Printemps 2016 // Le goût du retour

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7e année // 1re édition // 7.50 francs

SWISSLIFE Printemps 2016 // Le goût du retour


www.swisslife.ch/magazine


Editorial // 3

Bonjour, Après des vacances bien méritées, une longue journée de travail ou simplement après une petite promenade à l’air frais, rentrer chez soi procure à tous un sentiment particulier de calme et de bien-être.

Ivo Furrer CEO Swiss Life Suisse

Mais retourner chez soi ne veut pas seulement dire retrouver ses quatre murs, c’est aussi revenir sur un lieu familier ou revoir des gens avec lesquels on se sent bien. Ou encore retrouver un objet auquel on porte une affection particulière. Et pourtant, à peine arrivés chez nous, auprès de ceux qui nous sont chers ou dans notre environnement habituel, nous rêvons à nouveau de partir, de faire de nouvelles expériences. Chacun a sa propre définition du «retour». Par exemple Fabienne Zumbühl, étudiante, de retour en Suisse après un semestre à l’étranger et qui, dans notre grand format, a envie de Rivella, de fromage et de pain croustillant. Ou encore Armin Schelbert qui, à 72 ans, a gravi le Grand Mythen plus de 3400 fois et qui se sent chez lui seulement une fois au sommet. Je suis heureux que vous soyez, vous aussi, rentré chez vous pour apprécier pleinement notre édition de printemps. Bonne lecture!

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Swiss Photo Selection:

Home, sweet home

Depuis le film «More than Honey», tout le monde adore les abeilles. Les images du photographe Tomas Wüthrich illustrent la vie passionnante des abeilles sous ses différentes facettes.

Johannes Muntwyler, où est votre véritable chez vous? Questionnaire:

Grand format:

Leur vie n’est pas de tout repos, les abeilles mellifères ne savent faire qu’une chose: travailler. Elles travaillent d’abord dans la ruche comme nourrices, architectes et gardiennes, puis en tant que butineuses, elles récoltent alors le pollen et le nectar. Les photos à partir de la page 6 illustrent parfaitement le quotidien des abeilles et des apiculteurs.

Le bonheur d’être chez soi

Chez soi, c’est normalement à la maison. Mais il ne s’agit pas toujours de ses quatre murs. Dans son logement, dans la nature, à la campagne: chez soi, c’est là où on se sent bien.

Déchiffrage:

Margherita arrive à la maison

Du Rivella, du pain et du fromage: c’est ce qui a le plus manqué à Fabienne Zumbühl, étudiante de 24 ans, pendant son semestre en Colombie. Néanmoins, elle a vécu un choc culturel à son retour. Découvrez l’histoire de son retour et celle d’autres expatriés à partir de la page 16.

Responsables du projet: Swiss Life, Communication Suisse, Martin Läderach Comité de rédaction: Ivo Furrer, René Aebischer, Thomas Bahc, Monika Behr, Elke Guhl, Christian Pfister, Hans-Jakob Stahel, Paul Weibel Rédacteur en chef UPDATE: Dajan Roman Adresse de la rédaction: Magazine SWISSLIFE, Public Relations, General-Guisan-Quai 40, 8022 Zurich, magazin@swisslife.ch Direction du projet: Mediaform | Christoph Grenacher, Ittenthal/Zurich Concept et mise en page: Festland Werbeagentur, St-Gall/Zurich Traductions: Swiss Life Language Services Impression et envoi: Medienwerkstatt AG, Sulgen; imprimé sur papier FSC Changements d’adresse et commandes: Magazin SWISSLIFE, General-Guisan-Quai 40, 8022 Zurich, magazin@swisslife.ch Tirage: 115 000 ex. Parution: 3 × par an; printemps, été, automne. Clause juridique: les informations fournies dans cette publication sur les produits et les prestations ne s’assimilent pas à des offres au sens juridique du terme. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet des concours. Tout recours juridique est exclu. ISSN 2235-7637 Le magazine SWISSLIFE est une lecture relaxante, mais certainement pas obligatoire. Si vous ne désirez plus le recevoir, vous pouvez nous l’indiquer en utilisant la carte-réponse (port payé) que vous trouverez à la fin de ce magazine.


Contenu // 5

25 Quatre scénarios possibles à la retraite ont été esquissés dans une étude du Gottlieb Duttweiler Institute (GDI) menée pour le compte de Swiss Life. Vous apprendrez à la page 30 pourquoi, à la retraite, vous serez peut-être conservateur, rebelle, prévoyant ou pour ainsi dire sans d’âge.

Notre conquérant des sommets Armin Schelbert ne connaît qu’un obstacle dans sa course effrénée au record de l’ascension du Grand Mythen: la neige. Il se réjouit donc de la fonte des neiges et de la venue du printemps, pour gravir à nouveau la montagne, comme nous vous le racontons à la page 44.

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Prends les devants. Les seniors se sentent toujours plus en forme et vivent toujours plus longtemps. Apprenezen plus dans la nouvelle rubrique «Prends les devants» et découvrez quel scénario de vieillissement numérique vous correspond.

Tour de Suisse:

A Swiss Life:

Un nid douillet à Sempach

Armin Schelbert

Personne n’a gravi le Grand Mythen autant de fois qu’Armin Schelbert. A 72 ans, cela fait 15 ans qu’il récidive, tout simplement parce qu’à chaque fois il se sent exalté.

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Là-haut sur la montagne:

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Les brevets dans le domaine de l’habitat

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Participez et vous pourrez peut-être vous la couler douce

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2066:

Le pissenlit

Prototypes:

Concours:

Chez soi dans la zone de confort

SWISSLIFE numérique: www.swisslife.ch/magazine ou comme app pour tablettes et smartphones dans Google Play et dans l’App Store

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Home,

sweet

home Pendant trois semaines, soit la moitié de leur vie, les abeilles mellifères récoltent de la nourriture sous forme de pollen et de nectar pour l’apporter à la ruche. Les images du photographe Tomas Wüthrich nous plongent dans la vie de ces insectes laborieux et captivants.


Swiss Photo Selection // 7

La villa Stich mein nicht (Ne me pique pas) est sans aucun doute le rucher le plus beau de Suisse. Markus Gabriel, apiculteur amateur de Nottwil, enlève au printemps les feuilles du toit. Double page suivante: Les abeilles de la cerisaie retournent à la ruche.

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Une abeille mellifère occidentale (Apis mellifera) récolte le nectar d’une fleur de pommier. Page de droite: La reine (au milieu), seule abeille fertile, entourée de sa cour.




Swiss Photo Selection // 13

Un apiculteur contrôle ses ruches qu’il a installées dans la cerisaie d’un agriculteur. Page de gauche: Une colonie d’abeilles essaime vers la main, autour de la reine. En sa présence, les abeilles ne piquent pas.

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O F F R E Z U N E P ROT E CT I O N O P T I M A L E A U X C E L LU L E S D E V OT R E P E A U : C ’ E S T V O T R E S E U L E V É R I TA B L E A S S U R A N C E C O N T R E L E V I E I L L I S S E M E N T Kosho Matcha Effective est une nouvelle gamme de soins visage à l’extrait exclusif de matcha bio. Le thé vert matcha est la plante qui contient le plus d’antioxydants essentiels: Kosho Matcha Effective en tire une action hautement efficace contre les altérations cellulaires, les UV et les agressions extérieures. Le tout au fil d’un rituel à la douceur naturelle, pour une beauté visiblement éclatante et un équilibre intérieur dont vous profiterez durablement. 10 U

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SWITZERLAND


Questionnaire // 15

Que signifie pour vous, directeur de cirque, «rentrer chez soi»?

Le matin, savez-vous toujours où vous êtes et comment vous êtes rentré chez vous la veille?

Comme je suis toujours en déplacement, retourner à la maison est un moment très important pour moi. Je me sens bien chez moi et suis entouré de personnes que j’aime et qui comptent pour moi.

Cela m’inquièterait beaucoup si ce n’était pas le cas.

En général, où allez-vous quand vous rentrez chez vous?

Pendant la tournée, là où se trouve notre caravane et, le reste du temps, dans notre maison de Wohlen. Du coup, quand pendant la tournée nous allons à Wohlen, nous disons toujours que nous «allons à la maison». Mais, en même temps, retourner au cirque, c’est aussi comme rentrer chez soi. Que faites-vous en premier lieu lorsque vous arrivez chez vous?

Cela dépend des saisons. En hiver, je fais un feu de cheminée. Qui vous attend chez vous?

Je n’exige pas que quelqu’un m’attende. Mais si ma partenaire ou mes enfants se réjouissent de ma venue, c’est génial!

De quoi avez-vous besoin pour vous sentir bien une fois chez vous?

J’ai un grand besoin d’harmonie. Si l’ambiance est bonne à la maison et que je me sens le bienvenu, je vais bien. Chez vous, c’est là où vous habitez actuellement ou là où vous avez grandi?

Je vis à la fois là où j’ai grandi et là où se trouve le cirque. Quand vous partez, vous avez hâte d’être de retour?

Oui, en effet. Lorsqu’on mène une vie aussi variée que la mienne, avoir un chez soi est d’autant plus important. Je trouve qu’avoir un endroit où l’on se sent chez soi et en sécurité, c’est plus de la chance qu’une récompense. J’ai de plus en plus de mal à accepter le fait qu’une grande partie de l’humanité n’ait pas cette chance. Cela n’a pas de sens et est inexcusable. www.circus-monti.ch

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Gert Stäuble 50 ans, pilote et musicien Après l’atterrissage, il aime bien rentrer chez lui à vélo. Cela lui permet de «redescendre» merveilleusement bien sur terre.


Texte: Yvonne Eckert, illustrations: Severin Nowacki

Le bonheur d’être chez soi Retourner chez soi, c’est rentrer à la maison. Mais il ne s’agit pas toujours de ses propres quatre murs. A la maison, dans la nature, à la campagne: chez soi, c’est là où on se sent bien.

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Gert Stäuble

«La barrière de röstis ne se voit pas de là-haut.»

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l fait déjà sombre lorsque le Dornier atterrit à Belp. Après que les passagers ont quitté l’avion, Gert Stäuble range ses affaires. Mais ce dimanche, ce co-pilote a encore une tâche à effectuer: aller chercher du lait et du pain pour sa famille. Ce batteur du groupe Züri West a commencé à voler à l’âge de 36 ans, en vols d’affaires, puis depuis trois ans chez SkyWork. Il peut rentrer chez lui tous les soirs, «pas comme avant lorsqu’il était en tournée». Il a toujours aimé retourner à Berne. «C’est une ville avec une ambiance particulière, et on a son cercle de connaissances.» Il apprécie la nonchalance ambiante. «Pour moi, c’est plus facile de créer ici que dans une ville trépidante. Je serais tout le temps déconcentré.» Ce pilote trouve aussi l’inspiration dans les airs. Parfois, lorsque l’avion atteint son altitude de croisière, il peut laisser libre cours à ses pensées. Il en ressort de temps en temps une mélodie qu’il note de retour à la maison. Peutêtre que sur le prochain album de Züri

West, il y aura une chanson créée pendant l’un des vols du batteur. De làhaut, on ne voit pas les frontières et Gert Stäuble se demande souvent pourquoi les gens se compliquent tant la vie en bas: «La barrière de röstis ne se voit pas de là-haut.» Juste avant l’atterrissage, Gert Stäuble passe au-dessus de Berne, «la vieille ville est survolée en quelques secondes», à peine une minute plus tard, l’avion est arrivé à Belp. Aujourd’hui, exceptionnellement, il ne rentre pas chez lui à vélo, dans le quartier de Marzili, pour retrouver sa femme et ses trois enfants. Il apprécie cette demi-heure de vélo qui lui permet de «redescendre». Car quand il est à la maison, il veut être là pour sa famille. Et là, il peut enfin dire qu’il est chez lui. Gert Stäuble 50 ans, pilote et musicien, vit avec sa famille à Berne.


Céline Motta

«L’eau est très importante pour moi.»

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orsqu’elle revient d’une mission pour Médecins Sans Frontières (MSF), Céline Motta mange d’abord une pizza et apprécie de retrouver les bords du lac Léman. Cette passionnée des sports aquatiques fait de la plongée, de la voile et s’engage dans des projets écologiques liés à la mer. Chez elle, elle travaille dans des conditions bien différentes de celles de l’Afrique. Si on demande à cette infirmière comment elle y arrive, elle répond: «Je peux travailler n’importe où, que ce soit dans le désert ou en Suisse. Il n’y a pas de différence pour moi.» Céline Motta a toujours voulu travailler à l’étranger et découvrir d’autres cultures. Son travail lui permet de changer de vie en toute simplicité. Elle a effectué sa première mission pour MSF en 2008. C’était au Niger. Elle était fiancée, souhaitait se marier et fonder une famille. Après quelques mois en Afrique, «une petite voix dans ma tête m’a dit que je devais m’engager dans le travail humanitaire». Son partenaire n’a pas voulu la suivre et ils se

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sont séparés. Céline Motta a travaillé quatre ans à Djibouti, au Kenya et au sud du Soudan. Entre les missions, elle revient toujours en Suisse pour quelques mois. A chaque fois, elle s’étonne de la beauté, de la propreté, de l’ordre et de la richesse. «Bien sûr, je le sais déjà, mais après chaque mission, j’ai toujours ce sentiment de bonheur.» Dernièrement, elle est revenue du Congo. Elle était pour la première fois en famille, avec son partenaire, qu’elle a rencontré en 2012 à MSF et leur fils. Même si son attachement à la Suisse s’est renforcé, elle continue de dire: «Je ne peux pas rester longtemps au même endroit. Je dois voyager pour pouvoir rentrer chez moi. Mais maintenant avec la famille, cela pourrait changer.» Céline Motta a 34 ans, infirmière à Médecins Sans Frontières, a été en mission au Congo de février à novembre 2015. Elle vit avec son mari et son fils à Morges et Paris.


Michael Eckert

«En Suisse, tout le monde était à nouveau stressé.»

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mon retour chez moi, je me suis allongé sur le canapé pour apprécier le calme. Lorsqu’on a vécu six mois à deux dans un container 24 heures sur 24, je peux dire qu’on apprécie ce genre de choses. Ce qui m’a le plus manqué au Kosovo, c’était mon intimité. Pourquoi j’ai envoyé ma candidature à SWISSCOY? J’avais besoin de changement. J’aurais pu voyager, mais le Kosovo, c’était complètement différent. On n’y va pas aussi facilement, genre «je fais actuellement mon service militaire à l’étranger, et si cela ne me plaît pas, je peux rentrer.» Cette décision a demandé plus de réflexion. Avant de partir pour Pristina, nous avons suivi une formation de deux mois à Stans sur l’histoire du Kosovo, la façon d’aborder les gens et de réagir dans telle ou telle situation. A Movcon (Movement Control), j’étais responsable des mouvements de véhicules de la SWISSCOY. Les Suisses devaient nous indiquer les endroits où ils s’étaient déplacés. Toutes les heures,

ils nous contactaient par radio ou par téléphone. Nous étions aussi responsables du contrôle et de l’entretien des stations radio. J’étais toujours entouré de personnes, mon mal du pays était donc limité. Et j’étais en contact avec des amis et des collègues via les réseaux sociaux. A Pristina, on parlait avec la population et les membres d’autres armées qui s’étaient installés. L’ambiance était agréable. De retour en Suisse, tout le monde était stressé et de mauvaise humeur. Partout, les gens étaient «ronchons». Chez soi, pour moi, c’est là où on se sent bien. C’était le cas au Kosovo, même si mes amis et ma famille n’étaient pas là. Chez soi, pour moi, c’est aussi là où on peut se déplacer librement, sans arme et sans autorisation. Michael Eckertt 24 ans, électronicien, a été au Kosovo pour l’Armée suisse d’avril à octobre 2015. Il vit à Wettingen.


Fabienne Zumbühl

«Du Rivella, du pain et du fromage: c’est ce qui m’a le plus manqué.»

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e retour de son semestre à l’étranger, cette étudiante a vécu un «petit choc culturel». A commencer par le bus: «Ici, on ne s’assied pas à côté de quelqu’un. En Colombie, c’est exactement le contraire. Il peut y avoir dix places libres, on s’assied tout de même à côté de quelqu’un et on entame une conversation.» Elle a eu sa révélation à quinze ans, pendant des vacances au Mexique. Fabienne Zumbühl était fascinée par la culture maya, cela a été le déclencheur. Ont suivi des voyages au Guatemala, Belize, Pérou Bolivie et Equateur. Cette étudiante en économie a ensuite décidé d’obtenir les derniers crédits de son Bachelor dans une université colombienne. Elle s’est inscrite pour un semestre à l’université de San Buenaventura à Carthagène. La fiabilité suisse lui a parfois manqué. Certains maîtres de conférence ne venaient parfois pas, raconte-t-elle: «Cela n’arriverait jamais ici.» C’est la nourriture qui lui a le plus manqué. «A l’université, c’était toujours la même

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chose: du riz, des haricots et beaucoup de viande.» Même si les restaurants à Carthagène étaient très bons, elle se languissait du fromage, du pain et du Rivella. En Colombie, les cours sont très scolaires. «C’était comme au gymnase: tout le monde notait ce que disait le professeur». Elle avait hâte «de rentrer chez elle et d’apprendre des choses plus ambitieuses». Après son Master «International Affairs and Governance», Fabienne Zumbühl aimerait travailler dans une organisation internationale à l’étranger. Et pour qu’elle se sente un peu comme chez elle, il y aura peut-être du Rivella. Fabienne Zumbühl 24 ans, étudiante, a passé un semestre à l’étranger, de janvier à juin 2015, à l’université de San Buenaventura à Carthagène, en Colombie. Elle vit à Kirchberg près de Berne.


Ciro Langella

«La mentalité avec laquelle j’ai grandi.» Vous quittez tous les jours l’Italie pour la Suisse, vous vous rendez ainsi toujours à l’étranger. Pourquoi avez-vous choisi ce métier? Ce travail me permet de voyager beaucoup et de rencontrer des gens très différents. Lors du retour, est-ce qu’à partir d’un endroit particulier, vous vous sentez chez vous? Non, il n’y a pas de tel endroit. Mais Lugano me plaît beaucoup, avec son lac et sa vieille ville. C’est parfait pour les promenades et une glace. Quelle est la première chose que vous faites en rentrant? J’embrasse ma copine et salue nos deux chats. Ensuite, je m’allonge sur le canapé et regarde la télé pour me renseigner sur les nouveautés concernant la SSC Naples. A Naples, on naît avec le football dans le sang. Quand j’étais petit garçon, mon père m’emmenait déjà au stade San Paolo. Que signifie pour vous rentrer chez soi? «Chez moi, c’est la mentalité avec laquelle j’ai grandi.» L’italianità, la nourriture, enfin tout ce qui me rappelle le sud ensoleillé.

Q Qu’est-ce qui q vous manque q à l’étranger? g Les pâtes dans toute leur variété et faites par la mamma. Et bien sûr, la vie à l’italienne. On se prépare toujours à recevoir des invités et on a cuisiné en quantité suffisante: on ne sait jamais, quelqu’un pourrait sonner à la porte. Jouer aux cartes le dimanche aprèsmidi: la scopa, la scala 40 ou la malizia, ou encore rendre visite à des amis. En Suisse, on fixe un rendez-vous, mais nous on vient tout simplement à l’improviste. Que signifie Q g pour p vous être chez soi? La famille, les amis et les connaissances. Y a-t-il des chansons qui q pour p vous expriment p ce sentiment de rentrer chez soi? Oui, les chansons napolitaines, notamment celles de Nino D’Angelo. Une de mes chansons préférées s’appelle Vai. Son refrain évoque très bien ce sujet. Ciro Langella 41 ans, steward, travaille sur les lignes Zurich-Milan, Genève-Milan et Bâle-Milan. Il vit à Côme.


Nina Staehli

«Là-haut, sur les montagnes, je peux à nouveau respirer.»

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es villes se ressemblent en tellement de points. Pour moi, rentrer chez moi, c’est surtout être au calme. Se promener en forêt, ou en montagne, c’est pour moi être chez soi, retourner en Suisse. Pour cela, je n’ai pas tout de suite besoin de voir des gens. Rentrer chez soi, c’est se poser, c’est un processus qui se fait seul. C’est ainsi que je peux retrouver mon lien avec l’esprit du pays. Je suis fascinée par le calme et l’aura que dégage la nature. La lumière est unique, l’air envoûtant. Ce sont des expériences sensorielles qui me ramènent à moi-même. Non pas que je sois loin de moi, mais en tant qu’artiste, je dois toujours être au plus proche de moi-même. La forêt et les montagnes ont quelque chose d’archaïque, de sauvage. Je m’en nourris. Dans le pays d’Uri, à Eggberge direction Klausen, c’est fantastique. On est tout en hauteur, avec cette vue sur les montagnes, c’est tellement magnifique. Ou derrière le Schächental, le Gross Ruchen dont les parois ressemblent pour moi à d’énormes sculptures. J’adore l’espace, et la Suisse est tellement petite

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pour moi, si étroite. Mais là-haut sur les montagnes, je peux à nouveau respirer. Quand j’ai un projet quelque part dans le monde, je suis entièrement à cet endroit. Quand je suis là-bas à fond dans mon art, mon cœur l’est aussi, et il bat la chamade. L’art me permet de me sentir partout chez moi. Je ne sais cependant pas si je serais capable de plier bagage pour aller vivre sur un autre continent. Mes racines, mon enracinement dans l’Europe est véritable. Je pense que cette Europe, avec son art et sa littérature, constitue la base de mon existence. Mon ancrage est lié à la culture européenne. Je souhaite continuer sur cette voie. Nina Staehli 54 ans, artiste, vit entre Lucerne et Berlin.


La tête décide quand il est temps de toucher le cœur Pourquoi se sent-on soudain plein de fierté, de nostalgie, de joie ou d’excitation, lorsque sur l’autoroute du retour, on aperçoit les armoiries de notre canton, ou lorsque simplement quelqu’un nous accueille? C’est parce que notre mémoire refait surface. Des recherches en neurologie ont prouvé que le sentiment d’être chez soi naît à travers l’impression et la manifestation répétées d’engrammes au niveau des synapses dans le cerveau. Engrammes? Ce mot grec signifie inscription et, en neurologie, c’est un terme général désignant les traces psychologiques ou modifications structurelles durables laissées dans le cerveau par un stimulus. L’ensemble des engrammes – ils sont des milliards – constitue la mémoire. Les événements se produisant fréquemment ou constamment sont gravés sur ce «disque dur», et si on nous les rappelle, ils se manifestent. Néanmoins, notre vie est en perpétuel mouvement. Nous ne pouvons pas rester en place, nous devons et voulons toujours partir vers de nouveaux rivages. C’est pourquoi chez soi n’est pas seulement l’endroit où l’on naît et grandit. C’est aussi un guide qui nous indique le chemin à emprunter. C’est aussi notre assurance vie, dans la mesure où on ne sait pas ce qui va nous arriver et que notre destination reste inconnue. C’est pourquoi rentrer chez nous, nous émeut, cela nous va droit au cœur, nous touche, où que cet endroit se trouve. Tant que nous sommes chez nous, auprès de notre famille ou dans notre maison d’enfance, nous ne nous en rendons même pas compte. Mais dès que nous nous éloignons un peu, cela commence à nous manquer. Et c’est seulement lorsque nous nous retrouvons à certains endroits, que nous voyons certaines images ou que nous sentons certaines odeurs que la mémoire inconsciente fait remonter les sentiments enregistrés.


Grand format // 17

Céline Motta 34 ans, infirmière Son travail dans l’humanitaire la fait beaucoup voyager. Cette sportive apprécie alors d’autant plus une baignade dans le lac Léman.

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Michael Eckert 24 ans, électronicien Après six mois passés avec un collègue dans un container de l’armée, il se réjouit de rentrer à la maison et de s’allonger dans le canapé.


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Fabienne Zumbühl 24 ans, étudiante En Colombie, la fiabilité suisse lui a parfois manqué, mais ce sont surtout les plats suisses qu’elle est contente de retrouver.

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Ciro Langella 41 ans, steward La famille et les amis: en Italie, on ne reste pas longtemps seul Ă la maison.


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Nina Staehli 54 ans, artiste Pour cette artiste, rentrer chez soi est un processus qui se fait seul. Elle recherche alors le calme de la forĂŞt ou des montagnes.

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Margherita arrive à la maison Elle est apportée par un des nombreux livreurs de pizzas. La majorité des pizzas sont commandées par des hommes. Le plus grand livreur de pizzas en Suisse livre environ 1,2 million d’unités par an et deux tiers des commandes sont passées par des hommes. Voici les noms et les pourcentages des pizzas dégustées à la maison, de préférence sur le canapé et avec les mains! Buon appetito!

MARGHERITA

20,7% RUSTICA

11,8%

PICCANTE

16,8%


Déchiffrage // 23

PROSCIUTTO

17,8%

PROSCIUTTO E MASCARPONE

9,7%

PROSCIUTTO E FUNGHI

HAWAII

9,9%

Source: Dieci AG

13,3%


al sur E Digit zine F I L S S SWI maga ttes le ife.ch/ swissl app pour t ab e r m u s m s o ou c tphone et smar le Play Goog Store. pp et à l’A


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Prends les devants.

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«La vie commence à 66 ans», chantait Udo Jürgens en 1977. Un texte prémonitoire. Une étude GDI est consacrée à la vieillesse du futur. Mode de vie à 50 ans dans la commune de Bonaduz. Page 28

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Nous vous présentons nos clients Josef Niederberger, agriculteur et yodleur

Comprendre le client est l’une des priorités de notre métier. C’est pourquoi 100 collaborateurs de Swiss Life ont rendu visite à 100 clients. Christian Critelli, informaticien de gestion chez Swiss Life Suisse a rencontré Josef Niederberger, agriculteur et yodleur à Wiesenberg (NW). «Nous sommes ici dans le canton de Nidwald, au-dessus de Dallenwil, à 1200 m d’altitude. C’est mon pays. J’y vis et j’y travaille. C’est aussi ici que j’ai grandi avec mes 11 frères et sœurs. Le mardi soir, même après une journée de 12 heures, je me rends à la chapelle Wirzweli pour la répétition avec le club de yodel Wiesenberg que j’ai fondé en 1988. Je chante la première basse. Le yodel naturel se pratique sans notes ni paroles. Il est transmis oralement de génération en génération. Le son vient d’ici, du plus profond de la personne, là où joie et tristesse se rencontrent. Cette musique transperce le corps. Le public a la chair de poule, et certaines personnes en ont même les larmes aux yeux. En 2003, notre yodel ‹Ewigi Liebi› est entré dans le hitparade bien malgré nous et, six ans plus tard, ‹Das Feyr vo dr Sehnsucht› avec Francine Jordi a aussi fait un tube!»

«Les limites traditionnelles de l’âge s’estompent.»

Les seniors sont plus en forme que jamais, et dans la Silicon Valley, on veut repousser l’échéance de la mort grâce aux technologies. Quelles en seront les conséquences pour la société? L’étude «Digital Ageing» du Gottlieb Duttweiler Institute (GDI) mandatée par Swiss Life livre des éléments de réponse à cette question. David Bosshart, CEO du GDI nous parle de la vie et de sa fin. Pourquoi les limites de l’âge s’estompent-elles? Les raisons sont de nature sociétale, biologique et technologique. Nous vivons dans l’abondance et beaucoup plus longtemps, nous avons une sécurité sociale, et nos attentes envers nous-mêmes, les institutions ainsi que notre existence restent très élevées avec l’âge. Vous pouvez nous expliquer ce que cela signifie? La transition numérique et les nouvelles technologies nous donnent la possibilité de nous rebeller lorsque nous vieillissons. Il est aussi possible de s’entretenir et de rester en forme plus longtemps après avoir consulté les données disponibles sur notre personne. Vous pensez à l’immortalité? Si des tendances aussi radicales que le

«Ageless Ageing» touchent de nombreuses personnes, voire une majorité, la question, tout aussi radicale, qui en découle est la suivante: à quel âge mourons-nous? Donc? Nous nous habituons au fait que nous ne devions pas forcément mourir, sauf en cas d’accident, par exemple. Notre attitude face à la mort est donc complètement différente. Il se peut aussi que les attentes de ces personnes augmentent encore, que le but soit de vivre toujours plus d’expériences et qu’au final, les octogénaires aient le sentiment d’avoir encore 20 ans. Notre monde serait complètement fou. Vous en saurez plus sur l’étude «Digital Ageing» à la page suivante.


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Ce que je me souhaite: Un parterre de tulipes? La satisfaction? La parfaite harmonie? Une longue vie? Etre mon propre chef ? Durant la tournée «Prends les devants», les Suisses ont pu enregistrer un message vidéo adressé à eux-mêmes s et décider quand ce film devrait s Suisse ment le ants m o c z e y v leur être envoyé dans le futur. Vo s de liser nnent le pre nt réa ls veule : ’i u q e c et r vie dans leu devants.ch s rendsle www.p

De Werner à Werner:

«Je souhaite atteindre l’âge de 80 ans avec mon épouse.» De Rosalia à Rosalia:

«J’espère que quand tu recevras ce message, tu seras une jeune fille heureuse de vivre, en bonne santé et devant laquelle toutes les portes s’ouvrent.»

De Emanuel à Emanuel:

Pingpong La prévoyance doit rester simple. Une question, une réponse. Via chat. Là, maintenant. Tout de suite. Vendredi 11 mars à 09 h 43

L’indice déterminant pour la participation dans le cadre de Swiss Life FlexSave Invest n’est plus le SMI. Exact?

C’est juste. Il y a désormais trois grands indices qui forment ensemble la base de la participation: le SMI (Suisse), l’Euro Stoxx (Europe) et le S&P 500 (Etats-Unis). Vous trouverez la composition exacte ici: swisslife.ch/fr/flexsave.

Pourquoi ce changement?

Grâce à la nouvelle répartition, votre investissement est mieux diversifié et n’est plus soumis uniquement aux fluctuations du SMI. Vous bénéficiez ainsi d’une évolution plus stable de la valeur.

Je vous remercie.

«Tu as un groupe de musique, un chien et un fourgon. Une maison, ton appartement, et elle, c’est ta femme.» De Elena à Elena:

«J’espère que tu auras enfin passé le permis de conduire. Je reviens juste de ma 58e leçon de conduite. J’ai un peu honte.»

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Roberto Russi Agent général Swiss Life à Lugano Nos conseillers répondent aussi à vos questions dans notre espace chat: myworld.ch/chat


Rebel Ager

La société sans âge est en marche! Nom: Johanna «JoJo»

Les «Rebel Ager» sont des personnes qui ne veulent pas de l’étiquette «vieux» et qui voudraient même voir ce mot disparaître du dictionnaire. Ils se sentent jeunes et ne considèrent pas la retraite comme le début de la fin. Ils y voient plutôt une grande liberté et les opportunités qui s’ouvrent à eux. Ils ne sont pas réfractaires aux nouvelles technologies, mais les utilisent comme un moyen et non comme une fin en soi, pour mieux vivre dans le monde analogique.

Nous réinventons l’âge

Dans quel scénario vous voyez-vous? L’étude vous dévoile tout sur le sujet. Rendez-vous sur www.gdi.ch/swisslife

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a science considère le vieillissement en Le partage classique de la vie en trois phases à tant que phase transitoire de l’évolusavoir la formation, la vie active et la retraite est tion des facultés humaines, comme un un modèle qui a vécu. Les «baby-boomers» vont passage de l’activité à la conservation: Couleur préférée: rose prendre leur retraite: une génération très nomjeunes, nous voulons apprendre. Vieux, nous vouFilm/émission préféré(e): Kunglons Furyconserver nos acquis. C’est du moins une breuse, plus active, plus saine et plus familiarisée croyance répandue. Mais un apprentissage ou Loisirs: le kitesurf avec la technologie que jamais. Les seniors du des études supérieures, une relation de couple, Plat préféré: un poisson fugu futur ne suivront plus les traces de leurs prédécesun mariage, un premier enfant, un deuxième emPhilosophie de vie: l’on doit pas regretter ce que l’on a fait, mais ce que l’on n’a pas fait seurs. Nous devons prendre desnedécisions plus ploi, l’achat d’un logement, etc. sont des étapes qu’ilde aurait fallu faire depuis longtemps: l’Atlantique la voile de vie possibles àqui peuvent aussi être des toursouvent et endosser Ce plus responsabilités que traverser nants décisifs. Ce que je souhaite encore réaliser dans ma vie: avoir une aventure avec une célébrité par le passé pour agencer notre vie. Notre parcours Mon partenaire idéal: captivant, créatif, ouvert à une relation librene suit plus une ligne tracée à l’avance. Nous pouvons toujours prendre de Destination: la route M41 en vélo (Tadjikistan, Kirghizistan) nouvelles directions. Cela nous fait sortir de Pourquoi nous sommes ici-bas: pour s’amuser autant que possible se réinventer en permanence notre etzone de confort parce que nous devons


Prends les devants // 37

Predictive Ager

pensent les jeunes. prendre plus de décisions et engager plus de responsabilités pour agencer notre avenir. L’Etat Nom:Les jeunes «Trudi» pensent qu’ils atteindront leurs buts Gertrud et qu’ils auront assez d’argent à la retraite. ou notre employeur aura de moins en moins Les «Predictive Ager» d’emprise sur notreressemblent vie. Mais plus de responsabi- Dans deux scénarios notamment («Rebel Ager»/ lité individuelle Ager», et moins de routine sont aussi «Ageless Ager»), les seniors se sentent mieux dans aux «Conservative à la synonymes de stimulation différence qu’ils utilisent les accrue nou- et donc d’une la société de demain et restent axés plus longplus grande souplesse d’esprit. Pour les jeunes temps sur la croissance en raison de la stimulation velles technologies et tirent profit d’aujourd’hui, cela signifie que la phase de crois- générée par un tel monde. Ils vieillissent donc de la «mise en donnée» notre sance sera plus longuede que prévue. La vie active moins vite mentalement. existence ainsi que de l’omniprédépassera de loin le cadre de la vie professionDe par le nombre grandissant de seniors axés sence nelle. des mégadonnées pour sur la croissance, le terme de «vieux» prend lentement une autre dimension et ne désignera un jour atteindre leurs buts. Ils contrôlent «Vieillir» prend une nouvelle signification plus que les personnes grabataires au seuil de la leur données médicales et leurs Si l’on combine cette situation avec l’éventuelle mort. Il sera toujours plus difficile d’estimer l’âge prédispositions génétiques pour utilisation des nouvelles technologies par les fu- d’une personne de 80 ans en raison de son look effectuer pronostics et des turs des retraités, l’on obtient les quatre scénarios moderne, de sa bonne santé, de ses activités axées recommandations. L’utilisation proposés dans l’étude «Digital Ageing» comman- sur la croissance et peut-être aussi en raison de remassive font techno-Duttweiler Institute cours plus fréquents à la chirurgie esthétique. Avec déequ’ils par Swiss Lifedes au Gottlieb la disparition d’un âge fixe de la retraite, la limite logies(GDI). réduit leur sphère privée 1000 personnes entre 20 et 80 ans ont été interinstitutionnelle de l’âge finira par s’estomper. et les rend peu solidaires de rogées sur les idées qu’elles se faisaient de la vie à La dissipation de l’âge ouvrant la voie vers ceux qui n’ont pas un mode la retraite. Les résultats peuvent surprendre: une société sans âge implique aussi la disparition de vie sain. de normes et d’attentes encore déterminantes Les jeunes ont une image plus conservatrice de la vieillesse que les seniors. pour les seniors d’aujourd’hui. Vieillir dans une société numérique dépend de moins en moins de Partenaire, famille ou logement en propriété à la retraite semblent être plus importants la culture et de la nature, mais toujours plus de pour les jeunes que pour les seniors. l’imagination individuelle au sein du collectif. Il serait possible d’aller vers une société sans âge. La formation continue et le bénévolat sont plus importants pour les seniors que ce que

L’étude GDI «Digital Ageing – Unterwegs in die alterlose Gesellschaft» (Digital Ageing: vers une société sans âge) esquisse quatre profils d’âge généraux en fonction de la numérisation toujours plus importante de l’existence. Ces scénarios ne sont pas des pronostics. Ils tracent simplement des grandes lignes. Ils fournissent 2 des points de repère pour prendre des décisions pratiques etCouleur engager un débat créatif. préférée: RGB 65, 105, 225 Film/émission préféré(e): météo/ 1 «Conservative Ager» bulletin – on ne change rien: vieillirprévisions en conservant ses acquis, sans utiliser polliniques les technologies du futur.

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Loisirs: planifier les vacances (destination: 2 «Rebel Ager» – réinventer la vieillesse: station thermale) vieillir axé sur la croissance, sans utiliser

les technologies du futur. Plat préféré: 160 grammes de protéines en poudre, un steak in-vitro-slim et et une bois- : 3 «Predictive Ager» – calculs anticipation: son en à base de baies goji mais en vieillir conservant ses de acquis, utilisant les technologies du futur.

Philosophie de vie: comme on fait son lit, 4 «Ageless – éliminer la vieillesse: onAger» se couche vieillir axé sur la croissance, en faisant

Ce qu’il aurait falludes faire depuis longun usage massif technologies du futur. temps: prendre des comprimés de déhydroépiandrostérone (il y a 27 minutes) SWISSLIFE Printemps 2016

Comment s’assurer une vie en toute liberté Pour nous, de l’âge est choix une question de calcul rebelle, Conservateur, anticipateur ou sans âge, peu importe. La plupart des gens veulent pouvoir vivre le plus longtemps possible en toute liberté de choix. C’est un objectif réaliste si l’on a un revenu régulier à la retraite. Surtout si l’on peut compter dessus à vie et sans subir les contrecoups des fluctuations du marché des capitaux. Et si l’on peut en plus décider du moment où l’on souhaite récupérer une partie de son investissement, la situation est optimale.

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Conservative Ager

Rebel Ager

Nom: Paul «Pauli»

Nom: Johanna «JoJo»

Les «Conservative Ager» sont les seniors classiques. Ils souhaitent conserver leurs acquis et n’ont recours aux nouvelles technologies que si nécessaire. Il ne s’agit pas pour eux d’acquérir de nouvelles compétences, de faire de nouvelles connaissances ou de nouvelles expériences, mais bien de vivre sans rien changer. Les relations existantes sont entretenues et approfondies. Les schémas comportementaux sont maintes fois répétés pour assurer leur pérennité.

Les «Rebel Ager» sont des personnes qui ne veulent pas de l’étiquette «vieux» et qui voudraient même voir ce mot disparaître du dictionnaire. Ils se sentent jeunes et ne considèrent pas la retraite comme le début de la fin. Ils y voient plutôt une grande liberté et les opportunités qui s’ouvrent à eux. Ils ne sont pas réfractaires aux nouvelles technologies, mais les utilisent comme un moyen et non comme une fin en soi, pour mieux vivre dans le monde analogique.

Nous réinventons l’âge

Nous ne changeons rien avec l’âge

Couleur préférée: gris

Couleur préférée: rose

Film/émission préféré(e): Heidi (version 1952)

Film/émission préféré(e): Kung Fury

Loisirs: philatélie

Loisirs: le kitesurf

Plat préféré: steak frites

Plat préféré: un poisson fugu

Philosophie de vie: un tiens vaut mieux que deux tu l’auras

Philosophie de vie: l’on ne doit pas regretter ce que l’on a fait, mais ce que l’on n’a pas fait

Ce qu’il aurait fallu faire depuis longtemps: sortir les poubelles

Ce qu’il aurait fallu faire depuis longtemps: traverser l’Atlantique à la voile

Ce que je souhaite encore réaliser dans ma vie: assurer la bonne transmission de mon héritage à mes descendants

Ce que je souhaite encore réaliser dans ma vie: avoir une aventure avec une célébrité

Mon partenaire idéal: fiable et fidèle

Mon partenaire idéal: captivant, créatif, ouvert à une relation libre

Destination: une randonnée en montagne

Destination: la route M41 en vélo (Tadjikistan, Kirghizistan)

Pourquoi nous sommes ici-bas: pour travailler, gagner de l’argent et s’occuper de nos enfants

Pourquoi nous sommes ici-bas: pour s’amuser autant que possible et se réinventer en permanence


Predictive Ager

Ageless Ager

Nom: Gertrud «Trudi»

Nom: Vincent «3!|\|(3 3000»

Les «Predictive Ager» ressemblent aux «Conservative Ager», à la différence qu’ils utilisent les nouvelles technologies et tirent profit de la «mise en donnée» de notre existence ainsi que de l’omniprésence des mégadonnées pour atteindre leurs buts. Ils contrôlent leur données médicales et leurs prédispositions génétiques pour effectuer des pronostics et des recommandations. L’utilisation massive qu’ils font des technologies réduit leur sphère privée et les rend peu solidaires de ceux qui n’ont pas un mode de vie sain.

Les «Ageless Ager» sont axés sur la croissance et font un usage massif des technologies du futur. Ce sont des transhumanistes. Cela signifie qu’ils ont recours à de multiples technologies et à la médecine régénérative afin de repousser les limites du corps humain. Mais si plus personne ne meurt, de nouveaux défis apparaîtront. La recherche du sens de la vie éternelle pour certains, et une croissance ingérable pour la société.

Nous éliminons l’âge Pour nous, l’âge est une question de calcul

Couleur préférée: infrarouge (83 THz) Couleur préférée: RGB 65, 105, 225 Film/émission préféré(e): bulletin météo/prévisions polliniques

Film/émission préféré(e): expérience 6d enregistrée: Chased by dwarves with pitchforks through jungle on acid (version intégrale)

Loisirs: planifier les vacances (destination: station thermale)

Loisirs: Brain Sync Orchestra

Plat préféré: 160 grammes de protéines en poudre, un steak in-vitro-slim et une boisson à base de baies de goji

Plat préféré: ions lithium

Philosophie de vie: comme on fait son lit, on se couche

Philosophie de vie: le changement est la seule constante

Ce qu’il aurait fallu faire depuis longtemps: prendre des comprimés de déhydroépiandrostérone (il y a 27 minutes)

Ce qu’il aurait fallu faire depuis longtemps: pourquoi se presser?

Ce que je souhaite encore réaliser dans ma vie: dépasser les 900 points pour mon score santé

Ce que je souhaite encore réaliser dans ma vie: tout

Mon partenaire idéal: possède les séquences génétiques suivantes: NPTN, CD28, LIF, CCR5

Mon partenaire idéal: est sur la même longueur d’ondes (alpha 9 Hz)

Destination: station thermale la mieux notée au niveau du score santé (selon application consacrée)

Destination: Europe (satellite de Jupiter)

Pourquoi nous sommes ici-bas: pour faire ressortir le meilleur de notre cerveau et de notre corps par la discipline et l’exploitation des données

Pourquoi nous sommes ici-bas: pour changer les règles


Le plaisir d’être apprenti retraité

Conservative Ager: Anton «Toni» Borter rencontre Nina Thöni Nina Thöni a dû faire un choix: être musicienne ou médecin. Toni Borter n’a pas eu le choix. Son instituteur a déconseillé à ses parents de lui faire faire des études. Dans le film, les conversations ne s’articulent pas uniquement autour du travail. La famille, l’amour et la musique sont au centre de l’échange. Toni se souvient avec émotion du temps où il s’est épris de son épouse et explique à Nina comment un homme faisait la cour à une femme autrefois avant de la demander en mariage. «Le jour où vous m’enterrerez, vous enterrerez un homme heureux», déclare Toni à Nina, visiblement émue.

En partageant la vie de seniors, quatre jeunes découvrent combien l’existence peut être divertissante et agréable lorsque l’on est âgé. Quatre films poignants tournés par des cinéastes suisses ont été tirés de ces rencontres. Des documents gais, étonnants mais aussi profonds sur le thème d’une vie plus longue, en toute liberté de choix.

Nous ne changeons rien avec l’âge

Nous réinventons l’âge

Rebel Ager: Christa de Carouge rencontre Christophe Saber Il s’agit de la rencontre de deux artistes qui échangent sur leur style personnel. Christa de Carouge est la Grande Dame de la mode suisse. Le réalisateur Christophe Saber se cherche encore. Mais une chose les unit. Faire la cuisine est une passion commune, et la cuisine est un lieu qui suscite des émotions chez l’une et l’autre. Christa de Carouge a dû ralentir le rythme après une maladie du pancréas. Si la vieillesse n’est plus que douleur, elle demandera l’euthanasie. Il est inutile de se torturer. Ca, c’est la vraie rébellion, déclare Christophe.


Prends les devants // 35 Ageless Ager: Charles Eugster rencontre Benjamin Krähenmann A 96 ans, Charles Eugster est certainement l’homme de plus de 80 ans le plus en forme de Suisse. Benjamin fait une pause dans ses études en travaillant comme coursier à vélo. Il est au début de sa vie. Quelle est la première chose qui le frappe en voyant Charles devant sa maison? Des baskets Nike qui font fureur chez les hipsters. Le sens de la vie est un thème commun aux deux hommes. Benjamin est plutôt surpris d’apprendre que Charles ne considère pas la chance comme une composante déterminante de l’existence. Charles cherche une partenaire. Mais il est difficile de trouver une femme de plus de 70 ans sur les sites de rencontre en ligne.

Gagnez 500 francs pour votre avenir! Nous éliminons l’âge

La prévoyance liée du pilier 3a offre des possibilités d’épargne intéressantes pour optimiser la prévoyance vieillesse. Notamment parce que les montants versés peuvent être entièrement déduits des impôts. L’argent du pilier 3a peut être perçu avant terme dans quelques rares cas. Lesquels?

Pour nous, l’âge est une question de calcul

Pour l’achat d’un véhicule

Pour l’acquisition d’un logement

Pour un voyage autour du monde

Predictive Ager: Verena Speck rencontre Vincent Dubinsky Vincent Dubinsky et Verena Speck sont préoccupés par une question centrale: comment faire danser les gens? Vincent fait la tournée des clubs sous le pseudo de DJ Cruz. Verena organise des thés dansants plus calmes et passe de la musique d’antan pour égayer les après-midi de seniors et de personnes atteintes de démence. Verena est grand-mère. Elle a une famille, des hobbies et se déplace beaucoup. «Si je devais vivre une telle chose, je serais très heureux», déclare Vincent. Il se réjouit de devenir retraité un jour: «C’est à peu près ce qu’on peut se souhaiter de mieux.»

SWISSLIFE Printemps 2016

Si vous répondez correctement à la question, vous pourrez gagner un montant de départ pour votre prévoyance privée. Bonne chance!

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La maison de ses rêves Qui ne rêve pas d’habiter un jour dans son propre logement? Pour réaliser ce rêve, il convient d’effectuer une bonne planification. Il ne suffit pas d’avoir l’apport nécessaire. Encore faut-il un prêt hypothécaire. En augmentant votre apport personnel grâce à l’avoir de la caisse de pensions, vous diminuez automatiquement votre prévoyance vieillesse. Un logement en propriété est une partie de la prévoyance vieillesse. Comme il y a de nombreuses interdépendances lors de l’achat d’un logement, le conseil d’un professionnel est judicieux. C’est également le cas lorsque vous souhaitez vendre votre bien immobilier. Pour de plus amples informations sur Swiss Life Immopulse: swisslife.ch/immopulse ou utilisez la carte en rabat de couverture.

Aujourd’hui Zurich, demain le monde H l D Helen Durot, 30 ans, vit à Zurich. Cette cheffe de projets apprécie la vie urbaine. Elle fait beaucoup de sport et ne dépense pas plus que ce qu’elle gagne. A 70 ans, elle souhaite découvrir ce qu’elle a manqué faute de temps: les plus beaux endroits du monde. Le sport occupera encore une grande place, mais dans d’autres disciplines. L'application Oldify montre aux gens de quoi ils auront l'air dans 40 ans.

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Quelle est votre profession? Je suis cheffe de projets informatiques. Comment êtes-vous logée actuellement? Je vis seule dans un joli deux-pièces à Zurich-Wiedikon.

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Que ferez-vous une fois à la retraite? J’imagine que je voyagerai beaucoup. J’irai dans tous ces beaux coins du monde que je n’aurai pas eu le temps de voir jusqu’alors.


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Que faites-vous durant vos loisirs? Je vais souvent en ville ou sur les bords du lac où je rencontre des amis. J’aime la vie urbaine. Je ne manque pas une occasion de faire des pâtisseries pour mes proches. Je pratique le Freeletics trois fois par semaine, normalement en plein air. Et lorsque je peux ou que j’ai besoin de calme, je lis ou je fabrique des bijoux. Je fais aussi de la moto, du golf et bien d’autres sports pour meubler mes loisirs de manière diversifiée. Combien vous faut-il pour vivre? Je ne sais pas trop. Je me suis toujours adaptée à mon salaire. Si mon salaire augmente, j’épargne plus et je dépense aussi plus. Jusqu’à présent, tout va bien puisqu’il me reste toujours quelque chose en fin de mois. Que faites-vous pour votre santé? J’essaye de me nourrir sainement et je fais du sport trois à quatre fois par semaine. Je compense la partie moins saine de ma vie par la joie de vivre. Rire permet aussi de rester en bonne santé, non?

Comment vous logerez-vous à 70 ans? Je pense continuer à habiter un petit appartement douillet, mais je ne sais pas dans quelle ville. Une maison serait trop grande et donnerait trop de travail. Que ferez-vous de tout ce temps libre? Voir la famille et les amis, faire la cuisine, aller au cinéma, au théâtre, et tout ce dont j’aurai envie sur le moment. Peutêtre aurai-je un ou deux hobbies en plus? Combien d’argent vous faudra-t-il pour vivre? Autant qu’il est nécessaire pour payer mon appartement, des voyages et mes activités de loisirs. Que ferez-vous pour votre santé? Je continuerai à me nourrir sainement. Aussi à faire du sport. Quoique je n’imagine pas la pratique du Freeletics à 70 ans. Mais qui voudrait faire le même sport pendant 40 ans? J’ai besoin de changement, mais aussi de découvrir de nouvelles choses.

Une maison avec vue Nous étions au Tessin pour visiter des maisons. Durant le trajet, nous avons découvert ce bien sur Internet et avons pu le visiter sans attendre. Il est situé à un endroit idyllique qui surplombe Locarno. Nous avons rénové la maison selon notre goût. C’est un magnifique refuge pour décompresser. D’ici, on voit sur le lac Majeur, le point le plus bas de Suisse, ainsi que la pointe Dufour, le plus haut sommet de Suisse, situé dans le massif du Mont Rose.

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Andy Fink, son fils Jonas et sa compagne Tanja Eichenberger devant leur refuge tessinois.

Une bonne suée «D’un pied sur l’autre»

Nous sommes une vie entière sur nos pieds mais nous soucions peu de leur entretien. De nombreuses personnes savent qu’elles ont les pieds plats, creux, voire en faucille. Et donc un problème. Mais peu y remédient. De par l’évolution démographique, le risque de chute chez les personnes âgées est de plus en plus élevé. Les kinés et autres physiothérapeutes conseillent de se balancer d’un pied sur l’autre comme mesure préventive afin de conserver le sens de l’équilibre. Si le risque de chute augmente en vieillissant, c’est parce que les muscles du pied s’affaiblissent, ce qui s’accompagne d’une perte de contrôle de l’articulation de la cheville. Les personnes âgées peuvent bien entendu «contourner» ce handicap en apprenant de nouveaux mouvements. Mais la solution la plus intéressante est de pouvoir recouvrer sa force musculaire. Je me suis longtemps demandé pourquoi il n’existait pas d’appareil pour la musculature du pied. Après cinq ans de recherche, nous avons développé un appareil pour la supination, et un autre pour la pronation du pied. Et j’ai alors eu la réponse à ma question. Cela est bien trop cher. La collaboration avec les chercheurs d’une université, l’étude des courbes de force des muscles concernés, les nombreuses ébauches et prototypes insatisfaisants ont été extrêmement onéreux. Ces deux appareils aident des centaines de personnes dans le cadre de la prévention, mais permettent aussi de résoudre les problèmes du pied. Werner Kieser (75), menuisier de formation, ex-boxeur, auteur et titulaire d’un master en philosophie est aussi propriétaire de 141 salles de musculation en Europe. Blog Kieser: kieser-training.de/blog


Un nouveau départ Isolde Spiegel a grandi avec huit frères et sœurs dans le sud de l’Allemagne. Lorsqu’elle fait la connaissance de son mari, elle part vivre à Winterthour pour devenir femme au foyer. A 62 ans, une maladie la condamne à une immobilité passagère. Elle voit cela comme un signe du destin et se demande ce qu’elle pourrait encore faire à l’avenir. Elle vit depuis cinq ans dans les Grisons. Texte: Yvonne Eckert, illustrations: Giorgio von Arb


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J’étais au début de la soixantaine lorsqu’une maladie dermatologique m’a empêchée de poursuivre mon travail à la bibliothèque de l’EPF. J’ai dû prendre une retraite anticipée. Comme je souhaitais depuis longtemps aller sur la montagne, j’ai fait des recherches sur Internet. J’ai trouvé un alpage désaffecté sur lequel j’ai passé deux mois de vacances. Par la suite, j’ai déménagé définitivement dans les Grisons. J’ai habité trois ans à Trans, une commune de 50 habitants. Mes enfants m’ont alors dit: ‹nous n’irons pas te soigner là-haut!› En lisant un journal que ma voisine avait déposé sur le palier, je découvre une coopérative de construction et d’habitation pour les plus de 50 ans. Je vais donc à Bonaduz pour visiter les appartements libres. Le contrat a été signé dans les dix jours, et deux mois plus tard, j’emménageais dans mon 2 pièces et demie. Je n’aurais jamais pensé que mon mariage puisse se briser. Nous avions vécu de nombreuses années avec nos trois enfants dans une maison mitoyenne à Winterthour. Un jour, mon mari a commencé à parler de la retraite et de nos petits-enfants dont nous pourrions nous occuper. Je n’arrivais pas à concevoir que notre vie puisse devenir aussi vide d’un seul coup. Je me suis dit que je pouvais prendre un nouveau départ. J’aime cet endroit. De mon balcon, je vois le massif de Calanda, là où sont les loups. J’ai peu de chemin à faire pour aller me promener ou me rendre

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à la gare. Je n’ai pas de voiture. Juste un abonnement général. Lorsque je vais garder mes petits-enfants, je prends le train pour Winterthour. Le trajet est splendide et j’ai ainsi le temps de me préparer à la ville. La coopérative ‹in buona compagnia› compte 26 appartements dont la moitié est occupée par des couples, l’autre moitié par des personnes seules. Tous se sont réorientés après la vie familiale et active. Il est important de penser suffisamment tôt à son mode de vie futur. J’habite depuis près de deux ans ici. Je suis membre du conseil de la coopérative et j’apporte mon soutien à mes collègues pour ce qui est des appartements. Nous parlons à des gens intéressés par le projet. Nous leur montrons les maisons et le jardin. J’aime pouvoir coordonner et codécider. Nous faisons tout par nous-mêmes. Nous avons un cahier des charges et un plan de nettoyage pour les pièces communes. Le plan est remanié tous les ans. Les deux pensionnaires de 85 ans sont bien entendu exemptées du nettoyage. C’est aussi cela penser à long terme: avoir le soutien nécessaire à partir du moment où tout ne va plus comme on le voudrait. Avant de venir ici, j’ai lu une chose intéressante sur la pensée associative: chacun fait profiter les autres de son savoir, et les ressources sont mises en commun. L’on peut ainsi exécuter des tâches impossibles à faire seul. Même dans les moments difficiles, je n’aurais jamais pensé à partir d’ici. Je veux m’engager ici et aller de l’avant.

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Faiblesse persistante des taux d’intérêt Actuellement, les taux d’intérêt proches de zéro sont la norme. Et à en croire les experts, ils ne risquent pas de remonter de si tôt. Cette situation est une entrave à la prévoyance privée puisque nombre de systèmes de rentes se fondent sur l’effet des intérêts composés. Comment compenser la faiblesse des taux dans l’épargne? En épargant davantage par exemple. Mais il y a plus simple encore: une planification professionnelle de la prévoyance privée. Le plus tôt est aussi le mieux!

7402

Willi Marti est agent général de Swiss Life à Bonaduz (GR), le village où réside Isolde Spiegels. Il nous dit ce qu’il y a à découvrir dans la vallée de Coire.

Si vous allez de Flims à Coire en voiture, vous verrez rapidement après Trin que Bonaduz a quelque chose de particulier. Ce village où confluent le Rhin antérieur et le Rhin postérieur est situé sur un plateau qui se présente comme une terrasse ensoleillée. Les quelque 3000 habitants profitent du climat, mais aussi d’une chute d’eau impressionnante. Si vous allez de Bonaduz à la gare de Trin, vous comprendrez pourquoi la «Ruinaulta» a été surnommée le «Grand Canyon» suisse.

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«Notre maison doit pouvoir s’adapter aux changements.» Prends les devants. Les besoins en logement changent avec le temps. Il est donc primordial de pouvoir être flexible, par exemple grâce à un financement durable, des mesures pour le maintien de la valeur, une transformation ou une vente. Bénéficiez de l’expérience de nos spécialistes. Plus d’informations sur swisslife.ch


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Là où les oiseaux se sentent chez eux Rien d’étonnant que les oiseaux se sentent bien: depuis l’année dernière, la station ornithologique de Sempach accueille un nouveau centre de visite dans le premier bâtiment de Suisse construit en terre crue sur trois étages. On y découvre entre autres l’étourneau et la fauvette à tête noire. On peut observer et écouter ces deux oiseaux migrateurs au printemps dans le jardin de la station. Ce bâtiment innovant dont l’architecture rappelle l’hirondelle, qui elle aussi fabrique son nid avec de la boue, offre un voyage dans le monde fascinant des oiseaux indigènes, une idée originale pour une excursion en famille.


Tour de Suisse // 43

Accès La station ornithologique est ouverte du mardi au dimanche, de 10 à 17 h, et est située au bord du lac de Sempach, Luzernerstrasse 6, à Sempach. Le train vous emmène directement à la gare de Sempach-Neuenkirch (pensez à demander des billets à tarif préférentiel!), puis le car postal jusqu’à l’arrêt «Vogelwarte».

Objectif Selon la devise de la station ornithologique «Rechercher, protéger et informer», le centre ne s’adresse pas uniquement aux ornithologues amateurs, mais a également pour objectif de sensibiliser le grand public aux oiseaux de la région, en tant que site d’information et de formation.

A voir Le monde des oiseaux est présenté à travers une exposition interactive sur les thèmes suivants: reproduction, alimentation, survie, plumes, vol et migrations. La présentation multimédia à travers la Suisse est très ludique et lors de l’«aviphonie», les visiteurs recevront un cours de chant… d’oiseau.

i Bon à savoir La Station ornithologique suisse est une fondation d’utilité publique fondée en 1924 en tant que centrale de baguage pour l’étude de la migration des oiseaux dans les Alpes. Elle surveille l’avifaune indigène, étudie le comportement des oiseaux sauvages et recherche les causes des menaces qui pèsent sur ces animaux. La station est financée par des dons.

Bon appétit! A proximité de la station ornithologique, au bord du lac, il est possible de faire des grillades et de pique-niquer. En ville, il y a des cafés et des restaurants.

Bonne nuit!

© Steiner Sarnen Schweiz AG

Si vous souhaitez prolonger votre visite, le camping TCS de Sempach dispose de 200 emplacements saisonniers, de 200 places pour touristes et de bungalows.

SWISSLIFE Printemps 2016

Egalement à découvrir La ville historique et la chapelle commémorative de Sempach sur la route de Hildisrieden valent aussi le détour. Une zone de baignade du lac de Sempach se trouve à proximité.



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Texte: Michael Bahnerth, illustrations: Tom Haller

Heureux, qui comme Sisyphe, sur le Mythen A 72 ans, Armin Schelbert est un véritable conquérant des sommets. Sa particularité: il gravit toujours la même montagne, le Grand Mythen. Une fois, il a fait huit ascensions en un jour. Il apprécie chaque montée et chaque descente, même si certains pensent que c’est une drogue.

SWISSLIFE Printemps 2016


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u centre de la Suisse se trouve une montagne nommée le Grand Mythen. Comme un poste avancé des préalpes, il se dresse et domine la région. On dit qu’il est le Cervin de la Suisse centrale et des randonneurs. Il culmine à quelque 1900 mètres. Pas moins de 47 lacets mènent au sommet. Ceux-ci sont numérotés: les chiffres pairs pour les tournants à gauche et les chiffres impairs pour ceux à droite. Un panneau au pied de la montagne indique qu’il faut une heure et quart pour faire les 2,7 kilomètres répartis sur 495 mètres de dénivelé. Le dimanche, en cas de beau temps, jusqu’à 2500 randonneurs montent et se tiennent aux chaînes qui ont été installées aux endroits dangereux. Tous les ans, on déplore en moyenne deux morts à l’ascension et deux morts à la descente: défaillance cardiaque à l’aller et mauvaise chute au retour. Celui qui a numéroté les virages s’appelle Armin Schelbert. A 72 ans, il est le Grand Mythen personnifié. «Les virages permettent de localiser plus rapidement les personnes en danger. Il suffit d’indiquer le numéro du virage, par exemple le 26.» Lui-même est déjà tombé deux fois: une fois au virage n°1 en descendant, donc au dernier serpentin, ce qui est un peu ballot, et une autre fois en descendant par un chemin actuellement barré qui passait près d’une paroi rocheuse où Armin Schelbert avait gravé le nom de quelques conquêtes. Il y en a peu, et elles ont commencé à s’estomper. Il est resté accroché à un petit sapin, qui l’a sauvé d’une chute fatale. Cette mort aurait été en adéquation avec sa vie. Armin Schelbert serait tombé de la montagne qui représente son univers et qui donne tout son sens à son existence. Le 17 novembre 2015, juste avant l’arrivée de l’hiver, Armin Schelbert montait pour la 3409e fois au sommet, soit 9200 kilomètres et 1 687 455 mètres de dénivelé. Il était 10 h 00 du matin ce mardi-là. Quelques heures auparavant, il avait déjà atteint le sommet pour la 3408e fois en tout et pour la 456e fois de l’année. Voilà comment débute une belle journée pour Armin Schelbert. A 4 h 00, le réveil sonne. Vers 5 h 00, il quitte le petit appartement situé au pied du Grand Mythen, allume sa lampe frontale, grimpe pendant 45 minutes pour admirer ensuite le lever de soleil.

Dans le refuge tout en haut, dans son petit bureau, il tamponne délicatement un petit carnet noir qu’il affectionne particulièrement, et où figurent à droite le nombre d’ascensions de l’année en cours et, plus à droite encore, le nombre total d’ascensions. Ensuite, il se bourre parfois une pipe qu’il va fumer sur la petite terrasse pour admirer la chaîne des Alpes et voir dans la vallée les lumières s’allumer et la vie s’éveiller. Tout en restant silencieux, il se demande: «Que peuvent-ils bien faire en bas?» Ensuite, il redescend à l’auberge Holzegg (son camp de base), boit un café au lait, remonte, retamponne, refume, se redemande ce qu’ils peuvent bien faire en bas, redescend à Holzegg, grignote quelque chose, boit peut-être un verre de rouge, parle un peu avec le gardien du refuge et remonte, puis redescend et rentre chez lui. Tel est son programme cinq jours de la semaine pendant la saison du Mythen, de la fonte des neiges à leur retour. Si l’auberge en haut est ouverte, il monte avec quelque chose et emporte quelque chose en descendant, échange quelques mots avec les gens, dit «oui, oui, plus de 3000 fois» un peu énervé, lorsque trop de personnes le coupent dans son élan de randonneur. Les deux autres jours de la semaine, il les passe à Zurich auprès de sa femme. «Cela se passe bien avec ma femme», dit-il. Elle est habituée et, d’ailleurs, n’est allée que 46 fois au Mythen. Armin Schelbert était autrefois constructeur de voies ferrées, chef d’une équipe de 30 collaborateurs: «A cette époque, je n’étais aussi que deux jours par semaine à la maison.» M. Schelbert ne ressemble pas vraiment à un constructeur de voies ferrées. On s’imaginerait un grand costaud. En fait, il est petit, vif, sans un gramme de graisse superflue sur sa musculature fine. Seules ses mains sont grandes. Les constructeurs de voies ferrées travaillent de nuit et rentrent chez eux quand les autres vont travailler. Le manque de contacts humains pendant ses loisirs l’a mené vers la marche et la randonnée, et enfin au Grand Mythen. Il y a fait la connaissance d’un cuisinier, Eric Gujer, qui avait déjà escaladé 3000 fois cette montagne. Tous les deux ont fondé un club des 100 ouvert à ceux qui gravissent le Mythen 100 fois par an. En fait, le club ne comptait que deux membres, à savoir ses fondateurs. Depuis un an, Eric Gujer n’a plus de force dans les jambes et

Tous les ans, on déplore en moyenne deux morts à l’ascension et deux morts à la descente: défaillance cardiaque à l’aller et mauvaise chute au retour.


Lorsqu’il n’y a plus de neige, Armin Schelbert repart pour le Grand Mythen.

«Que peuvent-ils bien faire en bas?» se demande Armin Schelbert lorsque, depuis le Grand Mythen, il regarde la vallée. SWISSLIFE Printemps 2016


Le Grand Mythen a permis Ă Armin Schelbert de connaĂŽtre ses hauts et ses bas.


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Armin Schelbert est donc devenu l’unique membre. «Oui, confirme-t-il, ce serait bien si je n’étais pas seul.» Au final, Armin Schelbert est un homme qui s’était choisi pour univers une montagne afin d’y rencontrer d’autres personnes ayant la même passion et qui se retrouve maintenant à la case départ. Il ne fait que passer à côté des gens. Il est en ce point comparable à Sisyphe, condamné à pousser perpétuellement un rocher sur une montagne, lequel roulait à nouveau jusqu’en bas avant l’arrivée au sommet. Une mission presque impossible. Armin Schelbert est ainsi un petit héros, philosophe malgré lui, résigné à l’absurdité et la monotonie apparentes de l’humanité, sans pour autant abandonner, se laisser distraire ou abattre, mais tout en continuant son chemin. Le Grand Mythen, ces ascensions et descentes quotidiennes ont permis à cet homme de connaître ses hauts et ses bas. Il a réduit le monde entier et ses attraits en son propre petit cosmos infini. «Je suis un homme satisfait», dit-il. Sur son pull est écrit: Armin Schelbert, «l’homme». Il raconte que quelqu’un aurait dit de lui qu’il était un homme bien. Cela lui a fait plaisir et depuis, son surnom, c’est Mensch (homme). Il n’en dit pas plus. Sur la marche non plus. Armin Schelbert commence par le premier virage, ne s’ennuie jamais pendant les 46 suivants et redescend sans jamais s’ennuyer non plus. Il use deux paires de chaussures par saison. Il explique: «Passer toujours par le même chemin est moins stressant. Je ne dois m’occuper de rien, je sais que je suis sur la bonne voie.» Sa phrase préférée: «Même si l’on passe 1000 fois par le même chemin, chaque ascension est différente.» Il se rappelle particulièrement l’une d’entre elles ou plutôt deux, chacune après une opération du genou. Armin Schelbert a une prothèse du genou. Durant trois mois et demi, il n’a pas pu monter sur le Grand Mythen, soit 200 tampons, pipes fumées au sommet et pensées sur «Que peuvent-ils bien faire en bas?». Les médecins lui ont dit qu’il devait se reposer six mois, au minimum. Armin Schelbert s’est alors entraîné dans la vallée et, après trois mois et demi, il s’est senti prêt à affronter la montagne.

La saison était déjà bien avancée, le sommet était enneigé, mais il devait y aller, car il voulait revivre, retourner dans les montagnes immuables de son âme. Il est passé par tous les virages: au numéro 16, celui de l’arrêt cardiaque, au 32 celui de la madone, au 34 avec la grotte où il a une fois été frappé par la foudre, et le 37, son virage préféré pour sa vue si belle et ses chamois qu’il connaît si bien, tout comme eux le connaissent. Après le 37, il y avait trop de neige et il a dû faire demi-tour. Cela a été «rude» comme il dit, terriblement «rude». Une semaine après, la neige avait fondu et il est monté jusqu’au sommet. Il n’en fait pas une grande affaire. «C’était une expérience», dit-il. Si la météo est accommodante cette année, il pourrait battre le record des 4000. «Oui, bien sûr», grommelle-t-il, mais là n’est pas la question. Et ce depuis longtemps déjà. Il ne s’agit pas non plus de la prochaine fois. «Il s’agit plutôt du fait que cela fait de moi un homme bien, tous les jours, par tous les temps. Il s’agit de détails rencontrés en chemin, ces petits changements quotidiens, lorsqu’une grosse pierre a disparu, par exemple. Lorsqu’au virage 37, je ne vois que trois chamois et non quatre. Le soleil brille toujours différemment, chaque coucher de soleil est différent. Je fais partie de tout cela. C’est de cela qu’il s’agit.» Puis, tous les ans, arrivent l’hiver et la neige, et l’autre vie. Parfois, il continue de grimper. Tout en haut, là où le chemin est impraticable, il a installé un câble lui permettant de monter et de descendre le long de la roche apparente. Il regarde alors le refuge, fume une pipe, tamponne son carnet, observe la vallée et redescend récupérer ses skis. Il glisse jusqu’à un refuge qu’il déneige tous les jours, où il travaille au téléski jusqu’à la nuit tombée et rentre chez lui pour dormir jusqu’à ce que le réveil sonne à 4 h 00. A 5 h 00, lampe au front, il repart pour le refuge, fait ce qu’il a à faire, travaille au téléski et admire le Grand Mythen, cette montagne, à laquelle sa vie tient.

Armin Schelbert commence par le premier virage, ne s’ennuie jamais pendant les 46 suivants et redescend sans jamais s’ennuyer non plus.

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Commencez la journée en couleur avec les chaussettes de Francis!

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Là-haut sur la montagne // 51

La plante polyvalente miraculeuse

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Le pissenlit (taraxacum officinale) Le pissenlit ou la dent-de-lion pousse dans la moindre fissure d’asphalte et résiste aux plus fortes chaleurs de l’été. Il transmet sa force et sa vitalité à tous ceux qui savent l’utiliser. Il est notamment connu pour son effet bénéfique sur l’appareil digestif. Il augmente ainsi la sécrétion de suc gastrique, stimule l’appétit et a un effet antispasmodique. Ses racines sont un véritable tonique. A l’instar du ginseng, elles vivifient le métabolisme et renforcent les reins, le foie, le pancréas, la rate, les intestins et l’estomac. Le pissenlit a un très bon goût: ses feuilles se consomment en salade, légume, soupe, jus, smoothie ou thé. Avec ses fleurs, on fabrique la bière, la gelée et le vin de pissenlit (voir à droite). Elles décorent aussi très bien les plats en tout genre.

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Illustrations: Alexander Schmidt

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1 Dans quelques jours, les aigrettes du pissenlit auront poussé. 2 Le vent disperse les aigrettes et leurs graines. 3 Aux mois d’avril et de mai, les pissenlits en fleur colorent les

prairies de jaune. 4 Ses feuilles pointues et en dents de scie sont comestibles. 5 Les racines de pissenlit sont un remède naturel bien connu.

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Le vin de pissenlit En admirant les prairies où fleurissent les pissenlits, le vin est certainement la dernière chose à laquelle on pense. A 100 g de fleurs de pissenlit, il faut ajouter un citron et une orange non traités, 800 g de sucre et 20 g de levure fraîche. Râper le zeste de citron et d’orange, le verser avec les 100 g de fleurs dans 2 l d’eau, porter à ébullition et laisser mijoter 5 min. Passer le jus, le porter à nouveau à ébullition, ajouter le sucre et laisser mijoter 10 min. Verser dans une cuve à fermentation, ajouter le citron et l’orange coupés en tranches ainsi que la levure fraîche, fermer et laisser fermenter pendant six bonnes semaines. Passer le liquide au chinois, sans trop presser, le verser dans des bouteilles et laisser reposer pendant encore trois mois au frais, à l’abri de la lumière.


#AMOUREUXDELASUISSE depuis qu’ils ont trois nouveaux amis. Famille Champod

Le Moléson, Fribourg Région

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Prototypes // 53

Qui l’a inventé? La Suisse regorge de personnes pleines de bonnes idées qui lancent des produits à succès. Nous vous proposons quelques exemples qui ont un goût de retour. Ökowohnbox Moins de ressources foncières, plus de mobilité, changement des structures d’âges et familiales: tout cela pose de nouveaux défis en matière d’habitat. Tanja Schindler, écobiologiste de la construction a trouvé une solution: l’Ökowohnbox, une maison autonome et modulable bâtie à partir de matériaux durables et offrant une surface de 35 m². Ces quatre murs en bois et en terre crue peuvent accueillir le même équipement qu’une maison ordinaire. C’est ce que confirme Tanja Schindler qui vient d’emménager dans une de ses Ökowohnbox. «On se libère de choses que l’on a accumulées et qui représentent en fait un poids. La qualité de vie s’en trouve améliorée.» oekowohnbox.ch

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Qui ne connaît pas la clé Kaba? Elle ouvre en effet la plupart des portes. Cette clé réversible, célèbre dans le monde entier, a été inventée en 1934 par Fritz Schori, un passionné de bricolage. Cette innovation est à l’origine de l’ascension fulgurante d’une entreprise suisse devenue un groupe industriel international dans la branche de la sécurité. Le nom de «Kaba» est l’acronyme de Kassenschrank (coffre-fort mural) et Bauer (Franz Bauer). Celui-ci a fondé une entreprise de fabrication de coffres-forts muraux en 1862 à Zurich. kaba.ch

Ochsner Kübel

Il y a encore quelques années, le seau en tôle galvanisée et son inimitable couvercle à la croix suisse et à l’inscription «Patent Ochsner» étaient synonyme de service public: le ramassage des ordures. Depuis longtemps, ce seau que les éboueurs pouvaient vider dans leur camion grâce à un système de traction ingénieux est devenu un classique du genre. Maintenant remplacé par les sacs en plastique et les conteneurs, il mène une vie de luxe auprès d’une cheminée, dans une salle de bain, une cuisine, un jardin ou encore un bureau. patent-ochsner.com SWISSLIFE Printemps 2016

Nez Rouge En 1984, un professeur de mathématiques canadien trouve une idée afin de réduire le nombre d’accidents de la circulation dus à la conduite en état d’ébriété. Il incite ses étudiants à ramener chez eux les automobilistes sous l’emprise de l’alcool avec leur propre voiture. L’opération «Nez Rouge» est ainsi née et est devenue par la suite une campagne de sécurité routière. Le renne au nez rouge issu du conte de Noël a été choisi comme symbole de cette opération. Le concept est arrivé à Delémont (JU) en 1990. La première année, pas moins de 97 automobilistes, qui n’étaient pas en état de conduire, ont été ramenés chez eux. Le reste est une success story à la suisse. nezrouge.ch


Participer et peut-être se la couler douce

© pfister.ch

Il n’y a rien de plus agréable que de rentrer chez soi et de se poser pour enfin apprécier un moment de calme, par exemple dans un nouveau canapé Pfister: participez au tirage au sort et gagnez peut-être un bon d’achat d’une valeur de 3000 francs! Nous vous souhaitons bonne chance!

Les noms des gagnants seront publiés dans la prochaine édition de SWISSLIFE. Félicitations aux gagnants du dernier concours SWISSLIFE: Antonio Gigliotti, Fislisbach; Bernhard Kohler, Berne; Catherine Jacot-Descombes, Genève; Claude Tantanini, Hochfelden; Claudia Schär, Nänikon; Cornelia Grütter, Thörigen; Daniele Gozzer, Cugnasco; Deyan Bakivtas, Rothenburg; Fabienne Poinsitt, Rebstein; Gilles Chevallier, Treycovagnes; Giovanni Corciulo, La Chaux-de-Fonds; Hans Berchtold, Aarwangen; Hanspeter Caduff, Pfäffikon; Isabelle Leippert, Hirschthal; Jean Daniel Golay Berney, Le Brassos; Joe van Rekum, Aarau; Laurent Kowalski, Moutier; Lydia Siegenthaler-Jörg, Hasle-Rüegrau; Marcel Blum, Zoug; Marco Lanfranchi, Li Curt; Maria Orellana, Nyon; Markus Reber, Menziken; Martin Mächler, Urdorf; Matteo Bortot, Büren an der Aare; Michèle Semeraro, Aarau; Nicole Rindlisbacher, Aarwangen; Patrick Henggeler, Volketswil; Pietro Gentilini, Colombier; Richard Müller, Seuzach; Rosmarie Grunder, Kestenholz; Shiamini Rajasingham, Thoune; Urs Bossart, Flawil et Vreny Staub-Jans, Steinhausen.


Concours // 55

ponse car te-ré er ture) la r e y E n vo de couv sur n page (rabat e ticiper en ligne azine ou par life.ch/mag n: wiss ipatio www.s mite de partic li Date 30.4.2016.

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L’ouest passe à l’est. Quelle paire d’allumettes doit-on déplacer afin de voir la maison non plus de l’ouest mais de l’est?

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Illustrations: Luca Schenardi

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A l’avenir, nous n’aurons plus jamais besoin de quitter notre logement. Les activités quotidiennes, à savoir manger, faire les courses, travailler, étudier, voir des amis, se font de plus en plus à la maison. Même à l’extérieur, nous n’avons pas le «mal de chez nous» car nous restons connectés virtuellement à ceux que nous aimons ainsi qu’à ce qui compte pour nous et nous est familier. La touche Home nous ramène en tout temps directement chez nous, car elle transforme tout endroit, que ce soit le bureau ou l’hôtel, en un lieu de bien-être personnalisé, sur simple pression d’un bouton. Nos maisons et appartements deviennent intelligents. Equipés de détecteurs et autres outils malins, ils nous écouteront, nous verront, nous parleront et prendront soin de nous. Ils nous comprendront bientôt presque mieux que nous-mêmes et sauront adapter la température, la luminosité et le son à nos propres besoins. Grâce aux nouvelles technologies de réalité virtuelle, ils pourront changer d’apparence et de style à tout moment, si bien que chaque utilisateur se croira dans sa cuisine ou celle de ses parents. A l’avenir, nous ne sortirons que très peu de chez nous pour aller au travail, à l’école, rencontrer des amis ou faire des courses. De nombreux services de livraison nous apporteront dans les meilleurs délais tout ce que nous souhaitons. Par conséquent, les lieux privés et les lieux publics seront de plus en plus imbriqués. Notre maison ne sera pas uniquement un endroit où nous nous retirerons, mais aussi un lieu de vie sociale. Au lieu de nous retrouver au restaurant ou au bureau, nous rencontrerons nos amis et collègues de travail chez nous. Fini le centre commercial, nous cultiverons sous serre des légumes avec nos voisins et échangerons des jouets ou des affaires de sport, que nous aurons fabriqués dans

notre garage avec une imprimante 3D. La transition numérique modifie notre relation aux choses matérielles. Tout ce que nous aimons et tout ce qui compte pour nous se trouvera dans le Cloud, auquel nous aurons accès en tout temps et en tout lieu. A l’avenir, nous pourrons rester virtuellement chez nous tout en étant à l’extérieur. La touche Home nous transportera virtuellement dans notre zone de confort habituelle. Pour beaucoup, la maison de demain ne sera plus un lieu géographique, mais une salle des données quelque part dans le Cloud. A l’inverse, pour sortir de la routine ou vivre une aventure, il ne sera plus nécessaire de partir bien loin. En appuyant sur un bouton, on pourra transformer sa maison en un monde inconnu: château, labyrinthe ou forêt tropicale par exemple. Dans les maisons anciennes, on pourra revenir à l’époque de nos ancêtres, sans électricité, chauffage, sanitaires ou réalité virtuelle générée par ordinateur.

Karin Frick explore l’avenir pour SWISSLIFE. Depuis de nombreuses années, cette économiste se penche sur les tendances et les contre-courants dans les domaines de l’économie, de la société et de la consommation. Elle dirige le département Research du Gottlieb Duttweiler Institute et fait partie du comité de direction.


A qui est quel frigo? Après la porte d’entrée, celle du réfrigérateur est souvent la deuxième que l’on ouvre en rentrant chez soi. Sur les pages de couverture, nous jetons un œil dans le frigo d’un célibataire, d’une célibataire et d’une famille. Pouvez-vous attribuer le bon frigo à son propriétaire? Page de titre: Petit-déjeuner, déjeuner ou dîner: dans ce ménage, il y a toujours quelque chose à se mettre sous la dent pour chaque repas, voire entre les repas. Ce que l’on prépare soi-même est aussi le meilleur. Il suffit de voir les moules en haut à gauche pour s’en convaincre. Page 2: Ici vit un adepte des régimes ou quelqu’un qui n’a pas le temps ou l’envie de faire les courses. Une réserve de boissons est apparemment plus importante que des aliments frais. Heureusement qu’il y a le livreur de pizza… Verso: Pas de doute, la nourriture saine a une place de choix dans cette maison. Ou la personne qui vit ici est végétarienne et apprécie les bons apéritifs. Information: il vaut mieux ne pas conserver les tomates au réfrigérateur.

Solution: page de titre: famille; page 2: homme célibataire; verso: femme célibataire


A qui est quel frigo? Devinez! Vous trouverez la solution sur le rabat de couverture.


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