Sport Together | No.19 | Juin 2020

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EN OUVERTURE COVID-19

Tests négatifs

La handisportive Noemi Alphonse participant à l’exercice de dépistage.

L

es tests effectués sur 141 personnes – athlètes de la High Level Sports Unit (HLSU), ceux du Trust Fund for Excellence in Sports (TFES) et coaches confondus – à la Sports Medical Unit (SMU) le 20 juin dernier se sont révélés négatifs. Cet exercice, placé sous la supervision du Dr Adisha Bholah de la SMU, a été organisé par le ministère des Sports en collaboration avec le ministère de la Santé. Même si les sportifs et sportives appartenant à la HLSU et au TFES avaient déjà renoué avec les entraînements, ils ont eu droit malgré tout à un « Covid-10 Rapid Antigen Detection Test ».

Ces tests, soulignons-le, permettent la détection de prot du virus chez un individu quelques minutes seulement a prélèvement réalisé dans les cavités nasales. La handisportive Noemi Alphonse, médaillée d’or au 1 fauteuil et porte-drapeau du Club Maurice lors des 10es des îles de l’océan Indien, était parmi les athlètes ayant test de dépistage au coronavirus. Le ministre des Sports Stephan Toussaint, présent à cet occasion, a exprimé sa satisfaction en ce qui concerne l’organisation et la participation des athlètes à cet exerci

STAY SAFE 2

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The Liverpool Way

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i les supporters locaux de Manchester United se font résolument discrets en cette période de vache maigre, en revanche ceux de Liverpool ont déjà commencé à fêter le sacre de leur équipe dans la Premier League, officiellement déclarée championne le jeudi 25 juin suite à la déroute de

Manchester City face à Chelsea (2-1). La joie des supporters des Reds va au-delà de tout ce qu’on pouvait imaginer. Une situation tout à fait compréhensible et légitime, surtout après la longue traversée du désert de leur formation, qui s’est adjugée avec audace la première place au classement final du championnat anglais cette saison. 30 ans. C’est le temps que les supporters des Reds ont dû attendre pour enfin voir leur équipe couronnée championne d’Angleterre. Liverpool revient du coup à une longueur de son éternel rival que sont les Red Devils au palmarès des titres détenus (19 contre 20). Cela étant dit, Liverpool a pris une autre dimension à Maurice avec l’implantation de la Liverpool International Academy (LIA), au complexe multisport de Côte-d’Or, sous la direction du Britannique Neil Murphy. Selon les décideurs politiques, l’objectif de cette académie, qui regroupe au moins 250 jeunes, est d’aider à rehausser le niveau du football local. Ainsi, c’est à travers The Liverpool Way que les jeunes footballeurs mauriciens vont s’épanouir et grandir avec l’idée de bâtir une future équipe nationale de Maurice, avec une philosophie imprégnée de cette touche « So British ». Si cette académie a fait, disons-le, ses preuves à l’international, reste à savoir quel sera sa destinée à Maurice. L’avenir nous le dira. Deux questions se posent : quel encadrement sera réservé et comment seront canalisés ces jeunes pensionnaires de l’académie une fois leur formation achevée ? Avoir de l’ambition est une chose. La réaliser en est une autre. Un projet de l’envergure de la LIA ne saurait se limiter aux trois séances d’entraînement hebdomadaires. La structure et l’encadrement qui suivront la première phase s’annoncent encore plus importants. En collectif, il est inacceptable d’avoir seulement quelques éléments qui sortent du lot. Le principal est d’avoir un certain nombre de joueurs, homogènes et cohérents, pour composer une escouade, bercée par la même culture et affichant des ambitions ainsi qu’une mentalité communes. Le sens du sport collectif n’est pas le même que celui du sport individuel. Avec un ou deux éléments, une discipline individuelle peut faire vibrer tout un peuple. Ce fut le cas, notamment, au début des années

téines après un

2 000 lorsque Stephan Buckland (100 m et 200 m) et Eric Milazar (400 m) mettaient l’athlétisme

500m s Jeux subi ce

club, créé en 1892, est devenu au fil du temps une institution avec en son sein des dirigeants, qui se sont

mauricien sur la carte mondiale. Le club anglais de Liverpool ne se limite certainement pas à une équipe de renommée mondiale. Ce succédé, prônant une même culture et en maintenant la même philosophie pour aboutir au club de la Mersey tel qu’il est aujourd’hui, avec son long et riche passé. Les ambitions des uns et des autres ne sont pas comparables. Ni toujours réalisables. Les limites sont là pour nous le rappeler. Même si rêver ne nous est pas interdit.

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Danielo Ramsamy

Directeur de publication Danielo Ramsamy

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Graphic designer Christopher Arsenius

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RENCONTRE Après avoir effectué 1 000 heures de pratique en Afrique du Sud, il ne reste qu’un millier d’heures à Pierre Pellegrin avant d’obtenir la reconnaissance professionnelle.

Son diplôme de la Professionl Golfers’ Association (PGA) décroc en décembre 2019 après tr ans d’études à la Golf Scho of Excellence (TGSE) de Cape Town, Pierre Pellegrin poursuit sa quête de reconnaissance comme joueur pro.

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GOLF

Pierre Pellegrin : objectif professionnel

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tre golfeur professionnel ne se limite pas à un diplôme de la PGA. « Même si je détiens un diplôme, cela ne veut pas dire que je suis automatiquement catégorisé professionnel. Il faut au moins 2 000 heures de pratique pour obtenir ce statut. J’ai déjà complété 1 000 heures en Afrique du Sud. Le reste se fera à Maurice », fait ressortir Pierre Pellegrin à Sport Together. Une quête qui ne s’avère guère de tout repos dans la mesure où il doit se faire valider par les instances concernées. Grâce à une étroite collaboration avec des coaches depuis l’Afrique du Sud, Pierre Pellegrin, vice-champion d’Afrique du All Africa Team Championship avec l’équipe de Maurice en octobre 2019, met tout en œuvre pour garder la cadence. C’est au Heritage Golf Club qu’il s’entraîne pour réaliser son objectif pro. Il est ainsi en contact régulier avec ses coaches sud-africains pour un suivi sur son évolution technique, tactique, physique et psychologique. « J’ai eu l’opportunité de m’entraîner au Heritage Golf Club grâce au soutien de mon sponsor Rogers. Il est important d’avoir un parcours pour évoluer dans les meilleures conditions nécessaires afin

d’entamer avec tout le sérieux possible cette phase cruciale menant au statut de golfeur professionnel », explique-t-il. Comme tous les athlètes, particulièrement ceux de haut niveau, Pierre Pellegrin a dû mettre en veilleuse la pratique du golf durant le confinement sanitaire de 72 jours imposé en raison de la Covid-19. Mais durant cette période, il n’a pas chômé pour autant. « C’ était une occasion pour moi de faire un break et de faire une introspection sur mes performances. J’ai aussi saisi ces moments pour visionner mes tournois en Afrique du Sud. Cet exercice m’a permis de faire une profonde analyse en ce qui concerne l’amélioration de mon style de jeu et aussi sur les stratégies envisagées pour le futur », explique le joueur de 21 ans. A court terme, Pierre Pellegrin veut obtenir sa licence professionnelle et par la suite viser les tournois de Sunshine et de l’Asian Tours. « C’est un souhait auquel je tiens beaucoup puisqu’ il s’agit d’une nouvelle ère dans ma carrière de golfeur. Dans l’ immédiat, j’envisage des qualifing School en Afrique du Sud qui me permettraient d’avoir la possibilité de jouer au Sunshine Tour », soutient-il.

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EN COUVERTURE

Jeux Olympiques de Los Angeles 2028

Valéry de Falbaire assistera à la première rencontre officielle de la commission de coordination en novembre prochain à Los Angeles.

Valéry de Falbaire nommé à la Commission de coordination du CIO 6

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Le Mauricien Valéry de Falbaire, International Olympic Committee Young Leader, est aux anges. En effet, cet ancien nageur et triathlète de haut niveau a été nommé membre de la Commission de coordination des 34e Jeux Olympiques, qui se tiendront à Los Angeles en 2028, par le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach.

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ette nomination définitive, faite officiellement par le biais d’une lettre en date du 25 mai 2020 et signée Thomas Bach, s’inscrit dans le cadre de la recommandation 40 de l’agenda olympique 2020, véritable feuille de route de l’actuel président du CIO. La première rencontre officielle de la commission devrait avoir lieu en novembre prochain à Los Angeles. La Commission de coordination des Jeux Olympiques a pour objectif de veiller au bon déroulement des préparatifs pour ces Jeux. Valéry de Falbaire sera accompagné de 23 autres membres et l’institution olympique a choisi de confier la présidence à Nicole Hoevertsz, une figure aujourd’hui incontournable du CIO. Pour Valéry de Falbaire, 30 ans, c’est un grand honneur d’avoir été personnellement nommé par le président Thomas Bach, et de pouvoir ainsi représenter Maurice au sein de la plus haute instance sportive du monde. « Être membre d’une commission du Comité international olympique, et plus particulièrement de la coordination des Jeux Olympiques de 2028, est un rêve qui

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devient réalité. De par cette fonction, j’aurai la possibilité de travailler avec des personnes expérimentées, dont d’anciens médaillés olympiques. Ce qui va me permettre d’acquérir d’autres connaissances et de l’expérience », confie le nouveau membre de la Commission de coordination des Jeux de Los Angeles à Sport Together. En tant que IOC Young Leader et membre de la Commission de coordination, Valéry de Falbaire compte s’assurer que les Jeux Olympiques de 2028 seront une révolution en termes de développement durable et de respect de l’environnement. « Les Jeux Olympiques sont le plus grand évènement sportif de la planète et nous souhaitons nous assurer que les 7 milliards de dollars seront utilisés de la meilleure façon qui soit. Tout comme pour les Jeux de Paris 2024, nous veillerons à ce que les Jeux Olympiques de Los Angeles soient un rendezvous responsable », précise-t-il. Projet AgeingWell Selon lui, le président Thomas Bach a la conviction que la jeunesse a son mot à dire et a sa place au sein des commissions du CIO. « Cette année, neuf jeunes ont été nommés par le président pour faire partie des commissions du CIO », précise notre interlocuteur. Après avoir mis fin à sa carrière de haut niveau, Valéry de Falbaire ne comptait pas abandonner le monde du sport et a ainsi intégré le IOC Young Leader Programme. Ce programme du CIO, pour rappel, offre

la possibilité à des jeunes entrepreneurs du monde entier de contribuer à un monde meilleur grâce au sport. L’ancien nageur a mis plusieurs projets en place à Maurice, notamment AgeingWell, qui a pour objectif de garder la population en bonne santé et offre un programme alliant activité physique et nutrition pour prévenir les maladies non transmissibles comme le diabète. Ce concept est passé depuis quelque temps sous la tutelle du Mauritius Sports Council. Valéry de Falbaire a également aidé durant les Jeux Olympiques de la Jeunesse à Buenos Aires en 2018. Il s’occupait du programme de culture et d’éducation, particulièrement du « Chat with Champions ». Le concept consiste à organiser une causerie chaque soir dans le village des Jeux entre les jeunes athlètes et les athlètes les plus connus du monde. Il a aussi été un des orateurs lors de la toute première édition du « Olympism in Action Forum ». Il a participé à une conférence sur le sport et son impact sur les problèmes socio-économiques. Sa contribution aux Jeux Olympiques de la Jeunesse à Buenos Aires et au « Olympism In Action Forum » a reçu l’appréciation personnelle du président du CIO. C’est l’une des raisons pour lesquelles Thomas Bach a placé sa confiance en Valéry de Falbaire en le nommant membre de la Commission de coordination des JO dans la Cité des anges en 2028.

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EN COUVERTURE

« Le sport a de nombreux pouvoirs » V

aléry de Falbaire a été, notamment, médaillé d’argent au relais 4x200m nage libre et médaillé de bronze au 400m nage libre lors des épreuves de natation aux 8es Jeux des îles de l’océan Indien, organisés aux Seychelles en 2011. Aujourd’hui, il utilise le sport, à travers différents projets, pour combattre des problèmes sociaux et environnementaux. Il est d’ailleurs d’avis que le sport peut être une solution à divers problèmes socio-économiques. « Le sport a de nombreux pouvoirs. Il favorise une bonne santé et aide à prévenir des maladies non transmissibles comme le diabète. Mais le sport aide aussi à développer des valeurs très importantes pour l’être humain comme le respect, l’amitié, le courage, la détermination, l’excellence, l’égalité et l’inspiration », souligne Valéry de Falbaire, podologue de formation. Il considère que l’activité physique aide aussi à améliorer la santé mentale et la concentration. Et ce n’est pas tout : plusieurs études ont démontré que l’activité physique chez les jeunes issus de milieux difficiles a le potentiel de réduire les inégalités sociales et de prévenir les comportements antisociaux : « Le sport est définitivement une école de la vie et ne doit pas être négligé. » Le IOC Youth Leader fait ressortir que le sport a la capacité de transformer la vie des jeunes Mauriciens. Plusieurs études, dit-il, démontrent que le sport aide à développer les capacités motrices et cognitives, et améliore la faculté d’apprentissage, la concentration

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Covid-19 : le sport a toute sa place

« La crise sanitaire de la Covid-19 amène plusieurs réflexions et beaucoup de discussions tournent autour d’une relance plus verte et responsable, voire d’un nouveau modèle économique. N’oublions pas de mettre dans l’équation une relance active pour mettre en mouvement notre population devenue beaucoup trop sédentaire. Après ce long confinement, nous devons nous remettre en mouvement et profiter de ce choc sanitaire pour prendre de nouvelles résolutions. Dans la prévention des maladies virales, le sport a toute sa place, d’autant qu’il a la faculté de renforcer notre système immunitaire. Ce virus a eu un effet néfaste sur les personnes les plus vulnérables et ayant déjà des complications médicales. Il faut alors se demander si nous sommes capables de retenir les leçons de cette pandémie et de rebondir. Sommes-nous capables de changer notre mode de vie et d’’être plus actifs, plus sains et moins sédentaires ? Si nous ne changeons pas nos habitudes aujourd’hui, il y a de fortes chances que nous subissions plusieurs vagues similaires. Je vous invite donc tous à commencer une activité physique régulière, à faire une marche entre amis, un match de foot en famille, des randonnées ou à jardiner et cultiver vos légumes. »

Le IOC Young Leader Programme

Le IOC Young Leader Programme est un projet du Comité international olympique (CIO) qui offre la chance à d’anciens athlètes de continuer à contribuer au bien-être de leur pays à travers le sport. Chaque année, en tant que IOC Young Leader, Valéry de Falbaire obtient un financement du CIO pour développer un projet à Maurice.

auche) en compagnie de certains participants un forum olympique à Buenos Aires en 2018

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en classe et les résultats scolaires. Un moyen de rester en bonne santé et d’être productif, il aide également à développer la confiance en soi, améliorant les relations interpersonnelles et sociales. « A travers ma propre expérience, j’ai appris tellement de choses grâce au sport que je suis devenu un ambassadeur de la promotion de l’activité physique. Aujourd’hui, je suis convaincu que le sport est un élément indispensable du développement personnel mais, malheureusement trop peu de Mauriciens pratiquent une activité physique régulière », ajoute notre interlocuteur. D’après les données, seuls 15 % à 20 % de la population de Maurice pratiquent une activité physique

régulière d’une durée d’au moins 30 minutes par jour. « Il est grand temps de changer ce chiffre alarmant et d’être plus actif », explique Valéry de Falbaire. Il souligne que chaque roupie investie dans le sport pour rendre notre population plus active aura un retour sur l’investissement pour le pays dans son ensemble. « Une nation active et en bonne santé sera beaucoup plus productive et moins coûteuse qu’une nation en mauvaise santé. Pour toutes les raisons que j’ai mentionnées précédemment, les bénéfices du sport et de l’activité physique vont au-delà de la personne et ont un impact sur l’activité économique d’un pays », conclut l’ancien athlète de haut niveau.

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Roilya Ranaivosoa, INTERVIEW

Haltérophile

Si ses performances en souvent l’actualité, no régionale ou continen Sportswoman of the Y projecteurs tout récem visite aux squatters de Dans l’interview acco elle parle de ses projec Olympiques de Tokyo derrière sa visite aux s

Un modèle rodé Roilya Ranaivosoa posant avec son trophée « Sport Together Personnalité de l’Année 2019 ».

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n haltérophilie dominent otamment sur la scène ntale, Roilya Ranaivosoa, Year de 2019, a été sous les mment lorsqu’elle a rendu e Curepipe et de Riambel. rdée à Sport Together, ctions pour les Jeux o et explique les raisons squatters. Roilya Ranaivosoa, vous avez retrouvé, depuis le 15 juin, le chemin de l’entraînement au centre national d’haltérophilie à Vacoas. Comment vivez-vous ce retour ? Je suis très contente de reprendre mes activités sportives habituelles, surtout après le confinement. Je retrouve également mes amis et mon entraîneur. Cela dit, je me remets progressivement afin d’atteindre ma forme optimale dans le but de renouer avec la compétition d’ici à l’année prochaine. Comment avez-vous meublé votre temps durant le confinement ? J’avais de quoi faire, grâce à un programme préparé par mon entraîneur Gino Soupprayen. Il s’agissait d’exercices pour se maintenir

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en forme sur le plan physique. Toujours est-il que j’attendais avec impatience la reprise des séances au centre pour retrouver un rythme poussé, qui me convient mieux. Votre objectif demeure toujours une qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo, qui devraient maintenant se tenir en juillet-août 2021 ? Oui, je m’efforce de réunir toutes les conditions pour obtenir une deuxième participation olympique après Rio 2016. L’arrêt subit des activités a endigué définitivement ma progression et a du même coup entamé la condition dans laquelle je me trouvais pour décrocher mon ticket pour Tokyo. Tout est à refaire. Mais, ce n’est que partie remise. Quelles sont vos chances d’aller à Tokyo ? Je pense que je suis en bonne voie pour valider mon ticket pour les prochains JO. D’ailleurs, les statistiques plaident en ma faveur chez les 49 kg. En Afrique, je reste, du moins pour l’heure, le leader de ma catégorie. Cependant, je ne compte pas m’endormir sur mes lauriers. On ne sait de quoi demain sera fait. Quoi qu’il en soit, je vais aller jusqu’au bout pour assurer ma qualification pour les Jeux de Tokyo.

Il va sans dire que les prochains championnats d’Afrique, dont l’organisation a été confiée à Maurice, seront une étape décisive ? En effet, ce sera un événement à ne rater sous aucun prétexte. Il faut faire le tout pour le tout pour que je sois exacte au rendez-vous. C’est la raison pour laquelle j’ai dit que je dois rester concentrée jusqu’à la fin de toutes les étapes menant à la qualification pour les prochains JO. Je veux me mettre à l’abri de tout facteur inattendu. Même si depuis le confinement, le sport tournait au ralenti, vous avez été sous les feux des projecteurs en rendant visite aux squatters de Curepipe et de Riambel, les 7 juin et 14 juin dernier. En tant qu’athlète de haut niveau, quelles sont les motivations derrière vos actions ? J’ai effectivement rendu visite aux squatters dans ces deux régions. D’ailleurs, il est bon de souligner que je n’étais pas la seule sportive à l’avoir fait. Il y avait notamment mon époux (Ndlr : l’haltérophile Cédric Coret) et aussi Adil Dookun, qui pratique le jiu-jitsu. Nous sommes allés à la rencontre de ces squatters afin de témoigner notre solidarité devant ce que je considère un drame humain.

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INTERVIEW

«

Nous sommes allés à la rencontre de ces squatters afin de témoigner notre solidarité devant ce que je considère un drame humain »

Ne craignez-vous pas que vos actions soient diversement interprétées ? Mal interprétées par qui ? Et pourquoi ? A mon humble avis, non. Je l’ai fait parce que je devais le faire. Il était nécessaire de mettre du baume au cœur de ces gens-là, particulièrement les enfants. Nous avons eu l’occasion de parler et de jouer avec eux. Je ne pouvais rester indifférente devant une telle situation qui ne fait pas forcément honneur à la République de Maurice. Je le redis, ma visite a tout simplement été un geste humain. Je l’ai fait et je l’assume pleinement. Maintenant, chacun est libre de penser ou de dire ce qu’il veut. Chacun est libre de tirer ses propres conclusions. Nous vivons dans un pays démocratique. Je voudrais rappeler que durant les 10es Jeux des îles de l’océan Indien en 2019, j’ai été massivement soutenue par les Mauriciens de tous bords. C’est une des façons pour moi de rendre un peu de ce que j’ai reçu non seulement durant les Jeux mais aussi depuis que je représente la République de Maurice sur la scène internationale.

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Quel était le but de votre action ? Attirer l’attention des médias, créer le buzz sur les réseaux sociaux ? Certainement pas ! Je n’avais pas besoin d’aller à Curepipe ou à Riambel pour avoir une couverture médiatique. Comme je l’ai dit au départ, ma visite dans ces deux régions a été une action personnelle, en particulier pour apporter un peu de réconfort à ces personnes, surtout aux jeunes. Ce n’est pas parce qu’on est athlète que notre quotidien doit se résumer à s’entraîner dans un gymnase ou à faire des compétitions. Bien au contraire, lorsque vous êtes une figure du sport, vous devez vous engager pour une bonne cause sans pour autant avoir de parti pris. En d’autres mots, être un ‘role model’ ? J’en n’ai aucune idée. En revanche, ce que je peux dire, c’est que je n’ai pas la moindre appréhension pour m’engager, surtout lorsqu’il s’agit d’une cause juste. J’assume entièrement mes convictions et mes responsabilités. Je suis une patriote. En tant que tel et, de surcroît, en tant qu’athlète de haut niveau, j’ai toujours défendu

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Maurice avec vigueur et honneur. Je le ferai aussi longtemps que mon courage me le permettra. Être aux côtés de ces squatters a été en quelque sorte un moyen pour moi de sortir de mon cadre habituel pour m’impliquer d’une autre manière. Ma présence était significative dans le but de démontrer à ces personnes qu’elles ne sont pas seules dans ce monde et qu’il existe des Mauriciens qui sont sensibles à leur situation. J’étais sincèrement admirative devant les travailleurs sociaux et artistes qui ont notamment fait le déplacement pour les soutenir. Vous pensez que les athlètes devraient s’engager dans des causes autres que le sport ? Il est difficile pour moi de vous répondre. Chacun prend ses décisions en son âme et conscience. Moi, j’ai fait un choix. Cela dit, je ne vois aucun problème si d’autres athlètes s’engagent dans certaines causes. Les athlètes peuvent avoir une opinion sur des sujets autres que le sport. Ils ont tout à fait le droit de s’exprimer tout en restant dans un certain cadre. Je pense qu’il ne faut pas avoir peur ou se laisser intimider lorsqu’on s’engage. Si d’aventure des cas similaires se reproduisent dans d’autres régions, quelle sera votre position ? Mes actions ne se limitent pas à une région particulière pour mes compatriotes. Si mon agenda me le permet, je le ferai sans aucune hésitation !

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BUDGET 2020/21

Ministère de l’Autonomi

Les Jeux Olympiques de Tokyo 2020, reportés à 2021 en raison de la pandémie de Covid-19, et ceux de Paris, en 2024, figurent en bonne position dans l’enveloppe consacrée au sport lors du Budget 2020/2021 présenté le 4 juin par le ministre des Finances, Renganaden Padayachy. Ainsi Rs 5 millions seront dédiées à la préparation des athlètes en vue du déplacement à Tokyo et Rs 10 millions pour Paris 2024.

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armi les autres mesures annoncées : un partenariat avec le club anglais Liverpool FC, ayant pour objectif de booster le secteur touristique et la création des Local Active Mauritius Partenerships (Lamps) dans chacune des circonscriptions que compte l’île entre autres. Dans une plus large mesure, le ministère de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs (MJSL) bénéficie d’un budget de Rs 724 millions pour 2020-2021 soit Rs 26 millions de moins que le précédent exercice. En dehors du boxeur Bruno Julie, médaillé de bronze aux JO de Beijing en 2008, aucun autre sportif mauricien n’a pu se hisser sur le podium olympique. Le gouvernement espère changer cet état de choses en injectant de l’argent pour offrir une préparation adéquate aux athlètes qui aspirent à monter sur un podium olympique l’an prochain (23 juillet - 8 août) ou en 2024. Une fois le feu vert des autorités gouvernementales obtenu, les stages à l’étranger et les compétitions à l’international seront, entre autres, la priorité des athlètes qui chercheront à être du rendez-vous tokyoïte. Pour rappel, le boxeur Richarno Colin, absent des JO de Rio en 2016, est le seul athlète mauricien à avoir décroché jusque-là son ticket pour le rendez-vous japonais. D’autres athlètes, à l’instar de l’haltérophile Roilya Ranaivosoa, les badistes Kate Foo Kune et Julien Paul repartiront, eux, à la chasse d’une qualification dès que la situation le permettra. Dans une certaine mesure, les Rs 5 millions ne représentent pas une somme aussi énorme. C’est aussi le cas pour les JO de 2024 à Paris. Comme cité

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Une env Rs 724 m

plus haut, Rs 10 millions seront déboursées pour aider préparation des athlètes. Là encore, il conviendra de fai ressortir que les Rs 10 millions seront étalées sur quatre ans. Revenant sur la part consacrée à son ministère, Stephan Toussaint explique que cela est suffisant pour avancer dans les projets. « Le budget qui nous a été accordé va nous permettre de fonctionner correctement. Cela, je peu l’assurer à la population sportive. Le budget est suffisant pour que nous poursuivions nos activités et continuons à soutenir les fédérations tout en maintenant notre soutien aux athlètes de l’élite », a fait ressortir le ministre des Sports au cours des débats budgétaires. S’agissant des infrastructures physiques, une Sports Facilities Management Unit – sorte de doublure du Mauritius Sports Council (MSC) – sera mise sur pied pour gérer la modernisation et l’entretien des différente structures. D’autres installations seront construites don un nouveau centre sportif à Plaine Verte et un gymnase Bassin (Quatre-Bornes) où un partenariat privé-public envisagé. Des fonds de soutien aux fédérations, à la détection, la formation et le coaching seront également puisés du budget, qui rappelons-le, a bénéficié du soutien accru d la Banque de Maurice avec les Rs 60 milliards décaissée Si leur définition est encore floue, les LAMPS serviront comme le prétendent ses initiateurs, à booster la pratiq du sport dans toutes les régions de l’île. Cette structure sera gérée conjointement par le ministère des Sports, le PMO et le MSC.

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isation de la Jeunesse, des sports et des Loisirs

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Accord LiverpoolMaurice Depuis deux années maintenant, Liverpool est revenu au-devant de la scène et figure parmi les équipes les plus populaires au monde. Les Reds, champions d’Europe en titre et nouveaux champions de la Premier League, emmènent dans leur sillage une manne publicitaire dont l’on ne saurait se passer. C’est dans cette optique que les décideurs politiques à Maurice veulent tenter le pari de séduire de potentiels visiteurs. Le football anglais étant mondialement télévisé et regardé, il va sans dire qu’un marketing approprié aura un gros impact sur le secteur. L’accord entre Liverpool et Maurice va démarrer vraisemblablement au mois de septembre. Si les détails concernant ce partenariat n’ont pas encore été communiqués, il s’agira surtout de vanter la destination Maurice. Il existe par exemple un accord entre le Rwanda et Arsenal et lors des joutes à l’Emirates Stadium, des écrans Led aux abords des terrains diffusent régulièrement le slogan ‘Visit Rwanda’. Les Gunners, à travers des vidéos, encouragent les internautes à visiter ce pays d’Afrique de l’Est. Les joueurs de Liverpool seront appelés à promouvoir la destination Maurice également.

Pour Stephan Toussaint, l’enveloppe reçue du ministère des Finances est suffisant pour la réalisation des différents projets.

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à Chamarel

CYCLISME

llenge, Everest Cha

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Ils étaient trois – Grégory Lagane, son frère Christopher, et leur coéquipier de sélection nationale Alexandre Mayer – à s’être lancé un défi un peu fou : celui de gravir l’Everest à la force de leurs mollets. Mais à défaut d’aller s’exercer sur les pentes du plus haut sommet du monde, ils l’ont fait à Chamarel, avec une pente de 6,5 % de moyenne, en parcourant la mythique montée 33 fois. Pour les motiver, ils ont voulu joindre l’utile à l’agréable en associant leur effort à la cause des écoles de vélo de Maurice. Au final, ils ont parcouru les 8 848 m de l’Everest et récolté Rs 141 000.

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la base de ce d vainqueur du T Pendant le con imposé par le g pandémie de Covid-19, l d’aider les écoles de cycli rendre un peu au cyclisme Donc, son frère Christop A leurs côtés, Alexandre M et de voyage. L’épopée ne sans les deux. « Je ne pens seul. Avec des copains, c’est Grégory Lagane. L’idée d’entreprendre ce c du Tour de Maurice 2019 discuté. Ensuite, pendant l (Ndlr : son frère) et moi on

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relate encore l’aîné des Lagane. Donc, la date – le 3 juin – est choisie. L’heure du rendez-vous est matinale. Mais cela n’empêche pas les trois compères d’aller à la conquête de leur Everest. L’appel aux dons est lancé quelques jours avant le rendez-vous. L’engouement est énorme, en témoignent les quelques Rs 60 000 récoltées avant le jour J. Et le matin du 3 juin, à 5h30, les trois coureurs se rendent sur les pentes de Chamarel. Les montées et les descentes se succèdent, jusqu’à cette fatidique septième descente, lorsque Grégory Lagane chute. Il se blesse au poignet, mais continue malgré : il ne fera pas les descentes, la douleur l’empêchant d’appliquer les freins. Mais il sera bien présent dans les montées. Il ne le sait pas encore, mais la blessure sera plus grave qu’il ne le pense. « J’ai eu une fracture au poignet. J’ai été opéré et le médecin m’a prescrit six semaines de repos », souligne le coureur.

33 montées et les 8 848 m

t leur défi à

Chamarel.

défi, Grégory Lagane, Tour de Maurice 2019. nfinement sanitaire de 72 jours gouvernement à la suite de la le coureur réfléchit à un moyen sme de Maurice. « Je veux ce qu’il m’a donné », dit-il. pher se joint à l’aventure aussi. Mayer, camarade de sélection e serait sans doute pas la même se pas que j’aurais pu le faire t autrement plus facile », narre

challenge débute sur les routes 9. « Avec les copains, on en a le confinement, Christopher n en a parlé plus longuement »,

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Malgré ce contretemps, le trio garde la tête dans le guidon et continue son petit bonhomme de chemin. « J’avais dit que la première chose que je ferais serait d’aller faire un tour à Chamarel dès que le confinement serait levé. Au final, c’est 33 montées que j’ai effectué », rigole Alexandre Mayer. Le reste de la journée se passera sans trop d’anicroches, à l’exception de la difficulté qui augmente graduellement que la fatigue prend le dessus. Mais les trois compères n’abandonnent pas. Au final, ils auront parcouru les 33 montées et les 8 848 m en 12h28. L’exploit est notable, puisqu’ils ont réalisé le 128e temps au monde (voir plus loin). Et au fur et à mesure qu’ils avancent, la cagnotte augmente. « On découvre l’engouement des gens, c’est ce qui nous a motivé à aller au bout », affirme le vainqueur du Tour 2019. De Rs 60 000, la somme atteint rapidement la centaine de milliers de roupies, pour finalement culminer à Rs 141 000. Une fois reposés, ravitaillés, les coureurs peuvent laisser éclater leur joie. La fatigue est oubliée : ils ont réussi leur exploit et ils ont aidé les écoles de cyclisme. A quand le prochain Everest Challenge ? « Je ne sais pas encore. Mais ce ne sera pas à Chamarel », dit Grégory Lagane. Ce sera ailleurs, mais « sur une pente plus

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Les besoins des écoles de cyclisme identifiés Au lieu de remettre directement la somme récoltée aux écoles de cyclisme, le trio va identifier, avec la Fédération mauricienne de cyclisme, les besoins des différents centres. Pour cette opération de levée de fonds, ils sont passés par une plateforme de crowdfunding, qui doit décaisser la somme récoltée. « Cela doit se faire bientôt. A partir de là, nous allons voir les besoins. Nous ne remettrons pas de l’argent en tant que tel. Mais nous allons identifier leurs besoins en terme de matériel, par exemple, des roues ou des vélos », fait ressortir Grégory Lagane. Est-il satisfait de la somme récoltée ? « Oui ! On espérait récolter aux alentours de Rs 60 000. Là, c’est plus du double ! ».

Everest Challenge : toute une histoire L’Everest Challenge est une épreuve particulière. En fait, il s’agit de réaliser l’ascension de l’Everest en parcourant la distance de 8 848 m, soit la hauteur du sommet du monde, sur un tracé pentu, à vélo ou à pied. Ce challenge doit se faire en une journée. Le site du challenge est clair : « One hill, anywhere in the world. One activity, no time limit, no sleep ». Un beau programme en perspective. Et pour la petite histoire, ils ont réalisé le 128e temps mondial en 12h28.

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MES JEUX OLYMPIQUES

Kate Foo Kune, Rio-2016

« Un év

Kate Foo Kune en action lors des JO de 2016.

C’est à Rio, en 2016, que la badiste Kate Foo Kune a découvert les Jeux Olympiques. Un rendez-vous auquel elle voulait depuis toujours participer. Mais elle savait cependant que pour atteindre le plus grand événement sportif planétaire, elle allait suer sang et eau avant de valider son ticket. 18

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es Jeux Olympiques de Rio demeurent un événement mémorable pour la badiste Kate Foo Kune, qui était aussi la porte-drapeau de la délégation mauricienne. En arrivant à Rio, elle avait un bon palmarès, avec notamment un titre de championne d’Afrique et une participation historique de l’équipe féminine de Maurice à la phase finale de la Uber Cup. « Pour moi, atteindre les JO est comparable à un sommet que j’ai mis des années à gravir. Cela représente des années de sacrifices. J’ai bataillé pendant longtemps pour y parvenir et ce après plusieurs tournois de qualification », raconte Kate Foo Kune, quadruple championne d’Afrique. Les JO de Rio restent et resteront à jamais particuliers pour elle. « Rio était mes premiers JO. En même temps, j’étais la porte-drapeau de la délégation de Maurice. C’était tout simplement sensationnel. Cela a été un double honneur. Rio restera un événement mémorable dans ma carrière

Après le tirage au sort, Kate Foo Kune se retrouve dans le groupe H en compagnie de la numéro un australienne, Hsuan-Yu Wendy Chen, et la 10e mondiale, la Thaïlandaise Porntip Buranaprasertsuk. Elle effectue une entrée en matière remarquable en prenant la mesure de l’Australienne (21-16, 21-19). Mais elle subira l’expérience de Buranaprasertsuk (7-21, 18-21). « C’est dur de perdre, surtout à ce niveau. Mais je suis aussi satisfaite de ma prestation pour ma première participation aux JO. Je suis parvenue à battre la numéro un de l’Australie. » En ce qui concerne son match face à la 10e mondiale, elle savait que ce serait une autre paire de manches en raison de l’expérience, mais aussi du classement de son adversaire. « Après un premier set mal entamé tactiquement, je me suis ressaisie sur le set suivant. D’ailleurs, nous étions à un moment donné à égalité 16-16. Mais il se trouve que je n’avais pas bien géré la fin du match, ce qui a précipité mon élimination aux Jeux. Je suis

sportive. J’avais le cœur qui battait à 200 à l’heure lorsque nous avons fait notre entrée sur la piste pour le traditionnel défilé des pays. On ne peut décrire l’ambiance qui régnait », ajoute la badiste. En prévision du rendez-vous de Rio, elle avait entrepris une préparation physique intense sous la houlette d’un préparateur. Elle a effectué également un camp d’entraînement intensif au Danemark pour être dans les meilleures conditions. « Je voulais mettre tous les moyens de mon côté puisque je savais que le niveau de la compétition aux Jeux Olympiques était plus relevé. »

malgré tout satisfaite et fière de ma prestation », explique-t-elle. Quoi qu’il en soit, 2016 a été une année de tout point de vue mémorable, compte tenu de son parcours dans les différentes compétitions. Kate Foo Kune ambitionne une autre participation aux JO. Elle est ainsi focalisée sur les Jeux de Tokyo, reportés à 2021. Elle reste en bonne position pour obtenir une deuxième participation d’affilée au rendezvous olympique. Elle poursuit actuellement sa préparation en République Tchèque en attendant la reprise des tournois qualificatifs des JO.

vénement mémorable »

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