Magazine Strøm - Édition Printemps / Été 2022

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Printemps-été 2022 / Q U A T O R Z E

C E N T R É S U R L ’ É Q U I L I B R E / A R C H I T E C T U R E / N AT U R E / S A N T É H O L I S T I Q U E


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Crédit photo : Bianca Des Jardins


DOSSIERS THÉMATIQUES

Dans ce numéro ARCHITECTURE ET DESIGN 8

Un design réfléchi : Les stations thermales Strøm, pensées pour le bien-être, par Marie-Michelle De Lachevrotière I N S P I R AT I O N 12

Faire de la politique autrement : Entretien avec Catherine Fournier MONDE 18

Se retrouver ailleurs, par Franck Laboue, de Voyageurs du Monde SOCIÉTÉ 22

Ode au temps blanc, par Julie Tremblay-Potvin, de De Saison Le parcours d'un proche aidant : Entretien avec Charlotte Beaudet, de l'Appui pour les proches aidants La culpabilité parentale nous rend-elle vraiment service ?, par Lory Zéphyr SANTÉ HOLISTIQUE 38

Et si l'on prenait le temps de respirer ? La naissance d'une famille : Entretien avec Annick Bourbonnais, accompagnante à la naissance C U LT U R E 4 8

Cinq livres des Premiers Peuples, par Nicolas Gendron L'acte créatif et la bienveillance, par Eve Laliberté À TA B L E 5 8

Les secrets de l'effervescence, par Stéphanie Dupuy

MARIE-MICHELLE DE L ACHEVROTIÈRE

NICOL AS GENDRON

FRANCK LABOUE

J U L I E T R E M B L AY POTVIN

EVE LALIBERTÉ

LORY ZÉPHYR

STÉPHANIE DUPUY

Guillaume Lemoine Président / Emilie Lefebvre-Morasse Vice-présidente marketing et ventes, rédactrice en chef Caroline Croteau Directrice principale marketing et ventes / Myriam Dumont Directrice marketing Arianne Filion Chargée de projets, rédactrice / Jacinthe Roy-Rioux Créatrice de contenu Sarah-Maude Dalcourt Directrice photo / Bianca Des Jardins Photographe / Gaëlle Meslin Réviseure linguistique Annie Ladouceur Directrice artistique, sept24.com / SLRR Cabinet de traduction Traduction

Impression TC Imprimeries Transcontinental Ventes publicitaires Christine Mailloux, cmailloux@stromspa.com, 514 761-7900, poste 4304 Pour collaborer au contenu Arianne Filion, afilion@stromspa.com Éditeur Strøm spa nordique, 1001, boul. de la Forêt, L’Île-des-Sœurs (Québec) H3E 1X9 Dépôt légal — ISSN 2369-5897 Bibliothèque nationale du Canada et Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Les opinions émises dans les articles du Magazine Strøm n’engagent que les auteurs. Les disponibilités, millésimes et prix mentionnés dans le magazine peuvent être modifiés sans préavis. Toute reproduction, en tout ou en partie, est interdite sans la permission de Strøm spa nordique. Tous droits réservés. Poste publication — 42293512

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Recettes : Café glacé et maquereau cuit sur le barbecue, par Raphaël Podlasiewicz


Crédit photo : Bianca Des Jardins

« Ceux qui contemplent la beauté de la terre puisent des réserves de force qui dureront aussi longtemps que durera la vie. Il y a quelque chose d’infiniment thérapeutique dans les refrains répétés de la nature – l’assurance que l’aube vient après la nuit et le printemps, après l’hiver. » R ACHEL C ARSON

[Traduction libre]


ÉDITORIAL

Point d ’ancrage S’ancrer pour mieux se retrouver. En faisant revivre le lien indéniable qui nous lie à l’origine de la vie. Le feu, la terre, l’air, et l’eau. Sources inépuisables de recueillement et d’inspiration. Leurs énergies gravitent autour de nous, mais également en nous. En prenant conscience que nous portons leurs forces, nous réalisons que nous pouvons puiser en elles pour affronter les aléas de la vie. Dans le dernier numéro, nous mettions en lumière le pouvoir et les bienfaits curatifs de l’eau. Dans celui-ci, nous faisons appel à l’énergie de la terre. La terre, symbole de stabilité et de protection. Dans son antre, la Terre Mère nous accueille, nous apaise, nous nourrit et nous abrite. Un narratif pour commémorer notre sagesse oubliée.

Ce 14e numéro du Magazine Strøm vous propose ainsi des rituels concrets pour s’ancrer, retourner vers soi, avec la présentation de techniques de respiration, un tour d’horizon de la littérature des Premiers Peuples, un dossier sur la création bienveillante et l’usage des temps blancs. Nous abordons des sujets dignes de notre époque, comme l’accompagnement à la naissance, l’avenir des femmes en politique, la culpabilité parentale ou encore l’importance de la déconnexion. Nous vous invitons également à découvrir le pendant audio du magazine, le balado Centré sur l’équilibre, dans lequel les sujets abordés ici se poursuivent sous la forme de discussions enrichissantes avec nos collaborateurs. En alliant les savoirs d’autrefois à la vie actuelle, il est possible d’écrire notre propre définition de l’équilibre. Bonne lecture !

Guillaume Lemoine

Président du Strøm spa nordique

GR A N DISSEZ AV EC NOUS — Le Strøm spa nordique souhaite agrandir son équipe. Nous réunissons depuis maintenant plus de dix ans des gens passionnés, dévoués et compétents dans un cadre de travail enchanteur en pleine nature. Travailler au Strøm, c’est miser sur soi et apprendre des autres, c’est profiter d’avantages bien-être, c’est évoluer au sein d'une entreprise en pleine expansion. V E N E Z G R A N D I R AV E C N O U S .

Visitez le stromspa.com/carrieres.

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Dans un monde où règnent la dualité, la division et les frontières, la recherche d’équilibre est fondamentale. Se reconnecter à la terre est un moyen accessible et salutaire pour faire face aux déséquilibres de notre monde moderne. S’enraciner dans la nature pour retrouver le calme est un acte d’amour pour soi. Puisque l’individuel et le collectif sont si intimement liés, le besoin de compassion universelle n’a jamais été aussi criant.


Crédit photo : Bianca Des Jardins


ARCHITECTURE ET DESIGN

Un desig n réf léchi : Les stations ther males Strøm, pensées pour le bien-être

DE L A THÉORI E À L A PR AT IQUE — Les principes fondamentaux du design scandinave reposent sur des bases claires et précises. Il s’agit d’un style habité par la simplicité dans lequel se reflètent un certain fonctionnalisme et une agréable modernité, dans une optique de perfectionnement esthétique. Il se caractérise par sa proximité avec l’être humain, prônant une fidélité absolue au respect de son environnement. Le choix de matières naturelles, de palettes de couleurs neutres et de nuances feutrées procure des sensations de confort et d’équilibre dans une pièce. Plus qu’une simple tendance, la philosophie minimaliste liée au style scandinave encourage les designs réfléchis et les produits durables de qualité. Gardienne inconditionnelle de la nature, elle a pour objectif de faire primer la praticité en créant un univers chaleureux pour l’humain.

L’architecture et le design des établissements Strøm touchent à l’essence même de ces fondements. C’est en ayant en tête l’utilisateur et son bien-être que les espaces, lieux et ambiances ont été conçus. De style scandinave, l’atmosphère et l’environnement contribuent au bien-être ressenti dans nos lieux. La sobriété de l’architecture minimaliste et intemporelle fait écho aux expériences vécues par les sens, pour un pur moment de détente. Elle met en valeur ce qui se veut une échappatoire à proximité, qui permet de s’évader et de se poser à la fois. L’expérience multisensorielle offerte par le Strøm, qui combine circuit thermal, soins et gastronomie, répond aux besoins grandissants de ressourcement, de renouveau et d’équilibre dans notre société vivant en accéléré. C’est le moment de s’octroyer une pause, au cœur d’un espace qui n’attend que vous. L A P R O X I M I T É D E L A N AT U R E

Considérant que le simple contact avec la nature peut susciter un sentiment de sérénité, l’impact de l’environnement sur l’humeur est donc illimité. Cette relation intime entre espace et bien-être est au cœur du design nordique caractéristique de nos sites. Pour garantir une place significative à la nature dans les installations, les lieux choisis offrent de magnifiques panoramas. Les vues sur le mont Saint-Hilaire, sur le lac des Battures, la rivière Magog ou encore sur le fleuve Saint-Laurent occupent une place de choix dans nos espaces. L’ouverture sur la nature assurée par l’abondante fenestration permet de ralentir et de s’imprégner de ce qui nous entoure. L’agitation qui peut souvent nous habiter fait place au recueillement. La fusion entre l’extérieur et l’intérieur est rendue possible grâce à la communion entre l’architecture et la végétation, les cours d’eau à proximité et les points de vue aménagés qui permettent d’observer la nature.

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Par Marie-Michelle De Lachevrotière, designer d’intérieur au Strøm spa nordique


ARCHITECTURE ET DESIGN

L A G R A N D E U R D E S M AT É R I AU X

La reconnexion avec soi-même et avec ce qui nous entoure étant de plus en plus recherchée, l’utilisateur, grâce au contact physique avec la nature et les matériaux bruts, vivra des sensations apaisantes sollicitant tous ses sens et favorisant ainsi la pleine conscience. L’harmonie des matériaux tels que la pierre, le bois et le béton se transpose dans le bien-être procuré par les émissions de chaleur, la douceur et les textures, alors que réconfort et émerveillement permettent de s'ancrer dans le moment présent.

autour du feu, chaises longues, lits infrarouges en bois, chaises zéro gravité et balançoires suspendues sont autant d’endroits pour le faire. Le corps, libéré de toute résistance, profitera simplement de ce qu’il est et de ce qui l’entoure. L’entièreté du mobilier Strøm est choisi pour son niveau de confort, son élégance, sa spécificité, et est disposé de manière à être ceint de nature, d’eau, de chaleur, ainsi que d’une trame musicale et olfactive contribuant au repos. L’ I M P O R T A N C E D E L A L U M I È R E

S’allonger sur le bois ou s’asseoir sur la pierre au cœur des saunas, s’appuyer contre la roche dans les bains à remous, marcher sur le béton ou être entouré de marbre enveloppant des surfaces entières… la matière s’invite dans l’expérience sensorielle pour des ressentis agréables. Présentes autant à l’intérieur qu’à l’extérieur, ces liaisons entre matériaux et sensations évoquent un respect envers la nature et l’environnement, faisant écho aux fondements du design scandinave.

La luminosité peut paraître banale, mais elle est toujours prise en compte lors de la conception architecturale et est au cœur de l’expérience unique des spas Strøm. Nos emplacements et l’orientation des établissements que nous y déposons sont soigneusement choisis pour favoriser l’apport en lumière naturelle, agrémenter le visuel des lieux et faire appel au calme et à la contemplation. Les grandes ouvertures apportent une lumière directe, pénétrant de l’extérieur vers l’intérieur afin de bénéficier d’une luminosité uniforme et naturelle. Le bain de clarté s’avère redoutablement efficace pour améliorer l’humeur et stimuler le niveau d’énergie, surtout à certains moments de l’année où la lumière se fait plus rare. Des ambiances sombres et feutrées nous transportent quant à elles dans une tranquillité assurée. Le scintillement des flammes et une luminosité chaude et enveloppante procurent une relaxation bonifiant notre santé physique et psychologique.

U N E P L U R A L I T É D ’ E S PAC E S POUR SE DÉPOSER

Quoi qu’on en dise, prioriser les temps d’arrêt et autoriser notre corps à se poser n’est pas toujours possible ni encouragé par nos habitudes quotidiennes. Cependant, prendre le temps de le faire est nécessaire à notre bienêtre. Soutenue par un design simple et fonctionnel, la diversité du mobilier dans les stations thermales Strøm permet de trouver son endroit de prédilection et de choisir l’immobilité pour quelques instants. Lits de jour LES NOTIONS DE VIDE ET DE PLÉNITUDE

Des lieux minimalistes présentant des lignes droites et une esthétique sobre riment souvent avec froideur. Mais les tons neutres et les espaces épurés délivrent plutôt, lorsqu’en harmonie avec les teintes de la nature, une abondance de chaleur. Le calme que propose un aménagement dégagé contraste avec la quantité phénoménale de stimuli auxquels nous sommes exposés tous les jours. Le corps et l’esprit, inconsciemment, se laissent porter par ce design épuré, réfléchi et apaisant. C’est par les grands espaces et l’utilisation de matières nobles et de couleurs enveloppantes que la frénésie habituelle du quotidien s’estompe et s’adoucit. Ce vide qui s’installe cède ainsi la place à l’inspiration et au renouveau.

Sources Aalto, Alvar. “We should work for simple, good, undecorated things, but things which are in harmony with the human being.” London speech, 1957. Cahute, Douce. (2020, 30 juillet). Architecture scandinave. Douce Cahute. https://maison-monde.com/architecture-scandinave/ Lam, R. W., MD. (2016, 1er janvier). Efficacy of Bright Light Treatment, Fluoxetine, and the Combination in Patients with Nonseasonal Major. Jama Network. https://jamanetwork.com/journals/jamapsychiatry/fullarticle/2470681 Le style scandinave : définition et évolution d’un style qui a séduit le monde. (2021, 28 mai). Espaces Contemporains. Consulté le 13 février 2022, à l’adresse https://espacescontemporains.ch/style-scandinave-definition-et-evolution-dune-decoration-simple-et-douce/ Les bienfaits de la lumière pour l’humeur | The Royal. (2021, 19 janvier). Le Royal Santé mentale — Soins et recherche. Consulté le 13 février 2022, à l’adresse https://www.leroyal.ca/actualites/les-bienfaits-de-la-lumiere-pour-lhumeur

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Crédit photo : Bianca Des Jardins

ARCHITECTURE ET DESIGN

Sources Lynn C. D. (2014). Hearth and campfire influences on arterial blood pressure: defraying the costs of the social brain through fireside relaxation. Evolutionary psychology: an international journal of evolutionary approaches to psychology and behavior. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25387270/ Royal Philips Electronics. « Effets physiologiques de la lumière : régulation du sommeil, de l’humeur et de l’énergie par la lumière », Blue Light White Paper, [En ligne], octobre 2009. https://www.psioplanet.com/download/lumino/ BlueLightWhitePaper-FR.pdf Une histoire du design scandinave. (2016, 22 février). Issuu. Consulté le 13 février 2022, à l’adresse https://issuu.com/clementkariboumalinski/docs/une_histoire_du_design_scandinave

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C AT H E R I N E F O U R N I E R

Mairesse de Longueuil

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Crédit photo : Tania Lemieux

INSPIR ATION


INSPIR ATION

Faire de la politique autrement : Entretien avec Catherine Four nier, mairesse de Long ueuil

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer en politique ? « J’ai toujours eu une curiosité naturelle envers la politique. Je posais beaucoup de questions à mes parents, je suivais l’actualité. Au cégep, j’ai rencontré des amis qui étaient engagés politiquement et qui m’emmenaient à des événements. J’ai participé à la mobilisation étudiante de 2012. De fil en aiguille, je suis devenue bénévole, j’ai eu des responsabilités, et un jour je me suis dit : “pourquoi ne pas me lancer en politique ?” Je m’étais impliquée à l’adolescence dans des groupes communautaires, dans des résidences pour personnes âgées, ma grand-mère habitait chez moi à l’époque, donc je trouvais que la politique était un formidable moyen de combiner mon envie de m’impliquer dans ma communauté et de faire une différence, de promouvoir mes idées pour la société. » Avant votre saut au municipal, vous avez œuvré au provincial. Quelles sont les différences entre les deux ? « Le municipal est le palier le plus près des citoyens, celui qui exerce une influence sur 70 % des services que l’on utilise au quotidien : le transport en commun, les parcs, les rues, les loisirs, l’aménagement urbain, l’eau, les déchets, etc. Tout ça est du ressort de la municipalité. Au gouvernement du Québec, on traite d’enjeux un peu plus globaux comme la santé, l’éducation, l’environnement. C’est là que les grands discours et les débats sur les projets de loi se passent, et souvent, on y donne des orientations qui vont être définies dans les villes. Les villes sont la place où l’on met en application, et moi, c’est ce que j’aime ! Mener à terme des projets concrets, être dans l’action. J’ai apprécié mes années passées à l’Assemblée nationale, elles m’ont donné un bagage de connaissances qui font en sorte qu’aujourd’hui, je peux m’accomplir dans mon rôle de mairesse. »

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V ENT DE CH A NGEM ENT — Économiste de formation, Catherine Fournier a été députée de Marie-Victorin de 2016 à 2021, d’abord au sein du Parti Québécois, puis en tant que députée indépendante. Annonçant en avril 2021 sa candidature à la mairie de Longueuil, municipalité où se situe la circonscription qu’elle représente depuis 2016 à l’Assemblée nationale, elle remporte la victoire le 7 novembre 2021. Elle devient ainsi la plus jeune mairesse à être élue à Longueuil en plus d'être la plus jeune élue de l'histoire des grandes villes du Québec. Engagée, accessible, à l’écoute des citoyens, c’est avec plaisir que nous avons reçu Catherine Fournier au Strøm spa nordique de Mont-Saint-Hilaire afin de discuter avec elle de son parcours et de sa vision.


INSPIR ATION

En 2017, vous avez publié le livre L’audace d’agir, un appel à l’engagement de votre génération, la génération Y. Que remarquez-vous de l’engagement politique des jeunes aujourd’hui ? « J’ai justement écrit ce livre-là pour répondre à l’idée répandue que les jeunes ne s’engagent pas. Mais ce n’est pas qu’ils ne s’engagent pas, c’est simplement qu’ils s’engagent d’une manière différente de leurs prédécesseurs. Nous

sommes une génération qui s’implique plus “ à la carte ”, pour des causes en particulier, plutôt qu’auprès d’un parti politique où l’on doit endosser un large éventail d’idées. C’est d’ailleurs pour ça, selon moi, que les partis politiques ont de plus en plus de difficulté à recruter des membres. C’est aussi pour cette raison que j’ai développé dans les dernières années toute une réflexion sur la manière de faire de la politique de façon non partisane. C’est vrai que j’ai moi-même fondé un parti pour me présenter à la mairie de Longueuil, mais je le vois plus comme un véhicule d’opinions, quelque chose de très flexible, moins encombrant ou défini qu’un parti politique classique. Cette philosophie-là est en train de changer, et c’est peut-être ça, la différence que les générations peuvent constater entre elles

dans la façon de s’engager politiquement.»

En vue de la rédaction, vous avez visité les cégeps et les universités pour aller à la rencontre de la jeunesse. Qu’en avez-vous retiré ? « J’ai reçu un très bel accueil, rempli de curiosité. J’en étais à mes débuts comme élue, et j’ai reçu beaucoup de questions de la part des étudiantes et étudiants sur les moyens pour arriver à faire entendre ses idées. Ce n’est pas quelque chose qu’on apprend à l’école, ou en tout cas c’est à la discrétion des enseignants et enseignantes à l’heure actuelle. Comment fonctionne la politique ; à quoi ça sert, un député, un maire ou une mairesse, un conseiller ou une conseillère municipal(e) ; qu’est-ce qui distingue les différents paliers de gouvernement ? Ça nécessite absolument un cours d’éducation à la citoyenneté pour répondre à ces questions. »

« Les villes sont la place où l’on met en application, et moi, c’est ce que j’aime ! Mener à terme des projets concrets, être dans l’action. »

Justement, avant votre élection à la mairie de Longueuil, vous aviez déposé une motion à l’Assemblée nationale pour l’implantation d’un cours d’éducation citoyenne et politique dans les écoles. Où en est ce projet ? « La motion que j’avais déposée a été acceptée, et j’ai eu la confirmation récemment que ce nouveau cours est en train d’être élaboré par les équipes, notamment par le Conseil supérieur de l’éducation. Les premiers projets pilotes devraient être instaurés dès la rentrée 2022 dans les écoles. Ce cours va donner des outils supplémentaires aux jeunes pour qu’ils puissent jouer leur rôle de citoyens actifs. On attend de nous que nous prenions notre place dans la société, mais l’école à l’heure actuelle ne nous donne pas les moyens de le faire. Les décisions qui sont prises chaque jour dans nos institutions démocratiques, c’est nous qui allons vivre avec celles-ci, et nos enfants par la suite, donc c’est essentiel d’être impliqués. Je trouvais préoccupant d’entendre des jeunes qui m’avouaient ne pas aller voter, car ils se sentaient incapables de faire un choix éclairé. Ça en dit long sur l’état de notre démocratie. C’est sûr qu’il y a une responsabilité individuelle de s’informer, mais comme société, il faut s’assurer de donner la base. Et par donner la base, je ne veux pas juste dire rendre l’information disponible, mais accessible, vulgarisée, pour que n’importe qui puisse saisir le sens de ce qui est communiqué et s’en servir au quotidien pour jouer son rôle de façon encore plus accomplie. »

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INSPIR ATION

Que pouvez-vous nous dire sur la polarisation des idées actuelle ? Qu’est-ce qui vous motive à continuer malgré la tension qu’elle peut faire émerger ? « Notre responsabilité à la base en tant que politicien est de rassembler, et tant mieux si on arrive à rassembler des gens qui sont aux opposés. Il ne s’agit pas de plaire à tout prix à tous les groupes, mais de trouver des consensus qui, ensuite, vont apaiser les tensions. En ayant un discours positif et inclusif, en misant sur la confiance et la transparence, j’espère pouvoir, bien humblement, jouer un rôle dans cette sortie de crise où beaucoup de polarisation s’est fait ressentir. Je pense que chaque élu a la responsabilité de jouer ce rôle rassembleur. On a l’habitude de faire de la politique l’un contre l’autre, en rabaissant autrui pour se remonter soi-même, et c’est à mon avis néfaste pour la société et la vie démocratique en général. J’aimerais prouver que c’est possible de faire de la politique différemment. »

En contrepartie, j’y vois personnellement plus de positif que de négatif. Étant à l’aise avec les plateformes, elles me permettent de communiquer de l’information à la population sans devoir toujours passer par les médias traditionnels. Les réseaux sociaux font aussi en sorte que je peux être accessible, me faire connaître des gens… tous ces avantages surpassent donc largement à mon sens le côté désagréable des commentaires blessants que l’on peut recevoir. Je crois toutefois que le temps que l’on dépense tous les jours à réagir en temps réel à des choses qui se passent pourrait parfois être mieux investi, par exemple dans la recherche de solutions proactives à des enjeux réels. »

« J’en ai déjà parlé avec des collègues qui sont dans le métier depuis plus longtemps, et ils trouvent ça assez difficile. Désormais, l’information circule tellement rapidement que quand quelque chose survient, il faut réagir presque instantanément. C’est une sorte de combat à savoir qui aura le plus d’attention ! Mais c’est ainsi que fonctionne l’information aujourd’hui, donc pour des gens qui ont vécu les deux réalités, le fossé entre les deux est immense, et je les comprends

À travers tout ça, parvenez-vous à entretenir un équilibre entre le travail et la vie personnelle ? « Je l’ai appris avec le temps ! Quand j’ai commencé en politique, je ne disais jamais non à quoi que ce soit. J’ai une famille et des amis très compréhensifs, mais à un certain point, non seulement pour eux, mais aussi pour soi-même, c’est important de leur accorder du temps. On devient de meilleures personnes au travail lorsqu’on a un meilleur équilibre de vie, lorsqu’on fait de la place à autre chose dans sa tête et dans son quotidien. Mais ce n’est pas facile de t’arrêter, quand ton emploi, c’est ta passion ! Regarder mes courriels en prenant mon café le dimanche matin, j’aime ça, donc il faut que je fasse attention, parce que ce n’est pas parce que j’aime ça que c’est sain de le faire. »

Pour écouter l’entrevue complète avec Catherine Fournier, suivez notre balado Centré sur l’équilibre.

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tout à fait de ressentir davantage les côtés plus négatifs des réseaux sociaux.

Selon les discussions que vous pourriez avoir eues avec des collègues qui sont en politique depuis un moment, jugez-vous qu’il est plus difficile de faire de la politique aujourd’hui, à l’ère des réseaux sociaux ?


Fermez les yeux. Ouvrez vos sens.

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Crédit photo : Erik Mclean

FOGO ISLAND INN, TERRE-NEUVE


MONDE

Se retrouver ailleurs Par Franck Laboue, Voyageurs du Monde

INSPIRER LA NORDICITÉ Il existe des lieux, paradoxalement si proches, qui font fourmiller notre esprit ; des lieux à l’aura quasi mystique qui aimantent nos âmes. Un peu plus au nord, les pieds dans l’Atlantique, on aimerait rester piégés dans les paysages de Terre-Neuve. Des paysages balayés par les vents, un océan impétueux, des rencontres singulières, l’île offre un grand bol d’air frais aux voyageurs qui s’y aventurent. Première terre des Amériques, colonisée vers l’an 1000 par les Vikings, sa situation extrême en fait, encore aujourd’hui, une destination préservée. Une fois extirpés de nos habitudes et de notre environnement, c’est l’écrin parfait pour planter les graines du ressourcement, laisser germer et pétiller de nouvelles sensations. Si le voyage à proprement dit semble bien ouvrir les voies de l’introspection, on entreprendra ce cheminement selon sa personnalité : à travers l’immersion naturelle, la contemplation, la rencontre, ou encore le yoga. Pas besoin de partir si loin pour se retrouver. L’A D R E S S E V O YA G E U R S : F O G O I S L A N D I N N

C’est à l’architecte canadien Todd Saunders que l’on doit la conception magistrale de cet hôtel aux allures de paquebot futuriste, grandiosement posé devant l’Atlantique à Terre-Neuve. Ses lignes abruptes et impressionnantes, à l’image de son environnement, offrent un panorama à couper le souffle. Ses chambres au style scandinave ponctué de couleurs sont spacieuses et douillettes, et le lit qui trône en leur centre a vue sur l’océan, si bien que l’on a l’impression de dormir dans l’eau. Voilà un surprenant mélange de traditions et de design avant-gardiste, avec une sensibilité écologique remarquable. L’authenticité de cet espace vivifiant, qui s’engage à honorer l’héritage culturel et intellectuel de l’île, fait preuve d’une modernité attrayante. La nature est au cœur de l’installation, et la sérénité s’invite doucement dans votre âme, inéluctablement éprise devant tant de splendeur. EMBRASSER LA FORÊT Le saviez-vous ? Les médecins de la Colombie-Britannique peuvent prescrire des « bains de forêt » dans les parcs nationaux de Parcs Canada par l’entremise du programme de prescription de la nature. Au moins deux heures par semaine, pour se sentir plus calme, plus heureux, pour faire tomber le stress, on s'immerge dans la forêt. La pratique, le shinrin yoku, est expérimentée au Japon depuis les années 1980.

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AU PLUS PRÈS DE SOI — La déconnexion totale existe-t-elle ? Cette coupure presque intégrale avec le bourdonnement de notre quotidien et le brouhaha des villes est-elle possible ? Et si le bonheur était ailleurs ? Si l’on embrassait la nature et s’isolait pour mieux se retrouver ? La vraie déconnexion, ne serait-ce pas finalement d’aller se concentrer sur l’essentiel ? Échanger avec les amis ou amours présents, vivre au fil du vent, écouter le gazouillis des oiseaux, lire un roman papier, méditer devant l’océan… Partons pour un périple, allons regagner cette nature si proche et si vite survolée ! Il y a de ces voyages qui font du bien au corps et à l’esprit, des voyages pour faire le vide, se sentir seul au monde, ou seuls à deux, loin du wifi et de l’agitation urbaine. Oubliez tous les réseaux, d’ailleurs ici le premier est à des kilomètres. Sur cette île ou cette montagne, dans cette oasis, ce hameau médiéval ou encore cette maison à grande âme, vous allez enfin relaxer. Voici quelques pistes de destinations pour revenir aux sources, en trois temps.


MONDE

Le bain de forêt consiste à se plonger dans la nature, parfaitement immobile, pendant quelques minutes, voire plusieurs heures. Forêts et jungles nous animent, ici l’on touche au doux tumulte de la vie, on se laisse enivrer par les sons des tropiques. Il faudra alors aller découvrir le joyau émeraude de l’archipel malais, l’île de Bornéo et ses parcs sublimement sauvages. On ira explorer le parc national de Bako, où les randonnées sont l’occasion de croiser macaques, sangliers sauvages et crocodiles. Un décor magnifique où les roches karstiques émergent splendidement de l’eau. Direction

le parc national de Batang Ai, promesse d’une rencontre fugace et émouvante avec les orangs-outans dans leur milieu naturel. Ce qui est garanti, c’est l’hospitalité des tribus Ibans qui vous accueilleront dans leurs (très) longhouses où ils vivent en famille. Tel un explorateur, qui n’a pas rêvé un jour d’aller tout au bout de ce monde, au plus loin ? Vivre Bornéo, c’est partir se ressourcer au cœur d’un poumon vert, loin de certains hommes et près des dieux. On y fera les derniers kilomètres en 4x4, en hydravion, en pirogue ou à pied : le bout du monde végétal se mérite.

L’A D R E S S E V O YA G E U R S : N A N G A S U M P A L O D G E

Construit tout en bois, ce lodge se situe à côté de la maison du peuple Iban, une tribu locale à laquelle on peut rendre visite. Ici, on ne cherche pas le confort d’un hôtel classique ; on oublie téléphone, télévision et climatisation et l’on fait de la place aux belles rencontres et aux bruits de la jungle. À quelques encablures, on peut emprunter plusieurs sentiers de randonnée à travers celle-ci, se baigner dans la rivière ou sous des chutes d’eau, partir à la recherche des orangs-outans. M E T T R E L E S P I E D S D A N S L’ E A U

Une cahute de rêve, quelques palmiers, un littoral désert, la pêche du jour. Vous y êtes ? Le hamac qui se balance doucement, et un bon roman : une envie de plage en toute simplicité. C’est peut-être la déconnexion ultime, l’idée que l’on se fait de cette île du bout du monde, entourée par l’océan, coupée de son ancien monde. La Polynésie concrétise cette image insulaire ultime. Situé à quinze minutes de vol de Tahiti, l’atoll de Tetiaroa incarne par essence l’image du paradis terrestre. La vue de cet ensemble d’îlots, que l’on appelle motu, est d’une beauté singulière. Lagon cristallin, végétation préservée, oiseaux de toutes les couleurs – Tetiaroa a été achetée en 1966 par l’acteur américain Marlon Brando à la suite du tournage des Révoltés du Bounty. Tombé amoureux de

cette terre du bout du monde, il décide d’y consacrer le reste de son existence. Comme Marlon Brando, nous prendrions bien un atoll pour royaume. Ici, pas d’horaire ni la moindre obligation. Au choix, la paresse, l’interminable rêverie, le lagon aux eaux de cristal jouant de toute la palette des bleus et des verts, les oiseaux ivres d’espace, les poissons, du miniature rouge pompier à la raie glissant comme un foulard de soie, sans oublier les tortues de Tetiaroa, un trésor. La plupart des résidents parlent de révélation. Certains évoquent l’énergie de la Terre, d’autres, des lumières du ciel ou des harmonies de la nature. À moins que l’océan, Tetiaroa et son mystère bousculent les limites de chacun, ouvrent l’esprit à mille territoires jamais explorés, deviennent initiatiques.

L’A D R E S S E V O YA G E U R S : T H E B R A N D O

Tetiaroa, l’atoll « qui se tient éloigné », des Révoltés du Bounty en 1962. Marlon Brando, son acteur iconique, n’oubliera jamais ce récif de corail lors de son passage en Polynésie et reviendra quelques années plus tard acquérir son motu. La cause écologique étant son autre grande quête, ce projet est venu s’ancrer dans une approche novatrice de l’hôtellerie insulaire. En effet, le groupe électrogène s’alimente grâce à l’huile de noix de coco produite sur place, complétée par quelques panneaux solaires, tandis que la climatisation s’appuie sur de l’eau de mer puisée au plus profond du Pacifique.

Pour poursuivre la discussion sur les voyages avec Franck Laboue, suivez notre balado Centré sur l’équilibre.

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Crédit photo : Pat Whelen Crédit photo : Pascale Gueret

C H U T E S U R L' Î L E D E B O R N É O

T E T I A R O A , P O LY N É S I E


Crédit photo : Bianca Des Jardins

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SOCIÉTÉ

Ode au temps blanc Par Julie Tremblay-Potvin, cofondatrice et présidente de l’entreprise De Saison – Art de vivre et de travailler

RALENTIR

Entre la fatigue pandémique et le tollé d’actualités aussi désolantes que polarisantes qui nous dégringolent dessus semaine après semaine, le monde n’a jamais été aussi épuisé. En avril 2021, 80 % des gestionnaires affirmaient terminer leur journée de travail exténués au point où ils n’avaient plus aucune énergie pour autre chose. Plus largement, la majorité des personnes affirmaient travailler davantage en télétravail, utilisant les périodes habituellement allouées aux déplacements pour se mettre à l’œuvre. Plusieurs se demandaient même comment ils arriveraient à reprendre leurs autres rôles sociaux après la pandémie, tellement le travail prenait maintenant une grande place dans leur vie. C H A N G E M E N T D E C U LT U R E

Mais comment en sommes-nous arrivés, comme société, à supprimer la majorité de nos temps blancs ? D’abord, la culture de performance est devenue la culture dominante, de sorte que les attentes au travail prennent souvent le dessus sur les besoins des autres sphères. Ou pire, nous n’entendons plus nos besoins réels, étourdis par le FOMO (fear of missing out), cette peur de manquer quelque chose ou de rater des occasions. L’autre coupable, bien sûr, est l’hyperconnectivité. C’est possiblement celle-ci qui a mis le clou dans le cercueil de nos temps blancs. L’instantanéité est devenue notre drogue. La petite souris dans notre cerveau s’abreuve de nouveautés et de stimulations à s’en donner mal à la tête. Mais elle n’arrive tout simplement plus à s’arrêter, droguée à la flambée d’hormones que lui procurent ces activités. C’est ainsi que nous avons perdu nos temps blancs : ces temps vides, exempts de sollicitation, pendant lesquels notre esprit peut vagabonder librement, comme le temps d’attente dans une file à l’épicerie ou au bout du fil, lors d’un déplacement en taxi ou en autobus. Ceux-ci nous indisposent désormais tellement qu’on les comble sur-le-champ, en attrapant notre téléphone, en consultant nos messages, notifications de toutes sortes et fils d'actualité. Bref, nous arrivons de moins en moins à prendre du temps pour renflouer nos propres énergies et apaiser notre espace mental hyperstimulé.

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EN FI N ! — Vous voilà installé(e), magazine à la main. À quelle fréquence vous arrive-t-il de laisser vos yeux et votre cerveau vagabonder loin des écrans de votre téléphone et de vos pensées ? Avez-vous déjà songé à faire de ces temps d’arrêt un mode de vie ? Serait-ce impensable, alors que la vie va si vite ? Ou est-ce déjà chose faite ? S’agit-il d’un luxe que vous n’osez pas vous accorder ? Ou encore d’un souhait profond, un besoin même, auquel vous ne savez hélas pas trop comment répondre ? Entre le souhait et la réalité d’un quotidien qui respire davantage, il y a une question de perception. Arrêtons de voir nos temps de pause comme du temps de paresse, du temps volé à notre liste de tâches et même comme une récompense bien méritée au bout de notre dur labeur. Non, pour leur faire de la place plus souvent, pour faire taire la culpabilité, il faut les considérer comme des actions stratégiques et utiles, voire nécessaires et incontournables au bon fonctionnement de notre outil principal de travail : notre cerveau.


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Ah, ces humains ! Mieux vaut en rire ! Mais on se questionne aussi, non ? Vous serez d’accord avec moi pour dire qu’il est possible de poser la question autrement : à côté de quoi passons-nous si nous n’avons plus de temps blancs à savourer ? À côté de la vraie connexion : la relation à soi, à la nature, au rythme naturel des choses. La connexion aux autres, même. Celle qui nous a tant manqué en temps de pandémie. Saurons-nous rétablir cet habile équilibre entre stimulation, recharge mentale et inspiration ? Eh bien, les temps blancs peuvent nous y aider. UN OUTIL DE SAINE PERFORMANCE APPELÉ TEMPS BLANC

La définition officielle du concept, que nous avons chez De Saison traduit de l’anglais whitespace et adapté, c’est « du temps stratégique en marge du quotidien pour prendre du recul, apaiser son espace mental, réfléchir stratégiquement et se déposer ». À titre de conseillère stratégique en entreprise, de professionnelle des communications et de la créativité, je suis une habituée des lacs-à-l’épaule, ces « retraites d’affaires » pendant lesquelles on reconnecte, réfléchit et planifie, loin de nos ordinateurs. L’idée derrière les temps blancs, c’est de créer pour nous-mêmes ces petites pochettes de temps au quotidien. Cela vous semble un luxe inaccessible ? Et si ces quelques minutes quotidiennes vous permettaient de reprendre possession de votre expérience du travail et de la vie, d’avoir des journées hautement plus satisfaisantes et moins épuisantes ? S E D É C O L L E R L E N E Z D E L’A R B R E P O U R MIEUX VOIR L A FORÊT

Il existe plusieurs types de temps blancs, du plus petit, comme la pause entre deux rencontres au travail, au plus grand : la fameuse retraite ou le lac-à-l’épaule. Entre les deux, il y a tous les moments de transition, les déplacements en voiture, la marche vers l’école, la séance d’entraînement, où l’on prend le temps de tracer la ligne entre notre journée de travail et le retour à la sphère familiale. Ces instants de pause s’invitent même au

bureau, où l’on dit que de consacrer 20 % de notre temps au temps blanc pourrait aider à stimuler la créativité et l’innovation, encourager l’agilité stratégique et les apprentissages, ainsi que contribuer à prioriser la santé globale et le sentiment d’appartenance à l’équipe. Enfin, il y a ce temps pour nous-mêmes, en fin de soirée ou lors de nos jours de congé, que nous oublions parfois d’orienter de façon intentionnelle et satisfaisante.

J U S T E M E N T, Q U E FA I T- O N P E N DA N T C E S FA M E U X T E M P S B L A N C S ?

On laisse la poussière de nos pensées se déposer ou bien on les jette sur papier dans un désencombrement mental géant. Nos « il faut que », nos projets, nos souvenirs passés, notre discours intérieur. Les études démontrent que seulement 20 minutes passées à l’extérieur (seul, en silence et sans aucun écran) sont suffisantes pour abaisser de façon significative le taux de cortisol dans notre corps, et donc le stress. On en profite pour marcher, observer la nature autour de nous, se reconnecter à nos cinq sens. On se détache ainsi un peu de nos pensées, on les laisse traverser notre esprit pendant qu’on se concentre quelques minutes sur la nature environnante. À l’intérieur, on obtiendra les mêmes bienfaits en touchant par exemple une tasse de thé fumant, en écoutant le bruit de la bouilloire, en ouvrant la fenêtre pour prendre une bouffée d’air frais. Un premier pas accessible vers la pleine conscience. Une fois toute votre agitation mentale calmée, il y a fort à parier que vous vous sentirez plus présents, plus conscients de ce qui est autour de vous. Vous serez habités d’un sentiment de calme et de satisfaction. Bref, vous y verrez plus clair. Vous disposerez à ce moment d’un meilleur recul stratégique pour orienter votre journée de façon réaliste, en fonction des vrais besoins et des vraies priorités. Et ça, c’est de la saine productivité ! Joyeux Temps blanc !

D E L’ I N T E N T I O N À L’A C T I O N

De Saison outille les individus, équipes et gestionnaires dans cette transformation du monde du travail sans précédent. Sa mission : promouvoir des réflexes de saine performance, pour la santé des individus, de leurs familles, des organisations et des collectivités dans leur ensemble. desaison.ca

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Photo credit: Pat Whelen

Pour poursuivre la discussion sur la transformation du monde du travail et l'importance des temps blancs avec Julie TremblayPotvin et Marie-Andrée Mackrous, de De Saison, suivez notre balado Centré sur l’équilibre.


Créditcredit: Photo photo :Bianca manonallard Des Jardins

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Le parcours d ’un proche aidant : Entretien avec Charlotte Beaudet Coordonnatrice clinique au service Info-aidant de l'Appui pour les proches aidants

Que pouvez-vous nous dire sur la proche aidance ? Comment ce rôle se manifeste-t-il dans la vie de quelqu’un ? « Un proche aidant offre des soins et services à un proche de façon gratuite et non organisée, que ce soit un membre de la famille, un parent, un ami, un voisin. Toutes ces personnes qui soutiennent quelqu’un en position de vulnérabilité, malade, aux prises avec un problème de santé mentale, de santé physique ou de dépendance sont des proches aidants. C’est assez rare que les gens se reconnaissent comme proche aidant au début de leur parcours. Ils se disent que c’est normal de prendre soin d’un être cher, et qu’un titre ne leur revient pas à cause de ça. Nous avions d’ailleurs effectué une étude en 2016, et 20 % des gens qui consacraient 10 heures ou plus à un proche de façon hebdomadaire ne se reconnaissaient pas dans le rôle de proche aidant. Au service Info-aidant, on se rend compte que les gens nous contactent alors que ça fait plusieurs années qu’ils sont proches aidants, qu’ils commencent à peine à l’accepter et, épuisés, à penser à demander de l’aide. La plupart du temps, on devient proche aidant de façon graduelle, comme on le fera auprès d’une personne âgée qui perd tranquillement en autonomie. Le rôle de proche aidant arrive ainsi rarement comme une évidence au premier jour. On peut aussi être un proche aidant “de passage” dans la vie de quelqu’un qui se rétablira par la suite, comme auprès d’une personne souffrant d'un problème de santé mentale, par exemple la dépression. » Dans quel état d’esprit sont les proches aidants qui tendent la main pour obtenir de l’aide ? « En plus de l’épuisement, présent dans presque tous les cas, nous constatons souvent de l’impuissance chez les proches aidants, face à l’évolution de la maladie, aux choix médicaux que la personne aidée fait pour elle-même, aux conflits entre les membres de la famille sur certains enjeux. La charge émotive qui vient avec une situation où il n’y a pas d’issue, où la personne n’a pas d’emprise sur ce qui passe est immense, mais on ne peut malheureusement pas donner un coup de baguette magique. En revanche, on essaie toujours de considérer les événements dans leur globalité, d’analyser tous les aspects du problème afin de donner au proche le plus de pouvoir possible, de s’assurer qu’il est outillé pour agir au mieux sur les choses qu’il peut contrôler.

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V ENI R EN A I DE À CEU X QUI A I DENT QUOT I DI ENNEM ENT — L’ Appui pour les proches aidants est un organisme visant à favoriser l’émergence d’une conscience sociale favorable aux personnes proches aidantes et à améliorer leur qualité de vie. L’organisme propose plusieurs services, dont le service Info-aidant, qui s’adresse aux proches aidants et à leur entourage, mais aussi aux intervenants et aux professionnels de la santé. Info-aidant est un service confidentiel et gratuit où des conseillers formés offrent de l’écoute téléphonique, de l’assistance par courriel, de l’information et une redirection vers les ressources appropriées selon les besoins. En somme, des outils pour que les proches aidants puissent s’accomplir dans leur rôle tout en prenant soin d’eux.


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La culpabilité, qui entraîne une sorte de confrontation intérieure chez le proche aidant, est aussi souvent observée. Mettre ses limites génère de la culpabilité chez l’aidant, car il craint l’impact que la priorisation de son propre bienêtre pourrait avoir sur l’être cher s’il lui offre moins de temps, lui prodigue moins de soins. » Comment s’y prendre pour soutenir un proche aidant dans son rôle ? « Tout d’abord, constatez tout ce que la personne fait : la reconnaissance est essentielle. Ensuite, il est important de prendre soin d’elle. On peut lui demander comment elle va, comment elle vit la situation, initier une discussion. Beaucoup de proches aidants ne s’ouvrent pas nécessairement à leurs amis et à leur famille sur leur réalité par peur d’alourdir leurs relations, de créer des malaises ou de faire porter leur fardeau à ceux qu’ils aiment, alors de leur manifester notre ouverture et notre écoute peut être très précieux. » Y a-t-il aussi du beau malgré les épreuves ? « Bien sûr ! Il n’est pas rare que la proche aidance change la relation entre l’aidant et l’aidé. Une vulnérabilité se révèle, une intimité aussi, où l’on découvre de nouvelles facettes de celui ou celle que l’on pensait connaître. Une forme plus pure des besoins et des émotions émerge, et cela donne souvent lieu à de très beaux échanges. Le proche aidant peut également

se découvrir des forces, des habiletés, notamment du point de vue de l’organisation et de la communication. De la complicité et de la confiance peuvent se développer, pas juste entre l’aidant et l’aidé, mais aussi au sein de la famille, où les membres qui s’entraident peuvent tisser des liens plus forts. »

L’Appui peut-il fournir de l’aide à n’importe quel proche aidant, peu importe ses besoins et ceux de l’aidé ? « Oui. Nous faisons affaire avec des organismes à travers le Québec, qui souvent ne desservent pas l’entièreté de la province, donc selon l’endroit où la personne qui appelle réside, les ressources que nous lui proposerons seront différentes. Nous avons un répertoire de ressources, également accessible au public, qui nous permet de trouver celles qui correspondent le mieux aux besoins que la personne nous nomme, et à ceux que l’on constate lors de l’appel. Parmi les services que les gens peuvent rechercher, je pense entre autres au répit, aux ateliers de stimulation dans des centres de jour ou à la maison pour les personnes atteintes d’Alzheimer, à l’aide pour donner le bain à domicile, au soutien individuel ou en groupe. Comme chaque situation est différente, l’éventail des demandes que l’on peut recevoir est très large. »

S'outiller en trois temps : Voici par où commencer pour assurer son rôle de proche aidant sans s'oublier Se questionner sur ses limites : Quand on commence à donner du temps et des soins à un être cher, on se dit souvent qu’on le fera jusqu’à ce qu’on ne soit plus capable. Mais après plusieurs années, une charge que l’on portait avant peut devenir trop lourde. On a le droit de repenser nos limites, qui peuvent changer avec le temps et les circonstances. S’éduquer sur la maladie : Pour se préparer à ce qui s’en vient. S’informer sur les ressources disponibles : Le CSLC, les services de soutien à domicile pour le proche aidé, les groupes ou séances de soutien individuel venant en aide aux proches aidants… Se familiariser avec les ressources pour savoir vers qui se tourner et comment procéder lorsque nous en aurons besoin permet de se sentir prêt, entouré, et nous aidera à adopter les bons réflexes le moment venu.

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Photo credit: Pat Whelen Crédit photo : Bianca Des Jardins

Pour écouter l’entrevue complète avec Charlotte Beaudet, suivez notre balado Centré sur l’équilibre.


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Vo u s a s s u r e z l ’ é q u i l i b r e a u t o u r d e v o u s , la issez-nous être le vôtre pou r u n moment

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La culpabilité parentale nous rend-elle v raiment ser vice ? Par Lory Zephyr, psychologue spécialisée en santé maternelle, périnatalité et attachement

L A C U L P A B I L I T É , U N E É M O T I O N A U S E R V I C E D E L’A U T R E

Nous avons tous déjà ressenti de la culpabilité. S’il est vrai que cette expérience émotionnelle est désagréable, nous ne prenons pas toujours conscience qu’elle est au service de l’humanité. En effet, la culpabilité peut être catégorisée comme une émotion morale qui a pour but de guider nos actions vers l’intérêt collectif plutôt que l’intérêt individuel. Elle peut aussi être qualifiée d’émotion sociale, c’est-à-dire qu’on peut la ressentir lorsque nous sommes en contact avec les autres. Concrètement, on se sent coupable lorsque nous évaluons que nous avons transgressé une norme morale en causant du tort à une autre personne (ou même à un animal). La culpabilité nous amènera à réparer la faute que nous aurons commise. Imaginons par exemple que vous êtes devenu parent pour la première fois il y a à peine huit mois. Cette précieuse beauté a toutefois bon appétit… la nuit ! Le manque de sommeil vous conduira sûrement à être plus inattentif et déconcentré. Autrement dit, vous mettez le beurre d’arachides dans le micro-ondes et votre cellulaire dans le réfrigérateur. Ce n’est donc pas surprenant que vous ayez oublié d’appeler votre amie pour son anniversaire. C’est bien parce que vous ressentez de la culpabilité que vous prendrez le temps de lui téléphoner, de lui offrir vos excuses, et peut-être même de l’inviter à prendre un bon café. Cette situation représente parfaitement l’un des bénéfices de la culpabilité. En effet, en plus de vous amener à réparer ce que vous percevez comme une transgression, la culpabilité anticipée que nous pourrions ressentir dans certaines situations nous conduit à nous abstenir de poser certaines actions. Supposons que vous êtes tenté de manger les chocolats d’Halloween de votre enfant lorsqu’il est couché (classique !). C’est votre culpabilité qui vous motivera à ne pas le faire. Finalement, la culpabilité est aussi utile pour renforcer les liens sociaux. Plus précisément, se sentir coupable est associé à notre empathie. Ainsi, montrer à l’autre que vous vous sentez inconfortable face à une action posée lui suggère que vous tenez à la relation, et que vous êtes attristé par le tort que vos gestes lui ont fait subir.

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T EM PS D’A R RÊT — Après avoir retiré peignoir et sandales, vous vous immergez complètement dans un bassin chaud au spa. Ce moment, vous en avez tant rêvé ! Vous passez tellement de temps à prendre soin de votre famille, à tenter d’atteindre les objectifs au travail, et bien sûr, à entretenir vos relations sociales que vous attendiez avec impatience ce temps de relaxation. Vous commencez tranquillement à vous détendre, à profiter du silence, rare et réconfortant, quand soudainement, la culpabilité pointe le bout de son nez : « Comment se débrouille mon ou ma partenaire avec les enfants à la maison ? Devrais-je annuler mon massage pour faire avancer ce projet urgent au travail ? Ce moment pour moi était-il vraiment nécessaire ? » Ces questions font naître dans votre esprit cette émotion que tout le monde vit, mais dont on parle encore très peu. Regardons de plus près la culpabilité, afin de l’aborder dans toute sa complexité.


SOCIÉTÉ

L A C U L PA B I L I T É PA R E N TA L E S C R U T É E À L A L O U P E

Seulement, la culpabilité n’est pas innée ; elle s’acquiert et se développe avec le temps. Il s’agit d’un apprentissage qui se fait dès la petite enfance. Ainsi, certaines personnes sont plus susceptibles que d’autres de se sentir coupables. Pour les parents d’aujourd’hui, ressentir cette émotion découle bien souvent d’attentes élevées et d’une perception intégrée de ce qu’est un « bon » parent. Par exemple, les mamans peuvent percevoir qu’elles doivent majoritairement consacrer leur temps à leur famille. À noter que, même si les mots sont souvent utilisés de façon interchangeable, la honte et la culpabilité sont des concepts différents. Alors que la culpabilité suit une action inadéquate isolée, la honte renvoie au sentiment que notre personne entière est fautive, en se disant par exemple : « je suis une mauvaise personne ». De ce point de vue, la honte fragilise davantage l’estime personnelle et la santé psychologique de façon générale. Par ailleurs, si la culpabilité dans la parentalité peut s’avérer utile, comme lorsque vous vous excusez à votre enfant pour votre impatience, la honte ressentie de façon répétée est davantage le symptôme d’une psychopathologie telle que la dépression. Bien sûr, les papas comme les mamans peuvent ressentir de la culpabilité dans leur rôle parental. Toutefois, les attentes sociétales basées sur les images véhiculées sont différentes. À cet effet, certaines études ont permis d'observer que les femmes ressentaient davantage de culpabilité que les hommes. Il n’est donc pas étonnant que l’on entende plus souvent dans le langage courant les mots « culpabilité maternelle » et non « culpabilité paternelle ». Dans tous les cas, dans la parentalité, l’enjeu ne réside pas toujours dans la faute que vous auriez commise, mais bien dans la culpabilité que vous pourriez ressentir parce que vous avez l’impression de ne pas répondre aux hautes exigences que vous avez intégrées face à ce rôle. L’AU T O C O M PA S S I O N : U N R E M È D E P O U R

D I M I N U E R S O N S E N T I M E N T D E C U L PA B I L I T É

L’autocompassion invite à se traiter soi-même avec autant de gentillesse et de compréhension qu’on le ferait avec un ou une ami(e). En effet, les exercices d’autocompassion démontrent que les attentes que vous avez envers vous-même sont supérieures à celles que vous avez envers toute autre personne. Développer votre autocompassion est une opportunité de reconnaître et d’accepter votre propre ressenti plutôt que de chercher à vous mettre constamment dans la position de « faire toujours mieux ».

attendre. Pour vous soutenir dans votre cheminement vers l’autocompassion, prenez le temps d’écrire ce que vous diriez à votre ami(e), puis, ce que vous vous diriez dans le même contexte. Remarquez-vous des différences dans le contenu ? Avez-vous l’impression que le ton est différent entre votre discours interne et celui que vous communiquez à un proche ? Relevez les éléments qui soutiennent votre autocompassion pour pouvoir les appliquer (et les répéter !) consciemment dans votre quotidien.

Revenons à l’exemple de la culpabilité ressentie alors que vous prenez du temps pour vous. Que diriezvous à un autre parent qui vous fait part de ce même sentiment ? Votre réponse serait probablement qu’il fait bien de prendre du temps pour se ressourcer, qu’il peut faire confiance à son ou sa partenaire pour prendre soin des enfants et que le projet au travail peut bien

La culpabilité est une émotion aussi salutaire pour vous que pour les autres. Encore faut-il être capable de la ressentir de façon équilibrée, et non de manière envahissante. Prenez le temps de l’observer, afin de mieux reconnaître et comprendre cette émotion. Cela vous permettra de voir si cette dernière est justifiée… ou si vous vous autorisez simplement à profiter de votre moment bien-être au spa !

Pour poursuivre la discussion sur la culpabilité parentale avec Lory Zéphyr et sa partenaire d'affaires Jessika Brazeau, suivez notre balado Centré sur l’équilibre.

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Crédit photo : Bianca Des Jardins

VIEUX-QUÉBEC MONT-SAINT-HILAIRE SHERBROOKE

LEMAYMICHAUD.COM

Strøm spa nordique Vieux-Québec

CONCEPTEURS DE LIEUX D’EXCEPTION ET FIERS PARTENAIRES DE STRØM SPA NORDIQUE



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energiecardio.com

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Crédit photo : Bianca Des Jardins


SANTÉ HOLISTIQUE

Et si l ’on prenait le temps de respirer ? L A RESPI R AT ION — Elle est essentielle à la vie humaine. Chaque seconde, nous inspirons et expirons. Difficile de prendre réellement le temps de nous y attarder. Respirer est la force qui nous maintient en vie. Chaque cellule du corps humain a besoin d’oxygène pour fonctionner correctement. Il n’est pas surprenant que la recherche démontre, depuis des années, les bienfaits de différentes techniques de respiration sur la santé physique, mentale et globale. Zoom sur des pratiques qui ont fait leurs preuves dans le domaine de la gestion du stress, du bien-être général et du dépassement de soi.

R E S P I R AT I O N C O N S C I E N T E : A P P R O F O N D I R L A C O N S C I E N C E D U S O U F F L E

Autrefois surnommée rebirthing (renaissance), la respiration consciente est une pratique douce et profonde de la conscience du souffle développée par Leonard Orr, au courant des années 1970. Son principe consiste à respirer par le nez de manière continue. La transition entre les inspirations et les expirations est donc fluide et profonde. Autrement dit, il n’y a pas de pauses pendant lesquelles les poumons sont bloqués. Dans la vie courante, il est fréquent d’arrêter de respirer lorsque nous rencontrons des problèmes. Ces blocages s’inscrivent dans la mémoire du corps. L’objectif de la respiration consciente est de venir apaiser la mémoire. L’apport en oxygène résultant d’une respiration ample, profonde et continue aurait le pouvoir de faire remonter certains souvenirs afin de s’en libérer. Pour pratiquer la respiration consciente, la première étape est d’être conscient de son corps, de l’habiter. On peut par la suite prendre conscience des moments où notre souffle est bloqué, intégrer de simples exercices de respiration à son quotidien, ou encore avoir recours à l’aide d’un spécialiste certifié pour nous accompagner à approfondir ce cheminement. Particulièrement bénéfique pour les personnes victimes de stress, d’anxiété ou tout simplement dépassées, la respiration consciente s’adresse cependant à tout le monde. Les bienfaits sont nombreux : un esprit plus calme, une réduction de la pression sanguine, une réduction du stress, une amélioration de la mémoire et de l’attention générale, et un meilleur sommeil. C O H É R E N C E C A R D I AQ U E : U N E P R AT I Q U E P O U R M I E U X G É R E R L E S T R E S S

Bénéfique pour l’esprit, le corps et le cœur, la cohérence cardiaque est un concept né aux États-Unis au courant des années 2000. Issue de recherches médicales alliant neuroscience et neurocardiologie, la cohérence cardiaque permet de ralentir le rythme du cœur en pratiquant de simples exercices de respiration. Surnommée « 365 », la méthode développée par le docteur David O’Hare consiste à répéter trois fois par jour (en avant-midi, en aprèsmidi et en soirée) six respirations par minute (cinq secondes d’inspiration, puis cinq secondes d’expiration) durant un total de cinq minutes. D’apparence plutôt simple, cette méthode n’est pas pour autant instinctive, car nous respirons généralement plus vite.

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ÉQUILIBRE


SANTÉ HOLISTIQUE

Certaines applications comme CardioZen ou Cohérence cardiaque peuvent nous accompagner dans l’atteinte du rythme voulu. Des professionnels en sophrologie, méthode de relaxation globale, peuvent aussi être consultés afin d’apprendre à relâcher le corps et le mental. Meilleure gestion du stress, réduction de l’anxiété, augmentation de l’énergie et de l’équilibre émotionnel, amélioration du sommeil, renforcement du système immunitaire et prévention des maladies cardiovasculaires, ses vertus sur la santé physiologique, biologique et psychologique sont multiples. La Fédération Française de Cardiologie recommande notamment la pratique quotidienne de la cohérence cardiaque, et ce, à tout le monde.

P R A N AYA M A : L E C O N T R Ô L E D U S O U F F L E

En sanskrit, « prana » signifie énergie vitale, et « yama » signifie contrôle. Le pranayama est donc une pratique de la régulation de la respiration. On la surnomme aussi le contrôle de la force vitale, l’extension du souffle. L’objectif  ? Connecter le corps et l’esprit. Le pranayama est l’une des huit branches de la pratique du yoga. Pouvant être allié à d’autres pratiques comme les postures physiques (asanas) et la méditation (dhyana), le pranayama propose ses propres avantages, dus aux effets thérapeutiques des exercices de respiration. Selon plusieurs études menées en Inde et publiées dans le Journal International de Yoga par le National Center for Biotechnology Information (NCBI), le pranayama contribuerait à réduire le stress, calmer le système nerveux, améliorer la qualité du sommeil, améliorer la pleine conscience, diminuer l’hypertension artérielle, augmenter la capacité pulmonaire et les performances cognitives. À découvrir : Nadhi Sodhana, cette respiration

alternée des narines qui peut être pratiquée en position assise ou couchée. Tout d’abord, videz l’air de vos poumons. Avec votre pouce droit, bloquez votre narine droite et inspirez par la narine gauche. Lorsque vous aurez complètement inspiré, bouchez votre narine gauche à l’aide de votre annulaire de la même main, en maintenant votre narine droite fermée. Retenez votre souffle quelques instants, puis relâchez votre pouce, et expirez par la narine droite. Faites une pause, puis inspirez par la narine droite, et expirez par la narine gauche. Vous aurez ainsi complété un cycle complet. Répétez l’exercice, et effectuez jusqu’à dix cycles par pratique. Un exercice équilibrant, purifiant et profondément calmant.

I NT RODUI RE LES BI EN FA ITS DE L A RESPI R AT ION DA NS SON QUOT I DI EN Que vous souhaitiez entamer votre démarche auprès d’un spécialiste, ou que vous choisissiez d’intégrer de simples exercices à votre quotidien, la respiration en pleine conscience a beaucoup à offrir. Transformez vos journées, un exercice à la fois. En vous réveillant le matin, avant l’heure du lunch ou encore du coucher. Présentez les bienfaits de la respiration à vos enfants. Invitez-les à leur tour à prendre conscience de leur souffle. Proposez de simples exercices, adaptés à la tranche d’âge de chacun. Exercez-vous seul, entre amis ou encore en famille.

D É PA S S E M E N T R E S P I R AT I O N W I M H O F : D É PA S S E R S E S L I M I T E S

S’abandonner au froid polaire pour atteindre la plénitude, voilà ce que promet la méthode Wim Hof, spécialement en vogue depuis quelques années. Créée par Wim Hof, un Néerlandais reconnu pour sa résistance aux froids extrêmes, la technique de respiration vise à repousser ses limites et à approfondir le contrôle des émotions, pour atteindre un état d’apaisement total.

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SANTÉ HOLISTIQUE

La méthode Wim Hof consiste à inspirer pleinement et rapidement, puis expirer lentement 30 fois, puis retenir sa respiration durant une minute lorsque les poumons sont vides, puis inspirer à nouveau, et retenir sa respiration encore une minute, alors que les poumons sont pleins. D’une durée totale de 20 minutes, ce cycle respiratoire sera répété de quatre à cinq fois. Puisque la respiration Wim Hof peut comporter d’importants

risques et demande de la pratique pour être sécuritaire, il n’est pas recommandé d'apprendre la technique ou de s’exercer seul chez soi. Il est cependant possible d’avoir recours à l’accompagnement d’un coach certifié. Bien qu’aucune étude n’ait prouvé scientifiquement ses bienfaits, la technique Wim Hof serait reconnue pour libérer de la dopamine, de l’adrénaline et de la sérotonine, et améliorer la santé physique et émotionnelle.

TR ANSCENDANCE

La technique fut développée par Stanislav Graf, psychiatre ayant poursuivi différentes recherches sur les états de conscience modifiés au courant des années 70. Sa muse : l’amplification de la respiration. Dérivé de certaines pratiques du pranayama et du rebirth, le breathwork consiste à modifier son état de conscience afin d’explorer ses émotions et de mieux les maîtriser. Les yeux fermés, le pratiquant pose une main sur son ventre et l’autre sur sa poitrine. La première inspiration est prise par la bouche, en gonflant le ventre. Puis, sans dégonfler le ventre, une seconde inspiration est prise en gonflant la poitrine. Sur une expiration énergique, ventre et poitrine sont finalement relâchés. Au fil des respirations, le corps se met progressivement en hyperventilation et subit plusieurs réactions : nausées,

picotements dans le corps, étourdissements. Avec résilience et persévérance, on peut surmonter ces phénomènes et soutirer les bienfaits de la pratique : clarté d’esprit, libération des émotions et des traumatismes du passé, augmentation de l’oxygénation du sang, régénération de l’organisme. Soyez averti, la technique holotropique peut représenter certains dangers : risques de vertiges, pertes d’équilibre ou de connaissance, chutes au sol, etc. La présence d’un accompagnateur et d’un coach est indispensable. La respiration holotropique est aussi déconseillée aux femmes enceintes, aux personnes atteintes de certaines maladies mentales ou souffrant de problèmes cardiaques. Avant de vous lancer, assurez-vous d’être bien préparé et, au besoin, n'hésitez pas à consulter votre médecin.

Pour toutes les techniques de respiration, veillez à bien vous faire accompagner et cessez votre pratique si vous ressentez un malaise. Les descriptions précédentes sont des introductions aux différentes techniques de respiration, mais ne constituent pas des guides de pratique complets. Des démarches additionnelles seront nécessaires avant d’exécuter ces méthodes.

Sources Bergeron, Sylvie. « La respiration conscience, se libérer dans la simplicité ». ANQ Naturo, 24 novembre 2015 Cronkleton, Emily. “What is Breathwork.” Healthline, 29 avril 2019 Hodge, Allison. “The Power of Breathings: 4 Pranayama Techniques Worth Practising.” One medical, 16 novembre 2018 Lachenaud, Véronique. « La cohérence cardiaque ». Passeport santé, janvier 2018 Medoucine. « La respiration holotropique ». Passeport santé, janvier 2018 Nunez, Kristen. “7 Science-Backed Benefits of Pranayama.” Healthline, 15 mai 2020 Richard, Jérémie. « S’immerger dans l’eau glacée au nom du bien-être ». La Presse, 23 mars 2020 Ringot, Emmanuelle. « Méthode Wim Hof : le bonheur et le dépassement de soi grâce au froid extrême ». Marie Claire, 6 février 2022

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R E S P I R AT I O N H O L O T R O P I Q U E : L E S O U F F L E T R A N S F O R M AT E U R Couramment appelée breathwork, la respiration holotropique est une technique de respiration par hyperventilation visant à atteindre les profondeurs du subconscient en faisant ressurgir des traumatismes du passé dans le but de s’en libérer. Il s’agit d’une expérience hors du commun durant laquelle, en plus de lâcher prise, les pratiquants peuvent pleurer, rire ou même hurler. Difficile à croire ?


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Crédit photo : Bianca Des Jardins

SANTÉ HOLISTIQUE


SANTÉ HOLISTIQUE

La naissance d ’une famille : Entretien avec Annick Bourbonnais, accompag nante à la naissance

Vous avez à ce jour accompagné plus de 300 naissances. Comment cette passion pour la naissance, la vie, et tout ce qui l’accompagne s’est-elle développée ? « Je suis née d’une maman qui avait une maternité à guérir, qui a vécu différents traumatismes liés à l’enfance et à la maternité. J’aime penser que je me suis probablement incarnée dans ce rôle, puisque j’ai été l’enfant dont ma mère a eu besoin pour se libérer de ses expériences passées. L’accompagnement à la naissance est arrivé dans ma vie comme une évidence, il y a une dizaine d’années, alors que je travaillais au CHU Saint-Justine. Ma sœur était venue accoucher et c’est à ce moment que j’ai rencontré sa doula. J’ai été fascinée par son travail. Trois mois plus tard, quand je suis tombée enceinte, je l’ai contactée afin qu’elle m’accompagne pour la naissance de mon enfant, mais aussi professionnellement, puisque je souhaitais me réorienter vers le métier de doula. J’ai eu pour elle une sorte de coup de cœur professionnel. J’ai repris le chemin de l’école alors que ma fille n’avait que quatre semaines ! » Dans l’imaginaire collectif, le métier de doula semble être une vocation qui dépasse la simple formation. Qu’en pensez-vous ? « Je crois simplement que nous, doulas, portons des histoires et des valeurs qui nous amènent à nous investir auprès de personnes qui s’apprêtent à devenir parents. Le métier de doula implique une dynamique de travail atypique : être de garde 24 heures sur 24, sept jours sur sept, et possiblement 365 jours par année. Il faut être passionné pour être prêt à affronter ce genre de contexte ! » L’accompagnement à la naissance comporte plusieurs avantages. On parle de réduction du taux de césariennes, de diminution de l’utilisation de la péridurale et d’augmentation de la production d’ocytocine, de diminution de la durée du travail… En quoi l’accompagnement rend-il tout cela possible ? « Grâce à la préparation. L’accouchement est un processus physiologique naturel. Pour que le corps performe lors de l’accouchement, différents éléments doivent être rassemblés. Il faut tout d’abord être dans un bon état d’esprit.

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BI EN S’ENTOU RER — Être informés et soutenus lors du moment le plus important de leur vie, voilà ce que recherchent les futurs parents. Surnommés « doulas », les accompagnantes et accompagnants à la naissance guident ces derniers afin qu’ils puissent faire des choix éclairés tout en leur offrant un soutien mental, physique et émotionnel durant la grossesse, l’accouchement et la période postnatale. Pour nous en parler, nous avons rencontré Annick Bourbonnais, présidente de l’Association québécoise des doulas (AQD), directrice de l’académie périnatale et créatrice et propriétaire du programme Hypnodoula.


SANTÉ HOLISTIQUE

Nous sommes tous porteurs d’histoires et de cultures qui influencent notre vision de la maternité, de l’accouchement et de l’allaitement. Cette mémoire s’inscrit depuis notre plus jeune âge. Heureusement, il est possible d’en prendre conscience pour se libérer de certaines préconceptions et appréhensions, et ainsi arriver à l’accouchement avec plus de souplesse et d’ouverture d’esprit. Par ailleurs, les hormones qui facilitent l’accouchement sont timides et facilement inhibées par l’hormone du stress, le cortisol. Si nous sommes dans un environnement qui nous paraît hostile, les pensées anxiogènes qui en découleront empêcheront le corps de fonctionner à son plein potentiel lors du travail. Dans certains cas, les futurs parents sont aussi peu informés sur les processus physiologiques du corps humain, et se présentent à leur

accouchement avec une préparation très aléatoire, de sorte qu’il est plus difficile de travailler avec le corps le moment venu. L’avantage de l’accompagnement est donc d’offrir aux futurs parents une meilleure compréhension du fonctionnement de leur corps, et de révéler de façon consciente leurs attentes (elles sont parfois inconscientes, mais il y en a toujours !) pour leur redonner du pouvoir. La culture actuelle entourant la naissance suggère que l’accouchement est quelque chose qui est subi plus qu’exécuté. On dira par exemple : “c’est ce médecin qui va m’accoucher”. L’enfantement est ainsi souvent perçu comme appartenant à un tiers, le personnel médical, alors que c’est la personne enceinte qui accouche. On permet ainsi aux futurs parents de s’approprier l’expérience qu’ils vont vivre. »

Les choix personnels quant à l’enfantement et la parentalité peuvent sembler polarisés : péridurale ou accouchement « naturel », milieu hospitalier ou maison de naissance, allaitement ou biberon… Comment percevez-vous ces différentes perspectives ? « Nous polarisons beaucoup ce qui a trait à la naissance et avons des idées arrêtées de ce que nous voulons, mais les futurs parents gagnent toujours à assouplir leurs intentions. L’accouchement est une expérience imprévisible, une histoire unique qui s’inscrit dans des circonstances sur lesquelles nous n’avons pas toujours le contrôle. Il est indispensable de pouvoir s’adapter et d’ajuster ses décisions au besoin. Nos choix ne sont jamais ni bons ni mauvais. Ils sont simplement influencés par les circonstances, les outils que l’on a, qui on est. Et ils peuvent évoluer. C’est par exemple fréquent de voir une personne qui n’allaitera pas son premier enfant, qui va tenter l’allaitement quelques semaines au deuxième, et qui va allaiter son troisième pendant deux ans. C’est ce qui arrive si on laisse les gens vivre leurs expériences sans tenter de les cadrer, de les étiqueter. » Vous pratiquez aussi l’hypnose de naissance. Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste cette pratique ? « L’hypnose est un état modifié de conscience. Chaque jour, nous traversons différents états de conscience, comme lorsque nous sommes dans la lune, entre la période d’éveil et de sommeil, lorsque nous méditons, lisons, ou regardons la télévision. Dans cet état, nous sommes en position de grande réceptivité. L’hypnose permet donc de travailler des thématiques ciblées. Dans mon cas, je m’intéresse à tout ce qui touche à l’accouchement, souvent avec l’objectif premier de permettre au corps de fonctionner à son plein potentiel lors du jour J. Hypnodoula est donc un mariage entre la relation d’aide et les outils d’autohypnose, et se déploie par la pratique et la mise en place de techniques, réflexions et discussions. » Que trouvez-vous le plus difficile et le plus beau en tant qu'accompagnante à la naissance ? « Entre le début du travail (les premières contractions) et le moment où je rejoins les futurs parents à l’accouchement, ma vie est complètement en suspens. Il peut s’écouler une heure, douze heures, ou même une journée ! Mais l’attente en vaut la peine, car accéder à l’intangible et à l’extraordinaire qui se produit lors de l’accouchement est un véritable cadeau. Un monde complet se transforme avec l’arrivée d’un bébé ; des parents naissent ou renaissent, une nouvelle famille vient au monde. Je crois sincèrement que nous devons nous réapproprier la grandeur et la magie de l’enfantement. Ma mission est justement de la remettre au premier plan. »

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SANTÉ HOLISTIQUE

Crédit photo : Jessica Rockowitz

B É N É F I C I E R D E L'A C C O M P A G N E M E N T À L A N A I S S A N C E

Association québécoise des doulas : AQDOULAS.COM Une première consultation de 30 minutes est offerte afin d’orienter les futurs parents dans leurs recherches et de bien cerner leurs besoins. Elle peut être un bon point de départ pour toute personne qui vient d’apprendre qu’elle attend un enfant. Le Réseau des centres de ressources périnatales du Québec (CRP) et les organismes communautaires peuvent aussi être consultés.

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PAR TENARIAT ÉDITORIAL

Atypique : De délicieux cocktails sans alcool C O N N A I S S E Z - V O U S L’ E N T R E P R I S E Q U É B É C O I S E A T Y P I Q U E ?

Inaugurée en octobre 2020 et cofondée par Étienne Boulay, Atypique vous offre vos cocktails classiques favoris, à la seule différence qu’ils sont sans alcool et faibles en sucre ! Étant sobre depuis cinq ans, Étienne souhaitait présenter une sélection de boissons sans alcool qui se différencieraient des simples jus et autres nectars traditionnels. C’est en discutant de son idée avec Jonathan Robin, président et propriétaire de la station Agro-Biotech (ainsi que de la distillerie Noroi et de la microbrasserie Le Bilboquet) qu’ils ont décidé de se lancer conjointement dans le projet. Voilà en quelques phrases la genèse d’Atypique, que nous vous invitons à découvrir sans plus attendre. Atypique, c’est le mélange parfait entre une idée innovante et une équipe de créatifs. C’est l’histoire d’Étienne qui a inspiré l’image même d’Atypique.

« Je me considère comme quelqu’un d’atypique depuis toujours. Je n’ai jamais “fitté” dans le moule ni utilisé les sentiers battus pour arriver où j’en suis. Je m’entoure de gens qui sont comme moi, qui n’ont pas peur d’être différents et qui sont fiers de faire les choses autrement ! Je crois que ce sont nos différences qui devraient nous rassembler le plus. » - Étienne Boulay

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PAR TENARIAT ÉDITORIAL

Atypique a comme objectif de repousser les limites du prêtà-boire, en proposant une version sans alcool des cocktails classiques aimés de tous, soit une délicieuse option pour ceux qui ne veulent pas consommer d’alcool, peu importe pourquoi. Depuis son lancement, l’équipe d’Atypique a déjà reçu des centaines de témoignages. Grossesse, prise de médicament, problème de santé, remise en forme  : toutes les raisons sont bonnes pour diminuer ou cesser sa consommation d’alcool. Atypique est alors devenu le cocktail parfait, celui qui ne demande aucune justification. Mais n’oublions pas que ce sont aussi les saveurs et recettes secrètes qui font d’Atypique des boissons uniques en leur genre. Leur goût est surprenant, rafraîchissant et différent de tout ce qui a été fait auparavant dans ce marché. Il ne s’agit pas seulement d’une alternative judicieuse pour remplacer les boissons alcoolisées, mais d’une combinaison de saveurs qui sauront ravir vos papilles, tout simplement ! L’A S S O C I A T I O N A T Y P I Q U E

Quelques mois après le lancement de la marque, l’équipe d’Atypique a fondé l’Association Atypique. Bien plus qu’une infolettre, c’est une façon pour les membres de s’impliquer dans les décisions et les activités futures de l’entreprise. Sondages, groupes de décision, discussions avec des membres de l’équipe, dégustation de prototypes, et bien plus ! N’hésitez pas à devenir membre ! U N E G A M M E D E S AV E U R S VA R I É E S

Certifiés Aliments Québec et offerts en canettes de 355 ml, ces prêts-à-boire sont aussi pratiques que désaltérants. Parmi les saveurs proposées : spritz, gin & tonic, mojito, rhum épicé & cola, sangria rouge, amaretto sour, et la plus récente, margarita. Avis aux créateurs de cocktails amateurs, il existe désormais trois spiritueux sans alcool en formats de 500 ml : aperitivo, gin et whisky vous offrent la possibilité de créer vous-mêmes vos cocktails, à votre goût ! Disponibles chez IGA et sur notre boutique en ligne. Certains cocktails offerts dans les restaurants du Strøm spa nordique utilisent également nos spiritueux sans alcool. Demandez-les à l'équipe !

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CULTURE

Cinq liv res des P remiers Peuples par Nicolas Gendron, journaliste culturel

NÉCESSAIRE – Naomi Fontaine, Marie-Andrée Gill ou Michel Jean sont désormais des valeurs sûres de la fiction ou de la poésie. Le mois de juin étant consacré à la littérature autochtone, l’occasion était trop belle pour ne pas s’y abreuver, peu importe l’étiquette. Car il ne s’agit pas ici d’un genre à proprement parler, encore moins d’une production uniforme, mais plutôt d’un champ des possibles qu’on a trop longtemps tenu à l’écart. Lire les Premiers Peuples est un vibrant devoir, et une joie puissante.

MONONK JULES

de Jocelyn Sioui (Hannenorak, 2020) Avec son ADN en guise de « site archéologique », l’auteur et marionnettiste Jocelyn Sioui marche sur les pas de son grand-oncle Jules Sioui, activiste wendat reconnu en son temps comme « l’épine dans le pied du gouvernement fédéral ». Fin 2016, l’artiste découvre, en lisant La femme qui fuit d’Anaïs Barbeau-Lavalette, que les Automatistes ont soutenu Jules durant sa grève de la faim, en 1949, alors qu’il réfutait l’accusation de sédition qui pesait contre lui. Son grand-oncle ne méritait-il pas plus que ces deux pages Polaroïd ? D’où cette entreprise d’archiviste étonnante, qui s’attaque autant aux absurdités de la Loi sur les Indiens qu’aux racines des luttes autochtones d’hier et d’aujourd’hui. Grâce à des extraits de procès échevelés et de correspondances enflammées, et par leur filiation évidente d’orateur et de conteur, les deux Sioui se rencontrent par-delà les âges, sans ménager les angles morts. Un essai personnel et sociétal, digne et troublant.

OKINUM

de Émilie Monnet (Les Herbes rouges, 2020) « Les rêves sont comme des cadeaux de l’invisible, c’est le langage qui permet aux ancêtres de communiquer avec nous et qui affine l’intuition. » D’entrée de jeu, l’artiste pluridisciplinaire franco-algonquine Émilie Monnet s’ouvre sur son processus de création, d’une grande spiritualité. L’emblème du castor, dont le barrage donne son titre à cette pièce de théâtre, et un parcours de la combattante en milieu hospitalier tissent une toile sensorielle où les colères donnent du souffle. L’anishinaabemowin s’apprend sous nos yeux et rebondit vite en échos persistants. Et si la vulnérabilité était un luxe ? Et si les récits guérisseurs étaient tapis dans le creux de nos nuits ? Et si le castor était un agent dépolluant de taille, jusqu’à s’imposer vu de l’espace ? Un solo en profond dialogue avec son public – ou son lectorat –, finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général, comme quoi l’institution ne fait pas toujours la sourde oreille.

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CULTURE

LA TRILOGIE CHANSONS DU VENT DU NORD

de Tomson Highway (Prise de parole, 2020) Cody et Joe sont complices comme dix, et aiment avec leur chien Ootsie provoquer Le chant des caribous, épier Un renard sur la glace ou encore danser avec Les libellules cerfs-volants. Les deux frères font de la nature un véritable terrain de jeu, et ce en tout respect, accueillant sa part de merveilleux comme ses revirements haletants. Dans ces trois albums jeunesse que le vénérable Tomson Highway a imaginés pour célébrer les us et coutumes du Nord de son Manitoba d’origine, initialement parus au début des années 2000 et repris ici en français et en cri, on ressent à merveille la beauté des éléments et la grandeur du quotidien. Le style est vif et épuré, tandis que les illustrations sacrées de John Rombough, les enveloppantes de Brian Deines ou les apaisantes de Julie Flett matérialisent avec brio cet univers de l’enfance et du partage des sens. Une ravissante et incontournable trilogie.

semés et recueillis par Joséphine Bacon et Laure Morali (Mémoire d'encrier, 2021) De la Rivière basse aux bancs de sable (Pajut-Shipu) en passant par le village de Marie (Mani-utenam), les écrivaines Joséphine Bacon et Laure Morali, amies de longue date, ont posé leurs valises dans la dizaine de communautés innues du territoire pour confier quelques outils poétiques à des élèves d’écoles primaires et secondaires ; ils et elles s’appellent Tamara, Collavan, Manikanet, Jack ou Mitesh. De ces rencontres naissent des poèmes de leur cru, et ça coule de source avec une éblouissante limpidité. Majoritairement écrits en innu-aimun, ils paraissent côte à côte dans leur version originale et en traduction française, prolongés par les illustrations apaisantes de Lydia Mestokosho-Paradis, mâtinées de rouge, couleur de protection et de guérison pour les Innus. Leurs voix s’encrent de l’essentiel : écouter les pierres et sonder le vent, parler aux ancêtres comme aux vivants, « marcher dans les mots/et tomber des nuages », et tel ce jeune Knutiss, rappeler que « La lumière/est une richesse/abondante ».

L A VA L L É E D E S F L E U R S

de Niviaq Korneliussen (La Peuplade, 2022) Découverte grâce à Homo sapienne, un premier roman queer ayant connu un succès inédit au Groenland puis à travers le monde – et qui devrait être adapté au cinéma par nulle autre que Natasha Kanapé Fontaine –, l’autrice inuite Niviaq Korneliussen signe un nouveau coup d’éclat. Tout comme elle, son héroïne habite à Nuuq, la capitale groenlandaise. Elle la quitte bientôt pour des études universitaires au Danemark, laissant derrière son amoureuse chérie. Chaque chapitre est pulsé par une vie qui s’éteint, encapsulée à tout jamais. On aura beau user de tous les euphémismes du monde, mais les vagues de suicides qui frappent le Groenland ne sont pas tues par Korneliussen. L’autrice donne plutôt corps aux voix intérieures et aux deuils indélébiles, avec une lucidité imparable et un grain d’humour corsé dans l’engrenage. Déjouant la gravité du sujet pour mieux éclairer nos failles, portée par l’excellente traduction de Inès Jorgensen, voici une œuvre de clair-obscur, rappelant que « nous parlons la même langue quand nous ne parlons pas ».

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N I N A U A S S – M O I L’ E N F A N T – P O È M E S D E L A J E U N E S S E I N N U E


Crédit photo : sbayram


CULTURE

L’acte créatif et la bienveillance Par Eve Laliberté, collaboratrice culturelle

Ma mère m’a souvent raconté une anecdote de mon enfance, un souvenir mettant de l’avant les différences entre l’approche créative de mon grand frère et la mienne ; naviguant tous les deux encore aujourd’hui dans les sphères artistiques. Quand elle nous demandait ce que nous dessinions, mon frère savait généralement exactement ce qu’il souhaitait reproduire. Il se retrouvait la plupart du temps fort déçu de voir que ce qui était retransmis sur la feuille ne reflétait pas ce qu’il avait en tête. L’intention était bien présente, mais le résultat n’était que rarement à la hauteur de l’image mentale. Pour ma part, je ne savais souvent pas du tout ce que je faisais. Je décidais ce que j’avais dessiné en regardant le résultat, après coup. Que personne n’ose me demander ce que je représentais avant que j’aie déposé mon crayon ! Quelques barbouillis abstraits, on ajoute des lignes, un point, et voici un escargot ! C’est comme si la référence était greffée en rétrospective, pour sacraliser une idée qui n’était présente qu’à l’état subconscient. Je me laissais guider par l’acte créatif, en m’abandonnant complètement à ce que mes mains et mon corps souhaitaient faire. Sans y penser et sans espérer, je cédais le contrôle à l’intuition. Même si je l’ai entendue des dizaines de fois, je ne me suis jamais lassée de cette simple anecdote. Et c’est peut-être parce qu’elle représente un rappel important de cette approche que nous devrions valoriser davantage dans notre quotidien : un laisser-aller, une acceptation complète de ce qui advient, sans jugement. Je suis certaine que ces souvenirs sont universels, que ces moments d’abandon total peuvent être retrouvés dans la boîte à images de nos enfances. Est-ce que vous vous souvenez de vos chorégraphies improvisées, de vos leçons de piano ou de vos séances de coloriage aux crayons de cire ? N’y aurait-il pas dans ces actes créatifs libres, dénués de tout objectif, une énorme source de bienveillance et d’espace pour grandir ? Ne représentent-ils pas des autosoins matérialisés à travers des moments sans attentes ? En nous extrayant quelques minutes des impératifs de la logique et de la productivité à tout prix, nous pouvons cultiver cet espace de possibilités infinies que la plupart d’entre nous avons malheureusement abandonné à la période de l’enfance. L’A R T E T S E S B I E N F A I T S

On dévoilait dernièrement dans La Presse que Statistique Canada lançait une étude visant à « mieux comprendre l’impact de certaines activités, comme les arts et les activités culturelles sur l’état mental des participants ». Alors que l’on voit se multiplier les articles et les initiatives sur le sujet dans les dernières années, cette étude sera l’une des premières de ce type à voir le jour au Canada. La vision selon laquelle l’art serait bon pour la santé est pourtant déjà bien établie dans certains secteurs d’innovation. Depuis 2018, les membres de Médecins francophones du Canada peuvent même vous prescrire une visite au Musée des Beaux-Arts de Montréal1. Cette initiative, qui est la première au monde de ce genre, vise à offrir un moment de mieux-être pouvant contribuer au rétablissement de patients souffrant de divers problèmes de santé physique ou psychologique.

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FA I RE NA ÎT RE L'I N V ISI BLE — Qui n’a pas, quand il était petit, perdu au moins une fois la notion du temps en s’éternisant dans des livres à colorier ? Ou été si appliqué à une tâche de bricolage que tout le reste s’est vu disparaître, comme si les mondes tangibles au bout de ses doigts devenaient les seuls territoires du réel ?


CULTURE

C’est dire à quel point ce discours valorisant les bienfaits de l’univers créatif transcende progressivement les sphères pour se déployer en dehors du milieu artistique. Même en entreprise, on encourage de plus en plus le développement de projets alternatifs en dehors des heures de travail, ou même pendant ces dernières. Google, par exemple, aurait mis sur pied une initiative incitant les employés à utiliser 20 % de leur temps rémunéré pour travailler sur des projets créatifs non reliés aux tâches de travail quotidiennes. Si les dirigeants des grandes sociétés d’innovation ont compris les effets de ce temps dédié aux activités de l’imaginaire, ne serait-ce pas la preuve qu’il réside ici un riche potentiel de développement humain ? Alors que ceux-ci ont su conjuguer recherche de profits et créativité, nous pouvons certainement nous réapproprier cette idée pour améliorer notre qualité de vie. D E S A C T I V I T É S M É D I TAT I V E S

Mais qu’y a-t-il, au fond, de si transformateur au fait de rencontrer l’art et de cultiver la créativité ? Au fait de s’inscrire à un cours de danse ou de poterie, à entretenir une pratique de peinture ou d’écriture, ou encore à préférer le coloriage à la télévision ? Des chercheurs ont comparé la qualité d’esprit encouragée par l’acte inventif à la méditation, technique ayant des effets positifs prouvés sur le cerveau. Selon plusieurs études, la pratique méditative pourrait améliorer la santé physique et psychologique en permettant la transformation et la réorganisation des neurones du cerveau à travers un phénomène que l’on nomme la neuroplasticité. Ces activités requièrent du temps et de la concentration. Elles nécessitent une attention particulière, de la patience et une certaine dose d’indulgence envers soi-même, surtout si vous vous adonnez à des activités qui vous sortent de

votre zone de confort. Elles demandent une vigilance, une attitude bienveillante qui permet à une énergie nouvelle de naître et à un espace de liberté de se déployer autour des préoccupations habituelles. En dirigeant méticuleusement votre concentration sur ces activités dénuées d’objectif précis, vous tombez dans cet état de conscience affranchi qui vous permet de prendre du recul sur le stress et les aléas de la vie quotidienne. Comme la méditation, la créativité est quelque chose qui se pratique, mais qui est accessible à tout le monde. Même si nous l’oublions parfois, nous avons tous la capacité de faire émerger la beauté.

A P P R E N D R E D E L A FA N TA I S I E

En exerçant des activités sans se mettre de pression, en abordant les choses avec ouverture d’esprit et inventivité, on cultive une qualité d’esprit et des dispositions qui peuvent s’étendre à d’autres sphères de notre vie. Ce qui naît dans le geste créatif finit par se répercuter dans le reste de nos efforts et par briller dans nos relations interpersonnelles ou encore dans notre cheminement professionnel. Alors, ne réfléchissez pas trop, et lancez-vous. Si l’idée de faire une activité qui vous sort trop de votre zone de confort génère de l’anxiété, commencez par quelque chose que vous faisiez lorsque vous étiez enfant. Cela peut être aussi simple que de gribouiller sur du papier avec un stylo ! Au fond, le simple fait de pratiquer une activité à première vue dépourvue de toute logique autre que celle de vous faire du bien est un acte de bienveillance. Et cette bienveillance vous offre un espace pour continuer à grandir, pour affronter l’incertitude, pour faire des erreurs, pour tomber et vous relever ; comme nous le faisions lorsque nous étions jeunes. Parce que certaines leçons peuvent toujours être tirées de la sagesse que nous détenions à l’âge de 5 ans.

Pour poursuivre la discussion sur la créativité avec Eve Laliberté, suivez notre balado Centré sur l’équilibre.

Source Prescriptions muséales MBAM-MFdC : des visites au musée prescrites par des médecins à leurs patients. (2018, 11 octobre). Musée des beaux-arts de Montréal. Consulté le 31 mars 2022 à l’adresse https://www.mbam.qc.ca/fr/actualites/prescriptions-museales/

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Crédit photo : cagkansayin

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Le balado du Strøm spa nordique Dévoilement des premiers épisodes : mai 2022

Reprenant les thématiques abordées dans le Magazine Strøm, le balado Centré sur l’équilibre, animé par Cassandre Clermont-Moquin, pousse plus loin les conversations avec les auteurs des textes et les collaborateurs interviewés. L’équipe du Strøm s’entoure de gens à l’expertise et à l’expérience riches et précieuses pour l’élaboration de son magazine depuis plus de sept ans maintenant, et souhaitait faire vivre le contenu qui en émerge sur plus d’une plateforme. C’est donc avec beaucoup de fébrilité et de fierté que nous vous invitons à plonger dans ces capsules audio et à vous laisser transporter dans chacun des univers qu’elles ont su créer. Bonne écoute ! Pour écouter les épisodes, balayez le code QR ci-dessous, visitez notre site web au stromspa.com ou rendez-vous sur votre plateforme d’écoute préférée.

Dans le magazine, retrouvez aussi la mention au bas des articles auxquels sont rattachés des épisodes !


INSPIR ATION

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U N E C R É AT I O N D E R A P H A Ë L P O D L A S I E W I C Z

Chef exécutif des restaurants Nord et du café Fika des établissements Strøm spa nordique

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Crédit photo : Bianca Des Jardins

À TABLE


À TABLE

Le fika C A F É G L A C É A U G I N À L’ É R A B L E E T A U X C H A M P I G N O N S S A U VA G E S

EN FORÊT — Des milliers d’espèces de champignons sauvages peuplent nos forêts depuis la préhistoire, dont nous ne connaissons qu’une partie de l’existence. Le champignon regorge de bienfaits nutritionnels. Il est souvent utilisé à des fins médicinales ou de consommation, et plus étonnamment lors de rituels.

Véritable symbole de notre terroir, sa cueillette fait partie intégrante de notre patrimoine. Saviez-vous que le champignon possède tout ce dont l’organisme a besoin pour mener une vie saine ? Riche en vitamines, minéraux et fibres, il s’agit également du seul végétal à fournir de la vitamine D. Le champignon permet de renforcer le système immunitaire et de stimuler le métabolisme : décidément, il n’a pas fini de nous surprendre !

P R É PA R AT I O N

• Dans un mélangeur à cocktail (shaker), ajouter tous les ingrédients sauf la poudre de champignons sauvages, en finissant avec l’espresso double. • Remplir le mélangeur à cocktail de glaçons et agiter vigoureusement pendant environ 20 secondes.

Rendement : 1 portion

• Retirer les glaçons du verre à martini.

INGRÉDIENTS

• Double filtrer le contenu du mélangeur à cocktail dans le verre.

• 1,5 oz de gin à l’érable

• Saupoudrer le cocktail de la poudre de champignons sauvages.

• 1,5 oz de lait d’avoine • 1 oz de sirop aux champignons sauvages • 5 gouttes d’amer Kebek aux champignons sauvages (peut être remplacé par de l’Angostura)

Sirop aux champignons sauvages • Dans une casserole, porter à ébullition tous les ingrédients.

• 1 pipette d’émulsifiant végane Noroi (peut être remplacé par 1 blanc d’œuf ou 1 oz d’eau de légumineuse)

• Débarrasser dans un contenant approprié, et laisser refroidir complètement au réfrigérateur en conservant les champignons sauvages dans le mélange.

• 1 espresso double • 1 c. à thé de champignons sauvages réduits en poudre

• Filtrer le sirop avant utilisation.

Sirop aux champignons sauvages • 1 tasse de champignons sauvages séchés • ½ tasse de cassonade • ½ tasse de sirop d’érable

Notes : On peut trouver l’amer Kebek en ligne au amerkebek.ca.

• ¼ tasse d’eau

L’émulsifiant végane Noroi est disponible à la SAQ.

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• Remplir une coupe à martini ou un verre tulipe de glaçons afin de le refroidir.


À TABLE

Maquereau cuit sur le barbecue CONCOMB RE ET R ADIS GRILLÉS | RHUBARBE L AC TOFERMENTÉE | VINAIGRET TE BABEURRE ET HERBES DU JARDIN

EN M ER — Les bienfaits du maquereau sur la santé sont nombreux. Il s’agit d’un poisson gras, appartenant à la même famille que la sardine. Très nutritif, il est particulièrement riche en oméga-3, en vitamine D et en vitamines du groupe B. Son apport en phosphore et en magnésium est aussi intéressant pour l’organisme.

Le maquereau, en raison de son abondance, est un poisson de prédilection si l’on souhaite adopter des habitudes écoresponsables. Sa consommation permet de contribuer au rétablissement d’un équilibre auprès d’espèces menacées en haut de la chaîne alimentaire. De plus, il est souvent capturé à l’hameçon, une méthode plus respectueuse pour l’environnement que la pêche au filet. Le maquereau bleu au Québec est principalement pêché en Gaspésie, ce qui en fait un excellent choix de consommation locale.

P R É PA R AT I O N

• Allumer le barbecue à chaleur maximale (500 °F). • Dans un bol, mélanger l’huile de tournesol avec les herbes salées. • Badigeonner les filets de maquereau avec le mélange et laisser mariner au réfrigérateur pendant 15 minutes. • Sur une plaque, assaisonner les concombres libanais et les radis d’un filet d’huile de tournesol, de sel et de poivre. • Griller les légumes à feu élevé jusqu’à ce que la peau de ces derniers soit noircie sur toutes les faces. Réserver.

Rendement : 2 portions Temps de préparation : 30 minutes Temps de cuisson : 15 minutes

• Huiler légèrement les grilles du barbecue et réduire l’intensité à 400 °F. • Griller les filets de maquereau de 2 à 3 minutes côté peau, puis côté chair.

INGRÉDIENTS

• Couper les concombres libanais en longs quartiers et les radis en moitiés.

• 3 c. à soupe d’huile de tournesol du Québec

• Disposer les concombres et les radis de façon aléatoire sur le côté gauche de l’assiette. Disposer le filet de maquereau sur le côté droit de façon à laisser un espace vide au centre de l’assiette.

• 1 ½ c. à thé d’herbes salées • 2 filets de maquereau d’environ 200 g chacun • 2 concombres libanais • 8 radis rouges ou français

• Déposer 2 c. à soupe de vinaigrette babeurre et herbes du jardin au centre de chaque assiette. Garnir aléatoirement avec la rhubarbe lactofermentée et la verdure. Arroser avec 1 c. à soupe supplémentaire de vinaigrette.

• 6 c. à soupe de vinaigrette babeurre et herbes du jardin (voir recette à la page 63) • 12 petits tronçons de rhubarbe lactofermentée (voir recette à la page 63) • 1 tasse de petites verdures, herbes fraîches ou pousses • Sel et poivre

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VEINAGE

Sacs et accessoires en cuir, pensés, créés et fabriqués à Montréal de façon écologique.

Crédit photo : Bianca Des Jardins

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ATELIER-BOUTIQUE SUR RDV

U N E C R É AT I O N D E R A P H A Ë L P O D L A S I E W I C Z

Chef exécutif des restaurants Nord et du café Fika des établissements Strøm spa nordique 61

61

2177 rue Masson #203, Mtl

www.veinage.ca


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Crédits photo : Bianca Des Jardins

À TABLE


À TABLE

RHUBARBE L AC TOFERMENTÉE | VINAIGRET TE BABEURRE ET HERBES DU JARDIN

Le processus de fermentation de légumes ou de fruits s’effectue à base de sel et de bactéries lactiques. Connue depuis la nuit des temps, la lactofermentation est une méthode de conservation naturelle aux nombreux bienfaits. En plus d’ajouter l’umami, cette cinquième saveur savoureuse, la lactofermentation facilite également la digestion. Elle est riche en nutriments, probiotiques et prébiotiques, et favorise un microbiote sain. Elle augmente parallèlement la valeur nutritive des aliments grâce à sa biodisponibilité.

P R É PA R AT I O N

• Bien rincer les tronçons de rhubarbe et les assécher. Placer la rhubarbe dans un bol, la saupoudrer du sel et mélanger. • Disposer les tronçons de rhubarbe dans un ou plusieurs bocaux en verre à fermeture hermétique. • Mettre un poids sur la rhubarbe, par exemple un petit sac de plastique à fermeture hermétique de type Ziploc rempli d’eau et doublé, puis refermer le couvercle.

INGRÉDIENTS

• Laisser fermenter à température ambiante pendant 7 jours en ouvrant le ou les pots chaque jour pour laisser s’échapper le gaz.

Rhubarbe lactofermentée • 4 tasses de rhubarbe coupée en tronçons de 1 cm

• Réserver les tronçons de rhubarbe nécessaires pour la recette. Le reste de la rhubarbe fermentée peut être broyée avec le liquide jusqu’à l’obtention d’une texture de compote. Conserver dans un bocal en verre à fermeture hermétique au réfrigérateur. La compote sera parfaite pour garnir votre yogourt, accompagner une tranche de gâteau ou encore pour faire mariner une pièce de viande.

• 10 g de sel de mer Vinaigrette babeurre et herbes du jardin (pour 750 ml de vinaigrette)

• 2 tasses de feuilles d’aneth du jardin • 1 tasse de feuilles d’estragon du jardin • 1 tasse de feuilles de basilic du jardin • 1 tasse d’huile de tournesol du Québec • 2 tasses de babeurre

Vinaigrette babeurre et herbes du jardin

• 1 ½ c. à soupe de miel

• Dans une casserole d’eau bouillante, blanchir les herbes fraîches pendant 10 secondes et les plonger aussitôt dans l’eau glacée.

• ½ tasse de vinaigre de cidre • Sel et poivre

• Essorer et éponger les herbes afin de les assécher complètement. • Dans un mélangeur, broyer les herbes avec l’huile de tournesol à puissance élevée pendant 20 secondes. • Poser un tamis tapissé d’une étamine sur un récipient. • Verser la préparation dans le tamis et récupérer l’huile ainsi filtrée, qui sera aromatisée aux herbes. • Dans un bol, mélanger le babeurre, le miel, le vinaigre de cidre, le sel et le poivre, et réserver au frais. • Juste avant de servir, combiner 2 parts du mélange de babeurre pour 1 part d’huile aux herbes, selon la quantité de vinaigrette désirée. Par exemple, combiner ½ tasse du mélange de babeurre et ¼ tasse d'huile.

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Crédit photo : FOOD-micro

H AU T V I L L E R S , B E R C E AU D U C H A M PAG N E


À TABLE

Les secrets de l ’effer vescence Par Stéphanie Dupuy, sommelière

DÉMOCR AT ISER L A BULLE — Des vins mousseux, il y en a pour tous les goûts et à tous les prix. Comprendre ce que l’on achète est l’élément clé qui nous permettra de bien choisir. Champagne, prosecco ou pét nat (pétillant naturel)… ils possèdent tous un élément de base commun : ils contiennent du gaz carbonique. Ce qui les différencie, c’est la façon dont le gaz est obtenu, et pour ce faire, il existe quatre grandes méthodes d’élaboration.

Elle consiste à embouteiller un vin tranquille (sans bulles) auquel on ajoute des levures et du sucre. La combinaison de ces deux éléments déclenche une deuxième fermentation, car sous l’action des levures, le sucre se transforme en alcool et en gaz carbonique. On se retrouve alors avec des bulles emprisonnées dans la bouteille. Plusieurs appellations utilisent cette méthode de fabrication, avec en tête de liste le champagne, qui, en matière de vin effervescent, est sans contredit le plus connu. Il est d’ailleurs le tout premier à avoir été élaboré dans une région définie, c’est-à-dire en Champagne, bien sûr ! C’est de là que nous vient l’expression « il n’est champagne que de la Champagne ». En effet, il est impossible pour les autres mousseux élaborés n’importe où ailleurs sur la planète de porter ce nom prestigieux. En plus d’employer la méthode traditionnelle, un champagne se doit d’être élevé sur lies1 pour un minimum de 15 mois, chiffre qui monte à 36 mois dans le cas des cuvées millésimées (avec mention d’année). Après l’élevage, une liqueur de dosage (mélange de vin et de sucre) est ajoutée afin d’ajuster la teneur en sucre finale du produit, et la bouteille est bouchée de façon définitive. D’autres appellations emploient également cette méthode. C’est le cas du crémant qui peut provenir de huit différentes régions de France (Alsace, Bordeaux, Bourgogne, Die, Jura, Limoux, Loire et Savoie) et qui doit être élevé sur lies pendant au moins 12 mois. La célèbre appellation cava provenant d’Espagne produit également des mousseux de méthode traditionnelle dont l’élevage dure au minimum neuf mois. Depuis peu, cette appellation, dont les vins proviennent à 90 % de la Catalogne, mais qui couvre la presque majorité du territoire espagnol, s’est dotée d’une nouvelle réglementation. Elle met en valeur l’origine géographique du vin en délimitant quatre zones et deux sous-zones de production. L’introduction d’une dénomination qualitative permet désormais de différencier les cavas selon leur temps d’élevage : ceux élevés durant plus de neuf mois sont reconnus sous l’étiquette Cava de Guarda, et ceux élevés pendant plus de 18 mois, sous Cava de Guarda Superior. Plusieurs autres réglementations mettant en valeur le millésime, les pratiques biologiques et la traçabilité ont été mises de l’avant dans cette réforme fort attendue.

Note 1

Technique qui consiste à faire vieillir le vin en contact avec ses lies (levures mortes) dans le but d’augmenter sa densité et ses arômes.

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LA MÉTHODE TRADITIONNELLE


À TABLE

Franciacorta est un autre vin effervescent empruntant la méthode traditionnelle. Cette appellation en provenance de la Lombardie, dans le nord de l’Italie, un peu moins connue chez nous, requiert un élevage sur lies d’au moins 18 mois. La carte des vins mousseux de méthode traditionnelle ne s’arrête pas là ! Il existe de nombreux autres pays qui en sont producteurs, comme l’Afrique du Sud, l’Australie, l’Argentine, les États-Unis, l’Allemagne, l’Autriche et même le Québec, pour ne nommer que ceux-là. L A M É T H O D E E N C U V E C L O S E ( O U M É T H O D E C H A R M AT )

Ce procédé repose, tout comme la méthode traditionnelle, sur le principe d’une deuxième fermentation. Cette dernière se fait dans des cuves spécialement conçues pour résister à la pression créée par le gaz carbonique, au lieu de s’effectuer en bouteille. Ces cuves, comme le nom de la méthode l’indique, sont fermées hermétiquement afin de conserver le gaz. Lorsque le vin est prêt, il est transféré en bouteille. Le plus grand ambassadeur de cette méthode, et par le fait même le vin mousseux le plus vendu dans le monde, est le prosecco. L A MÉTHODE RUR ALE (OU ANCESTR ALE)

Comme son nom le laisse deviner, cette méthode d’élaboration est la plus ancienne au monde et est issue d’une seule fermentation. Il existe quelques variantes de cette méthode qui ont toutes comme point commun de n’utiliser aucun sucre autre que celui présent naturellement dans le raisin. La fermentation du vin débute en cuve, puis est arrêtée volontairement en abaissant suffisamment la température du liquide. Le vin, qui contient alors encore des levures et du sucre, est transféré en bouteilles, où la fermentation se termine et le gaz carbonique est emprisonné. La blanquette de Limoux et le pét nat sont deux représentants de cette méthode. L A M É T H O D E D E G A Z É I F I C AT I O N

Le principe ici est d’ajouter du CO2 dans un vin, qu’il soit en cuve close ou en bouteille. Cette technique est en quelque sorte un raccourci qui permet d’obtenir des vins mousseux plus rapidement et à moindre coût. En contrepartie, les bulles sont plus grossières, et conséquemment, les vins en sont moins raffinés.

B O N À S AV O I R

Fait unique : les vins mousseux sont les seuls vins, sauf quelques cas anecdotiques, qui assemblent des cépages rouges et blancs pour faire du vin blanc. On parle alors d’un blanc de noirs. Si, au contraire, tous les cépages employés sont blancs, on parle d’un blanc de blancs. Autre fait singulier, c’est seulement pour les vins mousseux que l’assemblage de vin rouge et de vin blanc est autorisé pour produire du rosé.

Une pression qui laisse s’échapper le bouchon à une vitesse de 50 à 60 kilomètres par heure… Mieux vaut ne pas être dans la ligne de mire ! Pour déboucher un mousseux de manière élégante, il faut éviter le bruit « pop » caractéristique. Pour ce faire, on tient fermement le bouchon d’une main et on tourne la bouteille de l’autre. Chaque verre de mousseux a le potentiel de générer un million de bulles ! Mais si le verre était immaculé à l’échelle moléculaire, il ne s’en formerait aucune. Ce sont les imperfections et les micropoussières qui permettent aux bulles de naître au rythme de 20 par seconde pour ensuite se diriger vers la surface à une vitesse de cinq kilomètres par heure.

La pression à l’intérieur d’une bouteille de champagne est cinq à six fois plus forte que celle à l’extérieur. Cela explique pourquoi le verre des bouteilles est si épais et pourquoi ces dernières ont un fond concave, qui permet une meilleure distribution de la pression.

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À TABLE

P O L R O G E R B R U T, C H A M PA G N E

51953 — 65,50 $

Voilà une maison de Champagne réputée pour la grande qualité constante de ses vins et qui, pour l’anecdote, était la favorite de Winston Churchill. Désaltérant et d’un grand équilibre, le Brut, entrée de gamme de la maison, est élevé en cave durant 36 mois. Les bulles y sont fines et les arômes, briochés. Un grand classique !

J U V É Y C A M P S , B R U T N AT U R E

R E S E R VA D E L A F A M I L I A 2 0 1 7, C AVA

10654948 — 22,80 $

Juvé y Camps est un domaine centenaire de la région du Penedès, en Espagne. Cette cuvée, faite d’un assemblage de xarel-lo, macabeu et parellada, des cépages locaux, est un brut nature, ce qui signifie qu’aucun dosage n’est effectué à la suite de la deuxième fermentation. Élevé trois ans sur lies, le résultat est frais, crémeux et très sec, aux arômes de pomme et d’agrumes. On ne peut demander mieux pour le prix !

MIONET TO, PROSECCO DOC TREVISO

13031244 — 17,05 $

Ce prosecco me plaît pour son côté classique, sa simplicité et sa polyvalence. Il rappelle la pomme jaune, la pêche et le miel. Il sera parfait à l’apéritif avec vos croustilles nature favorites, en spritz ou encore au brunch, en mimosa !

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Crédits photo : Bianca Des Jardins


STRØM SPA NORDIQUE

Quatre refuges pour s’en raciner : Un bain de nature près de chez soi SENT I M ENT DE RENOU V E AU — La nature s’éveille dans chacune de nos stations thermales, et nous expérimentons des sentiments presque oubliés : renaissance, vie, liberté. Alors que les végétaux bourgeonnent et que la faune s’anime, des vues architecturales réfléchies sont fenêtres sur ce renouvellement. Comme une invitation à redécouvrir nos circuits, vivez le Strøm spa nordique sous le charme d’une végétation luxuriante. Bienvenue, belle vivacité.

L A I S S E R L E P AY S A G E N O U S H A B I T E R

L’environnement dans lequel se dépose tout projet architectural est à la source de l’expérience. Implantées au cœur d’une végétation abondante, les installations Strøm ont un but commun : s’effacer pour laisser parler le paysage. L’horizontalité architecturale y contribue harmonieusement, en catalysant les vues et en orientant le regard. Avec la nature en guise de muse, la simplicité de la géométrie architecturale se fond dans le paysage, l’autorisant à nous habiter. Ce contact intime et ce sentiment de proximité nous permettent de renouer avec l’environnement et les éléments, la végétation et la terre. Se dévoilant à l’aube du printemps, la faune et la flore ouvrent les possibilités d’exploration, reconnectant les usagers à un paysage momentanément oublié.

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ÎLE-DES-SŒURS

ÎLE-DES-SŒURS

SALLE DE DÉTENTE RØD

MASSOTHÉRAPIE SUR PILOTIS

S A L L E PA N O R A M A

M O NT-SA I NT- H I L A I R E PISCINE TEMPÉRÉE

Crédits photo : Bianca Des Jardins

M O NT-SA I NT- H I L A I R E


STRØM SPA NORDIQUE

Île-des-Sœurs Une biodiversité étonnante Au Strøm spa nordique de l’Île-des-Sœurs, les vues renforcent l’horizon, valorisant la présence du lac des Battures, des boisés et d’une biodiversité étonnante. Le sauna panoramique et la salle de détente Rød viennent élargir la perspective du lac et de ses étendues boisées grâce une immense fenestration, nous faisant oublier le bâtiment lui-même. le faucon pèlerin, le hibou des marais, le petit duc maculé, la tortue serpentine, le héron, le canard et le cormoran, pour n’en nommer que quelques-unes. À l’apogée de votre visite, les massages sur pilotis permettent de prolonger l’expérience de détente à l’extérieur, alliant massothérapie et nature. Ici, la musique d’ambiance est gracieusement offerte par la nature elle-même.

T O U T E S L E S I N S TA L L AT I O N S À D É C O U V R I R Bains à remous en plein air • Bains tempérés et glacés • Saunas finlandais Bains vapeur à l’eucalyptus et aux huiles essentielles • Chutes thermale et nordique Aires de détente intérieures et extérieures avec foyers • Restaurant Nord • Terrasse • Quais Pilotis • Et plus encore

Mont-Saint-Hilaire Vue sur le sommet Installé au cœur d’une forêt dense, le Strøm spa nordique de Mont-Saint-Hilaire réinvente le paysage qui l’entoure. Le fenestrage grandiose et les lignes épurées mettent en lumière une nature sauvage et abondante. Creusée au pied de la montagne, l’immense piscine plein soleil encerclée du majestueux feuillage des saules pleureurs offre un point de vue imprenable sur le mont Saint-Hilaire. Au cœur de la salle panorama, la montagne se vit. Reconnu pour la richesse de sa végétation, le mont Saint-Hilaire abrite arbres et arbustes plutôt rares comme le noyer cendré, le caryer ovale et l’amélanchier gracieux. Parmi les végétaux figurent aussi des fleurs d’exception. Pensons à la violette à long éperon ou bien à la fougère phégoptère à hexagones, qui pousse uniquement sur les collines montérégiennes. La montagne abrite nombre de papillons, dont le monarque, et d’impressionnantes espèces nocturnes comme la chouette, le hibou et la chauve-souris.

T O U T E S L E S I N S TA L L AT I O N S À D É C O U V R I R Bains à remous en plein air • Bains tempérés et glacés • Piscine • Saunas finlandais Bains vapeur à l’eucalyptus et aux huiles essentielles • Chutes thermale et nordique • Yourtes Aires de détente intérieures et extérieures avec foyers • Restaurant Nord Cuisine d’été Skärgården • Terrasse • Et plus encore

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Le fait de cadrer un élément entraîne immanquablement un sentiment de rapprochement par rapport à celui-ci, dévoilant chez l’usager détente absolue et découverte émerveillée. L’écosystème riche des lieux offre un habitat de choix à de nombreuses espèces végétales et fauniques plus rares, qu’il est possible d’admirer en prenant une pause sur le quai de la rive. Parmi elles, nous retrouvons


SHERBROOKE

QUAI RIVIÈRE MAGOG

PAV I L L O N Q UAT R E S A I S O N S

VIEUX- QUÉBEC

VIEUX- QUÉBEC

PISCINE INFINIE

RIVIÈRE STRØM

Crédits photo : Bianca Des Jardins

SHERBROOKE


STRØM SPA NORDIQUE

Sherbrooke

Une végétation vivifiante Unissant le bâtiment et le paysage, le Strøm spa nordique de Sherbrooke se dresse en bordure de la rivière Magog et de ses paysages verdoyants. Les volumes rectangulaires du bâtiment épousent la trajectoire de la rive et de sa flore. Alors que le quai et la plage offrent une proximité privilégiée avec la rivière, une étendue d’arbres matures encercle l’espace de détente.

T O U T E S L E S I N S TA L L AT I O N S À D É C O U V R I R Bains à remous en plein air • Bains tempérés et glacés • Saunas finlandais Bains vapeur à l’eucalyptus et aux huiles essentielles • Chutes thermale et nordique Aires de détente intérieures et extérieures avec foyers • Café Fika • Terrasses • Quai Plage • Et plus encore

Vieux-Québec Saveur d ’ évasion

Fortement inspiré par l’histoire portuaire du Bassin Brown, le Strøm spa nordique du Vieux-Québec s’y est déposé, devenant sans contredit la station thermale la plus grandiose de la province. Alors que des points de vue architecturaux réfléchis s’harmonisent à la richesse des lieux, l’immensité et la puissance de la nature lui confèrent une saveur d’évasion. La piscine infinie longeant le fleuve offre un panorama changeant qui, dès le printemps, se pare de lumière et de verdure. L’incroyable diversité de ses habitats fait du fleuve l’un des patrimoines naturels les plus riches de l’Amérique du Nord. La faune et la flore, à la fois terrestres et marines, regroupent mammifères marins, oiseaux de mer, poissons et espèces migratrices. Le fleuve et son écosystème sont ainsi omniprésents, imprégnant l’expérience des invités et marquant la fluidité du parcours. Partout où se trouve le visiteur, la nature se vit.

T O U T E S L E S I N S TA L L AT I O N S À D É C O U V R I R Bains à remous en plein air • Bains tempérés et glacés • Bain flottant au sel d’Epsom Piscine infinie • Saunas finlandais • Bains vapeur à l’eucalyptus et aux huiles essentielles Chutes thermale et nordique • Aires de détente intérieures et extérieures avec foyers Restaurant Nord • Terrasses • Et plus encore

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Un peu plus loin, une zone verte accueille parfois des grands hérons, canards, mésanges, et même des tortues serpentines venues y pondre leurs œufs à la fin du printemps. On parcourt la zone à pied, afin de contempler la faune et la flore et s’y enraciner. Ou on se laisse bercer, blottis dans de spacieux hamacs en bordure du rivage. Finalement, un pavillon quatre saisons alliant architecture angulaire et ajours sur la rivière permet le recueillement dans une ambiance chaleureuse et épurée qui laisse toute la place au paysage. Une détente paisible dans une douce simplicité.


P rend re un bain de forêt : le pouvoir curatif du shinrin yoku

Être en forêt, simplement. Laisser l’air frais, les arbres et les végétaux nous habiter. Shinrin yoku est un terme japonais signifiant « s’imprégner de l’atmosphère de la forêt » ou encore « bain de forêt ». Pierre angulaire des soins de santé préventifs et du bien-être, cette pratique des plus simples fut développée au Japon au courant des années 1980. Elle consiste à s’immerger dans la forêt pour bénéficier de l’effet relaxant des phytoncides, molécules diffusées par les arbres et les végétaux. Depuis, nombre de chercheurs, principalement basés au Japon et en Corée du Sud, ont su établir un recueil étoffé de recherches scientifiques démontrant les bienfaits des promenades en forêt sur le système nerveux central. Parmi ceux-ci, notons la réduction du cortisol, l’hormone du stress, et la stimulation du système immunitaire. Reconnu par le personnel médical au Japon, le bain de forêt est prescrit pour soigner les personnes souffrant de stress, d’anxiété, de maladies cardiovasculaires, ou pour soulager les femmes en phase de ménopause. Les avantages de respirer, de marcher et de déambuler dans la forêt sont nombreux : renforcement du système immunitaire, diminution de la pression artérielle, réduction de la dépression, du stress, de la colère et de l’anxiété, amélioration de l’humeur et du sommeil et augmentation du niveau de concentration et du niveau

d’énergie. Comme l’a si bien exprimé John Muir dans son ouvrage Préserver les solitudes : « Le goût de notre époque à s’ensauvager dans la Nature est savoureux à observer. Des milliers de personnes épuisées, éprouvées, surcivilisées, commencent à comprendre qu’aller dans les montagnes, c’est rentrer chez soi ; que l’état sauvage est une nécessité ; que les parcs et réserves montagnardes sont non seulement des sources de bois d’œuvre et de rivières irrigatrices, mais aussi des sources de vie. » Retourner à la nature, c’est retourner à soi.

V I V R E L’ H A R M O N I E D E L A N A T U R E

Prendre le temps de se détendre en pleine nature, c’est laisser la richesse du paysage nous habiter et contribuer au calme du corps, de l’âme et de l’esprit. Implantées en plein cœur de la nature, nos stations thermales à l’Île-desSœurs, Mont-Saint-Hilaire, Sherbrooke et dans le Vieux-Québec permettent ainsi de se reconnecter au vivant, à l’essentiel, à la force innée du bien-être.

Sources Centre de la nature du Mont-Saint-Hilaire (2015). « Mont-Saint-Hilaire – Interprétation de la nature ». Strøm spa nordique Conservation de la nature Canada (2020). « Vallée du Saint-Laurent ». Destinations nature Lussier, Pierre (2014). « Un joyau de biodiversité à la porte de L’Île-des-Sœurs. » Journal Métro Miyazaki, Yoshifumi (2018). Shinrin Yoku: The Japanese Art of Forest Bathing. Portrand, États-Unis : Timber Press

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Crédit photo : Bianca Des Jardins

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