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EN OUVERTURE
22es championnats d’Afrique d’athlétisme (2022)
Maurice compte actuellement sept qualifiés
Ticket en poche pour disputer le concours du triple saut aux prochains championnats d’Afrique grâce à sa marque de 13,24 m, Liliane Potiron tentera de bien se situer au classement africain.
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u égard aux critères imposés par la Confédération africaine d’athlétisme (CAA), Maurice compte, à ce jour, sept athlètes qualifiés pour les 22es championnats d’Afrique seniors qu’accueillera le complexe multisports de Côte-d’Or du 8 au 12 juin 2022. Jérémie Lararaudeuse (110m haies), Jean-Ian Carré (marteau), Christopher Sophie (disque), Bernard Baptiste (poids), Jérôme Caprice (20 km marche), Juliane Clair (marteau), et Liliane Potiron (triple saut) ont, en effet, déjà leur ticket en poche pour ces championnats. Il faut dire que les choses évoluent à un rythme soutenu au niveau des
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Édito
Allez-vous faire foot ? différents acteurs engagés dans ces championnats. Lors de cet événement, premier grand rendezvous de l’athlétisme africain postJeux Olympiques, on s’attend à voir en action plusieurs cracks de la discipline, dont certains médaillés de Tokyo et d’autres grands événements mondiaux. Ainsi, la CAA met tout en œuvre afin de permettre à un maximum d’athlètes de répondre favorablement aux championnats. A part les cadors, certains devront satisfaire les minimas. Dans cette perspective, la CAA a déjà approuvé les minimas des 44 épreuves qui feront partie des championnats, 22 pour les hommes et autant pour les femmes. Une fois les minimas confirmés par la CAA, l’Association mauricienne d’athlétisme (AMA) a, à son niveau, arrêté une liste de 16 présélectionnés et 8 présélectionnées. Les athlètes locaux en quête d’une qualification peuvent réaliser leurs minimas jusqu’au 31 mai 2022, à condition toutefois d’y parvenir lors d’une des compétitions approuvées par World Athletics. La période des minimas a pris effet le 1er août 2021. C’est ainsi que Maurice compte déjà sept athlètes qualifiés. Mais il faudra redoubler d’efforts pour faire grossir l’effectif de la sélection quadricolore. generating emotions through sports
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a Mauritius Football Association (MFA) et le ministère de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs (MAJSL), allez-vous faire foot ? Une question toute légitime que se posent depuis pas mal de temps, à haute voix comme à voix basse, de nombreuses personnes, en particulier celles qui sont directement concernées par le ballon rond. Depuis la suspension, le 27 août dernier, des aides financières du MAJSL destinées aux clubs des différentes divisions, l’interdiction d’accès à certaines infrastructures sportives publiques et l’exigence faite à la MFA de mettre certaines de ses règles en conformité avec la Sports Act, il semblerait que les deux instances soient en train de tourner en rond, en cherchant désespérément une issue pour trancher le nœud gordien. Incapable d’aller au terme de son propre championnat 2020-2021, la MFA vient maintenant avec un ‘Strategic Plan 2021-2028’, long de 40 pages bien colorées, dans l’espoir de faire bonne impression et tenter de démontrer qu’elle a à cœur l’amélioration du niveau du football durant les prochaines années. Une démarche qui n’a toutefois pas séduit, et encore moins convaincu, surtout en considérant la vitesse et la façon dont ce plan a été concocté. Il serait improductif d’entrer en profondeur dans ledit plan alors qu’une bonne partie mérite d’être retravaillée, notamment en ce qui concerne les moyens d’atteindre tel ou tel objectif. Si la MFA fait mention, en page 12 de son plan, des ‘External Stakeholders’, la réalité démontre tout le contraire et confirme la manière dont elle se comporte vis-à-vis de ses partenaires externes et aussi comment elle les traite. La preuve : pourquoi la MFA, comme toute instance responsable et avisée, n’a-t-elle pas invité ses ‘External Stakeholders’ pour une consultation préalable afin qu’ils puissent apporter leurs idées au plan stratégique, qui s’est révélé être, au final, qu’un produit portant la marque de fabrique de la MFA ? Devant tout ce méli-mélo, il se trouve que le MAJSL veut, à son tour, embarquer des anciens joueurs et les membres de la presse sportive dans un périlleux voyage à bord d’un vaisseau sans gouvernail, pour une destination qui demeure encore inconnue, afin que ceux-ci apportent leurs idées. Est-ce le rôle de la presse de participer à pareil exercice ? Ce faisant, et le MAJSL et la MFA ont indirectement fait leur mea culpa sur une situation qui échappe à leur contrôle alors que l’enjeu est de taille. Sans compter des supposés lobbyings en coulisses avec d’autres motivations. La communauté du ballon rond est désorientée. Certains semblent ne plus faire de distinction entre la notoriété du football et celle des dirigeants.
Danielo Ramsamy
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FOCUS
Cédric Coret, élu meilleur haltérophile 2021
Après quatorze ans à soulever les haltères, Cédric Coret (-96 kg), considéré comme un phénomène de la plateforme, s’apprête, aussi étrange que cela puisse paraître, à participer enfin à son tout premier championnat du monde et à son deuxième championnat du Commonwealth, deux événements qui se tiendront simultanément du 7 au 17 décembre 2021 en Ouzbékistan.
Une première participation mondiale amplement méritée 4
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Au rendez-vous d’Ouzbékistan, Cédric Coret envisage de décrocher une qualification pour les Jeux du Commonwealth de Birmingham (2022).
vec trois records nationaux à la clé, soit 136 kg à l’arraché et 173 kg à l’épaulé-jeté pour un total olympique de 309 kg, Cédric Coret (-96 kg) a survolé de toute évidence les championnats nationaux d’haltérophilie 2021 qui se sont tenus le 29 octobre dernier au centre national, à Vacoas. Cette remarquable performance, d’ailleurs la première réalisée par un leveur de fonte de cette catégorie, lui a valu le titre de meilleur athlète masculin toutes catégories. D’où sa sélection sans contestation aucune pour le prochain double événement ouzbek, les championnats du monde et du Commonwealth. Si la relation n’est pas tout à fait au beau fixe avec la Fédération mauricienne d’haltérophilie (FMH), en revanche, lorsqu’il s’agit de l’aspect purement sportif, personne ne peut remettre en question les qualités, le courage ainsi que la détermination de Cédric Coret. L’athlète musclé qu’il est avec un mental de fer, Cédric Coret veut toujours repousser ses limites. En dépit d’un emploi du temps erratique de par sa profession de policier, sans compter son engagement académique pour l’obtention d’une licence en ‘Sports Coaching’ à la University of Technology Mauritius, ce sportif de 30 ans s’attend à des jours meilleurs pour l’ensemble de la discipline. Si, à la base, il fait le tout pour le tout pour maintenir au minimum trois séances d’entraînement par semaine au gymnase sous la férule de l’assistant-entraîneur national Gino Soupprayen, il saisit également la moindre occasion qui se présente pour se consacrer à une séance supplémentaire. En ce qui concerne son objectif, il ne passe pas quatre chemins. « Il est compliqué de se fixer de grands objectifs lorsqu’il n’existe pas véritablement de
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mécanisme favorisant la planification et le suivi nécessaires à la progression qui permet d’atteindre un objectif bien défini. C’est la raison pour laquelle on avance comme on peut », fait ressortir le meilleur haltérophile 2021. Cédric Coret est connu pour ses qualités d’athlète, depuis ses débuts en haltérophilie en 2007. Sa première compétition internationale remonte à 2013 aux championnats du Commonwealth de Malaisie. Il avait également été retenu pour les Jeux du Commonwealth de Glasgow en 2014. Il a aussi fait parler la poudre aux deux dernières éditions des Jeux des îles de l’océan Indien, 2015 (-77 kg) et 2019 (-96 kg), en décrochant trois médailles d’or lors de chaque rendez-vous indianoécanique. Pour sa première participation aux championnats du monde - Anthony Madanamoothoo (-102 kg) participera également à l’édition 2022 -, Cédric Coret veut améliorer ses performances et aussi faire honneur au pays, surtout dans le championnat du Commonwealth. « C’est la première fois que je participerai à un championnat du monde. Ce sera une grande première dans ma carrière d’athlète. Sans fausse modestie, je mérite amplement cette participation. C’est aussi le fruit de mes efforts et de mes sacrifices. Je tiens à associer et à remercier ma famille pour son inconditionnel soutien qui m’a permis de continuer, surtout après ma blessure en 2016 qui m’avait contraint à m’éloigner de la plateforme pendant deux ans. Comme les championnats du Commonwealth se tiennent en parallèle, je tâcherai de faire une bonne prestation afin de décrocher une qualification pour les Jeux du Commonwealth de 2022 à Birmingham », soutient cet haltérophile qui fait partie de la catégorie intercontinentale de la High Level Sports Unit.
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Tour de Maurice cycliste EN COUVERTURE
Deux des trois dernières éditions du Tour de Maurice ont été remportées par les frères Lagane, Gregory en 2019 et Christopher en 2021.
Les Lagane, Gregory et Christopher, marquent l’histoire en devenant les premiers frères VAINQUEURS 6
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EN COUVERTURE
Tour de Maurice cycliste
En remportant le 40e Tour de l’île cycliste le 6 novembre 2021, Christopher Lagane a non seulement inscrit son nom pour la première fois au palmarès pour devenir le septième fils du sol à avoir remporté cette compétition, mais a aussi marqué d’une pierre blanche l’histoire de la petite reine locale. En effet, Gregory, vainqueur de l’édition 2019, et lui deviennent les tout premiers frères vainqueurs du Tour. Une performance qui fera date et les maintiendra sans aucun doute pendant bien longtemps seuls au peloton, avec le maillot jaune sur le dos, dans cette course pas comme les autres.
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ette édition 2021 du Tour de l’île, longue de 504 km et disputée en six étapes du 2 au 6 novembre dernier, a vu le retour des coureurs étrangers après celle de 2020 qui était réservée aux locaux en raison de la pandémie de Covid-19. Elle aura offert un spectacle intéressant, mais a surtout mis en exergue l’évidente supériorité du cadet des frères Lagane, de la sélection mauricienne. « Cela fait plusieurs années que je voulais gagner le Tour de Maurice. J’ai remporté deux fois le Tour de La Réunion (2017 et 2018) et je voulais m’imposer à domicile », déclare le vainqueur 2021 et leader du club Faucon Flacq Sports Club-KFC. Contrairement aux années précédentes, quand il a joué de malchance, tout s’est déroulé cette fois à la perfection pour Christopher Lagane (23 ans). En bonne position au classement général dès l’étape inaugurale, il a couru intelligemment lors de la deuxième étape pour revêtir le maillot jaune avant d’augmenter son avance lors des troisième et quatrième étapes. La preuve flagrante de sa domination demeurent ses quatre victoires d’étape. Mais comme il l’a reconnu lui-même, il a pu compter fermement sur des coéquipiers dévoués, Alexandre Mayer, Yannick Lincoln, Dylan Redy et Niels Hartmann, au sein de la Team MCB-Maurice. « L’équipe a fait un gros travail pour moi. Je remercie mes
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coéquipiers. Maintenant, je prends un peu de repos avant d’entamer ma préparation pour la prochaine saison. Il y aura plusieurs objectifs en 2022 et il faudra être en forme », confie Christopher Lagane à Sport Together. Pour Jean-Philippe Lagane, père de Christopher et vice-président de la Fédération mauricienne de cyclisme (FMC), cette victoire est l’aboutissement d’innombrables sacrifices. « Étant dirigeant de la fédération et membre du comité d’organisation du Tour de l’île, j’ai essayé de rester le plus neutre possible. Mais je suis très content pour Christopher. Il a beaucoup travaillé et consenti à bien des sacrifices. Il y a eu des hauts et des bas mais quand on gagne, on se dit que cela en valait la peine », fait-il ressortir. « Grande fièrté » Celui-ci ajoute que quand les observateurs de la discipline disaient avant le coup d’envoi de la compétition que Christopher était le grand favori, il n’en avait pas fait grand cas. « Christopher a été plusieurs fois favori, mais le succès n’a pas été au rendez-vous. Pour moi, la course allait se faire sur le terrain. » Ce succès de Christopher est aussi positif pour la FMC. « Cela nous conforte dans notre travail au niveau de la fédération. On surfe sur la vague créée par Michel Thèze (ancien directeur technique national devenu consultant).
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Christopher Lagane, leader du Faucon Flacq Sports Club – KFC, a réalisé une excellente prestation au cours de la 40e édition du Tour de Maurice.
Désormais, il faudra viser plus haut, comme une victoire dans un Tour en Afrique ou une médaille aux championnats continentaux », analyse le vice-président de la FMC, qui espère que les autorités mettront les moyens à disposition. « Une qualification pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024 ne sera qu’un mirage si les coureurs ne prennent pas part à des courses sur le continent africain pour marquer des points au classement de l’Union cycliste internationale », explique-t-il. Le fait que ses deux fils aient remporté le Tour de Maurice est
pour Jean-Philippe Lagane une source de grande fierté. « Les frères dans le cyclisme à Maurice, il y en a eu beaucoup mais, jamais auparavant deux frères n’avaient gagné le Tour. Cela rend fier. Pour Gregory en 2019, c’était une surprise. Il a eu des circonstances favorables mais il a travaillé de manière assidue, notamment le contre-la-montre qui n’était pas son point fort. Pour Christopher, on savait que tôt ou tard, il allait s’imposer car il est taillé pour les courses à étapes », observe le père, comblé. Gregory Lagane (25 ans) est
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lui aussi ravi que son frère ait goûté, comme lui en 2019, à l’ivresse d’un succès sur le Tour national. « Je suis bien content pour Chris. Il a récolté les fruits de ses sacrifices. C’est une victoire amplement méritée », soutient l’aîné des frères Lagane. Avant le Tour, Christopher lui avait dit qu’il était confiant. « Il y a toutefois toujours une crainte. On peut perdre un temps conséquent en raison d’une chute ou d’une crevaison. Lors de la première étape, Chris a fait mal à tout le monde dans la montée de Pont Bon Dieu. Cela nous a rassurés, d’autant qu’il avait laissé entendre qu’il n’était pas encore à fond. Puis, lors de la deuxième étape, quand il a pris le maillot jaune avec une minute et 50 secondes d’avance, j’étais confiant que le plus dur était fait. Il fallait ensuite bien gérer cet avantage et Chris a su le faire. Ce n’est pas tous les jours que deux frères arrivent à remporter le Tour de Maurice. Cela nous fait plaisir d’écrire une page de l’histoire du sport qu’on aime. On ne sait si à l’avenir pareille performance sera de nouveau réalisée. Peut-être que cela n’arrivera plus jamais. En tout cas, c’est une grande fierté », affirme Gregory, qui a raccroché temporairement en raison de ses obligations professionnelles, mais qui n’est pas contre l’idée d’effectuer un retour.
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Christopher Lagane a enlevé quatre des six étapes du Tour de Maurice 2021.
De Pitchen à Lagane Ils sont sept cyclistes locaux à avoir remporté onze éditions du Tour de Maurice. C’est Eric Pitchen qui avait montré la voie pour contrer la domination étrangère en offrant au pays, en 1987, le premier sacre tant attendu dans cette compétition. Il aura fallu toutefois attendre neuf ans pour revoir un autre fils du sol s’imposer. Il s’agit de Patrick Haberland, qui remporte la course en 1996. Celui-ci sera à nouveau vainqueur en 1998. En 2005, Yannick Lincoln replace Maurice sur la plus haute marche du podium. Il remportera trois autres éditions (2007, 2011 et 2014). Ce qui fait de lui le cycliste mauricien le plus titré du Tour de Maurice. Trois ans plus tard, Olivier Lecourt de Billot (2017) inscrira son nom au palmarès des vainqueurs. Gregory Lagane donnera un neuvième titre à Maurice en 2019. Alexandre Mayer connaîtra l’instant du bonheur en 2020. Et l’honneur échoit à Christopher Lagane d’entrer dans le cercle des vainqueurs mauriciens cette année.
Objectif Birmingham 2022 Christopher Lagane pense déjà à ses objectifs en 2022. Le vainqueur du Tour de l’île 2021 ne cache pas son ambition de participer aux Jeux du Commonwealth, prévus à Birmingham du 28 juillet au 8 août prochains. « Mon objectif est de faire plusieurs compétitions internationales en 2022. Je pense au Tour du Burkina Faso (mars), aux Jeux de Birmingham et au Tour de La Réunion (octobre). Ces événements vont me permettre de rester dans une condition régulière de compétition », dit-il. No 36 - Novembre 2021
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INTERVIEW
Fort de ses vingt-deux ans d’expérience dans différents types de médias, le journaliste sportif français de L’Équipe et formateur David Aiello a préparé et animé, du 15 au 19 novembre dernier, une formation axée sur les ‘fake news’. Une initiative du Media Trust, en collaboration avec son partenaire de Paris, le Centre de formation et de perfectionnement des journalistes, avec le soutien de l’Ambassade de France, cette formation a vu la participation d’une quinzaine de journalistes locaux représentant différents titres. Réalisée par Danielo Ramsamy 12
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David Aiello, avant d’aborder réellement les ‘fake news’, peut-on savoir, de manière générale, comment s’est déroulée la formation ? Je dois dire que tout s’est bien passé. Ceux et celles qui ont suivi cette formation ont été très participatifs et réceptifs. Les journalistes avaient un niveau appréciable, ce qui a de toute évidence facilité tout le déroulé. Il est bon de faire ressortir que cette formation avait aussi un volet éducatif. Pourquoi une telle formation ? Il y avait une demande dans ce sens afin d’équiper les journalistes mauriciens des outils nécessaires par rapport à ce concept qui prend de plus en plus une dimension inquiétante et insistante concernant la désinformation, avec les conséquences que cela implique. Comment interprétez-vous les ‘fake news’ ? C’est un phénomène développé et malheureusement de plus en plus présent, surtout depuis ces dernières années, pour diffuser, generating emotions through sports
David Aiello, journaliste sportif de L’Équipe et formateur
« Être toujours vigilant et responsable face à la fake news » comme son nom l’indique, de fausses nouvelles, au profit d’un objectif quelconque avec la volonté de manipuler. Dans ce cas, comment détecter, voire prévenir les ‘fake news’ ? Durant la formation, les participants ont eu l’opportunité de travailler sur différents scénarios pour parvenir à détecter des ‘fake news’. Nous avons utilisé certains matériels pour le bon fonctionnement de l’exercice. Cela dit, le journaliste doit être vigilant afin de pouvoir, surtout, analyser, décrypter et comprendre les messages diffusés. C’est à travers ce mécanisme qu’on saura la véracité d’une nouvelle. Il faut également souligner que les ‘fake news’ sont diffusées la plupart du temps par le biais du numérique. Qu’en est-il des lecteurs ou internautes moins avertis mais qui sont des inconditionnels des réseaux sociaux ? C’est là que les ‘fake news’ deviennent encore plus dangereuses. La diffusion d’une ‘fake news’ via les réseaux sociaux est six fois plus rapide et cette désinformation touche un public six fois plus large qu’une nouvelle diffusée par les moyens classiques. Ce qui fait que la consommation des ‘fake news’ est instantanée et aussi difficile à mesurer. Dans certains cas, vous avez des groupes ou organes bien spécifiques qui diffusent régulièrement, et en connaissance de cause, des ‘fake news’ pour leurs propres intérêts sans se soucier des impacts négatifs et effets déstabilisateurs que cela susciterait. Où se situent les médias, audiovisuels ou numériques, face à ce phénomène sociétal ? Les médias doivent de plus en plus faire face, hélas, à ce phénomène. Pour pouvoir le contrer, il faut avoir les outils et les techniques adéquats. D’où l’importance de la formation que j’ai assurée avec les journalistes à l’île Maurice. Il est important – et c’est aussi une question de conscience generating emotions through sports
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INTERVIEW
Les journalistes sportifs au tour suivant Après la formation sur les ‘fake news’, il se pourrait que le Media Trust sollicite de nouveau les compétences de David Aiello pour diriger une autre formation, destinée aux journalistes sportifs durant le premier semestre 2022. Il nous revient que les démarches ont déjà été entreprises afin de matérialiser ce projet. Selon les indications, la formation porterait sur la connaissance générale et la culture du sport, entre autres.
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professionnelle – d’assurer que toute information soit vérifiée et contre-vérifiée avant toute diffusion. La fiabilité des sources est vitale. Le doute ne doit pas subsister. Avec la course au buzz, il se pourrait qu’une information soit véhiculée de manière incomplète, pour une raison ou une autre. Y a-t-il un parallèle avec la ‘fake news’ ? Si je vais dans cette direction, je dirai que l’information est plutôt maltraitée. Cela dit, ce n’est pas une invention de toutes pièces. C’est une mésinformation qui peut hélas causer, à coup sûr, des perturbations. La différence est dans l’intention. Il faut être attentif et faire très attention au moment de diffuser une information. Des fois, le journaliste veut avoir la primeur et peut diffuser quelque chose qui n’est pas faux mais auquel il manque certains éléments pour que le sujet soit complet. Il y a aussi la pression au plus haut niveau pour une diffusion rapide de l’information.
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Je dis donc, gare à la course au buzz ! Elle peut provoquer pas mal de choses, comme la confusion. Un tel procédé peut porter atteinte à la crédibilité de l’initiateur, entraînant dans son sillage la réputation de son organe. Par les temps qui courent et avec les exigences du public, les médias n’ont parfois pas trop le choix que d’annoncer les instantanés pour ensuite les réactualiser… C’est monnaie courante. Mais il est impératif de rester, quoi qu’il en soit, professionnel dans notre approche et notre comportement puisque le journaliste a un devoir dans tous les sens du terme au sein de la société. Cependant, cela dépend également souvent du niveau d’information et de la sphère. La ‘fake news’ est plus présente dans quelle sphère ? Là où les gens ont leurs intérêts à diffuser de fausses informations. Autrement dit, dans toutes les sphères, notamment politique et économique. Depuis 2020, nous voyons beaucoup de ‘fake news’ ayant trait à la Covid-19. Il faut être toujours vigilant et responsable face à cette situation mensongère. Y compris dans le monde du sport ? Il se pourrait que la désinformation gagne cette sphère également, mais je dirais que c’est, pour l’heure, très infime.
« Il faut être attentif et faire très attention au moment de diffuser une information. Des fois, le journaliste veut avoir la primeur et peut diffuser quelque chose qui n’est pas faux mais auquel il manque certains éléments pour que le sujet soit complet »
Durant le mercato, on lit et on entend souvent de tout et de rien... Cela reste plutôt des bobards, pas de fausses informations ou des informations truquées. On est relativement dans les spéculations sans grande importance ou capables de provoquer de grands chamboulements, ou une quelconque déstabilisation. Ce n’est pas vraiment de la manipulation.
Directeur de publication Danielo Ramsamy
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Graphic designer Christopher Arsenius
18, rue Volcy Pougnet, Port-Louis 5738 4587 @ contact@sporttogether.mu
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TRIATHLON
Africa Cup - Dakhla 2021 (Elite Women)
Si ses participations internationales se résumaient jusqu’ici aux événements organisés sur le sol mauricien, la championne de triathlon Julie Staub a changé de braquet pour emprunter une autre destination. En effet, elle a participé à sa toute première compétition en terre étrangère lors de l’Africa Cup, épreuve de sprint organisée par la International Triathlon Union qui s’est déroulée à Dakhla, au Maroc, le 20 novembre dernier.
La triathlète mauricienne lors de sa participation au Maroc.
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Julie Staub pulvérise son record pour sa première sortie en terre étrangère
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ne participation somme toute importante pour la triathlète qui voulait tester ses capacités et aussi se préparer en prévision des Jeux du Commonwealth (28 juillet au 8 août 2022) de Birmingham. Au final, cette participation à une compétition sur sol étranger s’est avéré concluant puisque Julie Staub a pulvérisé son propre record (1:14:00) pour le ramener à 1:06:47 après avoir effectué 750m de natation, 20 km de vélo et 5 km de course à pied. Sur les sept participantes, la Mauricienne a pris la sixième place devant la Marocaine Islam Bkhibkhi (1:10:15). Ce qui fait d’elle la première Africaine dans cette épreuve sprint dominée par les Japonaises Ikeno Minori (1:00:57) et Chisato Nakajima (1:01:12). La troisième place est revenue à Ekaterina Shabalina du Kazakhstan (1:01:34). Mais au-delà du temps qu’elle a réalisé, Julie Staub estime que « le plus important aura été l’effet de la course sur moi, bien plus que le résultat. » Soutenue par la Fédération mauricienne de triathlon pour son hébergement et son droit de participation à l’Africa Cup, la triathlète a, en revanche, dû s’acquitter d’autres dépenses, notamment son billet d’avion.
Le récit de Julie...
« L’épreuve de natation a été un choc tellement brutal que mon instinct de survie a pris littéralement le dessus : mon cerveau décuplé, ses ressources me poussaient à dépasser mes limites sur le reste de la course. En ce qui concerne la course à vélo, mes jambes se déroulaient toutes seules, dominées par l’envie de dépasser les athlètes devant et par la peur de me faire dépasser par les premières qui avaient une avance au laps. Il faut savoir qu’il y a 4 laps à vélo et que si on se fait rattraper d’un tour, on est éliminé ; de quoi frémir ! En course à pied, mes jambes en coton se sont démenées pour atteindre un rythme soutenu, puis elles se sont comme déliées et, finalement, se sont envolées à la vue du tapis bleu. Mon émotion était immense. J’ai pulvérisé mon record personnel (1h06’47) dans cette Africa Cup 2021 et j’avais réussi à contrôler ce que je pouvais contrôler. Ce qui m’a touché davantage, c’était la réaction instantanée de mon cerveau, quelques secondes après la course, qui s’activait pour chercher des solutions afin de ne plus ressentir cette détresse déchirante qui suivait la nage. J’étais et je suis prête à tout déployer pour m’améliorer, en sortant de ma zone de confort, en m’entourant des meilleures et en portant attention aux moindres détails (repos, sommeil, nutrition, mental, analyses biologiques, etc.). Tant pis pour mon égo, il n’avait qu’à être patient. Le voyage pour atteindre d’autres objectifs ou participations internationales peut commencer… Quoi qu’il en soit, le plus important aura été l’effet de la course sur moi, bien plus que le résultat. »
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RENCONTRE
Jean-Marie Malepa, président du MPC
« Davantage de reconnaissance »
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l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, observée chaque année le 3 décembre depuis 1992, Jean-Marie Malepa, président du Mauritius Paralympics Committee (MPC), plaide pour davantage de reconnaissance de la communauté des handicapés, en particulier pour les handisportifs qui ont fait honneur au pays lors de différentes compétitions. Ancien z du 100m fauteuil, Jean-Marie Malepa, assistant-directeur de la Fondation Georges Charles, veut que les handisportifs continuent dans leur mission de promouvoir le pays en leur capacité d’athlètes. Il considère que 2021 aura été une année charnière avec la participation des handisportifs aux différentes compétitions. Mais le clou cette année demeure sans conteste la qualification de quatre athlètes pour les Jeux Paralympiques de Tokyo (24 août au 5 septembre) : Noemi Alphonse, Anaïs Angéline, Brandy Perrine et Eddy Capdor.
Jean-Marie Malepa au congrès du Africa Paralympics Committee.
« Cette participation à Tokyo reste historique. C’est la première fois que le handisport est qualifié directement pour les Jeux Paralympiques. Nous avons disputé quatre finales. Cela démontre notre sérieux dans le travail et aussi notre engagement envers notre pays. Nous avons une franche collaboration, notamment avec le ministère des Sports et celui de la Sécurité sociale, sans oublier d’autres institutions », souligne le président du MPC. Pour lui, cette Journée des personnes handicapées est un symbole et une reconnaissance, mais il tient à rappeler que les personnes souffrant d’un handicap
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Muaythaï - Championnats d’Afrique apportent aussi leur contribution à la construction du pays. « Nous avons fait notre preuve dans le domaine sportif. Les handicapés excellent aussi dans d’autres secteurs. Nous souhaitons avoir davantage de reconnaissance, surtout envers la masse. » La Covid-19 est certes venue jouer les trouble-fêtes dans la bonne dynamique des athlètes, surtout après Tokyo, mais le président du MPC reste pragmatique : « Nous trouvons toujours des solutions. Quelle que soit la difficulté, nous y ferons face comme c’est le cas dans notre quotidien ».
Malepa élu membre du Africa Paralympics Committee Jean-Marie Malepa a été élu membre exécutif du Africa Paralympics Committee lors du congrès électif de cette instance le 31 octobre dernier à Rabat, au Maroc. « Cette nouvelle responsabilité est significative dans la mesure où elle démontre que le handisport mauricien fait parler de lui en Afrique et même au-delà. Je dois remercier tous mes collaborateurs à Maurice et nos partenaires pour leur dévouement à soutenir notre cause. Avec mon élection au Africa Paralympics Committee, Maurice bénéficie également », dit-il.
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Trois médailles ramenées du Caire
Les médaillés africains : Dean Naeck (argent), Lavesh Quedou (or) et Jean-Philippe Sansfaçon (argent).
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a satisfaction est palpable au sein de la Mauritius Muay-thaï Federation (MMF) avec les trois médailles ramenées du Caire à l’occasion des championnats d’Afrique (1er - 14 novembre) par l’entremise de Lavesh Quedou (or, -60 kg), Dean Naeck (argent, -71 kg) et Jean-Philippe Sansfaçon (argent, +91 kg). « Au niveau de la fédération, nous sommes très satisfaits de la performance de nos trois combattants. Pour notre deuxième participation à ces championnats africains, je peux dire que nos représentants étaient exacts au rendez-vous du fait qu’ils sont tous parvenus à atteindre la finale », précise Sham Seetaram, qui vient par ailleurs d’obtenir un nouveau mandat à la présidence de la MMF. Cette performance réalisée aux championnats d’Afrique est la preuve que la discipline se porte bien. D’ailleurs, la MMF s’attendait à une bonne prestation de ses licenciés au Caire. « Ces podiums nous rassurent et prouvent que les trois athlètes ont eu l’encadrement approprié par leurs coaches. Je suis très satisfait et surtout heureux pour Lavesh (Quedou), Dean (Naeck) et Jean-Philippe (Sansfaçon) sans oublier les entraîneurs Vimen Sabapati et Jonathan Gabriel », fait ressortir Sham Seetaram.
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A l’étranger
Retour tonitruant de Priscilla Morand
La vice-championne d’Afrique 2021 des -48 kg a retrouvé les tatamis.
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près avoir observé un repos forcé depuis juillet, le temps de se remettre de sa déception
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d’avoir raté, au dernier moment, une première qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo, la judokate generating emotions through sports
Pôle de Rouen
Priscilla Morand (-48 kg) a effectué un retour tonitruant durant le mois de novembre. La vice-championne d’Afrique de 2021 avait repris le chemin de l’entraînement depuis octobre et a renoué avec la compétition le 13 novembre dernier dans le tournoi de La Haye, en Hollande. Lors de ce rendez-vous, elle a remporté ses trois combats face à des Néerlandaises pour décrocher le titre. Deux semaines plus tard, le 27 novembre, Priscilla Morand était engagée dans les championnats de Suisse. Bien que titrée pour la neuvième fois de sa carrière comme championne de Suisse, elle regrette toutefois de n’avoir pu faire le moindre combat. « Il n’y avait pas de concurrente dans la catégorie des -48 kg. J’ai demandé à être engagée chez les -52 kg afin d’avoir des combats à faire, mais on ne m’y a pas autorisée. Qu’importe, je me contente de mon titre sur tapis vert », déclare-t-elle. Plus que jamais déterminée à faire encore mieux, Priscilla Morand veut étoffer davantage sa carrière. Bien que la route soit longue et difficile, elle a déjà les yeux rivés sur les Jeux de Paris de 2024. generating emotions through sports
Winsley Gangaya déjà dans le bain P
as de répit pour Winsley Gangaya. Arrivé le 16 novembre en France, le judoka de 18 ans s’est mis au travail dès le lendemain avec ses nouveaux camarades d’entraînement du Pôle de Rouen. Un mois après l’annonce officielle, le licencié du Judo Club de Cassis a enfin rejoint cette structure dans l’Hexagone. Cette initiative revient à Horizon Paris 2024, qui a retenu le judoka parmi les athlètes susceptibles de décrocher une qualification pour les Jeux de Paris en 2024. Selon les accords, pour lesquels l’ancien directeur technique national Baptiste Leroy est intervenu afin d’assurer l’intégration du judoka mauricien au Pôle de Rouen, celuici y sera affecté pour une période d’une année renouvelable, à condition qu’il parvienne à atteindre les performances sportives fixées. « Je suis très heureux de faire partie de cette structure. Les choses sont différentes ici. Je m’entraîne à raison de deux ou trois fois par jour selon le programme établi par l’entraîneur », fait ressortir Winsley Gangaya. En raison d’une blessure au ligament gauche survenue au cours d’une séance à Maurice, le judoka s’entraîne, pour le moment, à un rythme qui lui convient. « Je m’adapte petit à petit et je pense que je vais vite progresser une fois que j’aurai complètement retrouvé ma forme physique. Tout se fait de manière structurée », ajoute-t-il. Outre les séances sur le tatami, Winsley Gangaya a régulièrement des séances de musculation. En sus de l’aspect sportif, il suivra également des cours académiques ou une formation préprofessionnelle. Mais, pour le moment, il se concentre sur le judo et fait aussi face à l’hiver boréal qui est tout juste derrière la porte.
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NATATION
Comité technique
Axel Adam nommé coordinateur Le comité technique de la Fédération mauricienne de natation (FMN) compte un nouveau coordinateur en la personne d’Axel Adam. Depuis sa nomination par le comité directeur de la FMN, il a déjà rencontré, en octobre dernier, les entraîneurs des clubs.
A
vrai dire, le comité technique n’est pas étranger pour Axel Adam, ancien nageur du CNQB et Head of Swimming du Moka Rangers SC depuis 2017. Il fait d’ailleurs partie de ce comité depuis au moins quatre ans. Ce qui fait qu’il connaît les rouages de la structure et ses collègues entraîneurs. Sauf qu’il se trouve néanmoins aux commandes d’un comité qui comprend des coaches ayant de longues années d’expérience. Bien qu’étant le coordinateur dudit comité, Axel Adam prône une politique d’ouverture, estimant que les membres ont leur mot à dire et que les décisions doivent
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Axel Adam se voit confier de nouvelles responsabilités dans l’univers de la natation locale.
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être prises de manière collégiale afin que tout le monde se sente concerné. Il ressort que depuis ces différentes rencontres, le comité a déjà élaboré un plan directeur pour le prochain quadriennat. « Le courant passe bien au sein du comité. A ce jour, nous avons déjà élaboré un plan directeur pour les quatre prochaines années. Ce plan prend notamment en considération les besoins des nageurs, de la pépinière à l’élite. Il y a aussi le volet des compétitions, locales et internationales. Les objectifs demeurent principalement les Jeux du Commonwealth 2022, les Jeux des îles de l’océan Indien en 2023, les Jeux Olympiques de 2024 et les rendez-vous continentaux. La formation trouve également sa place dans ce plan directeur. » Le coordinateur du comité technique de la FMN reste pragmatique dans la mesure où les choses s’annoncent malheureusement compliquées pour mettre ce plan en pratique comme il se doit en raison de la crise sanitaire liée à la Covid-19. « On aura certainement du retard à combler. Ce
qui aura sans doute un impact défavorable sur la progression de la jeune génération de nageurs », précise Axel Adam. Il s’attend à ce que la situation sanitaire s’améliore pour permettre aux nageurs de s’entraîner sans encombre sur la durée pour le bien-être de l’ensemble de la discipline. Axel Adam a fait des études tertiaires à Perth et a suivi, en parallèle, sa formation de coaching de la Fédération internationale. Une fois son diplôme en poche, il a exercé comme coach pendant quelques années dans le nord de Perth. Membre du staff technique de l’équipe nationale lors des 10es Jeux des îles de l’océan Indien à Maurice en 2019, Axel Adam a eu la responsabilité tout juste après de diriger l’équipe de Maurice, comprenant deux nageurs et deux nageuses, aux championnats du monde de Gwangju, en Corée du Sud. Il en sera de même pour les championnats du monde en petit bassin en décembre prochain à Abou Dabi.
Quatre nageurs aux Mondiaux en petit bassin d’Abou Dabi La FMN a avalisé les recommandations de son comité technique pour la participation de deux nageurs et deux nageuses aux Mondiaux en petit bassin qui auront lieu du 16 au 21 décembre prochain à Abou Dabi, Emirats Arabes Unis. Il s’agit de Jonathan Chung Yee (100m et 200m brasse), Gregory Anodin (50m et 100m nage libre), Tessa Ip Hen Cheung (100m nage libre et 200m brasse) et Alicia Kok Shun (50m et 100m brasse). La sélection des nageurs a été effectuée sur les critères des points de la FINA.
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LUTTE
‘Coaches Course Level 2’ de la UWW
Veeren et Bandou décrochent leur certificat à Pretoria
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Guyliane Bandou et Vishwanaden Veeren passent à un niveau supérieur dans le coaching.
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a lutte continue pour Vishwanaden Veeren et Guyliane Bandou. En effet, les deux entraîneurs mauriciens ont décroché avec succès leur « Certificate Level 2 » de la Union World Wrestling (UWW) lors de leur participation à un ‘coaches course’ à Pretoria, Afrique du Sud, du 25 au 30 novembre 2021. Ce déplacement a été rendu possible grâce au Comité olympique mauricien à travers un soutien financier. Les deux entraîneurs locaux avaient obtenu le ‘Certificate Level 1’ de la Union World Wrestling en 2017 à la suite d’une formation assurée conjointement par deux experts, en l’occurrence l’Anglais Eric Ciake et le Réunionnais Frederic Rubio. Selon Richard Papie, président de la Mauritius Wrestling Federation (MWF), cette formation en Afrique du Sud avait pour objectif de renforcer les qualités et connaissances des deux coaches mauriciens qui auront par la suite la responsabilité de préparer les lutteurs locaux en prévision des prochains Jeux du Commonwealth, qui auront lieu du generating emotions through sports
28 juillet au 8 août 2022 à Birmingham. « C’était une occasion à ne pas rater pour nos deux entraîneurs. La fédération a mis tout en œuvre pour qu’ils puissent participer à cette formation qui est d’une importance capitale pour eux et pour nos lutteurs, surtout dans le contexte des prochains événements, notamment les Jeux du Commonwealth de 2022 à Birmingham. Je dois également remercier le comité olympique de nous avoir accordé un soutien financier pour favoriser la participation de nos deux entraîneurs à ce stage au cours duquel ils ont eu des échanges intéressants avec d’autres techniciens venant de différentes régions », fait ressortir le président de la MWF.
Fédération mauricienne de natation
Doreen Tiborcz devient membre du comité directeur
Formation reportée à janvier 2022 Initialement prévue du 14 au 20 novembre, la formation que devait animer l’expert réunionnais Frederic Rubio a été reportée à janvier de l’année prochaine. Ce report intervient en raison de la crise sanitaire qui prévaut actuellement dans le pays. Cette formation a pour but de faire un suivi des lutteurs locaux en marge des Jeux du Commonwealth 2022, des Jeux de la Francophonie 2022 et des Jeux des îles de l’océan Indien 2023. Par ailleurs, le championnat national, qui devait avoir lieu le 21 novembre, a été annulé, toujours en raison de la situation sanitaire.
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Doreen Tiborcz lors d’une cérémonie de remise de médailles aux championnats d’Afrique combinés juniors/seniors en octobre dernier à Accra.
Doreen Tiborcz a intégré, ce mois-ci, le comité directeur de la Fédération mauricienne de natation (FMN), version 2021-2024 et présidée par François Lan Kwet Hian depuis le 26 août dernier. Membre de la Fédération internationale et de la Confédération africaine de cette discipline, Doreen Tiborcz, ancienne présidente de la FMN, se retrouve de nouveau au sein de l’exécutif en raison d’un statut de la Fina, dont elle est membre depuis son élection le 5 juin dernier lors du congrès électif à Doha, Qatar, pour la période 2021-2025. La FINA Rule C17.1.8 permet, en effet, à ses membres du Bureau en exercice de siéger de facto au sein du comité exécutif de leur fédération nationale respective. D’où ce développement inédit au niveau de la FMN. Pour se mettre au diapason de la Fina, la FMN a dû revoir certaines clauses de ses statuts. No 36 - Novembre 2021
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Queen’s Baton Relay à Maurice
Pour une bonne transmission En marge des Jeux du Commonwealth de Birmingham, prévus du 28 juillet au 8 août 2022, Maurice a, par le biais du Comité olympique mauricien (COM), accueilli le Queen’s Baton Relay (QBR) du 26 au 28 novembre dernier.
Richard Papie, Queen’s Baton Manager de Maurice, en compagnie de l’ancien boxeur Richard Sunee, l’unique médaillé d’or mauricien des Jeux du Commonwealth.
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Odete Semião, du Mozambique à Maurice La Mozambicaine Odete Semião, présidente de la Commission du Commonwealth et QB Manager de son pays, a eu l’honneur de transporter le Queen’s Baton de Maputo à Maurice. Elle est arrivée dans la soirée du 25 novembre. Elle a participé à la présentation du QB au siège du COM à Trianon (26 novembre), mais n’a pu assister au coup d’envoi au Réduit en raison de son départ avancé.
Pas de déplacement pour Papie Conformément à la tradition du Commonwealth, Richard Papie, en tant que QB Manager de Maurice, devait mettre le cap, le 29 novembre, sur le Botswana, via Johannesburg, pour remettre le QB afin que le relais continue sa traversée dans ce pays de l’Afrique australe. Mais avec des vols incertains de et vers l’Afrique du Sud, il a dû renoncer à ce déplacement. Au final, le Queen’s Baton a été acheminé à Gaborone par voie postale. Odete Semião en compagnie d’Anibal Manave, président du Comité olympique mozambicain, lors d’une cérémonie à Maputo.
A
près une présentation du Queen’s Baton au siège du COM (26 novembre), le coup d’envoi officiel du relais a été donné le lendemain matin à la State House, après les discours protocolaires, par l’Acting président de la République Eddy Boissezon, qui a porté le Queen’s Baton sur un parcours désigné dans l’enceinte du Château du Réduit. Puis c’était au tour du président du COM, Philippe Hao Thyn Voon, de prendre le relais avant de le transmettre au ministre des Sports Stephan Toussaint. Devenu un symbole des Jeux du Commonwealth en tant qu’unique médaillé d’or de cet événement – en 1998 à Kuala Lumpur – l’ancien boxeur Richard Sunee (51 kg) a eu, en toute logique, le privilège de porter et de garder le Queen’s Baton durant le trajet par bus de Réduit à Mahébourg. C’est dans la région du sud, plus précisément à PointeJérôme et à Mahébourg, que le QBR a continué, y compris un parcours par voie maritime du Centre de jeunesse au Waterfront. Plusieurs figures du sport, notamment la handsportive Noemi Alphonse (fauteuil) et les anciens champions africains Eric Milazar (400m)
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et Khemraj Naiko (saut en hauteur), ainsi que des jeunes venant de diverses localités du Sud ont été de la partie en présence du ministre des Sports Stephan Toussaint. Pour ce qui est du dimanche 28 novembre, le parcours a débuté devant le siège de l’Assemblée Nationale. C’est le ministre des Sports, en tant que représentant du Premier ministre, qui a transmis le relais à Giandev Moteea, CEO de Mauritius Post, devant le musée de la Poste au Port Louis Waterfront. Direction ensuite le British Council à Rose-Hill, Quatre-Bornes et City Trianon avec différents athlètes portant le Queen’s Baton, dont le boxeur Merven Clair et les cyclistes Christopher Lagane et Yannick Lincoln. A noter que dans certains cas, un bus a été utilisé pour déplacer le Queen’s Baton d’un endroit à l’autre. Manager du Queen’s Baton de Maurice, Richard Papie, 1er vice-président du COM et Chef de mission des Jeux de Birmingham, a estimé que cet événement a été bien exécuté grâce à un travail d’équipe entre le COM, le ministère des Sports, les autorités concernées, la force policière et des centaines de citoyens. No 36 - Novembre 2021
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