© Tom Kelley / Getty images
REMISE DU GONCOURT DE LA NOUVELLE 2011 SAMEDI 24 SEPTEMBRE
I
« l n’y a peut-être pas de jours de notre enfance que nous ayons si pleinement vécus que ceux que nous avons cru laisser sans les vivre, ceux que nous avons passés avec un livre préféré ». Marcel Proust
E
st-ce le hasard des parutions, la maturité et la renommée de la manifestation, le rayonnement de notre ville décidément vouée au débat et à la confrontation d’idées ou encore l’alchimie des noms qui se croisent à l’affiche ? Ou bien est-ce tout cela à la fois ? Soudain, à l’occasion d’une édition, certaines manifestations, ancrées dans le calendrier culturel, se révèlent et prennent une dimension nouvelle. C’est sous ces auspices, celles de l’éclosion et de la grâce, que s’annoncent Les Bibliothèques idéales 2011. Bien sûr, nous devons beaucoup aux médiathèques et aux librairies, et notamment à la librairie Kléber qui anime la vie culturelle de notre ville tout au long de l’année. Toutes, elles associent leurs compétences pour faire de Strasbourg le lieu de rencontre des talents et des plumes qui habitent notre paysage littéraire. Durant plus d’une semaine, les Bibliothèques idéales, c’est le bonheur de l’intelligence à l’œuvre, du dialogue enflammé, du témoignage vigilant, et des voix des grands maîtres d’hier qui ne cessent de nourrir notre imaginaire. Cette édition sera également celle de nombreux champs appréhendés par le prisme de la littérature ; psychanalyse, philosophie, histoire, résistance, cinéma… Et pour illustrer complètement ce croisement des disciplines, une installation artistique proposée par les Musées de Strasbourg dans les salles muséales de l’Aubette vient également le mettre en lumière. Toutes les formes sont explorées pour conférer aux Bibliothèques idéales des allures de véritable festival. La ville vivra donc au rythme des lectures, des accompagnements en musique ou en chanson, des interviews enlevées ou confidentielles et des exercices d’admiration, qui entraînent lecteurs occasionnels ou connaisseurs dans le sillage de l’écriture ; une expérience qui, comme chez David Grossman, est celle de la flamme qui entretient la lumière, insuffle la vie et conjure la mort, qui est tour à tour interrogée, sacralisée, remise en cause, et enfin restaurée dans toute sa majesté. « Écrire me permet de vivre » déclare dans une formulation simple, dense et abrupte, l’auteur qui nous fait l’honneur de son seul déplacement en France, à l’occasion de la parution en français d’Une femme fuyant l’annonce, qui restitue avec brio un parcours à la fois singulier et universel. Je souhaite à tous les amateurs de littérature et à ceux qui le deviendront grâce à l’édition 2011 des Bibliothèques idéales, de très beaux moments au contact de la magie des mots.
Roland Ries Maire de Strasbourg
I
l pouvait paraître utopique d’installer dans le monde littéraire français un paysage qui se démarque de celui des salons du livre, colloques ou autres rencontres d’écrivains. Grâce à la Ville de Strasbourg, nous avons pu expérimenter avec succès une formule alliant rencontres littéraires, lectures, films et musique en association avec les libraires. En 2011, le partenariat engagé avec le journal Libération, qui couvrira l’événement par une édition spéciale, est un indicateur supplémentaire du positionnement de cette manifestation sur la scène nationale. Optant résolument pour une programmation exigeante, nous avons fait le pari de faire exister le débat littéraire à Strasbourg en choisissant des auteurs engagés pleinement au service de l’écriture. Des écrivains en résistance, contre les idées reçues, contre la pensée unique, contre les dictatures de toutes sortes. Des écrivains qui nous font partager leur univers et la compagnie de ceux qu’ils reconnaissent comme leurs. Des écrivains, enfin, qui aiment débattre, se mettre en cause, éclairer leurs pensées à la lumière d’autres sciences comme la psychanalyse, la sociologie ou l’histoire. Pour les accueillir, la Ville de Strasbourg a mis à notre disposition deux lieux emblématiques. Au cœur du centre-ville, sur la place Kléber, l’Aubette avec ses salons décorés par Théo Van Doesburg, Sophie Taeuber Arp et Jean Arp, témoigne de l’esprit d’avant-garde qui fut celui de Strasbourg dans les années vingt et que la Ville entend faire perdurer. Dans un environnement d’eau et de verdure, la Médiathèque Malraux, figure de proue d’un quartier portuaire en pleine mutation, est, avec les autres médiathèques, l’aimant propice à attirer le public extrêmement diversifié des Bibliothèques idéales. Quels meilleurs points d’ancrage pour ces rencontres avec les grands noms de la littérature appelés à évoquer les transformations de notre monde ?
François Wolfermann Librairie Kléber Chargé de la programmation de l’Aubette
Antoine Spire Chargé de la programmation des Médiathèques
LES LIBRAIRIES L’USAGE DU MONDE BROGLIE OBERLIN LA PARENTHÈSE QUAI DES BRUMES LE BONHEUR DES LIVRES SOIF DE LIRE LES BATELIERS
w w w . b i b l i o t h e q u e s - i d e a l e s . S t r a s b o u r g . e u
VENDREDI 16
18h à la Cité de la musique et de la danse
Rencontre À l’initiative de la Ville de Strasbourg et de la librairie Kléber
Prologue
SEPTEMBRE
18h à l’Aubette Soirée de littérature, poésie et musique
20h à l’Aubette Rencontre, lectures, concert
À l’initiative de la librairie Kléber et de l’association Les Mots-Arts
À l’initiative de la librairie Kléber
Rencontre avec Zoé Valdès, Graciela Rincón Martinez, Roja Chamankar et Besnik Mustafaj suivie de la présentation du roman de quartier Dans le jardin de ma mémoire - Paroles de voisins à Strasbourg et de ce projet d’écriture collectif. Animée par Isabelle Reck, Pascal Maillard et Enrique Uribe Carreño. Musique : Johanne Ott, chanteuse – Arsène Ott, saxophone – Le duo Lisma (Élise Humbert, violoncelle et Marie-Andrée Jaeger, accordéon).
© JM Gourdon
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Rencontre avec Michel Le Bris, Gilles Lapouge, Lyonel Trouillot et Carole Martinez pimentée de lectures et de musiques par Liselotte Hamm et Jean-Marie Hummel. Animée par Françoise Schoeller.
Michel Le Bris
© M Pelletier-Corbis
JEUDI 8
SEPTEMBRE
Zoé Valdès
Écrire me permet de vivre. J’ai le sentiment que le livre me protège.
Graciela Rincón Martinez
Carole Martinez
© Zazoo
© AFP/Getty Images
La bibliothèque idéale des étonnants voyageurs ! Manifeste pour une littérature Monde.
L’immense écrivain israélien est à Strasbourg. Il poursuit son combat pour la paix à travers l’écriture.
Besnik Mustafaj
S
De la poésie venue d’ailleurs à la fiction d’ici
es ennemis le décrivent comme un gauchiste idéaliste et crédule, partisan d’une paix définitive entre Israéliens et Palestiniens, souvent désirée, toujours reportée. Comme ils se trompent… Depuis plus de vingt ans, David Grossman est l’un des romanciers les plus fins et les plus talentueux de notre temps. Né en 1954 à Jérusalem, David Grossman est une figure emblématique de la littérature. Dans ses romans, essais et récits, il tente de comprendre et de décrire non seulement sa position mais aussi celle de ceux qui pensent autrement. Parmi ses œuvres, deux créations en particulier lui ont permis d’accéder à une renommée internationale. Dans Amour, il raconte l’histoire tragique d’enfants ayant survécu à la Shoah. Dans Le Vent jaune, il évoque les relations tendues qu’entretiennent Israéliens et Palestiniens. Ses œuvres sont traduites dans plus de trente langues et diffusées à travers le monde entier. David Grossman fait partie avec Amos Oz et Avraham B. Yehoshua du groupe d’intellectuels ayant fondé le mouvement La paix maintenant. Ses livres montrent que la spirale de la violence, de la haine au Proche-Orient ne peut cesser que par l’écoute, le recul et la force des mots. Dans Une Femme fuyant l’annonce (Seuil) traduit de l’hébreu par Sylvie Cohen, David Grossman retrace l’histoire d’Israël de 1967 à nos jours, faisant écho, dans ce roman grave et bouleversant, au plus grand drame de sa vie : la mort de son fils aîné, Uri, tué à la fin de la seconde guerre du Liban, en 2006. L’entretien sera traduit par David Mardell.
Lyonel Trouillot
© M.Melki
Roja Chamankar
© C. Hélie Gallimard
© Hamid JaniPour
Gilles Lapouge
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oé Valdès née en 1959 à Cuba, vit exilée en France depuis 1995. Poète, scénariste, romancière, elle a vu ses ouvrages traduits dans une quinzaine de langues. Elle décrit Cuba après l’exil, l’espoir et les désillusions qui constituent le lot commun de ceux qui ont quitté l’île. Elle publie Le Paradis du néant (JC. Lattès).
Roja Chamankar, poétesse iranienne, doctorante en littérature persane et étudiante en Master Cinéma. Responsable de l’association de poésie et lettres de l’Université d’Art de Téhéran. Graciela Rincon Martinez est une poétesse colombienne. Besnik Mustafaj, écrivain, homme politique et diplomate albanais. Il a commencé par publier de la poésie, puis des nouvelles et des romans. Besnik Mustafaj est aussi l’auteur d’essais et de livres pour enfants.
M
ichel Le Bris nous parle des avant-gardes et
du mélo ; de sa Bretagne natale mais aussi de Conrad ; du roman d’aventure et du Be Bop ; de Martine Carol comme de Bruce Chatwin, des fées et de Moby Dick ; du Boulevard du Crime et de l’opérette ; de Sartre, mais également de la recette du cul de veau à l’angevine ; du jazz, de la nostalgie, mais encore de la Renaissance irlandaise ; de l’Ouest américain et de La Cause du Peuple…
Gilles Lapouge nous entretient de Nicolas Bouvier, mais aussi de ses soixante ans de service dans le même journal brésilien ; des fous rires d’Adamov et des bouts du monde qui flottent dans sa tête ; des lectures de son enfance et de sa tentative de se faire embaucher comme chasseur de lapins en Australie ; du roman historique et de la mort de sa sœur ; de Bernard Pivot et de ses débuts au théâtre… Lyonel Trouillot est romancier et poète. Intellectuel engagé, acteur passionné de la scène francophone mondiale, il est né en 1956 dans la capitale haïtienne, Port-auPrince, où il vit toujours aujourd’hui. Carole Martinez, née en 1966, a été comédienne avant de devenir enseignante. Son premier roman, Le Cœur cousu (2007), a connu un grand succès de librairie et a reçu de nombreux prix littéraires, dont le prix Renaudot des lycéens et le prix Ouest-France Étonnants Voyageurs. Elle publie Du Domaine des murmures (Gallimard).
SAMEDI 17
SEPTEMBRE Page 3
15h à l’Aubette Rencontre Spectacle
16h30 à l’Aubette Rencontre Lecture
18h30 à l’Aubette Film, débat
À l’initiative de la librairie Kléber
À l’initiative de la librairie Kléber
À l’initiative de la librairie Kléber et de Dora Production
Rencontre avec Boualem Sansal Rue Darwin (Gallimard). Animée par Daniel Lemler (psychanalyste). Lecture spectacle donné par la Compagnie Via Comédiennes : Violaine-Marine Helmbold et Anne Somot. Mise en voix : Sabine Lemler.
Rencontre avec Frédéric Beigbeder, Premier Bilan après l’apocalypse (Grasset) et Simon Liberati, Jayne Mansfield, 1967 (Grasset).
Projection suivie d’un débat sur le film de Simone Fluhr et Daniel Coche : Les Éclaireurs.
À l’initiative de la librairie Kléber Avec André Weckmann, Jean-Marie Koltès, Jean-Paul Sorg, Edouard et la Fanfare des Beaux Jours, Emma Guntz, Jean Philippe Winter, Noctuel, Jean Paul Gunsett, Francis Keck et Lisbeth, Jean Paul Klee, Sylvie Reff, Eliane Riedin, Jean Marie Angster, Jean Marie Hummel et Liselotte Hamm.
© Roberto Frankenberg
Animée par Nicolas Léger. Lecture par des comédiens de l’association Plume de paon : Bernard Gabay, Marie-Françoise Coelho et Marie-Claire Cahen.
20h30 à l’Aubette Spectacle Rencontre
Aider les demandeurs d’asile à obtenir leur statut de réfugié. Film de Simone Fluhr et Daniel Coche
©C. Hélie Gallimard
D
Écrire coûte que coûte pour braver la censure
le prestigieux prix de la Paix et des Libraires en Allemagne. Quelques jours avant la remise de ce prix, il est notre invité. Son premier roman Le Serment des barbares est salué par la critique et le public. Ce haut fonctionnaire est limogé de son poste en raison de ses prises de position critiques sur l’arabisation de l’enseignement et l’islamisation de l’Algérie. Suivent de grands livres : Harraga, Le Village de l’Allemand… Il fait l’unanimité sur son courage, sa verve et sa grande capacité à faire briller la langue française hors de l’Hexagone. Boualem Sansal évoque ces Algériens, déchirés entre leur patrie et une France avec qui les comptes n’ont toujours pas été soldés. Il décrit la corruption, le grouillement de la misère, la tristesse qui s’étend, avec humour et tendresse. Il dit aussi la douleur identitaire, génératrice du chaos politique et social dont l’Algérie peine à s’extraire.
© Roberto Frankenberg
B
oualem Sansal vient d’obtenir
Deux écrivains, deux amis évoquent leurs livres.
F
rédéric Beigbeder sauve tous les livres, pour être précis les cent
œuvres qu’il souhaite conserver au vingt-et-unième siècle. C’est donc un choix totalement personnel, égotiste, joyeux, inattendu, parfois classique (Fitzgerald, Paul-Jean Toulet, Salinger et d’autres grands), souvent surprenant (Lolita Pille, Simon Libérati, Patrick Besson, Jay Mc Inerney, Bret Easton Ellis, Gabriel Matzneff, d’autres oiseaux de nuit, d’autres perturbateurs). Il est rare d’établir le panorama d’une littérature en train de se faire, de s’améliorer, de s’inventer. Avec Premier Bilan après l’Apocalypse, c’est le Beigbeder livresque, joueur, lecteur, que nous découvrons, en même temps qu’une autobiographie en fragments. Simon Liberati, journaliste pour le magazine FHM durant vingt ans, publie son premier ouvrage Anthologie des apparitions à l’âge de 44 ans, roman considéré culte par la critique et traitant de la période de l’adolescence. En 2007, il publie son deuxième roman Nada exist dont le personnage principal est un photographe de mode en décadence. En 2009, il se voit décerner le prix de Flore pour son roman L’Hyper-Justine (Flammarion).
ans une maison jaune située au cœur de Strasbourg, des gens venus de tous les coins du monde livrent par bribes leur espoir de trouver un refuge suite aux persécutions qui les ont fait basculer dans l’exil. Imperceptiblement, une autre violence va se superposer à la violence passée : celle qu’on leur fait subir, ici, chez nous. Ce film interroge l’état d’une société, la nôtre, au paroxysme d’un véritable renversement de sens : faisant violence à ceux qui ont déjà subi tant de violences, criminalisant ceux qui cherchent la sécurité et notre protection. Il montre aussi le combat mené au quotidien par les citoyens qui sont les témoins, plus ou moins impuissants, de leur désespérance. L’association CASAS (Collectif d’Accueil des Solliciteurs d’Asile à Strasbourg) a pour mission d’aider les demandeurs d’asile à constituer leur dossier en vue de l’obtention du statut de réfugié. Le nom de l’association évoque une maison, une « casa » pour ceux qui ont dû fuir la leur et cherchent refuge. Il s’agit d’une véritable fourmilière où l’équipe s’appuyant sur des dizaines de bénévoles rencontre au quotidien des personnes venues de partout dont l’histoire est lourde d’enseignements pour nous qui avons la chance de pouvoir vivre en sécurité. Après presque 30 ans d’activité, l’existence de CASAS est désormais menacée…
La bibliothèque idéale de Armand Peter
C
hez bf éditeur, la poésie occupe la part belle et le travail de mémoire est son œuvre la plus originale. Issue du mouvement régionaliste des années 70, cette petite maison d’édition, créée en 1976 à Strasbourg, a publié plus de 130 titres d’auteurs d’ici et d’ailleurs. Un engagement en hommage à tous les créateurs qui veulent vivre et créer en Alsace dans toutes les langues de notre arc-en-ciel. Armand Peter, son fondateur, accueille ses amis, écrivains, poètes, musiciens, chanteurs et lecteurs.
DIMANCHE 18
SEPTEMBRE Page 4
15h à l’Aubette Rencontre
17h à l’Aubette Débat
18h Parc de l’Orangerie Parcours poétique
À l’initiative de la librairie Kléber
À l’initiative de la librairie Kléber
À l’initiative de l’association Les Mots-Arts
Rencontre avec Michel Serres Musique (Le Pommier).
Rencontre avec Catherine Clément et Jean-Claude Milner.
19h à l’Aubette Concert Lecture
Départ à la Maisonnette Livres en liberté (entre le zoo et l’espace de jeux)
À l’initiative de la librairie Kléber
Rencontre avec Graciela Rincón Martínez
Spectacle à deux voix de Arnaud Cathrine et Ninon Brétécher. Concert de Lola Lafon.
Animée par David Gondar et Élisabeth Koonja.
© F. Mantovani
Animée par Thierry Jobard (Librairie Kléber).
© O. Roller
Arnaud Cathrine Jean-Claude Milner
Lola Lafon & ses musiciens
© Thomas Laisné
Avec ce philosophe hors du commun, la pensée se fait voyageuse.
L
’intellectuel français virevolte avec brio d’une discipline à l’autre, de la musique aux sciences de la terre, de la philosophie à la médecine. Il nous parlera des mutations au long cours de l’humanité, de ce que devrait être un philosophe, de Haendel et de Goya, de son formidable amour des livres. Fils de paysan, devenu académicien, mathématicien passé à la philosophie, e x-marin tombé amoureux de la montagne, Michel Serres est à la fois un encyclopédiste à l’ancienne et un précurseur. Dès 1960, il nous parle de communication à travers Hermès, puis, il y a vingt ans dans Le Contrat Naturel, il tire la sonnette d’alarme écologiste. Reste que sa pensée en essaim, sa manière de parcourir plutôt que de discourir, son refus de la relation maîtredisciple et sa méfiance à l’égard de l’Université, même s’il enseigne à Stanford, l’ont souvent marginalisé, notamment aux yeux de ses pairs. Michel Serres n’en est pas moins respecté du grand public, qui adore écouter ce conteur à l’accent chantant, et de l’Académie française, qui apprécie son goût immodéré pour l’étymologie.
© C. Nieszawer
© F. Mantovani
et la danseuse Juliette Hilaire
Catherine Clément
Ninon Brétécher
Clartés de tout - De Lacan à Marx, d’Aristote à Mao, de Jankelevitch à Lévi-Strauss.
Nos vies romancées. Nos livres de chevets. Nos livres de révoltes.
J
A
ean-Claude Milner , né en 1941 à Paris d’un père immigré juif de Lituanie et d’une mère alsacienne protestante, est linguiste et philosophe. Élève de Louis Althusser à la rue d’Ulm, familier de Lacan, secrétaire du Cercle d’épistémologie de l’École, affilié au mouvement maoïste de la Gauche prolétarienne de 1968 à 1971, il côtoie alors Benny Lévy. Pour Jean-Claude Milner, l’enseignement de Roland Barthes est essentiel. Il a été directeur du Collège international de philosophie de 1998 à 2001. Il publie Clartés de tout - De Lacan à Marx, d’Aristote à Mao (Verdier). Catherine Clément passant son enfance en compagnie de sa grand-mère chrétienne, est privée de ses grands-parents juifs, assassinés à Auschwitz en 1944. Normale Sup en 1959 avec, comme répétiteurs, Michel Serres et Ferdinand Alquié.
Agrégée de philosophie à 22 ans, elle devient l’assistante de Vladimir Jankélévitch à la Sorbonne. Sa rencontre en 1962 avec Claude Lévi-Strauss l’influence de manière décisive. C’est en 1976, après douze années passées à l’enseignement supérieur, que Catherine Clément demande un congé, horrifiée par les conditions de travail dans les amphithéâtres. Elle entre alors au quotidien Le Matin et réalise par ailleurs de grandes interviews, notamment le dernier entretien avec Jean-Paul Sartre, et un entretien avec Claude Lévi-Strauss et François Mitterrand. Nommée en 1982 au ministère des Relations extérieures, Catherine Clément est à la tête de l’AFAA et chargée de la diffusion et de l’accueil de la culture française à l’étranger. À partir de 2002, Catherine Clément dirige également l’Université populaire du Quai Branly.
lejandra Pizarnik note en 1959 dans son journal intime : « Je dois arrêter de lire les auteurs dont je peux me passer, ceux qui pour le moment ne m’aident pas. Les livres que je voudrais évoquer ici m’ont infiniment aidée. Au moment où je les ai lus, bien sûr, mais aujourd’hui encore. Je les relis à intervalles réguliers. On appelle cela des livres de chevet. Carson McCullers, Françoise Sagan, Roland Barthes, Fritz Zorn, Sarah Kane et Jean Rhys. » Arnaud Cathrine est écrivain (romans, chansons pour Florent Marchet et Joseph d’Anvers). Lola Lafon est romancière et chanteuse. Elle dénonce dans ses romans et ses concerts son époque, le capitalisme, le patriarcat, l’État, et les institutions policières. Ninon Brétécher est comédienne, metteur en scène et collabore régulièrement avec Arnaud Cathrine.
LUNDI 19
SEPTEMBRE Page 5
17h à l’Aubette Rencontre
18h30 à l’Aubette Rencontre, lectures, musique
19h à la Librairie Soif de Lire Rencontre
À l’initiative de la librairie Kléber
À l’initiative de la librairie Kléber
À l’initiative de la librairie Soif de Lire
Rencontre avec Marc Wiltz, Pierre Astier et Yahia Belaskri.
Rencontre avec Jean-Christophe Bailly, Jean-Luc Nancy et Philippe Poirier.
Animée par Didier Hontabat (Lycée International).
Animée par Isabelle Baladine Howald (poète, Librairie Kléber).
20h à l’Aubette Rencontre Film À l’initiative de la librairie Kléber
La rencontre sera animée par William Irigoyen, journalisteprésentateur Arte Info et chroniqueur littéraire.
Rencontre avec Emmanuel Carrère, Limonov (POL). La rencontre est suivie de la projection du film de Emmanuel Carrère : Retour à Kotelnitch (2004).
Traduction par Sigrid Berthelon.
Animée par Emmanuel Abela (Zut).
© Herman
Marc Wiltz
Jean-Christophe Bailly
Le Tour du monde en 80 livres : exercice d’admiration
Jean-Luc Nancy
M
arc Wiltz propose une nouvelle lecture de 80 livres qui l’ont marqué et dont le thème principal tourne autour du voyage : Le Tour du monde en 80 livres (Magellan & Co). Sont ainsi convoqués, dans cette saga de l’aventure par l’écriture, Don Quichotte et Casanova, Henry Miller et André Malraux, Bruce Chatwin et Victor Segalen, Saint-Exupéry et Hemingway… et le personnage mythique du premier voyageur : Ulysse. Il explique par l’exemple en quoi ses propres voyages ont été influencés par les lectures de ces auteurs magnifiques pour lesquels il se livre là à un salutaire exercice d’admiration. Marc Wiltz a toujours eu deux passions dans l’existence : les livres et les voyages, ce qui l’a amené à créer Magellan & Co en 1999 pour les conjuguer. Cette maison d’édition compte aujourd’hui 250 titres. Pierre Astier est le fondateur des éditions du Serpent à plumes. Il est éditeur et agent littéraire. Yahia Belaskri vient d’obtenir le prix Étonnants Voyageurs pour Si tu cherches la pluie, elle vient du ciel (Vents d’ailleurs). Né à Oran (Algérie), il est écrivain et journaliste.
© Diana Matar
© G. Seguin
© C. Folliot
Yahia Belaskri
© Baltel / Sipa
Pierre Astier
David Vann De l’Alaska au prix Médicis étranger 2010
A Philippe Poirier « Qu’est-ce qui, de la France, résonne en moi ? Qu’est-ce qui fait que, à ce pays, je me sens appartenir ?».
P
orteur de cette interrogation délicate et profonde qu’une récente actualité politique a malheureusement enlaidie, Jean-Christophe Bailly a entrepris toutes sortes de petits voyages en France. Ce qu’il cherche à dire, c’est une forme de bonheur dans une France qui ne s’enracine pas, mais qui produit les signes parfois anciens de sa mémoire collective et des plis ou replis de son territoire. Traces, souvenirs personnels ou empruntés ; c’est un pays avec ses façons de faire, ses pénétrations étrangères qui participent elles aussi à une culture. C’est un vivre ensemble, qui accueille ou rejette. Non pas une nostalgie, mais un recueil de temps, de lieux, de parcours, de vies. Jean-Christophe Bailly est un auteur indéfinissable, à la croisée de l’histoire, de l‘histoire de l‘art, de la philosophie et de la poésie. Il enseigne l’histoire du paysage à l’École nationale supérieure de la nature et du paysage de Blois. Il publie Le Dépaysement – Voyages en France (Seuil). Jean-Luc Nancy est philosophe et écrivain. Philippe Poirier est artiste (dessin, scénographie). Il a participé à la création du groupe de rock Kat Onoma dans les années 80.
près l’inoubliable et dérangeant Sukkwan Island, David Vann revient nous troubler avec son très attendu second roman Désolations (éditions Gallmeister). David Vann appartient à la grande famille américaine du « Nature Writing » – ce genre littéraire mêlant observation de la nature et considérations autobiographiques et philosophiques – qu’il accommode délicieusement de suspense, en portant la tension dramatique à son comble et en poussant ses personnages jusqu’à leurs limites. Chez lui, la nature est hostile et parfois destructrice, les rêves des hommes souvent brisés… Comme le résume si bien un chroniqueur du Los Angeles Times à propos de Désolations : « Poser ce livre pourrait vous épargner, mais il vous sera impossible d’en arrêter la lecture ». David Vann est né sur l’île d’Adak en Alaska. Il a travaillé 10 ans à l’écriture d’un premier roman avant de rédiger en 17 jours, lors d’un voyage en mer, le livre qui deviendra Sukkwan Island, prix Médicis étranger 2010.
Emmanuel Carrère Notre histoire à tous depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale
L
imonov n’est pas un personnage de fiction. Il existe. Je le connais. Il a été voyou en Ukraine ; idole de l’underground soviétique sous Brejnev ; clochard, puis valet de chambre d’un milliardaire à Manhattan ; écrivain branché à Paris ; soldat perdu dans les guerres des Balkans ; et maintenant, dans l’immense bordel de l’après-communisme en Russie, vieux chef charismatique d’un parti de jeunes desperados. Lui-même se voit comme un héros, on peut le considérer comme un salaud : je suspends pour ma part mon jugement. C’est une vie dangereuse, ambiguë : un vrai roman d’aventures. C’est aussi, je crois, une vie qui raconte quelque chose. Pas seulement sur lui, Limonov, pas seulement sur la Russie, mais sur notre histoire à tous depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. » Le film qui suivra la rencontre évoque Kotelnitch, une petite ville à 800 kilomètres à l’est de Moscou. L’auteur y est d’abord allé sur les traces d’un prisonnier de guerre hongrois qui avait passé 55 ans, oublié de tous, dans un hôpital psychiatrique.
MARDI 20
SEPTEMBRE Page 6
15h à la Médiathèque Neuhof, Espace Culturel Django Reinhardt
17h à la Librairie Au Bonheur des Livres
17h à l’Aubette Rencontre
18h30 à l’Aubette Rencontre, lectures, musique
À l’initiative des Médiathèques
À l’initiative de la librairie Au Bonheur des Livres
À l’initiative de la librairie Kléber
À l’initiative de la librairie Kléber
Rencontre avec Marie Darrieussecq.
Rencontre avec Tzvetan Todorov, Antoine Audouard, Anouck Grinberg et Catherine Portevin.
Animée par Jean-Luc Fournier (Agence de presse, ASP).
Animée par Catherine Portevin, journaliste à Télérama où elle a co-dirigé la rubrique Livres.
Rencontre animée par Antoine Spire.
© C. Hélie Gallimard
© C. Hélie Gallimard
© H. Bamberger / P.O.L
Tzvetan Todorov
François Bégaudeau
Christian Heinrich
Marie Darrieussecq
Antoine Audouard
Entretien avec l’auteur d’Entre les murs
Rencontre avec l’illustrateur des albums Les P’tites Poules
Un monde d’enfant en mutation, loin des adultes qui ne voient rien.
Guerre, violence, exil ; face à l’extrême.
F
C
T
F
rançois Bégaudeau passe toute
son enfance à Nantes. Il étudie la littérature à l’université puis est reçu à l’Agrégation de lettres modernes. Professeur de français, il tient une chronique littéraire dans le magazine Transfuge et participe à la critique Cinéma dans l’émission Le Cercle. En 2008, son roman Entre les murs est porté à l’écran par Laurent Cantet. François Bégaudeau y joue son propre rôle de professeur. Ce film obtient la Palme d’or au Festival de Cannes 2008. L’auteuracteur a ensuite obtenu le César 2009 de la meilleure adaptation cinématographique. Vient de paraître La Blessure, la vraie aux éditions Verticales.
hristian Heinrich, 44 ans, né
en Alsace a suivi les cours de l’école des Arts décoratifs de Strasbourg où il enseigne aujourd’hui. Il a d’abord voyagé avec ses crayons dans les marges des cahiers puis dans différents pays avec ses carnets de croquis et ses aquarelles. Il est devenu illustrateur de livres pour la jeunesse. Il a récemment publié Un poulailler dans les étoiles, Nom d’une poule, on a volé le soleil et Les P’tites Poules, la bête et le chevalier.
exte extrêmement perturbant, Clèves met au service d’un réalisme radical une rare inventivité littéraire. Marie Darrieussecq y décrit un monde d’enfants en mutation, loin des adultes qui ne voient rien et qui, quand ils voient, ne comprennent rien. C’est violent, beau, drôle et cruel. L’éveil à la vie amoureuse et sexuelle, en province, il y a une trentaine d’années environ… La temporalité et la dramaturgie sont dans « Les avoir » (les règles), « Le faire » (l’amour), « Le refaire » (l’amour, encore, bien sûr). Marie Darrieussecq est écrivain et psychanalyste. Elle est l’auteur de Truismes, Naissances des fantômes… Elle publie Clèves (POL).
Anouck Grinberg
ervent défenseur des traditions humanistes autrefois véhiculées par Montaigne, Rousseau ou encore Benjamin Constant, Tzvetan Todorov est à la fois philosophe, sémiologue, linguiste et historien. On comprend donc qu’il s’attache aux valeurs diffusées dans la société au fil des siècles. Lorsqu’il quitte sa Bulgarie natale en 1963, alors qu’il vient d’obtenir un visa pour étudier en France, c’est avant tout pour fuir le communisme. Avec Roland Barthes et Gérard Genette, il devient l’un des grands théoriciens de la philosophie structuraliste. Symbolisant à la fois la France et la Bulgarie, Tzvetan Todorov est traduit dans plus de vingt-cinq langues et ses ouvrages font référence en littérature et en histoire, tout en ouvrant de nouvelles voies dans les domaines de la politique et de la morale. Il publie La Littérature en péril (Flammarion) et Goya, à l’ombre des lumières (Flammarion) Antoine Audouard est le fils de l’écrivain et journaliste Yvan Audouard, filleul d’Antoine Blondin, petit-fils du surréaliste André Thirion. Premier roman publié à 20 ans, suivi de vingt années dans l’édition à la découverte de la vie des autres et de l’étrangeté du monde. Retour au roman avec Adieu mon unique et Mon Père, tous, ces hommes-là. Anouck Grinberg est comédienne de théâtre et de cinéma. Longtemps la muse de Bertrand Blier (Un, deux, trois soleils, Mon Homme…), elle tourne avec Alexandre Arcady et Jacques Audiard. Elle dit les lettres de Rosa Luxembourg au théâtre.
MARDI 20 19h à la Librairie Quai des Brumes Rencontre, lectures À l’initiative de la librairie Quai des Brumes
Thierry Aué
SEPTEMBRE
MERCREDI 21
20h30 à l’Aubette Musique lecture, film
17h à l’Aubette Rencontre lecture
À l’initiative de la librairie Kléber Rencontre avec Vassilis Vassilikos. Animée par Spyros Tsovilis, Jean-Luc Fournier et Daniel Lemler. Cette rencontre est suivie d’un hommage à Jorge Semprun orchestré par Liselotte Hamm et JeanMarie Hummel. En partenariat avec la Communauté Hellénique d’Alsace.
SEPTEMBRE 18h à l’Aubette Rencontre
À l’initiative de la librairie Kléber
18 h à la Salle des fêtes de l’Aubette Rencontre À l’initiative de l’Institut culturel italien et de la librairie Kléber
Rencontre avec Laurent Gaudé, Les Oliviers du Négus (Actes Sud).
Rencontre avec Michela Murgia, Accabadora (Seuil).
Rencontre avec Yasmina Khadra, L’équation africaine (Julliard).
Animée par Didier Hontabat (Lycée International).
Animée par Daniela Battiston (Lycée International).
Animée par Jean-Luc Fournier (Agence de presse, ASP).
De la poésie au théâtre
T
hierry Aué a étudié la compo-
sition musicale au Conservatoire national de Marseille et écrit plusieurs partitions pour des ensembles internationaux. Pianiste et performer, il a travaillé avec Christophe Tarkos et Charles Pennequin. En tant que photographe, il a publié plusieurs recueils et participé à des expositions en France, Allemagne, Suisse et Pologne. Il est l’auteur de L’Homme de trop et de L’Horloge au pays du Levant, parus aux éditions de La Dernière Goutte. Il est également auteur de livres de poésie. Lucas Bléger, comédien, lira des extraits de livres de Thierry Aué. Formé à l’École supérieure d’Art dramatique de Paris avec Niels Arestrup, Lucas Bléger travaille pour le cinéma et le théâtre avec différentes compagnies, entre Paris et Strasbourg.
À l’initiative de la librairie Kléber
Vassilis Vassilikos
© Meloni-Deidda
À
cause de ses activités politiques, Vassilis Vassilikos se voit contraint de fuir la Grèce après le coup d’État militaire en 1967. Il s’installe alors en France avant de retourner en Grèce, une fois la démocratie rétablie en 1974. Son roman politique Z (1967) lui apporte immédiatement le succès par le biais du film que Costas Gavras en tire (avec Jean-Louis Trintignant et Yves Montant, musique de Mikis Theodorakis). D’autres œuvres sont traduites en français : La Plante, Le Prix des sentiments… Il était naturel de rendre hommage ce même soir à Jorge Semprun qui a contribué à l’adaptation de Z au cinéma et qui nous a tant accompagné à Strasbourg. Jorge Semprun, qui nous a quittés le 7 juin 2011, restera une figure emblématique de notre époque et n’aura jamais failli à son engagement au service des droits de l’homme, comme écrivain, résistant, ministre, citoyen et militant.
© M. Melki
Révolte de l’individu contre un monde déraisonnable
© E. Robert-Espalieu
Hommage à Jorge Semprun Lucas Bléger
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Yasmina Khadra
Laurent Gaudé
Michela Murgia
L’univers mythologique d’un écrivain conteur
L’écrivaine sarde s’arrête à Strasbourg
R
évélé au grand public grâce au prix Goncourt qu’il reçoit en 2004 pour Le Soleil des Scorta, Laurent Gaudé est principalement connu pour son œuvre romanesque. Pourtant, c’est au théâtre que cet ancien étudiant en lettres modernes, auteur d’une thèse sur l’art théâtral, commence sa carrière d’écrivain. Ses pièces sont montées à Paris, Berlin et Londres… Son second roman, La Mort du roi Tsongor, grand succès critique et prix Goncourt des lycéens 2002, marque le début de sa notoriété. À travers des récits initiatiques et des décors symboliques, Laurent Gaudé revisite un univers mythologique, couronné, à chaque fois, d’un même succès public et critique.
M
ichela Murgia est née
à Cabras en 1972. En 2006, elle a publié Il mondo deve sapere, le journal tragicomique d’un mois de travail dans un call center (Paolo Virzì en a tiré un film). Avec Accabadora, elle a obtenu le prix Super Campiello 2010. Accabadora, en sarde, c’est celle qui achève. Aux yeux de la communauté, ce n’est pas là le geste d’un assassin, mais bien de celle qui aide le destin à s’accomplir par amour et par pitié : l’accabadora est « la dernière mère ».
Hymne à la grandeur de l’Afrique, continent livré aux pires calamités.
Y
asmina Khadra, révèle dans
un entretien au Monde des Livres que sous cette identité féminine se cache un homme. Dans L’Écrivain, paru en 2001, le mystère est entièrement dissipé. Yasmina Khadra s’appelle de son vrai nom Mohamed Moulessehoul, qui a déjà publié sous ce nom nouvelles et romans en Algérie. Officier dans l’armée algérienne, il a participé à la guerre contre le terrorisme. Il a quitté l’institution en 2000, avec le grade de commandant, pour se consacrer à sa vocation : écrire. Il choisit de le faire en français. Morituri le révèle au grand public. Aujourd’hui écrivain internationalement connu, Yasmina Khadra est traduit en 33 langues. Il vient d’obtenir le prix de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre.
MERCREDI 21
JEUDI 22
SEPTEMBRE
19h à l’Aubette Rencontre, concert, lectures
20h30 à l’Aubette Rencontre, lectures
20h à la Médiathèque Malraux Rencontre
17h à l’Aubette Rencontre, lectures
À l’initiative de la librairie Kléber
À l’initiative de la librairie Kléber
À l’initiative des Médiathèques
À l’initiative de la librairie Kléber
Rencontre avec Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit (JC Lattès) et ses affinités éclectiques : Kent , le groupe de rock Landune, la comédienne Sophie de Larochefoucaud, Nathalie Kuperman. Animée par Jean-Luc Fournier
Rencontre avec Catherine Camus et Marie-Claude Char. Animée par Isabelle Baladine Howald et Daniela Battiston. Lecture d’extraits de la Correspondance de Camus et Char (NRF Gallimard) par Jean Lorrain et Jacques Goorma.
Animée par Daniela Battiston. Lecture, Alain Moussay.
Rencontre animée par Antoine Spire
© Gallimard
© D. Jouandeau
Delphine de Vigan
Rencontre avec Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie (Gallimard).
© C. Hélie Gallimard
Catherine Camus
La romancière Nathalie Kuperman, Nous étions des êtres vivants (Gallimard) s’entretiendra avec Delphine de Vigan.
Secrets enfouis au cœur de la mémoire familiale : failles et blessures.
J
e ne sais plus quand est venue l’idée d’écrire sur ma mère, autour d’elle ou à partir d’elle. Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd’hui, je sais aussi qu’elle illustre, comme tant d’autres familles, le pouvoir de destruction du verbe, et celui du silence.» Delphine de Vigan est notamment l’auteure de No et moi et des Heures souterraines.
Philippe Claudel Sylvain Tesson Du livre au film
Et si la liberté consistait à posséder le temps ?
P
Q
Claudel est notamment l’auteur des Âmes grises, La Petite Fille de Monsieur Linh, Le Rapport de Brodeck et de L’Enquête (Stock), romans couronnés de nombreux prix littéraires et traduits dans le monde entier.
Marie-Claude Char Sophie de Larochefoucaud comédienne, lira des extraits de l’œuvre de Delphine de Vigan
© David Balicki
Landune jouera trois morceaux
À travers leur correspondance, regards croisés sur Camus et Char, frères en amitié et résistants.
L
a fille d’Albert Camus, Catherine, sera exceptionnellement à Strasbourg pour évoquer cette correspondance avec l’épouse de René Char, Marie-Claude. On savait Char et Camus frères en amitié. Les quelque deux cents lettres inédites retracent ce que furent les engagements et les travaux communs des deux hommes après-guerre et leur proximité attentive et réciproque. Mais ce qui donne tout son sens à cette correspondance est ce qui l’a peut-être initiée : la rencontre et la reconnaissance de deux œuvres, en même temps que leur convergence dans une époque de démesure et de déraison. Tout comme « l’envie d’écrire des poèmes ne s’accomplit que dans la mesure précise où ils sont pensés et sentis à travers de très rares compagnons » (Char à Camus), le moment de doute dans l’accomplissement d’une œuvre ne peut que s’appuyer sur « l’ami, quand il sait et comprend, et qu’il marche lui-même, du même pas » (Camus à Char)… Une façon lumineuse, entre Ventoux et Luberon, de rejoindre l’intuition de Julien Gracq qui, avec l’éloignement du temps, voyait se « rapprocher aussi, dans la signification de leurs œuvres, deux amis dont les silhouettes pouvaient sembler si différentes ».
© C. Hélie Gallimard
Kent interprètera trois chansons
hilippe
Nominé deux fois aux Golden Globes, son premier film Il y a longtemps que je t’aime avec Kristin Scott Thomas et Elsa Zylberstein, a remporté le BAFTA du meilleur film étranger, deux Césars, et a connu une grande carrière internationale. Son dernier film Tous les soleils avec Clotilde Courau et Anouk Aimée est une comédie à contour social et à saveur italienne ; un hommage modeste mais convaincu au cinéma d’Ettore Scola qui parle d’Europe dans les rues de Strasbourg. « On y discute de politique en jetant des fléchettes sur Berlusconi. On s’y empaille bruyamment sur le vin, comme sur les femmes (…). On y découvre surtout que la vie quotidienne peut être un charmant capharnaüm où une vraie solidarité a sa place, entre plaisir et petits bonheurs. »
ue cherche-t-il dans ses longues errances solitaires à travers le monde ? Pourquoi ce désir de n’avoir pour compagnon que lui-même ? Désir de fuite ? Ou retrouvailles avec un vrai soi-même ? Qui rencontre-t-on sur cette terre lorsqu’on est seul au monde ? « Assez tôt, j’ai compris que je n’allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m’installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie, j’ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal. Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j’ai tâché d’être heureux. Je crois y être parvenu. Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à la vie. Et si la liberté consistait à posséder le temps ? Et si le bonheur revenait à disposer de solitude, d’espace et de silence – toutes choses dont manqueront les générations futures ? Tant qu’il y a aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu.»
JEUDI 22
SEPTEMBRE Page 9
17 h à la Médiathèque protestante Rencontre
18h à la Médiathèque centre ville Rencontre
18h15 à l’Aubette Rencontre
Musique
18h30 à la Salle des fêtes de l’Aubette Rencontre
À l’initiative de la librairie Oberlin
À l’initiative des Médiathèques
À l’initiative de la librairie Kléber
À l’initiative de la librairie Kléber
Rencontre avec Maurice Nadeau et Laure Adler : Le chemin de la vie (Verdier).
Rencontre avec Morgan Sportès : Tout, tout de suite (Fayard).
La conversation sera animée par Alfred Marx, professeur émérite d’Ancien Testament à la faculté de théologie protestante de Strasbourg
Soirée ponctuée au piano et à la voix par Jean-Marie Hummel. Rencontre animée par Antoine Spire
Animée par Guy Chouraqui.
Hervé Landau
Aaron Eliacheff © Antoine Rozès
Frank AlvarezPereyre
Dominique Sylvain Lectures du Judaïsme
Hervé Landau est expert en économie et banques internationales, en éthique et déontologie. Ancien secrétaire général du Consistoire Israélite de Paris et d’Ile-de-France, il est avant tout un talmudiste et un enseignant. Il est l’auteur de La Prière, conquête de la parole. Frank Alvarez-Pereyre, linguiste et ethnologue, formé à la pensée juive à Jérusalem, il est directeur de recherche au CNRS. Il est co-auteur de L’Idolâtrie ou la question de la part.
Aaron Eliacheff est rabbin à Strasbourg. Enseignant et conférencier, il dirige l’Institut « Talmud et transmission ». Il est co-auteur de L’Idolâtrie ou la question de la part. Jacky Milewski est diplômé du
Séminaire Israélite de France. Docteur en droit, il est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés aux significations éthiques et morales des normes dans le judaïsme. Il est l’auteur de Fêtes de pèlerinage dans la tradition juive.
© Antoine Rozès
© Franck Ferville
N
ouvelle collection, parue aux éditions PUF, sous la direction d’Hervé Landau, Lectures du Judaïsme a pour objectif de donner un accès rapide, aisé et structuré, aux connaissances les plus fondamentales du judaïsme, pour appréhender un sujet et son évolution dans sa réalité littéraire, sociologique, juridique, philosophique, spirituelle et historique sur près de trois mille ans, tout en repositionnant le sujet dans sa problématique contemporaine.
Viviane Hamy Le polar au féminin
V
iviane Hamy a su rassembler
dans sa maison d’édition des femmes qui ont rénové le roman policier, à la suite de Fred Vargas. Parmi elles, Dominique Sylvain invente des personnages machiavéliques prêts à tout qui se déploient à un rythme inexorable : toute notion d’humanité est éliminée, et le lecteur ne se voit concéder aucun répit. La construction de l’intrigue nous laisse haletants. Personne ne peut oublier cet improbable duo d’enquêtrices, l’ex-commissaire Lola Just, armée de sa gouaille et de ses kilos et sa comparse Ingrid Diesel, l’Américaine amoureuse de Paris.
L’éditeur de Borges, Coetze, Lowry, Perec et Sarraute a 100 ans. Il les fête à Strasbourg.
M
aurice Nadeau est né en 1911. Critique littéraire, écrivain, directeur de collection et éditeur, il a fait connaître de nombreux écrivains. Il est le fondateur de La Quinzaine littéraire qu’il anime encore aujourd’hui. « Maurice est un blagueur. Un ironique. Un doux rêveur. Il n’en fait qu’à sa tête et n’en démord pas. C’est son désir qui le guide, éclairé par ses intuitions. Au fond, c’est un solitaire, mais qui peut avoir des tendresses. Maurice est de grande taille et, quand il vous prend dans ses bras, on a le sentiment d’être protégé. Maurice est un lecteur. Qu’il soit journaliste, écrivain ou éditeur, sa vie, faite d’austérité, de concentration et d’oubli de soi, est celle d’un lecteur. La lecture est une accoutumance, puis une addiction. Chez Maurice, c’est un choix qui est devenu au fil des ans une règle et un mode d’exister. Maurice est le lecteur qui a su nous faire partager le plus grand nombre de découvertes dans la littérature du xxe siècle, publiant, analysant, disséquant, commentant les textes du monde entier avec lesquels il nous donnait rendez-vous afin que nous ne puissions pas les manquer. Maurice n’a pas de bornes. Il se moque de l’âge, de l’origine, de l’histoire personnelle d’un écrivain. Ce qui l’intéresse, c’est le texte. Il a avec lui des rapports de gourmandise. Il ouvre les livres, les hume, les lâche, les reprend, les laisse reposer, les met en pénitence, les reprend et les relit. Après, il donne son avis. Maurice a raison : comme il le dit dans ces entretiens, s’il continue à vivre, c’est parce qu’il lit. » Laure Adler.
Vous qui entrez ici, laissez toute espérance. Ce livre est une autopsie : celle de nos sociétés saisies par la barbarie.
© C. Tamalet / Fayard
Jacky Milewski
Morgan Sportès Littérature et faits divers : 20 ans après L’Appât, Morgan Sportès autopsie nos sociétés saisies par la barbarie
N
é à Alger, Morgan Sportès est l’auteur du cultissime L’Appât, dont l’adaptation cinématographique de Bertrand Tavernier a reçu l’Ours d’or à Berlin en 1995. Effrayé par les idéologies de jadis autant que par notre actuelle société sans idées, il traque dans ses romans ce moment où, croyant s’inventer un destin individuel, l’homme cède en réalité aux aléas souvent meurtriers de l’histoire collective. Il revient sur l’affaire Ilan Halimi et son destin tragique.
VENDREDI 23
19h à la Librairie Quai des Brumes Rencontre
19h à la Librairie Soif de Lire Rencontre
À l’initiative de la librairie Quai des Brumes
À l’initiative de la librairie Soif de Lire
Rencontre, lecture, chant avec René Bastian et Anaïs Havard
La rencontre sera animée par William Irigoyen, journaliste-présentateur Arte Info et chroniqueur littéraire.
20h à la Médiathèque centre ville Rencontre
17h à l’Aubette Rencontre
17 h à la Médiathèque protestante Rencontre, lecture
À l’initiative des Médiathèques
À l’initiative de la librairie Kléber
À l’initiative de la librairie Oberlin
Rencontre avec David Foenkinos, Les Souvenirs (Gallimard).
Rencontre animée par Antoine Spire
© Daniel Mordzinski
René Bastian
John Burnside
R
Un Écossais à Strasbourg ! Rencontre avec John Burnside à l’occasion de la sortie de Scintillation.
Bastian est musicien et compositeur de musique concrète et électronique. Il est fondateur du Centre Alsacien de Recherche pour une Musique ElectroNique (CARMEN). Il a collaboré avec l’Atelier lyrique du Rhin, Renate Pook, Hans Essel, Peter Behrendsen… Il a contribué à l’organisation des Rencontres de musiques électroniques au Relais culturel de Wissembourg. Depuis 2007, il organise des conférences-concerts autour de la musique concrète et électronique à la Petite Grange des sons à Wissembourg. Mezzo-soprano, Anaïs Havard accompagnera René Bastian pour le chant et la récitation des textes de Gongora. Diplômée d’un DNSEP Design aux Arts décoratifs de Strasbourg, Anaïs Havard reçoit le premier prix Pfimlin de la Ville de Strasbourg en 2004. Parallèlement, elle se spécialise en chant et en musique de chambre au Conservatoire de Strasbourg. Elle se produit régulièrement lors de récitals qu’elle concilie avec l’enseignement de la perspective et du dessin.
P
oète et romancier écossais, John Burnside est professeur à l’Université de St Andrews. Il a obtenu le prix Withbread de poésie et il est l’auteur entre autres de La Maison muette, Une vie nulle part, Les Empreintes du diable et Un mensonge sur mon père (éditions Métailié). Dans son dernier roman Scintillation, il y a tous les ingrédients d’un thriller mais le lecteur est toujours pris à contre-pied par la beauté de l’écriture, par les changements de points de vue et leur ambiguïté, par le raffinement de la réflexion sur la façon de raconter les histoires et les abîmes les plus noirs de la psychologie. On a le souffle coupé, mais on ne sait pas si c’est par le respect et l’admiration ou par la peur. On est terrifié mais aussi touché par la grâce d’un texte littéraire rare.
Événement préfigurant la présidence britannique du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe
La lecture sera introduite par Jean-Sébastien Ingrand, directeur de la Médiathèque protestante.
Animée par Delphine Léonardis.
© C. Hélie Gallimard
Traduction par Sigrid Berthelon.
ené
SEPTEMBRE
© C. Hélie Gallimard
JEUDI 22
SEPTEMBRE
Tonino Benacquista
David Foenkinos
Gérard Pfister
Le joyeux désordre de Tonino Benacquista
« La vie n’est pas un problème à résoudre mais un fruit tendre et amer à croquer ! »
Le Grand Silence, poème présenté et lu par son auteur, Gérard Pfister.
T
onino Benacquista raconte des
histoires de telle sorte qu’il est impossible de les lâcher quand on les commence. Il est l’As des « Il était une fois ». Les petits boulots enchaînés après avoir interrompu ses études lui servent de sources d’inspiration pour ses premiers romans. C’est en effet son expérience de couchettiste sur le Paris-Venise qui lui a inspiré La Madone des Sleepings et celle du gardien de musée de Trois carrés rouges sur fond noir. Chômeur en fin de droits, il a raconté comment squatter les fêtes et cocktails mondains dans Les Morsures de l’aube et il est revenu sur ses origines italiennes dans La Commedia des ratés. Plus récemment, il a abordé les questions métaphysiques avec Quelqu’un d’autre ou Malavita où il transportait un ex-caïd de la mafia en plein bocage normand. Homo Erectus, son dernier livre nous emmène dans une société secrète où des hommes confient leurs déboires sentimentaux. Tonino Benacquista excelle dans cette peinture d’une époque de désenchantement, de consommation débridée, de démission des idéologies et d’individualisme érigé en dogme. Il sait comme personne questionner l’époque et ses mœurs.
D
avid Foenkinos est né en 1974
à Paris. Après des études de lettres et une formation au jazz, il exerce le métier de professeur de guitare. Grand admirateur de Belle du seigneur, il publie son premier roman en 2001. Il a également travaillé sur des scenarii de cinéma et de bandes dessinées et écrit une pièce de théâtre. Ses livres sont publiés dans une quinzaine de pays : Le Potentiel érotique de ma femme, Nos Séparations et La Délicatesse. David Foenkinos est un séducteur. Dans la vie, nous n’en savons rien, mais n’a-t-il pas dit un jour que séduire était sa vocation d’écrivain ? David ou la légèreté. David ou la fraîcheur, l’humour, le plaisir. Il est à l’image de ses romans. Pas de prise de tête, de complication inutile, d’ambiguïté artificielle. Pourtant Foenkinos est un professionnel de l’écriture. Il sait ce que conter signifie.
U
ne phrase s’élève sous la haute futaie de grès. Comme une phrase musicale. Une intonation, une invocation. Une voix. Venue de quelque part dans l’espace. Indiscernable. Comme si c’était flottant là partout. Audible à tous, comme s’il n’y avait qu’à écouter. Capter cela, venu du plus impalpable de l’air, du plus profond du silence. Cela s’exprime avec une autorité saisissante. Sans contradiction possible, sans délai. Il n’y a qu’à céder. C’est là. C’est dit. Pas moyen de tergiverser, de se défiler. Il faut entendre. Il faut suivre. Ce que dit la phrase. […]Une portée de mots, nés de rien, sans fin revenant à l’initial accord selon sa propre voie. Trois fois trois arias, en une boucle parfaite et jamais refermée. Car toujours il y a de nouvelles formes, toujours de nouvelles hauteurs, toujours un nouveau pas. La phrase est le seul personnage et le seul décor. Elle porte en elle-même tout l’espace et tout le drame. Peu importe si la scène est celle d’un théâtre ou d’une simple chambre. Le lieu du drame est l’univers : la représentation de l’âme et du corps, dans une pauvre portée de mots ».
VENDREDI 23
SEPTEMBRE
17h30 à la Salle des fêtes de l’Aubette Rencontre
17h30 à la Médiathèque Malraux Rencontre
À l’initiative de la librairie Kléber
À l’initiative des Médiathèques
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18h à la Librairie des Bateliers Rencontre À l’initiative de la librairie des Bateliers
Rencontre avec Sorj Chalandon et Philippe Vilain.
18h30 à la Médiathèque Malraux Rencontre
18h30 à l’Aubette Rencontre Projection, musique
À l’initiative des Médiathèques
À l’initiative de la librairie Kléber
Charles-Henri Lavielle représentera les éditions Anacharsis
Animée par Jean-Luc Fournier (ASP, agence de presse). Piano et chant : Jean-Marie Hummel.
Rencontre animée par Antoine Spire
© Hermance Triay
© Palazon
Rencontre animée par Antoine Spire
Animée par Antoine Boussin.
Rencontre avec celui qui est - restera le meilleur intervieweur d’écrivains.
Daniel Mesguich
Henry Raczymow
Charles-Henri Lavielle
L’ombre portée du passé. Le monde d’hier, le passé de nos parents nous a constitués et c’est à partir de lui que nous constituons nos vies. Conversation avec Elisabeth de Fontenay et Henry Raczymow.
La dimension littéraire des « sources » des historiens
© Waks
E Philippe Vilain L’écriture de l’intime
S
orj Chalandon né en 1952, a
été longtemps journaliste à Libération avant de rejoindre Le Canard enchaîné. Ses reportages sur l’Irlande du Nord et le procès Klaus Barbie lui ont valu le Prix Albert-Londres en 1988. Il a notamment publié Le Petit Bonzi, Une promesse, La Légende de nos pères et Retour à Killybegs (Grasset). Philippe Vilain est l’auteur de plusieurs romans et d’essais salués par la critique, comme Faux-père et Confession d’un timide. Pas son genre est son septième roman.
lisabeth de Fontenay est
philosophe. Spécialiste de Diderot, elle a consacré une somme à notre rapport à l’animalité : La philosophie à l’épreuve de l’animalité. Son dernier livre, Actes de naissance, revient sur la fragilité humaine et animale. Dans cette autobiographie dialoguée avec le journaliste Stéphane Bou, elle témoigne de la façon dont les concepts et les affects se nouent dans la vie et par l’écriture. Henry Raczymow est le petit-fils d’émigrants juifs arrivés dans les années 1920 à Paris. Il est né en 1948 à Paris où il devient professeur de Lettres. Son premier livre, Contes d’exil et d’oubli, est publié en 1979. Le narrateur y interroge son grand-père sur ses origines juives polonaises. Un cri sans voix est le roman le plus connu de Raczymow et le plus commenté, l’auteur y évoque la période de la Shoah. Enfin, son dernier livre, Heinz, est un hommage à un jeune oncle mort en déportation à 19 ans. « Son absence m’a constitué » écrit-il.
C
’est lors de nos études d’histoire que Frantz Olivié et moi, amateurs par ailleurs de littérature, nous sommes enthousiasmés sur une matière écrite appelée généralement «sources» par les historiens. Ces textes, en dehors de leurs valeurs documentaires, possédaient souvent une dimension épique, fantastique et dramatique qui leur donnait une dimension littéraire. C’est cette dimension que nous avons voulu leur rendre. Ce fut le début de l’aventure. Naturellement, nous en sommes venus à élargir nos publications, qu’il s’agisse de récits documentaires, de romans ou d’essais, le but étant de diffuser et de promouvoir des textes qui stimulent la curiosité du public pour les mondes lointains, sans considération de temps ou d’espace. Positionnées à la confluence des sciences humaines et de la littérature, ces publications explorent des horizons méconnus ou mésestimés de la pensée et de l’écriture, reprenant pour ce faire le patronyme d’Anacharsis, philosophe barbare du monde des marges. » Charles-Henri Lavielle.
De l’écriture au théâtre : Daniel Mesguich et Hélène Cixous, deux complices de la littérature et du théâtre
H
élène Cixous est écrivain,
critique littéraire et auteure dramatique. Auteure d’une thèse sur James Joyce, elle fait partie de l’équipe à l’origine de la création de l’Université de Vincennes, où elle obtient un poste de professeur et fonde le Centre d’études féminines. En 1969, elle crée la revue Poétique, en collaboration avec Tzvetan Todorov et Gérard Genette. Elle est aussi auteure de théâtre : Rouen, la Trentième Nuit de Mai 31, Les Naufragés du fol espoir (Théâtre du soleil, 2010) ou La Fiancée aux yeux bandés (mise en scène par Daniel Mesguich). Daniel Mesguich est, depuis 2007, directeur du Conservatoire national supérieur d’Art dramatique de Paris. Acteur, il a joué au théâtre, à la télévision et au cinéma ; citons Clair de femme (Costa-Gavras), L’Amour en fuite (François Truffaut), Molière (Ariane Mnouchkine) ou La Belle Captive (Alain Robbe-Grillet). Metteur en scène de théâtre, il a monté des textes classiques, de Sophocle ou Euripide à Shakespeare, de Marivaux ou Racine jusqu’à Tchekhov et des textes contemporains : de Jean Paul Sartre ou Clarisse Nicoïdski à Hélène Cixous évidemment. Il est l’auteur d’un essai théorique sur le théâtre, L’Éternel éphémère (éditions du Seuil, 1991) et d’un roman, L’Effacée (éditions Plon, 2009). Il a écrit de nouvelles traductions du Médée d’Euripide et de La Tempête de Shakespeare et a répondu aux questions d’Antoine Spire dans Le Passant recomposé (éditions du Bord de l’eau).
© V. Pontet
Sorj Chalandon
Hélène Cixous
© C. Hélie Gallimard
© Roberto Frankenberg
© O. Roller
Elisabeth de Fontenay
Bernard Pivot a accepté - ce qu’il ne fait jamais de commenter devant nous les moments forts de ses grands entretiens : Albert Cohen, Françoise Dolto, Georges Dumézil, Marguerite Duras, Louis Guilloux, Marcel Jouhandeau, Claude Lévi-Strauss, Vladimir Nabokov, Georges Simenon et Marguerite Yourcenar…
A
postrophes est devenu un mythe. Sa modestie légendaire dût-elle en souffrir, c’est Bernard Pivot lui-même qui l’avoue dans Les mots de ma vie.
VENDREDI 23
SEPTEMBRE
SAMEDI 24 11h à l’Aubette Rencontre
20h à la Médiathèque Malraux Rencontre
20h30 à l’Aubette
À l’initiative des Médiathèques
À l’initiative de la librairie Kléber
À l’initiative de la librairie Kléber
Nous profiterons de cette soirée-concert pour visionner en avant-première, quelques extraits de « Francesca Solleville, Montrez-moi la phrase… », un film documentaire de Bernard Darnault produit par INTHEMOOD.
Rencontre avec Hélène Cixous
Concert 50 ans de chansons !
Rencontre animée par Antoine Spire
SEPTEMBRE 11h à la librairie L’Usage du Monde 15h à la librairie La Parenthèse Rencontre À l’initiative des librairies L’Usage du Monde et La Parenthèse
© C. Hélie Gallimard
Animée par Isabelle Baladine Howald.
Maylis de Kerangal
Éric Fottorino Dettes et constructions © S. Bassouls
M
aylis de Kerangal fait partie de la jeune garde de la littérature française et participe à la revue Inculte. Elle est l’auteure de plusieurs romans et de recueils de nouvelles publiés chez Verticales. Cette jeune Bretonne, très attachée à la mer, a publié La Corniche Kennedy dont l’action se déroule à Marseille. Elle a reçu le prix Médicis pour Naissance d’un pont, un livre foisonnant qui fait vivre le récit d’un vaste chantier, lequel bouleverse une ville à peine imaginaire en Californie. Eric Fottorino fut directeur du Monde jusqu’en 2010. Son premier roman Rochelle tourne autour de la ville huguenote réputée pour son obstination à dire non au pouvoir. Et pourtant, elle élève des statues à son bourreau Richelieu, célèbre les mariages mixtes et désarme les navires qui veulent la pénétrer. Dans ses derniers romans, Questions à mon père et L’Homme qui m’aimait tout bas, Eric Fottorino se demande qui il est, d’où il vient, ce qu’il doit et à qui il le doit. Ainsi a-t-il évoqué à travers la figure solaire de l’homme qui l’a adopté, les prestiges d’une filiation par le nom. Ce chant d’amour à la transmission non biologique et au mimétisme selon l’esprit a conquis son public par sa simplicité et sa puissance. Il vient de publier Le Dos crawlé aux éditions Gallimard.
Hélène Cixous « Le Livre, veilleur de nuit est mon grand Venant »
H Francesca Solleville Si la chanson ressemble à un pays d’insoumis… Ferrat, Aragon, Leprest, Sylvestre, Brel, Bühler…
S
i la chanson ressemble à un pays d’insoumis, elle en est l’une des voix les plus vives, les plus exigeantes. Femme d’intégrité et de passion, de combat et d’idéal, elle porte fièrement les mots des poètes au fil d’une interprétation fougueuse, vibrante… » Télérama. Générosité, amour et rage. Francesca Solleville n’aime pas qu’on l’affuble du nom de «grande dame de la chanson», certes, mais elle est sans aucun doute une grande dame tout court, qui vit pour ce qu’elle partage avec son public. Toujours droite. Une grande classe ! Elle chante ses auteurs qu’elle sert avec force, des mots et idées qu’elle porte haut pour les offrir avec tendresse. Accompagnée par Nathalie Fortin au piano et Bertrand Lemarchand à l’accordéon.
élène Cixous, écrivain, dramaturge pour le Théâtre du Soleil, est fondatrice du Centre d’études féminines à l’université de Vincennes. Après une enfance algérienne, une agrégation d’anglais en 1962, elle soutient une thèse sur James Joyce et participe au mouvement de 1968. Elle contribue à la création de l’université Paris VII où des philosophes comme Gilles Deleuze et Michel Foucault ont leur chaire. À la fois romancière et essayiste, influencée par le structuralisme et la psychanalyse, Hélène Cixous développe une réflexion sur la féminité, l’ambivalence sexuelle et le corps comme langage de l’inconscient. Proche de Derrida, Nancy, Mnouchkine, immense intellectuelle, personnalité attachante et rare, elle est avant tout un écrivain à la langue complètement originale, traversée par l’inconscient, donc le rêve. Un de ses personnages favoris, sujet de la rencontre : le Livre qu’elle appelle le grand Venant.
Discussions autour de petites maisons d’édition indépendantes de la nouvelle génération.
P
lusieurs jeunes maisons d’éditions, appelées aussi éditeurs indépendants, bouleversent ces dernières années le paysage éditorial français. De forme légère, animées par des lecteurs passionnés et engagés, à la recherche de trouvailles et éditant surtout de la littérature, elles assemblent petit à petit des catalogues exemplaires et cohérents. Une production éditoriale maîtrisée, des titres et des auteurs suivis au long cours, un partenariat fort avec les libraires ; autant de signes qui caractérisent le travail de ces éditeurs d’un nouveau genre… À l’occasion des Bibliothèques Idéales, les librairies L’Usage du Monde et La Parenthèse invitent à la découverte de quatre éditeurs indépendants emblématiques des dernières années : les éditions du Sonneur, les éditions Isolato, les éditions Anacharsis et les éditions de la Dernière Goutte. Ces rencontres, autour des catalogues de ces maisons d’édition et en présence de leurs responsables auront lieu dans deux librairies indépendantes périphériques.
SAMEDI 24
SEPTEMBRE Page 13
14h à la Médiathèque Malraux Rencontre
15h à l’Aubette Rencontre
À l’initiative des Médiathèques
À l’initiative de la librairie Kléber
Entretien avec Patrick Rambaud
Rencontre avec Jean Bollack, Anne de Staël, Antoine Jaccottet et Clément Layet.
Animé par Antoine Spire
Animée par Isabelle Baladine Howald.
15h Remise du Goncourt de la Nouvelle 2011 16h30 Rencontre avec l’auteur à la Médiathèque Malraux animée par Antoine Spire
Remise du
Goncourt de la Nouvelle 2011 à Bernard Comment
16h à l’Aubette Rencontre
17h30 à la Médiathèque Malraux Débat
À l’initiative de la librairie Kléber
À l’initiative des Médiathèques
Rencontre avec Raphaël Enthoven et Michael Foessel.
Rencontre animée par Antoine Spire
Animée par Nicolas Léger.
pour Tout passe
© Y. Tennevin
(éditions Christian Bourgois)
© C. Hélie Gallimard
Abdelwahab Meddeb Raphaël Enthoven
Patrick Rambaud Chroniques du règne de Nicolas Ier
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atrick Rambaud est romancier et essayiste. Il a écrit une trentaine de livres dont plusieurs parodies. Il a obtenu, en 1997, le Prix Goncourt ainsi que le Grand prix du roman de l’Académie française pour La Bataille (Grasset). Il est membre de l’Académie Goncourt depuis 2008. C’est pour lutter contre la dépression qu’a causée en lui l’élection du nouveau Président de la République, qu’il a écrit Chronique du règne de Nicolas Ier. Dans ce roman, Patrick Rambaud relate sous la forme d’un pastiche ironique le mandat de Nicolas Sarkozy. Le vocabulaire des quatre épisodes déjà parus est celui de l’Ancien Régime. Ainsi, le nouveau Président y est désigné par des périphrases comme « Son efficace Majesté » ou « Notre Prince » mais aussi « Notre bouillant leader ».
« Je suis sur les traces d’un autre. »
Suivra un hommage à François Nourissier par les académiciens Édmonde Charles-Roux, Didier Decoin, Bernard Pivot, Patrick Rambaud et sous réserve Régis Debray.
J
A
ean Bollack est spécialiste de la Grèce antique, philosophe, philologue et critique : « Qu’estce qu’un écrit ? Comment est-il lu ? La lecture atteint-elle le texte ou manque-t-elle le but ? Comment l’a-t-on fait parler : selon sa visée ou contre elle ? » Il est un grand lecteur d’André du Bouchet via Hölderlin et Celan. Anne de Staël est la compagne d’André du Bouchet, elle-même auteure de poèmes et de textes sur la peinture, notamment sur son père, Nicolas de Staël, Staël, du trait à la couleur à l’Imprimerie nationale. Antoine Jaccottet a longtemps été éditeur assistant chez Gallimard pour la collection Quarto. Il fonde les éditions Le Bruit du temps (titre emprunté à Mandelstam), publie de la poésie (Robert Browning, Auden) comme de la prose (James, Margalin) et nous propose deux volumes d’inédits d’André du Bouchet. Clément Layet est spécialiste de Hölderlin, philosophe, responsable de l’édition des deux volumes de du Bouchet parus au Bruit du temps. Il est aussi l’auteur d’un volume sur le poète chez Seghers dans la collection Poètes d’aujourd’hui.
près la remise du Goncourt de la Nouvelle, Bernard Comment répondra aux questions d’Antoine Spire. Le lauréat, de nationalité suisse, est le traducteur d’Antonio Tabucchi et le directeur de la collection Fictions et Cie au Seuil. Il est notamment l’auteur de L’Ombre de mémoire, de Même les oiseaux et de Tout passe (éditions Christian Bourgois). Ce dernier recueil de nouvelles vient d’être primé et rassemble neuf fragments de vie depuis la balade d’un entraîneur de football qui préfère regarder les fauves au jardin zoologique plutôt que d’assister à un match, jusqu’à cette vieille dame qui se laisse flotter dans une piscine. Que reste -t-il d’une vie ? se demande l’auteur à travers ces personnages qui tous agissent ou pensent en fonction des liens familiaux ou plutôt de filiation qui les enserrent. Ici la famille n’est jamais un refuge, mais un lieu d’exil, un endroit où on risque de se perdre et où les secrets sont souvent susceptibles de corrompre les liens.
Antoine Sfeir Printemps démocratique dans le monde arabe ?
D © J. Panconi
Pour André du Bouchet
Michael Foessel Philosophie et littérature
R
aphaël Enthoven est professeur de philosophie à Sciences Po et à l’École Polytechnique et conseiller de la rédaction de Philosophie Magazine. Michaël Foessel est professeur de philosophie, commentateur de Kant et de Ricoeur, spécialiste de philosophie allemande et de philosophie politique. Les deux philosophes nous parlent des grands textes de littérature qui nourrissent leur réflexion philosophique.
e la Tunisie à Bahreïn, de la Syrie à la Lybie, de l’Egypte au Yémen, le monde arabe est en ébullition. Les sociétés civiles se sont mises en mouvement, affrontant courageusement des dictatures souvent fragilisées par la crise économique mondiale. Où va ce mouvement ? Est-ce une collection de révoltes ou une révolution qui marquera la planète ? Abdelwahab Meddeb, d’origine tunisienne, enseigne la littérature comparée à l’Université Paris X et produit l’émission Cultures d’Islam sur France Culture. Poète et essayiste, il vient de publier Printemps de Tunis au Seuil. Antoine Sfeir est journaliste et professeur franco-libanais de confession chrétienne. Il se présente comme un spécialiste du Moyen-Orient et plus généralement du monde arabe. Directeur des Cahiers de l’Orient, il préside également le Centre d’études et de réflexions sur le Proche-Orient et il est professeur en relations internationales au CELSA.
SAMEDI 24
SEPTEMBRE Page 14
17h30 à l’Aubette Débat
18h à la Salle des fêtes de l’Aubette Débat, théâtre
18h à la Librairie des Bateliers Rencontre
À l’initiative de la librairie Kléber
À l’initiative de la Librairie Broglie
À l’initiative de la Librairie des Bateliers
Rencontre avec Elisabeth Roudinesco, Lacan, envers et contre tout (Seuil) Catherine Millot, O solitude (Gallimard), Charlotte Herfray, Alain Didier-Weill, Jean-Richard Freymann, Daniel Lemler et Bertrand Piret.
Stéphanie Muzard Le Moing
Marcel Ophüls
© C. Hélie Gallimard
Charlotte Herfray
Michel Ciment
L’art, un acte engagé au service de la nature et de l’Homme ?
Jean-Richard Freymann Daniel Lemler Bertrand Piret Psychanalyse et littérature Conversation ininterrompue entre écrivains et psychanalystes
L
es grands analystes sont dans un dialogue constant avec la création littéraire de l’époque. Qu’apportent la littérature et les grands textes fondateurs dans la théorie analytique ? L’occasion également d’évoquer l’enseignement oral de Lacan et sa formidable écriture littéraire.
Q
uel rôle les arts et le théâtre en particulier peuvent-ils jouer pour prendre part, d’une manière utile, à un débat public rendu nécessaire ? Il s’impose en effet face à l’urgence à protéger la planète des dégâts écologiques qu’elle subit. À l’occasion de la présentation de la pièce de théâtre de Lionel Courtot, Le Sang des Abattoirs, fable animalière et écologique profondément marquée dans son orientation philosophique, une table ronde est organisée autour de la question de la place de l’artiste dans la lutte pour la protection de l’environnement, en présence de représentants d’associations de défense de la nature et de personnages publics qui feront l’état des lieux de la question. L’Atelier du Premier Acte jouera des extraits du Sang des Abattoirs. Avec Stéphanie Muzard Le Moing, artiste «écolo-militante», graphiste, sculptrice, peintre et réalisatrice, vivement engagée dans le combat contre le gaz de schiste ; Boutros El Amari, comédien, metteur en scène et professeur au Conservatoire de Nancy et Lionel Courtot, docteur en ethnologie, professeur, auteur et metteur en scène.
René Misslin
Confrontation entre deux géants du cinéma
R
M
ené Misslin est
professeur émérite de l’Université de Strasbourg. Après avoir enseigné les lettres classiques durant plusieurs années, il s’est tourné vers les sciences du comportement humain (psychologie) et animal (éthologie). Entré comme enseignant chercheur au laboratoire de psychophysiologie dirigé alors par le professeur Rémy Chauvin, René Misslin, à la tête d’une équipe de recherche, a étudié avec ses collaborateurs le comportement « néotique » de la souris : il s’agit des réactions que manifestent ces animaux à l’égard des aspects non familiers de l’environnement. Les souris, comme beaucoup d’autres espèces, y compris les humains, manifestent une préférence pour un environnement qu’elles reconnaissent et des réactions de peur à l’égard de l’insolite (xénophobie, néophobie). René Misslin est l’auteur de plusieurs livres parus aux éditions Publibook : Le comportement de peur, Le comportement de douleur, Le comportement identitaire et Le comportement de croyance. Loin de se rallier à la thèse de « l’exception humaine » selon laquelle les êtres humains se différencient radicalement des autres espèces vivantes, l’auteur insiste au contraire sur la parenté qui nous relie, à travers l’évolution, aux autres êtres vivants dont nous partageons le destin.
© D. Balicky
Lionel Courtot
© iFou
Boutros El Amari
Vincent Lowy
© Madeline
Elisabeth Roudinesco
À l’initiative des Médiathèques Après la projection du film de Vincent Lowy qui a fait dialoguer Jean-Luc Godard et Marcel Ophüls, la discussion s’engagera entre Michel Ciment, directeur de Positif , Vincent Lowy et Marcel Ophüls. Rencontre animée par Antoine Spire.
Alain Didier-Weill Catherine Millot
19h à la Médiathèque Malraux Projection, rencontre
arcel Ophüls est l’auteur
de Le Chagrin et la Pitié qui a ouvert la voie à une connaissance plus nuancée, plus critique et plus libre de la période de l’Occupation. Hôtel Terminus a proposé le portrait du tortionnaire nazi Klaus Barbie et Veillée d’Armes est un document incontournable sur la guerre de Bosnie. Michel Ciment est maître de conférences en civilisation américaine à l’Université Paris VII. Il est directeur de la publication et membre du comité de rédaction de la revue Positif. Il a exprimé à plusieurs reprises son inquiétude au sujet de l’impact, sur le cinéma en France, de ce qu’il a appelé le « triangle des Bermudes » de la critique cinématographique, c’est-à-dire Libération, Le Monde et Les Inrockuptibles. Sa critique vise à la fois ce qu’il considère comme une uniformisation des opinions suite à l’essaimage d’anciens des Cahiers du Cinéma et un appauvrissement de la qualité de la critique. Il est notamment l’auteur de livres consacrés à Elia Kazan, Francesco Rosi, Joseph Losey, Stanley Kubrick, John Boorman, Theo Angelopoulos et Fritz Lang (1973). Vincent Lowy est historien du cinéma et réalisateur. Auteur de Guère à la guerre ou le pacifisme dans le cinéma français et de L’histoire infilmable, il enseigne à l’Université de Strasbourg. Il a écrit une biographie de Marcel Ophüls aux éditions du Bord de l’eau où il dirige une collection Ciné-Mythologies.
SAMEDI 24 DIMANCHE 25
SEPTEMBRE Page 15
20h à l’Aubette Rencontre, lecture, concert, film
15h à l’Aubette Rencontre
16h à la Salle des fêtes de l’Aubette Débat
17h à l’Aubette Rencontre, musique, lecture
À l’initiative de la librairie Kléber
À l’initiative de la librairie Kléber
À l’initiative de la librairie Kléber
À l’initiative de la librairie Kléber
Rencontre avec Raphaël Enthoven, Pierre Assouline, Nina Companeez et Catherine David.
Rencontre exceptionnelle avec Duong Thu Huong et Tariq Ali. Ainsi que Michèle Lesbre, Jean-Claude Elena et Sabine Wespieser.
Rencontre avec Jacob Rogozinski (Strasbourg), Michel Vanni (Lausanne), Jean-Philippe Milet (Paris), David Zerbib (Paris) et Sandrine Israël-Jost (Strasbourg) autour de Dérives pour Guy Debord (Van Dieren).
Rencontre avec Lydie Salvayre, Hymne (Seuil), le guitariste et chef d’orchestre de Jazz, Claude Barthélémy et le comédien Alain Moussay.
Pierre Assouline
Duong Thu Huong
Tariq Ali
Michèle Lesbre
Jean-Claude Elena
Sabine Wespieser Une éditrice et ses auteurs. Carte blanche.
D Nina Companeez
R
aphaël Enthoven, Pierre
Assouline et Nina Companeez évoquent et lisent Marcel Proust. Concert - Lecture de Raphaël Enthoven et de la pianiste Catherine David autour de la « petite phrase » de Vinteuil (dix versions de Mozart à Scott Joplin) au gré des pages qui la décrivent. La sonate de Vinteuil est une œuvre musicale pour violon et piano plusieurs fois évoquée tout au long de À la recherche du temps perdu de Marcel Proust. Elle représente, pour l’écrivain, un idéal esthétique qui active les forces de la mémoire et impose aux êtres, par sa résonance profonde, à prendre mieux conscience d’eux-mêmes. Un extrait du film de Nina Companeez À la recherche du temps perdu sera diffusé.
uong Thu Huong
dirigeait à vingt ans une brigade de la jeunesse communiste envoyée au front pendant la guerre au Vietnam. Avocate des droits de l’homme et des réformes démocratiques, elle n’a cessé de défendre vigoureusement ses engagements, pour finir par être exclue du parti communiste en 1990, avant d’être arrêtée et emprisonnée sans procès. Depuis le succès de Terre des oublis, elle vit à Paris, où elle se consacre à l’écriture, après des années en résidence surveillée à Hanoï. Bien que ses livres soient désormais interdits de publication dans son pays, Duong Thu Huong reste au Vietnam un des écrivains les plus populaires et les plus discutés. Son œuvre est traduite dans le monde entier. Elle publie Sanctuaire du cœur (Sabine Wespieser). Tariq Ali a fait ses études au Pakistan puis à l’université d’Oxford. Son opposition à la dictature militaire pakistanaise l’a contraint à l’exil en Grande-Bretagne. Figure prépondérante de l’extrême gauche antilibérale depuis la fin des années 1960, il est l’auteur d’essais politiques et historiques, de deux cycles romanesques, La Trilogie de la chute du communiste et Le Quintet de l’Islam et Obama s’en va-t-en guerre. Il publie La Nuit du papillon d’or (Sabine Wespieser). Michèle Lesbre est l’auteur notamment de Canapé rouge et Un lac immense et blanc (Sabine Wespieser). Jean-Claude Elena, parfumeur exclusif de la maison Hermès (Un Jardin en Méditerranée, Terre d’Hermès, Voyage d’Hermès, la collection des Hermessences…), a également travaillé pour différentes marques et réalisé de nombreux parfums à succès, comme First pour Van Cleef & Arpels, L’Eau parfumée au thé vert pour Bulgari, Déclaration pour Cartier ou Bois Farine pour L’Artisan Parfumeur. Il vit et travaille toujours sur les hauteurs de Grasse : ses parfums sont aujourd’hui conçus dans son atelier de Cabris. Il publie Journal d’un parfumeur (Sabine Wespieser). Sabine Wespieser est éditrice et fondatrice de la maison éponyme.
Animée par Jean-Luc Fournier.
© Didier
Événement préfigurant la présidence britannique du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe
© C. Hélie Gallimard
Raphaël Enthoven
© C. Hélie Gallimard
Animée par Nicolas Bléger.
Lydie Salvayre
Pour Guy Debord
Claude Barthelemy
Hommage à Guy Debord : situationnisme et société du spectacle
La puissance de révolte de Jimi Hendricks
G
L
uy Debord (1931-1994)
fut le théoricien secret et actif du groupe situationniste, mouvement protestataire, né à Strasbourg et issu des révoltes étudiantes. En 1953, il écrit Ne travaillez jamais. Son mode de vie fut celui de la dérive, de l’errance et de la curiosité. En 1957, il fonde l’Internationale situationniste à la conférence de Cosio d’Arriscio. Homme d’une grande intransigeance, il fut le critique exemplaire de La Société du spectacle. Pour lui, le consumérisme signe le début de la marchandisation des valeurs, et la société ne peut plus être perçue que comme une représentation. Écrit dans un français presque classique, ses analyses rigoureuses étudient l’avènement de l’ère des médias. Il est l’auteur d’une œuvre mince, mais poursuivie en ligne droite. Toujours fidèle à ses convictions, il interdit en 1984 la diffusion de l’ensemble de son œuvre cinématographique. Guy Debord, qui était atteint d’une maladie du foie, s’est suicidé en 1994.
e 18 août 1969 à l’aube, devant le parterre dévasté de Woodstock, Jimi Hendrix déchire le silence au son sauvage de sa guitare pour jouer l’hymne américain. C’est un cri. Et ce cri, telle est la conviction de Lydie Salvayre, seul Jimi Hendrix pouvait lui donner toute sa puissance. Parce qu’il est noir, de cette minorité qu’on envoie volontiers mourir au Vietnam. Parce qu’il est aussi Cherokee, de cette minorité peau-rouge niée dans ses droits et dans sa dignité. Parce que sa mère a sombré dans l’alcool et a dérivé vers la mort. Et parce qu’enfin la musique a été sa seule balise, cette musique dont il fut un explorateur trop génial pour être tout à fait compris par son époque. Mais son manager le poussait à des tournées exténuantes et répétitives. Face au cynisme du show business, le génial guitariste et chanteur s’adonne à une consommation frénétique et désespérée de femmes et de drogues, dans une fuite autodestructrice qui le conduira à mourir dans son vomi.
DIMANCHE 25
Du 16
SEPTEMBRE
18h30 à l’Aubette
SEPTEMBRE
au 26
NOVEMBRE
PARTENAIRES
Ciné-bal à l’Aubette 1928
du mercredi au samedi de 14 h à 18 h Renseignements 03 88 52 50 00
Débat
En partenariat avec
Clôture Avec le soutien de
« Les beaux livres sont écrits dans une sorte de langue étrangère. » Marcel Proust
Dora Garcia
Philippe Lançon / Pierre Assouline
L
Œuvres du Centre national des arts plastiques
Design graphique: : Les Explorateurs
S
i l’on s’aventurait à ponctuer ces journées des Bibliothèques idéales, le point final en serait certainement un point d’interrogation, dont Pierre Assouline et Philippe Lançon s’emparent pour débattre de la notion de chef d’œuvre : qu’est-ce qu’un grand livre ? Pourquoi certains textes traversent-ils le temps ? L’occasion de débattre également de la condition du traducteur, de la critique littéraire et de l’amour des livres. Écrivain, Pierre Assouline publie romans et biographies. Journaliste littéraire, au Magazine littéraire, à L’Histoire et au Monde des Livres, il a fait de son blog La République des livres, un poste d’observation majeur de l’écrit. Il publie La Condition du traducteur (CNL). Journaliste à Libération, écrivain, traducteur, Philippe Lançon est l’une des plumes les plus douées de sa génération. Il publie Les Îles (éditions Lattès).
’Aubette 1928 s’associe aux Bibliothèques idéales pour présenter à partir du 16 septembre deux installations de l’artiste espagnole Dora Garcia dont l’œuvre interroge de manière subtile le questionnement actuel du croisement des disciplines. Dora Garcia, née à Valladolid en 1965, est l’auteure d’une œuvre associant intentionnellement vidéos, performance et installations, dans le but de ne pas se réduire à l’une de ces formes, tout autant que de ne pas définir son œuvre. Elle place au centre de sa réflexion la relation à l’autre qu’elle cherche à troubler au contact d’une œuvre, l’interpelant de manière forte, le forçant secrètement à prendre le parti ou à rejeter violemment le concept édicté par l’artiste. Le spectateur troublé est alors invité à réagir, devenant ainsi le personnage central d’un récit dont il n’a pas la maîtrise. Instant narratif, le dispositif performatif présenté dans le Ciné-dancing, interroge avec ironie la question de la construction d’un récit se jouant ici et maintenant en présence du spectateur qui en devient l’acteur principal tout en en ignorant l’enjeu. La pièce Steal this book inverse les rôles, et pousse le spectateur à l’outrage, en l’invitant à commettre le vol d’un livre rendu intentionnellement accessible. L’incitation au vol provoque le malaise et la confusion mais révèle aussi la tentation et l’abandon à la désobéissance auxquels nous sommes tous confrontés.
P R O G R A M M AT I O N PA R L I E U
MÉDIATHÈQUES
AUBETTE
PROGRAMMATION LIBRAIRIE KLEBER 18h
JEUDI 8 SEPTEMBRE David Grossman à la Cité de la musique et de la danse L’immense écrivain israélien est à Strasbourg. Il poursuit son combat pour la paix à travers l’écriture.
18h
VENDREDI 16 SEPTEMBRE Zoé Valdès, Roja Chamankar, Graciela Rincón Martinez, Besnik Mustafaj De la poésie venue d’ailleurs à la fiction d’ici. Soirée de littérature, poésie et musique.
20h
Michel Le Bris, Gilles Lapouge, Lyonel Trouillot, Carole Martinez La bibliothèque idéale des étonnants voyageurs ! Manifeste pour une littérature Monde.
15h
SAMEDI 17 SEPTEMBRE Boualem Sansal Écrire coûte que coûte pour braver la censure
16h30 Frédéric Beigbeder, Simon Liberati
17h
Aider les demandeurs d’asile à obtenir leur statut de réfugié. Film de Simone Fluhr et Daniel Coche
20h30 Les 35 ans de Bf édition
Todorov, Antoine Audouard, 18h30 Tzvetan Anouck Grinberg, Catherine Portevin Vassilikos, «Z» 20h30 Vassilis & Hommage à Jorge Semprun Révolte de l’individu contre un monde déraisonnable
17h
18h
17h
Catherine Clément, Jean-Claude Milner Clartés de tout - De Lacan à Marx, d’Aristote à Mao, de jankelevitch à Levi-Strauss.
18h
Rencontre au Parc de l’Orangerie avec Graciela Rincón Martinez À l’initiative de l’association Les Mots-Arts
19h
Lola Lafon, Arnaud Cathrine et Ninon Brétécher Nos vies romancées. Nos livres de chevets. Nos livres révoltes.
17h
LUNDI 19 SEPTEMBRE Marc Wiltz, Pierre Astier, Yahia Belaskri
Michela Murgia L’écrivaine sarde s’arrête à Strasbourg Salle des fêtes de l’Aubette
18h
Yasmina Khadra Hymne à la grandeur de l’Afrique, continent livré aux pires calamités.
19h
Delphine de Vigan, Kent, Landune, Sophie de Larochefoucauld, Nathalie Kuperman Secrets enfouis au cœur de la mémoire familiale : failles et blessures.
20h30 Catherine Camus, Marie-Claude Char
17h
18h30 Bernard Pivot « Salauds de livres ! » Pivot revient sur les mots et les écrivains de sa vie
11h
15h
« Qu’est-ce qui, de la France, résonne en moi ? Qu’est-ce qui fait que, à ce pays, je me sens appartenir ?».
20h
Emmanuel Carrère Notre histoire à tous depuis la fin de la seconde guerre mondiale
15h
MERCREDI 21 SEPTEMBRE MÉDIATHÈQUE MALRAUX
20h
20h
18h30 Morgan Sportès
Raphaël Enthoven, Pierre Assouline, Nina Companeez et Catherine David La nuit Proust, surprises…
15h
DIMANCHE 25 SEPTEMBRE Duong Thu Huong, Tariq Ali, Michèle Lesbre, Jean-Claude Elena, Sabine Wespieser Une éditrice et ses auteurs. Carte blanche.
16h
Pour Guy Debord Hommage à Guy Debord : Situationnisme et société du spectacle Salle des fêtes de l’Aubette
17h
JEUDI 22 SEPTEMBRE
MÉDIATHÈQUE MALRAUX
de Fontenay, 17h30 Elisabeth Henry Raczymow
À l’initiative de la librairie Oberlin Landau, Frank Alvarez-Pereyre, 17h Hervé Aaron Eliacheff, Jacky Milewski Lectures du Judaïsme
LIBRAIRIE QUAI DES BRUMES
L’ombre portée du passé. Le monde d’hier, le passé de nos parents nous a constitués et c’est à partir de lui que nous constituons nos vies.
18h30 Daniel Mesguich, Hélène Cixous
19h
Maylis de Kerangal, Éric Fottorino Dettes et Constructions
SAMEDI 24 SEPTEMBRE
LIBRAIRIE SOIF DE LIRE
19h
VENDREDI 23 SEPTEMBRE MÉDIATHÈQUE PROTESTANTE
À l’initiative de la librairie Oberlin 17h Gérard Pfister Le Grand Silence, poème présenté et lu par son auteur, Gérard Pfister.
Entretien avec Patrick Rambaud Chroniques du règne de Nicolas 1
er
LIBRAIRIE DES BATELIERS
18h
du Goncourt 15h Remise de la Nouvelle 2011 16h30 Bernard Comment 17h30 Abdelwahab Meddeb, Antoine Sfeir Printemps démocratique dans le monde arabe ?
19h
John Burnside Un Écossais à Strasbourg !
MÉDIATHÈQUE MALRAUX
14h
René Bastian, Anaïs Havard Littérature et musique électronique
De l’écriture au théâtre : Daniel Mesguich et Hélène Cixous, deux complices de la littérature et du théâtre
20h
Thierry Aué, Lucas Bléger De la poésie au théâtre
MÉDIATHÈQUE PROTESTANTE
Tonino Benacquista VENDREDI 23 SEPTEMBRE
Stéphanie Muzard Le Moing, Boutros El Amari, Lionel Courtot l’initiativededelalaLibrairie LibrairieBroglie Broglie À l’initiative L’art, un acte engagé au service de la nature et de l’Homme ? Salle des fêtes de l’Aubette
19h
Dominique Sylvain, Viviane Hamy
Le joyeux désordre de Tonino Benacquista
Raphaël Enthoven, Michael Foessel
Christian Heinrich
LIBRAIRIE QUAI DES BRUMES
Le polar au féminin
Philosophie et Littérature
18h
17h
Rencontre avec l’illustrateur des albums Les P’tites Poules.
MÉDIATHÈQUE CENTRE VILLE
20h
Psychanalyse et Littérature conversation ininterrompue entre écrivains et psychanalystes
MARDI 20 SEPTEMBRE LIBRAIRIE AU BONHEUR DES LIVRES
JEUDI 22 SEPTEMBRE
SAMEDI 24 SEPTEMBRE Hélène Cixous
Alain Didier-Weill, Catherine Millot, Roudinesco, Charlotte 17h30 Elisabeth Herfray, Jean-Richard Freymann, Daniel Lemler, Bertrand Piret
Philippe Claudel
David Vann De l’Alaska au prix Médicis étranger 2010.
Du livre au film
18h
Pour André du Bouchet
François Bégaudeau
LIBRAIRIE SOIF DE LIRE
19h
Entretien avec l’auteur d’ Entre les murs
Si la chanson ressemble à un pays d’insoumis… Ferrat, Aragon, Leprest, Sylvestre, Brel, Bühler…
« Je suis sur les traces d’un autre »
16h
Le Tour du monde en 80 livres : exercice d’admiration
Bailly, 18h30 Jean-Christophe Jean-Luc Nancy, Philippe Poirier
MÉDIATHÈQUE NEUHOF, ESPACE CULTUREL DJANGO REINHARDT
« Le Livre, veilleur de nuit est mon grand Venant »
18h15 Maurice Nadeau, Laure Adler
Littérature et faits divers : 20 ans après L’Appât, Morgan Sportès autopsie nos sociétes saisies par la barbarie. Salle des fêtes de l’Aubette
LUNDI 19 SEPTEMBRE
50 ans de chansons ! 20h30 Concert Francesca Solleville
Et si la liberté consistait à posséder le temps ? L’éditeur de Borges, Coetze, Lowry, Perec et Sarraute a 100 ans. Il les fête à Strasbourg.
MARDI 20 SEPTEMBRE
L’écriture de l’intime Salle des fêtes de l’Aubette
À travers leur correspondance, regards croisés sur Camus et Char, frères en amitié et résistants.
JEUDI 22 SEPTEMBRE Sylvain Tesson
PROGRAMMATION LIBRAIRES
17h30 Sorj Chalandon, Philippe Vilain
L’univers mythologique d’un écrivain conteur
DIMANCHE 18 SEPTEMBRE Michel Serres Avec ce philosophe hors du commun, la pensée se fait voyageuse.
MERCREDI 21 SEPTEMBRE Laurent Gaudé
VENDREDI 23 SEPTEMBRE David Foenkinos « La vie n’est pas un problème à résoudre mais un fruit tendre et amer à croquer ! »
Guerre, Violence, Exil, face à l’extrême
La bibliothèque idéale d’Armand Peter
15h
17h
Un monde d’enfant en mutation, loin des adultes qui ne voient rien
Deux écrivains, deux amis évoquent leurs livres.
18h30 Film Débat « Les Éclaireurs »
MARDI 20 SEPTEMBRE Marie Darrieussecq
LIBRAIRIES
PROGRAMMATION ANTOINE SPIRE
Charles-Henri Lavielle La dimension littéraire des « sources » des historiens
SAMEDI 24 SEPTEMBRE LIBRAIRIES L’USAGE DU MONDE ET LA PARENTHÈSE
11h
Marcel Ophüls, Vincent Lowy, Michel Ciment
15h
Discussions autour de petites maisons d’édition indépendantes de la nouvelle génération.
Confrontation entre deux géants du cinéma.
18h
René Misslin
LIBRAIRIE DES BATELIERS
Lydie Salvayre, Claude Barthelemy La puissance de révolte de Jimi Hendricks
18h30 Philippe Lançon, Pierre Assouline « Les beaux livres sont écrits dans une sorte de langue étrangère. » Marcel Proust
Renseignements complémentaires : Direction de la Culture - 03 88 43 68 37
www.bibliotheques-ideales.Strasbourg.eu
ADRESSES DES RENCONTRES 3 Aubette • 31 place Kléber, Strasbourg • Médiathèque André Malraux 1 Presqu’île Malraux, Strasbourg • Médiathèque Neuhof, Espace Culturel Django Reinhardt 4 impasse Kiefer, Strasbourg • Médiathèque Centre Ville 3 Rue Kuhn, Strasbourg • Médiathèque protestante 1 bis quai Saint Thomas, Strasbourg • Librairie des Bateliers 5 rue Modeste Schickelé, Strasbourg • Librairie Quai des Brumes 120 Grand’Rue, Strasbourg • Librairie Oberlin 22 rue de la Division Leclerc, Strasbourg • Librairie La Parenthèse 63 Rue Boecklin, Strasbourg • Librairie L’Usage du Monde 40 route d’Oberhausbergen, Strasbourg • Librairie Au Bonheur des Livres 11 rue du Général de Castelnau, Strasbourg • Librairie Soif de Lire 11 rue Finkmatt, Strasbourg • Cité de la musique et de la danse 1 Place Dauphine, Strasbourg