Surf FM N°19 - 2017

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GRATUI T | Nยบ19 | 2017



SURF FM EDITO

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SURF FM

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musique

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surf

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ride

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dans le vert

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LIFESTYLE

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COIN DÉTENTE

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BONS PLANS

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AGENDA

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DERNIÈRE MINUTE

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© Hugo Boulenger

Prenons de la hauteur Surf FM, notre, votre radio ne se résume pas à un média musical. Cette aventure associative représente aussi un puissant générateur d’échanges. Entre les membres de l’équipe animés par la passion de la radio. Avec vous, chers auditeurs, via nos correspondances numériques - toujours appréciées - à propos de la playlist. Et avec les personnages, artistes, créateurs, sportifs rencontrés lors des émissions, des événements. Chaque découverte d’un nouveau son, univers, expérience, tempérament nous ouvre de nouvelles portes, nous procure des sensations, des envies. Ces échanges nous permettent de relativiser la vacuité éventuelle de l’existence, en restant curieux, vigilants, ouverts. Reconnaissants de cette chance que nous offre Surf FM, nous poursuivons le partage. Avec ce magazine de 100 pages riches en vibrations musicales, sportives, naturelles, culturelles, humaines. Pour prendre de la hauteur.

SURF FM le mag de la radio Directeur de la publication : Michaël Chenet Rédactrice en chef : Élise Laven Rédacteurs : Noémie Brissard, Julien Diniz, Phillipa Cole, Doc Lamixe, DJ Stalefish, Stéphane Dubouet, Caroline Escartefigues, Clément Hillaire, Jaloud, Kyekyeku, Julia, Élise Laven, Sean Leonard, Déborah Lesbats, Dimitri Van den Bulck, Amandine Volpi Photographes : David Berthet, Hugo Boulenger, Justine Soubiran, Koala War Illustratrice : Ludivine Rabuel DIRECTion ARTISTIQUE : Dimitri Van den Bulck mise en page : Dimitri Van den Bulck, Rahan Imprimeur : Korus imprimerie – 10 000 exemplaires Association Starcom loi 1901 / 198 avenue du Centre, 40150 Soorts-Hossegor / contact@surf-fm.fr / www.surf-fm.fr


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SURF FM LA RADIO

EN BREF DIFFUSION

Radio associative, Surf FM émet sur la fréquence 102.3 FM en local du 1er avril au 31 octobre selon autorisation du C.S.A. Avec l’espoir d’obtenir bientôt l’onde à l’année ! Écoutez Surf FM toute l’année sur surf-fm.fr, Android et IOS.

PLAYLIST

• Éclectique avec une programmation pop, rock, électro, hip hop, reggae. • Originale avec une sélection de labels indépendants et groupes émergents. Pour retrouver le nom d’un titre ou d’un artiste, système “à l’ancienne” : envoyez-nous un message par mail ou via les réseaux avec le jour et l’heure de diffusion.

ÉQUIPE

Radio, soirées, site Internet, réseaux sociaux sont animés par une équipe de bénévoles passionnés de musique et de glisse.

SOIRÉES

Une fois par mois, l’équipe sort du studio pour vous présenter en live les groupes du moment et les dernières pépites musicales !

LUNDI

MERCREDI

JEUDI

Atmosphère Atmosphère 18h Premier lundi du mois Par Caroline et Mavi Présentation des solutions et alternatives qui permettent de construire le monde de demain. Au sommaire : bonnes nouvelles, invités, initiatives et agenda. Atmosphère Atmosphère

The Big Show 18h Par Julien, Amandine et Élise Talk Show d’actualités avec des invités : musiciens, groupes, créateurs, acteurs locaux… Interviews ponctuées de nouveautés musicales, de l’agenda, de news. Surf Fm - The Big Show

Délivrez-moi 17h Par Élise et Stéphane Émission littéraire avec des chroniques de romans, essais, bandes dessinées… Rediffusée le dimanche à 11h. Surf Fm - Delivrez-moi

MARDI The Boom Bap Show 18h Par Jay Da Wigga, Doc Lamixe, Stef et Jaloud Analyse approfondie du mouvement hip hop, avec l’intervention de MCs en direct ! The Boom Bap Show

Strictly Roots 20h Par Mew et Jaloud Vivez le son jamaïcain. Nouveautés, invités, live mixs, revues d’artistes et de studios... Une émission à écouter FORT ! Strictly Roots - Surf FM

Ripitup 18h Par David et Olivier Retrouvez David du blog Ripitup pour une émission 100% surf avec invités, actu, agenda, surf report. Ripitup.

Rock Session 19h Par Clément, Julien et Hugo Une heure de bon rock, du vrai, par des spécialistes du genre, un jeudi par mois. Éloignez les enfants et les mamies du poste ! Concrete Jungle 21 h Par DJ Bibz & DJ Stalefish Chaque jeudi, émission consacrée à la bass music, du dubstep à la drum & bass en passant par le reggae digital et la jungle. Mix en direct des sélections du moment et des classiques. Rediffusée le samedi soir à 00h00.


Justine Soubiran

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102.3 FM du 1er avril au 31 octobre

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VENDREDI

DIMANCHE

Tempo Taboo 19h Par Dimitri L’émission aux accents électroniques qui gravite autour du downtempo à la french touch, en passant par l’électro et d’autres genres digitaux. Tempo Taboo

Africaouest 18h Par Kyekyeku Émission consacrée à la musique d’Afrique et à l’actualité régionale de concerts d’artistes africains. Africaouest by Kyekyeku

SAMEDI Milvus Music Mixtapes 20h Par Sean La sélection électro de Sean : rythmes tropicaux et grooves universels. Milvus Music

Eldorado 20h Par Pierre Lemarchand Errances en terre rock & folk. Rediffusée le mercredi à 22h.

SURF REPORT 7 fois par jour de 8h à 18h Conditions surf et météo au quotidien . AGENDA 4 fois par jour de 9h à 19h Événements et soirées au quotidien. DJ SET Carte blanche aux artistes de passage dans la région pour des sessions en direct. Éclectiques, libres, des DJ sets surprise orchestrés par les animateurs de Surf FM !


P.8 P.10 P.12 P.15 P.16 P.18 P.20 P.21 P.22 P.23 P.24 P.26 P.27 P.28 P.30

Gojira Tample Kepa Scarecrow The Big Show : Kolinga The Big Show : BREAKING NEWS The Boom Bap Show : Kery JameS The Boom Bap Show : Kyo Itachi Strictly Roots : Manudigital Strictly Roots : Equal Brothers Tembo Taboo : BinarySound Africaouest : Kyekyeku Concrete Jungle : Moresounds Focus : La Mamisèle Bons Plans


MUSIQUE


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MUSIQUE INTERVIEW

GOJIRA DES LANDES AUX ÉTATS-UNIS !

Déjà plus de 20 ans de carrière pour les landais de Gojira qui ont traversé le monde pour prêcher leur bonne parole et faire connaître leur musique dans des contrées lointaines. Ajoutez à cela deux nominations aux prestigieux Grammys Awards cette année et la machine médiatique s’emballe. Rencontre avec Mario, le batteur d’un des groupes français qui s’exporte le mieux. Metal’s Not Dead !


MUSIQUE INTERVIEW

Julien Diniz DR

COMMENT AVEZ-VOUS VÉCU VOTRE NOMINATION aux Grammys Awards à Los Angeles en février dernier ? C’est un gros coup de projecteur sur le groupe, c’est très gratifiant. Nous avons été nominés dans la catégorie métal et dans la prestigieuse catégorie Album rock. Cela compte beaucoup pour nous vu l’importance du rock aux États-Unis. C’est une reconnaissance qui ne peut laisser aucun groupe indifférent. Donc on était très contents ! Après on garde les pieds sur terre. Ce n’est qu’un coup de pouce mais on reste focalisé sur notre travail. On ressent un changement musical assez fort avec votre 6 ème album MAGMA plus facile à l’écoute. Est-ce l’album de la maturité ? Je pense, on avance en âge et notre musique évolue avec nous. On est aujourd’hui meilleur pour écrire des morceaux. Le plus dur parfois en composition, c’est d’épurer tes chansons, aller droit au but. Dans Magma, tout est plus simple mais paradoxalement, ça nous a demandé bien plus de travail que d’habitude ! Au final je dirai que nos morceaux sont plus forts et emblématiques. L’enregistrement a t-il été différent de L’Enfant Sauvage ? Oui car on a produit cet album de A à Z, de l’enregistrement au mixage dans notre propre studio à New York. Et finalement, sans producteur derrière les manettes, on s’est senti plus libres et plus créatifs. La grosse différence a été l’enregistrement des voix. Joe a passé 2 mois dessus alors que sur L’Enfant Sauvage, il les avait enregistré en 15 jours. La différence est flagrante : sur Magma, les voix sont peaufinées, affinées au maximum, tout en gardant du charme et de la puissance. Vous fêtez vos 20 ans de carrière avec des centaines de concerts effectués à travers le monde et des tournées interminables. Pas envie de faire un break ? Non, on adore notre aventure. Les tournées permettent les rencontres, le voyage, la découverte, c’est une opportunité précieuse. Nous sommes en plein développement, on sent l’engouement autour de Gojira, ça nous motive au quotidien ! Quel regard portez-vous sur tout ce chemin parcouru depuis vos débuts en 1996 ? Ce n’est pas souvent qu’on regarde en arrière. On est centré sur le présent et les projets futurs. Mais ce qui me marque, c’est le fait d’être restés ensemble depuis toutes ces années.

GojiraMusic gojira-music.com

C’est fascinant, on a vécu tant d’étapes en restant soudés, nous sommes comme un vieux couple ! On écoute quoi comme musique dans le Tour Bus de Gojira ? De l’électro, du métal, du reggae, de la pop, du classique... Tout en fait ! Vous êtes très investis dans l’écologie et l’environnement depuis vos débuts, notamment à travers vos textes. Oui mais je pense qu’il ne faut pas attendre de grands changements politiques. Il est plus sage d’œuvrer individuellement au quotidien. Chaque action que l’on peut faire pour améliorer les choses amènera probablement un changement plus global. Soutenons les associations locales et toutes les initiatives qui apportent des solutions. À votre avis, pourquoi en France ne vous voit-on pas plus souvent dans des émissions traditionnelles comme à l’étranger ? Cela change pour nous en France depuis notre dernier album et grâce aux Grammys. Avoir été adoubés par la National Academy of Recording Arts and Sciences aux États-Unis nous a apporté beaucoup de crédibilité en France. L’émission Quotidien de Yann Barthes nous a invité 2 fois et on sent que la team nous apprécie. Tu sais, on vient du death metal qui prône l’anticonformisme et la rébellion. Ce n’est pas étonnant que ça ne passe pas dans les médias grand public et ce n’est pas dérangeant. Vous retrouvez Metallica pendant la tournée aux USA. Ils ont participé à votre reconnaissance mondiale et vous citent toujours comme l’un de leurS groupeS favoris. On a beaucoup tourné avec eux. Ils nous apprécient et nous ont souvent invité à ouvrir pour eux en Europe et aux États-Unis. En août, on fera 7 dates avec eux, c’est encore une invitation de leur part et ça reste à chaque fois un rêve de gosse. Un dernier message pour nos lecteurs ? Merci à tous les gens qui nous soutiennent et à bientôt sur la route.

GOJIRA MAGMA ROADRUNNER RECORDS 2016

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MUSIQUE INTERVIEW


MUSIQUE INTERVIEW

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TAMPLE

LES ÉLECTROS LIBRES DE LA POP Julien Diniz Justine Soubiran

Les 4 bordelais de Tample commencent réellement à se positionner comme une valeur sûre de la scène pop rock électro en France. Rencontre avec le chanteur et guitariste Sam qui nous livre quelques nouveautés sur le groupe.

2017 marque un réel tournant dans votre carrière avec la signature chez le label Yotanka ? Dans un premier temps, je pense que la signature arrive au bon moment, étant donné que nous avons mis quelques années à trouver notre direction artistique, à avoir une vision globale de notre projet. Aujourd’hui, nous avons notre identité, nous savons où nous voulons aller. La signature chez le label Yotanka est évidemment un tournant pour nous : c’est l’opportunité de s’entourer de professionnels du métier, de nous ouvrir les portes d’un réseau assez fermé, et de bénéficier de moyens plus importants pour faire grandir notre projet. C’est une étape essentielle mais le plus difficile reste à faire. À l’arrivée, c’est le public qui décide. Comment s’est fait la rencontre ? Nous venions d’enregistrer 4 titres en studio qui nous plaisaient. On a décidé d’envoyer notre maquette à des labels qui pouvaient nous correspondre. La première vague d’envoi ne s’est pas révélée concluante. On a eu quelques bons retours mais aucune structure

prête à réellement s’engager avec nous. Entre temps, nous avons décidé de faire un clip sur le titre le plus fort selon nous et on a fait de nouveaux envois. Et là, magie, Vivien Gouery, directeur du label Yotanka nous appelle et nous dit qu’il a adoré le clip et l’EP. C’est quelqu’un qui fonctionne au coup de cœur donc tout s’est enchaîné très rapidement. Ajouter à cela votre arrivée chez Melodyn Productions pour le Booking et le Management, la professionnalisation est en marche ? Pour le moment, on a tous gardé une activité professionnelle en parallèle de notre projet musical. Mais bien entendu, on aspire tous à vivre uniquement de notre musique et les dates que va pouvoir nous booker le tourneur pourront, on l’espère, nous le permettre. Qu’est-ce que cela vous apporte au quotidien ? Tout ce qui est la partie recherche de dates, promotion... c’est maintenant géré par des professionnels. Tous les groupes qui essaient d’émerger

comme nous, savent le travail que cela représente quand on n’est pas entouré. Ça va donc nous laisser évidemment beaucoup plus de temps pour travailler notre musique et développer plus en profondeur le côté artistique. Mars a vu l’arrivée d’un tout nouveau single, « Chimera » grâce à un clip vidéo. Un EP était prévu pour la fin d’année 2017, où en êtes vous ? Finalement nous avons décidé avec le label de faire un album. Nous allons l’enregistrer cet été et il sortira en janvier 2018 ! Avec un second single qui devrait arriver fin septembre 2017. Qu’est ce que l’arrivée de Nicolas au sein du groupe a changé pour vous ? Ça fait maintenant un an que Nicolas fait partie du projet. Son premier concert avec nous, c’était pour une première partie de Pony Pony Run Run à la Rock School Barbey à Bordeaux dans une salle pleine. Sacré test ! On a tout de suite senti qu’il avait une énergie communicative sur scène et qu’il était très à l’aise. Ça a apporté une certaine fraîcheur au projet . Il est capable de jouer plusieurs

Tample tampleofficial

instruments, percussion, pad, synthé. Ce qui colore encore davantage notre set en live et le rend beaucoup plus attractif. On écoute quoi chez Tample ? On écoute surtout de la pop indie avec des groupes comme alt-J, Django Django, Whomadewho, Isaac Delusion, Her et bien d’autres… Mais on reste ouvert à d’autres styles musicaux, je suis, perso, très fan du groupe de garage Black Lips. Gérald notre batteur est un grand fan des Strokes, Fred le guitariste plutôt Pink Floyd et Nico, Editors. En ce moment on tripe tous sur le dernier album de Kendrick Lamar. Un groupe avec qui vous aimeriez partager la scène et pourquoi ? On est assez loin de leur style musical mais si on devait choisir un groupe avec qui jouer sur scène je pense qu’on serait tous contents de partager l’affiche avec Franz Ferdinand ! On les a vu plusieurs fois : sur scène, ils ont une énergie et un style incroyable. C’est le genre de groupe avec qui tu es sûr de passer un bon moment !


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MUSIQUE INTERVIEW

KEPA

Le Cowboy sur son Pottok Élise Laven Kevin Métallier

Tu fais partie des 4 Lauréats du tremplin XL Tour 2017. Qu’est-ce que cela va changer ? Un accompagnement comprenant enregistrement, promo, concerts... Une aide non négligeable ! J’ai déjà enregistré un album mais entre-temps j’ai gagné le tremplin. Du coup, je retarde sa sortie. Peut-être que j’enregistrerai de nouveaux morceaux. Pour l’instant, j’en ai déjà 9 qui reflètent vraiment ce que je joue sur scène. Donc j’ai envie de faire les choses correctement, faire découvrir ma musique autre que sur mon Bandcamp ! Ce tremplin, c’est un moyen de bénéficier de conseils de pros et j’ai envie d’en profiter. C’est mieux que de gagner un chèque ou une date ! Tu reviens d’une tournée en Allemagne et tu en as fais une en Amérique du Nord l’an dernier. Comment sont arrivées ces opportunités ? J’ai fait 18 dates en Amérique du Nord grâce à un bookeur nord américain qui m’a découvert il y a 2 ans je ne sais pas trop comment ! Je pense que c’est suite à l’Olympia où j’ai fait la première partie de Gregory Porter. Et cette première partie, je l’ai obtenu suite à un concert à Saint Jean de Luz que l’on

Entre deux tournées en Allemagne et en Amérique du Nord, Kepa revient sur les terres du Sud-Ouest remporter un tremplin musical. Autodidacte du blues qu’il aime réinventer, l’artiste one man band reste à l’image de son genre musical : génial et modeste à la fois. kepafolk kepamusic kepamusic.com

peut qualifier de grosse « loose » : il y avait dix personnes dont neuf que je connaissais. La 10 ème, c’était la bookeuse de Gregory Porter et voilà, je me suis retrouvé à l’Olympia ! Pour l’Allemagne, c’était ma deuxième tournée là-bas : un bookeur allemand s’occupe de me trouver des petites dates sans prétention mais dans des lieux sympas et ça se passe tellement bien que j’ai envie d’y retourner ! C’est prévu ? Au Canada oui, j’y retourne cette année en septembre. Pour les États-Unis, 8 dates viennent d’être annulées à cause de Trump. Le visa est devenu trop cher et trop compliqué à obtenir. Je veux bien me plier à la psychose des américains mais là, ça va trop loin. Pour l’Allemagne, c’est prévu l’an prochain. Comment ton power blues est perçu à l’étranger ? Vu que je m’inspire pas mal du blues américain, je m’étais demandé si les américains allaient comprendre le second degré. J’ai bien conscience que je suis un petit Français qui reprend du blues. Je joue de mon accent français et je voulais être sur que ce soit bien perçu. Ils ont compris que je me prenais

pour un cowboy sur un pottok ! Et mon message est très bien passé ! Comment es-tu passé du skate au blues ? Après 10 ans de skate en tant que professionnel, j’ai souffert de problèmes de dos. Dans le même temps, je me suis intéressé par hasard au blues. Des musiciens m’ont ouvert les portes de cette musique qui m’a touché. Je me suis retrouvé dans la simplicité, la modestie, la pauvreté de cette musique : pour moi le déclic. Mais je trouve qu’elle n’a pas une belle image en ce moment. Elle apparaît has been. Donc j’ai eu envie de la moderniser et la transmettre. Je me suis mis à jouer pendant des jours et des jours pendant un an pour mon plaisir. Sans vouloir être musicien. Et finalement j’ai fait quelques dates. J’ai trouvé que ça faisait moins mal que le skate et que je pouvais faire plaisir à des gens. Ça fait du bien, j’ai eu envie de continuer ! Jusqu’à composer toi-même. J’ai vraiment appris les accords et essayé de reprendre des morceaux. Mais ça sonnait faux. Pour reprendre du blues, il faut être très bon. Il n’y a rien


d’académique dans cette musique mais c’est instinctif, très personnel. J’ai compris que je n’aurais jamais l’authenticité donc j’ai décidé de m’en inspirer pour faire mes propres morceaux. Le but, c’était de m’amuser, retrouver l’esprit. J’avais mal au dos, je prenais du plaisir, je jouais des heures et des heures sans ambition. Pour l’instant, tous tes titres sont auto-produits ? Je suis aidé par mes sponsors skate : Vans, Element et Rebel Sunglasses. Parfois financièrement pour éditer mes albums. Mais sinon je bosse avec ma conjointe Marine en auto-production. Ça se passe bien. Je fais mes pochettes d’album moi-même. Et je viens de signer avec un petit label Haïku Records qui va m’aider pour la promo du prochain. Pourquoi Kepa comme nom de scène ? J’ai appris à jouer chez ma grand-mère car mes guitares sonnent fort, donc ce n’étais pas possible dans mon appart. Et pour mon premier concert, il me fallait

un nom de scène, j’ai pris le surnom de ma grandmère. Je n’ai pas du tout réfléchi à ça en fait. Au début ça semblait ridicule pour moi. L’an dernier tu as sorti The Tone of Sebastopol. Pourquoi un album instrumental ? Brian Garberman, un photographe de skate m’a proposé de venir jouer chez lui dans la campagne de San Francisco à Sebastopol. J’y ai enregistré différents morceaux dans différents lieux, La Rainwood Forest, le skatepark... Des compos évoquant la mouvance des années 70 de musiciens qui se sont inspirés du blues pour faire une folk psyché lancinante. Et pour écrire les textes des précédents opus ? Je suis assez pudique sur moi même, je n’aime pas trop raconter de trucs sur les sentiments. Je préfère partir d’anecdotes un peu absurdes et rigolotes. Comme la maison sous scellée à côté de chez moi après un meurtre dans un quartier tranquille. Ou de mon mal de dos et de tous les docteurs que j’ai

vu, qui n’ont servi à rien. J’aime les sujets légers et le second degré. Je m’inspire du blues mais en étant honnête, c’est-à-dire sans le poids et la gravité des sujets de l’époque. En tant qu’européen blanc de classe moyenne, je le réinvente de manière plus légère. Tu ne te prends pas trop au sérieux en fait ? Il faudrait ! J’ai du mal à me considérer comme musicien. Il y a 3 ans, ce n’était pas le cas. Mais si je commence à me prendre au sérieux, je ne m’amuse plus et si je ne m’amuse plus, ça ne marchera plus ! Je suis admiratif d’artistes comme Fela Kuti qui utilise la musique pour dénoncer des choses mais on ne m’a pas donné ce don. Donc à mon humble niveau, je me contente de divertir pendant une heure. Et ce mini pouvoir, c’est déjà bien ! Kepa sera en première partie de Superbus le 23 juin aux Nocturnes d’Anglet et de James Edge au Canada en septembre.



MUSIQUE interview

SCARECROW Les toulousains de Scarecrow sont véritablement en train d’écrire leur histoire grâce à leur musique dont eux seuls ont la recette, un mélange unique et jamais entendu de blues / hip hop qui parcourt les frontières. Slim Paul, chanteur et guitariste blues nous livre quelques détails.

LE BLUES À LA SUEUR DU HIP HOP Vous venez tout juste d’attaquer The Last Tour Pt2. Comment se sent-on au départ de chaque nouvelle tournée ? Avant une tournée, en général, on se sent reposé. C’est particulièrement le cas cette année après une pause de 5 mois ! Ça fait du bien de remonter sur scène.

été de tout repos mais le résultat est magique et on se retrouve tous les 4 dedans.

En quoi va t-elle être différente de The Last Tour Pt1 ? Cette tournée est plus courte, beaucoup moins de dates. On va surtout se concentrer sur la dernière, le 20 octobre au Bikini à Toulouse. Le set est mieux écrit, la pause nous a fait du bien. On va jouer les morceaux qui nous font réellement plaisir.

Est-ce un réel choix pour vous ? Et est-ce la démonstration que l’on peut y arriver sans une grosse Major derrière ? C’est de plus en plus dur d’y « arriver » sans une major qui te suit. Surtout que les quatre gros poissons ont mangé tous les petits et qu’ils contrôlent tout le marché. Donc, tu fais du « Do it yourself » et tu peux bien le faire. Et classe bien sûr ! Mais si tu veux faire une tournée Zénith et être un jour disque d’or, accroches-toi bien !

Je sais que la dernière tournée a été très riche avec plus de 90 dates et de nombreux pays où vous avez joué. Comment était l’accueil justement dans ces endroits qui ne vous avez jamais reçu auparavant ? Nous avons eu des grosses surprises, notamment à l’étranger. La Roumanie, la Pologne, nous ont accueilli comme des stars ! Ils ne devaient pas être au courant (rires). Scarecrow est un groupe super à accueillir. Nous sommes gentils, nous sommes polis, nous sommes pros. Bon, parfois nous avons un humour particulier et quelque fois, les afters deviennent un peu trop mémorables mais toujours avec le sourire. en Juin 2016 sortait le magnifique The Last qui révolutionne une fois de plus ce mélange unique Blues / Hip Hop qui vous caractérise. Pas trop dur de se réinventer à chaque fois ? Si, bien sûr. Je pense que la complexité réside à créer du nouveau tout en gardant son identité. The Last n’a pas

SCARECROW THE LAST NO DIGGITY RECORDZ 2016

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blueshiphop.com

Toujours adepte du "Do It YourselF" ? Plus ou moins. En tous cas, concernant notre musique, sa création et sa production, complètement oui !

A quand un nouvel album d’ailleurs ? Tu veux dire, après celui qui s’appelle The Last ? (rires) On écoute quoi dans le Tour Bus de Scarecrow ? Le Tour Bus est un Sprinter, désolé de casser le mythe. On écoute surtout la musique de Jamo* vu que c’est lui qui conduit en général et là tu peux t’attendre à tout. On ne peut pas lui reprocher de manquer de nous surprendre. Mais je crois, et notamment maintenant que le printemps fait rage, que le reggae reste la meilleure musique pour rouler. *le batteur Un dernier mot pour nos lecteurs… Mesdames et Messieurs, si vous voulez voir de vos yeux le groupe Scarecrow ou si vous voulez les revoir, parce que nous vous avons manqué, n’attendez pas l’année prochaine !

Julien Diniz Céline Sahn


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MUSIQUE THE BIG SHOW

KOLINGA LE SÉISME AFRO-POP

Quand la chanteuse Rébecca M’Boungou et le guitariste Arnaud Estor s’associent pour former le duo Kolinga, c’est le tremblement de terre musical assuré ! Earthquake, leur premier album composé de 9 titres, mélange la douceur de la pop aux musiques traditionnelles africaines. Véritable coup de cœur de l’équipe, le groupe Kolinga était l’invité du Big Show.

KOLINGA EARTHQUAKE INDÉ 2017

Comment décririez-vous ce premier album ? Arnaud : C’est un mélange de cultures, une association de styles entre la musique africaine et la musique black américaine. Rebecca : Nous avons cherché à mêler l’intimiste aux transes envoûtantes, en plusieurs langues (anglais, français et lingala) et de plusieurs horizons. Pourquoi ce titre Earthquake ? R : La chanson en elle-même parle des changements que l’on a pu subir dans nos vies, lorsque l’on ressent une sorte de tremblement de terre intérieur que ce soit personnel mais aussi à l’échelle mondiale car on assiste un peu à la déshumanisation de notre

monde. Je suis allée au Népal qui a vécu un grand tremblement de terre et ça a fait écho en moi. Une fois qu’il y a eu ce tremblement de terre, qu’est ce qu’il reste ? Cela résume tous les thèmes abordés dans les titres de l’album. Quelles étaient vos sources d’inspirations pour l’écriture des textes ? R : Que ce soit en Occident ou en Afrique, on assiste à des changements et il y a selon moi certaines valeurs essentielles qui se perdent dans nos sociétés modernes. On a ressenti un besoin de ralentir, de retourner à l’essentiel. J’écris des textes parce que c’est ce que je ressens sur le moment et ils résonnent différemment en chacun. C’est ça qui est génial. Vous avez pu enregistrer en studio grâce à une campagne de financement participatif KissKissBankBank. Pourquoi ne pas avoir intégrer un label ? A : C’était un gros challenge autant artistique que financier. Effectivement c’est grâce aux contributeurs que nous avons pu aller dans un studio, avec le savoir-faire de professionnels. R : Nous sommes dans une démarche d’auto-

kolingamusic kolingamusic

production. Pour ce premier album, ça nous tenait à cœur de rester maître. C’était aussi un challenge personnel afin de savoir de quoi nous étions capable. Nous sommes contents du résultat ! Vous avez présenté votre album en live à Anglet et à Capbreton au printemps. Vous êtes tous les 2 sur scène et on a l’impression que vous êtes 10 ! A : C’était génial. Cela faisait presque un an que nous n’avions pas joué chez nous. Grâce à des loopers, nous pouvons enregistrer plusieurs instruments et voix. Cela donne l’impression qu’on est nombreux sur scène et ça rend le public encore plus enthousiaste. R : Nous avons ressenti beaucoup d’émotions. Présenter le fruit de notre travail dans notre région, c’est quelque chose de spécial. Cet album représente de nombreuses heures de travail et c’est génial de voir a quel point l’album a été très bien reçu par le public. Les projets pour cette année ? A : Jouer le plus possible sur scène. R : On aimerait réaliser d’autres clips des titres de l’album. À suivre !

L’équipe du Big Show Fred Prat


MUSIQUE

THE BIG SHOW

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THE BIG SHOW Talk show présenté par Amandine, Julien et Élise LE MERCREDI À 18H THE BUTTERTONES NÉO ROCKABILLY GRAVEDIGGING / INNOVATIVE LEISURE / 2017

HUGO KANT TRIP HOP OUT OF TIME / BELLRING / 2017

Quel mélange obtient-on lorsque l’on ajoute du saxophone à de la surf musique ? The Buttertones, un jeune combo originaire de L.A. qui distille un néo-rockabilly puissant digne d’une bande-son d’un bon polar américain. À découvrir au plus vite.

Classer le dernier album d’Hugo Kant dans le genre trip hop est bien réducteur. Le génie ne s’encombre pas de codes avec un opus aux sonorités nu-jazz, bass tempo, hip hop sublimées par la flûte traversière. Techniquement parfait et musicalement onirique. Un chef d’œuvre !

HONEYMOON DISEASE ROCK PSYCHÉ 7 / NAPALM RECORDS / 2017

ZEAL AND ARDOR BLUES MÉTAL DEVIS IS FINE / NVKA / 2017

L’important vivier de groupes que compte la Suède s’enrichit à présent avec les psyché rockers très 70’s d’Honeymoon Disease et leur second album 7 qui nous ramène dans une époque que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître.

Lorsqu’un projet commencé sur le net devient viral, cela s’appelle Zeal and Ardor, magnifique mélange jamais réalisé de blues, spiritual et black métal. Démonstration que la musique n’a pas de frontières !

THE FLATINERS PUNK ROCK INVITING LIGHT / RISE RECORDS / 2017

LAST TRAIN ROCK ALTERNATIF WEATHERING / COLD FAME RECORDS / 2017

Le dernier album des The Flatiners est très différent des précédents. Une atmosphère à la fois lourde et optimiste se dégage de cet opus particulièrement entraînant et mélodique.

Le groupe français Last Train livre un album puissant. Une voix écorchée, des mélodies tantôt fortes et violentes, tantôt calmes mais toujours intenses, des morceaux variés... La relève est assurée du côté du rock alternatif brutal et sauvage.


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MUSIQUE THE BIG SHOW

BREAKING NEWS > Premier album

> Hommage rock

Le surfeur hawaïen de grosses vagues, Landon McNamara s’est mis à la musique et plus particulièrement au reggae rock qui le propulse rapidement en tête des ventes américaines. A Dollar Short and Minute Late sorti chez Sea Major Seven est un premier album très prometteur !

Jean-Baptiste Pène, membre du groupe Chozpareï, rend hommage au groupe de rock anglais The Smiths à travers un album auto-produit de 17 reprises originales par des artistes français dont Wallace, Daguerre, My Favorite Horses... Les Smiths : A French Tribute, à paraître en octobre.

> Punk rock d’Hossegor : exportation

> Rock : mercato

Notre groupe favori de punk rock made in Hossegor The Dead Krazukies s’exporte aux US ! Ils font partie de la compilation Felony Records Goes Bowling Vol. 2 réalisée par le label américain, avec la reprise Sinister Rouge de Bad Religion. La classe !

Antoine fait partie du groupe L’Homme Fougère avec Benoît et Shasha de Bonduran. Mais également du duo The Twin Stoners avec Paolo. Antoine et Paolo ont intégré le combo post rock / cold wave Originally Nowhere importé du Canada par Damien et Camille à laquelle s’est greffée également Laura. Ce qui n’empêche pas Paolo de poursuivre son chemin rock noisy avec Amness. Vous suivez ? Les 4 sont à voir en live !

TheDeadKrazukies

> Musicalarue #28 Le petite village landais de Luxey accueille le festival Musicalarue pour la 28 ème fois du 12 au 14 août qui se veut une fois de plus très éclectique dans sa programmation. Véronique Sanson, Trust, Naâman, The Skatalites, Chineman Man et plus de 80 artistes sont attendus sous les pins. Programmation et billeterie : musicalarue.com

> Little Festival #1

> Rock : mercato (suite et fin)

La première édition du Little Festival se déroule du 21 au 23 Juillet sur les spots de Capbreton, Hossegor et Seignosse : 20 artistes dont DJ Pone, Citizen Kain, Thylacine sont à l’affiche de ce nouveau rendez-vous qui mèle musique électro, street art et surf. Programmation et billeterie : little-festival.fr

3Some, un nouveau groupe punk rock se lance à la conquête du Sud Ouest. Il est composé d’Amandine, Damien - également membre de Lionel et Roger se jouent du système -, et Cédric, actif aussi au sein du précédent groupe mais aussi du combo Pénis. Punk transversal et poésie au programme.


> Surf musique Tom Frager vient de signer chez Capitole Universal pour la sortie de son prochain album à paraître en janvier 2018 avec 13 titres inédits ! Le premier single Le Bruit Des Couleurs est déjà disponible.

> Équipe de Foot rock Après leur venue à Musicalarue à Luxey, le groupe de rock indé Équipe de Foot sort son nouvel album le 6 octobre sur le label landais Cowboy à la Mode. Chapka, le premier single est disponible depuis le 9 Juin. Face B à suivre en juillet.

ROCK SESSION L’émission Rock présentée par Clément, Julien et compères LE MERCREDI À 19H AT THE DRIVE IN POST HARDCORE IN.TER A.LI.A / RISE RECORDS / 2017 Il aura fallu attendre 17 ans pour voir le retour du mythique groupe de post hardcore américain At The Drive In et la sortie de IN.TER A.LI.A son nouvel album. Et personne n’est déçu de ce comeback inattendu !

DEAD ! INDY ROCK ENOUGH / INFECTIOUS BMG / 2017 Il n’y a pas que de la pop anglaise à Londres, il y a aussi Dead!, jeune combo d’indie rock qui commence à faire son chemin et a écumé les grands festivals européens avec leur nouvel EP enregistré par Monsieur Charlie Russel himself.

PISSED JEANS NOISE ROCK WHY LOVE NOW / SUB POP RECORDS / 2017 Ce groupe de Noise Rock américain ne va pas vous laisser indifférent, les riffs entêtants et les paroles ravageuses vous emmènent dans un garage en plein pogo ! À écouter fort !

BLACK LIPS ROCK GARAGE SATAN’S GRAFFITI OR GOD’S ART? / VICE RECORDS / 2017 Les sales gosses de Georgie reviennent avec un très bon huitième album, garage évidemment. Les guitares y sont toujours aussi crades et les refrains toujours aussi gueulés pour un résultat tout à fait jouissif.

LYSISTRATA ROCK BICYCLE HOLIDAYS / INDÉ / 2017 La révélation française 2017 en matière de rock a enfin un nom : Lysistrata, tout récent vainqueur du Ricard Live Music et qui enchaîne les dates dans l’hexagone. Grosse claque musicale à prévoir pour les non-avertis. Rock’s Not Dead !

TITANIC ROCK GARAGE EVERY SUMMER I DRIFT À TANT RÊVER DU ROI RECORDS - ABRICOT CHAUD / 2017 Coup de cœur pour les locaux de Titanic qui viennent de sortir leur 2 ème EP entre rock, garage et parfois punk. Tous les morceaux sont excellents ! À voir en live cet été !


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MUSIQUE

the BOOM BAP SHOW

KERY JAMES MOUHAMMAD ALIX SUTHER KANE 94 SIDE P. 2016

KERY JAMES La poésie tranchante

Nous avons eu la chance de rencontrer Kery James à L’Atabal de Biarritz à l’occasion d’une des dates du Mouhammad Alix Tour qui se déroule jusqu’en juillet 2017. Rencontre avec l’une des plumes les plus tranchantes mais aussi les plus belles du hip hop hexagonal.

Doc Lamixe & Jaloud Fifou

TON dernier album Mouhammad Alix, tranche avec TON précédent opus Dernier MC. INSPIRÉ PAR L’ACTUALITÉ ? Beaucoup de gens pensent que Mouhammad Alix est plus engagé que Dernier MC mais je ne crois pas. C’était déjà un album très engagé avec le titre éponyme par exemple, qui me paraît aussi contestataire, si ce n’est plus que Racailles. Sur ce titre, je parlais déjà de l’intervention de la France en Libye et de la manipulation des médias. C’était aussi un album engagé mais un peu en avance. Les gens se sont rendus compte après, des choses que j’évoquais dans l’album Dernier MC. En janvier, tu étais au théâtre du Rond Point à Paris pour une pièce que tu as écrite, un film et un livre vont suivre. Une nouvelle orientation dans ta carrière ? L’important pour moi, c’est le message. La musique, c’est un moyen de locomotion pour transporter ce message, c’est ce qui est le plus proche pour moi. Mais je ne suis pas fermé. J’ai écrit un scénario de long métrage qu’on tournera entre mai et juillet 2017

et qui sortira au plus tard début 2018. De ce scénario, j’ai tiré une pièce réalisée par Jean-Pierre Baro et moi-même. Nous avons mis en scène deux élèves avocats qui arrivent en finale du concours de la petite conférence et doivent débattre de la question suivante : « l’État est-il seul responsable de la situation des banlieues en France ? ». De mon côté, je réponds non et j’argumente, et le comédien blanc joué par Yannick Landrein répond oui et fustige l’État. C’est une joute verbale avec des propos très argumentés. Le film sera donc lié à la pièce de théâtre. Qui réalisera le film ? Oui la pièce est une partie du film. Au théâtre, je peux développer les plaidoiries. Le film quant à lui sera réalisé par Leila Sy. Elle s’est occupé de tous mes clips depuis 2008, et dernièrement Racailles et Musiques Nègres. Ce sera mon premier long métrage en tant que scénariste et son premier long en tant que réalisatrice : c’est une aventure qui a du sens. Il y a un vrai rapport de confiance et je sais qu’elle est très forte.

keryjamesofficial keryjamesofficiel.com

THE BOOM BAP SHOW L’émission 100% hip hop présentée par Doc Lamixe, Jaloud, Stef et Jay Da Wigga LE MARDI À 18H

TU reverseS une partie de TES recettes à votre projet ACES. Une manière de joindre le geste à la parole ? Sur chaque disque vendu, on reverse 50 centimes à l’association ACES – Apprendre Comprendre Entreprendre Servir – qui est une association qui fait du soutien scolaire et du financement d’études supérieures. L’année dernière, j’ai fait une tournée acoustique au cours de laquelle je reversais une partie du cachet à un jeune de la ville dans laquelle je me produisais. J’ai été soutenu par Omar Sy, Florent Malouda et d’autres. On a reversé environ 60 000 euros à des jeunes pour leur permettre de poursuivre des études supérieures. Les gens ont besoin de l’argent pour s’inscrire à l’école, pour passer leur permis. C’est hyper concret. Merci beaucoup de nous avoir accordé du temps, bonne chance pour ta tournée Mouhammad Alix Tour. Merci à vous, à bientôt.

Retrouvez l’interview en intégralité sur www.surf-fm.fr

SCYLLA HIP HOP MASQUE DE CHAIR / ABYSSAL URBAN (PIAS) / 2017 Pour son deuxième long format, le retour tant attendu du MC Belge est à la hauteur de nos espérances. Fort et percutant, Scylla se réinvente et nous surprend. Il se livre beaucoup plus et fait de ce Masque De Chair un album très personnel. L’étoile Scylla brillera longtemps.


MUSIQUE

THE BOOM BAP SHOW

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KYO ITACHI

L’ART DU SAMPLING BLAQ POET THE MOST DANGEROUS SHINIGAMIE RECORDS MARVEL RECORDS MODULOR 2016

En se créant un univers unique, emprunté à l’imaginaire des mangas, et grâce à un travail de recherche de samples acharné, Kyo Itachi, beatmaker parisien, nous livre des morceaux “briseurs de nuque”. Interview d’un producteur unique qui ne manquera pas de marquer au fer rouge son nom dans l’histoire du hip hop.

Doc Lamixe Jilva The Maker

Retrouvez l’interview en intégralité sur www.surf-fm.fr

Nous sommes très impatients de te retrouver aux côtés de ton binome Venom et aussi de Lord Finesse à la production du premier album de Marquee, Femme Fatale. Les 3 premiers singles sont monstrueux. Peuxtu nous parler de la genèse de cet album et de sa date de sortie ? Je ne peux pas te donner de date exacte, c’est du coming soon comme on dit, c’est le prochain projet à paraître. Marquee est une proche du D.I.T.C., elle est présente sur le classique The Awakening de Lord Finesse. Venom est le cerveau de cet album, on a travaillé à deux : chacun sa partie puis on a tout mélangé. Venom et moi, on connaît très bien Marquee. Il y a eu une vraie alchimie. Puis Marquee nous a dit qu’elle voulait en plus une prod de Lord Finesse. Au final c’est un très beau disque, j’ai hâte qu’il soit dans les bacs ! As-tu encore une ou plusieurs cartouches floquées Kyo Itachi pour 2017 dans ton barillet de sorties ? Oui en ce moment je bosse sur mon deuxième album solo Genkidama. Avec cet album, j’aimerai montrer aux gens ce que sont pour moi les racines du hip hop. Je vais essayer de faire mieux que Musikyo. Cette fois, les artistes sont beaucoup plus connus comme Ruste Juxx, Planet Asia, Vast Aire du groupe Cannibal Ox, Shyheim, El Da Sensei... Au total il y aura plus de 40 artistes ! Il va sortir avec Diggers Factory, sorte de site de crowdfunding pour le pressage de vinyl dans un format différent : ce sera un

kyo.itachi shinigamierecords

triple vinyl qui s’ouvre comme un livre. J’ai déjà en tête un autre album, qui s’appellera Kaio-Ken. En fait chaque album est un pouvoir de Son Goku de Dragon Ball. En collaboration avec Venom, tu as créé Ninjustice. Comment s’est fait ce rapprochement ? Le label de Venom c’est Marvel Records et moi c’est Shinigamie Records. Lui c’est le justicier, moi c’est le ninja. Et ça donne le jeu de mot Ninjustice : c’est à la fois un groupe et une association. Tous les deux on se comprend et on fait tout pour le bien d’un projet. On veut faire comme pour les disques qu’on a achetés, écoutés, dont on a été fan, tout en faisant du Ninjustice. C’est ça nos codes ! Vous avez produit la légende du Queensbridge, Blaq Poet pour son dernier album The Most Dangerous ? Cet album de Blaq Poet est le premier projet officiel Ninjustice. C’est un artiste qu’on voulait absolument produire. On arrivait avec ce que le hip hop est à nos yeux, avec nos codes. Au final nous sommes vraiment très fiers de ce premier album officiellement floqué Ninjustice. On arrive à la fin de l’interview, on espère pouvoir te voir un de ces jours dans le sud de la France. Oui j’espère, avec une tournée, pour les albums Genkidama et Kaio-Ken, mais pas avant 2018. Merci à vous.

DJ LOW CUT HIP HOP DEAD END / RUGGED RECORDS / 2017

SUPERIOR HIP HOP THE JOURNEY / BELOW SYSTEM RECORDS / 2017

Cela faisait 5 ans depuis son premier solo, New York Minute, qu’on attendait un nouvel album du producteur parisien DJ Low Cut. Dead End signe son retour, entouré d’une liste d’invités pour la plupart issus de la "grosse pomme" comme Masta Ace, Nutso ou encore Wyld Bunch. Cet album est une vraie réussite.

Superior est un beatmaker allemand qui fait dans la simplicité et dans l’efficacité en invitant les meilleurs MCs underground US comme Blu, M-Dot, Reks, Wildelux ou Verbal Kent afin de nous livrer une galette Boom Bap comme on les aime.


Jaloud Stéphane Buttigieg

MANUDIGITAL

RELEVÉ D’EMPREINTES

Toi qui a fait tes classes en tant que bassiste, comment s’est effectué ton virage digital ? En enregistrant mes premier riddims au début des années 2000 dans le petit studio de mon grand frère, ingénieur du son. De là sont nées pas mal de sorties underground avec notamment Daddy Jee & Mr B ou encore Don Tony et Pokito. Et en 2011 avec mes premiers Rmx of the week, une série très raggamuffin en free download, les gens ont commencé à me connaître. Les réseaux sociaux que tu utilises presque quotidiennement ont-ils un rôle à jouer dans ton succès ? Grâce à ça, ma musique a dépassé le cadre de la scène reggae pour toucher d’avantage de public. Internet est un outil indispensable de nos jours, mais rien de mieux qu’une vraie expérience de terrain pour arriver où tu le souhaites. C’est grâce à des milliers d’heures de concerts et de répétitions que j’en suis là ! Tu es parti enregister en Jamaïque avec un Casio MT40 et un micro quelque- uns des plus grands toasters de l’ile dans la rue. Bilan ? Incroyable ! Ça été très enrichissant de pouvoir colla-

STRICTLY ROOTS Le son jamaïcain présenté par Mew et Jaloud LE MERCREDI À 20H

borer avec tous ces artistes que j’affectionne depuis des années, et de les voir apprécier mon travail. Je me suis rendu compte que tout est possible dans la musique : plus de barrières entre mon petit studio à Paris et les légendes jamaïcaines ! Tu as collaboré avec Joseph Cotton sur ton dernier EP ainsi qu’avec Biga* Ranx par le passé, deux artistes de Brigante Records. Quels sont tes rapports avec ce label ? J’ai pas mal bossé aussi bien en live qu’en studio pour Biga et Joseph Cotton pendant plusieurs années, mais aussi avec Brigante au début de la création du label en 2015 au travers d’un EP avec Don Camillo. J’ai arrêté pour me concentrer sur mes projets personnels. On assiste depuis quelques années à un véritable retour en force du raggamuffin. Le renouveau digital est-il l’avenir du reggae ? Je pense que depuis quelques temps, le reggae est un éternel recommencement... En ce moment en Europe, le digital style année 80’ fonctionne bien mais cela ne durera pas... On verra. J’ai toujours fait du reggae et j’en ferai toujours quoi qu’il arrive.

Depuis quelques années, on retrouve ce beatmaker à côté de nos DJs jamaïcains préférés autant que seul en studio, ambiance early digital. Enquête sur ce phénomène qui déterre le raggamuffin pour notre plus grand plaisir.

Peux-tu nous en dire plus sur tes prochains projets ? Mon prochain album sortira à la rentrée avec plein de MCs différents, mais aussi un side project ragga jungle très différent de ce que je fais, dispo en juin ! Je bosse toujours en parallèle avec Flash Hit Records pour beaucoup d’artistes comme Soom T, Alborosie, Lt Stitchie, Michigan, Derrick Parker... Bref toujours plein de trucs sur le feu !

MANUDIGITAL MEETS JOSEPH COTTON & FRIENDS X-RAY PRODUCTION 2017

manudigital manudigital

INNA DE YARD ROOTS THE SOUL OF JAMAICA / CHAPTER TWO / 2017 Sous l’impulsion de la Philarmonie de Paris qui organise en ce moment l’expo Jamaica Jamaica, Inna De Yard revient en force. De grands Rootsmen qui jouent en plein air sur des rythmes Naybinghi, profonds et nostalgiques. Big Up à Makasound.


MUSIQUE

STRITCLY ROOTS

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EQUAL BROTHERS LA PUISSANCE DU SON

On arrive dans leurs soirées à jeun, on en ressort ivre de basses. Humbles et efficaces, les Equal Brothers font danser les gens dans les règles de l’art. Impossible à décrire, il faut assister à leur “bastringue” pour y croire. ‘‘Le sound system, c’est du bal populaire. Ce sont des DJs qui jouent du son jamaïcain sur une sono artisanale et qui le font vivre en live. Le public vient danser, se ressourcer et partager une même approche de cette musique.’’ C’est par ses mots que les Equal Brothers résument leur passion qui réunit des centaines d’aficionados au Pays Basque à chaque soirée qu’ils organisent. Ils font perdurer la pure tradition anglaise grâce à une sélection vinyles de UK stepper jouée à l’ancienne et en invitant systématiquement d’autres artistes à l’Atabal lors de leur Dub Greetings : « Ça fait partie de notre vision de ce mouvement, la rencontre et l’échange ; on est aussi heureux de jouer que d’écouter les autres DJs et de skanker (danser) ensemble. »

Leurs débuts ne furent pas faciles début 2000 : « Le mouvement était très underground en France, la scène dancehall dominait. On se sentait vraiment isolé : il n’y avait pas de réseau sur le net, très peu de collectifs équipés de sonos à l’anglaise... Il a fallu apprendre tout par nousmêmes. Heureusement, le fait d’avoir vécu à Londres à la fin des années 90 et d’avoir fréquenté la scène nous a permis d’avoir un repère. C’était surtout Jah Shaka et Aba Shanti, ceux qu’on voyait le plus souvent, quasiment toutes les semaines. » Ce collectif continue régulièrement de faire vibrer les murs des salles où il passe. Jah Shaka et Aba Shanti ont même joué sur leur sono dernièrement...

Jaloud (merci à JB pour les précisions, Big Up à Pedro et Leah)

equalbrothers.com

Equal Brothers

BOOBOO’ZZZ ALL STARS REGGAE / WORLD STUDIO REGGAE BASH / BACO RECORDS / 2017

ATILI BANDALERO RAGGAMUFFIN / DIGITAL CITYSCAPE / BRIGANTE RECORDS / 2017

Après 2 ans de scènes, le BBZ nous livre son magnifique premier album 100% cover. De Bashung à Gorillaz en passant par Faith No More, ces musiciens venus d’horizons divers nous font voyager avec leur feat. : Flox, Volodia, Peter Harper...

7 ème album du beatmaker tourangeau, cet opus vaporeux nous emmène encore plus profond, vers un abysse aux sonorités cannabiques, voir codéinées. Du raggamuffin spatial, avec un MC différent sur chaque track. DJ Screw doit approuver.


BINARYSOUND home-made PARTY PEOPLE

Réputé pour leurs soirées qui font vibrer la côte basco-landaise, BinarySound, collectif créé en 2013 par une bande de potes, importe sa vision du paysage musical électronique. Antoine Servary, co-fondateur du groupe, nous dit tout. Quelle est votre programmation pour l’été ? Plein de choses bien croquantes à venir ! La 4 ème édition de notre fameuse Fête de la Musique sur le lac d’Hossegor le 21 Juin. Une résidence mensuelle à l’Escargot à Seignosse, où seront conviés les DJs du jeune label parisien Automatic Writing le 15 Juillet, et CMYK le fondateur de la plus grosse chaîne Youtube de musique underground, le 19 août. Mais également d’autres événements dont l’inauguration du Little Festival à Hossegor. Vous êtes une association. Comment vous fonctionnez ? Nous travaillons tous bénévolement en parallèle de nos projets professionnels respectifs. Nos membres sont étalés un peu partout en France à Hossegor, Toulouse, Paris et Angers. Comment vous ai venue l’idée de créer ce collectif ? L’idée a démarré durant l’été 2013, avec mon ami Fantin Lagardère. Nous passions la plupart de nos week-ends à écouter des musiques électroniques et nos soirées au RoomService, seule boîte à passer de la house à Hossegor (j’y étais DJ résident cette saison-là). Nous nous sommes dit qu’il serait intéressant d’organiser une soirée dans un lieu atypique, comme à Toulouse où j’étais alors étudiant, avec Antoine Joseph et Simon Roumagnac. Comment avez-vous réussi à vous faire connaÎtre ? Nous avons organisé la fête de la musique 2014, dans le lieu féérique de la plage du Lac d’Hossegor. Comme sur les plages de Barcelone ou Ibiza. Ce

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fût un énorme tremplin car nous avons attiré environ 400 personnes. C’est devenu notre événement phare, nous avons gagné en légitimité. Nous n’en serions pas là sans l’aide de la mairie d’Hossegor que nous souhaitons remercier chaleureusement ! Vous recevez des invités. Comment avez-vous fait pour vous constituer un réseau ? Nous sommes, depuis fin 2015, axés sur une optique de booking en passant par les agences pour inviter des artistes. Nous avons aussi convié plusieurs collectifs de Paris afin de montrer que la côte basco-landaise présente un certain potentiel en matière de développement culturel musical. Les contacts se sont faits par Facebook un peu au culot, mais aussi grâce aux membres de l’asso présents dans la capitale. Vous êtes réputés dans la région. Vous vous attendiez à un tel succès ? Nous avons aujourd’hui dépassé les frontières basco-landaises avec des soirées à Toulouse, Bordeaux, Nantes et Paris. Nous avions pour ambition de faire bouger les choses dans le coin, mais nous étions loin de nous attendre à un tel développement ! Vous avez inauguré votre Bandcamp qui annonce le début de votre label BinarySoundMusic. Quels sont vos projets ? Effectivement, nous voulons créer un label d’ici la fin de la saison. Nous souhaitons recueillir des musiques de jeunes artistes et proposer le téléchargement à prix libre. C’est cette idée de partage de la musique qui nous plaît. Et l’idée de développer un projet de festival nous chatouille aussi !

binarysoundmusic binarysound

Noémie Brissard Justine Soubiran


MUSIQUE TEMPO TABOO

TEMPO TABOO L’émission aux accents électroniques présentée par Dimitri LE VENDREDI À 19H

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SAMPHA NEO SOUL PROCESS / YOUNG TURKS / 2017 Premier album méditatif du britannique Sampha, après des participations plus qu’appréciées avec SBTRKT, Drake, Kanye West et Frank Ocean. Sa voix est irremplaçable et nous fait planer dans les rythmes mélodiques, décalés et parfois obscurs de cet album expérimental et plein de sensibilité.

BONOBO DOWNTEMPO MIGRATION / NINJA TUNE / 2017

MICHAEL MAYER FEAT. JOE GODDARD HOUSE FOR YOU (DJ KOZE REMIXES) / !K7 RECORDS / 2017

Dernier opus du producteur talentueux Simon Green aka Bonobo, Migration est un album à écouter sans modération. La musique électronique est sublimée par les sonorités jazz, les accords de piano et les voix envoûtantes qui enrichissent chaque morceau. Un véritable voyage musical.

Après la sortie de son album &, riche en collaborations avec quelques pointures de la musique électronique, l’allemand Michael Mayer nous présente 4 merveilleuses versions remixées par DJ Koze du titre For You, concocté avec Joe Goddard, un des membres du groupe Hot Chip.

milvus music mixtapes Sélections électroniques mixées par Sean LE SAMEDI À 20H

TORNADO WALLACE DISCO LONELY PLANET / RUNNING BACK / 2017 Tornado Wallace a enregistré un album très personnel contenant du soft rock comme du tropical tout en balayant les pistes de danse, pendant une période de 5 ans. Comme l’album a été publié par le label Running Back de Gerd Jansen à Francfort, il est devenu un vrai trésor des DJs !

MADJACK HOUSE WHO’S CONNECTED / GROOVE FACTORY / 2016

YUSSEF KAMAAL TRIO JAZZ BLACK FOCUS / BROWNSWOOD RECORDINGS / 2016

Madjack, DJ local de Capbreton, est un véritable génie de la house. C’est de loin un de nos DJs préférés ! Il y a un an, il nous racontait qu’il allait faire un album, nous ne pensions pas qu’il avait le niveau pour se faire produire. Et figurez-vous qu’en fait, il peut !

Un album complètement improvisé par l’un des meilleurs artistes de Grande Bretagne, Henry Wu, de son vrai nom Kamaal Williams, accompagné du batteur fou Yussef Dayes. Ceux qui aiment les sons enracinés de 4hero, Roni Size et le style jazz, ne cherchez pas plus loin ! Leur album Black Focus est un véritable chef d’oeuvre moderne.


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MUSIQUE AFRICAOUEST

KYEKYEKU & FIVE DAYS NO LIGHT OFF SOR HIGH LIFE STREET AFROBAND AVENUE 2017

KYEKYEKU

LA LUMIÈRE DE L’AFRIQUE DE L’OUEST Artiste ghanéen talentueux, Kyekyeku illumine le studio Surf FM le dimanche à 18h avec sa sélection de musiques dans AfricaOuest. Présentation de ce maestro des genres highlife et afrobeat avant sa tournée estivale en Europe avec son groupe 5 Days No Light Off. Lorsque l’on a rencontré Kyekyeku (prononcé tchétchékou), il venait de s’installer dans la région avec Audrey sa compagne. Quelques semaines plus tard, il était derrière le micro du studio pour animer avec énergie et bonne humeur sa sélection de sons d’Afrique de l’Ouest dans une émission ! Un vrai show représentatif de la scène musicale africaine, mélange de pointures incontournables et jeune génération réinventant les styles afro. Une mouvance dont il fait partie, celle qui réactualise la musique traditionnelle en highlife, afrobeat et palmwine. Eugene Ampadu de son vrai nom est né au Nigeria avant de s’installer dans un petit village du Ghana en compagnie de sa maman et ses grands-parents à l’âge de 4 ans : « J’ai appris la musique tout seul. Quand mon père nous a rejoint quelques années plus tard, il m’a appris la théorie pour jouer de l’orgue et du piano à l’église. ». À 12 ans, il se forme seul à la

Élise Laven

guitare, avec un modèle utilisant des câbles de freins de vélos en guise de cordes : « Je ne voyais pas vraiment l’intérêt de jouer du piano dans une église toute ma vie... ». À l’université, les études ne le passionnent pas mais provoquent un déclic : C’est là que j’ai découvert les musiques du monde entier ! ». C’est aussi là qu’il fait la rencontre de Koo Nimo, un musicien folk du Ghana qui l’invite à rejoindre son groupe. « 4 ans plus tard, je me suis lancé dans ma propre musique, à jouer dans des clubs... ». Depuis, cet auteur, compositeur, multi instrumentiste (guitare, percussion, basse, clavier) ne cesse d’inventer de nouveaux titres et parcourt le monde pour faire découvrir ses compositions, en solo ou en groupe : « Cet hiver, j’étais au Maroc, à Paris, Bruxelles et Zanzibar ! Ça marche bien, j’ai envie d’exporter ma musique ! ». À partir de juin, il se produit avec son groupe 5 Days No Light Off pour présenter leur nouvel

Kyekyeku kyekyekumusic.com

DR

album Sor : « Sor signifie "Allez vous faire voir", un message pour les politiciens corrompus, les exploiteurs de mines d’or qui détruisent l’environnement... Et on a choisi notre nom de groupe au moment de l’enregistrement pendant les dernières élections au Ghana. Les gens étaient effrayés et ne sortaient pas. Les rues étaient très calmes. Pour être réélu, le gouvernement s’est arrangé avec la compagnie d’électricité : on a donc bénéficié de 5 jours d’électricité sans coupures ! Idéal pour enregistrer ! Sauf pour le pouvoir en place qui a quand même perdu les élections (rires) ! ». Impressionnant sur scène et à la radio par sa maîtrise de l’énergie, de la musique, Eugene reste discret hors micro. Calme, humble, toujours souriant, il se concentre sur ce qui l’anime, la musique. Ne manquez pas sur scène ou à l’antenne celui que la CNN a surnommé le "sorcier de la guitare" : il envoie de bonnes ondes !

Kyekyeku et son groupe seront en concert le 21 juin pour la Fête de la Musique à Seignosse Le Penon, le 23 juin au Circus et le 28 juillet, place des Landais à Hossegor.

BLAY AMBOLLEY HIGHLIFE KETAN / AGOGO RECORDS / 2017

AFRICAOUEST Musiques d’Afrique présentées par Kyekyeku

Toujours nimbé de sa voix de James Brown ghanéen, de son flow engagé et joyeux, le créateur de l’afro-rap et pionnier du hiplife, à quelques malheureuses années d’un jubilé de carrière, ne va pas s’arrêter en si bon chemin. En tournée européenne prochainement.

LE DIMANCHE À 18H KING AYISOBA FOLK FUSION 1000 CAN DIE / GLITTERBEAT / 2017

SOLLO7 AFRO URBAN ASANSA / INDÉ / 2017

King Ayisoba fait voyager la musique traditionnelle ghanéenne vers le reste du monde. La beauté de cet album tient à la force de son message et aux collaborations avec des artistes internationaux de renom, notamment Lee Scratch Perry.

Jeune musicien de la scène ghanéenne, Sollo7 réinvente des sons aimés par l’ancienne et la nouvelle génération, combinant les styles urbains et classiques qui vous feront découvrir de nouveaux rythmes venus d’Afrique.


MUSIQUE

concrete jungle

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Tu connais un succès international : une tournée en Asie, 12 dates aux US, tu rentres d’Inde. Paradoxalement, on te voit peu en France. J’ai la chance de pouvoir voyager et jouer mon live un peu partout dans le monde, mais j’ai quand même eu l’occasion de jouer en France pas mal de fois. J’ai ouvert pour Goldie à la péniche Concrete à Paris, joué avec Om Unit au Télérama Dub Festival ou encore avec Stand High Patrol et Mala à Marseille… Le crew Exploration Music m’a booké plusieurs fois à Paris ainsi que Totaal Rez à Lyon… Cet été, j’ai une date le 24 Juin à Toulouse avec Om unit. Après, ça sera plus à l’international : au Danemark, en Pologne, au Canada et aux États-Unis.

MORESOUNDS LA JUNGLE MADE IN FRANCE

Ambiance underground et breaks saccadés, tantôt atmosphérique ou hypnotique, la musique que compose Moresounds est tintée de dub et agrémentée de sirènes et autres sonorités sound system. Des morceaux riches et complexes, un savant mélange entre old school et sons futuristes.

DJ Stalefish Pharoah Marsan

moresounds.net

CONCRETE JUNGLE Bass music, dubstep, jungle et drum & bass Mix de DJ Bibz et DJ Stalefish

Comment ce projet solo initié en 2005 plutôt orienté hip hop / dub a glissé vers la jungle ? Totalement hip-hop au départ avec des influences dub, et quelques collaborations avec des Mcs, je me suis ensuite tourné vers des productions plus instrumentales, puis je me suis laissé porter par les nouveaux styles hybrides et les inspirations du moment. Mes principales influences sont le hip hop, le reggae, le dub et la jungle, que j’écoutais à fond dans les années 90. J’ai pris une grosse gifle la première fois que j’ai entendu de la ragga-jungle milieu 90’s, j’en écoutais pas mal à l’époque. Quand il y a eu un petit retour en force de la jungle ces derniers temps, j’ai sauté à pieds joints dans le mouvement ! Des sorties à venir ? Je suis en ce moment en train de travailler sur des projets qui devraient aboutir cette année, pour un label avec lequel je travaille déjà et un projet sur un nouveau label. Je viens de sortir en avril Mutation Experts sur le label d’Om Unit : Cosmic Bridge, ainsi que des morceaux sur des compilations : Cosmology Selections et Gradients chez Astrophonica.

OM UNIT FUTURE JUNGLE OM UNIT PRESENTS COSMOLOGY SELECTIONS / COSMIC BRIDGE / 2017 12 titres en triple vinyl et digital sélectionnés par le boss du label Cosmic Bridge : Om Unit. On y retrouve tous les producteurs de l’écurie avec une grande variété de sonorités et d’ambiances allant du dub à la jungle futuristique. À écouter absolument !

LE JEUDI À 21H - REDIFFUSÉ LE SAMEDI À MINUIT SERUM DRUM & BASS EXTRA BLUNTS EP / PHILLY BLUNTS / 2017

VON D REGGAE DUB POLITRICKS / FEAT. COTTI / KHALIPHONIC/ 2017

Le légendaire label de jungle Philly Blunts fondé en 1994 à Bristol est de retour avec cet EP 6 titres. On retrouve Firefox (aka Roni Size), Heist et enfin Serum avec MC Navigator et MC Trigga : basses qui rebondissent et gimmicks percutants !

Le producteur français Von D habitué aux basses lourdes du dubstep nous délivre un EP 4 titres orienté reggae dub en featuring avec le singjay Cotti. Reverbs et échos saturés donnent à Politricks un son chaud et intemporel dans la pure tradition !


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MUSIQUE FOCUS

LA MAMISÈLE 15 ANS DE SCÈNES DANS LES CHAMPS

Depuis 15 ans, l’association Scène aux champs gère la Mamisèle à Saubrigues, une salle de spectacle à la programmation éclectique nichée en milieu rural. Retour sur cette aventure musicale et humaine.

La Mamisèle célèbre cette année ses 15 ans. Cette salle de spectacle, dont la construction fut financée par le Département, jouit d’une excellente réputation. L’association Scène aux Champs, en charge de sa gestion, doit son nom à la situation originale de la salle en milieu rural. A l’inverse des structures implantées en ville pour séduire un maximum de public, la Mamisèle a tenu le pari d’attirer les amateurs de spectacles à Saubrigues, une commune d’environ 1 500 habitants située à une demi-heure d’Hossegor et entourée de champs à pertes de vue. Avec une capacité d’accueil de près de 350 personnes assises et 700 debout ainsi qu’une bonne qualité sonore, la Mamisèle représente une scène locale réputée pour sa programmation éclectique et son accueil chaleureux.

Gestion collective et associative « L’association a été créée pour gérer la salle », explique Jérôme Potenza, membre depuis la création et président depuis 3 ans. Celle-ci maintient le cap depuis des années malgré l’ampleur de la mission et les efforts des bénévoles sont récompensés : « Notre association regroupe aujourd’hui une quinzaine de membres, et environ 150 adhérents », poursuit Jérôme. Le collectif à la volonté de fer s’investit corps et âmes pour offrir au territoire une ouverture culturelle et musicale. De la programmation musicale à l’administration, en passant par l’accueil des groupes, du public, le site Internet, la communication, la technique, les bénévoles se relaient pour assurer tous les missions inhérentes à la gestion d’une telle scène. Un investissement qui paye : « On est très content. Nous n’avons pas eu de dates en dessous de 300 personnes cette année, se réjouit le président. C’est génial. Cela demande du temps et beaucoup d’énergie, alors c’est très satisfaisant de voir que nous évoluons de manière positive. » Une réussite de taille pour une structure associative dont les membres bénévoles n’ont jamais reçu de formation.

Une programmation musicale pour tous L’équipe d’autodidactes mise depuis le début de l’aventure sur une programmation pour le moins originale et variée, à contre-courants des chiffres de vente de l’industrie musicale. Mais il faut aussi toucher un public large, une tache pas toujours simple. « Nous définissons notre programmation ensemble, on essaie de se faire plaisir, mais il faut aussi penser à remplir la salle et faire plaisir au public ! », admet Jérôme. Propos confirmés par Sabine Lagardère, chargée de développement de projet dans l’association, unique salariée : « Dernièrement, nous tentons de rajeunir la programmation avec plus de dub par exemple ». On retrouve des artistes tels qu’Omar Sosa, Zenzile, Arno ou encore St. Lô dans la longue liste de ceux qui se sont produits sur cette scène. « Notre but, c’est de faire de la salle un lieu de rencontre, de partage, en proposant des spectacles de qualité accessible à tous, précise Jérôme. Le public varie selon les genres musicaux des concerts, mais on retrouve toujours la population environnante, qui apprécie la salle et les propositions. »

Un tremplin pour les artistes locaux Cette passion pour le spectacle permet au public de découvrir de nouveaux artistes mais également les talents locaux grâce à l’organisation chaque année, d’un tremplin . « Avec à la clef une aide réelle pour les artistes en quête de réussite. Les gagnants du tremplin Plein Chant obtiennent une séance d’enregistrement à Pôle Sud à SaintVincent-de-Tyrosse ! », explique Jérôme. L’organisation de ce concours a permis à des groupes du Sud Ouest comme Kolinga, The Twin Stonners, The Rocking Nurse, Wizard, et plus récemment Mary L*Asterisk d’être exposés sur le devant de la scène et bénéficier d’un accompagnement par des professionnels.


Un accueil familial La convivialité et l’esprit d’équipe sont au rendez-vous dans la petite famille que forment les bénévoles de l’association : « Notre motivation, c’est notre passion, cela nous réunit comme une vraie famille », confie Jérôme. Les groupes sont toujours accueillis « comme à la maison », précise Sabine. « Les artistes sont habitués à être bien reçus lorsqu’ils jouent à la Mamisèle. On mange tous ensemble un repas préparé par les bénévoles avec de bons produits, je pense qu’ils apprécient cet esprit familial, un peu à la bonne franquette. ». Antoine, membre du groupe de stoner rock The Twin Stoners, confirme : « Je pense que c’est surtout l’esprit et l’ambiance transmis par les personnes de l’association qui font de cette salle un lieu vraiment sympa ! ». Un collectif caractérisé par une réelle mixité sociale, et ce depuis le commencement. Il se compose d’individus d’âge et d’univers professionnels bien différents : « Le plus jeune de tous est âgé de 15 ans, et le plus âgé est un retraité de plus de 70 ans ! Et, nous exerçons tous les métiers : parmi nous se trouvent un militaire retraité, une comptable, et je suis moi-même kinésithérapeute », raconte Jérôme. Et après 15 ans, la famille s’agrandit encore avec cette année l’arrivée de nouveaux bénévoles, de nouvelles énergies au service d’une histoire musicale qui n’est pas près de s’arrêter !

Déborah Lesbats DR


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MUSIQUE BONS PLANS

SOIRÉES

NOS BONNES ADRESSES Par conscience professionnelle, les animateurs de Surf FM quittent leur doux foyer plusieurs fois par semaine pour découvrir de nouveaux artistes et sonorités. Voilà leurs bonnes adresses.

LE CIRCUS

Concerts comme à la maison Salle de concerts associative, le Circus a déjà accueilli notre collectif plusieurs fois pour des soirées Surf FM. Forcément, la promiscuité associative a créé des liens. Mais c’est en toute objectivité que l’on classe ce lieu atypique et convivial dans nos salles de concerts préférées ! Groupes locaux ou internationaux, la prog d’Antoine et Sophie offre de belles découvertes à un tarif pour le moins accessible : l’adhésion de 2 euros à l’association vous ouvre les portes du temple les soirs de Jam Session et ainsi que les dimanches Guinguette et tous les concerts pour un Paf de seulement 5 euros. Si on précise que la structure accueille à l’année des groupes en répétition ou en enregistrement et des asso pour leurs cours, on peut sans trop se mouiller distinguer Le Circus comme haut-lieu de la culture accessible à tous.

CONTAINER

Underground champêtre Espace de co-working situé à Angresse en plein milieu des champs, Container accueille également des groupes, des artistes, des compagnies en résidence. Semaines qui se ponctuent souvent par un événement public. Le collectif propose également tout au long de l’année des événements musicaux ou artistiques en afterwork. Dans un hangar bardé de bois en pleine campagne avec la sensation d’assister à un concert privé entre amis. D’un artiste que l’on n’entend pas tous les jours. Container, underground cool pour moments suspendus.

le booboo’zzz

Ambiance reggae roots À deux pas de la plage du Penon et du skatepark de Seignosse, le Booboo’zzz est un endroit mythique pour profiter d’une programmation roots, reggae, funk et électro ! Rien de mieux après une bonne journée plage qu’un petit cocktail / tapas sur du bon son. DJ set ou live, la programmation estivale est variée et propose de grands noms. Parmi les nouveautés de cette année, la cabine DJ et le salon de tatouage à l’arrière du bar rendent l’endroit encore plus cool ! Derrière le bar, que des gros bras, ça plaît aux filles !

lE RAYON VERT Historique !

L’une des adresses préférées des locaux, c’est bien celle-ci ! Le Rayon Vert, restaurant cuisine du monde (burger / tapas / nasi goreng) qui sert des portions appréciés des gros appétits, est également bien connu pour ses excellents cocktails et ses couchers de soleil. Tous les week-ends, on y suit groupes et DJs locaux pour animer les soirées. Attention aux rhums arrangés de Paulo le patron (l’abus d’alcool est dangereux pour la santé) ! La bonne humeur de toute l’équipe est sans supplément, et ça, c’est cool aussi !


© Justine Soubiran

l’ESCARGOT THE beach club

Repère incontournable de la vie nocturne depuis de nombreuses années, L’Escargot et sa programmation vous promettent de sacrées nuits à deux pas de la plage du Penon avec son affiche de DJs locaux, nationaux et internationaux. La terrasse cosy avec une vue panoramique, le dance-floor en sous-sol, le bar à l’étage permettent aux choix d’agiter son corps, faire du bien à ses oreilles, s’amuser ou faire des rencontres. Architecture unique, possibilités musicales, sourires de l’équipe... Plusieurs raisons expliquent que tous les membres de Surf FM aiment L’Escargot. Y compris la plus vieille qui historiquement ne sort jamais !

lE DEEP

Bon son, bonne ambiance Changement de décor et de gérance cette année au Deep avec l’arrivée d’Antoine, ancien patron du mémorable Chez Béné. Avec au programme, DJ sets rock, cocktails beaux et bons, billard et bonne ambiance en centre-ville d’Hossegor. Vous pourrez notamment déguster des sets de E-Darta, DJ local résident de L’Escargot, qui œuvre ici dans un genre plus rock qu’électro.

lA SÉQUÈRE

Micro brasserie vivante Nouvelle adresse pour les amateurs de bières dans la zone de Laubian à Seignosse avec cette micro brasserie importée de Dax. Le lieu, salle et terrasse, se prête parfaitement à des concerts et dès l’ouverture en mai, les festivités ont été lancées ! C’est l’idée de Gilles et Stéphane, les deux frères : proposer à l’année un lieu chaleureux où tous les locaux auront plaisir à se retrouver autour d’une bonne mousse sur fond de musique rock.

l’ÎLE DU MALT

Temple mousseux du rock La cave à bières préférée de l’équipe change de direction. Et ce n’est pas sans une larme à l’œil que l’on dit au revoir à Franck, le fondateur qui a fait de ce lieu un temple des amateurs de bières mais surtout un point de rendez-vous pour tous les locaux après le boulot ou le week-end. On garde des souvenirs impérissables de DJ sets et concerts punk / rock ! Les repreneurs ont l’intention de poursuivre la sélection de grands crus et les animations festives, on a hâte de voir ça !


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Focus Surf : La France Nation Surf Spot : La Gravière Reportage : Shaper House Interview : Pierre Rollet Interview : Les Frères Cloarec Interview : Elles Surf SHOPPING En Bref Surftrip : Justin Bécret Surftrip : Chipiron family Surftrip : JérÔme


SURF FOCUS

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LA FRANCE NATION SURF

© Ben Reed

La France se hisse aujourd’hui parmi les nations surf sur lesquelles il faut compter. L’équipe de France remporte d’ailleurs le titre par équipe aux championnats du monde ISA 2017. Free surf ou compétition, focus sur les meilleurs représentants tricolores actuels ou en devenir.

David / Ripitup.fr, Julien Diniz et Élise Laven

CHAMPIONNAT DU MONDE WCT pour World Championship Tour : championnat du monde géré par la WSL ( World Surf League). Les 34 meilleurs surfeurs pros sont en lice pour le titre à travers 11 étapes, tandis que les 17 meilleures surfeuses pros s’affrontent lors de 10 étapes. Tous les ans sont qualifiés sur le WCT les 22 meilleurs hommes du classement mondial, les 10 premiers du WQS (circuit de qualification) et 2 wildcards (invitations). Chez les femmes, les 10 meilleures au classement mondial, les 6 premières du QS et une wildcard.



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© Ben Reed

> JOHANNE DEFAY © Ben Reed

> PAULINE ADO 26 ans / Anglet Meilleur classement WSL : 9 ème en 2011 et 2013 Palmarès : Championne du monde 2017 aux ISA World Surfing Games, championne du monde juniors 2006 et 2009, championne d’Europe WSL 2014, 2015 et 2016. Sponsors : Rip Curl, Vans, Laboratoires de Biarritz, RT surfboards, FCS, XTOutfitters. Notre avis : Membre du tour mondial durant quatre saisons de 2011 AdoPauline paulineado

© Sean Evans

à 2014 et deux fois dans le top 10, Pauline Ado, pilier du surf français, reprend ensuite le chemin du circuit de qualification pour réintégrer l’élite. Son tour de force en 2016 lui permet de se qualifier sur le WCT cette année. En mai 2017, la Française est 17 ème au classement général. Et remporte à Biarritz le titre de Championne du monde face à sa compatriote Johanne Defay ! Un bon retour !

23 ans / L’Ermitage (La Réunion) Meilleur classement WSL : 4 ème en mai 2017. Palmarès : Vice-championne du monde 2017 ISA World Surfing Games, triple championne d’Europe WSL, vice-championne du monde junior WDL 2011, rookie of the year 2014, vainqueur du Fiji Pro en 2016 et Vans US Open of Surfing en 2015. Sponsors : Superdry, GoPro, Puressentiel, CGCB Avocats, Smith, Colirun, Timspirit, Box SK8 Shop, SmoothStar, Dakine, Channel Islands Surfboards. Notre avis : Présente sur le WCT depuis 2014, Johanne Defay a très bien démarré l’année avec une 3 ème place

au Roxy Pro Gold Coast en Australie puis une 2 nde à l’Oi Rio Womens Pro au Brésil. Elle s’incline contre l’américaine Tyler Wright mais cette place en finale lui permet de remonter à la 4 ème place du classement mondial, une première dans sa carrière ! La réunionnaise confirme sa grande forme aux Championnats du monde de Surf ISA 2017 en mai à Biarritz : elle devient vice-championne du monde face à Pauline Ado. À suivre ! Son sentiment ? « L’objectif principal de 2017 est d’être plus constante et évidemment de progresser dans mon surf. Physiquement, je me sens bien ! ».

johannedefay.officiel johannedefay

> JEREMY FLORES 29 ans / La Réunion Meilleure classement WSL : 8 ème mondial en 2015 et 2007 Palmarès : Vainqueur du Billabong Pro Tahiti en 2015, champion d’Europe 2013, vainqueur du Billabong Pipe Masters 2010, champion du monde ISA 2009, Rookie of the year 2007. Sponsors : Quiksilver (depuis l’âge de 9 ans !), FCS. Notre avis : Actuel n°1 français, Jeremy Flores représente le meilleur Français de tous les temps en compétition avec 11 sélections sur le tour mondial. Plus Jeremy Flores floresjeremy

jeune surfeur à se qualifier sur le CT dès 2007, il remporte 3 ans plus tard le Pipeline Masters à Hawaii, la compétition la plus prestigieuse au monde. Amateur de grosses conditions, il récidive en 2015 à Teahupoo lors du Billabong Pro Tahiti, étape la plus impressionnante du tour mondial... Après une excellente saison 2015, il se maintient en 2016 sur le CT grâce à ses performances sur le QS (circuit de qualification). En mai 2017, il occupe la 16 ème place du classement général.


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> michel bourez

© WSL Jack Barripp

31 ans / Paea (Tahiti) Meilleur classement WSL : 5 ème en 2014 Palmarès : Vainqueur du Pipe Masters 2016 (Hawaï), Oi Rio 2014 (Brésil), Margaret River Pro 2014 (Australie), 6 ème au classement WCT en 2016. Sponsors : Hurley, Red Bull, Firewire, Air Tahiti Nui, Oam, Future Fins. Notre avis : La collectivité d’outre-mer Tahiti dispose de sa fédération de surf et Michel Bourez participe donc à la plupart des compétitions sous la nationalité polynésienne. Mais c’est une collectivité française : Michel Bourez représente bien un surfeur français d’un point de vue

administratif et affectif ! Sur le tour mondial depuis 2009, le tahitien fait régulièrement partie du top 10 : 6 ème en 2011, 5 ème en 2014 et de nouveau 6 ème en 2016. Cette année, sa 5ème place au Drug Aware Margaret River Pro en Australie, lui permet de se maintenir à la 23 ème place du classement en mai 2017. Son objectif ? « Me rapprocher du top 5 ! » Concernant l’arrivée des Français sur le tour ? « Ça fait du bien d’avoir à ses côtés des personnes avec qui parler français. Cela fait plus d’amis avec qui passer du temps ! On voit bien que le niveau du surf français a toute sa place sur le tour et est en constante progression. »

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© David / Ripitup.fr

> JOAN DURU 28 ans / Ondres Meilleur classement WSL : actuellement 32 ème (mai 2017) Palmarès : Champion d’Europe ASP 2014, vainqueur du Lacanau Pro 2009 et 2016, vainqueur du Vendée Pro 2009 et 2010, vice-champion de France 2007. Sponsors : Volcom, Vans, Hercules, Lost, Kering. Notre avis : Doué et précoce, Joan Duru devient champion d’Europe U14 à seulement 12 ans et remporte son premier QS à 17 ans ! Constant sur le QS comme en équipe de France, le surfeur landais frôle plusieurs fois la qualification sur le WCT. À force de travail, c’est désormais chose faite !

Se retrouver parmi des surfeurs pros comme John John Florence ou Kelly Slater ? « Me retrouver avec eux en série, c’est incroyable ! Ils poussent le niveau de surf tellement haut depuis tellement d’années, j’ai beaucoup de respect pour ce qu’ils ont fait et ce qu’ils font... J’ai toujours aimé la compétition et me dépasser. Le WCT a toujours été mon objectif. Il y a eu des périodes compliquées mais j’y ai toujours cru. Il n’y a pas eu de déclic, plus des petits ajustements et beaucoup de travail... qui a fini par payer ! Mais le plus dur reste à faire maintenant. Il faut que je prouve que j’ai ma place ici. L’objectif cette saison, c’est de me requalifier rapidement et me faire plaisir dans mon surf ! ».

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© David / Ripitup.fr

> JORGANN COUZINET 23 ans / Capbreton Palmarès : Double champion de France de surf open, vice-champion d’Europe 2016, 2 ème (mai 2017) au classement QS. Sponsors : Soorüz, Clean Cut Surfboards, Cool Shoe, GreenFix, Ocean & Earth. Notre avis : En seulement 3 ans, Jorgann Couzinet a grimpé les marches du QS à force de travail et d’acharnement. Le réunionnais, landais d’adoption depuis quelques années, ne cache pas son ambition d’accéder au WCT et ça paye : en mai 2017, il est second CouzinetJorgann CouzinetJorgann

au classement QS ! Son objectif ? « Je me suis rendu compte qu’à 23 ans, il fallait que je commence à mettre de vrais résultats sur mon CV... Et enfin commencer à gagner ma vie. J’ai beaucoup travaillé physiquement et mentalement. Je me remets en question constamment, je pense que c’est grâce à ça que je progresse autant en ce moment. J’ai hâte de continuer l’année : je suis surmotivé et je rêve de rentrer sur le CT donc pourquoi pas en 2018 ! (rires) ».


© David / Ripitup.fr

> JUSTINE DUPONT 25 ans / Seignosse et Nazaré Palmarès : Nominée aux Big Wave Awards 2017, 2 ème au Pe’ahi Challenge à Jaws, vice-championne du monde WSL Big Wave 2016, vicechampionne du monde longboard 2007, championne d’Europe shortboard en 2008, 2011 et longboard en 2014. Sponsors : Red Bull, Mini Store Bayonne Notre avis : À l’aise autant en longboard qu’en shortboard ou sup, Justine Dupont brille aussi sur les grosses vagues. Cet hiver, Jaws, Belharra et Nazaré ! La surfeuse suit aussi le circuit QS. Ses impressions ? « J’ai passé un de mes plus beaux hivers, très riche en sensations et expériences ! N’ayant plus de sponsor principal, j’ai voulu faire ce que j’avais envie, pousser mon surf dans les grosses vagues. justinedupontsurf

J’aime l’ambiance du surf de gros. J’ai retrouvé les sensations de liberté que j’éprouvais à mes début en surf. Jaws était intense, je n’avais jamais surfé le spot. C’était un challenge de découvrir la vague direct en série avec un temps limité. En rentrant, je me suis lancée le défi de surfer Belharra à la rame. Après quelques tentatives, j’ai réussi à partir. C’était fantastique de se sentir partir sur une vague de cette masse. Puis je me suis rapidement envolée ! Pour la suite : il y avait continuellement des vagues à Nazaré : avec Fred (David, son compagnon), on a sorti le jet quasiment tous les jours pendant un mois et demi et progressé. » Ses objectifs ? « J’aimerai retrouver un sponsor principal afin de pouvoir voyager plus l’hiver prochain et repousser mes limites ! »

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> BENJAMIN SANCHIS 37 ans / Hossegor Palmarès : Billabong XXL 2011 avec une vague estimée à plus de 60 pieds sur le spot de Belharra, ride d’une vague de 100 pieds sur le spot de Nazaré en 2015, session à Jaws en janvier 2016, à Mullaghmore en Irlande en mars 2017. Sponsors : Billabong, Monster, Vans, Nixon, JS, FCS. Notre avis : Le plus indépendant des surfeurs français a vite quitté le circuit des compétitions pour se lancer dans une carrière de free et big wave rider. Les vidéos et photos de ses sessions de surf de gros l’ont fait connaître auprès du grand public et des médias. À découvrir cet été : le documentaire Billabong Adventure BenSanchis

Division qui retrace ses aventures en Europe, dans l’océan Pacifique et Indien en compagnie de Shane Dorian, Greg Long, Justin Bécret, Eric Rebière et Miky Picon. Son sentiment sur les surfeurs français ? « Les jeunes surfent tous très très bien. Ils sont motivés, s’entraînent beaucoup. C’est super de traîner avec eux de temps en temps. J’espère qu’ils se qualifieront et que Joan (Duru) va fracasser le CT ! Concernant les free surfeurs, c’est plus compliqué avec l’industrie du surf mais on dirait que d’autres sponsors sont prêts à nous aider. Aujourd’hui, le grand public veut voir du gros comme Nazaré. »

benjaminsanchis © Billabong


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SURF LANDES

LA GRAVIÈRE SPOT MYTHIQUE

La Gravière à Hossegor est réputée pour être une vague qui se mérite. Vincent Duvignac, free surfer pro, Alain Riou, ancien pro, directeur de compétition du Quiksilver Pro France et les frères Cloarec étaient de toutes les bonnes sessions cet hiver ! Portfolio d’un spot capricieux et impressions des pros.

David / Ripitup.fr David / Ripitup.fr

Vincent Duvignac

> Alain Riou « C’est le spot pour lequel tout le monde vient à Hossegor, le plus réputé de la côte. C’est là que les vagues sont les plus creuses et que les tubes sont particulièrement intenses. Bref, quand c’est bon, tu ne vas pas au "taf" ! (rires) ».

Alain Riou


> VINCENT DUVIGNAC « J’ai eu l’immense privilège de découvrir la Gravière à un bon moment : il y a 15 ans, avec moins de monde, et des vagues, qui je pense étaient plus faciles que maintenant. Venant de Mimizan, surfer des tubes à 20 m du bord est un luxe ! Étant plus jeune, j’étais un vrai "chicken" et je flippais des vagues creuses. À la Gravière, j’essaye de me rattraper ! ». Un souvenir marquant à la gravière ? « On essaye souvent de se comparer aux plus forts que soi. Ou on aimerait savoir ce que feraient les pros dans certaines conditions. La bonne vague avec trois souffles, chopée le lendemain du Quik Pro 2014 m’a forcément marqué. La Gravière a été capricieuse l’automne et l’hiver dernier. Je l’ai trouvé compliquée, avec ses zones de jus et son banc, très peu fourni en sable, très droit. Il va falloir attendre un long moment, ou peut-être après l’été, pour que la plage reprenne du sable et des graviers, et prenne une forme moins plane... ».

> NELSON ET TOM CLOAREC Tom : « C’est un spot mythique. Tu peux avoir la bombe de ta vie là-bas ! » Nelson : « Peut-être un peu dangereux, qui fait peur mais tu peux vraiment avoir une des meilleures vagues de ta vie ! »


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SURF

REPORTAGE

LA SHAPER HOUSE LE SURF ET LA VIE !

Depuis l’ouverture en novembre 2016, tout le monde ne parle que de la Shaper House installée à Biarritz. Entre le concept séduisant et le bouche-à-oreille, on a voulu découvrir ce nouveau lieu dédié à la culture glisse. Et on n’a pas été déçu !

Élise Laven David / Ripitup.fr

Réunir en un lieu unique, un espace dédié au shape, un centre de formation pour les particuliers et les professionnels et faire du tout, un point de rendez-vous chaleureux pour les fans de glisse... Le pari était ambitieux. Il semble pourtant réussi. Quelques mois après son ouverture, la Shaper House rencontre un succès croissant. Les particuliers se pressent pour suivre les cours de shape ou louer les espaces dédiés et équipés d’outils performants. Tout comme les professionnels de l’industrie de la glisse. Le jour de notre visite, une équipe Rip Curl était en formation : « des notions plus complètes en shape qui permettent aux directeurs et vendeurs de magasins d’être encore plus pro, » explique Franck Perez, l’un des associés de la la Shaper House. Le projet est né de l’expérience de Julien Crechet et Cédric Jourdrein de Viral Surf, une structure qui met des outils et matériaux à disposition des shapers professionnels. « Ils avaient une forte demande des particuliers, raconte Franck. De « shapers garage » comme on les appelle. » Forts de son constat, ils s’associent avec d’autres passionnés dont Franck : « L’idée était de mettre à la disposition de tous un lieu et des outils professionnels aux normes. » Les shapers amateurs sont devenus comme prévu des adeptes de cette "house" mais pas seulement : « Le pack complet "Faire sa planche" a ouvert de nouvelles opportunités car certains des stagiaires n’ont jamais touché un outil ! ». Au delà de l’expérience shape partagée et abordée dans de bonnes conditions, ce concept unique en Europe a été également conçu comme un espace de vie et d’échanges : déco cosy, barbier, café, magasin d’accessoires surf... On peut facilement trouver une bonne raison de venir régulièrement ! Et pour aller encore plus loin dans le partage des connaissances, la Shaper House accueille régulièrement des shapers d’envergure, comme Matt Biolos en mai, pour une démonstration en live avec la planche réalisée à gagner !

Shaperhouse shaper-house.com

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1 La première des 2 salles de shape est peinte dans une couleur foncé et entièrement équipée d’une lumière rasante pour faire ressortir les défauts, les ombres. 2 formules au choix : hand shape pour shaper au rabot électrique ou pre-shape pour dessiner son modèle avec l’ordinateur puis à la machine pour les découpes. 2 La salle de glass ou stratification dispose d’un four UV pour un séchage plus rapide de la résine et aussi d’une ventilation industrielle : idéale pour minimiser les odeurs et pour poncer ! 3 LA machine ! Baptiste Pacou de la Shaper House a été formé à la machine pendant 6 mois par l’ancien propriétaire. Elle fait partie du réseau KKL : les shapers peuvent envoyer des fichiers pour les découpes du monde entier. Une découpe est réalisée en 30 mn ! 4 Ce poste permet de créer une board en 3D selon le gabarit du surfeur apprenti shaper, son surf, etc. Pour la réalisation complète d’une board à l’aide d’un professionnel, il faut compter de 500 € environ pour un shortboard à 685 € pour un longboard. 5 Jouxtant la Shaper House, un immense hangar abrite le stock de pains de mousse, résines, fibres de verre. Les yeux de David, le photographe, brille comme ceux d’un enfant dans un magasin de jouets ! 6 La Shaper House ne ressemble pas à un garage de shaper mais à un vrai lieu de vie avec un comptoir café accueillant, une bibliothèque et un large rayon d’accessoires surf.


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SURF

interview

PIERRE ROLLET LE SURFEUR CONVERTI AU SUP

N’en déplaise à certains surfeurs, le sup de vagues compte de plus en plus de pratiquants. Conversation avec Pierre Rollet, surfeur pro converti depuis 3 ans et vice-champion de France de la discipline en 2015.

Élise Laven FFS - Arrieta

Depuis ton titre de vice-champion de France, tu poursuis les compétitions en stand up paddle ? Oui j’ai participé au Sunset Pro à Hawaï en février dernier, une étape du stand up world tour. J’ai fait tous les trials avant d’être éliminé dans le tableau final. Mais je ne fais du stand up que depuis 3 ans. J’étais parti là-bas plus pour apprendre que pour faire un résultat. Je n’ai pas de coach, je fais mon petit truc tout seul : analyser le surf des autres, où se placer, où placer la pagaie, voir ce qu’ils font sur la vague, avec quelle board. J’ai beaucoup appris à Hawaï et cela a entraîné depuis beaucoup d’échanges avec mon shaper JVB Surfboards ! Sunset, c’était une super expérience que je referai tous les ans. Je vais essayer de suivre d’autres étapes du tour mais c’est compliqué car la waiting période étant longue, il faut pouvoir partir longtemps. Et pour des destinations lointaines. Je suis tenté par tout le circuit, on verra ! Surfeur pro depuis 12 ans, tu t’es mis au stand up paddle il y a 3 ans. Pourquoi ? J’en avais assez des compétitions de surf. L’ambiance ne me correspondait plus du tout. Quand j’ai compris que je ne serai pas champion du monde, j’ai arrêté le circuit WQS à 21 ans et j’ai choisi de poursuivre mes études. Je me suis mis au sup à la suite de plusieurs rencontres : avec Stéphane Iralour, Ludovic Dulou (multiple vainqueur de la Molokai*) et Peyo Lizarazu. Ils m’ont aiguillé dans ce monde. Je les voyais faire et ils me donnaient envie. J’ai toujours aimé faire différemment : l’engouement pour les grosses vagues, la plongée sous-marine en eaux profondes, puis le stand up. L’envie s’est concrétisée lors d’un voyage en corse et ma première rencontre avec le shaper Jean Valère. J’ai ramé là-bas avec l’un de ces paddles qu’il a absolument voulu me laisser : il voulait que j’en fasse et je n’avais pas de planche. Puis il m’en a envoyé une autre shapée par ses soins. Là, je m’y suis vraiment mis ! Qu’est-ce qui te plaît dans le stand up ? C’est plus direct, l’approche est différente, on est au-dessus de l’eau. Et j’ai retrouvé des sensations de glisse du surf. Un an après mon voyage en corse, je participais au championnat de France et remportait le titre de vice-champion. Début mai, j’ai participé à une étape de coupe de France et j’ai été sélectionné en équipe de France pour les championnats d’Europe et du monde, je suis super content !

Nouveau : la SWL !

supwaveleague swl supwaveleague.com

Depuis octobre 2016, la Sup Wave League, association loi 1901, basée à la Nord à Hossegor, permet à tous les acteurs et surfeurs sup de se fédérer et se retrouver autour d’un verre ou à l’eau. La SWL a également pour objectif de participer à l’organisation de compétitions et soutenir les jeunes pratiquants.

Tu surfes toujours ? Oui, aujourd’hui ma pratique est à 50/50 entre le surf et le paddle. Le sup m’a permis de reprendre goût au surf. Surtout au surf de grosses vagues. Je suis tenté par le sup de grosses vagues. J’étais à Nazaré en mars pour établir un réseau sur place, me préparer. Je m’imprègne des lieux. J’aime bien faire les choses lentement. De septembre à avril, dès qu’il y a des vagues, je voudrais partir là bas. Voir comment ça se passe. Être présent sur plusieurs sessions pour pouvoir à la fin m’amuser.

*La Molokai est une course de 55 km à Hawaï en paddle ou sup.


Que penses-tu des surfeurs qui critiquent la pratique du Sup de vagues ? Je pense que tous les gens qui sont dans l’eau ont le droit de s’amuser. Qu’ils soient en bodyboard, body surf ou stand up. Une fois, un surfeur à qui j’ai dit bonjour m’a répondu « houla, tu vas prendre plein de vagues ». Du coup, je lui ai proposé ma planche. Il ne l’a pas prise ! Je sais que l’on part de plus loin donc on voit mieux. La guerre, c’est surtout les jours de petites vagues. Mais ça se passe quand même relativement bien à l’eau. Les critiques ce sont surtout sur les réseaux sociaux. J’ai halluciné à la lecture des commentaires sur la session de Laird Hamilton à Guéthary. Ça devient ridicule... D’ailleurs, tu n’es pas très présent sur les réseaux sociaux. Pourquoi ? On me le reproche souvent. C’est le jeu mais j’ai du mal à y rentrer car je n’aime pas être dans la même case que tout le monde. Et je trouve que les réseaux sociaux sonnent faux. Il faut communiquer mais je ne vais le faire que si j’ai quelque chose à dire. Donc pas tous les jours ! J’ai une Gopro chez moi, je ne l’ai jamais utilisée. Quand je pars pour une session, le dernier de mes soucis est de savoir si un photographe sera là ! Je pense avant tout à surfer. Je préfère que les autres parlent de moi plutôt que de le faire. J’essaye de m’y mettre, je vais devoir rentrer dans le moule... Que penses-tu de la Sup Wave League, nouvelle asso montée par Pierre Cassaigne ? J’ai rencontré Pierre qui m’a parlé du projet. J’ai adhéré à l’asso direct. Je trouve ça génial car on a du mal à se retrouver entre nous, en groupe. C’est une bonne opportunité pour échanger. C’est ce que je veux faire aussi avec mon école. Tu peux nous en parler ? On a fondé Naturéo Surf Camp avec Paola ma compagne l’an dernier. L’idée, c’était de lancer une école de surf, location de vélos, cours de yoga. Cette année, on propose aussi des formules en surf camp car l’école se trouve dans le village Naturéo. Et la nouveauté cette année ce sont les cours de Sup de vagues ? Oui pour les pratiquants aguerris de la discipline qui ne connaissent pas forcément le Sud Ouest de la France. Je serai un guide sup plus qu’un moniteur. Pour leur faire découvrir les bons spots du cru, aller au bon endroit au bon moment. Partager ma passion du sup en fait. Et cette école me permet de suivre les houles d’hiver et les étapes de stand up donc un projet pro idéal ! Une belle vie ! Complètement. Je ne regrette rien. Je fais mon petit chemin comme je l’ai toujours fait. À mon rythme ! Avec passion.

Surf.Pierre.Rollet rolletpierre natureosurfcamp.com


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SURF

INTERVIEW

LES CLOAREC

DISCRETS, SAUF DANS L’EAU ! D’origine bretonne, landais d’adoption, Nelson et Tom Cloarec partagent tout. Potes mais surtout frères, ils sont unis par l’amour du surf. Réservés de nature, c’est dans l’océan qu’ils s’expriment pleinement.

Noémie Brissard DR

Quels sont vos projets pour cette année ? Tom : Il y a 2 ans, je me suis blessé. Là, je suis de retour à 100% ! Mon objectif, c’est de repartir sur le WQS à fond, faire de gros résultats. Nelson : Performer sur le WQS, atteindre le top 100 et apprendre un maximum. Votre rêve ? N : La qualification pour le WCT, tous ceux qui sont sur les WQS ont cette idée en tête, on se bat tous pour ça. Une journée avec vous, ça ressemble à quoi ? T : Il n’y a pas de journée type puisque les conditions changent tous les jours. Mais nous essayons de surfer au maximum. N : Une journée bien remplie, c’est deux sessions et un entraînement physique. Originaires de Bretagne, vous vivez ici depuis 11 ans. Que représenteNT les Landes pour vous, surfeurs ? T : C’est ici que tout se passe, il y a toute l’industrie du surf. N : Ici, c’est un business. Il y a de NOMBREUSES compétitions, le surf est bien plus poussé qu’en Bretagne. Il y a d’avantage de monde et de bons surfeurs à l’eau.

Nelson Cloarec 21 ans / Soorts-Hossegor Palmarès : 2x champion de France, champion d’Europe, vice-champion d’Europe Sponsors : O’Neill, Globe, Pull-In, VonZipper, Sharp Eye et ATS Surfshop nelsoncloarec nelsoncloarec

Ce sont vos parents qui vous ont transmis l’amour du surf ? N : Oui, ils étaient à fond dans le surf ! Mais ils ne faisaient pas de compétition, c’était seulement pour le plaisir. Notre père était marin pêcheur, il surfait avec ses potes. Ils étaient les premiers vers Quiberon en Bretagne. Naturellement, il nous a initiés et on a accroché. Ils sont réputés dans le sud des Landes pour leurs crêpes. C’est une fierté ? N : Ils sont si connus que ça ? Ça nous fait plaisir !

T : On ne s’en rend pas vraiment compte mais ça nous rend heureux de voir qu’ils réussissent. Pour vous c’est une force d’être 2 ? N : Bien sûr ! Cela nous a toujours aidé, on s’entraide. Parfois tu te retrouves dans des endroits improbables et c’est toujours mieux d’avoir son frère avec soi. T : On voyage ensemble, on se donne des conseils avant d’aller à l’eau. Vos destinations préférées pour aller surfer ? T : Sans hésitation, Fiji. N : J’aime beaucoup les spots du Nord. En Irlande et en Écosse, j’ai de très bons souvenirs. Bien sûr Hawaï, mythique ! Mais mon premier choix, c’est quand même ici dans les Landes. C’est chez toi que tu prends les plus belles vagues. Quel est votre quiver idéal ? N : Pour moi ce sont les Sharp Eye Surfboards 5’11 / 18’35 / 2’35. T : Comme Nelson mais en 5’10 / 18’5 / 2’35. Vous pratiquez d’autres activités ? N : Je fais pas mal de VTT dans la forêt, au milieu des pins c’est sympa. On nous demande souvent si on fait du skate, mais bizarrement non. Quand on était petits oui mais maintenant on a peur de se faire mal. T : Je commence doucement le VTT, mon frère m’initie. On faisait pas mal de yoga avant. Vous êtes présents sur les réseaux sociaux. Est-ce que c’est important pour vous ? N : Oui de nos jours c’est important. Et vis à vis de nos sponsors, ça fait partie du job. T : Ça prend beaucoup d’importance, parfois un peu trop. Alors qu’il y a des choses plus simples.

Tom Cloarec 23 ans / Soorts-Hossegor Palmarès : 3x champion de France, 2x champion d’Europe, vice-champion d’Europe Sponsors: O’Neill, Globe, Pull-In, VonZipper, Sharp Eye et ATS Surfshop tomcloarec tomcloarec


ELLES SURF ET S’AMUSENT !

Pour ne plus surfer seules, 5 jeunes femmes ont eu la bonne idée de lancer une communauté 100% filles. L’association Elles Surf rassemble les surfeuses pour partager, se rencontrer et s’amuser !

Élise Laven Justine Soubiran

Elles SURF ellessurf ellessurf.com

Si vous croisez sur les spots un groupe de filles à l’eau, ne cherchez pas. Ce sont certainement des membres de la nouvelle association Elles Surf ! Née en janvier, cette communauté 100% filles qui rassemble des passionnées de surf a été fondée par Julie, Dorothée, Coline, Audrey et Stéphanie. Ces surfeuses déjà membres de Chipiron Girls Surf, un groupe de reporting local, faisaient toutes le même constat : « Beaucoup de filles vont à l’eau toute seule, explique Stéphanie. On a donc eu envie de créer cette asso pour organiser des sessions entre filles. » Et l’idée séduit tout de suite : « Dès le premier mois, on a reçu 50 demandes d’adhésions ! » La pratique du surf se féminise. Parmi les 80 000 licenciés à la Fédération Française de Surf, 33% sont des femmes. Elles Surf existe désormais pour les mettre en relation. « Je déteste aller toute seule dans l’eau, confirme Stéphanie, même pour les sessions parfaites ! » Sentiment partagé par Coline, ancienne surfeuse pro, vice-championne du monde 2009 : « Pouvoir me retrouver avec d’autres filles, ça me motive pour y aller ! » Et que dire de Dorothée, en congé maternité, qui surfe encore à plus de 7 mois de grossesse ? « Sans les filles, je n’aurai jamais osé. Ce groupe, c’est vraiment une histoire de motivation ! » Et la mixité dans la pratique se passe plutôt bien : « Parfois on nous a rapporté des craintes de voir trop de filles sur les spots mais on sort rarement par

groupe de 20, s’amuse Stéphanie. L’accueil à l’eau est hyper positif. » Voire même galant : « Certains m’ont dit que ça leur fait du bien, explique Dorothée. Et d’autres me laissent même leurs vagues ! Quelques mois seulement après le lancement, l’asso compte plus de 200 membres de 18 à 55 ans des Landes et du Pays basque mais aussi de Bordeaux, Marseille, Bretagne, La Réunion, Toulouse, Paris, les Alpes, la Normandie ! « Toutes les filles sont les bienvenues, poursuit Coline, même les débutantes. » Car "les Elles Surf" ne font pas que surfer, elles s’amusent : « L’asso organise des activités une fois par mois, explique Coline. Sortie skate, shape, fitness, marche aquatique ou encore mono palme avec la championne du monde de la discipline, Marine Grosjean, » détaillent-elles ensemble. L’adhésion de 15 € donne accès aux sessions surf ainsi qu’à des tarifs réduits dans des magasins et la participation aux activités. « On échange aussi via les réseaux sociaux des bons plans à propos de surftrip par exemple, on se prête du matos, complète Dorothée. On est vraiment une communauté de partage ! » "Les Elles Surf" ont également organisé deux soirées ouvertes à tous. Et les 5 fondatrices espèrent bien élargir le périmètre de leurs activités : « On aimerait aller voir nos adhérentes à Marseille, Bordeaux, etc., confie Dorothée. Pour les rencontrer et leur proposer des activités ou des soirées comme chez nous ! ».


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SURF

SHOPPING

RIP CURL Swimwear Haut Surfdaze 2 - 39,99 € Bas Surfdaze 2 - 34,99 € GLOBE Skateboard Blazer - 140 € Beau et écolo : série Coconut, fabriquée avec des coquilles de noix de coco !

cOLLAPSe Skateboard Badaboum – 55 € Pour jouer avec l’équilibre !

RIP CURL Combinaison 2 / 2 mm Aggrolite chester zip 189,99 €

RIP CURL Combinaison femme Gbomb Boyleg 119 €

MODOM chez The Farm Traction Pad Jack Freestone - 42 €

MODOM chez The Farm Poncho Sullyvan - 45 € SURFSKATE chez La Vigie Jamie O’brien - 290 € Le surf trainer par excellence !

CHILLI chez The Farm Planche de surf - de 5’3 à 6’2 Miami Spice - 783 € Idéale pour les sessions d’été !

RIP CURL Boardshort 4 MF ultimate mirage - 89,99 €

CHIPIRON Longboard - de 9’0 à 9’6 Petit cochon À partir de 905 €

DHD SURFBOARDS chez Ocean Instinct Planches de surf – À partir de 635 € Mick Fanning Duck’s nuts 6’0, Project 15 Nextgen 5’7 et a DX1 5’10

PATAGONIA chez Olo Surfshop Combinaison 3 / 2.5 mm R1 Yulex - 379,99 € En caoutchouc naturel, sans néoprène !

DEREVKO Combinaison 3 / 2 mm Shadow - 179 €


SURF EN BREF

EN BREF

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Déborah Lesbats

Une combinaison sans néoprène Un an après la sortie de Yulex, la combinaison sans néoprene lancée par Patagonia, c’est au tour de Picture Organic Clothing d’investir dans une gamme plus saine ! Composée à 85% d’un caoutchouc naturel malaisien et à 15% de caoutchouc synthétique sans substance chlorée, c’est la nouvelle combinaison tendance pour aller surfer avec bonne conscience. Disponible à partir de septembre !

Des boardshorts en noix de coco Vissla a décidé d’intégrer de la fibre de noix de coco dans ses boardshorts en utilisant le procédé Cocotex® associé au Repreve®, fibre innovante produite à partir de bouteilles en plastique. Un mix qui permet de recycler 2 matières et rend le tissu aussi flexible que n’importe quel autre textile sur le marché. Il promet aussi d’être résistant, durable et il sèche plus vite !

Surf design

Korko, nouvelle éco surfboard

Quand un surfeur et un designer se rencontrent, ça donne du mobilier fortement inspiré du surf ! La marque Bolge, mélange de design scandinave et beach culture, s’appuie sur les mêmes techniques et matériaux que ceux des boards. Des pièces uniques réalisées à la main... dans la même gamme de prix qu’une planche !

Suite au succès de la campagne de financement participatif, Korko, la planche écologique la moins chère au monde, débarque sur les plages ! Après les modèles en fibres de lin, l’équipe Notox a pensé aux pratiquants tous niveaux avec cette board robuste et sécurisante, composée de polystyrène étanche et recyclable et d’un recouvrement en liège brut ultra résistant. De plus, 3 planches de cette série aux matériaux moins "accidentogènes" vont être réalisées en partenariat avec l’association Handi Surf !

bolge-design.com

Réhabilitation de la zone Pédebert

Hossegor Surfing Week

La zone d’activités Pédebert située à Soorts-Hossegor, requalifiée Parc d’activités et bien connue pour accueillir les magasins d’usines des grandes marques de l’industrie de la glisse, va faire "peau neuve" ! En 2017, une première phase de réhabilitation promet la création de trottoirs, de pistes cyclables et une modification des sens de circulation. En 2018, une extension de 5 ha est prévue afin d’attirer investisseurs et entreprises.

Dans le cadre du Quiksilver & Roxy Pro France, la ville d’Hossegor, la World Surf League et l’EuroSIMA organisent pour la seconde année la Hossegor Surfing Week à partir du 5 octobre, une semaine de festivités et d’animations dédiée à la "surf culture". Une offre qui vient compléter les soirées, concerts et dédicaces organisés par les marques de la glisse.


© Robin Marie

JUSTIN BÉCRET

SURF TOUR DU MONDE Justin Bécret, jeune surfeur landais a bien profité de son hiver : entre quelques semaines de cours au lycée, il est parti surfer au Japon, en Australie, à Tahiti et à Hawaï avec notamment une session mémorable à Jaws ! Carnet de route de ses périples de surf.

Cet hiver, tu es parti pour la première fois au Japon ? Oui, deux semaines avec la team Billabong, c'était vraiment super. Les gens sont très sympas, on a trop bien mangé, on a dévoré les sushis. Pour le surf, on a eu des petites vagues sauf les trois derniers jours : tubes parfais, 1m 50 sur une longue droite. Une belle découverte, super culture et très joli pays ! Tu es ensuite parti en Australie, à Tahiti puis Hawaï. Ta destination préférée parmi ces 4 voyages ? Tahiti sur la presqu'île ! C'est là qu'il y a le moins de monde. On était en famille, c'était chouette de se retrouver. Et là-bas, les gens sont vraiment sympas, ils ne se prennent pas la tête. On y était avec la famille d'Eimeo (Czermak) qui vit juste en face de Teahupoo, c'était top. On n'a pas vraiment trouvé de grosses conditions mais c'était parfait pour s'amuser. Mes spots préférés sont Teahupoo et Te Ava Iti : le premier offre des tubes parfaits avec seulement une petite dizaine de surfeurs à l'eau et le second, une droite idéale pour faire des manœuvres et des airs. Sans stress, c'était bien cool ! Et à Hawaï ? Hawaï, c'est plus compliqué. Il y a beaucoup de gens à l'eau, il est plus difficile de prendre des vagues donc tu ressors parfois frustré. C'est pour ça que j'y vais, sortir de ma zone de confort. Mais c'est plus fatigant du coup ! Comme cette magnifique première session à Jaws. Tes impressions ? J'ai ressenti un peu d'appréhension avant, mais dans l'eau, c'était plus de l'excitation. Et l'appréhension, c'est nécessaire, ça permet de rester en vie ! Cette session était top. Une grande expérience. Aux côtés de Shane Dorian et avec la planche de Justine Dupont. Ma plus grosse vague prise à la rame, ça fait quelque chose !

Des bons souvenirs autres que surf ? Oui plein ! En voyage j'aime bouger, visiter. Au japon, j'ai été impressionné par les temples, les cascades. À Tahiti, tout est magnifique : les réserves naturelles, les lagons... Et plonger avec les raies à Moorea, c'était incroyable ! Est-ce que tu réalises la chance que tu as ? Oui quand je vois tous mes amis qui restent ici l'hiver, carrément ! Mais cela représente quand même du travail car il faut que je récupère tous les devoirs. En voyage, j'essaye de travailler tous les jours mais c'est de plus en plus difficile. Surtout là en Seconde, ça se complique. J'ai le statut de sportif de haut niveau donc je suis autorisé à manquer les cours et jusqu'à cette année, je suivais le cursus normal. À partir de cet été, je vais étudier avec l'institut HackSchooling Innovation : à distance quand je suis absent et dans leurs locaux quand je suis à la maison. À seulement 15 ans, tu voyages seul ou accompagné ? Au Japon, j'étais avec la team Billabong, 7 surfeurs, 2 coachs, un cameraman et un photographe, et Taj Burrow les 3 derniers jours. À Tahiti, en famille. Et à Hawaï avec mon père et Billabong. En Australie, j'ai rejoint Richard Marsh, de Billa aux championnats du monde – 18 ans car il coachait Ethan Ewing, Teresa Bonvalot et Ardin Mazelkamp. Ethan qui a d'ailleurs gagné ! Moi je surfais et regardais, une super expérience. Pour y arriver c'était moins simple. J'ai voyagé seul : mon premier avion a été annulé, j'ai dû changé d'itinéraire pour la correspondance, m'occuper du suivi des bagages... Dans le stress, mon téléphone est tombé et s'est cassé. J'ai fini par me débrouiller en récupérant le téléphone de ma grand-mère à Paris et je suis arrivé en Australie mais sans bagages ! Il suffit que je voyage sans mes parents pour que tout s’enchaîne mal... C'était un peu stressant... Plus que la hauteur des vagues ! Mais je m'en suis sorti et c'est formateur.

Élise Laven DR


Justin Bécret 15 ans / Seignosse / Lycéen NIVEAU DE SURF : Expert Sponsors : Billabong, Mattashapes, Reef, Tobam, Creatures of Leisure, Sex Wax, Hackschooling Innovation Institute. DESTINATIONS : Espagne, Maroc, Portugal, Danemark, Norvège, Sénégal, Cap Vert, Canaries, Indonésie, Afrique du Sud, Australie, Californie, Hawaï, Mexique, Costa Rica, Japon, Nouvelle-Zélande. Justin Becret justinbecret


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SURF TRIP

© DR

© Mich Machine

© DR

LA CHIPIRON FAMILY AU MAROC

« Lorsque deux surfeurs créent à leur tour leur propre famille, l’envie de partager cette passion avec leur progéniture se fait rapidement sentir. Nous avons la chance en Europe de pouvoir voyager et être dépaysés assez rapidement. Avec Téo et Noa, l’année 2017 débute en camion, direction le Maroc. À peine quelques t-shirts dans des caisses, pleins de joujous sur le toit (longboards, palmes, et planche en mousse), nous voilà rapidement au port de Tarifa pour embarquer vers Tanger. Après seulement 1h30 de traversée, l’excitation face à l’aventure se fait sentir, autant pour nous les parents, que pour nos 2 garçons.

Damien, Julie, Téo et Noa 38, 34, 6 et 3 ans / Soorts-Hossegor Gérant de Chipiron Surfboards & freelance en communication NIVEAU DE SURF : Expert pour Damien et intermédiaire pour Julie DESTINATIONS PRÉCÉDENTES : Indonésie, Espagne, Afrique du Sud, Portugal, Maldives.

Le principe de ce voyage était simple : profiter d’être en famille 24h/24, surfer un maximum, leur faire découvrir une autre culture... Les voir grandir à travers le regard d’étrangers. Nous descendons rapidement vers le chaud jusqu’au sud d’Essaouira, où nous accueillent Rachid et sa famille. Quelques mots en français, et les enfants sont déjà partis dans le village à jouer avec bâtons et autres cailloux. Ce sera l’occasion pour Téo de surfer ses premières vagues, seul, sur une jolie gauche d’un mètre. Après plusieurs jours, nous continuons notre route jusqu’à Imsouane et retrouvons une connaissance, Hamid, dans son surf hostal, Olo Surf & Nature. Le spectacle que nous offre la baie ce jour-là est à la hauteur de sa réputation. Une droite interminable nous fera rester 4 jours. Nous voyons aussi Noa prendre sa première vague debout avec papa. Sourire jusqu’aux oreilles, il semblerait que nous ayons engendré des petites voyageurs en herbe, avides de découvertes, de rencontres (et d’un peu de surf) ! »


JÉRÔME EN BOAT TRIP AUX MALDIVES

« Parti deux semaines en avril avec 10 potes d’enfance, dès l’arrivée à l’aéroport de Malé, on a vécu un premier choc : cette île surpeuplée est en cours d’agrandissement artificiel... Un immense chantier ! Après une heure de bateau au nord, on est arrivés sur une île plutôt jolie avec Sultan et Jailbreak, 2 vagues réputées attirant beaucoup de monde. Jailbreak comme son nom l’indique, donne sur une prison et une plage ressemblant plus à une déchetterie qu’à un coin de paradis…

Jérôme 44 ans / Capbreton / Restaurateur de plage NIVEAU DE SURF : Je me fais plaisir DESTINATIONS PRÉCÉDENTES : Maroc, Canaries, Madère, Portugal, Cap Vert, Sénégal, Brésil, Nicaragua, Costa Rica, Equateur, Panama, Indonésie, Sri Lanka, Trinidad & Tobago, Venezuela.

Après ces deux jours mitigés, entre paysages sublimes et pollution plastique, vol interne direction les atolls du sud, beaucoup moins peuplés, moins pollués et plus sauvages. Embarquement à bord du Blue Horizon 2 : 10 jours de réel bonheur traités comme des rois à surfer des vagues magnifiques. Des conditions idéales : très peu de pluie, un swell d’1m20 dès le premier jour et jusqu’à 2 m à la fin, une variété de spots incroyables à seulement 1 à 2 h de distance en bateau les uns des autres. Un soir, quatre à l’eau, sur la gauche de Tiger Stripes (vague "tigrée" par le corail), on a eu la chance de surfer seuls avec les tortues quand un banc de dauphins est venu jouer avec nous ! Le tout couronné d’un arc en ciel après un léger grain tiède. Juste magique ! Le matos ? 3 planches, un fish en 6.0, une 6.3 et un flack track de 7 pieds, board short, un lycra manches longues, une casquette et une bonne protection solaire (obligatoire !), chaussons de reef conseillés à marée basse. Notre routine ? 2 à 3 sessions par jour, entrecoupées de repas gargantuesques soit 6 à 8 heures de surf par jour finissant au sunset par des sessions de « pêche / apéro » ! Le tout sur un bateau de 26 m, suivi par un autre de 12 m pour nos planches et une annexe servant à aller directement sur les spots. L’équipage, en or, sous la coupe du capitaine Ali, passait sa journée à répondre à nos moindres désirs : le cuisinier sri-lankais, que l’on avait surnommé "masterchef" nous concoctait des plats aussi succulents que variés, secondé par Kéké, l’intendant toujours aux petits soins pour nous. On a vécu un boat trip dans de superbes conditions, voyage assez coûteux mais qui en valait vraiment la peine. Malgré un souvenir amer des fonds marins en pleine destruction, c’est un voyage que l’on n’est pas prêt d’oublier ! Le prochain est d’ailleurs déjà dans les dossiers ! »

François Naef


RIDE MARIUS GOURDAL

DU FUN SUR LA PLANCHE À 15 ans, Marius Gourdal, jeune réunionnais domicilié dans les Landes, multiplie les compétitions. Rencontre avec un jeune homme en progression fulgurante…


Tu commences à te frayer une place dans le monde du skate, en particulier lors des compétitions. Tu aimes bien y participer ? Les compétitions, c’est avant tout pour s’amuser. J’ai participé à une étape du championnat de France au Mans en avril. Super expérience, avec ma team Muffin Squad ! J’ai fini 8 ème en catégorie bowl. En juin, j’enchaîne avec les championnats de France à Biarritz. Vous me trouverez sûrement aussi dans pas mal de compétition dans le coin ! La Muffin Squad ? Quesako ? Une team de skateurs avec qui je m’entraîne. On a même nos coachs : Nicolas Gay et George Poole. Depuis quand fais-tu du skate ? J’ai commencé quand j’étais tout petit ! Mon père m’a mis sur une planche à 4 ans. Depuis, c’est un des sports que je pratique le plus. Mais ça ne fait que deux ans que c’est vraiment devenu mon sport principal, celui qui me passionne. Skate et collège, ça fait beaucoup ! Comment tu t’organises ? Je prends toujours de l’avance sur mes devoirs, ce qui me permet de pouvoir pratiquer mes activités le mercredi et le week-end ! Plutôt street ou plutôt bowl ? Je préfère le bowl, mais je pratique les deux. Un skateur favori ? Ouf ! Il y en a beaucoup ! Le choix est compliqué, mais si je dois en citer un, ça serait Jarne Verbruggen. J’admire beaucoup ce qu’il fait. Quel est le trick que tu préfères ? Le slob fastplant sans hésiter ! Il est

difficile à effectuer, mais pour moi, c’est un trick qui est vraiment esthétique ! Un trick que tu aimeraiS pouvoir maÎtriser ? Le nollie flip ! Il n’est pas encore parfait, je travaille toujours dessus. Ton skatepark préféré ? Le skatepark de Mimizan. Il est grand et complet, le staff y est super sympa ! T’es-tu déjà blessé ? Il m’est arrivé plusieurs fois de me casser le poignet ! Qu’est-ce que tu préfères dans la pratique du skate ? L’ambiance ! Je skate avec mes potes, ou avec le Muffin Squad, et on s’éclate ! Tu pratiques d’autres sports que le skate ? Le surf et le snow, je reste sur des sports de glisse ! La planche, c’est mon élément ! Le skate se passe plutôt bien pour toi, tu voudrais en faire ton métier ? Je ne sais pas encore vraiment ce que je veux faire. J’aimerais travailler dans le milieu du skateboard, ou du moins dans le sport. Et niveau musique, ça donne quoi ? J’aime beaucoup le rap, autant français qu’US. Par exemple, en ce moment j’écoute beaucoup Elvis Romeo. Sinon, j’ai aussi beaucoup de reggae dans mes playlists. Un grand merci à mon père et à ma mère, qui m’encouragent dans mes passions ! Et bien sur merci à Surf FM pour cette interview !

Déborah Lesbats David / Ripitup.fr


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RIDE

bodyboard

PLC et moz

LES ROIS DE LA GLISSE Moins médiatisé et comptant peu de licenciés, le bodyboard est pourtant dignement représenté par les Français Pierre-Louis Costes et Amaury Lavernhe, respectivement champion du monde et vice-champion du monde 2016. Conversation avec 2 sportifs de très haut niveau.

PLC © Josh Tabone

Pierre Louis Costes 27 ans / Hossegor Palmarès : Champion du monde 2011 et 2016, vice-champion du monde en 2010, 2014 et 2015, champion du monde ISA 2011. Sponsors : Pride, Rip Curl , ISUZU , Gopro, Ocean Roots Surf Club, Youriding Games, Bodyboard Center, Vulcan fins.

Amaury Lavernhe 32 ans / Gran Canaria Palmarès : Champion du monde 2010, vice-champion du Monde 2013, champion du monde 2014, vice-champion du monde en 2016. Sponsors : Sniper, Reeflex Wetsuits, OGM Bodyboard Shop, Mundaka Optic, JF Fantasy Factory et Amaury Academy.

Élise Laven

MOZ © Jorge Lekunberri

Vous avez plusieurs fois remporté les titres de champion du monde et vicechampion du monde, notamment l’an dernier en 2016. Existe t-il encore une compétition entre vous ? Pierre-Louis Costes : Oui, mais c’est une compétition saine. C’est une question que l’on nous pose souvent et la réponse est toujours la même : notre rivalité nous a poussés vers le haut et nous avons atteint nos objectifs professionnels. Amaury LavernHe : Avec le temps, la compétition devient de plus en plus saine et réfléchie. En commençant à voyager avec PLC, j’ai toujours été très inspiré par son niveau technique et par sa détermination à vouloir être le meilleur… et il a réussit ! Aujourd´hui, après 15 ans d´amitié, 10 ans sur le tour, on a chacun notre palmarès, notre famille, notre terre d´adoption et notre rivalité est plus une inspiration de vie mutuelle. Comment vous sentez-vous en ce début de saison ? PLC : Plutôt bien, nous avons atteint une demi-finale à Pipeline et je suis motivé pour les prochaines étapes même si je vais en louper certaines dû a la naissance de mon premier enfant en juin. A : Je me sens très bien, surtout après la saison 2016 qui s´est terminée d´une manière plutôt historique ! J´ai beaucoup de projets sur le feu, avec ma famille qui s’agrandit encore, une vielle maison que je rénove, mon académie de bodyboard, le tour pro... Un programme très chargé que j´essaye de gérer au mieux. Mes premiers résultats ont été moyens mais je reste concentré et confiant pour la suite ! Quels sont vos objectifs ? PLC : Être performant sur les étapes en Europe et travailler sur un film que je prépare depuis l’année dernière. A : Trouver un équilibre entre toutes ces choses qui forment ma vie ! Bien sûr, le tour mondial reste une de mes priorités et j´essaye de garder le cap pour la prochaine étape à venir au Brésil fin juin ! VOTRE PRÉPARATION cet hiver ? PLC : Cet hiver, j’ai récupéré d’une blessure, une côte cassée lors de la dernière étape aux Canaries. Une fois rétabli, j’ai voyagé surtout en Europe pour mon film. Avec la chance de surfer de très bonnes vagues et obtenir de belles images ! A : J’essaye de garder le même rythme chaque année car je sais que ça paye. Je passe un max de temps dans l´eau car pour progresser encore techniquement, il n’y a pas de secret : il faut rider ! Niveau préparation physique, je fais dans la constance, la qualité et non plus la quantité comme il y a quelques années. Le plus important est de prendre un rythme et de ne pas le perdre. Le corps est une machine incroyable, avec une mémoire et il faut savoir entretenir tout ça ! Parmi les licenciés à la fédération française de surf, seulement 8% sont des bodyboarders. Le bodyboard se pratique plus en freestyle qu’en école ? PLC : Il y a deux facettes du bodyboard : la compétition mais aussi le freestyle. Beaucoup de bodyboarders ne sont pas licenciés aux fédérations, et ce dans


le monde entier. L’essence même du surf / bodyboard est une passion qui consiste à s’isoler avec la nature. Le bodyboard étant encore plus “underground” que le surf, cela explique certainement ces chiffres. A : En France, c´est principalement parce que les écoles de surf ne proposent pas de cours de bodyboard ou très peu. Alors que notre sport est bien mieux adapté au beach break français... Le bodyboard est un sport underground et on dirait qu´il le restera encore un moment. L´industrie du surf bloque complètement notre évolution et la différence de licenciés, salaires des pros, compétitions, devient de plus en plus grande. Au Chili par exemple, le bodyboard est vraiment plus populaire que le surf : on trouve des écoles partout, même pour filles. Ils vont d’ailleurs créer la fédération chilienne de bodyboard ! En France, c´est tout le système qui est faussé car orienté exclusivement vers le surf. Au niveau pro, un bodyboarder gagne à l’année ce qu’un surfeur moyen gagne par mois... À Pipeline cette année, le premier en bodyboard a touché 2 500 $ contre 100 000 $ en surf... De quoi vous changer la vie ! Vous avez tous les 2 un palmarès international. Comment expliquez-vous la faible couverture médiatique de votre discipline ? PLC : En France, nous sommes noyés par les performances des athlètes français dans de nombreux sports : notre pays produit tellement de champions qu’il est difficile d’avoir une couverture médiatique auprès des grandes chaînes et journaux. La priorité, c’est le foot, puis le rugby, le tennis, le hand, l’athlétisme. Les sports extrêmes sont très peu reconnus. A : C’est aussi dû à l’image véhiculée par notre sport : un sport de plage pour glisser sur le sable ! Aux Canaries, c’est vraiment respecté comme un sport extrême. Avant les années 2000, la plupart des marques de surf étaient impliquées dans le bodyboard. J’étais moi-même sponsorisé par Rip Curl étant jeune. Il y avait beaucoup de pro australiens chez Billabong, mais aussi chez Quick... Cette année, à Tahiti, j´ai entendu dire que la WSL ne voulait pas que la compét de bodyboard se rapproche trop de celle de surf en août, pour ne pas risquer de leur voler la vedette avec de meilleures conditions. C´est un cercle vicieux : peu de marques pour investir car peu de médias intéressés. Et l’histoire se répète sans cesse. Votre spot fétiche ? PLC : Fronton aux Îles Canaries. A : L´Ermitage à la Réunion Le quiver idéal ? PLC : Une planche en taille 41 avec une grille mesh et 2 stringers pour aller plus vite. A : Sniper bodyboard, modèle MOZ PP infinity en 41,5 et modèle MOZ NRG infinity en 41. Amaury, pourquoi ce surnom de Moz ? A : Cela vient de la Réunion. Mon petit frère ne pouvant bien prononcer mon nom disait « Mozir »... Puis ce surnom est ressorti car un autre Amaury vivait à côte de chez moi. Avec le temps c´est devenu Moz. Pierre-Louis, tu en as un toi aussi ? PLC : PLC est devenu mon surnom (rires) ! La musique, c’est important pour vous ? PLC : J’aime écouter de la musique mais pas pendant les compétitions, plutôt pour me relaxer. Mes goûts changent tout le temps et j’aime tous les genres. En ce moment, j’écoute pas mal Dire Straits. A : Oui la musique fait partie de ma vie et c’est indispensable à mon training, à mon réveil le matin, à ma conduite en voiture... Mais de moins en moins avant mes séries : j’aime être au calme. J’écoute beaucoup de reggae, du rap, du jazz et parfois un bon rock pour se réveiller… Dub INC, Shurik´n, Ken Booth, Groundation, Nas, Movimiento Original, System of a Down...


DANS LE VERT POUR UNE EAU SAINE REPRENONS LE POUVOIR !

Peut-on vivre d’amour et d’eau fraîche en toute impunité ? L’industrie phytosanitaire pollue notre eau potable avec la complicité des États. Retour sur un scandale sanitaire en marche aux niveaux international, national et local.

La veille de la journée mondiale de l’eau, l’UFC-Que Choisir a rendu publique une analyse préoccupante de la qualité de l’eau du robinet distribuée en France. Si 97,5% des Français ont accès à une eau de bonne qualité, en revanche près de deux millions de consommateurs paient, eux, pour une eau non conforme aux critères réglementaires. Comme le confirme un récent rapport de l’ONU, le cocktail des principaux polluants décelés (pesticides, nitrates, sélénium) sont mis en cause dans le développement de cancers, de troubles neurologiques et d’atteintes de troubles de la reproduction même à une dose infinitésimale. En toile de fond, des jeux de pouvoir mettent en évidence les graves menaces que les lobbys phyto-sanitaires font peser sur "l’eau potable" avec la complicité de l’État.

Caroline Escartefigues Ludivine Rabuel


DANS LE VERT

ALERTE

LES PESTICIDES ET LES NITRATES INONDENT LES CULTURES… MAIS AUSSI L’EAU DU ROBINET Plus d’un million de consommateurs reçoivent une eau contaminée en pesticides, en nitrates et en molécules médicamenteuses. Les départements les plus touchés se retrouvent dans les zones où l’agriculture est la plus intensive : Bassin Parisien, le Nord et la Champagne. Suite aux alertes signalant la concentration excessive de métabolites (résidus de pesticides) dans l’eau distribuée par le SIBVA 1 sur 26 communes auprès de 30 000 personnes depuis 2013, notre département n’est pas en reste… L’ AGRICULTURE : UN POLLUEUR RÉCIDIVISTE DÉDOUANÉ PAR L’ÉTAT Loin d’être ponctuel, le problème de la pollution d’origine agricole est structurel. L’utilisation des pesticides n’a pas diminué en 10 ans. L’explication tient au fait que le principe pollueur-payeur est inversé. Alors que l’agriculture est à l’origine de la pollution en nitrates et pesticides respectivement pour 74% et 90%, ce sont les consommateurs qui supportent, via la redevance pollution, l’essentiel (près de 90%) de la facture. Au final, les pollutions agricoles génèrent des dépenses supplémentaires annuelles au minimum comprises entre 640 et 1 140 millions d’€, soit de 7% à 12% de la facture d’eau des ménages français. Cette politique de désengagement de l’État place les distributeurs, tels que le SIBVA dans notre région, en position de victime. Bien que le syndicat se soit engagé à faire une usine pour nettoyer des métalochlores, ceux-ci seront à coup sûr interdits dès que les lanceurs d’alertes auront réussi à démontrer leur nocivité... Jusqu’à ce qu’une nouvelle formule soit trouvée ! En effet, la politique des fabricants de produits sanitaires ressemble dramatiquement à ceux des cigarettiers américains qui ont tenté pendant des années de démontrer que la cigarette n’était pas dangereuse. Or la situation est critique : alors que l’Agence Régionale de Santé autorise la distribution d’eau polluée à coup de décrets, des rapports de l’INSERM, de l’ONU, ainsi que ceux de la Endocrine Society 2 ne cessent d’alerter sur ce problème de santé publique. Les pesticides agissent comme des perturbateurs endocriniens et peuvent être plus dangereux à faible dose qu’à forte dose, et les dégâts peuvent se manifester des décennies plus tard. De plus, le chlore ajouté pour aseptiser l’eau lors de son transport, est extrêmement toxique car oxydant. Face à de telles informations impliquant la mise en dangerosité de la santé publique par l’État, le débat commence à prendre l’ampleur de l’affaire du sang contaminé à une échelle bien plus grande. VERS L’EMERGENCE INÉLUCTABLE D’UN NOUVEAU PARADIGME... DES SOLUTIONS Le problème réside donc dans l’influence que l’industrie agro-chimique exerce sur l’économie. Et c’est la question du modèle agricole dans lequel nous souhaitons vivre qui est posé. Un nouveau paradigme doit être mis en œuvre. Comme le dit Quentin Audoup, maraîcher bio, « un système de production qui est malade nous rend malade. Ces 5O dernières années, 40% des agriculteurs nourrissent les 60 autres. Dorénavant en France, il n’y a plus que 2,5 % d’agriculteurs qui bénéficient d’une société de confort matériel (fondée sur la chimie, les tracteurs, les semences et la généralisation de l’irrigation) et pensent à tort, pouvoir s’affranchir du respect de la terre et du vivant. Or nous sommes tous responsables ; autant les agriculteurs que les citoyens que l’on a tenté de réduire à des consommateurs dont on ne veut pas qu’ils pensent ! » Aujourd’hui, on pointe les agriculteurs en les accusant d’être des pollueurs, alors que ce sont les premiers à avoir fait les frais des pesticides en payant de leur santé. Que faire ? Afin que les pollutions agricoles soient stoppées à la source, l’UFC-Que Choisir, ainsi qu’un nombre croissant de collectifs citoyens ont demandé aux pouvoirs publics nationaux et européens : - Une protection efficace de tous les captages ; - Une application du principe constitutionnel pollueur-payeur dans le domaine des pollutions agricoles pour dissuader les pratiques agricoles polluantes ; - Que les aides de la Politique Agricole Commune (PAC) soient réservées aux modes de production s’inspirant des principes des agricultures intégrées et biologiques. Sachez aussi que l’eau en bouteille est une catastrophe écologique puisqu’il faut 4 litres d’eau pour faire une bouteille ; avec de l’eau dont de nombreuses études ont montré qu’elles n’étaient pas exemptes de pollutions chimiques ! D’autre part, une eau de qualité doit être faiblement minéralisée, exempte de polluants, légèrement acide, non oxydée c’est-àdire réduite (un terrain biologique oxydé est générateur de radicaux libres, favorables au développement des cancers, virus et maladies dégénératives). Après enquête, seuls les systèmes de filtration par Osmose Inverse 3 permettent d’obtenir une eau faiblement minéralisée, légèrement acide et réduite. En ce qui concerne les autres sources de pollution chimique, vous êtes toujours libres de consommer des produits biologiques. Enfin vous pouvez toujours constituer un collectif, comme l’a fait « la bande à Bonn’eau 4 », dans notre région afin de pousser l’État à appliquer le principe de précaution, qui comme l’indique la loi, doit mener au retrait définitif d’un produit dès lors qu’il y a une suspicion de dangerosité pour la santé. Au compte-gouttes, la partie n’est pas finie, et c’est vous qui avez la main !

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Syndicat Intercommunal de la Basse Vallée de l'Adour ( SIBVA) Société scientifique de renom qui recense 18 000 chercheurs http://www.terrevivante.org/507-filtrer-l-eau-du-robinet.htm http://www.sudouest.fr/2017/03/28/sud-landes-la-bande-a-bonne-eau-se-bat-pour-une-eau-de-qualite-3316575-3452.php

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DANS LE VERT LANDES

© Koala War

L’enVERS DU DÉCOR Long de 106 km, le littoral landais est réputé pour son environnement naturel et préservé. Déléguée par le Conseil Départemental des Landes, l’entreprise SITA assure le nettoyage des plages toute l’année avec pour mission d’éviter la reprise et la dispersion des déchets dans l’océan. Les communes complètent ce nettoyage manuellement et mécaniquement chaque jour durant la saison estivale. En hiver, entre deux nettoyages hebdomadaires, les déchets apportés par les marées font partie du décor...

> HUGO VERLOMME

Écrivain et journaliste « Ce que nous voyons sur nos plages, ce ne sont pas des déchets, c’est nous-mêmes. Le rappel que l’écologie n’est pas un matériau, mais un geste. Le plastique bien réutilisé est écologique. La “propreté” masque la réalité et oblige à employer des moyens qui aggravent la situation. Les trieuses qui sillonnent les plages détruisent toute vie dans les tamis et l’écrasement du sable. Adieu puces de mer, insectes, bois flottés, coquillages, adieu graines de plantes ou petits crustacés qui peuplaient ces plages. Nous devons réapprendre à créer des cercles vertueux, à être doux avec la Terre. Les bois flottés laissés sur la plage, par exemple, servent de nichoirs, les plus gros ralentissent les vagues et retiennent le sable, il constituent un ensemble vivant avec le sable, à condition qu’on laisse vivre les plages... »

© Justine Soubiran

DUNES ET FORÊTS Un équilibre à préserver : Les bonnes pratiques Protégez les dunes : formées au gré des vents et des marées, elles protègent les forêts de pins. Zones fragiles, elles hébergent une végétation qui joue un rôle important dans la retenue du sable. Participez à la protection de cet environnement naturel en empruntant les sentiers d’accès au plage sans marcher sur les dunes. Veillez à la propreté : ne laissez aucun déchet à la plage ou en forêt y compris les mégots de cigarette... Encore mieux, ramassez ceux que vous rencontrez sur votre chemin ! Soyez vigilants en forêt : les mégots, les feux, les barbecues sont interdits dans le massif des Landes de Gascogne classé à haut risque incendie.


DANS LE VERT

EN BREF

SHOPPING FOOD

LES BONNES ADRESSES Manger bio, local et acheter en vrac, c’est possible ! Pour une consommation respectueuse du goût, de la nature et des hommes. Voici nos bonnes adresses.

LES JOURS DE MARCHÉ MARCHÉ AUX POISSONS DU PORT DE CAPBRETON : tous les jours de 9h à 12h et 15h à 18h selon arrivage

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HOSSEGOR : mercredi, vendredi et dimanche matin. SAINT-VINCENT-DE-TYROSSE : vendredi et samedi matin. SEIGNOSSE BOURG : mercredi matin. SEIGNOSSE OCÉAN : mardi, jeudi et dimanche matin. SOUSTONS : lundi et jeudi matin. SOORTS : samedi matin. CAPBRETON : mardi, jeudi et samedi matin.

Les jardins de Castelnau à Soorts Le producteur local et bio de Saint Jean de Marsacq vend en direct ses fruits et légumes le vendredi après-midi sur le parking Billabong dans la zone Pédebert à Soorts-Hossegor.

Terres à Délices à Saubion Fruits et légumes bio mais aussi produits fermiers tous les matins du lundi au vendredi.

EN BREF LES CHANVRES DE L’ATLANTIQUE

CETASEA ET LA NOUVELLE LOI

Vincent Lartizien, ancien surfeur de gros et créateur de la marque Nunti-Sunya, une entreprise de textile éco-responsable, s’est lancé un nouveau défi, la production de chanvre sous toutes ses formes. La SAS Les Chanvres de l’Atlantique financé par des fonds privés de l’industrie du surf a démarré la culture l’an dernier accompagné de quelques agriculteurs bio téméraires ! Et se lance aujourd’hui dans la production et la commercialisation de produits alimentaires issus des 10 tonnes récoltés. Ne nécessitant aucun pesticide, herbicide et seulement un tiers de l’arrosage par rapport au maïs, cette plante représente la culture idéale pour loger, habiller, nourrir et soigner : avec elle on peut tout faire ! Les produits développés, de la graine de chanvre en poudre à l’huile de chanvre sont disponibles dans le réseau Biocoop. En attendant la prochaine étape : une culture-test d’une parcelle dédiée à la transformation de la fibre en textile. Pour d’ici 3 à 4 ans, utiliser cette matière dans la production des T-Shirts Nunti-Sunya. Aventures à suivre !

Un nouvel arrêté sur la réglementation des parcs marins a été signé en mai dernier par la ministre de l’Environnement. Il interdit notamment la reproduction des animaux en captivité. L’association Cetasea, créée par Frédérique Gilbert à Tosse il y a deux ans, œuvre pour améliorer les conditions de vie des mammifères marins en situation de détresse avec pour projet la construction d’un refuge seminaturel de repos et de réadaptation à la vie sauvage. La nouvelle loi est donc un choc pour l’association qui en train de développer des plans de réintroduction d’individus captifs, afin de leur permettre d’exprimer des comportements naturels, incluant la reproduction. Afin de pouvoir mener à bien son projet, Cetasea compte mobiliser toutes les voix pour un aménagement de la loi. Et lance un appel aux dons pour la construction du refuge.

Bio Sosta à Soustons Nouveau supermarché bio de 300 m2 avec plus de 4000 références, du lundi au samedi derrière le Leclerc Sports.

La Vrac Mobile à Soorts Épicerie itinérante de produits bio / locaux vendus en vrac ! Sur le parking Billabong dans la zone Pédebert de Soorts le vendredi après-midi et sur le marché de pays au fronton de Soorts le samedi matin.

La Ruche qui dit Oui ! Le réseau de communauté d’achats en direct auprès des producteurs dispose d’une antenne à Seignosse. Inscription et courses en ligne. Récupération de ses achats au village Naturéo. laruchequiditoui.fr

Barajas primeurs Capbreton et Soorts Large rayon de fruits et légumes de provenance locale ou bio ainsi que quelques féculents en vrac.

Biodet - La pause bio à Capbreton Dans la zone des 2 pins, avec rayons alimentation, bien-être, cosmétique, entretien de la maison.

Noémie Brissard

nuntisunya.com/fr

cetasea.eu



lifestyle P.62 P.66 P.68 P.70 P.71 P.72 P.74 P.75 P.76 P.77 P.78

Portfolio : Addicts à l’encre Portrait : Dang Vo Art : Steven Burke Art : Mama Custom Art : Hugo Boulenger Déco : The Farm Chronique : Les Estagnots Rencontre : Romain Boudé Interview : Ombline Le Lasseur Interview : Goldie Blondie Shopping


ADDICTS À L’ENCRE Marginale il y a encore quelques décennies, la pratique du tatouage se répand. Symbole pour les uns, souvenir pour les autres ou tout simplement élément esthétique, le tattoo représente t-il une manière d’exister ? Éléments de réponses dans l’histoire de quelques accros à l’encre.

Tommo 30 ans / Seignosse / Restaurateur Nombre de tattoos : 14 Le premier ? « À 15 ans, le prénom de ma copine par un tatoueur à Londres, grâce à une fausse carte d’identité. C’était pas une bonne idée car je l’ai fait recouvrir 5 ans après ! Mais je l’ai fait car c’était mon premier amour et comme j’étais un rebelle punk, je pensais que c’était une bonne idée de commencer le tatouage ! » Pourquoi ? « Chaque tattoo représente une partie de ma vie. Ils ont tous une raison, représentent un moyen d’immortaliser des moments très personnels. » Le dernier ? « Le lettrage sur le ventre par Mika, de L’âge de l’encre : Faith is power. Car il faut croire en soi pour bouger. Si j’avais écouté toutes les critiques, je n’aurai jamais avancé. Donc je l’ai fait écrire en gros pour ne pas oublier. » Le prochain ? « Carte blanche à Zed de L’âge de l’encre ! J’en ai déjà fait 4 avec lui et je n’ai jamais été déçu. Il comprend qui tu es tout de suite. C’est d’ailleurs devenu un ami. Le tattoo shop de Zed, Mika et Maëva est vraiment différent des autres. Se faire tatouer là-bas, ce n’est pas que de l’encre, c’est tout l’esprit du salon qui entre en toi ! »

Nicolas 35 ans / Bayonne / Pâtissier Nombre de tattoos : 3 Le premier ? « Le visage sur le bas du bras il y a 2 ans par Rémi de La Manufacture du Tatouage. Cela faisait longtemps que j’en voulais un. Je savais ce que je voulais, j’avais déjà la photo. On m’a parlé de Rémi dans le style réaliste et ça collait bien au projet. » Pourquoi ? « À part ce premier, j’ai un bébé, le mien, réalisé par Rémi aussi à partir d’une photo. Le tatouage pour moi ce n’est pas forcément transmettre un message. C’est plutôt par goût esthétique, des coups de cœur sur des images. » Le dernier ? « Une caricature de Billie Gibbons, le guitariste de ZZ Top car je suis fan ! Réalisé par Bougne de Black Mirror, un tattoo shop de Bayonne. » Le prochain ? « Finir le bras avec Rémi. Dans un esprit surf ! »


LIFESTYLE

PORTFOLIO

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Élise Laven Justine Soubiran

Juan 42 ans / Capbreton / Plombier chauffagiste Nombre de tattoos : 4 Le premier ? « Quand j’avais 17 ans, à Nantes, lors de ma première saison en tant sauveteur : sur l’épaule gauche, un petit lutin rappelant celui d’une affiche du groupe Burning Heads, celle de leur Dive Tour dont je suis un inconditionnel. » Pourquoi ? « C’est devenu plus une addiction qu’une représentation. J’ai aussi le prénom de mes enfants sur le bras droit. » Le dernier ? « La main et la manchette réalisés par Tom de The Asylum Tattoo Shop. Un mandala, en dot, 3D et Cover. J’ai eu l’idée de départ et Tom a entièrement créé le reste de la manchette. J’ai une totale confiance en lui ! Le tout a nécessité 6 séances de 3 à 4 heures. » Le prochain : « En mai, j’ai un rendez-vous pour faire le haut du buste dans un style plus old school ».

Nat 32 ans / Capbreton / Commerçante Nombre de tattoos : 12 Le premier ? « Il y a 7 ans à Seignosse chez Étienne Tatouages : sur le flanc, un gros cœur ailé retenu par une tête de mort avec écrit Romance. Il symbolise mon envie de liberté rattrapée par mes démons. Je connais Zed, tatoueur aujourd’hui à L’âge de l’encre depuis mes 16 ans. Passer à l’acte m’a demandé presque 10 ans de réflexion ! Et j’en ai chié ! » Pourquoi ? « De tous les arts, c’est celui qui me plaît le plus. Se faire tatouer, c’est marquer son corps à vie mais aussi raconter sa vie, exposer à la vue de tous quelque chose de très personnel. » Le dernier ? « La dague qui transperce la tête de léopard, réalisée par Mika de L’âge de l’encre. Une idée de nous deux qui a nécessité deux fois 4 heures. » Le prochain ? « Sur le mollet droit, un gros vase avec un bouquet de fleurs. Toujours par Mika. C’est mon amoureux donc je suis bien placée ! ».

Maëva 36 ans / Capbreton / Créatrice de bijoux Nombre de tattoos : 14 Le premier ? « J’avais 22 ans. J’ai fait réalisé à Nice une bande d’étoiles en couleur sur le bas ventre. J’avais envie de tester le tatouage mais je n’avais pas d’idée donc j’ai choisi un premier tatouage simple pour goûter la sensation. Il sera bientôt recouvert car j’ai d’autres envies sur cette partie du corps. » Pourquoi ? « Un seul de mes tattoos a une signification. Pour moi, c’est plus une forme d’art, un coup de foudre sur un artiste, un dessin, un thème. » Le dernier ! « Le bambi réalisé par Zed, mon chéri qui œuvre au Tattoo Shop L’âge de l’encre. J’ai flashé direct sur ce dessin dans le style graphique aquarelle quand j’ai vu le dessiner un soir à la maison! Avec mon fiancé, j’ai priorité sur les tattoos (rires). » Un prochain ? « Plusieurs ! Continuer sur la cuisse dans la thématique animaux. Et j’en ai encore plein d’autres en prévision! ».


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LIFESTYLE PORTFOLIO

Lucas 22 ans / Dax / Polisseur Nombre de tattoos : 2 Le premier ? « Il y a deux ans par un pote apprenti tatoueur qui officie aujourd’hui sous le nom de NR Tattoo à Dax. » Pourquoi ? « J’ai toujours voulu me faire tatouer. C’est le cas de pratiquement tout le monde dans ma famille dont mon père et mes deux frères ! Le dernier ? « C’est le 2 ème ! L’indien sur le bras par Hanem de La Manufacture du Tatouage. Je cherchais un tatoueur spécialisé dans le réalisme. On m’a conseillé ce tattoo shop et j’ai choisi Hanem parmi tous les books du salon. J’ai aimé ce qu’il dessinait, les formes. » Un prochain ? « Oui sûrement mais pas tout de suite. C’est un budget quand même ! Et je préfère être patient pour profiter du plaisir ! Le tattoo, c’est un peu comme une addiction : la sensation peut être désagréable sur le coup mais on y prend goût ! ».

Nicolas 30 ans / Saint-André-de-Seignanx Nombre de tattoos : 10 Le premier ? « En 2005, une lettre chinoise, signe du tigre qui n’est pas le mien mais j’aime bien l’animal. Mon père est tatoué. Ça m’a donné envie. » Pourquoi ? « Il n’ y a pas de message. C’est simplement pour montrer ce que j’aime et c’est assez large ! Notamment la BD, les mangas. Certains trouvent ça drôle mais j’assume ! » Le dernier ? « Simba du dessin animé Le roi lion, par Zed du Tattoo Shop L’âge de l’encre. J’ai découvert son travail sur les réseaux puis je l’ai rencontré à la convention de Pau avant de prendre rendez-vous à Hossegor. C’est un projet de 5 personnages en fait. Zed a déjà réalisé Sangohan de Dragon Ball Z, Batman, Tintin puis Simba. Le prochain ? « Le 5 ème personnage du projet : Jack Skelington, de L’étrange Noël de monsieur Jack. Et ensuite un nouveau projet toujours avec Zed autour de Batman. Cette fois-ci, place aux méchants ! ».

Guillaume 39 ans / Capbreton Nombre de tattoos : 8 Le premier ? « À Marmande, à la naissance de mon fils il y a 14 ans : un lion car c’est son signe. Cela faisait tellement longtemps que je voulais me faire tatouer mais je ne voulais pas faire n’importe quoi ! Là ce n’était pas n’importe quoi mais une belle occasion ! » Pourquoi ? « C’est vraiment pour marquer mes souvenirs sur la peau. Ils ont tous une signification. Se faire piquer n’est pas forcément agréable mais on y prend goût ! » LE Dernier ? « Les 7 roses pour les 7 membres de ma famille, les personnes qui étaient là pour moi il y a 2 ans et demi lorsque j’ai perdu mon papa. J’avais cette idée et Tom de The Asylum Tattoo Shop a réalisé la création. Depuis que je l’ai rencontré, je n’irai pas voir ailleurs. Il m’en a fait d’autres avant celui-là. Je l’ai découvert par hasard en cherchant un tatoueur à Capbreton et je ne regrette pas. Super feeling dès la première rencontre. J’ai une totale confiance en lui. » Un prochain ? « Plusieurs ! Finir cette jambe avec Tom. Mais également l’autre avec Marine qui tatoue aussi dans ce salon. Maintenant, ce sont eux mes tatoueurs ! »


LIFESTYLE

PORTFOLIO

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Jaloud Ludivine Rabuel

L’HOMME ILLUSTRÉ

Ötzi , l’un des plus vieux corps momifiés au monde (3 000 ans avant J.C.), découvert conservé par le froid dans les Alpes en 1991, est une mine d’or pour les scientifiques qui l’ont étudié sous toutes les coutures : assassiné à l’âge de 46 ans, il était brun, intolérant au lactose, et son dernier repas fut du bouquetin (source Instagram). En revanche, ses 61 différents tatouages faits par incision restent mystérieux : ils pourraient correspondre à des points d’acupunctures, médecine apparu en Chine 2 000 ans après sa mort... On attend qu’Ötzi soit complètement décongelé pour lui demander. Il reste la preuve ‘’vivante’’ que le tatouage est une pratique très ancienne, d’autres indices laissant à penser qu’elle existe depuis la préhistoire.

James Cook ,

seul non-tatoué de cette liste, cartographia précisément le Pacifique à la fin du XVIII ème siècle (il "découvrit" au passage l’Australie), et ramena en Grande Bretagne son naturaliste de bord, Joseph Banks. En plus de centaines de croquis des populations autochtones ‘’à la peau dessinée’’ qu’il réalisa, c’est Banks qui inventa le mot tattoo, dérivé du tahitien tatau. Avec lui, les marins qui ont participé à l’expédition ramenèrent aussi des souvenirs : leur peau tatouée par les soins des polynésiens, relançant l’intérêt de l’occident pour cette pratique. Entre Ötzi et eux, l’humanité a continué à se tatouer. Mais cette pratique fut de plus en plus minoritaire dans le monde ‘’civilisé’’ : se marquer la peau a longtemps été réservé aux exclus de la société. Quelques siècles plus tard, ce qui était réservé aux sauvages ou aux marins devient l’exact opposé : il faut à l’heure actuelle posséder un tatouage pour faire partie de la norme.

Henri Charrière est l’auteur du roman pseudo-autobiographique Papillon, best-seller de 1969, qui retrace son passage dans les bagnes de Cayenne dans les années 30 : ses évasions rocambolesques, sa rencontre avec un peuple indigène... Si l’on sait aujourd’hui que l’écrivain s’inspira grandement de l’histoire d’autres détenus, ce livre est un témoignage édifiant sur l’enfer du bagne. Charrière était couvert de tattoos (dont un papillon sur le torse), comme beaucoup de bagnards de l’époque. Avant Cayenne, c’est au Biribi (prisons militaires d’Afrique du Nord) que cette tradition prend racine. On s’y tatoue pour y montrer son passage et emm**der l’État (puisque c’est supposé être interdit en prison). Tous ces tatouages amateurs sont des codes grâce auxquels on lit l’histoire du porteur et mesure sa dangerosité. Pratique que l’on retrouve toujours en prison aux États-Unis mais surtout en Russie, où la codification est poussée à l’extrême.


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LIFESTYLE PORTRAIT

DANG VO dandy du monde

D’origine vietnamienne, ancien cadre supérieur à Paris, Dang Vo a tout quitté et nous régale depuis avec sa cuisine asiatique authentique. Portrait d’un élégant. Arrivé dans le Sud des Landes il y a seulement 4 ans, Dang Vo fait déjà partie des figures locales. Béni des locaux pour avoir apporté la cuisine vietnamienne sur notre territoire avec son restaurant éponyme, il brille par son tempérament authentique et solaire. « C’est certain que c’est un sacré personnage, confirme José, un ami. Il est gentil, serviable et très intelligent. Ce qui nous offre de bonnes conversations. Et avec son look, ses tatouages, sa cuisine, ses origines... Il est devenu l’une des images de Capbreton ! ».

Une enfance vietnamienne Né au Vietnam, Dang y grandit jusqu’à l’âge de 10 ans. Son père fuit le pays : boat people, il se réfugie en France. Dang le rejoint en région parisienne avec ses 7 frères et sa sœur, 8 ans après. Une histoire familiale qui ne semble pas l’avoir fait souffrir : « Au Vietnam, on est pauvre mais on se débrouille. Les enfants sont surprotégés. Les parents triment 12h par jour mais gardent le sourire. Les enfants ne ressentent pas la dureté de la vie. J’ai eu une enfance heureuse, entouré de mes oncles, tantes et cousins. » Cette force vietnamienne - « tu encaisses mais tu ne laisses rien apparaître » - ne l’a jamais quitté. « Il est incroyable avec les gens, reconnaît Davina, sa compagne depuis 2 ans. Il a la positive attitude, toujours là pour procurer du réconfort. Il apporte du bien-être ! » Sentiment confirmé par Maëva, une copine : « Il a toujours le sourire, les yeux qui pétillent. Et il est authentique : qu’il te connaisse ou pas, il se comporte comme ça avec les potes comme les clients. Un vrai rayon de soleil ! ».

Élise Laven Anthony Woj


LIFESTYLE

PORTRAIT

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Reconversion d’un bosseur

Réussite d’un audacieux

Un homme sans prétention

Après son enfance en Seine Saint-Denis, Dang s’installe à Paris à l’âge adulte. Cadre supérieur, il bosse dur. « J’étais chargé d’affaires en sécurité incendie. Un super job, avec des responsabilités et bien payé. » Il découvre la région il y a 6 ans lors de vacances à Messanges : « J’ai adoré. C’était beau, les plages, l’océan. Les gens étaient cool, tous en vélo. Quand je suis reparti à Paris et repris le rythme métro, boulot, dodo, j’avais le cœur serré. » Il finit par tout lâcher il y a 4 ans : « J’avais envie de changement. Un rupture amoureuse a tout déclenché. » Arrivé à Seignosse, il loue un appartement aux Bourdaines : « le rêve du parisien, plaisante t-il, face à l’océan, pieds nus sur la dune ! » Reste à trouver un nouveau boulot. « Mes copains pour qui je cuisinais me disaient que la cuisine vietnamienne manquait dans le coin. Puis Gwendal, un tatoueur de Soustons qui avait adoré mon Bo Bun m’a dit : « Il déchire, tu devrais ouvrir un resto ! » 15 jours après, Dang imprime des cartes de visite et se lance dans l’aventure de la restauration à emporter : « Les clients m’appelaient pour commander 24h à l’avance, je livrais ou ils prenaient à emporter. » Le bouche-à-oreille, les réseaux sociaux et sa présence sur des événements propulse l’affaire : « 3 mois après le lancement, j’avais trop de clients, je ne pouvais plus travailler chez moi ! ».

À la recherche d’un local, l’apprenti restaurateur tombe sur une occasion à Capbreton : « Woodie du Surfing m’a proposé ce bail incluant le prêt du matériel dans le local. Cela me permettait de me lancer sans trop d’investissement. » Dang Vo entame sa 3 ème saison à Capbreton dans la zone des 2 Pins. Une zone artisanale qui héberge des cabinets médicaux, la caserne des pompiers, des artisans. « L’endroit n’est pas facile à trouver mais il en vaut le détour, » commente un client sur Trip Advisor, site d’avis et conseils touristiques. « Dang a réussi à faire un lieu intime, décalé dans une zone improbable, confirme Maëva. Quand tu es chez lui, tu es hors du temps. C’est courageux, surtout à l’année ! » Dang admet le pari risqué : « Je n’aurai jamais imaginé que cela allait autant fonctionner avec cet emplacement. Ça a bien démarré dès l’ouverture en décembre. Les clients de Seignosse m’ont suivi ! » Un an et demi après, le restaurant fait son apparition sur Trip Advisor. Six mois plus tard, il est classé premier parmi la centaine de restaurants de Capbreton. C’est encore le cas aujourd’hui. Et l’établissement est également référencé sur Fooding, le guide réputé des restaurants avec le commentaire : « Attention, pépite ! Planquée dans la ZAC des 2 Pins, la cantine vietnamienne de Monsieur Vo est un boui-boui de bric et broc qui s’attire les foules. »

Dans son entourage, son succès mérité est facile à expliquer. Le courage et le travail font partie des qualités que tout le monde évoque. Tout comme la modestie : « J’ai imaginé un restaurant asiatique tout simple mais avec des plats originaux et traditionnels. Pour partager mes souvenirs gustatifs. » Sans formation culinaire, il s’entoure à ses débuts de personnes expérimentés dans la restauration. Et puise dans ses racines : « Ma maman est venue du Vietnam à Paris pour une formation en soupe Pho ! Cet hiver, je suis parti un mois au Vietnam. Je n’y étais pas allé depuis 15 ans. Je suis revenu avec plein de souvenirs, de saveurs, d’objets typiques pour la déco ! Ce perfectionniste heureux de sa reconversion ne s’arrête jamais : « Parfois, il va trop vite, raconte Davina. On a du mal à le suivre ! » Et brille aussi aux yeux de ses proches par sa générosité, qualificatif général. « Il est d’une gentillesse extrême, » confirme Maëva. Trop selon lui : « certains en abusent, ça m’énerve. » Et quand on lui demande ses défauts : « Je suis une vraie pipelette ! J’aime échanger. J’ai une facilité pour converser. Je n’ai pas de barrière. Je cultive la différence. » Du côté de ses proches, personne ne semble lui trouver de mauvais côtés. Sauf peut-être son ami José : « Sa barbe est trop longue. Ça pique quand on lui fait la bise ! »


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LIFESTYLE ART

STEVEN BURKE

L’HEUREUSE MAIN GAUCHE Peintre, graphiste, typographe, street artiste, Steven Burke ne se soucie ni du support ni des matériaux. Dans son art, seule compte la forme. Avec une main gauche plutôt heureuse.

Élise Laven Steven Burke


LIFESTYLE

ART

luckylefthand luckylefthand.com Tu es connu pour tes fresques murales. Place Pasteur à Hossegor, et à l’entrée de Seignosse. Mais également au sein de Darwin à Bordeaux. Comment sont arrivés ces projets ? Le mur à Hossegor, c’était une idée avec Morgan de Stepart. On a demandé l’autorisation du propriétaire de la maison mais comme elle est située en centre-ville, il nous fallait aussi l’accord de la mairie qui a soutenu et financé le projet. Pour la maison de Seignosse, c’était mon envie et le propriétaire a accepté. Quant à Darwin, c’était une demande dans le cadre du festival Ocean Climax. Qu’est-ce qui te plaît dans cette forme d’art ? C’est la dimension. Le fait de peindre avec des gros pinceaux, des rouleaux. J’aime faire des choses minutieuses mais sur la toile. Sur un mur, tout devient plus gestuel. Ce n’est pas que le poignet qui bouge mais tout le bras. Et j’aime le côté visuel. La maison de Seignosse, je lui ai redonné un coup de jeune. Comme la fresque à Hossegor. À chaque fois, j’essaye de respecter l’univers, l’endroit. L’un de tes premiers supports ici est assez original : les arbres. Pourquoi ? En 2010, je venais d’arriver de Bordeaux où je faisais beaucoup de graffiti. J’ai été un peu surpris car je n’ai trouvé aucun support pour graffer. J’ai vu ces énormes murs de troncs d’arbres. Alors j’ai choisi ce mur-là. Avec de la peinture blanche, j’ai fait comme si les arbres étaient tristes d’êtres coupés, Poor little trees. J’ai commencé sur quelques petits tas. Les arbres partaient très vite, c’était de l’art éphémère. Petit à petit, j’en ai fait plus. Une fois, 91 ! Comme une sculpture monumentale

avec un pot de peinture blanche. Ça m’a plu, les gens s’arrêtaient , souriaient, faisaient des photos. Puis on m’a demandé des arbres contents... Quand les gens s’approprient trop une œuvre, le côté excitant se perd. Avec le label Stepart, le T-shirt fait également partie de tes supports de création. Fanny, ma compagne connaissait Morgan du label. Dès que je suis arrivé, elle nous a présentés et la collaboration a commencé et dure encore. J’ai carte blanche mais avec une contrainte : il faut que ça marche. Je dois jouer mon rôle de communiquant en transmettant un message. C’est intéressant mais pas toujours simple ! Quelles sont tes sources d’inspiration ? Beaucoup la nature. Et les années 70 pour la simplicité des formes. Le style graphique de cette période va droit au but au niveau formel. C’est minimaliste, sans chichi. J’aime aussi toute la période au début d’Hossegor dans les années 1900-30 avec les peintres réalistes comme Sourgen qui arrivaient à capter une sorte de magie. J’essaye de traiter la thématique du paysage classique en la modernisant, en la mettant au goût du jour. Et pour le choix des couleurs ? J’aime bien les couleurs pop mais un peu passées. Je réutilise aussi souvent les couleurs utilisées pour un mur dans mes toiles. Cela fait une continuité dans le travail. En graphisme, je ne travaille qu’en noir et blanc car quand ça fonctionne en noir et blanc, c’est le cas dans toutes les couleurs. Pour moi, la couleur reste secondaire. Elle est là pour égayer. Il n’y a

pas de symbolique dans le choix des couleurs. Je suis plus sur la forme. Quels peintures et matériaux utilises-tu ? De la peinture acrylique. Que des matériaux de peintres en bâtiment. Parce que ça me parle plus. Je préfère aller dans un magasin de peinture que de beaux arts. C’est un peu plus masculin. On te voit peu exposer. Oui, il faudrait ! Je vends beaucoup de toiles dès que je les montre sur Instagram. Donc c’est compliqué de faire une collection. C’est important les réseaux sociaux pour toi ? Oui et non. C’est important de montrer son travail. Mais j’ai réduit, j’étais devenu trop dépendant aux retours des gens. Et le fait de se dévoiler est parfois dangereux pour les commentaires ou le plagiat. Aujourd’hui, quand les gens doivent trouver une idée, ils ne réfléchissent plus, ils vont s’inspirer du travail des autres... Sans ces côtés pervers, cela reste un super moyen de diffusion, d’information. Pourquoi ce nom Lucky left hand sur ton site et sur Instagram ? Parce que je suis gaucher. Pour les typo, c’est important : je ne vois pas ce que je fais et ça donne souvent des trucs biens, pas trop contrôlés. Et j’estime que j’ai de la chance depuis très longtemps. Tu peins en musique ? Avant oui mais plus vraiment. C’est peut-être parce que je suis papa (rires) ! Avec le bruit des oiseaux, je travaille mieux.

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MAMA CUSTOM L’ADRÉNALINE EN PEINTURE

Graphiste reconnue, auteur et illustratrice de la célèbre série Zoé Kézako, Véronique Saüquère-Hubert se lance un nouveau défi avec Mama Custom et la personnalisation de casques et de réservoirs. Une bouffée d’adrénaline artistique au service des motards. Pourquoi ce nouveau projet de customisation et personnalisation de casques et de réservoirs, Mama Custom ? J’évolue depuis plusieurs années dans le milieu de la moto, j’ai une « grosse 125 » ! Je peignais les casques des copains pour m’amuser. En revenant du Wheels & Waves 2016, j’ai eu le déclic et j’ai décidé de me lancer. Je connais par cœur le métier de graphiste, dans le secteur de la presse, de la pub, de l’édition. J’avais besoin d’adrénaline, de me faire peur, de me surprendre. Je dessine et je peins depuis toujours. Mais avec Mama Custom, je découvre de nouvelles sensations, je me surprends, j’ai des suées, j’ai le trac à chaque fois... Ce sont des émotions hyper fortes ! J’adore ça ! mamacustom mama_custom mamacustom.fr

Véronique Saüquere-Hubert (Mama Custom) sera présente aux : - Motors N’ Blues, du 7 au 9 Juillet, Dax - MOT & ARTS, 9 et 10 Septembre, Hossegor Atelier à Saint-Paul-lès-Dax, sur RDV au 06 71 62 24 84

Et cette année, tu reviens au Wheels and Wales en juin à Biarritz mais en tant qu’exposante ! Oui je suis super heureuse. La marque Ducati Scrambler m’a invitée sur leur stand pour customiser de nouveaux casques, ainsi qu’un de leur réservoir et exposer toutes mes créations. Un partenariat dont je suis très fière ! Et j’aurais l’immense honneur de customiser le réservoir d’une Yamaha Scr 950 qui sera également exposée sur le stand Yamaha Europe Yard. Woaouw, un truc de fou ! L’autre actu, c’est ton clip. Via les réseaux sociaux, des personnes me contactent pour savoir si les motifs de mes casques sont des stickers ou si j’utilise des bains photo ! La solution pour mieux communiquer la notion de peinture faite à la main était d’en faire la démonstration en live d’où l’idée de réaliser un clip. J’ai contacté Slot B une jeune maison de production de Toulouse qui réalise de supers films, des grands créatifs. Pour la musique, j’ai demandé à mon fils qui fait partie d’un groupe de blues, les Tripel K. Ils ont composé et enregistré un titre original qui m’a tout de suite emballé, la musique ayant une place capitale dans mon travail. Quels matériaux et techniques utilises-tu ? Tout est peint à la main. Je fais mon brouillon directement sur le casque au crayon gras. Parfois, je

Élise Laven DR

le suis, parfois je pars en live ! Comme la forme du support est surprenante, je m’arrête, j’y retourne, je laisse poser. Je dessine avec des pinceaux très fins, que je complète parfois avec des feutres pro à l’huile, très fins également. Aussi, j’utilise une peinture pro adaptée à la matière et super résistante, approuvée par des professionnels. Je suis une impatiente mais avec les casques, le temps de séchage me permet d’avoir du recul. Qui sont tes clients ? J’ai beaucoup de commandes perso. Ils me laissent « casque libre » ou m’envoient des photos, des précisions. Mais chaque fois, je réinterprète leurs envies, leur univers. Tous mes modèles sont originaux. Je travaille comme un tatoueur, à partir d’une idée ou bien c’est champ libre, tout est question de confiance et en général, cela se passe très bien. Tes sources d’inspiration ? Le casque est un bon support pour la fantaisie rock & roll ! Comme je suis une femme, j’ai envie decasser certains codes que l’on retrouve dans l’univers motards : les têtes de mort, les clefs à molette...Je les détourne avec humour pour les rendre plus positifs. Et avec mes univers, la musique roots, blues, la littérature, l’art, mes casques font toujours référence à une œuvre ou à un artiste. Ce n’est pas juste décoratif, ils racontent une histoire. Sans oublier le côté protecteur. Ce n’est pas pour rien que la marque s’appelle Mama Custom ! Je suis une maman qui désire rendre beau et positif le casque qui les protège ! Pour certains clients, c’est comme un prolongement de leur corps et moi, je leur prends la tête ! (rires). Tu travailles en musique ? Toujours ! Quand tu peins sur un casque à 400 € et que tu ne sais pas comment il va réagir à ta première touche de peinture, c’est le grand flip ! Donc j’éteins mon portable et écoute de la musique. Du blues, roots, rock. J’aime tout le Velvet Underground, Bowie, Lou Reed, les années Clash mais aussi j’écoute beaucoup de blues. Plus récemment, Laura Marling, Valerie June, Nick Drake.


PHOTOGRAPHE PASSION PAYSAGE

Que représente ce prix que tu remportes à seulement 19 ans ? J’étais ravi d’avoir un avis professionnel sur mes productions ! J’ai vraiment pu prendre en compte leurs critiques pour améliorer mon travail. J’ai découvert que les gens portaient un intérêt sincère à mes photos. C’est une motivation supplémentaire pour continuer dans cette voie. D’où te vient cette passion ? Étant depuis toujours admiratif de beaux paysages, ma maman m’a offert un appareil photo lorsque j’avais 15 ans. Ayant perdu mon père peu de temps après, cet appareil fut d’un grand réconfort. La photographie m’a permis de rester positif. Quel genre de photographe es-tu ? Je ne pense pas appartenir à un genre. J’adore la diversité, il y a tellement de sujets à photographier. Je ne souhaite pas m’ancrer dans un style précis pour l’instant, même si les paysages m’attirent beaucoup. Que veux-tu faire passer par la photo ? Mon but est de faire passer des émotions puissantes à travers mes clichés. J’adore immortaliser des « ins-

Photographe et réalisateur amateur, Hugo Boulenger a remporté le prix Do Good au Concours des jeunes réalisateurs glisse & outdoor d’Anglet et signé la couverture de notre magazine. Zoom sur un jeune regard sensible et rêveur…

tants » et partager ces clichés avec les autres ! À mes yeux, chaque photo retranscrit une histoire.

les critiques pour évoluer dans son art. Mais je ne détiens pas la réponse absolue à cette question !

3 adjectifs te définissant : Persévérant, patient et curieux !

Quels sont tes artistes préférés ? J’adore Chris Burkard pour ses paysages, il transmet énormément d’émotions à travers ses photos. Dans le domaine de la réalisation, Jordan Taylor Wright et Sam Kolder font partie de mes sources d’inspirations.

Es-tu toujours satisfait ? Non (rire) ! Mais je suis satisfait de ma progression. Parfois, je reste plusieurs heures d’affilée sur un spot pour obtenir le cliché parfait. Les gens me demandent comment je peux être si patient... Tant que je n’ai pas eu le sentiment du « moment parfait », je ne quitte pas les lieux. As-tu un spot favori ? La plage des Bourdaines à Seignosse. J’y ai pris de belles photos. Mais je n’ai pas de spot favori à proprement parler, je préfère découvrir de nouveaux lieux et varier mes photos.

Quelles sont selon toi les qualités nécessaires pour être un bon photographe ? C’est comme pour toutes les disciplines, il faut du temps et de l’apprentissage. Il faut savoir recevoir

Ton objectif est-il de vivre de cette passion ? Oui, et j’espère pouvoir le réaliser ! Je termine mon DUT Techniques de commercialisation. Et j’ai quelques projets en cours... C’est l’occasion de me lancer maintenant ! Ton style de musique ? J’écoute vraiment de tout ! Lorsque je travaille mes photos, c’est toujours en musique ! En ce moment, c’est plutôt Let me grow de Naaman. Hugo Boulenger Production hugoboulenger

Déborah Lesbats Hugo Boulenger


THE FARM

LE SURF, VERSION CONTRE-CULTURE Pour tous les passionnés de glisse, l’ouverture d’un magasin technique sonne comme une bonne nouvelle. Mais quand le lieu respire en plus la culture surf, franchement, on s’y sent bien. Visite de The Farm. La zone Pédebert de Soorts-Hossegor accueille désormais une ferme... Enfin non, The Farm ! Showroom de Santocha Distribution, la société d’Alain Riou et Olivier Cuissot, le lieu ouvert au public représente plus qu’un magasin. « On a choisi ce nom, explique Olivier Cuissot, car on a pensé à un véritable lieu de vie, de rencontres. Comme dans une ferme ! » On peut venir là-bas seulement pour boire un café au comptoir ou en terrasse, lire, louer une board ou encore se trouver une belle occasion « parmi les planches déposées par la crème du surf français ! ». Histoire de partager encore plus, Alain Riou se tient à disposition des surfeurs pour une séance de surf coaching tous les samedis après-midi : « Il suffit de venir avec une vidéo sur clef USB. Alain analyse, commente, conseille gratuitement ! » Un surf coaching dont bénéficie déjà les jeunes du Santocha Surf Club. Outre la sélection de matériels techniques et très pointus, notamment des marques Modom et Chilli Surfboards, The Farm propose également des articles plus grand public comme ceux de Moskova : « C’est une marque fondée par des amis dont Jérémy Flores et Miky Picon. C’était courageux. Avec The Farm, on réécrit l’histoire avec les copains. On maintient cet esprit de courage. » La boutique propose aussi sa propre marque de produits textiles et produits dérivés (mug, wax) avec des designs et dessins décalés qu’Alain et Olivier ont lancés avec Philippe Anglade. Une collection à l’image de la décoration du magasin qui respire la culture surf : recyclage, bricolage, souvenirs personnels, récupération d’éléments décoration issus des précédentes missions dans l’industrie du surf. The Farm représente à la fois un concept store pour les passionnés et une sorte de musée de la glisse, version contre-culture. Visite.


LIFESTYLE

DECO

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Une hélice de chalutier décore les étagères. Un souvenir personnel : « Un don de mon beau-frère tombé en panne de bateau à la Corogne en Espagne et qui a réussi à rentrer grâce à cette hélice ! », raconte Olivier. Également une vieille photo en noir et blanc des années 50 d’une plage de Capbreton : « Avec les parents de Philippe sur la photo », précise Olivier !

Élise Laven Justine Soubiran

La collection The Farm prend place dans des vieilles armoires dont les portes ont été ôtées.

The Farm réécrit l’histoire mais avec des éléments vintage : comme ce magnifique cendrier collector à l’entrée de la boutique.

« Ces cadres résument bien ce que représente l’industrie de la glisse, commente Olivier. Ils nous font manger des couleuvres et nous tapent dans le dos. »

Les portes des vieilles armoires réutilisées en plateau.

Pour le café, encore une histoire d’amitié. Ici, on déguste le Sunday Collab, marque fondée à Hossegor par Carl Wieser, également issu de l’industrie de la glisse.

Le corner Modom cohabite avec Léonard de Vinci : les impressions numériques sur bois, récupérées de la boutique Vissla habillent le mur du fond. « À l’opposé de la surconsommation, on a réutilisé au max ce que l’on pouvait », raconte Olivier.


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LIFESTYLE CHRONIQUE

LES ESTAGNOTS C’ÉTAIT MIEUX AVANT

Aux Estagnots, les barrières poussent d’année en année comme du chiendent. Vouloir s’y garer quand son véhicule dépasse 1,80 m devient compliqué. Chronique d’une camionnette nostalgique. La plage des Estagnots a toujours été connue pour être un spot de surf de renommée mondiale, visitée par les surfeurs des quatre coins du globe et ce depuis des années. Il faut dire que les vagues landaises ne laissent pas indifférent. Je fais partie de ceux qui vivent en van, ce mode de vie me rend heureuse. Mais je ne suis pas la seule, ils sont nombreux à vivre dans leurs vans et à travailler pour l’économie et le tourisme estival des Landes. Les Estagnots sont pour nous un repère, un "chez-nous", un endroit où il fait bon vivre, un lieu de partage, de rencontres et surtout de surf. C’est là que nous nous retrouvons dès mars et ce jusqu’à novembre. Seulement, depuis deux ans, les portes de ce havre se ferment. Une barrière limite l’accès aux véhicules de plus de 1,80 m et ce que l’on appelait « la ligne », le long de la dune, a été condamnée. Maintenant, c’est au tour des places qui longeaient le parking d’être supprimées. Nous sommes, nous, propriétaires de vans ou de véhicules utilitaires, en quelque sorte "mis à la rue". C’est dommage parce que, sincèrement, les Estagnots sans les surfeurs, c’est anéantir l’essence même de la culture et du charisme landais. Ça devient un peu surfait et creux. Une plage comme une autre, soumise à une réglementation à outrance. J’imagine que c’est ce qui était souhaité... un bon nettoyage. Avec la contrepartie d’avoir un peu plus de voitures-touristes à la clé. L’alternative ? Dormir dans une cage à poule payante, plus

communément appelée aire de camping-car. Sinon attention à l’amende, à la prune, au petit carré vert délicatement posé sous l’essuie-glace. Attention au réveil brutal, à coups de lampe torche sur la carrosserie, parce que « vous savez, nous sommes à la chasse », déclarent les policiers municipaux. Nous ne sommes pas des drogués, nous ne sommes pas des hooligans, ni des voleurs. Nous sommes propres et civilisés. Notre mode de vie est basé sur le sport, l’équilibre entre le corps et l’esprit. Nous sommes des amoureux de l’océan, profondément attachés aux Landes, que nous considérons comme chez nous depuis plusieurs années. Nous sommes des "40" pourchassés par un harpon intolérant qui n’essaie même pas de comprendre qui nous sommes. Quel dommage. Quel avenir pour ceux qui n’ont pas les moyens de s’acheter une villa à un million d’€ sur la dune, villa qui auparavant, quand les Estagnots étaient déjà un spot de surf, n’existait pas ? Quel avenir pour notre liberté, pour la liberté de tous de posséder un véhicule un peu plus haut qu’une mini cooper dans laquelle même un shortboard ne rentrerait pas ? Quel avenir pour ceux qui comme moi ont choisi d’avoir un van et de vivre dedans ? Il revient à chacun d’être heureux et de choisir sa manière de vivre. Mais la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres. Je me souviendrais longtemps du temps passé sur ce parking des Estagnots, et c’est avec tristesse que je lui dit au revoir.

Julia Koala War


LIFESTYLE

RENCONTRE

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ROMAIN BOUDÉ

L’ART DE COURIR Inter Ambas Aquas, portrait documentaire de Romain Boudé, un ultra trailer musicien, sort en salles à la fin de l’été. Rencontre avec un philosophe de la course et de la vie. interambasaquas romain_boude Inter Ambas Aquas, documentaire en projection à la fin de l'été en France dont Capbreton. Romain Boudé sera en concert le 21 novembre à l'IBoat à Bordeaux.

À seulement 26 ans, Romain Boudé impressionne par son charisme : discret, doux, laconique mais présent, il semble avoir le recul d’un grand sage. Cette force tranquille, il la puise dans la nature où il passe le plus clair de son temps, et dans son sport. Maître-nageur sauveteur l’été, pisteur secouriste l’hiver, il vit aux rythmes des saisons et court pendant son temps libre. De l’ultra trail, course de très longue distance en pleine nature. Pour lui, ce type de course n’est pas seulement un sport, c’est une philosophie : « C’est le cas pour tous les coureurs mais personne n’en parle. C’est à l’opposé du classement, du chrono. Je préfère me concentrer sur les sensations : la fierté, le dépassement de soi, la production d’endorphines. » Cette vision de la course, Romain a choisi de la partager dans un documentaire réalisé par Barrel Vision, Inter Ambas Aquas* : « J’ai toujours eu envie de transmettre ma philosophie de coureur, de mettre des mots sur mes sensations. Barrel Vision

*qui signifie entre deux eaux et désigne l’étymologie de Tramezaïgues, village où il vit.

m’a contacté. J’ai vu leurs réalisations sur Fred Compagnon ou des skateurs, ça m’a plu. » Pendant une année, l’équipe de tournage l’a suivi du Pays Basque aux Landes, en passant par Millau, la Vallée d’or, les Hautes Pyrénées à l’occasion de sa préparation à la Course Endurance Trail des Templiers. Les doutes, les joies, la souffrance, le plaisir... Le film de 52 mn retrace ses sensations sur fond de paysages somptueux entre océan, forêt et montagne : « Entre le plaisir et l’effort intense, une sorte de balance. C’est l’équilibre dans le déséquilibre. » Cette extrême sensibilité, Romain ne l’exprime pas que dans le sport ou ses pensées mais aussi dans la musique. Il signe celle du documentaire. « Cette bande originale, je l’ai composée depuis le collège. Barrel Vision m’a poussé, m’a libéré et permis d’aller jusqu’au bout de mon délire. » Une bande son voix / guitare minimaliste et envoûtante à l’image de son odyssée. Une musique qui lui ressemble : « j’ai fait partie d’un

groupe à Bordeaux qui s’appelait Les Barbises. On a fait quelques scènes et été sélectionné au Printemps de Bourges. Mais j’ai préféré m’extirper de tout ça. Finalement, ce que je veux, ce n’est pas être connu, c’est faire de la musique. » Tourné à l’origine pour rendre compte de son art de vivre, le documentaire a finalement influencé celui-ci : « Il m’a permis de structurer ma pensée, mon récit. Il m’a fait évoluer sur la pratique de la course, accélérer un processus qui était déjà en route : l’arrêt des courses. » Romain court au minimum 1h30 par jour. Il a introduit la méditation dans ses entraînements : « j’appréhende la difficulté pour mieux la supporter ». Et se concentre désormais sur son nouveau projet : « Devenir free runner, sans chronomètre sans course, comme les free surfeurs. Avec des objectifs personnels comme la traversée du Parc Naturel des Pyrénées. Et refaire des vidéos, de la musique, montrer des paysages sous le prisme du running. »

Élise Laven Barrel Vision


Ombline le Lasseur L’AMOUREUSE D’HOSSEGOR

Ombline le Lasseur mène une vie de rêve conjuguant vie professionnelle et personnelle. Co-fondatrice de la plateforme KissKissBankBank, elle a quitté Paris pour s’installer avec sa famille à Hossegor. Sports, sorties, shopping, elle nous livre ses bonnes adresses. La plupart d’entre nous rêve de concilier réussite professionnelle et qualité de vie. Ombline le Lasseur, co-fondatrice de KissKissBankBank avec Vincent Ricordeau, son mari et Adrien Aumont, son cousin, a réussi le pari. Côté pro, tout roule : lancé en 2009, KissKissBankBank est devenu leader européen du crowdfunding européen et a permis la réussite de nombreux projets comme par exemple le film Demain. En local, notre radio Surf FM n’existerait peut-être plus sans ce moyen qui nous a permis de financer le déménagement d’antenne. Au total, la plate-forme a récolté plus de 41 millions d’€ auprès d’une communauté de 700 000 personnes dans le monde. Cette alternative au système traditionnel bancaire représente un modèle de réussite tout en restant fidèle à ses valeurs : « L’idée même du crowdfunding est

vertueux. Mais de plus en plus, nous insistons sur les notions de respect, d’éthique, d’environnement, » explique Ombline. Côté vie perso, Ombline a aussi trouvé l’équilibre. Amoureuse d’Hossegor depuis 30 ans, elle y a posé ses valises avec sa famille l’an dernier. Responsable de la communication et création de la plate-forme de financement participatif, Ombline travaille à distance tandis que son mari réalise des allers-retours hebdomadaires jusqu’à la capitale. Elle profite ainsi avec ses filles de 7 et 12 ans de la douceur de vivre dans le sud des Landes. Sans regretter Paris : « Je suis ravie. Je me sens moins stressée, je passe plus de temps avec mes filles et on fait le plein d’activités. » Ombline partage cette nouvelle vie avec nous !

Élise Laven Justine Soubiran

RESTAURANTS

SPORTS

ARTS ET SPECTACLES

Louvine : « Un lieu génial que j’adore. On y mange une cuisine raffinée, fraîche, c’est un mélange de plein d’influences que j’aime, du Japon, d’Hawaï. Ils organisent le Louvine Street Food Festival avec de nombreux foodtrucks, des concerts et des expos. »

Hossegor Surf Club : « Une institution ici ! J’adore cet endroit à la Nord. L’équipe, leur attitude, ils sont supers. Mais j’y vais pour les cours de mes filles. Moi, je vais commencer par me mettre au paddle en eau douce ! (rires)

Gare du midi à Biarritz : « Pour les spectacles. J’ai déjà vu Djamel et j’ai déjà mes places pour Vincent Dedienne ! »

Sushi Stop à Hossegor : « Meilleur qu’à Paris ! Et ils sont super marrants. » Bidonvilla : « Excellente cuisine avec Claire. Et on ressent aussi un super talent artistique là-bas. » L’Etiquette, à Hossegor : « Le bar à vins qui manquait à Hossegor ! Un lieu sympa et détendu. » Lou Cabana, plage des Culs Nus à Hossegor : « Une révélation ! La bonne adresse pour l’été : déco épurée, ambiance extra, concerts sur la plage, on s’y sent bien. Vraiment un super lieu pour passer une bonne soirée sans se coucher trop tard ! »

Skate Club d’Hossegor : « Nico est vraiment impressionnant de pédagogie ! Un super personnage : il met beaucoup d’énergie dans tout ce qu’il fait. Y compris dans l’art, il a un talent impressionnant ! »

SHOPPING Matoush, centre-ville d’Hossegor : « Pour les vêtements, il y a tout ce que j’adore » All Good, zone pédebert à Soorts : « Pour les objets déco de bon goût aussi ! Ici je ne suis pas dépaysée par rapport à Paris. Hossegor est une ville internationale, on y trouve parfois des propositions plus riches que dans un quartier de grande ville. »

FESTIVALS : « Les festivals locaux comme le Mot&Arts et le Newave Festival. Une super ambiance et un programme éclectique à côté de chez nous ! » Quartier moderne : « J’y ai découvert beaucoup d’artistes et créateurs de la région ». Artistes locaux : « Boul Rostan, un artiste incroyable, tatoueur, photographe, musicien. Il fait partie du groupe tRiKiNi qui a joué lors du KissKiss Dating à Hossegor. Et Clément Froissart, un DJ juste génial. Il passe tout ce que j’aime en musique, il a beaucoup de talent. »


LIFESTYLE

INTERVIEW

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GOLDIE BLONDIE LES DESSOUS D’UN BLOG

Avec plus de 15 000 followers sur Instagram, Goldie Blondie fait partie des blogs persos qui agitent la toile. Sélection des sujets, écriture, édition... Stéphanie nous raconte les dessous de son aventure numérique.

© Justine Soubiran

Depuis le lancement de Goldie Blondie en 2015, tu comptes plus de 15 000 followers sur Instagram. T’attendais-tu à un tel succès ? Pas du tout ! Le but du blog est de partager donc forcément j’avais envie qu’il plaise. Mais là, les premiers six mois, c’était dingue : j’ai eu 1 000 followers de plus par mois ! Après, les statistiques, ce n’est pas mon moteur. L’important, c’est l’échange avec les lectrices qui postent des commentaires. Je viens par exemple de lancer une nouvelle rubrique Mes bonnes adresses où je recommande les lieux où j’aime aller. Et c’est suite à la demande des lectrices ! Pourquoi cette envie de partager ton lifestyle de maman surfeuse ? Je viens de région parisienne et vivre à Hossegor, c’est un mode de vie exceptionnel. J’ai eu envie de le mettre en avant. On me dit souvent que j’ai de la chance mais non ! J’ai créé ma vie. Dans mon boulot de directrice opérationnelle de centres de lavages auto, j’évolue dans un milieu d’hommes. J’avais envie d’un vecteur social autour de ma passion, la vie de maman surfeuse. Et à côté de mon père et de ma sœur qui ont monté leurs entreprises, j’avais besoin de créer mon propre projet.

DR

Comment expliques-tu ce succès ? J’ai un mode de vie de maman surfeuse qui fait rêver, qui change les idées de celles qui me suivent. Je pense aussi que mon fils a une "tronche" qui passe bien, il est un vecteur de ma réussite. Et mon ton est simple. Je reste naturelle, authentique.

Goldie blondie goldie_blondie goldieblondie.com

Tu avais des notions d’informatique, de graphisme, de réseaux sociaux ? Je n’y connaissais rien ! J’ai été initié à Instagram par ma copine de Surf Madame. Et ma grande sœur Aurélie, fondatrice de Mes petites affiches m’a aidée à créer le blog, inventer le logo, l’iden-

Élise Laven

tité. Le blogging, ça fait rêver. Mais c’est un vrai métier où tu fais tout. J’y passe de 10 à 15 heures par semaine ! As-tu déjà pensé à le développer comme certaines blogueuses en blog pro ? Non cela reste une passion. Je ne veux pas choisir entre Goldie Blondie, un vrai équilibre pour moi, et mon travail que j’adore. À moi de gérer mon blog en fonction du temps que j’ai pour ce projet. Et rester un blog perso permet de garder un ton libre, une indépendance. Tu ne perçois aucune rémunération ? Pour l’instant non. Mais cela va changer : je vais parler de certains produits contre rémunération. Les marques bénéficient de ma visibilité donc c’est normal d’être rémunérée. Mais je ne le ferai que si je pense que cela peut intéresser mes lectrices. Et sans obligation d’article positif. Je garde ma liberté. Ma crédibilité, c’est que si les filles achètent ces produits, elles soient contentes. C’est mon éthique. Aux États-Unis, les blogueurs doivent indiquer la mention "sponsorisé", je trouve que c’est une bonne idée. Ça me tente de le faire : préciser si j’ai été payé ou si l’objet m’a été offert. Et la frontière entre blog et vie perso reste évidente ? Nous avons toujours discuté avec mon chéri de ce qu’il acceptait ou non, comme par exemple l’exposition de notre fils Nathan sur les réseaux. Et je suis à l’aise pour parler de sujets persos mais qui ne concernent que moi. Le blog fait partie de notre vie mais n’empiète pas dessus. La limite est tout de même facile à franchir : les réseaux, c’est très addictif. Il faut effectivement se fixer des règles pour ne pas devenir esclave de son blog !


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LIFESTYLE SHOPPING

MOKEN VISION Lunettes de soleil Baker - 59 €

SHOPPING

GLOBE Chemise Denman Shirt - 70 €

GLOBE Chaussures Willow Navy / Chambray - 70 €

BIOCOOP Graines de chanvre décortiquées Les Chanvres de l’Atlantique - 11 €

STEPART T-shirt Baboon’s par Studio Muti - 38 €

LE VESTIBULE Masque cheveux Nourishing Davines - 30 €

OCEAN CLOCK Horloge Suber - 49 €


LIFESTYLE

SHOPPING

THE FARM T-shirt Born to surf - 29 €

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THE FARM T-shirt Landes Loose - 29 €

BELLE VAGUE Bougie parfumée Côte sauvage - 24 € Made in Hossegor !

LABORATOIRES DE BIARRITZ Spray solaire 50+ certifiée bio - 19,95 €

L’ÂGE DE L’ENCRE Pochette AEKA - 65 € Boucles d’oreilles Body Ethnic - 45 € Collier Tattoo Blues - 65 € POPUP STORE LOCAL DESIGNERS Coussin Pantai Pantai 100% lin Beachdays - 35 €

URBAN OUTFITTERS Platine vinyle Crosley Cruiser 119 €




COIN DÉTENTE P.84 P.85 P.86 P.88

SENSATIONS LITTÉRAIRES Spots Culture Jeux concours Recettes


COIN DÉTENTE

SENSATIONS LITTÉRAIRES

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MARYAM MADJADI

VRAIE FICTION Maryam Madjadi, l’auteure de Marx et la poupée, Prix Goncourt du Premier Roman, était à la librairie Le Vent Délire de Capbreton. Rencontre avec une raconteuse d’histoires.

Souffle de vie

La place centrale qu’occupait l’homme en Iran dans les années 80 a-t-elle évoluée ? Non, en 38 ans, ça n’a pas évolué. Par contre, ce qui a évolué, c’est le combat quotidien des femmes. Elles se laissent de moins en moins faire et elles luttent quotidiennement pour avoir un peu de liberté. Mais, si l’on parle des lois, rien n’a évolué. Ce sont toujours les mêmes hommes qui sont au pouvoir. Votre roman Marx et la poupée, est-ce une fiction influencée par votre histoire, ou est-ce un récit autobiographique ? J’ai préféré ne pas préciser ceci car à mes yeux ce n’est pas un renseignement pertinent. Du moment où l’on raconte une histoire, le récit entre dans l’espace du livre, et dans l’espace du livre, tout est vrai. L’auteur, en son nom, est garant de ce qu’il dit. Pour moi, la littérature n’a aucun compte à rendre avec ses histoires d’étiquettes littéraires, de

Retrouvez l’interview en intégralité sur www.surf-fm.fr

genres et de réalités historiques. Mais dans le cas de Marx et la poupée, la base est autobiographique, c’est un vécu, que j’expose dans un espace de fiction qui est la littérature. Ce premier roman a été publié au Éditions Le Nouvel Attila. Comment s’est fait la rencontre avec cet éditeur ? Je vivais à Istanbul. Avec mes colocataires, nous avons hébergé des Français qui faisaient la route de la soie, Paris-Kirghizistan en voiture. Puis un soir, une fille parmi ses 3 personnes m’a demandée ce que j’écrivais, et je lui ai lu un extrait. Elle a été extrêmement émue, et elle m’a dit de la contacter à mon retour à Paris car elle souhaitait me présenter à quelqu’un. Cette personne était Quentin Schoëvaërt de la librairie Atout Livres, et il m’a présenté Benoît Virot des Éditions Le Nouvel Attila. J’avais très envie de travailler avec lui !

Élise Laven et Stéphane Dubouet Justine Soubiran

Grandir avec des parents communistes, dans l’Iran des années 80 est une tache bien difficile pour la petite Maryam qui se voit dans l’obligation de donner ses jouets. Ce journal nous parle de répressions, d’exactions mais également de la vie qui déborde de tous les côtés, avec un regard tendre sur une population qui avec force et instinct de survie défie le régime en place. Malgré la gravité de l’histoire, du désir et de l’humour se glissent dans les pages. Ainsi qu’un souffle de vie qui nous emporte, apaisant toutes les difficultés de l’existence de Maryam, personnage attachant. La seule déception qui pointe en fin de lecture : devoir la quitter. Un bel ouvrage, Prix Goncourt du Premier Roman.

Marx et la poupée Maryam Madjidi Éditions Le Nouvel Attila 208 pages 18 €


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COIN DÉTENTE SENSATIONS LITTÉRAIRES

Sortir la tête de l’eau Deux femmes amoureuses se préparent à un heureux événement après des années d’attente. Hélas, la joie sera de courte durée. Un terrible accident anéantit leurs projets. Une douleur viscérale s’immisce dans leurs vies. Écumes est un bel album sur l’espoir : si les courants peuvent être destructeurs, l’amour, le temps et les rires partagés représentent les meilleurs remèdes pour soigner la perte et apaiser les plaies. Auteur jeunesse de talent, Ingrid Chabbert s’adresse pour la première fois et avec brio aux adultes dans ce roman graphique inspiré de son histoire personnelle. Une évasion sublimée par les dessins de Carole Maurel.

Surf évasion Journaliste au New Yorker, reporter de guerre, William Finnegan a reçu le prix Pullitzer en 2016 pour ses mémoires. Dans Jours barbares, il raconte son obsession depuis l’enfance : le surf, à la fois addiction et art de vivre, la traque de la meilleure vague aux 4 coins du monde et l’équilibre obtenu grâce à l’océan. Les 500 pages risquent de secouer les initiés avec les magnifiques descriptions détaillées des vagues, son apprentissage et les sensations. Mais le titre raisonnera tout autant chez les lecteurs non-surfeurs : récit de voyage, essai historique, roman Initiatique et d’aventures, réflexion esthétique, philosophique et sociale, l’auteur ouvre nos horizons avec son histoire. Un chef d’œuvre.

Provoc’ pas gratuite David Snug, auteur et dessinateur aime raconter sa vie en B.D. Cette fois-ci, il lève le voile sur son parcours de musicien non professionnel. Qui n’a jamais pris de cours et n’est pas un autodidacte acharné. Son genre ? Ni le hard rock ni le métal ni le noise. Ce qu’il aime c’est la guitare sèche. Et la chanson. 3 accords et des textes. Un looser sans faux semblants et sans prétention qui manie l’ironie à propos de lui comme du reste du monde. Le philosophe rebelle qui vit du RSA expose ses théories fumeuses avec des dialogues percutants et acérés à l’image de ses traits de dessins. Truffées de références musicales et de réalités provinciales, Je n’ai pas de projet professionnel pourrait être perçu comme les révélations fracassantes d’un DIY de la musique. Ou juste de la provoc’. Et oui, on trouve ça drôle !

Fable du XXIème siècle Fiction à la fois coquasse et pétrie d’humour, La liste des commissions raconte l’histoire d’Henriette, veuve à la retraite qui se débat comme elle peut pour tromper son ennui, vaincre la solitude. À travers ce personnage principal très attachant et haut en couleurs, Pierre Bléhaut nous distraie en légèreté tout en abordant des thèmes dont souffre notre siècle : la solitude, l’anonymat, la disparition de la fraternité, la place de nos aînés. Une fable d’aujourd’hui, un roman salvateur.

Élise Laven et Stéphane Dubouet

ÉCUMES Ingrid Chabbert & Carole Maurel Éditions Steinkis 88 pages 18 €

Jours Barbares William Finnegan Éditions du Sous-Sol 528 pages 23,50 €

Je n’ai pas de projet professionnel David Snug Éditions Même pas mal 84 pages 15 €

La liste des commissions Pierre Bléhaut Auto-édition 236 pages 18,99 €


COIN DÉTENTE BONS PLANS

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SPOTS CULTURE NOS BONNES ADRESSES

Le Sud des Landes ne regorge pas que de spots de surf. Pour faire une pause culture entre deux sessions plage, voilà nos bonnes adresses !

© Agathe Marcé

Sur un livre perché

La librairie Le Vent Délire

La Mop

Le Sporting Casino

Saubion

Capbreton

Capbreton

Hossegor

Entre St-Vincent-de-Tyrosse et Saubion, ne manquez pas de faire une visite à Sur un livre perché, niché dans la zone du Plach. Au fond d’un jardin, entre les champs, se dresse une magnifique cabane perchée dans les arbres. Après avoir gravi quelques marches, vous pourrez découvrir une large sélection de livres en littérature, jeunesse, B.D., vie pratique, sciences sociales et humaines... Michel et Olga proposent des livres d’occasion en bel état mais également des titres neufs soldés. Un excellent moyen de trouver de la lecture à prix réduits mais aussi de passer un moment suspendu, apaisant dans le calme de la campagne.

On en rêvait, Emmanuelle l’a fait ! Une vraie librairie indépendante généraliste ouverte à l’année avec une orientation forte en littérature et jeunesse. Située à l’entrée de la rue piétonne de Capbreton, cette librairie lumineuse tout en longueur fait la part belle aux éditeurs indépendants. Et Emmanuelle réalise un excellent travail de libraire : sélection pointue dans tous les rayons, commande de livres, conseils et animations. Bref, la bonne adresse pour les amoureux du livre !

Au cœur de Capbreton dans la rue piétonne, une ancienne et charmante bâtisse du XVIè siècle héberge la Mop, Maison de l’Oralité et du Patrimoine. Véritable espace de vie et d’animation, ce centre culturel abrite une collection permanente consacrée au patrimoine capbretonnais mais également des expos temporaires. En liaison avec le festival du conte de Capbreton, elle accueille également tout au long de l’année des artistes pour des résidences et des rencontres.

Chef d’œuvre de l’architecture basco-landaise, classé monument historique, le Sporting Casino d’Hossegor n’abrite pas qu’un restaurant et des machines à sous ! Comme son nom l’indique, l’établissement polyvalent associe les jeux d’argent, les sports (fronton, piscine, tennis) et la culture ! Entre le centre-ville et l’océan, longeant le canal, le splendide bâtiment comprend un immense étage très lumineux accueillant de nombreux événements : expositions, conventions, spectacles, salons.

Le plus : la variété des animations, lectures, rencontres, dédicaces, ateliers...

Le Plus : la cour et le jardin devant et derrière la bâtisse pour faire de la visite une vraie pause !

Le plus : les conférences, rencontres et ateliers organisés. Sur un livre perché

Le plus : l’éclectisme des propositions, du salon du livre d’Hossegor aux expos d’art en passant par la Convention Tattoo !

Élise Laven Librairie Le Vent Délire

Justine Soubiran


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COIN DÉTENTE JEUX CONCOURS

JOUE ET TENTE DE GAGNER DES CADEAUX ! JEUX DES 7 ERREURS Retrouve les 7 erreurs qui se sont cachées dans l’image !

CHIPIRON 5 casquettes - 25 €

ADRESSE

MAIL

TÉLÉPHONE

PRÉNOM

NOM

BULLETIN DE PARTICIPATION / 7 ERREURS

Ludivine Rabuel

STEPART La plage abandonnée par Steven Burke 1 T-shirt homme - 38 € 1 T-shirt femme - 45 € SECTOR 9 2 skates A.E.V Bamboo 220 €

MOKEN VISION Lunettes de soleil Blacknote - 59 €


COIN DÉTENTE JEUX CONCOURS

MOTS MÊLÉS Retrouve dans la grille le nom de spots légendaires ! TEAHUPOO

CLOUDBREAK

L’ATELIER DES DAMES 5 bracelets plume Tania - 39 €

OCEAN CLOCK Horloge des marées Suber 49 €

LOU CABANA 2 repas - 15 €

TATTOO BLUES 2 colliers - 40 € €SEVEN SEAS 7 bracelets Mamouli Salty 30 €

Règlement : Pour participer, envoyez-nous le jeu et son bulletin correspondant rempli (une seule participation par famille) à l’adresse suivante : SURF FM - 198, AVENUE DU CENTRE - 40150 SOORTS-HOSSEGOR. Pour chacun des jeux, tirage au sort parmi les bonnes réponses le 18 août !

ADRESSE

MAVERICKS

MAIL

NAZARE

TÉLÉPHONE

LES CULS NUS

PRÉNOM

JAWS

NOM

LA GRAVIERE

BULLETIN DE PARTICIPATION / MOTS MÊLÉS

ULUWATU

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COIN DÉTENTE RECETTES

California Roll Sushi Bowl

Risotto Vegan

Au saumon fumé Pour 2 personnes

Avec légumes verts de saison Pour 1 personne

RECETTES

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Bol de sushi 2 tasses de riz à sushi cuit et refroidi ½ concombre épluché sans graine et taillé en cube ½ petit citron jaune tranché très fin 1 cuillère à soupe de gingembre mariné haché ½ avocat tranché 1 feuille d’algues nori séchée et émiettée Graines de sésame noires 2 tranches de saumon fumé taillées en losange

Mélangez les ingrédients de la sauce dans un petit pot à feu moyen. Tout en continuant à fouetter, portez à ébullition et faites réduire à une consistance légèrement sirupeuse (env. 3 mn). Ne vous éloignez pas car cela peut facilement brûler. Retirez du feu et laissez refroidir tout en assemblant des bols de sushis. Mélangez tous les ingrédients et complétez avec le mélange de sauce. Attention ce plat est addictif.

Préparation de la sauce ¼ tasse de sauce de soja 2 c. à s. de sucre 1 c. à s. de vinaigre de riz 1 zeste de citron vert ou de yuzu

Merci à Richard Rigot, chef du Café Sud, Terrasses de l’Océan à Capbreton.

lecafesud capbreton

1 ½ courgette Quelques gouttes d’huile d’olive Une pincée de sel Une échalotte ou la moitié d’un petit oignon blanc 80 g de riz Carnaroli 300-500 ml de bouillon de légumes 1 ½ c. à c. d’huile d’olive vierge extra Une grande poignée des légumes verts de saison (asperges, petits pois, fèves)

Émincez l’échalote et la courgette. Faites chauffer quelques gouttes de l’huile dans une poêle à feu moyen, ajoutez la courgette, l’échalote et une pincée de sel. Faites revenir jusqu’à ce qu’ils soient doux et un peu caramélisés à l’extérieur. Ajoutez le riz et cuire deux minutes de plus. Réduisez à feu doux et ajoutez du bouillon peu à peu, en remuant. Dès que le riz est presque cuit, ajoutez les légumes verts de votre choix. Ajoutez une grande cuillère à soupe de bouillon finale pour faire cuire les légumes. Incorporez l’huile vierge extra au riz dès que le bouillon est absorbé (pas trop sec). C’est l’émulsion de l’huile et du reste de liquide qui produit la texture crémeuse du risotto : ne tentez pas de vous passer de l’huile ! Remuez 30 secondes de plus et servez. Merci à Pippa, animatrice de l’émission cuisine Surf Saveurs, le vendredi à 11h.


COIN DÉTENTE RECETTES

Le Curry Vert

Brownie Delux

Recette sans gluten, sans lactose Pour 6 personnes

Chocolat blanc & cranberries Pour 1 ou plusieurs personnes...

300 g de petits pois 2 grosses courgettes Le jus d’un citron vert 3 branches de coriandre 3 branches de menthe 1 botte d’asperges 20 cl de crème de coco 60 cl de lait de coco 1 c. à s. de pâte de curry vert 4 c. à s. de sucre en poudre 2 c. à s. d’huile de coco 3 c. à s. de nuoc màm Sel, poivre En option : 650 g de poisson blanc à chair ferme type dos de cabillaud

Version végétarienne : Lavez les courgettes et découpez-les en 2 dans la longueur puis en demi rondelles d’env. 5 mm. Faites-les cuire à la vapeur pendant 10 mn. Lavez les asperges et coupez-les en tronçons d’env. 5 cm. Faites-les précuire à la vapeur 4 à 5 mn. Lavez les herbes, menthe et coriandre puis ciselez-les. Dans une casserole, faites chauffer l’huile de coco, ajoutez la pâte de curry vert et le sucre. Faites chauffer à feu doux jusqu’à l’obtention d’une pâte. Ajoutez un peu de lait de coco, laissez cuire quelques minutes en mélangeant, puis versez la totalité du lait de coco. Ajoutez les petits pois, les courgettes et laissez cuire 15 mn à feu doux. A mi-cuisson, incorporez la crème de coco et les asperges. Rajoutez de l’eau si nécessaire. A la fin de la cuisson, ajoutez le nuoc màm, les herbes ciselées et le jus de citron vert. Rectifiez l’assaisonnement si besoin (sel).

185 g de beurre 185 g de chocolat pâtissier 3 œufs 275 g de sucre 85 g de farine 40 g de cacao en poudre 100 g de chocolat blanc 100 g de cranberries séchées

Version poisson : Ajoutez le poisson coupé en morceaux d’env. 5 cm à en même temps que les petits pois et les courgettes. Servez avec une semoule de maïs agrémentée d’huile essentielle de citron et parsemée de quelques graines de chia. Green Cantine greencantinehossegor

Merci à l’équipe Green Cantine, Hossegor centre-ville.

lacai.seignosse seasonedchef23 lacai.fr

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Faites fondre le chocolat et le beurre ensemble au bain-marie. Battez les œufs et le sucre ensemble jusqu’à obtenir un mélange homogène et légèrement mousseux (env. 5 mn). Ajoutez le chocolat fondu à ce mélange. Puis le chocolat en poudre et la farine. Cassez le chocolat blanc en petits morceaux et ajoutez-le. Ainsi que les cranberries. Couvrez un plat (20 cm env.) de papier de cuisson et versez-y le mélange. Mettez la préparation au four préchauffé à 170°C pendant 20 à 25 mn. Le brownie est cuit quand une croûte ferme se forme sur le dessus mais que la pâte reste molle au milieu. Merci à Andy Bruce, chef du restaurant l’Açaï, Seignosse Les Estagnots.



Ludivine Rabuel


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BONS PLANS ADRESSES

SOORTS-HOSSEGOR CENTRE-VILLE

ZONE PÉDEBERT

BY SIXTINE 108, place Louis Pasteur 05 58 47 69 60 - 7j/7 - 10-13h / 15-19h Prêt-à-porter Marie Sixtine, Mtk Studio, Hod, French Disorder, Cotélac, Mavi Jean’s, POM Amsterdam. L’ATELIER DES DAMES 58, place Louis Pasteur - 7j/7 - 10-13h / 15-19h L’atelier des Dames Depuis 2008, L’Atelier des Dames fait le pari de valoriser des matières nobles ou insolites grâce au savoir-faire français de la bijouterie fantaisie. Tous leurs bijoux sont faits en France dans leur atelier d’Hossegor à partir de chaînages issus de Maisons Françaises et dorés à l’or fin. GREEN CANTINE 28, av. de la gare - 7j/7 - 8h30 / 22h Green Cantine greencantinehossegor Nouveau concept au centre-ville : cantine du petit déjeuner au dîner non stop avec une carte originale et des produits frais, bios et healthy. Dans une jolie salle à l’ambiance green ou en extérieur : grande terrasse ombragée, patio intérieur ou terrasse sur le toit au choix ! LE DEEP 366, av. du Touring Club 05 58 41 53 17 - Du jeudi au samedi 22-04h Le Deep Club privé, bar et cocktails de qualité. DJ sets rock à ne pas manquer !

L’ÂGE DE L’ENCRE Rue Serge Barranx, résidence Le Green Du mardi au samedi 10-13h / 15-19h Juillet / Août 7j/7 L’Âge de l’Encre lagedelencre Tattoo Shop à Hossegor avec Mika, spécialisé en Néo Trad, Noir&Gris et Calligraphie ou avec Zed spécialisé en New school, Comics et Manga. + Collection Tattoo Blues et bijoux fait main. GLOBE FLAGSHIP STORE 31, av. Paul Lahary GlobeStoreHossegor globebrand_europe Du mardi au dimanche 10-13h / 15-19h 7j/7 non-stop en haute saison Retrouvez la nouvelle collection de chaussures, vêtements et skateboards, pièces en éditions limitées et croisez quelques surfeurs du team à l’occasion. Homme et Enfant. RIP CURL 412, av. du Touring Club 05 58 43 93 94 7j/7 - 10-13h / 15-19h et en été 10-20h Location de surf, vente de vêtements et matériels surfs (combi, planches, accessoires). STEP ART 32, place Louis Pasteur - 05 58 97 23 97 Juillet / août : 7j/7 - 10h30-13h / 15-18h30 Stepart stepartlabel Stepart est une marque d’Hossegor qui collabore avec des artistes du monde entier pour vous habiller d’art !

VTT LOISIRS Réservez votre vélo en ligne : vtt-loisirs.fr Vos agences : Hossegor : Rue des pins tranquilles / Capbreton : 50 allées Marines Soorts : 119, av. Tisserands, ZA PEDEBERT / Seignosse : Village Belambra des Estagnots - 05 58 41 75 41 Vtt Loisirs vttloisirs PLAGES LOU CABANA Bvd du front de mer - 07 60 55 44 54 Lou Cabana Service non-stop du petit déjeuner au dîner. Cuisine maison, tapas, et vins avec une ambiance festive au sunset. Pour réjouir vos papilles sur la plage mythique des culs nus d’Hossegor.

SURFTRIP SURFSCHOOL Plage Sud Hossegor - 05 58 41 91 06 contact@surftrip.fr surftrip.fr L’école de la glisse à Hossegor plage sud depuis 1996 de 7 à 77 ans, tous niveaux ! + de 100 planches en location de 5’10 à 9’, bodyboards, combis été/hiver. Label FFS et marque Qualité Tourisme.

CHIPIRON SURFSCHOOL Plage des Culs Nus / Hossegor 06 61 01 58 75 chipironsurfboards chipiron.fr chipironsurfschool@gmail.com Cours collectifs et particuliers tous niveaux sur la mythique plage des Culs Nus mais aussi showroom des boards Chipiron ! Pour la gamme de textiles et accessoires Chipiron, direction le Pop Up Store Local Designers en centre-ville.

LE SPOT BEACHFOOD Plage la Nord, Impasse de la Digue Nord 06 45 78 89 81 Lundi au samedi 11-19h Lespotbeachfood Food truck alliant une cuisine fraîche, sauvage et healthy. Ingrédients naturels, bio. Offre vegan avec salades gourmandes, délicieuses brochettes marinées. Pour vous désaltérer au retour des plages, bière locale, rosé, smoothies et thé glacé servis frais.

ZONE PÉDEBERT LE VESTIBULE COIFFURE 33, av. des Tisserands 05 58 48 92 88 - Du lundi au samedi, journée continue avec ou sans rdv. levestibulecoiffure.com Notre salon préféré s’est agrandit et a fait peau neuve avec une déco tendance, un barbier et un espace bien-être. Pour le reste, l’équipe est toujours aussi pro et à l’écoute pour une coiffure qui vous ressemble !

LES CAPRICES DE ROMANE 51, av. des Tisserands 06 12 52 16 68 Les Caprices de Romane capricesderomane En terrasse ou à l’étage, on savoure dans ce coffee shop cosy, les traditionnelles glaces Romane, boissons chaudes ou fraîches (smoothies, jus frais, açaï bowl), accompagné de salé (tartes, cakes, galettes, salades) ou sucré (crêpes, gaufres, gâteau maison).

LE COTTAGE 39, av. des Rémouleurs - 05 58 97 23 22 7j/7 midi et soir (sauf dimanche soir) Le Cottage le-cottage.com Bonnes pizzas artisanales mais aussi salades et pasta sur place ou livraison à domicile à Seignosse, Soorts-Hossegor et Capbreton. THE FARM 97, av. des Rémouleurs 7j/7 - 10-13h / 15-18h sauf le dimanche et conditions de surf exceptionnelles. @thefarmsw Nouveau Technical store (Chilli Surfboard, Modom) mais aussi locations de planches, vente d’occasions, café & surf coaching par Alain Riou. Meet & Greet ! SECTOR 9 STORE 165, av. des Rémouleurs 05 58 47 91 69 Lundi au vendredi 9-13h / 14h30-19h Samedi 11-18h et fermé le dimanche sector9store sector9store.com Basé à San Diego, Sector 9 est LA marque dans le domaine du skateboarding. Fabriqué aux États-Unis depuis 1993, elle représente le côté fun du 4 roues. Une fois que tu as essayé un 9, il n’y pas de chemin de retour ! GLOBE MAGASIN D’USINE 38, av. Rémouleurs Du lundi au samedi 10-13h et 15-19h Thibault vous accueille toute l’année pour trouver votre bonheur parmi le plus grand mural chaussures de la zone, avec un énorme choix de skateboards (street, cruisers, plastique, longboards), le tout à prix d’usine. Homme et Enfant. OCEANINSTINCT 99, av. des Sabotiers Mai / Juin 9-18h30 du lundi au samedi Juillet / Août 8h30-19h 7j/7 Septembre / Octobre 8h30-18h du lundi au samedi Novembre / Avril du mardi au samedi OceanInstinct OceanInstinct_europe oceaninstinct.com Nouveau concept store dans la zone Pédebert qui héberge un espace café / Bar / restauration saine au sein d‘un surf shop technique doté d’une centaine de planches et de combi Rip Curl. Mais aussi atelier shape et location de l’atelier. Le combo gagnant pour les passionnés de surf avide d’échanges ! DICKIES STORE HOSSEGOR 245, av. de la Tuilerie 05 58 43 90 14 Lundi au samedi 10-18h Dickies Store Hossegor Vêtements de travail et de loisirs. Street / Workwear.

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BONS PLANS

ADRESSES

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SEIGNOSSE

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LIBRAIRIE LE VENT DÉLIRE 5, rue du général De Gaulle 05 58 97 24 95 lundi 15-19h, mardi au samedi 10-13h / 15-19h Juillet / Août 7j/7 Librairie Le Vent Délire librairie@leventdelire.fr On en rêvait... Emmanuelle l’a fait ! Une librairie indépendante ouverte à l’année avec une sélection pointue et riche en littérature, BD et jeunesse à l’image du programme d’animations (ateliers, rencontres, lectures).

Z.A DES DEUX PINS SURF ODYSSEY 5, rue Pitey - 05 58 72 16 99 Lundi au vendredi 9-12h30 / 14-18h Surf Odyssey Collectif de shapers, fabrication et vente de planches neuves ou occasions pour tous niveaux !

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DANG VO 17, rue du Hapchot - 07 82 09 05 66 Du mardi au samedi : 11-15h / 18-22h30 / Dimanche : 18-22h30 et fermé le lundi. Traiteur, spécialités vietnamiennes sur place (salle et terrasse), ou à emporter. Bo Bun, Nasi Goreng, que de l’authentique ! Nouveau : Barbecue vietnamien, Mi Goreng.

LE PENON - PLAGE LA VIGIE 1, place Castille - 05 58 43 30 70 Mai/Juin et Septembre/Octobre 10-12h30 / 15-19h Du 15 juin au 30 août : 7j/7 - 9-20h À quelques pas de la plage, magasin spécialisé dans le skate, surf, bodyboard. Vente et location. Textile et maillots de bain. BRASSERIE LE HAPCHOT 9, place de Castille - 05 58 43 33 88 Avril, mai, juin fermé le mercredi. Juin - du mercredi au dimanche - 8-22h Juillet / août - 7j/7 Petit-déjeuner selon vos envies, salé ou sucré, english, continental, français, brasserie, bar à cocktail, glacier. LE PAS SAGE 15, av. de la Grande Plage 05 58 43 18 78 Avril, mai, juin fermé le mercredi. Juin à octobre - du vendredi au mardi - 11-22h Juillet / août 7j/7 Anciennement l’Alsace Gourmande (même équipe), ce bar à bières et tapas vous propose une cuisine familiale à 2 pas de la plage !

QUARTIER NOTRE DAME LE CAFÉ SUD Terrasses de l’océan - 05 58 43 42 64 Du jeudi au lundi - 12-14h30 / 18-22h30 Juillet / Août 7j/7 Nouveau propriétaire, nouveau chef et toujours vue sur l’océan ! Cuisine du monde, cocktails, afterwork au coucher du soleil. Un appel au voyage des papilles !

CHEZ PAPA’JOUB Terrasses de l’Océan - 05 58 43 87 28 Mercredi au dimanche, midi et soir, Juillet et Août 7j/7 chezpapajoub.fr Dans un cadre chaleureux, avec terrasse et vue splendide sur l’océan, Chez Papa’Joub vous propose une cuisine « maison » à base de produits frais.

CHEZ MINUS Av. Notre-Dame de Capbreton - 05 58 41 74 81 chezminus.com 7j/7 - 12-13h30 / 19-21h30 en semaine - 12-14h / 19-22h le week-end La taverne du petit homme : cuisine à la plancha, moules, gambas et sardines. Parfumée notamment avec le célèbre mélange d’épices Chez Minus. Le resto de tous les surfeurs. Attention ! Chez Minus ne prend pas les réservations : premier arrivé, premier servi ! CAPBRETON PLAGE WOOD’N SEA LODGE 6, rue de Baye 06 80 83 00 32 8-19h À partir de 26 € la nuit, petit dej. inclus woodnsea-lodge.com Bed & Breakfast en dortoirs mixtes et chambres doubles, situé à 400 m de la plage de La Piste.

LE SPOT Front de mer 05 58 72 67 59 - 7j/7 Venez composer votre sandwich ou votre salade, sur place ou à emporter. Paninis sucrés et salés. Bar à fruits, glaces, gaufres de Liège et desserts maison. Nouveau : commandez en ligne sur mon-spot.fr

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SAUBION SUR UN LIVRE PERCHÉ Z.A du Plach, rue des artisans 05 58 77 41 46 sur-un-livre-perche.fr Cabane bouquiniste dans les arbres qui propose des livres d’occasion et soldes d’éditeurs, ateliers, atmosphère incroyable !

LES METS D’ALICE 20, place de la Castille - 05 58 49 81 48 Avril, mai, juin fermé le mercredi. Juin / Octobre / Novembre du vendredi au mardi 11-15h / 18-23h - Juillet / août 7j/7 - 11h-23h Restaurant cuisine du monde, à consonance asiatique (wok, Thai curry, showmein), spécialités de poissons. L’ESCARGOT 4, place Castille - 05 58 48 82 09 7j/7 - 00-7h L’Escargot Seignosse Incontournable de la vie nocturne depuis 1968 : au sous-sol, bar et dance-floor animé par une sélection des meilleurs DJs des scènes locales, nationales et internationales. À l’étage, bar et terrasses au grand air, propice à la détente et aux rencontres… LE BOOBOO’ZZZ Forum skate park - 17-2 h - entrée libre. Bar, tapas et apéro à partir de 17h. Mercredi apéro mix, jeudi jam session et concerts soul, funk, reggae, electro tous les samedis.

CHILL BURGER 4, av. de la Grande Plage - 06 42 35 35 34 Mai / juin tous les week-ends 11-22h - Juillet à Septembre 7j/7 Chill Burger Seignosse Chillburger_Seignosse À quelques pas du skatepark et de la plage du Penon, le Chill Burger propose des burgers avec de produits frais et de qualité. Servis avec le sourire, idéal après une session surf ou Booboo’zzz ! LES ESTAGNOTS - PLAGES L’AÇAÏ 1, av. de l’Orée - 05 58 47 61 89 Mercredi, jeudi et dimanche : 10-18h Vendredi et Samedi : 10-21h30 Juillet / Août : 10-22h l’Açaï À quelques pas de la plage des Estagnots, l’Açaï propose une cuisine faite maison avec des produits frais et de qualité. Petit-déjeuner, brunchs, salades, sandwichs et plats du jours préparés avec amour. Jus et smoothies healthy & delicious ! LES BOURDAINES NATURÉO VILLAGE Av. des Tucs - 05 58 43 30 30 Ouvert 7j/7 VillageNatureoSeignosse village-natureo.com Océliances devient Naturéo Village ! Une invitation à renouer avec l’essentiel via des animations, services adaptés à votre nature : cadre naturel, location d’hébergements insolites, activités sports et bienêtre avec Naturéo Surf Camp, restaurant et épicerie de produits locaux ou bio à La Peña…

LE SURFING Plage des Estagnots 05 58 47 99 76 Le Surfing Café bar restaurant qui vous propose de déguster de nouveaux produits frais et naturels, aux saveurs exotiques dont 80% de produits bios provenant des fermes de la région et de la pêche ! Ambiance décontractée de bord de mer dans un cadre design et branché. Avec certains soirs, la musique sur la scène extérieure et un beau coucher de soleil ! LES CASERNES - PLAGE NATURAL SURF LODGE 1, plage des Casernes naturalsurfschool.com École de surf, écologde en pleine nature, cours particuliers et collectifs, stages, location de matériel, surf camp. Marque Qualité Tourisme (TM).

BOURG ROSNY BEER 705, av. de Larrigan 05 47 80 08 60 Rosnybeer rosny-beer.com contact@rosny-beer.com Du lundi au vendredi de 10-13h / 15-19h Vente directe, visite et dégustation à la brasserie. Mousses brassées avec amour, dans le respect des traditions. Loin des standards industriels, elles ont chacune leur caractère avec un univers marqué par la dimension musicale, à l’image du logo en forme de médiator, ou des références musicales intégrées dans le nom des bières.

LA SÉQUÈRE 2, rue de l’Arroun - 06 86 46 20 02 Lundi au jeudi ouvert l’après-midi Vendredi / Samedi ouvert en continu La Séquère - Brasserie Artisanale Landaise lasequere.com La brasserie artisanale landaise, également fabrique de soda, quitte Dax pour s’installer chez nous à Seignosse. Une nouvelle adresse à noter pour déguster une bonne mousse et passer une soirée en musique !


AGENDA ÉTÉ 2017 JUILLET Antoine Sy, DJ set (40) 1er juillet, L’Escargot, Seignosse ...............................................................

SOIRÉES

Festival Arte Flamenco (40) Du 3 au 8, Mont-de-Marsan, Spectacles et stages arteflamenco.landes.fr ...............................................................

21 JUIN

FÊTE DE LA MUSIQUE Place de la Castille, Seignosse le Penon Concerts de Pignon Sur Rue, Les Mamz’Elles Chanteuses Animées, et Kyekyeku + DJ set Surf FM

29 juillet

SURF FM PARTY #1

E-Darta, DJ set (40) Les 6, 13, 14, 20 et 28, L’Escargot, Seignosse ............................................................... Festival Brésilien Summer Days (64) Du 6 au 9, Bayonne et Anglet Cours de Capoeira, samba, concerts, surf festivalbresilien.fr ............................................................... El Caribeanfunk, concert (40) Le 7, Booboo’zzz, Seignosse ...............................................................

L’Escargot, place de la Castille, Seignosse le Penon DJ Set des animateurs de 00h à 6h !

TILT / DJ HP, DJ set (40) Le 7, L’Escargot, Seignosse ...............................................................

26 août

Dax Motors’n Blues Festival (40) Du 7 au 9, Parc des Arènes, Dax dmbf.fr ...............................................................

SURF FM PARTY #2 L’Escargot, place de la Castille, Seignosse le Penon DJ Set des animateurs de 00h à 6h !

My Name, concert (40) Le 8, Booboo’zzz, Seignosse ............................................................... JIBFIZ, DJ set (40) Le 8, L’Escargot, Seignosse ...............................................................

JUIN The Farm, inauguration (40) Le 21, Zone Pédebert Soorts ............................................................... BinarySound, DJ set (40) Le 21, Lac d’Hossegor After, L’Escargot, Seignosse ...............................................................

Louie Cut / Antoine Sy / Broxart, DJ set (40) Le 24, L’Escargot à Seignosse ...............................................................

International Surf Film Festival (64) Du 10 au 13, Anglet Concerts et films surf-film.com ............................................................... Broussaï, concert (40) Le 11, Booboo’zzz, Seignosse ...............................................................

Earth Wind & Fire Experience, concert (40) Le 25, Salle des Bourdaines, Seignosse ...............................................................

Delf Sham y Miguel M, concert (40) Le 12, Kiosque à Hossegor, 11h ...............................................................

Kyekyeku, concert (40) Le 23, Circus, Capbreton à 20h ...............................................................

Afterwork BinarySound, DJ set (40) Le 30, Hapchot, Hossegor ...............................................................

E-Darta, DJ set (40) Les 23 et 30, L’Escargot, Seignosse ...............................................................

Festival Garorock (47) Du 30 au 2 juillet, Marmande Avec Stand High Patrol, Petit Biscuit, Mac Miller, Milky Chance, Justice… garorock.com ...............................................................

Festival Les Francofolies (17) Du 12 au 16, La Rochelle francofolies.fr ...............................................................

Free Music Festival (17) Les 23 et 24, Montendre Avec Tryo, Naaman, Deluxe, Chinese Man… freemusic-festival.com ............................................................... Uneek & Pace, concert (40) Le 24, Booboo’zzz, Seignosse

Festival EHZ (64) Du 30 au 2 juillet, Medionde ehz-festibala.eu

Here I come, concert (40) Le 13, Booboo’zzz, Seignosse ............................................................... Festival des Vieilles Charrues (29) Du 13 au 16, Carhaix vieillescharrues.asso.fr ............................................................... Feu d’artifice (40) Le 14, lac d’Hossegor, 23h

I sens and the Diplomatiks, concert (40) Le 15, Kiosque à Hossegor, 21h30 3ème Classe, concert (40) Le 15, Booboo’zzz, Seignosse ............................................................... Binary / Automatic Writing, DJ set (40) 15 juillet à L’Escargot à Seignosse ............................................................... Zana Zuna, concert (40) Le 16, Kiosque à Hossegor, 11h ............................................................... Black Jersey, DJ set (40) Le 19, Booboo’zzz, Seignosse ............................................................... Jazz in Sanguinet (40) Du 20 au 23, Sanguinet ............................................................... Little Festival (40) Du 20 au 22, Seignosse, Hossegor et Capbreton little-festival.fr

............................................................... K.D.S, DJ set (40) Le 21, L’Escargot, Seignosse ............................................................... The Subvisors, concert (40) Le 22, Booboo’zzz, Seignosse ............................................................... Little Party (Little Festival), concerts (40) Le 22, Salle des Bourdaines, Seignosse ............................................................... Little After (Little Festival), DJ set (40) Le 22, L’Escargot, Seignosse ............................................................... Festival EMMAUS (64) Les 22 et 23, Lescar-Pau Avec Keny Arkana, HK & les Saltimbanks, Casey… emmaus-lescar-pau.com ............................................................... Soul Rebels, concert (40) Le 26, Kiosque à Hossegor, 11h ............................................................... Antoine Sy, DJ set (40) Le 27, L’Escargot, Seignosse ............................................................... Kyekyeku, concert (40) Le 28, place des Landais, Hossegor, 21h ............................................................... Rix and wonderland, concert (40) Le 29, Kiosque à Hossegor, 21h30


AGENDA ÉTÉ 2017

AOÛT E-Darta, DJ set (40) Les 1, 2, 7, 10, 13, 15, 17, 20, 21, 22 et 23, L’Escargot, Seignosse ............................................................... Reggae Sun Ska concert (40) Le 3, Booboo’zzz, Seignosse ............................................................... Mike et Riké (Sinsemillia), DJ set (40) Le 3, L’Escargot, Seignosse ............................................................... Malick Diaw, concert (40) Le 4, place des Landais, Hossegor, 21h ............................................................... Don Choa / DJ Djel (Fonky Family), DJ set (40) - Le 4, L’Escargot, Seignosse ............................................................... Festival Reggae Sun Ska (33) Du 4 au 6, Pessac reggaesunska.com ............................................................... DJ Vinodilo, DJ set (40) Le 5, Booboo’zzz, Seignosse ............................................................... Mandragora, DJ set (40) Le 5, L’Escargot, Seignosse ............................................................... DJ Stanbul / DJ Dinovilo, DJ set (40) Le 6, L’Escargot, Seignosse ............................................................... Manudigital, concert (40) Le 8, Booboo’zzz, Seignosse ............................................................... Antoine Sy, DJ set (40) Le 8, L’Escargot, Seignosse ............................................................... Very Small Orchestra, concert (40) Le 9, Kiosque à Hossegor, 11h ............................................................... LMK / DJ 1 Dadda, DJ set (40) Le 9, L’Escargot, Seignosse ............................................................... Volodia & Scars, concert (40) Le 10, Booboo’zzz, Seignosse ............................................................... Zana Zuna, concert (40) Le 11, place des Landais, Hossegor, 21h ............................................................... I Sens & The Diplomatiks, concert (40) Le 11, Booboo’zzz, Seignosse ............................................................... Gérard Baste / Dr Vince, DJ set (40) Le 11, L’Escargot, Seignosse ............................................................... Festival Musicalarue (40) Du 12 au 14, Luxey musicalarue.com ............................................................... Papa Style, concert (40) Le 12, Booboo’zzz, Seignosse ............................................................... Marika Rosa, DJ set (40), Le 12, L’Escargot, Seignosse ............................................................... Malick Diaw, concert (40) Le 13, Kiosque à Hossegor, 11h ............................................................... Décalé #4 W / Pilot Wings, DJ set (40) Le 14, L’Escargot, Seignosse

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SEPTEMBRE / OCTOBRE / NOVEMBRE General Levy, concert (40) Le 15, Booboo’zzz, Seignosse ............................................................... Alexis Evans Trio, concert (40) Le 16, Kiosque à Hossegor, 11h ............................................................... Telly (BIGA RANX), concert (40) Le 16, Booboo’zzz, Seignosse ............................................................... DJ Skillz, DJ set (40) Le 16, L’Escargot, Seignosse ............................................................... Tambour Battant, concert (40) Le 17, Booboo’zzz, Seignosse ............................................................... Août of Jazz 27ème édition (40) Du 18 au 20, Capbreton ............................................................... I Sens & the Diplomatiks, concert (40) Le 18, place des Landais, Hossegor, 21h ............................................................... Booboo’zzz All Star, concert (40) Le 18, Booboo’zz, Seignosse ............................................................... Elisa Do Brazil, DJ set (40) Le 18, L’Escargot, Seignosse ............................................................... Watusi, concert (40) Le 19, Booboo’zzz, Seignosse ............................................................... Binary Sound / CMYK, DJ set (40) Le 19, L’Escargot, Seignosse ............................................................... Ellipsis, concert (40) Le 23, Kiosque à Hossegor, 11h ...............................................................

Latinossegor (40) Du 1er au 3 septembre, place des Landais, Hossegor. Festival de musique et de danse latino gratuit. www.facebook.com/latinossegor ............................................................... Bordeaux Surf Festival (33) Du 1 au 3 septembre, Quai des Queyries, Bordeaux ...............................................................

CULTURE Salon du Livre d’Hossegor (40) 17ème édition - Du 7 au 9 juillet, Sporting Casino, Hossegor hossegor.fr ............................................................... Fêtes de Bayonne (64) Du 26 au 30 juillet fetes.bayonne.fr ............................................................... Festival du conte (40) 26ème édition - Du 7 au 10 août, Capbreton capbreton.fr ............................................................... Feria de Dax (40) Du 11 au 15 août feria.dax.fr

SPORTS

Yousthar Chinese Man Records, concert (40) Le 23, Booboo’zzz, Seignosse ...............................................................

Rip Curl Pitchoun n°1 (40) Les 1 et 2 juillet, Capbreton Rip Curl Pitchoun n°2 (40) Les 8 et 9 juillet, Hossegor ...............................................................

Moonlander & Travelers, concert (40) Le 24, Booboo’zzz, Seignosse ............................................................... DJ Fly / DJ Netik, DJ set (40) Le 24, L’Escargot, Seignosse ............................................................... Rock en Seine (92) Du 25 au 27, Saint-Cloud rockenseine.com ............................................................... Antoine Sy, DJ set (40) Le 25, L’Escargot, Seignosse ............................................................... MAHOM Dub, concert (40) Le 26, Booboo’zzz, Seignosse ............................................................... Delf Sham y Miguel M, concert (40) Le 27, Kiosque à Hossegor, 11h ............................................................... DJ Pace (soirée saisonniers), DJ set (40) Le 27, L’Escargot, Seignosse

Hossegor Tattoo Convention (40) Les 4 et 5 novembre, Sporting Casino, Hossegor

Ocean Climax Festival (33) 7 au 10 septembre, Darwin, Bordeaux

Festival Baleapop (64) Du 23 au 27, Saint-Jean-de-Luz ...............................................................

Newave festival (40) Du 24 au 27, Seignosse ...............................................................

Nicolas Ker et Arielle Dombasle, concert (40) - Le 28 octobre, salle des Bourdaines, Seignosse ...............................................................

Ripcurl Grom Search (64) Du 10 au 16 juillet, Anglet Compétition de surf international ............................................................... Oceanperf Kids (40) Le 16 juillet, lac d’Hossegor Compétition de sauvetage côtier 3-13 ans ............................................................... Lacanau Pro (33) Du 12 au 21 août, Lacanau Compétition de surf QS 3000 ............................................................... Oceanperf Challenge (40) Le12 août, plage Notre Dame, Capbreton Compétition internationale de sauvetage côtier oceanperf.com ............................................................... Ripcurl Girl Challenge (40) Du 14 au 18 août, Messanges ............................................................... Festival Skate Nation (40) Les 18 et 19 août, Skate Park à Capbreton

Chromes d’Hossegor (40) Le 3 septembre, Hossegor Rassemblement de voitures anciennes ............................................................... Mot & Arts (40) Les 9 et 10 septembre, Hossegor

............................................................... Journée du Gouf (40) Le 10 septembre, Casino de Capbreton au front de mer Conférences, expositions, films, dégustations

Pro Anglet (64) Du 22 au 27 août, Anglet Compétition de surf QS 1500 ............................................................... Air Show (surf et jet ski) (40) Le 25 août, plage Centrale, Hossegor ............................................................... VISSLA Crevette tour n°4 (40) Les 2 et 3 septembre, Mimizan ............................................................... Masters Landes (40) Les 23 et 24 septembre, Vieux-Boucau ............................................................... Roxy Pro France (40) Du 7 au 18 octobre, Capbreton, Hossegor et Seignosse Étape du championnat du monde de surf pro féminin WSL ............................................................... Quiksilver Pro France (40) Du 7 au 18 octobre, Capbreton, Hossegor et Seignosse Étape du championnat du monde de surf pro masculin WSL


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DERNIÈRE MINUTE

MONDIAUX DE SURF 2017 BIARRITZ

Élise Laven Justine Soubiran

Du 20 au 28 mai, se sont déroulés les ISA World Surfing Games à Biarritz organisés par la Fédération Française de Surf. 8 jours de grand spectacle sans accroc dans une ambiance internationale festive.


DERNIÈRE MINUTE

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Grâce au doublé de Pauline Ado et Johanne Defay sacrées championne et vice-championne du monde mais aussi du parcours brillant de Jeremy Flores, Joan Duru, Vincent Duvignac et Dimitri Ouvré dans le tableau masculin, l’équipe de France remporte le titre mondial par équipe ! Le 1 er de son histoire.


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DERNIÈRE MINUTE

Bémol de la compétition internationale : certaines nations n’ont pas joué le jeu. Seuls 7 surfeurs du CT sur les 34 participaient aux mondiaux. Une sous-représentation de l’élite mondiale que l’on ne peut pas reprocher à la France. Notamment Jeremy Flores, nº1 français et capitaine de l’équipe de France en demi-finale avant de repartir pour Fiji.

À quelques centièmes de points, Joan Duru se contente du titre de vice-champion du monde face au mexicain Jhony Corzo. Une note discutable au vu de sa combinaison manœuvre + air...

C’est la 2 nde fois que la ville de Biarritz accueille les championnats du monde de surf des nations après la 8 ème édition en 1980. 245 surfeurs de 47 nations ont assuré le show sur la Grande Plage.




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