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Éditorial Gardez le moral! Le fait de recevoir votre magazine dans un emballage en plastique à la maison vous a-t-il déjà fait dresser les poils? Alors vous êtes en bonne compagnie. La plupart des revues imprimées auxquelles nous sommes abonnés sont envoyées sous film plastique, ce qui cause une certaine irritation – et c’est aussi le cas des lectrices et lecteurs de Snowactive. Les éditeurs du magazine du WWF ont fait le même constat. L’organisation de protection de l’environnement a commandé une comparaison écologique indépendante pour déterminer si l’envoi sous un film biologique ou dans une enveloppe en papier avait moins d’impact sur l’environnement. Le film en polyéthylène a passé le test. Il soutient la comparaison avec le film biologique et l’enveloppe. C’est pourquoi 90% des magazines imprimés en Suisse sont emballés dans du polyéthylène. Bien sûr, depuis le 16 mars, des discussions de ce genre sont passées au second plan. Un virus s’est répandu sur toute la planète et a bouleversé l’ordre mondial. La vie quotidienne professionnelle, mais aussi privée, avec tous ses avantages et ses inconvénients, a été arrêtée ou du moins sévèrement limitée, comme si l’on avait appuyé sur un bouton. Cette interruption brutale a également eu des conséquences immédiates sur le sport d’élite ainsi que le sport de loisirs et le ski a été particulièrement touché. Vous avez dans les mains une édition de Snowactive un peu plus fine que d’habitude. Ce n’est pas que nous manquions de sujets, au contraire; cette réduction est également due à des raisons économiques. Nous passons néanmoins en revue les succès impressionnants et réjouissants à tous les niveaux du ski suisse, sans oublier d’aborder quelques autres sujets intéressants. La vie finira par reprendre son cours normal. Heureusement! Car on le sait, qui n'avance pas recule. Dans cet esprit, je vous souhaite le meilleur à vous et à vos proches. Et surtout: gardez le moral!
J O SE P H W E IBE L RÉDACT EUR EN CH EF S N OWACT IVE
Contenu Mai 2020 F OC U S 2 // Le retour sur le trône Après plus de trois décennies, le Swiss-Ski Team a triomphé au classement des nations. 6 // Walter Reusser, Directeur alpin Il y a eu beaucoup de moments magiques. 8 // Podiums historiques Les autres disciplines ont aussi connu de jolis succès.
P E RS ON N AGE S 12 // Rencontre Comment la spécialiste de ski alpin Martina Wyss est tombée amoureuse du télémark.
AC TIF 16 // Grand Prix Migros Pour une fois, la série de cette année n’a pu connaître l’apothéose finale.
S E RV IC E 22 // Felix Bösch Comment Felix Bösch a fait de sa passion son métier. 24 // Carolina Rüegg La Grisonne a découvert son paradis dans l’Entlebuch.
Standards 01 // Editorial 28 // Trois infos brèves 32 // P.-S.
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LA NOUVELLE REINE DE LA VITESSE
Couverture Corinne Suter décrochait les premiers podiums de sa carrière il y a un an lors des Championnats du monde de ski alpin à Åre. Un hiver plus tard, la sympathique athlète schwytzoise est devenue la reine de la vitesse. Photo: Swiss-Ski
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Après 31 ans d’attente, la Suisse a retrouvé le sommet de la hiérarchie. L’équipe de Swiss-Ski a remporté le classement des nations de la Coupe du monde de ski alpin avec 1038 points d’avance sur l’Autriche. Les athlètes suisses ont couronné cette saison exceptionnelle avec cinq globes de cristal, onze victoires et un total de 47 podiums. Voilà 28 ans que la Suisse n’avait plus signé autant de places dans le top 3.
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a toute première victoire au classement des nations depuis 1989 constitue l’apogée provisoire du développement sportif de ces dernières années. Les chiffres démontrent en effet que les skieurs alpins suisses sont montés de plus en plus souvent sur le podium: en 2016/17, ils y étaient parvenus à 23 reprises, ce nombre a grimpé à 32 il y a deux ans puis à 37 l'an dernier. «Terminer une saison de Coupe du monde à la première place du classement des nations représente la plus haute récompense pour notre système alpin. Ce succès est aussi un signal fort pour les sports de neige suisses», a déclaré Urs Lehmann, Président de Swiss-Ski. «Retrouver la place de no 1 mondial après une longue période dans notre sport national qu’est le ski alpin revêt une importance de taille pour les fans de ski suisses, la relève et les enfants, les régions ainsi que l’ensemble de la famille des sports de neige. C’est une source de motivation et donne envie d’en faire encore plus.» Corinne Suter (descente et super-G), Beat Feuz (descente), Mauro Caviezel (super-G) et Loïc Meillard (parallèle) ont même décroché cinq globes de cristal. La Suisse n’avait plus été à pareille fête depuis 1991/92. Pour la troisième fois après les hivers 1986/87 et 1987/88, les Suisses ont remporté toutes les disciplines de vitesse. Beat Feuz est seulement le cinquième
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skieur à être parvenu à décrocher le globe de cristal de descente pour la troisième saison consécutive. Un seul Suisse l’avait fait avant lui: Franz Heinzer, entre 1991 et 1993. Mauro Caviezel s’est classé dans le top 5 lors des six super-G disputés durant la saison. Il a signé trois podiums. Corinne Suter a été la première Suissesse à ramener le petit globe de cristal de la descente féminine au pays depuis 1991 (Chantal Bournissen). Elle a même été la première skieuse à signer le «doublé» dans les deux disciplines de vitesse depuis Lindsey Vonn en 2015. Aucune autre nation n’a célébré plus de victoires que la Suisse lors de la saison de Coupe du monde écoulée. Daniel Yule (3), Beat Feuz, Lara Gut-Behrami, Corinne Suter (chacun 2), Loïc Meillard et Marco Odermatt (chacun 1) ont compilé un total de onze succès cet hiver pour l'équipe de Swiss-Ski. La France et l’Italie suivent avec chacune dix victoires. L’hiver de ski 2019/20 a été empreint de nombreux moments d’émotion qui resteront dans les mémoires: l’ascension de Corinne Suter au statut de meilleure skieuse de vitesse, le doublé de Lara Gut-Behrami à Crans-Montana, les premières victoires en Coupe du monde de Marco Odermatt et Loïc Meillard, le retour de Carlo Janka sur le podium de vitesse à Lake Louise, les triomphes historiques de Daniel
Yule à Adelboden et Kitzbühel, le troisième succès de Beat Feuz au Lauberhorn, le podium surprise d’Urs Kryenbühl à Bormio ou encore la fin de l’attente de Joana Hählen, qui est montée pour la première fois sur un podium de Coupe du monde à Bansko. RO MA N E B E RL E
1 Marco Odermatt a fêté son premier succès de Coupe du monde à Beaver Creek. 2 Daniel Yule a déclenché une immense joie collective suisse en remportant le slalom d’Adelboden. 3 Wendy Holdener est montée sur le podium dans pas moins de quatre disciplines de Coupe du monde la saison dernière (super-G, slalom géant, slalom et combiné). 4 Beat Feuz a remporté le globe de la descente pour la troisième fois consécutive. 5 Mauro Caviezel embrasse son petit globe de cristal du super-G. 6 Doublé suisse lors du slalom parallèle de Chamonix: Loïc Meillard a dominé Thomas Tumler en finale. 7 Lara Gut-Behrami et Corinne Suter ont signé deux doublés coup sur coup à Crans-Montana. 8 Joana Hählen a décroché les deux premiers podiums de Coupe du monde de sa carrière. 9 Urs Kryenbühl a surpris tout le monde en finissant 2e de la descente de Bormio.
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Walter Reusser, Directeur alpin: «Tellement de moments magiques»
Quel a été pour toi le moment le plus fort lors de la saison écoulée? Il y a eu tellement de moments magiques. Ce n’était parfois pas facile de digérer et classifier tous ces succès, en particulier parce qu’il s’agissait de ma première saison en tant que Directeur alpin. Parmi les moments spéciaux, il y a bien sûr eu ces minutes incroyables de la deuxième manche du slalom d’Adelboden, lorsqu’il restait encore quatre Suisses parmi les cinq derniers coureurs à s’élancer. Les fans criaient, s’enthousiasmaient et soutenaient nos athlètes avec ferveur. Lorsque Daniel Yule a franchi la ligne en vainqueur, les émotions ont été très fortes. Sur le plan sportif, quelle évolution t’a particulièrement réjoui l'hiver dernier? J'aimerais rappeler ce qu’a réussi notre groupe de descente, avec les magnifiques résultats obtenus par de jeunes athlètes comme Niels
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Hintermann et Urs Kryenbühl. Le fait que cette «deuxième garde» ait obtenu de si bons classements après une période d'adaptation l'hiver dernier est la preuve de la progression continue des athlètes. Tous ces succès vont contribuer à augmenter les attentes du public envers l’équipe alpine. Comment allez-vous gérer cette situation? Il nous faut d’abord passer par une phase d’analyse. Il sera très intéressant d’observer ce qui a changé et ce qui a permis d’obtenir de tels succès. Nous devons maintenant nous poser les questions suivantes: Que pouvons-nous développer davantage encore? Où devonsnous concentrer nos efforts? Qu’est-ce qui a fait de nous la nation no 1? Et que faudra-t-il pour que nous restions la nation no 1? Fondamentalement, nous voulons voir nos athlètes et entraîneurs agir dans la bonne humeur et non sous la pression. Lorsque les choses vont bien, il n’est généralement pas difficile d’avoir une bonne ambiance au sein de l’équipe. Quand ça se passe un peu moins bien, il est essentiel d'avoir une équipe soudée. Maintenant que les choses vont bien, il est important d’enfoncer le clou pour s’assurer que nous continuerons à faire les choses importantes correctement à l’avenir. Comme ça tout le monde sera conscient que lorsqu’il ou elle respecte bien trois ou quatre points impor-
tants, il est impossible qu’il ou elle n’arrive plus à être performant du jour au lendemain. Quels défis vois-tu pour la saison à venir 2020/21? Un thème important est à n’en pas douter la classification correcte des succès. Il ne s’agit pas d’être aveuglé par les victoires, mais bien de travailler constamment sur les faiblesses que nous avons encore dans notre système à l’heure actuelle. La situation actuelle causée par la pandémie du coronavirus représente bien sûr un défi majeur. Nous ne savons pas combien de temps elle durera et quand nous pourrons reprendre les entraînements normaux. Il est donc important de trouver des alternatives afin que nous puissions entamer l’hiver prochain de la meilleure façon possible. RO MA N E B E RL E
1 Beat Feuz a remporté la descente du Lauberhorn pour la troisième fois après 2012 et 2018. 2 Ramon Zenhäusern a terminé sur le podium du slalom de Coupe du monde à Zagreb (2e). 3 Corinne Suter a décroché son premier succès de Coupe du monde lors de la descente d’Altenmarkt-Zauchensee, Michelle Gisin a fini 3e. 4 Carlo Janka est monté sur le podium de la première et de la dernière descente de l’hiver (deux fois 3e).
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Quelle importance revêt la victoire au classement des nations pour le ski suisse? Walter Reusser: Le fait de remporter le classement des nations est un grand motif de fierté pour les athlètes qui ont porté les couleurs suisses. C’est aussi le cas de nos nombreux fans de ski. Je pense que c’est exactement ce dont la Suisse avait besoin compte tenu de son statut de nation de ski.
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Focus // Rétrospective Ski nordique/Biathlon
Podiums historiques Des résultats historiques ont marqué la saison couronnée de succès des équipes suisses de biathlon et de ski de fond. En saut à ski, Killian Peier a fêté son premier podium de Coupe du monde.
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n premier podium historique début décembre pour le relais féminin suisse de biathlon, deux autres durant la saison et la 2e place au classement général du relais pour les trois sœurs Gasparin Selina, Elisa et Aita ainsi que Lena Häcki: les superlatifs ne manquent pas dans la bouche de Markus Segessenmann, Chef biathlon, au moment de tirer le bilan de l’hiver: «Ce fut de loin la meilleure saison pour le biathlon suisse.» En effet, des classements dans le top 3 ont également été obtenus dans les compétitions individuelles. Lena Häcki a obtenu son premier podium de Coupe du monde (3e de la poursuite), tandis que Selina Gasparin est remontée de la 10e à la 2e place lors de la poursuite de Kontiolahti, qui fut la dernière course de l’hiver. Chez les messieurs, Benjamin Weger a signé le grand moment de la saison à Anterselva en prenant la 5e place de l’individuelle disputée sur 20 km, le meilleur résultat suisse de tous les temps aux Mondiaux. En compagnie de Lena Häcki, le Valaisan s’est ensuite longtemps battu pour une médaille lors du relais mixte simple des Mondiaux. Le duo de Swiss-Ski a finalement obtenu un bon 5e rang. Lea Meier a remporté le titre mondial en individuel sur 10 km lors des Championnats du monde juniors et jeunesse à Lenzerheide;
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Quatre podiums pour Nadine Fähndrich L’équipe de ski de fond s’est elle aussi distinguée lors du dernier hiver de Coupe du monde en signant plusieurs podiums. Dario Cologna s’est classé onze fois au total dans le top 10. Il a terminé 3e lors de l’épreuve de Coupe du monde à Davos. Le Grison était également de la partie avec Beda Klee, Jason Rüesch et un incroyable Roman Furger lors de l’exploit réalisé par le relais masculin à Lahti. Leur 2e rang en Finlande a représenté le plus grand exploit suisse par équipe chez les messieurs depuis la victoire du relais helvétique à La Clusaz dix ans plus tôt. Nadine Fähndrich a prouvé son talent et sa combativité en décrochant ses deux premiers podiums en sprint, où elle n’a pas seulement brillé en solo. La Lucernoise est montée sur le podium en compagnie de Laurien van der Graaff lors des sprints par équipe de Planica (3e) et Dresde (2e). La jeune Siri Wigger (16 ans) a réussi des performances de choix aux Jeux olympiques de la Jeunesse à Lausanne et aux Mondiaux juniors à Oberwiesenthal, en raflant trois médailles lors de chacun de ces rendez-vous. Les juniors Nadja Kälin, Siri Wigger, Anja Weber et Anja Lozza se sont parées d’or lors du relais des Mondiaux; sans oublier la médaille d’argent de Valerio Grond à l’occasion du sprint en style libre à Oberwiesenthal.
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Saut à ski: début prometteur, final décevant Après sa surprenante médaille de bronze aux Mondiaux l’hiver dernier, Killian Peier a confirmé dès le début de saison de saut à ski en obtenant aussi son premier podium Coupe du monde en Russie (2e). Le Vaudois a toutefois perdu le contact avec les tout meilleurs au cours de l’hiver et n’est plus parvenu à renouer avec sa meilleure forme, tout comme l’expérimenté Simon Ammann. V E RA S C H Ä R
1 En Norvège, Nadine Fähndrich a obtenu ses deux premiers podiums de Coupe du monde en sprint. 2 Selina Gasparin s’est hissée sur le podium (2e) lors de la dernière course de la saison à Kontiolahti. 3 Lena Häcki a signé son premier podium individuel de Coupe du monde peu avant Noël au Grand-Bornand. 4 Laurien van der Graaff et Nadine Fähndrich sont les deux premières Suissesses à monter sur le podium en sprint par équipes. 5 Killian Peier a fêté le premier podium de Coupe du monde de sa carrière à Nijni Taguil. 6 Le relais masculin suisse composé de Dario Cologna, Jason Rüesch, Roman Furger et Beda Klee a surpris à Lahti en finissant 2e. 7 Dario Cologna a pris une belle 3e place devant son public à Davos sur le 15 km. 8 Le relais féminin composé d’Elisa, Selina et Aita Gasparin ainsi que Lena Häcki a signé pas moins de trois podiums en Coupe du monde de biathlon.
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Sebastian Stalder et Amy Baserga ont eux décroché le bronze dans la même discipline à l’échelon junior. Baserga et Niklas Hartweg se sont tous les deux imposés au classement général de l’IBU Junior Cup.
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Focus // Rétrospective Snowboard/Ski Freestyle/Télémark
Noé Roth est bien arrivé au sommet: à seulement 19 ans, il s’est offert le général de la Coupe du monde.
83 podiums au plus haut niveau de la compétition, douze globes de cristal et sept médailles lors des Jeux olympiques de la Jeunesse 2020: telle est la moisson récoltée par les spécialistes suisses de freestyle, snowboard et télémark lors de l’hiver 2019/20.
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irecteur Ski Freestyle, Snowboard et Télémark chez Swiss-Ski, Sacha Giger a l’embarras du choix au moment de choisir son temps fort personnel de la saison: «Pour moi, un moment très particulier a été le gain du globe de cristal de Noé Roth en Coupe du monde d’aerials, car il m’a vraiment surpris par sa précocité. Je le savais capable de remporter le général de la Coupe du monde, mais je ne tablais pas sur une percée aussi rapide de sa part.» À 19 ans, Noé Roth a couronné son bel hiver par un premier succès en Coupe du monde lors des finales de la saison et la victoire au général – une première pour un représentant de l’équipe suisse d’aerials depuis Evelyne Leu en 2006. Mais les performances en ski acrobatique n’ont pas été les seules à plaire à Giger: «De manière générale, j’ai beaucoup apprécié le très bon travail dans toutes mes disciplines. Il y a vraiment de quoi se réjouir des résultats, en particulier au niveau de la Coupe du monde.» Une grande partie des podiums de Coupe du monde est à mettre au crédit de l’équipe de télémark – 29 précisément. Sont venus s’y ajouter six globes de cristal dans les disciplines 10
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individuelles ainsi que le cinquième succès consécutif au classement des nations. L'équipe de freeski a certes signé de nombreux podiums, presque comme d’habitude, mais il a surtout parachevé son œuvre avec trois globes (Giulia Tanno, Sarah Höfflin et Andri Ragettli). L’équipe s’est également montrée sous son meilleur jour lorsqu’elle n’évoluait pas en Coupe du monde: les athlètes ont décroché pas moins de cinq médailles tant aux prestigieux X-Games d’Aspen que lors de l’édition européenne en Norvège. Andri Ragettli a même décroché sa première médaille d’or aux X-Games en Norvège (en slopestyle). Le camp des snowboardeurs affiche quant à lui un total de 13 podiums. Les noms des spécialistes de halfpipe Pat Burgener et Jan Scherrer sont ainsi apparus à de nombreuses reprises parmi les meilleurs. Du côté des snowboardeurs alpins, les bons résultats de Julie Zogg se sont traduits par la confirmation de sa première place au classement général du slalom parallèle. Succès des JOJ 2020 – et événements suisses annulés Le public suisse a toutefois été privé de nombreux événements à domicile: les finales de la saison de freeski en slopestyle prévues à Silvaplana ont ainsi dû être annulées en raison de la pandémie du coronavirus, tout comme les épreuves de télémark à Mürren et Thyon ainsi que les finales de skicross à Veysonnaz. Ces dernières auraient notamment dû accueillir le duel tant attendu pour le globe de cristal entre la Suédoise Sandra Näslund, leader du classe-
ment, et Fanny Smith. Mais le grand mano a mano n’a finalement pas pu se dérouler en raison de l’annulation de la course au dernier moment, et la Vaudoise a finalement terminé la saison au 2e rang du classement général. Ryan Regez a signé le même résultat chez les hommes. Avec les Jeux olympiques de la Jeunesse 2020, un événement international majeur s'est déroulé avec succès à Lausanne à la mi-janvier. Les jeunes snowboardeurs et skicrosseurs ont obtenu sept médailles devant leur public, dont trois en or (Marie Krista en skicross, Valerio Jud en snowboardcross et l’équipe mixte de skisnowboard cross). S A BR I N A A E B I S C H E R
1 L’équipe de skicross peut être fière de son bilan: les athlètes de l'équipe de Swiss-Ski sont montés à 15 reprises sur le podium – dont huit fois sur la plus haute marche. 2 La voilà: la première médaille d’or aux X-Games d’Andri Ragettli! Sur le circuit de Coupe du monde, Ragettli a célébré deux victoires durant la saison et il s’est vu remettre le petit globe de cristal du slopestyle pour la troisième fois déjà. 3 Les spécialistes suisses de télémark ont une fois de plus démontré leur supériorité lors des compétitions internationales: le classement des nations est revenu à la Suisse pour la cinquième fois consécutive. Amélie Wenger-Reymond (3×), Stefan Matter (2×) et Bastien Dayer (1×) ont raflé une jolie collection de globes de cristal dans les classements individuels. 4 Valerio Jud a franchi la ligne d’arrivée des finales de snowboardcross en vainqueur et s’est offert un succès inoubliable.
PHOTOS: EN HAUT À GAUCHE) FI S FREEST YLE; 1) GEPA PICT URES; 2) F REDERICK I LIA NO; 3) ET IENNE BORNET; 4) KEYSTONE-ATS
«L'émotion la plus forte? Le globe de Noé Roth!»
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Martina Wyss était un grand espoir du ski alpin avant d’être arrêtée net par une hernie discale. Mais elle a trouvé une alternative sur la neige: la Bernoise de 24 ans est tombée amoureuse du télémark, par hasard.
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ien ne semble pouvoir la perturber. Elle semble elle aussi inébranlable. Ou selon ses propres mots: «totalement détendue.» Martina Wyss se redresse sur sa chaise et explique son moteur: le plaisir et l’amusement. «Tant que ce sera le cas et que je ne me soucierai pas des erreurs et des classements, ma passion restera la même.» Une passion qui lui permet aussi de fournir beaucoup d’efforts pour être rapide. Il lui semble juste important d’éviter les accrocs. Aucune nervosité ne s’empare d’elle dans le portillon. Elle est détendue. Et impatiente. Martina Wyss a 24 ans. Elle vient de Lauterbrunnen, vit à Unterseen bei Interlaken et son sport sort de l’ordinaire: le télémark. Télémark? Qui peut affirmer qu’il sait comment se déroule une compétition? Que l’on utilise par exemple des bâtons de ski de fond? Et que le dernier tronçon est justement parcouru en style ski de fond? Il serait faux de dire que Martina Wyss rêvait de devenir spécialiste de télémark quand elle était enfant. Ses parents sont moniteurs de ski et entraîneurs. Rien d’étonnant donc à ce que leur fille chausse tôt ses premiers skis. Elle s’illustre principalement en slalom et en slalom géant. Son talent doit être poli. À 16 ans, elle déménage à Engelberg pour fréquenter le gymnase sportif où elle côtoie notamment Wendy Holdener, Corinne Suter, Marco Odermatt et Reto Schmidiger. Wyss est considérée comme un grand espoir, mais elle souffre de douleurs récurrentes au dos. Un grand jour à Wengen Elle subira en 2012 une déchirure du ligament croisé et ne se laissera pas ralentir par des fractures aux côtes et aux métacarpiens. Elle se relève toujours et vit une journée inoubliable en 2015 en tant qu’ouvreuse lors du slalom du Lauberhorn à Wengen. Mais ses problèmes de dos ne s’améliorent pas. Elle consulte différents médecins, dose ses entraînements et garde malgré tout un bon niveau. Or cette solution est intenable sur la durée. Elle doit passer sur la table d’opération – deux de ses vertèbres sont raides. Une convalescence de plusieurs mois suit l’intervention effectuée à Thoune. Wyss craint de devoir mettre un terme à son rêve de carrière en ski alpin, mais elle n’a pas encore tiré un trait final. Son plan: le premier jour où elle remon-
tera sur les skis, elle décidera si une nouvelle tentative vaut la peine. Une fois sa santé retrouvée, elle prend la direction de Saas-Fee avec son papa pour deux jours. Le soir, après les premières heures passées sur la neige, elle se couche et se dit: «C’est fini.» Elle ne ressent aucune amertume. Elle est en paix avec ellemême: «J’avais besoin de ce moment.» Le rêve de lancer une carrière professionnelle s’est envolé. À 20 ans. Mais le ski reste sa grande passion sportive. Wyss devient monitrice de ski, entraîne d’autres skieurs et doit suivre un cours d’une deuxième discipline dans le cadre de sa formation. Son choix se porte sur le télémark, car elle se dit que la semaine sera d’autant plus vite derrière elle. Elle achète l’équipement, pra-
tique durant une journée, suit la formation à Zermatt et réussit l’examen avec... la meilleure note de tous les participants. Le talent naturel Lorsqu’elle prend le départ aux Championnats de Suisse des moniteurs de ski à Nendaz, elle doit d’abord s’informer sur le règlement exact de la course – puis termine 3e. Le télémark commence à beaucoup lui plaire. L’entraîneur national Ruedi Weber vient vers elle au printemps et lui dit: «C’est une discipline faite pour toi. Viens avec nous.» Elle se rend d’abord en Nouvelle-Zélande, revient à la maison fin décembre et dispute une semaine plus tard en France sa première course de Coupe du monde lors de la saison 2017/18. Sans préparation. Durant ce même hiver, elle remporte déjà sa première course. En décembre 2018, elle chute et se déboîte l’épaule pour la énième fois. Mais le temps presse. Les CM ont lieu en mars 2019 en Norvège. Il reste trois courses à Wyss pour se qualifier. La décision tombe: son épaule sera opérée après ces joutes. En Allemagne, elle s’assure sa place pour les Mondiaux. Mais lors de la
troisième course, une fois son billet en poche, elle subit un nouveau revers: elle se déboîte l’épaule. «Ce genre de mésaventures m’arrive régulièrement», dit-elle. Il lui reste encore un mois avant la Norvège. Un médecin lui dit: «D’un point de vue médical, une participation aux CM n’est pas recommandée. Mais je n’interdirais pas non plus à ma fille de prendre le départ ...» Wyss s’envole vers la Norvège et décroche une médaille de bronze. Au lendemain de son retour, elle est opérée à la clinique universitaire Balgrist de Zurich. Ce tempérament joyeux de l’Oberland bernois a désormais intégré l’équipe nationale de télémark, elle est double championne de Suisse et monte régulièrement sur le podium au niveau international. Certes, elle n’attire pas beaucoup l’attention des médias, «mais ça me convient: Je me sens mieux avec davantage d’espace pour la sphère privée». Et que lui passe-t-il par la tête lorsqu’elle voit Holdener ou Suter célébrer leurs succès? «Je suis ravie pour elle. C’est supercool!» Future masseuse Martina Wyss suit son propre chemin. «Le plus important, c’est que je puisse retourner sur la neige. Peu importe quels skis j’ai au pied», assure-t-elle. Surtout qu’elle aime le changement. La routine? Ce n’est pas pour elle. Dès qu’elle sent qu’elle stagne dans n’importe quel domaine que ce soit, elle opère un changement. L’ennui ne fait d’ailleurs pas partie de son quotidien. Employée de commerce de formation, elle travaille au bureau de l’école de ski de Wengen, suit une formation de masseuse professionnelle et est déjà spécialiste de thérapie à haute fréquence. Dès avril, elle se consacrera surtout au domaine du massage. Elle donne également un coup de main au Snow Fun Park du Jungfraujoch ou au magasin d’horlogerie de ses parents à Lauterbrunnen lorsqu’il y a un besoin de personnel. À cela s’ajoute encore le désir de s’évader, de s’en aller parcourir le monde. Wyss a déjà voyagé deux fois en Nouvelle-Zélande et a également découvert l’Australie. Elle a toujours lié ces voyages avec son travail: sur la neige, bien sûr. En NouvelleZélande, elle a donné des cours de ski. Comme elle aime aussi pratiquer l’escalade ou le parapente durant son temps libre, elle revient toujours volontiers dans l’Oberland bernois. Le télémark ne lui permet toutefois pas d’en vivre. «Parfois, l’entraînement pâtit du fait que je suis absorbée par mon travail. Mais je gère bien le tout.» D’autant que la saison est gérable au niveau de l’agenda: l’entraînement sur les skis a lieu d’octobre à décembre, puis les courses de janvier à mars. Et quelles sont ses ambitions dans sa discipline du télémark? Elle aspire, bien sûr, à un maximum de succès. Mais sa priorité est ailleurs: «Je veux d’abord rester en bonne santé.» PE T E R B I RRE R MAI 2020
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Actif // Famigros Ski Day
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ors des Famigros Ski Day, les pistes appartiennent entièrement aux familles. Le plaisir et la découverte sont les maîtres mots de ces journées de sport de neige. Outre les courses pour le plaisir, les familles peuvent s’amuser à divers jeux dans le village et gagner des cadeaux. Au début, le projet a rapidement pris son envol. Le Famigros Ski Day n’avait encore jamais 14
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rencontré un tel succès en une saison. Les manifestations ont fait le plein en très peu de temps. La saison s’est cependant déroulée un peu différemment que prévu. Sur les 18 manifestations planifiées, seules 11 ont pu avoir lieu. Cela est dû au manque de neige, aux nombreuses tempêtes et au coronavirus. Les manifestations qui ont pu avoir lieu ont toutefois rencontré un grand succès. Les nom-
breux visages rayonnants des enfants le prouvent, alors qu’ils rentraient chez eux emplis de fierté avec leur médaille autour du cou. Durant l’hiver 2019/20, 2770 familles ont pris part au Famigros Ski Day. Cela signifie que plus de 11 500 enfants, mamans et papas ont pu profiter des pistes dans les différentes stations où ils ont pu passer les piquets comme leurs idoles. S A B RI N A N Ä F
PHOTOS: MÀD
Près de 2800 familles se sont amusées sur les pistes
Aktif // Cinq questions
«Mon/ma ... préféré/e» ATHLÈTE DISCIPLINE
Marco Odermatt Ski alpin
PHOTO: SWISS-SKI
… lieu Mon lieu préféré est en fait chez moi. Autrement dit, toute la région de Nidwald. C’est ici que je préfère passer mon temps, je la trouve très belle et j’y ai tout mon entourage – ma famille et mes meilleurs amis. Après chaque voyage, je me réjouis de rentrer à la maison, dans mon pays avec ses lacs, ses montagnes, ses paysages et ses nombreuses possibilités. … courses Ma course préférée est naturellement Adelboden. Malheureusement, en raison d’une blessure, je n’ai pu y assister cette année qu’en tant que spectateur. Mais c’est toujours pour
moi le temps fort de la saison – en dehors grands événements – que de prendre le départ sur le Chuenisbärgli. Et c’est mon grand objectif de gagner cette course un jour. … voyage Chaque début de saison, je me réjouis de notre voyage en Amérique du Nord où nous passons quelques semaines en novembre pour nous entraîner et disputer des courses. On est encore pleins d’énergie, tout le monde est grandement motivé et on passe plusieurs semaines en groupe. Les préparatifs y battent toujours leur plein avant que la saison ne démarre vraiment.
… plat En fait, je mange de tout, et j’aime manger. Ce que je préfère toutefois, c’est un bon morceau de viande avec des frites. Mais j’aime aussi les röstis avec du lard et les œufs au plat. … athlète Tous mes collègues de l’équipe, naturellement! Dans l’équipe, je passe surtout du temps avec Gino Caviezel et Thomas Tumler. Nous faisons souvent des activités ensemble et prenons de temps en temps un café après le ski. P RO P O S R E CUE I L L I S PA R: ZO É C H A S TA N
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Actif // Grand Prix Migros
Grand Prix Migros
SANS LA FINALE ET SA FÊTE Pour la première fois dans l’histoire du Grand Prix Migros, la saison de la plus grande course pour enfants et adolescents au monde s’est terminée sans grande finale. Mais il faut retenir la joie engendrée par les six courses de qualification qui ont pu avoir lieu.
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Actif // Grand Prix Migros
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PHOTOS: MÀD
a saison du Grand Prix Migros 2020 a pris fin plus tôt que prévu: en raison de l’interdiction des manifestations imposée par le Conseil fédéral pour endiguer la propagation du coronavirus, la course de qualification disputée le 23 février à Adelboden a donc été la dernière manifestation de la saison. Pour la première fois, le Grand Prix Migros, qui porte le nom de son sponsor principal depuis 2002, a été privé de finale, laquelle aurait dû avoir lieu du 26 au 29 mars à Obersaxen. La joie malgré tout Bien que cette fin de saison abrupte ait été accueillie avec regret par les participants, la joie a été de la partie lors des six courses de qualification qui se sont tenues entre janvier et fin février. «Les courses ont été un grand succès», explique Simon Koch, responsable du projet Grand Prix Migros chez Swiss-Ski. «Pendant sept semaines, nous avons connu de
fantastiques fêtes du ski, et les jeunes participantes et participants enthousiastes ont réalisé de remarquables performances.» Une météo largement souriante Le bilan des six courses de qualification effectuées est réjouissant: de la première course aux Crosets du 5 janvier à la dernière qui a eu lieu à Adelboden un mois et demi plus tard, 3260 enfants ont pris part aux compétitions, ce qui donne une moyenne d’environ 540 enfants par course. Le record de participation a été enregistré aux Diablerets, où 640 enfants et adolescents ont pris le départ. Ce record aurait été battu par Arosa-Lenzerheide si la course avait pu avoir lieu. Et pour ce qui est des autres courses de qualification, quelque 600 enfants et adolescents étaient à chaque fois inscrits au moment de l’annulation. La météo s’est elle aussi montrée clémente cet hiver. Le début de la saison dans le Bas-Valais
a été lancé sous un soleil radieux, tandis que les courses à Hoch-Ybrig, Sörenberg et Adelboden se sont déroulées dans des conditions particulièrement optimales. Seulement aux Diablerets, de légères chutes de neige ont demandé plus de travail aux préparateurs de piste, tandis que les ondées passagères à Davos n’ont heureusement pas affecté le classement final. Réjouissons-nous de la saison prochaine Les préparatifs pour la saison 2021 du Grand Prix Migros battent déjà leur plein. La fin prématurée de l’édition de cette année ne diminue aucunement la joie en vue de la saison prochaine, bien au contraire explique Simon Koch. «Nous nous réjouissons encore plus de l’année prochaine. Et nous espérons déjà que la saison 2021 pourra se terminer par une finale traditionnelle et grandiose.» RA MO N A H I RT
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Activ // Rétrospective Jeux olympiques de la jeunesse
SIRI WIGGER:
«MON OBJECTIF ÉTAIT DE FAIRE UNE MÉDAILLE»
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près ses deux médailles d’or obtenues en cross libre et en sprint, la fille des anciens fondeurs de haut niveau Sylvia Honegger et Jeremias Wigger a encore réussi à rafler la médaille d’argent sur cinq kilomètres en style classique. Dans l’interview ci-dessous, l’espoir du ski de fond, qui a remporté l’or avec l’équipe suisse de relais ainsi que deux fois le bronze (sprint, 15 km) lors des Championnats du monde juniors de ski de fond disputés fin février/début mars à Oberwiesenthal, revient sur les Jeux olympiques de la jeunesse à Lausanne. Siri, quels sentiments et quels souvenirs as-tu des Jeux olympiques de la jeunesse disputés à la maison? Siri Wigger: C’était super! L’ambiance le long du parcours au Brassus et dans le village olympique à Lausanne était très cool. J’ai énormément apprécié de pouvoir rencontrer des athlètes, des accompagnants et des spectateurs venant du monde entier. Du point de vue spor18
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tif, c’est la joie d’avoir remporté des médailles qui prédomine. Il était toutefois aussi important de réaliser que je suis capable de tenir tête aux meilleures athlètes de mon âge appartenant aux grandes nations du ski de fond. Un autre moment particulier a été la remise des médailles sur la Medal Plaza à Lausanne. La place était noire de monde. Quand je suis montée sur scène, j’ai presque eu peur. Après tes excellents résultats au début de la saison, on pouvait imaginer que tu serais dans la course pour des médailles à Lausanne. Quels étaient tes objectifs au départ des courses? Et as-tu été surprise de réaliser de si bonnes performances? Depuis le début de la saison, j’avais pour objectif de remporter une médaille aux Jeux olympiques de la jeunesse et j’étais également sûre que cela serait possible. Lorsque je me suis retrouvée au départ dans la Vallée de Joux, je suis partie dans le but de me battre pour la médaille d’or. Je suis toutefois d’avis qu’il ne faut pas trop se fixer sur la médaille d’or. Si on fait une bonne course, le reste suit. Je suis naturellement très heureuse que tout se soit aussi bien passé. Dans la Vallée de Joux, tu as dominé la course avec départ en ligne grâce à ton intelligence tactique et à tes excellentes qualités de finisseuse. À ton avis, quels sont tes points forts? Il est certain que je peux compter sur ma vitesse en sprint et que c’est un de mes points
forts. Je dirais aussi que j’ai une bonne technique et une grande volonté. Cette volonté m’aide à repousser mes limites et à tout donner. Je suis toutefois aussi consciente que je peux encore m’améliorer dans tous les domaines et que je dois continuer d’évoluer. Il y a eu beaucoup d’agitation autour de toi dans le monde du ski de fond après les Jeux olympiques de la jeunesse et les Championnats du monde juniors. Ton nom est apparu dans les médias internationaux et tu as été célébrée comme l’espoir suisse du ski de fond. Comment une jeune athlète vit-elle cette présence médiatique? Ça a bien sûr changé un peu les choses. Mais ça ne signifie pas que je ressens une pression supplémentaire. Au contraire, ça me motive à continuer de m’entrainer dur pour obtenir d’excellents résultats. Quel est l’avenir de Siri Wigger? Quels sont tes objectifs? Je dois continuer à bien m’entrainer et à obtenir de bons résultats. Si j’avais un jour la chance d’être au départ d’une course de Coupe du monde, je la prendrais naturellement. Ça ne me fait pas peur d’être comparée à des athlètes plus âgées et j’essaie d’aborder ces duels avec courage. À long terme, j’aimerais faire mes preuves en Coupe du monde et me battre un jour pour obtenir une médaille aux Jeux olympiques. LU K A S K U RT H
PHOTOS: OIS – OLY MPI C INFORMATION SERV ICES
Au mois de janvier, les jeunes sportives et sportifs provenant du monde entier se sont retrouvés aux Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) à Lausanne dans le but de remporter des médailles olympiques dans les catégories réservées aux jeunes. La délégation suisse a remporté 24 médailles au total. Hormis la skieuse Amélie Klopfenstein (2 x or, 1 x bronze), la fondeuse de Gibswil Siri Wigger s’est particulièrement illustrée.
Actif // Rétrospective relève suisse du biathlon
LA RELÈVE SUISSE DU BIATHLON
SURFE SUR LA VAGUE DU SUCCÈS
La relève du biathlon de Swiss-Ski a fait parler d’elle à plusieurs reprises l’hiver dernier, que ce soit à l’occasion des Championnats du monde à domicile à Lenzerheide ou de l’IBU Junior Cup. En plus de ses médailles de bronze à Lenzerheide, Amy Baserga (19 ans), est montée six autres fois sur le podium.
Amy, avec le recul, que penses-tu de la saison 2019/2020? Amy Baserga: Je suis évidemment très satisfaite. Mon objectif était de réaliser de bonnes performances en tir tout au long de la saison et d’être toujours dans la course aux premières places. Hormis quelques compétitions pendant les CE à Hochfilzen, cela m’a très bien réussi jusqu’à la fin de la saison. Comment t’expliques-tu que cette saison se soit dans l’ensemble si bien déroulée pour toi? C’est surtout sur le plan mental que j’ai réussi à rester forte pendant toute la saison. Avec mes entraîneurs, nous avons préparé chaque compétition séparément, nous les avons ensuite évaluées et analysées. J’ai ainsi pu intégrer beaucoup d’éléments des moins bonnes courses, mais aussi des bonnes courses, tirer des enseignements et réussir constamment de bonnes performances.
Amy Baserga (bronze), Lea Meier (or) et Sebastian Stalder (bronze) se sont illustrés lors des CM juniors et jeunesse à Lenzerheide en remportant trois médailles pour la Suisse.
PHOTOS: SWISS -SKI
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ors de l’IBU Cup à Martell, la résidente d’Einsiedeln a de plus obtenu son premier podium au deuxième échelon des compétitions élite. Grâce à la constance de ses bonnes performances sur toute la saison, elle a remporté le classement général de l’IBU Junior Cup, à l’instar de son coéquipier Niklas Hartweg. Tous deux ont de plus remporté deux autres petits globes de cristal dans les disciplines de cette série très importante réservée à la relève du biathlon.
Quel rôle joue l’équipe dans tes succès? L’équipe joue pour moi un très grand rôle et elle est importante. Il s’agit certes d’un sport individuel et en fin de compte, c’est nous qui disputons les compétitions. Mais sans l’appui de l’équipe, l’ensemble ne fonctionnerait pas. Toute l’équipe composée de mes coéquipiers, des entraîneurs, des techniciens, etc. est très importante du point de vue de la motivation et du soutien sur le plan mental. Quel est le succès qui t’a fait le plus plaisir cette année? Est-ce ta médaille de bronze au CM à Lenzerheide, ta 3e place à l’IBU Cup à Martell ou ta victoire au classement général à l’IBU Junior Cup? C’est vraiment difficile à dire, j’ai vécu tellement d’émotions pendant cette saison. Mais la médaille de bronze obtenue aux CM à Lenzerheide signifie beaucoup pour moi.
Amy Baserga et Niklas Hartweg ont remporté le classement général de l’IBU Junior Cup ainsi que deux disciplines chacun.
Remporter une médaille aux CM dans son pays, devant un aussi nombreux public et avec une telle pression, était à n’en pas douter une nouvelle expérience très particulière. C’est pourquoi, je dirais que ce succès est celui qui m’a le plus marquée en raison du contexte général. Mais ma place sur le podium inattendue à l’IBU Cup et le fait d’avoir dans les mains le grand globe de cristal de l’IBU Junior Cup étaient vraiment cool. Au début de la saison, je n’aurais jamais rêvé de cela. Est-ce réaliste de t’imaginer au départ de la catégorie élite la saison prochaine? Cela dépend du niveau de mes performances. Concernant la limite d’âge, je peux encore disputer deux saisons supplémentaires chez les juniors. Toutefois, si l’on se fie à mes performances, je peux théoriquement déjà passer dans la prochaine catégorie d’âge même si je suis encore junior. L’avenir le dira. V E RA S C H Ä R
TROIS MÉDAILLES SUISSES Avec les Championnats du monde juniors et jeunesse disputés à Lenzerheide, un grand événement international de biathlon a pu être organisé sur sol suisse et un pas important a été réalisé pour mettre sur pied la première Coupe du monde de biathlon à Lantsch/Lenz. Avec trois médailles, le cadre de la relève suisse a de quoi être fier: Lea Meier est devenue championne du monde jeunesse en individuel sur 10 km, Sebastian Stalder et Amy Baserga ont parachevé le tableau des bons résultats helvétiques en obtenant le bronze en individuel chez les juniors sur 15 et 12,5 km.
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Actif // SwissPass Smile Challenge 2020
Les participants s’affrontent sur des postes de compétition créatifs, aussi bien en plein air qu’en salle. Par ailleurs, tous les enfants et un accompagnant par équipe bénéficient d’un billet aller et retour gratuit en transports publics.
Un bon travail d’équipe est indispensable! Les défis proposés lors du SwissPass Smile Challenge ne peuvent être relevés que collectivement.
La compétition polysportive par équipes durant l’été 2020
Les informations et le calendrier actuel sont disponibles sur www.smile-challenge.ch. Les mesures potentiellement nécessaires concernant le coronavirus seront immédiatement communiquées sur ce lien. Frais de participation: CHF 85.–* par équipe de 5
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a série estivale allie mobilité, camaraderie, entraînement estival et plaisir. Sept compétitions de qualification se déroulent dans toute la Suisse. La grande finale au Musée Suisse des Transports à Lucerne constitue l’apothéose de la série estivale 2020. Inscrivezvous maintenant et assurez-vous une place! Dans les quatre coins de la Suisse, la série estivale SwissPass Smile Challenge est organisée 20
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sur sept sites. Les enfants et les jeunes nés entre 2005 et 2013 peuvent vivre une fête sportive inoubliable avec leurs amis partageant la même passion. Par équipes de cinq, les jeunes sportifs doivent faire preuve d’agilité et d’endurance sur des parcours créatifs de style nordique, alpin, freestyle et cross. Lors de chaque événement, les cinq premières équipes des catégories Juniors (2005–2009) et Youngsters (2010–2013), ainsi que l’heureuse équipe gagnante d’une wildcard, se qualifient toutes pour la grande clôture de la saison, la finale au Musée Suisse des Transports à Lucerne. Les finalistes s’y battent pour la victoire au SwissPass Smile Challenge 2020. S A BR I NA A E BI S CH E R
Prestations incluses dans les frais de participation: compétition, repas de midi, boisson, cadeau-souvenir. Les enfants et un accompagnant par équipe bénéficient par ailleurs d’un billet aller et retour gratuit en transports publics. Chaque équipe doit compter au minimum deux filles. Les inscriptions individuelles sont possibles. Les équipes sont alors composées par l’organisateur. * Prix pour les membres de Swiss-Ski ou de SwissPass Smile. Les non-membres paient CHF 115.–. Inscription sur smile-challenge.ch
PHOTOS: SWISSPA SS SMILE CHALLENGE/DAN I TA IANI
Le SwissPass Smile Challenge passe au stade suivant! L’été dernier, SwissPass Smile, le programme pour les familles et les jeunes des transports publics suisses, a lancé le SwissPass Smile Challenge en collaboration avec Swiss-Ski.
Mixed Zone
Ski alpin
LA SUISSE FÊTE SON TROISIÈME TITRE DE CHAMPION DU MONDE JUNIORS DE DESCENTE CONSÉCUTIF Alexis Monney et Yannick Chabloz ont remporté deux médailles pour la Suisse, l’or en descente et le bronze en super-G, lors des Championnats du monde juniors à Narvik. Grâce à sa victoire, le Fribourgeois Monney prolonge deux séries.
L’équipe réunie autour du chef de la relève Hans Flatscher a frappé un grand coup le 7 mars à l’occasion des Championnats du monde juniors 2020 disputés à Narvik: lors du premier jour des compétitions, Alexis Monney a remporté la victoire en descente et a vu ainsi ses grands efforts récompensés. «Cette victoire représente beaucoup pour moi, j’ai travaillé dur pour l’obtenir. C’est une belle récompense pour ce que j’ai fait ces dernières années.» Objectif atteint Pour la troisième fois d’affilée, le Fribourgeois a permis à l’équipe
masculine suisse de remporter le titre en descente chez les juniors, après les triomphes de Marco Odermatt à Davos en 2018 et Lars Rösti à Val di Fassa en 2019. Avec cette victoire, Monney a prolongé une autre série: depuis 2015, au minimum un athlète suisse a réussi à monter sur la plus haute marche du podium lors des CM juniors. L’objectif fixé au préalable par le chef de la relève Hans Flatscher, «Faire des médailles», a pu être considéré comme atteint après la première journée déjà. Après une saison de vitesse réussie en Coupe du monde, avec Yannick Chabloz, un deuxième athlète de Swiss-Ski a démontré que la relève de la vitesse est déjà dans les starting-blocks en obtenant la médaille de bronze en super-G. «L’or remporté par Alexis m’a donné un coup de fouet supplémentaire parce qu’on s’est alors rendus compte que c’était possible, a déclaré le Nidwaldien. Ce n’était pas seulement un objectif, mais aussi mon rêve de ramener une médaille à la maison.» Pas d’autres possibilités de remporter des médailles Chabloz aurait même pu réaliser son rêve une deuxième fois. Après le slalom du combiné alpin, il occupait une 4e place prometteuse, juste devant le Nidwaldien Joel Lütolf. En raison des conditions de neige molle, le super-G n’a pas pu être
Yannick Chabloz est ravi de remporter le bronze au Championnat du monde junior en Super-G.
disputé le jour suivant et le combiné n’a donc pas pu aller à son terme. Après le slalom géant des femmes du 11 mars, les CM juniors ont été annulés en raison de la pandémie de coronavirus. Les hommes n’ont donc plus eu de possibilités de remporter d’autres médailles. Les femmes n’ont pour leur part pas eu l’opportunité d’obtenir des résultats parmi les meilleures, la 6e place de Janine Schmitt en descente étant le meilleur résultat obtenu à Narvik. Les athlètes auront à nouveau la chance de se placer parmi les meilleurs lors des Championnats du monde juniors réservés aux athlètes nés entre 2000 et 2004 qui se dérouleront l’année prochaine à Bansko. RA MO N A H I RT
Nordique
HIPPOLYT KEMPF NOUVEAU DIRECTEUR NORDIQUE
PHOOTOS: SWI SS -SKI
Swiss-Ski a repourvu le poste de Directeur Nordique. Hippolyt Kempf, Chef de discipline Ski de fond de longue date, reprend la responsabilité stratégique des disciplines Ski de fond, Combiné nordique, Saut à ski et Biathlon. Il conserve son activité auprès de l’Office fédéral du sport (OFSPO) dans les domaines Innovation et Science. En nommant Hippolyt Kempf, Swiss-Ski place au poste de Directeur Nordique une personne connaissant parfaitement les structures de la Fédération. Avant de rejoindre en 2005 l’Office fédéral du sport (OFSPO) en qualité d’économiste du sport, il avait déjà assumé la responsabilité de l’ensemble des disciplines nordiques pour le
compte de Swiss-Ski – même si ce ne fut que pour une année. Par la suite, Hippolyt Kempf a endossé le rôle de Chef de discipline de Combiné nordique au sein de la Fédération (jusqu’en 2011). Dès 2009 et jusqu’à cette saison, il a officié pendant plus d’une décennie en qualité de Chef de l’équipe suisse de ski de fond. «Nous sommes heureux d’avoir pu engager Hippolyt Kempf en qualité de Directeur Nordique», se réjouit Bernhard Aregger, CEO de SwissSki. «Personne en Suisse n’est mieux intégré dans les disciples nordiques à l’échelle nationale et internationale. À cela s’ajoute son vaste réseau de relations qu’il entretient avec les personnalités de la politique du sport, lequel constitue un atout pour notre Fédération. Hippolyt Kempf est prédestiné pour cette fonction. Ces dernières années, il a contribué de façon significative à de nombreux développe-
ments positifs chez Swiss-Ski.» En raison de sa nouvelle fonction chez Swiss-Ski, Hippolyt Kempf réduira progressivement son taux d’occupation en tant qu’économiste du sport à l’OFSPO dans les mois à venir, tout en y gardant sa collaboration dans les domaines de la recherche, du développement et de l’innovation. «En tant que Directeur sportif chez Swiss-Ski, développer la division nordique et la positionner de manière optimale pour l’avenir constitue un défi de taille qui me tient particulièrement à
cœur. J’ai été étroitement lié au ski nordique dès mon plus jeune âge», précise Hippolyt Kempf, qui a été champion olympique de combiné nordique en 1988. Début avril, Christian Flury a pris la relève de Kempf à la tête du ski de fond. Au cours des dix dernières années, le Grison de 43 ans a occupé divers postes à responsabilités au sein des organes du ski de fond suisse. Après une saison en tant qu’entraîneur de ski de fond au Canada, il a rejoint en 2010 – et pour quatre ans – le groupe d’entraînement des équipes de Coupe du monde et de Continental-Cup de Swiss-Ski, avant d’officier pendant trois saisons en tant que team manager suisse au niveau de la Coupe du monde ainsi que lors des Mondiaux de ski nordique 2015 à Falun et 2017 à Lahti. Depuis trois ans, Christian Flury est responsable du Centre national de performance pour le ski RO MA N E B E RL E de fond à Davos. MAI 2020
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Service // L’industrie incarnée // Felix Bösch
SA PASSION EST SON PAIN QUOTIDIEN Felix Bösch est une personne joyeuse et insouciante avec un sourire en permanence dessiné sur le visage, même si ces dernières semaines ont été difficiles. Depuis quatre ans, Felix Bösch est le Country Manager du fabricant américain de skis K2. Il a depuis longtemps réussi à faire de sa passion, le ski, son métier.
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orsque K2 invite à participer à un test de ski ou à une autre manifestation, c’est toujours un événement particulier. «Osé, freak, libre», soulignait Walter Dietiker, le prédécesseur de Felix Bösch, pour le 50e anniversaire de la marque il y a huit ans. Osé et freak, tels sont aussi les qualificatifs pour le rendez-vous international de négociants qui a eu lieu mi-janvier à Garmisch-Partenkirchen. Ces dernières années, K2 a résolument misé sur le ski freestyle et a convaincu avec sa nouvelle série de skis de piste à la pointe de la technique mise sur le marché pour la saison prochaine. Toujours un peu différent Un petit chemin conduit à la centrale de K2. Près de l’immeuble de bureaux qui accueille plusieurs locataires se trouvent les sièges de Head et de Völkl, de même que la société Gregor Furrer Partner Holding qui soutient K2 dans les affaires administratives. L’équipe du directeur de K2 Felix Bösch est composée de deux postes au service client en Allemagne, 22
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d’un poste à 70% au Service Center en Suisse et de six postes à temps plein, principalement dans le service externe. K2 ne se situe pas n’importe où sur le marché mondial. Felix Bösch explique: «Nous sommes juste derrière deux, trois grandes marques.» Ce ne sont pas uniquement avec ses prestations que K2 surprend. L’entreprise a été fondée il y a 58 ans. Les deux frères Bill et Don Kirschner ont confectionné une nouvelle matière première à base d’acier et de fibre de verre et ont eu l’idée folle de l’utiliser dans la fabrication de skis, fondant ainsi l’entreprise K2. A l’image de toutes les autres marques, ces skis américains se sont imposés dans le sport de compétition. Avec ces nouveaux skis, Chuck Ferries a remporté le premier slalom sur le Hahnenkamm pour les couleurs américaines. D’autant plus lors de l’année de fondation de K2. Dans les années 1970, les frères Phil et Steve Mahre ont vogué sur la vague du succès avec K2. L’esprit novateur d’antan anime l’entreprise aujourd’hui encore. Les deux frères n’ont pas uniquement développé les skis de compétition, mais ont aussi créé les premiers skis de bosses. «K2 n’a jamais eu peur d’affronter les nouvelles tendances, tout en ayant en même temps le courage de faire face à des changements de direction», explique Felix Bösch qui travaille pour K2 depuis 2006, avec une interruption de trois ans.
Twintip avec ses deux bouts recourbés. Pour un plaisir décuplé.
La nouvelle génération de skis K2 a quitté le sport de compétition il y a presque 30 ans et s’est concentré sur le développement de skis pour la nouvelle génération, soit des skis pour le hors piste et bien évidemment dans le domaine du snowboard. Miser sur les spécificités a toujours été le leitmotiv de K2, estime Bösch. Alors que la tendance du carving était à ses balbutiements, Elan et Kneissl ont lancé des skis taillés presque sans se faire remarquer; K2 a naturellement réagi et a résolument introduit, au début de ce boom, le taillage pour tous les modèles de skis. Et après que les «adeptes de la tradition» sont parvenus à tailler les courbes comme les snowboardeurs, mais sur deux lattes, la nouvelle génération de skieurs s’est mise à la recherche de quelque chose «de différent». Ce qui convenait bien à K2: la scène du ski freestyle attendait d’être conquise avec des skis et un design effrontés et innovants. Tandis que la tendance du carving progressait, de nouvelles formes voyaient le jour, dont le
Une passion tardive découverte tôt Mais une chose à la fois. Son chemin l’a conduit, comme beaucoup d’autres, à un apprentissage. Il a été monteur-électricien et, après son apprentissage, a travaillé pendant deux ans dans ce domaine. Après un long voyage, il est revenu au pays. Il a été directement engagé par une entreprise active dans le sport qui avait créé une machine pour aiguiser les skis activée par un robot et qui cherchait un professionnel apte à la manier. Et Felix Bösch, monteur-électricien de formation, arrivait à point nommé. Cela lui convenait tout naturellement, parce que sa profession et son hobby commençaient enfin à se rapprocher. Il pouvait non seulement manier la ponceuse, mais aussi développer son talent pour la vente. En tant qu’agent de commerce indépendant, il a ensuite continué à perfectionner son habileté pour la négociation et la vente, jusqu’à ce qu’il reçoive un premier appel de Walter Dietiker. L’ancien directeur de K2 cherchait un collabo-
Frayer son propre chemin Et ce n’est pas un hasard si K2, 20 ans plus tard, investit à nouveau dans les modèles pour piste: cela reflète la capacité de réaction rapide de l’entreprise américaine qui, après un changement de propriétaire, n’est plus cotée en Bourse et peut facilement prendre de nouvelles directions. «Ceux qui ne mettent l’accent que sur la génération de profits à court terme risquent d’accorder trop d’importance à la quantité et pas assez à la qualité et à l’innovation.» K2 peut aujourd’hui revenir à sa vision d’entreprise et à ses objectifs avec des bases saines. Tel est ce qu’affirme Felix Bösch, qui chausse des skis depuis le berceau. Il a grandi dans une ferme à Ebnat-Kappel en compagnie de quatre frères. Dans ses jeunes années, son père était un passionné de ski de fond et de ski, tandis que sa mère a participé à des compétitions de ski avant d’apprendre ce sport aux cinq garçons. Felix Bösch raconte qu’il a chaussé des skis pour la première fois à l’âge de deux ans. Plus tard, il a voulu tester le snowboard. Le ski est pour lui un élixir de vie, ce qui l’a inconsciemment conduit à choisir la voie qui lui permettrait de transformer sa passion en profession.
Service // L’industrie incarnée // Felix Bösch
DOSSIER K2 SWITZERLAND GMBH š Fondé en 2006 š Six employés à plein temps š Distribution, marketing et service dans les marques et les produits de sports K2 en Suisse: š Skis, chaussures de ski, bâtons de ski, casques, peaux de phoque, accessoires K2 š Snowboard, chaussures et fixations de snowboard, accessoires K2 š Rollers, casques, équipement de protection, accessoires K2 š Patins à glace K2 š Back Country Access, DVA, sacs airbag, sacs à dos, pelles, sondes, appareils radio, peaux de phoque, etc. š Skis, bâtons de ski, accessoires LINE š Chaussures de skis, accessoires Full-Tilt š Snowboards, chaussures et fixations de snowboard, survêtements, accessoires RIDE
FELIX BÖSCH EN DÉTAILS Date de naissance: 23 décembre 1974 Etat civil: marié Formation: spécialiste en commerce de détail avec brevet fédéral Fonction actuelle: Sales & Country Manager Hobbies: ski, randonnée à ski, vélo de course, VTT, randonnée, voile
PHOTO: B&S
rateur pour le service externe pour la région Mittelland, Oberland bernois et Valais. Felix Bösch sourit: «J’avais un bon sentiment, même si je ne savais pas ce qui m’attendait.» Il a assumé cette fonction pendant six ans avant de travailler chez Rossignol pendant trois ans. Mais son «ancien amour» de Baar ne s’est pas fait oublier. Bösch et K2, semble-t-il, devaient s’associer sur le long terme. Un nouvel appel de Baar a suivi, à un moment où les temps étaient plutôt mouvementés dans la branche du ski. Mais Bösch voulait faire son retour. Faire de son hobby un métier Il a alors repris des fonctions dans le service externe. Cette fois, dans sa région d’origine, la Suisse orientale. «Ce n’était pas si simple», ditil aujourd’hui. Toutefois, il a saisi la possibilité de reprendre la direction au niveau suisse en 2016. «Et jusqu’à présent, je n’ai pas de regret.» Ce qui lui a plu, ce sont les petites structures dans lesquelles il peut travailler. Après que les tâches administratives ont été large-
ment transférées, il a aussi été déchargé du service client qui demandait du temps et du travail, par la centrale européenne en Allemagne. La philosophie et l’esprit d’entreprise de K2 sont très importants pour lui. «Les chemins sont directs et simples. Les nouvelles innovations en cours de développement sont rendues transparentes.» Est-ce que le hobby et la profession ne font qu’un? «Ils le sont depuis longtemps.» En hiver, sa femme et lui passent presque chaque minute de libre à la montagne, sur les pistes ou de temps en temps en randonnée à ski. La famille Bösch a donc deux domiciles: un dans le Toggenburg et un autre dans le Haslital. Il le dit dans un clin d’œil: «En fait, j’ai dû vendre des pneus d’été pour pouvoir me consacrer pleinement à ma passion en hiver.» Aucun repos Parfois, il rit de lui-même. «On se comprend», dit-il, à chaque fois avec des points d’exclamation ou d’interrogation. C’est pourquoi je lui
demande aussi: qu’est-ce que l’industrie du ski ne fait pas correctement? Il réfléchit quelques instants, avant de répondre: «Pas mal de choses!» Et plus précisément? Naturellement, il exagère. Comme il le fait parfois. «On entend mieux les appels», ricane-t-il. «Nous sommes dans la même situation que dans les années 1980. Nous mettons l’accent sur la production et nous oublions d’animer le marché avec des innovations.» Le boom du carving dans le milieu des années 1990 a montré ce qu’une vraie innovation peut déclencher. Ceux qui ne progressent pas régressent. Comme auparavant, il voit le potentiel de développement, également dans le ski. Les chaussures de ski, par exemple. Il y a sept ans, K2 a lancé une première chaussure de ski. Entre-temps, celleci a été améliorée et s’est désormais positionnée dans le haut de gamme. Notre discussion, quelques jours avant le confinement de la Suisse, nous a conduits vers la problématique du climat qui entraîne des hivers plus chauds et moins de neige à basse altitude. Il dit qu’il y a toujours eu de la neige «en haut». Et lorsqu’on insiste pour savoir ce qu’il pense du dernier hiver, il répond: «L’hiver reviendra, c’est sûr.» Avec la pression de la crise du coronavirus, cette affirmation prend une tout autre signification, mais contient en même temps un espoir légitime. J O S E PH W E I B E L
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Service // Tourisme direct // Carolina Rüegg
Carolina Rüegg: «L’habitant typique de l’Entlebuch: ouvert, curieux et aimable»
Une région de sport d’hiver avec la mention «glacière» correspond en fait à «enneigement garanti». Cela correspond bien à Sörenberg dans l’Entlebuch, même si la station ne se situe «que» à 1200 mètres d’altitude. Les influences climatiques positives et le faible ensoleillement direct y contribuent.
Madame Rüegg, à la même altitude, voire plus haut dans les vallées, il n’y a presque plus de neige. A Sörenberg, il règne pourtant des conditions très hivernales. Les 53 remontées mécaniques fonctionnent toutes. Sörenberg est une station privilégiée. Est-ce que vos hôtes hivernaux ont conscience de cette bénédiction? Carolina Rüegg: Nous ne sommes pas une «île enneigée» et nous craignons moins les mauvais hivers que les autres stations. Mais l’hiver dernier, nos hôtes ont été particulièrement contents. Il n’y a eu aucune plainte ni sur le manque de neige, ni sur les conditions météo. C’est plutôt inhabituel et cela m’a surprise en bien. En raison des températures élevées et du manque de neige en plaine, les hôtes avaient réservé leurs vacances de ski sans nourrir de grandes attentes et ont constaté avec plaisir que, ici en altitude, l’hiver régnait. En février et en mars, tous les lits que nous gérons ont été occupés en permanence. Nous sommes donc très contents de l’hiver dernier. 24
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Vous aviez également pu fêter une bonne fin de saison l’année dernière, notamment en accueillant à la dernière minute la finale du Grand Prix Migros. Le rendez-vous a été fixé à fin mars. Cela aurait aussi pu mal se passer. Nous avons toujours anticipé la situation d’enneigement et élaboré un plan B au cas où il n’y aurait plus de neige. Mais il y a toujours un petit risque. Cependant, la probabilité pour que nous ayons encore de la neige à la fin mars est, selon notre expérience, très grande. Oui, nous avons eu beaucoup de chance: suffisamment de neige et une magnifique météo. J’appelle ça la chance qui sourit aux audacieux. Nous ne pouvons pas influencer la météo, mais nous mettons tout en œuvre pour qu’une telle manifestation soit un événement inoubliable. Et cela nous a réussi grâce à la collaboration de toutes les personnes impliquées. Comment avez-vous résolu le problème de l’hébergement? Outre les hôtes réguliers, vous avez soudain dû accueillir quelques centaines de personnes pour trois ou quatre nuits. Pour ce qui est de l’hébergement, j’étais quelque peu euphorique et, dès le début, cette tâche s’est révélée être le plus grand problème. Nous pouvons certes évaluer la capacité des lits, mais nous ne savons pas si les nombreuses résidences secondaires qui sont louées directement par le propriétaire ou utilisées par celui-ci seront vraiment disponibles au moment requis. Quelques discussions ont donc été nécessaires pour garantir l’hébergement de tous les hôtes. Tout s’est bien passé. L’ambiance dans le village lors de ce week-end prolongé a été unique. Et la fête a été remarquable de diverses manières. C’était une mani-
festation réussie à tous les niveaux et une publicité inestimable pour notre station. On ressent littéralement l’amour que vous ressentez pour «votre» Sörenberg. Mais vous venez de Lenzerheide dans l’Entlebuch. Quel était votre enthousiasme lorsque vous êtes arrivée dans la station? (Elle rit) Il était très mesuré. Les remontées mécaniques locales coopéraient avec les trois autres installations du Rothornbahn en Suisse et étaient présentes sur le marché sous le nom de «Rothorn-Asse». Je travaillais auprès du Rothornbahn à Lenzerheide. A l’occasion d’une séance, l’ancien directeur des remontées mécaniques de Sörenberg a demandé à ses collègues comment renforcer la direction. Mon précédent chef m’a alors recommandée. Ne riez pas, mais j’ai pris la direction de Sörenberg par respect et amitié à l’égard de mes collègues de la station. Je me souviens encore très bien de mon premier voyage vers Sörenberg. Il pleuvait des cordes et j’ai regardé avec une mine sombre ces nuages tristes. Je m’étais engagée pour deux ans, avec la ferme intention de revenir ensuite dans mon Entlebuch. Comme vous le voyez, cela s’est passé différemment. Après avoir tout d’abord rejeté cette région, j’ai fini par l’adorer, et cela dure encore après 19 ans. Sörenberg fait partie des stations situées en dessous de 1500 mètres, et les prévisions prévoient toujours plus d’hivers sans neige. Même si, pour des raisons historiques, cela ne devrait pas être le thème principal, envisagez-vous toutefois de développer plus grandement l’offre estivale? Grâce à une situation privilégiée, nous avons généré comme auparavant 80% de notre valeur
Service // Tourisme direct // Carolina Rüegg
PORTRAIT DE CAROLINA RÜEGG Age: 54 ans Formation: Planificatrice en marketing avec brevet fédéral, Economiste d’entreprise avec brevet fédéral Fonction actuelle: Directrice du tourisme de Sörenberg Flühli Tourismus depuis 2009 Hobbies: Chasse, cuisiner avec passion, sport d’endurance
ajoutée en hiver. Ce n’est pas une affaire qui se fait du jour au lendemain. Nous avons toutefois une offre estivale très diversifiée pour nos hôtes. Puisque nous faisons partie d’une réserve de biosphère, nous avons une conscience écologique et favorisons le développement durable de notre région du point de vue écologique et économique. Ainsi, nous proposons à nos hôtes diverses offres passionnantes, surtout pour les familles et leurs enfants. Nous sommes une station axée sur les familles et les possibilités d’hébergement vont aussi dans ce sens en proposant de nombreux lits dans les résidences secondaires.
PHOTOS: MÀD
Malgré tout, vous ne vous opposeriez pas bec et ongles contre une grande installation hôtelière ou un lotissement de vacances? Naturellement, nous ne nous opposerions pas. Il y a déjà eu de bons premiers projets, mais ils ont toutefois échoué pour plusieurs raisons. Dans les années 1970, nous avions déjà posé les jalons pour soutenir plus largement l’hôtellerie et la parahôtellerie. Nous ne pouvons pas revenir en arrière et récupérer ce développement. Peut-être qu’il y aura encore une possibilité. En premier lieu, il convient de tirer le maximum des ressources disponibles. Existe-t-il déjà des plans concrets? Comme d’autres régions de vacances, nous nous faisons naturellement du souci pour le futur. Notre stratégie comprend un programme en 10 points qui a été élaboré par les principaux acteurs comme la commune Flühli-Sörenberg, Bergbahnen Sörenberg AG, les restaurateurs et les hôteliers sur place, l’UNESCO Biosphère Entlebuch et Sörenberg Flühli Tourismus au cours d’un processus de deux ans. Toutes les
parties impliquées ont déterminé les tâches qui doivent être mises en œuvre au fil des prochaines années. Par exemple? Nous voulons que la réserve de biosphère soit accessible également en hiver. Pour cela, nous ne voulons pas simplement élargir notre palette d’offres, mais générer clairement une nette plus-value. Mettre en œuvre cet objectif est une tâche passionnante et surtout exigeante. Je m’en réjouis. Revenons à votre faire-valoir, le tourisme hivernal. L’histoire nous a montré que vous ne souffrez presque pas d’un manque d’enneigement en hiver, malgré la problématique climatique grandissante. Bien que vous assurez un enneigement garanti, vous n’offrez pas de système de prix dynamique. Pourquoi cela? La réponse est simple: parce que nous n’avons pas besoin d’un système de prix dynamique. Cela serait une mauvaise solution. Pour moi, les prix dynamiques sont malhonnêtes, surtout vis-à-vis des habitués. Et nous avons beaucoup d’habitués; ce sont des clients fidèles, mais nous avons aussi beaucoup de touristes d’un jour. Nous offrons donc une sécurité des coûts avec des prix fixes, importante en fin de compte aussi pour nous. Je suis convaincue que nous sommes sur la bonne voie à court et moyen terme. On dit que les habitants de l’Entlebuch sont un peu différents que tous les autres. Etes-vous d’accord? Absolument! Et je dirais que les citoyens de l’Entlebuch sont ouverts, curieux et, somme toute, aimables. La population a grandi avec le
développement du tourisme et a été marquée par un processus d’apprentissage de longue haleine. Pour faire simple, je dirais que les locaux savent d’où vient l’argent qui assure leurs revenus. Leur amabilité est vraie et non feinte. Ils apprécient les personnes qui s’arrêtent chez eux, que ce soit dans une résidence secondaire, un hôtel, un restaurant ou un magasin. Etre aimable ne fait pas de mal, bien au contraire. Notre capacité de développement est limitée. Nous ne pourrons jamais transformer Sörenberg en une station comme Zermatt ou Davos. Nous travaillons avec les ressources disponibles et optons pour un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. Une dernière question sur le coronavirus qui nous préoccupe depuis des semaines. Ici sur place (ndlr, la discussion a eu lieu début mars), on ne ressent peu voire pas du tout les effets de ces discussions qui prennent toujours plus d’ampleur. Est-ce aussi l’impression de l’extérieur? Nous ne sommes pas le village gaulois avec ses habitants sympathiques qui tiennent en respect leurs adversaires et qui luttent au besoin. Les habitants de l’Entlebuch abordent aussi les thèmes quotidiens comme leurs contemporains. Mais peut-être qu’ils abordent de tels sujets de manière plus détachée et calme. Cela peut sembler pathétique, mais ici les montres tournent un peu différemment, et parfois un peu plus lentement. I NT E RV I EW: J O S E PH W E I B E L
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Infos & commande:
swiss-ski.ch/casquette T SNOWACTIVE +41 31 950 61 11 MAI 2020
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Service // Assemblée des délégués
BIENVENUE À FRUTIGEN
SWISS-SKI VOUS INVITE À SA 116E ASSEMBLÉE DES DÉLÉGUÉS. La famille de Swiss-Ski se retrouvera fin juin au Frutigtal, une vallée entourée des splendides montagnes de l’Oberland bernois. Les délégués seront reçus par les ski-clubs membres du RLZ Frutigen, à savoir Adelboden, Aeschi, Frutigen, Gehrihorn-Kiental, Kandergrund, Kandersteg et Krattigen.
moments de convivialité. «Je me réjouis énormément de conclure la 116e année de Swiss-Ski ensemble à Frutigen (BE)», déclare le président de Swiss-Ski Urs Lehmann. L’invitation officielle à la 116e Assemblée des délégués sera envoyée fin avril.
Au moment de la rédaction de cette édition, les conséquences de la crise du coronavirus sur l’Assemblée des délégués de Swiss-Ski à Frutigen n’étaient pas encore connues. Les informations actuelles sont disponibles sur le site Internet de Swiss-Ski (www.swiss-ski.ch).
L
a 116e Assemblée des délégués de SwissSki aura lieu le samedi 27 juin 2020 dans la salle de gymnastique Widi, située rue Untere Bahnhofstrasse, 3714 Frutigen (BE). Notre hôte, le RLZ Frutigen, est déjà en pleins préparatifs pour réserver un chaleureux accueil à la famille de Swiss-Ski. Outre la partie statutaire, des personnalités méritantes ainsi que des athlètes de Swiss-Ski seront récompensés comme chaque année pour leurs succès et leur engagement; le temps fort sera la nomination des membres d’honneur. La journée se poursuivra avec le traditionnel apéro riche de Swiss-Ski et des
Programme dès 11h00
Exposition des sponsors et équipementiers et stands de restauration
11h00–13h30
Remise des cartes de vote
11h00–12h30
Remise des prix Swiss Loppet
13h30–16h30
Assemblée des délégués et distinctions
dès 16h30
Séance de dédicaces avec les stars de Swiss-Ski
16h30–18h00
Apéro riche pour les délégués et les invités de Swiss-Ski
wivisions.c h
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Trois infos brèves
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Les écoles suisses de ski nordique font la fête
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Plus de 42 millions de francs pour le sport suisse A l’occasion de la 23e assemblée du Parlement du sport suisse à Ittigen (BE), Swiss Olympic, l’association faîtière du sport suisse, a reçu un chèque de plus de 42 474 659 francs de la part de la société du Sport-Toto (SST). Le président de Swiss Olympic Jürg Stahl s’est montré reconnaissant pour ce soutien financier généreux et a déclaré: «Grâce à la contribu-
tion importante des loteries, nous pouvons petit à petit développer le sport suisse en collaboration avec les associations et les autres partenaires du sport suisse. Et cela aussi bien dans le domaine du sport de loisirs que du sport de la relève et de compétition.» Swiss Olympic réunit désormais 105 membres sous son toit: en plus
Le président de la SST Bernhard Koch a remis à Ittigen (BE) un chèque de 42 474 659 francs pour le sport suisse au président de Swiss Olympic Jürg Stahl.
de 81 associations sportives dont Swiss-Ski fait aussi partie, elle accueille aussi 24 organisations partenaires.
PHOTO: MÀD
Pendant la saison d’hiver 2020/2021, l’Association des Ecoles Suisses de Ski Nordique fête son jubilé de «50 ans des écoles suisses de ski nordique» et la Suisse vivra une année de ski de fond extraordinaire. Le jubilé comprend des activités centrées autour du ski de fond avec des manifestations sur différents sites en Suisse organisées par les écoles suisses de ski nordique, et il y en aura pour tous les goûts. Vous trouverez toutes les informations sur cet anniversaire sur www.langlaufenschulen.ch ou Instagram@langlaufschulen.ch
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Anniversaire de ski-clubs Trois ski-clubs et une association régionale ont été fondés en 1919. Tous s’engagent depuis 100 ans pour la promotion des sports de neige en Suisse. Nous les en remercions et les félicitons chaleureusement pour ce grand jubilé!
PHOTO: MÀD
100 ans: s /STSCHWEIZER 3KIVERBAND /336 s :ENTRALSCHWEIZER 3CHNEESPORT 6ERBAND :336 s 3AANENM SER s 3ENT s 3PORTIVA 0ALÓ 0OSCHIAVO s 6ILLARS SUR /LLON s 7EISSENBURG
3WISS 3KI F£LICITE £GALEMENT LES SKI CLUBS SUIVANTS POUR LEUR ANNIVERSAIRE 75 ans s Buttes s Galgenen s Gams s 'OMMISWALD s Kaltbrunn s 2EIGOLDSWIL s Saignelégier s 3CHWENDI ,ANGIS
50 ans: s Aeschlenalp s "ASSA ,EVENTINA s "ÓRON s -ONTAGNARDE 'ENEVOISE s Niederbipp s Noës s Glaris Rinerhorn s Tamaro
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Ski alpin
Viktoria Rebensburg
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Michelle Gisin
ÉVÉNEMENT EXCLUSIF AVEC DES INVITÉS VEDETTES.
INTERSPORT-SKI-FESTIVAL ZERMATT. DU 24 AU 29 NOVEMBRE 2020.
L’INTERSPORT-Ski-Festival Zermatt est un test de ski exclusif dans la station du Cervin, unique en son genre, et ce depuis désormais 41 ans. Vous choisissez la durée de votre séjour et le nombre de journées de ski sur le glacier. Vous pouvez choisir entre quatre arrangements et de une à cinq journées de ski. Vous serez hébergé dans l’un de nos six hôtels partenaires et bénéficierez de la demi-pension ainsi que d’oasis de bien-être.
Quelque 900 paires de skis de douze marques vous attendent, vous ainsi que les autres hôtes, au Testcenter de Trockener Steg. Des spécialistes compétents vous aident à choisir les bons skis chez nos partenaires. Les tests se font sur le domaine skiable Trockener Steg et Cervinia (si les conditions d’enneigement le permettent). Des anciens champions de ski vous accompagnent sur la piste, une
exclusivité que nous sommes les seuls à proposer. Vous et tous les autres invités serez accompagnés notamment par la championne olympique de snowboard Tanja Frieden (elle skie aussi très bien!), Erika Reymond-Hess, Chantal Bournissen, Karin Seewer-Roten, Mike von Grünigen, Bruno Kernen et Urs Räber. Franco Marvulli (ancien pistard professionnel) vous motivera pour une aventure sur les pistes.
EN EXCLUSIVITÉ CHEZ NOUS
T
COMME TRANSFERT: Après un voyage que nous espérons agréable, notre partenaire Taxi Christophe attendra à Täsch les participants qui viennent en voiture. Il faudra en effet garer votre voiture et poursuivre le reste du trajet en taxi. Le chauffeur de l’hôtel vous attendra à Zermatt.
H
COMME HÔTELS: Outre nos hôtels partenaires de longue date – Alpenhof, Europe Hotel & Spa, Romantik Hotel Julen et Hotel Pollux, deux nouveaux hôtels vous attendent: l’hôtel Bellerive et l’hôtel La Couronne. Les six hôtels partenaires font partie des meilleurs de la station.
C
COMME COMMUNICATION: Elle est une priorité pour nous. Vous recevez les informations importantes toute l’année sur notre site Internet et l’app ISFZ (de notre partenaire Suter Apps). Pendant la semaine de test, vous recevez sur l’app plusieurs fois des informations importantes et chaque jour également nos nouvelles imprimées sur quatre pages.
P
COMME NOS DEUX PARTENAIRES MÉDICAUX: Crossklinik et Merian Santé Basel. Ils assurent votre bien-être personnel et vous apportent également de précieux conseils sur la physiothérapie, l’alimentation et l’entraînement.
VIP
VOUS ÊTES TRÈS IMPORTANTS POUR NOUS: L’entreprise Galfri est notre partenaire de catering et s’assure ainsi que vous soyez approvisionnés en café pendant les heures d’ouverture du centre de test. Du champagne sera également servi dans le coin VIP.
Y
COMME YOGA: Chaque jour, si vous le souhaitez, vous avez la possibilité d’avoir des heures de yoga gratuites dans votre chambre d’hôtel et sur réservation préalable.
NOS PARTENAIRES š INTERSPORT, partenaire de longue date de notre test de ski, est sponsor titre depuis 2019. š GRAPHAX, le spécialiste des systèmes d’impression, imprime chaque jour la newsletter de l’ISFZ. š L’équipementier allemand LEKI s’occupe du test des bâtons de ski sur le Trockener Steg. š SKINNIES, notre partenaire pour les produits solaires, vous fournit une crème solaire très spéciale.
š ZERMATT Tourismus diffuse notre événement dans le monde et apporte son soutien à l’organisation – au besoin – d’une journée de remplacement en cas de mauvais temps.
Ce qui vous attend encore: quelques prestations de bien-être lors de l’INTERSPORT-Ski-Festival. Laissez-vous surprendre!
NOS INVITÉS VEDETTES
Chantal Bournissen
Tanja Frieden
Erika Reymond-Hess
Karin Seewer-Roten
Mike von Grünigen
Bruno Kernen
NOTRE ANIMATEUR ET MOTIVATEUR!
FRANCO MARVULLI L’ancien pistard professionnel est notre «converti», même s’il officie surtout comme animateur ou motivateur. Vous pouvez l’accompagner partout: au Testcenter du Trockener Steg, dans votre hôtel, mais surtout le mercredi et vendredi soir lors des petits événements que nous vous avons préparés.
INSCRIPTION ET PLUS D’INFORMATIONS SUR WWW.SKI-FESTIVAL-ZERMATT.CH
Urs Räber
P.-S. Rétrospective sur fond de coronavirus
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e sport est devenu un phénomène marginal et n’est plus le passe-temps numéro un. Les médias ont tout juste eu le temps d'évoquer une des meilleures saisons de notre équipe de ski e avant que le monde ne soit paralysé par le coronavirus. Les vainqueurs de globes de cristal Corinne Suter, Gino Caviezel et Loïc Meillard semblaient perdus dans le studio de télévision vide pendant l’émission Sportpanorama. Beat Feuz n’a quant à lui même pas pu faire le déplacement depuis son pays d’adoption, le Tyrol, pour des raisons de sécurité – un hommage angoissant à ces magnifiques performances. Le premier succès d’une équipe de Swiss-Ski au classement des nations depuis 1989 réveille des souvenirs de l’«âge d'or». La «Wunderteam» suisse avait alors remporté le trophée à huit reprises en neuf ans. J’aimerais rappeler ici deux hivers en particulier. Celui de 1980/81, qui s’est achevé par le premier triomphe suisse, et celui de 1987/88, l’avant-dernier de la série. Le souffle des Autrichiens soufflait déjà dans les nuques helvétiques. La Suisse avait réussi à tenir en échec ses grands rivaux lors des finales de 1988 à Saalbach-Hinteglemm avec une avance de quatre petits points. En signant deux victoires lors des finales, Martin Hangl avait été à la base de ce succès d’équipe. Ensuite, Karl Frehsner, l'homme de fer, avait encore une fois démontré sa virtuosité tactique en motivant les descendeurs à participer au slalom parallèle. Avec le succès que l'on connaît: Franz Heinzer avait fini 7e et Karl Alpiger 11e! Le coup était parfait. Rétrospectivement, c’est le super-G des femmes, disputé à Lech, qui s’est révélé décisif. Les Autrichiennes avaient attaché les dossards trop grands à leur combinaison avec des épingles de sûreté, ce qui était contraire au règlement. Toute l’équipe avait été disqualifiée, y compris la gagnante Siegrid Wolf. C’est
Richard Hegglin a été journaliste d’agence pendant quatre décennies pour le ski et a siégé pendant 20 ans au sein du Comité de la Coupe du monde FIS. Aujourd’hui, il écrit pour Snowactive et divers quotidiens.
Zoë Haas qui avait ainsi récupéré la première place. L’idée des épingles de sûreté était venue du préparateur physique – un Suisse! Le jury ne s’était pas laissé impressionner par le recours virulent de Peter Schröcksnadel, qui n’était alors que vice-président de la fédération autrichienne. Sans doute est-ce pour cela que la FIS – en guise compensation? – affiche aujourd’hui dans ses statistiques de 1988 une victoire de l’Autriche au classement des nations, au lieu de la Suisse ... La saison 1980/81 est encore très présente dans mon esprit, car une athlète d’exception m’avait donné une leçon. Marie-Theres Nadig avait emmené de superbe manière l’équipe vers la première victoire au classement général des nations en Coupe du monde – avant de prendre sa retraite. Je m’étais alors permis d’écrire que malgré le départ de Nadig, il n’y avait pas lieu de s’inquiéter pour l’équipe en vue de la saison suivante. Car même sans les points de Nadig, le total aurait été suffisant pour s’imposer cet hiver-là – on utilisait alors encore le système de points 25–20–15 etc. L’avance était de 317 points, dont 289 obtenus par Nadig.
En tant que journaliste expérimenté, j’aurais dû me douter de l’importance d’une leader pour les autres athlètes. Une cheffe de file qui permettait aux autres de skier avec moins de pression, comme me l’avait alors dit «Maïte». Selon elle, il n’était pas seulement question d'arithmétique. Et que s’est-il passé lors la première saison sans Nadig? L’Autriche a renoué avec la victoire, son seul succès dans les années 80! Les histoires se répètent. J’ai repensé à «Maïte» Nadig lorsque Marcel Hirscher a pris sa retraite et laissé un immense vide derrière lui. Les skieurs autrichiens, en particulier les techniciens, n’ont pas pu atteindre leur niveau habituel sans Hirscher. Ils se sont littéralement effondrés. Ce qui n’enlève rien à l’exceptionnel bilan des Suisses. On a rarement vu une équipe suisse posséder une telle qualité dans toutes les disciplines et les catégories d’âge. Et permettez-moi une remarque personnelle: j’avais prévu de parler dans cette édition de Martin Hangl, l’ancien champion du monde qui faisait partie des héros de Saalbach mentionnés plus haut. La réduction de cette édition de 64 à 32 pages en raison du coronavirus m’a poussé à publier son histoire l’automne prochain. Hangl est lui-même touché lourdement par la crise du coronavirus. Lui et ses frères et sœurs ont dû fermer d’un jour à l’autre leur entreprise touristique à Samnaun occupant au total 200 employés, avec des conséquences économiques imprévisibles. Voilà ce qu’en dit Martin Hangl: «J’ai apprécié la manière dont le Conseil fédéral a réagi face au coronavirus, en mettant l’accent sur les enjeux sociaux et de santé. Mon père a 88 ans, mon beau-père a 92 ans. S’ils vont bien, ainsi que d’autres personnes âgées, la fermeture de l’entreprise aura plus que valu la peine.» Des mots qui en disent long. R I CH A RD H E G G L I N
IMPRESSUM Snowactive Mai 2020, 53e année; paraît 4 fois par an ISSN 1661-7185 Editeur Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd, Téléphone 062 858 28 20, Fax 062 858 28 29 En coopération avec Swiss-Ski, Case postale, 3074 Muri, Téléphone 031 950 61 11, Fax 031 950 61 12 Rédaction Snowactive Gutenbergstrasse 1, 4552 Derendingen, Téléphone 058 200 48 28 Direction de publication Wolfgang Burkhardt Comité de rédaction Joseph Weibel (Direction; j.weibel@snowactive.ch), Röbi Brandl, Wolfgang Burkhardt, Christian Stahl (Direction; christian.stahl@swiss-ski.ch), Roman Eberle (roman.eberle@swiss-ski.ch), Annalisa Gerber (Sponsoring; annalisa.gerber@swiss-ski.ch)
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Annonces publicitaires Prosell AG, Schönenwerd, Rebekka Theiler (r.theiler@prosell.ch), Wolfgang Burkhardt (w.burkhardt@prosell.ch) Traductions Syntax Übersetzungen AG, Thalwil Concept, design et responsabilité de la production Brandl & Schärer AG, Olten, Röbi Brandl, Kurt Schärer Abonnements Prosell AG, Schönenwerd, info@prosell.ch, Telefon 062 858 28 28 Abonnement annuel CHF 49.–pour un an, CHF 89.– pour deux ans (TVA incluse) Droits d’auteur Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd, Réimpression Admis uniquement avec l’approbation explicite de la rédaction www.snowactive.ch, feedback@snowactive.ch, info@snowactive.ch
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Le team de Strike Media Schweiz est équipé par:
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