H-S №3 12,50 €
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n°3
10 ans de la Réserve naturelle des Bouches de Bonifacio
Ce portfolio est d’abord un hommage mais il est aussi l’occasion de vous faire découvrir les curiosités de la flore et de la faune corses, commentées et expliquées par les agents de la réserve, qui vous feront vite comprendre pourquoi il est indispensable de préserver ce monde extraordinaire.
Réserve naturelle des Bouches de Bonifacio | Éric Volto | Bonifacio: portrait d’une réserve naturelle |
Dans ce terrain de jeu idéal pour le photographe tout-terrain passionné par la nature et l’homme qu’il est, Éric Volto nous fait partager son regard sur cet espace exceptionnel qu’il exalte et nous restitue sous toutes ses coutures. Et, vue d’en dessous ou d’au-dessus, grâce aux prises de vue sous-marines ou aériennes, que la réserve est belle !
Hors-série Stantari n° 3
Il y a dix ans fut créée ce qui aujourd’hui est la plus vaste réserve naturelle de France métropolitaine et de Méditerranée occidentale : la Réserve naturelle des Bouches de Bonifacio. L’extrême Sud de la Corse est devenu un espace protégé qui a l’originalité de s’étendre autant sur terre que sur mer. Depuis dix ans la réserve a su maintenir le fragile équilibre entre préservation de la nature, activités traditionnelles et tourisme. Prochaine étape : un parc marin international où la Corse et la Sardaigne pourront mettre leurs efforts en commun.
H-S
Bonifacio :
Hors-série
portrait d’une réserve naturelle
Portfolio
par Éric Volto Stantari est une revue publiée avec le concours de la Collectivité Territoriale de Corse
Stantari est édité par Kyrnos Publications Association loi 1901 - SIRET : 449 685 569 00013 7, le vieux chêne - 20 225 Avapessa Directrice de publication et rédactrice en chef : Cécile Breton redaction@stantari.net / Tél. : 06 14 72 25 94 Secrétariat de rédaction : Jean-Michel Jager - jean-michel.jager@orange.fr Alain Quilici - birdy@stantari.net Conseil éditorial : Raphaël Lahlou - raphael-lahlou@hotmail.fr Abonnements et vente au numéro Stantari - Service clients - 12 220 LES ALBRES Tél. : 05 65 80 47 73 / Fax : 05 65 63 26 79 contact@bopress.fr Site internet : www.stantari.net Comité de parrainage : Présidence : Prince Charles Napoléon Georges Charpak, prix Nobel de physique et physicien au CERN ; Élisabeth Dubois-Violette ancienne directrice de l’Institut scientifique de Cargèse ; Alain Gerolami, préfet de région honoraire ; Emmanuel Le Roy Ladurie, professeur honoraire au Collège de France et membre de l’Institut ; Paul Nebbia, conservateur en chef du musée de Préhistoire de la Corse ; André Santini, ancien ministre et député-maire d’Issy-les-Moulineaux. Conseil scientifique : Présidence : Yves Coppens, professeur honoraire au Collège de France ;
Jean Alesandri, président de la société mycologique d’Ajaccio ; Joseph Cesari, conservateur régional de l’Archéologie ; Marc Cheylan, maître de conférences à l’EPHE ; Laurent-Jacques Costa, docteur en préhistoire ; Michel Delaugerre, chargé de mission au conservatoire du littoral, Gilles Faggio, délégué régional du centre de recherche par le baguage des populations d’oiseaux (CRBPO/Museum national d’histoire naturelle de Paris) ; Jacques Gamisans, président du conseil scientifique du conservatoire botanique national de Corse ; Alain Gauthier, professeur agrégé des sciences de la Terre ; Jean-Paul Giorgetti, chargé de communication pour Météo-France ; Hervé Guyot, Office pour les insectes et leur environnement ; Roger Miniconi, docteur en océanographie et expert en biologie marine ; Jean-Claude Ottaviani, conservateur du musée d’Aléria ; Marie-Madeleine Ottaviani-Spella, maître de conférences à l’université de Corse ; Guilhan Paradis, maître de conférences honoraire à l’université de Corse ; Gérard Richez, professeur des universités émérite en géographie-aménagement ; Michel Vergé-Franceschi, professeur à l’université de Tours ; Jean-Denis Vigne, directeur de recherche au CNRS ; Michel Claude Weiss, professeur émérite à l’université de Corse. Hors-série n° 3 - juillet 2010 Dépôt légal à parution / © Kyrnos publications Commission paritaire 1110 K 87311. ISSN 1963-2681 Création graphique/maquette : Les éditions du Grand Chien (Porto-Vecchio) www.grand-chien.fr / 06 14 72 25 94 Imprimé par IPPAC/Imprimerie de Champagne Zone industrielle - Les Franchises - 52 200 Langres Stantari est imprimé sur papier FSC.
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Pour lui, la mer est une évidence, un fil conducteur. À quarante ans passés, Éric Volto l’a gardée à ses côtés de son enfance toulonnaise aux rues de Bonifacio, sa ville d’adoption depuis une quinzaine d’années. Il l’a conquise peu à peu, marin, skipper, professeur de plongée. Puis vint une seconde évidence : la photographie. Avec elle, son regard sur la nature, sous-marine d’abord puis dans son ensemble, va changer. Ce parcours singulier de plongeur photographe revenu progressivement à la surface confère à ses images leur empreinte spécifique : cadrage dynamique, composition et lumière se jouent de nos habitudes et transcendent les paysages ou les espèces qui les habitent. Rien d’étonnant à ce qu’Éric s’envole parfois à bord d’un ULM pour trouver encore et encore de nouvelles perspectives. Enseignant et directeur de l’école élémentaire de Bonifacio, partenaire privilégié du parc marin international des Bouches de Bonifacio, Éric conjugue son métier et sa passion dans un but unique : éduquer les enfants d’aujourd’hui et d’hier à mieux connaître et protéger l’écosystème marin dans son ensemble. Retrouvez ses images sur www.ericvolto.com
Sommaire Entre Corse et Sardaigne................................ 3 Paysages ................................................................... 5 Terre ......................................................................... 22 Mer ........................................................................... 38 • les oiseaux............................................................. 38 • la faune sous-marine ....................................... 44 • les espèces protégées .................................... 80
Empreinte humaine......................................... 97
P aysages I
l n’existe que peu de régions de “l‘île de Granite” où vous trouverez des roches calcaires : la région de Bonifacio est de loin la plus spectaculaire par la soudaineté du changement qu’elle provoque dans le paysage. Le goulet qui mène à la ville vous transporte en quelques instants dans un monde radicalement différent des paysages granitiques de la région de Porto-Vecchio pour finalement vous mener au pied des hautes falaises blanches sur laquelle la citadelle semble tenir en équilibre. La Corse occidentale, qui englobe une grande partie du sud de l’île et ses sommets les plus hauts, est effectivement principalement formée de roches granitiques datées de 340 à 240 millions d’années. Ce socle est commun à la Corse et à la Sardaigne mais aussi, sur le continent, aux Maures et l’Estérel car il s’est mis en place avant ce que l’on appelle la “dérive du bloc corso-sarde”. Ce dernier s’est lentement détaché du continent et a mis plus de 23 millions d’années à trouver sa place actuelle. Malgré le changement flagrant de paysage, le territoire de la Réserve des Bouches de Bonifacio réunit ces deux entités géologiques différentes : le socle granitique qui forme la plupart des archipels et îles (Lavezzi, Maddalena…) et le calcaire qui repose par endroits sur ce socle. Ce calcaire est constitué de dépôts d’origine marine alors que le bloc corso-sarde avait déjà trouvé sa position actuelle, il y a 18 millions d’années ; il abrite des formations fossiles témoignant de la vie à l’ère Miocène. L’érosion marine, les nombreuses variations du niveau de la mer, notamment durant la dernière période glaciaire, ont sculpté le plateau de Bonifacio. Agissant de manière différente sur les roches granitiques et calcaires, elle a façonné des paysages incomparables. Chapelets d’îles formés de boules granites, tafoni aux formes évocatrices, blocs cyclopéens détachés des falaises : la géologie de Bonifacio raconte l’histoire de l’île, modifie la vie animale et végétale, mais aussi celle de ses habitants, servant de matériaux de construction et offrant, par ses grottes naturelles, abris aux premières populations de Corse. C’est en effet dans l’abri d’Araguina-Sennola que fut découverte la plus ancienne sépulture de Corse, la Dame de Bonifacio, une dame du VIIIe millénaire avant notre ère.
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Capu di Feno. La couleur des granites est liée à leur composition : outre le quartz blanc et le mica noir, certains minéraux colorent la roche, à l’instar des feldspaths alcalins et leur teinte rosée.
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Plage de Vénus (presqu’île de Bruzzi). Caractérisé par des grains assez épais, le granite des bouches de Bonifacio se révèle friable et propice à la formation de tafoni, formes sculptées sous l’action de la cristallisation des sels dans les pores ou les fissures de la roche.
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T erre L
a Réserve naturelle des Bouches de Bonifacio a la particularité d’être à la fois terrestre et marine. Elle réunit donc des “unités écologiques” très variées, non seulement en mer, mais aussi sur sa partie “terrestre” où se succèdent lagunes, plages, grottes littorales, dunes, pelouses, garrigues, maquis et chaos rocheux. Cette grande variété de milieux induit une grande richesse écologique. Parmi ces milieux, les nombreuses zones humides littorales bordant la réserve, particulièrement riches et fragiles, font l’objet d’une attention particulière. Ainsi, les étangs et leurs eaux saumâtres constituent une continuité géographique et fonctionnelle avec l’écosystème marin. Les liens qui unissent les deux habitats sont multiples : outre les échanges physico-chimiques entre les différents milieux aqueux, ils servent de reposoirs pour les oiseaux limicoles de passage ou de havre pour certaines espèces marines qui y poursuivent leur maturation, notamment le mulet ou l’anguille. Les étangs de Pisciu Cane, Testarella et Ventilegne ont été à ce titre intégrés au périmètre de la réserve naturelle et classés en zone de protection renforcée. La pêche et la chasse y sont interdites. Une quinzaine d’autres zones humides de grande importance bénéficient également d’un statut de protection (ZNIEFF, propriété du Conservatoire du littoral…). À l’opposé de ces étendues spectaculaires, les très discrètes mares temporaires méritent elles aussi l’attention du naturaliste. Bien souvent isolées dans le maquis, elles ne ressemblent à première vue qu’à de vulgaires prairies lors de leur phase estivale d’assèchement et à des mares sans grand intérêt en hiver. Mais elles sont en réalité des laboratoires surprenants, obligeant les espèces qui s’y épanouissent à faire preuve d’ingéniosité pour affronter des conditions hydriques (eau douce) pauvres en éléments minéraux et de plus extrêmement fluctuantes. De superficies modestes, elles recèlent d’inestimables trésors pour les botanistes. Plusieurs espèces endémiques s’épanouissent dans ces minuscules écrins : isoète à voile (Isoetes velata), littorelle (Littorella uniflora) et autre pilulaire menue (Pilularia minuta) servent de décor à deux illustres amphibiens, le discoglosse sarde (Discoglossus sardus) et la rainette verte de Sardaigne (Hyla arborea sarda). La Réserve naturelle des Tre Padule de Suartone, située sur la commune de Bonifacio et gérée par l’Office de l’Environnement de la Corse, assure ainsi la préservation de quatre mares d’importance considérable. Situées dans des dépressions d’origines tectoniques, elles ont été préservées par leur isolement des agressions anthropiques : comblement, drainage, circulation de véhicules à moteur… En 2007, elle obtient le label Ramsar – du nom de la ville iranienne où fut signée la convention de protection des zones humides d’importance internationale – qui regroupe désormais 159 pays et assure une coopération internationale pour la gestion de plus de 1 800 zones humides.
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Le maquis de bordure constitue un rempart naturel des mares temporaires contre un certain nombre de végétaux envahisseurs à l’instar de l’inule visqueuse (Dittrichia viscosa) ou du chiendent dactyle (Cynodon dactylon) (Stantari n° 8).
Padule Maggiore est, comme son nom l’indique, la plus grande des mares temporaires de la Réserve naturelle des Tre Padule. La piste existant en son bord nord-est, rompant la protection végétale, a modifié l’hydrodynamisme de la mare par l’écoulement d’eau vers le maquis environnant. L’OEC a considérablement limité la circulation des véhicules à moteur sur ce site protégé (Stantari n° 8).
L’étang de Ventilegne est classé zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF). Ces zones d’interpénétration entre les eaux et les terres, source de diversité, sont l’une des grandes richesses du littoral de la réserve naturelle.
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Une colonie d’aigrettes garzettes (Egretta garzetta) a fait le choix atypique d’un site insulaire et est venue nicher aux Cerbicale. Le nid est une plateforme faite de brindilles, juchée à hauteur (une vingtaine de mètres). Les petits, qui naissent avec le bec et les pattes roses, prennent rapidement cette belle couleur gris bleuté. Cette espèce, dont la population mondiale est estimée à 20 000 à 30 000 couples, est pourtant menacée par la disparition de son habitat et a été incluse à l’annexe I de la directive “Oiseaux”.
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Page précédente : L’étang de Marina d’Arghje, sur la commune de Porto-Vecchio, illustre la pression des activités humaines sur les zones humides : route, murets et chemins le ceinturent et le divisent (Stantari nos 1 & 18).
Écusson frontal et bec blanc, œil rouge et plumage anthracite, la foulque macroule (Fulica atra) est souvent confondu avec une poule d’eau dont elle partage l’habitat. Contrairement à celle-ci, vous verrez la foulque fréquemment à découvert au milieu du plan d’eau (où elle est capable de plonger parfois jusqu’à 4 ou 5 mètres de profondeur pour se nourrir).
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Contrairement à la plupart des autres requins, la grande roussette (Scyliorhinus stellaris) est ovipare : ses œufs ne sont pas reliés à la mère par un placenta, mais déposés dans des capsules cornées qui adhèrent aux coraux, zostères et autres éponges au moyen de deux filaments spiralés. Au bout d’environ 9 mois de gestation, des petits squales d’une quinzaine de centimètres sortiront de celles-ci.
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Le pouple (Octopus vulgaris), dont l’autre nom de “pieuvre” été popularisé par Victor Hugo dans Les travailleurs de la mer, est dotée d’une intelligence surprenante, sujet de nombreuses études. Principalement nocturne, il passe la journée cachée dans un trou, facilement repérable par un amas de pierres ou de débris de coquillages qu’il dispose autour de son habitat. Parmi d’autres curiosités le cœur principal du poulpe ou “cœur systémique” est relayé par deux petits cœurs branchiaux qui pompent le sang (qu’il a bleu et non rouge).
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Les céphalopodes (calmars, pieuvres, seiches) sont capables de changer instantanément de couleur : technique de défense (homochromie ou mimétisme de l’environnement proche par la couleur) ou d’agressivité (teintes sombres), les cellules chromatophoriques se contractent permettant ainsi aux différents pigments qu’elles contiennent de s’exprimer. Subtilité supplémentaire, les pieuvres peuvent également modifier la structure de leur peau (taches, pustules ou cornes) afin de s’adapter au mieux à leur humeur. Et dans le cas où l’intimidation ou la discrétion ne suffirait pas, les céphalopodes disposent de leur dernier atout : l’expulsion de l’encre stockée dans leur “poche au noir” (Stantari nos 15 & 16).
La seiche (Sepia officinalis) est dotée de 10 tentacules dont 2 extensibles, redoutablement efficaces pour saisir ses proies (crevettes, crabes et petits poissons). “L’os de seiche” que l’on trouve parfois échoué sur les plages est en fait une coquille bien qu’elle soit interne ; elle est remplie d’air et permet à ce céphalopode de flotter sans effort à n’importe quelle profondeur, sans être obligé de nager. Très riche en calcium, cet os est apprécié des oiseaux, notamment pendant la période de ponte.
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La grande cigale de mer (Scyllarides latus) est protégée au niveau national : personne n’a même le droit d’en détenir un spécimen. La pêche de l’araignée de mer (Maja squinado) et de la langouste rouge (Palinurus elephas) est réglementée : autorisée pour les professionnels, elle est formellement interdite en plongée ou en apnée pour les particuliers.
Grande cigale de mer (Scyllarides latus).
En position défensive, l’araignée de mer (Maja squinado) montre sa face ventrale qui, comme chez les crabes, porte le stigmate d’un abdomen (une “queue”) que l’évolution a préféré lui replier sur le thorax.
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A ligusta (Palinurus elephas), bien qu’en forte régression, représente le principal revenu des pêcheurs professionnels corses. La complexité de son cycle biologique, et notamment la durée extrêmement longue de sa phase larvaire, est assez mal connue et la rend très vulnérable pendant une grande partie de son existence. Le suivi des populations et la concertation avec les pêcheurs professionnels (dates d’ouverture et méthodes de pêche employées) tentent de sauver cette précieuse ressource (Stantari nos 6 & 16).
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L’hippocampe moucheté (Hippocampus ramulosus) est bien un poisson. Originalité de l’évolution, le mâle porte les œufs fécondés durant 4 à 5 semaines dans une poche ventrale. Les jeunes en seront expulsés par de fortes contractions. Pièce décorative de choix avec la grande nacre et l’étoile de mer, il a beaucoup souffert de la pêche. Il bénéficie aujourd’hui d’un arrêté préfectoral de protection interdisant sa pêche sur l’ensemble du littoral corse (Stantari n° 8).
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Le serran écriture (Serranus scriba) chasse dans les herbiers poissons et crustacés. C’est peut-être à cette habitude qu’il doit parfois le surnom de vacca di mare. Les herbiers abritent une très grande diversité de formes de vie : des micro-algues qui vivent sur ses feuilles jusqu’aux carnassiers qui y trouvent des brouteurs… Cachette idéale elle sert aussi de nurserie à de nombreuses espèces.
La posidonie est une plante vivace, du genre des Magnoliphytes, c’est-à-dire qu’elle n’est pas une algue mais une plante à fleurs parmi les rares espèces (60 dans le monde seulement) qui, au cours de l’évolution, sont retournées à la mer. En effet, ce mode de reproduction sexuée au moyen de graines et de fleurs a été élaboré à l’air libre ! Elle fleurit (ci-dessus) puis produit des fruits (à gauche) mais cette floraison n’est pas systématiquement annuelle (et même assez rare) ; elle dispose en effet d’un autre mode de multiplication, par bouturage de ses rhizomes.
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Les ruelles Êtroites et les hautes maisons blotties les unes contre les autres de la vieille ville de Bonifacio semblent, vues du ciel, flotter sur l’eau. Leurs portes s’ouvrent souvent sur des escaliers vertigineux.
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Dans la vie des Bonifaciens, la religion tient une place importante, comme le prouve la permanence du casci (les grandes chasses). À l’occasion des processions du Vendredi saint, on mène les saints patrons de chaque confrérie jusqu’à la cathédrale Sainte-Marie-Majeure.
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