Bouchée

à la reine reste la maîtresse de la Maison avec la recette d’Annabelle inchangée, et s'embellit de poulet et de veau de chez l’élevage Fritsch, à Diebolsheim, sublimant ainsi ce plat phare de la pâtisserie depuis cinquante ans. La simplicité s’invite également chez l’étoilé et la pâtissière, avec un principe déjà plébiscité et adopté depuis 2011 chez Koenig pour les desserts : le Prix unique. Tous les plats seront ainsi à 12€. De nombreuses formules seront également proposées avec plat et dessert, café ou vin pour la nouveauté ! En effet, un vigneron d’exception s’invite chez Koenig depuis cet hiver : Lucas Rieffel, Mittelbergheim, qui propose déjà ses Pinot et Riesling, largement appréciés par les clients du salon de thé. Les deux complices sont épaulés par leurs équipes respectives : Hélène, l’épouse de Thierry, qui officie à « Saveur Bretzel », à Obernai et Alexandre, son bras droit, qui perpétue la magie du Chef au « Bistrot des saveurs », Ruddy, chef pâtissier d’Annabelle depuis 8 ans, et Nicolas, son second, aidés par Sarah, toute jeune arrivée, formée par Thierry au « Restaurant 1741 » puis au « Bistrot des saveurs ». Elle œuvre maintenant chez Koenig pour apporter cette touche étoilée aux entremets ici créés.

Kafé Koenig

Magnifiquement secondés, Annabelle & Thierry vous invitent à partir du 23 mars 2015, dans leur havre gourmand, 100% fait maison, pour savourer une cuisine autour des éleveurs, et artisans de la Région : Élevage Fritsch, Ferme de Trauttenhausen, Ferme Friederich à Rottelsheim, Ferme Kientz à Mittelpfad, Ferme du Sonnenberg, Michel Gloecker, Moulin d’Hurtigheim, Manufacture Cluizel, et d’autres artisans partenaires à découvrir… Une bonne partie des produits sont bio. Équilibrés, goûteux et mitonnés tous les jours à Obernai par la brigade étoilée, livrés par le chef lui-même pour vous régaler dès midi dans un salon de thé où seuls les gourmets sauront se restaurer… Attention addiction assurée ! Pour épicer cette carte légère, fine et goûteuse, des tours du monde culinaires sont proposés avec un artisan local invité d’honneur tous les 1ers jeudis du mois : La Maison Azoulay, avec son délicieux couscous aux saveurs d’un fils passionné qui relève avec brio le défi que s’est lancé son père en 1964 : faire de la merguez, un produit noble ! Des plats portugais : tous les 2es vendredis du mois, voyagez au pays des saveurs préférées des origines de la pâtissières Et bien d’autres rendez-vous à découvrir … Comme le disent si bien Annabelle & Thierry: « Aller au « Kafé Koenig », c’est partager un moment de gourmandise avec notre Région ! »

10 Rue des Francs Bourgeois 67 000 Strasbourg 03 88 32 28 36 Restauration de 12h à 15h du lundi au Samedi Salon de thé ouvert de 9h à 18h

Empreintes /55

s Tourisme

La Source des Sens **** Véritable havre de paix et de ressourcement, cet étonnant univers hôtelier porte la belle alchimie du bien-être à son apogée !

ituée aux portes du Parc naturel régional des Vosges du Nord, à 30 minutes de la capitale alsacienne, La Source des Sens, avec son espace de près de 2 000 m2 dédié au spa peut s’enorgueillir d’être l’un des plus grands spas du Grand Est de la France et l’un des plus beaux d’Alsace !

Hymne au bien-être S’introduire dans le spa de la Source des Sens, c’est comme pénétrer dans un monde merveilleux où tout est voué au bonheur du corps et de l’esprit ! D’entrée de jeu, vous serez bluffé par la conception architecturale qui dévoile d’extravagants volumes ponctués de transparence et une incroyable géométrie, cernée par un haut plafond à l’ossature en bois clair. Lignes contem poraines fluides, éclairage étudié, matériaux naturels de belle facture, ainsi qu’une palette de couleurs douces forment un très bel ensemble propice à la relaxation. Que ce soit à la réception du spa, dans les huit cabines de soins, dans la lumineuse salle de repos agrémentée de lits à eau flottants, dans les nombreux espaces dédiés à la détente, ou encore le long de ce

large couloir de desserte où des canapés contemporains font salon devant d’immenses baies vitrées, le décor compose un dialogue vivant entre nature et design.

Évasion sensorielle Le « clou » du spa tourne autour d’un concept exclusif, original et innovant, baptisé la « Parenthèse », pour vous faire vivre une évasion sensorielle à part. Imaginé par Anne et Pierre Weller, ce rituel s’articule autour de sept expériences, dont chacune a sa propre particu larité et se cadence seul ou en duo dans sept salles dif férentes à la mise en scène étudiée. La surprise est de taille…on ne vous en dira pas plus, à vous de l’expéri menter. L’autre pièce maîtresse du spa porte un nom évoca teur : « l’Exclusive ». Ce spa privé avec sauna, ham mam, aire de repos avec lits à eau et jacuzzi à l’air libre se révèle à son tour une très belle invitation pour un voyage sensoriel intimiste ou entre amis. On s’enchante également en découvrant la belle piscine extérieure, chauffée toute l’année (34°C). Celle située à l’intérieur, terriblement séduisante, distille une ambiance lumi

neuse bleutée des plus envoûtantes. De leur côté, le « Jardin zen », la fameuse « Grotte de sel » à la bruine saline, la zone de chaleur sèche et humide avec saunas et hammam, le bassin d’eau saline et une multitude d’espaces exaltants à l’équipement de pointe laissent présager de grands moments de détente et de ressour cement. L’institut de beauté, griffé Carita, Cinq Mondes et Terraké, décline une carte de soins étoffée qui autorise bien des bonheurs, d’autant qu’ils sont menés par une équipe aux doigts de fée.

Un écrin de douceur Aussi, pour prolonger les instants de volupté cueillis au spa, que diriez-vous de poser votre valise, le temps d’une ou plusieurs nuitées, dans une de ces chambres « Nature », belles comme le jour ? Ces écrins de dou ceur ont fait le pari d’une ambiance contemporaine très tendance, notamment à la faveur d’une grande surface vitrée qui joue le côté dedans-dehors pour être plus proche de la nature. Et, pour boucler la boucle du bien-être absolu, laissez-vous envoûter par la cuisine créative et raffinée du chef, qui n’est autre que Pierre Weller lui-même ! Sa cuisine mérite les éloges… Elle conquiert tous les épicuriens et mériterait de se voir récompensée par le guide Michelin… d’une étoile !

« Forfait Source des Sens »

• 1 nuit en chambre double avec petit-déjeuner • 1 menu de 5 plats • Le rituel Spa « la « Parenthèse » avec ses 7 expériences • Accès au Spa Prix par personne : de 205 € à 260 € (Selon le type de chambre et jours de la semaine)

Day Spa : 4 heures 45 €

par personne

« La Parenthèse » :

rituel d’exception en 7 expériences sensorielles Durée 1h45 – Prix 95 €/pers en duo, 140 € en solo

Large offre de BONS CADEAUX NOUVEAU : Ouverture le dimanche soir et Soirées DJ La Source des Sens

19, route de Haguenau F-67360 Morsbronn-Les-Bains Tél. : +33 3 88 09 30 53

www.lasourcedessens.fr

s Tourisme

Resort Barrière Ribeauvillé **** L’espace balnéo du Resort Barrière Ribeauvillé concentre à lui seul tous les superlatifs. La diversité et la beauté de ses aménagements le rendent terriblement séduisant et son offre, axée sur la détente et la remise en forme autour de l’élément aquatique, est tout simplement irrésistible !

n établissement prestigieux Le Resort Barrière Ribeauvillé à l’architecture contemporaine ne manque pas d’atouts pour séduire une clientèle exigeante en jouant la carte de la qualité haut de gamme. Sur un site fabuleux de 12,2 hectares, face à un horizon enchanteur où la ligne bleue des Vosges se ponctue de châteaux médiévaux, dont le célèbre château du Haut-Koenigsbourg, ce complexe hôtelier d’exception, du groupe Lucien Barrière, offre tout ce que l’on est en droit d’attendre d’un établissement de prestige. Le Resort Barrière abrite un hôtel 4 étoiles de 54 chambres et 2 suites, un casino, deux restaurants, trois bars, une salle de spectacle, une balnéo et un Spa.

Une balnéo époustouflante de 3 600 m² ! Les différents espaces dédiés au bien-être affichent des décors remarquables qui invitent à l’évasion senso-

/ Empreintes

rielle. Trois bassins et 740 m3 d’eau y déploient indoor et outdoor un parcours aquatique saisissant avec pas moins de 120 animations, où l’on se plaît à conjuguer à l’infini les plaisirs de l’eau sous forme de jets, de bulles, de cascades, de chutes, de geysers, de bassins de nage à contre-courant, de banquettes bouillonnantes, de jacuzzis, etc. Et lorsque, de surcroît, ces parcours et ces bassins s’approprient la chromothérapie et la musique subaquatiques, ils finissent par ressembler à un parc d’attraction luxueux. L’espace aquatique intérieur, avec ses deux bassins, multiplie les exercices de style en jouant sur l’esthétisme des formes, des lignes et des matériaux. Dans ce cadre fascinant, un bassin se dessine en forme de lagune, plantée de gros rochers d’où jaillissent de frémissantes cascades. À côté, le « Lac du silence » se révèle

Offre « Escapade en Amoureux » à 468 € prix pour deux personnes

une véritable ode à l’eau et à la chromothérapie. Ce bassin à débordement déroule ses eaux calmes aux différents reflets où l’on se laisse simplement bercer au son d’une musique subaquatique… L’esprit s’évade, le corps se détend. En totale symbiose avec la nature, le superbe bassin « Lac des cratères » s’épanouit joyeusement à l’air libre : ses alcôves à bulles et à remous, reliées entre elles par des couloirs et des lacets d’eau à contre-courant, ainsi que ses rivières, dotées de jets de massage, offrent un formidable parcours de détente et de remise en forme dans une eau délicieusement chauffée à 34°. La nuit tombée, une pluie de fibres lumineuses et des jeux de lumière subaquatiques improvisent sur les flots bleus azur une chorégraphie féerique… Un véritable spectacle d’eau et de lumière ! Magique !

Bien-être au Spa et à l’espace sauna Symbole d’excellence, le U Spa Barrière exploite avec expertise et doigté les subtiles propriétés de lignes de cosmétiques naturelles : « Rose & Pepper » et « Évadesens ». Une équipe de 6 esthéticiennes, prévenantes et attentionnées, dispense une riche palette de soins visage et corps, et de divins rituels de saison ou des modelages d’inspiration asiatique. Beauté et bienêtre assurés ! Un sauna finlandais panoramique taille XXL, un somptueux hammam au ciel étoilé, tapissé de remarquables mosaïques irisées et des douches sensorielles suffisent à cadencer agréablement les séances « au chaud ».

• 1 nuit en chambre double « Vue Vignoble » avec les petits déjeuners • 1 demi-bouteille de Champagne en chambre • 1 dîner au restaurant pour deux personnes (hors boissons) avec une coupe de Champagne en apéritif • 1 soin de 35mn par personne en Cabine Duo (sous réserve de disponibilité), à choisir sur la carte des «Best Of» • 2 accès illimités à l’espace Balnéo • 10 € de jetons par personne valables au Casino Barrière de Ribeauvillé Boutique en ligne : www.ribeauville-barriere.secretbox.fr

Resort Barrière Ribeauvillé Hôtel – Balnéo Spa – Casino Route départementale 106 F-68150 Ribeauvillé Tél. +33 (0)3 89 73 43 44 www.resort-ribeauville.com

Centre Balnéo Ouvert à la clientèle extérieure à l’hôtel Ouvert aux enfants de plus de 1,50 m accompagnés d’un adulte Tarif horaire : 13,90 (lundi au samedi), 11 € le dimanche Forfait journée illimité 24 € et 25 € du vendredi au dimanche - jours fériés - période congés scolaires Horaires : de 10h à 22h du lundi au jeudi Dimanche : de 10h 21h Les vendredis et samedis de 10h à 23h

Empreintes /59

s GASTRONOMIE

Les

L’Abbaye de la Pommeraie 8, avenue du Maréchal Foch 67600 Sélestat Tél. : 03 88 92 07 84

Recettes du Printemps de Steve Schmitt

ST JACQUES GRILLEES, ARTICHAUT EPINEUX, CONDIMENT NOIX, PARMESAN ET POMELOS Ingrédients pour 4 personnes : 20 pièces de St Jacques en coquille 6 pièces d'artichaut bouquet 1 pomelo 40g de noix décortiquées 40g de parmesan 40g d’huile d’olive de printemps « prima vera »

Décoquiller les St Jacques à l’aide d’une cuillère. Bien les laver pour enlever tout le sable et remettre au frais Effeuiller les artichauts et mettre dans une eau bien citronnée Préparer une petite garniture aromatique : 1 branche de thym, 1 carotte et 1 oignon coupés en petits cubes Faire revenir les artichauts à l’huile d’olive avec cette garniture, jusqu’à légère coloration Déglacer avec une goutte de vin blanc Mouiller à hauteur avec un petit bouillon de légumes et laisser cuire 15 à 20 minutes Condiment noix-parmesan Utiliser un mortier. Y mettre les noix, le parmesan, 2 cuillères d’huile de noisette, une pincée de sel et poivre. Piler pour obtenir une pâte et laisser au frais environ 2 heures Pomelo Couper 1 pomelo en quartiers Pocher les quartiers dans un sirop (100g d’eau, 100g de sucre, 1 clou de girofle, 1 anis étoilé, 4 graines de fenouil et 4 grains de poivre blanc Laisser infuser dans le sirop minimum 24 heures au frais Finition Poêler les St Jacques et les artichauts Sur l’assiette, déposer le condiment et le pomelo Mettre les St Jaques et les artichauts par-dessus, y ajouter quelques herbes fraîches et servir 60

/ Empreintes

BAR SAUVAGE POELE, ASPERGES VERTES ET MORILLES FARCIES AU FOIE GRAS

Ingrédients pour 4 personnes : 4 pavés de bar sauvage 140g 12 pièces asperges vertes 100g de morilles fraîches 50g de crème 40g de foie gras de canard frais

Bien laver les morilles dans de l’eau tiède, faire 2 à 3 bains pour bien enlever la terre. Les faire tomber au beurre mousseux. Une fois cuites, couper les pieds des morilles. Avec les pieds de morilles ajouter le foie gras et la crème fraiche, cuire 5 min à feu doux et mixer pour obtenir une crème bien lisse Farcir les morilles avec cette crème et réserver Blanchir les asperges vertes dans une eau bien salée pendant 3 à 4 min, sortir et les plonger dans une eau bien froide et réserver Cuire le pavé de bar sauvage à l’unilatérale 5min au four, avec de l’ail de l’huile et du beurre Dans une sauteuse faire un beurre mousseux et y ajouter les asperges vertes et les morilles farcies Finition Disposer le pavé de bar dans une assiette et la garniture asperges vertes et morilles On peut y ajouter un petit jus de viande comme sur la photo ou juste un filet d’huile d’olive Ingrédients pour 10 personnes : Pour la pate sucrée - 250g de beurre - 180g de sucre glace - 3g de sel - 60g de poudre d’amande - 120g d’œuf - 500g de farine - 3g de levure Pour le glaçage au chocolat - 750g d’eau - 1 500g de sucre semoule - 1 500g de glucose - 1 000g de lait concentré - 100g de gélatine - 1 500g de chocolat noir

Pour le crémeux orange - 750g de jus d’orange - 300g de jaune d’œuf - 520g de sucre - 30g de gélatine - 900g de crème demi montée Pour la meringue - 300g de blanc d’œuf - 200g sucre semoule - 200g de sucre glace Pour le crémeux vanille - 1l de crème - 1l de lait - 400g de sucre - 450g de jaune d’œuf - 50g de gélatine - 1 600g de crème montée - 1 gousse vanille

Porter à ébullition la crème avec le lait. En même temps, mélanger le jaune d’œuf avec le sucre et la gousse de vanille. Mettre la gélatine dans l’eau froide. Quand la crème et le lait sont arrivés à ébullition, ajouter le jaune d’œuf avec le sucre. Mélanger énergiquement. Ajouter la gélatine. Quand toute la préparation arrive à 30°c, ajouter la crème demi montée et dresser dans les moules à demi sphère. Dressage Prendre la pate sablée, couler la ganache à l’orange dedans, rajouter le glaçage au chocolat. Poser la crème vanille au milieu de la tartelette (demi-sphère), déposer les pétales de meringue autour de la demi-sphère. Faire un décor en caramel comme vous le souhaitez.

LA MARGUERITE DE PRINTEMPS

s Tourisme

Golfclub St. Vigil Seis Swinguez sur l’un des golfs les plus enthousiasmants d’Italie du Nord ! C’est dans les Dolomites, au pied de l’Alpe di Siusi, le plus beau et le plus vaste alpage d’Europe, que s’adonner à la petite balle blanche devient une expérience inoubliable !

/ Empreintes

n golf hors normes

Un parcours remarquable

Le Golfclub St. Vigil Seis est l’endroit rêvé pour un green palpitant. Non seulement grâce à son parcours de 18 trous (par 69) plein de brio mais aussi à la beauté des paysages alentour. Ce paradis pour golfeurs a vu le jour au printemps 2007, à 850 m d’altitude, au cœur d’un cadre idyllique dominé par le massif du Sciliar (Schlern), à la silhouette escarpée si particulière. La vue qui s’offre aux joueurs est grandiose ! Affilié au groupement des golfs du Tyrol du Sud, Golfin, le terrain du St. Vigil Seis est entre les mains de Stephan Pramstrahler, qui en a fait l’acquisition en 2013. Ce passionné de golf, également propriétaire du Romantik Hotel Art Turm, à Fiè allo Sciliar, la localité voisine (lire pages suivantes ) lui a donné un nouvel élan, en réaménageant le petit hôtel de charme situé sur le domaine et en le dotant d’un restaurant gastronomique.

Ce parcours, au tracé vallonné d’une belle harmonie, est un magnifique challenge pour les joueurs ambitieux, déroulant sur 60 hectares des fairways ondulants d’une belle longueur et des mouvements de terrain relativement soutenus qui ont préservé le relief du site et sa beauté naturelle. Truffé de bunkers et d’obstacles naturels qui requièrent adresse et technique, le parcours abrite aussi des pins des Alpes et autres éléments de verdure auxquels se mêlent des greens au gazon ras, des étangs ou des cascades. De plus, le trou 15 en « par 3 » possède le dénivelé le plus important de tous les golfs d’Europe, une particularité mentionnée dans le « Guinness des records » ! Rien que pour cela, un jeu sur ce magnifique terrain vaut la peine d’être engagé… Le driving range, avec ses 32 tapis de practice articulés sur 2 étages et long de 260 m, est un bel aménagement

qui permet de s’entraîner toute l’année avec, en prime, un panorama exceptionnel. Par ailleurs, le club house propose école de golf, cours d’initiation gratuits, location de matériel et de golf carts électriques.

Quand golf rime avec hôtellerie de charme Si le terrain de golf a tout pour plaire, le petit hôtel de charme, qui trouve refuge sur ce site, séduira ceux à la recherche d’un pied-à-terre on ne peut plus proche. Avec ses chambres et suites aménagées avec goût, le Golfhotel Sonne (3 étoiles supérieur), est l’endroit rêvé ! D’autant plus qu’il abrite un restaurant baptisé « 19 » car logé au trou du même numéro, à la cuisine succulente. Son cadre contemporain ajoute une belle note de séduction à cette adresse prisée. Quant à la magnifique terrasse, doublée d’un lounge design, elle offre une vue spectaculaire sur le green. L’établissement dispose également d’un spa au décor charmeur. Et, si le cœur vous en dit, vous pouvez trouver votre bonheur sur la carte des soins qui décline des parenthèses de beauté et de bien-être haut de gamme. Que demander de plus ?

TARIFS

Green fee 18 trous : 80 € Green fee 9 trous : 50 € Réduction de 30 % pour les joueurs logeant dans les hôtels partenaires. Le parcours est ouvert de mai à octobre et le driving range toute l’année. Site Internet : www.golfstvigilseis.it Tél. +39 0471 708 708 Site Internet Golfhotelsonne : www.golfhotelsonne.it

Empreintes /63

s Tourisme

Hôtel Art Turm ****s Art, design, hospitalité et traditions sont les mots clés de ce bijou d'hôtel doté d'un esprit romantique influencé par son passé historique. À ces quatre maîtres-mots s’adosse un art de vivre élégant et raffiné qui hisse le bien-être au firmament.

est en Italie du Nord, aux portes des Dolomites – classées depuis 2009 au Patrimoine Mondial de l’Unesco – et à six heures de la capitale alsacienne, que l’hôtel Art Turm profite d’une vue époustouflante sur l’imposant massif du Sciliar, au relief singulier.

Une vraie maison d’atmosphère L’Art s’y conjugue sous diverses formes à l’intérieur des murs comme à l’extérieur, grâce à l’esprit esthète de son propriétaire, Stefan Pramstrahler, qui voue une passion illimitée aux œuvres artistiques tout comme aux tendances décoratives contemporaines les plus pointues. L'hôtel Art Turm peut s’enorgueillir d’une collection privée de plus de 2 000 œuvres d’art signées Pablo Picasso, Paul Klee, Marc Chagall, Gustav Klimt, Joseph Beuys, Oskar Kokoschka, pour ne citer qu’eux. Dans toute la demeure, aquarelles, lithographies, sculptures,

œuvres contemporaines et antiquités précieuses s'exposent de façon remarquable. Salon, chambres, couloirs et escaliers sont de véritables galeries d’art où sont exposées les œuvres de la collection privée de l’hôtel. Le design contemporain est également représenté et appose son empreinte sur le mobilier et les luminaires griffés par de grands designers italiens.. L’ensemble compose un décor contemporain racé, des plus élégants.

L'excellence de la table Le registre culinaire est dans le ton. Normal ! Stefan Pramstrahler, le maître des lieux est aux fourneaux. Alchimiste des parfums, gardien des saveurs, amoureux du terroir, passionné d’épure, il vous entraînera dans un voyage gastronomique enchanteur, et vous fera explorer une large palette de sensations gustatives. Sa cuisine contemporaine et inventive chante les saveurs gorgées de soleil de la cuisine italienne et en célèbre toute la finesse. Lorsqu’il s’éloigne de l’influence du Sud, c’est pour rendre hommage au riche patrimoine culinaire régional.

Un spa qui a du style Comment ne pas tomber sous le charme de ce spa superbement articulé sur deux étages ! Dans ce cocon de félicité dédié au bien-être, l’architecture fait son show : galeries creusées dans la roche, voûtes, arches, dénivelés, couloirs blanchis à la chaux, volumes épurés, jeux d’ombre et de lumière. Ces espaces fabuleux créent une atmosphère pure et voluptueuse, mystérieuse

par fois. Et quand les matériaux naturels comme la pierre brute, la roche, l’ardoise, le quartz, le fer forgé, l’eau et le feu se mêlent au design, le résultat est franchement saisissant ! En matière de soins, l’institut de beauté frise l’excellence grâce au choix judicieux des lignes de cosmétiques : Pure Altitude by Fermes de Marie et René Guinot. L'éventail des soins avec son trio incontournable, vinothérapie, rituel du bain au foin et bain impérial, est cadencé dans de superbes suites cérémonielles où décors et mises en scène invitent à un voyage sensoriel hors du commun.

Un paradis pour les golfeurs Ce joyau hôtelier est aussi une destination de choix pour les amoureux de greens puisqu'il est propriétaire de l'un des plus beaux golfs de l'Italie du Nord : le Golfclub St.Vigil Seis (situé à 5 minutes de l'hôtel). Au final, l'hôtel Art Turm est assurément une escale luxueuse pour les hédonistes, les amoureux de la montagne à la recherche de prestations haut de gamme !

Romantik Hotel Art Turm Piazza Chiesa 9 I-39050 Fiè allo Sciliar (BZ) Tél. : +39 0471 72 50 14

Site Internet : www.hotelturm.it.

OFFRE « Golf au pied du Sciliar » De mai à novembre

• 7 nuits dans une chambre double « Turm » • 6 jours en demi-pension avec menu « Romantik » ou « 1 001 calories » • 1 menu dégustation avec vins en accord • Apéritif de bienvenue dans le caveau • 3 massages partiels relaxants • Départ green fees pré-réservé au Golf St.Vigil Seis Prix par personne : à partir de 1 201 €

Empreintes /65

s Tourisme

Gardena Chalets Une résidence d’exception a vu le jour en décembre dernier dans Val Gardena, destination phare des Dolomites. Ce hot spot contemporain abrite des appartements de location de grand standing.

/ Empreintes

eel at home in the Dolomites Ce nouvel opus de la famille Bernardi, génies de l’hôtellerie de luxe déjà propriétaires de deux cinq étoiles – le Relais & Châteaux Gardena Grödnerhof et l’Alpina Dolomites Gardena Health Lodge & Spa, membre des « Leading Hotels of the World » –, se compose de trois chalets qui abritent, entre autre, une résidence de dix appartements de quatre catégories différentes. Un habitat de choix pour se sentir comme chez soi, ou mieux encore… La résidence Gardena Chalets est ainsi le cadre idéal pour des vacanciers exigeants, à la recherche d’un confort optimal, dans une ambiance intimiste et des prestations haut de gamme.

Alpes italiennes. En été, ce village au charme typique à l’ambiance animée se révèle un fantastique eldorado pour sportifs et amoureux de la nature. Avec cette situation privilégiée, la résidence jouit de la proximité des télécabines qui permettent de hisser les fans de glisse et les randonneurs au sommet de l’Alpe di Siusi (Seiser Alm), le plus vaste alpage d’Europe (56 km²). Cette pépite résidentielle profite d’une vue grand angle sur le village, les alpages alentour et les imposantes silhouettes des massifs du Sella et du Sassolungo (Langkofel) – montagne emblématique du Val Gardena et l’un des sommets caractéristiques des Dolomites.

Au cœur d’un univers fascinant

Le chic alpin par excellence

Cet écrin prestigieux a pris ses quartiers à 1236 m d’altitude, à quelques pas du centre piétonnier d’Ortisei, l’une des stations de sports d’hiver les plus prisées des

Prouesse architecturale aux lignes épurées, ce resplendissant trio de chalets affiche de belles façades en bois, pierre naturelle et verre, traversées par la lumière de

grandes baies vitrées. L’un d’eux abrite la résidence où sont distribués les appartements. Dans ces logis de caractère, confort absolu et raffinement des détails s’unissent dans une brillante réinterprétation du style montagnard, mettant à l’honneur mobilier aux lignes pures, matériaux nobles, tels la pierre et le bois, couleurs douces comme le blanc et les camaïeux gris et sable, le cuir et des étoffes douillettes ainsi que des luminaires design qui distillent une atmosphère élégante et propice au cocooning… Quelle que soit leur superficie (de 75 m² à 110 m²), ils se dotent de deux belles chambres à coucher et deux salles de bains, d’un vaste séjour doublé d’un coin dînatoire avec cuisine ouverte. Tous disposent d’un balcon, d’un parking souterrain et de multiples services de standing pour faciliter votre séjour : changement du linge de lit et de toilette deux fois par semaine et ménage assuré une fois durant la semaine et après votre départ. L’accès Wifi est gratuit, tout comme le service de pain frais le matin et la mise à disposition des peignoirs. À cela s’ajoutent des box à skis personnels et chauffés, l’utilisation gratuite des bus de ligne du Val Gardena et, en hiver, vous pourrez acheter votre forfait de ski et louer votre matériel dernier cri à l’hôtel Gardena Grödnerhof, situé à côté. Vous pourrez aussi y déguster un pantagruélique petitdéjeuner (30 € par personne ). Et pour la haute gastronomie, rendez-vous au restaurant « Anna Stuben » (1 macaron Michelin) où le chef Reimund Brunner excelle aux fourneaux !

Gardena Chalets

Via Vidalong 3/3 I-39046 Ortisei-Val Gardena Tél. : +39 0471 796 315 E-mail : info@gardenachalets.it Site Internet : www.gardenachalets.it Tarifs de location : de 1 500 € à 3 800 € la semaine selon la période et le type d’appartement

Empreintes /67

Rencontre

Rencontre avec … Alexandre Nicola, rêveur d'ambiances

Après avoir œuvré dans l'hôtellerie-restauration, Alexandre Nicola a fait de sa passion son nouveau métier en lançant son activité de décorateur d'intérieur.

/ Empreintes

mpreintes : Pourquoi vous être lancé dans cette activité ? J'ai travaillé longtemps dans l'hôtellerie-restauration, touchant à tous les métiers. J'ai eu la chance d'apprendre avec les grands, comme au Crillon ou avec Antoine Westermann, à Strasbourg. J'ai aussi monté mon restaurant à La Réunion, le Native. Souvent, je touchais à la décoration du lieu. J'ai cette passion depuis toujours. Déjà petit, je réarrangeais tout dans la maison. Je faisais de même dans l'hôtel familial où je voulais toujours redécorer ! Je menais ainsi ma carrière en restauration et faisais de la décoration par passion. Puis, j'ai eu l'opportunité de travailler comme chef de cuisine avec Patrick Dinel, qui a fait appel à moi pour le Bistrot du Boulanger. J'ai également été chargé de la décoration intérieure et extérieure du lieu. Nos efforts ont été récompensés et nous avons obtenu, en 2013, un Bib gourmand par le guide Michelin. J'ai alors décidé de franchir le cap et me lancer pleinement dans ce nouveau métier.

Empreintes : Comment définiriez-vous le métier de décorateur ? Un décorateur doit être un créateur. Cela ne se résume pas à poser un vase. Il faut écouter le client, comprendre ses envies, l'univers dans lequel il gravite. Puis, tout en tenant compte des contraintes techniques, je propose une ambiance, un décor qui correspondrait à son univers. Tout en apportant par petites touches mon propre univers. Pour mener à bien ces projets, je vais jouer avec les formes déjà établies, apporter du moderne là où règne l'ancien et inversement. Par exemple, j'ai eu à redécorer un appartement haussmanien, à Paris. Dans ce lieu, j'ai choisi de jouer sur la lumière, les clair-obscurs, les matières… Il s'agissait pour moi de faire ressortir les matières nobles qu'était notamment le bois du parquet, en le rendant brut et de l'opposer subtilement à des choses plus contemporaines. J'ai ajouté des feuilles d'argent au plafond et installé des rétroéclairages dans les corniches pour jouer sur les contrastes. Pour résumer, je pars de l'ADN du lieu (ADN, comme les initiales de son activité, Agenceur Décorateur, Nicola, ndlr), ce qu'il communique et je joue avec. Il en va de même pour le mobilier. Même si le style est moderne, je ferai en sorte d'y placer un meuble ancien. J'adore chiner ce genre de pièces. Quand j'habitais Paris, Drouot était mon terrain de jeu ! Installer de tels meubles apporte une âme au lieu. Cela évite aussi le côté aseptisé d'un intérieur moderne. Empreintes : Avez-vous un style décoratif favori ? J'aime beaucoup le XVIIIe siècle, la période des arts décoratifs, qui touchait au bâti, à la lumière, la vaisselle, chaque détail… Dans mes projets, je propose de travailler le petit mobilier, la vaisselle, le linge de maison. Créer une ambiance comprend aussi de s'intéresser à tous ces détails. À part cela, je dirais que je suis surtout fou de

matières. Elles m'inspirent. Toutes les matières peuvent être nobles si on les travaille bien. Mon travail est d'imaginer comment rendre ces matériaux nobles, beaux. Prenons l'exemple du jonc de mer ou du bambou que l'on va tresser, cela sublime cette matière. À l'inverse, si l'on agence mal du marbre, celui-ci perdra de sa noblesse. Empreintes : Réflexion, construction, création… la décoration s'apparenterait-elle à de l'art ? Il y a bien sûr un travail de création dans la décoration mais aussi un travail de réflexion très poussé pour parvenir à créer un lieu unique. Certains projets de rénovation sont époustouflants. Je pense par exemple à la nouvelle salle du Plaza Athénée. L'agencement, les matières utilisées… il y a quelque chose de magique dans cette pièce. La décoration est, à mon sens, un mélange entre art et artisanat. D'ailleurs, je m'entoure d'artisans d'art, qui se révèlent être de véritables artistes. Je fais appel à des doreurs, des ébénistes… Leur travail est fabuleux. Ils rendent réels ce que l'on imagine. D'autant que ce que j'imagine n'est pas toujours simple ! Mais je mets un point d'honneur à rester dans le domaine du réalisable, pour éviter les déceptions. Empreintes : Quelle satisfaction tirez-vous de cette activité ? Par exemple, quand, par un message, un client dit être heureux de se retrouver chez lui… Et ce n'est pas toujours évident ! Mon métier consiste aussi à trouver des compromis quand il s'agit par exemple d'un couple. Savoir associer les envies de l'un et de l'autre est parfois complexe ! De même, par moments, entre ce que le client imagine et ce qu'il veut vraiment, il y a parfois un fossé qu'il faut comprendre. Mon travail consiste à les accompagner dans ces changements pour que, en fin de compte, ils se sentent en osmose avec leur intérieur…

Sa page Pinterest : https://fr.pinterest.com/alexandre2783/

Empreintes /71

s NEWS MoTO

Triumph Tiger 800 La nouvelle gamme Peu importe la route, le tout-terrain, la distance ou le challenge, la Tiger 800 est née pour l'excellence. Équipée de série de nombreuses technologies à la pointe… La Tiger est prête à tous les défis avec son puissant moteur trois cylindres de 95 ch, qui donne à la moto un caractère et un ressenti uniques.

Yamaha WR250F Une vraie perle Cette moto est un monument ! Fiable, rigoureuse, homogène, facile, elle est l'outil pour celui qui souhaite se mettre à l’enduro. Dotée d’un châssis en aluminium léger et équipée du fameux moteur Yamaha avec cylindre inversée incliné vers l’arrière et culasse inversée font de la WR250F une vraie perle pour l’enduro.

Ducati Panigale Une bête de course Toujours plus de puissance et d’électronique… Cette bête de course "cube" désormais 1285 cm3 et affiche une puissance gargantuesque de 205 ch. Cette moto complète, avec ses commandes électroniques révolutionnaires, ses freins, ses suspensions et des composants de la plus grande qualité, offre des sommets de performances.

/ Empreintes

Triumph Strasbourg Rue des Menuisiers 67460 Souffelweyersheim TĂŠl. 03 88 18 24 70

s NEWS AUTO

Land Rover Discovery Sport Héritier du Freelander Ce bijou d’automobile est amené à remplacer le Freelander et se dévoilera en concessions courant mars 2015. Il sera proposé avec le quatre-cylindres Diesel 2.2 turbo dans ses versions 150 et 190 ch, couplé à une boîte manuelle à six rapports ou automatique à neuf rapports. Le quatre-cylindres essence 2.0 turbo de 240 ch coiffera cette nouvelle gamme.

Maserati La Ghibli Que du bonheur Petite sœur de la Quattroporte, la Ghibli fait office de modèle d’entrée de gamme chez Maserati. Cette berline de 4,97 m reçoit le V6 3.0 biturbo inauguré sur la dernière génération de la Quattroporte. Ce bloc délivre 330 ch sur la Ghibli de base et 410 ch sur la Ghibli S. Et, surprise… La présence d’une motorisation Diesel, un V6 3.0 biturbo de 275 ch.

Chevrolet La Corvette Stingray Ouvrir la voie Conçue pour la course, construite pour la route, la Corvette Stingray bénéficie d’une accélération, d’une adhérence et d’un freinage plus performants que jamais, en plus d’une aérodynamique de voiture de course incontestable. Elle vous offre aussi un habitacle fini à la main, où vous serez au premier rang pour profiter d’une conduite excitante et prenante.

/ Empreintes

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s Exposition

Paul Gauguin 8 février – 28 juin 2015

Avec Paul Gauguin (1848-1903), la Fondation Beyeler présente l’un des artistes les plus importants et les plus fascinants de l’histoire de l’art. Offrant ainsi l’un des grands sommets culturels européens de l’année 2015.

Paul Gauguin Vahine no te tiare, 1891 La Femme à la fleur Huile sur toile, 70,5 x 46,5 cm Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague Photo: Ole Haupt

l s’agit de l’exposition la plus remarquable consacrée aux chefs-d’œuvre de cet artiste français exceptionnel et révolutionnaire. Elle montre aussi bien les autoportraits très divers de Gauguin que les tableaux visionnaires et d’empreinte spirituelle datant de son séjour en Bretagne. Mais surtout elle accorde une place prépondérante aux toiles connues dans le monde entier que Gauguin a réalisées à Tahiti. L’artiste y célèbre son idéal d’un monde exotique intact liant nature et culture, mysticisme et érotisme, rêve et réalité dans une parfaite harmonie. En complément à ces peintures, l’exposition présente également une sélection de mystérieuses sculptures de Gauguin, qui font revivre l’art largement disparu des mers du Sud. Les créations uniques de Gauguin parlent de la quête d’un paradis terrestre perdu, elles évoquent la vie mouvementée d’un artiste à cheval entre plusieurs cultures, définie par la passion et la soif d’aventure. Aucun artiste à la recherche de soi et d’un art inédit ne s’est engagé sur des voies aussi aventureuses, aucun ne s’est rendu dans des contrées aussi lointaines que Paul Gauguin. Après son enfance au Pérou, une carrière dans la marine marchande qui l’a conduit à sillonner les mers, des expériences de courtier en bourse puis une vie de

/ Empreintes

bohème dans le Paris fin de siècle qui lui a permis d’être l’ami et le mécène des impressionnistes, il a été membre de la communauté d’artistes de Pont-Aven et compagnon de Van Gogh à Arles. Sa quête insatiable d’une île des Bienheureux, qu’il espérait trouver à Tahiti puis en ermite sur les îles Marquises, a fait de lui le premier nomade moderne, le premier marginal critique à l’égard de la civilisation occidentale. Gauguin a découvert une nouvelle forme de sensualité, d’exotisme, d’authenticité et de liberté pour l’art moderne. Si la peinture unique de Gauguin occupe le centre de cette exposition, sa sculpture inspirée de la culture maohie se voit également accorder une place importante, un certain nombre d’œuvres clés engageant ainsi un dialogue avec ses célèbres toiles. Un grand nombre de ses plus beaux chefs-d’œuvres peuvent être admirés à l’occasion de cette formidable exposition. Il n’existe de par le monde aucun musée d’art exclusivement consacré à l’œuvre de Gauguin. La Fondation Beyeler a obtenu pour cette exposition un groupe d’œuvres de Gauguin issu des plus grandes collections de musées ou conservées dans les légendaires collections russes du musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg et du musée Pouchkine de Moscou.

Paul Gauguin Matamua, 1892 Autrefois Huile sur toile, 91 x 69 cm Carmen Thyssen-Bornemisza, Collection, en dépôt au Museo, Thyssen-Bornemisza, Madrid, Photo: © Colección Carmen ThyssenBornemisza en depósito en el Museo Thyssen-Bornemisza

Fondation Beyeler

Baselstrasse 77 CH Riehen - Bâle Tous les jours 10h00–18h00, le mercredi jusqu’à 20h00

Empreintes /77

Paul Gauguin Thérèse, 1902 Cylindre en bois de miro (Thespesia populnea), H. 66 cm Lefevre Fine Art, Londres

Paul Gauguin Baigneurs, 1902 Huile sur toile, 92 x 73 cm Collection particulière

Paul Gauguin D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?, 1897/98 Huile sur toile, 139,1 x 374,6 cm Museum of Fine Arts, Boston, Tompkins Collection, Arthur Gordon Tompkins Fund Photo : © 2015 Museum of Fine Arts, Boston

s Rencontre

Rencontre avec … Nadia Aubin

C’est un petit matin de février, dans un de ces cafés strasbourgeois avec pignon sur rue ; le temps est gris mais Nadia Aubin arrive lumineuse et enjouée, déployant sa belle énergie dans la brume locale…

iplômée en Sciences politiques et en communication, journaliste de métier, on connaît surtout Nadia Aubin grâce à sa présence sans faille lors du Forum européen de bioéthique, dont la cinquième édition vient de s’achever. Initié par le Professeur Israël Nisand et présidé par le Professeur Jean-Louis Mandel, le Forum européen de bioéthique, qui a pour vocation de rendre accessible à tous les questions de bioéthique, connaît un succès grandissant depuis sa création en 2011. Nadia Aubin y est sans doute pour quelque chose… Empreintes : Pourriez-vous nous présenter le Forum européen de bioéthique ? Nadia Aubin : Le Forum est né il y a cinq ans d’une idée commune d’Israël Nisand, de Jean-Louis Mandel et de moi-même. Il ne s’agit ni d’un colloque, ni d’un congrès mais c’est une formidable occasion de réunir chaque année des experts européens face au grand

/ Empreintes

public. Des débats et des échanges sont organisés. Le Forum européen de bioéthique implique aussi les jeunes et la scène artistique à travers des approches originales, pédagogiques et culturelles. Empreintes : Avec le Forum, vous êtes sur le devant de la scène, parlez-nous de votre parcours. Nadia Aubin : Je suis avant tout journaliste en presse écrite, spécialisée en économie. J’ai fait aussi un peu de télé et de radio. J’ai été rédactrice en chef pour le support patronal de l’industrie hôtelière et touristique d’Alsace-Moselle. Parallèlement, j’ai écrit des livres et j’ai été correspondante ou pigiste pour divers supports en presse spécialisée, toujours en économie, dont le Journal des Entreprises. J’ai toujours été très investie dans le tissu associatif, dont le Club de la presse Strasbourg-Europe que j’ai présidé, mais aussi, Cap Création, Les Marianne de la diversité, Fondation

Kronenbourg, Fondation Passion Alsace. Mon parcours se caractérise par une très forte activité dans l’animation de débats. Et puis, je suis co-fondatrice et directrice du Forum européen de bioéthique… Empreintes : C’est un parcours qui force le respect ; d’où vous viennent votre enthousiasme et votre énergie? Nadia Aubin : Lorsque je réalisais des portraits d’entrepreneurs, ce que je voyais derrière les performances, c’était l’humain et son incroyable capacité à créer des choses. J’ai toujours orienté mon regard vers la construction, la force de vie… Je suis une incorrigible optimiste ! L’humain, dans ce qu’il a de beau, l’énergie positive, l’ouverture et l’échange sont mes moteurs. Au moment où nous avons lancé l’idée du Forum, j’avais déjà animé beaucoup de débats, je maîtrisais l’écrit et ma formation à Science Po, pluridisciplinaire, m’avait rompue à une approche des sujets sous toutes leurs facettes : psycho, socio, droit, théologie… C’était le bon moment, celui de regrouper toutes mes motivations et mes compétences afin de rendre accessible à tous des connaissances pointues. Animer et fédérer autour des questions de bioéthique, le projet m’a tout de suite emballée ! Le reste a suivi… Empreintes : Le Forum est un vrai succès, sa fréquentation est exponentielle, 20 000 personnes cette année, une couverture médiatique nationale, des acteurs renommés… Quelle est votre recette ? Nadia Aubin : La sincérité, le partage et le travail ! Mon idée était d’amener le Forum en ville et de faire rayonner l’Alsace à travers la présence de grandes personnalités. L’Alsace est une région qui aime débattre, elle est multiculturelle, profondément humaniste. En plus de rendre accessible à tous les citoyens les questions de bioéthique, je voulais que le Forum contribue à l’attractivité de notre territoire à travers une animation culturelle et républicaine. Nous avons réussi dès lors à établir des partenariats à l’échelle de la région, de l’Hexagone, de l’Europe et aussi à l’international. C’est

une manifestation unique en Europe qui offre des moments forts de partage entre des experts et le grand public avec comme fondement les trois règles de base de la bioéthique : la dignité, la bienveillance et le libre arbitre. Pour penser l’Homme face aux progrès de la science et des techniques qui touchent son corps… Mais il faut sincèrement, pour arriver à ce résultat, beaucoup de rigueur et de travail. L’édition 2016 se prépare déjà… Empreintes : Il est de tradition de finir avec un mot sur la ville de Strasbourg… Nadia Aubin : En Algérie, j’avais une tante par alliance qui était alsacienne, elle nous abreuvait de ses histoires et de son amour pour son Alsace. Lorsque j’ai eu la possibilité de venir en Alsace, j’en étais ravie, impatiente de l’arrivée du jour J. J’adore Strasbourg, sa culture, sa vie, son architecture ; elle est belle et gourmande mais… un peu conventionnelle. J’aimerais juste parfois qu’elle sorte, un peu, des sentiers battus, car il y a une vraie scène artistique talentueuse et très créative qu’on ne voit que si on la cherche réellement, elle mériterait d’être plus visible. Strasbourg fourmille de talents… je suis amoureuse de Strasbourg ! Propos recueillis par Valérie Bisson

Forum européen de bioéthique Les éditions passées et à venir… • 2011 Fin de vie et vieillissement • 2012 Procréation, la famille en chantier • 2013 Le corps humain en pièces détachées • 2014 Connaître le cerveau, maîtriser les comportements • 2015 L’argent et la santé • 2016 Le normal et le pathologique

Empreintes /79

s LittÉrature

entre

les lignes . . .

Baby Jane

L’imposture économique

Sofi Oksanen Stock

Steve Keen Les Éditions de l’Atelier

Sofi Oksanen est une ambassadrice de la littérature finlandaise contemporaine. Née en 1977, elle a été récompensée par le Prix Fémina en 2010 celui du roman européen en 2012. Dans ce livre, elle raconte une histoire d’amour destructrice entre deux femmes, dans la passion et par-delà la rupture. Bonheur et dépression, affection et jalousie se succèdent ou coexistent. De la scène branchée d’Helsinki aux quatre murs de l’appartement où Pikki vit désormais recluse, prisonnière des médicaments et de l’alcool, ce roman entraîne le lecteur dans les aléas d’une vie de souffrance. Le style brut du récit est le miroir des personnages évoluant dans cette histoire d'amour punk. La narratrice, dont le nom n’est pas prononcé, va tenter de sauver l’existence de son ex-amante. Mais à quel prix ?

Alors que la dépression entamée en 20072008 peine à être dépassée et que nombre de déviances qui ont conduit à cette crise sont déjà en train de se renouveler, repenser les dogmes de la science économique semble nécessaire. Steve Keen ébranle les fondements de la pensée qui inspire de nombreuses décisions politiques dont les répercussions sur nos vies quotidiennes sont profondes. Ce professeur d’économie et de finance propose ici ce qui pourrait apparaître comme un antimanuel d’économie. La pédagogie de l’auteur permet à un large public de saisir les incohérences de la pensée économique libérale. Considéré par la critique et de nombreux universitaires comme un livre important, cet essai fournit des éléments à ceux qui veulent faire évoluer l’économie.

Choix d'Alexandre Bibert

L'un d'entre nous dort Josefine Klougart Actes Sud Abandonnée par son petit ami, la narratrice retourne chez ses parents à la campagne dans l’espoir que le paysage calme de son enfance, ce retour thérapeutique dans le nid familial, l’aidera à surmonter son deuil. Mais elle se retrouve comme aliénée dans cet univers pourtant si familier. Qu’est-ce qui a changé ? Prise dans une sorte de huis clos existentiel, elle s’engouffre dans la dernière brèche qui lui reste accessible – l’appréhension poétique du monde par sa sensibilité intérieure. L’écriture devient son échappatoire. En cherchant à écrire, ses souvenirs resurgissent en un flux et se superposent dans des combinaisons inédites.

ND ERA MIL AN KU

La fête if iance de l’insign roman

Amours Léonor de Récondo Sabine Wespieser éditeur L’histoire racontée par Léonor de Récondo se déroule en 1908 dans une maison bourgeoise. Dans un style très fluide, ce livre propose une variation autour du thème déjà traité par Octave Mirbeau dans son Journal d’une femme de chambre. Le maître de maison abuse de Céleste, la servante. Celleci tombe enceinte. L’enfant illégitime devient l’enfant du couple bourgeois qui jusque-là est resté sans descendance. L’arrangement paraît convenir à tout le monde, sauf au bébé : privé de l’amour d’une vraie mère, il dépérit. Céleste ne reste pas insensible et sort de son rôle de servante. Le récit propose alors un exemple d’émancipation féminine, dans lequel, de façon inattendue, les deux femmes de la maison, servante et maîtresse, se rapprochent... 80

/ Empreintes

Échapper Lionel Duroy Julliard Augustin, un amoureux de la littérature, fait face à une rupture. Il a l’idée qu’écrire une suite à un roman, La leçon d'allemand de Siegfried Lenz, dont la lecture l’avait beaucoup touché, pourrait lui fournir une échappatoire. Il décide de s’installer pour quelque temps à Husum, une petite ville côtière située du nord de l’Allemagne, qui est le cadre de l’intrigue du livre de Lenz. La région lui est d’autant plus précieuse que, quelques mois auparavant, il y avait déjà entraîné, pour un dernier voyage, Esther, la femme qu’il a tant aimée et qu’il savait déjà avoir perdue. Le récit devient alors l’histoire de la tendre quête d’une libération intérieure. Lionel Duroy a pu dire que l’écriture de ce roman l’a rendu heureux.

La fête de l’insignifiance Milan Kundera Gallimard

GALLI

MARD

Gallimard

Le regard est décalé pour offrir à l’esprit de nouvelles considérations sur ce à quoi ce dernier est habitué. Goethe se promène avec Hemingway, Staline apparaît dans l’histoire et il est aussi question d’un jeune homme laissé perplexe par des « jeunes filles qui, toutes, montraient leur nombril dénudé entre le pantalon ceinturé très bas et le tee-shirt coupé très court […] comme si leur pouvoir de séduction ne se concentrait plus dans leurs cuisses, ni dans leurs fesses, ni dans leurs seins, mais dans ce petit trou rond situé au milieu du corps ». Le propos est subtil, léger et cultive la bonne humeur. Dans La fête de l’insignifiance, le sens se trouve là où on ne le cherche pas.

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CINQ MONDES

AGENDA Opéra Tristan und Isolde

Emmanuel Centre), européennes (le Paradiso à Amsterdam…) ou dans les festivals qu’il écume tout l’été… Sa musique vibrante et d’une beauté inédite provoque la fascination ! Contact et infos : 03 88 23 72 37

Les 18, 21, 24, 30 mars et 2 avril à 18h30 Opéra de Strasbourg

Jazz-Blues Vision Fugitive 27 mars à 20h15 Pôle Sud Projets transversaux, réappropriation et création, jazz qui attrape blues, flamenco ou classique revisité, jeux de miroirs… C’est une soirée multiple qui met en lumière un label singulier, grand ouvert sur l’autre et l’ailleurs. D’elle, on sait d’avance qu’elle nous réservera bien des surprises… Contact et infos : 03 88 39 23 40

Wagner

Tris Tan un d is O lde

Théâtre Z

saison 2014-2015 – photo Klara Beck – graphisme Onr – licences 2-1078904 et 3-1078905

La création de Tristan und Isolde, en 1865, révolutionnera l'art lyrique. Wagner y rompt tous les codes du genre, ouvrant des horizons nouveaux quasi infinis. À partir d'un mythe médiéval des plus simples et universels - un vassal amoureux de l'épouse de son roi -, il trouve un langage musical sans précédent, où les voix et l'orchestre tissent une immense élégie à la passion et aux déchirements du cœur humain. Contact et infos : 03 88 23 84 65

Le 19 mars Au Camionneur Ce groupe de musiciens strasbourgeois reprend et réarrange avec bonheur l’univers musical de Serge Gainsbourg… Ils entament un voyage musical au gré des expérimentations sonores en tentant au mieux de se réapproprier les morceaux du « maître » pour ne pas verser dans un mimétisme et une interprétation trop fidèle qui dépouilleraient la substance de leur projet. Contact et infos : 03 88 32 12 60

Concert Benjamin Clementine Le 24 mars à 20h La Laiterie Chaque apparition de Benjamin suscite les mêmes ovations d’un public magnétisé : sur les plateaux d’émissions de télés BBC 2, au Grand Journal ou sur les scènes parisiennes (la Cigale), londoniennes (Koko, 82

/ Empreintes

Danse Festival Extradanse Du 8 au 23 avril Pôle Sud Avec huit spectacles différents programmés en deux semaines, avec des artistes de tous horizons et pays, s’esquisse un paysage aux reliefs pluriels qui pose de des questions fortes. La vision d’artistes engagés œuvrant avec exigence et vigilance ouvre des voies de réflexion sur le monde. Dans ces espaces du sensible, les corps, les gestes ont leur propre cohérence et peuvent aussi bien enchanter que dévoiler. Contact et infos : 03 88 39 23 40

Classique Les fleurs du violoncelle

Concert Serge G Révolution

Les 8, 9, 10, 11 et 14 avril à 20h Le 11 à 16h et le 12 à 15h et 18h TNS

la Laiterie tout au long de l'année. La programmation internationale d’artistes rassemble entre 25 000 et 30 000 spectateurs à chaque édition. Le festival se décline également avec l'événement « Scènes d'Ici », qui met en valeur la scène musicale régionale afin de promouvoir son rayonnement. Contact et infos : 03 88 23 72 37 www.artefacts.org

Le 22 mai 1963, le député du parti de la Gauche démocratique unie, Lambrakis, est assassiné en pleine rue, par des militants d’extrême droite. Or, lors du procès, en décembre 1966, le verdict tombe : « Lambrakis n’a pas été assassiné ». C’est à la chronique de ces événements que le spectacle d’Effi Theodorou nous propose d’assister. Comme dans une enquête, nous suivons la figure de Lambrakis. L’affaire avance à la vitesse des pages d’un livre tournées par un vent de révolution. Contact et infos : 03 88 24 88 00

Festival Festival des Artefacts Du 8 au 19 avril Le Festival des Artefacts offre un « grand format » aux artistes qui font l'actualité de

Les 23 et 24 avril à 20h PMC Triplement récompensée aux Victoires de la musique Anne Gastinel, qui fut l’élève des plus grands maîtres – Yo-Yo Ma, János Starker, Paul Tortelier ou Jean Deplace –, est considérée comme la figure de proue de l’école française de violoncelle. Elle rayonne sur la planète entière et transporte l’auditeur, tantôt dans un souffle, tantôt dans une exubérance de sonorités pour une immersion toute en vibrations au cœur de son instrument. Contact et infos : 03 68 98 68 15

Humour Popeck Le 22 mai à 20h30 Le point d’eau Dans « C’est la dernière fois ! », l’artiste reprend ses plus grands succès, « La gare du Nord », « Moïse le poisson rouge », « Maxim’s », « Les caleçons molletonnés », « Le golf », « Le bois de Boulogne »… Ce spectacle c’est l’occasion de retrouver le meilleur du meilleur et de rire aux éclats pendant une heure et demie. Contact et infos : 03 88 30 17 17

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