e-Magazine mensuel du sport de Maurice | No 43 | Juin 2022
12E TRAIL DE RODRIGUES
FLORE ET JOHN, COMME ON S’Y ATTENDAIT, À L’ARRIVÉE DU 51 KM Liraud Flore entame seul la montagne Croupier, à 8 km de l’arrivée du 51 km, lors de la 12e édition du Trail de Rodrigues le 19 juin dernier. Il ne sera pas rejoint. L’ultra-traileur de Citron Donis signe du coup un quatrième succès dans cet événement phare de la Rod Trail Association.
édito
RODRIGUES, TERRE D’AVENTURE
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a joie, l’enthousiasme, le stress, l’empressement… Le tout culmine dans cette volonté de donner le meilleur de soi-même. Et c’était palpable à l’occasion du Trail de Rodrigues, que les participants ont retrouvé le 19 juin 2022 après une année et demie d’absence causée par la pandémie de Covid-19. Le Trail de Rodrigues est non seulement une activité sportive, économique, touristique ou encore un exercice de sensibilisation à la préservation de l'écosystème unique de l’île ; c’est également un événement dans la diversité, d’abord pour les Rodriguais eux-mêmes, ensuite pour tous les participants venus d’ailleurs. Même si, au bout du compte, c’est l’aspect sportif qui prime. Le retour du Trail de Rodrigues avait un cachet particulier. En effet, si cette épreuve phare de la Rod Trail Association se tient traditionnellement chaque premier dimanche du mois de novembre, donc en plein été, pour maintenir un équilibre dans le calendrier de ses activités, l’association a choisi d’organiser cette 12e édition en hiver. Ce qui constitue une première. Mais quelles que soient les conditions, avec des données et des repères qui avaient évidemment changé, le Trail a été animé, comme toujours. La prochaine édition s’annonce palpitante avec une participation qui devrait dépasser les attentes.
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Rodrigues, île autonome, reconnue comme terre d’aventure par sa topographie et son paysage pittoresque, veut se démarquer, voire s’améliorer en matière de trail. Il se trouve que la Covid-19, bien qu’ayant joué les trouble-fête, avec une interruption longue de dix-huit mois, a eu quelque part un impact positif, provoquant une certaine contagion dans le noyau dur des organisateurs, les amenant à réfléchir à une possible organisation d’un grand trail en hiver tout en maintenant, évidemment, et aujourd’hui plus que jamais, les épreuves du Trail de Rodrigues chaque premier dimanche du onzième mois de l’année. Entre-temps, l’innovation se poursuit pour la Rod Trail Association avec l’introduction d’une cinquième course pour la 13e édition, et non des moindres, avec un parcours long de 73 km. Tout porte à croire que des ultra-traileurs venus de différentes régions seront sur la ligne de départ. Un événement qui sera synonyme de nouvel envol pour le trail à Rodrigues. Et sur cette note, il faut souligner le retour annoncé de la compagnie Air Mauritius en tant que sponsor de l’événement. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Rodrigues, terre d’aventure, est en plein essor.
Danielo RAMSAMY
dramsamy@sporttogether.mu
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Les ultra-traileuses Marie Roselina Thérèse et Claudia Fong Kye en pleine action au 51 km.
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FOCUS
T H É R È S E P I E R R E , D OY E N N E D U T R A I L D E R O D R I G U E S
81 ANS, 12 PARTICIPATIONS SUR 12 ET PERFORMANCE REMARQUABLE
T
Terminant son parcours, la doyenne du Trail est accueillie par Arnaud Meunier, directeur de course et membre de la Rod Trail Association, sous un tonnerre d’applaudissements.
hérèse Pierre, affectueusement appellée « Madam Safran », incarne bel et bien l’image de la résilience et d’une île Rodrigues combative. A 81 ans, elle a participé à son douzième Trail de Rodrigues, sur la distance de 7 km, le 19 juin dernier. Une performance à la fois singulière et remarquable, d’autant qu’elle n’a jamais raté ce rendez-vous sportif. Une régularité comparable à celle d’une horloge suisse et, surtout, un bel exemple pour jeunes et moins jeunes.
d’absence causée par la pandémie de Covid-19 a été bien accueillie par Thérèse Pierre. « Lorsque j’ai eu confirmation de la tenue de la 12e édition, j’étais hyper contente. Cette activité me manquait, surtout après le confinement et les restrictions liées à la Covid-19. Le retour du Trail, c’est comme un retour à la liberté de parcourir les routes et sentiers de l’île. J’aime marcher. La marche fait partie de mon quotidien et je peux le faire pendant plusieurs heures », confie-t-elle à Sport Together.
Connue pour être très active dans l’île dans divers domaines, Thérèse Pierre attend avec impatience la prochaine édition de l’événement, la treizième, prévue pour le dimanche 6 novembre 2022. Elle aura alors déjà atteint ses 82 ans, qu’elle fêtera le 13 septembre.
Parcourir les 7 km du Trail de Rodrigues à son rythme reste, pour elle, un plaisir difficile à décrire. Si les premiers coureurs aguerris traversaient la ligne d’arrivée à la Réserve François-Leguat en 40 et 41 minutes, c’est en 2 heures 27 minutes et 12 secondes que Thérèse Pierre bouclera avec grande satisfaction la distance. Son arrivée était bien attendue ; elle a en effet eu droit à un accueil triomphal digne d’une doyenne exemplaire et combative à toute épreuve.
« Le Trail de Rodrigues représente tout un ensemble de choses pour moi. C’est un rassemblement important pour toute l’île dans la mesure où les habitants de différentes générations et de diverses régions se côtoient », lance la participante la plus âgée du Trail, qui est d’ailleurs considérée comme une ambassadrice de cette manifestation sportive chère aux Rodriguais. La reprise du Trail après un an et demi
TEXTES Danielo Ramsamy (de Rodrigues) PHOTOS Jean-Nathaniel Sainte-Marie
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Elle se dit heureuse d’avoir effectué son douzième Trail de Rodrigues et d’avoir obtenu une médaille de participation supplémentaire qu’elle collectionne et arbore fièrement dans sa demeure à Malabar.
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A L’ARRIVÉE AVANT LE DÉPART
Avant d’être au départ du 7 km du Trail de Rodrigues, Thérèse Pierre s’était déjà rendue à la Réserve François-Leguat, à Anse-Quitor, où ont été adjugées les quatre épreuves au programme (51 km, 28 km, 16 km et 7 km). Il se trouve que, sans s’en rendre compte, la doyenne de cet événement sportif a pris l’autobus conduisant des volontaires à Anse-Quitor au lieu du stade de La Ferme, lieu du départ du 7 km. Une fois sur place, elle a constaté qu’elle n’était pas à l’endroit indiqué alors que l’heure du départ approchait. Face à cette « course contre la montre », ceux concernés par l’organisation ont dû modifier leur planning pour faire le nécessaire afin de transporter « Madam Safran » au stade de La Ferme pour qu’elle puisse être sur la ligne de départ du 7 km.
« MADAM
SAFRAN » C’est sous le sobriquet de « Madam Safran » que Thérèse Pierre est connue dans presque toute l’île. La raison en est que cette habitante de Malabar est réputée pour sa maîtrise du curcuma en poudre, du masala (curry en poudre) et pour ses plantations. « Cela fait des années que je travaille la terre et que je fais le commerce du safran et du masala », assure celle qui a donné naissance à onze enfants et qui compte vingt-cinq petits-enfants et douze arrièrepetits-enfants. Selon des témoins, son safran, naturel ou revisité, et son masala restent une référence dans l’île. Les gens en redemandent régulièrement ! L’infatigable « Madam Safran » s’adonne à plusieurs activités en dehors de son travail, notamment l’activité physique avec la marche, mais aussi le maniement d’instruments traditionnels, notamment pour le séga tambour qu’elle joue, avec sa troupe, dans des soirées. Elle fait aussi partie d’un groupe de prière à la cathédrale Saint-Gabriel.
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ÉVÉNEMENT
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FLORE ET JOHN,
COMME ON S’Y ATTENDAIT, À L’ARRIVÉE DU 51 KM
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es prévisions de l’épreuve vedette de la 12e édition du Trail de Rodrigues, l’Eden du Trail, course longue de 51 km qui s’est tenue le 19 juin dernier, se sont avérées. Liraud Flore, chez les hommes en 5h32mn32s, et Anne-Marie John, chez les dames en 6h39mn27s, ont traversé, haut la main, la ligne d’arrivée à la Réserve François-Leguat, à Anse-Quitor. C’est un Liraud Flore assidu et déterminé qui a passé la ligne d’arrivée en premier devant son concurrent direct Patrice Chan Seem (5h33m41s) au 51 km masculin. Certes, l’ultra-traileur de Citron Donis partait avec la faveur des pronostics, mais cela ne suffisait pas. C’est sur le terrain que tout allait se jouer. On peut dire qu’il a été bien avisé.
Il reconnaît qu’il a dû cependant combler un retard, vingt kilomètres après le départ à Anse-Ally, pour se rapprocher de Chan Seem avant de prendre l’ascendant pour ne plus jamais être rejoint, inscrivant ainsi un quatrième succès à son palmarès dans le Trail de Rodrigues après les 42 km en 2016, 2017 et 2018. Mais cette victoire, en hiver et sur un parcours plus étendu, Liraud Flore la savoure autrement. Ce 51 km aura aussi été un test personnel concluant pour lui, ce qui le place dans d’excellentes dispositions pour s’aligner à la nouvelle épreuve du 73 km du Trail de Rodrigues lors de la 13e édition le 6 novembre prochain. Le vainqueur du
« J’étais confiant. Mais je devais traduire cette confiance en réalité. C’est ce que j’ai pu faire malgré une certaine fatigue dans les huit derniers kilomètres de la course, soit à la montagne Croupier », a déclaré à Sport Together l’actuel meilleur traileur de l’île Rodrigues qui s’entraîne sous la férule de Denis Laurent.
Liraud Flore a signé son 4e succès dans cette compétition.
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51 km est cependant conscient que la partie sera ardue du fait de la rude concurrence venant des coureurs de La Réunion et de Maurice, et, bien évidemment, de ceux qui viendront hors des rivages des îles Mascareignes. Auréolée de son titre de championne de Maurice dans l’épreuve du 28 km en avril dernier, Anne-Marie John, vainqueur du 27 km du 11e Trail de Rodrigues en novembre 2020, a réussi son pari. S’alignant pour la première fois sur une distance de plus de 35 km, la traileuse de Bigarade a justifié sa capacité à maintenir son rythme. Elle a bouclé le 51 km féminin en 6h39m27s. « Je suis très satisfaite de ma performance sur cette distance. A la base de cette participation, je voulais surtout terminer la course. Au final, j’ai réalisé mon objectif et dans la foulée, j’ai pu décrocher la victoire chez les dames. Ce qui est un encouragement supplémentaire pour moi. Je songe d’ores et déjà à m’orienter sur les plus longs parcours », souligne cette prof du secondaire qui remercie au passage son coach Elvino Pierre-Louis pour ses conseils et ses encouragements.
FRANÇOIS-FILS
BOUSCULE LA HIÉRARCHIE Si les prédictions se sont avérées pour le 51 km hommes et dames, on ne peut pas en dire autant pour le 28 km, particulièrement l’épreuve réservée aux hommes. Alors que les observateurs s’attendaient à voir Damien Ravina traverser en premier la ligne d’arrivée, Brian François-Fils qui, il faut le souligner, avait été un peu oublié dans l’équation, a bouleversé les pronostics en venant mettre tout le monde d’accord à la suite d’une course tactiquement irréprochable conclue en 2h29m04s. Terminant deuxième au 27 km lors du Trail de Rodrigues 2020, François-Fils s’est racheté avec une belle victoire dans cette 12e édition. « Je m’étais encore mieux préparé que la dernière fois. J’étais confiant de réaliser une bonne performance, mais je devais rester sur mes gardes par rapport à mes adversaires, surtout Damien Ravina, qui est un excellent coureur », explique le vainqueur du 28 km. Ce n’est qu’à sept kilomètres de l’arrivée que Brian François-Fils a accentué les efforts pour laisser sur place son plus proche concurrent. « A partir de là je suis parti sur un rythme soutenu jusqu’au finish. Je n’ai pas pris de risque pour éviter toute surprise au dernier moment. Fort heureusement, les choses se sont passées comme prévu », ajoute Brian François-Fils Au 28 km dames, Marie Merlanedy Castel-Gentil, donnée favorite, n’a pas fait dans la dentelle. Elle s’est imposée sans surprise aucune, bouclant le parcours en 3h34m08s. « J’étais relativement à l’aise. Cependant, je me suis trop précipitée dans les dix premiers kilomètres et j’ai dû par la suite maintenir un rythme convenable pour ne pas trop souffrir dans les kilomètres décisifs », explique Marie Merlanedy Castel-Gentil, qui songe déjà au prochain Trail de Rodrigues, où elle compte participer à l’épreuve de 73 km.
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ÉVÉNEMENT
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RAMASAWMY
EN ‘STAR RUNNER’
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nvitée en tant que ‘star runner’ du 16 km par la Rod Trail Association, tout comme Badal Dusooa, Malika Ramasawmy a été exacte au rendez-vous en enlevant l’épreuve côté dames en 1h45m30s, bien qu’elle ait parcouru au final 1,5 km de plus ayant dévié involontairement de l’itinéraire de la course, et ayant retrouvé la bonne direction que grâce au concours de certains habitants. Elle a, dès lors, maintenu la cadence et l’avance qu’elle avait prise dans les premiers kilomètres. Elle estime que sa victoire au 16 km traduit bien le « coup d’essai, coup de maître » dans la mesure où c’est la toute première fois qu’elle participe à une course de plus de 11 km en compétition.
« Je suis très satisfaite de ma performance. Comme j’ai été invitée en tant que ‘star runner’, je devais prouver mon statut. J’ai tout donné pour faire une bonne prestation. Je dois remercier la Rod Trail Association et les sponsors pour m’avoir offert cette opportunité de participer au Trail de Rodrigues en tant que traileuse vedette. J’ai pris du plaisir en parcourant le tracé de diverses régions », soutient Malika Ramasawmy, championne de la ligue courte de Maurice. Après cette victoire, elle compte s’aligner au 13e Trail de Rodrigues le 6 novembre prochain. Chez les hommes, la victoire est allée à Matthew Edouard en 1h14m21s, devançant ainsi Rickinson Edouard (1h19m51s). Quant à Badal Dusooa, vainqueur chez les juniors, il se classe septième au scratch avec 1h28m26s. « Je me suis bien préparé pour ce Trail, et ce grâce à mon entraîneur Denis Laurent. Je suis très heureux d’avoir atteint mon objectif suivant les efforts consentis aux entraînements. C’est une motivation pour continuer et progresser encore », indique le vainqueur du 16 km. Une belle revanche pour Matthew Edouard qui avait pris la dixième place au général du 15 km au Trail de Rodrigues en 2020.
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L ES RÉS ULTAT S ( S C RAT C H) 51 km
16 km
1. Liraud Flore 2. Patrice Chan Seem 3. Joseph André Émilien 6. Anne-Maire John
05:32:32 05:33:41 06:06:35 06:39:27
Senior Master I Master II Senior
H H H D
1. Matthew Edouard 2. Rickinson Edouard 3. Joseph Adrien St Pierre 18. Malika Ramasawmy
28 km
01:14:01 01:19:51 01:23:45 01:45:30
Espoirs Senior Cadets Juniors
H H H D
00:40:01 00:41:03 00:41:16 00:45:08
Minimes Master I Master III Juniors
H H H D
7 km
1. Brian François-Fils 2. Damien Ravina 3. Gilbert Baudoin 9. M. Merlanedy Castel-Gentil
02:29:04 02:40:51 02:54:41 03:34:08
Senior Espoirs Masters Senior
H H H D
1. Jonathan Flore 2. Alex Henriette 3. Francisco Flore 12. Marie Kelvina Augustin
LES VA INQU E URS PAR C AT É GORIE 51 km
HO MMES
51 km
DAMES
Liraud Flore (Senior) ; Jean-Paul Spéville (Masters) ; Patrice Chan Seem (Master I), Joseph André Émilien (Master II)
Anne-Maire Flore (Senior) ; Marie Roselina Therese (Master I)
28 km
28 km
Damien Ravina (Espoirs) ; Brian François-Fils (Senior) ; Gilbert Baudoin (Masters) ; Noa Robert (Master I) ; Lovine Chinnasamy (Master II) ; Fabrice Gauliris (Master III) ; Max Stephenson Raboude (Master IV)
Marie Merlanedy Castel-Gentil (Senior) ; Aniella Milazar (Master I) ; Georgette Louis (Master II)
16 km
16 km
Adrien Castel (Minimes) ; Joseph Adrien St Pierre (Cadets) ; Badal Dusooa (Juniors) ; Jean Alix Milazarre (Masters) ; Gonzague Émilien (Master I) ; Joseph Louis De Gonzaque André (Master II) ; Jean Norbert Ronny Roussety (Master III) ; Louis Georges Lapierre (Master IV)
Anne Gwenaelle (Minimes) ; Stacy Hortense (Cadets) ; Malika Ramasawmy (Juniors) ; Axi Kelyane Farla (Espoirs) ; Joannique Rose (Senior) ; Marie-Achilane François (Masters) ; Marie Edna St Pierre (Master I) ; Diona Flore (Master II) ; Mary Diane Jolicoeur (Master IV)
7 km
7 km
Luc Kane Flore (École d athlétisme) ; Derek Chan Seem (Poussins) ; Juan Shane Emyl Casimir (Benjamins) ; Jonathan Flore (Minimes) ; Mathieu Jesimé (Cadets) ; Jean Celdric Rose (Juniors) ; John Hansley Agathe Espoirs) ; Joseph Sendon Philippe (Seniors) ; Henrico Louis (Masters) ; Alex Henriette (Master I) ; Verier Legoff (Master II) ; Francisco Flore (Master III) ; Joseph Menery François (Master IV)
Marie Léa Spéville (École d athlétisme) ; Marie Beverly Cyrielle Flore (Poussines) ; Maia Noemie Blanchard (Benjamines) ; Marie Siryane Hortense (Minimes) ; Marie Melissa Prudence (Cadettes) ; Marie Kelvina Augustin (Juniors) ; Marie Justina Casimir (Espoirs) ; Liliana Perrine (Senior) ; Marie Aimée Montalent (Masters) ; Marie Jane Benette Collet (Master I) ; Marie Florese Raphaël (Master II) ; Alane Colin (Master III) ; Marie Ange Baptiste (Master IV)
EPREUVES - PARTICIPANTS 51 KM 28 KM 16 KM 7 KM generating emotions through sports
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Liraud Flore, vainqueur du 51 km, est félicité par le commissaire aux Sports Joseph Ravina, sous les applaudissements du président de la Rod Trail Association Damien Allas (à dr.).
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Alexandre Roussety a pris la cinquième place au général du 28 km.
Le commissaire du Tourisme Alain Wong So a donné le départ des quatre épreuves. Le 51 km, premier trail, a démarré à 5h45 à Anse-Ally. Il est ici au stade de La Ferme pour le dernier départ du trail, le 7 km. generating emotions through sports
Georgette Louis boucle ses 28 km en 5’11’’01 et l’emporte au Master II féminin.
Le trail est devenu une nouvelle passion pour Chantal André, ancienne judokate de l’équipe nationale. Elle a participé au 16 km lors de cette 12e édition.
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Le directeur du Mauritius Sports Council Bernard Baptiste, dans son île natale pour une mission de l’instance de Belle-Rose, en a profité pour participer au 7 km du Trail de Rodrigues.
Louis George Lapierre a enlevé le titre au Master IV masculin du 16 km.
Un arrêt de ravitaillement pour cette participante et c’est reparti !
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La relève est déjà assurée chez les Chan Seem. Patrice (à g.), deuxième au 51 km, est en compagnie de son fils Derek, vainqueur chez les poussins au 7 km. generating emotions through sports
Anne-Marie John, championne de Maurice du 28 km, a réussi son pari en remportant le 51 km féminin du Trail de Rodrigues.
Le commissaire aux Sports Joseph Ravina (dossard 504) a effectué le 7 km du Trail de Rodrigues. Il est en compagnie de Johnvril Roussety avant le départ au stade de La Ferme. generating emotions through sports
Brian François-Fils, vainqueur du 28 km masculin, recevant sa médaille des mains de Fock Keng Ho Tu Nam, Operations Manager Phoenixbev - Rod Ops.
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Malgré la fatigue qui commençait à se faire sentir, Johnson Hall ira jusqu’au bout de son parcours au 16 km.
Les enregistrements et la distribution des kits aux participants ont eu lieu le samedi 18 juin au Rodrigues Tourism Office, à Port-Mathurin. Les organisateurs ont ensuite animé des briefings à l’intention des coureurs du 51 km et du 28 km.
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Quel que soit le rythme adopté, l'important est d’aller jusqu’au bout du parcours. generating emotions through sports
Sebastien Yeung Yin Shin (à g.) et Juliana Yeung Yin Shin, côte-à-côte, lors de la course du 16 km. Mais au final, c'est Juliana qui passera la ligne d’arrivée en premier.
Ehshan Eydatoula, engagé dans le 51 km, a realisé son objectif en terminant le parcours en dépit des crampes persistantes survenues à partir de 26 km, et ce jusqu’à l’arrivée. generating emotions through sports
Le 7 km a accueilli de nombreux jeunes participants.
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12E TRAIL DE RODRIGUES Les bénévoles sont l’un des maillons les plus importants dans l’organisation du Trail de Rodrigues. Ils étaient au moins 200 à avoir apporté leur soutien pour accomplir différentes tâches avant, durant et après les quatre courses au programme de la 12e édition, le 19 juin 2022. Certains sont postés très tôt dans divers points des itinéraires pour ravitailler les participants. D’autres sont placés à l’arrivée, à la Réserve François-Leguat, pour canaliser les participants, notamment pour le déjeuner, le protocole concernant la remise des prix ou encore pour accompagner les invités et les aider à se divertir.
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INTERVIEW
D A M I E N A L L A S, P R É S I D E N T D E L A R O D T R A I L A S S O C I AT I O N
« LA DISCIPLINE DEMANDE À ÊTRE SOUTENUE » Le trail est devenu incontournable dans le paysage sportif de Rodrigues. Damien Allas, président de la Rod Trail Association (RTA), confirme que ce sport attire de plus en plus de pratiquants, notamment les jeunes. phare de l’île qui attire de plus en plus de participants, surtout les jeunes. C’est une discipline qui propose un calendrier d’activités régulier avec une course par mois culminant avec le Trail de Rodrigues en novembre. Que représente le trail à Rodrigues ?
Damien Allas, comment la RTA a-t-elle accueilli le retour du Trail de Rodrigues après dix-huit mois d'absence en raison de la pandémie de Covid-19 ? Nous sommes très heureux de renouer avec l’événement phare de la RTA. Cependant, je dois dire qu’au sein de la RTA, nous avions eu un challenge à surmonter. Il y a eu tout d’abord l’annulation de la 12e édition en novembre 2021 pour des raisons sanitaires. Ce n’était pas facile de prendre une telle décision, dure mais compréhensible pour les uns et courageuse pour les autres. Mais quelque part, une décision devait être prise. L’organisation de la 12e édition en juin, le 19 précisément, a été un autre défi pour l’association dans la mesure où il fallait remettre les sentiers en condition et mobiliser à nouveau les bénévoles qui sont au nombre de 200. Ce n’était pas de la tarte, d’autant plus que le trail allait être couru pour la première fois en hiver. Malgré certaines contraintes, la RTA n’a pas renoncé. Au bout du compte, nous avons organisé une bonne 12e édition. L’engouement qu’elle a suscité en témoigne. Comment s’annonce la suite ? Avec sérénité et détermination, la RTA met tout en œuvre pour améliorer constamment cette discipline à Rodrigues. D’ailleurs, le trail reste, qu’on le veuille ou non, la discipline
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Le trail symbolise la solidarité des Rodriguais. C’est la raison pour laquelle la population s’y intéresse. Le trail est également un concept permettant aux Rodriguais de découvrir leur île dans toute sa splendeur, notamment à travers ses magnifiques paysages. Les coureurs peuvent s’adonner à des séances d’entraînement quand ils le veulent et autant qu’ils le veulent. Les sentiers sont toujours accessibles. Quid de l’avenir de la discipline dans l’île ? Il ne fait pas de doute que le trail prend de l’ampleur et a un bel avenir auprès des jeunes. Toujours est-il que la discipline demande à être soutenue afin de la préserver et pour qu’elle puisse se développer davantage. Dans cette perspective, la RTA souhaite pouvoir réunir des sponsors pour apporter leur soutien à cette cause au profit des Rodriguais. Si le trail existe toujours, c’est en grande partie grâce au soutien de Crystal, de la Réserve François-Leguat, de l’Assemblée régionale et d’Emcar. Ces sponsors sont importants car sans cette contribution, la RTA, qui est une organisation, je le rappelle, à but non lucratif, ne pourrait organiser un tel événement. La 13e édition en novembre prochain est-elle un autre challenge pour la RTA ? La prochaine édition s’annonce encore plus attrayante avec l’inclusion d’une cinquième course, Le Hibou, longue de 73 km en sus des quatre courses habituelles. Cela souligne le fait que la RTA fait tout son possible pour innover et faire avancer la discipline autant qu’elle le peut. generating emotions through sports
RENCONTRE
AURÈLE ANDRÉ, DIRECTEUR DU TRAIL DE RODRIGUES
« UNE AVENTURE HUMAINE » Aurèle André, directeur du Trail de Rodrigues, considère cet événement, qui ne cesse de prendre de l’ampleur, comme une aventure humaine. « Le Trail de Rodrigues est une aventure humaine inscrite dans une logique de développement durable depuis plus d’une douzaine d’années », dit-il ainsi. Aurèle André (à g.) après avoir remis leurs médailles à Marie Jane Benette Collet et Elvina Pierre-Louis.
A
la base, précise-t-il, le Trail de Rodrigues est un événement qui a pour objectif l’engagement de toutes les couches de la société rodriguaise pour promouvoir cet art de vivre que l’on ne retrouve pas ailleurs. Donc, la course est une occasion exceptionnelle pour mettre en valeur la culture rodriguaise, le sens d’accueil légendaire de ses habitants et leur insatiable joie de vivre. « Toute la population est impliquée. C’est donc un outil d’unité mais aussi un moyen de partager avec les visiteurs l’essence même de la créolité rodriguaise », fait-il ressortir. Au fil des années, avance notre interlocuteur, la population s’est identifiée harmonieusement avec le Trail de Rodrigues et, par conséquent, l’activité trail s’est popularisée. « En 2010, il n’y avait que le Trail de Rodrigues, mais de nos jours, il y a un trail chaque mois de l’année, sauf en cas de force majeure », avance le dirigeant du Trail de Rodrigues. Et les forces majeures, il y en a eu, surtout ces deux dernières années avec la pandémie de Covid-19. La 12e édition du Trail de Rodrigues, tenue le 19 juin 2022 sous le signe d’un nouveau départ, est venue confirmer la solide résilience de l’activité trail à Rodrigues. Les organisateurs du Trail de Rodrigues croient fermement dans la capacité de la population, porteuse volontaire de generating emotions through sports
l’événement, à surmonter les difficultés afin de pérenniser cette pratique à Rodrigues. C’est la spécificité du Trail de Rodrigues que l’on pourrait définir ainsi : « Seul, on avance vite mais ensemble, on va plus loin. » Aurèle André croit dur comme fer que l’activité trail est aussi un moyen de mettre en avant Rodrigues comme une destination touristique authentique tout en favorisant une industrie des loisirs respectueuse de l’environnement naturel. « Donc, un tourisme de proximité, d’enrichissement humain réciproque et, surtout, un tourisme utile et responsable le temps d’un trail qui permet aux visiteurs d’échanger avec la population et de vivre pleinement un moment exceptionnel et unique avec elle. » Pour le directeur du Trail de Rodrigues, malgré toutes les difficultés et toutes les tentations du temps moderne, la pratique du trail à Rodrigues veut à tout prix demeurer humble et simple afin de sauvegarder son esprit qui est « tous égaux dans les sentiers ». « Cet esprit du trail s’exprime par l’aventure, la découverte et le partage. C’est pourquoi le Trail de Rodrigues est aussi connu comme l’Eden du Trail, une incursion dans le paradis en se reconnectant avec la nature », insiste ce Rodriguais qui milite par ailleurs pour que son île natale ne perde pas son cachet rodriguais, naturellement ! NO 43 - JUIN 2022
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AU PROGRAMME UNE 5E COURSE
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e Trail de Rodrigues, à l’instar de son grand frère ‘Le Grand Raid’, regroupe plusieurs courses pour le plus grand plaisir de tous les traileurs - peu importe leur distance de prédilection — qui y trouvent leur compte du 7 km au 51 km, en passant par le 28 km et le 16 km. Pour sa 13e édition le 6 novembre 2022, le Trail de Rodrigues compte faire peau neuve en basculant ses quatre courses existantes vers le nord de l’île et, cerise sur le gâteau, en y rajoutant une 5e course, un ‘Ultra Tour’ de Rodrigues long de 73 km. Mais ce n’est là pas le seul changement prévu pour la prochaine édition. Il y a tout d’abord le plus petit parcours, soit le ‘family trail’ ou Trail de la Tortue. De 7 km les années précédentes, il passe à 6 km pour mieux convenir aux plus petits. Le ‘Kids Trail’ de la ligue de la RTA n’est pas étranger à la popularité grandissante du Trail de la Tortue. Le nouveau départ (à 9 heures) se fera donc sur le terrain de foot de Montagne Cabri Corail pour se diriger vers Dans Manuel, Caverne Patate, Cité Patate et Dans Coco, pour une arrivée à la Réserve François-Leguat à Anse-Quitor. Quant au format court, le 16 km (Trail du Gecko), il démarrera à 8 heures à Baie du Nord (lieu de départ du Championnat de Trail) pour rallier la Ferme, Citadelle et retrouver les traileurs du Trail de la Tortue. C’est aussi une spécificité du Trail de Rodriques : chaque parcours vient s’emboîter sur le précédent pour une arrivée commune. Pour le format intermédiaire, le 28 km (Trail du Solitaire), les traileurs commenceront à 7 heures, comme à l’accoutumée, dans l’enceinte de PhoenixBev, anciennement Rodnix Ltd, (sponsor de toujours de la ligue de trail et du Trail de Rodrigues). De là, ils fouleront les sentiers de Fond Baie aux Huîtres, communément appelé l’Agriculture, Allée Tamarin, Montagne Tonnerre, et la grande nouveauté, la superbe vallée de Baie Malgache, pour remonter par Montagne du Sable (une des grosses difficultés de la course), Dans Limon, Pointe Diable et retrouver le Trail du Gecko. Les traileurs du Trail du Solitaire auront une vue à couper le souffle sur le lagon de même que les îlots du nord en face de la vallée de Baie Malgache, réputée pour la culture de légumes. Ensuite vient le 50 km ou Trail du Perroquet. Le départ se fera toujours à 5 h 30 sur la plage d’Anse-Ally, à côté du Tekoma Boutik Hotel, et la course longera les célèbres criques, avec comme point d’orgue Anse Bouteille et
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LONGUE DE… 73 KM ! TRAIL DU HIBOU Pour le dernier, et non des moindres, Trail du Hibou, long de 73 km, on reste dans le bestiaire de l’île. En effet, le nom donné à un chaque parcours du Trail de Rodrigues rappelle un animal malheureusement disparu de Rodrigues — le solitaire étant le plus célèbre mais certainement pas le seul. C’est la partie « histoire et culture » de l’événement et une visite au musée de la Réserve François-Leguat s’impose pour en apprendre davantage sur cette faune aujourd’hui disparue. Le Trail du Hibou ou l’Ultra Tour de Rodrigues est un parcours de 73 km qui fait tout le tour de Rodrigues en longeant la côte. Les « ultra-traileurs » démarreront à 2 h 30 (grande première dans le monde du trail à Rodrigues) à la Réserve François-Leguat pour une arrivée au même endroit, avec un tour dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Avec un ‘cut-off time’ à 18 heures, ils auront largement le temps de longer Mourouk (1er ravito), Pointe Coton
sans doute son non moins célèbre lever du soleil. Petite bosse en direction de Montagne Cabri Est pour visiter Trois Soleils et sa célèbre sculpture, Trèfles et ses éoliennes, Rivière Banane, Brûlé, la vallée très naturelle de Vainqueur pour retrouver la civilisation à Palissade et prendre de la hauteur sur la plus haute cime de Rodrigues (le Mont Limon), Mont Lubin et une descente vers la capitale de cœur de Rodrigues : Port-Mathurin. La vue sur cette partie de l’île, avec cet effet entre ciel et mer, sera juste incroyable. Quoique le mieux serait d’aller le constater de visu ! Avant d’arriver sur le ravito de Port-Mathurin (sur le port), il faudra quand même traverser Crève-Cœur et son hôpital, Marie Reine de Rodrigues pour, pourquoi pas,
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(2e ravito), Baladirou (point d’eau), Port-Mathurin (3e ravito), Baie du Nord (4e ravito), Pointe Mathourin (5e et dernier ravito), Pointe l’Herbe Corail (dernier point d’eau) et arrivée à la Réserve François-Leguat en passant par Banjelic et sa vue extraordinaire sur l’île aux Crabes. Il est évident que, de par le relief de Rodrigues, il faudra alterner entre bitume et sentiers. 10 km de goudron dès le départ entre Petite Butte et Mourouk, et ce n’est pas si mal, car cette partie se fait de nuit, et 16 km dans le nord entre Baladirou et Baie du Nord, avec le soleil comme compagnon. Sachez que par tradition, le Trail de Rodrigues se tient toujours le 1er dimanche de novembre. Donc, rendez-vous est donné pour le dimanche 6 novembre 2022 pour une découverte en profondeur de la partie nord de l’île. Pour reprendre le jargon maritime cher à Rodrigues — Cap au nord toutes !
y dire une petite prière et, enfin, le marché (pas sûr que vous ayez le temps d’y faire les courses, par contre). De Port-Mathurin, il faudra grimper vers le village de l’Union et ses célèbres monuments — la tombe de Philibert Marragon, un des premiers colons sur l’île, le monument des esclaves et le monument du séga tambour. Quelques foulées de plus, et vous voilà dans les pas du Trail du Solitaire, à l’Agriculture.
par Michaël ALLET
Vice-président de la Rod Trail Association Designer des parcours
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DANS LA FOULÉE
NOA BIBI
ENTRE RECORDS ET CONSÉCRATIONS
SOUS LA BARRE DES 20 SECONDES AU 200M
Après ses records nationaux (100m et 200m) réalisés coup sur coup, il incombe maintenant au jeune et talentueux sprinteur Noa Bibi d’établir ses objectifs et de trouver un équilibre dans son entourage sportif capable de lui prodiguer les conseils nécessaires pour le faire avancer non seulement en termes de records – ce qui est bien – mais aussi en termes de participation dans des compétitions. Si Bibi a déjà doublé son aîné Stephan Buckland au 100m et au 200m, le jeune prodige doit, en revanche, encore prouver qu’il est capable de réaliser des podiums lors de grands événements. Les Jeux du Commonwealth seront définitivement un premier test pratique pour lui afin de montrer qu’il n’est pas uniquement un chasseur de records, mais aussi un athlète assez audacieux et ambitieux pour monter sur un podium dans une compétition d’envergure.
N
oa Bibi est devenu non seulement l’homme le plus rapide de Maurice mais aussi le premier athlète mauricien de l’histoire à être descendu sous les 20 secondes au 200m. Le coureur, issu de la banlieue de Beau-Bassin/RoseHill, a effacé du coup les marques que détenait fièrement Stephan Buckland au 100m (10:13 en 2001) et au 200m (20:06 en 2003) pour les ramener à 10:12 au 100m et 19:89 au 200m. Ces deux performances chronométriques ont été réalisées successivement aux championnats d’Épinal (France) le 3 juillet et aux championnats de France Espoirs à Albi, le 10 juillet. Engagé sous les couleurs de Nancy Athlétisme Métropole, le coureur de 21 ans se dit comblé par ses prestations. « Je suis extrêmement heureux d’avoir réalisé de telles performances. Cela prouve que je progresse et je compte continuer sur cette voie », a déclaré à Sport Together le sprinteur le plus rapide de Maurice, qui compte par ailleurs deux finales disputées, 100m et 200m, au cours des 22es championnats d’Afrique d'athlétisme seniors qui se sont tenus du 8 au 12 juin au Côte-d’Or National Sports Complex. Les 22es Jeux du Commonwealth, du 28 juillet au 8 août à Birmingham, constituent un test intéressant pour le coureur mauricien classé parmi generating emotions through sports
Photo: Max Gifted / Sport Together
ATHLÉTISME
PERFORMANCES CHRONOMÉTRIQUES
Noa Bibi a atteint deux finales lors des 22es championnats d’Afrique.
les dix meilleures performances de l’année 2022. « C’est un challenge pour moi, mais je vais tout donner afin de réaliser une bonne prestation à Birmingham », fait ressortir l’athlète qui compte parmi ceux sur lesquels repose l’espoir d’un podium pour ces Jeux du Commonwealth au pays de Sa Majesté.
Le temps est venu également pour les observateurs et les dirigeants de l’athlétisme de faire leur examen de conscience afin de corriger irrémédiablement la stratégie mal en point appliquée durant les championnats d’Afrique par le nombre d’épreuves confiées à Noa Bibi, qui faisait ses tout premiers pas dans l’arène africaine. Il n’a malheureusement pas eu, semblet-il, le loisir de rester concentré, ne serait-ce que sur l’épreuve dans laquelle il avait toutes ses chances de revendiquer un podium en étant plus serein et confiant au lieu d’être sous la pression et visiblement épuisé. Noa Bibi, qu’on le veuille ou non, a atteint un autre horizon. Il suffit maintenant de le laisser respirer pour qu’il puisse se propulser sur les podiums. Stephan Buckland, à qui l'on compare volontiers le jeune Bibi, a remporté notamment trois médailles d'or aux Jeux de la Francophonie en 2001, a été médaillé d’argent des Jeux du Commonwealth en 2006, deux fois vice-champion d'Afrique, et a disputé une finale aux Jeux Olympiques à Athènes en 2004. Des performances chronométriques, c’est bien; obtenir un palmarès, c’est encore mieux. Danielo RAMSAMY
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ÉVÉNEMENT
L’HEURE
DE SE PROUVER
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athlètes, représentant dix disciplines, font partie de la Team Mauritius qui participera aux 22es Jeux du Commonwealth, prévus du 28 juillet au 8 août dans la ville de Birmingham, en Grande-Bretagne. Ces Jeux, qualifiés d’ores et déjà de haute facture, verront la participation de 73 pays et comprendront un total de dix-neuf disciplines sportives. Ce rendez-vous demeure l’événement phare du calendrier sportif 2022 pour le Club Maurice. C’est sans doute avec l’idée de faire mieux que les derniers Jeux, à Gold Coast, que la délégation quadricolore espère aborder tambour battant les compétitions à Birmingham. En 2018, pour rappel, Maurice n’avait ramené qu’une médaille d’argent, par l’entremise de l’haltérophile Roilya Ranaivosoa. D’ailleurs, l’unique médaillée de Gold Coast sera une fois de plus en action à Birmingham. « La compétition sera loin d’être une sinécure, mais je vais tout donner pour atteindre mon objectif, c’est-à-dire réaliser un podium », souligne l’haltérophile. Depuis quelque temps, les préparatifs, sous forme de
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La judokate Priscilla Morand, championne d’Afrique des -48 kg, sera une des porte-drapeaux de la délégation mauricienne à Birmingham.
compétitions et de stages locaux ou à l’étranger, vont bon train afin de permettre aux athlètes concernés d’être dans leur forme optimale pour le grand rendez-vous sportif réunissant les anciennes colonies de la couronne britannique. Bien que la compétition s’annonce ardue, des attentes sont tout de même permises. Certains athlètes seront suivis de près, à l’instar du sprinteur Noa Bibi et de Jérémie Lararaudeuse, vice-champion d’Afrique du 110m haies. Noa Bibi, recordman national du 100m (10:12) et du 200m (19:89), continuera de surfer sur sa bonne dynamique en espérant réaliser un podium, d’autant plus qu’il se classe parmi les dix meilleurs temps depuis le début de l’année. Il en sera de même pour Lararaudeuse qui a, au passage, amélioré de cinq centièmes son propre record national avec un chrono affichant désormais 13:70. Mais en attendant Birmingham, le hurdler aura l’occasion de faire quelques réglages à l’occasion de sa participation aux championnats du monde d’Oregon, aux États-Unis (15-24 juillet). « Je reste concentré sur mon objectif pour les Jeux de Birmingham. Je m’attends à faire un bon parcours », souligne le vicegenerating emotions through sports
champion d’Afrique du 110m haies. La judokate Priscilla Morand, devenue championne d’Afrique des -48 kg en mai dernier à Oran en Algérie, attend avec impatience sa première participation aux Jeux du Commonwealth. Il en est de même pour la para-athlète Noemi Alphonse, ou encore Kimberley Lecourt de Billot pour ce qui est du cyclisme et du VTT. Les boxeurs auront aussi leur mot à dire, particulièrement l’expérimenté Merven Clair.
PORTE-DRAPEAUX ET CAPITAINES Trois athlètes, à savoir le boxeur Merven Clair, la judokate Priscilla Morand et la para-athlète Noemi Alphonse, ont été désignés portedrapeaux de la délégation de Maurice à cette 22e édition des Jeux du Commonwealth. Le pongiste Brian Chan Yook Fo et l’haltérophile Roilya Ranaivosoa seront, quant à eux, capitaines des équipes masculine et féminine, respectivement.
Pour la première fois dans l’histoire de ces Jeux, le programme des compétitions à Birmingham prévoit plus de médailles pour les femmes que pour les hommes. Ces Jeux comportent également un programme para-sportif entièrement intégré, ce qui en fait l’événement le plus inclusif à ce jour. Il y aura un nombre record de 286 sessions dans les 19 disciplines sportives retenues.
Les para-athlètes mauriciens seront d’ailleurs les premiers à se rendre à Birmingham puisque la Commonwealth Games Federation (CGF) organise un atelier de travail étalé sur une semaine à leur intention à partir du 17 juillet. Au cours de cette formation, plusieurs thèmes seront
abordés : la psychologie de l’athlète et de son entraîneur, la gestion de l’effort ou encore comment se surpasser pendant les entraînements et durant les compétitions.
En ce qui concerne les départs, ils se feront en plusieurs étapes. Richard Papie, le chef de mission de Team Mauritius, Fayzal Bundhun et Aline Li Chuen Chong, respectivement responsables des équipes masculine et féminine, sont attendus le 20 juillet à Birmingham. Une première partie de la délégation mauricienne mettra ensuite le cap sur les West Midlands le 21 juillet et la seconde s’y rendra le lendemain. Les athlètes qui se trouvent à l’extérieur rejoindront le Club Maurice le 23 juillet. Les athlètes et les officiels d’équipe seront logés dans trois villages « campus » à proximité des sites de compétition de l’Université de Birmingham, de l’Université de Warwick et du New England College (NEC) Hotel Campus. Environ 1 600 athlètes et officiels devraient être hébergés au NEC Hotel Campus, et 1 900 à l’Université de Warwick, alors que le village principal, à l’Université de Birmingham, en accueillera 2 800.
LES ATHLÈTE S DE T E AM M AURIT IUS ATHLÉTISME Noa Bibi, Jérémie Lararaudeuse, Katie Mauthoor et Liliane Potiron PARA-ATHLÉTISME Anaïs Angéine, Noemi Alphonse et Cédric Ravet BADMINTON Reeheea Dookhee, Lorna Bodha, Jemimah Leung, Ganesha Mungrah, Julien Paul, Alexandre Bongoût, Tejraj Pultoo et Aatish Lubah BOXE Merven Clair, Richarno Colin, Jordy Vadamootoo, Jean-Luc Rosalba, Christophe Otendy et Niven Chemben NATATION Grégory Anodin, Tessa Ip Hen Cheung, Alicia Kok Shun et Bradley Vincent HALTÉROPHILIE Roilya Ranaivosoa, Ketty Lent, Alison Sunee, Cédric Coret, Jonathan Coret et Willem Emile Directeur / Rédacteur en chef Danielo Ramsamy
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JUDO Priscilla Morand, Christianne Legentil, Franceska Agathe, Tracy Durhone, Hansley Adonis, Sébastien Perrine, Rémi Feuillet et Winsley Gangaya LUTTE Séphora Aza, Guyliane Bandou, Frédéric Marianne, Kensley Marie et Andrea Vilbrun TENNIS DE TABLE Faiz Baboolall, Brian Chan Yook Fo, Ivana Desscann, Ruqayyah Kinoo, Jason Pontoise, Oumehani Hosenally, Pratna Jalim et Akhilen Yogarajah TRIATHLON Laurent L’Entêté et Julie Staub CYCLISME Alexandre Mayer, Christopher Lagane, Aurélien de Comarmond, Yannick Lincoln, Gregory Mayer, Aurélie Halbwachs-Lincoln, Kimberley Lecourt de Billot et Raphaëlle Lamusse
Conception / Réalisation AVDR (Sports Consulting and Communications)
18, rue Volcy Pougnet, Port-Louis 5738 4587 @ contact@sporttogether.mu
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