Chanson des 10es JIOI
Tam Tam dan Zil primée e-Magazine e-Magazinemensuel mensueldudusport sportde del’île l’îleMaurice Maurice
N Noo 16
Décembre Mai 2019 2018
Tam Tam dan Zil a été primée comme la chanson des 10es JIOI. La chanson, interprétée par Thallie-Ann Seenyen, chanteuse principal du groupe Kokofaya, a été dévoilée lors du lancement officiel le 31 mai dernier au théâtre Serge Constantin, à Vacoas. Le groupe décroche aussi une enveloppe de Rs 150 000. Un peu plus d’une trentaine d’autres groupes étaient en lice pour ce concours lancé par le COJI.
Antidopage
Les éventuels
tricheurs dans le collimateur Natation - Championnat d’Afrique
BRADLEY VINCENT DÉCROCHE L’OR AU 100M NL
80 à 90 contrôles prévus
éDITO
Temps gris sur le COJI
L
es 10es Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI), du 19 au 28 juillet prochain, arrivent à grands pas. La mayonnaise, comme l’espérait les organisateurs, arrive péniblement à monter parmi le grand public. Les différentes « Mobilisation Moris 19 », organisées conjointement par le Comité organisateur des Jeux des îles (COJI) et le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), dont l’objectif est de galvaniser le public, n’a, jusque-là, pas vraiment apporté les résultats escomptés. Ces activités, qui coûtent de l’argent à l’organisation, prennent plutôt des allures de kermesse d’un jour. de communication, le COJI cherche tou«EnLetermes football mauricien jours la formule appropriée, espérant les trouver au est en pleine gestation » moins avant le coup d’envoi des Jeux. Plus l’échéance approche, plus le COJI se retrouve devant certains faits inconfortables à gérer. A titre d’exemple, l’affaire de plagiat présumé à travers des vidéos promotionnelles réalisées par l’agence Grey Mauritius a été diversement commentée et interprétée. En espérant une explication acceptable de l’agence concernée, le COJI, reste, de son côté, évasif quant à son intention, si ce n’est qu’un sibyllin communiqué envoyé à la presse pour annoncer d’éventuelles mesures prises, suite aux consultations avec ses conseils légaux. Il n’en est rien, du moins jusqu’à présent. «Comme Le football mauricien si la saga de plagiat présumé, pour le moins
sommaire
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Sommaire
est en pleine gestation »
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« Nous ferons mieux que 2015 » Interview
Harold Lai
président de la Fédération mauricienne de natation
« Le football mauricien 12-13 gestation » est en pleine
by
18 rue Volcy Pougnet Port-Louis l N 6 mai 2019 Sport Together o
Tel: 214 1462 Email: avdr@myt.mu
18-19 Directeur Directeur de publication Responsable de publication Ramsamy DanieloDanielo Ramsamy Conception & Design Dav Ramoyee
une affaire qui ne mérite pas tant de profondeur pour déterminer les motivations des réalisateurs de ces vidéos promotionnelles, qui ont voulu léguer un tel héritage au pays, qu’on le veuille ou non, l’aura de toute une organisation, qui se veut ambitieuse, a été écornée. L’image des « Jeux cinq étoiles » en prend un coup. Plus le COJI reste muet et joue les prolongations sur cette affaire, plus les doutes persisteront parmi le public. Surtout dans le giron de la communication. La question – légitime – doit être posée : y-a-t-il des éléments qui empêchent le COJI de passer à l’étape supérieure dans cette affaire ? Avant même le coup d’envoi des 10es JIOI, l’image de Maurice a pris un coup venant principalement de ses de la MFA ne voisins président de l’océan Indien après le grand déballage de passe pas par quatre chemins. l’affaire des vidéos promotionnelles. Le pays hôte des Son rêve de créer une industrie prochains Jeux est perçu comme la risée de l’océan autour du football local, qui a Indien, alors que souffle la véritable pris un nouveau avec pression – inhérente à toute organisation – des Jeux n’est pas encore à son l’apport de la MPFL, se poursuit paroxysme. avec l’avènement de la profesIl est temps queAlebâtons COJI revoie sa copie. Afin, d’abord, sionnalisation. de rompus, dégageril parle, ce temps gris qui plane au-dessus de sa avec son dynamisme tête. Ensuite, coutu et cemier, n’estauqu’à ce moment, que le peuple Magazine la détection de MPFL l’océan Indiende pourra, en juillet, faire un « Tam Tam et formation des jeunes, de la dan Zil Moris ». gestion des clubs, du Club M et Danielo Ramsamy des objectifs à court et long dramsamy@sporttogether.mu
éDITO
Excellente victoire LE
terme de la fédération. Le président de la MFA ne passe pas par quatre chemins. Son rêve de créer à une « Repenser laindustrie autour du football local, finale de 2003 qui a pris un nouveau souffle avec me donne l’apport de laencore MPFL, se poursuit frissons » profesavecdes l’avènement de la sionnalisation. A bâtons Mes Jeux rompus, il parle, avec son dynamisme coutu mier, au Jean-Marc MPFL Magazine de la détection Ithier et formation des jeunes, de la footballeur gestion des clubs, du Club M et des objectifs à court et long 22-23 terme de la fédération. A bâtons rompus, il parle, avec son dynamisme coutu mier, au MPFL Magazine de la détection 18, rue Volcy Pougnet, et formation des jeunes, dePort-Louis la gestion des clubs, du Club M et Tel : 214 1462 desEmail objectifs à court et long : contact@sporttogether.mu terme de la fédération.
sporttogether.mu
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En ouverture Milo Champions Cup 2019
5 264 écoliers en action
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264 écoliers de grade 5 de Maurice et de Rodrigues sont concernés par la Milo Champions Cup 2019, organisée par Nestlé’s Products (Mauritius), en étroite collaboration avec le Mauritius Sports Council et le ministère de l’Education. La quatrième et dernière étape des activités footballistiques à 5, ludiques et Fitness Program, se sont achevées le 26 mai dernier à Rose-Belle. Démarrées le 4 mai à Northfield, puis le 11 au MGI et le 19 au SPARC, ces activités ont réuni chaque samedi 1 200 jeunes,
garçons et filles, soit un total de 4 800 jeunes sur l’ensemble des quatre rendez-vous hebdomadaires. Rodrigues ne sera pas en reste. Une étape est programmée pour le samedi 9 juin à Baie des Lascars lors de laquelle 464 jeunes sont attendus. Les écoliers ont été sélectionnés pour cette Milo Champions Cup 2019 en raison de leur participation régulière à l’After School Sport and Fitness Program assuré par le Mauritius Sports Council. Des coaches professionnels ont agi comme encadreurs des jeunes lors de ces activités.
Durant ces activités, les jeunes ont vécu de l’émotion, la camaraderie, l’esprit d’équipe et le respect, tout en faisant preuve de solidarité.
Deux jeunes à Barcelone par tirage au sort
generating emotions through sports 4
generating emotions through sports
No6 mai 2019 l Sport Together
Deux jeunes, un garçon et une fille, des 5 264 écoliers ayant participé à la Milo Champions Cup 2019 participeront à un tournoi à Barcelone (Espagne), ce après à un tirage au sort qui sera effectué le 6 juillet prochain au MGI. Ils s’envoleront d’abord vers l’Afrique du Sud où ils bénéficieront des séances d’entraînement avec des professionnels avant de mettre le cap sur Barcelone, pour participer à d’autres séances d’entraînement au stade Camp Nou Sport Together l No6 mai 2019
et à la Barça Academy. Les jeunes représentants des différents « marchés » s’affronteront, ensuite, pour la dernière manche en Espagne. Selon Nestlé’s Products (Mauritius), les deux jeunes auront la chance de participer à un FC Barcelona Museum Tour, rencontreront des légendes du club blaugrana et assisteront à un match des All-Stars avec des joueurs de l’équipe première.
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En couverture
Les
Antidopage
éventuels tricheurs dans le collimateur
Qu’il soit de haut niveau ou non, le dopage fait, malgré tout, partie intégrante du sport. Lors des 10es Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI), ce phénomène, qui n’est finalement pas aussi rare, sera traité et taclé avec la même rigueur que lors des grands événements sportifs. Les protocoles seront appliqués à la lettre. Pas de favoritisme pour quiconque. Les éventuels tricheurs restent dans le collimateur de la commission antidopage.
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our certains, le dopage est tabou. Pour d’autres, un sujet embarrassant. La commission antidopage du COJI, placée sous la direction de Gérard Requin, effectue depuis quelque temps un travail minutieux afin de réunir les conditions appropriées pour que les contrôles antidopage se passent sans anicroches lors des 10es JIOI. Le dopage reste délicat et toutes les démarches doivent être entreprises avec beaucoup de sérieux. Les athlètes sont-ils informés des risques et des conséquences du dopage ? Les fédérations, connaissent-elles leurs rôles et responsabilités dans ce domaine ? « Pas nécessairement », estime le responsable antidopage du COJI. Celui-ci considère qu’il y a un manque évident d’informations parmi les athlètes alors que la quasi-totalité des fédérations locales ne maîtrisent pas les rouages entourant les mesures antidopage. « Chaque fédération aurait dû avoir en permanence une commission antidopage et une autre pour l’aspect médical afin de faire un meilleur suivi avec les athlètes blessés ou ceux en
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La NADO pas compatible avec l’AMA Vu que certains textes de loi de la National Anti Doping Organisation (NADO) n’étaient pas compatibles avec les statuts de l’Agence mondiale antidopage (AMA) et de la Regional Anti Doping Organisation (RADO), certains amendements ont été apportés au Sports Act en décembre 2018 pour enclencher les procédures nécessaires auprès de l’AMA pour obtenir la reconnaissance. Si Maurice n’obtient pas entretemps la reconnaissance de l’AMA, les 10es JIOI se dérouleront alors selon les règlements de la RADO. Nioze comme superviseur Le Seychellois Paul Nioze, administrateur de l’Organisation régionale antidopage (ORAD) de l’océan Indien, sera le délégué de cette instance pour superviser les contrôles durant les 10es JIOI. 80 à 90 contrôles prévus Selon la commission antidopage du COJI, 80 à 90 contrôles seront effectués lors des 10es JIOI. Les contrôles débuteront dès l’arrivée des délégations et se poursuivront durant toute la tenue des Jeux. Rs 10 000 pour un contrôle Selon le chiffre avancé, chaque contrôle antidopage coûterait Rs 10 000. Cela comprend l’ensemble du matériel utilisé et l’acheminement pour le test en Afrique du Sud ou au Qatar.
Gérard Requin, responsable de la commission de l’antidopage du COJI, lors de la formation des chaperons le 11 mai dernier.
convalescence », fait ressortir Gérard Requin. Il souligne que le dopage est considéré par nombre de personnes comme un sujet banal, alors même que c’est une question à prendre très au sérieux.
Recours au dopage Pour diverses raisons, beaucoup d’athlètes ont recours au dopage. Il est de plus en plus un fait : l’être humain veut toujours se surpasser de ses limites, physiques ou mentales. Certains consomment des anabolisants pour obtenir des performances éloquentes afin d’être sous les feux du projecteur. Il y a aussi l’influence médiatique, ou des sponsors, ainsi que la « peer pressure », qui poussent les athlètes dans cet engrenage. Le dopage, selon le responsable de la commission antidopage du COJI, n’existe pas seulement dans le monde sportif mais dans d’autres sphères : militaires et universitaires, entre autres. Il rappelle par là même que « le dopage date des Jeux olympiques antiques. » A l’époque, avance-t-il, les athlètes qui apportaient des couronnes pour leur pays étaient considérés No6 mai 2019 l Sport Together
comme des demi-dieux. Ils consommaient des produits afin d’être plus performants. Ce n’est que bien après, soit dans les années 60, que le dopage s’est révélé au grand jour, forçant les autorités concernées à sévir en imposant des mesures pour détecter et sanctionner les athlètes convaincus de dopage sous toutes ses formes. Toujours est-il que malgré les mesures évolutives et sophistiquées, certaines bandes nébuleuses, bien organisées, comptent en leur sein des spécialistes de la médecine prêts à contourner les systèmes déployés. S’appuyant sur les données, Gérard Requin fait ressortir que les substances utilisées sont des médicaments détournés de leur vocation thérapeutique notamment l’éphédrine, le Prozac ou encore l’érythropoïétine. Selon notre interlocuteur, le sport est devenu un enjeu financier, et par ricochet, un business. C’est la raison pour laquelle les autorités concernées rencontrent de difficultés dans leur lutte contre ce fléau. Mais qu’importe, dit-il. « Cette lutte doit être menée jusqu’au bout. » Sport Together l No6 mai 2019
L’urine conservée pendant 10 ans Même si un test s’avère négatif, l’urine est conservée pendant une période de dix ans. Motif : c’est en raison de l’amélioration des techniques et de la technologie. Ce qui fait que l’urine peut être testée plusieurs fois pendant une décennie. Aucun cas durant les Jeux Selon les statistiques, aucun cas positif n’aurait été enregistré durant les contrôles effectués lors des JIOI. En revanche, certains cas ont été décelés après les Jeux. A titre d’exemple après JIOI de 2015, deux haltérophiles, une Seychelloise et un Mauricien, ont été contrôlés positifs. Il ressort que les contrôles ont été faits bien avant les Jeux et les résultats ont été reçus après l’événement régional. Critères de contrôles Les contrôles se font sur des critères bien spécifiques. Les tests se font à la demande du responsable de l’ORAD, sur avis des délégués des fédérations internationales des différentes disciplines aux JIOI. Il se peut aussi qu’un athlète soit contrôlé pour ses performances notamment en réalisant un record des Jeux ou un record régional.
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En couverture
29 chaperons formés après des examens écrits et pratiques
Les aspirants chaperons lors de la formation.
La commission antidopage du COJI compte 29 nouveaux chaperons, hommes et dames confondus. Pendant une journée, ces nouveaux chaperons ont été formés aux mesures et techniques le 11 mai dernier à Voilà Bagatelle, par Gérard Requin, avec l’assistance du Dr K. Reddy et des Agents contrôle du dopage (ACD), Pravin Dhoomon, Allan Cadressen et Dominique Pointe. Cette formation, pour rappel, a été sanctionnée par des examens écrits et pratiques. 8
Ces nouveaux chaperons viennent pour la plupart de différents départements du service hospitalier de l’île et ont déjà une connaissance des termes et usages médicaux. Ils ont répondu volontairement à l’appel lancé par la commission antidopage pour exercer à l’occasion des 10es JIOI. Ils vivront donc, pour la première fois, l’expérience de cette grande messe sportive régionale. Qu’est-ce qu’un chaperon et quel est son rôle ? « Pour être chaperon, la personne doit être d’abord majeure, être à priori en bonne santé et avoir une formation sur les responsabilités liées au contrôle du dopage. Le chaperon travaille sous la direction d’un agent antidopage. La personne doit respecter le code No6 mai 2019 l Sport Together
de conduite et exécute ses tâches au nom de l’organisation antidopage », explique Pravin Dhoomon, affecté à la Sports Medical Unit du ministère et agent contrôle du dopage (ACD) accrédité depuis plusieurs années. La commission antidopage se mettra au travail avant le coup d’envoi des JIOI, dès l’arrivée des athlètes au Village des Jeux – le contexte actuel sera dans les hôtels retenus par l’organisation – pour commencer à effectuer les contrôles. Ils seront à pied d’œuvre sur tous les sites, pendant toute la durée des Jeux. Les chaperons auront la tâche de
surveiller, discrètement, les athlètes choisis pour être contrôlés. « Le chaperon doit obligatoirement garder une distance de l’athlète afin de ne pas l’intimider ou de le déranger durant la compétition. Le chaperon doit garder un œil sur l’athlète pour s’assurer qu’il se présente à la salle de contrôle suite à sa notification », avance Pravin Dhoomon. Les ACD, qui ont pour responsabilité de superviser les chaperons, doivent veiller que toute la partie protocolaire, du début à la fin d’un contrôle antidopage, soit scrupuleusement respectée selon les normes recommandées. En ce qui concerne les règlements affichés par l’Association Mondiale Antidopage, l’ADC doit rencontrer les chaperons avant le début de la séance de prélèvement des échantillons, afin de leur donner des directives, les documents officiels et les tâches précises à être effectuées.
A l’image de cette participante (à g), face à Dominique Pointe, les futurs chaperons ont eu des examens écrits et pratiques pour valider leur participation aux JIOI.
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Rugby à VII
L’équipe nationale de Maurice de rugby U12 a pris la treizième place, sur dix-sept formations, lors du tournoi international de Sainte Dévote, tenu le 11 mai dernier au stade Louis II à Monaco. Bilan : deux victoires, deux nuls et deux défaites. Ils enlèvent cependant le Shield Trophy.
La World Medical Conference à Maurice
L’île Maurice a été choisie par la World Rugby pour accueillir la World Medical Conference. Elle se tiendra du 17 au 21 juin à l’hôtel Ravenala et aura le soutien du COJI. A cet effet, le président de la Rugby Union Mauritius (RUM), Kevin Venkiah, a eu, au préalable, des sessions de travail avec des représentants de la World Rugby venus en éclaireurs pour préparer en amont cet événement qui va accueillir 35 délégués internationaux et plus de 80 représentants mauriciens exerçant dans la médecine sportive et le coaching.
La RUM, passerelle économique
Maurice, à travers la RUM, est en passe de devenir une passerelle économique rugbystique entre l’Europe et l’Afrique, ce suite au partenariat économique signé
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Tournoi U12 - Sainte Dévote 2019 (Monaco)
Maurice, 13e, remporte le Shield Trophy
Les rugbymen U12 représentent l’avenir.
Certes le classement n’est pas le même par rapport à l’édition 2018, mais le staff technique de l’équipe note que le niveau de la tournée était supérieur entre la RUM et la Fédération monégasque de rugby. Ce partenariat permettra à la RUM de bénéficier d’un retour financier sur les investissements des Européens sur le continent africain. « C’est le fruit d’une relation de confiance que la Rugby Union Mauritius et la Fédération monégasque de rugby ont établi ensemble. C’est la deuxième année que nos jeunes rugbymen ont participé au prestigieux tournoi international de Monaco. Monaco est une fédération ambitieuse qui partage de nombreux points en commun avec la fédération de Maurice », a indiqué Kevin Venkiah.
Le siège transféré à Phoenix
Actuellement basé à Port-Louis, le siège de la RUM sera transféré d’ici peu à Phoenix. Il ressort que la RUM envisage d’entamer une restructuration afin de répartir les tâches, dans le souci de mieux répondre aux exigences des projets qu’elle compte entreprendre.
en raison des équipes présentes. Quoi qu’il en soit, avance Yan Jauffrey, entraîneur national des U12, ses joueurs se sont bien comportés durant la compétition et ils ont eu visiblement affaire à des adversaires solides surtout sur le plan physique. « Certains des joueurs adverses étaient beaucoup plus costauds que les nôtres et ça a pesé dans la balance. Mais je dois dire que nos joueurs ont livré une bonne prestation sur l’ensemble du tournoi. Nous avons remporté deux victoires et fait deux matchs nuls, assortis de deux défaites. La satisfaction est de mise et nous avons des raisons d’espérer que cette génération aura un avenir brillant », a déclaré l’entraîneur des U12. Lors des matches de poule, les rugbymen mauriciens ont fait match nul contre l’Association Vaudoise Suisse (2-2) et EFR d’Abu Dhabi (1-1). Ils se sont fait battre respectivement par les Anglais de Northcote (0-4) et des Français de Toulon (0-4). Reversés pour le Shield Trophy, les Mauriciens se sont imposés en demi-finale contre Abu Dhabi (4-1). Ils ont enlevé la finale aux dépens d’Andorre (4-1). No6 mai 2019 l Sport Together
1ers African Beach Games
Maurice avec neuf athlètes dans quatre disciplines
Maurice participera à la toute première édition des African Beach Games, prévue du 14 au 23 juin à Santa Maria, l’île de Sal (CapVert), avec neuf athlètes dans quatre des douze disciplines inscrites au programme.
O
rganisés par l’Association des comités nationaux olympiques africains (ACNOA), ces Beach Games seront une occasion pour certaines disciplines d’utiliser cet événement comme une préparation en vue des 10es Jeux des îles de l’océan Indien particulièrement pour le kitesurf et le beach-volley (hommes et dames). Ces Beach Games sont qualificatifs pour les World Beach Games, que la ville américaine de San Diego, en Californie, abritera du 8 au 15 octobre prochain. Le beach-volley, dont l’équipe féminine de Maurice, devenue vice-championne d’Afrique en avril dernier au Nigeria lors de la Coupe d’Afrique, tentera de décrocher un ticket pour le rendez-vous californien en octobre prochain. Le beach-volley ne lésine pas sur les moyens. Les joueurs et joueuses, retenus pour ces Beach
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Games, ont effectué un team building résidentiel (1er et 2 juin) à l’hôtel Le Canonnier et ce avec le soutien de ce même établissement hôtelier. Le Comité olympique mauricien (COM), assure, de son côté, le nécessaire pour que les membres de la délégation soient bien informés quant aux modalités entourant ces Jeux. Le chef de mission et assistant-secrétaire général du COM, Yousouf Bayjoo, quitte le pays, quant à lui, le 10 juin pour rallier l’île de Sal afin de préparer l’arrivée des locaux qui effectueront le voyage en deux groupes par rapport aux dates des compétitions. « Toute la délégation ne fera pas le
déplacement au même moment. Ceci en raison des règlements de la compétition. Un hôtel fera office de Village des Jeux. L’hébergement est assuré pour les athlètes seulement à leur arrivée et durant les dates de leurs compétitions. Ainsi, une fois que les athlètes auront fini leur compétition respective, ils regagneront leur pays dès le lendemain », a fait ressortir le chef de la délégation de Maurice à Sport Together. Richard Papie, nommé chef de délégation de cet événement, participera aussi à l’assemblée générale de l’ACNOA (12-19 juin) qui se tiendra parallèlement avec ces Beach Games.
La délégation
Le kitesurfer Dranny Clair sera en action à ces Beach Games.
Beach Tennis : Fabrice Nayna, Etienne Fleurie Open Water Swimming : Noah Gruter Beach Volley : Eric Louise, Evans Sauteur (masculin), Angélique Ramdoss, Stéphanie Louise (féminin), Reza Itoola (entraîneur) Kitesurf : Dranny Clair, Jean Lauri de Falbaire Chef de délégation et délégué de l’ACNOA : Richard Papie Chef de mission : Yousouf Bayjoo
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INTERVIEW
Harold Lai, président de la Fédération mauricienne de natation
« Nous ferons mieux que 2015 »
Harold Lai, président de la Fédération mauricienne de natation (FMN) est optimiste : il estime que Maurice, qui abritera les 10es Jeux des îles de l’océan Indien (19 au 28 juillet), fera mieux qu’en 2015, à La Réunion. Ce chemical engineer, ancien haut cadre de la MCFI, qui aborde son deuxième et dernier mandat à la tête de la FMN, donne les détails dans l’interview accordée à Sport Together. Harold Lai, les 10es JIOI sont derrière la porte. Comment la FMN envisage-t-elle d’accueillir cet événement ? D’abord, c’est un honneur pour Maurice d’accueillir cet événement régional. C’est une opportunité pour nos nageurs de s’exercer devant leur public. Au-delà de tout ça, la Fédération mauricienne de natation voit ces Jeux sous trois angles. Il s’agit des infrastructures, de la préparation des nageurs et l’aspect organisationnel. A l’heure actuelle, on peut dire que la natation aura le privilège de tenir ses compétitions à la piscine du nouveau complexe multisport de Côte d’Or. Nous avons eu l’assurance verbale que tout sera prêt pour les JIOI. Ce qui veut dire que la piscine sera équipée du matériel indispensable et nécessaire, notamment un tableau électronique pour la tenue des compétitions selon les normes imposées par la FINA. Autrement dit, la situation est sous contrôle ? Comme je le dis, nous avons eu des garanties verbales des autorités concernées que tout sera fait. Mais toujours est-il que pour être à l’abri des imprévus, il serait raisonnable de prévoir un plan B. En option, la piscine Serge-Alfred, à Beau-Bassin.
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Cette infrastructure a connu d’ailleurs d’importantes rénovations. Si vous avez les garanties des autorités, pourquoi s’attarder sur un plan B ? On ne sait pas ce que demain nous réserve. Vu que la FINA a approuvé que la compétition de natation des JIOI 2019 soit reconnue comme une compétition qualificative pour les JO de Tokyo en 2020, la FMN a des critères à assurer et respecter durant l’organisation de cette compétition. C’est la raison pour laquelle je suggère qu’un plan B à la piscine Serge-Alfred soit nécessaire au cas où… Il suffit de doter cette piscine d’un nouveau tableau électronique et en assumant que les travaux de rénovations sur la piscine ont été exécutés selon les normes de FINA. En tant que président de la FMN, avez-vous été informé au fur et à mesure des avancées des travaux de la piscine surtout sur les aspects techniques ? J’ai été invité à une visite en avril dernier. Sur insistance, j’ai obtenu certaines précisions sur la piscine, surtout en ce qui concerne le tableau électronique. Le Chef de cabinet du ministère de la Jeunesse et des Sports (ndlr : Maubarak Boodhun) nous a assuré que la piscine en sera
pourvue, qu’elle sera aux normes de la FINA et livrée au plus tard le 20 juin. Par ailleurs, la MMIL a aussi confirmé que la piscine de Côte d’Or sera livrée le 30 juin, soit 19 jours avant le coup d’envoi des compétitions de natation. Vous êtes également membre du « Facilities Committee » de la FINA. Avez-vous partagé votre point de vue sur l’aspect technique aux personnes concernées ? Apporter son point de vue est une chose. Le voir être pris en considération en est une autre. Que ce soit au niveau des rénovations à la piscine Serge-Alfred ou sur le tableau électronique. J’ai donné mon avis à maintes reprises dans des réunions officielles au COJI ou au ministère de la Jeunesse et des Sports. Je crois sincèrement avoir rempli mon devoir et ma mission en tant que président de la FMN et membre du Facilities Committee de la FINA. Après, à chacun d’assumer sa part de responsabilité. Comment se passe la préparation des nageurs? Je peux dire que le moral de nos nageurs est au beau fixe. Nous avons démarré les préparations depuis longtemps. Les nageurs s’enNo6 mai 2019 l Sport Together
nous ferons mieux que 2015, à La Réunion. Même si nous n’avons pas les dernières données en ce qui concerne les performances des nageurs réunionnais, la FMN est en mesure de dire que l’équipe est mieux préparée et que les nageurs ont gagné en maturité. Cela, après une évaluation de nos techniciens par rapport aux derniers Jeux. D’ailleurs, le nombre de records enregistrés au cours des championnats nationaux d’hiver tenus en avril dernier nous a donné de précieuses indications, surtout lorsqu’il s’agit de l’élite.
traînent dans leurs clubs respectifs, à Maurice comme à l’étranger suivi de près par Idris Sufraz, dépêché par le MJS auprès de la FMN. Ils abordent les derniers réglages et je pense qu’ils seront prêts pour les Jeux. Le seul hic, c’est que tous les nageurs n’ont pas eu l’opportunité de s’entrainer régulièrement dans une piscine de 50m. J’espère que toute l’équipe aura cette opportunité bientôt pour le bien de leurs performances aux JIOI.
Les chances de médailles d’or reposent-elles sur Bradley Vincent et Mathieu Marquet ? Bradley et Mathieu sont bien partis pour faire de très bonnes prestations et devraient être les leaders de l’équipe. Ces deux nageurs s’entraînent depuis presque deux ans au SPARC dans des conditions quasi-professionnelles sous la houlette de l’ancien directeur technique national (DTN), Ben Hiddlestone. Idem pour les entraîneurs des autres clubs ou il y avait aussi les autres présélectionnés. Il faut remercier l’ancien DTN et lui être reconnaissant, car il a proposé de suivre et accompagner ces deux nageurs à titre totalement bénévole. Et je peux vous dire qu’ils ont progressé. Il suffit de voir leurs performances réalisées lors des différentes compétitions. Mais on peut s’attendre aussi à de bonnes performances venant d’autres nageurs et aussi dans les épreuves de relais.
Quatre médailles d’or récoltées aux Jeux de La Réunion en 2015. A quoi peut-on s’attendre aux prochains Jeux ? Il est difficile pour moi de dire le nombre exact de médailles d’or que nous aurons. Mais je peux en revanche m’aventurer à dire que
La FMN prévoit-elle un stage à l’étranger pour peaufiner la préparation ? Non, tout va se faire à Maurice. Nous prévoyons des regroupements pour la préparation finale. Nous avons tout ce qu’il faut pour boucler notre préparation avant l’entame des
Sport Together l No6 mai 2019
Jeux. Nous attendons aussi la réouverture de la piscine de Beau-Bassin. Sur le plan organisationnel, comment la FMN s’apprête-t-elle à accueillir les JIOI ? Nous nous sommes déjà penchés dessus. Les officiels, maillons importants d’une compétition, seront appelés à suivre une formation afin de les mettre dans les conditions optimales. Nous nous sommes servis des championnats nationaux d’hiver comme d’une répétition générale en prévision des JIOI et ce en présence notamment du président du COJI et ministre de la Jeunesse et des Sports, Stephan Toussaint, et de Jean-Pierre Sauzier, CEO du COJI. Le programme de ces championnats, par rapport aux épreuves et le nombre de jours, a été calqué sur celui des JIOI. Nous avons aussi respecté la partie protocolaire, surtout pour la cérémonie des médailles. A notre niveau, nous sommes prêts. On veut que les choses soient réglées comme du papier à musique afin d’accueillir dignement cet événement qui se veut être cinq étoiles. Que projette la FMN après les JIOI ? Les JIOI sont une des étapes de nos responsabilités. C’est un événement incontournable. La FMN se projette aussi sur Paris 2024 par rapport à la politique du MJS. Nous avons aussi d’autres activités à développer davantage : l’élite, la formation, Sports for All pour rester en ligne avec la responsabilité sociale. L’Open Water et Learn to Swim feront aussi partie de notre programme. La FMN veut développer encore le concept Learn to Swim, pour inculquer la natation aux Mauriciens. Nous sommes entourés d’eau et la natation est non seulement une activité sportive, mais elle est maintenant reconnue comme un « lifeskill » pour chaque individu.
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Côte d’Or
Infrastructure
Tout ce qui brille
n’est pas…
comprendra, à terme, une piscine olympique, aux normes de la FINA, un gymnase, un terrain de football et une piste d’athlétisme. Mais entretemps, les prix ont pris l’ascenseur. Comment donc est-on passé de Rs 1,9 Md à Rs 4,6 Mds ? Cette question du leader de l’Opposition semble avoir causé tellement de remous que le ministre Toussaint, à peine rentré d’une mission de la CJSOI aux Seychelles, s’est senti dans l’obligation de convoquer une conférence de presse pour expliquer les tenants et aboutissants de cette histoire.
Montants faramineux
Le complexe multisport de Côte d’Or, bâti à coups de milliards, réévalué, nourrit bien des passions. La dernière en date est survenue le 7 mai dernier, lorsque Xavier-Luc Duval, leader de l’Opposition, s’y est intéressé. Il a en effet adressé une Private Notice Question (PNQ) à Eddy Boissézon, qui assurait la suppléance au ministère de la Jeunesse et des Sports. Ce dernier a passé un mauvais quart d’heure aux mains d’une opposition déterminée. Récit. 14
L
Le complexe multisport de Côte d’Or est considéré comme le « future sports hub ».
e complexe multi-sportif de Côte d’Or sera-t-il un éléphant blanc ? Dans sa question en deux volets, Xavier-Luc Duval a voulu connaître les coûts du complexe, ainsi que ceux encourus pour la rénovation des infrastructures sportives qui seront utilisées pendant les Jeux. Dans le deuxième volet, il a voulu aussi savoir la somme allouée à la préparation des athlètes, l’hébergement et l’organisation des Jeux. Dans sa réponse, le ministre Boissézon a fait un bref historique No6 mai 2019 l Sport Together
des 10es JIOI, avec les disciplines programmées du 19 au 28 juillet. D’emblée, le ministre, qui occupe le maroquin des Services publics, a parlé de « uphill battle » à partir du moment où Maurice a obtenu l’organisation des JIOI. « We were faced with an uphill battle in terms of construction and renovation of our sport infrastructure. » D’où la construction d’un complexe multisportif à Côte d’Or, au coût initial de Rs 1,9 Md, « through a mix of grant and interest free loan for the financing of the complex », qui Sport Together l No6 mai 2019
Stephan Toussaint convoque donc la presse le 10 mai dernier. C’est entouré d’un état-major composé de son Chef de Cabinet, Maubarak Boodhun, de Jean-Pierre Sauzier, Chief Executive Officer du COJI, et d’Avinash Gopee, chairman de MMIL, que le ministre se lance dans un exercice de communication mal maîtrisé. D’abord, il a tenu à expliquer les montants faramineux dépensés pour la construction du complexe multisportif. A la rescousse, Avinash Gopee, qui a parlé de travaux d’empilage. « C’est ce qui a fait que les prix prennent une première fois l’ascenseur », a-t-il laissé entendre, pour ensuite se lancer dans une explication autour de Côte d’Or et de son statut de « future sports hub ». Des faits découlent de cette séance d’explication. D’abord, les cérémonies d’ouverture et de clôture ne se tiendront pas à Côte d’Or, malgré les investissements consentis, qui s’élèvent à Rs 4,6 Mds. Ensuite, le terrain de football et la piste d’athlétisme coûteront la bagatelle de Rs
1,9 Md, alors que les travaux d’empilage, les frais de consultants et autres ont nécessité une somme de Rs 922 M. A cela s’ajoute Rs 1 Md pour le centre aquatique. Par contre, le judo et la natation seront les deux seules disciplines qui ont été programmées dans le « future sports hub ». Autre question : la localisation du complexe. « In the middle of nowhere », selon les propos de Xavier-Luc Duval. A quoi Stephan Toussaint a répondu que la National Transport Authority (NTA) sera impliquée. « Nous avons déjà eu plusieurs réunions pour que des navettes desservent le site pendant les Jeux. » Visiblement, le complexe de Côte d’Or, annoncé dans deux discours-budgets, attise les passions.
L’opacité A l’heure des questions, Sport Together avait soulevé un point concernant l’opacité entourant le complexe de Côte d’Or, aucune instance n’ayant communiqué les informations appropriées. Ce à quoi le ministre Toussaint a répliqué que tout se faisait dans la transparence la plus totale. Sport Together a alors demandé que toutes les informations nécessaires soient communiquées noir sur blanc. Avinash Gopee, chairman de la MMIL, a donné l’assurance que tout serait transmis par la suite. A l’heure du bouclage rien n’a été reçu de la MMIL
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Formation
Haltérophilie
Basket-ball
Remise à niveau pour 21 arbitres de l’océan Indien
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ingt et un arbitres, venant des îles de la région ont participé à une formation, tenue du 10 au 12 mai dernier au siège du Comité olympique mauricien, sous la direction de la Française Chantal Julien, instructrice de la FIBA. Cette remise à niveau s’insère dans le cadre des 10es Jeux des îles de l’océan Indien, prévus du 19 au 28 juillet prochain à Maurice. Venant de Maurice, Madagascar, La Réunion, Comores et Mayotte, les arbitres – régionaux et internationaux confondus – ont suivi une formation visant à les remettre à niveau. « Cela faisait un moment que cette formation était prévue. Je suis contente que cela se tienne. Les arbitres vont bénéficier de cette formation, où ils seront au contact de l’arbitrage à trois. Ils pourront déjà trouver leurs automatismes sur ce schéma », a fait ressortir l’instructrice de la FIBA. Lors de cette formation, Chantal Julien a procédé à une évaluation technique des candidats, dont les noms seront dévoilés à l’approche des JIOI. Ils auront encore des tests à effectuer avant d’être opérationnels. « Les arbitres retenus seront ceux qui auront réussi les examens physiques », avance-t-elle. Au menu de ces trois jours, des exercices pratiques,
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Les arbitres mauriciens ayant suivi ce stage de formation délivré par la FIBA.
des test-matches et des évaluations, le tout agrémenté de vidéos. Les arbitres ont donc vécu cette expérience comme s’ils officiaient lors d’une rencontre. « Le but de cette formation est de leur donner le meilleur bagage technique en vue des JIOI. Je suis satisfaite de la motivation que les participants ont affichée. » Hedley Han, président de la Fédération mauricienne de basket-ball (FMBB), a tenu à saluer la présence de Chantal Julien, rendue possible par le Comité organisateur des Jeux des îles (COJI), à quelques semaines des Jeux. « C’est une instructrice de calibre, qui aidera certainement les arbitres de la région à se perfectionner. » De son côté, Sada Vadamallay, Commissaire des Jeux et représentant du COJI, a félicité la FMBB pour avoir été parmi les premières fédérations sportives à s’être mises au diapason du règlement technique. A l’heure du bilan, Chantal Julien affiche la satisfaction totale. « Au vu de l’accueil des dirigeants mauriciens et de la réaction des arbitres, il y a de quoi être satisfait. Je tiens d’ailleurs à remercier la Fédération mauricienne pour son soutien et les facilités mises à notre disposition pour le bon déroulement de cette formation », a-t-elle fait ressortir. No6 mai 2019 l Sport Together
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’un des plus gros pourvoyeurs de médailles aux Jeux des îles ne semble pas être dans la forme voulue à quelques semaines du coup d’envoi du rendez-vous régional, prévu du 19 au 28 juillet.
L’haltérophilie locale, qui avait brassé la bagatelle de 21 médailles d’or aux derniers JIOI en 2015 à La Réunion, fait actuellement face à des vents contraires. Rivalité dans la hiérarchie, performances en berne aux derniers championnats d’Afrique : voilà ce qui rythme actuellement le quotidien de ceux et de celles qui évoluent dans le giron de l’haltérophilie. Deux athlètes, nommément Shalinee Valaydon et Cédric Coret ont récemment dû faire face à un comité disciplinaire. La Fédération mauricienne d’haltérophilie (FMH) leur reproche leurs sorties respectives, tant sur les réseaux sociaux que dans les médias, ainsi que leur langage parfois abusif à l’encontre d’un membre de la FMH et envers d’autres haltérophiles. Fort heureusement, la situation s’est décantée et tous les partis concernés ont donné l’assurance qu’ils calmeraient le jeu. Quoi qu’il en soit, le plus important désormais sera de se remettre en selle et de retrouver cette rigueur qui a longtemps caractérisé les
Vents contraires
à l’approche des Jeux
Shalinee Valaydon, triple médaillée d’argent des récents championnats d’Afrique, lors d’une séance d’entraînement à Curepipe.
leveurs de fontes. Il faut savoir que Madagascar constitue le principal adversaire des haltérophiles mauriciens. Ils sont percutants dans les petites catégories, d’où l’importance de ne pas perdre de vue les objectifs affichés. D’ailleurs, les résultats enregistrés au terme des championnats d’Afrique d’haltérophilie illustrent bien le manque de forme des locaux. Sur les sept haltérophiles engagés dans cette compétition continentale en avril dernier en Egypte, seuls Roilya Ranaivosoa, Alison
Sunee et Shalinee Valaydon sont parvenues à ramener trois médailles d’argent chacune. Mais encore ! Il y a eu des circonstances favorables, comme dans le cas de Shalinee Valaydon, en compétition contre une unique concurrente. L’ajout de catégories a donc fait de l’haltérophilie la plus grosse pourvoyeuse avec pas moins 60 médailles d’or en jeu pour les JIOI 2019. Autant dire qu’une bonne moisson permettra de réaliser un grand pas dans l’optique d’être couronné au tableau des médailles.
Stage en Chine
Le groupe
Après une interrogation, Cédric Coret, triple médaillé d’or aux derniers JIOI, participe finalement au deuxième stage intensif qu’a programmé la FMH en Chine (27 mai au 10 juillet). Quinze haltérophiles sont concernés par ce déplacement. Ils sont accompagnés de Constantin Dabija, le directeur technique national et Gino Soupprayen, l’assistant entraîneur national, retenu à la place de Ravi Bholah, entraîneur national. Pour éviter tout acte d’indiscipline durant le stage, la FMH a dressé un code de conduite aux haltérophiles.
Masculin: Dorian Madanamoothoo, Anthony Madanamoothoo, Jonathan Coret, Dinesh Pandoo, Willem Emile, Khelwin Juboo, Yovin Gyadin, Akshay Jeeloll, Yannick Coret, Jeremy Félicité, Cédric Coret Feminin: Alison Sunee, Ketty Lent, Roilya Ranaivosoa, Shalinee Valaydon Staff technique Constantin Dabija et Gino Soupprayen
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Vidéos promotionnelles Plagiat allégué
CIJ – COJI Visite
Antonio Gopal : « L’organisation prête à 80 pour cent »
L L’opprobre sur le COJI
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e COJI se retrouve, depuis quelque temps, avec un beau bébé sur les bras. Et pas des moindres ! Une sombre affaire de plagiat, autour du thème « Un océan en partage », ébranle l’organisation. Plagiat ou « parallel thinking » ? La question se pose. Tout commence lorsque fait surface la vidéo « Un océan en partage ». Postée par Ale Moris, et produite par Grey Mauritius, elle présente des pans de vie de tous les jours, ponctuée de moments sportifs. La production de Grey Mauritius présente toutefois d’étranges similitudes avec celle de Marius Cocu. Mais voilà : la production étrangère avait été utilisée pour les JO de Rio, en 2016. Dans les faits, les plans sont parfois similaires, un tantinet réarrangés pour le contexte local. Mais dans la foulée, on note que la copie locale reprend exactement les mêmes éléments. Sinon, comment expliquer le début de la vidéo, où la maisonnée prend vie, puis ce plan de ce cycliste en plein effort à
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l’aube ? Poussons un peu plus loin. Une séquence, avec des enfants jouant au foot, dans un terrain boueux. Deux protagonistes semblent proches d’en venir aux mains, mais le fairplay prendra finalement le dessus. L’un d’eux porte un t-shirt à rayures bleues. Coïncidence : sur la vidéo de Marius Cocu, la même séquence, le t-shirt est proche. « Parallel thinking », dites-vous ? En outre, certains parlent de déjà vu, faisant référence à la campagne commerciale d’une grande marque américaine, pour une autre vidéo,
cette fois en soutien au Club Maurice. Le board du COJI, par le biais d’un communiqué, avait laissé entendre qu’une décision concernant cette affaire serait prise définitivement pendant la dernière semaine du mois de mai. Qu’en est-il ? Jusqu’ici, rien n’a transpiré quant à une éventuelle décision émanant de l’organisation. Sur un sujet aussi controversé qu’une affaire de plagiat, la position du COJI et de l’agence Grey Mauritius devraient déjà être connue. Opacité ? Nous n’en dirons pas plus.
e président du Conseil International des Jeux des îles (CIJ), Antonio Gopal, a effectué une visite, 29 au 31 mai dernier, à Maurice, dans le but de rencontrer le COJI et aussi de faire une évaluation de l’organisation. Le Seychellois se dit plus au moins satisfait de sa visite et estime qu’à J-50 des 10es JIOI, l’organisation est prête à 80 pour cent. Le président du CIJ s’est rendu au complexe multisport de Côte d’Or et dans les autres infrastructures qui accueilleront les différentes épreuves des Jeux. « Je suis satisfait de ma visite. Je pense que l’organisation est arrivée à 80 pour cent. Il reste encore des choses à régler, mais d’ici juillet tout sera fin prêt », a fait ressortir le président du CIJ, lors d’un point de presse le 30 mai dernier au ministère de la Jeunesse et des Sports. Parlant de Côte d’Or, Antonio Gopal estime que Maurice bénéficiera d’une infrastructure de qualité pouvant même abriter de grands rendez-vous sportifs. « J’ai été dans plusieurs pays à travers le monde et je trouve que le complexe de Côte d’Or répondra à des critères internationaux. Certes, le complexe n’est pas encore prêt dans sa totalité, mais j’estime que le gymnase et la piscine devraient être opérationnels à temps pour les Jeux des îles. De toute évidence, Maurice possède d’autres infrastructures pour parer toute éventualité », a souligné cet ancien coureur du 110 m haie, qui a d’ailleurs participé aux 1ers JIOI à La Réunion en 1979 et aux Jeux olympiques de Moscou en 1980. Le président du CIJ a aussi rencontré le COJI. Il en a profité pour prodiguer certains conseils sur différents secteurs, surtout celui du transport. Le Seychellois a été très clair concernant les facilités mises en place pour que les athlètes puissent aller s’entraîner sans anicroches. « J’ai demandé au COJI d’être très pointu sur le transport et d’assurer que les chauffeurs connaisRs 5 000 aux sportifs Les athlètes mauriciens retenus pour les 10es JIOI bénéficient d’une allocation mensuelle de Rs 5 000 du ministère de la Jeunesse et des Sports de mai et ce jusqu’aux Jeux. Toutefois, cette mesure ne concerne pas les athlètes bénéficiant déjà d’une allocation de la High Level Sports Unit. Les entraîneurs, de leur côté, obtiennent une assistance de Rs 7 000 et les assistants-entraîneurs, de Rs 6 000.
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sent bien les sites de compétitions et ainsi que ceux qui serviront pour les séances d’entraînement. » Après la polémique survenue lors de la 9e édition des JIOI à la Réunion concernant le retentissement des hymnes nationaux suivant la cérémonie de remise des médailles, Antonio Gopal a assuré que cette partie du protocole sera respectée en juillet prochain. Pour ce qui est des candidatures de l’organisation des JIOI 2023, le président du CIJ a confirmé qu’après les Comores, une visite sera effectuée aux Maldives durant la première semaine de juillet. Si ces deux pays ont officiellement déclaré leur candidature, il se trouve que Madagascar a aussi signifié son intention d’abriter le prochain rendez-vous. Le CIJ est en présence d’une demande de la Grande île, soumise par son gouvernement. Or, la procédure veut que c’es le Comité olympique de Madagascar qui fasse la demande. Ce n’est que dans ce cas qu’elle sera considérée par le CIJ.
Antonio Gopal recevant une peluche à l’effigie de Krouink, la mascotte des 10es JIOI, de Jean-Pierre Sauzier, CEO du COJI.
Basket-ball (d) : Maurice avec Madagascar et Comores Avec le retrait de l’équipe féminine de basket-ball des Maldives, le COJI s’est vu contraint de procéder à un nouveau tirage au sort des deux groupes. Chose faite le le 31 mai dernier, en présence d’Antonio Gopal, président du CIJ. Après le tirage, Maurice, tête de série du groupe B, aura pour adversaires Madagascar et les Comores. Le groupe A réunira La Réunion, championne des JIOI 2015, Mayotte et les Seychelles.
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Préparation Judo
La du
réalité tatami
C’est une sélection de judo composée d’athlètes expérimentés et de jeunes pousses qui représentera Maurice aux prochains Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI). Lors des derniers Jeux en 2015 à La Réunion, Maurice avait décroché quatre médailles d’or en judo, trois en individuel et une en compétition par équipes féminines.
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es analyses effectuées par le directeur technique national (DTN), Baptiste Leroy, quant à la moisson des médailles tournent autour de 2015. DTN de judo depuis le 1er septembre 2018, Baptiste Leroy reste conscient que La Réunion possède, sur papier, la meilleure équipe qui soit. Mais comme les Jeux se dérouleront à Maurice, il s’attend un peu de magie de la maison. « Si on prend en considération les résultats des trois derniers Jeux, on s’apercevra que La Réunion a toujours gardé la cadence, oscillant entre neuf et onze médailles d’or sur quatorze en individuel », fait ressortir Baptiste Leroy à Sport Together. Selon lui, les Réunionnais, qui restent les principaux adversaires des Mauriciens, ont gardé une certaine régularité dans leur préparation. C’est la raison pour laquelle leurs performances restent cohérentes. Cependant, le technicien français est persuadé que les locaux auront leur mot à dire dans ces Jeux qui s’annoncent importants pour tenter un retour mieux armé sur la scène continentale. « Ces Jeux ne sont
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Sarah Sylva (à dr.) tentera de décrocher l’or chez les -57 kg.
pas une fin en soi. Mais les judokas auront l’obligation des résultats. Je suis confiant que nous aurons des médailles d’or. Mais je ne peux pas m’aventurer à donner un chiffre », avance-t-il. En l’espace de huit mois, Baptiste Leroy a effectué quelques tours de gymnastique pour composer une équipe nationale compétitive. Le DTN a dû établir une certaine configuration avant de composer l’équipe nationale. Deux judokas du même niveau, ou presque, dans une seule catégorie, alors qu’on pêchait par manque d’athlètes compétitifs dans une autre. Ce qui a provoqué des changements de catégories de part et d’autre, pour apporter un certain équilibre dans la stratégie. « Il était primordial pour nous de pallier à certains manques. On peut dire que chaque représentant est bien positionné dans sa catégorie respective. Mais à ce stade de la compétition, il faut aussi privilégier l’aspect collectif puisque nous avons les tournois par équipes masculin et féminin à disputer », indique-t-il. Annabelle Laprovidence (+78 kg), Priscilla Morand No6 mai 2019 l Sport Together
(-48 kg) et Pascal Laurent (-60 kg) ont été les trois médailles d’or à La Réunion. La première nommée a mis un terme à sa carrière. L’aventure continue pour Morand et Laurent. Ces derniers aspirent du reste à défendre comme il se doit leur titre. Pour Baptiste Leroy, il est important d’avoir une équipe avec une certaine référence comme ces deux médaillés d’or. « C’est une source d’inspiration pour les autres sachant que l’équipe qui ira aux JIOI compte deux médaillés en son sein. Et c’est aussi une pression positive qui pèse sur Priscilla (Morand) et Pascal (Laurent) pour qu’ils conservent leur titre. » Des quatorze judokas de la sélection, huit d’entre eux, quatre en masculin et autant en féminin, ont participé aux JIOI à La Réunion en 2015. Pour le DTN, les problèmes de la fédération qui ont perduré pendant un bon bout de temps ont freiné la bonne marche de l’équipe. « Nous souhaitons qu’avec l’expérience des anciens, ce sera bénéfique pour le judo tout entier et que les résultats seront positifs », a souligné le DTN. Sport Together l No6 mai 2019
Etienne et Evnor intègrent la sélection Ce n’est qu’après deux tests matchs que la judokate Noémie Evnor (-70 kg) et Bryan Etienne (-81 kg) ont obtenu leur place en sélection. Indécis quant à la sélection dans ces deux catégories, le DTN Baptiste Leroy voulait procéder par cet exercice afin de retenir deux des quatre judokas dans ces deux catégories. « Maintenant les choses sont claires et les meilleurs ont intégré la sélection à la régulière », a indiqué le technicien.
La sélection
Masculin : Pascal Laurent (-60 kg), Louis Begué (-66 kg), Rosidor Perrine (-73 kg), Bryan Etienne (-81 kg), Remi Feuillet (-90 kg), Hansley Adonis (-100 kg), Sebastien Perrine (+100 kg) Féminin : Priscilla Morand (-48 kg), Christiane Legentil (-52 kg), Sarah Sylva (-57 kg), Kimberley Jean-Pierre (-63 kg), Noémie Evnor (-70 kg), Christine Spéville (-78 kg), Tracy Durhonne (+78 kg)
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Mes Jeux JEAN-MARC ITHIER, footballeur
« Repenser à la finale de 2003 me donne encore des frissons »
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Sur un coup de tête, Jean-Marc Ithier (maillot blanc), a permis au Club M de décrocher la médaille d’or en 2003.
Sur un coup de tête à 12 minutes du temps réglementaire, Jean-Marc Ithier, le robuste attaquant de l’équipe nationale de football, a permis au Club M de décrocher la médaille d’or aux dépens des Réunionnais à l’occasion des 6es Jeux des îles de l’océan Indien en 2003 à l’île Maurice. Le stade George V entre en ébullition, et tout le pays, en liesse.
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ontrat rempli pour l’équipe de 2003, alors dirigée par le duo Akbar Patel-Désire L’Enclume, qui a rejoint du coup au palmarès leurs ainés de 1985. « Ce fut un grand moment et cela me marque encore aujourd’hui. L’impact qu’a eu cette victoire aux Jeux de 2003 sur ceux présents et sur moi-même dépasse l’entendement », fait ressortir Jean-Marc Ithier à Sport Together. Les grands événements ont toujours été l’occasion pour les No6 mai 2019 l Sport Together
héros de se révéler au grand jour. Le giron sportif mauricien a toujours produit ces grands hommes et femmes dont le nom devient incontournable lorsque l’on aborde leur discipline respective. Nos mini-jeux olympiques en sont la preuve. Désiré L’Enclume, qui nous a quittés le 11 avril dernier, est de ceux qui ont marqué l’histoire. Ses arrêts décisifs aux 2es Jeux des îles de l’océan Indien en 1985 lui ont ouvert les portes du panthéon. Cela grâce à ses arrêts les uns plus décisifs que les autres en finale des JIOI remporté face aux rivaux de toujours, à savoir La Réunion. Et comme chaque édition des Jeux des îles de l’océan Indien façonne sa légende, l’on ne peut passer sous silence ce qu’a accompli Jean-Marc Ithier en 2003, toujours à la maison. A mesure que s’égrenaient les minutes dans un stade George V rempli comme un œuf, le score entre Maurice et La Réunion était de 1-1. C’est Maurice qui ouvre le score, sur un but de Jimmy Cundassamy, juste avant la mi-temps. Sport Together l No6 mai 2019
L’égalisation du Réunionnais Gérard Hubert survient quant à elle à la 66e minute. Rentré un peu plus tôt, Jean-Marc Ithier allait lui aussi, devenir le héros de tout un peuple. Surgi de nulle part, il propulsait le cuir au fond des filets en plaçant une tête imparable à la 78e minute.
Le même objectif « Repenser à la finale de 2003 me donne encore des frissons. Nous avions une excellente équipe à l’époque et à domicile, nous nous battions tous pour le même objectif. Même face à La Réunion, nous avions l’impression que rien ne pouvait nous arrêter. Le public a grandement contribué à ce sacre », se remémore Jean-Marc Ithier. Aujourd’hui âgé de 53 ans, JeanMarc Ithier reste focalisé sur le football en Afrique du Sud, son pays d’adoption. Le longiligne avant-centre a défendu avec un certain succès les couleurs du Sunrise SC pendant une décennie, de 1989 à 1999, marquant au passage 70 buts pour l’équipe.
Exilé en Afrique du Sud, il a brillamment porté les couleurs de Santos FC avec qui il a remporté le championnat sud-africain en 2001 et l’ABSA Cup en 2002 notamment. « Je garde toujours les souvenirs de Maurice dans un coin de ma tête », souligne l’ex-attaquant du Club M. Au pays de Nelson Mandela toujours, une fois sa carrière terminée, notre interlocuteur a mis sur pied la JMI Soccer Academy, destinée aux jeunes pousses. Pour la petite histoire, Jean-Marc Ithier a participé à quatre éditions des Jeux des îles de l’océan Indien. Il a récolté la médaille d’argent en 1990 pour sa première participation à Madagascar. En 1993, il a achevé le tournoi avec la médaille de bronze autour du cou aux Seychelles avant de finir au pied du podium en 1998. Cinq ans plus tard, il marquera l’histoire à son tour sur un coup de tête pour offrir à l’équipe de Maurice la médaille d’or. S’agissant des 10es JIOI, Jean-Marc Ithier souhaite que l’actuelle génération émule celles de 1985 et de 2003.
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