Magazine Empreintes n°46

Page 1

NUMÉRO 46

Mode Les tendances... Créateur Giorgio Armani Gastronomie La Casserole Exposition Andy Warhol

4€


Montblanc M et Hugh Jackman Crafted for New Heights* Ce nouvel instrument d’écriture iconique exprime la culture de l’écriture Montblanc, selon un design innovant signé Marc Newson. Derrière son style minimaliste et sa résine précieuse noire, se cachent de fascinants détails. Le mécanisme unique de fermeture aimanté aligne automatiquement le capuchon avec l’emblème Montblanc situé sur « plateau » parfaitement plat. Pour consacrer l’édition de lancement, les initiales du célèbre designer ornent la plume en or 14 K. * Conçu pour défier de nouveaux sommets

Boutique Montblanc Strasbourg 18, rue de la Mésange · Tel : 03 88 22 20 98


ÉDITO

« Si un homme peut changer son état d’esprit, toute sa vie sera changée. »

Joseph Murphy

L'

espoir est un état d’esprit ! C’est une orientation de l’esprit et du cœur. Ce n’est pas la conviction qu’une chose aura une issue favorable, mais la certitude que cette chose a un sens, quoi qu’il advienne. Se projeter vers l’avenir, bâtir des rêves, ou laisser libre cours à ses aspirations… Tout cela va de pair avec l’état d’esprit. Pour beaucoup, il ne faut pas se laisser glisser dans les espérances, car les déceptions sont parfois cruelles. Mais croire, vivre en gardant espoir aide à nous relever des coups durs de la vie et avoir confiance dans le futur. L’espoir est comme une lueur, un souhait proféré par plaisir ou par conviction. Pour peu que l’on change son état d’esprit… !

Patrick Bibert Directeur de la publication

Empreintes /3



SOMMAIRE

08

34

56 64

76

06 08 14 16 20 22 26 30 32 34 46 48 56 66 58 60 62 64 70 72 78 76 78 82

Mode de vie News boutiques Mode : les tendances Giorgio Armani Zuhair Murad Carven Phoebe Philo La parka Moschino Harry Winston Portfolio Mitzah Bricard Tendances make-up Tourisme La Source des Sens Hôtel Theresa Gastronomie Allez-y de notre part Restaurant La Casserole De l’eau à la bouche... Les Recettes de l'Automne Mécanique News moto News auto Arts et lettres Une histoire de la Haute Couture Expo : Warhol Entre les lignes Agenda

Empreintes N° 46 Régie : Feuille à Feuilles - 204, avenue de Colmar - 67100 Strasbourg - Tél. : 06 85 02 14 33 Contact : empreintes.magazine@yahoo.fr Directeur de la publication : Patrick Bibert - E-Mail: patrick.bibert@laposte.net Éditeur : ALICK, 3 quai Kléber 67000 Strasbourg - Imprimé en CEE Rédaction : Valérie Bisson, Catherine Blayac, Clémence Pierre, Alexandre Bibert Crédit Photo couverture : Fabrice Keusch N° ISSN: en cours. Dépôt légal: à parution Tous nos remerciements aux annonceurs qui nous ont accordé leur confiance, ainsi qu’à toute l’équipe qui a permis la réalisation de ce magazine. Les pages rédactionnelles sont données à titre d’information sans aucun but puplicitaire. L’envoi des textes et photos implique l’accord des auteurs, la rédaction n’en saurait être responsable. Tous droits de reproduction réservés, la reproduction même partielle est interdite. Les prix indiqués, le sont à titre informatif : ils peuvent être sujets à variation après la période indiquée, de ce fait, ils sont donnés sous toute réserve.


NEW

s

NE WS BOUTIQUES outiques

Pandora Le Boudoir Pandora

Vicino Patio Vicino L’esprit boutique

Boutique Adèle

Espace L’esprit prêt-à-porter boutique

Les belles matières

La boutique le Boudoir s’associeles à lafemmes grande Les bijoux Pandora séduisent de tous âges de toutes cultures enBRA leur campagne deetmobilisation de PINK offrant la possibilité de s'exprimer à travers BAZAAR qui est la première association réunissant les femmes et l’industrie la leurs symboles et les moments de leurdevie. unevaincre collection originale lingerie pour le cancer du de sein. Les En créant bijoux fondsde récoltés sont Pandora destinés est à la devenue recherche, haut gamme… la marque de bijoux à la prévention, au dépistage du cancer du 3ème marque mondiale mondiale vendus dans le monde ! monde ! Pandora créé,des fabrique et sein et à l’accompagnement femmes commercialise des bijoux modernes aux fitouchées par la maladie. Mesdames ! Vous pouvezartisanales soutenir cette action en déposant nitions qui sont réalisés dans des les soutiens-gorge dénichés au fond de vos matériaux authentiques et proposés à des tiroirs (lingerie peu et lesGrâce déposer prix raisonnables et portée) abordables. à unà la boutique dans la PINK BRAqui BOX dans univers de bracelets, colliers peuvent s'agrémenter de «« charms »» (perles) issues le cadre de l’opération d’« Octobre Rose ». charms (perles) issus d’une magnifique collection qui nouvelle compte Les articles collectés auront une références ! Vous vie : de customisés pour des expositions, des près 750 références ! laisserez libre défilésà ou desimagination… ventes... Pour remercours votre envous assemblant cier de votre soutien àcolliers, cette opération : la anneaux, pendentifs, bagues aux avec fines et boutiquedifférents Le Boudoir offrira à toutes les designs différents avecdes despierres pierres fines étincelantes pour vos personnes qui déposeront un soutien-gorge et étincelantes pourcréer créer vos propres bijoux… Associez-les autant le un bon cadeau de 10€ à valoirque survous l’achat désirez ! d’un nouveau. désirez !

Un espace espaceconcept clair et etstore, lumineux et un un accueil accueil Véritable la boutique Patio Un clair lumineux et chaleureux font Vicino des boudécline un univers à lal’une décoration et chaleureux font de dedédié Vicino l’une des boutiques les plus prisées de la ville par les au prêt-à-porter féminin. Régine et son tiques le plus prisées de la ville par les femmesseront actives etetféminines. LaLa maison de équipe heureuses de vous faire défemmes actives féminines. maison mode multimarques Vicino doit son succès de mode Vicinodedoit couvrir les multimarques nouvelles tendances cet son auà la sélection de clients sesà collections succès à la fidélité ses et à la tomne-hiver etrigoureuse vous de aideront peaufiner mais aussi àDans sa philosophie : « élégance et sélection de original ses collections votre style.rigoureuse l’espace entièreraffinement », « originalité et exclusivité », mais aussi à sa philosophie : « élégance et ment réservé aux vêtements et accessoires «raffinement », qualité des « originalité coupes et des matières », et exclusivité », féminins c’est une belle collection de pièces « service personnalisé et compétent ». Ce « qualitéetdes coupesqui et vous des attend matières », chaudes tendances avec qui distingue plus particulièrement Vicino, « service personnalisé et compétent ». Ce des fourrures, peaux retournées, cuirs et c’estdistingue l’esprit boutique. Les styles de vêtequi plus particulièrement Vicino, blousons à craquer mais également des mentsl’esprit sont très variés, on peut y trouver de c’est boutique. Les styles de vêterobes et pantalons casual chic ou uneetligne tout. Soucieuse belles resments sont très des variés, onmatières peut y trouver très priséedes de savoir-faire, vêtements Sandrine sport fashion. pectueuse a séde tout. Soucieuse des belles matières Patio c’estleségalement lapièces déco dans ! Du plus lectionné plus belles les colet respectueuse des savoir-faire, Sancontemporain où le chrome, le verre et lections de marques réputées, telles que drine a sélectionné les plus belles pièces l’alu martelé se côtoient plus vintage en Manila Marccain, Pianurastudio, dans lesGrace, collections deau marques répupassant par le Set, plus créatif et oùCB sculptures Liu Jo, Twin Hale Hob, White, tées telles que Dismero, Marccain sport, Mucho Gusto Liu.jo, Luisa Cerano, Cambio et contemporaines et toiles colorées s’harmoPianurastudio, Tricot Chic, Creew Anette Görtz. nisent La boutique Patio, Stone, judicieusement. [C] Studio, Caliban, Luisa Cerano, Pour propose résumer vousdécouverte y trouverez une sélecvous tous les Max et Moi, une Anette Görtz etde Goldberg. tion de vêtements très tendance. instants… Vos yeux Pour résumer vous s’émerveilleront ! y trouverez une sélection de vêtements très tendance.

Depuis mars dernier, Adélaïde vous accueille dans le havre de la soie, du cachemire et de la laine, proposant une foule d'accessoires chics, tendance et élégants ainsi qu'un vaste choix de petits hauts ou de jeans. En entrant, vous hésiterez à coup sûr entre des accessoires Kenzo, étoles pour femmes, écharpes pour hommes, des étoles Montero ou encore des écharpes en laine et soie d'Olivier Strelli. Votre cœur balancera à coup sûr entre des capes en cachemire à la finition sublime, un éventail de pièces en cachemire du créateur Leo, des pièces en cuir Intuition ou Giorgio, des petits hauts en maille de la marque Princesse ou de Diego Reiga... Adélaïde a également déniché un jeaner italien, proposant une foule de pièces taille haute, sublimant la femme d'aujourd'hui, celle qui a des formes et sait les mettre en valeur. En passant la porte de la boutique Adèle, c'est aussi l'assurance de trouver élégance, fantaisie et originalité...

Pandora Le Boudoir Boutique Pandora

Vicino Boutique Patio

Boutique Adèle

23, Dôme Ruerue de du l’Outre Strasbourg 67000 Strasbourg Tél. : 03 03 88 88 22 35 69 89 83 67 Tél. :03 Tél. : 88 35 89 67

ruedu Frédérique 16,rue Marché Piton À deux pas de la Place Kléber 67210 Obernai 67000 Strasbourg 67000 Strasbourg Tél. : 03 88 50 26 38 Tél. : 03 03 88 88 23 23 19 19 39 39 Tél. :

27, rue des Tonneliers 67000 Strasbourg Tél. : 03 90 23 52 88

Bijoux personnalisés! Vaincre le cancer Bijoux personnalisés

porter masravissante e àqualité de l’univers ali, Cerruti, ction, comCottons, au e gilets, de . Pour cela, s, de pantanne Cornex, qui colle de ses ialité lui donne pes coss cede qu'elle earfait. soi... Dans Pour é, Jean vous ouciance, la sMarc le souhaiCain xdes ou détails pantaluxe à l’état temps avec ur parfaire classe avec ouerchoisies les asues êt-à-porter : ces, à l’apessilhouette Church’s rneliani. Si ésulte crée et si "ment : Le Look écoute dans » n’hésitez

rains

6

/ Empreintes



Mode

s

Tendances automne-hiver : back to seventies Les premiers frimas se sont déjà installés et il est l'heure de ranger petits tops et robes légères... Pour mieux faire le point sur les tendances de cet automne et de l'hiver qui arrive.

8

/ Empreintes

Les seventies ont envahi les rayons de prêt-à-porter ! Tant dans les matières que dans les coupes, on tire son inspiration de clichés de Woodstock, en y rajoutant un zeste de chic pour obtenir une silhouette vaporeuse, aérienne, si rayonnante pour cet automne. Côté matières, le faux daim et le nubuck remportent la mise avec des jupes mi-longues et droites et se marient à l'envi avec des blouses amples ornées de pompons ou de manches frangées. Le denim remporte également les suffrages. En jean, il se porte cette année taille haute, mettant en valeur la féminité de chacune. Le jean s'agrémente de chemises jouant subtilement sur la transparence, ou l'on ose la superposition de denim en l'associant à une chemise en jean très souple et plutôt claire, boutonnée avec des pressions, petites madeleines de Proust, nous rappelant les gilets de notre enfance ou notre jeunesse... Au rayon robes, on sélectionne des robes-blouses fluides et quand le froid sera vraiment installé, on mise sur des robes en mailles pour allier le chic au confortable. La robe-pull se décline sous mille et une formes, courte, longue, moulante ou style « boyfriend ». Pour compléter ce look glamour et hautement féminin, on ose la cuissarde. En effet, la botte très haute tente une jolie percée cette saison. Plate, en daim (le daim se décline décidément partout...), elle rendra la silhouette résolument glamour.

Just Cavalli

R

etour à Woodstock


PRÊT À PORTER / CHAUSSURES / ACCESSOIRES HOMMES & FEMMES PRÊT À PORTER / CHAUSSURES / ACCESSOIRES HOMMES & FEMMES

3, 4 et 8 petite rue de l’Église 67000 Strasbourg 03 88 21 91 66

3, 4

34, rue Thomann 67000 Strasbourg 22 19rue 23 de et03 8 90 petite

l’Église 67000 Strasbourg 03 88 21 91 66

34, rue Thomann 67000 Strasbourg 03 90 22 19 23

DIOR / PRADA / MIU MIU / DOLCE GABBANA / SAINT LAURENT PARIS / CELINE / FENDI ROMA / BALENCIAGA GIVENCHY / VALENTINO / DSQUARED2 / IRO / ISABEL MARANT / MONCLER / GIUSEPPE ZANOTTI / SERGIO ROSSI GIANVITO ROSSI / MARC JACOBS / JIMMY CHOO / TOD’S / HOGAN / STUART WEITZMAN / CHURCH’S UGG ROBERT CLERGERIE / ASH / STRATEGIA / TWIN-SET KARINE ARABIAN / / GIVENCHY EMMA GO / AVRIL / GAU. DIOR // PRADA / MIU MIU / DOLCE GABBANA / SAINT LAURENT PARIS / /FENDI / BALENCIAGA / VALENTINO IRO

ISABEL MARANT / MONCLER / UGG / GIUSEPPE ZANOTTISACS / SERGIO ROSSI / GIANVITO ROSSI / MARC JACOBS / TOD'S JIMMY /CHOO / HOGAN / STUARTPARIS WEITZMAN / CHURCH'S / ROBERT CLERGERIE / ASH / / STRATEGIA / EMMA GO // ZANELLATO. AVRIL GAU. PRADA MIU MIU / SAINT LAURENT / CÉLINE / VALENTINO / FENDI ROMA / BALENCIAGA DOLCE GABBANA / TOD’S PARFUMS D’AMBIANCE SACS : ET BOUGIES DR VRANJES FIRENZE. DIOR / PRADA / MIU MIU / DOLCE GABBANA / SAINT LAURENT PARIS / FENDI / BALENCIAGA / TOD'S / VALENTINO.

www.ultima-mode.com


Un air de campagne anglaise

Un kaléidoscope de couleurs chaudes Question couleurs, on a une kyrielle de choix cet automne. Les années 1970 ayant été particulièrement peps, on retrouve une myriade de teintes chaudes pour faire grimper un peu les températures et nous rappeler les beaux jours pas si lointains. Beige, orange, marron chaud, rouge... il s'agit de jouer avec les tons ! Malgré ce grand choix, quelques nuances se démarquent cependant. Le vert d'eau a notamment été repéré sur de nombreux podiums lors des fashions weeks. Sur un pantalon fluide, une jupe, on l'allie au noir pour jouer sur un contraste bicolore. Le orange est également à la fête, notamment en pull sur un pantalon chic ou une jupe droite. 10

/ Empreintes

Monique Lhuillier

Après un voyage dans le temps, les créateurs nous offrent un aller simple pour la campagne so chic de l'Angleterre, reprenant à leur compte les imprimés à carreaux So British. Pour profiter pleinement du Tea Time, on adopte une élégance à l'anglaise grâce à une robe sans manche en imprimé écossais ou des pulls en grosse maille sur un pantalon bien droit, à la taille marquée par une ceinture. Bien taillées, ces pièces dans des teintes marrons ou beiges nous transporteront tout droit dans une lande un peu pluvieuse du Kent… Pour donner un peu de rythme à cette campagne, on peut tout aussi bien jouer sur des couleurs plus vives, nous plongeant cette fois dans le Londres rock et un peu punk des années 1990, chaussées de Doc Martens pour réveiller notre côté rebelle...


By

Boutique HIGH

Claire

Campbell

22 Rue De la MĂŠsange, Strasbourg T +33 388230808

high-everydaycouture.com


L'automne et les feuilles qui tombent sont aussi synonymes d'emmitouflage futur et de manteaux à bien glaner. Cette année, une tendance s'affirme : le long. Que l'on opte pour la doudoune ou un manteau droit plus classique, on le privilégie long, permettant, là encore, d'allier confort et style... Pour la mi-saison, le daim offre encore une multitude de choix dans les vestes, courtes, longues, plus fluides. Et pour les journées pluvieuses, rien de bien nouveau du côté des trenchs. Comme l'an passé, le trench fluide et léger prend le pas sur son homologue plus rigide. Enfin, la cape est toujours aussi tendance, longue, en daim, en laine... et son cousin le plaid se fait également une place au soleil cette saison. En imprimés tribaux sur des teintes beiges ou marrons, il se marque avec l'accessoire de la saison : la ceinture. En effet, on a beau superposer les couches, il s'agit cette année de bien marquer la taille avec une belle et grande ceinture, l'accessoire tendance de cette fin d'année. L'été dernier, la marine était entrée dans les magasins et l'automne ne l'y déloge pas. Côté manteaux, cela donne des cabans nous rappelant celui de Corto Maltese. On peut le trouver très long, pour s'inscrire en plein dans la tendance de l'année, ou plus cintré. Que les accrocs du confort sportswear se rassurent : la parka n'a pas dit son dernier mot. Avec sa capuche et son col souvent en fourrure, elle fait l'unanimité quand la météo fait des siennes ! Ainsi armées pour braver les premiers froids, on n'oubliera pas d'agrémenter nos silhouettes de bijoux. Autant l'automne peut s'avérer gris, autant la joaillerie sera clinquante cette saison et de grande taille. Autant dire qu'il faudra choisir avec parcimonie là un gros collier rond en argent, donnant de l'énergie à la robe pull ou opter pour des boucles d'oreilles tailles XXL pour parfaire l'élégance d'une tenue bohème chic. Avec toutes ces tendances colorées et chaleureuses, on serait presque tentées d'applaudir à l'arrivée de l'automne ! Clémence Pierre 12

/ Empreintes

Dsquared

Manteaux, plaids, capes : les bons choix pour braver le froid


ANNETTE GÖRTZ MANILA GRACE PIANURASTUDIO MARC CAIN LUISA CERANO LIU.JO TWIN SET CB WHITE MUCHO GUSTO HALE BOB CAMBIO

Vicino Boutique, 6 rue Frédéric Piton, Strasbourg - 03 88 23 19 39 - vicinosarl@gmail.com


s Créateur

Giorgio Armani Giorgio Armani a fêté en 2015 ses 80 ans, les 40 ans de sa griffe et les 10 ans de sa ligne de couture Armani Privé.

L

14

/ Empreintes

e 30 avril dernier, en marge de l’exposition universelle de Milan, Giorgio Armani a fait découvrir Armani Silos, un ancien lieu de stockage de céréales et de produits alimentaires devenu, après réhabilitation, un lieu d’exposition de 4500 mètres carrés sur quatre étages, tout à la fois sobre et monumental, dédié à l’extraordinaire savoir-faire de la maison Armani. Le maître et ses équipes y présentaient une sélection de 600 vêtements et de 200 accessoires, synthèse de quatre décennies d’histoire et de style de la griffe ainsi que les archives maison entièrement numérisées et accessibles désormais à tous gratuitement. Un défilé spécial présentant une sélection de modèles de la ligne Armani Privé, qui fête cette année ses dix années d’existence, clôturait cette inauguration mémorable à laquelle assistaient entre autres Cate Blanchett, égérie de la maison, Leonardo di Caprio, Isabelle Huppert, Pierce Brosnan, Glenn Close, Chris Pine ou encore Matteo Renzi, le Premier ministre italien. Ce fut une soirée luxueuse et monumentale, à l’image de l’empire bâti par le couturier : 6 500 salariés, douze usines, une présence dans plus de 60 pays, 2 500 boutiques et surtout une indépendance financière totale. La griffe est une des rares maisons de luxe d’envergure à n’appartenir à aucun groupe et à avoir toujours à sa tête son fondateur, le cheveu certes désormais blanc mais le regard


toujours d’un bleu perçant et le corps svelte et musclé comme jadis. A l’origine de cet empire et de cette fortune estimée aujourd’hui à plus de 7,2 milliards de dollars, une petite révolution vestimentaire. Si beaucoup voient aujourd’hui Armani comme un tailleur académique, peu se souviennent qu’il a en son temps brisé nombre de règles. Quand il créé sa société en 1974 avec son partenaire Sergio Galeotti, après avoir fait ses premières armes dans la confection chez le très rigoureux Nino Cerutti, le couturier se fait remarquer par des costumes masculins aux allures déstructurées. En enlevant paddings et doublures et en privilégiant des matières fluides, il insuffle à ses créations une décontraction inédite. Déclinés dans des crèmes, beiges, gris, noirs ou blancs, aussi sobres que neutres, il impose un minimalisme radical qui tranche en ces années 70 où déferlent les imprimés colorés des hippies. Grâce au film American Gigolo, où il habille Richard Gere, il gagne une reconnaissance internationale. Le film fait un malheur, les ventes explosent et les lignes parallèles commencent à éclore : bientôt apparaissent Emporio Armani, Armani Collezioni, Armani Jeans, Armani Exchange. Les lignes haut de gamme côtoient des collections d’inspiration plus jeune, pour enfants, adolescents, jeunes adultes ou plus casual, pour le week-end sans parler des accessoires, parfums et cosmétiques. Progressivement se forge à Milan un Armani way of life

avec Armani Casa (des meubles), Armani dolci (des pâtisseries) Armani fiori (des fleurs), Armani libri (des livres), et même un night-club avec toujours comme mot d’ordre : l’épure. Mais la vraie réussite d’Armani est de ne pas avoir banalisé ou pire galvaudé la griffe avec toutes ces lignes. En 2005, Giorgio Armani s’est offert pour les trente ans de sa maison ce qui lui manquait encore : une ligne couture présentée deux fois par an, en janvier et juillet, à Paris. Là, il peut laisser exploser sa créativité et explorer la non couleur et le rouge sang, les années 30 façon Gatsby et le Japon, le Rajasthan et l’art déco, les étoffes occidentales les plus précieuses et les batiks de soie d’Orient : « la couture doit servir à provoquer une sensation d’émerveillement, la stupeur de la sophistication à laquelle peu de femmes peuvent aspirer », dit-il. Aujourd’hui à 80 ans, Giorgio Armani est toujours seul maître à bord. Après la disparition en 1985 de Sergio Galeotti, son alter ego pour toutes les questions financières, il est devenu également homme d’affaires. Et avec quelle maestria ! Mais aujourd’hui sans descendance, se pose la question de l’avenir de son empire qui apparaît pour certains comme un colosse aux pieds d’argile. Armani a, jusqu’à présent, refusé de révéler ses dispositions. A peine a-t-il assuré que tout était prêt à se poursuivre le moment venu sans lui… À suivre…

Empreintes /15


s Mode

Zuhair Murad Zuhair Murad appartient à cette nouvelle génération de couturiers libanais qui développent sans complexe un style des plus étincelants.

L

16

/ Empreintes

a femme qu’imagine Zuhair Murad oscille entre la vamp et la sirène. Toujours rutilante et sensuelle, elle ne sort qu’à l’heure des drinks, pour fouler des tapis rouges. Son truc à elle, ce sont des cascades de tulle, des déluges de mousseline, des kilomètres d‘étoffes rares et précieuses incrustées de préférence de cristaux Swarowski, de perles nacrées, de fils d’or et d’argent. Elle aime en outre les guipures délicates, les ornements somptueux, les arabesques précieuses et les dentelles rares. En bref, le style de ce couturier libanais né en 1971, c’est du glamour XXL version princesse des mille et une nuits. Ce vestiaire pour soirée à Oscar a séduit nombre de stars. Ces dernières assurent régulièrement au créateur une formidable couverture médiatique. Lors du dernier Festival de Cannes, en mai dernier, à chaque montée des marches, une star portait ses créations ; on parle encore aujourd’hui d’une Mélanie Laurent étincelante de beauté. Plus récemment, au cours du mois d’août, c’est Kirsten Stewart qui a enflammé les réseaux sociaux en apparaissant lors de la première d’un de ses films dans un audacieux combishort au décolleté vertigineux. On pourrait encore parler de Catherine ZetaJones, Miley Cyrus, Beyoncé Knowles ou de Petra Nemcova car Murad « adore habiller les stars parce qu’avec elles vous pouvez tout vous permettre ».


CANALI GRAN SASSO SCHNEIDERS FRIEDMAN C U I R S G I M O'S V E R S AC E C O L L E C T I O N

16 rue Gutenberg 67000 STRASBOURG Tél.: 03 88 32 61 49


Patiemment, avec du talent, du flair, de la chance et surtout un travail acharné, ce couturier bâtit un véritable empire. Aucune erreur de parcours depuis l’ouverture d’un premier atelier en 1997 à Beyrouth avec à peine quelques ouvrières. Les chiffres, les dates, les lieux se mêlent ensuite en une vertigineuse suite : des défilés à Rome, des invitations répétées de la Chambre syndicale de la haute couture parisienne avant qu’il n’en devienne un des membres permanents, l’ouverture d’une maison de couture rue François-Ier à Paris. Aucun échec. L’ascension est menée avec une détermination sans faille. La seule faille que semble d’ailleurs connaître cet homme est ce tissu de soie à gros grain dont il use avec bonheur à chacune de ses collections. La griffe est désormais présente sur les cinq continents et défiler à Paris durant les semaines de présentation des collections de haute couture est assurément pour elle un gage de reconnaissance internationale. Pourtant en 2012, comme l’avait fait auparavant son confrère Elie Saab, Zuhair Murad a réinstallé son studio de création à Beyrouth, dans un immeuble historique de onze 18

/ Empreintes

étages dans le quartier de Jemayzeh. Cette cité, après de nombreuses et douloureuses années de guerre, renoue avec son prestige d’antan de porte entre l’Orient et l’Occident et toute une vague de créateurs a émergé dans le sillage d’Elie Saab ou de Zuhair Murad, qu’ils s’appellent Reem Acra, Georges Hobeika, Basil Soda, Georges Chakra. Car si les stars américaines et européennes assurent la notoriété de la griffe, la rentabilité de la maison, elle, se bâtit avec la clientèle du MoyenOrient, Dubaï et Koweit en tête, qui assure à elle seule 40 % du chiffre d’affaires. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer le public lors de ses défilés : les Russes et les orientales assurent le gros du bataillon des clientes présentes. L’avenir s’annonce radieux pour Murad. Alors que lui manque-t-il ? Peut-être ce petit grain d’audace, voire de folie, qui pousse à innover, à expérimenter, en un mot à sortir des sentiers battus pour ne pas lasser le regard. C’est pourtant ce petit élément qui fait les couturiers de légende.


TWIN-SET MARC CAIN FABIANA FILIPPI GRAN SASSO ZAPA ARMANI JEANS SCHNEIDER'S MAX ET MOI

77, rue du Gal Gouraud, 67210 OBERNAI Tél. 03 88 04 00 53 - Mail : boutique.diva@srf.fr


s Mode

C a r v e n,

au vrai chic parisien Carmen de Tommaso nous a quittés en ce mois de juin 2015. Ce nom ne vous évoque sans doute rien mais cette digne dame de 105 ans était pourtant la fondatrice de la prestigieuse maison de couture Carven.

N

20

/ Empreintes

ée le 31 août 1909 à Châtellerault, fille d'un éditeur italien, Carmen de Tommaso étudie d’abord l'architecture et le design à l'École des beaux-arts de Paris. Dès 1920, elle commence à se concevoir des robes car sa petite taille l'y contraint. « Si j’avais été une grande et belle fille, je n’aurais jamais créé ma maison de couture ! », racontait-elle. Les maisons ayant pignon sur rue ne s’adaptaient pas à toutes les morphologies. Aussi, cette esthète exigeante douée du sens des proportions et autodidacte de l’aiguille décide de coudre des robes sans rembourrage ni ornementation afin de ne pas alourdir sa silhouette. Elle insiste sur la taille avec une succession de pinces et allonge la ligne d’épaules avec de petites manches… Poussée par ses amies et après avoir pris le pseudonyme de Mme Carven, né de la contraction de son prénom et du nom de sa tante, Mme Boyriven, qui l'emmenait plus jeune visiter les maisons de haute couture, elle fonde en 1945 sa propre maison dans son appartement des Champs-Elysées. Elle a 35 ans et danse au bal du 14 juillet 1945 : « Il faisait beau. C’était notre premier été, confiait-elle au Monde en 1995. On avait envie d’être amoureux, de vivre. On avait perdu nos plus belles années. J’ai décidé de faire des robes de coton bien simples et bien mignonnes. Après la guerre, personne n’était grand. Ce fut ma chance… »

Lors de la présentation de sa première collection haute couture, sa petite robe en cotonnade rayée vert et blanc appelée Ma Griffe est un tel succès que la créatrice décide de baptiser ainsi son premier parfum en 1946. Le vert devient sa couleur emblématique, celle de ses yeux aussi. « Carven, c'est évidemment le vert, la couleur de l'espoir, de la chance et de la jeunesse », a rappelé sa petite-nièce lors de ses funérailles. La consécration vient rapidement Son éternelle bonne humeur tranche avec les figures intimidantes de Chanel ou Schiaparelli et séduit les jeunes femmes qui rêvent de confort et de décontraction. Mme Carven aime les coloris gais et les étoffes inédites qu’elle rapporte du bout du monde. Elle est l'une des premières à avoir présenté ses collections à l'étranger, n'hésitant pas à embarquer, dès 1947, vers le Brésil, Portugal, Égypte, Iran… Elle introduit dans ses créations des motifs ethniques : boubous africains, batiks indonésiens, broderies de raphia et de coton, motifs orientaux. Ses robes auront un grand succès auprès des femmes japonaises, souvent de petite taille, car elle sait leur donner les centimètres qui leur manquent. Pour sublimer les petits formats, elle distille aussi de précieux conseils: « renoncer à porter du noir, ça rapetisse encore plus » et « fuir les carreaux géants, les grands imprimés, les décolletés en largeur, les manches


bouffantes ». Toujours soucieuse des volumes, en 1950, elle invente le soutien-gorge balconnet, mis au point avec la corsetière Marie-Rose Lebigot… La même année, elle signe la première licence de Prêt-à-Porter avec Jacques Fath et Pierre Balmain, elle est alors mariée à Philippe Mallet, frère de Robert Mallet-Stevens, le célèbre architecte, et a le vent en poupe : Edith Piaf, Martine Carol, Cécile Aubry, Michèle Morgan ou Leslie Caron font sa publicité et ne jurent que par cette nouvelle modernité. A force de fréquenter des hôtesses de l'air, elle redessine leurs uniformes, « Carven Uniforme » habille aussi les « pervenches » parisiennes ou les athlètes françaises aux JO de 1976. Elle dessine, entre 1965 et 1978, pour une quinzaine de compagnies aériennes internationales. La maison Carven multiplie lignes et produits : maille, collections pour enfants, foulards, bijoux. Les hommes, eux, lui doivent des cravates, le célèbre parfum Vétiver en 1957, et une ligne de vêtements, dès 1968. Mme Carven n'abandonnera la création qu'à 84 ans Grande mécène du Palais Galliera, du Louvre et du musée Guimet, elle fonde une bourse à son nom pour soutenir les jeunes créateurs de mode. Carmen de Tommaso quitte sa maison de couture en 1993 et confie la direction artistique à Maguy Muzy. Après l'arrêt des collections haute couture, le créateur Guillaume Henry, directeur artistique de 2009 à 2014, remet au goût du jour le style Carven. En mars 2015, les nouveaux directeurs artistiques Alexis Martial et Adrien Caillaudaud ont présenté leur premier défilé pour Carven en conservant l'héritage de la maison tout en y apportant leur vision moderne et inventive. Le mythe de la Parisienne ne serait sans doute pas aussi vivace sans Carven qui savait doter madame Tout-lemonde d’un charme frais teinté de liberté et d’impertinence. Valérie Bisson

Empreintes Empreintes//21 21


s Mode

Phoebe Philo

discrétion et sobriété chez Céline Phoebe Philo est sans doute la styliste la plus délicate et la plus austère de la planète mode actuelle. En réinventant la marque de luxe Céline, elle est devenue l'une des personnalités les plus influentes de la planète fashion en traçant un sillon discret à l’ombre des plus grands et médiatiques noms de la mode. Retour sur le parcours de la styliste britannique.

N

ée à paris en 1973, elle grandit à Londres, entre une mère artiste graphique et un père arpenteur qui lui donneront le goût de la ligne et du tracé… Pour son quatorzième anniversaire, ses parents lui offrent une machine à coudre. Elle commence à personnaliser ses vêtements. En 1993, Phoebe Philo entame ses études à la prestigieuse Central Saint Martins College of Art and Design de Londres d’où elle sort diplômée en 1996. Après un court passage aux côtés de la créatrice Pam Blundell, elle emménage à Paris en 1997 afin de rejoindre la maison Chloé comme première assistante de Stella McCartney. Les parcours de Stella et de Phoebe sont étroitement liés depuis leurs études, anciennes camarades d’écoles, Phoebe est d’abord l’assistante de Stella avant de la remplacer au poste de directrice artistique début 2001. Phoebe est alors le successeur le plus légitime pour le poste puisqu’elle a travaillé aux collections depuis son arrivée chez Chloé et son nouveau statut lui donne l'occasion d'émerger de l'ombre de son amie. Les deux amies admettent qu’elles ont une influence mutuelle sur leur travail, indépendantes et végétariennes toutes les deux, Phoebe utilise le cuir et bannit la fourrure contrairement à son amie. Pour Chloé, qui se vend dans 270 magasins dans le monde entier, elle conçoit quatre collections par année et ses modèles de sacs, le « Paddington » et le « Edith », sont vite devenus des it bag grâce à leur design sobre et chic, sans marque apparente, une révolution à cette époque. Le chic, selon Phoebe Philo, c'est avant tout une façon d'être et une personnalité.

22

/ Empreintes


PH I LI PP PLE I N R I CK OW E N S PAUL S M I TH N E I L BA R R E TT D R I E S VA N N OTE N D I ANE VO N FUR S TE N BE R G DS Q UA R E D2 PA R A J UM PE R S BA R BO UR B LE U DE CH AUF FE PH I LI PPE M O DE L B I J OU X CATH E R I N E M I CH I E LS K UR E BA Z A A R

PRÊT-À-PORTER • CHAUSSURES • ACCESSOIRES • BEAUTÉ 6 rue gutenberg 67000 strasbourg • 03 88 23 61 61 Facebook : Algorithmelaloggia Strasbourg – Instagram : algorithmelaloggia


Phoebe Philo démissionne de son poste chez Chloé début 2006 afin de se consacrer à sa famille et retourne vivre à Londres avec son mari, Max Wigram, marchand d'art. En 2008, elle devient directrice artistique de la marque de prêt-à-porter Céline et approfondit son goût pour une mode à tendance minimaliste. Simple et rigoureux, c'est un style épuré que défend la créatrice, lassée des looks destinés à séduire, Phoebe Philo imagine une femme déterminée et puissante, presque désexualisée. Ses mannequins ont le corps menu, peu de poitrine comme si elles n'avaient rien à offrir aux fantasmes vieux comme le monde. Phoebe Philo pense sa mode en militante et raconte l’histoire d’un vécu de femme à l’image d’une Coco Chanel recyclant le tweed et le pantalon de ses amants, d’une Sonia Rykiel, trop rousse ou d’une Rei Kawakubo proclamant « Comme des garçons »… « Mon travail, c'est de les rendre plus fortes encore. Dans la culture populaire, elles sont très sexualisées et je n'aime pas ça. J'aime la simplicité qui rassure. Je veux aller contre l'idée que les femmes sont toujours occupées à séduire. » C’est ainsi que la femme Céline part à la conquête du pouvoir, silhouettes arty marquées de grands coups de pinceau et sourcils noircis accentuant des visages fermés. Il y a là du manifeste à la Martin Margiela, la grande classe et la réalité économique en plus, et le succès des trois lignes de sacs en cuir créées pour Céline, et déclinées chaque année, en témoigne, sans logo apparent, ils sont l’objet de convoitise de nombre de femmes modernes, averties et indépendantes. Ce chic minimaliste est devenu la marque de fabrique de la créatrice, soucieuse de la qualité des matières avant tout. Peu adepte des médias, elle est très attachée à sa famille, et garde les pieds sur terre en boudant les réseaux sociaux et en fuyant les tapis rouges. Elle travaille régulièrement avec le photographe de mode allemand Juergen Teller qui offre une vision décalée à tout ce qu’il regarde, la vision d’un monde plus poétique, moins ostentatoire mais où la femme est désormais devenue une vraie valeur économique… Valérie Bisson

24

/ Empreintes


Boutique Pandora

Boutique Swatch

Bijouterie Kreiter

Accessoires


s

© Jimmy Nelson

Mode

Pièce de vestiaire :

La parka

Longtemps reléguée dans les placards et ne faisant sa sortie que pour aller aux champignons ou se promener en montagne, la parka a repris ses lettres de noblesse depuis quelques années à force d’être portée par les réalisateurs, les mannequins, les rappeurs ou les hipsters new-yorkais…

P

26

/ Empreintes

ar son genre grammatical même, un ou une parka n’a pas de sexe et va donc à tout le monde. Certes la parka n’a rien de très féminin mais le style sait s’approprier tous les vêtements du monde. Le terme « parka » proviendrait du langage Nenets, un peuple nomade vivant non loin du cercle polaire, et signifie « peau d’animal ». Selon l’Académie française, c’est après avoir subi une modification de la part des Américains que le terme est repris dans la langue française via l'anglais. Une deuxième étymologie existe, chez les Inuits d’Amérique du Nord, le mot « parqaaq » se traduit par « chaud ». Les premières parkas étaient donc un manteau à capuche en peau de bête destiné à se protéger des froids intenses. L’anecdote veut que, le 14 décembre 1911, Roald Amundsen, marin et explorateur norvégien, réussit à atteindre le pôle Nord grâce à des skis, des chiens, et une parka faite en peau de phoque et en fourrure. Ainsi préparé, il put devancer son rival britannique, Robert Scott, officier de la Royal Navy et explorateur polaire. Ce dernier pensait en effet que cette tenue était décadente et adopta un équipement plus « moderne ». Il mourut de froid pendant sa traversée.


Ce vêtement refait son apparition à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les pilotes américains, qui se heurtaient à des conditions climatiques extrêmes, furent munis d’une veste ressemblant aux parkas des explorations polaires : la « USAF N-3B ». Plus tard, en 1950, la guerre de Corée oblige l’armée américaine à créer un autre modèle de parka, plus légère et moins chère, prévue pour des missions hostiles, les « fishtails ». Elles se portent sur tous les autres vêtements de combat, afin de protéger des intempéries. C'est un vêtement imperméable modulable, avec une doublure pouvant être détachée. L'un des modèles américains les plus connus est la US M-51, cette Fish Tail Parka, dont le dos est découpé en W. En 1969, c’est l'armée française qui adopte la parka en remplacement de la capote. Manteau court, matelassé, parfois fourré, en tissus imperméables et doté le plus souvent d'une capuche, il est destiné à la lutte contre le froid et les intempéries, et combine l’effet coupe-vent et chaud. Elle s'ouvre sur le devant par une boutonnière ou une fermeture à glissière souvent cachée par un rabat comportant des boutons. La coupe est droite, les manches sont longues, le col remonte sur le cou et les poches sont généralement plaquées même si elles peuvent comporter un rabat sur l'ouverture. Intemporelle, la parka est aussi multifonctionnelle et c’est ce qui va lui valoir son succès. Sa notoriété est notamment due à sa récupération en Angleterre, une décennie plus tard, par les Mods, jeunes Londoniens branchés, qui portent les modèles

US M-51 ou US M-65 sur leur costume, lors de leur virée en scooter, pour ne pas se salir. C’est ensuite au tour des grunges, à la fin des années 80, Kurt Cobain, Pearl Jam, et Liam Gallagher, chanteur du groupe Oasis - qui commercialisera sa propre parka – de devenir adeptes de ce vêtement. Plus récemment, en 2000, une parka est sur les épaules de Kate Moss puis sur celles de Sienna Miller, au festival de Glastonburry, et enfin sur Sofia Coppola dans le rude hiver new-yorkais. La parka a traversé plusieurs décennies, elle est aujourd’hui devenue un vêtement porté aussi bien par les femmes que par les hommes. Pièce phare des collections automne/hiver, elle est parfaite pour vous tenir chaud tout en ayant du style. Au fil du temps, fermeture éclair, boutons, capuche, poches, doublure et matières se sont modifiés. Le kaki, couleur imposée seulement à l’armée, reste la couleur la plus branchée mais la parka se pare aussi d’autres teintes afin que vous trouviez celle qui vous convient au mieux. Valérie Bisson


Mode

s

La Touch Zero One Cette montre connectée est votre partenaire idéale… Elle est amusante, intelligente et sportive !

L

a première montre connectée de SWATCH est une montre disposant de tout ce que vous attendez de la qualité de fabrication suisse. Vous pouvez la personnaliser en la connectant via Bluetooth® à votre smartphone. Les données étant partagées avec votre smartphone, c’est bien plus amusant… !

C’est la montre rêvée pour sportifs Vous pouvez mesurer la puissance de votre smash, comptabiliser les pas effectués et calculer le nombre de calories brûlées. La montre évalue également vos applaudissements. Vous pouvez fixer vos objectifs et suivre votre progression ! Vous sélectionnez un coach virtuel pour vous encourager, partager vos performances avec vos amis en ligne et vous amuser. Elle est capable d’enregistrer le nombre de pas, la distance parcourue chaque jour et les calories brûlées. Elle définit vos objectifs et vous félicite pour vos progrès.

Prêt pour plus de fonctions et plus de plaisir ? Téléchargez simplement l’application Swatch Touch Zero One et connectez votre montre à votre smartphone !

28

/ Empreintes


EN E

SWATCH STORE - 12 rue des Hallebardes 67000 Strasbourg - Tel. : 03 88 22 22 68

U R BA E I G R

INE


s Mode

Moschino Avec le trublion Jeremy Scott à sa tête, Moschino renoue avec sa légendaire insolence. Succès garanti.

E

30

/ Empreintes

n apparaissant lors du dernier Met Ball au printemps dernier au bras de Jeremy Scott, Katy Perry a fait sensation. Lors de cette soirée hyper glamour destinée à lever des fonds en faveur du département dédié à l’histoire de la mode et du costume du Metropolitan Museum de New York, la star portait un fourreau recouvert de graffitis aussi spectaculaire qu’extravagant. Le tout était signé Moschino et dessiné par Scott, le nouveau directeur artistique de la griffe. La chanteuse de I Kissed A Girl, qui s’était déjà affichée une première fois dans des tenues de la maison italienne lors de la mi-temps de la finale du superbowl, le championnat de football américain, spectacle sportif le plus regardé aux Etats-Unis, est devenue en effet depuis quelques mois la nouvelle égérie de la maison à travers une campagne shootée par Inez van Lamsweerde et Vinoodh Matadin. Grâce à la star la mieux payée payée du moment (35 millions de dollars de revenus en 2014) et la plus suivie sur Twitter (75 millions d’abonnés), les résultats ont été plus que positifs pour la griffe : les ventes ont été multipliées par dix et les comptes sont d’un coup passés d’un angoissant rouge vif à un vert des plus encourageants. Moschino est en outre devenu le porte-drapeau d’une adolescence en quête de rébellion.


C’est l’amitié qui lie Katy Perry à Jeremy Scott qui a permis cette collaboration fructueuse. Les deux artistes se reconnaissent en effet sur le terrain de la provocation et d’une certaine forme de mauvais goût qui s’ancre parfaitement dans l’histoire de cette maison fondée par Franco Moschino en 1983. Ce dernier, admiratif du pop art, du surréalisme et du dadaïsme, a fait de sa griffe une sorte d’ovni dans l’univers de la mode italienne des années 80 avec des créations décalées et insolentes. En créant son propre label, après avoirtravaillé pour Cadette, une griffe italienne particulièrement en vogue dans les années 70, et collaboré avec Gianni Versace, Franco Moschino a pris le contrepied du système existant et détourné les codes et les références de la féminité. En se faisant notamment remarquer par ses parodies de Chanel et ses campagnes publicitaires à contre-courant, il a redéfini un nouveau langage et fait germer des idées originales notamment avec son défilé Ecouture ! en 1994, réalisé à partir de tissus et de couleurs compatibles avec l’environnement. Franco Moschino s’est éteint en 1994 non sans avoir confié l’avenir de sa griffe à sa plus proche collaboratrice, Rosella Jardini. Derrière son allure bourgeoise des plus sages, celle-ci a su faire prospérer l’irrévérence en confiant notamment en 2000 la direction artistique au trublion français Vincent Darré. Mais depuis quelques années, malgré la création des costumes de la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques de Turin en 2006 ou la réalisation des tenues de scène de Kylie Minogue pour sa tournée Showgirl ou celles de Madonna pour son Sticky & Sweet Tour en 2008, la maison peinait à exister. La nomination en 2013 de Jeremy

Scott, adulé des milieux underground et alternatifs, subjugués par son esthétique et par ses vêtements que nombre de rédactrices de mode jugent kitsch et importables, a relancé la machine. Par le passé, l’homme s’est notamment fait remarquer pour ses collaborations fructueuses avec Longchamp, Swatch et surtout Adidas. Les baskets ailées qu’il a imaginées pour l’équipementier sportif sont devenues mythiques. Chez Moschino, il a renoué avec les interrogations du fondateur sur la vacuité du système mode en inscrivant avec irrévérence et humour des slogans du genre « cette chemise coûte chère » ou des jeux de mots « ready to where ? ». Par ailleurs il a dernièrement décliné au Pitti Uomo, le salon de la mode masculine de Florence une vision de l’homme Moschino inédite, en slip gold mi-Casanova mi-Formule 1, mi-cartoon’s, mi-bling qui a fait sensation et qu’il a qualifiée de « collision à grande vitesse du passé et du futur ». Ce dernier s’annonce d’ailleurs des plus radieux pour la griffe et son directeur artistique : son tee-shirt Moschino on my bitches a fait un malheur chez Rihanna, Miley Cyrus et Katy Perry. De quoi faire encore exploser les ventes !

Empreintes/31


s Joaillier

Harry Winston Star des joailliers et joaillier des stars, Harry Winston laisse le souvenir d’un personnage aussi fantasque que redoutable.

E

32

/ Empreintes

n 1953, dans sa chanson Diamonds Are Girl’s Best Friend Marilyn Monroe susurre « Talk to me Harry Winston », tell me about it. A l’époque Harry Winston règne sans partage sur la joaillerie américaine et on le surnomme The king of diamonds. Entre les mains de ce fils d’immigrés juifs ukrainiens né en 1896 sont passés quelques-uns des plus beaux joyaux existants : ils se nomment Hope, Oppenheimer, Etoile du désert, Pohl Anastasia ou Graff Pink. Leurs noms, aux accents parfois ésotériques ou sibyllins, rappellent des histoires et des destins mythiques. Lui-même est entouré d’un parfum de légende : à 12 ans, travaillant dans la petite bijouterie de son père, fraîchement débarqué dans cet eldorado que sont les États Unis, il aperçoit dans la vitrine d’un prêteur sur gages, au milieu de toute une verroterie, une émeraude. Il l’achète 25 cents et la revend dans la boutique paternelle 800 dollars. Harry Winston a l’œil, du flair et surtout un sens certain des affaires… En 1932, il crée Harry Winston Inc. Pour s’alimenter en gemmes de qualité, il comprend rapidement l’intérêt de mettre le nez dans les problèmes de succession des familles fortunées. Il rachète ainsi aux héritiers d’Arabella Huntington, la veuve d’un magnat des chemins de fer l’ensemble des bijoux de cette dernière. Il démonte les parures et remonte les pierres précieuses selon la technique du serti qu’il a mise au point : ces dernières, positionnées sur des mailles de platine des


plus souples, semblent posées à même la peau et ondulent avec les mouvements de celle qui les portent tout en se réfléchissant de l’une à l’autre avec un éclat renouvelé. Durant la seconde Guerre mondiale, il profite d’un marché flottant et constitue une collection de diamants célèbres et de pièces historiques. Parmi eux se trouve notamment le Hope, le plus gros diamant bleu jamais découvert. Figurant initialement sur une statue de la déesse Sita, il fut volé au XVIIe siècle avant de se retrouver dans l’écrin des bijoux de la couronne de France. Volé en 1792 au moment des troubles révolutionnaires, il réapparut en 1824 et fut acquis par la famille Hope qui lui donna son nom définitif. De 1949 à 1953, Harry Winston présenta sa collection dans le cadre d’une exposition itinérante à travers les plus grandes villes américaines. Elle lui apporta une notoriété telle qu’elle inquiéta la Lloyd’s, sa compagnie d’assurance, qui, pour contrer les risques d’enlèvement, lui recommanda de se faire photographier uniquement de dos. A partir de ce moment, toutes les célébrités, qu’elles appartiennent au gotha (la duchesse de Windsor achète une quinzaine de pièces mais aussi le roi Farouk ou la maharani de Jaipur entre autres), à l’univers de Hollywood (Elizabeth Taylor, Katharine Hepburn) ou au cercle fermé des milliardaires (Rockfeller, Onassis) se bousculent dans son temple du 718 de la Cinquième

Avenue. Winston met un point d’honneur à servir luimême chacune d’entre elles quitte à se montrer par moment bien imprudent pour leur faire plaisir. Ainsi, il sortit un jour de grande affluence sur le trottoir avec une magnifique parure d’émeraudes pour qu’Audrey Hepburn puisse juger en plein soleil de son effet. Mais cette extravagance fait partie du personnage : il adore se promener dans la rue avec des pierres précieuses dans ses poches pour les toucher et les caresser, dit-il, et a beaucoup de mal à se séparer des pièces qu’il aime. Autre anecdote, à plusieurs reprises il envoya des diamants par la poste dans de simples enveloppes de papier kraft, pour « rendre le transport le plus sûr et le plus discret possible », dira-t-il. « Si ce n’est pas au US Post Office, à qui peut-on faire confiance ? » Harry Winston s’éteint en 1978. Ses fils reprennent la maison avant de la céder en 2013 au groupe Swatch pour 750 millions de dollars. Les créations d’Harry Winston continuent de rayonner sur les stars d’aujourd’hui mais en 2007 et en 2008, c’est dans la rubrique des faits divers que la maison s’illustre avec deux braquages dans sa boutique parisienne. Au total 100 millions d’euros en bijoux seront volés. Une partie du butin sera récupérée, coulée dans le béton de l’égout d’un pavillon de la banlieue parisienne. Le reste demeure introuvable. De quoi entretenir la légende…

Empreintes /33


Veste HIGH Bagues en or blanc, or jaune, améthyste, quartz rose et calcédoine DAYLINE


Legging HIGH Top HIGH Veste HIGH Blouson en cuir SAINT LAURENT


Robe PHILIPP PLEIN Cuissardes JIMMY CHOO Manchette en argent massif CHRISTOFLE


Robe PHILIPP PLEIN Minaudière clous DIANE VON FURSTENBERG


Manteau HIGH Derbies JIMMY CHOO


Top RICK OWENS Pantalon à bretelles HIGH Mocassins PRADA Sac à main SAINT LAURENT


Robe HIRO Escarpins en serpent PHILIPP PLEIN Jonc en or rose et diamants ROBERTO COIN



Chemise HIGH Pantalon PHILIPP PLEIN


Robe HIGH Baskets PHILIPP PLEIN Bracelets en or jaune, or blanc DAYLINE


Pendentif Amulette de Cartier Petit modèle Or jaune Nacre blanche, un diamant Chaîne en or jaune Photo © Cartier

Collier Panthère de Cartier or rose, yeux grenat et nez onyx Vincent Wulveryck © Cartier

Bracelet Juste un clou or rose, diamants, petit modèle Vincent Wulveryck © Cartier

Montre Tortue moyen modèle en or rose Mouvement mécanique Manufacture à remontage manuel – 430 MC Boîte en or rose Bracelet en alligator Boucle ardillon en or rose Photo 2000 © Cartier

Bracelet Love de Cartier or rose saphirs roses, diamants Vincent Wulveryck © Cartier

Photo Cartier


Pendentif Amulette de Cartier Petit modèle Or rose Onyx, un diamant Chaîne en or rose Photo © Cartier

Montre Calibre de Carier Diver Carbone Or rose & acier ADLC Dotée du mouvement 1904 MC Photo 2015 © Cartier

Montre Clé de Cartier Automatique, or gris, diamants Photo 2015 © Cartier

Amulette de Cartier bracelet petit modèle, or rose, diamant © Cartier

Bague Panthère or jaune, yeux émeraude et nez onyx © Cartier

12, rue de la Mésange - Strasbourg - 03 88 21 80 00


s Mode

Mitzah Bricard

Mitzah Bricard appartient au panthéon des femmes qui ont forgé la légende de la maison Dior.

T

46

/ Empreintes

oujours vêtue d’une blouse blanche et parée de ses perles et de quelques colifichets aussi étincelants que coûteux ainsi que d’un morceau de mousseline panthère invariablement noué au poignet, Mitzah Bricard se tient toujours aux côtés de Christian Dior. Le père du New look a perpétuellement besoin de la présence de cette femme mystérieuse pour ajuster ses créations et se rassurer : « L’élégance de Mme Bricard est le modèle achevé du style cosmopolite. Je pensais qu’une nature aussi singulière équilibrerait à merveille par ses outrances inimitables, le tempérament trop raisonnable que je dois à mon hérédité normande », écrira-til dans son autobiographie. Au sein de la maison de couture, elle est officiellement responsable des chapeaux, (indispensables à toute femme selon Dior : « une femme sans chapeau n’est pas complètement habillée » selon le couturier) mais son rôle dépasse largement ce département : au moment des répétitions, les jours qui précédent les défilés, elle suggère là un autre chapeau, là un bijou, là d’autres escarpins. Les journalistes, conscients de son rôle, la désignent comme « the woman who dresses the dresses », la femme qui habille les robes. Au sein de la maison, un profond parfum de soufre l’entoure et elle suscite un mélange de fascination et d’exaspération. Elle agace les ateliers par ses caprices en réclamant la teinte d’un tissu dans la nuance exacte « d’une jacinthe des bois auréolée de rosée aux premières heures de l’aube dans une sombre forêt » ou en exigeant que les doublures soient exclusivement réalisées en mousseline de soie. On la dit amorale et insatiable, prête à vendre son âme au diable pour un bijou :


n’a-t-elle pas un jour répondu « Cartier » à Stanely Marcus qui lui demandait le nom de son fleuriste attitré pour la remercier d’un service rendu ? On la soupçonne en outre d’être légère quand on l’entend affirmer aux vendeuses qu’ « un baiser vaut une perle, un peu plus un rubis, et tout une rivière de diamants ». Mais Mitzah Bricard se moque de ces rumeurs tout comme Christian Dior. Il lui pardonne tout : ses retards répétés, ses extravagances, les crises qu’elle suscite chez les premières d’ateliers. Elle l’impressionne. D’abord par son style personnel : « inflexible sur la qualité, elle va d’emblée à l’expression la plus aiguë de cette chose indéfinissable et un peu surannée qu’est la chic », notait Dior dans son autobiographie à son propos. Elle sait ou croit savoir ce qui lui va : fascinée par Boldini, le portraitiste mondain de la Belle Epoque, elle ne porte que des gammes de bleu roi, gris perle, bleu pâle poudré, inspirées de sa palette et s’enroule dans des capes aussi spectaculaires que somptueuses, dessinées, disait-elle, par Picasso. Sur l’origine de leur rencontre plane un mystère certain : Dior l’aurait rencontrée à l’hôtel Nollet, place de Clichy, grâce à Henri Sauguet et Max Jacob, des amis communs. Mais ce mystère est loin d’être le seul. Mille légendes courent à son propos : personne au sein de la maison ne connaît son vrai nom (Germaine Louise Neustadt), ni son année de naissance (1900). Elle traine derrière elle un passé sulfureux : on dit qu’elle s’est exhibée nue dans des théâtres, qu’elle a mené une carrière de demi-mondaine, que son premier mari était un prince russe et le second un diplomate et que dans la

liste de ses nombreux amants, on trouve pêle-mêle le roi Farouk Ier d’Egypte, l’Aga Khan, un prince turc, un Rothschild et le fils du Kaiser. Ces derniers, dit toujours la rumeur, lui ont constitué sa fabuleuse cassette de bijoux, comprenant notamment un spectaculaire collier de perles de quatorze rangs et un saphir de la taille d’un poing de bébé. Mais l’énigme qui demeure la plus grande est vraisemblablement ce morceau de mousseline à motif panthère qu’elle porte toujours au poignet : que veut-elle cacher ? une vilaine cicatrice rouge, souvenir d’une tentative de suicide ? d’un amant qui a tenté de la révolvériser ? ou d’une épouse jalouse qui lui a jeté de l’acide ? Nul ne le sait encore aujourd’hui A elle seule, Mitzah Bricard incarne le chic des années 0. A la mort de Dior, rien ne change pour elle. Trois semaines après la disparition du maître, au cours de la conférence de presse définissant la nouvelle organisation de la maison, il est annoncé que « la grande technicienne Mitzah Bricard apportera son goût ». Tout est dit sur l’aura de cette femme qui s’éteindra en 1988.

Empreintes /47


s

Laura Mercier

Mode

Quelles tendances

make-up

pour cet automne ? Le bronzage estival commence à s'estomper... Le bon moment pour se pencher sur les tendances make-up de cet automne !

L

es défilés des fashion weeks sont évidemment l'occasion de découvrir ce qui se portera pour chacune des saisons... mais pas seulement. En levant un peu la tête, on découvre chaque année aussi les nouvelles tendances make up, pour rayonner littéralement de la tête aux pieds ! Cette année, le naturel persiste et signe, avec une belle mise à l'honneur des nuances beiges. Mais si l'on opte pour un maquillage un peu plus sophistiqué, alors les yeux sont à choyer cette année.

Des yeux dignes d'Audrey Hepburn Cette saison, le noir signe son grand retour. A l'aide d'un liner, on étire le regard à l'envi et on réinvente le fameux œil de biche, qui a rendu le regard d'Audrey Hepburn si célèbre et si envoûtant ! Le liner prend d'ailleurs beaucoup de libertés cet automne et s'applique de façon originale, parfois éloignée de la ligne de sourcils supérieurs. Vu sur les podiums, le double

trait, l'un proche des yeux et l'autre plus aérien pour donner une impression d'extrême grandeur au regard. Pour enfoncer le clou, on souligne d'un trait de crayon la ligne de cils inférieurs. Le smoké est également toujours présent, et l'on opte pour des teintes noires ou gris foncé, éventuellement irisées, pour sophisitiquer un peu plus le maquillage. Le fard à paupière, bien que plus discret cette année, n'est pas remisé pour autant. Et pour prolonger un peu l'été, on mise sur un camaïeu d'orange qui, en vêtement comme en make up, revient sous le feu des projecteurs. Etiré vers l'extérieur, ce fard à paupières donnera du peps à ces journées qui s'annoncent grises. Les nuanciers de beige, marron ou chocolat ne sont pas en reste. Appliqués en petites touches et avec un mouvement arrondi, ces fards ont le grand avantage de convenir à toutes les carnations.


La PRaIRIe caRIta cInQ MonDeS acQUa DI PaRMa CARITA

PaRFUMS LaLIQUe CINQ MONDES THÉMAÉ

CRYOTHÉAPIE (NOUVEAUTÉ) > La cryothérapie avec CRYO 21, le froid qui vous fait fondre > Traitement anti-cellulite > Amincissement & raffermissement ventre, bras, jambes, fesses, poitrine > Diminution du double menton THÉMAÉ > Massage Singapourien > Massage régénérant > Lomi-maé > Soin Cocoon (soin spécial femme enceinte) CARITA > Soin visage et corps avec l'appareil Cine-tic

four Jean Du Aline et

09

10/05/20

> Rituel du corps > Soin visage Kobido et Fleur de Bali

odile lorentz_5120

PenSez Ue aU chèQ caDeaU

design

CINQ MONDES


Une bouche gourmande

La sobriété est le maître-mot cette saison. Un teint unifié, à l'aide d'une BB cream ou d'une poudre couvrante, camouflera chacun des petits défauts et mettra en valeur les visages encore un peu hâlés de l'été. Les fonds de teint se choisissent quant à eux le plus proche de notre carnation et dotés d'une transparence maximale qui exaltera notre teint naturel. Pour ce look naturel, le choix de la crème hydratante est primordial. En effet, si les poudres et autres fonds de teint gomment les légers défauts, la peau doit cependant être correctement nourrie pour que le résultat tienne tout au long de la journée. Pour éclairer légèrement ce look « nude », on applique un zeste d'huile lumineuse pour donner juste ce qu'il faut de brillance, ou on opte pour un blush d'une nuance beige assez marquée. Appliqué en virgule sur la pommette, il illuminera le sourire de chacune d'entre nous.

Afin de ne pas alourdir le regard smoké et tout de noir vêtu, la bouche se fait discrète cette saison. Les beiges et autres couleurs naturelles sont de la fête et on privilégiera plutôt une teinte se rapprochant le plus de nos lèvres pour équilibrer le look global. Une touche de gloss ou de nacré peut venir donner de l'énergie au côté naturel. A l'inverse, si les yeux se font discrets, alors bien des folies peuvent être permises. Bordeaux, lie-de-vin, rouge-noir, les couleurs sont intenses et pénétrantes à l'approche de l'hiver. On mise sur le côté brillant pour donner à notre bouche un zeste de gourmandise bien mérité. Pour les plus téméraires, le rouge à lèvres noir tente une percée sur les nuanciers. Tendance audacieuse et qui peut se révéler difficile à appliquer car alors, tout le reste du look doit être unifié et peaufiné à la perfection !

© IMAXTREE

Make Up For Ever

Un teint unifié et discret

Comment garder (encore un peu) son joli teint estival ? L'été n'est pas si loin et l'on arbore encore le joli teint hâlé que l'on a passé quelques semaines – voire quelques mois – à peaufiner. Voici quelques astuces pour le conserver avant l'arrivée de l'hiver. Tout d'abord, penser à l'exfoliation. En la débarrassant de ses imperfections, la peau respirera ainsi mieux et gardera son bronzage plus longtemps. Il s'agit bien sûr d'utiliser des gommages assez doux afin de ne pas trop l'agresser. L'hydratation est également une étape primordiale. Des huiles de nos grands-mères sont de vraies petites potions miracles pour ce faire. Ainsi l'huile d'abricot, 50

/ Empreintes

associée au monoï, nourrira la peau en profondeur et l'empêchera de perdre son éclat trop vite. Et pour parfaire ce régime, on l'associe à une alimentation comprenant carottes, poivrons... Ces légumes vous garantiront un teint de pêche malgré les jours qui raccourcissent ! Enfin, on évite les produits trop couvrants dès la rentrée. Et on opte pour une BB Cream, qui sublimera votre teint autant qu'elle hydratera votre visage. Et pour gommer les petites imperfections qui pourraient poindre, on mise sur un correcteur de teint compact avec une protection contre les rayons UV.



s Beauté

Cheveux : vive la rentrée Septembre est le mois de tous les retours ; au travail, à sa garde-robe, à son look… On quitte les sandales et les petites robes, on quitte aussi les bassins, la plage, les vagues et le soleil. Bénéfique pour notre peau et notre humeur, le rythme estival l’est parfois moins pour notre fibre capillaire qu’il est bien temps de reprendre en main.

C

hlore, sel, soleil, UV et sable ne sont pas doux avec nos cheveux et leurs donnent souvent un effet chiffonné, délavé, rêche. S’il apporte des reflets dorés aux cheveux, le soleil est aussi un adversaire de taille pour nos longueurs. Au cours des vacances, les UV, mais aussi l’eau de mer ou de piscine, mettent à mal la barrière protectrice des cheveux. En quelques semaines, les cheveux se parent de fourches et perdent de leur vitalité. Même si vous avez usé de soins protecteurs anti UVA et UVB, qui fleurissent désormais en boutique, de baumes hydratants et reconstituants et de chapeaux, il est temps de les chouchouter et de passer par la case grands soins. L’état de nos cheveux est souvent lié à l’état de notre esprit, et la rentrée rime aussi avec effet de stress, alors la première étape consiste à s’occuper de soi en prenant rendez-vous chez son coiffeur préféré ; effet bonne humeur garanti ! C’est le moment de les remettre en forme, de couper les longueurs dévitalisées et les pointes jaunies par le soleil et de patiner les restes d’une couleur souvent virée par les éléments extérieurs. C’est un bon début mais pas question d’en rester là. Le retour en ville, au stress, c’est aussi le retour à la pollution, à l’eau trop calcaire, à une alimentation moins riche en fruits et légumes. Habitués au lavage quotidien, nos cheveux ont pris de mauvaises habitudes

52

/ Empreintes


pendant les vacances. On opte pour un shampooing doux qui va les laver et les nourrir en même temps. On essaie d'espacer les lavages car le film protecteur des cheveux constitué par le sébum a été fortement altéré par les agressions et les a rendus plus secs et fragiles. On tente de reconstruire avec une bonne dose de soin en posant un masque au minimum une fois par semaine, deux dans l'idéal. On essore bien avant de l'appliquer pour que l'eau ne fasse pas glisser le produit. Si l'emploi du temps le permet, on s'offre un vrai moment réparateur en le laissant poser entre 20 et 30 minutes sous une serviette chaude. Les crèmes de jour capillaires permettent d'hydrater nos cheveux quotidiennement et de les rendre plus doux. Tout comme les huiles, elles permettent de maîtriser et soigner nos cheveux. On les applique uniquement sur les longueurs afin éviter de graisser notre cuir chevelu et on brosse pour bien répartir le produit. On préfère les brosses en poils doux, comme la mythique Mason & Pearson, ou on se coiffe avec nos doigts. Le but est vraiment d’épargner la fibre et on évite de se faire des brushings, qui ont tendance à les assécher. Si, on ne peut se passer du sèche-cheveux, on abuse des soins thermo-protecteurs qui vont minimiser les méfaits. A l’approche de l’automne, il n’est pas rare que des pellicules fassent une apparition remarquée. Souvent passager, ce petit désagrément capillaire peut lui aussi être facilement éradiqué. Le premier réflexe consiste à identifier le type de pellicules. Les pellicules sèches,

dues à une déshydratation du cuir chevelu, ou grasses dues à une surproduction de sébum. Le bon geste consiste à opter pour un shampoing antipelliculaire doux, pendant quelques semaines. Une cure automnale de compléments alimentaires peut aussi s’avérer utile. L’intérêt est de limiter la chute et fortifier les cheveux avant l’hiver. La durée idéale est de trois mois et les actifs à favoriser sont l’huile de bourrache ou d’onagre, les vitamines B, PP et le zinc qui encouragent le renouvellement du follicule pileux et participent à l’élaboration de la kératine. Il est bien entendu possible et fortement conseillé de fortifier ses cheveux grâce à son alimentation en privilégiant les poissons gras, huîtres, jaunes d’œuf, germe de blé et champignons. A vous de jouer et bonne rentrée !


s Joaillerie

Bijouterie Kreiter Bijoutier - Joaillier - Sertisseur

Le métier de bijoutier-joaillier est un métier complet : il faut être créatif, rigoureux, avoir le sens de l’esthétisme, des proportions et surtout le goût de la perfection !

S

ébastien KREITER possède cette maîtrise du geste, des techniques, d’un savoir-faire acquis de père en fils, aux Arts Décoratifs et à l’Ecole du Louvre. Installé à Strasbourg depuis vingt ans déjà, sa connaissance des pierres précieuses lui permet de créer des pièces uniques et de personnaliser chaque bijou, l’essence même du métier …Au fil du temps, il a affiné et confirmé ses qualités de bijoutier, joaillier, sertisseur spécialisé en gemmologie et sertissage des pierres. C’est dans la bijouterie entièrement repensée de la rue Gutenberg que Sébastien KREITER officie, accessible et disponible ; un esprit qui illustre parfaitement les qualités d’un véritable artisan. Pour lui, savoir écouter et comprendre le client pour lui proposer ce qui lui correspond est une qualité essentielle. Dans son atelier de réparation, fabrication et création, il saura vous répondre et satisfaire vos demandes, que vous souhaitiez faire estimer vos bijoux, les faire réparer ou pour les transformer. Si vous souhaitez une création pure, du dessin à la maquette jusqu’à la réalisation, Sébastien KREITER vous accompagnera dans vos choix. Il travaille également avec des joailliers parisiens de renom qui réalisent des pièces de grande valeur sous leur signature. Il a l’art unique de choisir et de monter les pierres précieuses ou fines pour les transformer en pièces exceptionnelles. Classiques ou actuelles, simples ou sophistiquées, les créations de Sébastien KREITER sont dessinées et réalisées avec maestria et sauront vous séduire pour symboliser les moments importants de votre vie.

54

/ Empreintes

Des montres à la création de bijoux Sportive, classique, précieuse, vous êtes assurés de trouver ici le modèle de montre exprimant le mieux votre personnalité. Le choix d’une montre pour soimême ou pour offrir est un véritable moment de plaisir, alors laissez parler votre caractère et laissez vous simplement guider. Vous avez envie de donner une seconde vie à d’anciens bijoux ? Ils peuvent renaître par le biais de transformations car le joaillier a ce don de métamorphoser une pièce ancienne en une création plus actuelle. Attiré par la magie d’une création ? Elle débute par un croquis, d’abord au tableau noir sur le mur de l’atelier, puis l’artiste révèle ses choix pour les matières, les pierres et leur assemblage pour obtenir l’esquisse de votre futur bijou. Le dessin au crayon à main levée définit ensuite les contours du projet, de la couleur s’ajoute pour visualiser au mieux la future réalisation… La pièce sera réalisée par Sébastien KREITER luimême, dans son atelier où il traduira son dessin en pièce de joaillerie. Un moule en cire sera réalisé pour transformer la création sur papier, en pièce à manipuler et à tester à la dimension réelle. Puis il fondra le métal, or jaune, blanc, argent, platine et sertira les pierres précieuses et/ou semi-précieuses. Après un travail minutieux d’assemblage le bijou sera poli pour donner tout son éclat, sur vous…


Bijouterie KREITER Bijoutier - Joaillier - Sertisseur 12 Rue Gutenberg 67000 STRASBOURG Téléphone : 03 88 32 18 66

Ouvert le lundi de 14h à 18h, du mardi au vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 19h et le samedi de 10h à 18h30 www.bijouterie-kreiter.com

Empreintes/55


s Tourisme

La Source des Sens **** Véritable havre de paix et de ressourcement, cet étonnant univers hôtelier porte la belle alchimie du bien-être à son apogée !

S

ituée aux portes du Parc naturel régional des Vosges du Nord, à 30 minutes de la capitale alsacienne, La Source des Sens, avec son espace de près de 2 000 m2 dédié au spa peut s’enorgueillir d’être l’un des plus grands spas du Grand Est de la France et l’un des plus beaux d’Alsace !

Hymne au bien-être S’introduire dans le spa de la Source des Sens, c’est comme pénétrer dans un monde merveilleux où tout est voué au bonheur du corps et de l’esprit ! D’entrée de jeu, vous serez bluffé par la conception architecturale qui dévoile d’extravagants volumes ponctués de trans­parence et une incroyable géométrie, cernée par un haut plafond à l’ossature en bois clair. Lignes contem­ poraines fluides, éclairage étudié, matériaux naturels de belle facture, ainsi qu’une palette de couleurs douces forment un très bel ensemble propice à la re­laxation. Que ce soit à la réception du spa, dans les huit cabines de soins, dans la lumineuse salle de repos agrémentée de lits à eau flottants, dans les nombreux espaces dédiés à la détente, ou encore le long de ce large couloir de desserte où des canapés contemporains font salon devant d’immenses baies vitrées, le décor compose un dialogue vivant entre nature et design.

Évasion sensorielle Le « clou » du spa tourne autour d’un concept exclusif, original et innovant, baptisé la « Parenthèse », pour vous faire vivre une évasion sensorielle à part. Imaginé par Anne et Pierre Weller, ce rituel s’articule autour de sept expériences, dont chacune a sa propre particu­ larité et se cadence seul ou en duo dans sept salles dif­ férentes à la mise en scène étudiée. La surprise est de taille…on ne vous en dira pas plus, à vous de l’expéri­ menter. L’autre pièce maîtresse du spa porte un nom évoca­ teur : « l’Exclusive ». Ce spa privé avec sauna, ham­ mam, aire de repos avec lits à eau et jacuzzi à l’air libre se révèle à son tour une très belle invitation pour un voyage sensoriel intimiste ou entre amis. On s’enchante également en découvrant la belle piscine extérieure, chauffée toute l’année (34°C). Celle située à l’intérieur, terriblement séduisante, distille une ambiance lumi­ neuse bleutée des plus envoûtantes. De leur côté, le « Jardin zen », la fameuse « Grotte de sel » à la bruine saline, la zone de chaleur sèche et humide avec saunas et hammam, le bassin d’eau saline et une multitude d’espaces exaltants à l’équipement de pointe laissent présager de grands moments de détente et de ressour­ cement.


L’institut de beauté, griffé Carita, Cinq Mondes et Terraké, décline une carte de soins étoffée qui autorise bien des bonheurs, d’autant qu’ils sont menés par une équipe aux doigts de fée.

Un écrin de douceur Aussi, pour prolonger les instants de volupté cueillis au spa, que diriez-vous de poser votre valise, le temps d’une ou plusieurs nuitées, dans une de ces chambres « Nature », belles comme le jour ? Ces écrins de dou­ ceur ont fait le pari d’une ambiance contemporaine très tendance, notamment à la faveur d’une grande surface vitrée qui joue le côté dedans-dehors pour être plus proche de la nature. Et, pour boucler la boucle du bien-être absolu, laissez-vous envoûter par la cuisine créative et raffinée du chef, qui n’est autre que Pierre Weller lui-même ! Sa cuisine mérite les éloges… Elle conquiert tous les épicuriens et mériterait de se voir récompensée par le guide Michelin… d’une étoile !

« Forfait Source des Sens »

• 1 nuit en chambre double avec petit-déjeuner • 1 menu de 5 plats • Le rituel Spa « la « Parenthèse » avec ses 7 expériences • Accès au Spa Prix par personne : de 205 € à 260 € (Selon le type de chambre et jours de la semaine)

Day Spa : 4 heures 45 €

par personne

« La Parenthèse » :

rituel d’exception en 7 expériences sensorielles Durée 1h45 – Prix 95 €/pers en duo, 140 € en solo

Large offre de BONS CADEAUX Offre spéciale Week-end aux lecteurs d'Empreintes :

• Du vendredi au dimanche 2 nuits 280€ par personne pour les 2 nuits • After-work 1er soir le dîner plat et dessert (possibilité de dîner jusqu'à 21h30) • 1/2 pension en 3 plats le 2ème soir

La Source des Sens

19, route de Haguenau F-67360 Morsbronn-Les-Bains Tél. : +33 3 88 09 30 53

www.lasourcedessens.fr


s Gastronomie

allez-y de notre part ... Le Parc Hôtel★★★★ Restaurants & Spa Lorsque, après plus de soixante ans de règne au firmament de l’hôtellerie et la restauration alsacienne, la quatrième génération de la famille Wucher reprend le flambeau de cette demeure iconique, considérée comme une institution en Alsace, c’est évidemment pour perpétuer l’excellence du lieu au rythme de tendances actuelles qui insufflent un air de modernité des plus raffinés. Maxime, le fils de Marc et Monique Wucher, a pris la direction de l’hôtel familial, en 2010, après une brillante carrière internationale. Sa sœur Marie, chef pâtissière, qui a peaufiné son art dans de prestigieux établissements, de Paris à Dubaï en passant par Las Vegas, sacrée « Pâtissière de l’année » par le guide Pudlo 2015 – sans oublier le trophée « Chef pâtissier » de Gault&Millau –, a rejoint les cuisines familiales avec son compagnon Cyril Bonnard, chef de cuisine. Honoré du titre de « Maître cuisinier de France» et après avoir fait ses armes auprès de chefs triplement étoilés - Yannick Alléno, Pierre Gagnaire et Claude Lethonic chez Joël Robuchon à Las Vegas -, Cyril compose avec passion une cuisine contemporaine créative et raffinée privilégiant les produits de saison. Dans le registre des desserts, Marie s’inspire des grands classiques, qu’elle réinterprète dans une version contemporaine souvent déstructurée. Ce jeune duo de choc orchestre de merveilleuses partitions gustatives et des accords gourmands, offrant ainsi un excellent moment dans cette maison, qui a su garder son âme dans un noble décor subtilement mis au goût du jour.

58

/ Empreintes

LE BON PLAN C’est au sein du restaurant gastronomique doté d’un décor contemporain aux lignes épurées et aux tonalités douces, mettant en valeur les toiles encadrées de cuir blanc du fameux artiste alsacien Raymond E. Waydelich, que vous dégusterez les créations de Marie et Cyril, dont le plat signature du chef, les « Coussinets de homard canadien cuits dans une nage, découpés en brunoise, mélangés avec de la mayonnaise et des œufs de poisson volant (tobiko), lamelles de navets aigre doux ». Ce dernier enchantera papilles et pupilles, tout comme le dessert signature de Marie, un Vacherin glacé décliné selon les saisons. Dans le respect des traditions, la carte affiche des mets-vedette comme la « Bouchée à la Reine, recette mamie Kuntz » ou le « Tournedos de bœuf au poivre, pommes de terre gratinées ».

EN EXERGUE À la « Stub », un écrin gourmand intimement lié aux traditions alsaciennes, vous vous régalerez d’une délicieuse cuisine du terroir. Notez que les « Grumberekiechle » au Munster, salade verte, oignons rouges sont les meilleurs du monde ! Quant au « Brunch du dimanche », avec ses 50 hors-d’œuvre, ses 7 suggestions de plat principal et sa farandole de 50 desserts, dont les crêpes flambées ou la fontaine au chocolat avec brochettes de fruits, c’est, sans aucun doute, le brunch le plus savoureux servi en Alsace ! Le Parc Hôtel, Restaurants & Spa 169, route d’Ottrott - 67210 Obernai Tél. : +33 (0)3 88 95 50 08 www.hotel-du-parc.com


Villa Casella - restaurant italien - 5 rue du Paon - 67000 Strasbourg - du lundi au samedi de 12h00 à 14h30 et 19h00 à 23h30. Réservations au : 03.88.32.50.50 - Retrouvez-nous sur www.villacasella.fr

C’est bientôt l’automne… C’est pour nous le moment de changer notre carte et de vous proposer de nouvelles saveurs automnales. Venez découvrir les petits plats mijotés avec amour par Antonio & son équipe. Découvrez l’intégralité de notre nouvelle carte sur le site internet : www.villacasella.fr.

Vous aimez notre cuisine ? Retrouvezla à emporter. Le plaisir des saveurs italiennes chez vous ! Après le restaurant, notre service traiteur Emporio Casella change aussi d’image. Dans le paysage strasbourgeois depuis 10 ans, notre magasin vous propose des plats à emporter, avec la même qualité qu’au

restaurant : l’engagement Casella jusque chez vous ! Découvrez nos plats du jour, sur la page Facebook : Emporio di Casella ou directement en magasin. Retrouvez toutes les informations pratiques sur : www.emporiocasella.fr.

Emporio Casella - artisan traiteur - 13 boulevard Tauler - 67000 Strasbourg - ouvert du lundi au vendredi de 10h00 à 14h30et 16h30 à 20h00 et le samedi de 10h00 à 14h30. Fermé le dimanche. Réservations au : 03.88.36.78.34. Retrouvez-nous sur facebook : Emporio di Casella


s Gastronomie

Restaurant La Casserole

de Cédric Kuster

Cette table gourmande s’impose comme une évidence pour une parenthèse savoureuse hors du commun.

U

60

/ Empreintes

ne bienheureuse continuité

Un duo gagnant

C’est le 4 juillet dernier, au 24, rue des Juifs, située à proximité de la Cathédrale, que La Casserole a entamé une nouvelle vie après le départ, sous les cieux colmariens, des époux Girardin, ses précédents propriétaires étoilés. En choisissant de voler de ses propres ailes, Cédric Kuster, l’ancien directeur du restaurant strasbourgeois Au Crocodile, en a fait l’heureuse acquisition et a choisi de s’entourer du talentueux chef Marc Weibel. Pour donner une nouvelle identité visuelle à La Casserole, Cedric a entrepris un relooking du cadre. Celui-ci traduit désormais à merveille l’esprit d’élégance et de générosité de son nouveau propriétaire qui tient La Casserole d’une main de maître.

En salle et aux commandes du registre de Bacchus, Cédric Kuster, brille, à 29 ans, par sa personnalité, sa gentillesse innée et son professionnalisme aiguisé, forgé au cours de son parcours couronné par d’honorables distinctions comme celles de « Meilleur apprenti d’Alsace » en 2005, « Médaillé de bronze » en 2007 et « Médaillé d’or » en 2009 aux Olympiades des métiers. Le chef Marc Weibel excelle quant à lui aux fourneaux. Ce jeune virtuose des saveurs de 28 ans, après avoir fait ses armes chez l’Ami Fritz, à Ottrott, et officié dans des palaces parisiens tels le Plaza Athénée et le Crillon, sans oublier un passage à l’Hostellerie St-Florent (Oberhaslach), interprète avec talent une partition


avec une touche originale qui ravit l’œil autant que le palais. Tout un poème pour dépayser et chouchouter vos papilles ! On se régale de plats exquis comme ce délicieux foie gras de canard mi-cuit de la ferme Schmitt accompagné de sa salade de carottes fondantes aux agrumes, ou ce sublime homard bleu en raviole, légumes et fruits, bouillon à la citronnelle… On savoure la fraîcheur de ce bar de ligne rôti sur peau, blettes et girolles au vert, frite aux herbes et jus émulsionné au piment d’Espelette, qui peut être suivi de la fameuse volaille de Bresse rôtie sur coffre, mousseline de haricot Tarbais, échalotes confites, estragon et piquillos, huile de chorizo doux… Enfin, on fond sans résistance pour la déclinaison gourmande au chocolat, composée de chocolat au lait de Madagascar glacé aux noisettes en gelée et fraîcheur de framboises à la mauve. Tout un poème pour dépayser et chouchouter vos papilles !

culinaire inventive et raffinée. Chacun à sa manière saupoudre ainsi son « grain de sel » dans La Casserole pour lui conférer ce caractère subtil offrant aux hôtes du bonheur, dans une ambiance feutrée et autour d’un registre culinaire et œnologique s’énonçant au superlatif. Un service parfaitement calibré ajoute à l’excellence de cette table qui s’impose, d’ores et déjà, comme une valeur sûre de la gastronomie strasbourgeoise… prête pour la course à l’étoile Michelin !

Un cadre au diapason Le jeu de séduction débute dès le seuil franchi, à la faveur d’un nouveau décor signé par le designer Nicola de la société ADN agenceur. Palette de tons neutres déclinés en camaïeux gris taupe, design épuré, fauteuils et banquettes drapés d’étoffe soyeuse, signée Rubelli, éclairage tamisé, appliques griffées Lalique, cristal de Baccarat et de Saint-Louis et mise en table raffinée constituent une belle entrée en matière pour un voyage gastronomique haut en couleur et en saveurs.

Plaisir et émotion au rendez-vous La carte, inventive et authentique, fait la part belle aux produits de saison, sélectionnés auprès des meilleurs producteurs de la région. En s’appuyant sur une technique maîtrisée et des mariages subtils de saveurs, la cuisine du chef jongle entre produits de la mer et produits du terroir dans une interprétation imaginative,

Les Menus Le menu « Déjeuner » du mardi au samedi (37 € entrée, plat, dessert) ou (62 € entrée, plat, dessert, boissons comprises de l’apéritif au café) Menu « Découvertes » (98 € - 6 plats), Menu « Saveurs iodées » (79 € - 4 plats)

Restaurant La Casserole

La Sélection « À la carte » (140 € - entrée, plat, dessert, boissons comprises de l’apéritif au café, proposée au déjeuner ou dîner)

www.restaurantlacasserole.fr

La Sélection « Découverte » (150 € - 6 plats , boissons comprises de l’apéritif au café, proposée au déjeuner ou au dîner)

24, rue des Juifs 67000 Strasbourg Tél. 03 88 36 49 68

Fermé dimanche et lundi

Empreintes/61


De l’eau à la bouche... Un jeune chef à découvrir

S

itué place de la Gare à La Wantzenau, le Jardin Secret est une belle adresse à découvrir… Le restaurant est d’allure simple et pourtant se révèle être une divine surprise. C’est ici, dans un décor sobre où règne une ambiance douce et feutrée, que Gilles un jeune chef doué et attachant compose une cuisine délicate et talentueuse ! Il signe une carte courte mais très personnelle, chaque création a un sens et l’équilibre des plats se fait autour de différentes saveurs afin d’émoustiller vos papilles. C’est un moment de bonheur, ponctué d’assiettes peu banales où l’investissement de recherche est toujours évident : Gamberos sauvages d’Argentine rôtis au four, aubergine confite en caviar, tartare d’avocat au tandoori, gel de poivron, le magnifique Foie gras de canard poêlé accompagné de pastèque au thé vert, gel de yuzu, sorbet tomate pastèque, la lotte cuite en basse température, riz Bomba au Pimientos Del Piquillo et poulpe confit d’une incroyable pureté… Le quasi de veau rôti, marmelade de shiitakés, betterave en texture ou l’exquise poitrine de pigeonneau rôtie sur carcasse avec ses cuisses braisées puis effilochées, courgette à la menthe fraîche, quinoa de foie gras… Quelques "classiques" reviennent périodiquement, pourtant jamais exactement les mêmes, légèrement revisités grâce à une nouvelle touche d’imagination… Les desserts sont du même apanage : Madeleine comme un baba au rhum, mirabelles pochées au sirop, confit de mirabelles, air de rhum, ou l’excellent Streusel déstructuré aux quetsches. Le tout est servi par un personnel souriant, attentionné et chaleureux. La carte des vins est une invitation à découvrir une nouvelle génération de viticulteurs… On trouve son bonheur à des prix raisonnables

Du mardi au vendredi midi, le « Menu du Marché », servi également en soirée, est une véritable aubaine : Entrée - plat ou plat et dessert 23,50 € Entrée - plat - dessert 27 € § Menu Tentation : 4 plats 46 € § Uniquement servi pour l’ensemble de la table : Menu Épicurien 5 plats : 50 €

ж

Le Jardin secret

ж

32 rue de la Gare – La Wantzenau – Tél. 03 88 96 63 44 – www.restaurant-jardinsecret.fr

62

/ Empreintes


Réouverture

Venez découvrir notre nouvel univers dédié aux plaisirs & aux douceurs Du lundi au vendredi : 7:30 - 19:00 / Samedi : 8:30 - 19:00 10 rue des Francs Bourgeois 67000 Strasbourg - Tél. : 03 88 32 28 36


GASTRONOMIE

s

Les

Recettes de l'Automne de Fabien Mengus

MARBRÉ DE FOIE GRAS DE CANARD AUX ABRICOTS, PRUNEAUX ET NOISETTES, GELÉE AU VIN ROUGE ÉPICÉE Ingrédients pour 4 personnes : Marbré de foie gras : 4 lobes de foie de canard 30g de sel à foie gras 20g de cognac 30g de porto rouge 400g d’abricots secs 400g de pruneaux séchés 200g de noisettes torréfiées Gelée au vin rouge épicée : 2 litres de vin rouge 4 oranges 2 citrons jaunes 2 bâtonnets de cannelle 4 anis étoilés 10g d’agar-agar

Restaurant Le Cygne 35 Grand rue 67110 Gundershoffen Tél. : 03 88 72 96 43 Site Internet : www.aucygne.fr

64

/ Empreintes

Marbré de foie gras : Séparer les deux lobes du foie, dénerver-les en prenant soin de bien enlever toutes les veines et nerfs du foie. Ajouter le sel à foie gras, le cognac et le porto. Réserver pendant 12 heures au réfrigérateur. Tailler les abricots et pruneaux en brunoise et écraser les noisettes puis réserver.

Montage du marbré : Dans un cadre faire une première couche de foie de canard, puis parsemer les fruits secs et noisettes. Mettre une deuxième couche de foie gras, puis bien le lisser à l’aide d’une spatule. Cuire le foie gras au four vapeur 1 heure à 56°C. Après cuisson le refroidir pendant 24 heures puis couler la gelée chaude sur le foie gras.

Gelé au vin rouge épicée : Dans une casserole verser 1 l de vin rouge avec les oranges, le citron et les épices. Réduire le vin rouge de moitié. Passer le vin au chinois étamine. Porter le vin a ébullition verser le agar agar laisser cuire 1 minute.

Dressage : Tailler une tranche de foie gras dans le marbré.


DOS DE SANDRE, ÉPEAUTRE AUX JEUNES POIREAUX, ÉMULSION À L’ORANGE AMÈRE ET AU VINAIGRE BALSAMIQUE BLANC Ingrédients pour 8 personnes : Sandre : 800g de pavé de sandre 20g de beurre Sel, poivre Epeautre décortiqué : 400g d’épeautre décortiqué 1 oignon haché 1 poireau 100g de beurre Sel, poivre

Faire suer les oignons sans coloration, y ajouter l’épeautre. Rajouter l’eau à hauteur et laisser cuire à couvert pendant 30 minutes. Dans une russe, faire suer le poireau, sans coloration, coupé en brunoise, saler, ajouter un peu d’eau (environ 6 minutes). Débarrasser le poireau et le réserver. Dans une casserole, mettre le jus d’orange avec le gingembre, porter à ébullition et laisser réduire d’un quart. Ajouter le vinaigre, l’huile d’olive ainsi que le beurre frais et mixer le tout au mixeur plongeant. Rectifier l’assaisonnement. Dans un cul de poule, mettre le beurre pommade, ajouter la chapelure, le citron vert râpé, la citronnelle, le gingembre, le sel,

Sauce à l’orange : 500g de jus orange pressé 30g d’huile d’olive 100g de beurre 1 Cuillère à café de gingembre haché 2cl de vinaigre balsamique blanc Sel Croûte de citronnelle et citron vert : 200g de beurre (pommade) 300g de chapelure 1 pièce citron vert râpé 1 tige de citronnelle hachée 1 cuillère de gingembre haché Sel, poivre

poivre et mélanger le tout. Sur du papier cuisson, étaler l’appareil sur 2mm d’épaisseur et détailler des carrés de la forme du poisson, puis les mettre au congélateur. Dans une casserole, mélanger l’épeautre et le poireau. Rectifier l’assaisonnement, monter au beurre comme un risotto. Cuire le sandre dans une poêle antiadhésive, côté peau, pendant 5 minutes puis laisser reposer le poisson. Déposer la croûte sur le poisson, mettre le four en position grill jusqu’à coloration de la croûte. Dressage : Dans une assiette creuse, cercler l’épeautre et le poireau, déposer le poisson et mixer la sauce qui sera servie dans une saucière.

MILLE FEUILLES CHOCOLAT ET NOISETTE, TUILES À LA FÈVE DE TONKA CRÈME GLACÉE AUX GRUÉS DE CACAO, HUILE D’OLIVE VANILLÉE Ingrédients pour 10 personnes : Glace aux Grués de cacao : 250g lait 5g de trimoline 90g de crème 50g grués cacao 1.5g stabilisateur 50g sucre 18g glucose atomisé 30g jaunes d’œuf 21g poudre de lait

Tuiles à la fève de Tonka : 3p feuilles de pâte à filo 100g de beurre 50g de sucre Noisettes caramélisées : 33g sucre 13g eau 50g noisettes torréfiées

Ganache Azélia : 70g de crème 6g de glucose 6g de trimoline 110g Azélia 1g gélatines poudre 1.3g d’eau 200g de crème 1g fleurs de sel

Huile d’olive vanillée : ¼ l huile d’olive 2 gousses de vanille

Glace aux Grués de cacao : Réaliser une crème anglaise. Dans une casserole verser le lait, la trimoline et la crème. Faire bouillir puis verser sur le mélange jaune d’œuf, sucre, glucose et stabilisateur. Remuer avec une spatule en bois jusqu'à l’épaississement de la crème. Pour finir ajouter le grué torréfié et la poudre de lait, mixer pour finir. Turbiner la glace ou la faire tourner au pacojet. Ganache Azélia : Faire bouillir la crème, le glucose et la trimoline. Puis rajouter la gélatine préalablement mélangée dans 1.3g d’eau. Puis verser le tout en 3 fois sur le chocolat Azélia. Pour finir, ajouter la fleur de sel et la crème liquide. Laisser reposer l’appareil au réfrigérateur pendant 1h30.

Avant utilisation mettre l’appareil dans un batteur mélangeur, le faire tourner 30 secondes à vitesse moyenne. Tuiles à la fève de Tonka : Pendre une feuille de filo et la diviser en quatre. Badigeonner les feuilles de filo une à une avec le beurre et parsemer de sucre. Les superposer puis tailler des rectangles de 6 cm sur 4cm. Cuire les feuilles entre deux plaques au four 180°C pendant 10-11 minutes. Dressage : Dans une assiette, faire le montage comme un mille feuilles à l’aide d’une poche. Réaliser une quenelle de glace sur le montage puis finir avec une noisette caramélisée et l’huile d’olive vanillée.


s Tourisme

Theresa Wellness & Genießer HÔTEL ****S Avec ses nouveautés de taille, le bien-être est plus que jamais hissé au firmament au cœur de cette perle hôtelière comptant parmi les meilleurs Wellness hôtels du Tyrol !

U

ne maison pleinement épanouie C’est au cœur de la rayonnante vallée du Zillertal dans le Tyrol autrichien que cet hôtel familial de renom met tout en œuvre pour combler ses hôtes. Preuve en sont les nombreuses distinctions récoltées grâce à l’immense sens de l’hospitalité qu’exprime avec cœur et générosité la famille Egger, ses charmants propriétaires.

Sports d’hiver au superlatif Avec 640 km de pistes à l’enneigement garanti, les domaines skiables de la « Zillertaler Arena » et du glacier « Zillertal-Hintertuxer Gletscher », comptent parmi les meilleurs domaines de ski du pays pour la pratique de la glisse sans limites. Par ailleurs, dans ce paradis blanc, toutes les autres activités hivernales se déclinent dans les meilleures conditions.

Un hôtel au charme tyrolien Depuis cinq décennies, le leitmotiv de cet hôtel de charme demeure l’élégance, le souci du détail et le confort haut de gamme. Au fil des espaces à vivre se succèdent des ambiances tyroliennes romantiques et

66

/ Empreintes

feutrées qui t­émoignent d’un vrai cachet attaché aux traditions. Bois massif, matières nobles de belle facture, tonalités douces, verreries de Murano, antiquités, objets de charme et touches contemporaines constituent un décor distingué où chaque dé­tail trouve son sens. L’univers du sommeil compte 72 chambres et suites au confort parfait. Réparties en plusieurs catégories, elles se révèlent toutes de véritables cocons douillets. En particulier, les plus récentes, logées dans le « Landhaus », et qui affichent un style alpin contemporain aussi élégant que chaleureux. Dans le même esprit cocooning, le nouveau lounge avec cheminée, distille de son côté, une ambiance des plus feutrées pour de douces parenthèses au coin du feu.

Une table pleine de tonus Le registre culinaire a du tempérament. Stefan Egger, maître aux fourneaux, sait s’y prendre non seulement pour titiller vos papilles, mais aussi pour préserver votre équilibre alimentaire grâce à des produits frais et bio issus de la production locale. Saine, goûteuse et raffinée, sa cuisine est composée sur le mode « Gourmet »


et s’inspire des influences méditerranéennes et du terroir. Vous vous délecterez de la formule pension «Wellness » qui se décline autour d’un buffet royal au petit-déjeuner, d’un buffet -lunch savoureux, d’un goûter gourmand et d’un dîner de cinq plats au choix. Buffets à thèmes, dîner de gala et dégustation de vins s’inscrivent au programme culinaire de la semaine.

Un Spa d’exception Comme partout dans la maison, le bien-être des hôtes est décliné en majuscules. Le Spa de 3 000 m² ne fait pas exception. Il cadence dans un décor serein un institut de beauté avec 15 cabines et un Spa lounge, une magnifique salle de fitness (160 m²), un espace bains doté d’un hammam turc, d’un laconium, d’un bain à vapeur aux herbes aromatiques, d’un sauna alpin, d’un bio sauna, d’un pavillon de relaxation avec cheminée et d’une salle de repos panoramique. Une équipe performante d’une dizaine d’esthéticiennes et de physiothérapeutes sont à votre service pour vous choyer, corps, âme et esprit, autour d’un large panel de soins. Pléthore d’activités physiques coachées se hissent au niveau de la perfection pour vous permettre de retrouver équilibre et harmonie. On cueille les plaisirs aquatiques dans la piscine intérieure avec jacuzzi ou dans celles situées à l’extérieur (32°, chauffée toute l’année) dont un magnifique bassin de nage de 25 m de long réservé aux adultes qui côtoie celui d'eau saline agrémenté de musique subaquatique et de bancs de relaxation à bulles d’où la beauté du paysage enneigé s’admire à l’infini. Comme quoi, au Theresa, s’activer ou se reposer, se relaxer, se ressourcer, déconnecter, se faire chouchouter ou ne rien faire sont autant de verbes qui résument à merveille l’idée de vraies vacances. Et, pour permettre aux parents de souffler un peu, les « magiciens » du Theresa ont concocté pour les enfants un superbe programme animé par une monitrice. Bref, que du bonheur du matin jusqu’au soir !

Theresa Wellness & Genießer Hôtel A-6280 Zell im Zillertal Tél. 0043 5282 22 86 0 E-mail : info@theresa.at

Site Internet : www.theresa.at

Offre « Ski et Bien-être » Du 3.01.2016 au 3.04.2016 • 7 nuits en chambre double « Landhaus » • ¾ pension Wellness • 3 randonnée à skis guidées • Randonnées hivernales • Cours de Snowbike, parties de luge, promenade aux flambeaux • Programme de fitness et de Wellness coaché • Entrée au Spa de 3 000 m² • Garage gratuit • Animations pour les enfants

Prix par personne : à partir de 1 085 € Forfait de ski « Ski Pass Zillertal » 6 jours 237 € par adulte (non compris dans l'offre)

Empreintes /67




s NEWS MoTO

Ducati Diavel Carbon L’asphalte stylé Le Diavel Carbon se singularise par son habillage en carbone et ses jantes forgées, à la fois plus légères et plus stylées. Pour 2016, cette version "carbonisée" étrenne un coloris gris "asphalte" barré en son centre d'une bande noire et rouge ainsi que d'inédits silencieux en aluminium brossé. Le turbulent Diavel ne manque pas d'en envoyer… grâce au souffle conséquent de son bicylindre en L à double allumage de 162 ch !

Triumph Tiger 800 XRX Compagnon de route La légendaire tenue de route Triumph est encore plus satisfaisante que jamais avec la Tiger 800 XRX. Le moteur avec ses 95 ch se montre toujours disponible et efficace. Il tracte sans relâche et constitue un excellent compagnon de route, d'autant qu'il reste un des rares moteurs modernes à conserver du frein moteur. La Tiger « version basse » contentera aisément les motards de petite taille.

Yamaha XSR700 Style vintage

La nouvelle XSR700 de Yamaha concrétise la promesse du concept « Faster Sons » et vient agrandir la gamme sport Heritage. Ce nouveau modèle combine à merveille les technologies modernes avec un style « vintage » qui tire son inspiration des anciens modèles mythique de la marque. La XSR700 est un régal pour les yeux et pour les sens.

70

/ Empreintes


Venez découvrir un large de choix de véhicules de prestige dans notre showroom à proximité de Strasbourg

www.formula-automobiles.com PDA Région de Brumath - 1 rue de Londres - 67670 MOMMENHEIM - Tél. +33(0)3 88 14 14 44 clement.wieser@formula-automobiles.com

- www.reugo.fr - RC 434 661 146

FERRARI • PORSCHE • LAMBORGHINI • MASERATI • BUGATTI ASTON MARTIN • MERCEDES • BMW • BENTLEY • AUDI • JAGUAR AC • CORVETTE • KOENIGSEGG • FORD MUSTANG • PAGANI WIESMANN • LAND ROVER • NISSAN • MINI • PEUGEOT • CITROËN


s NEWS AUTO

Concept-cars Infiniti Le Q60 Concept Personnalité sportive Le Q60 Concept est posé sur des jantes 21 pouces dont les branches inspirées des pales des turbines de réacteurs mêlent des surfaces mates et chromées. Son habitacle présente une finition main mêlant cuir, Alcantara et fibre de carbone. Le V6 3.0 biturbo à injection directe sera en mesure de développer 400 ch. et 450 ch. dans une version plus sportive.

Ford GT Le « Supercar » La Ford GT s'appuie sur un moteur V6 3.5 EcoBoost bi-turbo de plus de 600 ch. ! Cette nouvelle mouture arbore une silhouette moderne tout en étant fidèle à sa devancière. A l'intérieur, on découvre un volant d'inspiration F1 et un tableau de bord entièrement numérique. La Ford GT verra le jour au début de l'année prochaine.

Aston Martin DBX Le GT de luxe Aston Martin s’est livré à un challenge : faire évoluer le segment des GT de luxe au 21e siècle… Le concept DBX s’appuie sur une mécanique entièrement électrique à transmission intégrale. On trouve également une direction "Drive-by-wire" et un système KERS récupérant l'énergie cinétique émanant des disques de freins en carbone céramique !

72

/ Empreintes


GAMME LAND ROVER 2015 GAMME LAND ROVER 2015

PRENEZ PRENEZ DE DE LA LA HAUTEUR. HAUTEUR. landrover.fr landrover.fr

Gamme Land Rover à partir de 33 100 € TTC * * Discovery Sport Pure eD4 150ch 2wd

LAND ROVER STRASBOURG Land Rover Test 67 route de Brumath – 67480 Souffelweyersheim Land TestTESTVILLE 1, rue duRover Test - 99999 - Tél. : 00 00 00 00 00

Tél. 03Test 88 18 44 70 – Fax : -03 4800– 1, rue: du - 99999 TESTVILLE Tél.88 : 0018 00 44 00 00

www.land-rover-strasbourg.fr

ABOVE AND BEYOND : Franchir de nouveaux horizons. Consommations mixtes :Norme CEde 1999/94 (L/100 km) : de 4,9 à 12,8 - CO2 (g/km) : de 129 à 299. ABOVE AND BEYOND Franchir nouveaux horizons. Consommations mixtes Norme CE 1999/94 (L/100 km) : de 4,9 à 12,8 - CO2 (g/km) : de 129 à 299.


Mode

s

Jacques Boyer. Le drapage du corsage chez Worth, Paris, 1907.

Une histoire de la

Haute Couture L’activité de la haute couture prend racine à Paris, c’est là qu’elle se développe et finira par rayonner sur le monde entier. C’est autour de tous les petits métiers, des savoir-faire artisanaux et de la richesse des techniques et des matériaux que va naître le prestige immuable de la haute couture.

L

74

/ Empreintes

es métiers de l’habillement sont organisés en corporations depuis le Moyen Âge autour de six corps marchands : draperie, épicerie, mercerie, pelleterie, bonneterie et orfèvrerie. Toute la mode est encore codifiée par la cour, par décret et par saison, impossible de porter fourrure avant le jour de la Toussaint… La mode, de fait, évolue très lentement C’est Marie-Antoinette la première qui encourage l’imagination de ses fournisseurs et gagne en autonomie créatrice. Rose Bertin est la « marchande de mode » de Marie-Antoinette, elle distille son goût dans ses créations, ni couturière, ni négociante, elle est une créatrice de style, une styliste avant la lettre, et n’appartient à aucun corps de métier. Les marchandes de mode sont souvent les épouses d’un mercier, ce qui leur permet de disposer librement de rubans, mousseline, dentelles et falbalas... Appelées modistes à partir de 1770, elles travaillent sans réel statut mais ont une influence considérable sur les affaires des artisans plumassiers, brodeurs, dentellières. Elles s’émanciperont du giron des merciers en 1776 et commenceront à employer des couturières et à tenir boutique. Après la Révolution, les marchandes de mode disparaissent au profit des couturières qui travaillent à la

Dior. Premier défilé


commande et suggèrent parfois des étoffes dont le choix est alors assez restreint. Habiles et talentueuses, aucune couturière ne sera cependant capable de faire naître un nouveau type d’entreprise. C’est un Anglais, un certain Charles Frederick Worth qui met en place une orchestration commerciale méthodique qui va faire de la mode une industrie de la création… Fin stratège et homme de goût, il pose les bases de la haute couture en conjuguant l’art de fabriquer à celui de vendre. Au milieu du 19ème siècle, il signe ses modèles et imagine ainsi sa « maison spéciale de nouveautés confectionnées » campant déjà la posture du grand couturier créant le modèle qui sera revendu à des professionnels ou reproduit sur mesure pour une clientèle fortunée. Entrepreneurs visionnaires, les pionniers de l’industrie de la création bousculent un ordonnancement artisanal centralisé à Paris pour définir les bases de nouvelles entreprises. Le style est désormais identifié par la griffe qui devient symbole de qualité et de prestige. Identifiable entre mille, le style de chacun des couturiers alimentera la mythologie de la haute couture ; Worth puis Doucet ou encore Paquin transforment leur nom en griffe. Ces noms convoquent l’imaginaire, principe marketing fondamental qui permet encore à la haute couture de communiquer sur la symbolique, l’image de la marque… De Poiret à Chanel, de Grès à Gaultier, de Schiappareli à Lacroix, cette vérité ne sera jamais démentie.

YSL

La profession s’organise et crée la Chambre syndicale de la couture en 1868, elle prendra sa forme définitive en 1910 et demeure active aujourd’hui. A l’orée du 20ème siècle, le premier conflit mondial ne déstabilisera en rien la florissante grande couture qui met en scène un art de vivre dont se délecte une élite mondaine imposant ses diktats d’un bout à l’autre de la planète. Depuis plus d’un siècle et demi, chacune des maisons qui satisfont à la définition posée par la Chambre syndicale de la couture parisienne écrit un chapitre de l’histoire de la haute couture. Cette organisation commerciale subtile, dont la clé de voûte est un savoir-faire traditionnel doublé d’un sens aigu de la mise en scène, continue à faire rêver le monde entier. Valérie Bisson

Manteau de renard, collection printemps-été 1971.

Lesage

Photo Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent

Empreintes /75


Exposition

s

WARHOL UNDERGROUND Jusqu’au 23 novembre

L'

exposition met en lumière l’influence de la scène musicale, du cinéma underground et de l’avant-garde chorégraphique new-yorkaises dans l’œuvre d’Andy Warhol (1928-1987). Elle propose une relecture inédite de l’œuvre du pape du pop art à travers ses liens avec la scène new-yorkaise underground. Elle est l’occasion de célébrer les cinquante ans de la rencontre de Warhol avec le groupe de rock new-yorkais The Velvet Underground, dont il devint le producteur. « Je n’ai jamais voulu être peintre, j’ai toujours voulu être danseur de claquettes », déclarait Warhol, alors même que l’œuvre du pape du pop art est souvent réduite à sa dimension picturale. « Je ne peins plus. J’ai abandonné la peinture il y a à peu près un an et maintenant je ne fais plus que des films. La peinture était seulement une phase que j’ai traversée », ajoutait-il. Nombre de déclarations de l’artiste montrent combien son œuvre, extrêmement protéiforme, a dépassé la peinture, ainsi qu’il aimait lui-même à le penser. La musique, présente tout au long du parcours, guidera le visiteur dans une redécouverte de l’œuvre de Warhol, à travers de photographies de Stephen Shore, Nat

76

/ Empreintes

Finkelstein, Hervé Gloaguen, Fred W. McDarrah, David McGabe, Billy Name ou encore Steve Schapiro, de films et quelques-unes des œuvres les plus emblématiques de l’artiste… S’y ajoutent des documents d’archives et des pochettes de disques – considérées par Andy Warhol comme des œuvres à part entière –, donnant une tonalité à la fois visuelle et auditive à l’œuvre d’Andy Warhol. L’exposition évoque le microcosme de la légendaire Silver Factory, atelier aux murs recouverts de feuilles d’aluminium comme un miroir géant, à la fois lieu de production et de rencontres de la scène underground, ainsi que de concerts, projections et fêtes. La Factory constitue alors pour les artistes un lieu ouvert à tous, où Warhol s’emploie à produire des « superstars ». Elle apparaît comme l’archétype de l’œuvre d’art totale, abritant des séances de spectacle multimédia, mélange de performance artistique et de boîte de nuit, où la vie et l’œuvre d’art fusionnent. La reconstitution de l’Exploding Plastic Inevitable, présenté pour la première fois en France dans le cadre de l’exposition, invite ainsi le visiteur à plonger au cœur de cette expérience fascinante… C’est l’un des temps forts du parcours !


Centre Pompidou-Metz 1, parvis des Droits-de-l’Homme TÊl. : 03 87 15 39 39 www.centrepompidou-metz.fr

Empreintes /77


s LittÉrature

entre

les lignes . . .

Kallio

Mentir n’est pas trahir

Damien Alcantara Éditions de la Rémanence

Angela Huth Quai Voltaire / La table ronde

Le jeune auteur, Damien Alcantara, signe un roman sensible et joliment écrit. Adrien, un étudiant qui a décidé de passer sa troisième année de licence à l’étranger, se retrouve, un peu par hasard, en Finlande au courant du mois de septembre. D’un naturel timide, il est en quête de soi et de l’amour. Il pense « Fin-land », le pays de la fin. Mais la fin est surtout un commencement. Au cours de la soirée d’accueil des nouveaux étudiants, il fait la connaissance de Tuomas qui est en couple avec Leena, une fille « grande et très fine qui porte des cheveux naturellement blonds, a des yeux bleu pâle et une peau très blanche, éclatante, translucide ». Les deux jeunes hommes développent une amitié, mais un lien plus fort trouble leur relation. Le quartier de Kallio, qui domine la ville d’Helsinki, est le lieu choisi par l’auteur pour narrer le récit d’une libération intérieure.

Gladwyn Purser est un père de famille attaché à la tranquillité de son quotidien. Il est résolu à mener une vie apaisée dans le confort de laquelle il passe, entièrement satisfait, son quotidien. Il préfère, après son travail, rentrer dans son foyer plutôt que de sortir avec des amis. Et, pourtant, un aléa de la vie lui fait croiser une jeune femme qui vient de chuter de bicyclette. Il en tombe amoureux. Une nouvelle histoire se noue. Il se retrouve dans la situation complexe de celui qui mène une double vie. Deux téléphones, des excuses invraisemblables, des voyages d’affaires qui se multiplient : la difficulté de jouer sur deux tableaux. Vaudeville par bien des aspects, ce livre n’est cependant pas dépourvu de bons sentiments…

Cet ouvrage compte dix nouvelles qui sont autant de variations du sentiment amoureux, ou plutôt d’autre chose, qui est proche de l’amour, que ce ne soit pas encore de l’amour, presque trop, plus tout à fait, ou bien juste du désir. Pourtant, les personnages de ce livre se croient tous amoureux. En considérant le sujet et la structure du livre, il est difficile de ne pas songer à Risibles amours de Milan Kundera. Arnaud Catherine tourne autour de ce qui peut ne pas fonctionner dans une relation amoureuse, mais qui exalte aussi la vie intérieure. Le lecteur s’identifiera facilement à l’une ou l’autre situation. L'Académie française a décerné son prix de la nouvelle à ce recueil.

Check-point

Vie et mort de Sophie Starck

Les ennemis de la vie ordinaire Héléna Marienské Flammarion Sept personnages complètement gangrenés par leurs addictions se voient réunis par leur psychiatre qui espère parvenir à mettre sur pied une thérapie de groupe. Mais, en fait, ces êtres perturbés vont bien plus cumuler leurs délires et se contaminer les uns les autres… Même leur thérapeute va être atteinte. L’assuétude au shopping, celle à l’alcool, aux psychotropes, au sexe se mêlent. Les patients forment une communauté de déviants, mais il leur apparaît très vite qu’ils nécessitent plus d’argent pour financer leur excès et réparer leurs fautes. Ils décident donc de se rendre à Las Vegas, la capitale internationale du jeu et du vice… 78

Choix d'Alexandre Bibert

/ Empreintes

Jean-Christophe Rufin Gallimard Le roman projette le lecteur dans la cabine d’un camion roulant, en 1995, sur les routes de Bosnie. L’engagement initial de Maud pour une organisation humanitaire ne laissait pas présager la tension qu’elle connaîtrait à bord de la cabine d’un poids lourd qui fait partie d’un petit convoi. Checkpoint est un huis clos entre l’équipage des véhicules. Les caractères des personnages de ce thriller sont complexes, ce qui donne une perspective à la réflexion sur l’engagement humanitaire. Rufin présente ainsi la diversité des motivations de l’action humanitaire, il interroge aussi les capacités d’action et, surtout, les limites de ce type d’intervention. L’auteur, qui est membre l’Académie française, se base sur sa propre expérience de french doctor. La postface, très intéressante, approfondit plus loin encore la réflexion.

Pas exactement l’amour Arnaud Catherine Éditions verticales

Anna North Autrement Dans Vie et mort de Sophie Starck, Anna North a pris le parti de proposer au lecteur un portrait décomposé du personnage éponyme. Sophie Starck est une réalisatrice de cinéma, talentueuse, ambitieuse mais perfectionniste. Inutile de préciser qu’elle est tourmentée entre ses différentes aspirations : elle doit trouver ses propres équilibres. Le croisement des regards offre une idée de la complexité du personnage d’une réalisatrice de talent. Sa famille, ses amis, et ceux qui la côtoient dans le milieu professionnel se succèdent, au fil des chapitres, pour prendre la parole et raconter « leur » Sophie. Les vues partielles proposées dans chaque chapitre incitent le lecteur à s’interroger sur la complexité de son propre être et sur la diversité des facettes qui composent son existence.



s Accessoire

Montblanc Édition Leo Tolstoy

Chaque année depuis 1992, l'édition limitée exclusive Écrivains de Montblanc rend hommage aux plus grands auteurs de l'histoire de la littérature. Leo Tolstoy, le maître russe de la fiction réaliste, auteur d'œuvres épiques telles que Guerre et Paix et Anna Karénine, est la dernière figure de la littérature mondiale à faire l'objet d'une édition limitée inspirée de sa vie et de son héritage culturel.

80

/ Empreintes


E

n plus d'avoir écrit certains des romans majeurs de l'histoire de la littérature, le comte Leo Tolstoy (1828– 1910) a passé une bonne partie de son existence en quête de perfection morale et du véritable sens de la vie. Leo Tolstoy, par ses descriptions précises des sensibilités humaines et son expressivité saisissante, a connu une ascension fulgurante pour devenir la figure dominante de la littérature réaliste russe. Ce grand auteur s'est progressivement tourné vers la pensée chrétienne, luttant pacifiquement contre la capitalisation de la société, les inégalités engendrées par le servage et la domination de l'Église et de l'État, ses écrits religieux et sociocritiques subséquents, faisant même l'objet de la censure tsariste. Au-delà de son héritage littéraire, Tolstoy était un fervent défenseur de l'école pour tous, érigeant de nombreux établissements pour améliorer l'éducation des populations rurales et publiant un journal mensuel promulguant ses idées sur la vulgarisation de l'éducation.

Depuis plus de 100 ans, Montblanc adopte des valeurs traditionnelles durables et un savoir-faire raffiné. Grâce à ses principes de design, d'élégance, de qualité et d'artisanat irréprochables, la maison crée des collections à l'épreuve du temps et transmises de génération en génération. Montblanc puise ses racines dans la culture de l'écriture, et met par conséquent un point d'honneur à son engagement culturel. L'insigne emblématique de Montblanc est un symbole d'excellence - la référence en matière d'instruments d'écriture de luxe, d'horlogerie, d'articles en cuir, d'accessoires, de parfums et de lunettes de soleil… La maison contribue de manière créative à la vie culturelle moderne à travers diverses activités internationales ; Montblanc participe à l'écriture de l'histoire culturelle !

Boutique Montblanc 18 rue de la Mésange Strasbourg Tél. ; 03 88 22 20 98

www.montblanc-boutique-strasbourg.com

Empreintes /81


AGENDA Musique Oxmo Puccino

Opéra Pénélope

Le 18 octobre à 16 h 30 Le Point d’eau Avant la sortie de son dernier album, « Roi sans carrosse », réalisé par Vincent Ségal et récompensé aux dernières Victoires de la Musique, Oxmo Puccino s'est offert une parenthèse acoustique. Un violoncelle, une guitare, une voix, un spectacle intimiste qui met l'accent sur les mots et révèle les talents de conteur du rappeur parisien originaire du Mali. Contact et infos : 03 88 30 17 17

Les 23, 27, 29, 31 octobre et 3 novembre à 20 h

Classique Instants Impétueux

Concert Maceo Parker Le 18 octobre à 19 h La Laiterie Maceo Parker est un artiste exceptionnellement attachant… Poumon cuivré de James Brown pendant plus de 20 ans, inventeur du P-Funk en compagnie de George Clinton, Maceo Parker est respecté de tous ceux qui accordent une quelconque valeur à la notion de groove ! Contact et infos : 03 88 23 72 37

Théâtre Répétition

© Marc Domage

Du 21 octobre au 7 novembre TNS

Un auteur, un metteur en scène, deux actrices. Ils ont tout construit ensemble et ils se sont construits ensemble, au fil des ans. Ils forment une « structure », cimentée d’amitié, de souvenirs et de désir de travail en commun. Un regard est saisi. Un regard d’amour qui remet soudain tout en question, qui apparaît comme une tromperie, une trahison. À partir de là, il faut se parler, chacun doit parler, tout dire, déployer la parole pour se retrouver soi, face aux autres, sans mensonge. Tout dire et tout écouter. Contact et infos : 03 88 24 88 00

82

/ Empreintes

façons de vivre ensemble et fait surgir de scène fictions et fantômes, souvenirs personnels et mondes oniriques, dévoilant une danse alerte et turbulente aux accents fraternels. Contact et infos : 03 88 39 23 40

Dans une Grèce de rêve, Fauré compose une somptueuse ode à la fidélité conjugale et signe un opéra « péplum » riche de ses danses orientales, combats acharnés et autres prouesses héroïques. Il exige non seulement du rôle-titre des moyens vocaux exceptionnels mais également un vrai tempérament de tragédienne. Contact et infos : 03 88 75 48 00

Elgar / Chostakowitch Le 20 novembre à 20 h PMCS Avec sa présence charismatique au pupitre, le jeune chef ouzbek Aziz Shokhakimov est déjà sous les feux de la rampe. L’intensité et la profondeur musicale de ses interprétations en font une étoile montante de la scène internationale. Précis et enthousiaste, le jeune maestro sera associé, pour ce concert, à Alexander Somov premier violoncelle de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg Contact et infos : 03 68 98 68 20

Exposition Fernando Botero Jusqu’au 15 mai 2016 Musée Würth

Humour Pierre-Emmanuel Barré est un sale con Le 23 octobre à 20 h 30 L’Illiade Un spectacle qui porte bien son nom, caustique et actuel... Des textes décalés qui soulignent avec cruauté l’absurdité de notre société « politiquement correcte ». Pierre-Emmanuel évoque avec distance l’immoralité quotidienne. Il traite le grave à la légère, se délectant de l'hésitation du spectateur entre le rire et la gêne, tout en faisant en sorte que le premier l'emporte toujours sur la seconde. Contact et infos : 03 88 65 31 06

Danse CommunExtase Le 3 novembre à 20 h 30 Pôle Sud Un quatuor de danseurs se joue des frontières perméables entre les arts et les genres entrelaçant rituels et actions, images, musiques et mouvements. Christophe Haleb questionne ainsi nos

Fernando Botero est un peintre majeur dans l'histoire de l'art du XXe et du XXIe siècle. Il fait partie de ces artistes dont les œuvres se reconnaissent au premier regard, et sa signature est associée à quelque chose de fort simple: la grosseur. Car tout est gros chez Botero, les dames, les messieurs, les éclairs au chocolat, les bananes, les danseuses, les pastèques, les taureaux... On sourit sans moquerie devant les personnages un peu monstrueux de Botero, une certaine sérénité s’empare de celui qui regarde ce monde sans noirceur. Contact et infos : 03 88 64 74 84


HHHH

HÔTEL

Chambre double à partir de 136 € * pour deux personnes et accès illimité à l’espace Balnéo inclus.

ESPACE BALNÉO & SPA ouvert au public** tous les jours de 10 h à 22 h, vendredi et samedi de 10 h à 23 h, dimanche de 10 h à 21 h.

Forfait journée à partir de 24 € (1) Forfait nocturne à partir de 11 € (1) (1)

Forfait journée : 24 € du lundi au jeudi et 25 € les vendredis, samedis, dimanches, veilles de jours fériés et pendant les périodes de congés scolaires - Tarif nocturne: 13,90 € du lundi au samedi de 19 h à la fermeture et 11,00 € le dimanche de 19 h à 21 h.

CASINO 200 machines à sous, 1 roulette électronique & 10 tables de jeux ***

Renseignements +33 (0)3 89 73 43 44 Boutique en ligne : www.ribeauville-barriere.secretbox.fr Tarifs et données suceptibles d’être changée à tout moment sans préavis. * Prix indicatif du tarif le plus bas en basse saison, sous réserve de disponibilité. Photos non contractuelles. ** L’accès à l’espace Balnéo est ouvert aux enfants de plus de 1,50 m accompagnés d’un adulte. Pour des raisons d’hygiène, l’accès au Hammam et au Sauna se fait sans maillot de bain. Des paravents sont prévus à cet effet dans cet espace. Pensez à vous munir d’une serviette. L’accès à l’espace Balnéo se fait muni d’un maillot de bain (SHORT DE BAIN INTERDIT) , d’une serviette ou d’un peignoir, d’une paire de mules en plastique. *** L’accès au casino est réservé aux personnes majeures, non interdites de jeu, sur présentation d’une pièce d’identité.

www.resort-ribeauville.com

JFREBERGRAPHISTE - Crédit Photo : ©Fabrice Rambert

ouvert de 10 h à 4 h le week-end et veilles de fêtes, de 10 h à 3 h en semaine.


cartier.fr Strasbourg - 12, rue de la MĂŠsange - 03 88 21 80 00

Amulette de Cartier


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.