Printemps 2013 // Nouveau départ
SWisslife // Printemps 2013 // Nouveau départ
Magazine 3.13
SWisslife 4e Année //1re édition // 6,50 francs
www.swisslife.ch/magazine
Illustrations: www.schlegelvonarburg.ch
Expéditeur Prénom Nom N° et rue NPA/localité E-mail Téléphone
Conditions de participation Sont autorisées à participer toutes les personnes âgées de 18 ans au minimum et domiciliées en Suisse, à l’exception des collaborateurs du groupe Swiss Life, des collaborateurs des agences participant à la campagne et des membres de leur famille. Les gagnants seront informés personnellement. Un versement en espèces des prix est exclu. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet du tirage au sort. Tout recours juridique est exclu. Vos données peuvent être utilisées à des fins de marketing.
Swiss Life SA Marketing Suisse General-Guisan-Quai 40 Case postale 8022 Zurich
Le retour de marques suisses légendaires
il s’en est fallu de peu pour que les enfants n’aient plus le plaisir de se piquer la langue avec les pastilles effervescentes Tiki. la production a bien failli cesser pour toujours. C’est la société argovienne Domaco qui a décidé de sauver Tiki. Tout comme Daniela et Werner Haderer avec Wisa-Gloria. Ou encore Ursula Capaul, Thomas Weber et André Oldani avec Alpa. Je suis joignable de
Sujet:
Je souhaite un conseil personnalisé. Veuillez me contacter s.v.p. à
Prévoyance professionnelle (cf. UPDATE page 5) Swiss Life Immopulse (cf. UPDATE page 8) Swiss Life Premium Immo (cf. UPDATE page 9) Autres:
Je souhaite obtenir de plus amples informations. Veuillez m’envoyer des documents sur les thèmes suivants:
Date limite de participation: 30 avril 2013
Un week-end de détente pour deux personnes à l’hôtel Schweizerhof de Lenzerheide d’une valeur de 1200 francs (cf. UPDATE, page 10).
Un Villiger-Bike pour homme ou femme. La bonne réponse à la question du concours est la suivante:
Je veux gagner!
SWISSLIFE // Printemps 2013 // Nouveau départ Envie d’un bon plat uranais? La recette du «Ryys und Boor» se trouve dès à présent sur www.swisslife.ch/magazine. Bon appétit!
Editorial // 3
Bonjour, A l’approche du printemps, nous retrouvons notre bonne humeur, mais aussi un besoin d’évasion et de nouveauté. Ce renouveau saisonnier nous pousse naturellement à mettre notre expérience et nos idées en pratique, à oser le changement, par exemple dans un nouvel emploi ou sous d’autres latitudes. Nombreux sont ceux qui franchissent ce pas. Des centenaires, comme Klara Milt-Becker, qui s’installent dans un EMS et débutent une nouvelle vie. Mais aussi des jeunes, comme Jaël, la chanteuse du groupe Lunik, qui a changé d’air, ou encore des restaurateurs, comme Beat Walker et Marco Helbling à Gurtnellen, qui vont rénover une tradition familiale.
Ivo Furrer, CEO Swiss Life Suisse: «Il faut du courage, mais également une très grande confiance en soi pour prendre un nouveau départ. Et c’est aussi ce que je vous souhaite pour ce printemps.»
Les personnes présentées dans cette édition et les entrepreneurs de l’article principal se caractérisent tous par leur zèle, leur engagement et leur passion. Les marques que vous allez découvrir auraient disparu depuis longtemps si des visionnaires ne les avaient pas fait revivre grâce à leur enthousiasme et leur motivation. Toutes les personnes qui font la présente édition de SWISSLIFE ont décidé de prendre un nouveau départ. Il faut du courage, mais aussi une très grande confiance en soi pour y parvenir. Et c’est aussi ce que je vous souhaite pour ce printemps.
L’association professionnelle «Forum Corporate Publishing» a nommé SWISSLIFE Meilleure publication clientèle en langue allemande du secteur des services financiers.
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Swiss Photo Selection:
Un nouveau chez-soi
La voie de l’avenir au lieu de la voie de garage: la photographe Mara Truog a passé du temps dans les EMS zurichois. Elle y a rencontré des gens pleins de vie. Ses portraits illustrent ces rencontres avec beaucoup de sensibilité. 16 Double face:
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Le don de vie
Grand format:
L’histoire et la légende
Et soudain, elles disparurent (ou presque): de grandes marques suisses comme Tiki, Wisa-Gloria ou Alpa auraient effectivement disparu si des visionnaires ne leur avaient pas donné un nouveau départ. Mais le succès ne vient pas de rien.
Perspectives Ils écrivent des livres, étudient le cosmos, surfent sur Internet et apprécient chaque jour comme un cadeau. Les pensionnaires des EMS sont bien vivants. Eux aussi prennent des nouveaux départs.
Recalé(e)! Taux d’échec record au permis de conduire, de Thurgovie à Genève
28 Déchiffrage:
31 Oui, je le veux:
L’avenir commence ici.
Responsables du projet: Swiss Life Public Relations, Martin Läderach Comité de rédaction: Ivo Furrer, René Aebischer, Thomas Bahc, Monika Behr, Thomas Langenegger, Christian Pfister, Hans-Jakob Stahel, Paul Weibel Rédacteur en chef UPDATE: Dajan Roman Adresse de la rédaction: Magazine SWISSLIFE, Public Relations, General-Guisan-Quai 40, 8022 Zurich, magazin@swisslife.ch Direction du projet: Mediaform|Christoph Grenacher, Ittenthal/Zurich Concept et mise en page: Festland Werbeagentur, St-Gall/Zurich Traduction: Swiss Life Language Services Impression et distribution: Heer Druck AG, Sulgen; Imprimé sur papier FSC Ventes d’annonces: Mediaform|Christoph Grenacher, Hauptstrasse 3, 5083 Ittenthal, mediaform@mediaform.ch Changements d’adresses et commandes: Magazine SWISSLIFE, General-Guisan-Quai 40, 8022 Zurich, magazin@swisslife.ch Tirage: 100 000 exemplaires Parution: 3 x par an; printemps, été, automne Clause juridique: les informations fournies dans cette publication sur les produits et les prestations ne s’assimilent pas à des offres au sens juridique du terme. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet des concours. Tout recours juridique est exclu. ISSN 2235-7637
Le renouveau de la tradition Il ne suffit pas d’avoir un nom connu pour réussir. Mais avec des idées, un peu de chance et de la passion, le succès n’est plus loin. Alpa Of Switzerland fabrique des appareils photos uniques en leur genre.
Contenu // 5
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A Swiss Life:
Claudio Castagnoli
«Crétins d’Américains!», déclame soir après soir Claudio Castagnoli alias Antonio Cesaro. C’est son droit. Et il le prend. Quelque 900 combats en 12 ans. Ce mauvais garçon fait partie de l’Olympe du catch. Il est «United States Champion». 55 Plaisirs culinaires: 57 Beni Frenkel:
Qui est le mauvais garçon? Le catch n’est que du show. Les combats sont truqués, et le vainqueur connu à l’avance. Le public veut un bouc-émissaire. Comme le Suisse Claudio Castagnoli.
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«Ryys und Boor»
Le manuel qui sommeille en moi
Concours:
Gagnez un Villiger-Bike pour
homme ou femme
Jaël Malli nous parle de la chanson «What is next» 60 Encore!
Supplément:
UPDATE
Découvrez le lien entre la prévoyance en faveur du personnel et le recrutement, un accès clientèle supplémentaire à Swiss Life et comment une société de productions cinématographiques traite le thème de la sécurité. L’assurance complète sur la voie du succès Pour Oliver Hohl de la société Weber SA à Coire, la sécurité dans la prévoyance professionnelle est primordiale. Swiss Life lui propose des solutions sur mesure pour qu’il puisse se consacrer entièrement à la gestion de son entreprise.
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Un nouveau chez-soi Nombreuses sont les personnes qui prennent un nouveau départ lorsque l’âge ne leur permet plus d’être autonomes. Elles optent alors pour l’EMS. La photographe Mara Truog a fait le tour des EMS de la région zurichoise. Elle y a rencontré des personnes pleines d’entrain qui lui ont dit apprécier chaque jour comme un cadeau.
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SWISSLIFE présente les travaux de photographes suisses dans «Swiss Photo Selection». Ces œuvres ont été sélectionnées par le jury international du «Swiss Photo Award». www.ewzselection.ch
Swiss Photo Selection // 7
Alfred Ilk (82 ans) habite depuis 2009 l’EMS Rebwies à Zollikon. Cet Autrichien a été coiffeur durant 55 ans et découvre aujourd’hui les secrets du cosmos. «Ce qui se passe autour de notre planète me captive.»
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Konrad Akert (93 ans) vit depuis 2000 au Klus Park. Afin de garder un cerveau actif, cet ex-neurologue travaille chaque jour sur son ordinateur pour explorer la vie d’Alfred Escher, pionnier de l’ère industrielle. «Dans un certain sens, je suis un historien.»
Swiss Photo Selection // 9
Lina Schnidrig (83 ans) se sent chez elle à l’EMS Wolfswinkel. Elle a découvert Internet et se passionne pour ce média. «Aujourd’hui, j’ai reçu un mail de mes arrière-petits-enfants. Je l’ai directement imprimé.»
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Rosa Keller (89 ans) réside depuis 2004 à l’EMS Wildbach. Pour cette ex-employée de maison, c’est la plus belle période de sa vie. «On bricole, on chante et on fait du sport ensemble. Je n’avais jamais connu cela avant.»
Swiss Photo Selection // 11
Heidi Leupi (81 ans) est arrivée en 2004 au Klus Park. Docteur en histoire, elle travaille actuellement sur un ouvrage scientifique et aime les jeux de patience. «Les puzzles me permettent de laisser vagabonder mes pensées.»
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Bruno Schuler (72 ans) est l’un des plus jeunes pensionnaires de l’EMS Mittelleimbach où il réside depuis 2009. Cet ex-facteur est heureux d’avoir trouvé un endroit où il se sent bien. «Ici, je ne suis plus seul. Et c’est la plus belle chose qui soit.»
Swiss Photo Selection // 13
Klara Milt-Becker (100 ans) habite depuis 2008 à l’EMS Bullinger. Elle fait du sport régulièrement, apprend l’anglais et considère chaque jour comme un cadeau. Elle déclare: «J’ai hâte d’être à nouveau au printemps.»
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Elisa Stauffer (90 ans) est arrivée en 2007 à l’EMS Laubegg. Cette ex-vendeuse se repose en écoutant de la musique classique et la radio l’accompagne toute la journée. «Un concerto pour piano de Beethoven, c’est comme un massage du cerveau.»
Swiss Photo Selection // 15
Mara Truog: «Je m’intéresse aux sentiments et aux états d’âme des personnes.» Née à Berne en 1977, Mara Truog a grandi à Zurich. Elle passe son bac à Londres avant de faire des études à la «Zürcher Hoschschule der Künste» où elle obtient un diplôme de photographe en 2002. Elle travaille depuis en freelance pour des entreprises et des médias nationaux et internationaux. Mara Truog s’est spécialisée dans les portraits et les reportages. Elle vit et travaille à Zurich. Pour Mara Truog, la photographie est l’occasion, mais aussi le prétexte pour entrer dans l’existence des gens et découvrir ainsi d’autre mondes. Ses photos expriment l’espoir, l’angoisse et le rêve de manière parfois saisissante. Les portraits de Mara Truog sont empreints de naturel et d’authenticité, mais aussi de calme. Ceux exécutés dans les EMS zurichois montrent des personnes âgées qui ont conservé leur entrain et leur joie de vivre. Ils illustrent le livre «Mein Leben ist mit vielen Geschichten verbunden» paru en allemand aux éditions de la «Neue Zürcher Zeitung».
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Un contraste saisissant: au Viêt-Nam, Mara Truog a photographié des enfants, et à Zurich, des seniors. Ces deux reportages dévoilent deux aspects importants de son travail. La rencontre avec l’autre à travers l’échange et la sensibilité des personnes, quel que soit leur âge. www.maratruog.com
Texte: Florian Caprez, illustrations: Severin Nowacki
Le don de vie Dr Barbara E. Wildhaber, médecin-Cheffe du Service de Chirurgie pédiatrique, Hôpital des Enfants, Genève
«La petite Lara avait neuf mois quand elle a subi sa transplantation. On avait auparavant essayé en vain de faire fonctionner à nouveau son système biliaire. Nous savions que nous devions transplanter un foie à Lara, sans quoi elle serait morte.
Nous avons attendu de trouver un donneur. En Suisse, cette attente peut durer jusqu’à un an. Il arrive que l’attente soit vaine. Des enfants meurent encore parce que l’on ne trouve pas de donneur. Avant l’opération, je tiens à avoir une longue conversation avec les proches pour leur transmettre mon optimisme, mais également leur parler de la mort. Ce n’est pas facile. Mais je crois toujours à la réussite de l’opération. Avant l’opération, les enfants comme Lara sont très jaunes: yeux jaunes, larmes jaunes, mucosités jaunes, avec un ventre gonflé et des bras maigres. Puis ils reçoivent un foie sain et trois mois plus tard, ils respirent la santé. Cela nous donne la force nécessaire au quotidien pour faire ce métier, avec toutes les émotions qu’il nous donne. Par exemple, quand nous avons de jeunes donneurs, des enfants surtout. C’est horrible. On sait qu’il y a des parents qui vivent un cauchemar. Mais après, je pense à notre patient. Je sais qu’avec l’organe du donneur, je peux offrir une vie à un enfant.» www.swisstransplant.org
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«Bien sûr, le Dr Wildhaber a aussi parlé des risques. Mais quand nous avons reçu l’appel nous annonçant qu’on avait trouvé un donneur, nous avons juste pensé: la souffrance est bientôt finie pour Lara.
Nous savions certes qu’il fallait nous en remettre au destin. On ne pouvait rien faire de plus, mais le Dr Wildhaber nous a toujours donné du courage. Elle restait optimiste et nous traitait tout à fait normalement. C’est aussi pour cela que nous n'avions pas du tout conscience de l’état grave du foie de Lara. Mais le 6 janvier 2010, la transplantation a réussi. Nous avons alors réalisé à quel point notre enfant avait frôlé la mort. Une petite erreur lors de l’opération aurait suffi. Lara a été transplantée avec un autre enfant qui a reçu l’autre partie du foie du donneur. Cela aurait été un problème pour moi si le donneur avait été un nourrisson aussi petit et léger que Lara. Nous savons maintenant que c’était une jeune personne, c’est tout. Malgré la joie et le soulagement que Lara soit guérie, on se demande parfois pourquoi cette personne a dû mourir. On garde une forme de compassion pour le donneur et ses proches en dépit de notre joie.» www.evlk.ch
Christine Bachmann, Schwendibach, maman de Lara, 4 ans bientôt (*21 mars 2009)
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Texte: Christoph Grenacher, illustrations: Darko Todorovic
Le renouveau de la tradition Actuellement, des marques suisses légendaires font leur retour sous l’égide de nouveaux propriétaires. Les exemples de Tiki, Wisa-Gloria et Alpa montrent bien que les grands noms et la nostalgie font moins pour le succès que les idées et les concepts clairs.
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continue à produire ses bonbons aux herbes et au miel tout en faisant diverses expériences. Il invente un procédé permettant de transformer des herbes séchées en granulés. C’est la naissance des premières tisanes solubles. Meier les nomme thés instantanés. Aujourd’hui, Silvia Huber, la fille de Meier, gère l’entreprise de Lengnau (AG) qui vend ses produits à des entreprises dans 35 pays (Migros, Rewe, Tesco, Nestlé, Hipp et bien d’autres). Elle fabrique également le thé et les bonbons Vitalp, les pastilles Dr Doolittle’s, les pâtes de fruits Belart, les comprimés énergisants XLEnergy et Tiki. Lorsque la directrice raconte l’histoire de Tiki, les paroles fusent, ses yeux s’illuminent et le mot «passion» revient très souvent. Monsieur Allan vit dans «le luxe et l’opulence» et revend la marque dans les années 80 à un confiseur italien. Le prix est trop élevé pour Meier. Mais les Italiens se désintéressent rapidement de Tiki. En 1991, ils revendent la marque. Meier veut l’acheter, mais l’affaire lui échappe une fois encore. Une société de marketing zurichoise acquiert la marque. Elle n’a toutefois pas la moindre idée en matière de confiserie. Il lui faut quelqu’un pour fabriquer la poudre. Domaco, qui appartient à Meier, semble être le bon choix. Lorsqu’il possédait la marque, Allan avait énormément investi pour protéger la recette de sa poudre effervescente. Le fabricant travaillait avec des gobelets gradués, mais sans chiffres.
2007 – Pour les 60 ans de la marque Tiki en Suisse, Domaco revient au design original.
1993 – Au lieu de réclamer le paiement des factures en suspens à la société de marketing, Domaco s’approprie les droits de Tiki.
1991 – Les Italiens vendent Tiki. Une socié té de marketing zurichoise rachète les droits. Domaco produit la poudre effervescente. Peu après le début de la production, la société de marketing fait faillite.
1990 – Tiki disparaît des magasins. La marque est pratiquement morte.
1980 – Allan vend Tiki à un confiseur italien qui conserve l’usine du Mont-surLausanne. Les tentatives de vendre les produits Tiki à l’étranger ont toutes échoué.
1950 – Allan installe l’usine Tiki au Montsur-Lausanne. Il approvisionne le marché avec la sucrerie suisse. Durant 30 ans, Tiki connaît un beau succès en Suisse.
1947 – Guy Allan, le fils de l’inventeur, émigre en Suisse et mandate Landolt+Hauser à Näfels (GL) pour la production de Tiki.
1907 – Hynek Boleslav Allan invente Tiki. Il s’agit d’une poudre de soda avec du sucre et un acidulant.
I
l faut partir. Dégager rapidement. A Königshof sur Elbe, en Tchéquie, les communistes resserrent l’étau et prennent le pouvoir en 1948. A cette époque, Guy Allan est déjà en Suisse. C’est un réfugié. Il est démuni. Dans son pays, il était le fils d’un industriel qui avait réussi. Après la guerre, Allan dirige l’entreprise paternelle qui avait un jour recensé quelque 300 employés. L’usine produit de la levure chimique, de la lessive et quelques denrées alimentaires. Mais les Rouges s’emparent de l’usine. Allan perd tout ce qu’il avait. Son avenir est en Suisse. En partant, il prend avec lui la recette d’une poudre que son père avait notée sur une feuille en 1907. Allan est curieux de voir ce qui se passerait s’il mélangeait la poudre de soda utilisée pour ses savons avec du sucre. Le résultat: un produit hautement effervescent! Ceux qui ont eu un jour cette poudre sur le bout de la langue ne l’oublient plus. Le comprimé effervescent de Tiki pèse alors 4,5 grammes. Ses dimensions sont de 24×24×6 millimètres. Les enfants en raffolent et en redemandent. Composition: sucre, acidifiant (acide citrique), correcteur d’acidité, maltodextrine, antiagglomérants, dioxyde de silicium, arômes, édulcorants, colorants. Au début des années 60, Allan fait la connaissance d’Alfons Meier en Suisse. Ce dernier vient de reprendre une petite entreprise qui fabrique des pastilles pour les bronches. Meier
Trois gobelets de sucre, un quart de gobelet d’arômes, un gobelet d’acide citrique rempli à ras bord, etc. Seul Allan connaissait les poids spécifiques des ingrédients. Chez Domaco, il faut donc commencer par reconstituer la recette. En outre, la nouvelle loi ne permet plus ou limite l’emploi de certaines substances. Enfin, Domaco lance la production. Les propriétaires zurichois perdent bientôt le fil et cessent de payer leurs factures. «Et nous avions d’énormes stocks de matière première dont nous ne savions que faire!», explique Silvia Huber. «Alors, à la place de l’argent que l’on nous devait, nous avons acquis la marque», conclut-elle. Tiki est mis au goût du jour. Les emballages comportent des figurines de mangas et la gamme de produits s’enrichit. Actuellement, Tiki est disponible en cubes, en boîte, en Mini shots, en sticks de poudre ou encore en comprimés de sucre de raisin. En 2007, Tiki revient cependant au design rétro. Un produit original reste un produit original! Mais c’est aussi une belle source de revenus. Chaque année, les ventes augmentent de 5 à 10%.
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Silvia Huber, gérante de Tiki, aime le côté effervescent de la marque rétro qui recommence à faire du chiffre.
C’était une monnaie d’échange dans les cours de récréation, car personne n’en donnait le moindre gramme sans contrepartie. Lors des excursions scolaires, les cubes effervescents étaient dissous dans l’eau de la gourde. Mais les plus courageux les laissaient fondre sur leur langue. Tiki était déjà culte autrefois. Aujourd’hui, la marque revient. Un aspect pétillant de l’histoire industrielle suisse.
Le produit qui pétille: Tiki framboise, citron et cola en boîte.
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Le couple de choc Daniela et Werner Haderer se donne à fond dans la marque Wisa-Gloria.
Au fin fond de la Suisse, un couple s’attache à préserver la «suissitude». Daniela et Werner Haderer sont de grands enfants qui possèdent un coffre rempli de trésors et d’idées, mais aussi un optimisme contagieux pour diriger la plus vieille fabrique de jouets au monde, Wisa-Gloria.
Un classique: le tricycle Wisa-Gloria.
A
21 ans, Werner Haderer a déjà une maîtrise professionnelle et a fondé une entreprise qui fabrique toute une gamme de produits en métal. Il y a des meubles (LongLife), des murs métalliques isolants remplis de pierres (Swiss Wall), la scène du festival de Bregenz ou encore des jouets. Werner Haderer a deux passions: sa femme Daniela et la solidité. «Danis Kindergartenqualität» est une gamme de jouets indestructibles, tout comme le moral du couple directorial. Monsieur est le patron, mais la dame aux cheveux rouges représente parfaitement le credo de l’entreprise: dynamisme, soif d’aventure, passion, travail. Mais aussi une saine portion de stabilité sans laquelle la marque de tradition helvétique Wisa-Gloria aurait disparu depuis longtemps dans le courant de l’histoire. «Si c’est estampillé Suisse, alors il doit y avoir de la Suisse dedans!» déclare le patron de 48 ans. Il a conservé son fort accent autrichien malgré 15 ans passés en Suisse. Les expatriés sont souvent les meilleurs ambassadeurs de notre pays, des promoteurs efficaces et de fervents propagandistes de la «suissitude». «Ce que je vis ici, je ne le comprends pas!» dit avec force le maître serrurier en frappant du poing sur la table. Et soudain, le monde merveilleux du jouet semble bien loin. Le tricycle, le cheval ou l’escargot à bascule, la carriole qui font briller les yeux des enfants s’effacent devant la fougue qui
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anime les traits de Werner Haderer. Il tonne: «On ne se laissera pas faire!» Un journaliste lui demanda un jour si l’origine suisse de la marque WisaGloria était un avantage. «Qu’est-ce que vous me racontez?», lui répondit brusquement Haderer. «En Suisse, c’est même plutôt un obstacle. Ici, les produits suisses sont perçus comme démodés, rongés aux mites et poussiéreux. Mais aussi comme étant trop chers, même si c’est faux. Et puis personne ne me croit quand je dis que notre site de production est en Suisse.» Et pourtant, chaque pièce est unique et faite main. Comme le vélo rouge classique avec sa selle en hêtre et ses pneus blancs fabriqué à la Zingenstrasse de Au, canton de St-Gall! Il coûte 199 francs et tient pour l’éternité. Une lueur de résignation passe dans les yeux de Werner Haderer lorsqu’il déclare: «Dans mon entreprise, tout le monde a la passion vissée au corps. Mais avec notre chiffre d’affaires, ce commerce n’est même pas rentable pour une personne.» Mais le succès viendra. Car il manque parfois très peu de choses. Le fabricant doit sentir le vent venir pour profiler sa marque et lancer le bon produit au bon moment. Haderer ne cesse de développer de nouvelles idées mais peut aussi parfois se montrer pessimiste. «Je fais de nombreuses conférences en Suisse. Je commence toujours par demander au public: Qui parmi vous fait du ski? La plupart des gens lèvent la main. Deuxième
2008 – C’est à Au que Werner Haderer débute la production Wisa-Gloria sur la base de plans qu’il a réalisés.
2007 – Werner Haderer rachète WisaGloria à Sief van der Wee. Le prix de vente comprend les stocks, les documents commerciaux et les prospectus, mais pas les plans des jouets qui ne sont plus produits depuis des années.
1992 – Les restructurations, les recadrages et la vente des départements peu rentables n’empêchent pas l’arrêt de la production. Tout le personnel est licencié. Ueli Berchtold achète Wisa-Gloria et produit en Europe de l’Est.
1975 – Wisa-Gloria n’a pas su négocier le tournant de la modernité et doit réduire ses effectifs de 100 à 60 personnes. Le patron est anéanti. Il tente de se suicider.
1960 – Wisa-Gloria devient leader du marché mondial.
1913 – Neeser & Widmer fusionne avec Sender & Co. de Schaffhouse, une autre fabrique de landaus. De cette fusion naissent les ateliers WisaGloria Widmer, Sandmeier & Co.
1882 – La société Neeser & Rohr est fondée à Lenzburg (AG). Au début, six employés fabriquent 300 poussettes et carrioles par an.
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question: Et qui utilise des skis suisses? Là, pratiquement plus personne ne lève la main. Et voilà. Nous sommes au cœur du problème de Wisa-Gloria.» Mais Haderer sait aussi que la notoriété est déterminante. C’est pourquoi il s’attache à faire connaître la marque un peu partout. Au salon des millionnaires de Vienne, Il exposait récemment un tricycle en or 24 carats avec une selle en micro-fibre et des catadioptres sertis de diamants. Des Arabes et des Russes se sont montrés très intéressés par cet objet dont le prix est de 20 000 francs. Au Japon, Haderer fonde sa publicité sur le Cervin et le chalet de montage. La «suissitude» est la clé pour accéder à un nouveau monde. Des prophètes sont venus d’Autriche pour empêcher la disparition de Wisa-Gloria. «Nous ne cherchons pas à changer le monde», expliquent Daniela et Werner Haderer. «Mais nous voulons préserver sa diversité.»
vaudois, lorsque Pignons SA débute ses activités à Ballaigues en 1918. En 1944, ce fournisseur de l’industrie horlogère fabrique son premier appareil photo réflex. 1965 reste la meilleure année de la société. En 12 mois, Pignons fabrique 1300 appareils-photos. Mais à la fin des années 80, Alpa décline. Pentax, Nikon, Olympus, Canon et consorts sont déjà l’avenir. Ursula Capaul et Thomas Weber vont alors vers la cinquantaine et se posent la question suivante: «Avons-nous déjà tout fait dans la vie?» Bien sûr que non! Il s’agit juste de rassembler son courage et d’oser prendre un nouveau départ. Thomas Weber, graphiste et psychologue, et Ursula Capaul, enseignante et ethnologue apprennent la faillite de Pignons SA. C’est l’occasion rêvée! La renommée de la marque Alpa et l’envie de la sauver sont les déclencheurs pour ces deux passionnés de technique. Parallèlement, ils construisent une maquette d’appareil photo en carton. Il fallait un nouveau concept, quelque chose d’unique, de réduit… Medèn ágan. Une merveille de la technique, mais sans fioritures. La résurrection de Alpa of Switzerland est une histoire particulière. Thomas Weber nous la raconte. Après avoir fait un tour à Ballaigues, nous savions que nous voulions la marque. Nous avons écrit, téléphoné… Sans jamais recevoir de réponse. Nous nous sommes alors dits que les Romands ne voulaient pas de nous.
2012 – La série Alpa 12 comprend 6 modèles. L’Alpa 12 FPS sera lancé en automne. D’après le fabricant, il s’agit d’une véritable «caisse à outils».
2010 – Alpa lance un adaptateur iPhone à monter sur ses appareils photos, permettant ainsi d’utiliser le téléphone comme outil de recherche.
2007 – U. Capaul et T. Weber confèrent le statut de SA à leur société. Ils en détiennent aujourd’hui encore la majorité.
2000 – Les appareils Alpa 12 sont des précurseurs dans l’utilisation de boîtiers numériques.
1996 – Ursula Capaul et Thomas Weber achètent les droits de la marque Alpa et présentent leur premier appareil photo de moyen format à la Photokina de Cologne. Il s’agit de l’Alpa 12 WA (grand angle) et de l’Alpa 12 SWA.
1990 – L’entreprise n’a aucune chance face à la concurrence étrangère et doit déposer son bilan. Le dernier modèle fabriqué est l’Alpa 11.
1944 – La société fabrique son premier appareil photo, l’Alpa réflex Modèle C et s’établit jusqu’à la fin des années 60 comme l’un des leaders de la branche.
1918 – L’usine Pignons SA est fondée à Ballaigues (VD). Elle fabrique et livre des pièces d’horlogerie.
I
l y a plus de 15 ans, deux entrepreneurs décident d’unir leurs destins. Dans un but commercial pour commencer. «Nous avons en commun la passion de la technique sous toutes ses formes», explique Ursula. «Mais aussi la recherche de la plus grande satisfaction possible avec nos produits», complète Thomas. Passion, engagement et détermination sont les mots qui reviennent fréquemment lorsque le couple raconte son histoire. Le gestionnaire et banquier André Oldani, de 20 ans leur cadet, est le troisième partenaire de la société. Société? Alpa of Switzerland est différente des autres entreprises. Le trio produit des appareils photos, mais surtout des produits inimitables. Medèn ágan (Rien de trop). Cette maxime inscrite au fronton du temple de Delphes est aussi l’idée qui guide le trio. Rien de trop, mais le meilleur de l’invention, de la qualité, du matériel et de la production. Aller à l’essentiel, mettre la fonction au centre des choses et considérer l’outil comme un bien précieux, voilà le credo. «Nous faisons des outils» soulignent les entrepreneurs qui innovent aujourd’hui avec quelques employés à Zurich. C’est Raymond Depardon, une légende de l’agence Magnum, qui a acheté le premier Alpa 12WA construit par le trio d’entrepreneurs. C’était en 1998. Mais l’histoire de Alpa of Switzerland débute 80 ans auparavant dans le Jura
En 1994, le couple passe non loin de Ballaigues. Il fait donc un petit détour par l’usine et découvre en regardant par une fenêtre que tout est resté en l’état. Les machines, le matériel, les panneaux publicitaires, tout est là. Nous nous sommes alors demandé pourquoi ces gens nous traitaient par le mépris. Et nous avons eu une idée. Nous devions devenir créanciers de la société en faillite! Ainsi, personne ne pourrait plus nous ignorer. Après avoir consulté la liste des créanciers, nos deux compères appellent une entreprise auprès de laquelle Pignons SA est débitrice. Ils rachètent la dette de Pignons à ladite entreprise puis écrivent à l’office des faillites qu’ils sont les détenteurs d’une créance auprès de Pignons SA et qu’ils veulent récupérer leur dû. A partir de là, tout va aller très vite. Nous avons été invités à une vente aux enchères de la marque, et c’est exactement cela qui nous intéressait. On nous a alors demandé si nous souhaitions enchérir sur l’offre de la famille propriétaire. Bien entendu! C’est pour cela que nous étions là! Manifestement, personne n’avait compté sur notre présence dans l’affaire. Et encore moins que nous pourrions acheter la marque. Nous étions le 29 février 1996. Le reste est une belle histoire, la rencontre du cœur et de l’esprit manuel. Et encore une fois la preuve du bien fondé de medèn ágan.
Grand format // 27
André Oldani, Ursula Capaul et Thomas Weber ont atteint juste ce qu'il faut avec Alpa. Rien de trop.
Alpa of Switzerland fabrique tous les ans quelques centaines d’appareils photos de haute qualité. Le boîtier massif vient de Suisse orientale, les objectifs des meilleurs fabricants allemands, les pièces analogiques et numériques des producteurs les plus précis au monde, et les poignées caractéristiques d’une entreprise de technique appliquée à la médecine dentaire. Un appareil photo analogique Alpa coûte au minimum 10 000 francs. Il faut compter au moins le double pour un appareil numérique. L’Alpa 12 FPS: des possibilités qui se déclinent à l’infini.
SWISSLIFE Printemps 2013
Zéro de conduite «Tout le monde sait conduire»? Les quotas cantonaux des permis de conduire disent le contraire. Mettre les gaz, freiner ou faire un créneau ne semblent pas être à la portée de tous. Les nouveaux conducteurs les plus doués sont les Glaronnais avec un échec sur quatre la première fois. En revanche, un Vaudois sur deux repasse l’examen.
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SWISSLIFE Printemps 2013
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Twitterer der Schweizer Familie
Dass hunderttausende Anhänger das Geschehen in der «Schweizer Familie» verfolgen, liegt unter anderem an den interessanten Reportagen aus der Welt von Mensch und Tier. Und natürlich auch daran, dass diese packenden Beiträge länger sind als 140 Zeichen. Sichern Sie sich jetzt Ihr Abo unter Gratistelefon 0800 000 993 oder www.schweizerfamilie.ch
Überraschend anders.
Oui, je le veux // 31
Illustrations: Giorgio von Arb
L’avenir commence ici. Le mariage est un pas décisif vers une nouvelle phase de vie. Et si ce mariage a été célébré le 12.12.12, il n’en est que plus spécial.
SWISSLIFE Printemps 2013
La salle des portraits de la mairie de Lucerne est un endroit pittoresque de Suisse centrale. Des couples d’autres régions de Suisse alémanique viennent également ici pour célébrer leur mariage civil. Giorgio von Arb a photographié 12 couples qui se sont mariés le 12.12.12. Un nouveau départ dans une vie commune, dans l’amour et la confiance. L’avenir commence ici.
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Cengiz Kaya (28 ans) ET Derya Kaya (26 ANS), BIENNE:
«Nous sommes parfaitement accordés. C’est pour cela que nous nous marions.»
SWISSLIFE Printemps 2013
Mirnes Zukic (29 ans) ET Rayana Salvino-Zukic (25 ANS), LUCERNE:
«Nous nous aimons depuis longtemps et pour l’éternité!»
Dan Wunderli (31 ans) ET Tabea Balderer Wunderli (34 ans), MEILEN ZH:
«Nous nous marions car nous voulons passer le reste de notre vie ensemble.»
SWISSLIFE Printemps 2013
David Ruf (27 ans) ET Hülya Ruf Özkan, LUCERNE:
«Nous nous marions par amour et pour parcourir ensemble le chemin de la vie.»
Kuno Koch (31 ans) ET Marenette Cervantes (27 ans), MALTERS LU:
«C’est simple: LOVE!»
SWISSLIFE Printemps 2013
Asier Aramburu (37 ans) ET Silvia Maurer (37 ans), LUCERNE:
«C’est un mariage d’amour et parce que nous serons bientôt trois!»
Alex Stoop-Eisenmann (28 ans) ET Mara Eisenmann (30 ans), MALTERS LU:
«Nous nous marions par amour et parce que le 12.12.12 est un jour spécial.»
SWISSLIFE Printemps 2013
Dan LUCACHICK (61 ans) ET Wilma LUCACHICK-Arnold (67 ans), LUCERNE:
«Nous voulons passer ensemble le dernier tiers de notre vie.»
Pascal Simmen (33 ans) ET Fabienne Bammert Simmen (30 ans), KÜSSNACHT SZ:
«C’est un mariage d’amour!»
SWISSLIFE Printemps 2013
Sam Brunner (40 ans) ET Michelle Brunner (36 ans), WENGEN BE:
ÂŤDans notre cas, le mariage est la seule chose valable!Âť
Pascal Roos (30 ans) ET Fiorenza Roos-Medici (32 ans), LUCERNE:
«Nous nous sommes mariés parce que nous sommes faits l’un pour l’autre.»
SWISSLIFE Printemps 2013
Michael Osborne (33 ans) ET Sarah Osborne-Salter (35 ans), LUCERNE:
«Nous voulons être heureux pour toujours.»
SWISSLIFE Printemps 2013
Tous les ans, je pars vers l’Italie est ma nouvelle patrie. La vie est pleine d’imprévus. Nos solutions de prévoyance s’y adaptent. Swiss Life propose des solutions sur mesure pour chaque phase de vie. Que vous décidiez de fonder une famille, une entreprise ou de planifier votre prévoyance, nous vous dispensons un conseil compétent. www.swisslife.ch
A Swiss Life // 47
Texte: Michael Bahnerth, illustrations: Daniel Ammann et le WWE
Le bandit des Alpes
Ils l’aiment car ils ont le droit de le détester. Un homme de Weggis est sur le point de devenir une star du catch. Il est déjà champion américain. Il s’appelle Antonio Cesaro, a 32 ans, pèse 115 kilos et mesure près de 2 mètres. Voici l’histoire d’un Suisse qui a trouvé le succès à l’étranger.
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SWISSLIFE Printemps 2013
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ncore trois heures et demie avant qu’il puisse monter sur le ring. Il va écrire une page d’histoire, c’est clair. Une petite page pour l’humanité, mais une page bien remplie pour lui. Quand il aura fini ce soir à neuf heures et demie, il criera à la ronde qu’il est la «personnification du génie». L’exagération, ça fait partie du jeu. Durant douze bonnes minutes, il va devoir se battre sur un ring de cinq mètres sur cinq, et faire comme s’il allait brutalement démolir son adversaire. Il lui a fallu douze ans pour avoir le droit de monter sur ce ring ce soir. Il portera un pantalon court et étroit, des chaussettes, des chaussures, et quelque chose autour des cuisses ressemblant à des protège-genoux qui auraient glissé. C’est tout, à part un sourire désobligeant sur le visage. Sur le chemin du ring, il mettra encore un blouson avec une croix suisse et une ceinture qui est un trophée. Sur cette dernière il est écrit «United States Champion». Elle lui appartient depuis août 2012, à lui, un Suisse que les Américains aiment car il incarne l’archétype du crétin arrogant. En vérité, ils l’aiment parce qu’ils ont le droit de le détester. Sur le ring, cet homme s’appelle Antonio Cesaro, dans la vraie vie Claudio Castagnoli. Il a 32 ans et est catcheur de métier. Il pèse 115 kilos et mesure près de 2 mètres. Dans trois heures et demie, il va défendre son titre. Un Suisse de Weggis défend son trophée au Hallenstadion de Zurich. C’est l’histoire que Claudio Castagnoli va écrire ce soir. Bien sûr qu’il va gagner contre Jack Swagger, une machine à combattre blonde, qui a été «United States Champion» du 16 janvier au 5 mars 2012. Parce que les gens qui développent les scénarios pour le «World Wrestling Entertainment» (WWE) ne veulent pas détruire le personnage tant que le «bandit des Alpes» fournit un show divertissant et lucratif. Le WWE gagne un demi-millard de dollars avec le catch. Mais Claudio ne veut pas dire combien Antonio gagne. Il dit seulement qu’il est venu de Floride, où il vit, pour le combat. «Clautonio» a une voix douce, une certaine simplicité, et il ne connaît même pas sa pointure. Il parie qu’il chausse du 42, mais il se sous-estime à ce niveau-là comme il se surestime sur le ring. Et il est aussi loin de la réalité que le catch, ce sport qui est une mise en scène entre art et kitsch, qui représente le combat perpétuel entre le bien et le mal, un show entre le sport, le plaisir et la moquerie, pendant que les spectateurs passent surtout leur temps à
huer ou à encourager les catcheurs. On entend alors des phrases comme «va te faire voir» ou «finis-le». Dans cet univers, le seul aux USA dans lequel le mal a le droit de gagner, Antonio joue l’intellectuel. Pour certains, il est un demi-dieu parce qu’il parle cinq langues: allemand, suisse-allemand, italien, français et anglais. Parfois, Antonio se tient sur le ring et dit le mot «génial» dans les cinq langues. Alors les Américains le huent. «Mais plus ils te huent, plus tu es aimé» explique-t-il. Il crie alors au public: «Bande d’Américains idiots, vous ne parlez qu’une langue!»
Il crie alors au public: «Bande d’Américains idiots, vous ne parlez qu’une langue!» Et ils le huent encore plus fort. En vérité, ils l’aiment parce qu’ils ont le droit de le détester. Et ils le huent encore plus fort. Jusqu’ici, c’est quand il a dit «Vous, les Américains, vous avez les enfants les plus gros du monde» qu’ils l’ont hué le plus fort. Il se fait aussi copieusement insulter quand il dit, en se rendant au ring: «Ecartezvous, voilà le roi!» Une phrase que lui a inspiré un film de Bud Spencer. «J’ai ri à gorge déployée quand j’ai entendu cette phrase». Mais ce qu’il dit est arrangé avec les scénaristes du WWE. «Je reçois des directives sur ce que je peux dire. Mais j’ai une certaine liberté quand même.» Il faut savoir que le catch est comme un feuilleton. Les personnages sont stéréotypés, comme le méchant riche, le Russe brutal, le Suisse arrogant, l’Américain sympathique. Il suivent des scénarios et chaque combat entre eux est comme un nouvel épisode. C’est pourquoi les scénaristes décident à l’avance qui est bon et qui est mauvais, qui gagne et qui perd. Le règne le plus bref au catch a duré 45 secondes (André the Giant) et le plus long 2803 jours (Bruno Sammartino). Celui d’Antonio dure depuis le 19 août, quand il a eu le
Les fans adorent ça: le catch est un grand spectacle dont le vainqueur est déterminé à l’avance. Chacun a son rôle à jouer. SWISSLIFE Printemps 2013
Claudio Castagnoli est le premier européen «United States Champion» du catch. Pour tout ça, il veut bien jouer le mauvais garçon.
A Swiss Life // 51
droit de battre Santino «The Cobra» Mareilla. «The Cobra» n’était plus en forme. Son rôle avait toujours été lié à l’humour, mais les blagues les plus courtes sont les meilleures. Le WWE a donc décidé de le faire perdre. C’est tout l’art du catch en plus du combat: ancrer la mise en scène dans la vraie vie. La durée d’un règne est décidée par le public ou par l’imagination des scénaristes. Mais le catcheur a aussi un impact sur cette décision: s’il n’est plus convaincant dans son rôle ou n’arrive plus à briller suffisamment, on l’invite à quitter le
Se lever, manger, musculation, manger, show, dormir… Maintenant qu’on le voit assis dans cette salle improvisée au Hallenstadion, on se demande si être catcheur n’est pas plutôt un cauchemar. ring: «one, two, three, out.» Antonio a participé à plus de 900 combats en douze ans. Il aime jouer le méchant, le «heel», comme on l’appelle dans le langage du catch. Les gentils sont les «faces». «J’ai toujours joué le méchant. En tant que méchant, tu as plus de liberté.» L’année dernière il a eu le droit de gagner 71% de tous les combats. C’est sa meilleure année jusqu’à présent. «Etre champion américain, être le premier Suisse sous contrat là-bas, être le premier européen à avoir un titre au WWE, c’est vraiment cool.» Bien sûr, il aime le catch et il l’a toujours aimé. Déjà quand il était à l’école de commerce en Suisse, et plus tard aussi, en tant qu’employé de commerce. «Mon travail me plaisait bien. Mais mon envie de faire du catch était plus forte que tout.» Il vivait ce rêve le week-end en se battant en Suisse et en Allemagne. A l’époque, il s’appelait encore «Double C». Il a mené son premier combat officiel le 24 décembre 2000 à la discothèque «Roxy» à Essen. Il s’est ainsi offert le début d’une nouvelle vie pour Noël.
SWISSLIFE Printemps 2013
Il faut avoir de la chance pour réaliser ainsi son rêve. La chance de Claudio a été de gagner une «Green Card», un ticket aller-simple pour le «pays de la liberté». «Je ne me suis fixé aucune limite de temps. Je donne le meilleur de moimême et reste tant que je suis heureux et que je peux gagner de quoi vivre.» Il s’est donc battu en indépendant et pouvait faire ou refuser ce qu’il voulait. Il est aujourd’hui employé du WWE. Il a donc moins de liberté, mais gagne plus d’argent. Et il a atteint l’Olympe des catcheurs. En regardant le film «The Wrestler» avec Mickey Rourke, on se rend un peu compte de la dureté de ce travail. On voit aussi brièvement Antonio dans le film, dans un tout petit rôle seulement. Il est assis avec d’autres catcheurs dans un vestiaire cradingue. Ils attendent de pouvoir monter sur le ring où une centaine de spectateurs les attend. C’était en 2008. En voyant cette scène, on comprend pourquoi Antonio a aussi vendu un peu de sa liberté en signant son contrat avec le WWE en 2011. A l’époque il avait 30 ans. Il avait huit ans de catch en indépendant derrière lui. Il s’était assez entraîné, mis dans la peau du personnage, il avait assez répété quels mouvements et phrases le faisaient paraître agressif. il était temps de grandir. Temps de faire des compromis. Temps de prendre un nouveau départ. Maintenant qu’on le voit assis dans cette salle improvisée au Hallenstadion, on se demande si être catcheur n’est pas plutôt un cauchemar: en costume noir, il nous raconte la monotonie de son quotidien – se lever, manger, musculation, manger, show, dormir, etc. Il a deux doigts dans le plâtre, «tendons déchirés«, nous dit-il, «une bagatelle». Les shows sont dangereux, et si l’on ne maîtrise pas l’art du catch et que l’on saute dix centimètres trop loin, ça devient très risqué. Mais Antonio aime faire son show, il donne tout pour résister et ne pas sortir du circuit, pour ne pas devoir vivre une vie sans catch. «C’est comme pour les artistes», nous dit Claudio. «Quand ils ne peuvent plus exercer leur art, ils deviennent dépressifs. Faire de l’art est un besoin intérieur. La vie devient terriblement tranquille quand tu n’entends plus 10 000 personnes crier pour toi.»
Michael Bahnerth a écrit pour die ZEIT, la Weltwoche, le Schweizer Illustrierte, Facts et Cash. Il travaille actuellement pour la Basler Zeitung.
Vous trouverez notre e-magazine avec des images animées dans l’App Store, sous forme d’app gratuite pour iPhone et iPad, ou à l’adresse www.swisslife.ch/magazine
Plaisirs culinaires // 55
Simple, goûteux et typiquement uranais: Ryys und Boor. A l’origine, c’était un plat de fête. On le trouve déjà dans les livres de cuisine dès le milieu du XVIIIe siècle. Le nom «Boor» («poireau» en romanche) a traversé le Gothard à l’époque, empruntant le même chemin que le riz. Ce plat s’accompagne à merveille de saucisson ou d’un œuf au plat.
Marco Helbling et Beat Walker nous parlent du luxe uranais
Ingrédients pour 8 personnes: 400 g de riz (Vialone ou Arborio), 400 g de poireau, 300 g de pommes de terre, 100 g d’oignons hachés, 50 g de beurre, 1 litre de bouillon de légumes, fromage des montagnes uranais. Pour le nappage à l’oignon: 120 g de beurre, 200 g d’oignons, 2 gousses d'ail.
Beat Walker et Marco Helbling ont reçu 14 points au Gault&Millau en 2013 en tant que «Découverte de l’année en Suisse allemande» pour leur talent culinaire à la maison d’hôtes Feld à Gurtnellen (UR).
Illustrations: Sylvia Geel
Ryys und Boor Dans du beurre, étuver les oignons hachés avec les pommes de terre et un poireau coupé grossièrement. // Ajouter le riz et le faire légèrement griller. // Verser le bouillon et laisser cuire à feu doux durant 15 minutes. // Remuer le riz de temps en temps afin qu’il devienne aussi tendre que du risotto. // Si nécessaire, rajouter un peu de bouillon. // Faire dorer dans une poêle les oignons et l’ail finement hachés. // Dresser le riz dans un plat à gratin. Mélanger du fromage râpé à volonté. // Napper finalement le plat avec des oignons. Conseil: ajouter trois cuillères de mascarpone avant de servir.
Il est très important pour nous de travailler avec des produits locaux des vallées environnantes et des Alpes. Ils contribuent à donner une saveur traditionnelle uranaise à nos plats. C’est pourquoi nous considérons un simple «Ryys und Boor» en mars comme un luxe, par respect pour le poireau et la pomme de terre. L’«Härdepfel», comme les uranais appellent la pomme de terre, a probablement été plantée pour la première fois vers 1780 sur notre sol, dans le village de Gurtnellen. Chez nous à Uri, on dit par ailleurs: «Dr Härdepfel seit: Chasch mich schteckä, wemp-mi witt, vor em Brachät (Juni) chum-dr nit!» En d’autres termes: chaque chose en son temps. Pour la petite histoire: le champ de pommes de terre se situait exactement où nous accueillons aujourd’hui des touristes pour la cinquième génération dans une maison au charme unique bâtie en 1897.
SWISSLIFE Printemps 2013
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Illustrations: Sarah von Blumenthal
Beni Frenkel // 57
Je ne suis pas un manuel. Si la chaîne de mon vélo déraille, je vais voir un professionnel en pleurnichant, et si un voyant s’allume sur mon lave-vaisselle, je fais ma vaisselle à la main pendant des semaines. Pourtant, j’enseigne la technologie à l’école primaire. Etonnant, non? Les examens de la Haute école pédagogique sont tous théoriques, et les réponses circulent déjà parmi les élèves avant les épreuves. Mais pour mon travail de diplôme, j’ai vraiment eu peur. J’avais décidé de fabriquer un bateau en polystyrène. J’ai donc façonné la poupe et la proue avec un couteau et placé des figurines Playmobil sur le pont. Mes camarades n’étaient pas très inspirés non plus. Le jour «J», devant la commission d’examens, je mets mon bateau à l’eau. Il coule. Plutôt gênant, surtout si l’on sait que le polystyrène ne peut en principe pas couler. Mais les examinateurs furent généreux et m’attribuèrent une note entre 5 et 6. Sans doute parce que j’avais rédigé un journal sur les vertus du polystyrène pour étayer mon travail. Depuis, j’enseigne la technologie. Mais pour moi, c’est plutôt des cours de travaux manuels. Dans mes classes, les ciseaux sont les ustensiles les plus dangereux. Au début, j’avais peur d’ennuyer mes élèves avec des collages et ce genre de choses. Nous avons une perceuse industrielle dans notre atelier. Mais je dis à mes élèves qu’elle est hors d’usage. Je laisse aussi les scies à chantourner de côté. Je ne sais même pas comment monter les lames. C’est dire… Je n’en suis pas fier. J’ai parfois eu des velléités, comme aller combler mes lacunes dans un cours Migros. Mais je n’ai jamais trouvé ni le temps, ni la motivation pour le faire. Jusqu’à ce que mon fils ait six ans. Tel père, tel fils, dit-on. Mon fils tient beaucoup de son père. Ce qui m’a fait un peu peur au début. Serait-il aussi peu manuel que moi et que mon père avant moi? Je fis part de cette réflexion à ma femme alors qu’elle était en train de changer une ampoule. Un grand moment d’émotion. Toute épouse compréhensive aurait interrompu son travail pour prendre son mari dans
SWISSLIFE Printemps 2013
ses bras en lui disant: «Tu es l’homme le plus viril que je connaisse! Ne change rien.» Mais ma femme n’est malheureusement pas comme ça. Elle, c’est plutôt: «Cesse de faire la victime et bouge-toi un peu!» Est-ce la réponse à donner à un homme sensible? Profondément blessé, je partis me réfugier dans mon bureau pour engloutir un paquet de chips. Mais j’écrivis aussi sur une feuille de papier: «nouveau départ». Le samedi suivant, je partis avec mon fils explorer un magasin d’articles de bricolage. C’est très intimidant, presque monstrueux. Il y a beaucoup d’artisans... Et des profs de techno. Apercevant un vendeur, je l’aborde, la voix mal assurée: «Où se trouve le polystyrène s’il vous plaît?» Nous avons acheté de la colle, un cutter, des brillants et des chiffons bigarrés. A la caisse, j’ai eu un sentiment de virilité. Et j’ai payé cash. Mais arrivé chez moi, le sentiment de virilité avait disparu. Dans le train, en rentrant, la plaque de polystyrène s’était brisée en deux, répandant des milliers de petits morceaux partout. L’avantage, c’est que nous allions construire un petit bateau et non plus un gros comme prévu. Nous avons collé. Et encore collé... Mon fils faisait de son mieux. Puis vint le moment de la mise à flots. Dans la baignoire. Encore un grand moment d’émotion. Miracle! Le bateau flottait et n’avait qu’une légère gîte. J’en ai eu la larme à l’œil. La malédiction qui pesait sur la famille avait disparu!
Beni Frenkel est instituteur et travaille comme pigiste pour NZZ am Sonntag et d'autres journaux. Il relate des moments de vie inoubliables dans SWISSLIFE.
Plus de fitness pour ces dames.
Au printemps, on ressort son vélo. Pour bien démarrer la saison des deux-roues, SWISSLIFE tirera au sort un Villiger Novena Bike pour dames et un autre pour messieurs d’une valeur de 1049,00 francs l’unité. Ce modèle de trekking en aluminium est équipé d’un dérailleur Shimano Alivio 27 vitesses et d’un éclairage Herrmans H-Diver Auto. Ce vélo représente parfaitement la gamme Activity. La question de notre concours est la suivante: Quel fut le premier cycliste professionnel suisse à gagner le Tour de France? Bonne chance!
Concours // 59
Plus d’endurance pour ces messieurs.
www.villigerbikes.com Pour plus de simplicité, répondez à la question en ligne (www.swisslife.ch/magazin). Vous pouvez aussi nous renvoyer la carte-réponse ci-jointe dûment remplie (rabat en dernière de couverture). Date limite de participation: 30 avril 2013. Les noms des gagnants seront publiés dans la prochaine édition de SWISSLIFE. Nous félicitons Monsieur Jörg Fiechter à Bärschwil SO qui a gagné le dernier concours SWISSLIFE! La bonne réponse était: 632,46 ans.
SWISSLIFE Printemps 2013
60 // Encore!
Jaël Malli de Lunik nous parle de la chanson «What is next»
«Je sentais que quelque chose se terminait» But what is next? I’m still thirsty. I’m growing old and it’s way too early. What is next? Now that I’m grounded. Can’t anybody show me the next move? «J’ai toujours pensé que devenir vieille ne me poserait aucun problème. Je pensais même que plus je vieillirais, plus je saurais ce que je veux, plus je serais calme et posée. Mais autour de moi, tous mes amis disaient: ‹Tu vas sur tes 30 ans, fais gaffe, après la vie devient plus dure.› Et cet anniversaire m'a fait réfléchir. Je sentais que quelque chose se terminait. En tant que musicienne, dans la vingtaine, j’étais très dynamique et insouciante. On est en tournée, on voyage ici et là et on a le sentiment que chaque jour on peut commencer quelque chose de nouveau. Pour moi, c’était comme ça: à l’époque, je faisais aussi une formation de massage bien-être à côté, je commençais à apprendre l’italien et j’avais le sentiment que je devais aussi ouvrir un bistrot, pour suivre la devise «tout est possible». Mais à mon trentième anniversaire, tout a soudain changé. Mes amies et amis se sont mariés, ont eu des enfants, ont acheté une maison – et moi? Je n’ai acheté ni voiture, ni maison, et je n’ai pas non plus eu d’enfant. Mais je sentais que quelque chose se passait. Maintenant, il faut progressivement que je sache ce que je veux, que j’aie un projet précis, que j’aie une situation stable. Mais j’avais un peu peur de ça, d’une certaine manière. Je ne voulais pas être si «définitive», si «stable», si «vieille».
J’avais le même sentiment que lors d’une escale: je passais d’un passé vécu à un futur à vivre, et cette question radicale se posait: et maintenant? – «What is next?» Cette question était omniprésente. Je me rappelle encore comment je suis restée éveillée une fois jusqu’à cinq heures du matin en ruminant cette question et comme elle me taraudait, j’ai pris ma guitare et je suis descendue à la cuisine. Ensuite, les réponses ont jailli et une chanson en est née. Oui, comme ça, lors d’une nuit d’insomnie comme dans un cliché! La chanson décrit un peu ce sentiment d’être perdue. Et maintenant? Comment continuer? Je n’ai certes aucune raison de me plaindre. Tout va bien, j’ai tant de choses, mais malgré tout j’ai cette faim et cette soif - «thirsty», soif de plus, d’indicible. Mais je ne le trouve pas en restant dans ma cuisine. Je dois sortir. Un mois plus tard, je me suis vraiment mise en route, je suis partie presque un an à Londres, je cherchais un nouveau défi, un nouveau départ. Le temps passé seule dans cette grande ville très inspirante était formidable: un lieu où personne ne me connaissait, où je pouvais recommencer à zéro sans souci et sans tracas, rien qu’avec moi-même! Je pouvais sentir qui j’étais vraiment. Et ensuite, j’ai passé une bonne année à mon retour de Londres: l’été dernier, j’ai épousé mon partenaire de longue date, et c’est aussi une nouvelle étape, un nouveau départ.» Le groupe bernois Lunik créé en 1997 compte parmi les groupes les plus connus de Suisse. Son sixième album studio «What is next» a été produit à Berlin, Berne et dans les îles Eoliennes. Il est sorti l’automne dernier. Outre la chanteuse Jaël Malli, le noyau dur du groupe se compose également du guitariste Luk Zimmermann et du pianiste Cédric Monnier. Mais le groupe s’est déjà produit en plus grande formation, par exemple avec l’Orchestre de chambre de Zurich. Dates actuelles de la tournée disponibles sous: www.lunik.com
Le retour de marques suisses légendaires
il s’en est fallu de peu pour que les enfants n’aient plus le plaisir de se piquer la langue avec les pastilles effervescentes Tiki. la production a bien failli cesser pour toujours. C’est la société argovienne Domaco qui a décidé de sauver Tiki. Tout comme Daniela et Werner Haderer avec Wisa-Gloria. Ou encore Ursula Capaul, Thomas Weber et André Oldani avec Alpa. Je suis joignable de
Sujet:
Je souhaite un conseil personnalisé. Veuillez me contacter s.v.p. à
Prévoyance professionnelle (cf. UPDATE page 5) Swiss Life Immopulse (cf. UPDATE page 8) Swiss Life Premium Immo (cf. UPDATE page 9) Autres:
Je souhaite obtenir de plus amples informations. Veuillez m’envoyer des documents sur les thèmes suivants:
Date limite de participation: 30 avril 2013
Un week-end de détente pour deux personnes à l’hôtel Schweizerhof de Lenzerheide d’une valeur de 1200 francs (cf. UPDATE, page 10).
Un Villiger-Bike pour homme ou femme. La bonne réponse à la question du concours est la suivante:
Je veux gagner!
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Conditions de participation Sont autorisées à participer toutes les personnes âgées de 18 ans au minimum et domiciliées en Suisse, à l’exception des collaborateurs du groupe Swiss Life, des collaborateurs des agences participant à la campagne et des membres de leur famille. Les gagnants seront informés personnellement. Un versement en espèces des prix est exclu. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet du tirage au sort. Tout recours juridique est exclu. Vos données peuvent être utilisées à des fins de marketing.
Swiss Life SA Marketing Suisse General-Guisan-Quai 40 Case postale 8022 Zurich