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EN OUVERTURE
Jeux Paralympiques
A
près Noemi Alphonse (T54), c’est au tour d’Anaïs Angéline (T37) et du Rodriguais Eddy Capdor (T20) de valider leur qualification, tous deux au saut en longueur, pour les Jeux Paralympiques (JP) qui se tiendront du 24 août au 5 septembre 2021 à Tokyo. Jean-Marie Malepa, président du Mauritius Paralympics Committee (MPC), est comblé de joie depuis la confirmation de ces deux nouvelles qualifications le 23 juin par l’International Paralympics Committee. « C’est vraiment une excellente nouvelle pour toute l’île Maurice. Si auparavant on participait à ces Jeux Paralympiques à travers des invitations, c’est la toute première fois dans l’histoire du handisport mauricien que nos athlètes se qualifient pour ces Jeux. Je suis d’autant plus heureux que nous avons trois qualifiés dans trois catégories différentes », souligne le président du MPC. Il rappelle que ces résultats ne sont pas le fruit du hasard. « C’est un travail qui a commencé il y a sept ans. C’est le retour sur investissement. Nous allons maintenir le tempo. C’est aussi le collectif qui a primé grâce aux entraîneurs, à Maurice comme à Rodrigues, aux dirigeants et aux autorités concernées, qui nous ont pleinement soutenus dans nos efforts », indique Jean-Marie Malepa. C’est au sixième jour de sa semaine d’auto-isolation, suivant le confinement de deux semaines après son retour de Suisse, qu’Anaïs Angéline a appris la nouvelle de sa qualification. « J’étais hyper heureuse. J’attendais avec impatience ce dénouement. La bonne nouvelle est enfin tombée. Maintenant que je suis fixée sur ma participation,
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Anaïs Angéline en action lors du rendez-vous international Para-Athletics Grand Prix de Nottwil (Suisse) en mai 2021.
Angéline et Capdor aux anges je peux d’ores et déjà prendre les dispositions qui s’imposent », explique la para-athlète de 22 ans. Aux Jeux de Tokyo, Noemi Alphonse, qualifiée au 100m fauteuil, participera également aux 400m, 800m et 1 500m. Quant à Anaïs Angéline, souffrant d’un handicap physique
également, elle est qualifiée au saut en longueur mais sera aussi au départ du 100m et du 200m. Eddy Capdor, qui souffre, pour sa part, d’une déficience intellectuelle, s’alignera uniquement au saut en longueur.
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Édito
Entre le COM et la comm
L
e Comité olympique mauricien (COM) s’est lancé dans une campagne de communication à coup de newsletters mensuelles – dont la première édition a été publiée en mai dernier – et d’autres supports pour faire sa promotion, surtout dans le cadre des Jeux Olympiques de Tokyo. Les avis divergent quant à cette curieuse démarche du COM. Il convient de souligner, cependant, que comme pour toute organisation, entreprise ou instance, peu importe le secteur d’activité, il est tout à fait légitime que celle de Trianon commence à prendre soin de son image. Mais le COM, c’est le COM. La communication impartiale ou structurée dans le cercle des anneaux locaux n’a jamais vraiment été un facteur préoccupant. Car, autant l’initiative de communiquer pour tenter de projeter une toute nouvelle image semble louable, il n’en demeure pas moins que l’instance de Trianon aura beaucoup à faire pour convaincre de sa crédibilité ; d’abord en tant qu’organisation olympique, et ensuite pour tout ce que cela représente en termes d’histoire, de principes, de valeurs et, surtout, d’inspiration pour la communauté sportive. Or, force est de constater que l’actuel comité olympique a collectionné pas mal de controverses durant son mandat de 2016 à 2021, alors que l’image est tout autant cruciale que déterminante, surtout pour la cible que l’on vise ou que l’on souhaite atteindre en plein dans le mille. Ainsi, malgré les stratégies et les moyens dont disposent les experts de la comm pour fabriquer de belles histoires
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capables de susciter un changement de perception – mais dont le seul objectif est, en réalité, de projeter à tout prix l’image que veut se donner le client –, ce n’est guère évident de transformer une image en demi-teinte, voire une réputation, d’un coup de baguette magique. Le COM reste ce qu’il est en matière de communication et d’image. Le timing de l’exercice de comm, peu importe sa fréquence, pourrait bien également laisser penser qu’il s’agit d’un début de préparation soigneusement orchestrée en vue d’une échéance, proche ou lointaine. Mais le COM, c’est le COM. Le clip du président marquant le coup d’envoi de la ‘Olympic Week’ n’aurait, semble-t-il, pas eu les effets escomptés. Cette diffusion a permis, au contraire, de constater le nonrespect de certains gestes barrières liés à la Covid-19. On s’interroge sur l’exemple que l’instance de Trianon voulait donner, particulièrement à la communauté sportive. Et dire que les membres de la délégation concernée par Tokyo avaient eu droit, il y a peu, à une rencontre de sensibilisation axée sur les consignes strictes qu’ils devront observer durant leur séjour dans la capitale nippone pour les JO. On s’abstiendra de tout commentaire concernant la conception et la réalisation, voire la diffusion du message vidéo du numéro un du cercle des anneaux. Entre le COM et la comm ? Chassez le naturel… Danielo Ramsamy
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FOCUS
Rémi Feuillet, qualifié pour les JO de Tokyo
L’art de fusionner judo et musique Le judoka et mélomane Rémi Feuillet est le huitième et dernier athlète de la Team Mauritius qualifié pour les Jeux Olympiques (23 juillet au 8 août 2021). C’est le 22 juin dernier qu’il a officiellement validé son ticket pour Tokyo après que la Fédération internationale de judo (FIJ) a rendu publique la liste des qualifiés. Participer au plus grand rendez-vous sportif de la planète, c’est un rêve qui se réalise pour lui.
L
e 10 juin 2021 restera une date mémorable dans la carrière de judoka de Rémi Feuillet. Ce jour-là, il a fait son entrée – qui allait se révéler décisive – aux championnats du monde de Budapest chez les -90 kg. A ce moment précis, il n’avait que 759 points au classement de la FIJ, accusant un retard de 382 points sur Priscilla Morand (1141), alors que celle-ci se trouvait au seuil des portes du Japon. Il était impératif pour le judoka du Club de Villiers-leBel de réaliser un exploit pour aller à Tokyo. Pour cela, il n’y avait pas trente-six solutions. Il lui fallait aller le plus loin possible dans ces mondiaux dans l’espoir de renverser la tendance en sa faveur. Une mission délicate et difficile en perspective dans sa quête de récolter les
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points nécessaires pour s’envoler vers Tokyo. Priscilla Morand, éliminée quant à elle dès son premier combat lors de ces mondiaux le 6 juin, était dans ses petits souliers. Elle attendait avec impatience le résultat de Feuillet afin de connaître son sort olympique de manière définitive. Mais le verdict lui sera défavorable. Feuillet est parvenu à réaliser un véritable tour de force dans ces mondiaux en atteignant les quarts de finale. Il réalisait ainsi d’une pierre deux coups : il est devenu le premier judoka mauricien à accéder à un tel stade d’un championnat du monde et a validé par la même occasion son ticket pour les JO en raison du nombre de points recueillis via le quota continental. Au bout du compte, il prend generating emotions through sports
Rémi Feuillet pose pour Sport Together durant un moment de détente musicale à Deuil-la-Barre.
la septième place au classement général des -90 kg et obtient ainsi 520 points. Ce qui lui fait un total de 1279 points une fois la mise à jour du classement de la FIJ effectuée après le rendez-vous de Budapest. Les jeux étaient faits. « Je suis très satisfait d’avoir obtenu mon visa pour Tokyo, mais je suis un peu partagé sur mon parcours aux mondiaux. Je suis content de mon classement mais en même temps, je regrette d’avoir concédé deux combats alors que j’avais la possibilité d’obtenir un meilleur classement, et pourquoi pas la troisième place avec une médaille de bronze. Parfois, en judo, une petite erreur peut avoir de graves conséquences », rappelle le judoka ceinture noire 3e dan. Cependant, alors qu’il reconnaît l’importance des titres generating emotions through sports
et qualifications, il dit éviter de se mettre la pression pour ne pas amplifier les choses au point de rendre une situation plus compliquée, qu’elle ne l’est déja. Il concède toutefois que la pression fait partie du jeu. « Aucun athlète ne peut dire qu’il n’a pas de pression au moment où il s’apprête à entamer une compétition. C’est humain. Pourquoi faut-il rajouter d’autres facteurs pour provoquer sa propre déstabilisation ? J’évite de faire de grandes projections. Je préfère procéder étape par étape. » Carpe diem ? « Pourquoi pas ? » répond cet athlète qui pratique un judo axé sur le physique et une variation de techniques. Maintenant, il se focalise sur Tokyo.
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FOCUS
Débuts à Yaoundé Rémi Feuillet a grandi dans un environnement où le judo faisait partie intégrante de son quotidien. Fils de Fréderic Feuillet, directeur technique national (DTN) de judo à Maurice de 1991 à 1994, Rémi est né, de parents français, le 22 décembre 1992 à Floréal. Le destin a voulu que vingt-huit ans après, il représente le judo mauricien aux Jeux Olympiques de Tokyo. En toute logique, c’est son père qui lui a instillé la passion pour cette discipline, fondée par le maître japonais Jigoro Kano. Mais c’est au Cameroun, plus précisément à Yaoundé, que Rémi a fait ses premiers pas sur le tatami. « Vu que mon père était à l’époque coopérant, il voyageait beaucoup. À un moment donné, il était entraîneur au Cameroun. Et c’est là-bas que j’ai commencé véritablement le judo. Mon papa me suivait sans toutefois me bousculer », raconte notre interlocuteur. De retour en France, il gravit les échelons petit à petit. A 14 ans, il faisait de la compétition avancée. Mais quelque part, son cœur battait aussi pour l’île où il a pris naissance. Au fil du temps, ce désir de défendre les couleurs de Maurice l’animait de plus en plus. En 2014, avec l’aide de son père, il entreprend des démarches pour obtenir la nationalité mauricienne. Les Feuillet sollicitent le soutien de Joseph Mounawah, ancien entraîneur national. « Cette démarche a pris un peu de temps. Quelque part, c’est grâce à Joseph Mounawah que j’ai pu avoir cette ouverture sur Maurice », avance Rémi Feuillet. Après des études en comptabilité, il exercera quelque temps dans ce domaine pour le compte d’une chaîne multinationale avant de se consacrer à plein temps au judo, en qualité de professeur, au sein du Club de Villiers-le-Bel. Pour cela, il a dû entreprendre des études en judo sanctionnées par des examens.
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Rémi Feuillet a été le vainqueur de la finale des -90 kg aux 10es Jeux des îles de l’océan Indien en juillet 2019.
Entre-temps, ses démarches pour obtenir la nationalité mauricienne ont abouti. En 2018, il fait ses débuts sous le quadricolore. Depuis 2019, il s’est fait davantage connaître des Mauriciens avec sa médaille d’or aux 10es Jeux des îles de l’océan Indien, puis sa médaille de bronze aux 12es Jeux d’Afrique, à Rabat. Il a aussi été médaillé de bronze aux deux derniers championnats d’Afrique – Tananarive 2020 et Dakar 2021.
Quand la musique tourne La musique occupe une place importante dans la vie de Rémi Feuillet. Il a été initié à la guitare depuis son tout jeune âge. Pendant longtemps, generating emotions through sports
il a fait de la musique classique. Il ajoutera par la suite d’autres gammes à son répertoire avec la musique contemporaine. Pour lui, la musique suscite l’émotion et offre à l’esprit une certaine évasion. « La musique est en quelque sorte une thérapie, un moyen de se ressourcer en toute quiétude. Cela me procure bien des choses, comme de l’émotion qui vibre. La musique permet cette évasion de l’esprit ou sert d’inspiration pour aborder quelque chose. Chacun peut interpréter la musique à sa façon. Il n’y a pas vraiment de règle à proprement dit pour décrire la musique sur le plan personnel. C’est aussi un moyen de s’exprimer librement », dit-il. Et quid de la fusion de l’art du judo et celui de la musique ? « C’est une fusion tout à fait intéressante generating emotions through sports
et surprenante. Il m’arrive de me plonger dans la musique avant l’entame d’une compétition. Tout dépend de la circonstance et de mon état d’esprit. La musique peut apporter une certaine sérénité et de la stabilité avant une compétition. Comme je l’ai dit précédemment, l’art est vaste et n’a pas de limite. Chacun peut l’interpréter différemment. Mais le plus important, c’est de le vivre à sa façon, peu importe l’instrument pratiqué. Le plaisir recherché est primordial. Et c’est ça qui compte. » Le 21 juin, fête de la musique, a été un autre moment particulier pour le judoka-mélomane.
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EN COUVERTURE
23 juillet - 8 août 2021
Merven Clair, Roilya Ranaivosoa, Richarno Colin et Alicia Kok Shun lors de la présentation des tenues de Team Mauritius le samedi 26 juin dernier au complexe sportif de Côte-d’Or.
Et si la boxe cognait fort de nouveau ? Huit athlètes, six hommes et deux femmes, représentant six disciplines différentes, défendront les couleurs de la Team Mauritius lors de la 32e édition des Jeux Olympiques, prévus du 23 juillet au 8 août 2021 à Tokyo. 8
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A
près Beijing en 2008, les Jeux Olympiques sont de retour sur le continent asiatique. Compte tenu de la médaille de bronze olympique du boxeur Bruno Julie obtenue au rendez-vous chinois, la question se pose : l’Asie serait-elle un porte-bonheur pour la Team Mauritius ? Et si la boxe cognait fort de nouveau ? Il va sans dire que les boxeurs Richarno Colin (-63 kg) et Merven Clair (-69 kg) tenteront d’émuler leur aîné et ancien coéquipier Julie. Reste à savoir si le médaillé des Jeux chinois a su transmettre le virus de la gagne aux deux boxeurs qualifiés pour Tokyo. De toute évidence, ces derniers essaieront d’effectuer le même parcours menant au podium. Nombreux s’accordent à dire que la chance de médaille dans le camp mauricien repose sur la boxe. Ce qui fait que Colin et Clair auront un poids supplémentaire à porter sur leurs épaules au cours du plus grand rassemblement sportif planétaire. En attendant les hostilités, les deux boxeurs effectueront un dernier réglage à travers un stage international prévu du 4 au 21 juillet en Russie. Les deux pugilistes seront accompagnés du directeur technique national, le Cubain Roberto Ibanez Chavez. Ils mettront par la suite le cap sur Tokyo via Séoul. Après sa septième place aux récents mondiaux de Budapest, le parcours du judoka Rémi Feuillet (-90 kg) sera suivi de près au cours du rendez-vous nippon. Idem pour l’haltérophile Roilya Ranaivosoa. En effet, après une intéressante huitième place au classement général chez les -49 kg aux Jeux de Rio en 2016, la triple médaillée d’or des 12es Jeux d’Afrique de Rabat participera à ces Jeux Olympiques avec une certaine réputation et une certaine maturité. Le hic, c’est qu’elle a été inactive en termes de compétitions depuis plus d’an en raison de la pandémie de Covid-19. Qui plus est, elle n’a pu obtenir la préparation qu’elle aurait souhaitée. Actuellement en préparation au centre européen de badminton à Holbaek, au Danemark, Julien Paul, numéro un africain, participera pour la première fois aux Jeux Olympiques. Il reconnaît que la tâche sera ardue mais espère remporter un ou deux matches de sa poule. La natation sera quant à elle représentée par Mathieu Marquet (100m nage libre) et Alicia Kok Shun (100m brasse), triple médaillée d’or aux 10es Jeux des îles de l’océan Indien dans les épreuves de brasse. Une discipline dans laquelle on ne devrait s’attendre à aucune surprise, si ce n’est l’amélioration du temps personnel ou national. Et enfin, Jérémie Lararaudeuse représentera le pays en athlétisme. Il sera en action dans l’épreuve du 110m haies.
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Colin et Ranaivosoa porte-drapeaux Conformément aux nouveaux règlements du Comité international olympique sur la parité hommesfemmes aux Jeux, le boxeur Richarno Colin et l’haltérophile Roilya Ranaivosoa ont été désignés portedrapeaux nationaux à Tokyo. Paul et Ranaivosoa capitaines Le badiste Julien Paul et l’haltérophile Roilya Ranaivosoa seront capitaines de l’équipe masculine et de l’équipe féminine, respectivement. La combinaison Colin Le boxeur Richarno Colin est non seulement le porte-drapeau côté homme, il a été le premier à avoir décroché son ticket pour Tokyo (en février 2020). Celui qui fêtera ses 34 ans le 17 juillet prochain est le plus âgé des athlètes mauriciens qui seront en action dans la capitale japonaise. Le boxeur en sera à ses troisièmes JO, soit le plus grand nombre de participations parmi les athlètes de la Team Mauritius en action à Tokyo. Kok Shun, la plus jeune participante La nageuse Alicia Kok Shun, 16 ans, est la plus jeune athlète de l’équipe quadricolore. Elle sera engagée dans l’épreuve du 100m brasse. Feuillet, le dernier qualifié Le judoka Rémi Feuillet est le dernier athlète de la Team Mauritius à avoir décroché sa qualification (22 juin 2021) pour les Jeux de Tokyo, qui représentent sa toute première participation olympique.
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23 juillet - 8 août 2021
Jérémie Lararaudeuse, 20 ans Athlétisme (110m haies) En compétition le 3 août Stade Olympique Tokyo
« Je suis très fier
d’avoir été retenu
pour participer aux Jeux de Tokyo. C’est un rêve qui se réalise. Lorsque je suivais à la télé les Jeux de 2016, à Rio, je me suis dit qu’un jour je participerais à ces Jeux. Ce moment est venu. Je vais à ce grand rendez-vous sportif dans l’espoir d’améliorer mon temps personnel au 110m haies qui est de 14’’15.
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»
Première participation aux Jeux Olympiques.
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23 juillet - 8 août 2021
Julien Paul, 25 ans Badminton (simple hommes) En compétition le 24 juillet Musashino Forest Sports Plaza
« Je suis très
heureux d’avoir décroché ma qualification pour les Jeux Olympiques. C’est le résultat de nombreux sacrifices. Ces quatre dernières années, le badminton a été au centre de mon quotidien. Je vais essayer de remporter au moins un match de ma poule à Tokyo. Je dois m’attendre à une rude concurrence. De toute évidence, la compétition olympique est d’un niveau nettement supérieur.
»
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Première participation aux Jeux Olympiques.
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23 juillet - 8 août 2021
Merven Clair, 29 ans Boxe (-69 kg) En compétition le 24 juillet Kokugikan Arena
« J’attends ce
moment avec impatience. Les Jeux Olympiques restent exceptionnels et magiques. Je ne veux pour rien au monde rater une telle occasion. J’espère terminer la compétition en apothéose avec un podium. Je me suis accordé beaucoup de temps pour préparer ces Jeux, malgré les récentes situations. L’heure a sonné pour réaliser mon objectif. J’espère que je vais laisser mon empreinte à Tokyo.
»
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A participé aux Jeux Olympiques de Rio en 2016.
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23 juillet - 8 août 2021
Richarno Colin, 33 ans Boxe (-63 kg) En compétition le 25 juillet Kokugikan Arena
« Je suis très motivé
à l’idée de participer à mes troisièmes Jeux Olympiques. Je dois avouer que cette édition est bien particulière pour moi puisque je me reconnecte en quelque sorte avec les JO après avoir raté Rio en 2016. Je vais faire bien attention en ce qui concerne la gestion de ma participation. Je vais prendre la compétition étape par étape. Mon objectif demeure la réalisation d’un podium.
»
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A participé aux Jeux Olympiques de Beijing en 2008 et à ceux de Londres en 2012.
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23 juillet - 8 août 2021
Roilya Ranaivosoa, 30 ans Haltérophilie (-49 kg) En compétition le 24 juillet Tokyo International Forum
«plaisir C’est un immense pour moi
de participer à ma deuxième édition d’affilée des Jeux Olympiques. Depuis les Jeux de Rio en 2016, j’ai acquis de l’expérience et gagné en connaissance. Maintenant, je suis prête à gérer une aussi grande et importante compétition que sont les Jeux Olympiques. Je vais faire tout mon possible pour réaliser une meilleure performance qu’en 2016, quand j’avais terminé 8e au général dans ma catégorie. A Tokyo, je veux faire partie du Top 6.
»
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A participé aux Jeux Olympiques de Rio en 2016.
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23 juillet - 8 août 2021
Rémi Feuillet, 28 ans Judo (-90 kg) En compétition le 28 juillet Nippon Budokan, Tokyo
«heureux Je suis très de pouvoir
participer à mes premiers Jeux Olympiques. Je dois dire que j’ai validé mon ticket pour Tokyo au tout dernier moment. Mais le principal a été fait. Maintenant, je vais entreprendre un autre défi dans ma carrière de judoka pour cet événement exceptionnel que sont les Jeux Olympiques. Comme je l’ai fait lors des précédents événements internationaux, je vais aborder cette compétition combat par combat.
»
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Première participation aux Jeux Olympiques.
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23 juillet - 8 août 2021
Alicia Kok Shun, 16 ans Natation (100m brasse) En compétition le 25 juillet Centre Aquatique Olympique de Tokyo
«contente Je suis très de pouvoir
participer au plus grand rendez-vous sportif de la planète. C’est une immense opportunité et aussi un rêve qui se réalise. Ce sera un privilège pour moi de vivre l’expérience d’un événement aussi grandiose que les Jeux Olympiques. Mon objectif à Tokyo demeure l’amélioration du record national (1’13’’71) du 100m brasse, que je détiens. Bien que je sois à court de préparation, je vais faire mon maximum.
»
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Première participation aux Jeux Olympiques.
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23 juillet - 8 août 2021
Mathieu Marquet, 27 ans Natation (100m nage libre) En compétition le 27 juillet Centre Aquatique Olympique de Tokyo
«honoré Je suis fier et d’avoir été
sélectionné pour les Jeux de Tokyo. Ce sera une grande occasion dans ma carrière d’athlète de renouer avec ces Jeux après ma participation à Londres en 2012. La situation sanitaire a rendu la préparation compliquée. Cela dit, je m’entraîne pour obtenir la forme nécessaire pour ces Jeux. J’ai en point de mire de faire le 100m nage libre sous les 52 secondes. Mon meilleur temps sur la distance est de 51’’70.
»
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A participé aux Jeux Olympiques de Londres en 2012.
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INTERVIEW
Bruno Julie, médaillé de bronze des JO de Beijing en 2008
A
ussi surprenant que cela puisse paraître, Bruno Julie, ancien boxeur de haut niveau, n’a participé, durant sa riche carrière d’athlète, qu’à une seule édition des Jeux Olympiques d’été : celle organisée à Beijing en 2008. Il avait fait mouche lors de cette unique participation puisqu’il avait atteint la demi-finale du poids coq (-54 kg), synonyme d’une médaille de bronze. Grâce à cette performance exceptionnelle, ‘The Mauritian Magician’ est entré au Panthéon du sport local en devenant le premier athlète, toutes disciplines confondues, à avoir réalisé un podium olympique ; performance restée inégalée jusqu’ici. Depuis cet exploit, les images restent et défilent régulièrement en boucle dans la tête de l’ancien boxeur. Davantage, d’ailleurs, à l’approche de chaque édition olympique. L’ancien enfant terrible du ring, qui fêtera ses 43 ans ce 14 juillet, demeure toujours dans le giron du noble art. Il a pour mission, depuis quatre ans déjà, d’encadrer des boxeurs, jeunes et adultes, garçons et filles, au centre municipal de Trèfles/Stanley. Élu meilleur entraîneur de la discipline en 2020 en raison de la performance de certains de ses poulains, Bruno Julie veut continuer à œuvrer en faveur des boxeurs, pour les sportifs des autres disciplines et pour le sport dans son ensemble. Membre de la Commission des athlètes du Comité olympique mauricien depuis février 2021, Bruno Julie estime que son combat est noble et qu’il ne compte pas se laisser décourager face à l’adversité. Et n’envisage surtout pas de jeter l’éponge, tout en restant bien sur ses gardes afin d’éviter de prendre des coups, en particulier ceux en-dessous de la ceinture.
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Du noble art au noble combat Bruno Julie, quel est votre sentiment à l’aube des Jeux que s’apprête à organiser Tokyo ? Depuis la médaille de bronze à Beijing 2008 que j’avais offerte à la République de Maurice, je suis vraiment ému et fier à l’approche de chaque édition des Jeux olympiques. Il est cependant difficile pour moi d’exprimer ce que je ressens sincèrement durant ces moments-là. Il est vrai que les images restent et défilent régulièrement, mais lorsqu’on est dans la période des Jeux, l’émotion est beaucoup plus forte à contenir, voire à gérer. Seuls ceux qui sont montés sur un podium olympique peuvent le comprendre. Une telle expérience se vit et ne peut se raconter, même si l’on réunit tous les ingrédients possibles. C’est le rêve de tout athlète de participer aux Jeux Olympiques. Lorsque vous êtes en compétition olympique, c’est comme si vous étiez dans un autre monde du fait de l’atmosphère, du décor, de l’accueil, de la fraternité et de l’organisation en elle-même. Bref, ce sont des moments qui méritent d’être vécus ne serait-ce qu’une fois dans sa carrière d’athlète. Maintenant, être sur un podium olympique, même si c’est pour la médaille de bronze, au plus grand rendez-vous sportif de la planète, et regarder flotter le drapeau de votre pays au haut du mât… C’est tout simplement phénoménal ! C’est avec un intérêt particulier donc que vous allez suivre le parcours de nos représentants aux Jeux de Tokyo ? Sans aucun doute. C’est un devoir de suivre l’évolution de nos représentants. D’abord, en tant que patriote, mais aussi en tant qu’ancien
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sportif qui a vécu pareil instant exceptionnel. Les Jeux olympiques sont un moment important pour un athlète. Même à distance, nos représentants doivent être encouragés et soutenus jusqu’au bout. C’est un élément déterminant pour un athlète de savoir que tout le pays est derrière lui. Quels conseils pouvez-vous leur prodiguer ? D’emblée, je dois les féliciter d’avoir été choisis pour représenter le pays, ce qui est déjà un accomplissement en soi. Ensuite, je leur dirais de donner le meilleur d’eux-mêmes. De ne pas douter de leur capacité une seule seconde. C’est vrai aussi que lorsqu’on entame une compétition de ce niveau, on pense à beaucoup de situations. Il s’agit également de se remettre en question si d’aventure on ne parvient pas à atteindre l’objectif fixé. Il ne faut pas se leurrer ; ce genre de choses arrive, mais c’est à l’athlète de savoir comment dompter cette mauvaise passe. Pour tous les sacrifices endurés pour la préparation d’un événement de cette ampleur, je dirais que le moindre doute n’a pas sa place. La confiance doit régner du début à la fin de la compétition. Vous parlez en connaissance de cause… Tout à fait. J’ai participé à une seule édition des Jeux olympiques à travers une qualification et j’ai été médaillé. Je vais vous raconter une anecdote. En prévision de Beijing 2008, j’avais participé à un stage de perfectionnement organisé dans un pays de l’Afrique du Nord regroupant les boxeurs du continent qualifiés pour ces Jeux. Un jour, on discutait. Certains d’entre eux nourrissaient quelques appréhensions, se
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INTERVIEW
Bruno Julie, ancien boxeur de haut niveau, n’a participé, durant sa riche carrière d’athlète, qu’à une seule édition des Jeux olympiques d’été : celle organisée à Beijing en 2008. Il avait fait mouche lors de cette unique participation puisqu’il avait atteint la demi-finale du poids coq (-54 kg), synonyme d’une médaille de bronze. sens. Si on a décidé d’être entraîneur ou dirigeant, il faut assumer ce rôle jusqu’au bout d’après les paramètres de notre engagement. A mon niveau, je peux dire que j’ai un bon groupe. Malheureusement, la pandémie de Covid-19 a chamboulé nos plans. On ne peut plus s’entraîner comme autrefois. Mais il est temps de fonctionner en conséquence. C’est à nous de nous adapter à la nouvelle configuration avec toutes les précautions sanitaires en vigueur.
demandant s’ils parviendraient à bien faire face aux concurrents des autres continents. Les discussions étaient engagées. À un moment donné, je leur ai dit que, par définition, le sport c’est aussi avoir un ‘fighting spirit’. Et j’ai rappelé que si quiconque a des doutes ou ne se sent pas prêt, c’est préférable pour lui de rentrer à la maison au lieu d’aller aux Jeux avec la peur au ventre. Cela a aidé à leur faire prendre conscience de deux 20
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choses : ce que cela signifie d’être un athlète et le sens du sport. Depuis quatre ans, vous vous consacrez au coaching. Comment voyez-vous les débouchés ? Le principe du sport reste le même, quel que soit le poste que l’on occupe. En tant qu’entraîneur, je favorise les conditions pour établir la confiance. Ça va dans les deux
La relève est-elle assurée en boxe ? A mon humble avis, oui. Il y a de jeunes potentiels, dont certains commencent à assumer leur rôle et sur qui on pourra compter dans un futur proche. Les encadrer est important. Les retenir l’est tout autant. Il faut créer cet environnement dans lequel l’athlète se sent considéré et valorisé. Ces facteurs font partie de la progression. Avez-vous déjà songé à servir le sport en tant que dirigeant ? Servir le sport comme un dirigeant le devrait, oui. Je suis connu pour mon franc-parler, mon dévouement pour le sport et aussi pour mon attachement qui se limite purement à la generating emotions through sports
chose sportive. Je connais très bien les difficultés et les péripéties pour sortir du bas et aller vers le haut. Si d’aventure je dois servir comme dirigeant un jour, je le ferai en toute sincérité et avec responsabilité. Les futurs dirigeants tiennent toujours le même discours mais, une fois au sein de l’exécutif, ils oublient souvent ce qu’ils avaient dit la veille… Je ne dis pas que cela n’existe pas. Mais moi, je connais ma sincérité pour le sport. Je l’ai pratiqué au plus haut niveau. J’ai fait mes preuves. Sans fausse modestie, je peux me targuer d’être médaillé olympique. J’ai un passé de sportif accompli. Mon envie de voir le sport mauricien être encore plus performant est si grande que je me vois mal m’engager sans vergogne dans des combines futiles pour reléguer le sport au second plan. A peine élu membre de la Commission des athlètes du Comité olympique mauricien, vous avez fait entendre votre voix par rapport à certains points. Pourquoi ? Tout ce que je fais, c’est dans l’intérêt de l’athlète et du sport. Je ne vais pas trop détailler, mais je considère que la Commission des generating emotions through sports
athlètes comporte certaines lacunes dans son fonctionnement. Par principe et par éthique, je pense qu’un athlète en activité ne devrait pas être éligible à assumer la présidence de cette commission. Ce poste devrait être réservé exclusivement à un athlète à la retraite. Dans ce cas de figure, le président serait plus apte, en n’ayant pas les mains liées, à jouer son rôle pleinement pour défendre les intérêts des athlètes, sans parti pris, sans crainte de subir des pressions ou d’éventuelles représailles en retour. Quelle est votre lecture du sport à Maurice ? Je pense que nous avons beaucoup évolué, mais il reste encore du chemin à faire. Je pense que les sportifs, particulièrement ceux de haut niveau, méritent les attentions et considérations appropriées pour leur permettre de s’épanouir, en mettant en place les mécanismes qui les aideront à réussir la quête de leurs objectifs respectifs. Il ne faut non plus négliger le développement du sport, notamment par le biais d’infrastructures appropriées au niveau des régions. C’est dans les recoins que surgissent souvent les futurs champions.
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NATATION
Élue membre du comité directeur de la Fina
Doreen Tiborcz émerge dans les eaux internationales Doreen Tiborcz, vice-présidente de la Fédération mauricienne de natation (FMN), a été élue membre du comité directeur de la Fédération internationale de natation (Fina) lors du congrès électif qui s’est tenu le 5 juin dernier à Doha, au Qatar. Avec cette élection, elle marque l’histoire en devenant la première Africaine à atteindre le niveau exécutif mondial de la discipline, dont le siège se trouve à Lausanne.
L
a dirigeante a franchi une étape importante dans sa carrière en émergeant, et c’est le cas de le dire, dans les eaux internationales. « Je suis très heureuse et honorée d’avoir été élue pour siéger au comité exécutif de la Fina. C’est le fruit d’un travail de longue haleine. Je voudrais remercier les membres de la fédération mauricienne, ceux de la Confédération africaine, particulièrement son président Sam Ramsamy, pour leur soutien, et, bien entendu, ma famille pour son inconditionnel soutien et les encouragements, que ce soit dans les bons ou moins bons moments depuis que j’ai commencé à œuvrer pour la natation », fait ressortir Doreen Tiborcz, qui est aussi membre élue de la Confédération africaine de natation (Cana) depuis 2008.
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En raison de l’indisponibilité de vols réguliers liée à la pandémie de Covid-19, elle n’a pu faire le déplacement pour Doha. Ainsi, c’est par visioconférence qu’elle a participé au congrès, tout comme le président de la FMN, Harold Lai. Ce congrès a vu la participation de ses 204 fédérations membres. 189 délégués venant de 105 fédérations étaient en présentiel alors que 198 délégués représentant 99 fédérations y ont participé à distance. C’est le Koweïtien Husain Al Mussallam qui est le nouveau président de la Fina. Avec ses nouvelles fonctions au bureau de la Fina (2021-2025), Doreen Tiborcz peut s’attendre, d’ici peu, à obtenir certaines responsabilités spécifiques pour poursuivre sa contribution au développement du sport generating emotions through sports
Doreen Tiborcz est devenue la première Africaine élue au comité exécutif de la Fina.
aquatique dans sa globalité. « Ma présence à la Fina a aussi une portée continentale dans la mesure où je suis la première Africaine à faire partie de l’exécutif de la Fina. Je suis honorée de la confiance que la famille mondiale de la natation a placée en moi », ajoute la nouvelle membre de la Fina. Depuis son élection, Doreen Tiborcz prend petit à petit connaissance generating emotions through sports
et conscience de l’ampleur de la tâche qui attend l’exécutif de la Fina afin que la discipline continue à maintenir la place qu’elle occupe aujourd’hui sur l’échiquier mondial du sport. « Être à la Fina sera une occasion pour moi de servir la discipline et d’enrichir mes connaissances aux côtés de personnes expérimentées. » Selon Doreen Tiborcz, avec l’arrivée
du nouveau président de la Fina, le bureau veut donner davantage la parole aux athlètes, ceux pratiquant la natation, la natation artistique, le water-polo, le plongeon et la natation en eau libre, à travers leur commission qui passe de 7 à 20 membres. Elle soutient qu’au prochain congrès, en mai 2022 au Japon, les athlètes éliront leurs représentants parmi ceux encore No 31 - Juin 2021
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NATATION
actifs et deux d’entre eux siégeront au sein du comité exécutif avec droit de vote. « Le nouveau bureau de la Fina mettra l’accent sur le support aux athlètes avec des accords sport/études avec quatre universités en plus du programme de bourses existant, sans compter une augmentation des ‘prize money’ aux athlètes », précise la représentante de la Fina. Doreen Tiborcz a patiemment gravi les échelons avant d’atteindre le niveau mondial. Elle a été secrétaire puis présidente du Cercle
des Nageurs de Quatre-Bornes de 2003 à 2005. Membre de la FMN depuis 2004, elle occupe le poste de secrétaire de la fédération en 2006 avant d’accéder à la présidence (2008 à 2013). En 2006, elle lance le Club Natation du Pavillon. Sous sa présidence, Maurice avait obtenu l’organisation des championnats d’Afrique juniors en 2009. Elle est, depuis 2017, viceprésidente de la FMN. Durant la même année, elle est devenue présidente de la Commission Masters de la Fina, premier élément
africain, à présider une commission de cette fédération internationale. Depuis son adhésion à la natation, Doreen Tiborcz a toujours gardé le cap pour améliorer la discipline et aussi préserver l’image du pays. Même au moment où la FMN se trouvait dans une impasse, elle est restée stoïque et n’a pas renoncé à son objectif de continuer à promouvoir la discipline à Maurice tout en facilitant les choses à travers ses contacts au niveau de la Cana et de la Fina.
Doreen Tiborcz en compagnie du Canadien Edward Evelly lors des mondiaux de Gwangju en 2019.
Tokyo : Tiborcz déléguée de la Fina Doreen Tiborcz a été retenue pour faire partie des délégués de la Fina aux Jeux de Tokyo. Cette tâche s’apparente à un honneur pour elle de représenter la Fédération internationale aux Jeux Olympiques, du 23 juillet au 8 août 2021. Doreen Tiborcz vivra donc ses troisièmes Jeux Olympiques après Beijing 2008 et Londres 2012, comme membre de la délégation du Club Maurice.
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BADMINTON
Confédération africaine
Rajen Pultoo intègre le Conseil R
ajen Pultoo a exprimé sa grande satisfaction après son élection comme membre du Conseil de la Confédération africaine de badminton (CAB) pour les deux prochaines années (2021-2023). Pour être éligible à briguer un poste à l’assemblée générale élective de la CAB, qui s’est tenue le 19 juin par visioconférence, Rajen Pultoo a eu le soutien de tous les membres de l’Association mauricienne de badminton (AMB). « C’était vraiment un acte de solidarité de la part de mes collègues de l’Association. Tous les membres ont approuvé ma candidature. Je les remercie de m’avoir soutenu durant cette importante épreuve. Mon élection est significative dans la mesure où Maurice se fait représenter à nouveau sur le Conseil de la CAB après quelque temps d’absence », explique l’assistantsecrétaire de l’AMB. A l’issue de ces élections, le Seychellois Michel Bau demeure à la présidence alors que l’Algérien Messaoud Zobiri est maintenu au poste de président-adjoint. La Zimbabwéenne Chipo Zumburani occupe les fonctions de trésorière. Rajen Pultoo s’attend à obtenir des tâches bien définies durant son mandat. Mais le principal, dit-il, est de contribuer à la bonne marche de la discipline sur le continent africain dans son ensemble. « Ce sera une nouvelle expérience pour moi. Je vais pouvoir contribuer à mon niveau, mais aussi apprendre et mieux comprendre les rouages en tant que membre du Conseil », ajoute le nouveau membre de la CAB, issu du Club de badminton de Vacoas. Il compte au moins vingt-cinq ans dans le giron de la discipline durant lesquels il a été joueur au niveau régional puis, pendant quelques années, arbitre international. Il a aussi été formateur dans les écoles de badminton avant de siéger au comité directeur de l’AMB. Une nouvelle aventure commence pour Rajen Pultoo dans sa carrière dans le badminton.
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ATHLÉTISME
Championnats d’Afrique seniors (2022)
L’AMA ambitionne d’accueillir l’événement Seize ans après avoir organisé pour la deuxième et dernière fois les championnats d’Afrique seniors, l’Association mauricienne d’athlétisme (AMA) ambitionne d’accueillir à nouveau ce rendez-vous continental en 2022, dont les compétitions devraient se tenir au complexe sportif de Côte-d’Or.
A
près 1992 à Belle-Vue et 2006 à Bambous, Maurice veut être la capitale de l’athlétisme continental l’année prochaine en accueillant la 22e édition des championnats d’Afrique. Pour concrétiser ce projet, l’AMA devra s’imposer face au Cameroun. En effet, ces deux pays sont officiellement dans la course pour être le pays hôte de l’événement. Il incombe maintenant à la Confédération africaine d’athlétisme (CAA) de trancher quant à l’attribution de ces championnats vers la deuxième ou la troisième semaine du mois de juillet. C’est après avoir étudié les contours et implications
Directeur de publication Danielo Ramsamy
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d’un tel engagement, tout en prenant en considération l’instabilité de la situation sanitaire due à la pandémie de Covid-19, que l’AMA a confirmé sa candidature, décision qui a été avalisée par le comité directeur au cours de sa réunion mensuelle le 3 juin dernier. L’AMA attend l’aval imminent des autorités locales avant de confirmer définitivement sa candidature auprès de la CAA. Elle s’attend à ce que le gouvernement aussi bien que le ministère de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs soutiennent pleinement ce projet. Pour Vivian Gungaram, l’organisation de ces
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Si Maurice accueille les championnats africains l’année prochaine, plusieurs athlètes locaux, à l’image du lanceur de poids Bernard Baptiste, auront la possibilité d’y participer.
championnats à Maurice s’inscrit dans une logique de renouveau pour l’athlétisme local, mais servira également de tremplin pour propulser Maurice audevant de la scène sur le continent. « Si la Confédération africaine attribue ces championnats à Maurice, cela va permettre d’apporter un nouveau souffle à notre discipline, et donnera également l’opportunité à un maximum de nos athlètes d’y participer », soutient l’assistant-secrétaire de l’AMA et membre de la CAA.
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Congrès électif de la CAA Les championnats d’Afrique de 2022 seront marqués par le congrès électif de la CAA. De ce fait, cet événement aura aussi une portée politique avec le renouvellement du comité directeur de la CAA par le biais d’élections. Avec l’annulation des championnats d’Afrique en 2021 qui devaient avoir lieu à Alger, avant d’être transférés à Lagos, il va sans dire que si, d’aventure, l’organisation de la compétition en 2022 est attribuée à Maurice, l’AMA devrait s’attendre à une importante participation.
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RODRIGUES
Tennis
Une relance pour mieux servir
Les jeunes joueurs et joueuses rodriguais lors de l’ouverture de l’école de tennis à Mont Venus.
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Après la relance du cyclisme à Rodrigues dans le cadre des 18 ans de l’Autonomie, c’est au tour du tennis d’être revigoré avec l’ouverture d’une école, le 29 mai dernier, sur le court de Mont Venus. generating emotions through sports
Rodrigues veut voir ses jeunes participer à des compétitions à Maurice.
L
a commission des Sports, dans sa mission de promouvoir le sport à travers Rodrigues et de faciliter l’accès aux disciplines sportives, s’est lancée, par l’intermédiaire du Mont Venus Tennis Club, dans un important projet de relance du tennis dans l’île. Le tennis était un sport très apprécié et pratiqué à Rodrigues dans le passé. Après une rupture, un groupe de jeunes adultes, adeptes de la discipline et qui habitent les alentours du court de Mont Venus, a sollicité la Commission des Sports dans le but de redynamiser la pratique de la discipline. La Commission des Sports les a motivés en les guidant, d’un point de vue administratif, à créer un club de tennis qui est connu aujourd’hui comme le Mont Venus Tennis Club, et dont le président est Kingsley Lalanne. Il ressort que la Commission a apporté son soutien pour l’amélioration des infrastructures à Mont Venus afin de contribuer à l’épanouissement du tennis, particulièrement chez les jeunes. Pour assurer la relève de cette discipline et aussi sa pérennité, la Commission
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des Sports, à travers le club de tennis, a lancé une école de tennis qui accueille à ce jour vingt enfants. Cette école mixte est placée sous la supervision de Rachel Wooton. « Nous allons donner tout le support possible au tennis afin qu’à l’avenir, lors des Jeux des Jeunes Élites et des Jeux des Jeunes Talents, Rodrigues puisse participer avec une délégation complète, avec nos jeunes joueurs et joueuses. Cette nouvelle structure donne aussi plus de choix aux jeunes en termes d’activités sportives », a déclaré MarieRose de Lima Edouard-Ravina, Commissaire aux Sports, lors de la cérémonie d’ouverture de la nouvelle école de tennis à Mont Venus. Le public présent à cet événement a eu la chance d’apprécier une démonstration de ‘tennis drill’ préparée par la coach Rachel Wooton et exécutée par les jeunes joueurs et joueuses de l’école. L’assistance a eu droit par la suite à des matches amicaux en simple et en double chez les adultes.
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