YOU
Like
Elle est super cool. Il faut que je tente ma chance…
Je m’en doutais depuis un moment... Mais je ne voulais juste pas y croire...
www.swisslife.ch/magazine
Someone
Je peux rester à l’école et mes parents s’entendent bien à nouveau. Je suis si heureuse!
Désolé, mais j’ai rencontré quelqu’un d’autre…
J’ai quelque chose à te dire. Euh ... Je ne t’aime plus assez...
Je dois lui dire…
Dehors! Dégage!
Quoi…? C’est pas possible!
25
Deux semaines plus tard, tout va bien pour Laura.
27
23
24
26
Par respect pour Laura, Mike n’a plus contacté Aline. Mais il n’arrête pas de penser à elle! La relation avec Laura est finie, même si c’est très dur pour elle…
29
Elle est avec un autre type!!! Mais… C’est Aline là-bas...
Sympa d’aller au ciné ensemble!
28
SWISSLIFE 3e Année //3e édition // 6,50 francs
SWISSLIFE // Automne 2012 // La jeunesse d’aujourd’hui
En fait, à première vue, je le trouve plutôt craquant…
Je m’en doutais… Mais je ne voulais juste pas y croire…
Automne 2012 // La jeunesse d’aujourd’hui Mike (18 ans)
Il paraît que le film est cool.
Magazine 11.12
30
Allons acheter du popcorn.
Mais c’est Mike! Ce type met son bras autour d’elle… Je le savais…
31
Illustrations et production: Dany Rohé, assistante: Kamé
Expéditeur
Prénom
Nom
N° et rue
NPA/localité
Téléphone
Conditions de participation Sont autorisées à participer toutes les personnes âgées de 18 ans au minimum et domiciliées en Suisse, à l’exception des collaborateurs du groupe Swiss Life, des collaborateurs des agences participant à la campagne et des membres de leur famille. Les gagnants seront informés personnellement. Un versement en espèces des prix est exclu. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet du tirage au sort. Tout recours juridique est exclu. Vos données peuvent être utilisées à des fins de marketing.
Mike va au cinéma. Il a mauvaise conscience envers Laura et se demande si Aline est libre…
Aline (17 ans)
Non, attends… Ils ne se tiennent pas par la main…?
32
Euh… Mon frère… J’ai beaucoup entendu parler de toi Mike!
A la pause, Aline voit Mike. Elle le présente à son accompagnateur…
Au 18bord du lac, Mike et Aline oublient ce qui les entoure…
Mike est vraiment craquant!
Ton frère? Ah… cool...
33
36
Je suis dingue d’elle!!!
Après la pause, Mike écrit…
Someone Ouh… Exactement mon style.
Elle est toute seule?
Dis-donc Mike, la fille derrière n’arrête pas de te regarder… Tu la connais? C’est une stagiaire. Elle s’appelle Aline.
Salut! Je m’appelle Mike. Tu te joins à nous?
Non, pas encore, mais ça va changer...
2
3
Comme d’habitude, Mike déjeune à la cantine avec ses collègues. Aline lui tape dans l’œil.
Mike aborde Aline de manière très spontanée.
6
J’aime beaucoup Zurich.
C’est notre chanson «Someone Like You»!
Swiss Life SA Marketing Suisse General-Guisan-Quai 40 Case postale 8022 Zurich
Et ce n’est que le début… On dirait que c’est le coup de foudre! Mike est super charmant aujourd’hui. Je suis tellement contente de t’avoir rencontré.
C’est le plus beau jour de ma vie…
Fin
5 37
Volontiers. Aline… Je suis nouvelle ici…
4
7
35
34
YOU
Like
1
Tu as déjà été dans le parc au bord du lac? J’y vais ce soir avec des amis. Tu viens aussi? Oui, ça serait cool! Aline et Mike sont dans leur bulle et se comprennent parfaitement bien.
Tu me laisses ton numéro de portable? Au cas où on ne se verrait plus d’ici là.
Tu m’as déjà ajoutée à ta liste d’amis sur Facebook…
9
C’est super que tu sois là aussi…
SWISSLIFE // Automne 2012 // La jeunesse d’aujourd’hui Roman photo SWISSLIFE avec Aline et Mike, les acteurs et les détails de la production sur www.swisslife.ch/fotoromanza
On pourrait sortir ensemble, ça serait sympa…
Oui, tout à fait…
Je dois malheureusement y aller... A bientôt j’espère... Mike est trop craquant! J’aimerais vraiment qu’on sorte ensemble…
8 En début de soirée, Mike est avec des amis au bord du lac. il entame la conversation avec Aline…
Mike et Aline s’entendent bien. Mais Aline doit bientôt partir…
Je ne t’avais pas entendu. J’écoutais de la musique.
13
10
Hé, attends un peu!
11 Alors quoi Mike? Tu la laisses partir comme ça? En ce moment, «Someone Like You» est ma chanson préférée…
Tu écoutes quoi?
Je fais quoi maintenant?
21
19 Aline ne sait pas que Mike a déjà quelqu’un! Mais avec Laura, ça ne marche plus trop fort depuis un moment déjà. Mike voudrait la quitter, mais Laura ne va pas bien…
20
Je suis heureuse de t’avoir Mike. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi…
Et puis… Un WhatsApp d’Aline!
22
Suite au verso
C’est pas la grande forme…
La solution est:
18
Impossible de la quitter dans cette situation! Laura a besoin de moi…
Un concert gratuit de l’orchestre des jeunes de Kriens chez moi, dans ou devant mon domicile (voir p. 56).
Je n’en peux plus! Mes parents veulent se séparer et je vais peut-être devoir quitter l’école… Tout va mal…
Je veux gagner!
Que se passe t-il Laura?
Et moi qui voulais lui dire que c’était fini entre nous…
à
17 J’aime aussi. Je t’accompagne au tram. OK?
Je suis joignable de
C’est chaud bouillant...
Sujet:
Quels beaux yeux bleus… Il m’a complètement fait tourner la tête…
Je souhaite un conseil personnalisé. Veuillez me contacter s.v.p.
Avant qu’Aline ne prenne son tram, Mike l’embrasse. Elle en frissonne de joie…
Swiss Life FlexSave (cf. UPDATE page 2) Swiss Life SimplyCare (cf. UPDATE page 4) Swiss Life Business Direct (cf. UPDATE page 6) Autres:
16
Je souhaite obtenir de plus amples informations. Veuillez m’envoyer des documents sur les thèmes suivants:
15
14
Date limite de participation: 31 décembre 2012
Merci de m’avoir accompagnée… J’ai passé une belle soirée avec toi…
12
Deux tickets d’entrée aux 48es Journées de Soleure, du 24 au 31 janvier 2013, d’une valeur de 40 francs par ticket (cf. UPDATE, page 10).
Salut!
Editorial // 3
Bonjour, La jeunesse nous interpelle. Jour après jour. Elle porte en elle un avenir prometteur, mais elle est aussi le moteur du changement positif. C’est pourquoi nous lui dédions cette édition de SWISSLIFE à laquelle elle prend une part active. L’idée de couverture en est un exemple. Il s’agit d’un roman photo à la manière des années 70 élaboré par des jeunes de notre entreprise. Les personnages sont des acteurs du théâtre zurichois pour enfants et adolescents «Metzenhin». Les jeunes tiennent aussi les rôles principaux dans l’article sur le concours «La science appelle les jeunes» auquel Swiss Life apporte sa contribution. Mais la jeunesse ne fait pas que nous inspirer. Elle oblige également les adultes à donner le meilleur d’eux-mêmes. Nous ne pourrons jamais en faire assez pour que nos enfants aient le meilleur cadre familial possible, une bonne formation et un métier qui répond à leurs exigences. La jeunesse est notre capital pour le futur. Elle est l’équipe qui jouera demain pour l’avenir de la Suisse.
Ivo Furrer, CEO Swiss Life Suisse: «Nous avons de bonnes raisons de croire à un avenir radieux pour la Suisse. Vous trouverez quatre d’entre elles dans l’article qui débute en page 20.»
Nous pouvons beaucoup apprendre des jeunes. L’un de nos jeunes chercheurs formule parfaitement ce qui manque souvent aux adultes: «J’ai simplement fait quelque chose qui me plaît. C’est tout.» Nous vous souhaitons une lecture rajeunissante. P.-S. Cet été, l’association Forum Corporate Publishing a décerné à notre magazine SWISSLIFE le prix de la meilleure publication clientèle en langue allemande du secteur des services financiers. Nous voulons susciter votre enthousiasme à chaque édition, chers lecteurs et chères lectrices. C’est aussi ce qui nous permet, chez SWISSLIFE, de nous maintenir au sommet!
SWISSLIFE Automne 2012
06
Swiss Photo Selection:
L’être et le paraître
Les adolescentes ont de nombreuses préoccupations: leur look, l’école et les loisirs, les garçons et le premier amour. Les portraits sans fards des photographes Judith Stadler et André Uster représentent ces jeunes filles dans leur fragilité. 16 Double face:
20
Tel (grand)-père, tel (petit)-fils
Repères:
Petite pousse fragile Que serait la vie sans meilleures amies avec lesquelles partager ses rêves et ses soucis? Des amitiés qui permettent de laisser de côté les artifices pour être soi-même, sans complexes.
Qui l’a inventé?
Ils se creusent les méninges jusqu’à ce que leurs idées prennent forme: les projets participant au concours «La science appelle les jeunes» sont de niveau universitaire. L’avenir du pays semble assuré au vu de tant d’excellence. 32 Déchiffrage:
Jeux, écrans et Google
35 La relève dans les entreprises:
L’avenir commence ici. La science par passion 120 travaux ont été remis pour l’édition 2012 du concours «La science appelle les jeunes». 61 d’entre eux ont été sélectionnés pour la finale. SWISSLIFE présente quatre finalistes et leurs projets.
Responsables du projet: Swiss Life Public Relations, Martin Läderach Comité de rédation: Ivo Furrer, René Aebischer, Thomas Bahc, Monika Behr, Thomas Langenegger, Christian Pfister, Hans-Jakob Stahel, Paul Weibel Rédacteur en chef UPDATE: Dajan Roman Adresse de la rédaction: Magazin SWISSLIFE, Public Relations, General-Guisan-Quai 40, 8022 Zurich, magazin@swisslife.ch Direction du projet: Mediaform, Christoph Grenacher, Ittenthal Concept et mise en page: Festland Werbeagentur, St-Gall/Zurich Traductions: Swiss Life Language Services Impression et envoi: Heer Druck AG, Sulgen Parution: 3 x par an; printemps, été, automne Edition: 100 000 exemplaires Vente d’annonces: Mediaform, Baumgärtli, 5083 Ittenthal, mediaform@mediaform.ch Changements d’adresses et commandes: Magazin SWISSLIFE, General-Guisan-Quai 40, 8022 Zürich, magazin@swisslife.ch Clause juridique: les informations fournies dans cette publication sur les produits et les prestations ne s’assimilent pas à des offres au sens juridique du terme. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet des concours. Tout recours juridique est exclu. Imprimé sur papier FSC. ISSN 2235-7637
Contenu // 5
44
A Swiss Life:
Tobias Meier,
plus jeune coturniculteur de Suisse possède 125 cailles. Sans mâles, car les femelles sont plus calmes et pondent neuf œufs par semaine. Le «Wachtel-meier» comme on l’appelle vend ses œufs 55 centimes pièce. Médaillons de cerf grison au Ducca avec crème caramélisée
53 Plaisirs culinaires:
55 Beni Frenkel: Des lapins et des volatiles Enfant, Tobias Meier élevait des lapins. Puis des canards, dévorés par des renards. Et finalement des cailles. Tobias Meier aime ses bestioles à plumes. Et il aime aussi les manger.
56
Un premier de la classe qui se la pète
Gagnez un concert à domicile avec l’orchestre des jeunes de Kriens (Jugendorchester Kriens) Concours:
Luca Hänni nous parle de son hit «I will die for you» 58 Encore!
A lire dans
Start-ups – start sûr! Quiconque fonde une entreprise doit penser à mille choses. La prévoyance professionnelle est vite reléguée au second plan. Swiss Life Business Direct offre aux jeunes entreprises une assurance rapide et complète.
SWISSLIFE Automne 2012
UPDATE:
Comment se présente une assurance épargne développée en collaboration avec nos clients? Par quels nouveaux moyens simplifier votre prévoyance santé? Comment une nouvelle prestation de Swiss Life vous facilite-t-elle l’achat ou la vente de biens immobiliers?
L’être et le paraître Allers-retours entre l’enfance et l’âge adulte: l’adolescence est empreinte de doutes, d’incertitudes, d’interrogations. Les photographes Judith Stadler et André Uster ont su saisir cette fragilité sur des portraits particulièrement intimes.
›››
Dans «Swiss Photo Selection», Swiss Life présente les travaux de photographes suisses ayant été primés par le jury international du «Swiss Photo Award – ewz.selection». www.ewzselection.ch
Swiss Photo Selection // 7
Valérie (12 ans): Dans notre école, il a des filles qui sont tellement maquillées qu’elles ont l’air d’avoir été frappées. SWISSLIFE Automne 2012
Irina (12 ans): Je peux trouver un garçon mignon en le voyant, mais je ne connais rien de son caractère ni de lui. L’important est qu’il aime s’amuser.
Swiss Photo Selection // 9
Fiona (13 ans): On a besoin d’avoir des amies, car on peut beaucoup apprendre les unes des autres. Nous sommes comme des miroirs. SWISSLIFE Automne 2012
Ilona (12 ans): Si je sors avec un garçon, il doit me présenter à ses amis sans avoir peur de ce qu’ils pourront dire.
Swiss Photo Selection // 11
Lina (13 ans): Au début, avec un garçon, on est toujours ensemble. Mais on remarque vite qu’on ne voit plus ses amies, et ce n’est pas bien. SWISSLIFE Automne 2012
Nuria (16 ans): La 10e année d’école, c’est le stress. Tout le monde me parle de mon apprentissage, et je n’ai encore rien. L’incertitude est difficile à vivre.
Swiss Photo Selection // 13
Judith Stadler et André Uster: «Les adolescents ont cette fragilité désarmante peinte sur le visage.» Judith Stadler a étudié la photographie à l’Ecole des Arts Appliqués de Vevey. Après avoir travaillé en tant qu’assistante en Suisse et à l’étranger, puis dans une galerie photo, elle s’est mise à son compte comme photographe. André Uster a d’abord été éclairagiste dans divers théâtres zurichois avant de se former à la photo sur le tas. Depuis 2001, leurs travaux et expositions communs très personnels ont attiré l’attention – et les distinctions. Mais le duo travaille aussi séparément: depuis des années, Judith Stadler explore la zone floue entre être et paraître au travers de ses images, mettant souvent l’accent sur la quête identitaire d’adolescents en devenir. Les travaux d’André Uster jouent avec les habitudes visuelles, et ses images manipulées par traitement numérique remettent en question la notion de vérité photographique.
SWISSLIFE Automne 2012
Judith Stadler et André Uster travaillent souvent en binôme lorsqu’ils réalisent des travaux sur commande. La technologie numérique permet de mettre en place un relai au niveau de la prise de photos et de la mise en scène. Ce procédé quasi filmique a fait ses preuves, que ce soit avec le chef étoilé, l’agriculteur de montagne ou dans des chambres d’hôtel. www.dasbild.ch
Six ans après Il y a six ans, six jeunes filles du Mittelland parlaient, dans le «SonntagsBlick», de leurs rêves, de l’amour et de leur vision de la vie. Nous avons retrouvé les six adolescentes d’alors et leur avons demandé une photo actuelle. Elles ont entre 18 et 22 ans. Certaines sont toujours amies – et elles savent précisément ce qu’elles veulent.
Valérie (18 ans): Ma photo de l’époque et l’interview m’ont fait sourire. A cet âge, je crois que nous étions pas mal naïves et que nous n’avions pas de soucis. La plupart d’entre nous ont aussi changé d’avis sur bien des choses. Mais, si je regarde en arrière, je me dis que j’ai eu une enfance et une adolescence heureuses.
Irina (18 ans): A 12 ans, je voyais tout de manière très différente. Aujourd’hui, je ne sais pas toujours ce que je veux. Etre autonome, habiter seule et s’occuper de tout soi-même sont des choses qui font partie de mon quotidien depuis deux bonnes années. Et je me sens de plus en plus capable des les gérer.
Swiss Photo Selection // 15
Nous avons aussi contacté Fiona (19 ans), mais elle ne nous a pas donné de photo actuelle. Elle nous a écrit: «Comme je n’ai pas de smartphone, la photo met plus longtemps à arriver». Elle a ajouté: «Ces histoires de smartphones et l’évolution des relations avec les amis, les contacts ou de la situation amoureuse, ce serait sûrement aussi un sujet passionnant».
Ilona (18 ans): Mes amis et ma famille ont grandi dans l’intervalle. En 2007, j’ai assisté à la naissance de mon petit frère. Je suis aujourd’hui plus âgée et plus mûre. J’ai fait des expériences qui me serviront dans ma vie future. Ma vie sentimentale était calme jusqu’à présent. Mais il y a deux mois environ que je suis en couple.
Lina (19 ans): Je connais mes amis proches depuis l’enfance, et j’ai des relations très étroites avec eux. Beaucoup pensent même que Ilona et moi sommes sœurs. Nous sommes très proches l’une de l’autre. Lorsque je suis avec mes amis, j’oublie le reste du monde. Je peux parler de tout ce qui me préoccupe, et je me sens tout de suite mieux.
Nuria (22 ans): Lorsque j’envisage l’avenir aujourd’hui, je suis plus optimiste que par le passé. J’ai terminé mon apprentissage de libraire, je prépare une maturité professionnelle et je dois encore choisir la carrière qui me convient. J’aimerais travailler dans le social, mais l’école que je voudrais faire ne prend que très peu d’étudiants. Cela me donne quelques soucis.
SWISSLIFE Automne 2012
Texte: Lucas Roos, illustrations: Daniel Ammann
Agriculteur, célibataire, reprend exploitation Stefan Mock (16 ans), fils d’agriculteur en formation, Lichtensteig SG
«Mon grand-père était agriculteur, mon père l’est. Et je souhaite le devenir afin de reprendre l’exploitation un jour. Mais mon petit frère est également sur les rangs. Ce qui me plaît particulièrement dans le métier d’agriculteur, ce sont les grosses machines. Je les trouve passionnantes et j’aime conduire le tracteur et le camion – qui remplace aujourd’hui les bœufs. Heureusement qu’il y a des machines aujourd’hui. Avant, le travail était très dur physiquement, je ne sais pas si j’aurais pu le faire. Mes journées sont longues; je travaille de 5h30 à 18h30. Je suis une formation d’agriculteur dans une exploitation à Wil et à l’école d’agriculture de Flawil, où je me rends une fois par semaine. Dans mon temps libre, je dors. Ou je vois des amis. Je me sers de mon ordinateur portable pour les cours, parfois pour aller sur Facebook. Les jeux, jamais. En hiver j’aime bien le ski – mon rêve serait de conduire un engin de damage pendant une saison. Je me réjouis déjà d’être mon propre patron un jour, de pouvoir décider de mon emploi du temps, puis de reprendre l’exploitation de mon père.»
Double face // 17
«La ferme sur cette photo date de 1677. Nous avons construit un nouveau bâtiment lorsque j’avais 38 ans.»
Ernst Mock (75 ans), agriculteur retraité, Lichtensteig SG
«Mon grand-père était agriculteur. Mon père également. Et pour ma part, j’ai toujours voulu l’être. J’ai eu de la chance puisque je n’avais pas de frère qui souhaitait aussi reprendre l’exploitation. Dans mon métier, j’appréciais particulièrement le travail lié au bois, le contact avec les bêtes et le fait d’être mon propre patron. Certes, les journées étaient longues, nous travaillions vraiment beaucoup – en été, de six heures du matin à sept heures et demie le soir. La journée n’était pas terminée tant que nous n’avions pas livré le lait à la fromagerie. A l’époque, tout durait plus longtemps. Nous n’avions pas encore de machines et nous devions faire beaucoup de choses à la main. Traire les vaches par exemple. Nous avons eu notre première trayeuse au début des années 80. Nous ne prenions quasiment pas de jours de congé, tout au plus le weekend, à l’occasion d’une fête sportive ou d’un concours de tir. Parfois, nous faisions une randonnée. En hiver, du ski. Avant, il y avait beaucoup plus de neige et puis il ne fallait pas aller bien loin. J’ai toujours aimé mon métier, même si le travail est rude. Lorsque j’ai eu des problèmes de santé, j’ai été content que mon fils cadet reprenne la ferme.»
MEN MEN SWEAR SWEAR C OLLE COLL CTI E CTI O NO N FALL FALL /WI/WI N T NTE E R 2012 R 2 012 /13/13 WWW.pAuLkEh WWW.pAu L kEh L .COL M .C O M
Repères // 21
Texte: Florian Leu, illustrations: Sara Merz
Qui l’a inventé?
Leurs travaux de maturité ont un niveau universitaire, et ils investissent des centaines d’heures dans leurs inventions – pourtant, ils restent modestes et semblent sortir tout droit d’un cours de maintien: les gagnants de «La science appelle les jeunes» sont vraiment impressionnants.
›››
SWISSLIFE Automne 2012
A
près avoir lu une pile de livres, Eleonora est devenue cytologue. Anna a écrit des chansons dans une langue en voie de disparition. Fabian a passé 400 heures sur des circuits intégrés et a construit un scanner 3D. Daniel a conçu un avion, et son cœur a décollé avec l’appareil. Pour la finale de «La science appelle les jeunes», ils sont sortis de leur studio, laboratoire, chambre ou cave. En discutant avec eux, l’on peut aisément avoir l’impression d’être le pilote d’une caisse à savon soudainement propulsée sur un circuit de F1. Ils sont l’élite de demain. C’est grâce à eux que nous n’avons pas de souci à nous faire pour l’avenir du pays. La synesthète: Eleonora Pour elle, son anniversaire est jaune, son nom vert, son âge marron et bête. Elle aura 20 ans l’année prochaine et trouve que les chiffres pairs produisent un meilleur effet. Eleonora Frau est synesthète. Elle perçoit les chiffres et les lettres comme des couleurs, et même comme des textures. Ses sens sont interconnectés, son cerveau est en ébullition. Parfois, elle se dit qu’elle est extraterrestre. Une extraterrestre qui peut faire des dizaines de choses sans ressentir la fatigue. Eleonora est championne tessinoise de natation. Elle pratique l’équitation, l’escrime, le chant, le violon, le piano. Elle a fondé un parti, donne des cours de rattrapage, est la meilleure de sa promo, édite le journal des élèves, est surdouée en maths et
future étudiante en médecine. Elle dit que sa curiosité saute d’un point à un autre, comme un nain tracté par un Rottweiler fou. Parfois, elle doit freiner ses ardeurs. Autrement, elle risquerait l’autodestruction. Elle fait tellement de choses que sa devise pourrait être cette phrase de Fassbinder: «J’aurai tout le temps de dormir quand je serai mort.» Eleonora aurait d’ailleurs aussi pu adopter ce précepte dans le cadre de son travail de diplôme au Liceo Lugano. Son sujet traite de la mort des cellules et de ses conséquences. Elle a lu une pile de manuscrits sur la biologie moléculaire et des études sur les télomères, à savoir les extrémités des chromosomes qui rétrécissent à chaque division cellulaire. Elle a demandé à des scientifiques de renom si elle pouvait faire un stage dans leur laboratoire. Elle y a passé des semaines, les yeux collés à l’oculaire d’un microscope. Ce fut pour elle comme à l’époque de ses cours de biologie, lorsqu’elle découvrit la double hélice de l’ADN: «Passionnant!» Durant ses travaux, Eleonora a découvert un enzyme qui accélère la mort des cellules. Ses recherches se répercutent aussi sur son quotidien: lorsqu’elle voit une personne âgée dans le bus qui tient encore bien sur ses jambes, elle ne lui laisse pas sa place. Elle n’a aucune envie d’être immortelle, de vivre une vie éternelle. Et elle mange plus de céréales et de légumes qu’auparavant. Elle ne cède pas sa place dans le bus, car elle sait que le seul sentiment d’être vieux et faible rend précisément
«Ma curiosité saute d’un point à un autre, un peu comme un nain tracté par un Rottweiler fou.» Eleonora Frau
vieux et faible. Elle ne recherche plus l’immortalité car sans la mort, le monde ne serait pas assez grand pour contenir l’humanité, et la valeur du moment vécu disparaîtrait. Enfin, manger des céréales et des légumes est le meilleur moyen de prolonger la vie. «Si l’on comprenait mieux comment cet enzyme fonctionne, on pourrait faire plus que simplement retarder la mort des cellules», dit Eleonora. «On pourrait aussi les faire mourir plus rapidement pour abréger les souffrances.» Il fait beau et chaud à Lugano. Eleonora doit retourner à la piscine, au travail. Elle apprend à nager aux enfants et donne des cours aux adultes qui veulent devenir secouristes. L’inventeur: Fabian Fabian Tschopp de Birmensdorf inventait des jeux pour les smartphones. Mais il avait besoin d’un scanner 3D pour élaborer des personnages à l’écran. Un appareil pour numériser ses dinosaures en plastique et les intégrer à ses jeux. Comprenant qu’il lui faudrait investir 10 000 francs, il décide de construire le scanner lui-même. Toutefois,
Repères // 23
En cherchant ce qui provoque la mort des cellules, Eleonora Frau a acquis un nouveau regard sur la vie. SWISSLIFE Automne 2012
Fabian Tschopp a construit un scanner 3D qui lui permet d’animer des figurines de dinosaures sur les smartphones.
Repères // 25
Anna Greipl a traduit les histoires de son grand-père dans un patois en voie de disparition et les a mises en musique grâce à son pédalier looper. SWISSLIFE Automne 2012
«Créer est ce qu’il y a de mieux. Les choses achevées perdent rapidement leur intérêt.» Fabian Tschopp
les responsables de son travail de diplôme sont sceptiques et tentent de l’en dissuader. 400 heures de bricolage pratiquement en solo. En s’étonnant parfois de se tenir aussi bien au temps imparti. La vivacité d’esprit de Fabian est étonnante. Il persiste jusqu’à ce qu’il trouve la solution voulue, même s’il doit faire des nuits blanches. Grâce à son appareil, il scanne ses dinosaures, mais abandonne le jeu. En effet, d’autres idées lui sont venues explique ce garçon roux filiforme de 19 ans en sandales bleues. Il est assis à une table devant un verre d’eau et ne perd pas son temps à faire de grandes phrases. «Créer est ce qu’il y a de mieux. Les choses achevées perdent rapidement leur intérêt.» Fabian a commencé tôt. A huit ans, il reçoit sa première boîte de jeu de l’espace. Ces jeux comprenant des circuits imprimés, des éprouvettes ou autres boîtes de Petri ont suscité de nombreuses vocations de chercheur. Lorsque le père de Fabian, un technicien en informatique offre le jeu à son fils, il ne se doute pas que celui-ci va s’enfermer dans sa chambre au cours des dix années à suivre. Ni d’ailleurs
que son travail de maturité exceptionnel va intéresser divers musées. Grâce au scanner de Fabian, les objets d’exposition peuvent être présentés en trois dimensions, de la hache de pierre au heaume de chevalier. Fabian n’aime pas traîner. Cet automne, il va commencer des études d’informatique à l’EPFZ. Il pense que ça ira sans trop de mal, sauf peut-être en mathématiques et en physique. Mais il ne sait pas encore ce qu’il veut faire plus tard. Il aimerait bien fabriquer des robots. Ou travailler sur des super-ordinateurs qui simulent les structures du cerveau. «Je ne vais pas me reposer sur mes lauriers. C’est clair.» Aujourd’hui, il se retirera une fois encore dans sa chambre, travaillera sur un programme et appellera peut-être un copain avec lequel il développe des jeux. Si un journaliste passe, Fabian lui ouvrira la porte, le conduira au salon et aura un petit tressaillement si son invité lui demande un café. En effet, Fabian ne sait pas faire marcher la machine. Il n’a pas besoin de café. Il est suffisamment éveillé. La musicienne: Anna Parfois, des événements nous font retomber en enfance. Un soir, Anna Greipl et son père vont à un concert au Kaufleuten de Zurich. L’homme sur la scène est un orchestre à lui seul. Anna est bluffée. Ce musicien n’a qu’un pédalier looper, un appareil qui lui permet de s’enregistrer et de jouer sur son enregistrement qui passe en boucle. Effet garanti.
Anna a alors 17 ans. Elle est au gymnase de Zurich-Wiedikon. Elle voudrait chanter, mais c’est peu probant. Elle prend donc des cours de chant. Pourtant, elle n’en dit rien à son père, luimême musicien. Elle se procure un pédalier looper et commence à travailler sur les accords et les superpositions de chants pour obtenir des chœurs. Elle explore les possibilités sans fin de la machine. Et elle a très vite une idée pour son travail de diplôme. «Je voulais réaliser la fusion entre le passé et le présent», dit Anna dans son petit studio aménagé dans la cave de la
«Le soir, la conversation est partie sur les polyphosphates ou un truc comme ça et j’en ai ressenti une joie absurde.» Anna Greipl
maison familiale. Elle se rend en Valais, installe grand-père devant un micro et lui demande de raconter ses histoires. Un berger devient l’ami d’un Elfe en lui donnant chaque jour un verre de lait. L’Elfe boit le lait et discute avec le berger. Mais ce dernier se lasse rapidement. Un jour, il fait bouillir le lait. Lorsque l’Elfe veut boire, il se
Repères // 27
Le dénicheur de talents Tout a commencé en 1921 avec «Les odonates de la région de Bâle. Essai sur la systématique biologique des libellules d’Europe centrale». Cette thèse soutenue à l’université de Bâle est la première publication de Adolf Portmann, un scientifique qui n’avait pas eu les moyens de satisfaire sa curiosité intellectuelle lorsqu’il était jeune. C’est aussi pourquoi il créera par la suite la fondation «La science appelle les jeunes». choix parmi une foule de travaux de diplôme et invite les jeunes sélectionnés à un premier entretien. Les plus intelligents et les plus créatifs, soit une centaine de candidats peuvent présenter leur travail à la finale du concours. Ils le font avec enthousiasme et passion, compétence et discipline, persévérance et ténacité, dans l’esprit du père fondateur. «Il expliquait comment l’aile d’un oiseau ou le bras humain s’étaient développés à partir d’une nageoire de poisson. Notre bras n’est-il que l’évolution d’une nageoire sur des millions d’années? Il faisait des interconnexions entre de vastes périodes de temps. Je me souviens de ce sentiment de proximité avec le monde animal et de l’enthousiasme si communicatif de Adolf Portmann. C’était il y a plus de trente ans, lorsque j’ai assisté à quelques cours donnés par le professeur Portmann. Ce furent sans doute les derniers. D’autres connaissent Adolf Portmann par la radio. Ses émissions animalières sont devenues légendaires.» C’est ainsi que la journaliste Florianne Koechlin dépeint l’un des plus grands biologistes du XXe siècle dans la «WochenZeitung». Adolf Portmann s’est intéressé à la diversité étonnante de la faune et a tenté une approche «globale» des formes de vie terrestre. En plus de la zoologie, Adolf Portmann a étudié les arts graphiques Son enthousiasme était communicatif, et son héritage profite à des générations de jeunes. Adolf Portmann (1897–1982), biologiste, naturaliste et fondateur de «La science appelle les jeunes».
et l’histoire de l’art. Il a toujours eu un regard simple et naturel sur les choses.
spécialistes et les introduit dans le monde de la recherche. Tous
Dans son autobiographie parue en 1976, il parle du très grand nombre d’onagraires en fleur sur les gravières des bords de Rhin, sur de magnifiques terres incultes. Ces terres incultes étaient son paradis en bordure de ville, et les mauvaises herbes sa richesse.
les ans, les meilleurs sont récompensés. Un jury d’experts fait un
www.sjf.ch
Adolf Portmann a plus de 70 ans lorsqu’il lance le premier concours national «La science appelle les jeunes» à la fin des années 60. Depuis plus de 40 ans, la fondation éponyme soutient les jeunes avides de connaissance, les met en contact avec des
SWISSLIFE Automne 2012
Daniel Winz a construit un avion qui ne p猫se et ne co没te presque rien.
Repères // 29
brûle cruellement. Il quitte alors la région, suivi par ses congénères. On n’a plus jamais vu un Elfe à Evolène depuis lors. Anna traduit l’histoire dans la langue de sa mère. Il s’agit d’un patois qui risque de disparaître un jour. Après avoir écrit trois textes, Anna se met à travailler sur les mélodies. Lorsqu’elle a une idée dans le tram, elle la fredonne dans son smartphone et la reprend le soir en rentrant. «C’est comme un puzzle sonore.» Anna veut enregistrer dans un studio fessionnel. Mais un problème se pro pose. Comme elle n’a pas d’argent, elle propose au producteur de travailler comme baby-sitter. Elle passe alors une semaine en studio et enregistre trois morceaux. Elle travaille encore aujourd’hui comme baby-sitter pour payer ses dettes. Anna est très surprise lorsqu’elle reçoit l’invitation à participer à la remise des prix de «La science appelle les jeunes». Elle s’imagine des lauréats avec la coiffure d’Einstein, des voix de fausset et des pantalons trop courts. «Mais j’ai rencontré des gens exceptionnels», déclare Anna. «Ils étaient ouverts et curieux. Le soir, la conversation est partie sur les polyphosphates ou un truc comme ça et j’en ai ressenti une joie absurde. On m’a même reconduite chez moi tard dans la nuit, et sur une Vespa rouge, en plus!» Outre des connaissances acquises sur les polyphosphates, Anna a remporté un prix en espèces de 1200 francs. Cet argent va lui permettre d’acheter un pédalier plus performant. Elle a vendu le premier à son professeur qui
SWISSLIFE Automne 2012
«J’ai été très supris d’être invité à la remise des prix. J’ai simplement fait quelque chose qui me plaît.» Daniel Winz
l’utilise pour ses cours. Elle va donner le second à son père. Elle emportera le troisième avec elle à Genève où elle souhaite étudier les Relations interna tionales. «Je peux faire de la musique pendant mes études. Et mon looper passe partout.» L’aéromodéliste: Daniel Il y a quelques années, Daniel Winz s’est fait offrir un vol par ses parents. Mais il a mis du temps avant de le faire. Malgré sa passion pour l’aéromodélisme depuis qu’il est enfant, voler ne l’attire pas trop. Un jour, il fait le vol en planeur offert par ses parents. Mais il en ressort malade. Depuis, ce Schwyzois de 21 ans regarde les aéronefs depuis la terre. Il en a construit beaucoup lui-même. Mais il ne les fait pas tous voler. Certains partent et finissent leur vol dans la salle de gym de l’école. Ces fragiles constructions pourraient chuter à cause d’un simple courant d’air. Tout le travail investi serait alors détruit. Des heures et des heures de calculs et de collages... Avec sa grosse télécommande, Daniel semble plus chétif qu’il ne l’est vraiment. Il est assis sur le bord du canapé, les lunettes sur le bout du nez.
Sur la table de salon, trône une maquette à l’aspect extraordinaire. C’est le descendant des avions et bateaux construits au début du XXe siècle et propulsés par un rotor Flettner, rapidement remplacé par les turbines à vapeur et les moteurs diesel. Mais le rotor a parfois été réutilisé. L’océanographe Jacques-Yves Cousteau, par exemple, l’a monté sur l’un de ses bateaux destiné aux expéditions lointaines. Daniel est l’une des rares personnes à utiliser ce rotor légendaire. Son aéronef est long comme l’envergure des bras d’un enfant. Et léger comme une plume. Daniel a employé presque exclusivement un plastique ultra-léger et très bon marché. Un véritable tour de force technique. Un rêve pour un peu plus de 500 francs de matière synthétique et de composants électroniques. Mais le salaire de Daniel n’est évidemment pas compté dans ce prix. Cette réalisation représente une centaine d’heures de travail. Il regarde son œuvre avec une fierté muette. Le rotor fait un bruit d’enfer. Comme les trois autres, Daniel n’est pas une personne affectée. Il a aussi été surpris d’être invité à la remise des prix de «La science appelle les jeunes». A la fin, il a émis la même opinion que les autres, avec ses propres mots: «J’ai simplement fait quelque chose qui me plaît. C’est tout.»
Florian Leu est rédacteur du «NZZ Folio». Il a récemment été récompensé par le magazine «Schweizer Journalist» en tant que l’un des 30 meilleurs jeunes journalistes de Suisse alémanique.
Tournée Tournéemondiale. mondiale. Pour Pour fêterfêter sonson 150e 150e anniversaire, anniversaire, Mammut Mammut a organisé a organisé le plus le plus grand grand projet projet d’escalade d’escalade de de toustous les les temps. temps. DesDes alpinistes alpinistes du monde du monde entier entier sontsont partis partis à l’assaut à l’assaut de 150 de 150 sommets sommets sur sur toustous les les continents continents dans dans un esprit un esprit de cohésion de cohésion et de et solidarité. de solidarité. Ce Ce sontsont précisément précisément les les valeurs valeurs qu‘incarne qu‘incarne la Peaks la Peaks Collection, Collection, notre notre collection collection anniversaire. anniversaire. www.mammut.ch/150years www.mammut.ch/150years
Mammut Mammut – Worldwide – Worldwide Partner Partner of IFMGA of IFMGA
Gasherbrum Gasherbrum Jacket Jacket MenMen
Tasman Tasman Jacket Jacket MenMen
Taranaki Taranaki 30l 30l erdmannpeisker / Robert Bรถsch Location: Ewigschneefeld 3300 m
erdmannpeisker / Robert Bรถsch Location: Ewigschneefeld 3300 m
Jeux, écrans et Google Les yeux rivés sur le smartphone ou l’écran d’ordinateur, les écouteurs vissés dans les oreilles, voilà l’image des jeunes Suisses (les filles et les garçons) entre 12 et 19 ans qui passent le plus clair de leurs loisirs à manipuler des appareils électroniques. Toutefois, les journaux et les livres ne sont pas oubliés. Données en pourcentage; utilisation quotidienne ou plusieurs fois par semaine. Source: Etudes JAMES, 2010.
Téléphone portable
Internet
MP3
96
89
83
90
87
TV
82
73
Radio
78
55
Journaux
49
40
52
Déchiffrage // 33
Jeux
19
Vidéos
61
SWISSLIFE Automne 2012
27
43
Photos
Livres
40
33
21
20
Journaux en ligne
Ordinateur
14
13
24
21
Cinéma
1
3
XF XJ
AV E Z�V VO U S DÉJ JÀ EU U N E PIL L O É REC C T ION N? Une sensation que l’on ressent lorsque tous les poils de son corps se redressent simultanément. Ce phénomène est également connu sous le nom de chair de poule. Et c’est précisément dans ce but que chaque JAGUAR a été conçue: provoquer une émotion. Découvrez la JAGUAR XKR. Convenez d’une course d’essai avec votre spécialiste JAGUAR et demandez-lui de vous présenter nos séduisantes offres Swiss Deal.
JAGU JA GUAR GU AR.C AR .CH H
HOW W A L I V E A R E YO OU?
XK
La relève dans les entreprises // 35
Illustrations: Kilian Kessler
L’avenir commence ici. L’épine dorsale de l’économie suisse: une nouvelle géné ration va reprendre un grand nombre des 300 000 petites et moyennes entreprises suisses. Créer une entreprise demande un grand engagement. Et tout n’est pas forcé ment facile pour les enfants qui succèdent à leurs parents. Le photographe Kilian Kessler a tiré le portrait de chefs qui posent avec leurs successeurs.
›››
SWISSLIFE Automne 2012
Marchello Frères SA, 1532 Fétigny FR Bruno Marchello, 65 ans, ex-patron, Pascale Maendly-Marchello, 42 ans, directrice et Philippe Marchello, 39 ans, gérant «Notre entreprise a été fondée en 1946 par Remo, le père de Bruno. Mon frère et moi sommes la troisième génération à diriger la société de plâtrerie et peinture.»
Parc d’Attractions du Châtelard SA, 1925 Le Châtelard VS // www.chatelard.net Yves-Dominique Philippin, 41 ans, gérant, Chantal Philippin, 65 ans, directrice, Bernard Philippin, 76 ans, fondateur, président du CA et Guy-Bernard Philippin, 43 ans, directeur technique «Notre père a créé ce parc de loisirs en 1975 avec deux funiculaires, dont un à caractère historique et un Minifunic qui passe 30 m au-dessus du barrage du lac d’Emosson. Aujourd’hui, c’est la deuxième génération qui prend soin de ce petit bijou.»
Garden-Centre de Noville Jean Brönnimann SA, 1845 Noville VD // www.gardencentre-noville.ch Michel Brönnimann, 56 ans, directeur général et Nicolas Brönnimann, 29 ans, directeur «Depuis trois générations, notre Garden-Center embellit les terrasses et jardins de la région. C’est une entreprise familiale qui fournit qualité et compétence.»
SWISSLIFE Automne 2012
Bloechle Cuisines SA, 1470 Estavayer-le-Lac FR // www.bloechle.ch Denis Bloechle, 66 ans, directeur et gérant, Jean-Philippe Bloechle, 31 ans, vice-directeur, et Jean-Marc Bloechle, 69 ans, gérant «Depuis quatre générations, la famille Bloechle met ses compétences en matière de cuisine, d’aménagement intérieur et de locaux commerciaux au service de sa clientèle.»
Chantier Naval Périsset, 1470 Estavayer-le-Lac FR // www.perisset.ch Patrick Cantin, 45 ans, chef de production, Monique Mueggler-Perisset, 64 ans, directrice et Fabienne Gobet, 44 ans, assistante de direction «Mon père Bernard Perisset a fondé la société que je dirige aujourd’hui en 1946. Je trouve formidable que mon fils Patrick et ma fille Fabienne m’assistent dans l’entreprise familiale depuis plus de 20 ans. Et c’est avec une grande fierté que je leur passe les rênes de la société.»
Jaun - Haustechnik, 4253 Liesberg, BL // www.jaun-haustechnik.ch Iwan Jaun, 40 ans, Propriétaire et Christian Jaun, 66 ans, ex-propriétaire «Jaun - Haustechnik existe depuis 30 ans. En tant que successeur, j’espère diriger la société au moins aussi longtemps.»
SWISSLIFE Automne 2012
Fromagerie Räz, 3043 Uettligen BE Christian Räz, 72 ans, patron et Christoph Räz, 39 ans, propriétaire «Il est bon et rassurant de savoir que l’entreprise familiale avec son savoir-faire développé sur tant d’années sera dirigée par la troisième génération.»
Rhyn Mechanik AG, 4573 Lohn-Ammansegg SO // www.rhynag.ch Marco Rhyn, 32 ans, CEO/propriétaire et Verena Rhyn, 61 ans, ex-propriétaire «Je suis heureuse que mon fils reprenne la société et qu’elle reste ainsi dans la famille. L’avenir de Rhyn Mechanik AG est donc assuré et elle pourra se développer grâce à la dynamique familiale.»
Châlet Schuwey SA, 1656 Im Fang FR // www.chalet-schuwey.ch Xaver Schuwey, 41 ans, gérant, Beat Schuwey, 73 ans, président du conseil d’administration, Laurent Schuwey, 38 ans, gérant et Jean-Claude Schuwey, 62 ans, Administrateur «Reprendre une entreprise signifie endosser de grandes responsabilités. Qui plus est lorsqu’il s’agit d’une entreprise familiale qui a un siècle d’histoire. Nous relevons ce défi avec une grande motivation et donnons le meilleur de nous-mêmes pour que l’histoire continue avec la 5e génération.»
SWISSLIFE Automne 2012
F. lli Pasta SA, 6513 Monte Carasso // www.fratellipasta.ch Roberto Pasta, 49 ans, chef du personnel et vice-président du conseil d’administration, Giuliano Pasta, 41 ans, directeur et président du conseil d’administration, Gloriano Pasta, 50 ans, gérant, Francesca Bassi-Pasta, 46 ans, administration, Damiano Pasta, 25 ans, maçon et Franco Pasta, 71 ans, fondateur et chef magasinier «Notre entreprise de construction a été créée en 1989. Elle emploie aujourd’hui près de 50 collaborateurs si l’on compte le secteur immobilier. Une entreprise dans laquelle travaille le père, ses enfants et ses petits-enfants doit être dirigée harmonieusement de manière à laisser une base de vie aux générations futures.»
Je veux faire ma vie avec toi et moi n’avons plus rien à nous dire. La vie est pleine d’imprévus. Nos solutions de prévoyance s’y adaptent. Vous désirez agrandir votre entreprise, la transmettre à la nouvelle génération ou optimiser votre prévoyance professionnelle? Swiss Life vous dispense un conseil compétent www.swisslife.ch/agences
A Swiss Life // 45
Texte: Michael Bahnerth, illustrations: Tom Haller
Les cailles aux œufs d’or
Enfant, Tobias Meier commence à élever des lapins avant de découvrir sa fascination pour les oiseaux. Après les canards, il veut s’orienter sur le faisan. Mais depuis six ans, Tobias Meier élève des cailles.
›››
SWISSLIFE Automne 2012
B
ubendorf est une commune du canton de Bâle-campagne, dans le district de Liestal. Les habitant de ce bourg fréquentent assidûment l’église le dimanche, le cimetière a du charme, et des collines bucoliques agrémentent le paysage alentour. Ici, aucune affaire sensationnelle, aucun scandale. On entend plus le chant des oiseaux que les voix des autochtones. Mais on entend aussi parfois un coup de feu. Comme il y a six ans. Depuis, un renard manque à l’appel. Avant ce jour funeste, les six canards de la famille Meier avaient fait le bonheur dudit renard. Il s’était introduit de jour dans l’enclos, surprenant tout le monde. Après son passage, il ne restait plus grand-chose des infortunés palmipèdes. A part quelques morceaux épars dans l’herbe sanglante… Tobias Meier perdit ses canards à l’âge de 15 ans. Il les avait élevés. C’est ce qu’il aime faire. Avant les canards, il avait des lapins. Adolescent, il découvre sa passion pour les oiseaux. La vision des restes de canards dans le jardin n’était pas ragoûtante. Aujourd’hui, Tobias Meier a 21 ans. Il suit une formation d’instituteur, croit en Dieu, va à l’église et aime le sport ou encore boire une bonne bière de temps à autres avec des copains. Après les canards, il veut élever des faisans, mais il s’oriente finalement sur les cailles. Une chance pour les deux. Il s’agit ici de cailles du Japon, de la famille des gallinacés. A l’état sauvage, les cailles sont les seuls gallinacés qui migrent entre l’Europe et l’Afrique. En Europe, des filets ont été installés en hauteur pour capturer les cailles. Chez nous, on préfère les voir dans une assiette que dans les airs. Tobias Meier est le plus jeune coturniculteur et vendeur d’œufs de cailles en Suisse. Il vend l’œuf de caille à 55 centimes. Ses clients sont des restaurants et des hôpitaux. Il est toujours en rupture de stock. Un jour, un Appenzellois l’appelle pour une commande urgente. «Je n’ai plus que 10 œufs», lui dit Tobias Meier. «Peu importe», répond l’Appenzellois, «Il me les faut. Je viens les chercher.» Deux heures et demie plus tard, l’acheteur était là. Contrairement aux œufs de poule, les œufs de caille sont entrés dans le Monde. Ces petits œufs jouent dans la cour des grands. C’est tout simplement le nec-plus-ultra de l’œuf. La vie de Tobias Meier est étroitement liée à celle de ses oiseaux domestiques. Mais eux comme lui ne sont pas vraiment libres. Les cailles vivent dans une ferme modèle. Mais ce n’est malgré tout qu’une cage dorée. Quant à Tobias
Meier, il doit veiller sur ses cailles en permanence. Le «contrat» peut être résumé comme suit: Tobias est bon avec ses cailles, et celles-ci le remercient en pondant autant d’œufs qu’il est biologiquement possible de le faire. La vente des œufs rapporte bien à ce futur instituteur. La situation est donc la suivante: cet homme de 21 ans assume pleinement ses responsabilités envers ses cailles, et celles-ci lui témoignent leur reconnaissance en pondant des œufs d’or. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes. Dans la vie, les seuls problèmes de Tobias Meier sont d’avoir 21 ans et de ne pas rencontrer de plus gros problèmes. Pas de chagrin d’amour, pas d’expérience de mort imminente, pas de haine contre la société, pas de spleen des paradis artificiels (sauf éventuellement celui de Bubendorf).
Contrairement aux œufs de poule, les œufs de caille sont entrés dans le Monde. Ces petits œufs jouent dans la cour des grands. C’est tout simplement le nec-plus-ultra de l’œuf.
Bref, rien qui pourrait faire déjanter Tobias Meier au point d’exploser une caille contre le mur au lieu d’être bon pour elle. Surtout durant cette période troublée du passage de la jeunesse à l’âge adulte. Asseyez-vous en face de Tobias Meier, dans son jardin et par une matinée ensoleillée. Vous aurez devant vous un homme humble et agréable pour parler cailles. Tobias Meier ne regarde pratiquement pas la télé, car il a grandi sans. «C’était parfois dur», avoue-t-il, «mais j’en remercie mes parents aujourd’hui.» Ainsi, il n’a pas perdu son temps. Il préfère côtoyer le vivant que le virtuel. Mais l’homme n’est pas une caille qui mange et pond sans rien penser, pense l’homme en considérant la caille. L’homme qui découvre sa propre vie est impatient et plein d’allant. Il est comme une caille qui s’aperçoit qu’elle peut
Dans cet ancien chalet pour enfants logent 125 cailles. Comme Tobias Meier est bon avec elles, elles pondent énormément.
A 21 ans, Tobias Meier est le plus jeune éleveur de cailles en Suisse. Le succès est au rendez-vous: il est toujours en rupture de stock. SWISSLIFE Automne 2012
La caille du Japon est le plus petit gallinacé. Cet oiseau sensible n’aime pas les changements. En hiver, il faut user d’un stratagème.
A Swiss Life // 49
voler et qui va pour décoller, mais dont l’élan est brisé par la cage. Elle n’a que deux possibilités: rester dans la cage et renoncer à voler, ou tenter par tous les moyens de quitter sa prison. Tobias Meier déclare, pensif: «Ma formation d’instituteur dure encore deux ans. On verra après.» Il est probable qu’il renonce aux pondeuses et qu’il prenne un autre chemin, celui de l’enseignement, pour raconter de belles histoires de cailles à ses élèves. Mais il peut aussi déployer ses ailes, mettre sa vie dans un sac et
La vie d’une caille d’élevage commence dans un œuf pour terminer dans un ventre. Mais le sentimentalisme n’est pas de mise. Tobias Meier le sait. Il mange lui-même ses cailles. Et là encore, il les aime. répondre à l’appel du large. Chez ces gens-là, à part la mère maîtresse d’école maternelle et le frère spécialiste des sciences humaines, tout le monde est instituteur ou en train de le devenir: le père, les frères et sœurs et même les pièces rapportées. Ou ils font ce qu’ils ont envie de faire après leur formation pédagogique, ayant ainsi un harnais de sécurité si tout ne se passe pas comme prévu. Son frère a dirigé un atelier de réparation pour vélos après avoir parcouru le Maroc à dos d’âne. Tobias Meier est peut-être comme un jeune aigle qui n’a jamais quitté le nid, sauf pour quelques timides vols de reconnaissance, parce qu’il n’a pas encore confiance en ses ailes. Actuellement, Tobias Meier consacre une petite heure à ses cailles ainsi qu’à l’envoi et à la livraison des œufs. Il fait aussi du kirsch aux œufs de cailles. Il travaille comme guide sur un site d’escalade et dirige le groupe de jeunes de la paroisse de Bubendorf créé par son père. Le soir, il va à l’église et le jour aux cailles. Mais il fait aussi du sport, à savoir du vélo et du ski. Cela lui donne un sentiment qu’il considère
SWISSLIFE Automne 2012
comme important: on ne fait qu’un avec son sport. On se fond dedans. Peut-être peut-on penser, mais ce n’est qu’une supposition, que Tobias Meier planifie sa vie de manière aussi structurée et minutieuse que son élevage de cailles. Cette activité ne laisse rien au hasard. Oeufs, poussins, plumage (complet après trois semaines), poids (complet après 10 semaines), maturité sexuelle (après six semaines au minimum), tout est sous contrôle. Tobias Meier enfant: élevage de lapins, vente, achat de patins à roulettes. Adolescent: mort des canards, découverte de la caille. Jeune homme: cailles, découverte du sexe opposé, formation. Jeune adulte: formation, premières déceptions avec le sexe opposé mais recherche du grand amour, et toujours les cailles. Adulte: encore les cailles, mais comme consommateur seulement. Tobias Meier a 125 cailles. Pas de mâles. «Les femelles sont plus tranquilles.» Une caille pond neuf œufs par semaine si elle est en forme. Et dans une atmosphère chaude et sèche. Mais une semaine d’été trop chaude réduit la production de 4 œufs. En hiver, les cailles ne devraient pas pondre. Trop sombre et trop froid. Mais Tobias Meier réussit à les berner grâce à une lumière articifielle. «La caille est sensible», explique-t-il. Et les êtres sensibles n’aiment pas les changements. C’est perturbant. Les cailles de Tobias Meier ont l’air équilibré. Elles se promènent à travers leur domaine, un ancien chalet pour enfants acheté à bas prix. Elles sortent, elles rentrent. A leur guise. Le soir venu, elles pondent. Une caille vit ainsi un an et demi. Biologiquement parlant, cela peut aller jusqu’à six ans. Mais au bout d’un an et demi, la performance de ponte baisse. Ensuite, la caille meurt. Tobias Meier leur tranche la tête. La caille a alors un dernier contact avec l’homme, bien dorée au bout d’une fourchette, et de là dans son estomac. La vie d’une caille d’élevage commence dans un œuf pour terminer dans un ventre. Mais aucune raison de faire du sentimentalisme. Tobias Meier n’en fait pas non plus. Il aime ses cailles, mais pas au point de leur donner des petits noms ou de philosopher avec elles. Il mange lui-même ses cailles. Et là encore, il les aime.
Michael Bahnerth a écrit pour die ZEIT, la Weltwoche, le Schweizer Illustrierte, Facts et Cash. Il travaille actuellement pour la Basler Zeitung.
Qui flirte, qui espère, qui souffre? Vous saurez tout sur notre roman photo en lisant le e-magazine. Vous trouverez le e-magazine sur www.swisslife.ch/magazine ou en tant qu’app gratuite pour iPad et iPhone à l’App Store.
Plaisirs culinaires // 53
L’automne suisse réserve des surprises aux saveurs exotiques Le cerf des Grisons est assaisonné aux épices africaines. Et servi avec une crème caramélisée.
Illustrations: Sylvia Geel
Tino Zimmermann: la simplicité haut de gamme
Médaillons de cerf grison au Ducca* avec crème caramélisée Saler et poivrer les médaillons sur une face. // Epicer l’autre face avec le Ducca, puis faire revenir rapidement les médaillons dans du beurre. // Mettre les herbes et l’ail avec du beurre frais dans une poêle jusqu’à ce que le mélange mousse légèrement et le répartir sur les médaillons. // Placer les médaillons sur des assiettes. Les faire cuire au four pendant 6 minutes à 140°C. // Crème caramélisée: beurrer les parois intérieures de ramequins. // Mélanger tous les ingrédients, à part le sucre, et saler. // Remplir les ramequins et faire mijoter au bain-marie dans le four à 150°C. // Sortir du four et laisser reposer durant cinq minutes. // Démouler, saupoudrer de sucre et caraméliser avec un brûleur. // Ajouter une pointe de fleur de sel. // Un fond de gibier bien corsé relève ce plat de manière idéale. Ingrédients pour 4 personnes: 8 médaillons de cerf de 60 g environ, sel marin, poivre, romarin, thym, ail, Ducca*, beurre. Crème caramélisée: 100 g de crème entière, 150 g de crème fraîche, 2 œufs, sel, 30 g de sucre. *Le Ducca est un mélange d’épices éthiopien que l’on peut trouver sur www.altesgewürzamt.ch
SWISSLIFE Automne 2012
Je fais ma cuisine avec des produits locaux. Le cerf est un gibier des Grisons. Mon boucher me procure également du veau et du bœuf de la Surselva. Il me garantit que le cerf a été abattu dans les règles et que sa viande est parfaite. Nous avons un beau jardin qui nous donne les herbes, les légumes et les fruits nécessaires à notre cuisine. Nos clients apprécient quand nous leur disons que ce qu’ils ont dans leur assiette vient de notre jardin, de tel arbre, de tel buisson. Mais c’est aussi la fraîcheur qui différencie nos produits de ceux que l’on sort du congélateur. Nous servons même une truite canadienne qui est élevée ici, à 1200 m d’altitude. Je ne propose pas de poissons de mer et j’aime la cuisine simple, mais de haut niveau. J’utilise de temps à autre un mélange d’épices éthiopien peu courant qui donne une note spéciale aux mets et s’accorde parfaitement avec le gibier, mais qui permet aussi de réaliser une cuisine authentique. Tino Zimmermann a 14 points au Gault et Millau pour sa cuisine au restaurant «Stiva Veglia» de Schnaus (GR). Commentaire: «La carte propose une cuisine du marché de haut niveau.» En 2012, Tino Zimmermann a été primé en tant que «Découverte de l’année en Suisse alémanique». www.stiva.veglia.ch
Al Jarreau
Jazz-Highlights 2012/13 Al Jarreau & Joe Sample Avishai Cohen Bobby McFerrin Branford Marsalis Chick Corea Trio Count Basie Orchestra Dianne Reeves Michel Camilo & Tomatito Nigel Kennedy Richard Galliano Ron Carter & WDR Big Band Sonny Rollins www.allblues.ch
www.ticketcorner.ch
Illustrations: Sarah von Blumenthal
Beni Frenkel // 55
Ma fille est très intelligente. Elle sait déjà compter jusqu’à 17 et écrire son nom à l’envers. Lorsque «Maya l’abeille» ou «Heidi» passe à la télé, elle chante le générique à tue-tête. Quelle fierté pour un père! Mon QI n’est que de 104, mais je fonde de grands espoirs en ma fille. Cet été, ma petite princesse était à la garderie de l’EPFZ. Ils ne prennent pas tous les enfants. Mais seulement ceux de professeurs, de scientifiques ou de prix Nobel. Les enfants des collaborateurs de l’EPFZ. Comme ma femme est secrétaire à l’EPFZ, notre fille a pu participer au programme. Je le disais avant, je suis très fier de l’intelligence de ma fille. Mais je suis aussi réaliste. C’est pourquoi je l’ai prévenue qu’elle serait vraisemblablement parmi les moins futées dans ce genre d’endroit. Je ne veux pas qu’elle rentre à la maison en pleurant et qu’elle prenne l’instruction en grippe. Le premier jour, je l’ai accompagnée. A l’entrée, il y avait des hommes d’un certain âge. La plupart d’entre eux avaient une limousine ou une maîtresse chinoise. Ou les deux. Ils ont embrassé leurs enfants intelligents avant de les quitter, en leur rappelant de ne pas oublier la collation de neuf heures. Ceci en anglais et en mandarin. Et c'est là que je vois mon ex-prof de maths. Aïe… J’ai raté deux fois les oraux avec lui. Dès les premiers mois, il m’avait conseillé de changer d’orientation. Et ce type était là, devant moi. Bien sûr, il ne m’a pas reconnu. Normal. Je ne me faisais pas remarquer aux cours car je n’y comprenais pas grand-chose. Son fils s’appelle Maximilien-Balthasar. Tout un programme… Le nain aborde ma fille en lui disant fièrement: «Je connais tous les continents par cœur!» Et ma fille lui répond en sautillant sur une jambe: «Et moi je porte une culotte Hello Kitty!» Là, j’ai eu honte. Ce gamin est l’un des futurs lauréats de «La science appelle les jeunes» et ma fille ne sait même pas compter jusqu’à 20. J’examine attentivement mon prof détesté.
SWISSLIFE Automne 2012
A l’époque, les oraux duraient dix minutes. Et je n’étais pas fichu de répondre à ne serait-ce qu’une seule de ses questions. Le soir, je retardai le coucher de ma fille de quatre ans. Je voulais connaître l’étendue des connaissances de Maximilien. D’après ma fille, plutôt costaud le gamin. OK. Pas question de se laisser intimider. Il fallait relever le défi. Je promis un cheval à ma fille si elle parvenait à énoncer tous les pays européens d’ici au lendemain. Le jour suivant, nous rencontrons de nouveau le prof et sa progéniture. Maximilien a des lunettes, une montre et un portable. je donne un coup de coude à ma fille: «Vas-y!» Elle commence à réciter d’une voix pleurnicharde: «France, Anglaterre, Hellande…» – «C’est Angleterre et Hollande» sifflé-je, «tu peux oublier ton cheval». Maximilien rigole: «Autriche, Russie, Pologne…» Le soir, j’avais déjà pardonné son ignorance à ma fille. «Pas si grave» grommelai-je. «Qu’a raconté Maximilien aujourd’hui?» – «Aucune idée. Papa, tu sais que Maximilien est toujours assis seul dans le bus parce qu’il pète!» Un sourire odieux se dessina sur mon visage. C’est donc le prix à payer pour l’intelligence. Et me voilà de nouveau fier de ma princesse, qui elle, ne pète pas. Et rétrospectivement, je me dis que je savais pourquoi j'étais si nul aux oraux de maths avec le père: ce type puait, un vrai calvaire!
Beni Frenkel est instituteur et travaille comme pigiste pour la NZZ am Sonntag. Il relate des moments de vie inoubliables dans SWISSLIFE.
Concert privé à Quel chiffre obtient-on en additionnant l’âge des membres de l’orchestre des jeunes de Kriens? Participez à notre concours et gagnez un concert à domicile! Dans votre salon, votre jardin ou un endroit de votre choix. Cet excellent orchestre de jeunes s’adapte au lieu, mais également à votre style musical, pour autant que le répertoire le permette.
Participez au concours sur Internet (www.swisslife.ch/magazin) ou répondez à la question sur la carte réponse (rabat en dernière de couverture). Date limite de participation: 31 décembre 2012. Le nom du gagnant ou de la gagnante sera publié dans le prochain SWISSLIFE. C’est M. Adrian Moning de Büren a. A. qui gagne le dernier concours SWISSLIFE. Toutes nos félicitations! La bonne réponse était: Nufenen
gagner
Concours // 57
58 // Encore!
Luca Hänni parle de son hit «I will die for you»
«C’est sûr, ce métier est parfois stressant.» Oh I will die for you, And I will cry for you I’ll show you, what a love will do Oh I will die for you I’ll make your dreams come true I will never make you blue Cette chanson est sur mon premier album intitulé «My Name Is Luca». Elle est très spéciale. Je l’ai produite avec Mike Candy. C’est aussi un Suisse. Il est dans la même maison de disques et a beaucoup de succès en tant que DJ. Ses remix sont au hit-parade. Je l’ai rencontré à Berlin. On a parlé de choses et d’autres, de nos projets. Et Mike m’a dit: «Viens Man, on bosse ensemble». Et voilà. La chanson est là, remixée par Mike avec un super rythme techno et un refrain qui ne te lâche plus. Un super single, bien plus pointu que la chanson de l’album, un truc vraiment cool. Le clip tourné à Barcelone raconte l’histoire d’une fille que je voulais impressionner avec cette chanson. Bon, ça la laisse totalement froide mais j’insiste: «I will die for you» (je pourrais mourir pour toi). Une chanson pour draguer qui ne laisse rien au hasard. A la fin du clip, la fille remarque qui je suis parce qu’elle me voit dans une pub à la télé et sur des affiches. Et là, on se rapproche enfin. Je suis tellement heureux que cette chanson soit si bien passée chez mes fans. Cela ne va pas du tout de soi, tu peux me croire. C’est comme quand j’étais encore apprenti maçon: il faut poser une brique après l’autre. Impossible de dire: «J’ai un hit, maintenant je suis connu, c’est tranquille».
Si tu ne fais rien, personne ne te connait plus deux semaines après. L’objectif, c’est de rester au sommet. Ma tournée dans des grandes salles en Autriche, en Allemagne et en Suisse alémanique est extrêmement fatiguante. Mais c’est aussi à chaque fois une poussée d’adrénaline pure. Aujourd’hui ici, demain ailleurs. C’est comme l’a dit Michelle Hunziker: «Perséverer, persévérer et persévérer.» C’est génial d’être sur le devant de la scène et de rendre aux gens un peu de ce que tu as reçu. C’est mon carburant, ma source d’énergie. Les concerts en Suisse, devant 3500 personnes dans mon village de Uetendorf, au Volkshaus de Zurich ou à Amriswil étaient fabuleux. Jamais je ne pourrai oublier ces moments. Evidemment, il y a parfois du stress, de l’énervement aussi. Mais être sur une scène est la meilleure chose qui soit. C’est énorme, grandiose, et incroyablement cool. Il y a tant de possibilités. On apprend tellement de choses, on rencontre tellement de gens. Je suis si heureux d’avoir saisi ma chance et de pouvoir montrer au public ce que je sais faire. Mon deuxième album auquel nous travaillons actuellement contiendra aussi mes propres chansons. Je faisais de la musique avant d’être connu, avant toute cette agitation, et j’ai écrit pas mal de choses. Mais à l’époque, peu de gens y prêtaient attention... Les anonymes n'intéressent personne. C’est génial que tout fonctionne comme ça aujourd’hui. Luca Hänni (18ans) de Uetendorf (BE) a gagné l’émission de casting «Deutschland sucht den Superstar» en 2012. Son premier album «My Name is Luca» est arrivé en tête des hit-parades de Suisse alémanique et d’Allemagne et son premier clip issu du single «Don’t Think About Me» a été vu plus de 600 000 fois dès le premier jour. Sa première grande tournée avec son groupe a débuté le 1er octobre. Il comporte 30 concerts en Allemagne, en Autriche et en Suisse alémanique.
Tu m’as déjà ajoutée à ta liste d’amis sur Facebook…
9
C’est super que tu sois là aussi…
SWISSLIFE // Automne 2012 // La jeunesse d’aujourd’hui Roman photo SWISSLIFE avec Aline et Mike, les acteurs et les détails de la production sur www.swisslife.ch/fotoromanza
On pourrait sortir ensemble, ça serait sympa…
Oui, tout à fait…
Je dois malheureusement y aller... A bientôt j’espère... Mike est trop craquant! J’aimerais vraiment qu’on sorte ensemble…
8 En début de soirée, Mike est avec des amis au bord du lac. il entame la conversation avec Aline…
Mike et Aline s’entendent bien. Mais Aline doit bientôt partir…
Je ne t’avais pas entendu. J’écoutais de la musique.
13
10
Hé, attends un peu!
11 Alors quoi Mike? Tu la laisses partir comme ça? En ce moment, «Someone Like You» est ma chanson préférée…
Tu écoutes quoi?
Je fais quoi maintenant?
21
19 Aline ne sait pas que Mike a déjà quelqu’un! Mais avec Laura, ça ne marche plus trop fort depuis un moment déjà. Mike voudrait la quitter, mais Laura ne va pas bien…
20
Je suis heureuse de t’avoir Mike. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi…
Et puis… Un WhatsApp d’Aline!
22
Suite au verso
C’est pas la grande forme…
La solution est:
18
Impossible de la quitter dans cette situation! Laura a besoin de moi…
Un concert gratuit de l’orchestre des jeunes de Kriens chez moi, dans ou devant mon domicile (voir p. 56).
Je n’en peux plus! Mes parents veulent se séparer et je vais peut-être devoir quitter l’école… Tout va mal…
Je veux gagner!
Que se passe t-il Laura?
Et moi qui voulais lui dire que c’était fini entre nous…
à
17 J’aime aussi. Je t’accompagne au tram. OK?
Je suis joignable de
C’est chaud bouillant...
Sujet:
Quels beaux yeux bleus… Il m’a complètement fait tourner la tête…
Je souhaite un conseil personnalisé. Veuillez me contacter s.v.p.
Avant qu’Aline ne prenne son tram, Mike l’embrasse. Elle en frissonne de joie…
Swiss Life FlexSave (cf. UPDATE page 2) Swiss Life SimplyCare (cf. UPDATE page 4) Swiss Life Business Direct (cf. UPDATE page 6) Autres:
16
Je souhaite obtenir de plus amples informations. Veuillez m’envoyer des documents sur les thèmes suivants:
15
14
Date limite de participation: 31 décembre 2012
Merci de m’avoir accompagnée… J’ai passé une belle soirée avec toi…
12
Deux tickets d’entrée aux 48es Journées de Soleure, du 24 au 31 janvier 2013, d’une valeur de 40 francs par ticket (cf. UPDATE, page 10).
Salut!
YOU
Like
Elle est super cool. Il faut que je tente ma chance…
Je m’en doutais depuis un moment... Mais je ne voulais juste pas y croire...
www.swisslife.ch/magazine
Someone
Je peux rester à l’école et mes parents s’entendent bien à nouveau. Je suis si heureuse!
Désolé, mais j’ai rencontré quelqu’un d’autre…
J’ai quelque chose à te dire. Euh ... Je ne t’aime plus assez...
Je dois lui dire…
Dehors! Dégage!
Quoi…? C’est pas possible!
25
Deux semaines plus tard, tout va bien pour Laura.
27
23
24
26
Par respect pour Laura, Mike n’a plus contacté Aline. Mais il n’arrête pas de penser à elle! La relation avec Laura est finie, même si c’est très dur pour elle…
29
Elle est avec un autre type!!! Mais… C’est Aline là-bas...
Sympa d’aller au ciné ensemble!
28
SWISSLIFE 3e Année //3e édition // 6,50 francs
SWISSLIFE // Automne 2012 // La jeunesse d’aujourd’hui
En fait, à première vue, je le trouve plutôt craquant…
Je m’en doutais… Mais je ne voulais juste pas y croire…
Automne 2012 // La jeunesse d’aujourd’hui Mike (18 ans)
Il paraît que le film est cool.
Magazine 11.12
30
Allons acheter du popcorn.
Mais c’est Mike! Ce type met son bras autour d’elle… Je le savais…
31
Illustrations et production: Dany Rohé, assistante: Kamé
Expéditeur
Prénom
Nom
N° et rue
NPA/localité
Téléphone
Conditions de participation Sont autorisées à participer toutes les personnes âgées de 18 ans au minimum et domiciliées en Suisse, à l’exception des collaborateurs du groupe Swiss Life, des collaborateurs des agences participant à la campagne et des membres de leur famille. Les gagnants seront informés personnellement. Un versement en espèces des prix est exclu. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet du tirage au sort. Tout recours juridique est exclu. Vos données peuvent être utilisées à des fins de marketing.
Mike va au cinéma. Il a mauvaise conscience envers Laura et se demande si Aline est libre…
Aline (17 ans)
Non, attends… Ils ne se tiennent pas par la main…?
32
Euh… Mon frère… J’ai beaucoup entendu parler de toi Mike!
A la pause, Aline voit Mike. Elle le présente à son accompagnateur…
Au 18bord du lac, Mike et Aline oublient ce qui les entoure…
Mike est vraiment craquant!
Ton frère? Ah… cool...
33
36
Je suis dingue d’elle!!!
Après la pause, Mike écrit…
Someone Ouh… Exactement mon style.
Elle est toute seule?
Dis-donc Mike, la fille derrière n’arrête pas de te regarder… Tu la connais? C’est une stagiaire. Elle s’appelle Aline.
Salut! Je m’appelle Mike. Tu te joins à nous?
Non, pas encore, mais ça va changer...
2
3
Comme d’habitude, Mike déjeune à la cantine avec ses collègues. Aline lui tape dans l’œil.
Mike aborde Aline de manière très spontanée.
6
J’aime beaucoup Zurich.
C’est notre chanson «Someone Like You»!
Swiss Life SA Marketing Suisse General-Guisan-Quai 40 Case postale 8022 Zurich
Et ce n’est que le début… On dirait que c’est le coup de foudre! Mike est super charmant aujourd’hui. Je suis tellement contente de t’avoir rencontré.
C’est le plus beau jour de ma vie…
Fin
5 37
Volontiers. Aline… Je suis nouvelle ici…
4
7
35
34
YOU
Like
1
Tu as déjà été dans le parc au bord du lac? J’y vais ce soir avec des amis. Tu viens aussi? Oui, ça serait cool! Aline et Mike sont dans leur bulle et se comprennent parfaitement bien.
Tu me laisses ton numéro de portable? Au cas où on ne se verrait plus d’ici là.